horizon sud n°19
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ce
province-sud.nc Au plus proche de vous !
n° 19 • M
ARS - AVRIL - MAI • 2013
2 province-sud.nc
SOMMAIRE 3 Troisquestionsà…
Alain Lazare
4 province-sud.ncetjeunes.ncToute l’actualité des sites provinciaux
5 Dossier Au plus proche de vous !
20 Réussirsavie Zoom sur la rentrée 2013
Écoles : des directeurs aux petits oignons
24 CAPSUD21 Construire la réussite éducative
Sous les étoiles exactement
26 Êtreconscientdel’urgenceécologique
La Province s’engage pour la préservation
Le processus d’inscription à la convention de Ramsar
Les déchets phytosanitaires agricoles collectés
32 Maisondelafemme Une année d’actions
pour la Maison de la femme
Les rassemblements de femmes en 2013
HorizonSud
5 Dossier
Conjuguerla solidarité et l’autorité
36 Améliorerlesconditionsdedéplacement
Les chantiers de ce début d’année
38 Favoriserlescompétenceslocales
Deva : l’année de tous les challenges
Démonter pour mieux construire
42 Faciliterl’accèsàlaculture
Le succès d’Un Été au ciné
Le rendez-vous incortournable des vacances
45 Agenda Les principales manifestations
des trois prochains mois
47 LesservicesdelaprovinceSud
BP L1 - 98849 Nouméa Cedex Tél. : 25 81 22 Courriel : [email protected] Édité à 40 000 exemplaires par la province Sud
Directeur de la publication : FrédéricGarciaDirecteur de la rédaction : KamelBennaoumRédactrice en chef : SophieVallésCorrectrice : ClaudineBousquetPhotographe : FabriceWengerPhotographies aériennes : MartialDosdanePAO : ConceptImpression : IRNDistribution : TotemN° ISSN : 2107-4488
HorizonSud
3 province-sud.nc
Trois questions à…
Alain LazareComment s’est déroulée cette rentrée scolaire ?
Elle s’est bien déroulée, et, je tiens à le souligner, en parfaite concertation et en collaboration avec l’ensemble des communes
de la province Sud. Je rappelle que la Province est compétente dans le primaire public, pour la carte scolaire, la gestion des personnels
enseignants, et participe à l’adaptation des programmes aux réalités culturelles et linguistiques de la Province.
Quelles en sont les grandes lignes ?La rentrée 2013 s’inscrit dans la continuité de la précédente.
Les effectifs sont à peu près constants. Quelque 20 000 élèves sont scolarisés cette année, dans 94 écoles. Le personnel enseignant représente
1 200 personnes, c’est-à-dire la moitié du personnel total de la Province. Quant au budget provincial consacré à l’éducation, il est de 16 milliards, soit
27 % du budget global de la collectivité, c’est le deuxième poste après le secteur santé-social (28 % du budget), lire en page 20.
Nous poursuivons la mise en œuvre des « 10 engagements pour l’école », notre feuille de route provinciale intégrée au plan AJiR pour la jeunesse.
Nous développons des actions en matière d’équipement numérique, de lutte contre la violence, de protection de l’enfance, d’intégration scolaire, ou
encore de soutien au rôle des directeurs.
Un mot sur les écoles classées prioritaires ?La Province, dans son souci de lutter contre l’échec scolaire, a désigné
25 écoles « prioritaires » qui font l’objet d’une attention particulière. L’objectif est de permettre à des secteurs où l’apprentissage est plus
difficile de pouvoir avoir des moyens supplémentaires, avec des maîtres surnuméraires, avec des subventions spécifiques pour des projets
pédagogiques et avec un allégement d’effectifs-élèves. Le tout pour un apprentissage privilégié, clé de la réussite professionnelle.
premier vice-président de l’assemblée de la province Sud
« L’éducation et la jeunesse représentent
un tiers du budget annuel
de la Province »
PROVInCE-SUD.nC - jEUnES.nC
4 province-sud.nc
Par Annabelle Noir
1 séjour de 15 jours
en métropole (tous frais payés)
500 000F
200 000F
1er prix 2e prix 3e prix93 catégories - 3 gagnantes par catégorie
créatricesd’entreprise
La province sud honore les
Catégorie 1 : agriculture, pêche,
sylviculture, mines
Catégorie 2 :
transformation,
manufacture,
construction
Catégorie 3 : services
Vous êtes une femme,
Vous avez créé votre activité depuis moins de 3 ans ou
elle est en cours de création ? Votre initiative a nécessité un
investissement de moins de 30 millions de francs cFp ?
participez au concours “Femmes d’initiatives” organisé par
la Maison de la Femme de la province sud ! courant février
2013, un jury déterminera les participantes ayant présenté
les initiatives les plus prometteuses.
9 “Femmes d’Initiatives” se verront alors remettre leur
prix le 8 mars 2013, lors de la Journée de la Femme.
RetRaIt des dossIeRs
du 11 décembre 2012 au 25 janvier 2013 à la Maison de la Femme.
renseignements au 25 20 47
Annuaire des dispositifs provinciaux
pour les 12-26 ans
Espace Jeunes,
Éducation,
Insertion, Réussite,
Prévention,
Loisirs, Culture,
Économie
Le Code de l’environnement, nouvelle versionLe Code de l’environnement de la province Sud a été mis à jour dès janvier. La version de janvier 2013 est directement téléchargeable, dans son entier ou par parties, sur notre site, à l’adresse suivante : www.province-sud.nc/environnementPrésentée selon une nouvelle maquette, la réédition du Code de l’environnement tient compte de l’ensemble des modifications adoptées depuis sa publication. De nouvelles modifications étant prévues pour le premier semestre 2013, la publication papier se fera sur la base de cette nouvelle maquette au début du second semestre.
Concours Femmes d’initiativesÀ l’occasion de la Journée internationale de la femme du 8 mars, la Maison de la femme a clôturé son concours
Femmes d’initiatives, ouvert le 11 décembre 2012, en récompensant les trois meilleurs projets économiques
portés par des femmes dans les secteurs de l’agriculture, de la production et des services.
Pour tout savoir sur les lauréates : www.province-sud.nc/femmes/maison-de-la-femme
journée Avantages à la cléPour revivre, la journée Avantages à la clé du 27 février dernier, avec ses stands d’information, ses artistes et ses jeunes venus nombreux au Quai-Ferry préparer leur avenir, rendez-vous sur le site jeunes.nc
L’annuaire des aides proposés aux jeunes
Incontournable. Le nouveau guide « Être Jeune en province Sud » compile toutes les aides qui sont mises à la disposition des 12-26 ans par la Province. Distribué lors de l’après-midi « Avantages la clé » du 27 février dernier, il est téléchargeable : www. province-sud.nc/espace-jeunes/guide-des-aides
Les Mini-jeux du Pacifique à Wallis-et-FutunaDu 2 au 12 septembre, se dérouleront les IXes Mini-Jeux du Pacifique à Wallis-et-Futuna. La province Sud soutient le comité organisateur WF 2013. Retrouvez la présentation de ces prochains Jeux à travers la signature de la convention de partenariat du 25 février 2013 : province-sud.nc
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DOSSIER HorizonSud
Lorsdesétapesfondatricesdenotrevie,laprovinceSudestprésentepournousaccompagnertous.Quel’onsoitboursierounon,issud’uneclassefavoriséeoupas.Soutienetautoritésontlespiliersd’uneviedefamilleépanouïe.C’estdanscesensquelaprovinceSudaorientéseschoixbudgétairescetteannée.NousvousprésentonsiciunpaneldesdispositifsquelaprovinceSudmetenœuvrepourlaréussitedetous.
Conjuguer la solidarité et l’autorité
Dossierdelarédaction
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DOSSIER
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Un budget responsable et volontaristeGrâce à une politique responsable, tout autant que volontariste, la province Sud entend poursuivre en 2013 une gestion rigoureuse de son budget et des deniers publics. C’est en ce sens qu’elle continue à impulser une forte dynamique d’actions dans tous les secteurs.
Malgré les grands défis financiers, la province Sud réussit à atteindre l’équilibre dans ses comptes. Cela confirme le succès de sa politique volontariste de rationalisation et de maîtrise des dépenses qui sera d’ailleurs poursuivie cette année. Une donne qui se retrouve renforcée, par ailleurs, par une hausse des dotations de la Nouvelle-Calédonie annoncée à + 4,5 %.
L’équilibre est atteintConcrètement, la province Sud devrait bénéficier en 2013 d’une enveloppe financière de 59 milliards de francs, soit une croissance de ressources de près de 3,5 %. Cette progression de dotations permet ainsi à
la collectivité d’atteindre l’équilibre dans ses comptes, tout en préservant son action au service de tous les habitants.
Un transfert de compétences vers la Nouvelle-CalédonieCeci dit, et comme il l’a été formulé lors des débats, la province Sud a voté un vœu pour que la Nouvelle-Calédonie prenne à sa charge et finance un certain nombre de compétences à hauteur de près de deux milliards de francs. Ce transfert de compétences, souhaité par la Province, permettrait de renforcer certaines actions prioritaires au bénéfice, encore une fois, de tous ses administrés.
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HorizonSud
Les priorités de l’annéeSolidarité, soutiens à la jeunesse (scolarité, culture, sports…), emploi et circulation routière sont les grands axes d’actions fixés par la Province. Zoom sur les budgets votés.
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III. DEPENSES PREVISIONNELLES
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La solidaritéEn 2013, 2,5 milliards de francs seront consacrés à l’habitat social, dont une grande part pour l’accession à la propriété.Les actions menées dans les secteurs des aides sociales et de santé publique représentent 13,6 milliards de francs.
L’éducationL’enseignement est une priorité. La Province y consacre 6,3 milliards de francs. Sont concernés : la construction et l’équipement des collèges publics, le soutien à l’enseignement privé, les allocations d’enseignement, le soutien aux étudiants et le développement de l’internet en milieu scolaire.
L’emploi et le développement économiqueUn budget de 5,4 milliards de francs est consacré aux actions en faveur de l’emploi, de l’insertion et de la formation; aux interventions dans le secteur du tourisme; à l’aménagement de Deva; aux soutiens dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’aquaculture et de l’investissement.
L’amélioration de la circulationFace au développement urbain, la Province investit pour faciliter les déplacements. Une enveloppe de 3,5 milliards de francs sera consacrée, en 2013, au réseau routier et au transport public.
Le soutien aux investissements des communes1,5 milliard de francs.
Protéger et valoriser l’environnement1,4 milliard de francs pour un développement durable.
Accompagner la jeunesse1,3 milliard destinés essentiellement aux jeunes afin de leur faciliter l’accès aux pratiques sportives et culturelles de leur choix.
Optimiser les services publics1,3 milliard consacrés aux équipements publics et à leur modernisation.
Lutter contre l’insécurité700 millions de francs sont destinés à lutter contre toutes formes d’insécurité cette année (délinquance, sécurité routière, incivilité, tranquilité publique...).
30 %du budget provincial sont consacrés à la jeunesse cette année.
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DOSSIER
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La lutte contre l’insécurité, une des grandes priorités de la Province !Parce que se sentir en sécurité chez soi et sur les routes est un droit, l’exécutif provincial a développé un programme ambitieux pour lutter contre toutes les formes d’incivilité et de délinquance.
La sécurité est une préoccupation majeure des Calédoniens, en particulier des habitants du Grand Nouméa, principales victimes des actes d’insécurité. « Ce dispositif volontaire traduit une implication très forte de la Province aux côtés de l’État et des communes, afin d’améliorer le bien-être des habitants », a insisté Cynthia Ligeard. La présidente de l’assemblée, très investie dans ce programme, a tenu personnellement à le détailler aux maires des 14 communes lors de visites organisées en novembre dernier. Ce plan prévoit un volet financier avec une
dotation exceptionnelle aux communes de 500 millions. Les mairies peuvent ainsi améliorer les équipements de leur police, recruter de nouveaux agents, augmenter leur réseau de médiateurs ou de coordinateurs de nuit et poursuivre les programmes de vidéoprotection.
Renforcement des effectifs dans les policesCe plan contre l’insécurité et la délinquance comprend également un volet insertion avec l’embauche de jeunes, en situation
« Nous avons réalisé un grand nombre de nos priorités, avec, par exemple, pour la jeunesse, la mise en place du plan Ajir. Sur certains sujets, nous allons accélérer nos actions cette année. Avec un chantier important, celui de la sécurité. »
Cynthia Ligeard, présidente de l’assemblée de la province Sud
Par Émilie Baptiste
700 C’est, en millions de francs, la somme consacrée par la province Sud à la lutte contre l’insécurité en 2013.
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HorizonSud
d’échec scolaire ou professionnel, dans le cadre du Programme provincial d’insertion citoyenne (PPIC). Depuis la rentrée, les auxiliaires de proximité, qui sont une centaine (60 ont été formés durant les grandes vacances), participent, sous le contrôle de polices municipales (Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa), à la prévention et à la lutte contre les troubles à la tranquillité publique. Païta n’a pas été oubliée, avec l’octroi d’une aide supplémentaire pour son dispositif de médiateurs. Pour Georges Naturel, le maire de Dumbéa, « la prévention et, donc, la proximité, sont essentielles. J’attends beaucoup de ce renfort afin de donner des règles de vie aux nouveaux habitants », a-t-il précisé lors de la signature de la convention pour la mise à disposition des auxiliaires de proximité, en décembre dernier. Les communes de brousse ne sont pas oubliées, avec une enveloppe provinciale de 50 millions débloquée sur appel à projets.
