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Hosei Programme 2014 d’Erasmus Mundus EuroPhilosophie
Start of 2014 program!
Hosei University is holding the European Union (EU) Erasmus Mundus Master
Program " EuroPhilosophie " (Euro Philosophy) for the year 2013-2014. 5 members of
teaching staff from EU plus 7 from Japan will give lectures on European philosophy
(predominantly German and French philosophy) to students from Europe selected for
"EuroPhilosophie" over 3 months from April-june 2014. Japanese students and the
general public are welcome to attend lectures along with the students from Europe. By
teaching and learning European philosophy here in Japan, the aim of this program is to
allow direct contact between present-day European philosophy and Japanese
philosophy, and to discover the potential for philosophy. We hope that all those
interested in the present state and future directions of philosophy are able to join us.
Also, students of Hosei University Graduate School of Humanities Major in Philosophy
will participate in the program, sitting the final examination that will be uniformly
marked, and those results will count towards the units necessary for graduation from
the Hosei University Graduate School of Humanities.
Period:
Tuesday, 1 April – Friday, 27 June 2014
Location:
Hosei University Ichigaya Campus Graduate School Block
[2-15-2 Ichigaya Tamachi, Shinjuku-ku, Tokyo 162-0843]
Tel: 03-5228-0551
http://www.hosei.ac.jp/campus/ichigaya/index.html]
Person responsible from EU:
Arnaud François (France, University of Toulouse II)
Person responsible in Japan:
Shin Abiko (Hosei University) [email protected]
EuroPhilosophie Official homepage:
http://www.europhilosophie.eu/mundus/(in French)
Hosei Program official homepage:
http://erasmus.ws.hosei.ac.jp/
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(SYLLABUS)
Aperçu (2014)
Tous les ans, plusieurs étudiants européens Erasmus Mundus peuvent bénéficier d'une
bourse de la Commission Européenne pour un semestre d'étude à l'université de Hosei
au Japon.
Le semestre à Hosei donne lieu à une évaluation et est validé par l'obtention de 30
ECTS.
-dates de la mobilité : 1er avril-30 juin 2014
-période de la mobilité : Semestre 2 de la formation EuroPhilosophie
-responsable de la mobilité à Hosei : Prof. Shin Abiko
-responsable EuroPhilosophie de la mobilité à Hosei : Arnaud François
-site web :
http://www.europhilosophie.eu/mundus/
http://erasmus.ws.hosei.ac.jp/
L'université de Hosei offre une aide au logement à chaque étudiant Erasmus Mundus
EuroPhilosophie
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Mobilité 2013-14 (2014)
▶L'offre de cours d'avril-juin 2014 consiste dans 3 modules représentant en tout quinze
séances de cours de 120 min, dispensés en français en principe par trois enseignants
japonais et un enseignant européen. Les 3 modules sont intitulés respectivement : «
Métaphysique », « Phénoménologie » et « Philosophie des sciences ».
▶Les universitaires européens boursiers EuroPhilosophie qui accompagneront les
étudiants en 2014 sont :
Camille Riquier (maître de conférences, Institut catholique de Paris)
Sara Guindani (chargée de cours, Université Paris 8)
Arnaud François (maître de conférences, Université de Toulouse II)
▶ Les universitaires japonais (et européens invités) qui participent à l'enseignement de
la mobilité à l'Université de Hosei en 2014 sont :
Osamu Kanamori (professeur, Université de Tokyo)
Yasuhiko Murakami (professeur associé, Université d'Osaka)
Hisashi Fujita (maître de conférences, Universite de Kyushu Sangyo)
Masato Goda (professeur, Université Meiji)
Kazuyuki Hara (professeur associé, Université de Tokyo)
Vincent Giraud (chercheur invité, Université de Kyoto)
Shin Abiko (professeur, Université Hoseï)
Thierry Hoquet (professeur, Université Lyon 3)
Élie During (maître de conférences, Université Paris Ouest)
▶ Les noms des quatre enseignants qui se chargent de chacun des trois modules sont
respectivement :
« Métaphysique » : Camille Riquier, Élie During, Vincent Giraud et Hisashi Fujita.
« Phénoménologie » : Sara Guindani, Kazuyuki Hara, Yasuhiko Murakami et Masato
Goda
« Philosophie des sciences » : Arnaud François, Thierry Hoquet, Osamu Kanamori et
Shin Abiko.
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Syllabus de cours du module « Métaphysique » (2014)
■Camille RIQUIER (Institut Catholique de Paris)
Péguy « bergsonien » : la métaphysique du monde moderne et sa critique
▶Charles Péguy est bien connu en imprécateur rugissant contre le monde moderne.
Mais l’est-il vraiment comme penseur du monde moderne ? Loin que sa colère l’ait
aveuglé, ne lui a-t-elle pas donné un regard plus pénétrant sur lui ? N’est-il pas en effet
le premier à avoir considéré que la modernité a rompu avec les humanités précédentes
au point de faire "monde", de faire tout un nouveau "monde"? C’est qu’elle a offert à
l’humanité, écrit-il, "des conditions telles, si entièrement et si absolument nouvelles,
que tout ce que nous savons par l’histoire, tout ce que nous avons appris [...] ne peut
aucunement nous servir, ne peut pas nous faire avancer dans la connaissance du monde
où nous vivons. Il n’y a pas de précédents" (Note conjointe sur M. Descartes et la
philosophie cartésienne, "Bibliothèque de la Pléiade", III, p. 1455). Et pour penser ce
que rien dans le passé ne peut nous aider à penser, Péguy a dû s’appuyer sur la
philosophie d’Ernest Renan mais surtout sur celle d’Henri Bergson, laquelle née « de
notre temps » « n’est point moderne » (Un poète l’a dit, "Bibliothèque de la Pléiade", II, p.
