infection à helicobacter pylori...hp sahul 30 000 ans hsp maori 5 000 ans sortie de l’afrique...
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Infection à
Helicobacter pylori
J. Raymond, Hôpital Cochin, Paris
Un peu d’histoire… 1875 : Scientifiques allemands découvrent la bactérie sans
suite… 1982 : Warren et Marshall isolaient et cultivaient des
organismes à partir d'estomacs humains(microaérobiose) → Campylobacter pyloridis , uréase + 1989 : Helicobacter pylori, chef de file d’un nouveau genre
bactérien
1994 : Reconnaissance de H. pylori comme agent carcinogène (IARC)
1995 : Reconnaissance du rôle étiologique de H. pylori dans la maladie ulcéreuse en France
1997 : Publication de la séquence nucléotidique du génome de la souche 26695*
*Tomb et al., Nature, 1997
Helicobacter pylori chef de file d’un nouveau genre bactérien
Espèces de Helicobacter ayant un tropisme préférentiel pour l'estomac Espèces Hôtes
"Candidatus Helicobacter bovis" Bovins "Candidatus Helicobacter heilmannii" Félidés sauvages, hommes "Flexispira" taxon 7 Chiens Helicobacter acinonychis Guépards Helicobacter baculiformis Chats Helicobacter bizzozeronii Chiens, chats, hommes Helicobacter cetorum Dauphins, bélugas Helicobacter cynogastricus Chiens Helicobacter felis Chats, chiens, guépards, hommes Helicobacter mustelae Furets Helicobacter pylori Hommes, primates non-hominiens Helicobacter salomonis Chiens, hommes Helicobacter suis Porcs, hommes, primates non-hominiens "Helicobacter suncus" Musaraigne "Helicobacter winghamensis" Hommes
Espèces de Helicobacter ayant un tropisme préférentiel pour l'intestin et/ou le foie
Espèces Hôtes "Flexispira" taxon 10 Primates non-hominiens Helicobacter aurati Hamsters Helicobacter anseris Oies Helicobacter bilis Souris, rats, hamsters, gerbilles, chiens,
chats, ovins, porcs, hommes Helicobacter brantae Oies Helicobacter canadensis Hommes, oies Helicobacter canis Chiens, chats, hommes Helicobacter cholecystus Hamsters Helicobacter cinaedi Hommes, hamsters, chiens, chats,
renards, macaque rhésus, rats "Helicobacter colifelis" Chats Helicobacter equorum Chevaux Helicobacter fennelliae Hommes, primates non-hominiens (?),
chiens (?) Helicobacter ganmani Souris Helicobacter hepaticus Souris, hommes (?) Helicobacter marmotae Marmotte, chats Helicobacter mastomyrinus Souris, mastomys Helicobacter mesocricetorum Hamsters "Helicobacter muricola" Souris sauvages Helicobacter muridarum Rats, souris Helicobacter pametensis Oiseaux, porcs, chats Helicobacter pullorum Volailles, hommes Helicobacter rodentium Souris Helicobacter trogontum Rats, porcs, ovins Helicobacter typhlonius Souris "Helicobacter sp. Bird-B" Oiseaux "Helicobacter sp. Bird-C" Oiseaux "Helicobacter sp. cotton-top tamarins" Cotton-top tamarins
H. pylori possède des propriétés uniques qui lui permettrent de survivre
et de se multiplier à long terme dans l’estomac, un organe pourtant hostile...