Diminuer l’insécurité routièreLa délinquance routière est l’autre axe majeur de ce plan. Chaque année, la Province consacre 2 milliards à la sécurisation de son réseau routier. « Cette année, nous sécurisons l’échangeur de Ducos-Montravel avec l’isolement des obstacles. D’ici deux ans, toute la voie express sera dotée de grillage
pour empêcher les piétons de traverser, à l’instar de ce que nous avons réalisé pour l’échangeur de Ko We Kara, a détaillé Mireille Münkel, directrice de l’équipement. Dans le même temps, nous allons dès cette année construire une passerelle piétonne au niveau du Caillou Bleu et continuer à améliorer les cheminements permettant de traverser les voies en toute sécurité. »La Province souhaite aussi insuffler une prise de conscience des comportements à risques : le fameux cocktail vitesse-alcool. Des radars dits pédagogiques seront installés là où les excès de vitesse ont été le plus souvent constatés. « L’insécurité routière concerne tout le monde. Cela appelle chacun à la responsabilité », a insisté Cynthia Ligeard. En partenariat avec l’Association pour la prévention des abus d’alcool (APAA), des distributeurs d’éthylotests sont installés, depuis début mars, dans les bars et les boîtes de nuit pour inciter les jeunes de 18-35 ans, public « à risques », à se soumettre systématiquement au test d’alcoolémie avant de prendre le volant. Sans oublier le volet répressif. La province Sud a accordé une subvention exceptionnelle de deux millions à la police nationale et à la gendarmerie pour financer l’achat d’éthylotests électroniques et d’éthylomètres embarqués.
Les projets des communes de brousseSur appel à projets, les mairies pourront bénéficier de subventions pour la réalisation d’actions ponctuelles ou pour l’équipement lié à la sécurité. La présidente a bien insisté sur l’utilisation de ces fonds : « En raison de la situation financière de la province Sud, qui a un déficit structurel de 4 milliards, je ne peux garantir le déblocage d’une enveloppe identique pour les années à venir. Il ne s’agit pas de proposer des actions pérennes ou de créer des emplois, mais de renforcer notre action auprès des communes dans ce domaine pour lutter contre les incivilités et la délinquance. »
2 milliards de francs, pour la sécurisation du réseau routier.
DOSSIER
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Immersion avec les auxiliaires de proximité
« Nous avons un rôle d’interface entre la population, les commerçants et les stewards de Nouméa Centre-Ville, résume Maeva qui fait partie de l’équipe du centre-ville depuis quatre mois et demi. Les habitants nous interpellent sur des situations préoccupantes, lorsqu’il y a des jeunes saouls ou lorsqu’une voiture est mal stationnée. Les commerçants sont contents de nous voir, en particulier le mercredi lorsqu’il y a des bandes qui traînent. L’uniforme est dissuasif. Il y a une relation de confiance qui s’est créée, due à notre présence régulière. »Yasmina, elle, termine son contrat comme auxiliaire de proximité. La jeune femme souhaite passer les concours de la police municipale ou nationale. « Les jeunes ont besoin de modèle et nous sommes dans une relation d’échanges et de respect avec toutes les personnes que nous rencontrons.
Cette relation peut modifier l’image qu’ils ont des forces de l’ordre, leur éviter de commettre des actes répréhensibles », détaille Yasmina.
Aide et dissuasion
Le quotidien de Falakiko, 20 ans, de Robin, 19 ans et de Christelle, 29 ans, ce sont les bus. 70, 50, 91, 92… ils connaissent le numéro des lignes des bus Karuïa par cœur et assurent une présence quotidienne dans les secteurs les plus sensibles comme Tindu, les tours de Saint-Quentin ou encore Rivière-Salée. Généralement par équipes de deux, les auxiliaires de proximité se positionnent, pour l’un, au fond du véhicule, pour l’autre, au milieu. « Nous aidons les gens, en particulier les papis et mamies, mais aussi les touristes », résume Christelle.
Nous avons suivi deux équipes d’auxiliaires de proximité intégrées à la police municipale de Nouméa. L’une effectue son service dans les transports urbains et concentre ses efforts sur les lignes les plus sensibles, de jour comme de nuit. L’autre est déployée dans le centre-ville.
Une formation sur mesureLa soixantaine d’auxiliaires de proximité, opérationnelle en février 2013, a été formée par la police nationale. Les recrues ont passées deux semaines dans le centre de la police nationale, avant une immersion dans le quotidien des policiers municipaux. « Ils n’avaient pas vraiment le profil des élèves que nous avons habituellement au centre, mais cela a été une très bonne surprise, avoue le directeur adjoint du centre de formation de la police de Nouméa, Jean-Paul Maraninchi. Ils se sont montrés très impliqués dans l’apprentissage de leurs futures fonctions, certains ont même de réelles aptitudes pour le métier de policier et nous les encouragerons dans cette voie. En très peu de temps, des liens très forts se sont tissés. Cela confirme le rôle que nous pouvons jouer auprès de la jeunesse calédonienne. »
Par Émilie Baptiste
Sécurité
11 province-sud.nc
HorizonSud
Le rôle des auxiliairesAu quotidien, les auxiliaires de proximité sécurisent les lieux à forte fréquentation : les abords des établissements scolaires, les zones de commerces, les gares routières, les arrêts de bus, les parkings de grandes surfaces… Ils effectuent des patrouilles, à pied ou à VTT, et contribuent ainsi à prévenir les actes délictueux ou les conduites à risques, tout en renforçant le lien social.
Solidarité des auxiliaires
Les auxiliaires sont également là pour dissuader certaines personnes de fumer dans le bus, certains jeunes de taguer les sièges ou encore consommer de l’alcool. Il n’est pas toujours évident de faire sortir d’un bus une personne sous l’empire de l’alcool ou de la drogue et généralement récalcitrante, voire violente. « Après avoir prévenu la brigade, il faut maîtriser les individus en attendant que nos collègues de la police arrivent », explique Robin. Voilà leur philosophie : une solidarité à toute épreuve en cas de difficulté.
Une expérience enrichissante« Le contrat PPIC ouvre beaucoup de débouchés. On est accompagnés par la direction de l’Économie, de la Formation et de l’Emploi de la province Sud et, en plus, on nous offre la possibilité de passer le permis de conduire. La fonction d’auxiliaire de proximité va me permettre de découvrir un métier lié à la sécurité. j’ai envie d’être en contact avec les gens qui ont des difficultés dans les quartiers. Ce travail est un bon tremplin »
Victor némia, 30 ans, futur auxiliaire de proximité sur le Mont-Dore
Le pied à l’étrier« Pour la plupart d’entre nous, nous sommes restés un petit moment à ne rien faire. j’ai quitté l’école à 18 ans et ce poste va me permettre de découvrir le monde du travail. je reçois la même formation que les gardes champêtres. C’est très sportif, mais, en même temps, il y a un cadre, de la rigueur et cela me convient bien. L’autre avantage d’être PPIC, c’est que si je trouve du travail – j’ai passé un concours pour intégrer l’armée comme mécanicien automobile –, le préavis est très court (deux semaines), et nous sommes accompagnés dans nos démarches. »
Stéphane Lambert, 20 ans, nouvellement intégré à l’équipe de la police municipale du Mont-Dore
DOSSIER
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Une gestion de crise réussie
La sécurité civile est une compétence de l’état qui doit être prochainement transférée à la Nouvelle-Calédonie. Il n’empêche, la province Sud s’est dotée d’un plan provincial de gestion d’alerte cyclonique, qui précise les procédures de sécurité pour chaque bâtiment appartenant à la collectivité, de la station de Port-Laguerre au centre d’activités de Poé, mais aussi les dispositions à prendre vis-à-vis du public accueilli et du personnel provincial. À terme, ce plan sera décliné pour les autres catastrophes naturelles, industrielles ou environnementales.
Parés en cas de force majeure« Activée par le secrétaire général, la cellule opérationnelle se met en place et assure un rôle de coordination et de pilotage de l’action provinciale, en situation dégradée, précise Romain Paireau, délégué à la sécurité et à la gestion des risques. Nous disposons même d’une salle de crise avec tout l’équipement nécessaire pour assurer la continuité de nos missions, avec un réseau informatique et électrique protégé. Nous avons listé les personnes dont la présence est nécessaire au sein de cette cellule, pour agir efficacement et rapidement afin de protéger nos administrés et les infrastructures provinciales. »La dépression tropicale Freda a malheureusement permis d’apprécier l’intérêt de cette démarche et d’en peaufiner l’organisation. Résultat : une grande réactivité des directions et une meilleure coordination entre services, mais aussi avec les autres collectivités comme le haut-commissariat, qui disposent désormais d’un seul interlocuteur : le délégué à la sécurité et à la gestion des risques de la province Sud.
Freda : les directions sur le pontPour la dépression tropicale Freda, plusieurs directions étaient particulièrement concernées par ce plan. Ainsi, en pleine période de vacances scolaires, la direction des Sports et Loisirs a dû s’assurer que les enfants dans les centres de vacances étaient en sûreté. La direction provinciale de l’Action sanitaire et sociale, elle, a, comme à son habitude, veillé à la prise en charge des malades dans les centres médico-sociaux. La direction de l’Environnement s’est, quant à elle, attachée à sécuriser ses parcs. Mais la direction la plus impactée par ce phénomène météorologique a été celle de l’équipement avec la mobilisation de 23 agents qui, lors du passage de Freda, étaient sur le terrain au beau milieu de la nuit. Ils sont, en particulier, intervenus rapidement après les éboulements de la route à horaires au col de Petchekara, entre Thio et Canala, et au col d’Amieu, au-dessus de la tribu de Petit Couli (Sarraméa).
À l’occasion de la dépression tropicale Freda, la province Sud a activé pour la première fois sa cellule opérationnelle de crise, quelques semaines après sa création.
Un premier galop d’essai réussi, qui a permis de conforter l’intérêt du plan provincial de gestion d’alerte cyclonique.
Par Émilie Baptiste
33,5 C’est, en millions de francs, le montant
des réparations des routes suite au passage de la
dépression Freda, dont 22 millions
pour la RP 4 (Thio) et 6 millions pour la RP 10 (col de
Petchekara).
Sûreté
HorizonSud
13 province-sud.nc
HorizonSud
Feu du creek Pernod : une importante mobilisationPlus de 400 hectares de maquis minier et de forêt humide, situés au niveau du creek Pernod, sont partis en fumée en début d’année. Face à cette catastrophe, la province Sud a déployé d’importants moyens humains, matériels et financiers pour aider les sapeurs-pompiers à maîtriser le feu.Une quinzaine d’agents provinciaux du parc provincial de la Rivière Bleue et des gardes nature n’ont pas ménagé leur peine durant plusieurs jours pour lutter contre la propagation des divers fronts de cet incendie.« En plus du déploiement de nos personnels provinciaux et de nos véhicules incendie, nous avons accordé une enveloppe de 3 millions à la Sécurité civile pour financer 10 heures de vol d’hélicoptères bombardiers d’eau, mais également mis à disposition l’hélicoptère de la Province pour les reconnaissances de terrain et pour héliporter les bénévoles sur site », a précisé le deuxième vice-président de l’assemblée de la province Sud, Pascal Vittori.
La route de Thio effondréeLe plus spectaculaire fut l’effondrement, le jeudi 3 janvier, de la route provinciale 4 à Thio. Une section de la route, large de 20 mètres et profonde de 8 mètres, est partie, l’assise de la route ayant été emportée, par le dessous, par la rivière Thio, sortie de son lit en raison des très fortes pluies. Cynthia Ligeard s’est rendue, dès le lendemain, sur place pour soutenir la population et constater les dommages, se faisant fort de rétablir la circulation dès le samedi après-midi.
DOSSIER
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L’aide à l’accession à la propriété : un vrai succès
Plus de 180 ménages aidés en 2012À l’heure d’un premier bilan en année pleine, les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 180 ménages aux revenus intermédiaires ont été aidés pour accéder à la propriété en 2012. Le dispositif a ainsi favorisé leur parcours résidentiel, en libérant de nombreux logements du parc locatif, dont plus de 70 logements locatifs sociaux et une quarantaine de logements locatifs privés.
