Grand week-end « initiation » Vallon Pont d’Arc – Ardèche

Du 30 avril au 4 mai 2014 Participants : Laurence, Michel, Nathan, Héloïse, Annie, Simon, Christophe, Jean-François, Gaëlle et Yves (rapporteur) Initiés : Philippe et David Mercredi 30 avril 17h00. J’arrive au camp du CESAME à Vallon Pont d’Arc après un petit détour à la cave coopérative de Ruoms pour y acheter du vin. Stupeur à l’arrivée : il y a une dizaine de voitures, de camping-cars et plein de monde alors que nous avions réservé le gite ??? En fait, le groupe précédent est en train de ranger et de nettoyer avant de partir une heure plus tard. Annie est déjà sur place. Elle est arrivée peu avant, dans sa Twingo (une première !).

Laurence, Michel, Héloïse et Nathan arrivent ensuite puis montent leur nouvelle et grande tente bleue en luttant contre le vent qui souffle fort. On s’interroge sur l’arrivée de Jean-François : il doit arriver pour le diner, mais comment ??? Le suspens prend fin

lorsque l’on vit arriver dans une superbe Clio Estate rouge et rutilante avec notre Jean-François aux commandes : sa première voiture !!! Chacun s’installe avant le repas.

Ce soir, je suis aux fourneaux pour le diner : salade de pousses de bambou fraiches avec avocats et pommes puis « filets de poulet enveloppés dans un drapé d’ail des ours (du jardin) et de lard » avec des pâtes. Laurence a apporté un très bon fondant au chocolat.

Simon et son initié Philippe, ainsi que Christophe (en provenance de Belgique et récupéré à Valence-TGV) arrivent dans la nuit et s’installent sous tente.

Jeudi 1er mai

Ce matin il fait beau. C’est parfait pour la sortie du jour : la traversée Event Sup – Foussoubie, au-dessus des gorges de l’Ardèche.

9h30. Après un bon petit déjeuner, les présentations et l’équipement de Philippe, nous quittons le gite pour le camping des Blaches, de l’autre côté de l’Ardèche. A cette saison, il n’est pas possible de se garer à l’entrée du camping, aussi nous nous garons au pied des falaises, quelques centaines de mètres avant.

En prévision de la marche jusqu’en haut du plateau, nous préférons monter non-équipés et de porter notre matériel.

10h45. Nous traversons à pied le camping. Après quelques incertitudes sur le chemin à suivre (malgré les cairns !!!), nous arrivons en haut, juste au-dessus de l’accès à l’Event Sup. De là on aperçoit le Pont d’Arc, donc c’est bien le bon endroit (dixit Michel). Chacun s’équipe.

11h15. Après la traditionnelle photo du groupe, Laurence débute l’équipement du premier puits

(P13). Tout est équipé en fixe pour la traversée. Nous avons prévu 3 cordes : C35 + C30 + C20 pour tous les puits et ressauts en alternant les équipements faits par Laurence et par moi afin de ne pas retarder la progression (quelle organisation !!!). Je prends donc le relais pour le P8 et le P23 qui s’enchainent mais je suis vite à bout de corde pour la fin. Je dois donc attendre qu’on m’envoie une corde pour faire un amarrage en bas du P8. On se regroupe en bas du P23. Notre initié, Philippe, descend sans problème.

La suite n’est pas dans la continuité du puits mais il faut remonter le ressaut sur la droite pour atteindre, dans une faille étroite, le R8, là où Nathan se cache en attendant les autres.

Malgré quelques petits estomacs vides, on décide de terminer la descente (il reste encore un R9)

avant la pause déjeuner.

13h15. Arrêt dans une petite salle en bas des puits pour le pique-nique attendu.

14h00. Départ pour la suite et la sortie.

C’est la partie la plus pénible : le parcours, après le déjeuner, du long laminoir encombré de

grosses pierres. La progression est lente et pénible, surtout avec un kit. Ce laminoir rejoint le réseau en provenance de Cordier. A sa sortie, on fait un petit détour par la droite pour faire voir la Salle Blanche, puis, après une étroiture, la grande salle, avec au fond, la très belle salle concrétionnée (fistuleuses).

