gouvernance tête-à-têtedenissassoun’guesso ......kama niamayoua, a fait l'objet, le 25...

24
L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1972 MERCREDI 26 MARS 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 200 FCFA Le président de la République du Congo qui a participé, hieràLuanda,auxcôtésdesixdeseshomologuesafricains, ausommetdeschefsd’ÉtatdelaConférenceinternationale des grands lacs (CIGL), a eu des entretiens en tête à tête avec son hôte angolais, Jose Edouardo Dos Santos. Le séjour de Denis Sassou N’Guesso en Angola vient sans douterenforcerleseffortsdeconsolidationdesrelationsdi- plomatiques et de coopération entre les deux pays, entra- vées par les évènements survenus en octobre dernier, en- tre les gardes-frontières des deux pays, dans la zone de Kimongo. De source médiatique angolaise, les deux présidents ont aussi évoqué, au cours de leurs entretiens, la prochaine vi- site d’État que le président Denis Sassou N’Guesso effec- tuera en Angola. Aussitôt après son arrivée à Luanda, le chef de l’État congolais a honoré la mémoire du premier président de ce pays, Antonio Agostino Neto, par le dépôt d’une gerbe de fleurs à son Mausolée. Page 2 Dans sa politique d’encoura- ger les pays africains à asseoir des méthodes fiables et com- munes d’investigation et d’analyse financière crimi- nelle, le CCRAGOP (Centre canadien de recherche et d’appui à la gouvernance des organisations publiques) or- ganise une formation au profit des officiers de la police judi- ciaire et des organismes de lutte contre la corruption. L’objectifducentreestd’aider les bénéficiaires, chacun dans son domaine, à s’approprier l’in- formation financière, à dévelop- per les connaissances afin d’iden- tifier les cas de fraude ou de blanchimentd’argent. Page 5 Le projet «Ibaka Games» envi- sage, en partenariat avec la fon- dation ECAir (Equatorial Congo Airlines), de vulgariser la pra- tique du basket-ball par l’intégra- tion d’un programme de forma- tion dans le système scolaire au Congo. Le programme pour le- quellesbasesontétéjetéesàl’is- sue d’une première phase de for- mation des jeunes encadreurs venus de Pointe-Noire et de Brazzaville cherche à intéresser les jeunes congolais à la pratique de cette discipline, mais égale- ment à leur donner les outils techniquesdignesd’assurerlare- lève de demain. Pour y parvenir, le président de la ligue départe- mentale de basket-ball, Matève Makayacomptesurlespotentiels partenaires publics ou privés dis- posés à soutenir cette action qui vise l’amélioration des perfor- mances du basket-ball congolais. Page 24 GOUVERNANCE Des techniques d’enquête pour lutter contre la criminalité financière au Congo BASKET-BALL Un programme en étude pour vulgariser la discipline en milieu scolaire ÉDITORIAL Mandats Page 2 MUNICIPALISATION DE LA LÉKOUMOU Plus de 400 milliards FCFA pour la mise en œuvre de 150 projets Les ouvriers à pied d'oeuvre sur le futur boulevard de Sibiti Congo-Angola Tête-à-tête Denis Sassou N’Guesso- Jose Edouardo Dos Santos à Luanda

Upload: others

Post on 09-Apr-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1972 MERCREDI 26 MARS 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com200 FCFA

Le président de la République du Congo qui a participé,hier à Luanda, aux côtés de six de ses homologues africains,au sommet des chefs d’État de la Conférence internationaledes grands lacs (CIGL), a eu des entretiens en tête à têteavec son hôte angolais, Jose Edouardo Dos Santos.Le séjour de Denis Sassou N’Guesso en Angola vient sansdoute renforcer les efforts de consolidation des relations di-plomatiques et de coopération entre les deux pays, entra-vées par les évènements survenus en octobre dernier, en-tre les gardes-frontières des deux pays, dans la zone deKimongo.De source médiatique angolaise, les deux présidents ontaussi évoqué, au cours de leurs entretiens, la prochaine vi-site d’État que le président Denis Sassou N’Guesso effec-tuera en Angola. Aussitôt après son arrivée à Luanda, lechef de l’État congolais a honoré la mémoire du premierprésident de ce pays, Antonio Agostino Neto, par le dépôtd’une gerbe de fleurs à son Mausolée.

Page 2

Dans sa politique d’encoura-ger les pays africains à asseoirdes méthodes fiables et com-munes d’investigation etd’analyse financière crimi-nelle, le CCRAGOP (Centrecanadien de recherche etd’appui à la gouvernance desorganisations publiques) or-ganise une formation au profitdes officiers de la police judi-ciaire et des organismes delutte contre la corruption.L’objectif du centre est d’aiderles bénéficiaires, chacun dansson domaine, à s’approprier l’in-formation financière, à dévelop-per les connaissances afin d’iden-tifier les cas de fraude ou deblanchiment d’argent.

Page 5

Le projet «Ibaka Games» envi-sage, en partenariat avec la fon-dation ECAir (Equatorial CongoAirlines), de vulgariser la pra-tique du basket-ball par l’intégra-tion d’un programme de forma-tion dans le système scolaire auCongo. Le programme pour le-quel les bases ont été jetées à l’is-sue d’une première phase de for-mation des jeunes encadreursvenus de Pointe-Noire et deBrazzaville cherche à intéresserles jeunes congolais à la pratiquede cette discipline, mais égale-ment à leur donner les outilstechniques dignes d’assurer la re-lève de demain. Pour y parvenir,le président de la ligue départe-mentale de basket-ball, MatèveMakaya compte sur les potentielspartenaires publics ou privés dis-posés à soutenir cette action quivise l’amélioration des perfor-mances du basket-ball congolais.

Page 24

GOUVERNANCE

Des techniquesd’enquête pour luttercontre la criminalitéfinancière au Congo

BASKET-BALL

Un programmeen étude pourvulgariserla discipline enmilieu scolaire

ÉDITORIAL

MandatsPage 2

MUNICIPALISATION DE LA LÉKOUMOU

Plus de 400 milliards FCFA pour la miseen œuvre de 150 projets

Les ouvriers a ̀ pied d'oeuvre sur le futur boulevard de Sibiti

Congo-Angola

Tête-à-tête Denis Sassou N’Guesso-

Jose Edouardo Dos Santos à Luanda

Page 2: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

2 | POLITIQUE Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale

(ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTIONDirecteur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

Comité de directionEmmanuel Mbengué, Émile Gankama,Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, AngePongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala,Philippe Garcie.

RÉDACTIONSDirecteur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra IgnamoutSecrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, ClotildeIbara, Norbert Biembedi

Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba

(chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire :Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta, Durly Emilia Gankama

Rédaction de Pointe-NoireRédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé BriceMampouya, Charlem Léa Legnoki,Prosper Mabonzo, Séverin IbaraCommercial : Mélaine EtaBureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat :Immeuble Les Palmiers (à côté de la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultChef d’Agence: Nana LondoleRédacteur en chef : Jules Tambwe ItagaliCoordonateur : Alain DiassoÉconomie : Laurent Essolomwa, Gypsie OïssaSociété : Lucien Dianzenza, Aline NzuziSports : Martin EnyimoRelations publiques : Adrienne LondoleService commercial : Marcel Myande, Stella Bope

Comptabilité et administration : LukomboCaisse : Blandine KapingaDistribution et vente : Jean Lesly GogaBureau de Kinshasa : Colonel Ebeya n°1430, commune dela Gombe / Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200Rédaction de Dolisie : Lucien Mpama

MaquetteEudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

INTERNATIONALDirectrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication :Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine

Rédaction de ParisCamille Delourme, Noël Ndong, Marie-Alfred NgomaComptabilité : Marie Mendy

ADMINISTRATION ET FINANCESDirectrice : Lydie PongaultSecrétariat : Armelle MounzeoChef de service : Abira KiobiSuivi des fourrnisseurs : Farel MbokoComptabilisation des ventes, suivi des annonces :Wilson GakossoPersonnel et paie : Martial MombongoStocks : Arcade BikondiCaisse principale : Sorrelle Oba

PUBLICITÉDirecteur : Charles ZodialoAssistante commerciale : Hortensia OlabouréCommercial Brazzaville : Rodrigue Ongagna,Mildred MoukengaCommercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

DIFFUSIONDirecteur : Philippe GarcieAssistante de direction : Sylvia AddhasDiffusion de Brazzaville : Guyche Motsignet,Brice Tsébé, Irin MaouakaniDiffusion Kinshasa : Adrienne LondoleDiffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono

INFORMATIQUEDirecteur : Gérard Ebami-SalaNarcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service),Rively Gérard Ebami-Sala, Myck Mienet Mehdi,Mbenguet Okandzé

IMPRIMERIEDirecteur : Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouChef d’atelier : François Diatoulou MayolaService pré-presse et contrôle de qualité :Eudes Banzouzi (chef de service)

LIBRAIRIE BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), EustelChrispain Stevy Oba, Nely Carole Biantomba,

Epiphanie MozaliAdresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeubleLes Manguiers (Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

GALERIE CONGO BRAZZAVILLEDirectrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), Sorel Eta, Astrid Balimba

LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARISDirectrice : Bénédicte de CapèleResponsable achats, logistique : Béatrice YsnelResponsable animation : Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTél. : (+33) 1 40 62 72 80www.lagaleriecongo.com

ADIACAgence d’Information d’Afrique centralewww.lesdepechesdebrazzaville.comSiège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du Congo / Tél. : (+242) 05532.01.09

Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

Bureau de Paris (France) / 38 rue Vaneau75007 Paris/Tél. : (+33) 1 45 51 09 80

ÉDITORIAL

Mandats

Focaliser le débat institutionnel quis’amorce en le centrant exclusivement surle nombre et la durée des mandats prési-

dentiels, comme semblent vouloir le faireaujourd’hui nombre d’acteurs politiques congo-lais, constituerait à notre sens une grave erreur.Bien au-delà, en effet , de la personne duprésident de la République, ce dont il est ici ques-tion est d’abord et avant tout l’adaptation denotre gouvernance à l’environnement dans lequelse meut notre société. Expliquons-nous enquelques mots sur ce point.

Comme toutes les nations africaines, le Congo,lorsqu’il acquit son indépendance il y a un peuplus de cinquante ans, a calqué sa Constitutionsur les constitutions européennes. Il a donc pure-ment et simplement copié le modèle qui lui étaitproposé par l’ancienne puissance coloniale sansse préoccuper le moins du monde d’adapter ceschéma institutionnel à ses us et coutumes, à sestraditions, à son histoire, bref à ce qui le distinguedu peuple auquel il fut soumis pendant près d’unsiècle. Et comme on pouvait s’y attendre, étantdonné les troubles qui su iv i rent laConférence nationale en 1991, il n’a pas osémettre ce modèle en question lorsque la paix re-vint, se dotant en 2002 d’un nouveau texte fonda-mental qui ne différait pas fondamentalementdu précédent.

La situation, aujourd’hui, est radicalement diffé-rente. D’une part, le Congo a restauré son unité,sa stabilité intérieure et repris sa marche en avantsur la voie du développement durable ; d’autrepart, il a pris la mesure des défauts, des lacunes,des insuffisances que recèlent les constitutionsqui régissent les pays africains faute d’avoir prisen compte les caractéristiques spécifiques des so-ciétés qu’elles encadrent. Citons, pour faire bref,l’absence dans ces textes de toute référence auxstructures traditionnelles qui, depuis la nuit destemps, permettent pourtant aux hommes de vivreensemble.

Rév iser la Const i tut ion est certainementaujourd’hui une tâche indispensable. Mais si lesautorités congolaises se rallient à cette idée – cequi n’est pas acquis quoi que l’on dise –, alors ilfaut aller jusqu’au bout de la logique et «afri-caniser» le texte fondamental qui nous régit.Sommes-nous prêts à le faire ?

Les Dépêches Brazzaville

Le nouvel ambassadeur d’Afrique du Sud au Congo,Richard Baloyi, a fait cette déclaration le 25 mars àBrazzaville, au cours de l’audience que le présidentdu Sénat, André Obami-Itou, lui a accordée.«Je viens d’arriver et j’ai déjà présenté mes let-

tres de créance au président de la République. Il

était tout de même important de rencontrer les

autres autorités de la République», a indiqué Ri-chard Baloyi.Le diplomate sud-africain est allé réitérer au prési-dent du Sénat, le vœu de la République sud-africaine

de renforcer les relations qui existent entre les deuxpays. «Je suis venu continuer ces relations com-

mencées par mon prédécesseur. Il y a des projets

qui ont été initiés par l’ancien ambassadeur. Je

suis venu non seulement les voir mais surtout les

hisser très haut dans le cadre de nos relations», a-t-il souligné. «Il ne suffit pas d’initier les projets

mais encore faut-il les mettre en pratique et créer

les conditions favorables pour pouvoir les mettre

en pratique», a-t-il conclu.Jean Jacques Koubemba

À l’invitation du chef de l’Étatangolais, Jose Eduardo DosSantos, le président Denis SassouN’Guesso a effectué une visite detravail de 48 heures à Luanda, enAngola, où il a été accueilli à sonarrivée, lundi, à l’aéroportinternational du 4 février, par leministre angolais des Relationsextérieures, Georges Chikoti.En plus des entretiens qu’il a eusen tête à tête avec son homologue,Jose Eduardo Dos santos sur lerenforcement de la coopérationentre le Congo et l’Angola, DenisSassou N’Guesso a pris part, hier,au sommet des chefs d’État de laConférence internationale desGrands lacs (CIGL) avec les pré-sidents d’Afrique du Sud, de laRépublique démocratique duCongo, d’Ouganda, du Rwandaet de la Tanzanie.Sur le premier volet des relations bi-latérales entre Luanda et Brazzaville,il faut souligner que la visite du pré-sident Denis SassouN’Guesso enAn-gola est intervenue un mois après laréunion des experts des deux pays,tenue du 26 au 28 février à Pointe-Noire, la capitale économique duCongo, et de celle des ministres an-golais et congolais à Cabinda.Les incidents d’octobre 2013 à Ki-mongo, en territoire congolais, aucours desquels des soldats angolais

avaient retenu leurs collègues duCongo pendant un moment à Ca-binda avaient, un temps, jeté un flousur la relation Congo-Angola. Ce queles experts, les ministres, puis leschefs d’État ont entrepris de corri-ger en privilégiant le dialogue et lesliens historiques scellés officielle-ment le 24 septembre 1976 à traversle Traité d’amitié et de coopérationsigné une année après l’indépen-dance de l’Angola, le 11 novembre1975.De source médiatique angolaise, lesdeux présidents ont aussi évoqué, aucours de leurs entretiens, la pro-chaine visite d’État que le présidentDenis SassouN’Guesso effectuera enAngola. Aussitôt après son arrivée àLuanda, le chef de l’État congolais a

honoré la mémoire du premierprésident de ce pays, AntonioAgostino Neto, par le dépôt d’unegerbe de fleurs à son Mausolée.

Mettre hors d’état de nuire les milicesAutour de Jose Eduardo Dos San-tos, président en exercice de laCIGL, les chefs d’État présentsont consacré leur mini-sommet àla situation qui prévaut dans cettesous-région, en particulier la vo-lonté commune exprimée par lespays concernés, d’éradiquer lesforces négatives. Il s’agit particu-lièrement de trouver des voies et

des moyens de mettre hors d’état denuire les milices tentaculaires quiécument leurs territoires et déstabi-lisent la marche des États.Ces milices sont pour l’instant trèsprésentes à l’Est de la Républiquedémocratique du Congo. Elles sontaussi à l’origine de friction entre lespays de la sous-région, en raison deleur mode opératoire itinérant. Enmarge du mini-sommet des chefsd’État, il était prévu une rencontredes chefs d’état-major des paysmembres du comité créé par les diri-geants de la CIGL lors de leur som-met de janvier dernier, censé étudiertoutes les mesures susceptibles defavoriser la lutte contre les milicesen question.

Les Dépêches de Brazzaville

GRANDS LACS

Le président Denis SassouN’Guesso au sommet de Luanda

SÉNAT

L’ambassadeur sud-africain dit poursuivre la coopération

Denis Sassou N’Guesso et José Eduardo dos Santos

Page 3: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

POLITIQUE | 3Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014 ....

La commission techniqued’organisation des festivitésmarquant le 54e anniversaire del’indépendance de la Républiquedu Congo, présidée par leministre Jean-Jacques Bouya aprésenté le 24 mars à Sibiti,chef-lieu du département de laLékoumou, les différents projetsretenus dans le cadre de lamunicipalisation accélérée.

Sans avoir communiqué le mon-tant exact, le ministre à la Prési-dence de la République, chargéde l’Aménagement du territoire etde la Délégation générale auxGrands travaux a annoncé, de-vant les autorités localités et lesmembres de sa délégation, que lecoût global des travaux de la mu-nicipalisation du département dela Lékoumou tournerait autour de400 milliards FCFA. «Donc cela peutaller au-delà, même à 500 mil-

liards FCFApour aménager dema-

nière viable ce département», a lâ-ché Jean-Jacques Bouya.

Qu’est ce qui est prévu?

Ces projets regroupés en deuxlots, notamment les grands tra-vaux et non-grands travauxconsistent à émailler le chef-lieude ce département du Sud dupays ainsi que ces cinq sous-pré-fectures y compris Sibiti, d’infra-structures modernes dans tousles domaines de la vie. Dans le ca-dre des projets dits grands tra-vaux, il est par exemple prévu,entre autres, la construction etl’équipement du palais présiden-tiel ; le pavillon présidentiel del’aéroport ; l’équipement et le trai-tement des bagages et des passa-gers à l’aéroport ainsi que le bitu-

mage de 27,7 km des voiries ur-baines de Sibiti, y compris le bou-levard devant abriter le défilé.Les autres projets concernent laconstruction d’un stade d’environ7 000 places à Sibiti ; l’électrifica-tion de la ville ; l’adduction d’eaupotable ; la construction et l’équi-pement de l’hôpital général. Àcela, s’ajoutent la construction etl’équipement de certains édificescomme dans tous les départe-ments ayant déjà abrité la fête na-tionale d’indépendance coupléeavec la municipalisation accélé-rée. Plusieurs autres projets sontégalement annoncés dans le ca-dre des non-grands travaux, c’est-à-dire ceux qui ne présentent pasune urgence.

Zoom sur les cinq districts

Chacun des cinq autres districtsdu département, à savoir Ko-mono, Bambama, Zanaga,Mayéyé et Sibiti, bénéficiera dansle cadre des projets grands tra-vaux, de l’hôtel de la sous-préfec-ture ; de l’hôtel de ville ainsi quedes résidences du sous-préfet etde son secrétaire général ; de l’ad-ministrateur-maire et de son se-crétaire général ; l’adductiond’eau potable et l’électrificationde la ville. Concernant les projetsnon-grands travaux dans les dis-tricts, il est prévu la constructionet l’équipement des commissa-riats de police avec logements descommissaires ; des centres pré-scolaires ; des inspections d’ensei-gnements général et technique,les écoles, les marchésmodernes,les brigades de gendarmerie aveclogements des commandants ;des Centres de santé intégré etdes tribunauxde grande instance.

Revue des chantiers en cours

Leministre de l’Aménagement duterritoire et de la Délégation gé-nérale auxGrands travaux a visitéquelques chantiers en coursd’exécution à Sibiti. Il s’agit préci-sément du boulevard qui accueil-lera le défilé du 15 août, de l’aéro-port, la centrale thermique, dupalais présidentiel ainsi que dustade de la localité. «Nous ne

pouvons être que satisfaits de ce

que nous avons vu aujourd’hui.

Des grandes structures, des

grands projets qui configurent

la ville de Sibiti sont en marche.