810). En allant même à contre-courant de la modernité, Bergson lui a servi à
comprendre le moderne d’abord, à « déplacer le moderne » ensuite.
▶Bibliographie indicative :
- Charles Péguy, Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de
la Pléiade », présentée, établie et annotée par Robert Burac, I, 1987,
- Charles Péguy, Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de
la Pléiade », présentée, établie et annotée par Robert Burac, II, 1988,
- Charles Péguy, Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de
la Pléiade », présentée, établie et annotée par Robert Burac, III, 1992.
- Henri Bergson, Œuvres, Paris, PUF, édition critique sous la direction de F.
Worms.
▶6 séances de cours
2/4(13h-15h),
3/4(15h30-17h30),
4/4(10h-12h),
8/4(13h-15h),
10/4(15h30-17h30),
11/4(15h30-17h30)
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■Élie DURING (Université de Paris Ouest Nanterre)
Qu’est-ce qui n’existe pas ? Questions d’ontologie
▶« Il n’y a pas de néant. Zéro n’existe pas. Tout est quelque chose. Rien n’est rien. »
(Victor Hugo, Les Misérables)
Dites-moi ce qui n’existe pas, je vous dirai quelle est votre conception de l’ontologie.
Telle est la formule qui servira de fil directeur à ce cours en forme de triptyque. À la
question : « Qu’est-ce qui n’existe pas ? », on peut imaginer les réponses les plus diverses.
Par exemple : « Une fourmi de dix-huit mètres / Avec un chapeau sur la tête », pour citer
le poète Robert Desnos. La liste pourrait être poursuivie sans fin : licornes et
loups-garous, fantômes et Ovnis, etc. Objets fictionnels (irréels) ou simplement douteux
(improbables), il est entendu que rien de tout cela n’existe. Mais en quoi la philosophie
est-elle concernée ? Et a fortiori, l’ontologie ? Pour établir avec certitude l’inexistence de
quoi que ce soit, mieux vaut recourir à des arguments a priori. De ce point de vue, une
contradiction logique (un cercle carré, l’ensemble de tous les ensembles) semble être un
indice d’inexistence plus sûr que le caractère hasardeux des conjectures que chacun
peut former au sujet du frère jumeau d’Elvis ou de la quatrième dimension. Les objets
impossibles suggèrent un argument ontologique inversé : une démonstration
d’inexistence procédant par purs concepts, une preuve « négontologique »… À l’heure où
la métaphysique contemporaine prend volontiers la forme d’une enquête sur les modes
d’existence, il paraît nécessaire de s’intéresser de près aux conditions d’un discours sur
l’inexistant et les modes d’inexistence. On sera ainsi conduit à distinguer des des
ontologies « plates » mais libérales et même exubérantes, accordant généreusement
l’existence à beaucoup de choses, peuplées ou non d’objets inexistants, et à l’inverse,
des ontologies « maigres », pour lesquelles il n’existe quasiment rien, et qui ne laissent
pas non plus grand chose en dehors de ce qui existe. Nous soutiendrons pour notre part
la thèse selon laquelle l’ontologie, pour rendre compte de ce qui existe, ne peut se passer
d’une théorie des degrés d’inexistence.
▶I. Partie critique : du mode d’être de l’inexistant
L’ontologie ne prétend pas faire un inventaire raisonné des choses (ni même des genres
de choses) qui existent et de celles qui n’existent pas ; elle vise directement le principe
de tout inventaire en s’interrogeant sur le concept même d’existence. Cette démarche a
conduit les fondateurs de la philosophie analytique (notamment Russell dans sa
discussion avec Meinong) à redéfinir l’ontologie sur la base d’une critique drastique de
l’idée d’objet inexistant (distinct du non-être ou du néant). À la question : « Qu’est-ce qui
n’existe pas ? », il conviendrait de répondre simplement : « Rien, tout existe ». Ce qui
signifie que l’inexistant n’est pas un objet de discours. Nous verrons ce qui motive cette
position radicale et en quel sens elle fait écho à la discussion kantienne de l’argument
ontologique.
Bertrand RUSSELL, “On Denoting” (1905) et autres textes réunis dans Essays in
Analysis, D. Lackey (éd.), London, Allen & Unwin, 1973.
Bertrand RUSSELL, Histoire de mes idées philosophiques, trad. G. Auclair, Paris,
Gallimard, 1961, p. 208-211, 215-216, 301-302 et 304-305
Bertrand RUSSELL, The Principles of Mathematics, New York, W. W. Norton Company,
1903 (2e edition 1937), p. 449-450.
Alexius MEINONG, Théorie de l’objet, Paris, Vrin, 1999.
Gottlob FREGE, « Fonction et concept », in Écrits logiques et philosophiques, Paris,
Seuil, 1971.
SAINT ANSELME DE CANTORBERY, Proslogion : allocution sur l’existence de Dieu,
chap. 2-3 (trad. B. Pautrat, Paris, GF, 1993, p. 41-43).
René DESCARTES, Méditations métaphysiques, V.
Gottfried Wilhelm LEIBNIZ, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, IV, 10, §8.
Immanuel KANT, L’unique fondement possible d’une démonstration de l’existence de
Dieu, I. 1 (trad. S. Zac, in Œuvres, Pléiade, t. I, p. 325-326).
Immanuel KANT, Critique de la raison pure, Dialectique transcendantale, Idéal de la
raison pure, « De l’impossibilité d’une preuve ontologique de l’existence de Dieu » (trad.
A. Renaut, Aubier, p. 530-536).
Georg Wilhelm Friedrich HEGEL, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé,
1ère partie (Science de la logique), B, II, §51 (trad. M. de Gandillac, Gallimard,
p. 117-118).
