habiter le patrimoine / grands domaines jeudi 7 avril … · études qu’elle termine en 1991 avec...

Protéger, conserver, transformer le patr imoine Patr imoines en mutation

Habiter le patr imoine / Grands domaines Jeudi 7 avri l 2011 > 18h45 - 21h Les Salons, Rue Bartholoni 6 > Genève

Habiter le patrimoine / Grands domaines Jeudi 7 avri l 2011 > 18h45 – 21h Les Salons > Rue Bartholoni 6 > Genève Programme –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Les conférences seront introduites, et la discussion animée par Laurence Bezaguet, journaliste à la Tribune de Genève Introduction

Sabine Nemec-Piguet, directrice générale de l’Office du patrimoine et des sites

Conférence

Vivre dans un grand domaine Christine Amsler > historienne de l’architecture

Présentation de réalisations architecturales par leurs auteurs

Pregny-Chambésy : transformation du château de Tournay Bureau MVT, Alden Miranda > architecte

Propriété de la Gara à Jussy : transformation d’une dépendance rurale en salle de fêtes et de musique et restauration d’une maison de maître du XVIIIe siècle Verena Best > architecte

Propriété à Landecy : transformation d’une dépendance rurale en atelier d’artiste Charles Pictet > architecte

Discussion avec le public Apéritif de clôture ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––



Habiter le patrimoine / Grands domaines Dans sa réflexion sur les patrimoines en mutation, l’office du patrimoine et des sites inaugure un nouveau cycle de trois conférences, qui va explorer les différentes manières d'habiter un édifice ancien. En 2011 : Les grands domaines; en 2012 : L’habitat urbain; en 2013 : Combles et surélévations. Le grand domaine, jadis tout à la fois lieu de production, d’habitation et de représentation, s’organise jusque dans ses détails selon des exigences de hiérarchie et de rationalité magnifiées par de vastes espaces extérieurs. Une présentation historique abordera quelques aspects choisis liés à l’habitat et à l’évolution qui le sous-tend à travers les siècles. Habiter aujourd’hui une maison de maître nécessite un certain nombre d’adaptations aux normes de confort actuelles, en matière de sanitaire, de chauffage, d’isolation thermique, d’éclairage… De plus, La vie moderne dans un grand domaine n’est plus liée, dans la majorité des cas, à une activité agricole. Par conséquent, les dépendances rurales offrent un cadre de choix tant pour l’habitat que pour de nouvelles activités artistiques, culturelles, récréatives. L’enjeu des projets présentés est de requalifier des espaces possédant de grandes qualités constructives et spatiales sans les dénaturer. S’appuyer sur l’existant sans le cacher, en le détournant de sa fonction première, de façon à l’adapter à de nouveaux usages.



Christine Amsler –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Après une première formation dans la restauration de peinture de chevalet qui l’a amenée à travailler à Zurich, Vienne, Vevey et New York, elle entreprend des études de Lettres à l’Université de Genève, études qu’elle termine en 1991 avec un mémoire dirigé par Leïla el-Wakil : Un aspect du dévelop-pement urbain à Genève : Les promenades publiques, de la fin du XVIIe siècle à l’Occupation française. Ce travail, élargi à la période de la Restauration, sera publié dans le cadre d’un exposition que la Maison Tavel dédiera à ce thème sous le titre : Les promenades publiques à Genève de 1680 à 1850 (Genève, éd. Musée d’Art et d’Histoire, 1993). Par la suite, nombreux mandats de recherche pour le compte du canton, de la ville et de particuliers, aux nombres desquels on retiendra les publications suivantes:

o Maisons de campagne genevoises du XVIIIe siècle, en 2 vol. (Genève 1999-2001 - Domus Antiqua Helvetica)

o Jardin, Jardins – 3 siècles d’histoire des jardins à Genève (Gollion, Infolio, 2008), paru sous la direction conjointe de Christine Amsler, Isabelle Bovay et Miltos Thomaïdes, commissaires de l’exposition homonyme qui s’est tenue en 2008 à l’Institut et Musée Voltaire logés aux Délices.

Membre de la Commission des monuments de la nature et des sites 2002-2006. Collaborations ponctuelles avec des architectes et des architectes-paysagistes.



Alden Miranda ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Ouvert en 1986, le bureau MVT Architectes est particulièrement orienté vers une architecture où priment le bien-être de l’habitant et le respect de l’environnement. Dans cette perspective, nous joignons la recherche architecturale, les techniques d’avant-garde et la rigueur financière à une approche écobiologique dans le cadre du développement durable.

MVT Architectes réalise aussi bien des mandats d’architecture contemporaine que des rénovations d’immeubles classés dont ils se sont fait une spécialité.

Alden MIRANDA, architecte EAUG – SIA, collaborateur au sein du bureau depuis 1992, a suivi comme chef de projet cette restauration particulièrement exigeante. Son expérience dans les domaines de la conservation et la transformation d’objets classés ont été un atout indispensable.

Transformation – restauration du château de Tournay à Pregny-Chambésy

Le château de Tournay est un bâtiment classé d’une grande valeur patrimoniale et historique. A l’origine maison forte au XVIème, la bâtisse a connu de nombreuses transformations au fil des siècles. De tous les habitants du château, le plus célèbre est sans conteste Voltaire qui en devient le « locataire à vie » en 1758 et transforme notablement l’ensemble pour le rendre habitable.

Les derniers travaux importants ont été effectués entre 1915 et 1925 par la famille Baur. Ceux-ci ont abouti à l’image que nous en avons encore aujourd’hui: une réinterprétation historicisante basée sur l’iconographie existante. Cependant ces interventions sur les extérieurs n’ont jamais clarifié les espaces intérieurs. Il en résulte que le bâtiment a été utilisé pendant presque un siècle comme dépendance, logement de service et entrepôt.

