formation de personnel de sd mad sur le semis direct …
TRANSCRIPT
Rapport Final - Novembre 2006
1
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana __________
MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PÊCHE
__________
PROJET D’APPUI A LA DIFFUSION DES TECHNIQUES AGRO-ECOLOGIQUES A MADAGASCAR
Maîtrise d’œuvre déléguée
__________
MARCHE n° 09 /05/MAEP/AGROECO
RAPPORT FINAL
FORMATION DE PERSONNEL DE SD MAD SUR LE SEMIS DIRECT ET DIFFUSION DE L’AGRO-ECOLOGIE DANS LA REGION DE MANAKARA
Sommaire
Rapport Final - Novembre 2006
2
SOMMAIRE Chapitre 1 Obligations contractuelles p 3 Liste et principales références des ingénieurs et socio-organisateurs p 7 Réalisations saison 2005 - 2006-12-14 p 8 Réalisattions contre-saison 2006-12-14 p 10 Chapitre 2 Généralités p 11 2.1 Zones d’intervention p 11 2.2 Pluviométrie p 14 Chapitre 3 Détail des actions de diffusion p 15 3.1 Les actions en matière de démonstration
3.1.1 Essais de fertilisation sur bas fond drainé de Tsitodimbitro p 15 3.1.2 Tests de variétés de riz en rizières à mauvaise maîtrise d’eau p 17 3.2 Les actions en matière de diffusion p 23 3.2.1 Aménagement et mise en valeur des bas fonds drainés p 24 3.2.2 Installation de riz pluvial en saison et niébé en contre-saison sur tanety p 39 3.2.3 Installations de plantes de couverture seules ou associées avec du manioc p 40 3.2.4 Culture de voanjobory (pois de terre) paillé p 44 3.2.5 Autres cultures p 45 Chapitre 4 Réalisations socio-organisationnelles p 48 Annexes p 52 Annexe 1 Pluies utiles mesurées au CMS de Marofariihy p 52 Annexe 2 Culture de niébé sur le bas fond de Tsitodimbitro, résultats p 53 Annexe 3 Coût de culture de niébé de contre-saison 2006-12-14 p 56 Annexe 4 Résultat obtenu pour la culture de riz de saison sur tanety à Ankepaka p 57 Annexe 5 Rendements obtenus pour le voanjobory (pois de terre) saison 2006 p 58
3
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
CHAPITRE 1 OBLIGATIONS CONTRACTUELLES
Les prestations à réaliser par le titulaire dans le cadre du marché 09/05/MAEP/AGROECO, intitulé formation de personnel de SD Mad sur le semis direct et diffusion de l’agro-écologie dans la région de Manakara consistent à :
- Contribuer à l’augmentation progressive du nombre de paysans adoptants à partir des terroirs déjà constitués autour des périmètres irrigués de Manakara et de Farafangana, et des bas fonds drainés.
- Intensifier l’augmentation des superficies cultivées par des techniques agroécologiques sur collines (cultures vivrières et fourrages) et dans les bas fonds drainés.
- Installer deux villages de migration sur des terres actuellement incultes, avec mise en place d’un terroir de cultures par village qui permette d’assurer à terme des revenus suffisants auix familles déplacées.
- Assurer le maintien ou la formation de groupements paysans permettant de promouvoir la commercialisation des produits, l’accès aux intrants et au crédit.
ZONE D’INTERVENTION.
Les prestations concernent les actions d’intensification agricole selon les techniques agro-écologiques dans les terroirs situés autour des périmètres irrigués de Manakara (marais d’Ambila) et de Farafangana (8 périmètres irrigués réhabilités en pays Zafisoro et Antaifasaka au début des années 2000), ainsi que dans les bas fonds drainés de Tsitomdibitro, d’Ankepaka et de Bevoanio, dans la région de Manakara. Les deux villages de migration seront installés aux environs de Manakara. . Objectifs généraux. La diffusion proposée par SD Mad dans le cadre de ce marché comprend :
• la mise en culture de 100 ha au minimum de riz suivi d’un niébé (voanemba) dans les bas fonds récemment drainés,
• l’implantation de deux villages de migration (l’un à Ankepaka pour 20 familles, et l’autre pour 10 familles) à Ankazoloka à proximité du village de Beanana ; la superficie totale aménagée sera de 35 ha de cultures sur tanety, en plus des parcelles de rizières existantes sur les bas fonds drainés voisins,
• la diffusion et le suivi de 80 ha de cultures sur tanety entourant ces bas fonds, dont 50 ha de riz suivi d’un niébé, et 30 ha de manioc – brachiaria et de voanjobory.
Les réalisations correspondantes comparées aux objectifs sont données ci-dessous :
4
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
Désignations Unité Prévus Réalisés Observations
Bas fonds drainé : la mise en culture de 100 ha au minimum de riz suivi d’un niébé (voanemba) dans les bas fonds récemment drainés.
Ha 100 104
Surface drainée 168 ha, cultivée en riz 104 ha et cultivée en niébé david en contre saison 54 ha. Celui d’ankepaka n’est pas cultivé pendant la contre-saison car il est encore constitué de tourbe trop jeune et de nouveau défrichement.
L’implantation villages de migration Nb 2 2 Ankepaka et Ankajoloka
Surface aménagée Ha 35 32,6
Tanety et bas fonds dont 15 ha Ankepaka et 17,6 ha Ankajoloka.
Famille implantée Nb 30 20 10 ankepaka et 10 Ankajoloka.
Culture de riz suivi d’un niébé Ha 50 54,1
La majorité est sur tanety ankepaka.y compris le RMME de 53 ares à Vohipeno.
Application couvertures vives: manioc – brachiaria, stylosanthès, arachis …
Ha 30 66,4 A base de brachiaria, arachis, stylosanthès. …..
TOTAL Ha 247 257,1
Le détail de ces réalisations par rapport aux objectifs est donné ci-dessous, tant pour les cultures de saison que pour les cultures de contre-saison.
Activités prévues.
Pour atteindre ces résultats, les principales activités envisagées concernent :
- La poursuite de la diffusion de l’Agroécologie : - SCV sur tanety - riz à polyaptitude sur RMME - intégration agriculture élevage (production de fumier et compost, amélioration des conditions d’élevage, gestion des pâturages….) - protection de l’environnement (reboisement, cordons, haies vives, couverture…) - alternance céréales/légumineuse, rotation de culture - écobuage
- Appui aux adoptants - approvisionnement en intrants - commercialisation des produits
5
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
- développement de filières - accès aux crédits de campagne
- Appui à la structuration paysanne - mise en place de groupements autour de la constitution de services - formation des responsables de groupements et de fédérations
Composition de l’équipe
L’équipe a bénéficié des appuis du gérant de SD Mad (Claude CHABAUD) et du responsable régional de SD Mad à Manakara (Jean EDOUARD).
Equipe technique
Désignations Prévus Réalisés Observations
Ingénieur chef de mission Edouard Jean
Ingénieur Agronome 2 2 (Alizany Nosy et Serge)
Serge remplace Joël qui est parti pour Ambato début 2006
Techniciens Agricoles 7 8
3 Farafa, 1 ankepaka, 1 tsitodimbitro, 1 Ankajoloka, 1
Marofarihy-Belambo, 1 Vohipeno
Agents Techniques 6 12 6 farafa, 1 vohipeno, 2
Ankepaka, 2 Tsitodimbitro, 1 Ankajoloka.
Socio-organisateur 2 2 Mamy à Farafangana et Georges Farafa.
Nom de l’équipe à Manakara : EDOUARD Jean Zafy Chef d'Antenne RAKOTOZAFY A. Serge Ingénieur agronome, remplace Joël. RAJOTONDRAJAONA Georges Socio-organisateur HERINIAINA Jean Pascault Technicien Agricole HUBERT Carnot Technicien Agricole RAZARANIAINA Jacky Robert Technicien Agricole RAFARALAHY Pascal Technicien Agricole HERINIANA Jean Bernard Agent Technique RASAMBATIANA Jean Emilien Agent Technique RASOLONANTENAINA Guy Jocelyn Agent Technique RAFANOMEZANTSOA Jean Abelin Agent Technique NANTENAINA Fulgence Agent Technique
Nom de l’équipe à Vohipeno : RAZAFIALINORO Onilalaina L. Technicienne Agricole RANDRIANASOLO Jules D.Donné Agent Technique
6
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
Nom de l’équipe à Farafangana : ALIZANY Nosy Ingénieur agronome ANDRIATSIDIKAINA Mamiharivelo Socio-organisateur RAZANATOANDRO Raymondine Technicienne Agricole ANDRIAMARAKITA Hervé Ph. Technicien Agricole RAMAHAZOMANANA Sylvio Technicien Agricole TATA Jean Noel Agent Technique TATA Jean Agent Technique NOARIJAONA Agent Technique TATA Jean Louis Agent Technique ROSIMANA Agent Technique RAKOTOMALALA Fieson Agent Technique
Formation longue de longue durée : de personnel de Semis Direct de Madagascar (SD Mad), par le sous traitant ONG TAFA sur le semis direct dans les régions du Lac Alaotra, de Manakara et de Toliara :
8 nouveaux agents (2 ingénieurs et 6 techniciens agricoles) Désignations Prévus Réalisés Observations
Ingénieurs 2 2 1 à Manakara et 1 Ambato
Techniciens Agricoles 6 6 2 Manakara, 3
Ambato et 1 tuléar.
Equipe organisationnelle
Deux socio-organisateurs (l’un à Farafangana et l’autre à Manakara) sont chargés de l’appui organisationnel des paysans encadrés par les techniciens. Ils se déplaceront à moto.
Désignations Prévus Réalisés Observations
Socio-organisateur 2 2 Mamy à Farafangana et Georges Farafa.
Moyens
Désignations Prévus Réalisés Observations
Véhicule 4*4 1 1 Nissan double cabine
Motos tout terrain 10 10
7 pour techniciens, 2 pour les socio-orga et 1 pour l’ingénieur agronome à farafa. La technicienne agricole à Vohipeno n’a pas de moto.
Vélos tout terrain 6 5 1 marofarihy, 2 Ankepaka et 2 Tsitodimbitro.
7
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
LISTE ET PRINCIPALES REFERENCES DES INGENIEURS ET SOCIO-ORGANISATEURS
Liste du Personnel intervenant
Années d'expérience Fonctions et expériences similaires
Personnel en mission d'appui
EDOUARD Jean Zafy
9 ans.
Ingénieur Génie Rural • Chef d’antenne de SD Mad pour les régions Sud-Est
depuis 2005. • Chef de volet appui au développement du parc
national d’Andringitra (WWF) d’octobre 2003 à janvier 2005.
• Chef d’antenne BRL Madagascar à Manakara ou Farafangana, et chargé du développement agricole et des premières actions en SDCV de juin 97 à octobre 2003
Personnel en mission permanente
ALIZANY Nosy
3 ans.
Ingénieur agronome • Chef de projet BRL Madagascar pour les actions
d’intensification agricole et de diffusion du semis directdans la région de Farafangana de 2003 à 2005
RAHARIJAONA Lantonirina Joël 2 ans
Ingénieur agronome • Formation d’une année au semis direct par l’ONG
TAFA, à Ambatondrazaka, puis à Manakara • Chargé des appuis en SDCV aux équipes de BRL
Madagascar en charge de la diffusion dans les régions du Sud-Est
RAKOTONDRAJAONA Georges 13 ans
Sociologue de formation. Plus de 13 ans d’expérience en animation et encadrement de groupements paysans. A participé depuis 2002 à la mise en place de groupements d’adoptants en SCV dans la région de Farafangana.