Contribuer au mieux-être et à l’activité économiqueCette aide représente un investissement de 512 millions de francs en 2012, soit une aide moyenne de 2,9 millions de francs par foyer. Une bouffée d’oxygène, donc, pour les particuliers, mais aussi pour le secteur du bâtiment, puisque 4,3 milliards de francs ont ainsi été injectés dans l’immobilier et pour les entreprises du BTP.
Voté fin 2011 et concrétisé en 2012 à l’initiative de la province Sud, l’octroi d’une subvention provinciale pour tout projet immobilier concernant du neuf remporte le succès attendu. Le principe est donc renouvelé pour 2013. Les dépôts de dossier n’ont pas cessé, c’est peut-être à votre tour.
Objectifs atteints !Aider les ménages aux revenus intermédiaires à s’installer ? C’est fait ! En 2012 :• plus de 180 ménages aidés dont plus de 50 % sont des familles de 3 ou 4 personnes ;
• revenu moyen mensuel des foyers aidés : 382 000 francs ;• 95 % des projets sont des villas ;• coût moyen d’un projet : 24 400 000 francs.
Par Sophie Vallés
Famille
Le parcours résidentiel est
en marche« Avec ce nouveau
dispositif, toutes les catégories de ménages
ont désormais des perspectives
d’évolution. Les locataires, qui avaient
l’espoir de devenir un jour propriétaires,
peuvent aujourd’hui concrétiser leur rêve. »
Cynthia Ligeard, présidente de
l’assemblée de la province Sud
Pour déposer votre dossierLes critères d’éligibilité :• votre projet concerne votre future résidence principale ;• votre investissement concerne du neuf (acquisition ou
construction) ;• vous êtes primo-accédant (c’est votre premier investissement
immobilier) ;• votre dossier immobilier est ficelé : compromis de vente ou devis
constructeur et simulation de prêt sont en votre possession. La simulation de prêt bancaire suffit. Votre éligibilité définitive restera soumise à l’acceptation du prêt par la banque.
Le contact :Guichet unique de la Maison de l’habitat. Sans rendez-vous.
Pour en savoir plus :Web : www.province-sud.nc/logement/accession-aideeVous y trouverez, notamment, la liste complète des pièces justificatives pour un dépôt de dossier et le simulateur d’aide (en fonction du revenu du foyer et de la composition familiale).
HorizonSud
province-sud.nc 15
Par Sophie Vallès
Une deuxième opération
de réhabilitation
Après l’immeuble Danchaud, à Nouméa, à la Montagne-Coupée, c’est à Nandaï que la Province vient de clôturer sa deuxième opération de réhabilitation (sur foncier et bâti privés). Bourail connaît, en effet, un fort dynamisme économique qui attire de nouveaux habitants aux revenus modestes… en manque de logements puisque le parc de logements locatifs aidés de la région est déjà saturé.
Une opération réalisée en six moisCette deuxième opération a consisté en la réhabilitation d’un local d’environ 125 m² qui avait été aménagé en logements non conformes aux normes provinciales.Le nouveau propriétaire de ce dock souhaitait y produire deux F3 locatifs conformes à la réglementation et y loger des personnes à revenus modestes, mais il ne disposait pas des capacités techniques et financières nécessaires à la bonne réalisation du projet. L’opération est lancée en juillet 2012 avec l’Office pour l’amélioration du logement.
Le vendredi 1er février 2013, ont eu lieu la réception des travaux et la remise des clés aux deux nouveaux locataires.
Un financement propriétaire-ProvinceLe propriétaire a financé sur fonds propres 70 % des travaux de réhabilitation. Les 30 % pris en charge par la Province ont permis de financer :- le branchement au réseau d’eau potable ;- le branchement au réseau électrique ;- la réalisation du permis d’aménagement ;- le revêtement de sol ;- le contrôle des travaux par l’OPAL afin de
s’assurer de la qualité de l’ouvrage.
L’engagement du propriétaireEn contrepartie de la participation de la province Sud, le propriétaire s’engage à louer à des locataires éligibles à l’Aide au logement pendant une durée de trois ans. Pendant cette même période, les loyers de ses logements ne pourront pas dépasser le plafond fixé par la loi du pays relative à l’Aide au logement.
Après la réussite d’une première expérimentation réalisée en 2011 sur Nouméa, la Province a décidé d’engager une deuxième opération de réhabilitation sur la commune de
Bourail. La remise des clés a eu lieu le 1er février 2013.
La réhabilitation : des opérations expérimentalesEn l’absence de dispositif réglementaire, la Province lance des expérimentations auprès de propriétaires ciblés qui ont engagé une réhabilitation de leur parc proposé à la location. Ce sont des opportunités saisies par la collectivité pour accompagner ces propriétaires qui accueilleront, dans leurs logements, des familles répondant aux critères de la loi du pays sur l’Aide au logement.À court terme, cette action publique permet de remettre aux normes minimales d’habitabilité des immeubles insalubres ou indignes. À plus long terme, ces opérations pilotes peuvent permettre la création d’un dispositif généralisé.
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DOSSIER
Quelque 300 étudiants désireux de poursuivre leurs études en Métropole cette année se sont présentés à la direction de l’éducation de la province Sud (DES) courant février 2013 pour se faire recenser. « Les étudiants boursiers suivant leurs études hors territoire sont connus. Des campagnes de bourses ont lieu chaque année. Ils sont environ 275 étudiants boursiers par an hors territoire et plus de 1 300 bénéficient d’aides diverses de la province Sud », précise éricka Pangrani, directrice adjointe de la DES. Mais pour la première fois, cette année, la collectivité a souhaité recenser l’ensemble des étudiants qui ne bénéficient pas de bourses ou d’aides provinciales et qui quittent leur famille proche, leur univers habituel, pour se retrouver souvent dans des grandes villes, parfois seuls, avec ce sentiment fréquent d’être livrés à eux-mêmes.
« La province Sud a des projets et des idées pour les accompagner, affirme éricka Pangrani, que ce soit dans leur installation et sur les aspects pratiques de leur vie quotidienne, par un soutien pédagogique... Nous souhaitons éviter la démotivation, qu’ils réussissent leurs études dans les meilleures conditions possible et reviennent en Calédonie pour participer à son développement. »Toutes ces mesures d’accompagnement seront soumises à la validation prochaine de l’éxécutif provincial et prendront effet dès la rentrée universitaire de septembre pour les étudiants inscrits en Métropole.
L’accompagnement des étudiants en MétropoleDans le cadre du plan AJiR pour la jeunesse, la direction de l’Éducation a recensé, au mois de février dernier, 300 étudiants de la province Sud non boursiers, désireux de poursuivre leurs études en Métropole. Objectif : étudier les mesures d’accompagnement adaptées à leur situation.
Non-Boursiers
« Nous avons lancé le recensement de nos jeunes étudiants non boursiers qui seront en Métropole à la rentrée de septembre prochain. Nous voulons leur proposer un soutien spécifique, dans la continuité des bourses d’excellence récemment adoptées par l’assemblée de Province. Ce recensement nous permet dans le même temps d’évaluer le coût de ces mesures. »
Éric Gay, membre de la commission de l’Enseignement de la province Sud
« Vers une licence en gestion des ressources humaines »Alexis a réussi son BTS en gestion des ressources humaines, au lycée Blaise-Pascal. Mais il ne compte pas s’arrêter là. « J’ai besoin de l’aide de la province Sud pour obtenir une bourse, une aide au voyage et au logement », admet-il, pour son grand saut vers l’inconnu métropolitain. Premier de sa famille à pousser les études aussi loin, il ne redoute pas l’expérience. « J’ai envie de découvrir autre chose.. Je veux aller le plus haut possible. »
Alexis Fuimaono (19 ans)
« Aller jusqu’au doctorat »Severina quitte la Calédonie pour obtenir une licence d’espagnol, mais redoute ce grand saut qui la mènera de sa tribu de Pothé, à Bourail, à Bordeaux. « j’ai choisi cette ville, mais ça fait quand même un peu peur. » Comme tous les candidats aux études en Métropole, elle compte sur l’aide financière de la Province pour une bourse, son logement et son voyage. Titulaire d’un bac littéraire, elle regarde au loin, jusqu’au doctorat.
Severina Kaparin (19 ans)
province-sud.nc
Un accompagnement sur mesure pour
les étudiants boursiers
En quoi consiste votre travail ?L’idée est d’accompagner une population identifiée comme « vulnérable », en raison de ses résultats scolaires, ou qui est susceptible de rencontrer des difficultés liées à l’éloignement.
Comment se déroule concrètement cet accompagnement ?Nous rendons visite à chaque étudiant au moins deux fois dans l’année. Nous échangeons longuement avec eux, ainsi qu’avec leurs professeurs, pour identifier d’éventuels obstacles et connaître leur implication. Par la suite, nous travaillons leur motivation. Il s’agit, au final, de leur faire comprendre qu’ils ont leur destin en main, de leur faire prendre conscience des opportunités professionnelles et de leur future place dans la société calédonienne.
Comment les étudiants vivent-ils leurs études métropolitaines ?La perception des étudiants sur leur nouvelle vie est très variable selon leur éducation, leur parcours, leur histoire. C’est pourquoi, au cours de l’année (entre décembre et février), nous organisons un week-end, pris en charge par la Province, avec des ateliers autour de la notion de développement personnel, aussi important que la seule obtention d’un diplôme ou d’une qualification.
Quelles sont leurs plus grandes difficultés ?De façon récurrente, on trouve la crainte de ne pas être au niveau, la crainte du regard des autres. Pour beaucoup, ils quittent la Nouvelle-Calédonie en pensant qu’ils sont moins bons. Il s’agit de les aider pour faire sauter ces verrous psychologiques.
Quels rapports entretenez-vous avec les équipes pédagogiques des instituts de formation ?Nous avons d’excellents rapports. Cela les rassure que leurs étudiants qui viennent de si loin soient accompagnés, et de pouvoir s’appuyer sur un interlocuteur bien identifié qui rend visite sur les lieux de formation.
Le bureau d’information et d’aide aux étudiants (BIAE) de la direction de l’Éducation propose un programme
d’accompagnement social et pédagogique pour une quarantaine d’étudiants boursiers partis en Métropole.
Rencontre avec Christian Couralet du BAIE.
HorizonSud
province-sud.nc 17
40 étudiants boursiers suivis
Dans le cadre du programme d’accompagnement social et pédagogique, la direction de l’Éducation accompagne :
- 25 à 27 primo-bénéficiaires ;
- une quinzaine d’étudiants en deuxième année.
Par Émilie Baptiste
Le BIAE :- instruit les demandes d’aides financières pour des études supérieures ;- accompagne les bacheliers dans leur inscription sur admission post-bac ;
- conseille les futurs étudiants dans le choix des instituts de formation ;- aide les élèves dans leurs démarches de recherche d’un logement universitaire.
Boursiers
DOSSIER
province-sud.nc
Le dispositif Créajeunes vient d’être mis en place grâce à un partenariat entre la province Sud et l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE). Il vise à former et à accompagner les jeunes dans leur création d’entreprise.
Ils ont quitté l’école trop tôt, sans le moindre diplôme. Ils ont peu d’expérience professionnelle mais ne manquent ni d’idées, ni d’énergie. Confiante dans le potentiel des jeunes de 18 à 32 ans, l’ADIE a développé un parcours de formation et de suivi dans la création d’entreprise. Présente depuis 2007 en Métropole et dans deux départements d’outre-mer, l’ADIE et son programme « Créajeunes » ont participé au lancement d’environ 500 petites entreprises.
Objectifs communsEn Nouvelle-Calédonie, ce dispositif s’inscrit dans la volonté de développement et d’autonomie de la province Sud. Le plan « Agir pour la jeunesse » a déjà généré de nombreuses actions qui s’intègrent dans des actions vers l’insertion professionnelle. Les objectifs provinciaux fixés par Cap Sud 21 rejoignent ceux de l’ADIE. « En Calédonie, nous comptons trois fois plus d’entreprises qu’en Métropole par nombre d’habitants. C’est une logique liée à notre esprit d’entreprise indépendante », a remarqué Gil Brial, troisième vice-président de l’assemblée de la province Sud.
Avoir le déclicL’institution a donc signé une convention avec l’ADIE pour la mise en œuvre de Créajeunes, en fin d’année dernière. La Province financera à hauteur de 19 millions, et pour deux ans et demi, les projets de formation et de suivi en création d’entreprise. « Il faut que les jeunes aient ce déclic et se disent : oui, je peux le faire », a espéré Gil Brial en paraphant la convention au côté d’Emmanuel Blanchard, directeur régional de l’ADIE. À noter que ce dispositif est mis en œuvre grâce à l’implication de la direction de l’économie, de la Formation et de l’Emploi (DEFE) de la province Sud.
