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Ils demandent le baptême pour leur enfant by P. Gerbé; E. Marcus; J. Potel; J. Rémond; R.SalaünReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 11e Année, No. 22 (Jul. - Dec., 1966), pp. 189-190Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30117681 .

Accessed: 11/06/2014 02:00

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l'Atlantique, groupant les trois provinces basques, le diockse de Vitoria est h prati- que religieuse blevie : I'assistance domi- nicale se situe Q 74 % dans la ville 4pis- copale ofi la population a doubl6 en quelques annbes (70.000 h.), ? 88 % dans les campagnes, avec quatre paroisses ohi elle est inf~rieure 10 % (mais ot l'unanimit6 se retrouve aux P~ques). L'4tude a 6t6 conduite selon des mithodes maintenant bien au point, avec une grande attention au <<ph~nomfne humain

), et en distinguant Vitoria d'une part, les campagnes de l'autre: l'urbanisation rapide permet d'observer les premiers sympt6mes de la d6christianisation et la modification des interrelations entre ville et campagne. La

presentation, trbs soign~e, fait appel f 82 tableaux et 74 graphiques, utilisant f l'occa- sion des 6chelles de couleurs. L'objectif, qui est pastoral, justifie la place importante accord~e aux conclusions pratiques qu'inspi- re une meilleure connaissance sociale et religieuse du diocese.

E. P.

162 FIEY (J.M.). Assyrie chr6tienne. Beyrouth, Imprimerie catholique, s. d. (1966), 2 vol., 890 p. (Coll. (( Recherches n, XXII).

Le R. P. Fiey, qui a longtemps v6cu en Assyrie, nous donne une s~rie de monographies destinies aux g~ographes et aux historiens, mais dont le sociologue peut faire son profit. Il y trouvera sur la vie des couvents, leurs relations avec les 6vfques, avec le monde, avec le Diable lui-mime des renseignements utileset souvent pittoresques.

G. L. B.

163 GARFINKELS (Betty). Les Belges face a la persecution raciale, 1940-1944. Bruxelles, Centre National des Hautes Etudes Juives, Ed. de l'Institut de Sociologie de l'Universit6 libre de Bruxelles, 1965, 110 p.

L'ouvrage, chaleureusement pr~sente par Monsieur Max Gottschalk, president du Centre National des Hautes Etudes Juives de l'Uni- versit6 de Bruxelles, a pour but d'kcrire l'histoire de l'assistance donnie par la popu- lation belge aux juifs persecutbs par l'occu- pant nazi au cours des quatre ann~es de guerre. Les sentiments de profonde gratitude, qui inspirent le prtsentateur et l'auteur de ce travail, sont manifestes et inclinent le recen- seur f une grande bienveillance f leur Agard. Malheureusement une vive polfmique s'est 6lev~e en Belgique f l'occasion de cette publi- cation. Les principaux reproches faits ft

BULLETIN DBS OUVRAGES

I'auteur sont, d'abord, d'avoir mis en relief d'une fagon trop exclusive le rble de deux ou trois personnes de la haute socidt6 belge en passant sous silence ou en minimisant l'action trbs efficace r~alisbe par des personnages moins importants et par des services anonymes, ensuite et surtout, d'avoir cherch6 f r6habi- liter l'Association des juifs de Belgique (A.J.B.), organisme crt6 par les Allemands, en estom- pant le r6le primordial tenu par le Comit6 de d~fense des juifs (C.D.J.), qui groupait les r(sistants prboccup~s de protbger les juifs contre les mesures perslcutrices. Peut-&tre les 6vfnements sont-ils encore trop proches et les passions insuffisamment refroidies pour qu'on puisse retracer avec l'objectivit6 n&- cessaire des iv~nements, dont les rares acteurs survivants ont dO parfois, f leur corps d~fen- dant, prendre des attitudes qui leur rfpu- gnaient profondtment. En tout cas, il est certain que ce petit volume d'une centaine de pages doit stre considfr6 comme un (( essai )) et non comme une veritable < histoire >. S'il apporte au dossier un certain nombre d'al6ments valables, beaucoup de faits rap- port~s paraissent discutables ou d~formbs. Surtout il semble qu'une grande quantit6 d'6lments fassent ddfaut pour un tableau complet et objectif. C'est du moins l'avis de plusieurs membres 6minents du Conseil Scientifique du Centre National des Hautes Etudes Juives, sous le patronage duquel le pr6sent volume est publid. Ils souhaitent, et nous souhaitons avec eux, que l'histoire de cette pfriode tragique soit l'objet d'une publi- cation qui prtsente toutes les garanties de critique et d'objectivite, selon les traditions de l'Institut de Sociologie de l'Universith libre de Bruxelles.

J. H.

164 GERBm (P.), MARCUS (E.), POTEL (J.), RIMOND (J.),

SALAN (R.) et col.

Ils demandent le bapt~me pour leur enfant. Paris, Ed. du Cerf, 1966, 256 p. (Coll. ( Parole et Mission

), no 10. Fref. de

Mgr Henri Gufflet).

