guinee bissau - assessment of agricultural information needs

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 ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATIONS AGRICOLES DANS LES ÉTATS DU GROUPE AFRIQUE-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP) Afrique de l’Ouest Étude de cas : Guinée-Bissau Rapport final Préparé par Maria José Moura Araújo Pour le compte du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) Projet nº 4-7-41-207-5/f 27/07/2006

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ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATIONS AGRICOLES DANS LES ÉTATS DUGROUPE AFRIQUE-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)

Afrique de l’Ouest

Étude de cas : Guinée-Bissau

Rapport final

Préparé par

Maria José Moura Araújo

Pour le compte duCentre technique de coopération agricole et rurale (CTA)

Projet nº 4-7-41-207-5/f 

27/07/2006

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ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATIONS AGRICOLES DANS LES ÉTATS DUGROUPE AFRIQUE-CARAÏBES-PACIFIQUE (ACP)

Afrique

Étude de cas : Guinée-Bissau

Rapport final

Préparé parMaria José Moura Araújo

Pour le compte duCentre technique de coopération agricole et rurale (CTA)

Projet nº 4-7-41-207-5/ f 

27/07/2006

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 Notice légal

Ce rapport à été commandité par le CTA afin d’affiner sa connaissance des besoins en information des pays ACP. Le CTA ne peut en aucun cas se porter garant de la fiabilité des données, inclues dans lerapport, ni prendre la responsabilité des usages qui pourraient en être fait. Les opinions exprimées icisont celles de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue du CTA. Le CTA se réservele droit de sélectionner des projets et des recommandations portant sur son mandat.

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REMERCIEMENTS

Dans le cadre d’une étude menée par le CTA en vue d’une meilleure identification des besoins eninformations agricoles auxquels font face six (6) pays africains en situation postconflictuelle, nous avonsété choisie en qualité de Consultante nationale.

  Nous profitons de cette occasion pour adresser nos sincères remerciements au CTA et plus  particulièrement à Madame Christine Webster,  coordonnatrice du programme et à M. Mike Powell,coordonnateur général, pour avoir contribué à la bonne réalisation de cette consultation.

  Nous exprimons notre profonde gratitude à l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus, pour l’assistance qu’ils ont bien voulu nous apporter tout au long du processus de collecte d’informations.

 Notre reconnaissance va à toutes les institutions agricoles et de développement rural en Guinée-Bissauqui nous ont facilité la tâche en mettant à notre disposition une série d’informations nécessaires à cetteétude.

Enfin, nos remerciements les plus sincères vont à toutes les institutions publiques et privées, aux

associations et groupements de paysans et autres, ainsi qu’à toutes les personnes qui, de façon directe ouindirecte, nous ont permis de disposer de certaines informations parfois difficilement accessibles.

 Nous osons espérer que cette étude atteindra les objectifs visés afin que les efforts ainsi consentis soientcouronnés de succès.

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SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES

ACP Afrique, Caraïbes, Pacifique AD Action pour le développement ADPP Appui au développement du peuple par le peupleAMAE Association des femmes pour l’activité économique

APALCOF Association des produits de l’autopromotion de la lutte contre la faimAPRODEL Association pour la promotion et le développement localANAG Association nationale des agriculteurs guinéens BAD Banque africaine de développementBCEAO Banque centrale des États d’Afrique de l’ouestCCIA Chambre de commerce, de l’industrie et de l’agricultureCDEDA Centre de documentation et diffusion agricoleCDSV Centre de documentation service vétérinaireCDCRN Centre de documentation et communication de ressources naturellesCEE Communauté économique européenneCILSS Comité inter États de lutte contre la sécheresse au SahelCIPA Centre de recherche sur la pêche artisanaleCTA Centre technique de coopération agricole et rurale

DEA Division des statistiques agricolesDGF Direction générale des forêts de Guinée-BissauDIVUTEC Associat. guinéenne d’étude et de divulg. de technologies appropriéesDSFC Direction des services forestiers et de la chasseDSAP Direction du service d’appui aux producteursFAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agricultureFIDA Fonds international pour le développement agricoleGAPLA Cabinet de planification agricoleGEF Cabinet d’études et fiscalisationGIC Gestion de l’information et de la communicationGTZ Office allemand pour le développementIBAP Institut de la biodiversité et des aires protégéesINEC Institut national de la statistique et du recensementINEP Institut national d’étude et de rechercheINPA Institut national de la recherche agricoleINTERFASE Réseau des professionnels de l’agroalimentaire d’AfriqueKAFO Fédération socioprofessionnelle paysanneLPDA Lettre de politique de développement agricoleLVIA Association internationale laïque italienneMADR Ministère de l’Agriculture et du Développement ruralMP Ministère de la PêcheONG Organisation non gouvernementalePDFN Plan directeur forestier nationalPIB Produit Intérieur brutPNUD Programme des Nations unies pour le développement

RENARC Réseau national des radios communautairesPSSA Programme spécial pour la sécurité alimentaireSIG Système d’information géographiqueTIC Technologies de l’information et de la communicationTINIGUENA Ce pays est le nôtreUE Union européenneUMOA Union monétaire ouest-africaineZEE Zone économique exclusive

Taux de change au 27 juin 2006 : 1 euro = 655,9570 FCFA

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Table des matièresPage 

Sigles, abréviations et acronymes iRésumé analytique iii1. Introduction 12. Profil du pays (Vue d’ensemble) 32.1 Agriculture, pêche, ressources forestières, pastoralisme

2.1.1 Agriculture2.1.2 Pêche2.1.3 Ressources forestières2.1.4 Pastoralisme

33456

2.2 Capacités de gestion de l’information et de la communication (GIC) 72.3 Services d’information 93. Analyse des besoins

3.1. Besoins en informations3.2 Besoins en termes de renforcement des capacités3.3 Interventions des bailleurs de fonds

13131718

4. Conclusion et recommandations4.1 Conclusion

4.1.1 Besoins en informations4.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités4.1.4 Bénéficiaires et partenaires potentiels

1919

192021

4.2 Recommandations4.2.1 Besoins en termes de renforcement des capacités4.2.2 Besoins en informations4.2.3. Institutions partenaires et bénéficiaires potentiels

21212424

Annexes  I. Termes de référence 26

  II. Profil du paysII.1 État général du secteur de l’agricultureII.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes)II.1.2 Terres agricoles, forêts, zones de pêche

II.1.3 Systèmes de production agricoleII.1.4 Poids de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB)II.1.5 Denrées principales et produits agricoles secondairesII.1.6 Principaux marchés à l’exportationII.1.7 Accords commerciaux touchant à l’agricultureII.1.8 Politiques sectorielles en matière d’agriculture, de pêche et de ressources forestièresII.2 Profil socioéconomiqueII.2.1 Population active, répartition démographiqueII.2.2 Niveau d’alphabétisation et languesII.2.3 Accès aux services (santé, école, électricité)II.2.4 Exode rural vers les zones urbainesII.3 Médias et télécommunicationsII.3.1 Journaux, périodiques, magazines, stations de radio, chaînes de télévision...

II.3.2 Services de télécommunication (téléphonie fixe, mobile, etc.)II.3.4 Ordinateurs et accès à Internet

32323336

404142434849

505152525253

535657

  III. Profil des institutionsIII.1 La liste de toutes les institutions locales, nationales et régionales actives dansl’agriculture et le développement ruralIII.2 Les principales institutions impliquées dans l’agriculture et le développement rural

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60  IV. Liste des personnes / institutions interrogées 63V. Bibliographie 64

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RESUME ANALYTIQUE

 IntroductionLe Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) travaille essentiellement pour la

 promotion du développement agricole et rural des États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), àtravers des organisations intermédiaires et des partenaires au développement (ONG, associations

 paysannes, organisations régionales, etc.).

Soucieux de contribuer à leur relance économique, le CTA a spécifiquement initié dansdifférents pays en situation postconflictuelle une étude d’évaluation de leurs besoins eninformations agricoles car pour la majorité de ces pays, l’agriculture reste le pilier de l’économienationale.

Il ressort de la présente étude qu’à la suite du conflit politico-militaire du 7 juin 1998 en Guinée-Bissau, la bibliothèque de référence de l’INEP (Institut d’étude et de recherche) a été totalementdétruite, tout comme les centres de documentation de l’Institut national de recherche agricole etles centres de documentation du ministère de l’Agriculture. Aujourd’hui, avec la destruction denombreuses données de base et publications de haute valeur scientifique, des problèmes de

gestion de l’information et de la communication se posent avec acuité sur l’ensemble duterritoire bissau-guinéen.

Cette étude, qui se veut un état des lieux, tente d’identifier les vrais partenaires et bénéficiairesdes programmes et services du CTA en Guinée-Bissau, avant de passer en revue leurs besoinsréels. Elle met également en exergue l’appui des partenaires financiers et propose des solutionsaux problèmes qui minent le secteur de l’information agricole.

 MéthodologieLa présente étude a été réalisée sur la base de recherches bibliographiques et d’entretiens avecles responsables d’institutions directement ou indirectement impliquées dans la gestion del’information et de la communication sur l’agriculture et le développement rural du pays

(ministères, ONG, associations de producteurs, etc.). De même, nous avons pu obtenir une séried’informations et de données statistiques mettant en évidence le profil du pays. Nous avonsensuite cherché des informations plus approfondies sur certaines institutions liées au secteur agricole et rural et qui ont été retenues pour l’intérêt particulier qu’elles portent à la gestion del’information, de la communication et pour le rôle majeur qu’elles jouent dans ce domaine enGuinée-Bissau. Enfin, nous disposons de données de base sur ces institutions (nom, mission,adresse, etc.) qui nous permettent d’identifier celles qui pourraient devenir des partenaires duCTA.

ConclusionEn Guinée-Bissau, tous les secteurs clés de l’agriculture et du développement rural font face àd’importants besoins en informations. Parallèlement, on accorde peu d’attention aux petits

  producteurs et aux communautés rurales qui, pourtant, contribuent à plus de 80 % à la production agricole.

Les institutions impliquées ont d’énormes besoins en informations dans leurs domaines decompétence respectifs. Mais le problème majeur qui se pose est lié à l’insuffisance et àl’indisponibilité de l’information technique en langue portugaise (la langue officielle) ou enlangues nationales (créole et autres langues vernaculaires). Les sources d’informationsdisponibles au plan national sont sous-exploitées, faute de moyens. À cela  s’ajoute le peu demoyens matériels et financiers nécessaires à la réhabilitation des infrastructures endommagées, à

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la formation et au recyclage du personnel technique qui, aujourd’hui, est en nombre insuffisantdans les différentes institutions du pays.

Il convient également de rappeler que le taux d’analphabétisme est assez élevé dans le monderural ; ce qui ne facilite guère les flux d’informations.

Le CTA travaille directement ou indirectement avec beaucoup d’institutions bissau-guinéennesmais il est mal connu de la plupart d’entre elles. Aussi faut-il mettre en place un mécanisme

 permettant aux institutions bissau-guinéennes actives dans la gestion de l’information et de lacommunication de mieux connaître le CTA et de profiter de ses importants appuis en la matière.

 Recommandations Il est important de mettre en place de toute urgence un mécanisme d’organisation interne pour mieuxgérer l’information et la communication en rapport avec l’agriculture et le secteur rural. Il serait opportunde disposer au plan national d’une unité de gestion de l’information agricole où seraient impliquées lesinstitutions clés dans les domaines du développement rural et de l’agriculture.

Il faut mettre l’accent sur la formation dans le domaine des technologies de l’information et de lacommunication (TIC) et de la gestion de l’information et de la communication (GIC). L’équipement et laréhabilitation des centres de documentation agricole et autres centres détruits par la guerre doivent aussimériter une attention particulière.

Les institutions proposées comme partenaires du CTA sont au nombre de 4 :l’Institut national de recherche agricole (INPA), l’Action pour le développement (AD), l’Association pour la promotion et le développement local (APPRODEL) et l’Institut de la biodiversité et des zones protégées ( IBAP).

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1. INTRODUCTION

1. Créé en 1983 dans le cadre de la Convention de Lomé signée par les États du groupeACP et les pays membres de l’Union européenne (UE), le Centre technique de coopérationagricole et rurale (CTA) travaille essentiellement par le biais d’organismes intermédiaires et

  partenaires pour la promotion et le développement rural. Au travers de ses différents  partenariats, le CTA souhaite renforcer les capacités de production et de gestion del’information des organisations des pays ACP pour leur permettre de développer leurs réseauxd’informations et des stratégies de communication appropriées. 

2. Très souvent, une situation de guerre extrême entraîne la destruction complète desinstitutions publiques (politiques, économiques, sociales) de même qu’elle change la nature etl’importance des institutions informelles. C’est ce qui s’est passé dans des pays tels quel’Angola, l’Érythrée, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Rwanda et la Sierra Leone. Malgrécertaines caractéristiques communes (70 % de la population vivent de l’agriculture, un faibletaux de scolarisation, un niveau élevé d’insécurité alimentaire, un nombre important de

 populations déplacées et de soldats démobilisés, un faible accès aux nouvelles TIC), le rythmede réhabilitation ne peut être identique car certains pays sont plus avancés que d’autres.

3. C’est dans ce contexte que le CTA a initié une étude d’évaluation des besoins eninformations agricoles des pays africains ACP en situation postconflictuelle. Le présentdocument fait le point de la situation sur la Guinée-Bissau.

4. De manière générale, cette étude va permettre d’identifier les vrais partenaires et bénéficiaires des programmes et services du CTA en Guinée-Bissau. Il s’agit notamment de :

•  identifier les besoins des acteurs clés en matière d’information agricole liée aux produitset services fournis par le CTA ;

•  identifier les besoins des acteurs potentiels susceptibles de bénéficier des activités etservices du CTA dans le domaine du renforcement des capacités de gestion del’information et de la communication pour l’agriculture et le développement rural ;

•  identifier les partenaires et bénéficiaires potentiels des activités et services du CTA ;•  mettre en place une solide base de données initiales en vue de faciliter le suivi-évaluation

des activités qui seront menées.

5. Enfin,  l’étude vise à apporter essentiellement une assistance conséquente aux trois (3)départements opérationnels du CTA et à leurs représentations locales, en vue d’améliorer et demieux cibler les principales activités et interventions à mener au profit des partenaires et

  bénéficiaires potentiels que sont les femmes, les jeunes, le secteur privé et les différentesorganisations de la société civile.

6. L’étude a été réalisée sur la base de :•  questionnaires adressés à un certain nombre d’organisations publiques et privées,

d’organisations non gouvernementales (ONG) et d’associations paysannes.•  documentation qui a permis de mieux se renseigner sur le pays.•  contacts et entretiens avec des personnes ressources.

7. Cette démarche nous a amenée à faire l’état des lieux en termes de renforcement descapacités institutionnelles et de besoins en informations des partenaires.

8.  Les annexes fournissent des données statistiques exhaustives sur l’agriculture (y comprisla pêche et le secteur forestier) et des informations sur le profil socioéconomique, la situation

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des médias et le système des télécommunications du pays. Elles dressent également le profil detoutes les organisations qui interviennent dans le secteur de l’agriculture (avec leurs cartes devisite, noms, adresses, coordonnées téléphoniques, e-mail, etc.). De même, elles proposent desinformations plus détaillées sur les institutions clés qui ont été interrogées et qui travaillent dansle domaine de l’agriculture.

9. L’historique de l’étude est également précisé dans les termes de référence (Annexe I).

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2. PROFIL DU PAYS (VUE D’ENSEMBLE)

10.  La Guinée-Bissau est un pays lusophone. Elle couvre une superficie de 36 125 km² avecune population de 1 337 000 habitants (INEC 2005). Elle est limitée au nord par le Sénégal et ausud par la République de Guinée-Conakry.

11. Le relief est très peu accidenté. On distingue deux régions avec une topographiedifférente : une plaine côtière profondément marquée par de nombreux fleuves et rivières dontles plus importants décrivent de vastes méandres et, à l’est de cette plaine, des plateaux (Bafata,Gabú) de faible altitude. Du point de vue climatique, la Guinée-Bissau se trouve dans ledomaine phytogéographique soudano-guinéen avec deux saisons bien distinctes : une saison des

 pluies de 5 à 6 mois (mai à octobre) et une saison sèche de 6 à 7 mois (novembre à mai). Les précipitations diminuent du sud vers l’est avec environ 2 600 mm au sud-ouest et 1 200 mm àl’extrême nord-est. La température moyenne varie entre 26,5 et 28,1°C, avec de faiblesamplitudes thermiques entre les minima et les maxima.

12. La population bissau-guinéenne est inégalement répartie sur le territoire national avec

une forte densité dans les zones urbaines et périurbaines et une densité faible dans les zonesrurales.  Les groupes ethniques les plus représentatifs sont au nombre de 17. La répartitionethnique est la suivante : les Ballantes (30 %), les Peulhs (21 %), les Manjak (15 %), lesMandingues (12 %), les Papels (8 %), les Mancagnes (3 %), les Beafadas (3 %) et les Bijagos(3 %).

13. Le conflit militaire de juin 1998, qui a duré pratiquement une année, n’est pas sansconséquences sur l’état du pays. En effet, il a entraîné la destruction non seulement deshabitations mais aussi des édifices publics dont les services d’information et de communication.Il a également provoqué le déplacement de milliers de personnes et désorganisé les systèmes de

 production agricole.

14. De même, le système d’information et de communication, la documentation ont fait lesfrais de cette guerre. Les principaux documents stratégiques ont disparu avec la destruction de la bibliothèque nationale, de l’Institut national des statistiques et recensements (INEC), des centresde documentation des ministères de l’Agriculture et des Ressources naturelles, des centres dedocumentation et de recherche de Coli et Bissora, Ad, Tiniguena, etc. Depuis, aucune étudeexhaustive n’a été menée pour faire l’état des lieux sur les services d’information et decommunication. Ce qui suppose un travail de recherche approfondi, surtout sur le plan régional,

  pour retrouver les documents déplacés vers les régions et éviter qu’ils soient volés ouéventuellement détruits.

2.1. Agriculture, pêche, ressources forestières, pastoralisme

  2.1.1. Agriculture

15. L’économie du pays repose essentiellement sur le secteur agricole qui emploie plus de80 % de la population active et contribue à hauteur de 50 % à la formation du PIB. Cependant,l’instabilité politique d’une part et les difficultés techniques et structurelles (petite taille desexploitations, déforestation…) d’autre part, ont fortement fragilisé le secteur agricole. La

 population agricole nationale a considérablement diminué au cours de ces dernières années. Les

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  besoins alimentaires des populations ne sont couverts qu’en partie. Le pays dépenseannuellement plus de 15 millions de dollars USD pour l’achat de produits alimentaires.

16. La Guinée-Bissau dispose d’environ 1 410 000 ha de terres arables (soit 39 % de lasuperficie totale du pays) répartis de la manière suivante :

Plateaux 1 104 000 ha (78 %) ;

Bas-fonds 200. 000 ha (14 %) ;Mangroves 106. 000 ha (8 %).

17. Près de 90 000 exploitations agricoles familiales se répartissent ces terres, dont près de400 000 ha seulement (ou le tiers) sont effectivement exploitées.

18. Les femmes jouent un rôle central dans l’agriculture bissau-guinéenne. Bien que nereprésentant que 49 % de la population active en milieu rural, elles effectuent plus de 55 % dutravail agricole. Les femmes sont particulièrement présentes dans l’horticulture, la culture du rizdes bas fonds (sarclage et récolte du riz), la riziculture de mangrove ; elles prennent en charge latransplantation, la récolte des noix de cajou, l’élevage de poules, de porc et de petits ruminants,la production de lait, le ramassage des fruits et des noix, ainsi que l’ensemble des opérations de

transformation des fruits (décorticage des noix, production de vin, battage du riz, transformationdu poisson). Elles s’occupent aussi de la pêche de subsistance (ramassage de mollusques, pêchede petits poissons pour la consommation familiale).