Barrière physique : mucus très épais
Forme spiralée pour pénétrer dans le mucus
Flagelles pour se déplacer dans le mucus
Barrière physique : mucus très épais
Barrière biologique : réponse immunitaire
Barrière chimique : acidité pH médian : 2
pH 4.5-6
cellules épithéliales
Adapté de Tortora, Funke and Case "Microbiology, an introduction" editeur Pearson
pH neutre
2 NH3 + CO2
NH4+
H+
H+ =
O
NH2-C-NH2 + H2O
H+
H+
H+
H+
Barrière chimique : pH très acide
Uréase
Barrière immunologique Motifs Lewis : mimétisme moléculaire
Immuno-suppression
Facteurs de pathogénicité
Facteurs de virulence Majeurs
• Ilot de pathogenicité Cag
• Protéine Vac A
• Adhésines: BabA, SabA
• γ- GT
• Uréase
Testerman TL, W J Gastroenterology, 2014
Urease : un facteur de virulence majeur de H. pylori
- Enzyme essentielle pour la résistance à l'acidité, indispensable à la colonisation de modèles animaux
- Urease : 10% protéines totales de H. pylori
- Uréase de H. pylori, la plus active de toutes les uréases décrites (Km=0,2-0,5 mM)
- Au niveau des cellules épithéliales gastriques de l'hôte - l'ammoniac produit par H. pylori est cytotoxique - la présence d'ammoniac accélère l'induction de l'apoptose induite
par la cytokine TNFα
Activités de la cytotoxine VacA
s1 s2 i1 i2 m1 m2
p33 p55
Formes plus fréquemment associées avec le cancer gastrique
(D'après Polk and Peek, Nature Reviews Cancer, 2010)
Séquence signal Domaine
autotransporteur s i m
Libération cytochrome C
Vacuolisation Affaiblissement des
jonctions intracellulaires
Induction de l'apoptose
Integrin ß2
Inhibition de l'activation et de la prolifération
IL-2
Altération de la capacité à présenter
les antigènes
Activité immuno-suppressive : évasion de la réponse immunitaire adaptative
Macrophages Lymphocytes B Cellules T
Inhibition de la fusion phagosome-lysosome
L'îlot de pathogénicité Cag
cagA 30 gènes
- Ilot Cag : acquis par transfert horizontal de gènes, présent dans :
• 50 % des souches européennes • >95% des souches asiatiques
- souches Cag+ = facteur de risque pour le cancer gastrique : cancer => 95% Cag+ gastrite non-atrophique => 40 % Cag+ - Contient 22 gènes requis pour la synthèse d'un système de sécrétion de type IV (SST4)
40 kb
Cellule
épithéliale
H. pylori Membrane interne
Membrane externe
H. pylori
Cellule épithéliale
CagA
SST4
CagA, une molécule pro-oncogène
injectée par le SST4 Cag récepteur
intégrines α5 ß1
- Remaniement du cytosquelette (augmentation de la mobilité et élongation cellulaire) - Prolifération cellulaire
CagA P
SHP2
SRC ABL
CagA
P CSK
fragments de PG Viala et al.
Nature Immunol. 2004
Activation de NF-kB => Stimulation de la
transcription de la cytokine pro-inflammatoire IL-8
Nod1
Perturbation - des jonctions serrées et adhérentes - de la polarité cellulaire
CagA JAM
ZO-1
ß-catenin
Hyperprolifération et différentiation
aberrante
(D'après Polk and Peek, Nature Reviews Cancer, 2010)
Rôle du SST4 Cag dans la transformation des cellules épithéliales gastriques
Polymorphisme du gène CagA • CagA favorise le développement d’une production cellulaire aberrante • -Cag A possède des motifs répétés. Leur nombre est associé à un changement morphologique Important des cell épithéliales et à un risque augmenté de K par dérégulation de la prolifération cellulaire
Peek R, Physiol review, 2010
Toll-like recepteurs impliqués dans la
réponse Immunitaire de H. pylori
Activation du NF-kB +++ Chez Hp: • LPS peu immunogène ( 1000 fois moins que les BGN) • Flagelline de HP se lie peu à TLR5 • Diminution de la secrétion de HSP
Modulation de la réponse innée par Hp
Salama, Nature rev Microbiology 2013
Hp et Immunotolérence
Salama, Nature rev Microbiology 2013
19
Infection
Gastrite aiguë
Gastrite chronique
Hypersécrétion acide
Ulcère duodénal
10%
Atrophie
Métaplasie
Cancer
1%
Gastrite chronique stable
90%
Déca
des
85%
Helicobacter pylori
Développement du MALT
Lymphome Ulcère gastrique
5%
PTI Anémie par carence en fer
Cascade des anomalies histologiques gastriques conduisant au cancer
100
50
20
8
1
Muqueuse normale
Gastrite chronique active
Atrophie
Métaplasie intestinale