▶II. Partie heuristique : des différents modes d’inexistence
L’enquête négontologique ne commence à proprement parler que si l’on accorde qu’il n’y
a pas un seul sens de l’existant, et donc de l’inexistant. La philosophie a trop vite
assimilé l’inexistant à l’être de fiction, et ce dernier à un mode d’existence purement
mental, ou « intentionnel ». Il faut bien que les êtres de fictions existent d’une certaine
façon, il faut bien qu’ils échappent au pur néant puisque nous en parlons. On dit qu’il
s’agit de simples représentations. Mais quel est le mode d’existence d’une
représentation ? Que signifie que la conscience existe ? Et que dire alors des êtres
symboliques (une institution), des universaux et des entités abstraites (les champignons,
le nombre 3, la loi de la gravitation), des possibles (la victoire de la France en finale de
l’Euro 2012, le monde où cet événement a lieu), des êtres relationnels (un son, le temps),
ou encore des êtres obtenus par composition arbitraire (mon téléphone portable +
l’oreille gauche de Barack Obama) ? Existent-ils eux aussi ? Et en quel sens ? Quelles
raisons avons-nous de leur dénier l’existence ? Que gagnons-nous à la leur accorder ?
Immanuel KANT, Critique de la raison pure, Logique transcendantale, Analytique des
principes, Appendice « De l’amphibologie des concepts de la réflexion » (trad. A. Renaut,
Aubier, p. 327-328).
Bertrand RUSSELL, Introduction à la philosophie mathématique [1919],
trad. F. Rivenc modifiée, Paris, Payot, p. 314-316.
Jean-Paul SARTRE, L’Imaginaire (1940), Paris, Gallimard-Folio, 1986.
Jean-Paul SARTRE, « Monsieur François Mauriac et la liberté » in Situations I, 1939
Étienne SOURIAU, Les différents modes d’existence [1943], Paris, PUF, 2009, p. 130-134
Alfred North WHITEHEAD, Process and Reality, New York, Macmillan, 1929, II, 9
(trad. fr. Procès et Réalité, Paris, Gallimard, 1995).
Alfred North WHITEHEAD, Modes of Thought [1938], New York, The Free Press, 1968
(trad. fr. Modes de pensée, Paris, Vrin, 2004).
▶III. Partie spéculative : le virtuel et les degrés d’inexistence
Admettons que seul le néant n’existe absolument pas : il reste à explorer le domaine des
existences ténues ou évanouissantes, mais aussi à parcourir toutes les nuances de
l’inexistence, de l’irréel au non-être, de l’improbable à l’impossible, de l’inexistence de
fait à l’inexistence de droit, du potentiel à l’actuel. Car si l’on admet des degrés
d’existence, des intensités variables d’existence, pourquoi ne pas admettre également
des degrés d’inexistence ? Pour étayer cette conception intensive de l’inexistence, on se
concentrera sur le statut du virtuel, ou plutôt des virtualités, avec deux points d’appui
privilégiés : la philosophie de Bergson (avec ses extensions du côté de Ruyer et de
Deleuze), mais aussi plus généralement la question philosophique du statut du passé et
de l’avenir.
Henri BERGSON, L’Énergie spirituelle [1919], Paris, PUF, 2009, « Le souvenir du
présent et la fausse reconnaissance », « L’effort intellectuel ».
Étienne SOURIAU, Avoir une âme, essai sur les existences virtuelles, Paris, Les Belles
Lettres, 1938.
Raymond RUYER, Néo-finalisme [1952], Paris, PUF, 2012.
Nathalie SARRAUTE, Tropismes [1939], Paris, Minuit, 2012.
Gilles DELEUZE, Dialogues, Paris, Champs-Flammarion, 1995, « L’actuel et le
virtuel ».
Tristan GARCIA, Forme et objet : un traité des choses, Paris, PUF, 2011.
▶3 séances de cours
21/5(10h-12h)
22/5(10h-12h)
23/5(10h-12h)
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■Vincent GIRAUD (Université de Kyoto)
La pensée médiévale et le signe
▶La pensée médiévale d’occident a mis le signe au cœur de sa spéculation. Si
l’importance qu’a pu revêtir le signum dans le champ logique et cognitif est aujourd’hui
bien établie (notamment chez un penseur comme Guillaume d’Ockham), son rôle sur le
terrain de la réflexion ontologique reste à préciser. Or, cet apport est capital. D’Augustin
à Nicolas de Cues, en passant par Denys, Jean Scot (Érigène) et Bonaventure, le signe
occupe le cœur d’une pensée qui envisage l’être et le phénomène à partir de la catégorie
de signification.
▶Lors de ces trois séances, nous voudrions donner corps et figure à cette étape
essentielle, mais le plus souvent négligée, de « l’histoire de l’être ».
Séance 1 : Le signe, le vestige et le manifeste (Augustin)
Séance 2 : Théophanie (Denys l’Aréopagite et Jean Scot Érigène)
Séance 3 : Signe et conjecture (Nicolas de Cues)
▶Bibliographie indicative
Textes :
- Augustin (textes importants sur le signe épars dans toute l’œuvre. Voir les
passages reproduits et traduits dans mon propre ouvrage, ci-dessous).
- Denys l’Aréopagite : Œuvres complètes du Pseudo-Denys l’Aréopagite, trad. M.
de Gandillac, Paris, Aubier, 1943.
- Jean Scot Érigène, De la division de la nature (Periphyseon), trad. F. Bertin,
Paris, PUF, 1995-2009 (4 vol.).
- Nicolas de Cues, Compendium, trad. H. Pasqua, Paris, Manucius, 2014.
Éléments de littérature secondaire :
FALQUE (E.), Dieu, la chair et l’autre. D’Irénée à Duns Scot, Paris, PUF, « Épiméthée »,
2008. (Chap. II : Dieu phénomène - Jean Scot Érigène, p. 87-136)
GIRAUD (V.), Augustin, les signes et la manifestation, Paris, PUF, « Épiméthée », 2013.