19. La campagne agricole 2005-2006 est meilleure que celle de l’année dernière. En effet, la production brute céréalière totale est estimée à 212 438 tonnes, soit une augmentation de 24 %  par rapport à la production de la campagne précédente évaluée à 171 375 tonnes, soit uneaugmentation de 37 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années (de 2000 à 2004) quiétait de 155 508 tonnes. Les autres cultures pratiquées sont le manioc (1 400 ha), l’arachide(15 700 ha), le coton (3 000 ha), ainsi que les haricots (3 500 ha), puis les légumes frais, lesautres tubercules, l’huile de palme et les fruits (banane, mangue, citron, etc.). En 1995, lasuperficie de noix de cajou plantée était de 103 000 ha. Actuellement elle est de l’ordre de

200 000 ha.

  2.1.2. La pêche

20. Le secteur de la pêche dispose d’un potentiel de 1,3 million de tonnes de produitshalieutiques. Il emploie plus de 10 000 personnes et contribue pour 4 % au PIB et pour 43 % au

  budget général de l’État (d’après les dernières estimations du ministère de la Pêche). Lesdonnées sur la pêche artisanale situent le nombre de pêcheurs à 9 000, dont la moitié est originairedes pays voisins (Sénégal, Guinée-Conakry, Sierra Leone, Mali). Ces pêcheurs utilisent environ 2 300

  pirogues de type « nhomincas » et « monoxyles », dont 24% avec moteur. Parmi les 3 000  propriétaires de pirogues (destinées à la pêche et au transport du poisson), 68,5% travaillent

 partiellement dans cette activité. Les pêcheurs disposant d’une licence sont répartis comme suit :901 nationaux, 501 Sénégalais et le reste d’autres nationalités. Ces pêcheurs commercialisentannuellement environ 135 000 tonnes dont 25 000 tonnes sur le marché local. Dans l’archipel desBijagos, il y a d’innombrables campements de pêcheurs qui s’adonnent à la transformation du poisson(fumage, séchage, salaison). Les poissons capturés sont acheminés à partir de ces campements vers les pays de la sous-région (Guinée, Sierra Leone, Sénégal, Gambie) pour y être commercialisés. Il faut aussisouligner qu’un nombre considérable de femmes (plus de 1 000) joue un rôle très important dansle développement de cette activité, au niveau du secteur informel. La pêche industrielle est

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  pratiquée par les grands bateaux qui disposent d’une licence octroyée par le ministère de laPêche et de l’Économie maritime.

21. La pêche artisanale est confrontée à des problèmes techniques de conservation et detransformation (les techniques utilisées sont essentiellement traditionnelles). Le séchage, lesalage, la fermentation et le fumage sont les activités les plus courantes. La production annuelle

de poisson est estimée à environ 85 000 tonnes, dont 20 400 tonnes pour la pêche artisanale. Cesous-secteur fournit 62 % du poisson consommé à l’échelle nationale. La consommationannuelle de poisson par habitant est de 25 à 28 kg. La contribution du secteur à la balance des

 paiements provient de la vente de licences de pêche aux navires étrangers, des amendes, maisaussi des exportations de poissons et de crevettes congelés. La capacité moyenne d’exploitationdes ressources halieutiques de la Guinée-Bissau est de 275 000 tonnes/an. Depuis 1987, la partdes produits halieutiques dans les exportations atteint 17,1 %. Elle est tombée à 4 % en 1993. À

 partir de 1993, les exportations sont quasiment devenues nulles.

Tableau 2.1.2.1 Principaux indicateurs relatifs aux cinq dernières années (pêche industrielle) Année Accords de

 pêche

 Nombre de

licences

 Nombre de

navires

Production

(tonnes)

Amendes/Licences

(FCFA)2000 4 240 214 38 112,7 1 479 450,72001 3 217 192 30 990,6 1 262 030,72002 3 248 164 29 441,7 2 659 986,62003 6 282 205 42 406,9 3 386 533,12004 3 228 171 43 141,0 2 532 332,8Source : CIPA / ministère de la Pêche de Guinée-Bissau, 2005.

Tableau 2.1.2.2 Statistiques de la pêche artisanale de 1998-2003Année Production

(en tonnes)Avec

moteurhors bord

À voileou rame

Art depêche

1997 22 312 n.d n.d n.d

1998 20 000 99 423 3591999 21 000 99 423 3592000 21 050 94 562 3882001 24 000 94 562 3882002 25 200 n.d n.d n.d2003 26 460 n.d n.d n.d

Source : INEC, ministère de la Pêche. 

Les données relatives à la pêche artisanale sont en cours d’analyse en vue de leur publication. En termesd’amendes, la contribution du sous-secteur de la pêche industrielle est estimée à 1 129 823 977 Fcfa en2004 et 279 000 000 Fcfa en 2005. Quant à la pêche artisanale, les amendes sont de l’ordre de3 600 000 Fcfa en 2004 et 34 808 388 Fcfa en 2005 (information du ministère de la Pêche de Guinée-

Bissau, 2005).

  2.1.3. Ressources forestières

22. Selon les études menées par SCET-International en 1978 et ATLANTA CONSULT en1985, les ressources forestières couvrent 70 à 64 % de la superficie du pays, soit 2,1 millionsd’hectares. Il est important de souligner que faute d’études pertinentes dans ce domaine depuis1978, nous ne pouvons disposer d’autres données statistiques plus récentes (voir TableauII.1.2.2 et Tableau II.1.2.3 en annexe).

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 23. Après l’agriculture et la pêche, le secteur du bois et des produits dérivés constitue latroisième source de revenus pour l’économie nationale. Il y a un très faible tauxd’industrialisation de la filière bois et produits dérivés dont la production reste sous-utilisée.Celle-ci est estimée à 30–40 000 m3 de grumes par an, mais seuls 17 000 m3 font l’objet d’unetransformation industrielle dont 7 500 m3 de sciages. La plupart des industries forestières sont

caractérisées par un faible niveau de technologie, une faible capacité de production, unemauvaise qualité des produits et un gaspillage excessif de la matière première. Pendant lacampagne forestière 2005/2006, le volume de bois en exploration était de 3 692,752 m3 alorsque celui des grumes de bois d’œuvre exportés en 2004/2005 était de 1 223,22 m3.

24. Les ressources forestières jouent un rôle primordial dans la satisfaction des besoins de base des populations. En effet, non seulement elles constituent la source d’approvisionnementquasi exclusive en bois de construction, mais encore elles contribuent pour plus de 85 % à la

  prise en charge des besoins en énergie domestique, des besoins alimentaires (produits decueillette, chasse), ainsi que des besoins en produits pharmaceutiques (pharmacopéetraditionnelle). Elles servent également de support à d’autres activités productives, en particulier l’apiculture qui commence à avoir une importance capitale en milieu rural.

25. D’après les résultats de l’inventaire de la faune, il existe en Guinée-Bissau environ 230espèces réparties en 87 familles. Il existe également 374 espèces d’oiseaux réparties sur environ31 familles. La flore bissau-guinéenne est composée de 1 186 espèces répertoriées, réparties en160 familles et environ 12 espèces endémiques.

26. Seules les scieries de Bissorã et de Bambadinca ont bénéficié de techniques modernesnécessitant des capitaux importants. Pour stimuler les investissements dans la modernisation desindustries forestières locales, il est nécessaire d’associer le marché local au marché international.

  2.1.4 Pastoralisme

27. Les produits d’élevage représentent 17 % du PIB de la Guinée-Bissau et 32 % du PIB du secteur agricole. Le cheptel est dominé par les bovins, les ovins, les caprins et les volailles :

•  les bovins sont estimés à 524 891 têtes ;•  les ovins à 311 521 têtes ;•  les caprins à 267 456 têtes ;•  les porcins à 67 000 têtes ;•  les volailles à 478 476 têtes.

28. Dans l’est du pays, où le système d’élevage est basé sur le bovin, la population est à plusde 90 % de confession musulmane. Les peulhs, le groupe ethnique majoritaire, se distinguent au

 plan social par le nombre de têtes de bétail (de bovins) dont ils disposent. Autrefois, le peulh

 pratiquait surtout un système d’élevage de type contemplatif avec une faible valeur économique.Il pleurait son animal mort et ne profitait quasiment que de son lait (alimentation et petitecommercialisation). L’introduction de la traction animale après l’indépendance et la dynamiquede la société ont contribué à une meilleure valorisation de l’élevage des bovins. La tractionanimale était utilisée pour mettre en valeur de grandes superficies de cultures de rente commel’arachide, le coton... et les cultures alimentaires comme le mil, le maïs et le sorgho. Il y a aussila vente d’animaux pour financer le voyage des enfants vers l’Europe. Les peulhs ne pratiquent

 pas l’élevage de porcins. Ce type d’élevage est surtout pratiqué par les populations animistes etcatholiques qui vivent à l’est du pays.

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 29. En matière de pâturages, il est difficile d’évaluer les potentialités du pays. Les ressourcesfourragères sont mal connues, tout comme les paramètres zootechniques, faute d’enquêtessystématiques et de données actualisées. Les pâturages sont constitués essentiellement de zonessylvopastorales (savanes arborées et forêts claires), de chaumes (y compris celles des bolanhas)et de terres en jachère. Ces dernières renferment de fortes potentialités sur le plan fourrager 

surtout pendant la saison des pluies.

30. Les systèmes de production où l’élevage occupe une place de choix sont situés à l’est(Bafata) et au nord (Bissorã et Farim) du pays qui comptent environ 95% du total du cheptelconstitué de ruminants. Le bétail est généralement géré par les agropasteurs peulhs. Laconsommation annuelle de viande est de 6 kg/habitant/an. Une grande partie de la demande estsatisfaite par les importations de volailles. 

2.2 Capacité de gestion de l’information et de la communication (GIC)

31. Les entretiens que nous avons eus avec les responsables des 30 institutions présentes

dans l’agriculture et le développement rural nous ont permis de faire le point de la situation sur la gestion de l’information et de la communication. Les informations que nous livrons ici proviennent des entretiens et interviews réalisés à travers des questionnaires dont le contenu estdécrit aux annexes II.2 et II.3.

32. La Guinée-Bissau n’a mis en place aucune politique ni stratégie de gestion del’information et de la communication dans le domaine de l’agriculture. Les problèmes identifiéssont essentiellement dus à une mauvaise organisation interne, une sous-utilisation du personnel,une insuffisance des équipements et des moyens financiers. Autant de difficultés qui se sontaggravées avec la guerre du 7 juin 1998. Dans presque toutes les institutions interviewées, ilexiste de petites unités d’information et communication plus ou moins mal organisées. Leursniveaux de développement, de formation, de performance de leur personnel et leur capacité à

servir les utilisateurs varient d’une institution à une autre.

33. La plupart des techniciens de l’information et de la communication ont été formés sur letas et n’ont donc pas de culture dans le domaine de la recherche et du traitement del’information. Il n’existe pas de fonds spécial pour l’achat de revues et autres documentations.La quasi-totalité des informations documentaires sont fournies gratuitement. On note un manquede connaissance des nouvelles technologies de l’information et de la communication en généralet surtout de leur utilisation. La maintenance du matériel n’est pas correctement assurée, fautede moyens financiers et de personnel technique adéquats.

34. Les bibliothèques et centres de documentation sont les lieux privilégiés de stockage et deconservation de l’information sur le secteur agricole et le développement rural. La Guinée-

Bissau disposait, avant la guerre du 7 juin 1998, d’une série de bibliothèques et de centres dedocumentation dédiés à l’agriculture et au développement rural, qui permettaient aux institutionsde recherche et de développement bissau-guinéennes de mieux s’informer pour mieux agir. La

 bibliothèque de l’INEP était une bibliothèque de référence au niveau de l’Afrique occidentale.Mais pendant la guerre, elle a été partiellement détruite avec d’énormes pertes de documentssonores et écrits que la direction de l’Institut tente actuellement de reconstituer. Il en va demême pour les centres de documentation de l’INPA, du CIPA, de MADR, AD, TINIGUENA,etc. Au niveau du ministère de l’Agriculture, il existe un centre de documentation, le CDEDA,qui est rattaché au Bureau de planification agricole. Il est composé des divisions suivantes :

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•  la division de la documentation, de la collecte, du traitement et de la diffusion de toutesles  informations agricoles (bulletins d’information, rapports scientifiques, rapportannuels, comptes rendus de conférences) ;

•  la division de la radio et télévision rurales, chargée de la collecte, du stockage et de ladiffusion des informations dans le monde rural via l’antenne de la radio nationale.

Il faut toutefois souligner que la division de la radio/télévision n’est pas opérationnelleactuellement, à cause de la perte de matériel subie après le conflit armé du 7 juin 1998. De plus,son mandat n’est pas clairement défini.

35. Au niveau de ce ministère, il existe un centre de documentation de la direction del’Élevage chargé de la collecte d’informations à l’échelle régionale auprès des éleveurs(enquêtes réalisées par les projets au niveau des régions).

36. La direction générale de l’INPA dispose de centres de documentation au plan central etau niveau de ses quatre centres de recherche, avec une série de manuels, d’ouvrages et d’étudessur les différents cultivars du pays (technologies nouvelles et appropriées). Le CIPA (ministèrede la Pêche) dispose d’une cellule de statistiques. Le ministère des Ressources naturelles dispose

aussi d’un centre de documentation et de communication qui collecte et diffuse les informationssur l’eau et l’assainissement.

37. La collecte et la gestion de l’information sont d’une importance capitale pour l’agriculture et le développement rural. En effet, dans un pays où le taux d’analphabétisme estélevé, une attention particulière doit être accordée à la gestion de l’information collectée et à sonaccessibilité pour les producteurs. Il arrive que beaucoup d’informations soient collectées maisc’est leur traitement qui pose encore de très sérieux problèmes. Ceux-ci sont souvent dus aumanque de matériel informatique, de personnel motivé et qualifié. La collecte d’informations estassurée par des enquêteurs issus en majorité du milieu urbain, qui ont une faible appréhensiondes vrais problèmes des populations rurales et une connaissance très limitée des aspects liés àl’information et à la communication.

38. Au niveau des ONG, AD et TINGUENA disposent de centres de documentation quicollectent tous les documents techniques, diffusent des rapport annuels, des études et organisentdes séminaires et des visites d’échange d’expériences entres les agriculteurs. Enfin, les ONGcomme KAFO, APRODEL et DIVUTEC ont de petites unités documentaires avec des fichestechniques simplifiées pour la formation des producteurs.

39. La capacité de publication est une condition indispensable à la crédibilité et à la notoriétéde toute institution qui travaille dans le développement agricole. Dans le cas particulier de laGuinée-Bissau, les capacités de publication sont très réduites, compte tenu du manque deressources humaines bien formées, du manque de matériel et d’équipements adéquats et de lafaible motivation des professionnels de la publication. Cette situation a été aggravée par la

guerre qui a entraîné la fuite des cerveaux et la perte de beaucoup de matériel et équipements.Au niveau des différentes institutions, la publication se limite aux rapports annuels d’activités, àla compilation d’informations techniques et à la distribution des rapports de projets.

40. On note souvent une irrégularité au niveau même de la publication de ces rapports, enraison du manque de moyens financiers ou d’équipements techniques nécessaires au traitementde l’information. Au niveau du ministère de l’Agriculture, le service de publication produisaitun bulletin d’information agricole intitulé «Bentem» et financé par la coopération portugaise.Mais après la parution du septième numéro, le financement a pris fin. AD bénéficie actuellement

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d’un financement de  l’Union européenne, de la FAO et de l’UICN pour la production demanuels techniques. 

41. Divers moyens sont utilisés au niveau des systèmes de vulgarisation et de formationagricoles : médias, supports audiovisuels, affiches, fiches techniques... Dans la majeure partiedes cas, les techniques de formation utilisées sont inadaptées en raison de la faible prise en

compte des vraies aspirations des paysans. Au niveau de la recherche, la diffusion des messagestechniques et des nouvelles technologies est actuellement bloquée à cause d’un manque de publication des résultats obtenus et de l’inexistence d’un service de vulgarisation efficient.

42. On note un faible accès aux nouvelles techniques d’information et de communication.L’usage des micro-ordinateurs n’est guère répandu. Dans l’administration publique, le matérielinformatique est peu performant et souvent sous-utilisé faute d’une bonne maîtrise des

  programmes de gestion de l’information et de la communication. Le manque d’énergie électrique au niveau des villages et des villes pose aussi des problèmes quant à l’exploitation dumatériel informatique par les ONG installées en milieu rural. L’utilisation d’Internet estinsuffisante au niveau de toutes les institutions à cause de son coût très élevé. Dans lesinstitutions publiques, il existe au moins un ordinateur connecté à Internet. Mais la sous-

utilisation d’Internet s’explique également par le manque d’énergie électrique. De plus, letéléphone coûte cinq fois plus cher qu’au Sénégal ; ce qui ne facilite pas l’utilisation de cet outil

 par les institutions qui travaillent dans le domaine de l’agriculture et du développement rural.

43. Les capacités de communication sont très réduites du fait de l’insuffisance des moyensde communication efficaces (moyens de transport, lignes téléphoniques, Internet, site Web,organisations de rencontres et séminaires). Mais aujourd’hui, avec l’implantation du téléphonemobile et l’augmentation des services Internet, la situation s’est légèrement améliorée.Cependant, beaucoup d’autres problèmes liés au manque de moyens et de personnel se posentencore avec acuité. Les médias et la presse écrite ont des problèmes d’ordre financier, matérielet de gestion des ressources humaines. Au niveau des programmes radiophoniques et télévisuels,tout comme des supports écrits, on ne fait guère référence aux besoins des paysans en matière

d’agriculture et de développement rural. La plupart des journalistes sont sous-utilisés et ne peuvent exercer efficacement leur profession.

44.  Les principales relations de collaboration entre les institutions spécialisées dansl’information et la communication sont tissées à partir de l’extérieur (bailleurs de fonds). Lesystème de collaboration interne entre ces institutions est très aléatoire et parfois inexistant.

45. La plupart des institutions contactées ont un budget annuel de 50 000 à 500 000 euros.Le personnel chargé de l’information est très réduit au sein des institutions interrogées.Actuellement, une collaboration étroite est nécessaire entre les institutions qui travaillent dansl’agriculture et le développement rural. Il faut aussi un appui financier conséquent pour lareconstitution et le renforcement du « capital documentaire » des différentes bibliothèques et des

centres de documentation.

2.3 Services d’information agricole

46. L’appui du CTA est très apprécié par les autorités bissau-guinéennes, notamment en cequi concerne la fourniture du petit matériel d’information, de communication et devulgarisation. Il faut aussi citer l’assistance du CTA pour la formation de documentalistes etd’archivistes, l’organisation de séminaires, d’ateliers et de visites d’échange d’expériences au

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niveau de la sous-région. Les structures impliquées dans l’information agricole au service d’undéveloppement harmonieux du monde rural sont :

•  le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (CDEDA) ;•  le Service des statistiques agricoles ;•  le Service d’appui aux producteurs (vulgarisation) ;•  les Centres de documentation des service de l’élevage et de la protection des végétaux ;•  les Centres de documentation de l’INPA ;•  le ministère de la Pêche ;•  le ministère des Ressources naturelles ;•  les médias (radios, télévision, presse, etc.…) ;•  les ONG.

47. Voici un bref rappel des caractéristiques de certaines de ces structures, à commencer par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (CDEDA) : le CDEDA est rattaché auCabinet de planification du ministère de l’Agriculture ; il a pour mission de collecter et dediffuser toutes les informations agricoles. Avant la guerre, il disposait de 400 documents et 98titres de périodiques. Actuellement, il ne bénéficie d’aucun appui financier. Son personnel est

composé de 7 employés chargés de la production et de la publication des petits manuels deformation et des périodiques. En 1990, il a bénéficié d’un appui de la FAO dans le domaine dela documentation, pour renforcer la formation et l’aide en matériel. Actuellement, il est en voiede récupérer les documents perdus pendant la guerre. Ses besoins se situent surtout au niveau dela récupération des documents et de leur réorganisation.

48. L’INPA : il est sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.L’INPA a pour objectif majeur de coordonner toutes les activités de recherche agricole dans le

  pays et d’appuyer le développement agricole et agroindustriel en Guinée-Bissau dans lessecteurs public et privé. Il intervient dans le domaine de la recherche agronomique, de la

 production de matières végétales et animales, de la diffusion des nouvelles technologies, de laformation dans le domaine agricole, de la diffusion de l’information technique et scientifique et

de la prestation de services (études, etc.). Il dispose de petits centres de documentation au niveaucentral comme au niveau des quatre centres de recherche (Bissora, Coli, Contuboel etCaboxangue).