ANDRIATSIDIKAINA Mamiharivelo 11 ans
Agronome de formation. Plus de 11 ans d’expérience en animation et encadrement de groupements paysans. A participé depuis 2002 à la mise en place de groupements d’adoptants en SCV dans la région de Manakara.
8
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
REALISATIONS SAISON 2005 / 2006
Réalisations physiques Objectif
2006 antérieures du mois
en cours Totales % de réalisations
Axes stratégiques Actions Unité
(a) (b) .(c) (d)=(b)+( c) ( e)=(d)*100/(a)
Observations
Nb d'ingenieurs formés 2 2 2 2 100,00% Formation de longue durée à TAFA. Formation longue durée TAFA
(Manakara, Ambato, Tuléar) Nb de techniciens formés 6 6 6 6 100,00% Formation de longue durée à TAFA.
Diffusion agro-écologie dans les terroirs
Nb de terroirs villageois 13 13 0 13 100,00% 5 Manakara et 8 Farafangana
Application SCV sur tanety Ha 50 66,76 0 66,76 133,52% riz pluvial, voanjobory paillé, niébé, et y compris surface de multiplication primavera, F161, F167
Application couvertures vives et fourragères Ha 30 60,02 0 60,02 200,07%
les travaux des techniciens pendant le mois de mais sont concentrés sur le remplacement de manquant, suivi et entretien parcelles en place. (brachiaria, stylosanthès)
Application bas fonds drainés Ha 100 104 0 104 104,00% les travaux de techniciens pendant le mois de mai, concernant le bas fonds drainé, sont axés sur le préparation parcelles en niébé et début semis de niébé aussi.
Implantation deux villages de migration (Ankajoloka, Ankepaka)
Mise en place de paysans migrants nb de migrants 30 16 0 16 53,33% les autres vont venir pour la prochaine campagne.
Superficie aménagée Ha 35 25,68 0 25,68 73,37% riz pluvial, brachiaria, brachiaria-manioc, stylosanthès, stylo-riz, voanjobory paillé
Nombre d'hectares
Faite en regie par SDmad 7 19,82 0 19,82 283,14% sur tanety ankepaka et les surfaces sont comptées dans
l'application SCV (primavera, F161, F167)
Multiplication des semences
Sous contrat avec les paysans 10 5,95 0 5,95 59,50% en riz irrigué (S1, S36, S89) à Marofarihy.
9
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
Axes
stratégiques Actions Unité Objectif 2006 Réalisations physiques Observations
antérieures Du mois Totales % de réalisations
Organisations paysannes
promotion des associations Nombre OP 16 16 0 16 100,00% groupements où les membres pratiquent de SCV. Ce n'est pas la totalité de membres qui feront le SCV.
visite échange Nombre de participants 42 0 0 0 0,00% Répresentants des groupements et les adoptants individuels.
renforcement des capacités (formation en socio-organisation)
Nombre de participants 64 56 0 56 87,50% Le renforcement de capacité à faire est celui des nouveaux groupements qui
sont venus de constituer.
Mise en place d'une fédération des associations Nombre 1 1 0 1 100,00% officialisation au niveau district de Manakara faite pour la fédération de
groupement Ambodivoangy/Vohimary.
Appui de groupements à l'accès au crédit
nb de gpts adhérents 16 6 0 6 37,50% Affiliation groupements au TIAVO, dont 4 manakara et 2 farafangana.
Evaluation de la campagne Nombre de
participants à l'atelier
d'évaluation 106 0 0 0 0,00% au niveau groupements
Protection de l'environnement
Reboisement nombre 4000 3995 0 3995 99,88% Réalisation de remplacement de manquant au niveau d'acacia.
Cordons / haie vives mètre lineaire 5000 4047 0 4047 80,94% Réalisation de remplacement de manquant seulement pendant le mois de
mai. intégration agriculture élevage
Etables fumières nombre 1 0 1 On n'a pas d'objectif en chiffre au départ. Appui technique
Compostières nombre 5 0 5
Surfaces SCV (ares) 215 256,46 0 256,46 119,28%
Nombre
d'adoptants 284 0 284
10
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
SUPERFICIES CULTIVEES EN CONTRE-SAISON 2006
Réalisations physiques Objectif
2006 antérieures du mois
en cours Totales % de réalisations
Axes stratégiques Actions Unité
(a) (b) .(c) (d)=(b)+( c) ( e)=(d)*100/(a)
Observations
Diffusion agro-écologie dans les terroirs
Nb de terroirs villageois 13 13 0 13 100,00% 5 Manakara et 8 Farafangana
Application SCV sur tanety : riz suivi de niébé stylosanthès /riz
ha 50 30,99 21,80
0 0
52,79 106 %
semis niébé après le riz de saison. La partie du 50 ha en objectif 2006 est déjà planté en stylosanthès pendant le dérobé du riz. La surface dérobée en stylosanthès
pendant l'installation du riz de saison 2005/2006 est de 21,8 ha.
Application couvertures vives et fourragères
(brachiaria, stylosanthès, arachis).
ha 30 64,8 1,62 66,435 221 % le 1,62 ha est de plantation de stylosanthès ankajoloka, et quelques adoptants autours.
Culture de niébé sur bas fonds drainés ha 100 60,2 0 60,17 60 %
Protection de l'environnement
Reboisement Nombre arbres 285 100 385 plantation d'acacia dans le terroir de
Tsitodimbitro
Cordons / haie vives Nombre arbes 20 124 144 Plantation de bananiers sur le pied de
colline versant du bas fonds Tsitodimbitro et ankepaka.
Surfaces
d'adoption SCV (ha)
180 177,8 1,62 179,4 99,7 %
les activités des techniciens sont axées sur les suivis parcelles en place, récolte sur les
parcelles des niébé, préparation saison 2006/2007, suivi recolte stylosanthès des
parcelles des paysans et encadrement travaux de drainage des futurs bas fonds
drainés.
11
Rapport final marché N° 09_05
CHAPITRE 2
GENERALITES
2.1 – ZONES D’INTERVENTIONS.
Les zones d’interventions dans le cadre de ce marché sont reparties dans 2 régions dont les terroirs d’Ankajoloka, d’Ankepaka, d’Ambodivoangy/Vohimary, de Beanana/Mahatsara/Loharano et de Belambo dans la région de Vatovavy-Fitovinany et autour des 8 périmètres réhabilités par l’AFD en 2000 à savoir Ivandrika, Bekaraoka, Ambalolo, Mahafasa, Vahadrakaka, Mahazoarivo, Emena et Marohaka dans la région d’Atsimo-Atsinanana. Les principaux sites d’intervention sont reportés sur les cartes ci-dessous.
12
Rapport final marché N° 09_05
13
Rapport final marché N° 09_05
FARAFANGANA
VAHADRAKAKA
MAHAZOARIVO
EMENA
MAROHAKA
AMBALOLO
BEKARAOKA
IVANDRIKA
ANALAFIA
ZONES D’INTERVENTION A FARAFANGANA
14
Rapport final marché N° 09_05
2.2 – PLUVIOMETRIE.
Durant ces campagnes saison 2005/06 et la contre saison 06 , le pluviomètre installé au CMS Marofarihy a enregistré 1897,7 mm de pluie entre septembre 2005 au mois d’août 06.
DONNEES PLUVIOMETRIQUES
0
50
100
150
200
250
300
AOU
T05
sept
-05
oct-0
5
nov-
05
DEC
05
janv
-06
FEV0
6
mar
s-06
avr-
06
mai
-06
juin
-06
juil-
06
AOU
T06
sept
-06
Mois
Plui
e "m
m"
Série1
Cette pluviométrie est exceptionnellement basse pour la région (valeur moyenne annuelle de l’ordre de 3.000 mm), ce qui a posé des problèmes en particulier sur les cultures de riz de contre-saison sur bas fonds et de saison sur tanety.
15
Rapport final marché N° 09_05
CHAPITRE 3
DETAIL DES ACTIONS DE DIFFUSION REALISEES PENDANT CES CAMPAGNES.
31 – Les actions en matière de démonstration.
311 - Essai de fertilisation sur bas fonds drainé de Tsitodimbitro avec la variété de riz FOFIFA154. Pour cette première année de cultures sur des sols qui sortent, pour la plupart, de plusieurs années de jachère, il a été retenu une fertilisation forte (300 kg de NPK + 100 kg d’urée en deux apports) qui a été appliquée à l’ensemble du bas fonds. Toutefois, en marge de cette mise en valeur de 65 ha du bas fonds drainé de Tsitodimbitro, il nous a paru intéressant de faire un essai de ferilisation sur une petite parcelle en bordure de marais pour savoir les différences de production du riz de la variété FOFIFA 154 selon le niveau de fertilisation. Les objectifs sont de vérifier la différence de production sur les sols organiques en fonction de la fertilisation sur des sols certainement carencés en P, afin de montrer aux paysans la nécessité d’apporter des engrais chimiques. On a constaté pendant la culture que les différents niveaux de fertilisation se traduisaient par des differences de développement du riz pendant la période de culture ; les résultats concernant la production sont faibles, compte tenu de la sécheresse qui a sévi pendant la période de floraison, qui a entraîné beaucoup de grains vides, comme dans le reste du marais ; mais les différences de production obtenues sont tout de même significatives. Les quatre niveaux de fertilisation sont décrits dans le tableau ci-dessous : RESULTAT PARCELLES DE DEMONSTRATION A TSITODIMBITRO
A0 (1 are) A1 (1 are) A2 (1 are) A3 (1 are)
zéro fertilisation urée seule 100 kg/ha 150 kg/ha NPK et 100 kg/ha Urée 300 kg/ha NPK et 100 kg/ha
Urée Désignations Qnté P.U Montant Qnté P.U Montant Qnté P.U Montant Qnté P.U Montant
Semence 0,80
1600,00
1280,00 0,80
1600,00 1280,00 0,80 1600,00
1280,00
0,80 1600,00
1280,00
Gaucho 2,00
168,00
336,00 2,00
168,00 336,00 2,00
168,00
336,00
2,00
168,00
336,00
NPK -
1000,00
- -
1000,00 - 1,50 1000,00
1500,00
3,00 1000,00
3000,00
Urée -
1000,00
- 1,00
1000,00 1000,00 1,00 1000,00
1000,00
1,00 1000,00
1000,00 Total intrants 1616,00 2616,00 4116,00 5616,00
Préparation du sol 0,75
2000,00
1500,00 0,75
2000,00 1500,00 0,75 2000,00
1500,00
0,75 2000,00
1500,00
Semis 0,80
1200,00
960,00 0,80
1200,00 960,00 0,80 1200,00
960,00
0,80 1200,00
960,00
Sarclage 0,45
1500,00
675,00 0,45
1500,00 675,00 0,45 1500,00
675,00
0,45 1500,00
675,00
Récolte 0,01
140000,00
1400,00 0,01
140000,0
0 1400,00 0,01 140000,00
1400,00
0,01 140000,00
1400,00
Total depense (1)
6151,00 7151,00
8651,00
10151,00 Semence
Production (2) 4,37
400,00
1 748,00 8,39
400,00 3356,00 11,59
400,00
4 636,00
19,50
400,00
7 800,00
Surface "are" 1,00 1,00 1,00
1,00 Rendement "t/ha" 0,44 0,84 1,16 1,95
16
Rapport final marché N° 09_05
Le rendement obtenu en A3 est proche de celui obtenu sur l’ensemble du bas fonds, sur lequel a été appliqué le même niveau de fertilisation (2,05 t/ha en moyenne pour 300 kg de NPK et 100 kg d’urée).