Retour au sommet du Puits de la Rocade (P20) que nous descendons tous rapidement et arrivée aux vasques d’eau. Cette fois-ci, le niveau est assez bas, mais l’eau est toujours aussi fraiche ! Il faut se jeter à l’eau ! On en a jusqu’à la ceinture. Michel aide Nathan et Héloïse à passer en les portant un peu. La quatrième vasque est un peu plus profonde.

Suivent quelques mares de boue avant d’apercevoir la lumière du jour qui illumine le grand porche de sortie.

16h15. Sortie au niveau de l’Ardèche. Les plus téméraires s’immergent dans la rivière qui, bien que fraiche, parait beaucoup plus chaude que les vasques.

Matériel utilisé : C35 + C30 + C20 1 grande sangle 10 mousquetons Le diner a été préparé par la maman d’Annie : pommes de terre au four avec des saucisses.

Vendredi 2 mai

Pour cette journée, nous avons programmé 2 activités : l’Aven de l’Anniversaire le matin pour les SPITS téméraires puis une rando pour tous dans les gorges de l’Ardèche.

7h00. Petit déjeuner matinal pour les 4 SPITS effectuant la sortie spéléo (Laurence, Christophe, Simon et Yves).

7h30. Départ pour Saint Remèze, puis route de la Grotte de la Madeleine. On retrouve très facilement le chemin que nous avait fait voir Didier fin mars.

8h30. Laurence entre la première dans l’étroiture d’accès agrandie artificiellement. La première corde est installée dès l’entrée avec une C30 (spits et goujons) pour le premier ressaut (R2) suivi du premier puits (P7). A la base de ce puits, il faut remonter la coulée de calcite en face pour déboucher dans de petites salles fortement concrétionnées avant d’atteindre la branche nord.

Le cheminement est balisé afin de protéger cette superbe cavité. Au début de la dernière salle, on passe par une boite aux lettres sur la droite pour la suite des puits (R2 + P14).

On nous avait prévenu (Didier et panneau à l’entrée de la cavité) de la présence de gaz (CO2) et de boue dans cette grotte. C’est rapidement confirmé. Selon les endroits, notre respiration devient plus ou moins difficile et haletante.

Après le R6, Laurence me passe le relais pour équiper les puits suivants : P14, P18 et P36. La base du P14 est une petite vire déclive sur laquelle on se regroupe. Je débute l’équipement

du large P18 en cherchant les spits ou les goujons : 1 sur la paroi de droite puis 2 à gauche, très haut sur une grande coulée de calcite. Avec la forte présence du gaz, il me faut beaucoup d’effort pour me hisser sur une petite concrétion et préparer l’amarrage… mais Laurence m’indique qu’il est l’heure de faire demi-tour pour retrouver les autres aux voitures vers 13h30.

11h15. Malgré les efforts déployés pour rien, je ne suis pas mécontent de rebrousser chemin à cause du gaz. Chacun commence à avoir mal à la tête et il nous faut remonter une soixantaine de mètres avant de ressortir. Avec le gaz et la boue, tout parait plus difficile et fatiguant et les kits beaucoup plus lourds !

Remontée pénible mais sans problème. Christophe se chargera héroïquement du kit que Simon avait descendu, ceci afin de faciliter la sortie de ce dernier pour son premier « baptême de gaz ». Il faudra y revenir en hiver (moins de gaz) pour essayer d’aller jusqu’au fond.

En conclusion : beaucoup de concrétions, beaucoup de boue et beaucoup de gaz !

13h15. Nous sommes de retour aux voitures. Les autres, après avoir déjeuné au gite (et fait exploser une assiette dans le micro-onde !), nous rejoignent et nous apportent de bons sandwiches réconfortants. Le temps est toujours venteux, nuageux et froid pour la saison.

14h00. On va se garer près de l’ancienne maison forestière de St Remèze sur la D590 pour la randonnée « Gorges de l’Ardèche et Dolmen du Chanet ». Cette rando comporte 2 boucles de 6,5 et 12 km avec les ¾ du chemin en commun. Chacun pourra ainsi faire selon son envie et sa forme physique.