49. Le Service d’appui aux producteurs (SAP) est un service technique rattaché à la directiongénérale de l’Agriculture. C’est un service pluridisciplinaire qui est techniquement lié auxantennes régionales des services de vulgarisation. Il assiste les producteurs dans le domaine dela sensibilisation, de l’animation et de la formation. Ce service est indispensable pour faire

 parvenir aux producteurs les informations requises sur les nouvelles technologies et pour mieux  prendre en compte leurs vraies aspirations des agriculteurs. Mais depuis la fin de l’État- providence en Guinée-Bissau, la vulgarisation est devenue le parent pauvre de l’actuel processusde recherche de solutions pour le développement du secteur agricole. Les services publics de

vulgarisation ne disposent plus des moyens nécessaires pour effectuer convenablement leur travail. Ils sont aujourd’hui partiellement remplacés par les ONG et les organisations paysannesqui permettent ainsi de faire le lien entre la recherche et le développement dans le secteur agricole.

50. Le ministère de la Pêche : il est en charge du secteur de la pêche industrielle et artisanale.Il a défini ses principales orientations politiques et stratégiques au niveau de ces deux secteurs,avec un appui des partenaires au développement. Le centre de recherche appliquée de la Pêche,«CIPA », est l’organisation responsable de l’évaluation des ressources et, notamment, de la

 préparation des plans annuels de gestion des ressources halieutiques et du contrôle de qualité.

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C’est la structure compétente pour l’approbation des exportations vers l’Union européenne et lesautres pays importateurs. Il s’occupe aussi de la publication, de la formation et de la collecte dedonnées statistiques.

51. Le service des statistiques : il a pour mission de collecter, traiter et diffuser les donnéesstatistiques agricoles. Il ne peut plus jouer son rôle faute non seulement de moyens mais aussi de

ressources humaines. La plupart de ses techniciens ont abandonné leur poste pour partir à larecherche d’un travail plus rémunérateur.

52. L’Institut national d’étude et de recherche (INEP) : sous la tutelle du ministère del’Éducation nationale, il supervise toutes les études socioéconomiques et les recherches réaliséesen Guinée-Bissau. Sa bibliothèque, qui disposait avant la guerre de 45 000 ouvrages, était bienéquipée, avec un service de reprographie et le matériel informatique nécessaire pour la gestionde l’information et de la communication. Aujourd’hui, les procédures de traitement desdocuments sont en train d’être normalisées et le stockage s’effectue selon la CDU. La

  bibliothèque produit des bulletins bibliographiques et assure son autofinancement grâce auxétudes et recherche qu’elle réalise ou supervise. Toutes les infrastructures de gestion del’information et de la documentation, ainsi que plusieurs documents écrits et sonores, ont étédétruits pendant la guerre.

53. Les médias : la Radiodiffusion nationale (RDN) dispose d’une radio rurale depuis 1993 ;avec la collaboration du CDEDA (ministère de l’Agriculture), les émissions se faisaient encréole et en langues vernaculaires. Les programmes de cette radio ont eu un impact très positif en milieu rural. Aujourd’hui, elle connaît une série de difficultés. Le manque de moyensfinanciers a entraîné son arrêt total.

54.  La télévision de la Guinée-Bissau a été mise en place en 1989, avec l’assistance de lacoopération portugaise. Actuellement, elle traverse des difficultés d’ordre organisationnel duesau manque de moyens de communications modernes, indispensables pour le suivi des activités.

55.   Les radios privées installées dans le pays sont la radio Bombdom, la radio Voice de

Quelele, la radio A hora é Nossa et la radio Pindjiquiti. Ces radios sont toutes localisées àBissau, sauf la radio Bombolon qui vient d’ouvrir une antenne à Canchungo. Ces radiosdiffusent des émissions tous les jours de 6 heures du matin à minuit. Leurs programmes sontsurtout axés sur les secteurs de la santé et de l’éducation. Mais les structures dont elles disposentne leur permettent pas de couvrir les aspects liés à l’agriculture et au développement rural. Leurs

  programmes sont intégralement réalisés en milieu urbain et principalement au niveau de lacapitale (Bissau). Il faut cependant souligner que ces radios sont très peu informées des

 possibilités d’appui que le CTA pourrait leur offrir pour aider au renforcement de leurs capacitésd’intervention en milieu rural.

56.  Contrairement aux radios privées, les radios communautaires jouent un rôle trèsimportant dans la diffusion des informations en milieu rural, mais leur cadre juridique de

fonctionnement est mal défini et mal connu ; ce qui pénalise souvent leurs performancesen milieu rural. Aujourd’hui, les radios communautaires qui existent sont très sollicitées pour « faire passer » des informations sur l’agriculture et le développement rural. Cesradios doivent être soutenues pour permettre aux paysans de disposer d’informationstechniques simplifiées dans le domaine de l’agriculture, en vue d’un développementsocioéconomique harmonieux du milieu rural qui constitue, pour l’heure, le pilier del’économie du pays. La plupart de ces radios communautaires méconnaissent le CTA quiest l’institution capable de soutenir leurs actions de développement. Cependant, quelquesunes de ces radios reçoivent régulièrement des revues du CTA. Leur intégration dans le

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réseau permettrait une meilleure gestion des outils d’information et de communicationdisponibles sur le plan national et international.

56. Au niveau de la   presse écrite, les journaux comme Nô Pintcha et Gazeta, notamment,existent depuis 1975 ; ils rencontrent également des difficultés à l’instar des autres médias. Ilfaut néanmoins souligner que les journaux coûtent cher pour les citoyens et intègrent très peu

d’informations sur les réalités du monde rural. L’ Agence de presse de Guinée  Bissau (ANG ), créée en 1975 et l’Imprimerie nationale (INACEP) se sont fixé pour objectif de produire des journaux, des revues et des œuvres littéraires pour ainsi mieux contribuer à la promotion del’écrit, au développement de l’éducation et au progrès socioéconomique du pays.

57. S’agissant d’Internet, il n’existe que deux opérateurs. La navigation est très chère et coûteentre 500 et 1 000 Fcfa l’heure.

58. Les Organisations non gouvernementales (ONG) sont très nombreuses. Elle sont regroupéesdans une plate-forme de concertation appelée PLACON-GB. Presque toutes cesorganisations travaillent en étroite collaboration avec les structures de base et les paysans.Très peu d’ONG sont spécialisées exclusivement en information et en communication. Ellestravaillent plutôt dans le développement (introduction de nouvelles technologies, etc.) maismènent des activités d’information intéressantes sur le secteur agricole. A titre d’exemple,l’organisation AD a contribué à la création de plusieurs radios communautaires et d’uncentre de documentation. Elle développe aussi des actions avec les communautés de basedans les domaines de la sécurité alimentaire, du microcrédit, de la formation des jeunes etdes femmes et de l’environnement (forêts, études bioécologiques au niveau de la forêt deCantanhez). APRODEL jouit, quant à elle, d’une grande expérience dans le domaine del’appui aux populations rurales (sensibilisation, formation, genre, études sur ladécentralisation et la bonne gouvernance, information et protection de l’environnement).DIVUTEC est une ONG très expérimentée dans les caisses communautaires et lemicrofinancement. La plupart des ONG du pays mettent en oeuvre des actions à la base et travaillent surtout avec les organisations féminines paysannes. Malheureusement, ces femmes

sont en majorité analphabètes. Ce handicap constitue une barrière entre les différentescouches de la population et nuit sérieusement à la bonne circulation de l’information.

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3. Analyse des besoins 

3.1 Besoins en informations

59. Le tableau 3.1.1 nous permet d’avoir une vision synthétique des besoins en informations des principales institutions qui interviennent dans le secteur de l’agriculture en Guinée-Bissau.

60. Le système d’information dans les différentes institutions est très mal géré. Il y a un manqued’informations statistiques au niveau des exploitations agrosylvopastorales. La collecte, ladiffusion et le traitement des données sont insuffisants. La plupart des informations fourniesle sont sur la base d’estimations peu fiables. Ce tableau met en exergue les besoins liés à lamise en œuvre des programmes déjà formulés et des futurs programmes. S’y ajoutent les

 besoins de renforcement des capacités des institutions, afin de les rendre plus aptes à gérer l’information et à garantir une meilleure efficience de leurs programmes d’activités.

61. La majeure partie des représentants des institutions interrogées en milieu ruralsouhaiteraient avoir des monographies médiatisées tenant compte de leurs particularités, avecdes informations sur les villages, les secteurs, les régions et différentes zones géographiques.Les besoins exprimés portent également sur des informations qui aideraient les paysans, les

exploitants agricoles à mieux orienter leurs activités agricoles et extra agricoles (informations sur lamétéo, les prix des produits agricoles, les calendriers culturaux, la situation des marchés des denréesagricoles, la gestion rationnelle des ressources naturelles, l’introduction de nouvelles variétés, la

 protection des cultures, la transformation et le stockage des produits agricoles).

62. Concernant la vulgarisation agricole, la relation recherche/vulgarisation est souvent malgérée et les résultats de la recherche sont peu utilisés par les producteurs qui, de plus en plus,désirent être mieux informés et davantage impliqués dans ce processus où la démarche

  participative doit être privilégiée. Les besoins exprimés concernent surtout la gestion del’information et de la communication (GIC), les technologies de l’information et de lacommunication (TIC), mais également les échanges d’expériences avec des pays de la sous-région (vulgarisateurs, chercheurs et paysans).

63. Il existe des problèmes au niveau de la relation entre la recherche qui produit lesnouvelles technologies et les producteurs qui en sont les utilisateurs directs. La participationeffective de ces derniers dans le processus est la condition sine qua non d’une meilleureutilisation des résultats de la recherche-développement. Les exemples de construction de

  barrages anti-sels en milieu rural après la guerre de libération sont très parlants. En effet, lemanque d’implication  des producteurs dans le processus a fait que tous les 48 barragesconstruits n’ont pas donné les résultats escomptés.

64. On peut aussi citer les premières expériences d’introduction de variétés améliorées deriz. Après la guerre de libération, au cours d’une première phase, les chercheurs ont pensé qu’ilfallait tout simplement proposer des variétés à haut rendement aux producteurs. Il a fallu des

études de milieu menées à partir de 1984-85 pour comprendre qu’en plus du rendement, lesagriculteurs accordaient beaucoup d’attention aux qualités organoleptiques, à la taille de la plante, etc.

65. Les institutions qui travaillent dans le domaine de l’information et de la communicationn’ont pas les moyens nécessaires pour recueillir auprès des différentes communautés rurales lesinformations sur l’agriculture et le développement rural. L’État non plus n’a pas les moyenscorriger cette insuffisance. Pendant la guerre de libération, les producteurs ont été sollicités pour défendre la patrie. Au cours de la phase actuelle, plus complexe, de reconstruction économique,

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ils sont tenus à l’écart. Les vrais besoins du peuple sont occultés. Il faut que les institutionschargées de la gestion de l’information et de la communication changent la donne, en permettantaux producteurs de jouer le vrai rôle qui leur est dévolue en Guinée-Bissau.

66. Les besoins en matière d’information et de communication sont multiples. Mais il y a un  besoin de communication très spécifique qu’éprouvent les populations rurales, en raison de

l’isolement des villages et des régions, des mauvaises routes, surtout pendant la saison des  pluies. Il faut ajouter à cela d’autres besoins, à savoir : la promotion des échangesd’informations et d’expériences entre les villages, les secteurs, les régions et les différenteszones de développement ; les voyages d’études et les rencontres pour que les paysans sortent ducadre très restreint du village et soient mieux informés, dans l’optique d’une amélioration des

  performances de leurs systèmes de production animale et végétale et d’autres activités extraagricoles.

67. Les ruraux ont besoin d’accéder aux moyens d’information et de communication pour qu’on arrête de parler à leur place sans vraiment connaître leurs vrais problèmes et aspirations.Ils ressentent de plus en plus le besoin d’être présents dans la production des médias, pour mieux sensibiliser les urbains et pour mieux rapprocher leur monde de celui des urbains qui ont

souvent tendance à les sous-estimer.

68. L’éducation alimentaire doit aussi être prise en compte dans un pays comme la Guinée-Bissau où les aspects nutritionnels sont très rarement pris en considération.

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Nom Points forts Points faibles BesoinsPas de documentaliste. Formation dans le domaine

communication.

13 RENARC Regroupement de 21 radios

communautaires du pays.Existence d’un siège national.Existence d’un microfinancement.Existence d’une solide équipe de professionnels de la radio formés sur le tas.

Important financement extérieur.

Incapacité à mettre en place des programmes radiophoniques tenant comptedes vraies aspirations des populationsrurales.Manque de spécialistes pour l’entretien et laréparation des équipements.Manque de formation dans le domaine de lacollecte, du traitement et de la diffusion del’information.Manque de moyens de transport (motos, bicyclettes).

Renforcement des capacités d

monde rural.Renforcement des capacités d’Formation dans le domaine deradiophoniques.Formation dans le domaine del’information sur le monde rurÉquipement en matériel informÉchanges d’expériences avec gestion de l’information et de

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3.2  Besoins en termes de renforcement des capacités

69. Les besoins en termes de renforcement des capacités sont multiples et varient enfonction des institutions en présence. En effet, les besoins d’une institution de rechercheagricole comme l’INPA ne sont pas identiques à ceux d’une organisation nongouvernementale comme AD. Il en va de même pour les besoins des différents groupements

et associations de producteurs qui varient également selon leur degré d’évolution.

70. Nous allons donc tenir compte de ces spécificités dans notre analyse pour permettreainsi au CTA d’effectuer des interventions mieux ciblées dans ce pays secoué par diverstroubles sociaux, depuis son indépendance jusqu’à nos jours. Les institutions évoluant à desrythmes différents, leurs besoins sont également très différents (voir Tableau 3.1.1.). Cetableau décrit de manière exhaustive les besoins en termes de renforcement des capacités desinstitutions les plus représentatives de la Guinée-Bissau qui travaillent dans l’agriculture et ledéveloppement rural.

71. Les organisations de base et les ONG les plus modestes auront besoin d’appui dans ledomaine de l’alphabétisation fonctionnelle. Les institutions les plus développées auront, quant

à elles, besoin de formation à la GIC et aux TIC par des spécialistes, ainsi que certainséquipements et matériel informatiques plus performants.

72. Ce tableau montre bien que les besoins sont variables d’une institution à l’autre. Lesinstitutions liées au ministère de l’Agriculture seront plutôt intéressées par des informationsliées à la production animale et végétale (techniques de production, données pluviométriques,quantité produite, transformation des produits). Le ministère du Commerce sera enclin àchercher des informations sur les marchés des produits agricoles et la productionexcédentaire. Le ministère des Transports va s’intéresser à l’état des routes, aux flux des

 produits agricoles, aux moyens de transport disponibles, aux coûts des transports, etc.

73. Pour les institutions les plus développées (AD, IBAP, INPA, DIVUTEC), l’attention

doit être portée sur l’utilisation des supports électroniques (cédéroms, méls, documentsaudiovisuels). Au niveau des organisations paysannes, il faut surtout, dans un premier temps,mettre l’accent sur l’usage des supports écrits en portugais et en langues locales. Dans lamajeure partie des cas, il faut un appui à la production de rapports techniques et financiers

  bien structurés. On note également certaines carences dans le domaine de la recherchedocumentaire et au niveau du traitement et du stockage de l’information collectée. Dans la

  plupart des institutions, on trouve beaucoup d’informations à l’état brut ; ce qui empêchel’utilisation rationnelle de celles-ci pour le développement du secteur rural et de l’agriculture.

74. Les plupart des institutions ont surtout besoin de formation pour leurs ressourceshumaines chargées de la collecte, du traitement et de la communication de l’information. Ellesmanquent de moyens de déplacement pour atteindre les populations du milieu rural et ont

 besoin d’acquérir du petit matériel de gestion de l’information et de la communication.

3.3 Interventions des bailleurs de fonds

75. Depuis son indépendance, la Guinée-Bissau est un pays très dépendant de l’aide publique au développement. La communauté internationale est restée quasiment son uniquesoutien.

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76. Au cours de ces dernières années, l’appui financier et technique en provenance de lacommunauté internationale a beaucoup diminué. Il est passé de 177,9 millions de dollars en1996 à 52,4 millions de dollars en 1999. Ceci est dû non seulement au conflit politique etmilitaire du 7 juin1998, mais aussi à l’instabilité institutionnelle et politique qui s’en estsuivie.

77. À l’heure actuelle, il y a peu d’interventions dans le domaine de l’information. En1991, la FAO a financé un projet d’élaboration d’une stratégie de communication pour ledéveloppement au profit du ministère de la Communication et des Affaires parlementaires.Elle a aussi financé un projet d’appui à la documentation et à la constitution d’archives pour le compte du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Ce projet avait pour objectif majeur la fourniture de matériel didactique et la formation de documentalistes etarchivistes pour ce ministère. Le PNUD a également mis à la disposition du ministère unvolontaire des Nations unies pour aider à la création de petites unités de documentation au

  plan régional et à la formation dans le domaine de la collecte et du traitement del’informations. La FAO, la Banque mondiale et la coopération française ont financé plusieurs

 publications, la formation de journalistes et de documentalistes, ainsi que la production de petits manuels de formation.

78. Les bailleurs de fonds qui interviennent dans le secteur de l’agriculture, dudéveloppement rural et de la pêche sont : l’Union européenne, la Banque mondiale, le PNUD(Programme des Nations unies pour le développement), la FAO, le Portugal, la GTZ,l’Agence française de développement.

79. La Banque africaine de développement (BAD)  a contribué au renforcement descapacités institutionnelles des différentes structures de l’État pour promouvoir la bonnegouvernance. Dans le cadre du deuxième axe de sa stratégie, la BAD intervient directementdans le secteur agricole par l’appui à la réhabilitation des ouvrages hydrauliques et desinfrastructures de desserte agricole. Au niveau du secteur privé, la BAD compte mettre

  particulièrement l’accent sur la formation professionnelle et le développement de la

microfinance (services et transformation).80. Au niveau de l’Union européenne, les seules interventions en cours financées dans lesecteur de l’agriculture concernent la réhabilitation des bolanhas (polders sur des terres demangrove) dans la région de Cacheu (notamment à Bula), avec les ONG IMVF et AD, et dansles régions de Bafata, Cacheu (Ingore) et Oio (Bissora) avec l’ONG LVIA. Un projet de miseà niveau du système d’information sur la sécurité alimentaire en Guinée-Bissau est également

 prévu au ministère de l’Agriculture.

81. La FAO  a mis en œuvre  des actions qui s’inscrivent dans le prolongement desdécisions du Sommet mondial de l’alimentation dont l’objectif est de réduire de moitié, d’ici2015, la population en situation de sous-alimentation.

82. Néanmoins, elle a réalisé conjointement avec le GEF et la FAO une étude dediagnostic du secteur de la pêche et un plan de restructuration en vue de l’amélioration desrevenu des familles et pour une meilleure intégration de ce secteur dans l’économie mondiale.

83. La coopération bilatérale. Dans le cadre de la coopération bilatérale, la coopération  portugaise finance dans le secteur agricole le projet d’appui au centre de développementhorticole et fruitier de Québo. La coopération française se concentre sur l’appui à la bonnegouvernance et sur quelques actions dans les secteurs de la santé et de l’éducation. La

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coopération brésilienne apporte son appui essentiellement par la mise en relation desorganismes bissau-guinéens et des ONG avec l’Agence brésilienne de recherche enagriculture et en élevage (EMBRAPA), notamment dans le domaine de la production et de latransformation de la noix de cajou. Elle assure également au Brésil des formations techniquesde courte durée pour les techniciens bissau-guinéens travaillant dans la riziculture et lafruiticulture. La République populaire de Chine intervient dans un projet qui vise à vulgariser 

les techniques de production du riz de bas fonds dans les régions de Gabu et Bafata et assurel’approvisionnement du pays en intrants et équipements agricoles (engrais, machinesagricoles).