Nous avons visité l’aéroport, un

travail énorme qui se fait avec

des remblais de 18m pour avoir

la bonne configuration de la

piste, y compris les installations

terminales. Je ne dis pas que

l’ensemble de ces chantiers se-

ront terminés, mais certains,

prévus avant le 15 août tels que

le boulevard du défilé, le palais

présidentiel, l’aéroport, le stade

seront terminés», a indiqué Jean-Jacques après la visite.Selon lui, la Lékoumou s’est véri-tablement inspiré desPlateaux enfaisant confiance aux grandes so-ciétés comme SGEC qui aconstruit l’aéroport de Djambala,CRBC les voiries urbaines quisont entièrement terminées de-puis octobre dernier. L’allure queles voiries de Sibiti prennent au-jourd’hui, a-t-il rappelé, rassure.Revitaliser le tissu villageoisLa municipalisation de la Lékou-mou a une particularité. Si dansd’autres départements elle a visé

la capitale, les chefs-lieux des dis-tricts et partiellement l’intérieur àtravers le désenclavement, lacommission technique entend,ici, l’associer cette année à la re-vitalisation du tissu villageois.Ainsi, le village Tongo dans le dis-trict de Zanaga a été retenu pourabriter cette première expérience.Il y est prévu la construction etl’équipement du CSI; la construc-tionet l’équipementd’uneécolepri-maire,d’unCEGavec logementsdupersonnel enseignant ; d’une can-tine et d’un mini complexe sportif.Lesautresprojetssont : laconstruc-tionet l’équipementdescentrespo-lyvalents, d’un marché, l’adductiond’eaupotable, l’électrificationduvil-lage, la modernisation de l’habitat,la construction des voiries villa-geoisesen latériteet laconstructiond’une micro-finance villageoise.«C’est une première expérience

qui va commencer dans la Lékou-

mou par la revitalisation du vil-

lage Tongo, en lui donnant le mi-

nimum requis, l’ensemble des

infrastructures viables pour per-

mettre aux populations de vivre,

d’être fixées dans ce village-là

comme si elles étaient dans un

district ou dans une ville. Et nous

sommessûrsqu’à chaquemunici-

palisation, d’autres villages vont

aussi bénéficier de ce volet qui

vient d’être complété, mais la Lé-

koumou est le premier départe-

ment à avoir ce complément, cette

dimension supplémentaire de la

municipalisationaccélérée», a ex-pliqué leministre.Rappelons que le président de lacommission technique d’organi-sation de la fête nationale de l’in-dépendance a été accompagné deson adjoint qui n’est que le minis-tre délégué auPlan, LéonRaphaëlMokoko, du rapporteur de la com-mission, Séraphin Ondélé, direc-teur de cabinet du ministre del’Intérieur et de la Décentralisa-tion et du président du comité desuivi de la municipalisation de laLékoumou, le ministre ThierryLézin Moungalla.

Parfait Wilfried Douniama

MUNICIPALISATION DE LA LÉKOUMOU

Environ 400 milliards FCFA pour les travaux

Les ministres visitant les chantiers

Le stade de Sibiti

Page 4: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

4 | PUBLI-INFO Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Acteurs impliqués dans l’économiecongolaise, la BCI et le Projet d’Appui àla Diversification de l’Economie (PADE),à travers son unité opérationnelle leFonds d’Appui à Couts Partagés (FACP),ont officialisé leur synergie par lasignature d’un accord de partenariatréciproque dans les locaux du siège de laBCI à Brazzaville, le 12mars 2014.

En resserrant encore davantage leurs

liens avec la BCI, la Banque Mondiale et

le Gouvernement congolais (qui finan-

cent le Fonds d’Appui à Couts Partagés

dans le cadre du PADE) vont ainsi colla-

borer pour dynamiser le tissu des PME-

PMI congolaises.

Le Fonds d’Appui à Coûts Partagés

(FACP) accorde des subventions pour

des activités de formation et de renfor-

cement des capacités des PME et PMI

actives dans des secteurs considérés

stratégiques (hors pétrole) pour le déve-

loppement du Congo. Il s’agit, à ce

stade, de l’agro-industrie, de la transfor-

mation du bois, du transport, de la lo-

gistique, des mines, du tourisme et de

l’artisanat, la Banque Mondiale et le gou-

vernement congolais se donnant la pos-

sibilité de faire évoluer le choix de ces

secteurs dans le cadre d’une restructu-

ration du projet.

Par ce partenariat, les bénéficiaires po-

tentiels recevront tout d’abord une aide

technique, effectuée par des profession-

nels présélectionnés et inscrits au regis-

tre des prestataires du FACP dans des

domaines comptables, juridiques, fis-

caux, et marketing entre autres. Cette

assistance du FACP leur permettra de

formaliser leur activité ou de compenser

certaines faiblesses techniques ou ma-

nagériales, et prétendre ainsi à des fi-

nancements bancaires, difficilement

accessibles pour eux jusqu’alors.

La BCI s’engage à réserver le meilleur

accueil aux entreprises ayant reçu cet

accompagnement du FACP, et d’exami-

ner leurs besoins d’investissement avec

bienveillance. Elle sera également force

de prescription auprès de PME-PMI

identifiées à potentiel pour les inciter à

se rapprocher du Fonds d’Appui à Couts

Partagés.

Ainsi, ces entreprises bénéficieront d’un

support dans des domaines jugés priori-

taires, par exemple comptable, fiscal ou

marketing…

Ce partenariat croisé illustre la volonté de

l’ensemble de ces acteurs de renforcer

leur engagement dans le développement

économique du Congo, auprès des en-

treprises locales.

À propos de :Le FACP est l’unité opérationnelle du

Projet d’Appui à la Diversification de

l’Economie (PADE) de la Banque Mon-

diale et du Gouvernement congolais. Ce

projet s’inscrit dans le cadre du pro-

gramme global du Gouvernement, des-

tiné à traduire la vision décrite par le

Chef de l’Etat dans son programme de

société: «Chemin d’Avenir» Il vient sou-

tenir les initiatives locales et financer le

renforcement des capacités des PME-

PMI évoluant dans les secteurs pour les-

quels le Congo dispose d’un avantage

comparatif, tel que l’agro-industrie et le

bois. Le fonds finance jusqu’à hauteur

de 80% du coût global des programmes

qui lui sont présentés,

Depuis 2006, la BCI, émanant du

Groupe Banque Populaire en France et

portée par son actionnaire, le Groupe

Banque Populaire Caisse d’Epargne, est

au service du développement de l’éco-

nomie du Congo.

Dans le respect de ses valeurs fonda-

trices, la BCI se veut être une banque

universelle, ouverte à toutes les clien-

tèles, particuliers et entreprises. Sur ce

dernier segment, elle sera à l’écoute de

toute entreprise, quelle que soit sa taille,

et des porteurs de projet réaliste.

En 2013, au travers d’un réseau de 17

agences implantées tout le territoire, la

BCI gère plus de 60 000 comptes client

de tout type (particulier, PME-PMI,

grandes entreprises …). Portée par la

confiance de ceux-ci, ses résultats 2013

sont très satisfaisants et traduisent le bon

développement de la Banque et ses ca-

pacités futures d’intervention.

Le Fonds d’appui à coûts partagés (FACP)du gouvernement congolais et de la Banque Mondiale

signe un accord de partenariat avec la BCI

De gauche à droite, Joseph Mbossa, coordonnateur du Projet PADE pour le Congo et Serge Tondu,

directeur général de la BCI, finalisant par leur signature l’accord entre leurs deux Institutions.

Page 5: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

ÉCONOMIE / SOCIÉTÉ | 5Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Dans son contenu, cette formation

se réfère aux principes de base de

la comptabilité. Il s’agit pour les

participants d’apprivoiser l’infor-

mation financière et de développer

leurs connaissances afin d’identi-

fier les cas de fraude ou de blanchi-

ment d’argent. Chacun dans son

domaine devra, à la fin de l'atelier,

être capable de détecter une éven-

tuelle fraude et son auteur. Parmi

les bénéficiaires, figurent notam-

ment des officiers de police judi-

ciaire et des représentants des or-

ganismes étatiques de lutte contre

la corruption.

Ce séminaire fait suite aux précé-

dents, à l'instar de celui organisé au

Cameroun, par le Centre canadien

de recherche et d’appui à la gou-

vernance des organisations pu-

bliques (CCRAGOP), en collabora-

tion avec le Groupe d’action contre

le blanchiment d’argent en Afrique

centrale (Gabac)qui visait, entre

autres, à encourager les pays afri-

cains à asseoir des méthodes com-

munes d’investigation et d’analyse

financière criminelle. Ceci, pour

renforcer les stratégies de lutte

contre cette criminalité.

Rappelons que les enquêtes finan-

cières et l'analyse financière crimi-

nelle sont au cœur de la lutte

contre la criminalité organisée et le

financement du terrorisme. La mise

enœuvredeceprogrammeestaussi

un moyen de prévenir l’instabilité

sociale et monétaire d’un pays.

Durly Émilia Gankama

LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ FINANCIÈRE

Brazzaville abrite un séminaire surles techniques d’enquêtes financièresCette formation qui a démarré le lundi 24 mars, vise à donner auxparticipants les notions de base leur permettant de réussir leursenquêtes en matière de fraude monétaire et de blanchiment d’argent.

Une vue des séminaristes

Le Forum des éducatrices

africaines-antenne du Congo

(Fawe-Congo), dirigé par Rosalie

Kama Niamayoua, a fait l'objet, le

25 mars à son siège à Nairobi,

d'un exposé devant trois

associations, sur son historique,

ses missions, sa structuration et

ses différentes activités, en vue

d’engager un partenariat pour la

promotion de l’éducation en

faveur des jeunes filles.

La présentation a été faite par la

coordonnatrice nationale du Fawe-

Congo, Honorine Kaya, devant les

représentants de l’association

congolaise pour le bien-être fami-

lial «Talitakum» et ceux de la com-

mission épiscopale de l’éducation

catholique.

Ce forum a été créé en 1992, sous

l’initiative des cinq femmes minis-

tres de l’Education, après le triste

constat du faible taux de scolarisa-

tion des jeunes filles en Afrique. Le

Fawe est une Organisation non

gouvernementale (ONG) panafri-

caine dont le siège est à Nairobi, au

Kenya. Il compte aujourd’hui

trente-sept pays sous forme d’an-

tennes nationales dans chacun de

ces pays. Il a pour but de promou-

voir l’éducation des femmes et de

la jeune fille. Parmi sesmissions, fi-

gurent notamment celles d’encou-

rager des réformes en matière de

politique éducative et de favoriser

la création d’un environnement

afin de susciter l’intérêt de la com-

munauté et des parents pour la

scolarisation des filles. Sa vision est

d’avoir un monde exempt de

toutes disparités liées au genre. La

coordonnatrice nationale a, par ail-

leurs, évoqué le faible taux des

filles en secondaire - premier et

deuxième degrés - et au niveau su-

périeur. Tandis que le taux de re-

présentativité est fort au niveau

primaire. Parmi les activités réali-

sées par l’antenne du Congo, figu-

rent notamment : la formation des

membres et des étudiants sur la

pédagogie qui intègre le genre ; des

séminaires de formation ; des ému-

lations des meilleures élèves filles

au Brevet d’études du premier cy-

cle (BEPC) et au Baccalauréat.

L’antenne nationale a été implan-

tée en 2008, suite à l’engagement

de la présidente Rosalie Kama Nia-

mayoua, à l’époque ministre de

l’Enseignement, en collaboration

avec d'autres femmes. Après cette

présentation, les représentants

des associations ont assuré que le

Fawe avait des objectifs communs

avec leurs structures. Ils ont sug-

géré une séance de concertation

afin d’œuvrer ensemble et l’im-

plantation d'internats pour un

meilleur suivi de ces jeunes filles.

Au terme des interventions, la pré-

sidente du Fawe, Rosalie Kama

Niamayoua a remercié les parte-

naires et précisé que le Fawe

connaissait des difficultés dans le

domaine du financement. «Le

Fawe n’est pas une structure

créée par le Congo, il est une ONG

qui accompagne le gouvernement

et ne prend pas les décisions à la

place du gouvernement. Il n’est

pas seulement la partie pratique,

il est aussi utile pour travailler,

regarder et faire les études sur

l’éducation de la jeune fille afin

demodifier les comportements au

niveau social et éducationnel.

L’ONG est obligée de s’aligner à la

vision du secrétariat régional qui

avait décidé de s’occuper à une

certaine époque de la jeune fille à

l’école», a souligné Rosalie Kama

Niamayoua.

Elle a également assuré que le col-

lège d’enseignement général de la

paix avait été choisi commeCentre

d’excellence des filles, non pas

pour épargner les garçons mais

pour susciter de meilleures perfor-

mances des garçons et des filles.

Le Fawe envisage par ailleurs d'en-

treprendre des descentes dans les

établissements afin de conscienti-

ser les jeunes filles et les enca-

dreurs, de créer des clubs en orga-

nisant des échanges afin de vaincre

la timidité des jeunes filles.

Outre cette vision, une étude por-

tant sur la scolarisation de la jeune

fille et son environnement social a

été lancée, parallèlement à une au-

tre étude quantitative. Celle-ci per-

mettra de retrouver toutes les filles

primées par le Fawe afin de créer

un réseau des bénéficiaires du

Fawe, sachant que ceux-ci finiront

par devenir membres actifs.

Lydie Gisèle Oko

La réunion des membres du Fawe et des associations soeurs (Crédit-adiac)

ÉDUCATION DES JEUNES FILLES

Le Fawe-Congo présenté aux associations sœurs

C’est la question que se posel’Union nationale desAssociations des personneshandicapées du Congo (Unhaco).Selon elle, la loi du 22 avril 1992portant statut, protection etpromotion de la personnehandicapée n’a toujours pas detextes d’application, 22 ans aprèssa promulgation.Dans un communiqué adressé aux dé-

cideurs, les personnes vivant avec han-

dicap, membre de l’Unhaco dénoncent

le non-respect des engagements pris

par les instances dirigeantes avec la-

quelle ils travaillent. «L’accèsauxinfra-

structuresdebase, immeubleset instal-

lationsmêmeconstruitsdenosjoursne

prennentpastoujoursencomptelesbe-

soins des personnes handicapées. Les

normes et politiques existantes ne sont

pas respectées. Nous pouvons citer en

exemple les nouveaux logements, les

voiries urbaines, les ouvrages sportifs

et certains aéroports, etc.», ont-ils noté.

«LeCongonotrepays s’est fixépourob-

jectif, devenir d’ici à 2025 pays émer-

gent.Tous les indicateurséconomiques

aujourd’hui tendentà le confirmer.Ce-

pendant, on ne saurait construire une

économie sans le social. La crainte des

personnes handicapées est grande

dans la mesure où à ce jour beaucoup

des préoccupations les concernant de-

meurent pendantes», ont expliqué les

personnes vivant avec handicap.

Des discriminations dans l’embauche

Selon l’Unhaco, seuls les ministères de

la Fonction publique et des Affaires so-

ciales appliquent le principe de quotas de

10% accordé aux personnes handicapées.

En dépit de la circulaire duministère de la

Fonction publique, ce principe devrait

aussi être observé par les entreprises pri-

vées lors des embauches.

Selon eux, les attitudes négatives

constituent aussi une barrière à l’épa-

nouissement de la personne handica-

pée. Les croyances et les préjugés

créent des obstacles à l’éducation, à

l’emploi, aux soins de santé et à la par-

ticipation sociale. Pour les personnes

vivant avec handicap, les attitudes des

enseignants, dupersonnel administratif

des écoles, des autres enfants et même

desmembres des familles affectent l’in-

clusiondes enfants handicapés dans les

écoles ordinaires. «En ce qui concerne

les centres de réadaptation et rééduca-

tion fonctionnelle, il faut noter que des

efforts sont faits, dans la mesure où on

encomptequatre,notammentàPointe-

Noire, Nkayi, Owando et Brazzaville.

Malgré l’existence de ces centres, il faut

déplorer lamauvaise coordinationdes

services, lemanque d’effectifs, l’insuffi-

sancedes compétences et la lancinante

question du budget de fonctionnement

nondisponible», ont-ils noté.

Les handicapées vivent sous pressionEneffet, ce communiqué indiquequ’il y

a une corrélation entre handicap et

pauvreté. Une majorité de personnes

handicapées vivent dans la pauvreté.

Dans un contexte déjà difficile, les taux

de pauvreté sont donc plus élevés pour

les personnes handicapées que pour

celles qui ne le sont pas. En moyenne,

les personnes handicapées et les mé-

nages ayant une personne handicapée

connaissent plus fréquemment des pri-

vations, dont l’insécurité alimentaire,

les mauvaises conditions de logement,

lemanque d’accès à l’eau pure ou à l’as-

sainissement, l’accès insuffisant aux

soins de santé. Elles ont aussi moins de

biens ou ressources que les personnes

ou les foyers qui n’ont pas de personne

handicapée.

Enfin, dans leur plaidoirie, ils ont solli-

cité la contribution du ministère à la

présidence chargé de l’Aménagement

du territoire et auxgrands travauxpour

la construction du nouveau siège de

l’Unhaco dont le terrain est acquis de-

puis le 1er août 2013. Confirmation

faite publiquement par le ministre

des Affaires foncières et du Domaine

public, lors de la conférence générale

de la jeunesse tenue le mois dernier à

Brazzaville. Ce communiqué a été lu

par Jean De Dieu Goma, président di-

recteur national de l’Unhaco.

Guillaume Ondzé

AFFAIRES SOCIALES

«Quel avenir pour la personne handicapée duCongod’ici à l’horizon 2015 ?»

Page 6: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

6 | ANNONCES . . . Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’OMS/AFRO entreprend des travaux de transformation

de dix (10) villas d’une chambre en villas de trois (3) chambres.

C’est à ce titre que Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’OMS lance le présent avis d’appel

d’offres afin de sélectionner une entreprise spécialisée dans le domaine de l’électricité afin

de réaliser dans chaque villa, une nouvelle installation électrique qui sera reliée au coffret

existant.

Ci-dessous, les travaux à réaliser dans chacune des dix (10) villas :

•Encastrement

•Pose des gaines

•Pose des boites de dérivation et boites pour PC/Inter/dismatic

•Passage des fils conducteur

•Création départ coffret existant et pose des protections

•Pose appareillage

•Raccordement de l’installation

•Mise en service de l’installation

Les prestataires spécialisées et intéressés sont invités à soumissionner pour lesdits travaux.

L’offre devra comporter deux volets :

•Le volet administratif et technique qui comprendra les documents à fournir par chaque so-

ciété soumissionnaire, à savoir :

-Une copie de l’Extrait du Registre du commerce ;

-Une copie du document d’immatriculation aux impôts (NIU) ;

-Les Références professionnelles ;

-Une copie de la Patente de l’année en cours ;

-Une citation des travaux similaires réalisés et vérifiables (si possible avec des Agences du Sys-

tème des Nations Unies) ;

-La liste des agents clés avec leur CVs,

-L’agreement du Ministère de la construction ;

•L’offre financière devra comporter les prix hors taxes des prestations sur l’ensemble des tra-

vaux.

La soumission présentée sous plis fermé en trois exemplaires dont un original et deux copies

devra comprendre l’offre administrative et technique d’une part, et l’offre financière d’autre

part. L’enveloppe contenant ces deux offres devra porter la mention «CONFIDENTIEL –

APPEL D’OFFRES POUR LES TRAVAUX SUR LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES DANS

DIX (10 ) VILLAS », devra être déposée au plus tard le Lundi 7 Avril 2014 à 12h00 à l’adresse

suivante :

Organisation mondiale de la santé

Bureau Régional pour l’Afrique

BP 6

Bureau de GMC N° 128 (1er étage)

Cité du Djoué

Brazzaville – Congo

Une visite collective des lieux sera organisée Jeudi 27 Mars 2014 à 10 Heures avec comme

programme :

•10H00 à 10H30 : séance de briefing dans la salle N°18 à l’Estate ;

•10H30 à 11H00 : visite de reconnaissance des lieux ;

•et 11H00 à 11H30 : séance de questions/réponses.