La rando débute par une large piste forestière plate cheminant au milieu de la garrigue du plateau ardéchois.

Ensuite, descente jusqu’à la route des gorges où nous croisons, hormis les nombreuses voitures de touristes, les chèvres redevenues sauvages. L’étroit sentier descend rapidement vers l’Ardèche. A mi-hauteur, se dresse, sur un promontoire, le dolmen du Chanet. De là, superbe vue sur la rivière et ses gorges. Séance photo sur le dolmen et poursuite de la descente.

Tout en marchant, Héloïse, Nathan, Simon, Christophe et Philippe font des jeux « du pendu » mentaux, et les deux plus jeunes apprennent à compter en binaire

sur leurs doigts (Nathan retiendra d'ailleurs parfaitement comment faire 4 devant son institutrice, et que Spiderman fait 19 lorsqu'il lance sa toile).

En chemin, je rate le bon sentier et entraine avec moi presque tout le groupe. On doit donc remonter pour reprendre le bon chemin. Le vent froid souffle fort et le ciel devient menaçant. Michel et Laurence étant maintenant devant nous (des parents indignes qui abandonnent leur progéniture !), on veille sur Nathan et Héloïse car le sentier est souvent très escarpé et

dangereux. Il ne faut pas faire de faux pas !

Le sentier arrive au niveau de l’Ardèche qui est assez basse actuellement. Petite pause goûter. Nous longeons la rivière sur la rive gauche jusqu’au Bivouac de Gournier. C’est là que nos chemins divergent. Laurence, Michel et les enfants remontent directement vers les voitures en empruntant la petite route qui rejoint Rochas tandis que nous continuons le long de l’Ardèche.

Les gorges deviennent plus resserrées et plus sauvages. Nous passons sur les rochers plats au pied des falaises avec ensuite l’aide de quelques mains courantes métalliques pour s’assurer.

La grotte de Midroï ne doit pas être loin si mes souvenirs sont bons ! On explore un premier porche : non ce n’est pas là. Un

second : c’est le bon. A la lumière des téléphones portables, nous parcourons quelques dizaines de mètres dans cette cavité qui est l’issue de Rochas. La traversée Rochas-Midroï sera à refaire à l’occasion.

Nous poursuivons la rando le long de l’Ardèche, passage sous la « Cathédrale » puis à hauteur du camping naturiste des Templiers (entrée strictement interdite). Nous cherchons, en vain, le chemin pour remonter sur le plateau. Aucun doute, il faut traverser ce camping, qui est, fort heureusement, fermé à cette époque (dommage pour Michel qui voulait qu’on lui rapporte de sulfureux clichés !).

Deux cent mètres de remontée par le sentier d’accès en escalier, puis nous traversons de nouveau la route des gorges avant de reprendre plusieurs larges pistes sur le plateau pour rejoindre la maison forestière et les voitures. Nous marchons d’un bon pas, Simon et Philippe caracolant devant tout en discutant boulot !

18h00. On récupère nos voitures et retour à Vallon par la route des gorges sur laquelle je prends au passage 2 autostoppeurs-randonneurs à qui nous faisons de la pub pour la rando que nous venons de terminer.

Ce soir, c’est Jean-François qui nous régale avec sa timbale milanaise.

Nous avons accompli notre triathlon du jour :

• 4h de spéléo • 4h de rando • 4h d’apéro !!!

Simon s’inquiète de la condition physique de Sooky car elle doit participer ce soir (heu… non demain, … ou peut être hier … ou … !!!) à une course à pied au profit d’une association caritative.

Après le diner, Gaëlle et David nous rejoignent. C’est l’occasion de faire la connaissance de David, malgré la barrière de la langue.

Samedi 3 mai

Deuxième journée d’initiation avec au programme : la traversée Grotte de l’ARVA – Grotte Claire.

Nous profitons de la matinée ensoleillée pour entrainer nos 2 initiés, Philippe et David, aux manipulations sur corde depuis le gros conifère du gite. Gaëlle, malgré toutes ses

recommandations pour qu’il n’arrive rien à David, manque de le laisser tomber de l’arbre !!! Un acte manqué ???