84. Les autres initiatives de développement et les interventions d’ONG nationales etétrangères en Guinée-Bissau portent sur des projets concernant l’agriculture, la sécuritéalimentaire, l’organisation des producteurs, la nutrition, la transformation des produitsagricoles et halieutiques, la valorisation des fruits et légumes et l’extraction de l’huile de

 palme. Ces organisations interviennent aussi dans le domaine du microcrédit, de l’éducationet de la santé.

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4. Conclusions et recommandations

4.1 Conclusions

4.1.1 Besoins en informations 

85. L’ensemble des problèmes évoqués par le CTA sont communs à tous les pays ACP etnotamment la Guinée-Bissau. Les connaissances sont très limitées sur les sourcesd’informations et l’utilisation de l’information. Le personnel chargé de la gestion del’information n’est pas suffisamment motivé pour s’adonner totalement à son travail. Il fautajouter à cela le manque des connaissances nécessaires pour mener à bien les tâches assignéesau personnel.

86. Les organes de communication (la radio et principalement la radio communautaire)sont les mieux placés pour répondre aux besoins en information et en communication descommunautés rurales et autres intervenants du secteur de l’agriculture et du développementrural. Mais l’espace consacré à l’agriculture et au développement rural reste très réduit.

87. Les institutions de recherche et de développement n’ont pas de moyens suffisants etnécessaires pour produire les publications et les fiches techniques requises pour la diffusionde messages sur l’agriculture et le développement rural. Les espaces d’intervention en langueslocales sont trop réduits pour permettre aux producteurs de disposer des informations dont ilsont besoin pour améliorer la gestion de leurs systèmes de production.

4.1.2  Besoins en termes de renforcement des capacités

88. Les principaux goulets d’étranglement sont les suivants :

•  l’isolement des organes de communication par rapport au monde rural ;

•  le manque de coordination institutionnelle ;

•  les problèmes d’ordre technologique dus notamment aux difficultés detélécommunication et au manque d’énergie ;

•  la quasi-inexistence de thèmes axés sur le monde rural au niveau de la presse et desautres organes de communication ;

•  le faible niveau de formation des journalistes et des réalisateurs qui traitent du monderural ;

•  la centralisation de la quasi-totalité des centres de documentation en milieu urbain etnotamment à Bissau ;

•  l’inexistence en milieu rural de centres de documentation performants ayant la

capacité de répondre aux besoins des communautés rurales en matière d’informationssur l’agriculture et le développement rural ;

•  l’inadéquation des équipements de production et de diffusion de l’information par rapport aux besoins du moment ;

•  la mauvaise gestion des ressources humaines qui sont très limitées en ce qui concernela GIC ;

•  l’insuffisance des fonds de roulements et des moyens de transport ;

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•  la dépendance quasi totale des institutions actives dans la gestion de l’information etde la communication vis-à-vis des financements extérieurs (institutions publiques et

 privés) ;

•  la faible utilisation de la méthode de recherche-développement participative et le peude collaboration entre les institutions impliquées dans l’agriculture et ledéveloppement rural.

89. Ces goulots d’étranglement font que les institutions présentes dans la communication etl’information ont peu d’impact sur le développement rural du pays. La tendance actuelle àl’éducation forcée des urbains par les ruraux pose de sérieux problèmes au niveau de lagestion de l’information et de la communication en Guinée-Bissau.

4.1.3 Bénéficiaires et partenaires potentiels

90. Comme indiqué dans le Plan stratégique et cadre d’action du CTA pour l’année 2001-2005 (PS/CA), les principaux bénéficiaires de projets et les partenaires du Centre serontchoisis parmi :

a.  les organisations paysannes, les groupements féminins ; b.  les institutions de formation ;c.  les exportateurs, les chambres de commerce, les professionnels de l’industrie

de transformation et les distributeurs ;d.  les chercheurs, les services de vulgarisation et les responsables des stations de

radio rurale ;e.  les ministères et décideurs ;f.  les partenaires de services locaux ;g.  les organisations régionales ACP.

91. Les bénéficiaires potentiels du CTA sont ceux mentionnés à l’Annexe III.1. Les autrescritères pertinents de sélection tiennent compte des caractéristiques suivantes :

•  organisations importantes ayant des programmes en cours de réalisation dans le

domaine de la gestion de l’information et de la communication ;•  organisations très représentatives de la gamme des institutions actives dans le

développement rural et agricole ;•  organisations qui multiplient les interventions dans le domaine de l’agriculture et

du développement rural en vue de mieux faire jouer leurs effets multiplicateurs ;•  organisations novatrices dans leurs domaines d’intervention respectifs ;•  représentativité et couverture spatiale.

4.2 Recommandations

4.2.1 Besoins en termes de renforcement des capacités

92. Les institutions sur lesquelles nous mettrons un accent particulier sont celles qui, au fildu temps, ont toujours manifesté un intérêt particulier pour une meilleure diffusion desmessages concernant l’agriculture et le développement rural. Vous trouverez au Tableau4.2.1.1. les recommandations formulées à l’intention des différents départementsopérationnels du CTA.

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93. Ces recommandations sont également valables pour les institutions nationales maiscompte tenu des difficultés que ces institutions rencontrent à l’heure actuelle, l’appui du CTAest indispensable pour que ces recommandations puissent être mises en application.

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4.2.2 Besoins en informations

94. L’amélioration de la collecte et de la diffusion de l’information passe nécessairement par la prise en charge des besoins suivants, identifiés au niveau des institutions bissau– guinéennes :

  l’organisation d’une rencontre nationale sur le CTA, en vue de mieux profiter 

des divers appuis que cette institution peut apporter à la Guinée-Bissau dans ledomaine de la gestion de l’information et de la communication, et lasensibilisation des pouvoirs publics à l’importance d’un système d’informationet de communication pour le développement socioéconomique du pays ;

  un appui à la résolution des problèmes cruciaux de manque de moyensd’information et de communication et de formation adéquate qui pénalisentsouvent la GIC ;

  la mise en place à l’échelle nationale d’une plate-forme de concertation entreles différentes institutions qui opèrent dans la GIC en Guinée-Bissau pour favoriser un échange fructueux d’informations et d’outils d’information et decommunication parmi ces institutions et entre celles-ci et le monde rural ; 

  l’utilisation optimale de la radio, de la télévision et d’autres supports decommunication (images satellites, cartographie, SIG, sites Internet) pour la

 promotion de l’agriculture et du développement rural ; 

  l’information a du mal à sortir du terrain et surtout à y revenir ; il importe doncde renforcer les capacités de recueil et de traitement de l’information sur place,en améliorant la coordination locale et surtout les relations avec les utilisateurslocaux (ONG, groupements, autorités locales). 

4.2.3 Institutions partenaires et bénéficiaires potentiels

95. Les bénéficiaires ont été choisis suivant les critères définis au point 4.1.4.

96. Institut national de recherche agricole (INPA) : il dispose de petits centres dedocumentation sur l’agriculture et le développement rural dans les 4 régions. C’est uneinstitution qui mène de multiples actions dans le domaine de l’agriculture et dudéveloppement rural dans le but de mieux faire jouer leurs effets multiplicateurs, et quidispose également d’un noyau dur de chercheurs ayant une longue expérience de travail avecle monde rural.

97. Action pour le développement (AD) : possède des ressources humaines dans ledomaine de l’information et de la communication, ainsi qu’une bibliothèque. Ce choixs’explique par le fait que c’est une organisation qui mène de multiples actions dans

l’agriculture et le développement rural pour en accroître les effets multiplicateurs. AD a desactivités novatrices et reste une organisation importante qui a à son actif des programmes deGIC en cours de réalisation.

98. Association pour la promotion et le développement local (APPRODEL) : organisationtrès représentative de la gamme des institutions actives dans le développement rural etagricole. Cette association dispose d’une expérience de plus de 20 ans dans l’agriculture et ledéveloppement rural en Guinée-Bissau. Elle jouit d’une solide expérience en matière degenre, de sensibilisation, d’animation et de vulgarisation.

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 99. Institut de la biodiversité et des aires protégées (IBAP) : ce choix a été dicté par lesactivités menées par cette institution dans l’agriculture et le développement rural, ainsi que

 par sa capacité (ressources humaines et financières) à mettre en place, de toute urgence, desactivités de gestion de l’information (programme en cours de réalisation, expertise avéréedans le domaine de la biodiversité, multiplicité des interventions publiques et présence auprès

des communautés rurales).

100. Le démarrage de ces activités permettra ultérieurement d’atteindre les institutions lesmoins avancées et de générer ainsi des effets positifs sur les activités du CTA en Guinée-Bissau.

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ANNEXES

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Annexe I. Termes de référence

ÉVALUATION DES BESOINS EN INFORMATIONS AGRICOLES DES ÉTATSAFRICAINS ACP EN SITUATION POSTCONFLICTUELLE, AU REGARD DES PRODUITS

ET SERVICES DU CTA

1. IntroductionLe Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983, dans le cadre de laConvention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les paysmembres de L’Union européenne (UE). Depuis 2000, le CTA exerce ses activités dans le cadre del’Accord de Cotonou ACP-CE.

Le CTA a pour mission d’élaborer et de fournir des services qui améliorent l’accès des pays ACP àl’information pour le développement agricole et rural, et de renforcer la capacité de ces pays à  produire, acquérir, échanger et exploiter l’information dans ce domaine. Les programmes du CTAs’articulent autour de trois principaux axes d’intervention : fournir un large éventail de produits etservices d’information et mieux faire connaître les sources d’information pertinentes ; encourager l’utilisation combinée de canaux de communication adéquats et intensifier les contacts et les échangesd’informations (entre les acteurs ACP en particulier) ; renforcer la capacité ACP à produire et gérer 

l’information agricole, à élaborer et mettre en œuvre des stratégies de gestion de l’information et de lacommunication (GIC), notamment en rapport avec la science et la technologie. Ces activités tiennentcompte de l’évolution des méthodologies appliquées dans le traitement des questions transversales (legenre, les jeunes, les technologies de l’information et de la communication – TIC – et le capitalsocial), des résultats d’évaluations d’impact et des évaluations de programmes, mais aussi des thèmesd’information prioritaires pour l’agriculture ACP.

Le Plan stratégique du CTA pour 2001-2005 mis en oeuvre en janvier 2002 a donné lieu à unenouvelle répartition des activités entre trois départements opérationnels en charge des programmes phares du CTA :

Produits et services d’information ;Services et canaux de communication ;

Techniques et systèmes de gestion de l’information et de la communication (GIC).

Ces départements opérationnels sont appuyés par l’unité Planification et services communs (P&CS)qui leur fournit la base méthodologique nécessaire pour mener à bien leur travail et qui assure le suivide l’environnement ACP, avec pour objectif d’identifier les questions et tendances naissantes et deformuler des propositions qui seront traduites dans les programmes et activités du Centre. La présenteévaluation s’inscrit donc parfaitement dans le cadre du mandat de l’unité P&CS.

2. Rappel historique

Le CTA travaille essentiellement avec des organisations et partenaires intermédiaires (organisationsnon gouvernementales, associations paysannes, organismes régionaux, etc.) pour promouvoir ledéveloppement agricole et rural. Au travers de ces partenariats, le CTA vise à accroître le nombre

d’organisations ACP capables non seulement de produire et de gérer l’information, mais aussid’élaborer leurs propres stratégies de gestion de l’information et de la communication. Le choix de partenaires appropriés est, par conséquent, d’une importance capitale.

« L’évaluation de la mise en œuvre du Plan à moyen terme (1997–2000) », tout comme « l’évaluationdu Plan stratégique et cadre d’action du CTA pour 2001–2005 réalisée par la suite, ont toutes deuxmis en évidence la nécessité pour le Centre d’adopter une approche davantage « proactive » etd’affiner ses critères de prise de décisions concernant le choix de ses organisations partenaires et des bénéficiaires de ses services. Bien que ces évaluations reconnaissent la pertinence de l’action du CTA,

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comme l’ont révélé les réponses élogieuses reçues des partenaires et bénéficiaires interrogés, elles se posent néanmoins la question de savoir : dans quelle mesure les activités du CTA sont accessibles et  pertinentes pour les plus démunis ; si elles contribuent au respect de l’équilibre homme-femme etcomment identifier les partenaires potentiels, notamment dans le secteur indépendant. C’est pour répondre à ces préoccupations que le CTA a entrepris une série d’études d’évaluation des besoins dans21 pays ACP des régions Pacifique et Caraïbes sur toute la période 2003–2005.

La troisième de cette série d’études d’évaluation portera sur les besoins en informations agricoles dans6 pays africains ACP qui sortent d’un conflit prolongé, à savoir l’Angola, le Mozambique, la Guinée-Bissau, le Sierra Leone, l’Érythrée et le Rwanda. Les résultats de ces études ainsi que les conclusionsdes évaluations déjà menées dans les régions Caraïbes et Pacifique seront pris en compte dansl’élaboration du Plan stratégique du CTA pour 2006–2010.

3. Justification et principaux problèmes

Selon son ampleur, sa durée et sa nature, un conflit peut altérer les institutions et les infrastructureséconomiques, sociales et physiques d’un pays. En effet, une situation de guerre extrême peut entraîner la destruction complète des institutions officielles, tant politiques, économiques que sociales ; elle peutégalement changer la nature et l’importance des institutions informelles1. Cette affirmation se vérifieaisément dans les 6 pays en situation postconflictuelle qui font l’objet de cette étude (Angola,Mozambique, Guinée-Bissau, Sierra Leone, Érythrée et Rwanda) et qui ont en commun lescaractéristiques suivantes :

- plus de 70 % de la population vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture de subsistance ;- un niveau élevé d’insécurité alimentaire ;- un nombre important de populations déplacées ;- de nombreux soldats démobilisés qui ont besoin d’être désarmés, de se reconvertir et de se réinsérer socialement ;- analphabétisme et faible taux de scolarisation / fréquentation scolaire ;- faible accès à des services de base tels que l’eau potable et l’électricité, et à fortiori aux technologiesde l’information et de la communication.

Ces pays se trouvent aujourd’hui à des stades différents du processus de réhabilitation après-guerre ;certains sont plus avancés que d’autres (par exemple, le Mozambique par rapport au Rwanda etl’Angola) et bénéficient actuellement de l’appui de différentes agences de coopération bilatérale etmultilatérale. C’est pourquoi le CTA a commandé cette étude afin d’avoir une meilleure idée des besoins en informations agricoles des institutions des pays concernés, mais aussi des actions menéesdans ce domaine par les autres agences.

4. Objectif général

L’objectif général de cette étude est de contribuer au développement économique par le renforcementdes capacités de gestion de l’information agricole et le partage des connaissances.

5. Objectifs spécifiques et portée de l’étude

Les objectifs de l’étude sont les suivants :- élaborer pour le CTA une stratégie adaptée aux pays en situation postconflictuelle ;- accroître l’efficacité du soutien du CTA aux pays en situation postconflictuelle ;

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- rassembler des données de base sur la GIC et les TIC dans le développement agricole et rural des six pays en situation postconflictuelle.

L’étude devra aider le CTA à améliorer et mieux cibler ses interventions et activités en faveur des  partenaires et bénéficiaires potentiels (notamment les femmes, les jeunes, le secteur privé et lesorganisations de la société civile) ; avoir un tableau plus détaillé de leurs besoins, mettre au point unestratégie adaptée et élaborer un cadre d’action en conséquence. L’étude devra également mettre enévidence les besoins spécifiques en produits et services du CTA et permettre ainsi d’en améliorer lafourniture.

Méthodologie

Le/la consultant(e) utilisera pour les six pays concernés des méthodes d’évaluation qualitative etquantitative rapide consistant notamment à :- examiner la documentation et les sources d’informations disponibles, en prenant en compte lesactions menées par les autres bailleurs dans le domaine de l’information agricole et du renforcementdes capacités (humaines et physiques) ;- conduire des interviews individuelles avec les parties prenantes et les acteurs concernés et, si possible, organiser des discussions en groupe ;- se servir de questionnaires de façon limitée.

L’évaluation rapide permettra d’avoir, pays par pays, une vue d’ensemble des principaux  problèmes/des profils des organisations et pourra ultérieurement servir de base, le cas échéant, àd’autres études plus approfondies.

Résultats/produits attendus

Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :- une revue détaillée des services d’information agricole, des institutions et des autres acteursimpliqués, mais aussi de leurs besoins en matière d’infrastructures physiques, d’accessibilité del’information et de renforcement des capacités humaines ;- une évaluation des actions engagées/planifiées par le gouvernement et les agences d’aide bilatérales

ou multilatérales dans le domaine de l’information pour le développement agricole et rural ;- un inventaire des besoins des partenaires potentiels en matière de services et d’activités du CTA,notamment en termes de capacités de gestion de l’information et de la communication ;- une liste de sélection des partenaires/bénéficiaires potentiels des services et activités du CTA ;- des données de base fiables permettant d’assurer le suivi ultérieur des activités.

Cette étude devra également permettre au CTA de définir un cadre d’action et de mettre au point unestratégie ciblant les institutions des pays qui sortent d’une situation de conflit, et servir de matériau de base à l’élaboration de son plan stratégique pour 2006–2010. Il sera établi, à l’issue de l’évaluation, unrapport principal par pays n’excédant pas 30 pages (compte non tenu des annexes) et structuré commesuit :

Rapport principal 

Sigles, abréviations et acronymesRésumé analytique1. Introduction2. Profil du pays (Vue d’ensemble)2.1 Agriculture, pêche, ressources forestières, pastoralisme

2.1.1 Agriculture2.1.2 Pêche2.1.3 Ressources forestières2.1.4 Pastoralisme

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2.2 Capacités de gestion de l’information et de la communication (GIC)2.3 Services d’information3. Analyse des besoins

3.1. Besoins en informations3.2 Besoins en termes de renforcement des capacités3.3 Interventions des bailleurs de fonds

4. Conclusion et recommandations4.1 Conclusion4.1.1 Besoins en informations4.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacités4.1.4 Bénéficiaires et partenaires potentiels4.2 Recommandations4.2.1 Besoins en termes de renforcement des capacités4.2.2 Besoins en informations4.2.3. Institutions partenaires et bénéficiaires potentiels

Annexes1. Termes de référence 

2. Profil du pays2.1 État général du secteur de l’agriculture

2.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes)2.1.2 Terres agricoles, forêts, zones de pêche2.1.3 Systèmes de production agricole2.1.4 Poids de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB)2.1.5 Denrées principales et produits agricoles secondaires2.1.6 Principaux marchés à l’exportation2.1.7 Accords commerciaux touchant à l’agriculture2.1.8 Politiques sectorielles en matière d’agriculture, de pêche et de ressources forestières2.2 Profil socioéconomique2.2.1 Population active, répartition démographique2.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues2.2.3 Accès aux services (santé, école, électricité)2.2.4 Exode rural vers les zones urbaines

2.3 Médias et télécommunications2.3.1 Journaux, périodiques, magazines, stations de radio, chaînes de télévision...2.3.2 Services de télécommunication (téléphonie fixe, mobile, etc.)2.3.4 Ordinateurs et accès à Internet

3. Profil des institutions31. La liste de toutes les institutions locales, nationales et régionales actives dansl’agriculture et le développement rural3.2  Les principales institutions impliquées dans l’agriculture et le développement rural

4. Liste des personnes / institutions interrogées 5. Bibliographie 

Rapports

Les rapports élaborés pour chaque pays concerné ne devront pas excéder 30 pages (compte non tenudes annexes). Les annexes comporteront les différentes sections mentionnées ci avant.Délais

La version provisoire de l’Annexe 2 devra être remise dans un délai de deux mois après la signature ducontrat.La version provisoire du rapport final devra être remise dans un délai de 4 mois après signature ducontrat par le CTA.

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La version finale du rapport et de ses annexes devra être remise dans un délai de deux semaines aprèsréception des commentaires et observations du CTA sur la version provisoire du rapport final.

Tâches spécifiques

Les consultants nationaux devront fournir pour chaque pays les prestations suivantes :   passer en revue les ouvrages et documents existants sur l’agriculture et le développement rural ;  réaliser des interviews avec les parties prenantes du secteur de l’agriculture et du développement

rural ;  diffuser des questionnaires et procéder à une compilation des réponses obtenues ;  être en liaison avec le coordonnateur général et le CTA pendant toute la durée de la mission ;  rédiger et soumettre un projet de rapport et un rapport final conformément à la table des matières

définie.