A noter que pour cette première année, et compte tenu des rendements limités entraînés par la sécheresse, les résultats de toutes les parcelles sont négatifs pour cette première année de mise en culture. Par contre, la valeur de la récolte couvre dans tous les cas le montant des intrants achetés, et ce pour tous les niveaux de fertilisation (même pour A0).
Cet état de chose change radicalement dés la deuxième année de culture : en effet, le semis du riz se fait directement sur le mulch de niébé, après application d’un herbicide (glyphosate + 2,4-D à des doses variables, selon le niveau d’enherbement).
Après le riz, les parcelles d’essai ont été plantées de niébé David de contre saison. Ces parcelles ont été préparées par traitement à l’herbicide, puis semées tout de suite après. Pour les parcelles d’essai de fertilisation de riz ci-dessus, le niébé n’est pas fertilisé pour apprécier l’arrière-effet de la précédente fertilisation du riz. Le tableau ci-après montre le résultat obtenu en niébé pour ces mêmes parcelles élémentaires de 1 are :
Parce
lles
Sce (
are)
Systè
me
Varié
tés
Débu
t Sem
is
Fin se
mis
Fertil
isatio
n
Sarcl
age
Trait
emen
t ins
ectic
ide
Débu
t réc
olte
Fin ré
colte
Poids
total
gra
ins (k
g)
Obse
rvatio
ns
A0 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 Zéro fertilisation Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 4,7
Zéro fertilisation pour la culture de riz précédente, carence en P
A1 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 Zéro fertilisation Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 3,59
Une carence en P se manifeste sur cette parcelle où il n’a été apporté que 100 kg/ha d'urée comme fertilisation de la culture de riz précédente,
A2 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 Zéro fertilisation Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 6,09
Développement moyen des plants, on a comme fertilisation du riz précédent: 150 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d'urée
A3 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 Zéro fertilisation Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 8,06
Beaucoup de biomasse, on a comme fertilisation du riz précédent: 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d'urée
D’autre part, ces parcelles d’essai ont été élargies vers l’aval pour pouvoir effectuer des essais de fertilisation de la culture de niébé. Pour cette extension, le précédent cultural était du riz FOFIFA 154 avec la même dose de fertilisation à 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d’urée perlée. 4 parcelles ont été nouvellement installées avec différents types de fertilisation, à savoir B0 = zéro fertilisation, B1 = 100 kg/ha de DAP, B2 = 100 kg/ha de supertriple et B3 = 100 kg/ha de NPK.
Les objectifs de cet essai de fertilisation sont de voir la difference de production, le développement des plantes au niveau de la biomasse afin de constituer le mulch pour la future installation du riz, l’impact de fertilisation sur le cycle, la résistance des plantes à la maladie selon la fertilisation.
17
Rapport final marché N° 09_05
Le tableau ci-après montre le résultat de cet essaie de fertilisation de niébé en contre-saison sur bas fonds drainé :
Parce
lles
Sce (
are)
Systè
me
Varié
tés
Débu
t Sem
is
Fin se
mis
Fertil
isatio
n
Sarcl
age
Trait
emen
t ins
ectic
ide
Débu
t réc
olte
Fin ré
colte
Poids
total
gra
ins (k
g)
Obse
rvatio
ns
B0 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 Zéro fertilisation Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 8,5
Bon développement des plants, on a comme fertilisation du riz précédent: 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d'urée
B1 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 100 kg/ha de DAP Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 9,5
Plants plus ou moins développés. On a comme fertilisation du riz précédent: 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d'urée,
B2 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 100 kg/ha
de Supertriple
Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 8
Plants bien développés, beaucoup de biomasse. On a comme fertilisation du riz précédent: 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d'urée,
B3 1,00 Riz/Niébé Niébé David 29/05/06 100 kg/ha de NPK Non sarclé Pas d'attaque 06/09/06 13/09/06 9,6
Plants bien développés, beaucoup de biomasse. On a comme fertilisation du riz précédent: 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d'urée,
On peut dire en conclusion que les gains obtenus par la fertilisation sont faibles (100 à 110 kg/ha), au regard du prix des intrants correspondants (120.000 à 130.000 Ar/ha d’intrants pour une augmentation de production maximale de 110 kg * 900 Ar/kg = 99.000 AR). Cela justifie a posteriori le choix fait cette année de ne pas apporter d’engrais sur le niébé. Il faudra toutefois continuer ce type d’essai, car il est probable que l’arrière-effet de la culture précédente est plus important parce que la récolte de riz ayant été médiocre, elle n’a pas exporté tous les engrais apportés pour la culture précédente.
3.1.2 - Tests de variétés de riz en rizière à mauvaise maîtrise d’eau
Il existe aux environs immédiats de la ville de Vohipeno des périmètres rizicoles
anciennement irrigués par pompage, et dont l’irrigation n’est plus assurée depuis plus de 10 années. Ces périmètres situés en bordure du fleuve qui traverse la ville, et sont constitués de sols alluviaux riches.
Depuis l’arrêt des irrigations, ces terres sont très mal exploitées et ne donnent que des
rendements faibles, voire nuls ; les exploitants essaient de continuer à pratiquer une riziculture traditionnelle repiquée, en utilisant au mieux l’eau de pluie et l’eau provenant des petits petits bassins versants qui entourent les plaines.
De telles situations se répètent à proximité de l’embouchure de tous les fleuves des
deux régions du Sud-Est, et représentent plusieurs milliers d’hectares avec un potentiel très important qui pourrait fortement contribuer à la réduction des difficultés alimentaires encore constatées l’année passée dans cette région.
18
Rapport final marché N° 09_05
Compte tenu du très grand intérêt de ces sols, il a été organisé une visite de l’une de ces plaines par Mr Hubert Charpentier, lors de sa mission d’appui dans la région du 15 au 20 novembre 2005. Un extrait de l’aide – mémoire de sa mission concernant l’une de ces plaines est donné ci-après :
« Les actions dans la région de Vohipeno.
Cette région est caractérisée par la présence de nombreux bas fonds relativement larges, où l'irrigation n'est pas du tout maîtrisée, et ou la riziculture irriguée traditionnelle est très aléatoire (beaucoup de secteurs non cultivés). Il est pourtant très simple d'améliorer et de sécuriser la riziculture dans ces milieux. SD MAD et TAFA prévoient dès cette campagne d'installer des démonstrations dans le périmètre d'Antanantsara (dont la station de pompage pour la riziculture irriguée n'a jamais fonctionnée), et cela en recoupant les différents régimes hydriques présents de la bordure au centre du périmètre. Pour cette campagne démarrée tardivement, des collections de variétés Sebota seront installées rapidement par semis et menées à différents niveaux de fertilisation dans les 2 situations où le riz de saison des pluies est possible.
A l'avenir, les systèmes suivants pourront être mis en oeuvre : - Pour les zones les plus « hautes », niébé à cycle court en contre-saison sur sol ressuyé et semis de riz en Septembre. - Pour les zones intermédiaires, riz semé en Avril suivi d'un 2ème riz semé en Septembre. - Pour les zones basses : riz semé en contre-saison après ressuyage du sol.
Ces systèmes permettront d'éviter les risques de perte par inondation durant les périodes cycloniques, et de pratiquer une riziculture intensive sécurisée. »
Dans le cadre de la future diffusion de la technique de culture de rizières à mauvaise
maîtrise d’eau dans les régions du Sud-Est, prévue dans le cadre du projet BV PI, il a été installé dans l’un de ces périmètres une petite parcelle d’essai et de démonstration pour les populations riveraines, où ont été testées pendant la campagne de saison des pluies 2005 – 2006 une dizaine de variétés de riz pluviaux ou mixtes. A noter que cette parcelle située sur la partie haute du périmètre n’est pas inondable. Une parcelle a été trouvé dans le quartier de lakanoro, commune rurale de Ivato dans la district de Vohipeno, juste avant de traversé la fleuve Matitanana par la route nationale 12. La première des zones retenue est la vallée de Vohipeno. Il n’a pas été possible cette année de développer des actions de diffusion des techniques de riz MME auprès de paysans des anciens périmètres irrigués ; SD Mad s’est contenté d’installer quelques parcelles de démonstration, sur un total de 54 ares, pour montrer aux paysans voisins les potentiels des différentes variétés de riz dans ces conditions de culture. Toutes les parcelles ont été préparées par herbicidage avec un cocktail glyphosate (5 l/ha) + 1,5 l/ha de 2,4-D. Après une première application, des retouches ont été faites 15 jours plus tard sur les tâches de végétation restante. Les parcelles ont ensuite été installées le 17 janvier, en semis direct en poquets. 10 variétés de riz ont été installées : SEBOTA 33, 41, 65, 68, 69, 70, 281, Primavera, CIRAD 141 et B 22.
19
Rapport final marché N° 09_05
Une première parcelle concerne les riz polyaptitudes, avec les SEBOTA 33, 41, 65, 68, 69, 70, 281. Pour chacune de ces variétés ont été faits trois carrés à des niveaux de fertilisation différents : F2 (300 kg de NPK, 100 kg d’urée), F1 (130 kg de DAP, 120 kg d’urée), F0 (sans engrais). Les autres parcelles en riz pluvial ont toutes été menées en F2 : les variétés testées sont le B 22, le CIRAD 141, le Primavera. La récolte de paddy dans les parcelles de démonstration à vohipeno sera terminée mardi 9 mai 06. Les parcelles ont eu tout d’abord un développement absolument remarquable ; elles étaient encore très belles lors de la visite de Lucien Séguy au mois de mars. Mais peu de temps avant la récolte, elles ont subi de très fortes attaques d’insectes (les pieds remontés pour analyse au FOFIFA SCRID à Antsirabe ont montré la présence des deux sortes de borers ainsi que des attaques de plusieurs sortes d’autres insectes), qui ont, pour certaines variétés, quasiment détruit la récolte.
• Pour les SEBOTA 33, 41, et 65, les grains sont presque à 100% tâchés de noir. Des panicules sont restées verticales et vides. Presque rien n’a été récolté comme beau riz de qualité.
• Le SEBOTA 281 a quelques grains tâchés de noir mais pas beaucoup. Des panicules sont restées verticales aussi et vides. Sur ces parcelles, on a pu faire des carrés de rendement, sur les parties les moins attaquées, afin d’apprécier le potentiel de la variété dans ces conditions de culture, et récupérer 30 belles panicules pour collection au bureau à Manakara.
• Les SEBOTA 68, 69 et 70 présentent des graines propres en général. Un petit peu de tâches de grain, mais peut-être dues au déficit hydrique pendant la floraison. Toujours un petit peu d’attaque de fourmi aux pieds jusqu’à la phase de maturation de graine. On a fait au niveau de ces parcelles : des carrés de rendement sur les parties les plus belles pour estimer le potentiel de ces variétés, et sélectionné 30 belles
panicules par variété. • Le CIRAD 141 a été peu attaqué, et ne présente pas beaucoup de grains tâchés de noir.