PERL (E. D.), Theophany. The Neoplatonic Philosophy of Dionysius the Areopagite,
Albany (NY), SUNY Press, 2007.
ROQUES (R.), L’univers dionysien. Structure hiérarchique du monde selon le
Pseudo-Denys, Paris, Le Cerf, 1983 1954.
WOLTER (J.), Apparitio Dei. Der Theophanische Charakter der Schöpfung nach
Nikolaus von Kues, Münster, Aschendorff Verlag, 2004.
▶3 séances de cours
(à préciser)
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■Hisashi FUJITA (Kyushu Sangyo Université)
Localiser l'illocalisable. Une lecture de Matière et Mémoire de Bergson
▶1re séance : Le destin du lieu. Prolégomènes
2e séance : Le monumental. Le 1er et le 4e chapitres de Matière et Mémoire
3e séance : L'immémorial. Le 2e et le 3e chapitres de Matière et Mémoire
▶3 séances de cours
10/5(13h-15h)
10/5(15h30-17h30)
23/5(13h-17h)
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Syllabus de cours du module « Phénoménologie » (2014)
■Sara GUINDANI (Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
Personne n’a été plus loin que Proust dans la fixation des rapports du visible et de
l’invisible ―Image, écriture et mémoire à partir de Proust
▶L'oeuvre de Marcel Proust, interrogeant explicitement des questions philosophiques
majeures telles que le temps et la mémoire, se pose d'emblée comme référence
incontournable pour nombre de philosophes français du XX siècle. Mais si la question
du temps est sûrement ce qui, chez Proust, questionne d'abord le philosophe, on se rend
rapidement compte que La Recherche est aussi une sorte de boîte de Pandora d'où
aucun de nos concepts peut sortir intact. A travers la longue réflexion sur le temps
menée par Proust, c'est la philosophie toute entière qui se remet en question. Les textes
de nombreux philosophes nous en témoignent : si, pour Merleau-Ponty, l’œuvre de
l'écrivain devient une clé pour articuler son ontologie personnelle ("personne n'a été
plus loin que Proust dans la fixation des rapports du visible et de l'invisible"), chez
Deleuze elle intervient d'abord comme "apprentissage des signes" pour devenir ensuite
le paradigme d'une véritable "anti-philosophie". Ricoeur, quant à lui, suggère de lire la
Recherche selon une logique « optique », faisant de Proust à la fois l'épigone et le
novateur d'une longue tradition philosophique où l'être se donne en termes de vision.
Proust est enfin la référence implicite et silencieuse de l’essai de Roland Barthes sur la
photographie, où l’écriture (graphein) s’articule avec le thème du souvenir et de la
temporalité propres au photographein.
▶ Ce cours voudrait reparcourir l'essentiel de ce dialogue entre l'écrivain et
quelques-uns des majeurs représentants de la philosophie française des 50 dernières
années, s’attachant en particulier au questionnement autour du thème de la mémoire et
aux liens que celui-ci entretient avec la mimesis et avec les images.
Arguments des séances :
1. Proust voyant. Merleau-Ponty et Proust (Le Visible et l’invisible ; Notes de cours au
Collège de France 1959-61 ; L’institution, La passivité).
2. Deleuze : Proust anti-philosophe ? (Proust et les signes).
3. Paul Ricoeur : pour une lecture optique de la Recherche (Temps et récit II).
4. Le Photographein comme anticipation et figure du graphein chez Proust : temporalité
mortifère (Barthes) et temporalité stratifiée (Proust, Benjamin) de la photographie.
▶Bibliographie indicative
R. Barthes, La Chambre claire. Note sur la photographie, Paris, Gallimard, 1980.
G. Deleuze, Proust et les signes, Paris, Presses Universitaires de France, 1964, 1970.
M. Merleau-Ponty, Le visible et l’invisible, Paris, Gallimard, 1964.
Id., Notes de cours au Collège de France (1959-61), Paris, Gallimard, 1996.
Id., L’Institution. La Passivité, Notes de cours au Collège de France (1954-1955), Paris,
Belin, 2003.
M. Proust, À la recherche du temps perdu, Paris, Gallimard, éd. IV voll., 1987-1989.
P. Ricoeur, « À la recherche du temps perdu : le temps traversé », in Temps et récit II, Paris,
Seuil, 1984.
▶4 séances de cours
2/4(15h30-17h30)
3/4(13h-15h)
4/4(13h-15h)
7/4(13h-15h)
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■Masato GODA (Université Meiji)
▶1re et 2e séances : Un pragmatiste japonais, Syunsuke Tsurumi et pénombre de l’Asie
Syunsuke TSURUMI(1922-), peu connu jusqu’à aujourd’hui en Europe, est un
philosophe encore vivnat qui a, à partir de ses recherches de la philosophie pragmatique
aux Etatus-Unis, renouvelé le monde philosophie au Japon d’après-guerre. En quoi ce
renouvellement consisterait-t-il ? C’est la première question à laquelle je m’efforcerais
de rèpondre.
TSURUMI, qui était, en tant qu’étudiant à l’Université Haravard, resté aux
Etats-Unis pendant la deuxième guerre mondiale, a rencontré un jeune chinologue
Yosimi TAKEUCHI(1910-1977) juste après la guerre. TAKEUCHI, même après la
guerre, a continué à prendre l’invasion du Japon pendant la guerre pour la défence de
l’Asie contre les puissances occidentales et s’est réclamé de l’‘‘asiatisme comme
méthode’’. TSURUMI s’est senti obligé de s’affronter à la problématique TAKEUCHI et
a achevé un monographe sur lui. Quel serait l’enjeu de dialogue imaginaire ? C’est la
deuxième question à laquelle je voudrais essayer de rèpondre.