Coup de pouce à la création d’entreprise
Par Frédéric Huillet
Comment ça fonctionneCréajeunes est un parcours de formation proposé gratuitement aux jeunes de 18 à 32 ans issus de quartiers dits difficiles et porteurs de projets de petites entreprises.Ce programme propose des modules collectifs centrés sur la montée en confiance et la connaissance pratique du monde de l’entreprise, sur une période de deux à quatre mois. Les jeunes sont accompagnés individuellement dans la formalisation du projet ainsi que dans des actions de mise en réseau.Dans la continuité de cette phase de préparation, les jeunes peuvent accéder à un financement, sous forme de microcrédit par exemple, puis bénéficier d’un accompagnement dans les phases de création proprement dite et de développement de l’activité.
Contacts : ADIE : 26 29 90 Service du développement économique : 23 28 33
Jeunes
18
19 C’est, en millions
de francs, le budget dédié au soutien
à la création d’entreprises cette année.
Coup de pouce à la création d’entreprise
Pour la première fois sur le site provincial, choisissez tous les centres agréés
selon vos critères (âge, lieux, périodes, budget, etc.)
Tout est en lignetoute l’année !
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RÉUSSIR SA VIE
20 province-sud.nc
« Les 10 engagements pour l’école continuent à représenter notre feuille de route, dans laquelle s’inscrivent toutes nos actions depuis 2012. Cette année, différentes actions viennent renforcer notre volonté de favoriser la réussite et l’insertion de tous les enfants dans le système éducatif », rappelle Gérard Malaussena, à la tête de la direction de l’éducation de la province Sud.
Des écoles mieux organiséesEn 2013, cinq directeurs d’école sont déchargés, en plus des 76 déjà déchargés en 2012, pour un meilleur suivi des équipements, des élèves et des équipes pédagogiques. Deux nouveaux groupes scolaires sont créés : Dillenseger-Bengali (Auteuil, Dumbéa) et Boutan-Les Fougères (Yahoué, Mont-Dore).
Par ailleurs, un nouveau logiciel intégré de gestion des écoles est en cours de mise en place et la formation en management des directeurs d’école se poursuit. Ces formations, dispensées par l’Institut de formation à l’administration publique en partenariat avec la direction de l’Enseignement de la Nouvelle-Calédonie, permettent notamment aux directeurs d’école de mieux appréhender les relations avec les parents d’élèves, les équipes pédagogiques et les institutions.
Zoom sur la rentrée 2013Tour d’horizon de la rentrée scolaire avec le directeur de l’Éducation de la province Sud. De nombreuses nouveautés cette année, toujours sous l’égide des « 10 engagements pour l’école ».
Par Aurélie Cornec
Les 10 engagements pour l’école La province Sud propose, à travers dix engagements, une politique éducative cohérente et intégrée dans le dispositif « AJiR pour la jeunesse ».Ce plan, déroulé sur toute la mandature, a l’objectif de ne laisser personne au bord de la route.
1/ Promouvoir l’accueil2/ Sanctuariser l’école3/ Lutter contre la violence4/ Développer l’éducation citoyenne5/ Renforcer le rôle des directeurs6/ Affirmer l’importance de l’école maternelle7/ Accueillir tous les élèves8/ Développer le partenariat avec les parents9/ Affirmer le caractère océanien de notre école10/ Réussir l’école numérique
Le document « Les 10 engagements pour l’école » est téléchargeable sur le site province-sud.nc
La direction de l’Éducation de la province Sud dispose, pour 2013, d’un budget total de 6,3 milliards de francs. Ce budget se compose de 4 milliards pour le fonctionnement et de 2,3 milliards pour les investissements.
Le budget
HorizonSud
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« Cette année, notre priorité reste de sanctuariser l’école. L’école numérique se développe, avec la mise en place d’ODI 3 (Opération de développement de l’internet), et s’adapte en temps réel aux nouveautés informatiques. Nous travaillons pour cela en partenariat avec toutes les communes de la province Sud et assumons une partie du financement des équipements informatiques, à hauteur de 50 %. rappelons que notre taux d’équipement en tableaux blancs interactifs est deux fois supérieur à celui de la Métropole !Autre point important cette année : la mise en place d’un “passeport expériences“ dans toutes les classes de CP dès le mois de juin. Ce dispositif va permettre de mieux gérer les sorties scolaires et offrir aux élèves une vision plus large de la province Sud. En effet, les enfants éviteront ainsi d’effectuer plusieurs fois la même visite au cours de leur scolarité et les sites emblématiques de la Province seront valorisés. »
Alain Lazare, premier vice-président de l’assemblée de la province Sud
L’innovation au cœur du système éducatifDeux nouvelles écoles innovantes ouvrent cette année : Gadji (Païta), une école bilingue _ il en existe donc désormais une par commune de l’agglomération _, et Renée-Fong (Dumbéa), la deuxième école numérique du territoire.En outre, le groupe scolaire de Plum met en place le bureau numérique de travail. Au total, ce sont 140 tableaux blancs interactifs utilisés par autant d’enseignants dans les écoles de la province Sud, soit 50 supplémentaires cette année, financés intégralement par la Province.
Lutter contre l’absentéisme« Nous allons renforcer la mise en place de nouvelles procédures en matière de lutte contre l’absentéisme, en partenariat avec les services sociaux de la DPASS, les communes et la CAFAT. Il s’agit avant tout d’analyser
cet absentéisme pour en comprendre les raisons », souligne le directeur de l’éducation.
D’autres nouveautés sont également au programme de cette rentrée : tous les enfants de CE1 et de CM1 ont désormais droit à un cycle de dix séances de piscine, entièrement gratuit. Les parents n’auront plus rien à débourser pour cet apprentissage obligatoire. Enfin, la mise en place des tenues identiques au sein de six écoles de Nouméa et de Bourail est effective et soutenue financièrement par la Province.
93 directeurs dont 11 nouveaux
1 200 enseignants toutes fonctions confondues
60 agents à la direction de l’Éducation
64 personnels des internats
95 écoles
900 classes 19 collèges en activité, 1 en construction
17 000 bénéficiairesdes bourses scolaires
Les chiffres
Écoles : des directions aux petits oignons
RÉUSSIR SA VIE
22 province-sud.nc
Par Émilie Baptiste
Une formation au managementLe 25 septembre 2012, le premier des neuf groupes de directeurs d’école a entamé la formation dispensée par l’Institut de formation à l’administration publique. Les autres lui emboîteront le pas entre avril 2013 et mai 2014. « Cette formation est en totale cohérence avec le plan AJiR et notamment son volet éducatif baptisé “les 10 engagements pour l’école“, assure Jean-Yves Lemenant, chargé de mission en charge de la Jeunesse et de l’éducation à la province Sud. L’engagement n° 5 entend « renforcer le rôle des directeurs d’école » et valoriser leur fonction.Au total, 110 directeurs d’école du premier degré des trois provinces, soit quasiment la totalité des directeurs déchargés de classe, suivront ce parcours de formation échelonné sur un semestre, avec une alternance entre la formation « théorique » à l’IFAP et les périodes d’accompagnement et d’expérimentation sur le lieu de travail.
D’ici deux ans, tous les directeurs d’école auront été formés et seront armés pour appréhender la nécessaire évolution de l’école calédonienne.
Une rentrée préparée dès le mois de novembre Les 100 directeurs d’école de la province Sud étaient réunis le 29 novembre 2012 à l’université de Nouville, pour évaluer les dispositifs mis en place en 2012 et discuter des nouveautés de la rentrée 2013.Parmi celles-ci, le « passeport expériences ».Suite à la centralisation des demandes de sorties scolaires (le Guide de l’offre éducative) en 2012, la DES instaure en 2013 le « passeport expériences ». Un livret qui compilera toutes les sorties éducatives (environnementales, sportives et culturelles) réalisées par l’élève au cours de sa scolarité. Deuxième nouveauté plébiscitée par le corps enseignant : les sorties « piscine ». Chaque enfant scolarisé en CE1 ou en CM1 va suivre 10 séances de natation dans le cadre de l’enseignement obligatoire. La Province prend à sa charge les coûts de transport et d’entrée à la piscine.
Face à la multiplication des enjeux et des attentes liés à l’école, les institutions calédoniennes ont souhaité élaborer un parcours de formation managériale à destination des directeurs d’école. Une formation sur mesure, complétée pour tous les directeurs d’école de la province Sud de trois rendez-vous spécifiques entre la fin d’année scolaire et la rentrée suivante.
Directeurs
HorizonSud
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« Avec la formation au management, qui s’inscrit dans le cadre des 10 engagements pour l’école, nous nous orientons vers un véritable statut de directeur d’école. Cette formation est une vraie innovation puisque cela n’a jamais été fait en Métropole ou en Nouvelle-Calédonie. jusqu’à présent, seul le nombre de points au barème, acquis par un enseignant, lui permettait de devenir directeur d’école et c’est tout. Cette formation va professionnaliser cette fonction. »
Alain Lazare, premier vice-président de l’assemblée de la province Sud
Troisième initiative qui rencontre un vif succès : le port de la tenue identique. La mesure, à la demande de la mairie de Nouméa, sera reconduite et élargie dans quatre nouvelles écoles (Henriette-Gervolino, François-Griscelli, Jean-Mermoud, Les Orchidées). Bourail poursuit également ce programme, avec l’adhésion de tous.
La prérentrée, un moment privilégié avec l’employeurLes 6 et 7 février derniers, les 94 directeurs d’école de la Province ont été reçus à l’hôtel de province par la direction de l’éducation et l’exécutif provincial. L’occasion pour Gérard Malaussena, directeur de la DES, et Alain Lazare, premier vice-président de l’assemblée de la province Sud d’encourager une nouvelle fois les personnels d’éducation, affairés à la préparation de la rentrée, et de réitérer la priorité provinciale à l’égard de la jeunesse _« un tiers du budget provincial, tout de même », relève une enseignante. Le temps également de s’enquérir des derniers griefs, souvent les ultimes soucis d’intendance à répondre avant la fin de la semaine.Un moment choisi aussi pour donner l’analyse provinciale du paysage scolaire
2012, en rendant compte du traitement des outils, notamment statistiques. Absentéisme, incivilités, violences… les remontées du « terrain » ont été regardées à la loupe.
Le métier de directeur d’école
« Nous sommes des agents polyvalents ! Il n’est pas évident pour quelqu’un de l’extérieur de se rendre compte de tout ce qu’il y a comme fonctions derrière ce terme de directeur. Il nous faut passer d’une stricte fonction pédagogique à un rôle de responsable, tant du courrier, que de l’intendance, de la comptabilité et du dernier ballon qui a disparu... Impossible de s’ennuyer, rester toute la journée dans son bureau est une
gageure ! »
Angélique Chansigaud, 30 ans, titularisée directrice de l’école jacques-Trouillot (Rivière-Salée) à la rentrée 2013.
CAP SUD 21
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Construire la réussite éducative
Affirmer le rôle éducatif de la familleL’implication de la famille est déterminante dans la réussite éducative de l’élève. C’est pour cette raison que la province Sud ambitionne de renforcer le rôle des parents dans le dispositif éducatif en créant des espaces de rencontre entre école et famille.Renforcer le rôle éducatif des parents, c’est aussi leur permettre de participer au développement culturel de leurs enfants en facilitant l’accès en famille aux loisirs ou aux établissements culturels.
Encourager la réussite scolaireEncourager la réussite scolaire, c’est valoriser par l’exemplarité les jeunes qui réussissent. La province Sud développe les encouragements, les bourses et les prix pour les bacheliers titulaires d’une mention, ceux qui entrent dans les grandes écoles ou encore ceux qui s’engagent dans une thèse dont le sujet présente un intérêt particulier pour la Nouvelle-Calédonie.
Encourager la réussite scolaire, c’est aussi offrir aux élèves de meilleures conditions de réussite, en améliorant l’orientation et l’accompagnement des étudiants, en améliorant les conditions d’études pour les élèves méritants en difficulté par la création d’internats d’excellence, ou encore en construisant des collèges et en équipant les écoles des derniers outils pédagogiques innovants comme les tableaux numériques interactifs.
La province Sud met tout en œuvre pour limiter l’échec scolaire et l’absentéisme à l’école au travers d’un plan « halte au décrochage scolaire », visant à mieux accompagner les élèves en difficulté. Le réseau des 25 écoles prioritaires est soutenu par le développement de leurs moyens, l’accompagnement de leurs projets innovants et un meilleur encadrement grâce à des maîtres surnuméraires.
Construire la réussite éducative, c’est se soucier des moyens donnés, à la fois, aux parents et aux enfants. C’est donc renforcer la place des parents dans le dispositif éducatif et améliorer les conditions d’enseignement.