Certains panicules ne sont pas bien sortie des gaines. La panicule qui ne peut pas sortir normalement sort par le milieu de la gaine, les grains sont frisés et un peu pourris. On a pu sélectionner 30 belles panicules comme collection au bureau à Manakara, et faire un carré de rendement pour savoir à peu prêt le potentiel de
production et la récolte de production. • Le B22 est presque à 99% versé, ce qui prouve que le rendement dépasse les 5 t/ha. Il
ne reste que la bordure qui ne permet plus de faire de carré de rendement. Donc, le résultat sera estimé à partir de la production totale seulement. On a récupéré 30 belles panicules pour collection au bureau à Manakara. Il
20
Rapport final marché N° 09_05
y a un petit peu de tache marron au niveau de gaines aussi et l’anomalie à la sortie de panicules mais pas trop d’impact sur la production. Il est moins attaqué que le Primavera.
• Le Primavera a versé un petit peu au milieu, mais sur environ 10 % de la parcelle. Il a souffert d’un manque d’ensoleillement à cause de gros arbres autour. Les graines sont propres sur les parties non infectés par la tache marron au niveau de gaines. Il est plus attaqué que le B22. Sur cette parcelle, on a fait un carré de rendement, sélectionné 30 belles panicules pour collection au bureau à Manakara et récolté la production.
Le tableau ci-après montre les résultats obtenus pour cette collection. Malgré les gros problèmes d’attaques d’insectes en fin de période de culture de riz, il est possible d’en tirer un certain nombre de conclusions : Parmi les variétés SEBOTA, ce sont les SBT 68, 69, 70 et 281 qui ont le moins souffert des attaques d’insectes. Les meilleurs rendements (7 t/ha et plus) sont obtenus pour les mêmes variétés. A noter l’excellente performance du SBT 70, quel que soit le niveau d’engrais (on peut quand même douter du résultat obtenu avec zéro fertilisation). En dehors de ces résultats malheureusement perturbés par les attaques de fin de cycle, l’intérêt de cette démonstration a été de faire connaître ces nouvelles méthodes de culture aux exploitants de la zone, qui sont venus nombreux se renseigner sur les possibilités de pratiquer ce type de culture pour la prochaine saison.
21
Rapport final marché N° 09_05
COLLECTION SUR BOURRELET DE BERGE VOHIPENO SAISON 2005/06
Désignations SEBOTA 33 SEBOTA 65 SEBOTA 68 SEBOTA 69 SEBOTA 70 SEBOTA 281 SEBOTA 41 Observations Surface "ares" Date traitement herbicide 03/01/06 03/01/06 03/01/06 03/01/06 03/01/06 03/01/06 03/01/06 Date retouche herbicide 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 Date de semis 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 Date épandage NPK 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 17/01/06 Date 1ère sarclage 15/02/06 15/02/06 15/02/06 15/02/06 15/02/06 15/02/06 15/02/06 Date 1ère Urée 07/02/06 07/02/06 07/02/06 07/02/06 07/02/06 07/02/06 07/02/06 Date 2ème sarclage 28/02/06 28/02/06 28/02/06 28/02/06 28/02/06 28/02/06 28/02/06 Date 2ème Urée 01/02/06 01/02/06 01/02/06 01/02/06 01/02/06 01/02/06 01/02/06 Date 1ère insecticide 08/02/06 08/02/06 08/02/06 08/02/06 08/02/06 08/02/06 08/02/06 Date 2ème insecticide 10/02/06 10/02/06 10/02/06 10/02/06 10/02/06 10/02/06 10/02/06 Date 3ème insecticide 16/03/06 16/03/06 16/03/06 16/03/06 16/03/06 16/03/06 16/03/06
Date sondage de rendement (1) 08/05/06 08/05/06 07/05/06 07/05/06 07/05/06 08/05/06 09/05/06 Surface "m2" 1 1 1 1 1 1 1
Nbre touffes 17 20 21 21 17 18 20
Nbre talles 30 25 35 43 43 39 24
Nbre panicules 30 25 34 40 43 38 23
Poids sec "G" 345 335 710 710 630 450 455
Rendement "T/ha" 3,450 3,350 7,100 7,100 6,300 4,500 4,550
1(300
kg N
PK et
100 k
g Urée
)
Nb moy grains 3 panicu 186 230 148 129 160 105 246
Surface "m2" 1 1 1 1 1 1 1
Nbre touffes 16 20 17 18 20 19 17
Nbre talles 35 29 48 37 39 33 22
Nbre panicules 34 28 40 36 38 33 22
Poids sec "G" 460 350 630 545 700 740 490
Rendement "T/ha" 4,600 3,500 6,300 5,450 7,000 7,400 4,900
2 (13
0 KG
DAP
et 12
0 KG
Urée
)
Nb moy grains 3 panicu 165 166 118 144 175 94 159
Surface "m2" 1 1 1 1 1 1 1
Nbre touffes 19 22 19 23 18 20 18 Nbre talles 20 18 28 19 25 21 22
Nbre panicules 20 18 27 19 25 21 22 Poids sec "G" 70 160 210 135 615 295 210
Rendement "T/ha" 0,700 1,600 2,100 1,350 6,150 2,950 2,100
CARR
ES D
E RE
NDEM
ENT
3 (Zé
ro fer
tilisa
tion)
Nb moy grains 3 panicu Production totale "Kg" 0 0 95 74,5 80 78 0
Cycle "jours" 111 111 110 110 110 111 112 OBSERVATIONS
(1) : les sondages de rendement ont été réalisés sur les parties les plus belles et les moins attaquées des parcelles, afin de déterminer le potentiel de production dans les différentes conditions de culture.
22
Rapport final marché N° 09_05
Après la récolte de riz, les parcelles ont été préparées, traitées à l’herbicide et cultivées en niébé de contre saison. Le niébé a été installé directement dans la paille de riz après traitement en herbicide des parcelles. Ce niébé n’est pas fertilisé. En plus de l’intégration des parcelles dans le système SCV, l’installation de culture de contre saison de niébé a pour objet l’amélioration du sol, la production de biomasse pour la prochaine culture, l’amélioration de la production vivrière des paysans et une source supplémentaire de revenu. Le tableau ci-après montre les résultats obtenus (rendement et appréciation de l’importance de la biomasse) pour le niébé installé dans les parcelles après le riz :
Sce
(are
)
Pré
céde
nt
cultu
ral
Ferti
lisat
ion
préc
éden
t cu
ltura
l
Sys
tèm
e
Var
iété
s
Dat
e S
emis
Sar
clag
e
Trai
tem
ent
inse
ctic
ide
Déb
ut
réco
lte
Fin
réco
lte
Poi
ds to
tal
grai
ns (k
g)
Obs
erva
tion
1,5 Sebota 33 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 11,3 Bon développement de plants,
abondance de biomasse
1,5 Sebota 33 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 6,1 Développement moyen de plants
1 Sebota 33 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 1,1 Carence en P, biomasse faible
1,5 Sebota 65 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 13,2 Bon développement de plants,
abondance de biomasse
1,5 Sebota 65 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 10,8 Bon développement de plants
1 Sebota 65 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 1,7 Carence en P, biomasse faible
1,5 Sebota 68 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 8,1 Bon développement de plants
1,5 Sebota 68 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 2,3 Développement faible des plants
car il y a attaque de pucerons
1 Sebota 68 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 1,0 Plants carencés, biomasse faible
1,5 Sebota 69 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 11,8 Bon développement de plants
1,5 Sebota 69 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 6,5 Attaque de pucerons
1 Sebota 69 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 08/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 2,4 Plants carencés
1,5 Sebota 70 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 11,0 Bon développement de plants
1,5 Sebota 70 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 6,5 Attaque de pucerons
23
Rapport final marché N° 09_05
1 Sebota 70 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 5,0 Attaque de pucerons S
ce (a
re)
Pré
céde
nt
cultu
ral
Ferti
lisat
ion
préc
éden
t cu
ltura
l
Sys
tèm
e
Var
iété
s
Dat
e S
emis
Sar
clag
e
Trai
tem
ent
inse
ctic
ide
Déb
ut
réco
lte
Fin
réco
lte
Poi
ds to
tal
grai
ns (k
g)
Obs
erva
tion
1,5 Sebota 281 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 11,5 Bon développement de plants
1,5 Sebota 281 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 7,0 Bon développement de plants
1 Sebota 281 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 4,7 Développement faible des plants
1,5 Sebota 41 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 3,1 Forte attaque de pucerons
1,5 Sebota 41 DAP 130
kg/ha Urée 120 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 6,3 Bon développement de plants
1 Sebota 41 Zéro fertilisation Riz/Niébé Niébé
David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 4,5 Développement faible des plants
2 Sebota 41 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06
8 Cirad 141 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 18,1
Bon développement de plants, beaucoup de biomasse et
gousses
8 B 22 NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 9,8 Bon développement de plants
7 Primavera NPK 300
kg/ha Urée 100 kg/ha
Riz/Niébé Niébé David 09/06/06 Non sarclé 14/07/06 14/09/06 28/09/06 7,0 Plants moins développés car
parcelles ombrées
53 170,8 On constate que la fertilisation du précédent cultural a un impact sur la culture de niébé en contre-saison. Il apparaît que la fertilisation NPK 300 kg et urée 100 kg /ha est beaucoup plus intéressant par rapport au DAP 130 kg/ha et urée 120 kg/ha. La différence de rendement entre ces 2 fertilisations est au moins 20% pour le contre-saison niébé. De plus, dans le premier cas, les plants ont un bon développement et donnent plus de biomasse.
32 - Les actions en matière de diffusion : Les itineraires et les systèmes vulgarisés pendant ces campagnes (saison et contre saison) sont : • Bas fonds drainé cultivé en riz de variété F154 en saison et planté de niébé david en
contre saison ; c’est actuellement l’itinéraire le plus diffusé dans la région, et les demandes d’aménagement de nouveaux marais sont nombreuses.
• Culture de riz pluvial en saison suivi de niébé en contre saisson sur des sols de tanety hydromorphes comme Ankepaka ;
• Plantation de couverture vives comme brachiaria associé avec manioc et/ou brachiaria seul pour amélioration de culture de manioc, pour protection des versants, pour pâturage, pour restructuration des sols et pour avoir de la biomasse pour les cultures qui demandent de paillage comme le poids de terre et autres ;
24
Rapport final marché N° 09_05
• Plantation de stylosanthès. Pour le moment, la plantation de stylosanthès intérresse les paysans pour la production de semences et l’amélioration du sol pour uen future culture de riz ;
• Plantation d’arachis sous culture de rente comme caféier et vanille ; • Culture de voanjobory paillé ; • Et embocagement des parcelles ou terroirs par plantation d’arbre comme acacia,
installation d’haie vives et plantation quelques plants fruitiers.
3.2.1 – Aménagement et mise en valeur de bas fonds drainés : Il existe dans la bande côtière des régions du Sud-Est plusieurs milliers d’hectares de petits marais de bas fonds, constitués de sols tourbeux ou organiques, souvent peu ou pas exploités. Certains de ces marais ont été aménagés en périmètres d’irrigation (marais d’Ambila, en particulier). Mais les ressources en eau sont rares, et les sols de marais au début peu favorables à une riziculture intensive : dans le marais d’Ambila, il a fallu plusieurs dizaines d’années de drainage pour obtenir les sols actuels, qui peuvent porter annuellement deux cultures de riz irrigué. La plupart de ces marais ne disposent pas de ressources en eau suffisantes pour envisager des aménagements coûteux, incluant à la fois le drainage des parcelles et la construction d’un réseau d’irrigation. Un nouveau type d’aménagement a été conçu au début des années 2000 : il consiste en un drainage de ces bas fonds, sur lequel il est ensuite possible de réaliser en SCV une double culture annuelle de niébé de fin avril à fin juillet, et de riz pluvial d’août à décembre. Ce système évite les cultures pendant la période cyclonique (janvier à début avril). 1. Les références à l’origine du projet. Le premier bas fonds de référence créé par l’ONG TAFA à Ankepaka, à proximité de Manakara, a été drainé avec l’appui technique de BRL Madagascar en 2001.