▶3e séance: Jean Grenier et ses voyages imaginaires en Asie
Jean Grenier est très connu comme maître du jeune Camus à Alger. Dans la préface à
la nouvelle édition des Iles de son ancien maître, Camus écrit que c’était précisément ce
texte qui l’a decide à devenir écrivain. Alors, qui était Grenier ? Quel philosophe
était-t-il? Il s’est profondément intéréssé aux divers courants de la pensée asiatique,
surtout aux Hindouisme et Taoïsme, dans lesquels il est arrivé à trouver la pensée de
l’‘‘inhumain’’ comme le dirait Jean-François Lyotard. Quels sont les rapports qui
existent entre l’‘‘inhumain’’asiatique et les ‘‘îles désertes’’ dont parle Grenier en se
référant, avant Deleuze, à Pascal ?
▶3 séances de cours
23/4(15h30-17h30)
28/4(15h30-17h30)
30/4(15h30-17h30)
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■Kazuyuki HARA (Université de Tokyo)
L’élaboration lacanienne de la notion de « désir » et la refonte du complexe d’Œdipe
▶Dans ce cours nous nous proposons d’examiner les discussions que Lacan a
développées depuis sa thèse en médecine en 1932 jusqu’au début des années 70, en nous
centrant sur l’élaboration de la notion lacanienne de « désir » qui s’effectue au contact
certes mais finalement à une certaine distance de Hegel et de Saussure, pour articuler
ce qu’il en était de la refonte du complexe d’Œdipe que Lacan, ainsi que ce que cette
refonte avait apporté dans ses discussions ultérieures.
▶Les cours sont basés sur : Kazuyuki HARA, Amour et savoir ― Etudes lacaniennes,
Collection UTCP, 2011, dont la version en PDF est téléchargeable sur le site d’internet
de l’UTCP (The University of Tokyo Center for Philosophy).
http://utcp.c.u-tokyo.ac.jp/publications/2011/04/collection_utcp_9/
Cours 1 : Lacan et Hegel - Du « désir du désir »
Cours 2 : Lacan et Saussure - De « la signification »
Cours 3 : Le complexe d’Œdipe selon Lacan
Cours 4 : L’au-delà de l’ Œdipe : le tragique, le féminin, le noeud
▶Bibliographie
Les travaux de Jacques Lacan :
- De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité suivi de Premiers
Ecrits sur la paranoïa. Paris, Ed. du Seuil, 1975, 412 p.
- Ecrits, Ed. du Seuil, Paris, 1966, 923 p.
- Autres écrits, Ed. du Seuil, Paris, 2001, 614 p.
Le Séminaire (texte établi par Jacques-Alain Miller, Ed. du Seuil, Paris) :
Livre I Les écrits techniques de Freud, 1975, 316 p.
Livre II Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la
psychanalyse, 1978, 375 p.
Livre III Les psychoses, 1981, 363 p.
Livre IV La relation d'objet, 1994, 435 p.
Livre V Les formations de l’inconscient, 1998, 522 p.
Livre VII L'éthique de la psychanalyse, 1986, 375 p.
Livre VIII Le transfert, 2001, 2e édition, 461 p.
Livre X L’angoisse, 2004, 396 p.
Livre XI Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, 1973,
312p.
D’autres travaux :
Saussure, Ferdinand de : Cours de linguistique générale. Edition critique préparée par
Tullio de Mauro avec la postface de Louis-Jean Calvet (1985), Ed. Payot, Paris, 1972,
520 p.
Emile Benveniste, Problèmes de linguistique générale, I, Tel/Gallimard, 1966.
Starobinski, Jean : Les mots sous les mots. Les anagrammes de Ferdinand de Saussure,
Paris, Ed.Gallimard, 1971, 161 p.
Kojève, Alexandre: Introduction à la lecture de Hegel
597 p.
▶4 séances de cours
9/5(15h30-17h30)
16/5(15h30-17h30)
30/5(15h30-17h30)
6/6(15h30-17h30)
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■Yasuhiko MURAKAMI (Université d’Osaka)
Phénoménologie des soins infirmiers psychiatriques au Japon
▶Après l’échec du mouvement de l’anti-psychiatrie qui a dévasté quelques hôpitaux dans
les années 60 et 70, la psychiatrie au Japon a pourtant incorporé quelques idées de ce
mouvement et essayé d’amérioler la condition de la vie des patients internes.
Dans ce séminaire, je voudrais analyser quelques entretiens avec les infirmières qui
travaillent dans un hôpital psychiatrique, où j’effectue actuellement l’observation dans
l’unité pour les schizophrènes chroniques.
▶Mon but consiste à esquisser la formation de leur pratique et de la collaboration avec
les patients. En même temps, du point de vue théorique, cette recherche a l’intention
d’établir une théorie philosophique de la psychiatrie qui ne se base pas sur la
psychopathologie (psychanalyse, Daseinsanalyse, etc.). Du point de vue méthodique, il
s’agit de l’élaboration de la phénoménologie destinée à l’analyse des data concrets (elle
peut se revendiquer comme une méthode possible de la recherche qualitative dans les
sciences empiriques).