Le soutien à l’excellenceLes encouragements à la réussite existent désormais à tous les échelons de la scolarité et de la formation professionnelle initiale :• développement des
bourses pour les élèves méritants ;
• récompenses pour les bacheliers titulaires d’une mention ;
• soutiens aux parcours d’excellence (entrée en grande école, doctorat universitaire, études en Métropole ou à l’étranger…).
Améliorer les conditions d’éducation• L’accompagnement des étudiants : de multiples dispositifs d’aides et de soutiens existent pour ceux qui sont en difficulté
scolaire ou financière.• Les conditions d’études : toutes les écoles de la Province sont équipées d’une salle informatique ; à chaque rentrée, de
nouvelles écoles numériques et bilingues sont ouvertes…• La diversification des apprentissages : classes thématiques (mer, nature, patrimoine), école de la deuxième chance…• Les conditions de réussite : soutien à l’accompagnement scolaire, ouverture des internats d’excellence…
Jeunesse
HorizonSud
25 province-sud.nc
Sous les étoiles exactement
Jeudi 31 janvier au soir, Cynthia Ligeard, présidente de l’assemblée de la province Sud, et Alain Lazare, premier vice-président, avaient invité au château Hagen les 261 bacheliers ayant obtenu la mention bien ou très bien au baccalauréat 2012 _ en majorité, d’ailleurs, des bachelières. Quelque 150 élèves étaient là, avec amis ou parents, pour se voir décerner un témoignage de félicitations des mains de l’exécutif provincial, photo personnelle à l’appui.Les 72 bacheliers ayant obtenu la mention très bien ont également reçu un chèque de 30 000 francs. Les 189 élèves détenteurs de la mention bien ont perçu, quant à eux, 20 000 francs. Parce que, pour la province Sud, il est important d’encourager et de soutenir la réussite scolaire.
Récompenser l’excellenceMais c’est aussi accompagner tous les jeunes, boursiers ou non-boursiers, scolaires ou non-scolaires.
Ainsi, pour les boursiers, l’assemblée de province, sur proposition de l’exécutif, a voté en décembre 2012 une revalorisation des bourses à l’intention des jeunes étudiants en Métropole pour cette année.Les non-boursiers n’ont pas été non plus oubliés. Ainsi, dix bourses d’excellence aux élèves les plus prometteurs seront attribuées en 2013.
Accompagner tous les jeunes Au-delà des mesures d’encouragement aux parcours scolaires, le plan « Agir pour la Jeunesse : Insertion et Réussite » (AJiR) concrétise et fédère les nombreux dispositifs provinciaux destinés à accompagner la jeunesse, de la petite enfance à l’âge adulte.Ces dispositifs regroupent, notamment, les bourses, les internats et les prix d’excellence, les bourses d’enseignement (primaire, secondaire et supérieur), le prêt étudiant et le prix d’encouragement à la recherche.
Jeudi 31 janvier au soir, dans les jardins du château Hagen, les bacheliers avec mention, venus en nombre, étaient aux anges. Une belle soirée étoilée pour récompenser leurs efforts et leur parcours d’excellence.
« j’ai eu cette mention grâce à mes professeurs qui m’ont accompagné toute l’année. Au lycée Lapérouse, où j’étais interne, professeurs et surveillants m’ont aussi bien aidé. Encouragé par cette mention, je me suis inscrit à l’université en licence SVT. »
Wanakaen, 20 ans, bac pro Hygiène, Environnement et Sécurité, mention bien, lycée Auguste-Escoffier
ÊTRE COnSCIEnT DE L’URGEnCE ÉCOLOGIQUE
26 province-sud.nc
Être fier de nos richessesLa région des Lacs du Grand Sud est le plus grand réservoir d’eau douce du territoire. Cette vaste zone humide est d’importance internationale, tant du point de vue de sa flore que de sa faune. La volonté de la province Sud est de protéger, de gérer et de faire reconnaître ce patrimoine naturel d’une richesse écologique unique au monde.
Protéger ce patrimoine naturelNous avons des plantes exceptionnelles de forêts humides (kaori géant), de maquis minier (chêne gomme), le bois bouchon et la fougère aquatique qui poussent dans les cours d’eau. Le galaxias, le poisson du Lac en Huit, est unique par son histoire qui nous
relie à travers le Gondwana à la Nouvelle-Zélande. Nous avons aussi les plus grands geckos au monde, ou des crustacés préhistoriques.L’inscription de la zone humide des Lacs du Grand Sud va nous permettre de regrouper nos différents parcs et réserves au sein d’un immense ensemble de 44 000 ha, soit quatre fois plus grand que le projet initial ! Cela nous donnera les moyens d’être plus efficaces et plus cohérents dans la gestion de ce bien.
En faire un vrai projet de développement durableLa convention de Ramsar offre un cadre de coopération internationale pour établir une stratégie de conservation
et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.Le plus grand enjeu sera de faire coexister harmonieusement les aspects environnementaux, sociaux et économiques. Nous devons préserver l’alimentation en eau potable des populations, conserver le patrimoine naturel sensible et le concilier avec l’exploitation des ressources minières environnantes.L’inscription des Lacs du Grand Sud contribuerait à préserver le cadre de vie et le bien-être des populations locales, sans faire obstacle à des activités de sylviculture et d’écotourisme durables.
La Province s’engage pour la préservationLes zones humides sont un patrimoine naturel vital. Le 1er février dernier, la province Sud a présenté son projet d’inscription de la zone des « Lacs du Grand Sud » au titre de la convention internationale de Ramsar. Décryptage.
Nouméa(4 570 ha)
Mont-Dore
Yaté
Grand Lagon Sudinscrit au patrimoine mondial
de l’Humanité (2008)
La ConceptionSaint-Louis
Îlot Bailly
Réserve intégraleYves Merlet
Îlot Casy
Île Ouen
Grand Port
Cap N’dua
Forêt Nord
Forêt cachée
Bois du Sud
Haute Pourina
Haute Yaté
Vallée de la Thy
Montagne des Sources
Parc Provincial de Dumbéa
Parc Provincial de la Rivière Bleue
Pic du grand Kaori
Aiguille de la baie de Prony
Pic du Pin
Chute de la Madeleine
Réserve techniqueCreek Pernod
Netcha
Fausse Yaté
Barrage de Yaté
Plaine des Lacs
Ouara
La Concession
Goro
Touaourou
Unia
Waho
Périmètre Ramsar (43 970 ha)
Tribus Réservoir d’eau
Aires protégées marines
Aires protégées terrestres
Réserve technique du Creek Pernod
Emprise mine et usine Vale NC
0 3 6 12 18 24Km
N
Cagou Espèces endémiques vivant en eau douce
Le bois bouchon
Sortie VTT
Activités sur cascade
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HorizonSud
Qu’est-ce la convention de Ramsar ?La convention de Ramsar ou « Convention relative aux zones humides d’importance internationale » est un traité intergouvernemental adopté le 2 février 1971 à Ramsar, en Iran. Elle représente la première convention internationale à caractère environnemental et, à ce jour, la seule qui porte sur un écosystème bien précis : les zones humides.L’Unesco est le dépositaire de la convention de Ramsar et son administration est hébergée par l’Union internationale pour la conservation de la nature à Gland (Suisse). Il s’agit donc de la même gouvernance internationale pour le Grand Lagon Sud ou la Zone Côtière Ouest inscrit au patrimoine mondial de l’humanité en 2008.
Que sont les zones humides ?Selon les propres termes de la Convention de Ramsar, les zones humides sont « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eaux marines dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».La convention s’applique donc à des types d’habitats très variés que nous retrouvons dans le Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie : rivières, lacs, lagunes côtières, réservoirs, karsts, marais, mares.
À quoi servent les zones humides ?Les zones humides ont un rôle de régulateur du cycle de l’eau. Elles ont une fonction d’éponge, ce qui limite les effets des crues et restitue, en période de sécheresse, les eaux stockées. Enfin, ces zones abritent une flore et une faune qui se sont particulièrement adaptées à ces conditions particulières de vie.
Quelques sites de référence
La convention de Ramsar représente :- 164 parties contractantes ;- 2071 zones humides inscrites dans le
monde ;- une surface globale de 197 599 636 ha.
Dans l’espace français • La Baie du Mont-Saint-Michel (62 000 ha),
inscrite au patrimoine mondial en 1979, puis à Ramsar en 1994.
• La Camargue (85 000 ha), inscrite à Ramsar en 1986.
• Le lagon de Moorea en Polynésie (5 000 ha), inscrit à Ramsar en 2008.
Dans le monde • Le Lac Titicaca en Bolivie (800 000 ha) inscrit
à Ramsar en 1998. • Le Parc National des Everglades (610 497 ha),
en Floride (USA), inscrit au patrimoine mondial en 1979 et à Ramsar en 1987.
• Le Parc Kakadu en Australie, inscrit à Ramsar en 1980, à hauteur de 683 000 ha, puis au patrimoine mondial en 1981, puis 692 940 ha supplémentaires inscrits en site Ramsar en 1989.
ÊTRE COnSCIEnT DE L’URGEnCE ÉCOLOGIQUE
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Pour la communauté internationaleL’inscription au titre de la convention de Ramsar constitue un label international qui reconnaît l’importance d’un ensemble de zones humides dans un périmètre donné. Ce label valorise au plan local comme international toute démarche de protection et de valorisation des zones humides au sein d’un réseau international de gestionnaires et de spécialistes.L’inscription représente ainsi un outil de notoriété universel de la biodiversité exceptionnelle de la Nouvelle-Calédonie, en complément de l’inscription du lagon au patrimoine de l’humanité par l’Unesco.La convention matérialise un engagement politique sur le long terme en sa faveur et engage l’état et surtout la province Sud, à l’origine de la demande, à maintenir, voire à restaurer, les « caractéristiques écologiques » des zones humides concernées.Les obligations liées à la convention sont de protéger le bien en suivant un plan de gestion et de le réactualiser tous les six ans. La convention recommande d’établir tout document d’orientation de gestion et de valorisation du site associant le plus grand nombre d’acteurs locaux selon un mode participatif.
Pour l’État françaisLa convention de Ramsar étant une convention internationale, c’est l’état français qui porte l’adhésion à la convention de Ramsar (depuis 1986) et qui est responsable sur la scène internationale de son application.
Pour la province SudLa Province dispose de sa propre législation en matière de protection de l’environnement. Les mesures étatiques ne s’y appliquent pas. Elle a la responsabilité de garantir la protection de la zone inscrite à Ramsar via un statut de protection local déjà existant ou à adapter à la dimension patrimoniale internationale.
Pour les acteurs locauxUne gouvernance locale est à imaginer pour contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des orientations de gestion et de valorisation du site inscrit en respectant les principes d’« utilisation rationnelle » ou « durable » des zones humides.Il importe que la plus grande cohérence soit recherchée dans l’application de toutes les mesures. Tant sur le plan de la protection de la biodiversité, que sur le plan de la gestion durable de la ressource en eau, et sur le plan des activités humaines à préserver et à développer (écotourisme, loisirs de plein air, productions agrosylvicoles et minières).
Le processus d’inscription à la convention de RamsarLes enjeux
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HorizonSud
Le processus d’inscription à la convention de Ramsar
Les étapes à suivre1. Sur la base du dossier en son état actuel, la province Sud organise des réunions
publiques pour échanger et écouter les autorités communales et coutumières, les acteurs économiques de la mine, du tourisme, de l’agriculture, les associations et les ONG, la communauté scientifique, etc.
2. Un comité de suivi du site veillera aux termes de l’inscription. Il s’attachera à ce que ces clauses soient en conformité avec les principes de la convention de Ramsar. Ce comité a vocation à être le lieu de débats entre les acteurs.
3. À la fin du premier trimestre 2013, en tenant compte des observations formulées, le dossier définitif de demande d’inscription sera confié à l’état, via le haut-commissaire. Puis l’état, sur la base de l’avis du Groupe national pour les zones humides, transmettra, par son ministre en charge de l’écologie et du Développement durable, la demande de classement à l’UICN en vue de son examen par la Conférence des parties.
4. Nous espérons une prise de décision rapide pour nous permettre de passer ensuite à la phase de gestion et de valorisation participative du périmètre Ramsar.
Les critères
Notre dossier dispose de nombreux atouts, puisqu’il remplit 7 des 9 critères d’éligibilité alors qu’un seul est nécessaire.