Dysplasie
Cancer gastrique
H. pylori
Réversibilité
+
+/- - -
Age
15
40
50
70
Caractéristiques génétiques de l’hôte
Génotype de la bactérie
Facteurs de l’environnement et mode de vie de l’hôte
Risque accru d'atrophie gastrique et d'adénocarcinome
Polymorphismes des cytokines pro-inflammatoires -> TNFα et IL1 β (puissant inhibiteur de la sécrétion acide gastrique)
(îlot de pathogénicité Cag, VacA-s1m1)
Principaux agents impliqués : Bactérie : Helicobacter pylori 5.5% Virus : Papilloma Virus humains 5.2%
Virus des Hépatites B & C 4.9% Virus d’Epstein-Barr 1% VIH & HHV8 0.9% HTL Virus 0.03%
Parasites du foie : 0.02% (Parkin, Int J Cancer 2006)
Cancers associés aux infections
cancers gastriques
Nombre total de cancers attribuables aux infections en 2002 : - 1.9 million de cas dans le monde - 18% de l’ensemble des cancers
Infections à H. pylori et développement de cancer gastrique (Uemura, N. Engl. J. Med. 2001)
1526 patients japonais - Suivi sur 8 ans • 36* des 1246 patients infectés ont développé un cancer (2,9%) • 0 des 280 patients non infectés n’a développé un cancer
Plus l’infection a lieu tôt dans l’enfance, plus le risque d’évolution vers le cancer est grand*
*Malaty H, Lancet,2002
Effet de l’éradication de H. pylori sur le développement du cancer gastrique
Atrophie gastrique Amélioration dans l'antre et le corps Métaplasie intestinale Aucune amélioration
Gastrite chronique
Atrophie gastrique
Métaplasie intestinale
Dysplasie
Adénocarcinome
• Traitement du MALT: 80 % de régression après éradication de H. pylori
• Effet bénéfique de l'éradication de H. pylori sur l'évolution des lésions pré-néoplasiques (Méta-analyse par Rokkas et al. Helicobacter 2007)
Point de “non-retour” ?
Etude génomique comparative
34 Gastrites 26 Ulcères duodénaux 17 Métaplasies 43 Lymphomes (MALT) de bas grade
- France - 120 isolats
Etude Multicentrique: Groupe d’Etude Français des Helicobacter » (GEFH) Groupe d’Etude Français des Lymphomes Digestifs (GELD) Groupe d’Etude des Lymphomes de l’Adulte (GELA)
Souches de même origine géographique
Hierarchical cluster analysis (based on the 48 most discriminative genes from Principal Component Analysis, PAI dependent )
Malt DU Metaplasia Gastritis
PAI- PAI+
Malt
B38
B38 est dépourvue de certains facteurs de virulence et cependant associée à une affection maligne
Epidémiologie de l’infection
- très forte prévalence, la moitié de la population humaine mondiale - fortes disparités géographiques (niveau socio-économique)
Prévalence et incidence des infections à H. pylori
Infection bactérienne la plus répandue sur le globe (50 % de la population) Prévalence: Disparités géographiques : >90 % : Asie, Amérique latine, pays en voie de développement 30 % : pays occidentaux (effet cohorte) 50-70 % : Europe de l ’est Incidence (pays occidentaux - /personne/an) : - Elevée chez les enfants de - de 5 ans : 3 % - Faible chez l ’adulte : 0.3 %
Epidémiologie
Réservoirs de Helicobacter pylori : - estomac des humains et primates - réservoir environnemental contesté (PCR uniquement) Modes de transmission : - inter-humaine, transmission intrafamiliale - acquisition par voie orale - transmission par voie orale la plus probable (rôle des vomissements) - FR: bas niveau socio-économique, promiscuité
Etude de l’évolution humaine et de ses migrations
• Analyse du polymorphisme des gènes humains (ADN mitochondrial ou microsatellites*)
Technologies lourdes • Analyse génétique des animaux ou des agents infectieux qui
l’accompagne » Rats** peuplement du Pacifique » JC polyomavirus*** différentes populations de la Chine » Champignons coccidioides et colonisation de l’Amérique du
Sud par les Amérindiens*** *Cann et al. Science,2001 ** *Guo J, J Gen Virol,1998 **** Fisher MC, PNAS,2001 **Matisoo-Smith E, PNAS,1998
Pourquoi pas Helicobacter pylori?
•une bactérie spiralée à Gram négatif colonisant l’estomac •Sa diversité génétique (recombinaisons, mutations ponctuelles, acquisition de gènes), une des plus importante du monde bactérien, permet d’identifier des souches d’origine géographiques différente.