Après drainage, il y a été cultivé une légumineuse depuis la fin du mois d’avril (lorsque les grandes pluies sont terminées et que les sols se sont ressuyés) jusqu’au mois d’août, suivie d’un riz pluvial à cycle court semé à la mi-septembre pour être récolté fin décembre – début janvier avant l’arrivée des grandes pluies. Ce premier petit bas fonds de démonstration avait une superficie de 2,33 ha, dont 0,44 ha cultivés directement par TAFA à titre de démonstration, et le reste par des paysans.
Vue d’un bas fonds drainé cultivé en riz dans le fond de la vallée. Les résultats obtenus les années précédentes ont paru suffisamment convaincants pour que les paysans de la région drainent eux-mêmes trois petits bas fonds complémentaires, et la superficie actuellement drainée et cultivée en saison 2004 – 2005 est passée à 8,43 ha tous cultivés en riz.
25
Rapport final marché N° 09_05
Ces parcelles sont actuellement récoltées, et les récoltes ont été pesées. Les résultats et rendements obtenus sont portés dans le tableau suivant. La variété de riz cultivée est le FOFIFA 154, riz pluvial qui peut supporter quelques jours d’inondation. En première année, la végétation des parcelles est coupée puis brûlée selon les techniques traditionnelles de culture de ces bas fonds, pour éliminer les mauvaises herbes. Les parcelles sont ensuite labourées, puis le riz y est semé en ligne à raison d’une dizaine de grains par poquet. Les semences sont traitées contre les insectes terricoles. Il y a peu de sarclage sur les parcelles défrichées et brûlées. La récolte se fait selon les méthodes traditionnelles. Rizières de part de d’autre du drain central du bas fond 19 paysans et un groupement qui cultive en commun un bas fonds de 3 ha ont cultivé du riz sur bas fonds drainé au cours de la dernière saison. Il a été apporté deux niveaux de fumure :
• Le niveau F1, avec 150 kg de NPK (11-22-16) et 100 kg d’urée,
• Le niveau F2, avec 300 kg de NPK et 100 kg d’urée.
Les résultats sont portés dans le tableau ci-dessous ; les rendements obtenus varient de 3,2 à 4,63 t/ha en niveau de fertilisation F2, avec une valeur moyenne de 3,90 t/ha, et de 2,56 à 2,93 t/ha en F1, avec une moyenne de 2,73 t/ha.
Parcelle cultivée par M. Abelin, rendement obtenu 4,12 t/ha.
Rendements obtenus lors de la campagne 04 – 05
26
Rapport final marché N° 09_05
Parcelle Superficie Niveau Rendement Productionn° (ares) fertilisation (t/ha) totale (t)
1 34 F2 4,12 1,402 29 F2 3,92 1,143 63 F2 4,37 2,754 24,5 F2 4,63 1,135 65 F2 3,85 2,506 300 F2 3,72 11,167 42 F2 4,15 1,748 10 F2 3,82 0,389 21 F2 3,72 0,7810 8,5 F2 3,20 0,2711 40 F2 4,23 1,6912 22,5 F2 4,01 0,9013 10 F2 3,45 0,3514 22 F2 3,56 0,7815 12 F2 3,65 0,4416 73 F2 3,80 2,7717 10 F2 4,72 0,47Total F2 786,5 3,90 30,67
18 21 F1 2,96 0,6219 19 F1 2,63 0,5020 17 F1 2,56 0,44Total F1 57 2,73 1,56
Total F1 + F2 843,5 3,82 32,23
Fertilisation F1 : 150 kg de NPK + 100 kg d'urée.Fertilisation F2 : 300 kg de NPK + 100 kg d'urée.
Un premier compte d’exploitation pour 1 ha de rizière a alors été établi, pour la première année de culture. Pour la seule culture de riz, il faisait apparaître environ 210 journées de travail par ha soit un coût équivalent estimé à 315.000 Ar/ha sur la base d’un coût de journée de travail estimée à 1.500 Ar. La valeur des intrants (semences traitées, engrais) pour un niveau de fertilisation F2 était alors estimée à environ 585.000 Ar/ha. Le coût global d’un ha de riz était donc de 900.000 Ar, soit l’équivalent de 1.800 kg de paddy au prix de 500 Ar/kg. Dés la deuxième année, les dépenses diminuent rapidement : la légumineuse est semée directement dans la paille de riz, puis le nouveau riz dans les résidus de la culture précédente. Il n’y a donc plus de fauchage, ni de brûlis, ni surtout de labour manuel. Les semences sont prélevées sur la récolte précédente (en y appliquant le traitement contre les insectes terricoles), et le paillage existant sur la parcelle réduit le sarclage… D’autre part, la culture de légumineuse apporte de l’azote, et on devrait pouvoir à court terme réduire les doses d’engrais apportés.
Parcelle de M. Tolojanahary, rendement 4,37 t/ha.
Ces résultats ont paru particulièrement encourageants, et ont vivement intéressé les paysans qui ont pu visiter ces premières parcelles. De nombreuses demandes paysannes ont alors été
27
Rapport final marché N° 09_05
formulées auprès des Autorités Régionales et de la Direction Régionale du Développement Rural. 2. Réalisation de drainage sur de grandes surfaces, mise au point de la méthodologie d’approche et des coûts. Pour pouvoir disposer d’une expérience à une échelle de surface plus importante, et pour mettre au point les coûts et les méthodes de réalisation de ce type d’intervention qui est l’un des axes importants de développement des régions du Sud-Est dans le nouveau projet BVPI AFD, un programme de drainage de bas fonds a été élaboré par SD Mad au début de l’année 2005. Ce programme a reçu tout d’abord un appui du Ministère de l’Agriculture, qui a confié à SD Mad les études des réalisations correspondantes (marché de 29.400.000 Ar HT, financé par l’AFD), qui a permis de réaliser l’étude de 4 bas fonds situés aux envrions de Manakara. La zone géographique d’intervention est située dans les environs de Manakara : deux des marais à drainer (Belambo et Tsitodimbitro) sont situés autour du marais d’Ambila, à une quinzaine de km de Manakara le long de la route nationale d’Antananarivo, dans les communes rurales de Marofarihy et de Nosiala ; les autres sont situés au lieu dit Ankepaka, le long de la piste de Lokomby, à une vingtaine de km de Manakara ; le dernier site est situé le long de cette piste, au lieu dit Bevoanio, pour une superficie globale estimée de l’ordre de 160 ha. Ces deux zones comprennent de fortes concentrations de populations, qui n’ont pas ou qui ont très peu de rizières. Les travaux à réaliser pour drainer ces bas fonds sont des travaux simples (ouverture de fossés réalisés à la main). Toutefois l’importance des travaux à réaliser en environ deux mois (le riz doit être installé début septembre pour être récolté à la fin de l’année) dépasse la capacité de mobilisation des usagers concernés pour les marais d’une certaine superficie. Il a donc été proposé d’organiser, en plus des travaux réalisés par les usagers et qui représentent une participation égale à approximativement 20 % des quantités, un chantier selon la méthode Vivres contre Travail (VCT) qui permettra d’apporter un minimum de subsistance dans une zone fortement touchée par les nouveaux prix du riz, alors que les paysans concernés ne possèdent pas ou très peu de rizières. Ce projet a été présenté au Programme Alimentaire Mondial (PAM). L’objectif fixé était la réalisation des travaux de drainage sur une superficie de 156 ha, sur la base d’une moyenne de 300 m3 de déblais par ha, dont 60 réalisés par les usagers. Sur la base d’un volume de déblai de 1,5 m3 par homme et par jour (journée de 5 heures), les besoins de vivres pour l’opération VCT sont de : 156 ha * 240 m3/ha / 1,5 = 24.960 arrondi à 25.000 journées de travail. Soit pour une dotation journalière de 2 kg de riz par travailleur, on en a déduit un besoin de 50 tonnes de riz blanc. Il y est ajouté la ration habituelle de légumineuses (300 g de haricot par personne et par jour, ce qui représente 7,5 tonnes de haricot). Le PAM a agréé le dossier présenté, ce qui a permis la mise à disposition pour la réalisation de travaux de 50 tonnes de riz blanc et de 7,5 tonnes de haricot, compte tenu des délais
28
Rapport final marché N° 09_05
nécessaires pour le montage du dossier et la livraison à Manakara des vivres vers le milieu du mois de juillet 2006. A noter que les engrais nécessaires (NPK et urée) pour cette première mise en culture sont fournis en crédit revolving par le Ministère pour encourager le démarrage de cette action. Le tableau ci-dessous montre la réalisation au niveau des superficies drainées :
Désignations Superficies drainées « ha »
Nom du chantier Commune Unité Volume
prévu Volume réalisé
Superficie prévue
Superficie réalisée
Ankepaka Sakoana M3 12720 14420 53 72,09
Bevoanio Sakoana M3 2400 1670 10 6,57
Tsitodimbitro Nosiala M3 19920 22435 83 88,62
Belambo Marofarihy M3 2400 1570 10 1,05
TOTAL 37440 40095 156 168,33 En dehors des travaux en VCT financés par le PAM, il a été rajouté un petit bas fonds de 0,85 ha dans le terroir de migration d’Ankazoloka, financé par SD Mad. Conditions de réalisation : Vivres contre travail, à raison d’une ration de 2 kg de riz blanc et de 300 g de haricot pour une journée de travail de 5 heures. Tableau montrant les travaux faits et les participants :
Description des travaux effectués Nombre participants N° ou nom
du chantier Commune Unité Prévu Réalisé
nb. de jours travail F H Tot.
nb. de PxJ
Ankepaka Sakoana M3 12720 14420 31 172 224 396 12276
Bevoanio Sakoana M3 2400 1670 5 0 50 50 250
Tsitodimbitro Nosiala M3 19920 22435 25 83 413 496 12400
Belambo Marofarihy M3 2400 1570 5 0 15 15 75
TOTAL 66 269 688 957 25001 Le chantier a commencé le 11 juillet 2005 et s’est terminé à la fin du mois d’août 2005. Pour certains marais (Ankepaka en particulier) qui étaient composées d’une importante végétation aquatique parfois arbustive (viha, ravinala, niaoulis) les travaux réalisés en VCT ont compris un premier défrichement sommaire en plus du drainage proprement dit.
Les travaux correspondants ont permis de créer les principaux réseaux de drainage (drains primaires, secondaires pour les plus grands des marais, fossés de ceinture) et d’effectuer l’essentiel du défrichement.