N.B :

La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises en

retard ne seront pas acceptées.

Lors de la visite des lieux, les potentiels soumissionnaires devront semunir d’une clé USB afin

d’obtenir la version électronique du plan de distribution de la mini–clinique.

Fait à Brazzaville, le 24 Mars 2014

Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé.

BP 06 Cité du Djoué

Brazzaville CONGO

AVIS D’APPEL D’OFFRESINSTALLATIONS ELECTRIQUES DANS DIX (10) VILLAS A LA CITE OMS/DJOUE

Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’OMS/AFRO entreprend des travaux de construction

d’une mini-clinique à son siège pour mieux assurer les soins préliminaires de son personnel.

Pour permettre à cette mini-clinique d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés, il y a la né-

cessité d’y assurer la fourniture du gaz médical. C’est à ce titre que Le Bureau Régional pour

l’Afrique de l’OMS lance le présent avis d’appel d’offres afin de sélectionner une entreprise

habilité à :

•Exécuter les travaux construction des installations pour la fourniture du gazmédical, y com-

pris le réseau de distribution ;

•Assurer la fourniture du gaz médical ;

•Et assurer l’entretien régulier des installations.

Les prestataires spécialisées et intéressés sont invités à soumissionner pour lesdits travaux.

L’offre devra comporter deux volets :

•Le volet administratif et technique qui comprendra les documents à fournir par chaque so-

ciété soumissionnaire, à savoir :

-Une copie de l’Extrait du Registre du commerce ;

-Une copie du document d’immatriculation aux impôts (NIU) ;

-Les Références professionnelles ;

-Une copie de la Patente de l’année en cours ;

-Une citation des travaux similaires réalisés et vérifiables (si possible avec des Agences du Sys-

tème des Nations Unies) ;

-La liste des agents clés avec leur CVs,

-Le cahier de cahier des charges détaillant toutes spécifications techniques relatives aux ins-

tallations, à la fourniture du gaz médical et à l’entretien des installations,

-L’agreement ou l’autorisation d’exercice ;

-La garantie des installations.

•L’offre financière devra comporter les prix hors taxes des prestations suivantes :

-Travaux de construction des installations ;

-Fourniture du gaz médical ;

-Et entretien régulier des installations.

La soumission présentée sous plis fermé en trois exemplaires dont un original et deux copies

devra comprendre l’offre administrative et technique d’une part, et l’offre financière d’autre

part. L’enveloppe contenant ces deux offres devra porter la mention «CONFIDENTIEL –

APPEL D’OFFRES POUR LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DES INSTALLATIONS POUR

LA FOURNITURE DUGAZMEDICAL A L’OMS/AFRO», devra être déposée au plus tard Ven-

dredi 4 Avril 2014 à 12h00 à l’adresse suivante :

Organisation mondiale de la santé

Bureau Régional pour l’Afrique

BP 6

Bureau de GMC N° 128 (1er étage)

Cité du Djoué

Brazzaville – Congo

Une visite collective des lieux sera organisée Mercredi 26 Mars 2014 à 10 Heures avec

comme programme :

•10H00 à 10H30 : séance de briefing dans la salle N°18 à l’Estate ;

•10H30 à 11H00 : visite de reconnaissance des lieux ;

•et 11H00 à 11H30 : séance de questions/réponses.

N.B :

La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises en

retard ne seront pas acceptées.

Lors de la visite des lieux, les potentiels soumissionnaires devront semunir d’une clé USB afin

d’obtenir la version électronique du plan de distribution de la mini–clinique.

L’ouverture des offres en séance public aura lieu Lundi 7 Avril 2014 à 13h00 dans la salle N°

18 à l’Estate.

Fait à Brazzaville, le 21 Mars 2014

Le Bureau Régional pour l’Afrique de l’organisation Mondiale de la Santé.

BP 06 Cité du Djoué

Brazzaville CONGO

AVIS D’APPEL D’OFFRESINSTALLATIONS POUR LA FOURNITURE DU GAZ MEDICAL DANS LA MINI-CLINIQUE DE L’OMS/AFRO

Page 7: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

SOCIÉTÉ | 7Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Idées-forces,sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris ducœur et coups de gueule meublent lavie de tous les jours. Cette rubrique sepropose de sélectionner les idées lesplus saillantes qui font la force des

débats de société

______________________

INSCRIPTION

Téléphone : +242 06 913 81 45 | +242 06 992 04 91

E-mail : [email protected] / Site web: www.iprc-training.org

BP: 537 Brazzaville - République du Congo

DES FORMATIONS POUR BOOSTER VOTRE CARRIERE !

L’IPRC organise des séminaires de formation à Brazzaville, Pointe-Noire et Kinshasa suivant le programme ci-dessous. Pour les inscriptions et pour tous renseignements, contactez- nous aux numéros indiqués ci-dessus.

CODE

MDP01

MDP13

BTP02

GRH04

GMP07

GMP04

BTP07

BTP03

INTITULE DE LA FORMATION

Planification et Gestion des projets avec MS Project

Etude d’impact environnemental et social des projets

Assurer la fonction de conducteur de travaux

Outils de pilotage des Ressources Humaines

Gestion des contentieux dans l’exécution des contrats des marchés publics

Essentiel de la passation desmarchés : rappel pour spécialistes, Chef de projets, Chefs de cellule de passation demarchés etc.

Maitriser le logiciel EPANET : dimensionnement des réseaux d’eau

Dessiner avec Autocad 2D&3D : initiation

DUREE

10 jours

5 jours

5 jours

3 jours

4 jours

5 jours

5 jours

10 jours

PERIODE

01 au 11 avril 2014

07 au 11 avril 2014

14 au 18 avril 2014

15 au 17 avril 2014

15 au 18 avril 2014

21 au 25 avril 2014

Nous contacter

Nous Contacter

�«Avoir une armée, une police, une justice en les-

quelles la population peut avoir confiance est impor-

tant pour parvenir à gouverner le pays.»

Russ Feingold, envoyé spécial des États-Unis

pour les Grands Lacs, RFI, le 24 mars 2014

� «Les pays africains ont suivi le développement du

marché en abandonnant les politiques monopolis-

tiques et en favorisant les investissements étrangers.»

Abdeslam Ahizoune, PDG de Maroc Télécom,

Jeune Afrique, 19 mars 2014

� «La démocratie est vivante lorsqu'elle invente ses

propres formesd'expressionetqu'elle rassemblematé-

riellement un peuple qui n'est plus découpé en opi-

nions, groupes sociaux ou corporations, mais qui est

le peuple de tout le monde et de n'importe qui.»

Jacques Rancière, philosophe français,

Le Nouvel Observateur, 28 mai 2012

� «En Afrique, les réformes politiques sont souvent la

conséquence des conditions posées par telle ou telle

puissance du Nord, par tel ou tel autre organisme in-

ternational, en contrepartie d’un prêt ou d’un don».

Oswald Ndeshyo Rurihose, professeur des universités

(RDC), cité par Valère Gabriel Eteka Yemet,

La Semaine Africaine n°3378 du 25 mars 2014

� «Lesrèglesdel’OMCinterdisentàunEtatdecontin-

genter ses exportations et ses importations. Il ne peut

pas décider d’affecter une production à une popula-

tion en circuit court en échappant à l’importation et

donc à la spéculation. Donc je propose de penser une

loi d’ajustement des ressources naturelles et des be-

soins sociaux, ne serait-ce qu’en complément de la loi

d’ajustement de l’offre et de la demande»

François Collart-Dutilleul, Universitaire

et juriste français, Libération, le 21 mars 2014

Leprésident de laDynamique républi-caine pour le développement (DRD),Hellot Matson Mapouya, a remis le 23mars, à l’hôpital de Kinkala, ungroupe électrogène d’une capa-cité de 50 kVA pour pallier lesinterminables coupures de cou-rant constatées dans cet éta-blissement socio-sanitaire.Le président de la DRD a indi-qué que ce geste est la réponsede son parti à une demande desautorités de l’hôpital. «Cela

nousacausébeaucoupdesoucis

à un point tel que nous avons

considéré que c’était très urgent

de réagir immédiatement parce

qu’il s’agit ici de venir au se-

cours de nos concitoyens et d’as-

sister nos parents en difficulté.»

Pour sa part, le directeur géné-ral de l’hôpital, Étienne

Mouanga, a déclaré que le personnelde l’hôpital ainsi que l’ensemble despatients étaient très satisfaits de l’ac-

quisition de cet outil très importantpour le fonctionnement de la struc-ture.

«L’absence de groupe élec-

trogène, a-t-il déclaré, si-

gnifiait la baisse de nos

performances. Chacun de

nous sait le rôle éminem-

ment important joué par

l’hôpital de Kinkala au

sein de la circonscription

socio sanitaire de Boko-

Kinkala. […] Heureuse-

ment qu’un fils du pays a

réagifavorablementàcette

demande et nous en

sommes très satisfaits.»

Pour rappel, la puissancede l’ancien groupe, tombéen panne il y a près deonze ans, était de 45 kVA.

Jean Jacques Koubemba

Les décideurs politiques du Congo, les

organismes étrangers et ceuxœuvrant

pour la santé maternelle, se sont

concertés le mardi 25 mars à

Brazzaville, pour approuver le rapport

national sur les besoins obstétricaux et

néonataux d’urgence.

Les Soins obstétricaux et néonatauxd’urgence (Sonu) aident à prévenir et àtraiter les complications obstétricales di-rectes qui sont à l’origine de la plupartdes décès maternels dans le monde. Laséance de travail a permis d’identifier lesprincipales failles qui freinent les effortsde la réduction rigoureuse du nombre defemmes qui meurent si gravement endonnant la vie. Ils permettent égalementaux autorités sanitaires de disposer d’in-formations fiablesconcernant la situationen besoins obstétricaux et néonataux,afin de réformer certaines décisions liéesà la santé maternelle et infantile.«Quand on sait que près de 90% des ac-

couchements sont assistés par du per-

sonnel de santé, ceci pose inéluctable-

ment le problème de la qualité des

soins. Nous sommes à un tournant im-

portant qui vise la réforme du système

de santé dans son ensemble et nous

avons mission de faire le point sur ce

qui risque de compromettre l’atteinte

des OMD 4 et 5», indique Barbara Lau-renceau, représentante du Fonds desNations unies pour la population(Fnuap) au Congo.Les experts de la Banque mondiale, duFnuap et ceux du Congo s’y impliquent

parce que la disponibilité, l’accessibilité,la qualité ainsi que l’usage des servicesobstétricaux et néonataux de qualité, ai-dent à pallier les complications suscepti-bles de se produire pendant la grossesseet l’accouchement. «Les Soins obstétri-

caux et néonatals d’urgence font partie

intégrante de cette stratégie connue

pour assurer qu’aujourd’hui plus au-

cune femme congolaise ne meurt. La

disponibilité des SONU permet ainsi de

mesurer la capacité des systèmes de

santé à assurer une réponse efficace

aux complications d’ordre obstétrical et

celles liées au nouveau-né, un point

critique de la réduction de la mortalité

maternelle et néonatale», a-t-elle ajouté.L’objectif 5 dumillénaire pour le dévelop-pement vise à réduire de 75% le taux demortalité maternelle entre 1990 et 2015.Alors qu’au Congo, le taux de mortalitématernelle est estimé à 426 décèsmater-

nels sur 1.000 naissances vivantes. Cetaux reste encore un peu élevé à causedu retarddans la prisededécisionpar lesfemmes enceintes à venir d’urgence àl’hôpital, mais aussi à cause des difficul-tés liées à l’accessibilité à l’offre de soinsdans certaines zones géographiques oùles hôpitaux et centres de santé restentencoreéloignésdescommunautés, eten-fin à cause de la prise en charge immé-diate des femmes dès leur arrivée dansun centre sanitaire.«Ces résultats en besoins obstétricaux,

néonataux et infantiles d’urgence nous

permettront de planifier les activités

conséquentes à travers la feuille de

routepour l’accélérationde lamortalité

maternelle, infantile et néonatale en

vue de l’atteinte des OMD 4 et 5», a indi-qué Florent Balandamio, conseiller à lapopulation.

Fortuné Ibara

SANTÉ MATERNELLE ET INFANTILE

Les experts évaluent les besoins obstétricaux et néonataux

La représentante du Fnuap, Barbara Laurenceau,

assise à côté du conseiller à la population, Florent Balandamio

KINKALA

L’hôpital de base reçoit un groupe électrogène

Le groupe électrogène (© DR)

Page 8: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

8 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Page 9: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

INTERNATIONAL / ANNONCE | 9

A l’occasion de la célébration de la journée de l’entente entre les peuples et du 109e anniversaire du Rotary International, le 23 février 2014, les Rotary Clubs de Brazza-

ville ont lancé en présence de S.E Mme l’Ambassadeur de la RCA au Congo, Doyen du corps diplomatique, de S.E l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union Euro-

péenne au Congo et Mme la coordinatrice ai, du système des nations unies, un appel à contribution à un fonds de solidarité avec le peuple centrafricain, qui depuis

plusieurs mois subit une crise humanitaire sans précédent.

Le compte bancaire dont les références sont ci-dessous indiquées a été ouvert

à cet effet:

INTITULE DE COMPTE : SOS SOLIDARITE RCA

CODE BANQUE : 30014 (ECOBANK)

CODE GUICHET : 00001

N° de compte : 01405837501

CLE RIB: 86

SWIFT CODE: ECOC CGCG

REF INIT: 0010143505837501

IBAN: CG3930014 00001 01405837501 86

La campagne de mobilisation de ressources lancée le 23 février 2014 sera clôturée le 31 mars 2014. Les fonds collectés permettront d’acquérir des kits humanitaires en

faveur du peuple de la République centrafricaine, qui seront livrés en collaboration avec le Rotary Club de Bangui.

Les Rotary Clubs de Brazzaville vous remercient d’avance pour votre geste de générosité.

Vive l’entente mondiale entre les peuples.

Contacts : + 242 06 666 89 86 / +242 05 551 27 88

Appel à contribution des Rotary Clubs de Brazzaville au fonds de solidaritéavec le peuple centrafricain

Rotary InternationalRotary Clubs de Brazzaville

Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Selon le rapport 2013 de l’Organe inter-national de contrôle des stupéfiants(OICS) présenté à Dakar (Sénégal), letaux de prévalence de l’abus de cocaïneest de 0,7% en Afrique occidentale etcentrale contre 0,4% au niveau mondial.Ce taux pourrait augmenter avec la forteexpansion du marché dans ces sous-ré-gions.Selon le conseiller de l’OICS en matièrede lutte contre le blanchiment, LudovicD’Hoore, le taux mondial de 0,4% repré-sente une moyenne entre les pourcen-tages les plus élevés en Europe et enAmérique où le niveau de consommationest élevé. Cette moyenne est cependantaffaiblie par celle de l’Asie qui en est à0,02% de prévalence, a-t-il expliqué.S’agissant des autres formes de drogues,comme le cannabis, le rapport note qu’il

est cultivé dans presque tous les paysafricainsoù il y aeudes saisies, leMaroc res-tant le principal producteurde ce stupéfiantsur le continent. Le rapport 2012 indiquaitque le Nigeria était le pays où il y avait eu leplus de saisies, 139 tonnesde cannabis, a in-diqué Ludovic D’Hoore, invitant les diri-geants africains à la vigilance.Le rapport formule différentes recom-mandations en mettant l’accent sur laprévention et la prise en chargemédicaledes usagers de drogues, invitant les Étatsà investir à ce niveau. Investir sur la pré-vention est important, cela permet defaire des économies et c’est la principalerecommandation du rapport, qui pro-pose aux États de mettre en place danschaque pays un programme de sensibili-sation auprès des jeunes.

Noël Ndong

États-Unis : aumoins 14morts et 176 disparus dans un gigantesque glissement de terrainCe drame est la conséquence d’un énorme glissement de terrain survenu samedi, dans l'État deWashington, aunord-est desÉtats-Unis. Unpan entier d'une colline surplombant la communautérurale d'Oso, près de Seattle, s'est effondrée sur une rivière voisine, entraînant une coulée deboue dévastatrice. Le nombre de personnes portées disparues s'établissait lundi soir à 176 alorsque celui des morts est d’au moins 14 personnes.

Coopération : le président chinois en visite de travail en FranceLe président chinois Xi Jinping est arrivé à Paris, en France ce mardi 25 mars, à la tête de 200hommes d'affaires. S’il est prévu la célébration du 50e anniversaire de la reconnaissance de laChine populaire par le Général de Gaulle, cette visite d'État n'en reste pas moins économique.En effet, le gouvernement chinois évoque depuis quelque temps des accords sur les technolo-gies, l'industrie, l'aéronautique, l'énergie ou encore l'urbanisation avec certains pays européens.LaFrance attenddonc de pied ferme les entreprises et investisseurs de l'Empire dumilieu. «C'estun rendez-vous très important. Nous voulons rééquilibrer notre relation commerciale avec la

Chine aprèsune baisse de 2%denos échanges en2013pour la première fois depuis cinqans»,

explique Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur.

Crash du vol Malaysia Airlines : l’avion serait tombé dans l’océan indien, selon le gouvernementAprès plus de deux semaines de recherches, le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a an-noncé, mardi 25 mars, que le vol MH370 s'était abîmé dans le sud de l'océan Indien. «C'est avecde profonds regrets et tristesse que je dois vous informer que [...] le volMH370a fini dans le sud

de l'océan indien», a déclaré Najib Razak. L'opérateur de satellites "Inmarsat et le AAIB [Bureaubritannique d'enquête sur les accidents aériens, NDLR] ont conclu que le MH370 a volé dans lecouloir sud et que sa dernière position se trouvait au milieu de l'océan Indien", précise un com-muniqué de la compagnie aérienne.

Pays du G8 : la Russie est provisoirement suspendue du G8

La Russie est provisoirement suspendue du G8. Le Sommet prévu en juin à Sotchi se tiendra fi-nalement à Bruxelles et sans la Russie. Les sept pays les plus industrialisés du monde ont doncdécidé d’une nouvelle sanction contre la Russie pour son annexion de la Crimée. D’autres sanc-tions pourraient suivre si la Russie devait se lancer dans une autre aventuremilitaire, en interve-nant dans l’Est de l’Ukraine. Et si au contraire, la Russie persiste, il y aura d’autres sanctions, éco-nomiques celles-là.

Tiras Andang

Les brèves du monde

La mission se rendra à Ndjamena et dansl'est du Tchad pour rencontrer les té-moins encore vivants et répérer des char-niers. Les juges d’instruction des Cham-bres africaines extraordinaires au sein desjuridictions sénégalaises en charge de ju-ger l’ancien président tchadien HissèneHabré mènent une troisième commissionrogatoire internationale à Ndjamena.Dans ce cadre, ils procéderont à l’auditionde témoins et de plaignants. Ils se ren-dront également à l’intérieur dupays pour

visiter des charniers et fosses communes oùdesmilliers de Tchadiens auraient été enterréssous le régime de l’ancien président.La justice tchadienne a également lancéune procédure contre les anciens collabo-rateurs d’Hissène Habré entre 1982 et1990. Selon une commission d’enquêtesur les crimes et détournements, durantses années au pouvoir, plus de 40 000 per-sonnes auraient été exécutées ou seraientmortes en détention.

N. Nd.

PROCÈS HISSÈNE HABRÉ

Troisième commission rogatoire internationale au Tchad

CONSOMMATION D'HÉROÏNE

L’Afrique occidentale et centrale au dessusde lamoyennemondiale

Page 10: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

10 | PUBLICITÉ Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Page 11: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

INTERNATIONAL| 11

CHANGEMENT DE NOMMlle Kabeng Jupernelle désire désormais être appellée Akoua KabengJupernelle.Toute personne ayant un intérêt légitime pourra faire opposition dans un

délai de trois mois.

Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

La famille Mongo Ampot à la

profonde douleur d’annoncer

aux parents, amis et connais-

sances le décès de Julien

Crépin Mongo, alias

Ondongo, survenu le 22 mars

au CHU de Brazzaville.

La veillée se tient au n°83

rue Bangala à Poto-Poto vers

la chaine CB-Plus.

La date de l’enterrement vous sera

communiqué ultérieurement.

NÉCROLOGIE

Mars, mois de festivités pour la

femme afin d’honorer toutes celles

qui pendant neuf longs mois, por-

tent chroniquement un être pour

lui donner vie. En ce jour, 26 mars

2014, la tristesse est la notre car

celle qui arborait l’amour, le bien

être s’en est allée, il y a cinq ans

jour pour jour, nous laissons tous

en émoi. Les pensées de ceux qui

t’aiment vont vers toi.

Merci de près ou de loin à ceux qui

ne cessent de nous soutenir dans

leurs prières.

Les enfants EBONGA

26 mars 2010 - 26 mars 2014, il y

a précisément quatre ans, mourait

le ministre Gabriel Bokilo à Paris.

En cette date de triste souvenir

marquant l’an 4 de sa disparition,

sa fille Gabrielle Reine Bokilo, son

épouse Gertrude Bokilo et sa belle

famille Eyaka, demandent à tous

ceux qui ont connu ce grand

homme de son existence, d’avoir

une pensée pieuse pour sa mé-

moire et que le Père Tout-Puissant

lui accorde le repos éternel.

Les messes d’actions de grâces

sont dites, le mercredi 26 mars et

le dimanche 30 mars à Anne-

Marie de Javouhey.

IN MEMORIAM

Les États-Unis vont envoyer cettesemaine des renforts en hommeset en transports aériens pourparticiper à la traque du chef del’Armée de résistance duSeigneur (LRA), Joseph Kony,recherché par la Cour pénaleinternationale et les États-Unisdepuis 2005.

Selon le porte-parole du Penta-gone, le colonel Steven Warren,cité par l’AFP, au moins quatreavions de transport CV-22 Os-preys et des avions ravitailleursainsi que 150 soldats des forcesspéciales américaines vont arri-ver en Ouganda cette semaineafin de renforcer la mission de

l’Union africaine et les troupesougandaises sur place. Avec cesrenforts, le nombre de militairessera porté à 300. LeCongrès a étéinformé dimanche sur le déploie-ment de ces renforts qui vont êtredotés de capacités de ravitaille-ment et de communication so-phistiqués.Souhaitant hâter la capture deJoseph Kony, les États-Unis pro-mettent toujours d’offrir 5 mil-lions de dollars pour toute infor-mation pouvant faciliter sacapture ainsi que celle de deuxdeses lieutenants de manière à cequ’ils soient jugés pour les faitsqui leur sont reprochés. Estimantque la LRA est affaiblie, les auto-

OUGANDA

Washington envoie des renforts pour capturer JosephKonyrités américaines pensent que lasituation est maintenant propiceà l’accélération des recherches duleader de ce mouvement réputépour des violences perpétrées enOuganda, en République démo-cratique du Congo, en Centra-frique, voire au Soudan.Les forces américaines qui vontêtre envoyées enOuganda aurontpour mission exclusivement devenir en appui sur la traque et lerenseignement. Quant à l’engage-ment éventuel contre la LRA, iln’est pour l’instant pas prévu,sauf en cas de légitime défense.Washington estime qu’il esttemps de renforcer les re-cherches, non seulement parceque de nombreuses défectionsont été enregistrées parmi lespartisans de Joseph Kony, maisaussi parce que le gouvernementaméricain pense que le numéro 2de la LRA, Okot Odhiambo, a ététué l’an dernier. À cela s’ajoute lefait que les enlèvements ont ré-gressé partout où ses forces opé-raient.Depuis 2008, l’armée ougandaise,appuyée par une centaine de sol-dats américains des forces spé-ciales, pourchasse les rebelles de

la LRA, un mouve-ment armé originaired’Ouganda. Cettechasse à l’homme,pour laquelle Wash-ington a offert cinqmillions de dollars,s’est poursuivie loindu territoire ougan-dais, en RDC, au Sou-dan et en RCA sansparvenir à aucun ré-sultat. Elle s’exécutedésormais dans le ca-dre d’une opérationde l’Union africaine etrassemble quelquetrois mille hommes.Un rapport de l’ONUestime que la LRA atué plus de cent millepersonnes en Afriquecentrale ces vingt-cinq dernièresannées. Le texte souligne que lemouvement a enlevé soixante àcent mille enfants et déplacé 2,5millions de personnes depuis1987. Joseph Kony et plusieursde ses lieutenants sont depuislors recherchés par la Cour pé-nale internationale pour crimesde guerre et crimes contre l’hu-manité.

Active dans le nord de l’Ougandadepuis 1988, la LRA a lancé sesopérations en 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu’en Centra-frique et au Soudan du Sud. Sescombattants sont tristement cé-lèbres pour se livrer aux pillages,viols, mutilations, meurtres et en-rôlements forcés d’enfants utili-sés comme soldats ou esclavessexuels.

Nestor N'Gampoula

Joseph Kony

Avortements clandestins etcirconcisions à la sauvettedeviennent un fléau : lesmédecins africains et asiatiquesaffirment avoir trouvé la parade.

Comment faire face aux complica-tions de santé liées à des pra-tiques culturelles mettant la vieendanger ? Laquestionpeut sem-bler aléatoire, elle ne l’est pas. Siles chiffres de l’Institut italien deneuro-traumatologie (INI) disentvrai, quelque 200 personnesmeu-rent chaque année à Rome etdans sa région des suites d’inter-ventions chirurgicales pratiquéeshors des établissements hospita-liers normaux. Des femmes quiaccouchent loin des structuresadaptées parce que la religion in-terdit qu’elles soient examinéespar des gynécologues hommes.Des fillettes qui meurent parceque les parents tiennent à toutprix à ce qu’elles soient exciséescomme le prescrit la coutume aupays, mais qui ne trouvent aucunmédecin acceptant de commettreun tel «crime». Des chirurgiensqui rechignent même à la circon-cision des enfants au nom de l’ob-jection de conscience : toutes lespersonnes qui se sont retrouvéesdevant ce mur d’incompréhen-sion s’en sont remises aux prati-ciens clandestins, dans des appar-tements ou à l’arrière d’uneboutique sans garantie d’asepsie.Le résultat est une série de morts«suspectes» ; de cadavres rame-

nés dans les morgues avec pourcause de décès, des blessuresinexpliquées ou des accidentssans grande spécification.Hémor-ragies, infections, vilaines cicatri-sations provoquent une vraie hé-catombe en Italie, soutient l’INI.C’est pour contrer ce phénomèneque l’AMSI, l’association italiennedes médecins étrangers, appuyéepar l’INI, a fait une propositionchoc, relevant d’une certaine vo-lonté de «discrimination» positive: créer un hôpital où les barrièresde langues et de coutumes ne se-ront pas un frein parce que lespraticiens y seront des Africainsou des Asiatiques connaissant lescoutumes mais aussi des méde-

cins experts et régulièrement for-més. En Italie.Le Dr Jessica Faroni en estconvaincue : beaucoup de mortspourraient être évitées dans le La-tium (Rome et ses alentours), siles malades étaient assurés de nepas enfreindre l’interdit culturelet religieux quand la nécessité dese rendre dans une structure desanté se fait sentir. Or, soutient-elle, la loi italienne n’autorise cegenre d’interventions sur les pa-tients que pour de strictes raisonsde santé. Les motifs religieux ourituels ne sont pas pris en comptepar la loi. Qui se trouve dans cettesituation, n’a que deux solutions :

les cliniques privées, qui coûtentcher, ou les petits «raboteurs»d’arrière-cour ! D’où l’idée «d’ai-

der les personnes qui ont de la dif-

ficulté à mener une vie en confor-

mité avec leurs us et coutumes»

quand ils se rendent à l’hôpital.«Dans un hôpital géré par des mé-

decins étrangers, les citoyens au-

ront toutes les garanties scienti-

fiques de la prestation sanitaire»,affirme leDr Faroni. Sans compterque le tout pourra se mener sansenfreindre, en principe, la loi en vi-gueur.Douteset scepticismes?Ondevrait en avoir le cœur net trèsbientôt. L’hôpital international INIsera inauguré dans quelques se-maines ; il se situera sur les hau-

teurs de Rome, à Grottaferata. Lesmédecins sont des spécialistes ori-ginaires d’Asie et d’Afrique déjàcontactés. Les patients, assurel’INI, seront respectés dans leurscoutumes et leurs religions. Et ilspaieront un prix accessible à tous,ajoute Foad Aodi, le directeur dufutur établissement et fondateurde l’AMSI. Il affirme qu’au coursdes trois dernières années selonles statistiques,quelque15.000cir-concisions ont été effectuées dansles hôpitaux, dont seulement 35%par des médecins de religion mu-sulmane. C’est aussi cette ten-dance qu’il faut corriger.

Lucien Mpama

SANTÉ

Un hôpital des meilleursspécialistes africains à Rome

«Aider les personnes qui ont de la difficulté à mener une

vie en conformité avec leurs us et coutumes»

Page 12: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

12 | ANNONCES . . . Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Page 13: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

DOCUMENT 13....Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Madame la Vice Présidente de la Répu-

blique de Gambie,

Madame La Représentante de la Directrice

Générale de l’UNESCO,

Monsieur le Directeur Général de l’ISESCO,

Distingués Invités,

Mesdames Messieurs,

Je voudrais tout d’abord m’acquitter d’un

devoir, celui de signifier ma gratitude et ma

reconnaissance à l’Ambassadeur Jean

Paul Carteron et à toute son équipe, pour

l’accueil chaleureux dont ont été l’objet ma

délégation et moi-même, depuis notre arri-

vée ici à Bruxelles. Je mesure à juste titre

l’honneur qui m’est fait de m’adresser à

vous dans le cadre de ce grand forum.

Distingués Invités

Mesdames, Messieurs,

Il est des moments où dans la trajectoire

commune de l’Histoire humaine, des si-

gnaux perceptibles montrent que nous en-

trons dans une phase nouvelle de notre

parcours sur terre. Des continents qui hier

semblaient être voués à la nuit sans étoiles

de la misère et du sous développement,

suscitent de nouveau l’intérêt des autres

parties de l’humanité.

Le célèbre poète et Président de la Répu-

blique du Sénégal, un des pères de la Né-

gritude et de la Francophonie, Monsieur

Léopold Sédar SENGHOR disait dans l’un

de ses nombreux écrits, «que la grande

onde de la civilisation est partie d’Afrique et

qu’elle y reviendra, après saturation des

terres habitables» fin de citation.

Aujourd’hui donc, une tendance de fond

est entrain de se dessiner sur notre conti-

nent. Partout, du Nord au Sud, de l’Est à

l’Ouest, les peuples se réveillent pour don-

ner un supplément d’âme à leur existence.

Le quotidien n’est certes pas toujours fa-

cile, mais les observateurs les plus objec-

tifs, reconnaissent que le moment de

l’Afrique arrive. Le potentiel que notre

continent recèle en lui, commence à être

mis en valeur par ses filles et ses fils avec

l’aide de nos amis. L’espoir de voir la pré-

diction du Président Senghor s’accomplir

est plus que jamais à notre portée.

C’est pour cela que les populations afri-

caines doivent comprendre, qu’un poten-

tiel aussi immense fut- il, n’a d’impact réel

sur les populations, que s’il contribue à

améliorer la vie du plus grand nombre.

Cette valorisation de notre potentiel unani-

mement reconnu, ne se fera qu’avec

toutes les composantes de notre démogra-

phie, à savoir les femmes et les hommes

de notre continent. Il est aussi entendu et

l’Histoire nous l’a démontré, que deux va-

riables sont incontournables, pour attein-

dre le développement, j’ai cité la paix et

l’éducation.

Distingués Invités,

Mesdames, Messieurs

Dans mon pays, la première organisation

d’émancipation de la femme avait pour slo-

gan «Seule la lutte libère». Ce slogan fai-

sait écho à la tradition séculaire de lutte

des femmes congolaises, incarnée par une

jeune fille de 20 ans, nommée Tchimpa

Vita, qui fut exécutée sur un bûcher, le 2

juillet 1706, parce qu’elle avait osé braver

un ordre suranné. C’est en cela, que les

femmes congolaises firent des luttes des

femmes à travers le monde, leur propre

lutte. Le poing levé d’une Winnie MAN-

DELA, icône à nulle autre pareille du com-

bat pour la dignité et l’égalité, le courage

d’une Rose PARKS dans une société ou la

discrimination raciale était érigée en

norme, l’altruisme d’une Mère Térésa,

pour qui l’Autre était une partie de nous-

mêmes, le sourire apaisant d’une Wangari

MATAI, pour qui le combat pour la

préservation de la planète était le legs

le plus important à transmettre à nos

enfants, vinrent chacun dans leur re-

gistre particulier, renforcer la perti-

nence et l’actualité de ce slogan.

Nous avons dit au début de ce discours

que le moment de l’Afrique arrive. Ce mo-

ment ne peut se consolider que si nous

parvenons à préserver un climat de paix,

de stabilité et de cohésion sociale sur notre

continent. L’Afrique ne peut donner le

meilleur d’elle-même, que si elle préserve

pour tous ses enfants, un cadre de séré-

nité qui permet l’éclosion de tous les ta-

lents. Malheureusement, les cas de

rupture de la paix, hypothèquent pour

beaucoup, ce mouvement perceptible de

développement engagé sur le continent

africain. Les femmes bien entendu, sont

celles qui payent le tribut le plus lourd

dans les conflits qui nous minent.

Distingués Invités,

Mesdames Messieurs,

J’ai modestement fait de la culture de la

Paix une des pierres angulaires de mon

combat. Dans le cadre de ma Fondation et

dans celui de la Mission de Paix des Pre-

mières Dames d’Afrique, je me suis résolu-

ment impliquée dans la promotion du

dialogue, pour la résolution des conflits.

Dans mon pays, au plus fort des soubre-

sauts qu’il traversait, je n’ai pas hésité à

aller, malgré les consignes de sécurité qui

me l’interdisait, à la rencontre des belligé-

rants à travers ce que nous avions appelé

«le Train de l’Espoir». Par un contact direct

avec les populations, nous avons permis

de recoudre le tissu national, à travers

l’échange et la connaissance de l’autre, qui

était en fait, un autre nous même. J’ai

aussi permis que les fils du dialogue se re-

nouent entre adversaires politiques et le

Congo, ce bien que nous avons en partage,

l’emporte au final, sur nos considérations

mesquines. Le même effort de renforce-

ment de la culture de paix, je l’ai modeste-

ment mené, dans le cadre de mes fonc-

tions à la tête de la Mission de Paix des

Premières Dames d’Afrique, en RDC et en

Côte d’Ivoire. J’ai initié comme cadre d’ac-

tion à cette Mission, le concept de «diplo-

matie civile et humanitaire».

Je ne peux donc, au vu de ce qui précède,

me résigner dans l’acceptation d’un cer-

tain inéluctable, du fait de sa répétition cy-

clique. Ce qui se passe en République

Centrafricaine, m’est insupportable tout

simplement. Les images de désolation, à

travers les flots de réfugiés ou des dépla-

cés internes, ne peuvent nous convenir.

Nous ne pouvons pas dire que nous ne sa-

vions pas, car le feu qui couve en RCA,

embrase la maison d’un frère, d’une sœur

et d’un voisin. Qui peut accepter que ce

peuple qui hier, a vécu malgré sa diversité

dans la paix, puisse, n’ayons peur de le

dire, s’étriper au nom d’une barrière soit

disant religieuse.

Ce qui se passe en RCA ne doit pas nous

faire oublier que dans l’Est de la RDC, mal-

gré des progrès notables, la souffrance et

le désespoir sont les compagnons de nos

frères sœurs et enfants, depuis plus d’une

décennie.

Madame la Représentante de la Directrice

Générale de l’Unesco,

Votre organisation, à travers son Unité sur

la culture de la Paix doit pouvoir aider les

femmes africaines, à explorer des pistes ou

à renforcer les initiatives qu’elles prennent,

pour que le peuple frère de RCA puisse re-

trouver sa normalité quotidienne et œuvrer

à l’instar des autres peuples de la sous ré-

gion, à l’œuvre de construction nationale.

L’organisation que vous dirigez, qui postule

le dialogue des cultures et l’acceptation de

l’autre dans sa différence, doit pouvoir

nous aider à relever ce défi.

En tant que membre du bureau de la Mis-

sion de Paix des Premières Dames

d’Afrique, j’ai présenté à mes sœurs tout

récemment à Abuja, une initiative tendant

à renforcer notre implication auprès des

populations meurtries de RCA et d’appor-

ter notre contribution à la résolution de ce

conflit. Les leçons de l’Histoire sont celles

qui nous apprennent qu’aucun développe-

ment durable ne s’est fait sans une longue

période de paix. Notre continent ne peut

se donner le luxe, de toujours recommen-

cer tous les cinq ans, la même entreprise,

parce que des supposées différences vien-

nent de façon récurrente, détruire le peu

que nous avons construit au prix du travail

de nos peuples et parfois, en acceptant

des grands sacrifices.

J’invite par conséquent, toutes les per-

sonnes éprises de paix, à bien vouloir ap-

porter un appui solide à la restauration et à

la consolidation en République Centrafri-

caine.

Distingués Invités

Mesdames Messieurs,

La deuxième variable incontournable pour

toute œuvre de développement est l’édu-

cation.

Eduquer et surtout éduquer la femme

comme le dit l’adage populaire, c’est éduquez

une nation. La femme est celle qui reste le

plus longtemps avec l’enfant et lui transmet

donc, les valeurs de la vie en société.

La tradition de la lutte des femmes dans

mon pays, malgré les pesanteurs d’un cer-

tain immobilisme culturel, a permis au

Congo, de ne pas dissocier l’éducation de

la jeune fille de celle du garçon. Une poli-

tique volontariste d’éducation de masse,

nous a permis d’atteindre un taux de sco-

larisation, tous sexes confondus, avoisinant

à certaines époques, les 100% d’une

classe d’âge.

L’accès à l’école pour tous au Congo Braz-

zaville, est obligatoire depuis 1964. Très tôt

donc après notre indépendance, les

congolais avaient compris les vertus de

l’éducation et de la formation pour tous.

Les pesanteurs sociologiques sur la perti-

nence ou non de scolariser les enfants,

selon qu’ils soient filles ou garçons, n’ont

plus cours depuis longtemps, dans notre

pays. En tout cas, jusqu’au cycle secon-

daire deuxième degré, les effectifs des

filles sont plus importants que ceux des

garçons, épousant en cela la réalité démo-

graphique de notre pays.

L’accent que nous mettons sur une édu-

cation de qualité pour tous n’a d’égal que

notre volonté de voir toutes les compo-

santes de notre pays, prendre part sans

discrimination, au grand combat de la

construction nationale.

Distingués Invités

Mesdames, Messieurs

Le moment de l’Afrique qui se dessine

sous nos yeux, ne se fera pas sans une

femme éduquée, vivant dans un environ-

nement de paix et de quiétude. Nous nous

réjouissons de ce que les citadelles qui

semblaient hier imprenables, soient au-

jourd’hui prises d’assaut et pour le meil-

leur, par la femme. Mesdames Ellen

JOHNSON SIRLEAF et Joyce BANDA hier

et Madame Catherine SAMBA PANZA au-

jourd’hui nous montrent, que rien ne se

fera sans les femmes pour la consolidation

du développement de l’Afrique. J’exhorte

donc nos jeunes sœurs et filles de prendre

modèle sur ces femmes extraordinaires,

pour redonner à notre continent la place

qui est la sienne dans le concert mondial,

à travers un dialogue et un partage féconds

avec nous-mêmes et avec les autres peu-

ples de notre belle planète.