• Infecte environ 50% de la population mondiale sur tous les continents - La transmission est le plus souvent intrafamiliale - L’infection acquise dans l’enfance persiste toute la vie
Helicobacter pylori est:
0.01
hpEurope
hpAsia2
hpAfrica2
hspWAfrica
hspSAfrica hspEAsia
hspMaori
hspAmerind hpNEAfrica
Inde, Thaïlande,
Ethiopie, Somalie
L’isolement géographique des populations humaines conduit à individualiser différentes populations d’ H. pylori
•MLSA:atpA, efp,mutY, ppa, trpC, ureI, yphC
769 souches de 51 d’origines géographiques, ethniques et/ou linguistiques différents
6 populations 9 sous populations
Falush et al. 2003 Science 299: 1582-1585 Linz et al. 2007 Nature 445;915-8
hspAfrica 1
Méthode Logiciel STRUCTURE Approche Bayesian,
hpAfrica2 a évolué avant l’apparition des autres populations
Cette bactérie peut elle refléter l‘histoire des migrations humaines?
Distribution des 9 populations and sous-populations modernes de H. pylori
2 1
3
4 5
6 7
8 9
10 11
12
13
14
15
16
17
18
19 20
21
22 23
24
25
26
27
28 29
30
31
32
33
34
35
36
37 38
39
40
41 42
43 44
45 46
47 48
49 50
51
Yoshan Moscow
0.01
hpEurope
hpAsia2
hpAfrica2
hspWAfrica
hspSAfrica hspEAsia
hspMaori
hspAmerind hpNEAfrica
Inde, Thaïlande,
Ethiopie, Somalie
Falush et al. 2003 Science 299: 1582-1585
La distribution mondiale de ces populations de H. pylori reflète les grandes migrations humaines
Peuplement du Pacifique vu d’une perspective bactérienne
Moodley et al, Science.2009;323:527-29
Sahul: ancien continent qui réunissait l’Australie, la Nouvelle Guinée et la Tasmanie (43 à 12Ka)
hp Sahul 30 000 ans
hsp Maori 5 000 ans
Sortie de l’Afrique vers le levant - Route vers le Pacifique par la péninsule Malaisienne - Evite les altitudes au dessus de 2000 m Suerbaum S, Nature reviews,2007
Modèle mathématique: distance génétique est corrélée de façon linéaire à au temps de séparation entre 2 espèces
Diagnostic des infections à
Helicobacter pylori
Méthodes Invasives Méthodes non Invasives - Test rapide à l'uréase - Sérologie - Examen - Test respiratoire à anatomo-pathologique l'urée marquée au 13C - Examen microscopique - Recherche d ’antigènes d'un frottis de biopsie dans les selles - Culture
- PCR permet de cultiver la bactérie
réaliser un antibiogramme, PCR, histologie
présence ou absence d’une infection à H. pylori
Test invasifs (biopsies) • Culture
• Histologie
• Test à l’uréase
• PCR
diagnostic rapide.
.Sa négativité
n’exclut pas une infection.
détecte l’infection et évalue les lésions de la muqueuse
seule méthode permettant de déterminer la sensibilité de H. pylori à tous les antibiotiques
excellente sensibilité et spécificité. permet la détermination des résistance à la clarithromycine et à la levofloxacine
Test respiratoire à l’urée-13C
• Exprimé en delta sur seuil (DOB) du 13CO2 sur 12CO2 expirés
Kits commerciaux : -Helicobacter Test INFAI
45mg Urée 13C : 3-11 ans 75mg Urée 13C : > 11 ans
-Helikit : adulte Détection en laboratoire : B27 + B60
Résultats du test respiratoire à l’urée-13C
• Sens 96-100% Spc 93-98% • Conditions :
– 4h après repas – Repas acide : acide citrique (4g/100mL) ou jus d’orange, pomme (pH
3,4) (Kindermann. JPGN, 2000). – Rincer la bouche limite les faux + de la flore buccale
• Moins bon avant 6 ans : plus de faux + (Mégraud. J Pediatr,
2005) : – Diminuer la dose d’urée-13C (45mg au lieu de 75mg) – Elever le seuil (>5%) – Adapter aux taux de production de CO2
• Plus de faux négatifs chez l’adulte si : – IPP < 2 semaines (Gatta. Am J Gastroenterol, 2004). Anti-H2 réversés par
repas acide. – ATB < 4 semaines (Leung. World J Gastroenterol, 2002)
Sérologie • Sériques :
– IgM puis A et G. Persistent 5-6 mois après éradication. – IgA : Sens 20-50% – IgG : Sens plus faible avant 6 ans que chez l’adulte : 44%
vs 77% (Oliveira. JPGN, 1999)
• Autres : – Dans la salive (Sens 33% avant 4 ans mais 81% après) – Urines (Sens 30% malgré 94% chez l’adulte)
• Quoique :
– EIA 3eme génération (Orion): mieux Sens 90,2 Spc 93,9% (Megraud. J Pediatr, 2005)
– Immunoblotting : Sens 100%, Spc 88% (Raymond. Pediatr Infect Dis J, 2000)
Indications de recherche et d’éradication de H. pylori •Ulcère gastrique ou duodénal. indications formelles , favorise la cicatrisation et prévient la récidive
•Lymphome du MALT. prise en charge initiale de tous les lymphomes du MALT. Elle peut suffire à obtenir une rémission durable.