29
Rapport final marché N° 09_05
L’analyse de ces résultats montre que le volume moyen de déblai par ha était de 224 m3. La partie à défricher était estimée à 60 ha environ, et le défrichement s’est réalisé à raison de 3 ares par homme jour. 2.000 journées de travail sur les 25.000 ont donc été affectées au
défrichement, et le reste (23.000 journées de travail) aux travaux de drainage proprement dits. Le rendement obtenu pour le drainage est de 1,75 m3/journée de travail. Ramené à la quantité de travail mise en œuvre, cette opération de drainage et de défrichement de marais a coûté environ 150 journées de travail par ha aménagé. Et rapporté 25.000 rations alimentaires pour les villages environnants, dans une période critique dans la région Sud-Est… A noter que compte tenu des prix du riz et du haricot sur site pendant les travaux, la quantité de vivres allouée (7 kapoaka de riz à 250 Ar/kapoaka + 300 g de haricot à 1.200 Ar/kg) correspond à une journée de travail à 2.110 Ar, à comparer au prix payé dans la région pour
les travaux pénibles (2.000 Ar par jour, mais pour des journées souvent plus longues que les 5 heures retenues ici). Le montant estimé des vivres livrés en référence aux prix pratiqués sur site est de 52.750.000 Ar. Il faut y ajouter environ 5.000.000 Ar de location de magasin, de transport entre magasin et chantiers, ce qui porte le total à 57.750.000 Ar. Pour les 168 ha drainés, le coût global des travaux est donc de l’ordre de 350.000 Ar/ha, auxquels il faudra ajouter 10 % pour l’encadrement des travaux. Le coût global de l’aménagement est donc de 385.000 Ar/ha (soit environ 2 millions de Fmg ou 150 Euros). Compte tenu des derniers prix obtenus en aménagement de périmètres irrigués, le prix d’un aménagement de ce type est environ le 1/5ème du prix d’aménagement d’un réseau d’irrigation. Les travaux de mise en valeur. Les travaux d’aménagement ont débuté la deuxième semaine du mois de septembre.
Un décompte détaillé des journées de travail nécessaires pour cette première mise en valeur a montré que les seuls travaux d’installation de cette première culture étaient aussi importants (plus de 150 journées de travail par ha) que les travaux d’aménagement réalisés en VCT, ce qui explique que toute la superficie drainée n’a pas pu être mise en valeur dés la première année :
1. Il faut d’abord finaliser le défrichement, faucher toutes les plantes aquatiques et les brûler après séchage, lorsque la couverture obtenue est suffisante. Cette méthode a permis dans l’essentiel des cas d’éviter un traitement à l’herbicide (glyphosate), ce qui a permis de réduire le coût des intrants.
30
Rapport final marché N° 09_05
Nombre moyen de journées de travail par ha : 25 (4 ares par homme et par jour à raison de 2.000 Ar par journée de travail). Coût/ha : 50.000 Ar.
2. La technique du « tetik’antsy » : cette technique traditionnelle consiste à hacher à « l’antsy be » (couteau recourbé monté sur un long manche) le sol, pour détruire autant que faire se peut les racines des adventices. Elle est particulièrement efficace pour certaines graminées qui ont un système racinaire très développé, alors que la végétation de surface est réduite. La technique du tetik’antsy s’est révélée très efficace en première année pour la lutte contre les mauvaises herbes. Certaines parcelles qui n’avaient pas bénéficié de ce traitement étaient envahies de mauvaises herbes, et ont dû être resemées après application du tetik’antsy (cas des parcelles cultivées par le directeur de l’école de Tsitodimbitro). Cette pratique traditionnelle a permis de ne pas appliquer d’herbicide.
Nombre moyen de journées de travail par ha : 44 (2,25 ares par homme et par jour à raison de 2.000 Ar par journée de travail). Coût/ha : 89.000 Ar.
3. Le semis en poquets, en ligne : il n’est pas habituel dans la région, sauf à proximité des sites de TAFA. Pour semer à Tsitodimbitro, il a fallu faire venir pendant la durée du semis des chefs d’équipe (femmes recrutées à Ankepaka, à une quarantaine de km, et qui sont restées sur site jusqu’à la fin du semis)
Nombre moyen de journées de travail par ha : 83 (1,2 ares par femme et par jour à raison de 1.200 Ar par journée de travail). Coût/ha : 100.000 Ar.
4. L’épandage d’engrais se fait en trois fois : il a été appliqué tout d’abord 300 kg de NPK, puis 50 kg d’engrais 25 jours après le semis (tallage) et encore 50 kg d’urée 40 jours après le semis (montaison). Les 300 kg de NPK auraient pu être remplacés par 130 kg de DAP, mais le NPK était disponible sur site à bas prix (920 Ar/kg) et remboursable sans intérêt à la récolte.
Nombre moyen de journées de travail par ha : 6 (50 ares par chef d’équipe et par jour à raison de 2.500 Ar par journée de travail). Coût/ha : 15.000 Ar.
5. Le sarclage : il a été particulièrement limité (un seul sarclage), ce qui prouve l’efficacité des travaux du sol traditionnels. Nombre moyen de journées de travail par ha : 67 (1,5 ares par femme et par jour à raison de 1.500 Ar par journée de travail). Coût/ha : 100.000 Ar.
31
Rapport final marché N° 09_05
6. Les opérations de récolte, de battage, un premier vannage sur champ, et le transport à dos d’homme jusqu’à la piste la plus proche ont été estimées à 70.000 Ar/tonne, soit 140.000 Ar si le rendement est voisin de 2 t/ha.
Nombre moyen de journées de travail par ha : 70 (à raison de 2.000 Ar par journée de travail). Coût/ha : 140.000 Ar.
Au total, le nombre de journées de travail est de 152 journées par ha pour l’installation des parcelles (fauche, brûlis, tetik’antsy, semis), et de 295 journées de travail au total. Avec les valorisations de journées correspondantes, le coût global de la main d’œuvre est de 490.000 Ar, soit environ l’équivalent d’une tonne de paddy (à 500 Ar/kg). Le coût des intrants est limité aux semences (80 kg de semences à 1.780 Ar/kg), le traitement au gaucho à titre préventif (200 g/ha, à 168.000 Ar/kg), 400 kg de NPK ou d’urée à 920 Ar/kg, soit au total : 544.000 Ar, ou l’équivalent de 1,090 t de paddy, pour une valeur estimée du paddy à la récolte (période de soudure) de 500 Ar/kg.
Sans utilisation de la main d’œuvre familiale, le coût global de la culture revient à environ l’équivalent de 2,09 t de paddy. Mais, pour cette première année de mise en cultue, la main d’œuvre familiale ne peut pas suffire pendant les opérations d’installation et de récolte, qui doivent être réalisées dans des temps limités (les familles possèdent souvent 1 ha ou plus de marais).
Il n’est pas évident que dans ce milieu le traitement au gaucho soit indispensable. L’analyse des résultats des quelques parcelles non traitées cette année donnera quelques indications. D’autre part, à partir de la deuxième année, les paysans pourront utiliser une partie de la récolte précédente comme semences. Par contre, sur ces sols très organiques, il est indispensable d’apporter annuellement le phosphore nécessaire (130 kg de DAP par ha). Les doses d’urée pourraient être réduites progressivement, après la deuxième culture annuelle de légumineuse (niébé en contre-saison).
Les résultats obtenus pour la campagne 2005 – 2006 (récolte de fin décembre 2005 à janvier 2006).
32
Rapport final marché N° 09_05
Les résultats de cette première année de culture sur de grandes surfaces ont été hétérogènes : en effet, le riz semé en septembre 2006 (les travaux de drainage avaient été terminés à la fin du mois d’août) a souffert d’une sécheresse exceptionnelle pour cette région (cf. ci-dessous le tableau porté en annexe 1 donnant les pluies significatives d’août à décembre 2006) qui a fortement réduit les rendements sur les parties les mieux drainées.
Sur les 4 nouveaux bas fonds drainés en 2005, seuls les deux plus grands (Ankepaka et Tsitodimbitro) ont été encadrés par SD Mad pour la réalisation des cultures. Le bas fonds d’Ankepaka se trouve dans la commune rurale de Tatao, à 20 km de Manakara dont 18 km route nationale 12 vers Vohipeno, et 2 km de piste en bon état et accessible pendant toute l’année. La superficie totale du bas fonds est de
l’ordre de 50 ha, dont l’extrême amont a déjà été aménagé (premiers essais de TAFA).. La nouvelle partie du marais d’Ankepaka drainé en 2005 est constituée de sol de défriche, non stabilisé, constitué essentiellement de débris végétaux. La superficie cultivée en riz y a été de 35,65 ha. Les rendements obtenus pour cette première campagne de culture sont faibles (1,3 t/ha pour les parcelles où la production totale a été mesurée, soit 13 ha sur les 35), avec au maximum 2 t/ha et au minimum 0,9 t/ha. Certaines parcelles de FOFIFA 154 ont été fortement atteintes par la pyriculariose.
Cette action peut être considérée comme un premier investissement, car selon les dire des paysans de la région, il faut plusieurs années de brûlis et de cultures pour récupérer ce type de marais…
Sur le plus grand des bas fonds (Tsitodimbitro), où il a été cultivé 68 ha de riz, la moyenne obtenue sur les 143 carrés de rendement réalisés est de 2,05 t/ha, ce qui suffit tout juste à couvrir les coûts de culture pour les parcelles où tout est réalisé en main d’œuvre salariée. Sur Tstodimbitro, la végétation du riz était très belle jusqu’à la montaison. Lors du passage de la mission d’appui d’Hubert Charpentier, au mois de novembre, les rendements prévus étaient supérieurs à 3 t/ha. Or, à la récolte, il a été constaté que beaucoup de grains étaient vides… Cela peut s’expliquer par la forte sécheresse qui a sévi pendant la floraison, alors que la nappe était particulièrement basse (les tentatives de barrage des drains pour conserver un niveau minimum de la nappe sont arrivées trop tard). On peut craindre également un effet négatif de l’application de la deuxième urée, normalement prévue à la montaison : l’application a eu lieu aux dates prévues (soit 40 jours après le semis), en pleine période sèche ; l’urée n’a pas alors pénétré dans le sol, et ce n’est probablement qu’au cours d’une pluie suivante, intervenue 15 à 20 jours après, que l’urée a été mobilisée, mais à une période de croissance du riz où elle est risque d’entraîner la stérilité des grains…
Il faudra donc être très prudent à l’avenir quant à l’application de cette deuxième urée, à mettre à la demande en cas de besoin seulement, et si les conditions de pluie et d’humidité permettent de la mobiliser à court terme. Cela permettra de limiter d’une part les risques de grains vides, et également de réduire les risques d’attaque de pyriculariose pour les variétés sensibles (FOFIFA 154 en particulier).
33
Rapport final marché N° 09_05
A noter qu’un groupement appelé FANANTENANA des paysans du bas fonds drainé Tsitodimbitro a été constitué le 5 février 06 et officialisé au niveau du district de Manakara le 10 février 06 sous la récépissé provisoire n° 085-DIS/MKRA/ASS pour assumer la mise en valeur du bas fonds, l’entretien du réseau de drainage et la protection des versants autour du bas fonds.
Sur ces sols organiques mais déjà évolués, il n’y a pas eu d’attaque de pyriculariose.
Par contre, sur d’autres bas fonds non encadrés par SD Mad cette année, et où le drainage était insuffisant, la nappe n’était pas profonde en cette période très sèche, et les rendements constatés les années passées (souvent plus de 4 t/ha) ont été maintenus.