Pleins succès à vos travaux.

Je vous remercie

ALLOCUTION DE MADAME ANTOINETTE SASSOU NGUESSO AU CRANS MONTANA FORUM

Bruxelles 21 MARS 2014

Antoinette Sassou N’Guesso

Page 14: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

14 | ANNONCE

Communiqué de PresseLe Gouvernement de la République du Congo, par le

bias du Ministère des hydrocarbures de la République

du Congo et en partenariat avec la Société AME Trade

Ltd UK organisra du 14 au 16 avril, au Palais des

Congrès de Brazzaville, la Deuxième Edition de la

Conférence Internationale et Exposition sur les Hydro-

carbures au Congo (CIEHC-2). Cet événement d’en-

vergure internationale a pour thème principal: «

Valoriser de nouvelles ressources en hydrocarbures et

renforcer les infrastructures du secteur de l’aval pétro-

lier pour accompagner le Plan de Développement Na-

tional 2012-2016 ».

La CIEHC-2 s’est donnée l’option de se tenir tous les

deux ans. Et, au demeurant elle s’est déjà établie

comme la plate forme de rencontre la plus importante

de l’industrie des hydrocarbures dans la sphère du

golfe de guinée.

De façon pratique la CIEHC-2 s’articulera autour de

trois journées de présentations à caractère scientifique

et technique, appuyées par des ateliers interactifs et

suivies d’excursions touristiques.

Il convient de noter si opportunément, que la Première

Edition de la CIEHC qui s’etait tenue à Brazzaville du

4 au 6 octobre 2011 avait été un véritable succès avec

la particiaption de plus de 500 participants, 51 inter-

venants et 27 exposants venant de 23 pays.

Ainsi, la République du Congo se détermine au-

jourd’hui comme acteur majeur de l’industrie des hy-

drocarbures en Afrique, et compte notamment parmi

les cinq premiers pays producteurs.

A l’évidence, en participant à la CIEHC-2 vous aurez

l’opportunité de découvrir les potentialités immenses

que regorgent l’industrie congolaise des hydrocar-

bures, à savoir :

Découvrir le potentiel des zones profondes, pré-sali-

fères, post-salifères et zones pétrolières profondes du

Congo. L’exploration est en cours et des découvertes

encourageantes ont été faites.

Cependant, de nombreuses zones restent encore inex-

plorées. Les blocs pétroliers on shore dans le bassin de

la cuvette congolaise existent, mais sont encore sans

valorisation significative.

Apporter des solutions techniques pour la rénovation

des champs pétroliers matures et des gisements à fai-

bles rendements.

Les champs pétroliers matures à l’image de ceux des

permis de Madingo Marine VI et Marine VII pourraient

avoir une production plus prometteuse avec une tech-

nologie d’extraction plus pointue. Il existe un potentiel

de développement des gisements marginaux avec l’uti-

lisation de nouveaux procédés telles que la fractura-

tion hydraulique dans les champs de

Mengo-Bindi-Kundji, ou l’injection de vapeur dans le

champs Emeraude.

Les compagnies de services permettent d’entrepren-

dre d’autres opportunités allant de nouvelles décou-

vertes à des projets de grande envergure tel que :

Moho Nord où des investisseurs nouveaux et existants

vont injecter 10 milliards de dollars USD, afin de pro-

duire l’équivalent de 140 000 barils par jour (bep/j)

d’ici 2017. Récemment, une découverte d’hydrocar-

bures a été faite à Nene Marine I, faisant partie du per-

mis Marine XIII ;

Le projet Lianzi, en cours de développement par diffé-

rents partenaires, devrait connaître une production

s’élévant à 46 000 bpj d’ici 2015, et l’’invetissement

pourrait dépasser 2 milliards de dollars.

Les réserves du Congo en gaz sont estimées à plus de

100 milliards de mètres cubes. Cependant, de faibles

quantités sont traduites en termes monétaires. Les

projets destinés à valoriser les ressouces de gaz au

Congo sont représentés essentiellement à ce jour par

la Centrale Electrique du Congo (CEC), qui utilise le

gaz des réserves pétrolières de Mboundi ; celles-ci

permettront à terme de construire à Djeno une nou-

velle centrale électrique d’une puissance de 300 à 450

MW. Ce projet sera davantage renforcé par le gaz de-

vant provenir de l’exploitation des gissements du per-

mis de Litchendjili.

Se familiariser avec le nouveau cadre juridique et fis-

cal du secteur pétrolier et gazier, dont les évolutions

découlent d’une adaptation aux tendances actuelles

de l’industrie mondiale des hydrocarbures, en rempla-

cement du cadre en application depuis 1994 et qui

connaît des insuffisances.

Les entreprises opératrices, ainsi que les experts et les

consultants pourront également confronter leur point

de vue sur la politique du Congo en matière de

Contenu Local, la formation, le développement durable

et la révision des textes sur l'hygiène, la sécurité in-

dustrielle et l'environnement.

Il sera porté aussi à la réflexion, les conditions possi-

bles d'identification des projets de pétroles non

conventionnels susceptibles de correspondre à la ré-

cupération d'entre 500 millions à 2,5 milliards de ba-

rils de réserves de sables bitumineux.

Explorer le secteur en aval de l'industrie du pétrole, y

compris le projet d'une nouvelle raffinerie, avec de ca-

pacités nouvelles de stockage, de transport et de dis-

tribution des produits pétroliers.

Date: 30.01.2014

Pour toute information, veuillez contacter :

-Demande du Programme, Brochure et Inscription

Comité d’organisation

Email : [email protected] Tel : + 44 (0) 207 700 4949

-Demande partenariat média ou accréditation presse

Service Marketing

Email: [email protected] Tel : +237 78 57 01 01

ou +242 06 858 96 59

CIEHC-2 : Deuxième Edition de la Conférence Internationale & Exposition sur les Hydrocarbures au Congo

14-16 Avril 2014, Brazzaville, République du Congo

«Valoriser de Nouvelles Ressources en Hydrocarbures et Renfocer les Infrastructures du Secteur de l’Aval Pétrolier pour Ac-

compagner le Plan de Développement National 2012-2016»

Site web: www.ciehc.com

Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Page 15: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

INTERNATIONAL / ANNONCES | 15Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Desmillions de personnes chaque

année attrapent la tuberculose,

dont un tiers n’a pas accès aux

systèmes de santé, affirme

l’Organisationmondiale de la santé

(OMS) à l’occasion de la

célébration de la Journéemondiale

de lutte contre cettemaladie

célébrée le 24mars sur le thème:

«Atteindre les troismillions,

dépister, traiter, soigner la

tuberculose».

Dans son message, le directeur ré-

gional de l’OMS, Luis Gomes

Sambo, a lancé un appel à un effort

mondial pour dépister, traiter et

guérir les troismillionsdecasde tu-

berculose qui échappent encore

aux systèmes de santé. Il a invité à

accélérer lesprogrèsvers lapréven-

tion et le contrôle de cettemaladie.

« Nul ne doit être abandonné en

chemindans la lutte contre ce fléau

», a-t-il déclaré. Et Luis Gomes

Sambo de poursuivre: «Neuf mil-

lions d’individus sont affectés par

la tuberculose chaque année.Mal-

heureusement, un tiers d’entre

eux n’ont pas accès aux services

de prise en charge dont ils ont be-

soin. La majorité de ces trois mil-

lions de sujets tuberculeux vivent

dans lescommunautés lesplusdé-

munies et les plus vulnérables du

monde,ycomprisdanscellesde la

Région africaine.»

«La complaisance ne doit pas être

de mise, et les pays doivent conti-

nuer d’intensifier les efforts pour

lutter contre le VIH, qui est un fac-

teur contribuant largement à la

propagation de la tuberculose», a

insisté le directeur régional de

l’OMS. En vue d’atteindre les pa-

tients tuberculeux qui échappent

encore aux systèmesde santé et de

progresser vers l’élimination de la

tuberculose, il a estimé qu’il faut

étendre les interventions de lutte

tellesqueletraitementdebrèvedu-

rée sous surveillance directe

(DOTS) et les activités de collabo-

rationdans ledomaineduVIHetde

la tuberculose, au profit des

groupes les plus vulnérables. «Il

convient de relever que la propa-

gation de l’épidémie de tubercu-

lose en Afrique résulte principale-

ment de la pauvreté et de

l’infectionsimultanéedespatients

tuberculeux par le VIH. Les per-

sonnespauvres vivant avec leVIH

sont encore plus exposées à la tu-

berculose», a-t-il précisé. Les activi-

tés de prévention et de contrôle de

la tuberculose, a-t-il expliqué, doi-

vent cibler des zones telles que les

bidonvilles, les prisons et lesmines.

Luis Gomes Sambo affirme que la

tuberculose peut être traitée, mais

elle reste un problème majeur de

santé publique. «On estime que

plus d’un demi-million de per-

sonnes de la Région ont perdu la

vie des suites de la tuberculose

l’annéedernière.Lamenace liéeà

la tuberculose à bacilles multiré-

sistants continue de poser un sé-

rieux problème qui complique le

traitement de la tuberculose», a-t-

il relevé. Et de renchérir: «Sur une

note positive, il convient d’indi-

quer que la tendance à la hausse

des cas de tuberculose a été inter-

rompueetne cessede reculeravec

l’amélioration du taux de succès

thérapeutique. De même, le taux

de mortalité et le nombre de pa-

tients tuberculeux qui abandon-

nent leur traitement continuent

de baisser. Les pays de la Région

font des efforts pour relever les dé-

fis liés à la tuberculose.»

Selon le Rapport 2013 sur la lutte

contre la tuberculose dans le

monde, 55% des patients tubercu-

leuxnotifiésquiontétédépistéspo-

sitifs pour le VIH ont également

reçu la thérapie antirétrovirale re-

commandée par l’OMS. Au Congo,

letauxdeprévalencedetous lescas

estimésestde530caspour100.000

habitants, le tauxd’incidenceestde

381 cas pour 100.000habitants et

celui de la mortalité à 42,4% pour

100.000 habitants. Le taux de dé-

tection de tuberculose pour toutes

les formes est de 68%, avec un suc-

cès thérapeutique de 80,39%.

Yvette Reine Nzaba

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

Neuf millions de nouveaux cas enregistrés chaque année

«AuCongo, le taux de prévalence de tous les cas estimés

est de 530 cas pour 100.000 habitants, le taux d’incidence

est de 381 cas pour 100.000habitants et celui de lamorta-

lité à 42,4%pour 100.000 habitants»

Page 16: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

16 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Page 17: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

CULTURE | 17

EN VENTE À LA LIBRAIRIE “LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE”

Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Ces jeunes russistes congolais,lauréats de la 24e Olympiadenationale de la langue et de lalittérature russe, dont la finales’est déroulée le 23mars auCentre culturel russe (CCR) deBrazzaville, vont bientôt se rendreen Russie, pour poursuivre leursétudes dans les établissementsd’enseignement supérieur de cepays.Organisée conjointement par lareprésentation de l’agence russede coopération humanitaire et leministère de l’Enseignement pri-maire, secondaire et de l’Alphabé-tisation de la République duCongo, l’édition de l'Olympiadedecette année a été à l’échelle detoute la nation, du fait qu’il n’y apas que les élèves de Brazzavillequi y ont participé, mais aussiceux de l’intérieur, notammentceux des six lycées des départe-ments du Congo où la languerusse est enseignée, à savoir : leslycées des villes de Pointe-Noire,Gamboma, Ollombo et Djambala.Le nombre total des élèves ayantconcouru pour la présélectionpour avoir accès à la finale, s’estélevé à plus de mille personnes.En effet, sur plus de deux millesélèves qui apprennent la languerusse dans les lycées du Congo,quatre-vingt-douze (92)meilleurscandidats ont eu accès à la finale.À l’issue de cette compétition,

quatre candidats ont été déclaréslauréats de cette Olympiade. Ils’agit de : Gracia Sonevie Adzou,Michelle Bila, Béa Ruth MaxianeMbouala et Kedrain Kanga Ndou-niama. Comme il a été préalable-ment annoncé par le directeur duCCR, Sergey Belyaev, les quatrepremiers gagnants de l’Olympiadeparmi les candidats du niveau III,bénéficieront des bourses d’Étatpour les études dans les meilleurs

établissements de l’enseignementsupérieur de la Russie.Sergueï Belyaev, directeur duCCR, a précisé que leministère del’Éducation et de la Science deRussie, d’année en année, aug-mente le nombre des boursesd’État octroyées aux étudiantscongolais apprenant la languerusse. Il a souligné aussi que l’aug-mentationdunombredes boursesoctroyées aux étudiants congolais

témoignede l’aspirationde laRus-sie à développer à l’avenir la coo-pération russo-congolaise dans ledomaine humanitaire.En outre, le directeur du CCR aremercié les représentants dumi-nistère de l’Enseignement pri-maire, secondaire et de l’Alphabé-tisation de la République duCongo, pour le soutien de ce mi-nistère aux russistes congolais. Ila également exprimé l’espoir que

les contacts dans le domaine del’éducation entre le Congo et laRussie se développent de plus enplus à l’avenir.Les autres gagnants de l’Olym-piade de chaque niveau ont reçu,entre autres prix, des CD et desfilms sur la Russie, desmanuels etdes dictionnaires de langue russepour les étudiants francophones,ainsi que des souvenirs russes.Tous les participants à l’Olym-piade ont reçu en guise de souve-nir des tee-shirts avec le logo de la24eOlympiade de la langue russe.Après la remise des prix, un docu-mentaire sur la Russie a été pro-jeté. Réagissant sur l’importancede l’apprentissage de la langue etde la littérature russe, MarcelBantsimba, inspecteur en languerusse, pense que cette langue aune très grande importance pour lesélèves congolais. « Chaque année,

nousorganisonslesOlympiadesdela

languerusse,àl’issuedesquellesnous

décernons quatre bourses d’études

supérieures gratuites aux élèves. En

plusdecela, ladirectiond’orientation

desboursesoctroiecinquantebourses

d’études. Il y a aussi des parents qui

disposent d’un peu de moyens et

payent les études de leurs en-

fants. Il y a beaucoup de possibi-

lités de s’engager dans la science

en apprenant la langue russe », aprécisé Marcel Bantsimba.

Bruno Okokana

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Quatre candidats arrachent des bourses pour la Russie

Les lauréats de la 24e Olympiade posent avec le directeur et l’administrateur du CCR

Page 18: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

18 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���D��D���������������C��E��F������D���������

Les assises de Kinshasa ontpermis les échangesd’expériences et le renforcementdes capacités et compétencesréciproques. L’Association nationales des villeset communes de la RDC(ANVC/RDC) a tenu du 20 au 22mars dans la salle Algarve, à Kins-hasa, sa première assemblée gé-nérale. Ces assises ont connu laprésence de vingt et un maires etcinquante cinq bourgmestres ve-nus de dix provinces du pays, enplus de vingt-quatre de la capitalecongolaise. Mais, la présence desautorités politico-administrativesde la province du Nord-Kivu, par-ticulièrement a été considérée parle président de cette association,le gouverneur de la ville-provincede Kinshasa, André KimbutaYango, comme la conséquence dela paix retrouvée dans l’est dupays.Les trois jours des travaux ontpermis aux participants d’échan-ger les expériences et de renfor-cer leurs capacités et compé-tences réciproques. Ils ont enfinpermis d’établir un document fi-nal contenant les aspirations decette association ainsi que lesperspectives dans le cadre du pro-cessus de décentralisation et de lagestion de leurs entités respec-tives.Comme base des travaux, les par-ticipants ont suivi quatre exposésprésentés par des experts et desautorités, membres du gouverne-ment provincial de la ville-pro-vince de Kinshasa. Le premier su-jet a été « décentralisation etdéveloppement », présenté par leprofesseur Vunduawe te Pemako,

alors que le second avait trait au «Dialogue frontalier et paix », parle gouverneur du Sud-Kivu, Mar-cellin Tshisambo. La « Réforme dela territoriale » a été présentéepar l’inspecteur de la territoriale,Odon Musasa. Le ministre provin-cial Guy Matondo Kingolo avaitdéveloppé sur « La mise en placedes centres d’ordonnancement auniveau des communes ».L’échange d’expériences a étésoutenu par les maires de Kol-wezi, Goma et Kananga ainsi queles communes de Bagira, Lembaet Limete.

Un combat permanentLes participants ont noté que ladécentralisation, comme la démo-cratie, est un combat permanentqu’ils sont déterminés à gagner.Alors qu’il faudra également sur-monter le défi du dialogue trans-frontalier, à l’instar des pays desgrands lacs.Un autre défi, selon les partici-pants, est la réforme territoriale,qui sera relevé avec le concoursde la décentralisation. Pour eux,la mise en place des centres d’or-

donnancement reste l’outil effi-cace pour une gestion efficace etefficiente des Entités territorialesdécentralisée (ETD).Soulignant l’importance ces as-sises, le président del’ANVC/RDC, André Kimbuta anoté que les objectifs de cette as-sociation se résument notammentau développement local de leursentités respectives. « Par-delàtout, notre ambition commune doitêtre celle de faire de l’ANVC, un ins-trument majeur au service de lacohésion nationale et lui permettrede jouer un rôle important dans lamise en œuvre de la décentralisa-tion, la restauration de l’autoritéde l’État et la consolidation de lapaix. Cette paix qui est un préala-ble indispensable pour créer et ren-forcer les condition du bien-être denos populations », a souligné legouverneur de Kinshasa. PourAndré Kimbuta Yango, ces recom-mandations résument le vœu, lesorientations et les indications pré-cises reçues du président d’hon-neur de cette association, le chefde l’État, Joseph Kabila.

Lucien Dianzenza

Bien que rien de précis ne soitencore fixé quant à la modificationde la Constitution précisément enson article 220 à la base d’une vivecontroverse dans la classe politiquepar ces temps qui courent,l’administration Obama a tenu àrecadrer les choses par l’entremisede Russ Feingold. Interrogé sur le sujet dans une ré-cente interview accordée à RFI,l’envoyé spécial du président amé-ricain,Russ Feingold, n’est pas allépar le dos de la cuillère pour inter-peller le chef de l’État congolais,Joseph Kabila, mais aussi le rwan-dais Paul Kagame et le burundaisPierre Nkurunziza par rapport auxvelléités de retouche de leursConstitutions respectives.La RDC, le Rwanda et le Burundise trouvent, en effet, en plein dansle processus électoral et la tenta-tion de modifier la Constitution estgrande dans ces trois pays desGrands lacs, a reconnu Russ Fein-gold. Et il les invite à respecterleurs Constitutions respectives ycompris les dispositions sur la limi-tation du nombre de mandats. « Cen'est pas une bonne pratique de

modifier la Constitution simple-ment pour le bénéfice de celui oude ceux qui sont au pouvoir », a-t-il martelé tout en se réservant dedivulguer la réaction américaine sijamais ces trois États venaient àenfreindre cette mise en garde. «Ce n'est qu'une hypothèse pour lemoment. Nous verrons comment yrépondre si la situation se présente», a-t-il laissé entendre.Pour lui, cette exhortation tientlieu d’un conseil aux chefs d’État

précités qui ont intérêt à res-pecter leurs Constitutions. «Ce que j'espère, c'est quechacun de ces dirigeantsva voir à quel point c'estimportant que leur Consti-tution soit respectée. C'estce qui va aussi condition-ner la manière dont seraperçu leur héritage poli-tique en tant que diri-geants de leurs pays », a-t-il expliqué. Le respect de laConstitution, dans son enten-dement, est « très importantpour la population pourqu'elle ait l'impression depouvoir participer et choisirson président ». Et Russ

Feingold d’ajouter qu’il est toutaussi important « pour la réputa-tion internationale de ces pays, deprouver qu'ils peuvent avoir destransitions pacifiques ». Ce qui im-porte à la fin, a-t-il conclu en s’ap-puyant sur le credo de BarackObama, c’est l’avancement ducontinent noir qui a plus que ja-mais besoin des institutions fortesplutôt que des hommes forts.