1re & 2e séances:
-L’introduction: l’espace de l’hôpital psychiatrique et les soins infirmiers
-La mise en parenthèses des normes officielles et la formation de l’assise de la pratique
infirmière (Analyse de l’entretien avec Mme. A)
3e & 4e séances:
-La formation de la collectivité dans l’unité pour les schizophrènes chroniques (Analyse
de l’entretien avec Monsieur C, de l’entretien collectif avec Mmes. E, F, G et de
l’observation dans le quartier)
▶Bibliographie :
Guattari, F., Psychanalyse et transversalité – Essais d’analyse institutionnelle, Paris,
La Découverte, 1972 [2003]
Oury, J., Onzes heures du soir à La Borde, Paris, Galilée, 1980
Oury, J., Rencontre avec le Japon – Jean Oury à Okinawa, Kyoto, Tokyo, Nîmes Matrice,
2007 [2012]
▶4 séances de cours
28/4(10h-12h)
28/4(13h-15h)
8/5(13h-15h)
8/5(15h30-17h30)
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Syllabus de cours du module « Philosophie des sciences » (2014)
■Arnaud FRANÇOIS (Université de Toulouse II-Le Mirail)
Les sources scientifiques de L’évolution créatrice
▶ Nous nous intéresserons, dans ce séminaire, aux sources scientifiques, et
particulièrement biologiques, de Bergson, telles qu’elle sont mobilisée, principalement,
dans L’évolution créatrice (1907). Non seulement les sources néo-darwiniennes,
mutationnistes, orthogénétiques et néo-lamarckistes d’une manière, mais aussi la
théorie de Cope, celle de Haeckel (qui, à l’inverse, est étrangement absente du livre), et
même la thermodynamique de Boltzmann en tant qu’elle a pu servir de contre-modèle
aux raisonnements thermodynamiques qui alimentent les réflexions bergsoniennes sur
la vie. C’est alors qu’il deviendra possible de s’interroger sur le degré de pertinence, et
même sur la nature de la pertinence en question, que l’on peut attribuer à L’évolution
créatrice en biologie, et en philosophie de la biologie, aujourd’hui : être bergsonien dans
ces domaines à l’heure actuelle ne saurait consister à défendre les thèses ou, a fortiori, à
soutenir les images développées par le philosophe en 1907 (telles que celle de l’ « élan
vital »), mais on est bergsonien de fait, aujourd’hui, dès lors que l’on accepte au moins
l’une de deux manières suivantes, effectivement présentes quant à elles dans les
champs scientifique et épistémologique, de poser les problèmes biologiques : en termes
de dissociation plutôt que d’association, en termes d’irréversibilité plutôt que
d’écoulement indifférent du temps.
▶Bibliographie indicative:
Bergson, Henri, L’évolution créatrice (1907), Paris, PUF, coll. « Quadrige », 2007,
696 p.
Cope, Edward D., The Primary Factors of Organic Evolution, Chicago, The Open
Court Publishing Company, 1896, 547 p.
François, Arnaud, « Les sources biologiques de L’évolution créatrice de Bergson »
(2007), in Frédéric Worms et Anne Fagot-Largeault (éds.), Annales bergsoniennes,
t. IV : L’évolution créatrice (1907-2007) : épistémologie et métaphysique, Paris, PUF,
coll. « Épiméthée », 2008, p. 95-109
François, Arnaud, « L’actualité de L’évolution créatrice : de l’irréversibilité à
l’individuation », in Jean-Louis Vieillard-Baron et Tamas Ulmmann (éds.), avec la
collaboration de Stéphanie Favreau et Patricia Verdeau, Actualité d’Henri Bergson,
Paris, Archives Karéline, 2012, p. 101-114
Miquel, Paul-Antoine, et Robert, Ladislas, Bio-logiques du vieillissement, Paris,
Kimé, coll. « Philosophie-épistémologie », 2004, 111 p.
▶6 séances de cours
7/4(15h30-17h30)
8/4(15h30-17h30)
9/4(15h30-17h30)
10/4(13h-15h)
11/4(13h-15h)
14/4(15h30-17h30)
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■Thierry HOQUET (Université Jean Moulin Lyon 3)
Quatre traditions en histoire et philosophie des sciences
▶Le domaine intitulé « épistémologie » ou « histoire et philosophie des sciences » est un
champ en perpétuel renouvellement. Différentes traditions proposent différentes
approches du travail scientifique. Nous proposons un parcours de quatre courants
essentiels qui structurent le champ de l’histoire et philosophie des sciences. Il s’agira à
chaque fois d’aborder les thèses des principaux auteurs de ce courant et d’illustrer leur
approche par quelques cas d’études empruntés aux différentes sciences de la nature
(physique, chimie, biologie). On tentera d’évaluer la valeur de chacune des approches en
soulignant la conception de la science qui s’en dégage.
▶Séance 1 : La philosophie générale des sciences
L’approche de la philosophie générale des sciences sera illustrée par la théorie de
l’explication scientifique proposée par Carl Hempel. Le positivisme logique, dans la
lignée de Carnap, canonise les règles de la méthode scientifique classique. Popper
participe du courant du positivisme logique en ce qu’il recherche des règles
méthodologiques invariables indépendantes de l’histoire. Carnap et Popper, en dépit de
leur opposition terme à terme sur de nombreux points, ont en commun une conception
générale de la science : aucun d’eux ne doute que la science ne soit notre meilleur
exemple de pensée rationnelle ; ils accordent tous deux la distinction entre observation
et théorie ; ils croient en l’unité de la science, ils reprennent l’un et l’autre la distinction,
due à Hans Reichenbach, entre contexte de justification et contexte de découverte.
Bibliographie :
Carl Gustav Hempel, Aspects of scientific explanation and other essays in the
philosophy of science, New York, Free Press, 1965.
— Philosophy of natural science, Englewood Cliffs (NJ), Prentice Hall, 1966, trad. B.
Saint-Sernin, Paris, Armand Colin, 1972.
▶Séance 2 : L’épistémologie historique
La question de l’épistémologie historique sera approchée à partir d’une double
question : celle du discontinuisme et des révolutions scientifiques, celle de l’objectivité
scientifique et de ses formes. On l’approchera à partir d’une présentation du nouvel
esprit scientifique de Bachelard, des changements de paradigme de Kuhn, des formes
successives de l’objectivité chez Daston et Gallison, et de l’ontologie historique de
Hacking. Il s’agira de rendre raison de la phrase avec laquelle Kuhn choisit d’ouvrir sa
Structure des révolutions scientifiques : « L’histoire, si l’on consentait à la considérer
comme autre chose que le reliquaire de l’anecdote ou de la chronologie, pourrait être à
l’origine d’une transformation décisive de l’image de la science qui aujourd'hui nous
possède. » Ce thème décisif a suscité une crise de la rationalité : peut-on accepter que la
science ait une histoire ?