Traitant le baptfme des enfants de non- pratiquants, dans une perspective pastorale, cet ouvrage - df f des prftres de la Mission de France - fournit une int6ressante moisson de faits et d'hypothfses f notre rdflexion. On retiendra notamment: les <<R~flexions sociologiques, de J. Potel (p. 37-51), qui prfsente les r~sultats d'une enqubte auprfs des parents dans une paroisse du Bassin Parisien et les diverses observations d'exp riences pastorales t Toulouse (J. Rtmond,

189

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

aBaptime des enfants et cat6chfse des pa- rents ,, p. 95-150) et A Paris (P. Gerb6, ( La pastorale du bapt6me dans la mission ,,, p. 151-218). Mais ii n'est pas moins int~res- sant de voir s'exercer une recherche th~ologique qui tente d'int6grer dans sa d6marche l'6clai- rage des ph6nomnes religieux par la socio- logic. Facilit6 par le fait que tons les auteurs appartiennent A la Mission de France, cet effort donne au livre une port qui d~passe la base, encore bien 6troite, des enquites effectivement r~alis~es sur les motivations et representations des non-croyants qui deman- dent le bapt~me pour leurs enfants.

J. M.

165 GEYER (Alan F.). Piety and Politics. (Pi~t6 et politique). Rlichmond (Virginie), Joim Knox Press, 1963, 176 p.

Ce petit ouvrage tente d'6clairer les rela- tions entre religion et politique, pour 6carter le confusionisme que Tocqueville non~ait dejA. Cet aclairage se place sous le signe de l'ambivalence, la religion pouvant $tre aussi bien un moteur politique qu'une source d'bloignement de la politique. Invoquant Troeltsch, l'auteur oriente son analyse autour d'une typologie des relations entre les deux termes. Ainsi, c'est en terme descriptif et non normatif qu'il 6numbre les six ( fonctions ,, de la religion, tant6t compl(mentaires, tant6t inconeiliables: ((source de loyalisme , (( sanc- tion du loyalisme, , ((sanction du conflit , (( source de conflit ,,, " sanctuaire hors du conflit ) et conciliatrice du conflit ,. Le loyalisme A I'6gard de l'6thique politique des Eglises peut sembler souvent moins efficace que la sacralisation d'un loyalisme politique favorisa par la mentalita puritaine. De m~me, si parfois les Eglises arrivent A entrer en conflit ouvert avec l'Etat, il est sans doute plus frappant de les voir fr~quemment donner le caractbre de croisades aux luttes nationales. Si la religion peut inspirer le refus de la partici- pation A la violence politique, la preference de l'A. va incontestablement A une attitude de presence apaisante dans la politique m~me.

F.A.I.

166 GOLLWITZER (Helmut). Ath6isme marxiste et fol tienne.

aris, Casterman, 1965, 213 p. (trad. de l'allemand par B. Delez).

Particulibrement intbressants les chapitres: IV - Le problame de l'eschatologie intra- mondaine chez K. Marx; V - Messianisme

190

et athdisme; VI - L'dreintement de l'utopie par le messianisme; VII - Le deboulonnage de la (( religion de la rdvolution ,.

Selon IHI.G., (( l'eschatologie terrestre et son messianisme sont done la cause profonde de la dogmatisation de l'ath~isme, tout comme l'exp de l'Eglise en a 6t6 la cause ext- rieure,, (p. 123). ((...Le destin de l'ath en tant que doctrine obligatoire d'un mouve- ment rvolutionnaire est totalement li~ A celui de l'eschatologie terrestre absolue...,, (p. 125). Peut-atre H.G. n'approfondit-il pas suffisamment la dialectique marxiste qui est A la fois rd-eschatologisation (contre les c au- delA , propag6s par des Eglises) et une dises- chatologisation (contre le millbnarisme social des ((religions de la revolution

,). La discus-

sion finale en reqoit une certaine confusion. Excellente investigation sur les origines du

slogan: ( la religion opium du peuple , (p. 25 et ss.) qui, implicitement ou explicite- ment, fut utilis6 par: Bruno Bauer (1841- 1842), Moses Hess (1843), Goethe (1828), Feuerbach (1838 et 1841), 3H. Heine (1840), Gass (1822), et m~me d'Holbach (1761). Sans parler des traces ditect~es chez Hegel ou Kant.

H.G. relive la distinction propos(e par E. Bloch entre la fonction a narcotique et la fonction a non-narcotique a de la religion, ou celle avancde par L. Ragaz entre la fonction ( opium et la fonction " dynamite ,.

Le marxisme interpr6t6 par H.G. serait quelque chose comme un revival inconscient de la fonction a dynamite , alt6r6 par les obstructions conscientes de la fonction ( opium n .

H. D.

167 GOODENOUGH (Erwin Ramsdell). The Psychology of Religious Experiences. (Psychologie des exp6riences religieuses). New York, Basic Books, 1965, 192 p.

Si l'exp6rience religieuse doit aussi se d6finir par rapport A la croyance et A l'organisation sociale qui la supporte, M. Goodenough pense qu'elle s'organise autour d'un module encore bien plus pr6gnant: la tentative de surmonter le tremendum, ensemble de menaces qui pisent sur la s6curit6 du moi. L'exp6rience humaine devient religieuse quand l'( homme divis6 de la philosophie gr6co-latine retrouve cette s~curit6 en unifiant son 8tre (soit par l'activit6 rationnelle comme chez Platon, soit dans l'unification ((par le haut a dans un Atre sauveur comme chez l'ap6tre Paul) ou quand I'homme de la psychologie moderne

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