Alain Diasso

Des sources ougandaises font état decent trente victimes parmi les réfugiéscongolais embarqués à bord du bateaucommercial ougandais ayant faitnaufrage le samedi dernier sur les eauxterritoriales ougandaises. Le drame survenu, le 22 mars, sur lelac Albert avec le naufrage d’une cen-taine des corps continue d’alimenterla chronique de ces dernières heures.Décidément, on n’a pas encore fini derepêcher des corps sans vie des eauxdont certains en état de décomposi-tion avancé étaient vite enterrés sanssépulture. Jusque-là, le bilan ne cessede s’alourdir. À ce jour, des sourcesougandaises font état de 130 victimesparmi les réfugiés congolais ayant em-barqué à bord du bateau commer-cial ougandais et en instance de re-gagner leur pays. La même sourceparle d’une quarantaine des resca-pés et de plusieurs disparus. Diffi-cile d’établir un bilan définitiflorsqu’on sait que des cadavrescontinuent à être repêchés des eauxterritoriales ougandaises, précisé-ment sur le lieu du sinistre.Entre-temps, les membres de la chef-ferie de Watalinga (Nord-Kivu) d’oùsont originaires la majorité des vic-times s’organisent de leur côté, sansbeaucoup de moyens, pour enterrerles corps ramenés en RDC. Les enter-rements à la sauvette se font progres-sivement au fur et à mesure que descorps sont retrouvés de part et d’au-tre de la frontière. Tant en Ougandaqu’en RDC, la tension est vive. Des fa-milles des victimes congolaises necessent d’affluer à l’ambassade de laRDC en Ouganda pour exposer leurcomplainte et, au besoin, solliciter desfacilitations nécessaires en vue de

leur déplacement sur le lieu du drameen vue d’identifier les corps de leursproches. L’assistance des victimes sefait de manière timide, faute desmoyens. « C’est au niveau local quenous nous sommes efforcés d’envoyerune délégation d’aller prendre lescorps au niveau de l’Ouganda etnous avons organisé les obsèques.On n’a pas de moyens mainte-nant pour soulager les familleséplorées », a indiqué Mwami Sambilide la chefferie de Watalinga.En fait, au niveau de la société civile,l’on déplore l’indifférence affichée dugouvernement face à ce drame en cequi concerne notamment l’assistanceà apporter aux familles des disparuset leur indemnisation. « Le gouverne-ment doit se sentir responsabiliserdans tout ce qui est arrivé. On ne peutpas laisser mourir plus de cent per-sonnes de façon inaperçue. Ce sontdes humains », déplore un membrede la société civile locale. L’appel est,par ailleurs, lancé au gouvernementpour l’achat d’un bateau répondantaux normes susceptibles d’assurerdans des conditions requises les tra-versées entre la RDC et l’Ouganda. Enattendant que le ministère des Af-faires sociales et humanitaires ne seprononce sur le sujet, l’émoi est tou-jours vivace dans le chef de ceux quiont perdu les leurs dans cette tragé-die. Pour rappel, le bateau commer-cial ougandais transportait près detrois cents personnes dont des réfugiéscongolais qui avaient décidé de retour-ner au Nord-Kivu après la victoire desFardc sur les rebelles ougandais desADF/Nalu. La surcharge du bateau se-rait à l’origine de cet accident.

A.D.

Le programme qui sous-tend le partenariatde cette entreprise publique avec la Banquemondiale vise essentiellement à renouveleret à sécuriser la voie ferrée sur une distancetotale d’environ sept cents kilomètres. La Société nationale des chemins de fer duCongo (SNCC) taxée de moribonde et enquasi-cessation de ses activités se trouveen plein processus de régénérescence.Après l’inauguration le 4 juin 2013 par lePremier ministre Matata Ponyo de neufnouvelles locomotives sur les quarante-sept prévues par le gouvernement à l’hori-zon 2015, c’est au tour de la Banque mon-diale de relancer son projet Transportmultimodal (PTM) dans lequel la SNCCoccupe une place de choix. C’est dans cecadre qu’il faudra inscrire la réception ceweek-end, par la direction de cette impor-tante entreprise ferroviaire nationale, d’unpremier lot de deux cents tonnes de railsen provenance de Dar-es-Salam en Tanza-nie sur un total des 4.000 attendues. Leprogramme qui sous-tend ce partenariatavec la Banque mondiale vise essentielle-ment à renouveler et à sécuriser la voieferrée sur une distance totale d’environsept cents kilomètres.Pour le directeur des régions de laSNCC/Lubumbashi, cette acquisition estd’une importance capitale car elle permetdéjà de couvrir quelques 648 km des voies.

La tâche est laborieuse, reconnaît-il. D’au-tant plus que sur les 3641 km des voies fer-rées que compte la société, près de la moi-tié est aujourd’hui affectée, soit plus oumoins 1500 à 1600 km. « On va commen-cer d’abord sur la partie où il y a le tra-fic lourd des minerais. Les travauxvont commencer déjà sur l’axe Tenke-Dilolo, sur le tronçon le plus affecté, quiest Kisanfu. Il y a les travaux de renou-vellement qui sont prévus entre Likasiet Baya. Après, on va passer par la lignela plus chargée entre Sakania-Mwene-Ditu-Kananga », a-t-il expliqué.Aucune date n’est cependant indiquéequant au début des travaux. Toutefois, àen croire le directeur Marc Manyanga, ilest fort possible que les quinze premierskilomètres soient déjà couverts, eu égardà la disponibilité des traverses en béton.Notons que le coût total du renouvelle-ment complet du réseau ferroviaireconcerné par le programme PTM oscilleautour de 1,5 million de dollars. Toutefois,la remise en état de cette infrastructure sefera en fonction du financement disponi-ble, a indiqué la source tout en rappelantles deux principaux écueils qui entraventla relance de la SNCC, à savoir la vétustéde l’outil de production et le non-paiementdes salaires de ses agents.

A.D.

MODIFICATION DE LA CONSTITUTION

La mise en garde de l’administration Obama

Russ Feingold

TRANSPORT MULTIMODAL

La SNCC gratifiée de 200 tonnes de rails

NAUFRAGE SUR LE LAC ALBERT

Le gouvernement placé devantses responsabilités

DÉCENTRALISATION

L'ANVC/RDC a tenu sa première assemblée générale

Des gouverneurs des provinces présents dans la salle

Page 19: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

RDC / KINSHASA | 19B���A���E����F���D��D���������������C��E��F������D���������

Un rapport intitulé « Levelling the field: opportunities for women farmers inAfrica », publié par la Banquemondiale (BM) et l’organisation ONE, arelevé des écarts importants entre lesagriculteurs des deux sexes dans sixpays, allant de 13% à l’Ouganda à25% au Malawi. Il s’agit de la première étude du genredans la région sub-saharienne. Aussiles résultats ainsirévélés permettent-ils aux dirigeants deces six pays, à sa-voir l’Éthiopie, leMalawi, le Niger, leNigéria, l’Ougandaet la Tanzanie, de sepencher plus enprofondeur sur lesderniers verrous àl’expansion des ac-tivités agricoles fé-minines réputéesmalencontreuse-ment plus importantes. Et même lereste de la région subsaharienne peuttirer toutes les leçons au regard de lasimilitude des réalités socioécono-miques. L’idée est d’arriver à suggérerdes mesures correctrices pour mettrefin aux inégalités entre les deux sexesdans le secteur agricole.Cette dernière publication a cherchéà sonder l’ampleur et les causes desdifférences de production plutôtfrappantes entre les agriculteurs desdeux sexes. D’abord, une informationimportante, ces six pays réunis repré-sentent ensemble 40% de la popula-tion d’Afrique subsaharienne. Certes,ont reconnu les enquêteurs, lesfemmes occupent une part impor-tante de la population agricole enAfrique mais, ont-ils poursuivi, ellesmanquent généralement les facteurspouvant améliorer leur productivité,

notamment la propriété foncière,l’accès au crédit et aux intrants agri-coles, les services de vulgarisation etl’accès aux marchés.Pour autant, même avec le même ac-cès aux engrais, à la main d’œuvre etaux formations que les hommes, lesfemmes n’arrivent pas à obtenir né-cessairement les mêmes rendements,

ont-ils martelé. Pour les enquêteurs,cette situation confirme la com-plexité des tâches à accomplir pourarriver à améliorer la productivité desfemmes. Les efforts visant à réduireles écarts auront pour effets d’accroî-tre la sécurité alimentaire et d’amélio-rer les moyens de subsistance de lapopulation africaine. Une telle pers-pective ne peut qu’aider à faire faceaux projections les plus alarmistessur la croissance démographique afri-caine qui sera multipliée par quatredans les quatre-vingt-dix prochainesannées. Selon les calculs des enquê-teurs, la seule facilité d’accès auxmoyens de production pourrait aug-menter de 20 à 30% les rendementsdes agricultrices. Cela contribuerait àaumenter à son tour la productionagricole totale de 2,5 à 4%.

L.E.

Au cours de la session ordinairede mars, il ne s’agira nullementde toucher à l’article 220 de la loifondamentale contenant lesmatières intangibles ou nonrévisables. Les deux chambres du Parlementont adopté le 24 mars le calen-drier des travaux de la session encours en fixant les matières quiseront inscrites à l’ordre du jour.Après un suspense entretenu au-tour de la révision de la Constitu-tion, le voile a finalement été levéau Sénat. Ce point, quoique ne fi-gurant pas parmi les soixante-huitmatières formellement retenuespour être examinées, pourraittoujours s’inviter au débat. Le ca-lendrier restant encore ouvertpour l’inscription de toute autrematière qui présenterait au coursde la session un caractère priori-taire et urgent, il est clair que larévision constitutionnelle seratrès bientôt au centre du débatparlementaire. L’évocation de

cette matière, à en croire le prési-dent du Sénat, répond aux impé-ratifs majeurs que requiert l’étatde la Nation. Et pour mieux faireavaliser l’option de traiter cettequestion au cours de la présentesession, Léon Kengo wa Dondo amis un bémol en indiquant quecette révision ne concernera pasles articles verrouillés de laConstitution dont le fameux arti-cle 220 délimitant le nombre et ladurée du mandat présidentiel.À la chambre basse du Parlement,la question a été carrément élu-dée, quitte à y revenir le momentopportun en vue de son inscrip-tion au calendrier de la session quireste ouvert. Pour en revenir auxmatières retenues par les séna-teurs au cours de la présente ses-sion, il y a au total quatre projetset propositions de loi diverses,vingt-trois projets de loi de ratifi-cation et d’adhésion ainsi que desarriérés législatifs. Dix-sept pro-jets de loi provenant essentielle-

ment du gouvernement vont êtreexaminés au nombre desquels leprojet de loi portant organisationdes élections présidentielles, lé-gislatives, provinciales, urbaines,municipales et locales, le projet deloi organique fixant l’organisationet le fonctionnement des servicespublics du pouvoir central, des

provinces et des entités territo-riales décentralisées, le projet deloi portant dispositions particu-lières applicables aux projets decoopération, le projet de loi modi-fiant et complétant la loi n°87-010du 1er août 1987 portant Code dela famille, le projet de loi portantCode des assurances, etc.

Des nouvelles matières À l’Assemblée nationale, vingt-huit nouvelles matières sont aumenu de la présente session par-lementaire. Il s’agit, à titre illustra-tif, du projet modifiant et complé-tant la loi portant Code de lafamille, du projet de loi sur l’Ordrenational des commissaires auxcomptes et des experts compta-bles, du projet de loi sur la métro-logie légale et la normalisation enRDC, du projet de loi modifiant etcomplétant la loi portant création,organisation et fonctionnementdes tribunaux de commerce, etc.Quant aux arriérés législatifs, ils

sont au nombre de vingt-septparmi lesquels la loi portant ré-gime général des hydrocarbureset celle portant gestion des res-sources en eau.Notons, par ailleurs, que dans lesdeux chambres législatives, lesmatières ayant trait au recense-ment général, à la poursuite desréformes institutionnelles et auCode électoral seront traitées enprimeur en raison de leur carac-tère sensible et urgent. Dans lafoulée, la feuille de route présen-tée par l’abbé Apollinaire MaluMalu de qui l’on attend un calen-drier électoral assorti des datesprécises sera également au centredes discussions au cours de cettesession hautement politique enraison des enjeux en présence.D’autres projets de loi déjà traitésau cours de la dernière session fe-ront l’objet de toilettage au niveaude la commission mixte paritaireAssemblée nationale-Sénat.

Alain Diasso

Goma succède à Lubumbashi dansl’organisation de la deuxièmeconférence minière placée sur lethème de la « gestion durable ettransparente des ressources naturellesdans le Congo post-conflit » mais si leNord-Kivu revient sur la scèneéconomique qu’il était forcé de quitteren raison du climat politico-militairedélétère, les questions essentiellesdemeurent encore sans réponses. Restant égal à lui-même, le gouverne-ment de la République est une fois en-core revenu sur la nécessité de doterle pays d’un secteur minier qui contri-bue davantage au budget de l’État, carles matières premières étant épuisa-bles. À l’époque, Joseph Kabila, inau-gurant la première conférence mi-nière dans la capitale cuprifère, avaitdemandé un plan d’action clair etmême un chronogramme pour lacréation d’industries capables detransformer localement les produitsminiers pour la création d’emplois etde la valeur ajoutée. Rebondissant surl'épineux problème de la compétiti-vité du secteur minier, Matata Ponyo,Premier ministre, a insisté à son toursur la diversification des activités éco-nomiques pour le développement dupays sur des bases durables.Une année après la première confé-rence de Lubumbashi, le ministèredes Mines a évoqué quelques avan-cées au niveau « de la bonne gouver-nance des ressources naturelles, de laconcertation entre les services de l’ad-ministration et les secteurs miniers,de la mise en place d’unités localespour la transformation des produitsminiers et de la priorité accordée auxentreprises locales dans la fournituredes services ». Cette évaluation est ju-gée trop évasive faute de chiffresconcrets, selon un analyste. Parcontre, ce dernier a relevé l’absence àce jour d’un Code minier révisé etd’une loi sur les Hydrocarbures. Alar-miste, il a déploré le fait que la RDCcontinue à naviguer à vue, sans unepolitique minière claire capable de ré-

pondre aux défis que les autoritéscongolaises se sont fixés.Mais il y a aussi la réalité du terrain.Dans un avant-papier d’annonce de ladiffusion prochaine du documentaire« Obama’s law », Jeune Afrique parledes effets pervers de la Loi américainedans l’est de la RDC. Trois ans après,la Loi Obama, qui exige aux entre-prises américaines de divulguerchaque année la provenance de leursmatières premières pour découragerl'exploitation illicite dans les zones enconflit, n’a pas produit les résultats es-comptés. À ce jour, la société civile duKivu s’inquiète des répercussions né-fastes de la mesure dans les provincesde l’est où la quasi-majorité des activi-tés socio-économiques tournent au-tour des mines.

Le secteur privé critique Selon les milieux des affaires, les ef-forts de redynamisation de l’activitéminière ne peuvent éluder la questionfondamentale de la recherche en géo-logie, et surtout les capitaux à mobili-ser dans un contexte de manque d’at-tractivité. Les autorités congolaisesdoivent garder également en vue lavolatilité des cours des matières pre-mières. En novembre 2013, l’on a ob-servé, par exemple, une baisse descours de l’or et du cuivre. Il est impé-rieux de mettre en œuvre des poli-tiques qui tiennent compte de ce pa-ramètre d’autant que 80% desinvestissements miniers en RDC sontétrangers. Au-delà, il convient dès àprésent de réfléchir sur un statut pour

les informels, c’est-à-dire ceux quin’évoluent ni dans le Code minier nidans la Convention minière mais fontperdre à l’État congolais des sommesfaramineuses, ont-ils ajouté. La légis-lation minière devrait être profondé-ment réformée pour réduire la brècheouverte "aux chasseurs des conten-tieux fiscaux", bien souvent "des fonc-tionnaires indélicats qui profitent deslourdes peines imposées aux sociétésminières pour gagner les primes". Se-lon la FEC, le Katanga a aligné à lui-seul 60% des contentieux, et la majo-rité de ceux-ci, soit environ 90%,concerne le secteur minier.Dans le Kivu, il existe tout de mêmedes expériences intéressantes et faci-lement exportables dans d’autres pro-vinces. Lors des exportations desconcentrés de coltan, d’étain ou dewolframite, il a été créé, avec leconcours du gouvernement central,des comptes dans les deux Kivu et leManiema pour les territoires d’où ontété extraits les minerais. Un pourcen-tage est retenu pour chaque quantitéextraite, et versé dans un comptecommun réunissant la FEC, le gouver-nement provincial et la société civile.En définitive, il ne revient pas à l’Étatcongolais lui-même de changer leschoses. À l’instar des diplomatesétrangers venus nombreux à ladeuxième conférence minière, lesopérateurs miniers ont aussi le devoirde contribuer à l’amélioration del’image du pays, en mettant enexergue leurs réussites.

Laurent Essolomwa

PARLEMENT

La révision de la Constitution s’invite au débat

Le président du Sénat,

Léon Kengo wa Dondo

ACTIVITÉS AGRICOLES

Les exploitations masculines plus rentables que celles des femmes

Un agriculteur au Plateau Batéké

SECTEUR MINIER

Les attentes non assouvies refont surface dans l'est de la RDC

Une vue de la ville de Goma

Page 20: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

20 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���D��D���������������C��E��F������D���������

Pour renforcer la lutte contre la tuberculose et le paludisme, le co-mité national de coordination du Fonds mondial de lutte contre lesida, la tuberculose et le paludisme avec l’appui du ministère de laSanté publique vient d’organiser dans les onze provinces de la Répu-blique démocratique du Congo (RDC) des dialogues provinciaux.Cela dans l’objectif de faire participer toutes forces vives de la Na-tion au choix des priorités à intégrer dans toutes les notes concep-tuelles du paludisme et de la tuberculose. Pour ce qui est de la com-posante paludisme, le dialogue provincial a eu lieu du 19 au 20 marset pour la composante tuberculose 21 au 22 mars.Selon le coordonnateur du secrétariat permanent du CCM/RDC, leDr Joseph Bulakali Rukengwa, à l’issue de ces concertations provin-ciales qui ont réuni toutes les parties prenantes de la lutte contre lepaludisme et la tuberculose, à savoir le secteur public et privé, lesmembres du CCM, les non-membres du CCM, la société civile, lespartenaires technique et financier, il sera organisé à Kinshasa le dia-logue national de la composante paludisme du 26 au 28 mars. Ce dia-logue national connaîtra la participation des délégués de toutes lesprovinces. De même, renchérit-il, sous le patronage toujours du mi-nistère de la Santé publique, il sera organisé à Kinshasa cette fois-cidu 3 au 5 avril le dialogue national de la composante tuberculose.Après le dialogue sur chacune de ces deux composantes, deséquipes d’écriture seront mises sur pied pour l’écriture des notesconceptuelles du paludisme et de la tuberculose, intégrant les prio-rités et autres apports retenus de manière consensuelle lors de dif-férents dialogues par toutes les parties prenantes. Les deux notes ré-digées seront soumises au Fonds mondial au plus tard le 15 maiaprès l’adoption et la signature des membres du CCM/RDC au coursd’une assemblée générale.