Le coordonnateur général devra fournir les prestations suivantes :  superviser le travail des consultants nationaux ;  guider et assurer le suivi des études entreprises par les consultants dans chaque pays ;  répondre aux questions techniques des consultants nationaux, analyser leurs rapports et préparer 

des commentaires d’ordre technique et rédactionnel pour les 6 pays étudiés ;

 élaborer un projet de rapport et un rapport final récapitulatifs, conformément à la table desmatières définie.

6. Calendrier de mise en oeuvre (CTA)

  Préparation/Finalisation des termes de référence ; identification/présélection des consultants(potentiels) ; consultation du marché : septembre–mi-novembre 2005.

  Sélection des consultants et élaboration des dispositions contractuelles : mi–fin novembre2005.

  Réunion(s) d’information : décembre 2005.  Début du contrat : 12 décembre 2005.   Période de mise en oeuvre : 12 décembre–30 juin 2006.   Fin du contrat : 30 juin 2006. 

7. Principaux documents mis à la disposition des consultants

Le/la consultant(e) aura à sa disposition la documentation suivante :  Accord-cadre de Cotonou ;  extraits des sections afférentes du Plan stratégique et cadre d’action du CTA (2001-2005) ;  rapports annuels ;  documents concernant les thèmes d’information prioritaires identifiés pour la région Afrique ;  documents sur les produits et services fournis par le CTA.

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Annexe II. Profil du pays – Guinée-Bissau

II.1 État général du secteur de l’agriculture

La Guinée-Bissau est un pays lusophone. Elle a une superficie de 36 125 km2 et une population de1 337 000 habitants (voir Rapport INEC 2005). Le pays est situé sur la côte occidentale (entre 12º et

10º L.N) et il est limité au nord par le Sénégal et au sud par la République de Guinée-Conakry.La population bissau-guinéenne est inégalement répartie sur le territoire national, avec une fortedensité dans les zones urbaines et périurbaines et une densité plutôt faible dans les zones rurales.

Les groupes ethniques les plus représentatifs sont au nombre de 17, répartis comme suit : les Ballantes(30 %), les Peulhs (21 %), les Manjaques (15 %), les Mandingues (12 %), les Papels (8 %), lesMancagnes (3 %), les Beafadas (3 %) et les Bijagos (3 %).

Le relief est très peu accidenté. On distingue deux régions avec une topographie différente : une plainecôtière marquée profondément par de nombreux fleuves et rivières dont les plus importants décriventde nombreux et vastes méandres et, à l’est de cette plaine, des plateaux (Bafata, Gabú) de faiblealtitude.

Du point de vue climatique, la Guinée-Bissau se trouve dans le domaine phytogéographique soudano-guinéen, avec deux saisons bien distinctes : une saison des pluies de 5 à 6 mois (mai à octobre) et unesaison sèche de 6 à 7 mois (novembre à mai). Les précipitations diminuent du sud vers l’est, avecenviron 2 600 mm au sud-ouest et 1 200 mm à l’extrême nord-est.

La température moyenne varie entre 26,5 et 28,1°C avec de faibles amplitudes thermiques entre lesminima et les maxima.

La Guinée-Bissau possède des ressources importantes en eaux de surface et en eaux souterraines. Lesressources en eaux de pluie sont extrêmement importantes pour l’agriculture et l’élevage. Les sols sontgénéralement argilosablonneux et hydromorphes, dérivés des alluvions maritimes dans les vallées etdans les zones basses inondées (bas-fonds, zones côtières) et qui renferment de grandes potentialités

agricoles (mangrove). La plupart des sols sont suffisamment profonds pour permettre ledéveloppement de cultures annuelles et pérennes.

Par ailleurs, les sols hydromorphes ou de bas-fonds offrent d’excellentes conditions pour le riz, lemaraîchage, alors que les sols de mangrove doivent être bien exploités pour conserver leur fertilitécourante, sinon, il y a un risque d’acidification. On estime que les sols à vocation agricole couvrentune superficie de 1 100 000 ha, soit 32 % de la superficie totale du pays.

Selon la DEA/GAPLA/95, il existe plus de 40 000 exploitations pratiquant la culture du riz sur  plateau – pam pam, mil, sorgho, entre autres. Plus de 60 % du riz produit en Guinée-Bissau provientdes mangroves.

Du point de vue agroécologique, le pays est divisé en 4 zones comprenant au total 8 régions

administratives auxquelles il faut ajouter le secteur autonome de Bissau :- la zone I au nord du pays (régions de Biombo, Cacheu, et Oio) ;- la zone II à l’est du pays (régions de Bafata et Gabú) ;- la zone III au sud du pays (régions de Tombali et Quinara) ;- la zone IV au sud-ouest du pays (régions de Bolama, Bijagós).

Le pays dispose d’immenses potentialités et des ressources naturelles non négligeables (agriculture,domaine maritime, gisements miniers, etc.).

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Le potentiel agricole du pays est donc important, en raison de la pluviométrie et de la variété des terresqui permettent tous les types de cultures. L'agriculture, qui emploie 82 % de la population active, estl'activité économique dominante, contribuant pour plus de 50 % au PIB et pour plus de 80 % auxexportations.

En 1997, la production de l’arachide était estimée à 16 136 tonnes pour une superficie de 15 820 ha,contre 30 000 tonnes par an en 1970. Mais depuis les années 1990, la noix de cajou a de plus en plustendance à reléguer l’arachide au second plan sur le marché international. Selon l’Institut national dela statistique et du recensement, la Guinée-Bissau a exporté en 1994 16 325,8 tonnes d’arachide contre24 792,7 tonnes de noix de cajou brutes. En 1996, le pays a exporté 15 818 tonnes d’arachide contre38 579 tonnes de noix e cajou brutes

La production de noix de cajou constitue l’un des objectifs majeurs des producteurs. La filièrecajou a commencé à jouer un rôle important dans l’économie du pays à partir des années1980 et surtout au cours des années 90, puisque les exportations sont passées de 57 000tonnes en 1997 à plus de 93 000 tonnes en 2004. Actuellement (en 2005), elles sont de l’ordrede 96 000 tonnes. La production brute céréalière totale pour la campagne 2005-2006 estestimée a 212 438 tonnes, soit une augmentation de 24 % par rapport à celle de la campagne

 précédente (estimée à 171 375 tonnes) et une augmentation de 37% par rapport à la moyenne

des cinq dernières années (2000–2004) qui est de 155 508 tonnes. La hausse du niveau de production de cette année est due à l’augmentation des superficies cultivées de riz, mil, maiset sorgho dans certaines localités du pays. 

II.1.1 Taille de la population agricole (hommes, femmes, jeunes)

La population du pays est jeune : 46,65 % de moins de 15 ans, 63,36 % de moins de 25 ans et 85,15 %de moins de 45 ans. Les personnes s âgées de 65 ans constituent 3 % de la population totale. La forcede travail d’une famille moyenne correspond à 3,92 unités de travail/jour, soit 98 unités de travail pendant un mois de 25 jours. Les femmes représentent 52 % de la population et comptent parmi leursrangs 84,5 % des pauvres en milieu rural où habite 70 % de la population totale de la Guinée-Bissau.

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Tableau II.1.1.1 Taille de la population agricole (hommes/femmes/jeunes)Localités Échelle nationale Milieu urbain Milieu rural SABGroupe par

âge

H F Total H F Total H F Total H F

TOTAL 472560 506643 979203 158854 164886 323740 313706 341757 655463 96901 98488

0 - 4 ans 83811 82449 166260 27001 26905 53906 56810 55544 112354 15972 159455 - 9 ans 86519 84181 170700 25179 26237 51416 61340 57944 119284 14021 1500610 - 14 ans 61972 57914 119886 21228 22149 43377 40744 35765 76509 11770 1310315 - 19 ans 44649 48424 93073 17330 18192 35522 27319 30232 57551 10877 1169820 - 24 ans 30967 39618 70585 13357 14893 28250 17610 24725 42335 9670 984325 - 29 ans 30912 41426 72338 13347 14811 28158 17565 26615 44180 9638 930030 - 34 ans 24047 32345 56692 10230 10937 21167 13817 21708 35525 6920 664735 - 39 ans 21392 25880 47272 8706 8467 17173 12686 17413 30099 5624 499840 - 44 ans 16798 20272 37070 6181 5497 11678 10617 14775 25392 3856 321845 - 49 ans 14819 15538 30357 4900 4258 9158 9919 11280 21199 2913 2423

50 - 54 ans 11731 14670 26401 3420 3405 6825 8311 11265 19576 1961 183455 - 59 ans 8129 8299 16428 2109 2075 4184 6020 6224 12244 1178 114460 - 64 ans 10853 12135 22988 2044 2406 4450 8809 9729 18538 975 122465 - 69 ans 7630 6590 14220 1338 1511 2849 6292 5079 11371 637 77270 - 74 ans 6690 6303 12993 954 1236 2190 5736 5067 10803 382 57775 - 79 ans 3968 3091 7059 622 636 1258 3346 2455 5801 229 28980 - 84 ans 3543 3453 6996 419 593 1012 3124 2860 5984 134 21385 - 89 ans 1838 1479 3317 234 266 500 1604 1213 2817 63 11490 - 94 ans 1173 1092 2265 105 165 270 1068 927 1995 21 5295 - 99 ans 476 390 866 47 68 115 429 322 751 12 20100 ans et plus

643 794 1437 103 179 282 540 615 1155 48 68

Source : Institut national de la statistique et du recensement (INEC), Censo. 1991. 

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Tableau II.1.1.1 (suite) Taille de la population agricole (hommes/femmes/jeunes)Biombo Cacheu Oio Bolama

Groupe parâge

H F Total H F Total H F Total H F Total

TOTAL 28327 31500 59827 68851 77719 1E+05 74507 80805 2E+05 13052 13839 26891

0 - 4 ans 5019 4949 9968 12608 12472 25080 13220 13017 26237 2169 2059 42285 - 9 ans 5233 5016 10249 13092 12365 25457 14982 13538 28520 2316 2178 449410 - 14 ans 3902 3604 7506 9415 8051 17466 9393 7930 17323 1824 1803 362715 - 19 ans 2609 3000 5609 6432 6334 12766 6510 6884 13394 1199 1366 256520 - 24 ans 1808 2412 4220 4092 5344 9436 3828 5988 9816 797 1019 181625 - 29 ans 1686 2196 3882 3699 5430 9129 3931 6645 10576 776 1071 184730 - 34 ans 1269 1961 3230 2769 4811 7580 3208 5107 8315 666 788 145435 - 39 ans 1052 1669 2721 2512 4071 6583 3156 4339 7495 601 691 129240 - 44 ans 990 1435 2425 2197 3486 5683 2687 3615 6302 380 538 918

45 - 49 ans 881 1164 2045 2006 2742 4748 2643 2826 5469 424 531 95550 - 54 ans 855 1217 2072 1815 2824 4639 2028 2380 4408 315 471 78655 - 59 ans 541 612 1153 1309 1767 3076 1449 1331 2780 318 295 61360 - 64 ans 904 890 1794 1917 2618 4535 2190 2313 4503 461 440 90165 - 69 ans 514 389 903 1321 1498 2819 1489 1325 2814 332 213 54570 - 74 ans 507 443 950 1291 1409 2700 1341 1253 2594 173 145 31875 - 79 ans 173 157 330 727 752 1479 768 661 1429 128 65 19380 - 84 ans 183 189 372 713 816 1529 784 791 1575 67 70 13785 - 89 ans 72 50 122 366 383 749 396 349 745 53 50 10390 - 94 ans 42 44 86 299 258 557 255 247 502 33 25 5895 - 99 ans 21 10 31 128 112 240 116 121 237 12 8 20100 ans et plus 66 93 159 143 176 319 133 145 278 8 13 21

Source : Institut national de la statistique et du recensement (INEC), Censo. 1991.

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II.1.2 Terres agricoles, forêts, zones de pêche

Le sous-secteur de l’agriculture

La Guinée-Bissau a une superficie totale de 36 125 km2 (3 612 500 ha) dont 1 410 000 ha de terresarables, soit 39% de la superficie totale.Le pays compte :

•  1 104 000 ha de plateaux (78 %) ;•  200 000 ha de bas-fonds (14%) ;•  et 106 000 ha de mangroves (8%)

L’agriculture est la base de l’économie du pays, contribuant pour près de 50 % au PIB, 80 % àl’emploi et plus de 90 % aux exportations. Il existe près de 90 000 exploitations agricoles familialesqui assurent 90 % de la production agricole totale. On compte 2 220 concessions agricoles appartenantaux « ponteiros » (entrepreneurs agricoles) qui jouissent d’un capital non négligeable (tracteur, etc.).Mais seuls 1 200 ponteiros se sont réellement installés, avec une moyenne par exploitant qui tourneautour de 136 ha. Ces exploitations sont plutôt tournées vers la production de cultures d’exportation(noix de cajou et mangue à moindre échelle). Les surfaces de ces concessions varient entre 20 et 3 000ha et couvrent 27 % des terres agricoles et 9 % de la superficie du pays.

Le potentiel en terres arables représente 51 % de la superficie totale du pays, soit 1 810 000 ha. Auniveau national, la superficie cultivée était estimée en 1995 à environ 400 000 ha (⅓ des terrescultivables), avec près de 220 000 ha occupés par les cultures annuelles (65 000 ha par le riz dont37 % de riz pluvial « pam pam », 43 % de riz des bas-fonds et 20 % de riz de mangrove).

Les autres cultures pratiquées sont le manioc (1 400 ha), l’arachide (15 700 ha), le coton (3 000 ha),les haricots (3 500 ha), puis les légumes frais, les autres tubercules, l’huile de palme et les fruits(banane, mangue, citron, etc.). En 1995, la superficie de cajou plantée était de 103 000 ha.Actuellement, elle est de l’ordre de 200.000 ha.

Tableau II.1.2.1 Production céréalière 2004-2006 (en tonnes)Années de culture 2005-2006 2004-2005 Moy. 5 ans % 2004-2005 % Moy 5 ans

Riz pluvialRiz des bas-fondsRiz de mangroveRiz S.A.Bissau

42 24232 87218 2254 000

34 59426 29824 300

4 000

32 87629 13822 1103 600

2525-25

0

3213-1811

Total riz 98 340 89 192 87 724 10 12MaïsMilSorghoFonioCéréales sèches Biss

39 83547 20923 3592 2951 500

31 86831 47315 506

1 8361 500

25 67625 61713 3322 1691 000

255050250

5584756

50Total cér. sèches 114 098 82 183 67 784 39 68TOTAL général 212 438 171.375 155 508 24 37

Source : Rapport de mission d’évaluation préliminaire des récoltes (campagne agricole 2005-2006)CILSS/AGRYMET/ Serv. statistique MADR Bissau /Serv. météorologie Bissau 2006.

En ce qui concerne les rendements, ils ont diminué de façon considérable pour tous les trois types deriziculture analysés. Le plus bas rendement est celui du riz de plateau ( pam pam), suivi du riz des bas-fonds. Le riz de mangrove enregistre un rendement plus élevé mais il est aussi plus exigeant en eau.Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la diminution des superficies cultivées et des rendements.Mais le plus important est, sans doute, le facteur eau, si l’on tient compte de l’étroite corrélation quiexiste entre la pluviométrie et la production.

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 La production des autres céréales comme le maïs, le sorgho et le mil connaît une tendancedécroissante. Cependant, au cours de l’année agricole 2004-2005, leur production a été affectée par ladiminution de la pluviométrie, surtout à l’est du Pays.

Les irrégularités pluviométriques en sont la cause immédiate (distribution dans l’espace et dans letemps). Au cours de ces dernières années, la pluviométrie enregistrée en 2002 a accusé un déficitalarmant par rapport à celle de l’année 2001 dans les trois principaux observatoires considérés commeles plus représentatifs, avec une variation de –1,45 % à  Bafata, –41,86 % à  Bissau et –32,02 % à Bolama.

Le sous-secteur des forêts

Les deux études menées par SCET-International, 1978 et ATLANTA CONSULT, 1985 permettent declassifier les ressources forestières de la Guinée-Bissau en forêts subhumides, forêts sèches, forêtsgaleries et savanes. Selon le dernier inventaire (1985), le domaine forestier couvre une superficie de2,1 millions d’hectares, soit 64 % de la superficie totale du pays (d’après l’inventaire de SCET-International de 1978, la forêt occupait 70 % de la superficie). Ainsi, nous aurions donc, contre lemontre le tableau suivant, une réduction de l’ordre de 315 000 ha.

Tableau II.1.2.2  Évolution des ressources forestières pour la pério1978-1985 Types de forêts Inventaire

SCET-International1978 (ha)

InventaireAtlanta Consult

1985 (ha)

Différentiel(ha)

Forêts subhumides 178 800 135 431 43 369Forêts sèches 848 300 844 959 3 341Forêts galeries 79 950 52 909 27 041Savanes 1 237 900 996.985 240 915Total 2 344 950 2 030 284 314 666Source : Éléments d'un plan directeur d'aménagement et de gestion des ressources naturelles, 1992.

Ce tableau montre une réduction de la superficie occupée par la forêt de près de 314 000 ha sur une période de sept (7) ans.

L’exploitation forestière comptait 10 entrepreneurs forestiers, avec une capacité installée desindustries d’exploitation de sciage de l’ordre de 20 000 m3 /an de bois scié, l’équivalent de près de40 000 m3 de bois brut (rond), si l’on tient compte du fait que l’indice de mise à profit est de l’ordre de50 %.

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Tableau II.1.2.3 Estimation de la production totale annuelle de bois Formation A.m.a.

(m3 /ha/an)Sup.(ha)

Production totaleannuelle de bois

(m3 /an)Forêt dense et sècheForêt denseForêt dégradéeForêt transitaire

0,9940,404

(0,404)

 90 40062 40020 000

 89 85822 210

8 080Forêt ouverteForêt denseForêt dégradée

0,4740,288

 189 600747 200

 89 870

170 362SavanePalmeraieMangroveForêt ripicole

0,245--

(0,474)

926 00080 000

248 40093 200

226 870 pm

non exploitée44 177

TOTAL 2 457 200 654 427Source : FDFN, 1992 ; A.m.a. = Augmentation moyenne annuelle

Jusqu’à présent, la forêt bissau-guinéenne a servi de support aux diverses activités économiques,

notamment celles liées aux économies rurales orientées vers la subsistance. La forêt est aussi utiliséede façon permanente par la population comme source de divers produits sylvestres pour l’obtention de  plantes médicinales, la chasse, l’apiculture, le bois de construction (rônier), etc. Il faut cependantdéplorer l’inexistence de données statistiques sur les quantités et les valeurs que ces ressourcesreprésentent globalement pour l’économie familiale, communautaire et nationale.

Le sous-secteur de l’élevage

Le système de production animale pratiquée en Guinée-Bissau est exclusivement extensif ettraditionnel. Les régions de l’est ont un potentiel de production bovine estimé à 74 %. Le potentiel de  production ovine est de 85 % contre 58 % pour la production caprine. La zone nord, pour sa part,détient 49 % des porcins et le sud 19 %. La volaille, estimée à près de 477 000, est repartie de façonuniforme sur tout le territoire national. Les taux de croissance des différentes espèces sont lessuivants : 2,5 % pour les bovins, 3 % pour les ovins et caprins, 4 % pour les porcins et 7 % pour lavolaille.

Tableau II.1.2.4 Production des produits et sous-produits de l’élevage (en quantités) Désignation Unité mesure 1997 2000 2003

Bovins Têtes 1430 1539 11658

Viande (bovins) Tonnes 11170 12603 -

Caprins et ovins Têtes 897 966 1041

Viande (caprins et ovins) Tonnes 222 269 -

Viande (volailles) Tonnes 886 913 940

Oeufs Mille unités 293 315 330

Lait Mille litres 1377 1483 1597

Cire/miel Tonnes 17 19 20

Source : INEC (Institut national de la statistique et du recensement).

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 L’élevage d’animaux vise trois objectifs majeurs : répondre aux exigences des cérémonies religieuseset des rites sociaux ; montrer des signes extérieurs de richesse et s’adonner à la commercialisation du  bétail. Le développement des marchés ruraux («luma ») constitue aujourd’hui un facteur dedynamisation de la commercialisation des animaux qui influe, en partie, sur l’augmentation des têtesde bétail.