Bibliographie :
Gaston Bachelard, Le Nouvel esprit scientifique (1934), 17e éd., Paris, PUF-Quadrige,
1987.
Lorraine Daston & Peter Galison, Objectivity, New York, Zone, 2007, trad. Sophie
Renaut & Hélène Quiniou, Objectivité, Dijon, Les Presses du réel, 2012.
Ian Hacking, Historical ontology. Cambridge, MA: Cambridge University Press, 2002.
Thomas Kuhn, The Structure of scientific revolutions (1962), nouvelle éd augmentée,
Chicago, University Press, 1970, trad. Laure Meyer, La structure des révolutions
scientifiques, Paris, Flammarion, 1983.
▶Séance 3 : L’épistémologie féministe
L’épistémologie féministe interroge la neutralité de la science : et si la science était une
construction masculine et non un édifice rationnel neutre ? La place des femmes dans
l’édifice scientifique est-elle seulement celle d’objets, soumis au regard du savant mâle ?
On étudiera l’intersection entre genre et science : non seulement la place des femmes en
science, mais aussi la conception de la nature qui sous-tend le travail ou le « regard »
scientifique. Le discours scientifique sur la différence des sexes sera également
interrogé. On posera également la question de l’objectivité, au croisement des travaux
de Sandra Harding, Donna Haraway et Helen Longino.
Bibliographie :
Evelyn Fox Keller, Reflections on gender and science, New Haven-London, Yale
University Press, 1985.
Donna J. Haraway, « Situated knowledge : the science question in feminism as a site of
discourse on the privilege of partial perspective », Feminist studies, 14-3 (1988), pp.
575-599 ; tr. D. Petit et N. Magnan, « Savoirs situés : la question de la science dans le
féminisme et le privilège de la perspective partielle », in Manifeste cyborg et autres
essais : sciences, fictions, féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine
Gardey et Nathalie Magnan, Paris, Exils, 2007, pp. 107-142.
— « Modest Witness » paru en 1996. Repris dans Donna J. Haraway,
Modest_Witness@Second_Millennium.FemaleMan©_Meets_OncoMouse™ : feminism
and technoscience, New York, Routledge, 1997 et dans The Haraway reader, New
York-London, Routledge, 2004, pp. 223-250.
Sandra Harding, Whose science ? Whose knowledge ? Thinking from women’s lives,
Ithaca (NY), Cornell University Press, 1991.
Helen E. Longino, « Taking gender seriously in philosophy of science », PSA.
Proceedings of the Biennial Meeting of the philosophy of science association, (1992),
vol. 2, pp. 333-340.
▶Séance 4 : La sociologie des sciences
On étudiera différents courants réunis sous l’étiquette de « sociologie des sciences ».
Tout d’abord, l’approche ethno-méthodologique, indifférente aux contenus des sciences
et plutôt attentive à l’organisation des laboratoires et illustrée par les travaux de
Latour et Woolgar. Ensuite, la formulation du « programme fort » (strong program), qui
intervient dans l’étude des sciences à la fois contre l’approche épistémologique
(philosophique, en termes de vrai ou faux) et contre l’approche ethno-méthodologique.
Le « programme fort » propose de revisiter les controverses scientifiques, à l’aide d’une
méthode ramassée autour d’une formule : le principe de symétrie. David Bloor dans son
article classique [1976, trad. 1982] a proposé un principe de symétrie dans les
explications : appliquer la même explication à ceux qui gagnent et à ceux qui perdent,
quitte à rejeter la question de la vérité ou de la fausseté de la science.
Bibliographie :
David Bloor, « Socio/logie de la logique ou les limites de l’épistémologie », Pandore, 1982,
pp. 3-26.
Bruno Latour, Science in action. How to follow scientists and engineers through society,
Milton Keynes, Open University Press, 1987, trad. Michel Biezunski, La Science en
action, Paris, La Découverte, 1989.
Bruno Latour & Steve Woolgar, Laboratory life, the construction of scientific facts, Sage
Publication, 1978, trad. Michel Biezunski, La Vie de laboratoire. La production des faits
scientifiques, Paris, La Découverte, 1988.
Ludwik Fleck, Genesis and development of a scientific fact, trad. Bradley et Trenn,
Chicago, University Press, 1979.
Stephen Shapin, « The invisible technician », American Scientist, 77 (1989), 554-563.
Steven Shapin et Simon Schaffer, Léviathan et la pompe à air. Hobbes et Boyle entre
science et politique. Paris, La Découverte, 1993.
▶4 séances de cours
11/6(13h-15h)
11/6(15h30-17h30)
13/6(13h-15h)
13/6(15h30-17h30)
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■Osamu KANAMORI (Université de Tokyo)
▶1re séance:Kunihiko Hashida, La connaissance scientifique et la praxiologie orientale
▶2e séance:La religion dans l’ere des sciences degenerees
▶2 séances de cours
2/6(15h30-17h30)
9/6(15h30-17h30)
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■Shin ABIKO (Université Hoseï)
L’histoire des sciences et la philosophie―Le tournant de la philosophie au XIXe siècle
▶Le succès des sciences modernes, c’est un acquis immense pour l’humanité, non
seulement pratiquement, mais encore et surtout philosophiquement. Jusque là, c’est la
philosophie qui se considérait comme la fondatrice des sciences, ou bien comme leur
synthétisante, ou bien comme leur garante. C’etait le cas de Descartes (Les Principes de
la philosophie), de D’alembert (L’Encyclopédie) et de Kant (La Critique de la raison
pure). C’est ce que signifiait symboliquement le mot ‘métaphysique’. Mais au XIXe siècle,
où le succès des sciences était déjà un fait socio-historique impératif, et où elles
n’avaient plus besoin ni d’être fondées, ni d’être synthétisées, ni d’être garanties, les
relations entre elles et la philosophie ont été modifiées et même renversées. Les sciences
ont pris la position de la philosophie. D’ailleurs, au XVIIe siècle, les sciences naturelles,
telles que l’astronomie, la physique, la chimie, avaient déjà condamné la philosophie
naturelle à la disparition. Alors, ce sont les sciences, disons socio-biologiques qui ont
terminé la métaphysique. Précisément, alors, c’est l’histoire des sciences qui a
remplacée la métaphysique. Ce cours essaie d’élucider cette évolution philosophique du
XIXe siècle à travers trois auteurs franco-japonais. (Ce cours constituera une
pré-histoire de ce qui sera développé dans le second volet du cour de professeur Hoquet).