Aline Nzuzi

En concert le 29 mars à la Hallede la Gombe, le musicienmarocain entend donner aupublic kinois un avant-goût deJouj Kelmate, l’album qu’il s’estdécidé à sortir après dix-septans de pratique musicalepassionnée. Amine AUB a certes mis uncertain temps avant de faire desa passion sa profession, ou dumoins pour y aller plus à fondqu’avant, et ne compte pas y al-ler de main morte. Comme il l’afait savoir à la presse le 22 marsà l’Hôtel Royal : « La décisionde faire un opus m’est venue àKinshasa après dix-sept ans depratique musicale ». L'on se rend donc compte quede carrière il n’était pas vraiment question pendantpresque deux décennies d'expérience musicale. Dèslors, avec le lancement sur le marché du disque deJouj Kelmate le 15 mai, voilà la certitude qu’il est en-gagé dans un nouveau tournant. Pour le voir à l’œu-vre, il faut jeter un œil sur You Tube question d’y fairela découverte d’Ana bikhir, chanté en featuring avecl’Espagnole Susana Abellàn.Jouj Kelmate dont un extrait de clip du titre éponymeest disponible sur la toile en guise de spot du concertde samedi est composé en grande partie à Kinshasa.Manifestement en y débarquant voilà trois ans, AmineAUB n’avait pas en vue pareil projet. Rien qu’à l’en-tendre dire « je suis arrivé en 2010 dans un cadre dedéveloppement », sans en dire plus, il est clair qu’il nepensait pas en arriver là. C’est dire que le charme dela capitale africaine a opéré de manière naturellejusqu’à inspirer une œuvre à neuf titres. Quoi deplus encourageant pour l’artiste que certainessoient en diffusion sur « onze radio africaines »ou qu’une d’entre elles soit classée « deuxième au

top dix » du hit-parade marocain !La musique, le guitariste et chanteur la colore à saguise quitte à mélanger des influences marocaines,maliennes, touaregs, funk et congolaises au rock.Jouant de ses doigts ainsi que de sa voix, la sienne, ill’a baptisée Afro-rock. Son melting pot inclus égale-ment l’usage de plusieurs langues dont le français,l’anglais, l’arabe sans oublier les interventions en lin-gala dans la moitié de l’album, soit dans quatre ou cinqchansons. Dans l’aventure Afro-rock, plus particuliè-rement pour son premier-né, l’artiste s’est entourénotamment des guitaristes Rodriguez Vangama etGloire Nguya ainsi que de Chimelle Pholo au chant.Jouj Kelmate qu’Amine fait correspondre à l’expres-sion française « dire deux mots » est porteur d’unmessage « précis et concis » de paix et de tolérance.Et tout particulièrement, à l’endroit du continent,Amine s’exprime de la sorte : « Souvent, dans les paysafricains on a l’idée que le meilleur est ailleurs. Pour-tant le meilleur est en nous-mêmes. Avoir confianceen nous, travailler et croire en nos potentialités peutchanger beaucoup ».

Nioni Masela

Inauguré samedi dernier par le chef del’État, Joseph Kabila Kabange, ce centrehospitalier, situé dans la commune deKasa-Vubu en face de la base logistique ducamp Kokolo, fait la curiosité de tout lemonde. Beaucoup de congolais qui ont souhaitél’ouverture de cet hôpital moderne tien-nent à tout prix le visiter. D’ailleurs lorsde son ouverture le ministre de la Santépublique, le Dr Félix Kabange Numbi,avait annoncé que des journées portes ou-vertes seront organisées pour permettreaux congolais d’admirer ce merveilleuxhôpital de niveau tertiaire. Pour la journéedu 24 mars, ce sont les membres du cabi-net et les directeurs centraux du minis-tère de la Santé publique qui ont donné leton. Ils ont visité les différents services decet important hôpital de par sa grandeuret sa qualité.À la tête de la délégation, le directeur ducabinet du ministre de la Santé publique,Chadrac Baisthura, avec les membres ducabinet et les directeurs centraux ont tourà tour visité le laboratoire, les salles desurgences totalement équipées et muniesdes appareils modernes, notamment lesappareils de massage cardiaque, de désin-toxication, l’aspirateur et le scanner.Ils ont aussi visité la salle de commanded’imagerie à résonnance magnétique, lasalle de bronchoscopie, la salle d’opéra-tion orthopédique, le centre d’énergie, leservice de gynéco-obstétrique, l’unité dedialyse. À la maternité, on y trouve des ap-pareils de monitoring qui suivent l’évolu-tion de contractions démontrant même sil’enfant commence à entrer en souf-

france. Dans la salle de biochimie, selonles explications du guide, il est possible defaire l’analyse d’une soixantaine d’échan-tillons en un temps record. Cet hôpital estdoté d’un appareil d’oxygène avec douzesièges ressemblant à un avion et à l’inté-rieur de cet appareil tout y est pour cor-rectement prendre en charge le malade.La salle d'hématologie et de parasitologiea été aussi visitée.Pour le directeur du cabinet du ministrede la Santé publique, cet hôpital est unemerveille. Comparativement, dit-il, à toutce que nous avons comme service desanté au pays, nous sommes heureux,émus de voir cet hôpital, nous sommesdans un hôpital de niveau tertiaire qui of-fre des services au delà de ce qu’onconnaissait avant. « Mes impressions sontbonnes. L’hôpital du cinquantenaire est unsigne éloquent de la révolution de la moder-nité dans le secteur de la santé. En visitantces services, on se rend compte que beau-coup de services qu’on allait chercher à l’ex-térieur du pays dans le cadre de transfertne seront plus importants parce que beau-coup de cas seront pris en charge ici aupays. Ce qui nous manquait ce n’était pasles spécialistes mais plutôt la technologie.Aujourd’hui, nous avons l’opportunité denous faire soigner ici. La dialyse et l’IRMqu’on cherchait ailleurs sont aujourd’huiici mais le problème c’est la maintenance.Nous pensons qu’avec des formations quiseront données nous serons en mesure debien soigner les malades et maintenir cethôpital à son niveau… », a déclaré Cha-drac Baisthura.

A.Nz.

Les assises extraordinaires devrontpermettre aux membres de l'association defaire l’état des lieux et de trouver dessolutions en vue de mettre fin à la crise quila secoue depuis plusieurs années. L’Alliance franco-congolaise de Kinshasa(AFCK-Lemba) tient, le 29 mars, à l’an-tenne de Lemba située sur l’avenue By-Pass, son assemblée générale extraordi-naire. Cette rencontre de tous lesmembres (effectifs, anciens et nouveaux)convoquée par le comité de gestion pro-visoire de cette association dirigée par lePr Félicien Munday Mulopo vise à mettrefin à la crise qui secoue l’AFCK et de per-mettre aux membres de tracer la voie àsuivre par leur association.Cette assemblée générale extraordinairerépond aux prescrits de l’arrêté intermi-nistériel du mois de février, signé par troisministres du gouvernement provincial deKinshasa, instituant le comité de gestionprovisoire de l’ASBL dénommée AFCK.La décision des ministres provinciaux dela Population, sécurité et décentralisa-tion, des Transports, jeunesse, sports etloisirs, et des Mines, tourismes, culture etarts donne au comité de gestion provi-soire de l’AFCK la mission de préparerl’Assemblée générale extraordinaire élec-tive et proposer pour entérinement ladate et le lieu de sa tenue aux ministresprovinciaux concernés. Cet arrêté donneégalement à ce comité de gestion provi-soire, dont la durée est de six mois, lacharge d’assurer la gestion courante decette association, de faire son état deslieux et de renouer le contact avec lespartenaires français.

L’ordre du jour de la grand-messe du sa-medi comprend, selon les invitations lan-cées, deux points. Il s’agit de décrypterl’état actuel de cette association et les di-vers. Ces assises, qui s’appuient égale-ment sur la loi sur les ASBL, seront égale-ment l’occasion donnée aux membres decréer, au besoin, une commission électo-rale et de fixer la date des élections du bu-reau définitif. « L’Alliance appartient auxmembres. C’est à eux et à eux seuls querevient le pouvoir de décision sur cettematière. C’est pourquoi nous voulonsnous mettre ensemble en vue de baliser lechemin de l’avenir de notre association »,a souligné le président du comité de ges-tion provisoire, le Pr Félicien Munday.

Un climat propice à la promotion de la cultureDans leur arrêté, les ministres Emmanuel

Akwety Kipoy, Godard Motemona et Ruf-fin Bayambudila Nvibudulu ont, en effet,considéré la requête introduite par la ma-jorité des membres effectifs de l’AFCK du22 septembre 2007 portant convocationd’une assemblée générale extraordinaireconformément aux statuts et règlementintérieur, adressée au président urbain del’AFCK. Ils ont également considéré l’im-périeuse nécessité de mettre un terme àl’anarchie et de préserver la paix socialeen sauvegardant les intérêts de la popula-tion au sein de l’AFCK ainsi que la néces-sité de préserver la sécurité et garantir unclimat propice à la promotion de la cul-ture au sein de l’AFCK.Tenant compte de ces soucis du gouver-nement provincial, qui s’appuient sur lesdesiderata des membres de l’AFCK, le PrFélicien Munday et tout son comité, met-tant au devant les intérêts de cette orga-nisation, ont tendu la main à tous lesmembres, sans distinction afin de « laverle linge sale en famille » et de baliser lechemin de l’avenir de cette associationdont l’apport dans l’encadrement de lajeunesse n’est plus à démontrer. Danscette optique, cette assemblée généraleextraordinaire prévue le 29 mars restel’ultime occasion qui s’offre aux membresde l’AFCK, de sauver leur association decette crise qui la mine depuis plusieursannées déjà. Par ailleurs, les cartes d’ac-cès dans l’enceinte de l’antenne sont dis-ponibles au secrétariat de l’antenne deLemba. Cela vise l’ordre, la sérénité ainsique la continuité des activités au sein decette association.

Lucien Dianzenza

VIE ASSOCIATIVE

L’Alliance franco-congolaise de Kinshasa tient son assemblée générale

CCM-RDC

Tenue des dialogues provinciaux sur le paludisme et la tuberculoseAprès le dialogue national sur le sida l'année dernière qui a débouchésur la rédaction de la note conceptuelle contenant les priorités de laRDC dans la lutte contre cette pandémie et le choix porté sur les quatrerécipiendaires qui devront gérés ces fonds dont le ministère de la Santépublique, le comité national de coordination du Fonds mondial de luttecontre le vih-sida, la tuberculose et le paludisme (CCM) se penchemaintenant sur les deux dernières maladies citées ci-avant quirelèvent de ses attributions.

SANTÉ

Des journées portes ouvertes à l’hôpitaldu Cinquantenaire

DISCOGRAPHIE

Amine AUB saisit la musique à bras-le-corps

Le président du comité de gestion provi-

soire de l'AFCK, Félicien Munday

Amine AUB répondant aux questions de la presse après sa prestation

Page 21: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

RDC / KINSHASA | 21B���A���E����F���D��D���������������C��E��F������D���������

L'élection d'un nouveaucomité exécutif à laFédération d'athlétismedu Congo (Féaco) metfin à quatre ansd'intérim à la tête decette structure sportiveassumée par MikeMutombo. Le nouveauprésident de lafédération, BienvenuMatenda, et son équipeont, au cours de cesquatre années demandat, la mission deremettre l'athlétisme dela RDC sur orbite sur leplan national et international. Bienvenu Matenda a remporté le scrutin auterme de l'assemblée générale extraordinaireélective organisée, le 24 mars, au siège du Co-mité olympique congolais (COC) dans la com-mune de Limete à Kinshasa. Il a recueilli vingt-deux voix sur la totalité de trente-sept votants,contre quinze à son concurrent, Jean-ClaudeEale qui faisait office de président de laLigue d'athlétisme du Kinshasa (Lidakin)avant les élections. Mike Mutombo est éluvice-président avec vingt et une voix surtrente-sept votants, Nzuzi Nzinga estdeuxième vice-président avec vingt-deuxvoix, alors qu'Antoine Mubelesha avec dix-neuf voix, quatrième vice-président abbéAlain Lametsi avec vingt-six voix.Jean-Paul Musungayi a été élu secrétaire géné-ral avec vingt-huit voix à son actif sur lestrente-sept votants. Ruddy Diasingu a étéchoisi secrétaire général adjoint avec vingt-deux voix alors que Lutumba Ongo s'est ad-jugé le poste de trésorier général avec vingt-deux voix et Ivette Mbao va le secondercomme trésorière générale adjointe avec

vingt-quatre voix. L'on retient aussi que lejournaliste sportif José Feruzi de la Radiotélé-vision nationale congolaise (RTNC) fait partiedes membres élus au sein de ce nouveau co-mité exécutif de la Féaco.Cette élection devrait en principe marquer lafin de la crise au sein de l'instance nationaled'athlétisme depuis quelques années. Durantquatre ans, Mike Mutombo (nouvellement éluvice-président) a dirigé la Féaco comme prési-dent intérimaire, à la suite de l'absence trèsprolongée de président Cyrille Lubunge. Pri-vée de l'assistance financière de l'État, la dis-cipline mère olympique a vu ses activités sen-siblement réduites en RDC. Le Comitéolympique congolais a lancé le processus deramener la sérénité dans les fédérations spor-tives en proie à des crises, dont la Féaco. C'estainsi que la commission ad hoc du COC a su-pervisé les élections au sein de la Féaco afinque tout redevienne à la normale. Ce nouveaucomité exécutif de la Féaco, élu pour un man-dat de quatre ans, a la mission de ramenerl'athlétisme sous les feux du projecteur au ni-veau national et international.

Martin Enyimo

Le jeu a été conçu par le jeunecamerounais Olivier Madiba, créateurde Kiro’o Games, premier studio decréation de jeux vidéo au Cameroun eten Afrique centrale. « Aurion : l’héritage des Kori-Odan » est le fruit du Kiro’o Tales,une nouvelle méthode visuelle,narrative et sonore qu’Olivier Ma-diba et son équipe jeune veulentmettre en place.À la tête d’une équipe jeune, ambi-tieuse et créative, Olivier Madiba apris part au « Google Day Games »(GDG) qui s’est déroulé à Douala auCameroun du 1er au 2 mars. Toutesles entreprises invitées lors de cetévénement ont été créées et sont gé-rées par des jeunes. Olivier Madibaétait invité à partager son expérienceavec les étudiants et les autres parti-cipants sur les idées d'innovation etde création d'une entreprise (FreeInnovation Open Ideas ProjectPitches). À travers des exemplespersonnels, il a invité tous les jeunesparticipants à se lancer sans craintedans l'entrepreneuriat. Kiro’oGames, filiale de l’Entreprise Madia,est parrainé par le ministère de laCulture du Cameroun. La start-up estcomposée d’une équipe de vingt-cinqjeunes issus de milieux différentsmais unis par la même passion : le jeu

vidéo. Le Studio est présenté par lesobservateurs comme une des entre-prises présentant un fort potentiel dedéveloppement pour 2014. La philo-sophie du Kiro’o Games est résuméedans la symbolique de son logo et desa devise : Créer des jeux inspirésd’Afrique dans la narration ainsi quecréer des jeux avec un gros potentielgameplay pour gamers.

Kiro’o Tales : Trois axes de créationKiro’o vient de l’expression Kiro’oMaono en Swahili qui signifie « Vi-sion spirituelle ». Le studio sedonne pour objectif de créer un éveilintérieur par le jeu vidéo. La stratégie

de conception des jeux Kiro’o, quali-fiée de « Kiro’o Tales », se décline entrois axes de création à savoir leKiro’o narratif, le Kiro’o visuel et leKiro’o sonore. Le Kiro’o narratifconsiste à exploiter l’histoire, les tra-ditions et les personnages histo-riques de l’Afrique comme base pourcréer des mondes virtuels avec desnouveaux canons psychologiques etde potentiels nouveaux dilemmes etdrame à mettre en scène. Le Kiro’ovisuel vise à créer une signature gra-phique et un canevas de dessins quisoient directement identifiables maisavec un fort potentiel d’exportation.Le Kiro’o sonore exploite les mu-

siques traditionnelles africaines. Lejeu vidéo développé par Kiro’oGames utilise ainsi les mythes et lescultures africaines comme trame nar-rative des jeux vidéos. Le Kiro’o Talesne se pose pas comme un outil del’Afrique pour le « choc des cultures», mais comme une huile pour leurharmonie. C’est la raison pour la-quelle il intègrera également le meil-leur d’autres sources diverses. À tra-vers le Kiro’o Tales, l’Afrique doit sedonner le rôle du continent qui va fa-voriser plus que jamais l’unité dumonde, en s’inspirant des valeurs decohésion qu’on retrouve dans le meil-leur de nos traditions : rapport avecles autres et avec la nature, sensélevé de la famille, respect des res-sources naturelles, etc. », indiquentles initiateurs du projet.La tradition africaine au cœur du jeuDans « Aurion : l’héritage des Kori-Odan », le joueur va incarner EnzoKori-Odan et Erine Evou sa femme.Enzo, prince de la citée de Zama, su-bit un coup d’État le jour de son cou-ronnement et de son mariage. Lecoup d’État est orchestré par le frèred’Érine (Ngarba Evou). Contraintsde s’exiler, Enzo et Érine vont par-courir le monde pour qu’Enzo ras-semble tout son Héritage guerrier ettente de reprendre son trône. Ainsi,

l’équipe s’est amusée à mettre enscène une cérémonie de la dot enprenant soin d’exagérer les épreuves.C’est la première fois ainsi quedans un jeu vidéo, un joueur doitconvaincre les amis du père de lamariée en allant passer différenteépreuves symboliques. L’équipe aégalement exploité le culte duNgondo chez les sawas, le groupeethnique dont est originaire OlivierMadiba, afin de donner une pro-fondeur à une épreuve de nagesous-marine. Par ailleurs, les citésdu jeu sont construites avec descases qui sont des versions « fan-tasmée » des traditionnelles àl’Ouest du Cameroun.L’équipe de Kiro’o Games estime quemême si le marché de consommationest freiné par des critères socioéco-nomiques, l’Afrique peut exploiter lejeu vidéo comme un levier de déve-loppement. « Les Africains doiventproposer de nouveaux jalons decréations avec l’ambition d’inter-nationaliser leurs produits ». PourKiro’o Games, un studio en Afriqueest viable s’il cible un marché exté-rieur déjà organisé et consommateurdans un premier temps, et qu’ensuiteil organise lui-même son circuit dedistribution continental.

Patrick Kianimi

Le projet est réalisé avec la collaboration duquatuor à cordes « Des équilibres » de la ville deMarseille. Depuis le 21 mars, l’artiste d’origine congolaise etle quatuor marseillais ont démarré une résidenceau centre de création de l’Étang des Aulnes quis’achève ce 26 mars. « La rencontre avec RayLema permet à Des Équilibres de s'ouvrir à uneautre rythmique, de se confronter à l'écriturejazz. Cette expérience témoigne de l'enrichisse-ment mutuel que peut apporter un projet cross-over, le blues jazzy de Ray Lema s'associant à larichesse harmonique du quatuor à cordes. Pource projet, uniquement des compositions de RayLema seront jouées », indique le groupe « Deséquilibres ».Dans le cadre de ce projet, Ray Lemaet le quatuor seront en concert le 31 octobre àMarseille. L’artiste s’est inspiré du poète TS Elliotpour crééer le concept « Still Point ». « Ce point-repos, que TS Eliot appelle « Still Point » en an-glais, trouve un écho particulier pour le musicienoriginaire d’Afrique centrale que je suis. Il ex-prime parfaitement l’état de transe dans nos mu-siques traditionnelles. Placé hors du temps et del’espace, il est le moment présent, le point d’équi-libre fragile, sans cesse renouvelé afin de conser-

ver une apparente immobilité dans la simpliciténue, fruit du savoir rythmique très sophistiquéque possédaient les anciens maîtres. Tel un fu-nambule à la croisée de l’horizontal des rouesrythmiques africaines et de la verticalité de l’har-monie occidentale, les compositions que j’en-tends créer pour ma rencontre avec le quatuorDes Équilibres seront à la recherche de cepoint particulier, là où les âmes vidées dubavardage incessant de l’intellect se retrou-vent dans le présent de la musique, rien quela musique », note Ray Lema.