Les propriétaires actuels ont acquis le château en 2008 pour en faire leur résidence principale. L’objet de notre travail a eu pour but de repenser le plan du château afin de créer une typologie d’espaces en accord avec l’histoire du lieu et le programme d’une maison de maître.

Château de Tournay, gravure



Verena Best-Mast –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– Née en 1966 à Bonn dans une famille allemande de 4 enfants, elle fait sa scolarité à Genève. Elle étudie l’architecture à l’école d’architecture universitaire de Genève. Diplômée en 1991, elle continue des études post-grade de restauration au centre d’Etudes Supérieures d’Histoire et de Conservation de Monuments Anciens, Palais de Chaillot à Paris. Cette école forme sur 2 ans les architectes en chef des monuments historiques. Parallèlement elle travaille dans l’agence de l’architecte en chef des monuments historiques M. Benjamin Mouton à Versailles. Puis elle s’engage pour l’Unesco et fait deux missions avec l’école française d’Extrême Orient en Birmanie à Pagan en 1992 et 1993. De retour en Suisse elle crée l’atelier d’architecture 2BM2 (qui deviendra 3BM3) en 1995. Pendant cette collaboration, elle restaurera la maison principale du Domaine de la Touvière à Carre-d’Aval. En 1999, elle crée son bureau et réalise une série de restaurations pour le domaine de La Gara, le domaine de Courtenod à Céligny et le domaine de Châtelaine (campagne Masset). Verena Best-Mast est mère de 5 enfants. Campagne Masset Cette maison de maître située en bordure du Rhône date de 1777. Elle fait partie d’un domaine constitué d’une maison principale et de communs actuellement transformés en logements. Les terrains agricoles la bordant ont été vendus et ont servi à la réalisation d’une promotion immobilière. La maison principale est classée. Lorsque les propriétaires ont acquis cette maison pour une utilisation uni-familiale, la bâtisse n’avait connu que de légers remaniements depuis sa construction. Elle avait été divisée en appartements et les salles de bain et cuisine avaient été crées durant le XXème siècle. Les propriétaires souhaitaient avoir une restauration complète de la maison, rendre habitables le sous-sol donnant directement sur le jardin ainsi que transformer les combles en atelier d’artiste. Le rez-de chaussée est remarquable par les boiseries et plâtres attribués à Jean-Jaquet, les papiers peints en tontisse et les cheminées en marbre blanc d’une pièce. Plusieurs spécialistes vont pratiquer des interventions minutieuses. Les ajouts contemporains liés aux besoins de l’utilisation actuelle (cuisine, mobilier de rangement) seront réalisés dans des matériaux nobles et massifs principalement en châtaignier et en acier. Une grande attention a été portée à la palette de couleurs des pièces ainsi que l’application de papier peints divers (panoramique de Zuber imprimé à la planche)) et la pose de tissus tendus en soie en provenance de la manufacture de Lyon. Dans les jardins en terrasse une piscine et un poolhouse ont été aménagés. Domaine de la Gara-aménagement d’une grange XVIIIème en salle de concert La transformation de la grange à foin et écurie à vache du domaine de La Gara fait partie d’un vaste programme de restauration réalisé depuis 2000 sur l’ensemble du domaine de La Gara. Ce bâtiment, daté de 1756, forme avec la maison de maître et la ferme la première composition tripartite 18ème financée par M. Isaac Thellusson pour l’installation de son fils. Jusque dans les années 1970, le rez-de-chaussée accueillait des vaches. Au dessus, le foin était stocké en vrac. Par la suite, le bâtiment a servi de dépôt. La première et principale difficulté d’intervention a été de trouver une utilisation des espaces en adéquation avec la composition existante. La solution d’une salle de fêtes et de musique était ce qui semblait le moins dommageable à l’existant. La création d’ouvertures que ce soit en toiture ou en façade aurait dénaturé la construction et a voulu être évité, au détriment d’une utilisation pour des logements par exemple. La restauration est modeste et s’applique principalement à la consolidation de la charpente et des structures existantes. L’utilisation en salle des fêtes a nécessité la création d’escaliers d’accès aux parties supérieures, de toilettes et d’une cuisine. A l’étage supérieur une coursive technique a été installée sur le pourtour des murs intérieurs pour permettre d’éclairer de façon polyvalente. Le maintien des espaces, des structures et des matériaux d’origine ont été le principal thème d’intervention.



Campagne Masset



Charles Pictet –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– De nationalité suisse, Charles Pictet est né à Ankara en 1963. Diplômé de l’Ecole d’architecture de Genève (EAUG) en 1996, il est collaborateur stagiaire (1992-1993), puis chef de projet (1996-1998) chez K. T. Brenner à Berlin. Il réalise plusieurs projets en association avec F. Frey (1998-2001) et fonde le bureau Charles Pictet Architecte FAS I SIA en 2002 à Genève. Lauréat de deux distinctions et une mention lors de l’édition 2010 de la Distinction Romande d’Architecture DRA2, Charles Pictet est professeur invité à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPFL depuis septembre 2010. Il est également professeur invité à la Hochschule für Technik de Stuttgart au semestre d’été 2011. Propriété à Landecy : transformation d’une dépendance rurale en atelier d’artiste Cette réalisation prend place à l’intérieur d’une ancienne étable. Une servitude imposait de maintenir le rez-de-chaussée inchangé pour y parquer des véhicules. Une dalle à caissons de bois franchit l’intégralité de la surface du bâtiment sans appui intermédiaire. Ce projet a été conçu afin de créer un espace de travail pour un artiste.

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