Tableau II.1.2.5 Têtes de bétail en 2000Ruminants Autres espèces

Bovins 524 891Ovins 311 521Caprins 267 456

Porcins 67 000Volailles 478 476

Source : Services vétérinaires, DRA.

Le sous-secteur de la pêche

Le secteur de la pêche contribue pour près de 40% aux recettes de l’État et représente un potentielestimé à près de 181 millions de dollars américains (Vladimir Kaczynski, 1988). Il a aussi des effets

  bénéfiques sur l’emploi puisqu’il absorbe une quantité importante de main-d’œuvre. En 2002, oncomptait 103 femmes revendeuses contre 37 hommes. Ceci explique en soi l’importance du secteur  pour les femmes qui constituent dans tous les domaines les piliers de l’économie familiale.

En fait, la Guinée-Bissau a une façade maritime de 274 km et une plate-forme continentale de 53 000km². L’essentiel de sa  zone économique exclusive (ZEE), particulièrement au sud, présente une  bathymétrie relativement faible, propice à un développement notable des ressources halieutiquesd’Afrique de l’ouest. Une étude menée par Virkir en 1998 évoque une biomasse totale de 1 300 000tonnes toutes espèces confondues. Les captures annuelles moyennes peuvent être estimées à près de250 000-300 000 tonnes, sans aucun préjudice pour l´équilibre écologique.

Il y a deux types de pêche pratiqués dans le pays : la pêche industrielle et la pêche artisanale.

Tableau II.1.2.6 Production de la pêche industrielle, 1996–2004Année Production

(en tonnes)Nombre de

naviresHeures de pêche

1996 34 634 107 304 1841997 44 381 178 3 136 0981998 n.d. n.d. n.d.1999 n.d. n.d. n.d.2000 38 112,7 214 252 9422001 30 990,6 192 269 3452002 29 441,7 164 1 196 3412003 42 406,9 205 1 211 6672004 43 141,0 171

Source : ministère de la Pêche 

Les productions de la pêche industrielle ont été estimées à 29 442 tonnes en 2002, ce que correspond àune diminution de l’ordre de 18 % par rapport à l’année 2000 et de 5 % parr rapport à l’année 2001.

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Tableau II.1.2.7 Statistiques de la pêche artisanale (1997-2004)Année Production

(en tonnes)Avec

moteurhors-bord

À voileou rame

Art depêche

1997 22 312 n.d n.d n.d1998 20 000 99 423 359

1999 21 000 99 423 3592000 21 050 94 562 3882001 24 000 94 562 3882002 25 200 n.d n.d n.d2003 26 460 n.d n.d n.d

Source : INEC, ministère de la pêche 

Les données relatives à la pêche artisanale sont en cours d’analyse avant publication. Selon une enquête effectuée en 1991 par la Direction de la pêche artisanale, le nombre de pêcheurs propriétaires de pirogues s’établit à 3 028 et celui des assistants pêcheurs à 4 238. Seuls 31 % des propriétaires de pirogues pratiquent la pêche comme activité principale. Il n’existe pas de tradition de pêcheur professionnel dans le pays et la plupart des pêcheurs (67 %) pratiquent l’agriculture commeactivité principale. La pêche est considérée comme une activité secondaire (extra agricole).

Tableau II.1.2.8 Superficie des zones de poissons (entre 1996 et 2003, en tonnes)Année Crevettes Céphalopodes Poissons

fond demer

Poissonspélagiques ou desurface

Autres

1990 4 275 14 574 37 946 50 354 8 5891991 3 755 10 385 31 226 41 751 4 2101992 4 005 3 182 18 932 14 810 4 0281993 2 830 3 843 11 224 6 320 1 8821994 2 576 4 975 19 003 762 2 4941995 2 829 7 748 10 370 2 651 9 2121996 2 970 4 482 8 536

1997 4 037 4 933 21 2391998 3 076 3 759 10 7881999 2 780 7 537 14 5172000 3 654 5 580 14 8612001 2 817 7 006 17 4712002 3 005 4 507 20 0672003 3 553 4 342 21 7912004Total 46 162 86 853 128 701 116 648 159 685

Source :   Département des statistiques du ministère de la Pêche, 1995 et Plan annuel de gestion,1996 - CIPA, 2004

La Guinée-Bissau dispose de 280 km de côte marine et d’une zone marine exclusive de 53 000 km

2

(5 300 000 ha).

II.1.3 Systèmes de production agricole

Les facteurs ethniques et géographiques jouent un rôle important dans la dynamique des systèmes de  production et dans le mode d’exploitation de l’environnement. Ces facteurs nous permettent dedistinguer les différents systèmes de production ci-dessous : 

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Tableau II.1.3.1 Principaux systèmes de production agricoleSystèmes deproduction

Caractéristiques

Mangrove

Le système de production est essentiellement fondé sur la riziculture de mangroveen eau salée, «bolanha salée», exploitée par les groupes Ballantes et Felupes ; lasuperficie moyenne cultivée par une famille est faible (0,75 ha). Chaque familledispose en moyenne d’un (1) bovin, de 3-4 ovins ou caprins et d’un (1) porc. Lariziculture de mangrove est en crise, avec d’importantes superficies jadisemblavées complètement laissées à l’abandon aujourd’hui, à cause de ladiminution de la pluviométrie, de la salinisation et de l’acidification des sols. S’yajoute la migration des jeunes, avec à la clé l’insuffisance de la main-d’œuvre  pour l’entretien des ouvrages hydrauliques et un désintérêt croissant pour cetteculture au profit de la noix de cajou et d’autres cultures des plateaux.

Bas- fonds

Le système de production des bas-fonds offre la possibilité d’y pratiquer unedouble culture du riz (riz pluvial et riz irrigué) pendant la saison sèche, surtout auniveau du fleuve Geba (à l’est du pays) et du fleuve Curubal. Il existe égalementdes possibilités de production d’autres cultures (la patate douce, le niébé) qui sontaujourd’hui sous-exploitées. La superficie actuellement mise en valeur est del’ordre de 29 369 ha pour un potentiel de 200 000 ha. En matière d’irrigation, le

volume d’eau nécessaire par hectare et par cycle varie entre 7 000 et 9 500 m

3

.Actuellement, ce système fournit 7 % de la production nationale de riz, soitenviron 10 000 tonnes de paddy par an. Le rendement à l’hectare varie entre 0,9et 1,5 tonne.Les améliorations techniques permettent d’avoir des rendements allant de 2,5 à4,7 tonnes/ha.Le coût de production de cet écosystème est d’environ 200 à 250 000 FCFA/ha.

Plateaux

Sur les plateaux de l’intérieur (région nord-ouest), le système de production prédominant est un système agropastoral, pratiqué par les populations peulhs etmandingues. C’est une combinaison entre élevage de bovins et de petitsruminants et culture du mil, du sorgho et du maïs. Le coton et l’arachide qui sontleurs principales cultures de rente sont pratiqués sur les plateaux (pratique de ladéfriche-brûlis sur forêt sèche claire ou sur savane arbustive). La pratique de la

riziculture de plateau et de l’arboriculture fruitière reste faible.Chaque famille dispose en moyenne de 1,5 ha de superficie cultivée, de 4 à 5 bovins et de 4 à 5 caprins.

Systèmes deproduction mixte

Dans la zone intermédiaire, le système de production est un système mixte :riziculture de mangrove sur les superficies limitées avec un niveau de technicitéinférieur à celui des Ballantes, culture pluviale sur défriche-brûlis de riz (pam  pam), de mil, sorgho, maïs, arachide, riziculture de bas-fonds et fruiticulture(cola, banane, cajou, agrumes).Chaque famille dispose de 2 bovins et de 2 porcs.L’anacardier est aujourd’hui la principale culture de rente. Dans cette zone à plusforte densité de population, le système de défriche-brûlis avec jachère longuecommence à entrer en crise.

Entrepreneursagricoles

(ponteiros) 

Les entrepreneurs agricoles (« ponteiros ») sont des exploitants généralement  propriétaires de superficies importantes et disposant de moyens financiers non

négligeables. Selon des estimations récentes, il y aurait 2 200 concessions(« pontas ») dont 1 200 réellement productives, avec une taille qui varie entre 20et 3 000 ha, soit en moyenne 136 ha de surface cultivée par « ponteiro ». Dans la plupart de ces exploitations, la culture de la noix de cajou est prédominante ; laculture mécanisée du riz de bas-fonds et la culture fruitière destinée àl’exportation se développent.

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Le « ponteiro » a accru sa modernisation et s’oriente de plus en plus vers la diversification des filièresd’exportation. Néanmoins, actuellement, la modernisation et le dynamisme des « ponteiros » ne profitent pratiquement pas aux villages « tabancas ».

Le rendement du riz de mangrove varie entre 1 700 et 26 000 kg/ha et celui du riz de bas-fond de 800à 3 000 kg /ha. Le riz pluvial traditionnel de plateau (pam pam) a un rendement très faible de 400 à600kg/ha.Dans tous les systèmes, la gestion de l’eau demeure le facteur clé pour l’obtention de bonsrendements, dans la mesure où l’utilisation des intrants agricoles (engrais et pesticides) n’est pasfréquente, exception faite des petites vallées encadrées par des projets de développement.Dans le monde rural, il existe plus de 90 000 exploitations agricoles familiales qui fournissent près de80 % de la production agricole totale. Malgré ce grand nombre d’exploitations, les besoins internes entermes de consommation de riz ne sont pas satisfaits. Seuls 50 à 55 % des besoins en riz sont couverts.

II.1.4 Poids de l’agriculture dans l’économie (en pourcentage du PIB)

L’agriculture, qui est le pilier de l’économie, représente 50 % du PIB, 80 % des emplois et plus de90 % des exportations du pays. La pêche représente quant à elle 3 à 4 % du PIB (1991-1997) etcontribue à concurrence de 30 % au budget de l’État. Les forêts représentent 6 % du PIB et 6,2 % desexportations. L’élevage assure pour sa part 17 % du PIB de la Guinée-Bissau.

Malgré ces ressources, le rendement per capita est de 260 USD (1997). La dette extérieure du pays estestimée à 900 millions de dollars (1996) ; ce qui représente une contrainte majeure pour ledéveloppement de l’un des pays les plus pauvres du monde. Pour rappel, la Guinée-Bissau fait partiedes PMA (Pays les moins avancés). Selon le dernier rapport de développement humain de 2003  produit par le Programme des Nations unies, la Guinée-Bissau occupe le 172ème rang sur 173 auclassement mondial, avec un indice de développement humain de 2,3.

La consommation de poisson est estimée à 28 kg par habitant (rapport Garcia de 1991, cité dans leKebe, 1992), une des plus élevées du continent africain. Le document intitulé « O papel do sector das  pescas na economia nacional » donne 7 kg comme estimation de la consommation individuellemoyenne et considère que 25 kg seraient le niveau idéal. II.1.5 Denrées principales et produits agricoles secondaires

Les principales productions agricoles sont les suivantes :

L’anacardier 

L’anacardier a été introduit en Guinée-Bissau par les Portugais au 16ème siècle. Son adaptation auclimat a été meilleure dans les régions de Biombo, Cacheu et Oio.La superficie emblavée en 1995 était de 103 000 ha. Il faut aussi souligner que les 2/3 desexploitations hors système de mangrove cultivent l’anacardier.La superficie moyenne de l’exploitation est de 1,8 ha (1,6 ha chez les petits agriculteurs et 14,2 hachez les « ponteiros » ou entrepreneurs agricoles).La croissance de la superficie est de 10 000 ha/an. En 2004, la superficie occupée par les anacardiers

était estimée à 200 000 ha dont 85 % appartiennent aux petits agriculteurs.

La riziculture 

La production de riz est estimée à 140 000 tonnes de paddy, soit 77 000 tonnes de riz blanc (taux deconversion de 55 %). Le taux de croissance de la production était de 6 % de 1974 à 1980 car les dettescontractées par le pays ont été entièrement investies dans la production de riz. Avant le conflitmilitaire de juin 1998, il était de 1,4 %. Aujourd’hui, la culture de la noix de cajou a des effets négatifssur la production de riz.

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 L’arboriculture

En 1953, l’arboriculture fruitière occupait 4 000 ha (320 000 bananiers, 21 000 manguiers). En 1992,c’est une superficie de 15 000 ha qui lui était consacrée, avec une production totale de 76 559 tonnes(65 000 tonnes de mangues, 5 000 tonnes de bananes et 6 559 tonnes d’agrumes. En 1994, la Guinée-Bissau disposait de 414 000 pieds de manguiers (variétés locales) pour une production de 16 600tonnes de mangues, avec 124 000 pieds de manguiers améliorés. La superficie des manguiersaméliorées est passée de 600 ha à 800 ha entre 1990 et 2000. Aujourd’hui, la Guinée-Bissau devraitdisposer de 2 000 ha de manguiers améliorés dont 794,4 ha en pleine production (40 %). Les variétésles plus utilisées sont les Kent et les Keith. On note une augmentation très sensible des pieds demanguiers et des agrumes.

Autres arbres fruitiers : à part l’anacardier, il existe un potentiel naturel pour la production d’autresfruits susceptibles d’être exportés. Le pays dispose de conditions agroclimatiques très favorables.

Le maraîchage

Il y a 2 000 femmes qui pratiquent le maraîchage dans la ville de Bissau (ceinture verte). La  production de légumes est la meilleure source de revenus pour les populations paysannes. Les  principaux produits vendus au marché sont la tomate, l’oseille, le gombo et la pomme de terre. En1994, les cultures maraîchères occupaient une superficie de 950 ha (9 600 personnes). En 1999-2000,la FAO a appuyé plus de 33 000 femmes sur 665 ha dans plus de 15 000 exploitations. La productiontotale est estimée à 40 000 t/an. Il faut souligner que 30 % des ménages urbains pratiquentl’agriculture dont 20 % de maraîchage pendant la période sèche. Pendant la saison sèche, lemaraîchage couvre 70 à 80 % de la demande en légumes contre 60 % pendant la saison des pluies. Les principales espèces produites sont le gombo, l’oseille, la tomate, l’oignon, la laitue et le concombre.Période propice : d’octobre à février (échelonnement de la production) ; manque d’eau pour l’arrosageà partir du mois de mars.

Le céréales sèches représentent une production moyenne annuelle d’environ 18 000 tonnes, avec13 000 tonnes pour le sorgho et 22 000 pour le mais. Toutes céréales confondues, la consommation

céréalière annuelle serait de 175 kg par habitant. Le taux de couverture des besoins domestiques estd’environ 65 %, soit un déficit annuel de 62 000 tonnes.

Autres cultures : la patate, l’arachide, le niébé, le manioc et l’igname sont des cultures vivrièresautoconsommées et vendues dans les pays limitrophes.

II.1.6 Principaux marchés à l’exportation

L’agriculture occupe la place dominante dans les productions exportées de la Guinée-Bissau. Les principaux produits d’exportation sont les suivants :la noix de cajou - 78 000 tonnes, pour une valeur de 75 millions $US en 2001 ;le coton fibre - 1 000 tonnes, pour une valeur de 1 million $US en 2001 ;le bois brut – 2 500 tonnes, 0,7 million $US ;

les palmistes - 300 tonnes, 100 000 $US ;le bois scié - 100 tonnes, 30 000 $US ;l’arachide – 1 100 tonnes, 0,17 million $US ;les fruits avec la mangue (190 tonnes),les agrumes (762 tonnes) ;la banane (187 tonnes) ;les produits halieutiques.Les autres productions exportées sont l’huile de palme, les fruits cultivés et les fruits sauvagesforestiers.

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 Tableau II.1.6.1 Structure des importations/pays – 1999/2002Désignation  Un. mesure  1999 2000 2001 2002Europe % 37,7 56,6 46,9 48,3Afrique % 23,3 15,1 31,4 30,8Asie % 37,9 28 20,6 0

États Unis % 1,1 0,2 0,2 0Autres % 0 0,1 1 3,2Total % 100 100 100 82,3

Source : BCEAO-Bissau

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Tableau II.1.6.2 – Les exportations des principaux produits de la Guinée-Bissau, 1997/2003Désignation Un. mesure 1997 1998 1999 2000 2001 2002 200

Produits agricoles 

  Noix de cajou (brute) Milliards FCFA 26,40 14,10 30,40 42,70 44,36 33,65

Noix de cajou (brute) - Volume Milliers de ton. 58,08 33,80 64,05 73,21 78,60 72,80 77

Noix de cajou (traitée) Milliers de ton. 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,03 0

Huile de palme Milliards FCFA 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,03 0

Coton Milliards FCFA 0,00 0,19 0,00 0,60 0,78 1,09 0

Mangue - Volume Milliers de ton. 0,00 0,00 0,00 0,00 0,19 0,00 0

Autres Milliards FCFA 0,07 0,08 0,00 0,00 0,00 0,48 0

Poissons et CrevettesPoissons Milliers de ton 0,00 0,03 0,00 0,03 0,10 0,05 0

Crevettes Milliards FCFA 0,10 0,28 0,00 0,00 0,00 0,00 0

Bois scié Milliers de ton. 4,34 1,00 0,30 0,61 0,10 0,11 0

Bois brut Milliers de ton. 2,08 2,18 1,00 1,59 2,50 2,24 0

Source : BCEAO -Bissau

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Tableau II.1.6.3 – Répartition géographique des exportations 1999/2003Désignation Un. mesure 1999 2000 2001 2002 2003

EUROPE  pourcentage 1,70 5,00 5,60 5,50 5,70

France pourcentage 0,00 0,00 1,70 0,00 2,20

Pays-Bas pourcentage 0,00 2,00 0,00 0,00 0,00

 Portugal    pourcentage 0,10 1,00 3,80 3,90 2,70

 Espagne    pourcentage 1,70 0,00 0,10 1,50 0,10

Autres   pourcentage 0,00 2,00 0,10 0,10 0,70

AFRIQUE  pourcentage 1,00 1,60 2,60 0,20 6,60

Cap-Vert pourcentage 0,00 0,00 0,00 0,00 0,30

Gambie pourcentage 0,10 0,00 0,00 0,00 0,40

R. Guinée pourcentage 0,00 0,00 1,00 1,00 2,00

Nigeria pourcentage 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Sénégal pourcentage 1,00 2,00 2,50 0,00 5,30

  Autres pourcentage 0,80 1,40 0,00 0,00 0,40

ASIE  pourcentage 97,30 93,40 91,80 94,30 87,50

Chine pourcentage 0,00 0,00 0,00 0,00 1,10

Inde pourcentage 85,20 55,10 41,70 94,30 50,40

Singapour pourcentage 10,50 30,80 43,80 n.d 34,90

Autres    pourcentage 1,60 7,40 6,20 n.d 1,10

AUTRES   pourcentage 0,00 0,00 0,00 0,00 0,20

TOTAL  pourcentage 100 100 100 100 100Source : BCEAO

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Tableau II.1.6.4 – Évolution des importations et exportations 1997/2004Désignation Un. mesure 1997 1998 1999 2000 2001

Total des importations CAF Millions FCFA 83 990,00 61 390,00 52 830,00 69 970,00 90720,00

 Total des exportations FOB Millions FCFA 27 440,00 15 190,00 30 400,00 44 400,00 46110,00

Balance commerciale Millions FCFA -56 550,00

-46 200,00

22 430,00 -25 570,00

-44610,00

Source : Institut national de la statistique et du recensement (INEC)

Tableau II. 1.6.5 - Exportations des cultures de rente en tonnes 1994/1997  CULTURES DERENTE

EXPORTATION1994 1995 1996 1997

Arachide 16 325,8 15 509,5 15 819,7 16 136,1

  Noix de cajou 24 792,7 29 007,4 38 579,9 57 869,8Palmiste 1 153,6 1 785,5 252,2 253,3

Coton 1 181,2 783,9 520,2 634,2

Fruits 186 524,6 210 100,8 309 555,6 477 653,1

Source : Institut national de la statistique et du recensement (INEC), publié dans le Rapport annuel de laBCEAO, 1997.