Des rencontres musicales variéesAvec « Still Point », le virtuose de la musiquetranscende, une fois de plus, les frontières musi-cales. Tout au long de sa riche carrière, il a tou-jours collaboré avec des artistes très variés : Ste-wart Coppeland, batteur du célèbre groupe Policeavec lequel il enregistre le fameux The Rythma-tist (1985) ; les Voix Bulgares ; les Tyours Gnaouad’Essaouira au Maroc ou encore le brésilien ChicoCésar. Ray Lema, apprend-on, « s’intègre dans lessonorités de ses complices, avide autant de nou-velles découvertes musicales qu’humaines ». L’ar-tiste a récemment composé la musique de la

pièce « Une nuit à la prési-dence » actuellement présen-tée en France. « Des Équilibres»est un ensemble français crééen 2006, sous la direction artis-tique de la violoniste AgnèsPyka. Selon les projets, l'en-semble invite des musiciens derenom et propose une grandevariété de programmes dansdes formations diverses. Dansl'objectif de faire découvrir aupublic la musique d'au-jourd'hui, certains de ces pro-grammes sont conçus en colla-boration avec des artistescontemporains.

P.K.

AURION

Un jeu vidéo inspiré des mythes et cultures d’Afrique

Olivier Madiba lors de son intervention au Google Day Game

ATHLÉTISME

Bienvenu Matenda à la tête d'un nouveau comitéexécutif élu de la Féaco

Le marathonien Ilunga Mande Zatara au centre et d'autres athlètes après

une course à Kinshasa

« STILL POINT »

Un nouveau projet musical de Ray Lema

Ray Lema transcende une fois de plus les frontières musicales

Page 22: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

22 | ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Page 23: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

POINTE-NOIRE | 23Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Il s’agit d’un don de la fondation "Femme

ne pleure pas". ce bâtiment et le reste du

don sont destinés au service social de la

zone militaire de défense n°1. La

cérémonie a eu lieu le lundi 24 mars dans

le premier arrondissement Lumumba, en

présence de Georgette Okemba,

présidente de la fondation, accompagnée

des autorités civiles et militaires de la

ville océane.

Ce bâtiment mesure 21 mètres de longsur 8 mètres de large et comprend unesalle d’informatique, une salle de réu-nion, une salle de couture, deux toi-lettes, deux bureaux et unmagasin. Ce-lui-ci est équipé du matériel suivant :vingt machines à coudre à pédale, dixordinateurs, divers accessoires de cou-

ture, cinq rames de papier et douze rou-leaux de tissu popeline.S’exprimant pour la circonstance, le co-lonel Abraham Koumou-Moritoua, chefde la division Administration et Fi-nances de la zone militaire de défensen°1, a rappelé qu’il y avait exactement

66 ans que le service social de l’arméecongolaise avait été créé. Ce service aété institué et acté dans l’armée de laRépublique du Congo, par la note circu-laire n°416/CABdu9mai 1948duminis-tère de la France d’Outre-mer. En 1981,les recommandations à l’issue du sémi-

naire tenudu1er au 5 juillet, sur les pro-blèmes de santé du personnel militaire,ont conduit à la création, par décretn°83/887 du 28 novembre 1983, de laDirection centrale de l’action sociale(DCAS) qui mettra en œuvre l’actionsociale au sein du ministère de la Dé-fense et de la Sécurité. «Cebâtiment estl’une des réponses apportées par Geor-gette Okiemba aux difficultés de fonc-tionnementdel’actionsocialedelazonemilitairededéfensen°1.Cegesteméritenon seulement d’être loué et admiré, ilmérite aussi d’être applaudi, suivi, en-couragé et poursuivi, même par ceuxqui,malgré leur fortune, résistent obsti-nément à répondre à l’appel del’amour», a-t-il déclaré.Pour sa part, Georgette Okemba a signi-

fié qu’à travers ce bâtiment et les diffé-rents ateliers qu'il abritera, la Fondation« Femme ne pleure pas » fait œuvreutile à une catégorie de femmes demili-taires et fonctionnaires civiles à l’armée,frappées par le désespoir et qui conti-nuent de se battre. «À travers l’inaugu-ration du siège du district social de lazonemilitaire de défense n°1, l’associa-tionFemmenepleurepasvise l’autono-misation des femmes veuves et des or-phelins militaires de la zone militairede défense n°1. La présente cérémoniedonne à la présidente de l’associa-tion, l’infime honneur et plaisir departager ensemble les bienfaits dela solidarité et de l’amour du pro-chain», a-t-elle conclu.

Séverin Ibara

L’activité s’est déroulée le vendredi

21 mars dans un hôtel de la place

sous la houlette du staff dirigeant

du cabinet Cutting Through

Complexity (KPMG).

Dans la partie introductive de l’ex-posé, il a été question de l’état dubudget, du contexte mondial et del’économie congolaise. Sur la crois-sance, le cabinet KPMG a noté quele budget a connu une augmenta-tion de près de 0,86%, car il estpassé de 4.117.397.000.000 mil-liards de francs CFA en 2013 à4.152.920.000.000 milliards de francsCFA.Ainsi parlant du contextemondial,il ressort des prévisions faites par leFMI, une consolidation de la reprise despays riches, mais également un renfor-cement de la croissance économiquedans les pays émergents de l’ordre de3,6% en 2014 contre 2,4% en 2013.Pour l’économie congolaise, le rap-port prévisionnel annuel de «l’Inter-national Finance Corporation» se-lon le classement Doing Business,prévoit une amélioration de 1.77points par le biais de l’indicateurDDF «Distance de la frontière» quidonne une idée de l’éloignementd’une économie par rapport à lameilleure performance réalisée surles économies mondiales. Ainsi leCongo passe de la 186e place en2013 à la 185e en 2014 du classe-ment Doing Business pour l’amélio-ration du climat des affaires dans lemonde. En réalité, il y a une amélio-ration de 3,53 points pour 2014. Etselon le FMI, l’économie congolaisepour l’année 2014, sera en baisse del’ordre de 1%, passant de 5,8% en2013 à 4,8% en 2014.Traitant des objectifs de la loi de fi-nance, le cabinet note que le budgetétait élaboré dans un contexte devulnérabilité des économies despays émergents et de ceux en déve-loppement. Aussi ce budget aurapour priorités l’éducation, l’indus-trialisation et l’équipement duCongo en infrastructures de base.Ces choix du gouvernement sefondent sur le rôle moteur de sespriorités dans la lutte contre la

pauvreté et la transformationstructurelle du pays.

Des points majeurs notés par le KPMG

Citons entre autres, l’impôt sur lerevenu des personnes physiques,l’impôt sur les sociétés, les disposi-tions diverses, la réforme de lacontribution des patentes, les dis-positions communes aux impôtsd’État et des collectivités, la taxesur les transferts des fonds, la ré-partition des droits, taxes, rede-vances et frais du secteur despostes et télécommunications élec-troniques, la taxe spécifique sur lesboissons et le tabac, la taxe d’occu-pation des locaux remplaçant lataxe sur la valeur locative et la taxed’habitation, la taxe sur la valeurajoutée, les acomptes sur divers im-pôts, les régimes spéciaux, lesdroits d’enregistrement et enfin, lataxe spéciale sur les contrats d’as-surance notamment, la modifica-tion de l’assiette et du taux de lataxe, la dispense de la taxe, la liqui-dation et le paiement de la taxe, lasolidarité des redevables, l'obliga-tion des assureurs, le droit de com-

munication, les pénalités, la pres-cription, les poursuites et les ins-tances.Sur les points d’attention, les expo-sants signalent cinq points essen-tiels notamment, l’impôt sur les so-ciétés, délai unique desdéclarations de paiement, la contri-butiondespatentes, la taxe spécialesur les contrats d’assurances et lataxe d’occupation des locaux.Concernant les régimes des per-sonnes morales étrangères, il estfait obligation pour des sociétés desous-traitance pétrolière de sous-crire à la fin de chaque contrat, unedéclaration de cessation d’activitésaccompagnée d’un rapport détaillédes activités exécutées dans le ca-dre du contrat. Et dans les cas telsque, la durée des travaux inférieureà six mois, durée des travaux supé-rieure à sixmoismais pas d’installa-tions professionnelles permanentesau Congo, il est exigé l’impôt àl’échéance de règlement de la fac-ture. C’est au moment où la sociétépétrolière paie la facture qu’elle ef-fectue la retenue à la source. Et pasd’Autorisation temporaire d’exer-

cer (ATE) retenue à la source autaux de 20%.

Délai unique de déclaration et de

paiement

Des délais comme le 31 janvier pourla DAS, le 31 mars pour la patente,le 30 avril pour les états financierset la liquidation du solde de l’IS, le30 septembre pour la déclarationdes contributions foncières et au-tres, ne devraient plus être appli-qués. Mais la loi rappelle certainesde ces dates comme dates limitesde souscription des déclarations oude paiement de l’impôt. Sur lacontribution des patentes, la ré-forme de la patente était dictée parun souci de simplification du modede calcul de cette contribution. Lechoix du chiffre d’affaires commebase de calcul offre l’avantage de laneutralité ou de l’égalité face à l’im-pôt. En cela, le Congo s’est inspiréde l’exemple camerounais. En re-vanche, le choix du Congo se singu-larise par l’applicationd’unedégres-sivité par tranches.Parlant enfin de la taxe spéciale surles contrats d’assurances, les dispo-

sitions y relatives font l’objet d’unerefonte portant sur la simplificationdes définitions, les délais de rever-sement de la taxe et l’uniformisa-tion du taux de la taxe pour toutesles polices d’assurance. Ainsi, lespolices d’assurances sont soumisesà la formalité de l’enregistrement.Cette formalité est exécutée gratui-tement et dispensée du paiementdu droit du timbre. Les sociétésd’assurances sont tenues de décla-rer la liste de leurs agences et inter-médiaires (courtiers). La taxe d’oc-cupation des locaux est due par lepropriétaire, le locataire, une per-sonne physique ou morale. Exemp-tions faites donc aux ambassades,résidences officielles des fonction-naires étrangers, les dépendancesservant de résidence aux descen-dants ou ascendants en ligne di-recte et l’État, les collectivités lo-cales et les établissements publics àbudget autonome.Des échanges fructueux ont portéentre autres le dispositif fiscal résul-tant de la loi de finances pour 2014et qui est plus léger pour l’imposi-tion du revenu (IS, IRPP) et de lapropriété (taxed’occupationdes lo-caux). Il y a une baisse de la pres-sion fiscale avec l’abaissement dutaux de l’impôt et de la défiscalisa-tion des pensions de retraite. Lasimplification de la fiscalité à tra-vers la réforme de la patente, estaussi obtenue avec l’institution desdélais uniques de déclaration depaiement des impôts et de la re-fonte de la taxe spéciale sur lescontrats d’assurance.Les trois principaux orateurs du ca-binet KPMG étaient : Robert Pros-per Nken, associé directeur généralde KPMG Congo ; Ulrich CésarKouka, directeur juridique et fiscalde KPMG Congo ; et Olivier Gomat,consultant associé de KPMGCongo. Cette cérémonie a connu laprésence de Suzanne Menkel, CEOAfrique de KPMG Legal and Tax,ainsi que celle de Philippe Audouin,directeur général de Allianz Congo.

Faustin Akono

CONFÉRENCE

Le cabinet KPMG expose sur la loi de finances 2014

Le présidium de la cérémonie. Photo Adiac

ZONE MILITAIRE DE DÉFENSE N°1

Réception d’un bâtiment et du matériel

Le siège du district social de la zone militaire de défense N°1

Page 24: GOUVERNANCE Tête-à-têteDenisSassouN’Guesso ......Kama Niamayoua, a fait l'objet, le 25 mars à son siège à Nairobi, d'un exposé devant trois associations, sur son historique,

24 | CULTURE / SPORTS .... Les Dépêches de Brazzaville n°1972 - Mercredi 26 mars 2014

Allemagne, 30e journée, 3e division

PitchouMouaya était titulaire lorsdu match nul de Hallescher à

Chemnitzer (1-1). Remplaçant aucoup d’envoi, Francky Semboloest entré à l’heure de jeu. C’est luiqui inscrira, à la 93e, le but del’égalisation de son équipe, désor-mais 7e avec 42 points. Francky

Sembolo totalise 6 buts.Angleterre, 31e journée, 1re division

Positionné à la pointe dumilieudeStoke City, Steven Nzonzi a tripléle score lors de la victoire des Pot-ters à Aston Villa (4-1). Stokedouble par la même occasion savictime du jour.Azerbaïdjan, 27e journée, 1re divi-

sion

L’Inter Bakou de Bruce Abdou-laye, titulaire et averti à la 74e,s’impose sur le terrain de Qabala(4-1). Et s’empare de la 3e placedu podium.Sans Ulrich Kapolongo, resté surle banc, Qarabag bat Sumqayit 3-0 et conforte sa place de leader,avec 10 points d’avance sur sondauphin.Espagne, 31e journée, 3e division

Sans John-Christopher Ayina,Santander bat Oviedo (2-0). LeRacing compte désormais 8points d’avance sur le deuxième.Grèce, 30e journée, 1re division

Éliminé de la Ligue des cham-pions par Manchester, mercredi,l’Olympiakos s’est vengé sur l’Er-

gotelis Heraklion (4-1). Titulaire,Delvin Ndinga a été remplacé à lapause.République tchèque, 21e journée, 1re

division

Sans Dzon Delarge, convalescent,le Slovan Liberec bat Jablonnec 3-0. Et revient à égalité de pointsavec Teplice, qui joue ce lundisoir.Russie, 22e journée, 1re division

Christopher Samba était titulairelors du match nul concédé par leDinamo Moscou face au RubinKazan (0-0). Le club moscoviteest 4e à 7 longueurs du leader, leLokomotiv.Suisse, 58e journée, 1re division

IgorNganga et Aaura battent Sion2-0. Titulaire, Nganga a été rem-placé à la 58e.Turquie, 30e journée, 2e division

Mauvais week-end pour Ankaras-por, tenu en échec à domicile parSamsunspor (0-0).Ducoup, leBBIstanbul ravit la première place àAnkaraspor. Remplaçant, LysMouithys est entré à la 81e.

Camille Delourme

La première phased’encadrement dans le cadre duprojet de formation IbakaGames, s’est clôturée ce mardi àBrazzaville. Les séminaristesdevront patienter en attendant ladeuxième partie de la formationprévue en juillet prochain.

La formation des jeunes enca-dreurs qui voudraient faire car-rière dans le métier d’entraîneurde basket-ball, est le premier actedu cycle des activités du projet«Ibaka Games», une initiative dela Ligue départementale de Braz-zaville de basket-ball (LDBB), enpartenariat avec la FondationEcair ainsi que la Ligue d’Ile deFrance de la discipline. Le projeta ouvert les portes d’un sémi-naire de formation, du 18 au 23mars, à l’endroit des jeunes venusde Pointe-Noire et de Brazzaville.Ils ont passé en revue les aspectstechniques portant notammentsur les dribles à mains gauche etdroite, les passes enposition fixe oumobile, la psychologie de l’enfant…En effet, ce programme est suscep-tibled’intégrer lesystèmescolaire, àen croire le président de la LDBB,MatèveMakaya.C’est pourquoi, formés dans lecadre de ce projet, les enca-dreurs seront des acteurs de vul-garisation du basket en milieuscolaire. Pour ce faire, ils seront,à l’avenir, affectés dans plusieursétablissements, pas seulementde Brazzaville mais aussi dePointe-Noire et des autres locali-tés. Ce sera l’année prochaine. Ilfaudra donc attendre la fin dudeuxièmemodule prévu en juilletainsi que d’autres formationsprogrammées en septembre et

octobre 2014, pour les voir sur leterrain. C’est à ce moment-làqu’ils se chargeront de la forma-tion des jeunes, non seulementpour les intéresser à la pratiquede la discipline, mais égalementpour leur donner les outils tech-niques pouvant leur permettred’assurer la relève de demain.Dans son discours de clôture dupremier module, Matève Makayaa lancé un appel aux potentielspartenaires publics ou privés dis-posés à soutenir cette action quivise l’amélioration des perfor-mances du basket-ball congolais.

La Fondation Ecair a déjà ouvertla voie. Les autres sponsors quivoudraient bien voir le basket na-tional prendre de l’envol, ne de-vraient donc plus hésiter à met-tre la main à la pâte.En rappel, cette formation étaitdirigée par Stephane Rollé etJean Phillipe Guey, deux expertsde la Ligue d’Ile de France de ladiscipline. Ces formateurs ontdéclaré être satisfaits du travailaccompli avec les séminaristescongolais. Ils ont, par ailleurs, réi-téré leur disponibilité à accompa-gner la LDBB dans cette initia-

tive. Profitant de l’occasion, Sté-phaneRollé et Jean Phillipe Gueyont remis à Matève Makaya undocument pédagogique sur lebasket. L’objectif étant de pro-mouvoir la formation continuedes séminaristes en attendant lelancement du deuxième module.Par ailleurs, Serge Ibaka estconcepteur de projet qui porteson nom. Né le 18 septembre1989 à Brazzaville, il s’est natura-lisé espagnol. Avec l’équipe natio-nale de ce pays, Serge Ibaka aremporté le championnat d’Eu-rope avant d’être vice-champion

olympique avec la même équipe.Il évolue actuellement à ThunderOcklahoma City en NBA. Créée ily a un an, la Fondation Ecair, quisoutient ce projet, travaille déjàen collaboration avec la Fédéra-tion nationale de la discipline etaujourd’hui avec la Ligue deBrazzaville. Le but de SergeIbaka et de toutes ces entités estde voir les jeunes s’épanouir àtravers différents projets éduca-tifs, sportifs, cultuels. Et notam-ment à travers la pratique dubasket-ball.

Rominique Nerplat Makaya

BASKET-BALL

Les encadreurs attendent le deuxièmemodule de formation

Les encadreurs a l'issue du premier module

FOOTBALL

Leweek-end desDiables rouges et desCongolaisde la diaspora en Europe

Et de six buts, en neuf matchs, pour

Francky Sembolo sous les couleurs

d'Hallescher (crédits photo adiac)

Une adaptation scénique de bonne facture dramatique, avec desacteurs talentueux, bien dans la peau des personnages, qui ontvéhiculé comme message, le ballotage sentimental du héros del’œuvre entre l’élue de son cœur et la femme choisie par ses gé-niteurs. Déclinant la proposition de ses parents, mal lui en prendpuisque l’union avec sa dulcinée tarde à donner un enfant que lafamille attend raisonnablement. C’est alors que s’enchaine unesérie d’intrigues pour tenter de ramener l’enfant vers la volontéparentale de leur premier choix qui, heureusement, n’aboutit paspuisque l’élue du cœur de leur fils ramènera, à la fin de la pièce,un bébé au sortir de la maternité.La seconde partie de ce «vendredi littéraire et du théâtre» étaitaxé autour de douze auteurs d’œuvres littéraires qui ont réponduà la question «Pourquoi écrivez-vous ?». Devant le public, essen-tiellement formé d’apprenants studieux, certains ont prétenduécrire pour dire la vérité de la réalité environnante, d'autres pouraboutir à des oeuvres de fiction. Ils écrivent parfois pour dénon-cer les maux et les vices de l’homme. D’autres en revanche choi-sissent d'écrire pour amuser le lecteur en l’aidant à s'évader de lamorosité ambiante. Il y en a qui écrivent pour fantasmer dans lemerveilleux, le fantastique, l’insolite. Mais écrire est souvent uneréponse au cri de son cœur pour partager ses émotions.Deux heures n’ont pas suffi à épuiser le sujet, puisque l’auditoiren’a pas pu poser de questions, faute de temps. Il faudra attendreune autre occasion pour cela.

Hermione Désirée Ngoma

VENDREDIS LITTÉRAIRES ET DU THÉÂTRE

Adaptation du roman "Le déchirement"La compagnie de théâtre Tchilouma, de Patrice Kivili, ainterprété et mis en scène le roman de Bernard Bakana Kolélas.