•Prévention du cancer gastrique. L’infection par H. pylori est le facteur de risque principal du cancer gastrique ; l’éradication de la bactérie réduit le risque de cancer et prévient la progression des lésions pré-néoplasiques. •antécédents familiaux de cancer gastrique au premier degré. •résection localisée d’un cancer gastrique •lésions pré-néoplasiques: atrophie avec ou sans métaplasie intestinale. •traitement au long cours (au moins 6 mois) par antisécrétoires gastriques •avant une chirurgie bariatrique par by-pass gastrique •mutation des gènes de réparation de l'ADN (HNPCC).
Indications de recherche et d’éradication de H. pylori • AINS et aspirine. avant de commencer un traitement par AINS, particulièrement en cas de traitement prolongé ou en cas d’antécédent d’ulcère
•Dyspepsie. bénéfice symptomatique faible. Si endoscopie pour dyspepsie, recherche et éradication justifiées même en l’absence de lésion visible pour prévention du cancer de l’estomac.
• Anémie par carence en fer et Carence en vitamine B12 sans cause trouvée, Purpura thrombopénique chronique idiopathique
Quels tests?
DIAGNOSTIC • Tests invasifs: endoscopie avec biopsies. (Arrêt des IPP)
– Recherche d’autres pathologies – Recommandé si R à la clarithromycine >20% dans la population
générale* Eradication Le test respiratoire à l’urée 13C ou détection d’ antigène H. pylori dans
les selles selon la méthode ELISA (AC monoclonaux) au moins 4 semaines après l’arrêt des ATB et 2 semaines après l’arrêt des IPP SEROLOGIE réservée aux études épidémiologiques, hemorragies digestives
Résistance Adultes 2004-2013 Résistance globale 3204 souches Aucune résistance Amoxicilline ou Tétracycline
2013 : % R
Métro 69%
Clari 25,8%
Cipro 31%
Rifam 6%
2004 : % R
Métro 61%
Clari 22%
Cipro 7%
Rifam 0%
Résistance en 2013
Résistance 271 patients: - 117 souches isolées - 154 PCR, dont 17 pos
R primaire R secondaire
Clarithromycine % R (n = 271)
36/224 (18,7%) 34/47 (76,7%)
Metronidazole % R ( n = 117)
44/74 (59,4%) 36/43 (83,7%)
Levofloxacine %R (n = 117)
17/74 (23%) 18/43 (41,2%)
Rifampicine %R (n = 117)
2/74 (2,7%) 3/43 (7%)
19 Double Populations: S+R en clarithro en metro ou levo dont 7 sont des RII
La résistance a un fort impact sur la réussite du traitement : la clarithromycine
taux d’éradication Référence traitement global ClaS ClaR Bago OAC 1 sem 84% 89,7% 40% Bochenek PAC 1 sem 66,5% 77,3% 29,1% Ducons LAC 1 sem 79% 85,5% 20% Hoshiya OAC LAC 1 sem 77,5% 83,1% 33,3% Kalach OAC LAC 1 sem 81,9% 100% 0% Katelaris PAC 1 sem 80,4% 86% 25% Kawabata RAC LAC 1 sem 78% 85,5% 23,8% Kihira RAC 92,6% 96,3% 0% Laine OAC 85,5% 94,6% 23% Lamouliatte PAC 1 sem 81,1% 86% 0% Lamouliatte OAC 1 ou 2 sem 48,3% 80% 15,5% Lehman LAC 2 sem 72% 87% 0% Lind OAC 1 sem 95,7% 97% 100% McMahon LAC 2 sem 71,6% 87,5% 23% Miki OAC, RAC 1 sem 87% 97,5% 6,3% Murakami RAC, LAC 1 sem 85,3% 94% 4% Peitz OAC 1 sem 48,5% 83% 30% Pilotto PAC 1 sem 85% 87% 50% Poon LAC 1 sem 84% 95% 0% Tankovic OAC 1 sem 67,6% 79% 12% Total 20 (99-2003) 78,2% (1545/1975) 87,8% (1495/1702) 18,3% (50/273)
Mégraud Gut 2004; 53 : 1374-84 ∆ = 69,5%
Traitement La résistance aux antibiotiques est le facteur déterminant de l’échec du traitement d’éradication de H. pylori. Il faut adapter les recommandations de traitement de première ligne aux niveaux de résistance aux antibiotiques observés en France (clarithromycine 23%, fluoroquinolones 17%).