Les 7 critères qui permettraient à la zone humide des Lacs du Grand Sud d’être considérée comme un site d’importance internationale sont les suivants :
1. la zone contient un exemple représentatif, rare ou unique de type de zone humide naturelle ou quasi naturelle de la région biogéographique concernée ;
2. elle abrite des espèces vulnérables, menacées d’extinction, ou des communautés écologiques menacées ;
3. elle abrite des populations d’espèces animales et/ou végétales importantes pour le maintien de la diversité biologique d’une région biogéographique particulière ;
4. elle abrite des espèces végétales et/ou animales à un stade critique de leur cycle de vie ou si elle sert de refuge dans des conditions difficiles ;
5. elle abrite une proportion importante de sous-espèces, espèces ou familles de poissons indigènes, d’individus à différents stades du cycle de vie, d’interactions interspécifiques et/ou de populations représentatives des avantages et/ou des valeurs des zones humides et contribue ainsi à la diversité biologique mondiale ;
6. elle sert de source d’alimentation importante pour les poissons, de frayère, de zone d’alevinage et/ou de voie de migration dont dépendent des stocks de poissons se trouvant dans la zone humide ou ailleurs ;
7. elle abrite régulièrement 1 % des individus d’une population d’une espèce ou sous-espèce animale dépendant des zones humides mais n’appartenant pas à l’avifaune.
Les objectifs• Garantir la préservation de cette richesse écologique unique au monde en offrant un
cadre de coopération internationale, pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
• Faire coexister l’alimentation en eau potable des populations, la conservation du patrimoine naturel exceptionnel de la région et l’exploitation des ressources minières environnantes, tout en reconnaissant officiellement la valeur environnementale du site.
ÊTRE COnSCIEnT DE L’URGEnCE ÉCOLOGIQUE
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Par Frédéric Huillet
Les agriculteurs ne savent pas comment s’en débarrasser. Pourtant, tous les déchets phytosanitaires constituent un réel danger pour l’environnement. « On ne va quand même pas les enterrer et risquer de détruire le sous-sol, s’inquiète une agricultrice. Cette collecte, c’est une bonne solution. »Alors beaucoup d’agriculteurs sont venus, mercredi 16 janvier, à la station de l’Institut agricole calédonien de Pocquereux, sous le regard satisfait des autorités, pour la première des trois journées de collecte des déchets phytosanitaires agricoles organisées en janvier dernier.Pascal Vittori, deuxième vice-président de l’assemblée de la province Sud, et Gérard Pasco, président réélu de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie (CANC), ont assisté à cette décharge très spéciale.
Des agriculteurs concernésL’opération a concerné au total une cinquantaine de professionnels volontaires, sur les trois sites de dépôt aménagés en
province Sud : Port-Laguerre, Pocquereux et Nessadiou. Des cuves recouvertes de plastique et des fûts fermement scellés ont pris la direction de la Nouvelle-Zélande et de la Métropole pour y subir un traitement autorisé pour les déchets dangereux. Aux cinq tonnes de déchets phytosanitaires collectées en 2011, se sont donc ajoutées, cette année, quatre nouvelles tonnes. « La prise de conscience est réelle », souligne Marc Daguzan, ingénieur en charge de la prévention de ce type de risques environnementaux à la direction de l’Environnement. Et il reste optimiste : « Après une phase d’élimination des “stocks historiques”, la profession devrait progressivement avoir nettement moins de déchets phytosanitaires à collecter chaque année. La sensibilisation porte ses fruits. »
Éradiquer le risque de pollutionPour sa part, la Nouvelle-Calédonie a adopté en août 2012 une nouvelle réglementation sur l’homologation et l’autorisation des produits phytosanitaires à usage agricole, avec
Les déchets phytosanitaires agricoles collectésÀ l’initiative de la province Sud et de la Chambre d’agriculture, près de 4 tonnes de bidons et de sacs potentiellement dangereux ont été collectées, sur les trois journées de collecte organisées en janvier 2013.
Réduire le stock historique« C’est la deuxième année que nous menons cette opération, avec un réel succès auprès des agriculteurs, de plus en plus nombreux à y participer. Ils étaient 40 en 2011, et 50 cette année. Et l’on voit que les produits collectés passent de cinq à quatre tonnes. Cela prouve que l’on réduit le stock de produits phytosanitaires dangereux.L’opération a coûté 15 millions cette année, avec la participation du Fonds néo-calédonien de soutien aux actions de lutte contre la pollution, qui se préoccupe notamment du retraitement des stocks historiques de déchets. »Pascal Vittori, deuxième vice-président de l’assemblée de la province Sud
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HorizonSud
nécessité de traiter les déchets. Et cette tendance ira de l’avant.Cette deuxième opération de collecte a permis d’éliminer encore un peu plus le risque de pollution des eaux et des sols. La province Sud y a investi 15 millions de francs, avec la contribution du Fonds néo-calédonien de soutien aux actions de lutte contre la pollution.
Bientôt les particuliersAvec la politique volontariste de la Province, qui a financé la création de déchetteries et réglemente la gestion des filières, il n’est pas exclu que le dispositif de collecte, qui concernera tout d’abord les déchets phytosanitaires des agriculteurs, puisse à terme être complété pour toucher les particuliers et les jardiniers du dimanche qui détiennent divers pesticides et autres produits nocifs pour l’environnement.
Pour la santé des Calédoniens et de l’environnementLa collecte des produits phytosanitaires des agriculteurs constitue un prolongement à la création des premières filières de gestion des déchets en province Sud.
Mais c’est également une réponse à la nouvelle réglementation mise en place par la Nouvelle-Calédonie en août 2012, que la province Sud a préparée et anticipée en commençant à éliminer un certain nombre de ces produits dangereux. Mais il faut rester vigilant. À chaque fois que l’on retire un produit phytosanitaire, les agriculteurs doivent pouvoir compter sur un autre, apte à maintenir leur activité.
Une nouvelle filière« En 2013, nous allons mettre en place une filière de retraitement de ces déchets, comme nous l’avons fait pour bien d’autres déchets, en collaboration avec les professionnels concernés. Avec eux, nous définirons et mettrons en place des points de collecte adaptés pour les agriculteurs. Toutes ces opérations devraient être financées par une éco-participation qui sera incluse dans le prix d’acquisition des produits phytosanitaires à usage agricole, et qui permettra de financer la filière. »Jacques Fourmy, directeur de l’Environnement de la province Sud
Les rendez-vous du Marché Broussard*
• Vendredi 12 avril, MONT-DORE, place des Accords : 15h-20h
• Mercredi 29 mai, DUMBÉA, parc Fayard : 15h-19h• Vendredi 14 juin, MONT-DORE, place des Accords :
15h-20h• Mercredi 28 août, DUMBÉA, parc Fayard : 15h-19h• Vendredi 13 septembre, MONT-DORE, place des
Accords : 15h-20h• Mercredi 27 novembre, DUMBÉA, parc Fayard :
15h-19h• Vendredi 20 décembre, MONT-DORE, place des
Accords : 15h-20h*Sous réserve de confimations directement auprès des mairies.
MAISOn DE LA FEMME
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L’équipe de la Maison de la femme a tiré un enseignement du rassemblement organisé à Boulouparis, lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre dernier : « Nous nous sommes aperçues ce jour-là que les femmes sont en attente de grands regroupements tels que celui-ci. Elles ont besoin de se retrouver », indique Christine Allix, la responsable de la Maison de la femme. Afin de répondre à cette attente, toute l’équipe de
la Maison de la femme a réfléchi pour préparer un programme d’actions résolument tourné vers l’événementiel. « L’idée est qu’à travers ces manifestations, les femmes connaissent mieux notre structure et se l’approprient. Chaque membre de la Maison de la femme a été force de propositions. La mise en place de ces actions est possible grâce à la véritable cohésion qui règne dans l’équipe », insiste Christine Allix. C’est ainsi que, cette année, elle n’hésitera pas à se mouiller, mais nous y reviendrons un peu plus tard…
Femmes d’initiatives
événement incontournable de la rentrée, la Journée de la femme, qui a eu lieu le 8 mars, a été précédée, la veille, de la remise des prix du concours « Femmes d’initiatives » au château Hagen. Lancé en décembre, ce concours avait pour objectif de soutenir des initiatives économiques portées par des femmes (voir encadré). Lors de la cérémonie, un tirage au sort a été également effectué parmi tous les dossiers de participation dûment enregistrés et trois gagnantes se sont vu offrir la possibilité, par la province Sud, de participer à la Journée internationale de la femme organisée par le gouvernement à Maré.
Mise à l’eau
De juin à novembre, la Maison de la femme va s’associer à quatre grands événements. Tout d’abord, le 21 juin, à l’occasion de la fête de la Musique, elle ouvrira ses jardins aux musiciens et musiciennes, lors d’une scène ouverte mise en place en collaboration avec la direction de la Culture de la province Sud. Après le voletb artistique, ce sera au tour de la mobilisation sportive en septembre, avec la participation d’une forte délégation de la Maison de la femme (utilisatrices, sympathisants et agents provinciaux) à la prochaine Nouméenne. Cette course, exclusivement féminine, est destinée
Une année d’actions pour la Maison de la femmeEn 2013, la Maison de la femme, service de la province Sud, se mobilise fortement à l’occasion de grandes manifestations dans l’objectif de fédérer les femmes de la Province.
Par Annabelle Noir
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HorizonSud
à récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. « Les femmes sont solidaires par nature. Ce sera notre manière de participer à cette cause », ajoute Christine Allix. Autre manifestation sportive, et festive, qui promet de mobiliser l’équipe de la Maison de la femme et tous les volontaires qui voudront bien l’aider : la Régate des touques. Autour de la construction de l’embarcation, la directrice entend renforcer les liens dans son équipe et travailler en transversalité avec d’autres directions de la province Sud. « Pendant la régate, nous ne passerons pas inaperçues, assure Christine Allix. L’important n’est pas de gagner. Nous profiterons de cet événement pour lancer un appel à la mobilisation pour la journée du 24 novembre prochain. C’est une manière ludique d’en faire la promotion. »
Mobilisons-nous !
En effet, le dimanche 24 novembre 2013, aura lieu la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À cette occasion, la Maison de la femme organisera
un grand chœur de femmes qui chantera au stade du PLGC, à Nouméa. « Le chant est universel. Nous allons adapter une chanson de Magic System spécialement pour cette journée. Elle portera un message positif, lance Christine Allix dans un sourire. L’année précédente, le message était “Écoutez-nous”, cette année, ce sera “Mobilisons-nous” ! » Enfin, pendant la période des fêtes, la Maison de la femme a décidé de renouveler une action caritative au profit d’une association. En décembre dernier, 500 DVD avaient ainsi pu être récoltés pour l’association Cure our kids qui soutient les enfants calédoniens atteints d’un cancer et leurs parents. « Nous n’avons pas encore choisi l’association concernée, confie Christine Allix, mais celle-ci sera sans doute en liens avec des situations d’exclusion. » Tout au long de l’année, la Maison de la femme vous donne rendez-vous, n’hésitez pas à venir à sa rencontre.
Encourager les projetsL’opération « Femmes d’initiatives » a connu un fort succès. À la clôture, 93 dossiers avaient été déposés. « L’action a été saluée par les femmes. Celles qui construisent des projets peuvent aussi se reconnaître dans la Maison de la femme. De plus, soutenir l’initiative économique est la clé de l’autonomie financière », explique Christine Allix. Les prix du concours ont été les suivants : une mission de quinze jours en Métropole pour le premier prix, 500 000 F pour le deuxième et 200 000 F pour le troisième.Pour tout savoir sur les lauréates : www.province-sud.nc/femmes/maison-de-la-femme
1 séjour de 15 jours en métropole (tous frais payés)500 000F
200 000F
1er prix 2e prix 3e prix
93 catégories - 3 gagnantes par catégorie
créatricesd’entreprise
La province sud honore les
Catégorie 1 : agriculture, pêche, sylviculture, minesCatégorie 2 :
transformation, manufacture, constructionCatégorie 3 : servicesVous êtes une femme,Vous avez créé votre activité depuis moins de 3 ans ou
elle est en cours de création ? Votre initiative a nécessité un
investissement de moins de 30 millions de francs cFp ?
participez au concours “Femmes d’initiatives” organisé par
la Maison de la Femme de la province sud ! courant février
2013, un jury déterminera les participantes ayant présenté
les initiatives les plus prometteuses. 9 “Femmes d’Initiatives” se verront alors remettre leur
prix le 8 mars 2013, lors de la Journée de la Femme.
RetRaIt des dossIeRs du 11 décembre 2012 au 25 janvier 2013 à la Maison de la Femme.
renseignements au 25 20 47
MAISOn DE LA FEMME
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En 2013, deux fois par mois, des femmes des différentes communes de la province Sud et des quartiers de Nouméa vont être accueillies par l’équipe de la Maison de la femme suivant le même schéma que l’année précédente : petit-déjeuner et visite de l’hôtel de la province
Sud avec la présentation de l’institution, déjeuner partage à la Maison de la femme, suivi d’interventions de partenaires.