Déjeuner sur place de bonne heure avant de partir pour le plateau de Méjannes.

13h30. Michel entre le premier par l’accès artificiel de la Grotte de l’ARVA. En faisant attention, il n’y a pas besoin de corde pour ce premier ressaut. En revanche, on assure et aide les suivants. La première salle, basse de plafond, est fortement concrétionnée avec plein de copines à Gaëlle qui nous attendent ! La suite est une progression balisée, une succession de salles et de ressauts à monter ou à descendre, équipés en fixe (cordes et barreaux métalliques).

Seul un P6 est à équiper. Philippe et David descendent sans problème. Nous progressons en admirant, au passage, les diverses concrétions. Arrêt dans la salle de la Méduse avec descente jusqu’au balcon inférieur afin de mieux profiter du paysage qui nous entoure.

Pendant ce temps, j’installe, depuis le bacon supérieur, une corde qui contourne la vire afin que Philippe puisse essayer une remontée sur corde. Il s’en sort très bien.

La suite est plus ludique : les 2 tyroliennes que chacun passe en lançant son cri de Tarzan ! Attention à ne pas arriver trop vite au bout de la seconde !

Encore quelques petites salles à traverser puis une étroiture débouche dans le grand porche de l’entrée historique.

16h45. Photo du groupe à la sortie de la cavité.

Etant près de la Cèze, nous nous y arrêtons au retour pour laver tout le matériel individuel et collectif. Ceux qui ont été à l’Aven de l’Anniversaire sont particulièrement boueux ainsi que les cordes utilisées lors de cette sortie.

19h00. Retour au gite.

Pour le diner, c’est David et Gaëlle qui nous régalent mais pas pour un menu américain : crudités variées, risotto aux champignons et gâteau au chocolat.

Dimanche 4 mai

Bon Anniversaire Nathan !!! Jean-François va acheter une glace pour le fêter cela.

C’est le jour du départ. Grand beau temps mais avec toujours du vent froid.

On range et nettoie le gite.

Pendant que Michel et Laurence terminent de démonter leur tente, nous partons pour une petite marche jusqu’aux ruines du château de Vallon, avec une vue panoramique sur toute la région. Christophe, Philippe et Simon réussiront l'exploit de perdre le groupe après avoir quitté le château ; nous nous retrouvons au gîte une demi-heure plus tard.

Déjeuner en extérieur sous le préau avec les restes des repas précédents. Au dessert, Nathan souffle ses 8 bougies.

Derniers coups de balais et d’éponges avant de se dire au revoir et de regagner nos pénates mutuelles, en attendant le prochain week-end dans le Doubs en juin.

================================ Impressions des initiés : J'ai passé un excellent week-end. Un groupe très sympa et très pro m'a accueilli. J'ai été bluffé par la première salle de la traversée Even sup - Foussoubie, émerveillé par les superbes concrétions. Entre les deux sorties le programme était assez complet et m'a permis de goûter aux différentes techniques: la danse du vers (dans le milieu cela s'appelle "ramping"), les descentes en rappel, la traversée tout habillé de "lacs", la tyrolienne et, grâce à la variante de la sortie de la grotte claire, qu'Yves a installée spécialement pour moi, la monté sur corde. Simon m'avait souvent parlé des passages étroits. Je pensais que c'était de courts obstacles et je n'avais jamais imaginé que cela pouvait être des boyaux de plusieurs centaines de mètres. J'ai trouvé cela plutôt sympa et amusant. Le seul inconvénient sont les bleus que cela m'a laissé, mais ils se sont vite résorbés et aucune séquelle n'est à signaler. Je verrai dorénavant les rivages de l'Ardèche avec un autre œil, imaginant les excavations se cachant derrière les parois et sous terre.

Philippe

================ My trip to the Grotte Claire was my first adventure underground and was a fantastic experience, before, after and during the four hours in the cave itself. The group was always happy to help me when I often needed it and was never in a rush. The sights and sounds of the grotte itself were really amazing. The ups and downs of the grotte were challenging and I enjoyed that I didn't know what to expect next (even at the very beginning). On top of everything else, the scenery of the Ardeche Gorge was fantastic.

David