Cette sécheresse exceptionnelle ne doit pas cependant diminuer l’intérêt de cette méthode d’aménagement particulièrement adaptée au milieu ; d’ailleurs la plupart des usagers concernés par cette première expérience souhaitent continuer la culture, et vont installer la légumineuse de contre-saison au mois d’avril prochain.
Installation des cultures de niébé de contre-saison : Il n’y a pas eu d’installation de niébé de contre-saison sur la partie du bas fond nouvellement drainé d’Ankepaka, dont les sols ne sont pas encore faits, et qui fera l’objet d’un nouveau brûlis généralisé avant la prochaine culture de riz. Par contre l’essentiel de la partie cultivée en riz du marais de Tsitodimbitro (54 ha sur les 68) a été cultivé en niébé David. En effet, les paysans ont bien compris l’intérêt de la succession de cultures, et la nécessité d’une culture de légumineuse avant la prochaine culture de riz.
Toutefois, un nombre important d’adoptants doutaient de l’intérêt économique de cette culture, et surtout de la possibilité de commercialisation des futures récoltes : beaucoup des adoptants ont donc proposé à SD Mad
34
Rapport final marché N° 09_05
de cultiver leurs parcelles en contre-saison, afin de profiter de l’effet de la légumineuse pour la prochaine saison de riz. Sur les 54 ha finalement mis en place, 42 ont été cultivés par SD Mad, et 12 par divers adoptants. Compte tenu de la forte fertilisation qui avait été appliquée sur le riz lors de la dernière saison (300 kg de NPK et 100 kg d’urée en deux apports), il a été décidé de ne pas apporter d’engrais chimique pour la culture de niébé. Le niébé a été semé dans le mulch restant du riz précédent et de la végétation naturelle qui avait repoussé en saison des pluies, et qui avait été traitée à l’herbicide (cocktail glyphosate – 2,4-D, à dose variable selon la nature de la végétation). Les coûts de culture ont pu être calculés avec précision pour la partie cultivée en régie (41,85 ha) : le coût total à l’hectare revient à 191.000 Ar, dont 102.000 Ar de main d’œuvre (environ 85 journées de travail, dont l’essentiel pour la récolte et le traitement de la récolte), et 89.000 Ar d’intrants (semences, traitement de semences, herbicides). La bonne surprise a été le faible niveau d’attaque d’insectes, et en particulier de pucerons sur les fleurs : il n’a été utilisé que 9 litres de cyperméthrine pour le traitement insecticide des 41,85 ha… Le détail des rendements obtenus sur les parcelles cultivées par SD Mad et sur les parcelles paysannes où on a pu avoir l’information concernant la totalité du produit récolté est donné dans les tableaux détaillés portés en annexe 2. Le coût réel détaillé de la culture effcetuée en régie est portée en annexe 3. Les productions sont des productions en sec écossé. La production moyenne obtenue sur la partie en régie est de 349 kg/ha, et un peu plus faible chez les adoptants (269 kg/ha pour les 6,77 ha où il a été possible de mesurer la production obtenue). En moyenne, la production a donc été sur la partie mesurée de 338 kg/ha. La bonne surprise a été le prix de vente du niébé David, qui s’est écoulé sans problème sur les marchés locaux à 900 Ar/kg. Sur le plan économique, cette culture a été une réussite pour la plupart des exploitants : en moyenne, le produit brut à été de 304.200 Ar/ha, pour un coût global de culture (y compris la valorisation de la main d’œuvre à raison de 1.200 Ar par journée de travail) de 191.000 Ar/ha, soit une marge de 113.200 Ar/ha (près de 60 %). Si on considère le rendement moyen obtenu en milieu paysan, la marge reste intéressante (242.100 Ar de produit brut pour un montant d’intrants achetés de 89.000 Ar/ha, soit une marge brute de 153.100 Ar, qui permet de rémunérer les 85 journées de travail à 1.800 Ar/jour, soit 50 % de plus que le prix journalier de la main d’œuvre). Le détail des coûts engagés pour la culture en régie des 42 ha est donné en annexe. Ce premier résultat encourage les paysans à pratiquer cette culture nouvelle dans la région, et l’essentiel de ce marais sera cultivé l’année prochaine par les adoptants en niébé de contre-saison. La biomasse obtenue par la culture de niébé est variable. Elle s’ajoute aux restes de la culture de riz (la récolte se faisant dans la région panicule par panicule, les pailles sont laissés sur le champ), et surtout aux repousses de la végétation naturelle encore importante pour cette première année de culture. Installation de la nouvelle culture de riz sur le marais de Tsitodimbitro :
35
Rapport final marché N° 09_05
Toutes les terres cultivables du marais ont été semées en riz, de variété FOFIFA 154 ou SEBOTA 68. Cette fois, tous les adoptants ont réussi à installer leurs parcelles dans des délais limités : en deuxième année de culture, les temps de travaux ont en effet été fortement diminués. Il n’y a plus eu ni défrichement, ni application de la technique de préparation des sols par le tetik’antsy. Le semis s’est fait dans le mulch après application d’herbicide à dose variable selon la végétation naturelle ; la dose d’engrais a été réduite à 130 kg de DAP (ces marais étant fortement déficitaires en P). L’urée (100 kg/ha) sera ajoutée au fur et à mesure en fonction de l’évolution des besoins, en tirant tous les enseignements des problèmes rencontrés lors de la première campagne… La suppression du deuxième apport (urée à la montaison) sera retenue pour éviter le risque de pyriculariose sur le FOFIFA 154, ou s’il y a le moindre risque de sécheresse sur les parcelles au moment de la montaison. Préparation de la prochaine campagne, drainage de nouveaux marais en 2006 : Le projet BV PI qui doit démarrer cette fin d’année 2006 a prévu en première année la mise en culture de 300 ha de bas fonds drainés, à partager entre les deux régions d’Atsimo Atsinanana (Farafangana) et Vatovavy Fitovinany (Manakara). Pour pouvoir assurer ces objectifs, SD Mad en collaboration avec le PAM a entrepris au cours de la contre-saison 2006 le drainage de 4 nouveaux marais, dont 3 dans la région de Manakara et un dans la région de Farafangana, totalisant au total 221 ha :
Bas fonds drainé d’Ankajoloka (20 ha) : Le bas fonds d’Ankajoloka se trouve dans la commune rurale d’Ambila, district de Manakara, région Vatovavy-Fotivinany. Le terroir d’Ankajoloka a été attribué par les autorités traditionnelles d’Ambila au village de Beanana, fortement peuplé, et où existait l’un des premiers groupements de semis direct mis en place par BRL Madagascar en 2001. Ce groupement formel (Récépissé provisoire N° 61DIS/ FIV/ MK/ ASS
du 05/02/03 et Récépissé du Faritany N° 372PAF/ DSF/SPAT/ASS du 13/03/03) dénommé « FIAVOTANA » en partenariat avec SDmad a pris la décision de quitter Mahatsara pour vivre à Ankajoloka, lieu ou collines et bas fonds par le biais de la technique culturale « Semis Direct » et les aménagements y afférents, tout en mettant l’accent sur la préservation de l’environnement, seront mis en valeur pour subvenir aux besoins des membres. Les membres de ce groupement se plaignaient depuis longtemps de l’exiguïté des terres disponibles autour du village, et souhaitaient qu’on les aide à s’installer sur le nouveau terroir qu’on leur avait attribué. En 2005 – 06, SDmad a constitué sur financement GSDM deux terroirs pilotes pour tester en vraie grandeur cette nouvelle action ; le premier de ces terroirs, sur sols peu épais est situé à Ankajoloka Les cultures mises en place depuis l’installation des familles de
36
Rapport final marché N° 09_05
migrants au début de la saison des pluies 2005/06 concernent du manioc – brachiaria, du brachiaria seul, du stylosanthès, des plantations d’ananas et d’arbres (acacias mangium) et 0,85 ha de riz pluvial sur un bas fonds drainé en septembre 2005 à titre démonstrative envie de la futur aménagement de leur bas fonds actuellement.
Maintenant, on procède à l’aménagement de leurs bas fonds par biais de partenariat entre PAM, TAFA/SDmad et les paysans. La surface totale de leur bas fonds est autour de 60 ha environ mais à exploiter pour cette première campagne sera de l’ordre de 20 ha car le migrant est au nombre de 10.
La totalité de ce bas fonds est actuellement cultivée en riz.
Bas fonds drainé Belambo de Mandrosovelo (44 ha) :
Le bas
fonds Belambo
de
Mandrosovelo se trouve dans la commune rurale d’Ambila, district de Manakara, région Vatovavy-Fotivinany. Les terres sont déjà attribuées. Les paysans n’arrivent pas à mettre en valeur ce bas fonds par leurs techniques traditionnelles de culture. Ils ne font que du riz de saison vatomandry une année sur deux sur de très petites surfaces, car ils ont toujours de difficulté et toujours perte de récolte. Un de ces paysans nous a expliqué pendant les réunions d’information qu’il a semé à la volée 20 bidons de paddy, et qu’il n’a récolté que 15 bidons. Depuis, il a abandonné ses parcelles. Certains paysans ont déjà vu ce qu’on a déjà fait sur le bas fonds de Tsitodimbitro à Anosiala et le petit essai dans le terroir de migration Ankajoloka. Suite à ces rencontres, les paysans ont décidé de revenir cultiver leurs bas fonds par le système SCV en drainant ce bas fonds. Un groupement appelé TSARAFIDY-MANDROSO des paysans du bas fonds drainé Belambo de Mandrosovelo a été constitué le 22 juillet 2006 et officialisé au niveau du district de Manakara le 27 juillet 06 sous la récépissé provisoire n° 440-DIS/MKRA/ASS pour assumer la mise en valeur du bas fonds, l’entretien du réseau de drainage et la protection des versants autour du bas fonds. Les travaux de drainage du bas fonds ont été réalisés dans le cadre du partenariat entre PAM, SDmad et les paysans par le système VCT du PAM. L’étude, l’encadrement et l’assistance ont été assurés par SDmad.
37
Rapport final marché N° 09_05
Après travaux de drainage, le partenariat continu entre AFD, SDmad et les paysans pour la mise en valeur du bas fonds après drainage. Actuellement, les paysans ont déjà réalisé la préparation des parcelles, et semé 38 ha de riz sur une partie du bas fond. Bas fonds drainé Langoro de Tsimalazo (92 ha) :
Le bas fonds Langoro se trouve dans la commune rurale de Vohipeno, district de Manakara, région Vatovavy-Fotivinany.
Quand l’un de Rois du village de Tsimalazo allait visiter sa famille à coté d’Ankepaka, il a été surpris par les cultures pratiquées sur le terroir Ankepaka, qui d’après eux a un sol plus mauvais que le leur, et qui à l’époque ne servait que de pâturage de zébus. Quand il rentre à
Tsimalazo, il explique ce qu’il a vu au Président du quartier et a quelques paysans, et ils ont demandé au Président du quartier d’aller chercher un partenaire pour aménager le bas fonds et les tanety à Tsimalazo. C’est par l’intermédiaire du site de démonstration à Lakanoro de Vohipeno et Mr Christian de TAFA responsable de l’école verte à Vohipeno que les contacts ont été établis avec SD Mad Pour la pérennisation et la responsabilisation des paysans, qui ont décidé de cultiver leurs bas fonds par le système SCV en drainant ce bas fonds, un groupement appelé AVOTRA a été constitué le 05 août 06 et officialisé au niveau du district de Manakara le 05 septembre 06 sous le récépissé provisoire n° 203-DIS/VHP/ASS pour assumer la mise en valeur du bas fonds, l’entretien du réseau de drainage et la protection des versants autour du bas fonds.