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Concernant les mangues, on note actuellement plusieurs nouvelles variétés (Kent, Keith, Palmer, Amélie,Eldon, Smit et autres) utilisées et cultivées par les paysans et les « ponteiros ». Ce qui permet d’échelonner la période de production (de mai à septembre) sur les marchés et de réduire les achats réalisées à partir duSénégal (Ziguinchor).

Principaux marchés à l’exportation des produits halieutiques

Au niveau de la pêche, la Guinée-Bissau exporte une partie importante de ses captures sous forme de produits transformés, surtout dans le sud du pays où transitent des quantités importantes de poisson fumévers les marchés de la Guinée-Conakry. Toutefois, comme cette activité relève du secteur informel del’économie, les quantités commercialisées sont difficilement quantifiables.

Les exportations de poissons et de crevettes congelés constituent aussi une contribution du secteur de la pêche à la balance des paiements. Depuis 1987, la part des produits de la mer dans les exportations estmontée jusqu’à 17,1 % (1990). Elle a ensuite dramatiquement baissé pour atteindre en 1993 seulement 4 %du total des exportations (soit 700 000 USD). La plus importante contribution du secteur à la balance des paiements provient de la vente des licences de pêche.

II.1.7 Accords commerciaux portant sur l’agriculture

•  Accords sur l’agriculture.

Guinée-Bissau/Gambie

Coopération dans le domaine de la production et de la transformation de la noix de cajou et dudéveloppement des plantations.

Guinée-Bissau/CubaAssistance technique, élaboration de projets agricoles.

Guinée-Bissau/Cap-VertProtocole commercial (importation de produits végétaux).

•  Accords sur la pêche

Guinée-Bissau/CONAPEMAC Accord avec la Corporation nationale des pêches maritimes de Chine (CONAPEMAC), en vigueur depuis  janvier 2002, pour une durée de quatre ans, qui fait suite a un précédent accord conclu en 1994 et qui prévoit des activités liées à la pêche artisanale et industrielle.

Guinée-Bissau/CEAccord avec la CE, entré en vigueur en juin 2001 pour cinq ans et faisant suite à différents accords demême nature conclus depuis 1980. Il consiste à appuyer divers programmes axés sur la surveillancemaritime, la recherche scientifique, la pêche artisanale et la formation.

Guinée-Bissau/Fédération japonaise des coopératives de pêcheAccord entre la Guinée-Bissau et la Fédération japonaise des coopératives de la pêche thonière (JapanTuna), signé en novembre 1993 pour une année et reconductible tacitement.

Guinée-Bissau/OMP Accord conclu avec l’Omnium marocain de la pêche (OMP) en mars 1994 et faisant suite a un accord dumême type établi en 1993.Il convient de noter l’existence d’un accord d’État à État signé entre la République du Sénégal et laRépublique de Guinée-Bissau le 22 décembre 1978. Après le conflit politico- militaire de 1998, cet accorda été dénoncé par la partie bissau-guinéenne. Toutefois, des navires battant pavillon sénégalais continuent

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de pêcher dans la ZEE de la Guinée-Bissau et ce, dans le cadre d’un accord de pêche conclu avec le groupeitalien FEDERPESCA. 

II.1.8 Politiques sectorielles axées sur l’agriculture, la pêche et la foresterie

Les objectifs généraux du gouvernement en matière de politique de développement agricole (LPDA) sontles suivants :

•  garantir la sécurité alimentaire ;•  augmenter et diversifier les exportations agricoles ;•  assurer la gestion rationnelle et la préservation des ressources agrosylvopastorales ;•  améliorer le cadre de vie des populations rurales.

L’atteinte de ces quatre objectifs devrait permettre :•  une hausse de la production alimentaire ;•  le renforcement de la disponibilité des produits alimentaires (marchés, stockage...) ;•  l’amélioration des revenus des populations et de l accès aux produits alimentaires ;•  la préservation de la base nationale de ressources naturelles (forêt, sols, eau, pêche) par un niveau

d’exportation approprié.

A. Politique sectorielle au niveau de l’agriculture

La politique économique et sociale du gouvernement vise les objectifs prioritaires suivants :•  répondre aux besoins essentiels des populations ;•  utiliser de manière rationnelle les ressources naturelles.

Les orientations se traduisent par des changements au niveau économique, politique et institutionnelnotamment, à savoir :

•  l’application effective d’une politique de libéralisation ;•  le désengagement progressif de l’État et la promotion du secteur privé ;•  une nouvelle répartition des responsabilités entre les différents acteurs du développement ;•  une redéfinition des compétences des différents services publics, des institutions rurales,

conformément aux principes d’une décentralisation effective.

En 1996, la Lettre de politique de développement agricole a mis un accent particulier sur la sécuritéalimentaire, avec pour tremplin l’aménagement et la mise en valeur des rizières de mangrove et des petits  bas-fonds, la diversification du système de culture et la mise en œuvre des méthodes de lutte intégrée(protection des cultures).

B. Politique sectorielle forestière

Le Plan directeur forestier national de 1997 a été réactualisé en 2002.

La politique forestière nationale énoncée aussi bien dans le Plan directeur forestier national (1992) quedans la Lettre de politique de développement agricole (1997) et actualisée en 2002 identifie cinq axes prioritaires :

•  la maîtrise foncière, c’est-à-dire la définition légale des espaces forestiers quels que soient leur statut foncier et leur délimitation ;

•  la mise en place d’un schéma directeur de développement forestier communautaire participatif,décentralisé pour et par les communautés ;

•  la diminution de la pression sur les forêts par l’intensification de l’agriculture et de l’élevage, par l’incitation à planter sur de bons sols et par la réglementation de l’exploitation forestière ;

•  une meilleure gestion des forêts en assurant leur conservation, leur mise valeur et leur régénération ;

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•  l’application des dispositions fiscales et douanières, la formation forestière et pastorale à diversniveaux, un programme pragmatique de recherche à long terme sur les écosystèmes tropicauxfragiles en mettant l’accent sur la conservation des noyaux de biodiversité.

C. Politique sectorielle en matière de pêche.

Il n’existe pas de plan de développement du secteur de la pêche en tant que tel, quoiqu’une ébauche de

 plan directeur de la pêche artisanale ait été préparée en décembre 1993. Des objectifs de développement pour l’ensemble du secteur de la pêche ont été énoncés par le ministre de la Pêche à la conférence d’août1993 sur le secteur de la pêche en Guinée-Bissau. Ces objectifs sont :

•  l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques en tenant compte de leur durabilité ;

•  l’augmentation de la production de poisson destinée au marché intérieur et réalisée en priorité par laflotte nationale ;

•  l’amélioration des circuits de distribution et de commercialisation ;

•  l’amélioration de l’efficacité des entreprises et la réalisation de leurs fonctions sociales ;

•  l’augmentation de la consommation des produits de la mer ;

•  l’amélioration des conditions économiques et sociales des travailleurs ;

•  la coordination des actions de développement avec les autres domaines de préservation de la biosphère.

La poursuite de ces objectifs sectoriels est liée à la réalisation des objectifs macroéconomiques énoncés  plus haut. Le développement de la pêche nationale permettra d’atteindre le taux de croissance du PIB,d’accroître l’excédent budgétaire primaire et de résorber le déficit global.

Cependant, dans une situation d’exploitation à plein régime des ressources halieutiques, le développementd’une flotte nationale de pêche se traduirait par une diminution des montants versés en contrepartie deslicences de pêche octroyées aux étrangers, ce qui risque de réduire les recettes publiques.

II.2. Profil socioéconomique

La population guinéenne est composée d’une mosaïque d’ethnies, dont les plus importantes sont les

Ballantes, les Peulhs, les Mandingues, les Manjak, les Papels les Beafadas, les Mancagnes, les Bijagós, les Nalús, les Soussous, les Cassangas, les Banhuns, les Alantas-Mané et les Tandas. Les principales religionssont l’animisme, l’islam, le catholicisme et l’évangélisme.

Les indicateurs sociaux et démographiques de l’an 2000 révèlent une espérance de vie à la naissance de 45ans, un taux de mortalité infantile de 132/1 000, un taux de la mortalité materno-infantile de 910/100 000naissances vivantes. Quant à l’éducation, le taux d’analphabétisme est de l’ordre de 62 %, atteignant même82% pour les femmes ; le taux de scolarisation combinée (du primaire au supérieur) est de 37 % (PNUD,2002). La proportion de la population ayant accès à l’eau potable est de 57 % dans les zones urbaines et49 % en milieu rural (PNUD, 2000). Le tableau ci-dessous nous donne une présentation synoptique desindicateurs sociodémographiques.

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 II.2.1 Démographie

Tableau II.2.1.1 Données démographiquesDonnées sociodémographiques 1997 (PNUD)* 2002 (PNUD)** 

Population 1 100 000 habitants 1.200.000 (2000)

Densité de la population 30 hab./km

2

30 hab./km

2

 Taux de croissance de la population 2,1 % 2,4Population urbaine 22 % 31,5Population rurale 78 % 68,5Proportion de femmes/populationtotale

51,7 %

Proportion d’hommes/population totale 48,3 %Taux de fécondité 5,4 %Principaux groupes ethniques et zonesde prédominance

- Est : Peulhs (59,2 % à Bafatá et 75,5 % à Gabú);Mandingues (21,2 % à Bafatá et 15,3 % à Gabú) ; autresethnies.- Nord : Balantas et Mandingues prédominent ; Balanta-Mané, Mansoncas ; Papeis (79 % à Biombo) ; Balantas

(21 % à Biombo) ; Manjacos, Felupes, Banhuns etCassangas ; autres ethnies.- Sud : Nalús, Balantas, Beafadas, Soussous et Tandas.

Source :*PNUD, Coopération au développement, Rapport 1995-1996, octobre1997 ; **PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2002.

Tableau II.2.1.2 Répartition de la population par région

Région/SAB Superficie Population

homme femme Total

Bissau 80,49 96 901 98 488 195 389

Biombo 836,37 28 327 31 500 59 827

Bafata 5 980,89 70 488 74 600 145 088Bol-Bijagos 2 634,34 13 052 13 839 26 891

Cacheu 5 174,86 68 851 77 719 146 570

Gabu 9 149,83 66 315 69 786 136 101

Oio 5 403,31 74 507 80 805 155 312

Quinara 3 138,37 20 265 22 695 42 960

Tombali 3 736,44 33 854 37 211 71 065

TOTAL 36 125,00 472 560 506 643 979 203Source : Projection inspirée du recensement de la population (1991) sur la base d’un taux decroissance de

II.2.2 Niveau d’alphabétisation et langues

  66,4 % des adultes sont analphabètes.  Moins de 50 % des élèves terminent le cycle fondamental.  81,7 % des femmes ne savent ni lire ni écrire.

Il est important de souligner que compte tenu de la situation géographique de notre pays, lesBissau-Guinéens font de plus en plus d’efforts pour maîtriser les autres langues comme le français

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et l’anglais. Il existe un nombre non négligeable de cadres qui maîtrisent bien ces langues pour avoir étudié dans un pays francophone ou anglophone.

II .2.3 Accès aux services (santé, école, eau et électricité)

Tableau II.2.3.1 Accès aux services

Santé 1997 (PNUD)* 2002 (PNUD)**

 

Taux de mortalité infantile 140/1 000 132/1 000 nés vivantsTaux de mortalité maternelle 914/100 000 nés vivants 910/100 000 nés vivantsEspérance de vie à la naissance 45 ans 44,8 ans (2000)Accès aux services de santé 1 médecin/5 800 habitants 1/5 882 habitants

Accès aux infrastructures de santé 1 centre de santé/9 320habitants

Population totale ayant accès à l’eau potable

59 % 49 %

Population urbaine ayant accès à l’eau potable

47 % 57 %

Population rurale ayant accès à l’eau potable

59 % 49 % (2000)

Éducation Taux d’analphabétisme total 68 % 61,5 %- hommes 59 % -- femmes 85 % -- taux d’alphabétisation combinée(primaire et secondaire)

45 % 37 % (2000)

Source : * PNUD, Coopération au développement, Rapport 1995-1996, octobre 1997 ** PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2002

Accès à l’eau : l’accès à l’eau potable constitue un problème majeur en Guinée-Bissau.Selon l’étude MICS (Multiple Indicator Cluster Survey) réalisée en Guinée-Bissau en 2000, seuls 31,2 %

de la population a accès à l’eau potable, avec un déséquilibre noté entre la zone rurale (23,7 %) et le milieuurbain (44,4 %). Selon l’étude d’évaluation de la pauvreté ILAP réalisée en 2002, 54,6 % de la populationavait accès à l’eau potable en 2002 (eau canalisée, robinet ou fontaine publique) contre 45,5 % qui utilisel’eau de puits non protégés (fleuves, rivières et autres).

II.2.4 Exode rural

L’exode rural est très important du fait de la pénibilité du travail en milieu rural et du système scolaire quiconcentre les principales écoles dans les agglomérations urbaines. L’augmentation du coût de la main-d’œuvre qui est passé de 500 FCFA en 1998 à 1 000 FCFA en 2005 est une preuve patente de cettesituation déplorable. Au cours de la période d’industrialisation (années 80), l’exode rural se justifiait par ladisponibilité d’emplois rémunérateurs en milieu urbain. Aujourd’hui, l’exode rural transforme la majeure  partie des jeunes ruraux sans emplois en délinquants, avec des conséquences néfastes pour le

développement socioéconomique des principaux centres urbains du pays.

À un certain moment de leur développement, tous les pays connaissent les méfaits de l’exode rural. Maiscelui observé en Guinée-Bissau mérite une attention toute particulière car les agriculteurs assurent plus de80 % de la production agricole nationale, dans un pays où l’agriculture est le pilier de l’économienationale.

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II.3. Médias et télécommunications

II.3.1 Les médias, journaux, périodiques et organes de télédiffusion radiophonique

Au niveau de la presse écrite, on peut citer les journaux suivants :

« Nô Pintcha », qui existe depuis 1975. Il était conçu comme instrument d’instruction politique et socialedu nouveau citoyen après l’indépendance ;

« Gazeta », qui rencontre certaines difficultés déjà signalées par la radio et la télévision nationales. Mais ilfaut surtout souligner que ces journaux coûtent cher pour le citoyen ordinaire et intègrent très peu lesinformations relatives au monde rural.

L’ANG (Agence de presse de Guinée-Bissau).

L’ANG a été créée en 1975 mais elle n’a débuté ses activités qu’en 1982. Son objectif est de produire enmoyenne 20 à 30 bulletins d’information par jour dont une dizaine en provenance des correspondantsrégionaux qu, actuellement, manquent de moyens pour faire parvenir les informations. Actuellementl’ANG n’a pas de centre de documentation, ni de service de secrétariat fonctionnel.

L’INACEP (Imprimerie nationale)

L’INACEP est un organisme d’État qui a vu le jour le 7 février 1880 à Bolama. En 1978, elle a ététransformée en entreprise publique et transférée à Bissau.L’INACEP dispose d’une autonomie administrative et financière et a pour objectif majeur de produire desdocuments imprimés, des journaux, des revues et œuvres littéraires, en vue de mieux contribuer à la  promotion de l’écrit, au développement de l’éducation et au progrès socioéconomique du pays. Il fautcependant souligner que cette institution n’est pas épargnée par la crise qui sévit en Guinée-Bissau.

Tableau II.3.1.1 Les différents médias en Guinée-BissauJournal Organe Nbre

tirageNbrepage

Progr.agric.

Point de vente Adresse

Imprimerie Nationale(INACEP)

Public variable variable rare Local, ministères,organisations Tél. 212266Tem.7238812e-mail :[email protected] 

Journal NôPintcha

Public 1000 16 rare Centre, zone périurbaine, régions,ONG, Chancelleries

Tél. 213713/213728e-mail [email protected] 

Kansare Privé 500 12 rare Centre, zone périurbaine

Tél. 4906547e-mailkansare@ eguitel.comsitr: www.kansare.com

Diario Bissau Privé 1000-1500

12-24 rare Centre, zone périurbaine

Email diario [email protected]

Agence de presse (ANG)

Public Centre, régions

Gazeta denoticias

Privé 500 12 rare Centre, zone périurbaine

Tél. 254733Email [email protected]

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La communication traditionnelle

Avec ce type de communication, la diffusion de l’information a pour support principal les pièces de théâtreet les chansons qui arrivent à véhiculer une quantité importante de messages. Néanmoins, il y a descontraintes liées à leur utilisation, notamment leur portée géographique, l’exode rural, surtout celui des jeunes, qui contribuent à la disparition de certains moyens traditionnels de communication.

La radiodiffusion nationale (RDN). Elle a été créée en 1979 avec pour objectif majeur de servir ledéveloppement du pays dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et de la valorisationdu patrimoine culturel. La radiodiffusion nationale a également mis en place le 2 août 1993 une radiorurale avec pour mission d’assurer la diffusion d’émissions en créole et en langues vernaculaires. Mais àl’heure actuelle, cette radio ne fonctionne pas comme prévu.

La télévision de la Guinée-Bissau (TVE-GB) a été mise en place avec l’aide de la Coopération portugaiseen 1989. Son mauvais fonctionnement s’explique par une série de problèmes qui perdurent jusqu’à présent,même après la phase expérimentale qui s’est achevée en 1994. Quelques émissions ont étés réalisées dansle domaine du développement rural, mais avec un faible impact sur les communautés de base (manque detéléviseurs).

La radio ruraleLa radio rurale (RR)a commencé ses émissions en créole et en langues vernaculaires le 2 août 1993, sur des thèmes spécifiques liés à l’agriculture, à la santé et à l’éducation. Depuis la suspension des émissionsde la radio rurale, il n’existe aucune structure de concertation entre les utilisateurs de la radio et les producteurs de programmes. La radio ne prête aucune attention à la cause des femmes et des jeunes quiconstituent les piliers du développement socioéconomique du pays mais qui sont les plus vulnérables.

Toutefois, des radios communautaires vont faire leur apparition et notamment :

•  Radio Djandjan de Bubaque en août 1995 ;•  Radio Kasumai, São Domingos, en décembre 1995 ;•  Radio Lamparam en 1996 ;•  Radio Titidjane en 1996 ;•  Radio Wakilar en 1997

C’est après le conflit militaire de 1998-1999 que d’autres radios communautaires vont émerger dans le paysage médiatique :

Radio Antula Bono en 2003, Radio Forea Québo en 2000, Radio communautaire de Bafata en 2000, RadioDjalicunda, Farim en 2001, Radio Tchete binhin, Barro en 2001, Radio Papagaio, Buba en 2002, Radioescolar Eva, Suzana en 2002, Radio Antula Bono en 2003, Radio Renaj à Bissau en 2002, Radio KAM,Formosa en 2002, Radio Bolama, Bolama en 2002.

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légèrement discriminé. La charge horaire des 19 radios est de 42 heures par semaine ; celles qui travaillentle moins ont une charge horaire de 14 heures (Titidjane et Forea) et celles qui travaillent le plus (la radiocommunautaire de Bafata) de 74 heures. Elles émettent 7 jours sur 7 ; certaines travaillent les dimanches et jours fériés. La préférence des auditeurs va aux émissions nocturnes. 5 radios émettent sur deux trancheshoraires (le matin et la nuit).

Les radios privéesLe pays dispose d’une série de radios privées implantées dans la ville de Bissau : la radio Pindjiquiti, laRadio Bombolom, la Radio Vois de Quelele, La Radio A Hora é Nossa, etc. Mais le fonctionnement de cesradios pose souvent de sérieux problèmes de qualité. La charge horaire est de 20 heures par jour, avec desémissions diffusées de 7 heures à minuit.

II.3.2 Services de télécommunications

En 1999, avec l’adoption de la Loi de base sur les télécommunications, la Guinée-Bissau s’est dotée d’uncadre légal moderne de libéralisation du secteur des télécommunications. Cette loi prévoit notammentl’ouverture à la concurrence de tous les services et réseaux via la mise en service de régimes de licence etd’enregistrement, excepté pour l’exploitation du réseau de base qui demeure soumis au régime de laconcession.