Sur le terrain
Afin de préparer au mieux ces rassemblements, deux personnes de la Maison de la femme se rendront dans les quartiers de Nouméa ou dans les communes pour une mission d’un ou deux jours, la semaine précédant la venue des femmes. « Les objectifs sont de faire connaître la structure, de créer du lien social et de recenser les besoins des femmes », rappelle Christine Allix. Les membres de la Maison de la femme pourront être accompagnés d’agents de services provinciaux ou de structures comme l’Association pour le droit à l’initiative économique, afin d’informer les femmes sur place. Pour les quartiers de
Nouméa, la Maison de la femme va travailler en étroite collaboration avec le service vie des quartiers et avec les responsables des maisons de quartier. Le premier rassemblement de femmes est prévu le 19 mars et le dernier, le 15 octobre.
Les rassemblements de femmes en 2013Travail de terrain et visites organisées sont également les deux axes que la Maison de la femme souhaite continuer à développer cette année. Programme.
Par Annabelle Noir
Cuisine et partageCôté cuisine, la Maison de la femme inaugure une nouvelle action. Chaque premier lundi du mois, dans la lignée des repas partage, un atelier culinaire, limité à quinze personnes, est animé par un membre de l’équipe de la Maison de la femme. Ce qui est préparé est ensuite partagé au cours du déjeuner. Un moment de convivialité et d’échange supplémentaire.
Maison de la femme14 rue Frédéric
Surleau (face à la
cathédrale) , à nouméa.
Tél. : 25 20 47Ouvert tous
les jours au public, sauf le vendredi.
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HorizonSud
AMÉLIORER LES COnDITIOnS DE DÉPLACEMEnT
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Par Aurélie Cornec
Sécurisation de la voie expressDes clôtures ont été mises en place en janvier sur les séparateurs centraux en béton de part et d’autre du pont de Ko We Kara afin d’éviter que les piétons ne traversent la chaussée. En contrepartie, une passerelle piétonne va être installée fin 2013 au niveau du Caillou bleu. D’une longueur de 37 mètres, elle représente un investissement de 137 millions de francs. D’autres clôtures vont continuer à être installées en 2013 : au niveau du Caillou bleu ainsi qu’au niveau des échangeurs de Montravel et de Bonaparte. Ces dispositifs anti-franchissement représentent un investissement d’environ 30 millions de francs.
Achèvement de l’opération de Ko We KaraLes deux derniers chantiers liés à l’échangeur de Ko We Kara se poursuivront en 2013. D’une part, la Province achèvera courant 2013 la reconstruction du pont sur le chenal et procédera au démontage du pont provisoire. D’autre part, la ville de Nouméa, maître d’ouvrage, en collaboration avec la province Sud, réalisera une nouvelle liaison entre l’échangeur et la rue Eugène-Levesque à Rivière-Salée. Le projet consiste à créer 130 mètres de chaussée aménagée, équipée de trottoirs, d’une piste cyclable et d’un éclairage public. Les travaux débuteront dans l’année avec une livraison fin 2013.
Les chantiers de ce début d’année
Ces travaux font partie intégrante de l’objectif de Cap Sud 21 : renforcer la sécurité routière des voies express en sécurisant les traversées piétonnes.
Future passerelle piétonne du Caillou bleu
AMÉLIORER LES COnDITIOnS DE DÉPLACEMEnT
37 province-sud.nc
HorizonSud
Reconstruction de l’ouvrage Blivet (RP n° 18, Sarraméa)La direction de l’équipement de la province Sud réalise des travaux au niveau du radier Blivet, à Sarraméa. Il s’agit de démolir l’ouvrage existant —une déviation est créée pendant la durée des travaux— afin de construire un pont. Cet ouvrage, de type portique, représente une longueur totale de 16 mètres. Le chantier a débuté en octobre dernier. Il devrait durer neuf mois et se terminer d’ici juillet 2013. Ces travaux de réfection représentent un coût d’environ 88 millions de francs.
Aménagement du col de Petchekara (RP n° 10, Thio)La route de Petchekara va être aménagée depuis le pont de la Dothio jusqu’au sommet du col. Cette partie de la route à horaires, longue de 8 350 mètres et très étroite, relie les communes de Thio (province Sud) et de Canala (province Nord). Le programme de l’opération se compose de trois tranches de travaux. Le tronçon à horaires sera conservé, mais réduit de huit à six kilomètres.La première tranche de travaux s’étend sur 2,5 kilomètres entre le pont de la rivière Dothio et le col de Dothio. La plate-forme de la voirie sera élargie de quatre à six mètres afin de réduire la section à horaires. Le chantier sur cette partie de la route est délicat : la route est non revêtue, sinueuse, étroite et pentue. Il nécessite la fermeture complète de la circulation de 8 h à 15 h. Par ailleurs, la présence d’amiante sur le site nécessite de prendre toutes les précautions
pour les travailleurs. De plus, des zones sont aménagées sur le chantier afin d’y déposer les matériaux amiantifères. Les travaux ont débuté en novembre 2012, pour une livraison prévue en mai 2013. L’opération représente un coût total de 89,8 millions de francs.
Pour le confort des collégiens
Comme chaque année durant la période des grandes vacances scolaires, des travaux ont été réalisés dans les collèges publics de la province Sud. Le point en quelques chiffres.
• Rénovation des salles de sciences au collège Léopold-Djiet à Bourail : 23,6 millions de francs.
• Rénovation des salles de technologie au collège Louise-Michel de Païta : 19,5 millions.
• Installation de 4 salles modulaires au collège de Koutio : 36,9 millions. • Extension du collège Jean-Fayard à Katiramona : 315 millions.• Poursuite de l’opération de désamiantage du collège de Magenta :
26,6 millions. • 20 opérations liées à la réfection, l’entretien ou le confort dans tous les
collèges : 44,5 millions. • 29 opérations liées à divers travaux d’hygiène et de sécurité :
42 millions.• 24 opérations liées à l’acquisition d’équipements divers :
49,5 millions.• Opération de numérisation des collèges : 22 millions.
Le développement des « collèges numériques » se poursuit également. Après Plum, Auteuil et Portes-de-Fer, les collèges de Mariotti et Djiet (Bourail) ont été câblés et leurs classes seront équipées de projecteurs et certaines d’un tableau blanc interactif. Cet investissement représente un total de 22 millions.
De plus, 800 postes informatiques de nouvelle génération ont été livrés dans les collèges de Baudoux, Magenta et Normandie. De même, 99 nouveaux postes informatiques seront répartis dans les collèges Jean-Fayard à Katiramona et Louise-Michel à Païta. Enfin, la construction du collège de Dumbéa-sur-Mer 1 se poursuit, pour un montant de 2,2 milliards de francs.Sa livraison est prévue pour la rentrée 2014.
FAVORISER LES COMPÉTEnCES LOCALES
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Deva : l’année de tous les challenges
Sept mois. C’est le temps qu’il reste à la Province et à ses partenaires pour achever cet énorme chantier ayant vocation à devenir un des principaux pôles touristique de la province Sud. Autant dire que la dernière ligne droite est entamée. Le calendrier est tendu mais sera tenu. Sauf intempéries, le chantier devrait être achevé au 30 septembre et permettre une pré-ouverture d’ici à la fin de l’année.
Concernant les 60 cases situées en bord de mer, « 15 restent à couvrir et les aménagements intérieurs avancent normalement au fur et à mesure de la mise hors d’eau, hors d’air et le cheminement entre les cases et vers les espaces communs est en cours de réalisation », détaille Sonia Barket-Babois, la présidente de la Société des hôtels de Deva (SHD). Les deux autres bâtiments, accueillant les chambres, les suites et les services généraux, sont quasiment achevés, du moins pour la partie gros-œuvre. Les couvreurs travaillent par ailleurs d’arrache-pied à la pose des tuiles de bois, à 22 mètres de hauteur pour le bâtiment des services.Timing serré mais respecté
Face aux difficultés pour se fournir en matière première, la SDH a dû opter pour des tuiles de bois sur 30 % des bâtiments. « 250 000 bottes ont été récoltées et posées en 20 mois de chantier. Croire que la récolte et la mise en œuvre de 400 000 bottes de plus en 8 mois est possible, serait illusoire et irresponsable. La SHD a donc pris la décision de passer une partie de la couverture en tuiles de bois. Cela ne concerne que les bâtiments qui accueilleront les chambres et les suites », précise la présidente de la SHD.Les travaux ajoutés aux plans initiaux pour répondre aux standards d’un établissement quatre-étoiles (piscine, kids club et spa-pool) devraient débuter dans quelques semaines. Seule l’ouverture du spa, dont le chantier commencera au deuxième semestre, sera décalée de quelques mois.
L’ouverture du complexe hôtelier, prévue en fin d’année, promet de faire de 2013 l’année de tous les défis. Et tout se présente bien pour ce projet initié et piloté par la province Sud, puisque le calendrier du chantier et des formations est tenu.
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HorizonSud
Formations, deuxième sessionL’offre de formations est en plein boom. Voici quelques exemples de formations financées par la province Sud et le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Renseignez-vous !
Employé d’hébergement Front officeDurée de la formation : 8 mois comprenant des stages en entrepriseLa formation est validée par un titre professionnel du Ministère de l’emploi de niveau V (CAP-BEP)
CuisinierDurée de la formation : 9 mois environ comprenant des stages en entreprise.La formation est validée par un titre professionnel du Ministère de l’emploi de niveau V.
Employé de restauration, cuisine et de commercialisationDurée de la formation : 9 mois environ comprenant des stages en entreprise. (Un stage de perfectionnement est prévu à Brisbane ou Suva dans un établissement du groupe Starwood pendant 11 semaines).Cette formation, dispensée par le Greta, est qualifiante.
Une deuxième session de formations
Pour fonctionner, le Sheraton n’aura pas seulement besoin de murs mais aussi de personnels. Les premiers stagiaires sont entrés en formation et seront opérationnels d’ici à la fin de l’année. Mais il n’est pas trop tard pour les autres, puisqu’une deuxième session de formation débutera au mois d’août. « Nous continuerons d’orienter les personnes, explique Anthony Claude, le responsable du Guichet Unique d’Information et de Développement Economique (GUIDE) de la province Sud. Ils ne pourront pas postuler pour la pré-ouverture mais aux postes qui se libéreront au fur et à mesure. »Le GUIDE dispose actuellement d’un fichier de 300 personnes, à 80 % originaires de la région, souhaitant intégrer le Sheraton. L’objectif ne se limite cependant pas à fournir le quota de salariés pour l’ouverture. « Il est important de créer une dynamique pour les années à venir et sortir de la situation actuelle
où nous ne disposons pas de personnes employables immédiatement, insiste Anthony Claude. Surtout que d’autres structures vont ouvrir et auront besoin de personnels qualifiés dans le tourisme, sur Deva mais pas seulement. »
Pour tout renseignement ou demande d’orientation, contacter le bureau de la province Sud à Bourail :Le GUIDE Village de Bourail Tél. 44 10 83
FAVORISER LES COMPÉTEnCES LOCALES
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Démonter pour mieux construire
« Ponctualité, assiduité, motivation, a martelé Christian Dumant lors de la remise des attestations de stage, le 14 février dernier. Ce sont ces trois qualités qui feront la différence auprès des employeurs et qui vous permettront de rester dans l’entreprise. Les connaissances peuvent, elles, s’acquérir au fur et à mesure. »
Construire son projet professionnel
L’objectif de cette formation est de permettre aux stagiaires d’accéder à un emploi ou à une formation qualifiante. Les demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une remise à niveau en mathématiques, en français et en informatique ainsi que d’une formation pratique en mécanique. Pendant trois mois, ils ont désossé sept bus hors d’usage, sur le plateau technique de Karuïa. Face à l’intérêt de la démarche, l’opération a été reconduite. La nouvelle session, composée de dix-huit stagiaires, a débuté dès la semaine suivante. Chantal Bruneteau, chef du service de la formation, de l’accompagnement et de l’insertion de la province Sud, a souhaité féliciter les stagiaires : « Bravo à tous. Les portes de l’entreprise s’ouvrent à vous. Vous avez amélioré votre comportement pour pouvoir réussir votre avenir professionnel. »
Des contacts avec le monde de l’entreprise
De leur côté, les stagiaires ont également tenu à remercier les formateurs et les différents partenaires associés pour « les avoir accompagnés ». Certains vont pouvoir rapidement décrocher un emploi. Le GNFA s’est rapproché de l’entreprise Auto Choc, en pleine expansion et qui cherche du personnel. L’organisme de formation a également
pris contact avec l’association regroupant les agences d’intérim pour transmettre les CV des stagiaires.Sûr que ces onze demandeurs ne tarderont pas à décrocher un emploi.
Durant trois mois, onze demandeurs d’emploi ont suivi un stage de mécanique, organisé par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la Province, le Groupement national de formation automobile (GNFA) et le réseau interurbain de Karuïa.
5,7 C’est, en millions de francs, le coût des indemnités de stage versées par la province Sud à ces demandeurs d’emploi.