La trithérapie de 7 jours à base de clarithromycine ne doit donc plus être prescrite en traitement probabiliste de première ligne en France.
Le traitement probabiliste de première ligne • La thérapie séquentielle : recommandée en première ligne en
France. • La quadrithérapie à base de bismuth : alternative, (allergie β-
lactamines)
Le traitement séquentiel • 5 jours amoxicilline (1 gr X2, 50 mg/Kg/j) et un IPP double prise (1-2 mg/Kg/J ) • 5 jours IPP (1-2 mg/Kg/j), clarithromycine (500 mg X 2, 20 mg/Kg/J) et métronidazole (500 mg X 2, 20 mg/Kg/j) en deux prises quotidiennes.
La quadrithérapie à base de bismuth une seule gélule : 140 mg sous citrate de bismuth, 125 mg métronidazole et 125 mg tétracycline. Trois gélules 4 fois par jour avec 20 mg d’oméprazole deux fois par jour pendant 10 jours.
Le traitement de seconde ou troisième ligne Chez l’adulte, après un échec et en l’absence d’isolement de la souche, les antibiotiques exposant aux résistances déjà employés dans les précédentes associations thérapeutiques ne doivent pas être réutilisés. • Chez les patients n’ayant pas précédemment reçu de clarithromycine, le
traitement séquentiel doit être proposé ;
• Chez les patients ayant reçu de la clarithromycine, la quadrithérapie à base de bismuth est proposée.
Le traitement de seconde ou troisième ligne Chez l’adulte Après un échec d’éradication la réalisation d’un antibiogramme ou la détermination par des techniques de PCR des mutations bactériennes associées aux résistances à la clarithromycine et à la lévofloxacine est une alternative permettant de prescrire une trithérapie orientée. Chez l’adulte, c’est seulement après deux échecs d’éradication que la pratique d’une endoscopie pour isolement et antibiogramme de la souche est indispensable. En fonction de la sensibilité de la souche, on proposera : • lévofloxacine (500 mgX2), amoxicilline (1 gr X2) et IPP double prise, 10 jours • rifabutine (150 mgX2), amoxicilline (1 gr X2) et IPP double prise, 10 jours
Toujours contrôler l’éradication
Schéma du traitement hybride
Molina Infante J. Gastroenterology mars 2013
J1 à J7 J8 à J14
IPP X2
Amoxicilline 1gX2
Claithromycine 500mg X2 métronidazole 500mg X2
Schéma du traitement concomitant 14j
Molina Infante J. Gastroenterology mars 2013
J1 à J7 J8 à J14
IPP X2
Amoxicilline 1gX2
Claithromycine 500mg X2 métronidazole 500mg X2
Résultats en fonction de la compliance
Antibiothérapie plus fréquente?
Conclusion H. pylori est le fidèle compagnon de l’homme depuis 60 000 ans.
Ils ont évolué tous deux de façon parallèle Helicobacter pylori infecte - 20 à 50% de la population française adulte - 5 à 10% des enfants (80% selon le pays d’origine) 100% des sujets infectés ont une gastrite qui persistera toute la
vie - 50% auront une gastrite atrophique - 17% auront un ulcère gastroduodénal - 1/10 000 lymphome de MALT - 1 à 3% développeront un cancer gastrique
Site du GEFH http://www.helicobacter.fr