Cela se traduit aujourd’hui par une liste d’attente de 5 058 demandeurs de lignes principales (dont 2 318 àBissau) que l'opérateur historique ne parvient pas à satisfaire. Le marché des télécommunications bissauguinéen présente un véritable potentiel de développement, comme le montre l'impressionnante listed’attente des abonnés de Guinée Telecom.La télédensité est relativement faible en comparaison avec les autres pays de la région. En dépit del'existence d’une forte demande, le service Internet reste très peu développé. Le pays accuse un retardconsidérable vis-à-vis de ses voisins de l’Afrique de l’ouest qui ont très vite développé leurs moyens detélécommunications (Ghana, Côte d’Ivoire et Sénégal). En comparaison avec les autres pays de la région,les tarifs internationaux sont toujours élevés et ne reflètent pas le coût effectif du service fourni.

Tableau II.3.2.1. Couverture téléphonique en Guinée-Bissau (téléphone fixe)

Régions Superficie(Km2) Population/ estimation Localité/lignestéléphoniquesprojetées

Couverture téléphonique2005

Densitétéléphonique

LP/Km2

Bissau 77,5 371 667 6 550 1,8 84,5Bafata 5 981,10 186 251 385 0,2 0,1Gabu 9 150,00 182 064 563 0,3 0,06Biombo 838,8 64 154Cacheu 5 174,90 166 157 248 0,1 0,05Oio 5 403,40 181 019 72 0,04 0,01Bolama/Bijagos 2 624,40 28 042 78 0,3 0,03

Quinara 3 138,40 52 917 47 0,1 0,01

Tombali 3 736,50 93 769 49 0,1 0,01

Source : Guinée Telecom, Direction Planification, contrôle et informatique, 2006.

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Annexe III. Profil des institutions

III.1 Liste de toutes les institutionsTableau III. 1.1. Liste des institutions actives dans le secteur agricole en Guinée-Bissau

Nom de l'organisation Nom de lapersonne Fonction Adresse del'organisation Ville Tél. Fax E-mail

Action pour ledéveloppement (AD)

Carlos Schuartz Secrétaireexécutif 

P.B: 606 Bissau,Bairro Quelele

Bissau 251365 251365 [email protected]

Associat. product. autoprom. lutte cont. la faimAPALCOF

Adja DjenabuBalde

Présidente B.P. 68 Contuboel 6611162 aprodelbafata@hotm

Association nationaleagriculteurs guinéens(ANAG)

Mama Samba Président BP 939 Bissau 7211752 Anaggb}hotmail.com

Association dévelo.intégral des femmes(ADIM)

BP. 1127, Av.FranciscoMendes nº93

Bissau 204012 204011 [email protected]

APPUI audéveloppement du

peuple ADPP

Antonio Indami Directeur prog.agriculture

BP.420 Bissora Bissora 321076 [email protected]

Formation, orientationpour l’action (AIFA/PALOP)

Iancuba Indjai Secrétaireexécutif 

B.P. Nº 922Bissau,

Bissau 253756 259408 [email protected]

Association des femmespr. activitéséconomiq.(AMAE)

Francisca VazPrésidente BP. 865 Bissau 203788 [email protected]

Assoc. pour promot.dévelop. localAPRODEL

FilomenoBarbosa

Secrétaireexécutif 

BP. 25 Bafata Bafata 411479 aprodelbafata@hotm

Assoc. guinéenne d’étudeet divulg. de techn. appl.(DIVUTEC)

Demba Balde Coordinateur Gagu,Buba

7204631 [email protected]

Consult. techn. et form.pour le dével.PROMOCONSULT

Musna Responsableformation

B.P. 322 Bissau Bissau 203325 promo-guinebissau@hotmai

TINIGUENA AugustaHenriques

Secrétaireexécutive

BP.667 Bissau Bissau 251906 [email protected]

Ressources hydriquesDGRH

PB 399 Bissau

GUIARROZ Contuboel

Fédération Paysanne Sambu Seck Secrétaire B.P. 406 Djalicunda 201815 [email protected]

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Nom de l'organisation Nom de lapersonne

Fonction Adresse del'organisation

Ville Tél. Fax E-mail

Assoc. Soc. profes.(KAFO)

exécutif 6626962

ICAP Braima Biai BP.1355 Farim Farim 351239 [email protected]

LVIA Gian Carlo

Filippini

Responsable Bissora 321005 [email protected]

Institut nation. techno.appropr. (INITA)

AntonioCardoso

Président 222080

Tableau III. 1.1 Liste des institutions actives dans le secteur agricole en Guinée-Bissau (suite) Institut nation.recherche agricole(INPA)

Simao Gomes Président Bissau 7200973 [email protected]

RENARC Adao Nhaga Secrétaire Bissau 7222967 [email protected] journal. amispays.

JuvenalGomes

Président BP.71 Bissau 221200

Appui auxcommunautés rurales(Nantinyan)

Abrao Ferreira BP. 432 Ilhagalinha

202326 [email protected]

Institut des femmes etenfants (IFE)

Iracema deRosario

Présidente Bissau 205225

Centre documentation etdiffusion servicesélevage (CDDSE)

AugustoOliveira

ResponsableDocumentation

B.P.71 Bissau 221200

Centre documentation etdiffusion agricole(CDEDA)

Fernando Co Directeur serviceDocumentation

B.P. 71 Bissau 221200

Chambre commerceindustrie agriculture(CCIA)

Mamadu BabaJaquite

Président Bissau 7208233

Centre information de larecherc. appliquée

(CIPA)

Hugo NosolineVieira

Directeur général

.

BP 102 Bissau 206950 202580 [email protected]

Centre régional derecherche agricole

Joao Aruth Directeur ducentre

BP 505 Quebo 6629008 [email protected]

Direction générale del’environnement(DGE)/MRN

Lourenço Directeur général

PB 399 Bissau 7212741 [email protected]

Institut biodiversité Alfredo Simao Directeur BP 70 Bissau 207106 Alfredo.simao.dasilva@

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IBAP Silva général

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Abréviations utilisées

Type :AS-P Association paysanne (y compris lescoopératives)AS-F Association féminineAS-J Association de jeunesBNQ Banque/Organisme de créditCCI Chambre de commerce et d’industrieCNF Groupe confessionnelEDU Éducation/EnseignementGOV Département/Service ministérielONG Organisation non gouvernementalePRV Entreprise/Société privéeRGL Organisme/Réseau régionalOFF Organisme officiel/CollectivitéPUB Entreprise publiqueAUT Autre (précisez)

RôleVUL Vulgarisation et animationINF Services d’informationFIN Services financiersPP Politique et planificationSP-X Exportateur (produits frais, congelés et

secs)SP-M Produits manufacturés (tanneur, raffineur,

embouteilleur, torréfacteur, etc.)SP-P Producteur (commerce agricole, société de

 pêche)SP-F Fournisseur (produits chimiques,

semences, etc.)R&D Recherche et développementREG Réglementation (mise en conformité,

normes)RUR Développement rural

FRM Formation (niveau second., supér. et professionnel)COM Commerce, vente (y compris la recherche

de débouchés)AUT Autre (précisez)

III.2 Liste des principales institutions sélectionnées

Nom de l’institution :•  Institut national de recherche agricole (INPA)

Définition de mission / objectifs :•  Participation à l’élaboration de la politique nationale de recherche agricole.•  Coordination de toutes les activités de recherche agricole du pays, aussi bien dans le secteur 

 public que dans le secteur privé.Domaine d’expertise :

•  Production animale et végétale (production de semences et recherche).  Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent/temporaire) :

•  92 employés permanents (2 responsables pour la documentation et les ressources humainesdans chaque centre) ;

•  30 employés temporaires.Filiales/représentations, autres sites :

•  4 centres de recherche, les centres de Contuboel, Caboxanque, Quebo et Bissora.Budget annuel :

•  57 944 780 FCFA (gouvernement, salaire et fonctionnement)•  250 000 euros (Coopération portugaise)

Source de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences de parrainage :•  Le gouvernement bissau-guinéen•  La coopération portugaise

Programme / projets mis en oeuvre :•  Production de semences de riz•  Production de plants améliorés de mangues et d’agrumes  

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Groupe cible (nombre réel ou estimé) :•  Petit agriculteurs 90 000•  Entrepreneurs agricoles 1 200

Degré d’interaction avec le CTA –   Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications :

•  Magazine Spore•  SQR 

•  Dora•  Séminaires

Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) :ADRAO, Centre africain pour le riz (sélection variétale)Comment les besoins en informations sont-ils pris en charge et à partir d’où/par qui ?:

•  CTA (abonnements)Principaux besoins en informations non encore satisfaits :

•  Avoir un service Internet•  Avoir des documents scientifiques•  Avoir un service des publications fonctionnel•  Un centre de documentation bien équipé et bien organisé

Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :•  Manque de moyens financiers•  Manque de matériel et d’équipements de travail•  Manque de formation continue des cadres

Pourquoi avoir sélectionné cette institution ? Parce que c’est l’institution du pays ayant pour mandat lacoordination de toutes les activités de recherche agricole menées par le secteur public et le secteur  privé. L’Institut national de recherche agricole (INPA) dispose de petits centres de documentation dansles 4 régions qui sont axés sur l’agriculture et le développement rural. Il mène plusieurs actions à la foisdans le domaine de l’agriculture et du développement rural en vue de mieux faire jouer leurs effetsmultiplicateurs. Il est aussi doté d’un noyau dur de chercheurs qui ont une longue expérience de travailavec le monde rural.

 Nom de l’institution :Institut de la biodiversité et des aires protégées (IBAP)

Définition de mission / objectifs :•

  Contribuer à la biodiversité et à l’équilibre des écosystèmes.•  Promouvoir et coordonner les actions en faveur de la biodiversité et des aires protégées en Guinée-

BissauDomaine d’expertise : gestion des aires protégées

•  Suivi de la biodiversité et des espèces•  Système d’information géographique (SIG)

 Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent/temporaire) :•  70 (personnel permanent)

Filiales/représentations, autres sites :Budget annuel : 740 000 USDSource de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences de parrainage :

•  GEF/ Banque mondiale•  FIBA (Fonds international de Banc d’Arquin)•  UICN (Union mondiale pour la nature)

Programme / projets mis en oeuvre :•  Projet de gestion de la biodiversité et de la zone côtière de la Guinée-Bissau

Groupe cible (nombre réel ou estimé) :•  Population locale de la zone côtière, des aires protégées et des zones périphériques

Degré d’interaction avec le CTA –  Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications :magazine Spore, publication CTA, Dora, DSIDegré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) :Participation des principales institutions bissau-guinéennes de recherche au Conseil scientifique de l’IBAP.

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Comment les besoins en information sont-ils pris en charge et à partir d’où/par qui ?:Les bailleurs de fonds (au plan international)Les chercheurs (au plan national)Principaux besoins en informations non encore satisfaits :Manque de personnel qualifié dans le domaine de la gestion de l’information et la maîtrise des nouvellestechnologies de l’information et de la communication.Inexistence d’un centre de documentation adéquat.

Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :Manque de personnel qualifié.Manque de matériel et d’équipements de travail adaptésPourquoi avoir sélectionné cette institution ?Cette institution est la seule du pays à contribuer à la biodiversité et à l’équilibre des écosystèmes, une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et des communautés rurales en Guinée-Bissau. Ce choix a étéfait en tenant compte des activités menées par cette institution dans le domaine de l’agriculture et dudéveloppement rural et sa capacité (ressources humaines et financières) à mettre en place de toute urgence desactivités de gestion de l’information (existence d’un programme en cours de réalisation, expertise avérée enmatière de biodiversité, multiplicité des interventions publiques et auprès des communautés rurales).

Nom de l’institution:Association pour la promotion et le développement local (APRODEL)

Définition de mission / objectifs :Améliorer les conditions de vie des populations rurales par la lutte contre la pauvreté et pour la sécuritéalimentaire.Domaine d’expertise :

•  Gestion de terroir •  Planification•  Formation, animation et vulgarisation

  Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent/temporaire) :

•  1 secrétaire exécutive•  2 secrétaires des programmes de développement•  3 responsables de programme•  7 animateurs et animatrices•  8 personnes (administration)

Filiales/représentations, autres sites : Région de Gabu et BafataBudget annuel : plus au mois 100 000 eurosSource de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences de parrainage :

•  DGCD de Belgique•  Prestations de services

Programme / projets mis en oeuvre :•  Gestion de terroir •  Sécurité alimentaire•  Eau et assainissement•  Renforcement des capacités d’organisations paysannes

Groupe cible (nombre réel ou estimé) :•  Population rurales, 12 000 bénéficiaires

Degré d’interaction avec le CTA –   Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants, publications :•  Magasine Spore•  Séminaires

Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) :Ministère de l’Agriculture, FAO, Plan, VSO, OXFAM Amérique, SNV(prestations de services et microfinancements) ; échanges d’informations, renforcement des capacités.Comment les besoins en informations sont-ils pris en charge et à partir d’où/par qui ?:Les besoins en informations sont partiellement pris en charge par les principaux bailleurs par le biais dela formation.

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Principaux besoins en informations non encore satisfaits :•  Gestion administrative•  Système de suivi•  Utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication•  Faible diffusion des résultats déjà obtenus

Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :•  Création de banques de données•  Accès à Internet•  Manque de personnel qualifié dans ce domaine.

Pourquoi avoir sélectionné cette institution ?Intervention dans 2 grandes régions du pays, beaucoup d’expertise dans le domaine du développementcommunautaire ; c’est une des rares institution symbolisant la prise en charge du développementcommunautaire par les populations rurales à la fin d’un projet jadis financé et dirigé par uneorganisation extérieure. Organisation très représentative de la gamme des institutions actives dans ledéveloppement rural et agricole. Une bonne expérience en matière de genre, sensibilisation, animationet vulgarisation.

Nom de l’institutionAction pour le développement (AD )Définition de mission / objectifs : Promotion du développement rural à la base.

 Domaine d’expertise :Développement communautaireAppui aux femmesFormation/vulgarisation/conservation et transformation des fruits et légumesAppui aux jeunesDéveloppement rural intégréInformation/communicationMicrocréditProduction animale  Nombre d’employés (administrateurs, personnel technique, de bureau, etc. à titre permanent/temporaire) :20 administrateurs10 techniciens de terrain40 animateurs

Filiales/représentations, autres sites : Nort,Bissau Budget annuel : 500 000 eurosSource de financement, y compris principaux bailleurs de fonds / agences de parrainage :Prestations de services, échanges d’informations, renforcement des capacités, ICCO, IMVF, NOVIB,UEProgramme / projets mis en oeuvre :Sécurité alimentaire ,Projet Kasumai (radios communautaires)Projet ICCOProjet de quartier de BissauGroupe cible (nombre réel ou estimé) :Agriculteurs, jeunes, femmes, enfants  Degré d’interaction avec le CTA – Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, consultants,

 publications :Magazine Spore, DSI, SQR, DORA, séminaires, Service questions-réponses Degré de collaboration / interaction avec d’autres institutions (nom, type) :ICCO, IMVF, UICN, 77 associations, SwissaidInformation, Atelier, projet communComment les besoins en information sont-ils pris en charge et à partir d’où/par qui ?:Les principaux bailleurs par le biais de la formation.Principaux besoins en informations non encore satisfaits :Systématisation des expériences de AD, information à caractère technique (cédéroms, organisation ducentre de documentation, divulgation des publications, gestion de la comptabilité, journalisme.

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Principaux problèmes rencontrés dans la gestion de l’information et de la communication :Instabilité politique et sociale, difficultés de collecte et de gestion de l’information, absence d’une loirégissant les radios communautaires, manque de cours de formation pour les producteurs et lestechniciens.Pourquoi avoir sélectionné cette institution ?Intervention dans 2 grandes régions du pays, (nord et sud), expertise reconnue dans le domaine dudéveloppement communautaire,

Existence de ressources humaines dans le domaine de l’information et de la communication et d’une  bibliothèque ; organisation menant une multiplicité d’actions dans le secteur de l’agriculture et dudéveloppement rural en vue de mieux faire jouer leurs effets multiplicateurs ; organisation novatricedans ses domaines d’intervention respectifs ; organisation importante ayant des programmes en coursde réalisation dans le domaine de la gestion de l’information et de la communication.

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Annexe IV. Liste des personnes interrogées

Nbre Prénom /Nom Fonction Adresse1 Agnelo Regalla Administrateur radio

Bombolom7236880

2 Antonio N’Salu Animateur APALCOF 6648063

3 Antonio Indami Directeur Agric. ADPP 66229714 Djocon CamARA Directeur Form. ADPP 66121835 Carlitos Yala INITA 222080

6Bacar Cassama Direct. Guinée Telecom [email protected] 

72019257 Baltasar B. S.

FernandesDirect. Journal No Pintcha [email protected] 

8 Carlos Casimiro Éditeur journal DiárioBissau

7241415

9 Dauda So IBAP 720138010 Simão Gomes Président INPA [email protected] 

661743211 Carlos Fiuza Directeur Centre Recherche 6628117

12 Nelson G. Dias Représ. UICN 721522013 Filomeno Barbosa Secrétaire exécutif Aprodel 721414514 Landislau Robalo Journaliste 25136515 Dionísio Cabral Directeur des Forêts 22120016 Iracema do Rosario Présidente Institut des

femmes17 Maria Jose Pereira Resp. Communic.

Ressources [email protected] 

18 Adja Djenabu Présidente APALCOF 664806319 Mamadu Sila Responsable vulgarisation

agricole Bissora20 Mussa Cassama Technic. Agricole KAFO [email protected] 

661696621 Mamadu Djalo Responsable programme [email protected] Mama Samba Président ANAG 721175223 Demba Balde Secrétaire exécutif 720463124 TomaneCamara AD 720012125 Aduramane Djalo Association des éleveurs 720871226 Ansu Camara Secrétaire exécutif CILSS 720137627 Cirilo Vieira Directeur général des

 pêches7200367

28 Henrique Silva M.Pesca 720026729 Mamadu Djau Directeur INEP 722503430 Jose Biai Directeur général

 planification6648063

31 Marcelino Martins Directeur généralagriculture

6617960

32 Apia Correia Directrice du service Forêts 723592933 Ildo Direct. service statistique

MADR 221200

Ivone Pereira Chef cabinet ressourcesnaturelles

7224952

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Annexe V. Références bibliographiques

CILLS, Sahel 21, Mise en place du cadre stratégique de sécurité alimentaire durable dans la  perspective de lutte contre la pauvreté au Sahel : Stratégie opérationnelle 2015 et le programmequinquennal 2003-2007 de Guinée-Bissau.

CILSS/Union européenne : « L’énergie domestique en Guinée-Bissau – Rapport provisoire »Programme régional de promotion des énergies domestiques au Sahel – Doc. CILSS/UE, DG VIII, juillet, 1997.

DIOMBERA Kaoussou : Programme régional de promotion des énergies domestiques et alternativesau Sahel : étude préliminaire pour la Guinée-Bissau, SE/CILSS, 1998.

Éric Baran, Philippe Tous, Pêche artisanale, développement et cogestion durable des ressources ;Analyse d’un succès en Afrique de l’ouest, juillet 1999.

FAO, 2002, Lettre de politique de développement agricole et son plan d’action en Guinée-Bissau.

FAO, TCP/GBS/2907, Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT) pour la mise en

œuvre du PDDA (Programme national d’investissement à moyen terme (version provisoire), juillet2004.

FAO, Simão Gomes, Consultant – L’analyse du secteur rizicole de la Guinée-Bissau, 2002.

FAO/PAFT « Plan directeur forestier national : analyse de la situation, programme d’actions etstratégie/politique forestière », novembre 1992.

FAO/MCSAP, Stratégie nationale de communication pour le développement/Politiques et stratégies decommunication pour le développement,1996.

INEP/AFVP « Étude socioéconomique sur les énergies domestiques à Bissau – Rapport, Bois–énergieen Guinée-Bissau, juillet 1989.

MDRA/Guinée-Bissau « Lettre de politique de développement agricole », République de Guinée-Bissau, janvier 1997 ; Plan d’actions de la LPDA, décembre 1997 et 2002.

MDRA/DGFC – Plan directeur forestier national (Rapport provisoire) PAFT, Bissau. 1992, 145 p.

Ministério das Pescas, Plano Director das Pescas, 1994.

Ministério dos Recursos Hídricos – MRNE, Direcção Geral, Esquema Director de Água ESaneamento, 1992 –1997 E 1997 À 2006.Plano Anual de Gestão dos Recursos Pesqueiros da Guinée-Bissau, para 1996, Dezembro 1995.

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