« Ce stage a été très enrichissant. Avec les autres stagiaires, nous avons formé une équipe soudée et l’encadrement aussi a été super. j’ai approfondi mes connaissances en mécanique et j’ai également appris la soudure. j’aimerais beaucoup poursuivre dans cette voie. Avant cette formation, je n’avais jamais touché un ordinateur de ma vie. je suis donc très fière de savoir en utiliser un
maintenant. »Fabienne Briand, 39 ans
« Dès le début, la mécanique m’intéressait. Avec ce stage, j’ai appris à démonter un moteur, une boîte de vitesses ou un pont. je crois que j’ai trouvé une véritable vocation. À la maison, je ne peux m’empêcher de regarder sous le capot des voitures. j’ai envie d’aller plus loin, d’avoir un diplôme dans ce domaine. » Charles Teamboueon, 22 ans
NOUVEAUà Tina
La province Sud agit pour vous
7,5 kmde piste cyclable
Pistes VTT De nombreux aménagementstechniques dont 19 modules en bois
cactus
stud
iogr
aphi
que
FACILITER L’ACCÈS À LA CULTUREPar Frédéric Huillet
42 province-sud.nc
Le succès d’Un Été au cinéLe succès remporté par l’opération « Un Été au ciné » ne cesse de croître d’année en année. Cet été, près de 12 000 personnes se sont installées en plein air pour découvrir un film, souvent en famille.
Toutes les communes de la province Sud ont eu droit à ces soirées pas comme les autres, où les nattes et les chaises pliantes se côtoient face au grand écran. De Bourail à Yaté, à la tribu de Ouatom ou au parc forestier, au château Hagen ou au centre culturel Tjibaou, les projections se sont multipliées sous la bénédiction des étoiles.« Cette 9e édition d’Un Été au ciné a été un vrai succès, se réjouit Christine Aïta, chef du service du développement artistique et culturel de la province Sud. Le
public a répondu présent sur l’ensemble des séances et est arrivé équipé de sa natte, ses chaises, ses coussins, son pique-nique… Beaucoup sont des habitués. Cette opération est devenue le rendez-vous incontournable du grand public et des familles en particulier durant l’été, qui marque souvent une trêve en matière culturelle et artistique. Ces films récents en plein air ravissent le public qui a ainsi accès au septième art gratuitement, grâce à la province Sud, dans des espaces
propices à la détente. »
La coopération des communesComme en 2012, les lieux très fréquentés ont été remis à l’honneur : le château Hagen, les plages, dont celle du Méridien, la promenade de l’Anse-Vata, le parc zoologique et forestier. Mais aussi, un nouveau lieu a remporté un vif succès cette année : le centre culturel Tjibaou, avec la projection du documentaire Marley. Enfin, le public est venu nombreux dans les communes de l’intérieur de la province Sud,
qui ont pleinement participé à la réussite de cet événement par l’organisation de navettes et l’offre de collations.Un avis que partage Ghislaine Arlie, maire de Farino. « Comme à chaque fois, la population de la petite commune de Farino répond très bien. Pas moins d’une cinquantaine de personnes, vingt adultes et trente enfants, sont venues assister à Men in Black 3. La mairie avait prévu un goûter pour les enfants et j’étais présente avec ma natte. Depuis de nombreuses années, cette animation est connue et attendue », affirme l’élue de Farino. Eu égard au succès remporté encore cette année, Ghislaine Arlie a promis de faire venir Ciné Brousse tous les trimestres en plein air.Dans toutes les autres communes du Sud, ce même avis de satisfaction récompense les efforts d’Un été au ciné. Alors c’est certain, rendez-vous est déjà pris pour l’an prochain.
La 9e édition35 projections gratuites
13 films
13 communes
32 lieux de projection dont 5 séances « ciné plage »12 000 spectateurs (7 000 en 2012)
Par Annabelle Noir
Le succès d’Un Été au ciné
Pas moins de 1 100 personnes au centre culturel Tjibaou pour le film sur Bob Marley, le 15 janvier dernier, dans le cadre d’Un Été au ciné. Témoignages.
« Ce soir, c’est ma première séance d’Un Été au ciné. j’ai déjà vu le film au cinéma, mais j’avais envie de le revoir. Ça va être encore mieux en plein air. je préfère être dehors plutôt qu’enfermé dans une salle. je suis venu avec de la
famille. C’est sympa de se retrouver tous autour d’un film ! »Yoachim, 15 ans
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HorizonSud
« Les séances en plein air, c’est super ! Il y a une chouette atmosphère. On est sous les étoiles avec un grand écran, on peut retrouver des amis… Cela nous permet d’avoir des activités pendant l’été quand on ne part pas en vacances. En plus, c’est gratuit ! »Sabine, 15 ans
« Nous sommes venues ce soir sur les conseils des parents de Sara. Et puis aussi parce que la projection est en plein air. C’est vraiment agréable de se retrouver dans un cadre autre que celui d’une salle fermée. C’est le premier film que l’on voit en extérieur. On s’est organisées avec les nattes, le pique-nique… Nous avons déjà repéré d’autres séances : Hunger Games et The Avengers. Nous faisons notre choix en fonction du film et du lieu, pas trop loin de la maison ! »Lucille, 18 ans, Sara et joséphine, 15 ans
Le rendez-vous incontournable des vacances
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> ÉvÉnement
La direction de la Culture de la province Sud profite des vacances scolaires pour lancer la première quinzaine du hip-hop, du 6 au 20 avril. Danse, DJing, slam, graf... les disciplines des cultures urbaines seront à l’honneur à travers diverses manifestations, à Nouméa et dans les communes du Grand Nouméa. Plusieurs rendez-vous sont à retenir :
• Samedi 6 avril, le Battle de Païta, organisé en partenariat avec la province Sud.• Du 8 au 19 avril, des ateliers de breakdance, animés par des danseurs locaux, sont
proposés à Païta et à Dumbéa. Ils sont gratuits et ouverts à tous, dans la limite des places disponibles.
• Projection au Rex du dernier volet du documentaire de Vincent Lépine sur le mouvement hip-hop calédonien.
• Rendez-vous de la danse, au Rex, consacrés au BOTY (Battle Of The Year), une des plus importantes compétitions internationales de danse hip-hop.
• Samedi 20 avril, sélection calédonienne pour le BOTY France en version individuelle ou battle One One. Ne ratez pas ce rendez-vous avec les meilleurs danseurs locaux de breakdance !
Quinze jours complètement hip-hop
> concours
L’événement slam
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> cinÉma> festival
> tHÉÂtre
Tout au long de l’année, la province Sud propose, via l’opération Ciné Sud, en partenariat avec le Cinécity, des films d’auteur primés au niveau international, diffusés en version originale sous-titrée et précédés d’un court-métrage local. De quoi combler les amoureux du septième art !Programmation : province-sud.nc ou www.cinecity.nc
Le festival dédié aux musiques du monde, déjà présent dans plusieurs pays (Royaume-Uni, Espagne, Australie, Nouvelle-Zélande), fait escale pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, du 13 au 15 mars, à l’initiative du centre culturel Tjibaou et du Poemart. Au programme du World of Music, Arts and Dance : des têtes d’affiche internationales comme Jimmy Cliff et Souad Massi, mais aussi des artistes calédoniens dont Gulaan, Ykson, Edou, du théâtre avec le Three Women Chaud et du slam avec Paul Wamo. Renseignements : www.adck.nc ou 41 45 45. La 3e édition du grand concours de slam aura lieu du 3 avril
au 17 juillet 2013. Organisé par la bibliothèque Bernheim, la Maison du Livre et le Rex, avec le soutien de la province Sud, il a déjà permis de révéler plusieurs talents comme Laurent Ottogalli ou Erwan Botrel. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 mars dans les établissements organisateurs. Le concours comporte deux catégories : ados, pour les moins de 18 ans, et adultes. Des soirées éliminatoires permettront aux concurrents de déclamer leurs textes sur scène et de s’affronter avant la grande finale. Que le meilleur slame !Renseignements : www.bernheim.nc ou 24 20 90.
Après une résidence menée au théâtre de l’Île, la compagnie calédonienne Cris pour exister Exils présente sa nouvelle création : retour de flamme. Dans cette pièce écrite et mise en scène par Olivia Duchesne, le spectateur est entraîné dans l’univers d’une famille où se mêlent histoires intimes et histoire sociale. Une œuvre qui promet de toucher au cœur.Jeudi 21 et vendredi 22 mars à 20 h, samedi 23 et dimanche 24 mars à 18 h, au théâtre de l’Île. Renseignements : www.theatredelile.nc ou 25 50 50.
+ de cinéma en province Sud
Le WOMAD en nouvelle-Calédonie
Retour de flamme au théâtre de l’Île
AGEnDA • Mars • Avril • Mai
AGEnDA • Mars • Avril • Mai
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> ÉvÉnement > exposition
> festival
Tel est le message diffusé chaque année à l’occasion de la Fête de l’eau organisée à La Foa. Elle aura lieu cette année du 13 au 18 mai. Ludique et festive, cette semaine est également l’occasion de sensibiliser le public à la fragilité de cette ressource indispensable à la vie et de mettre en lumière les différents travaux menés en vue de sa préservation.
En 2012, le parc zoologique et forestier Michel-Corbasson a fêté ses 50 ans. Une exposition rétrospective, avec de nombreuses photos, a été organisée pour marquer l’événement. Il est encore possible de la découvrir à la Maison de la Nature. Un morceau d’histoire à ne pas manquer ! Renseignements : 27 89 51 ou province-sud.nc
Pour sa 2e édition, le Mazik Festival revient avec une p r o g r a m m a t i o n toujours plus reggae et world music, naviguant entre artistes internationaux et locaux. En concert unique, le vendredi 12 avril, le groupe de reggae américain SOJA investira la scène du centre culturel Tjibaou. La première partie sera assurée par Soul Sindikate & Dub Trooper, I&I et Beeman
Wilson. Le lendemain, place à Busy Signal en tête d’affiche, Cé’Cile, David Hinds (Steel Pulse) et Koulnoué Boys Band.Les 12 et 13 avril au centre culturel Tjibaou. Renseignements : www.pacificaland.com
« L’eau, c’est la vie »
L’histoire du parc forestier en images
Reggae et world music à l’affiche
Animation – Le 28 mars, c’est le Jeudi des associations, place de la Marne.
Concert – Le samedi 6 avril, Sky Vola (pop rock) se produit au centre culturel du Mont-Dore, à l’occasion de la sortie du premier album du groupe.
Spectacle – Du 24 avril au 5 mai, le Chapitô est à l’Île des Pins avec un spectacle acrobatique : Knee Deep, de la danse avec la compagnie Traversée et la compagnie Troc en jambes...
Festival – Du 26 au 28 avril au centre culturel du Mont-Dore, 15e édition du festival international des Très Courts, le meilleur des films de 3 minutes.
Fête – Le 27 avril, c’est la Fête des bibliothèques. À la bibliothèque Bernheim, une vente de livres déclassés est organisée dès 9 h.
Théâtre – Au centre socioculturel de La Foa : le 2 mai, Tarzan, confession d’un singe blanc de la compagnie Les Argonautes du Pacifique et, le 30, Ataï et Moi ! par la compagnie Aléthéïa.
Mais aussi…
> festival jeune public
Le centre d’Art inaugure son premier festival dédié aux arts du cirque, Circ’O folie, pendant les vacances scolaires, du 8 au 21 avril. Autour de deux spectacles de la compagnie Nez à Nez, Le Magic Brocoli Show et Atelier clown, petits et grands pourront découvrir la magie des clowns avec des ateliers, des animations et des films.Renseignements : ville-noumea.nc ou 25 07 50.
Tous en piste !
la province sud vous informe :
8 directions
déménagentpour intégrer
le
centrea d m inis t r at if
de la
province sud
26 février Direction de l’Environnement (20 34 00)
1er mars Direction du Système d’Information (20 32 00)
12 mars Direction Juridique et d’Administration générale (20 30 50)
25 mars Direction des Sports et des Loisirs (20 48 50)
29 mars Direction de la Culture (20 48 00)
5 mars Direction des Ressources Humaines (20 33 00)
11 avril Direction des Finances (20 32 50)
18 avril Direction du Développement Rural (20 38 00)
6, route des ArtificesbAie de lA Moselle
NouMéAdu lundi au vendredi de 7 h à 18 h
accueil 20 30 40
PLUS DE 180 NOUVEAUX PROPRIÉTAIRESEN 2012
Aidéspar la
province Sud
En 2013, vous aussi, vous pouvez bénéficier du dispositif d’aide à l’accession à
la propriété de la province Sud et obtenir jusqu’à 3 000 000 F de subvention pour
acquérir votre logement en primo-accession.
Pour en savoir plus, contactez la Maison de l’Habitat au 24 06 99
ou rendez-vous sur province-sud.nc/logement