1. Auguste Comte(1798-1857)
2.Amane Nishi(1829-1897)
3.Pierre Duhem(1861-1916)
▶Bibliographie
Trois textes fondamentaux :
1.Auguste Comte, Cours de philosophie positive(1830-1842)
2.Amane Nishi, Hyakugaku-Renkan (Encyclopedy)(1870)
3.Pierre Duhem, La Théorie physique, son objet et sa structure (1906)
Lecture recommandée:
1.Auguste Comte, Discours sur l’esprit positif, Vrin, 1990
2.Michel Dalissier, Shin Nagai et Yasuhiko Sugimira, Textes clés de philosophie
japonaise, Vrin, 2013
3.Anastasios Brenner, Duhem : science, réalité et apparence, Vrin, 1990
▶3 séances de cours
16/5(13h-15h)
30/5(13h-15h)
6/6(13h-15h)
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Dates et horaires des cours (2014)
Abréviation :
BT=Boissonade Tower(No 6 dans le plan)
GSB=Graduate School Building(No 13 dans le plan)
Campus plan: http://www.hosei.ac.jp/english/about/map/campus/ichigaya/
N.B.
*Tous les cours se donnent à la salle 702 de GSB
**Les renseignements detaillés sur les événements académiques (※) se donneront dans
la rublique des ‘Events’.
▶Avril
1 avril(mar): Orientation(15h30-17h30, salle 702 de GSB)/ Réception d’ouverture
(18h00-20h00, Staff Club au 25e étage de BT)
2 avril(mer): Riquier (13h-15h)/ Guindani(15h30-17h30)
3 avril(jeu): Guindani(13h-15h)/ Riquier(15h30-17h30)
4 avril(ven): Riquier(10h-12h)/ Guindani(13h-15h)
+++++
7 avril(lun) : Guindani (13h-15h)/ François(15h30-17h30)
8 avril(mar) : Riquier(13h-15h)/ François(15h30-17h30)/ ※La conférence d’Arnaud
François (18h00-20h00, à l’Université de Tokyo)
9 avril(mer) : François (15h30-17h30)
10 avril(jeu) : François(13h-15h)/ Riquier(15h30-17h30)
11 avril(ven) : François(13h-15h)/ Riquier(15h30-17h30)
+++++
14 avril(lun) : François(15h30-17h30)
+++++
19-20 avril(sam-dim) : ※Week-end au pied du Mont Fuji, avec les étudiants en philo de
l’Université Hoseï.
+++++
23 avril(mer): Goda(15h30-17h30)
+++++
28 avril(lun): Murakami(10h-12h)/ Murakami(13h-15h)/ Goda(15h30-17h30)
+++++
30 avril(mer): Goda(15h30-17h30)
▶Mai
8 mai(jeu): Murakami(13h-15h)/ Murakami(15h30-17h30)
9 mai(ven): Hara(15h30-17h30)
10 mai(sam): Fujita(13h-15h)/ Fujita(15h30-17h30)
+++++
16 mai(ven): Abiko(13h-15h)/ Hara(15h30-17h30)
+++++
21 mai(mer): During(10h-12h)/ ※La conférence d’Élie During (18h30-20h30, à la
Maison franco-japonaise)
22 mai(jeu): During(10h-12h)/ ※La conférence d’Élie During (à l’Université Waseda)
23 mai(ven): During(10h-12h)/ Fujita(13h-15h)/ ※La conférence de Jean-Jacques
Wunenburger (18h30-20h30, à l’Université Hoseï)
+++++
29 mai(jeu): ※Workshop organisé par les étudiants euro-japonais (à l’Université
d’Osaka)
30 mai(ven): Abiko(13h-15h)/ Hara(15h30-17h30)
31 mai(sam) : ※Nuit de la philo(15h-23h30, à l’Institut francais)
▶Juin
2 juin(lun): Giraud(13h-15h)/ Kanamori(15h30-17h30)
3 juin(mar): Giraud(13h-15h)
4 juin(mer): Giraud(13h-15h)
+++++
6 juin(ven): Abiko(13h-15h)/ Hara(15h30-17h30)
+++++
9 juin(lun): Kanamori(15h30-17h30)
+++++
11 juin(mer): Hoquet(13h-15h)/ Hoquet(15h30-17h30)
12 juin(jeu) : ※Le colloque « La vie face aux sciences et technologie modernes et le
Japon » (Thierry Hoquet, Osamu Kanamori, Masaru Yoneyama, Tatsuya Higaki, Shin
Abiko..., 13h-19h, à l’Université Hoseï)
13 juin(ven) : Hoquet(13h-15h)/ Hoquet(15h30-17h30)
+++++
27 juin(ven) : Réunion d’évaluation/ Fête d’adieu
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Lieu des cours (2014)
Salle 702 du Bâtiment de Graduate School de Hosei
(http://www.hosei.ac.jp/english/about/map/campus/ichigaya/)
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