Les travaux de drainage du bas fonds ont été réalisés dans le cadre du partenariat entre PAM, TAFA/SDmad et les paysans par le système VCT du PAM. L’étude, l’encadrement et l’assistance ont été assurés par SDmad. Après travaux de drainage, le partenariat continue entre ASDmad et les paysans pour la mise en valeur du bas fonds après drainage.
48 ha de riz ont pu être installés cette année pour la première culture sur ce bas fond.
38
Rapport final marché N° 09_05
Bas fonds drainé Mahety deMahabo-Mananivo de Farafangana (65 ha) :
SD Mad intervient dans la commune rurale de Mahabo Menagnivo, district de farafangana, region atsimo atsinanana, dans le cadre de la préparation du projet bassin versant perimetre irrigué, dans lequel la culture des bas fonds drainés fait partie des 9 grands axes de developpement En partenariat avec le PAM, SD Mad a projeté et réalisé en collaboration avec le PAM le drainage de la grappe de bas fonds de Mahety—Maragnaly—
Mangorohoro dans le but de les mettre en valeur par système semis direct avec du riz pluvial (FOFIFA 154) et de légumineuse (niébé) cultivés en rotation. Les paysans de Mahabo sont eux-même convaincus que ce bas fond nécessite un drainage car jadis, du temps des anciens, les usagers arrivaient à bien drainer les lieux et le rendement de leur « tsipala » (le riz de saison de pluie) était meilleur qu’actuellement. En fait, depuis deux ou trois générations, le fokonolona n’arrivait plus à s’unir pour nettoyer le drain comme il le fallait, d’où une stagnation d’eau en permanence à la surface des rizière sauf en période de sécheresse, provoquant une « asphyxie » du sol et une apparition de phénomène de toxicité ferreuse avec un début d’accumulation de débris végétaux non décomposés dans certains endroits. Dans certaines mesures, quelques paysans voudraient garder cette eau stagnante pour irriguer (ou plutôt « inonder ») leur riziculture, ce qui donne un rendement médiocre. Les paysans ont réussi à préparer et à semer pour cette première année 38 ha sur les 65 récemment drainés. Après semis, un épandage de NPK 11 -22 – 16 à 150 kg/ha est prévu sur ces sols tourbeux plus ou moins évolués. Il en est de même pour l’urée (100 kg/ha) dont l’époque d’épandage est divisée en deux : au moment du tallage du riz (20 jours après semis) et un peu avant la montaison (45 jours après semis).
39
Rapport final marché N° 09_05
3.2.2 Installation riz pluvial en saison et niébé en contre saison sur les tanety d’Ankepaka : La superficie du terroir d’Ankepaka est de 179,40 ha y compris le bas fonds (de l’ordre de 50 ha). Les terres ont été achetées récemment par le Toby d’Ankaramalaza, qui est une association religieuse de la région. Deux types d’action ont été entreprises sur les tanety d’Ankepaka : partenariat Toby Ankarimalaza-SDmad pour la première mise en valeur de ces tanety, et installation d’un village de migration. La mise en valeur est à 100 % en riz pluvial pur sur mulch de végétation naturelle herbicidée, sauf pour quelques parcelles où il n’y avait pas ou peu de biomasse, et où le riz a été associé à du stylosanthès. L’association riz-stylosenthès sera majoritaire sur les parcelles de migrants. Les tanety du terroir du Toby d’Ankaramalazo ont des sols du type hydromorphe couvert d’aristida, dont la partie nord est souvent brûlée par des feux de brousse accidentels venant de l’autre côté. Pendant la saison 2005/2006, cette tanety a été directement cultivée en riz pluvial en système de SCV. La tanety en aristida a été traitée par des herbicides en cocktail de 5 l/ha de glyphosate et de 1,5 l/ha de 2,4-D, avec une fertilisation de 300 kg/ha de NPK et 100 kg/ha d’urée perlée en deux apports. Les surfaces cultivées en riz pluvial pendant la saison 2005/2006 ont été de 51,34 ha. Les variétés cultivées sont les B22, CIRAD141 pour la majorité de partie et de Primavera, FOFIFA 161 et FOFIFA 167 pour multiplication. Vu l’arrivée des semences au mois de février, les trois variétés en multiplisation ont été semés trop tard. Ces cultures ont subi un fort déficit pluviométrique. Certaines parcelles n’ont même pas pu être récoltées. Le tableau porté en annexe 4 montre le résultat de ce culture de riz pluvial sur cette tanety à aristida. Le rendement moyen est très faible (moins de 600 kg/ha). Pendant la contre saison, partie des parcelles cultivées en riz seul ont été plantées de niébé ; les autres parties en association avec le stylosanthès sont restées en stylosanthès pur pendant la contre saison, et certaines parties sont restées en jachère car les paysans étaient occupés par la préparation de la grande fête du 1er août au Toby Ankarimalaza. Le tableau ci-dessous donne le resultat de contre saison 2006 sur le tanety dans le terroir du Toby Ankaramalaza assisté et encadré par SDmad : CONTRE-SAISON
Systèmes/ Cultures Noms MPL Surface
(ha) Observations
Riz + Maurice 0,36 Le Stylo n'est pas encore bien développé, 1 récolte
40
Rapport final marché N° 09_05
Jeannot 0,18 Hitatsara 0,12 Marcellin 0,15 Toby Ankaramalaza 4
Stylosanthès
SDmad 16,6
seulement (2è récolte)
Total 21,41 Salim 0,1 Randriamora 0,14 Stylosanthès
seul Hery 0,15
Le Stylo n'est pas encore bien développé, 1 récolte seulement (2è récolte)
Total 0,39 Maurice 0,6 Jeannot 0,82 Hitatsara 0,5 Marcellin 0,5 Donné 0,5 Salim 0,2 Randriamora 0,15
Riz/Niébé
Total 3,27
Rendement faible de Niébé à cause de la sècheresse et du type de sol (compact et beaucoup d'argile)
GRAND TOTAL 25,07 323 – Installation de plantes de couverture seules et/ou associées avec du manioc: Les anciennes parcelles plantées en brachiaria ou en stylosanthès lors des précédents programmes sont maintenues et bien exploitées par les paysans dans les terroirs d’intervention. Sur certaines parcelles, le stylosanthès a rattrapé la hauteur du manioc et du caféier. Les paysans l’ont laissé se développer pour produire des graines et aussi améliorer la fertilité du sol. Il n’est pas encore utilisé pour les zébus en tant que pâturage. Avant, c’est le brachiaria ruziziensis qui était disponible, et que les paysans ont déjà utilisé. Au cours de la dernière année, les plantations de brachiaria ont été faires essentiellement en brachiaria humidicola ; les paysans sont encore en train de le multiplier à partir de ceux qui en ont déjà un petit peu l’année dernière.
Parcelle de Brachiaria ruziziensis. Parcelle de stylosanthès.
41
Rapport final marché N° 09_05
Actuellement, un des paysans adoptants veut faire plus de surface de brachiaria, et pour l’installer, il utilise une charrue attelée à deux zébus pour faire une trace en courbe de niveau, et il installe le brachiaria tous les 1 mètre. Actuellement, ce paysan veut encore aménager une autre tanety d’environ 3 ha en brachiaria humidicola. Cette diffusion est d’autant plus intéressante que les paysans concernés ont mis au point une technique de culture de manioc dans le brachiaria sans herbicide. Comment les paysans plantent-ils le manioc dans le brachiaria ? Plus de 4 paysans ont été interrogés, et ils ont tous la même réponse. Pour installer le manioc dans le brachiaria ruziziensis, les paysans décapent superficiellement d’abord le brachiaria en laissant sur place les produits de décapage (brachiaria), tous de suite après ils plantent le manioc. Ils seront obligés de décaper une deuxième fois au début du développement du manioc, et après ce deuxième décapage ils laissent se développer le brachiaria jusqu’à la récolte du manioc. Si on ne fait pas de deuxième décapage, disent les paysans, le manioc sera dominé et couvert par le brachiaria.
Installation de brachiaria par charrue. Le tableau ci-après donne les réponses du paysan appelé Sersé à Loharano sur le manioc associé avec de brachiaria :
Manioc associé avec du Brachiaria. Manioc en culture traditionnelle.
Il faut que le manioc soit déjà environ 40 à 50 cm avant d’installer le brachiaria, si non le brachiaria arrive à rattraper le manioc.
Les tubercules sont gros et il y en a beaucoup.
Les tubercules ne sont pas nombreuses et sont plus petites.
Les tiges du manioc sont longues. La tige est courte et petite. Les tubercules ne sont plus amers. Les tubercules sont un peu amères.
Quand on a demandé comment installer le brachiaria, le paysans appelé Sersé nous a répondu que : quand le manioc arrive à une hauteur entre 40 à 50 cm, on sarcle le manioc et on installe les boutures de brachiaria. Si le manioc est déjà à cette hauteur avant d’installer le brachiaria au départ, il ne sera plus nécessaire de décaper jusqu’à la récolte car le brachiaria
42
Rapport final marché N° 09_05
n’arrivera plus à dominer le manioc. Après la récolte du manioc, il fauche le brachiaria et laisse sur place les produits de fauchage pour devenir un paillage (ce paysan interrogé n’a pas de zébu). Actuellement, les paysans dans le terroir de Mahatsara-Beanana préfèrent le brachiaria ruziziensis au brachiaria humidicola dans le manioc car le brachiaria ruziziensis c’est facile à tuer, disent les paysans. A part la préparation, ils n’ont pas encore saisi d’autres avantages sur le brachiaria humidicola.
Concernant la protection de versant du bas fonds Tsitodimbitro, 3,20 ha de plantes de couverture sont installées sur le bassin versant du bas fonds. L’installation s’est faite tout de suite dans la jachère à Panicum ou à Sténotaphrum, sauf lorsqu’on associe la plante de couverture à un manioc existant. La levée est bonne en générale (environ 90%) mais le développement est très faible. Il est difficile d’inciter les paysans à les sarcler. Quelques paysans négligent l’existence de Brachiaria dans le Panicum et dans quelques endroits en laissant passer leurs zébus. Beaucoup de paysans ont déjà récolté leur manioc. Nous étions alors obligés de faire le sondage de rendement alors que nous avons encore constaté une possibilité de grossissement des tubercules (les tubercules ne sont pas encore mures). Ainsi, les rendements présentés dans le tableau suivant ne sont donnés qu’à titre indicatif pour apprécier l’influence du brachiaria sur le rendement et les qualités organoleptiques du manioc. Cela a pour but d’effacer les doutes de certains paysans qui pense que le brachiaria va se comporter comme tout autre mauvaise herbe exerçant une concurrence avec le manioc. En tout cas, un seul cas sur 7 sondages n’a pas montré un rendement supérieur au témoin du manioc dans le brachiaria. Les autres points de sondages ont montré que le brachiaria ne diminue pas le rendement du manioc. Mieux encore, beaucoup de paysans ont apprécié un manioc plus tendre et plus doux quand celui-ci est cultivé avec du brachiaria. Le tableau suivant résume les résultats des sondages de rendement effectués par les techniciens agricoles. La méthode consiste à peser les tubercules issus de 5 pieds de manioc pris au hasard dans le champ (5 pieds avec brachiaria et 5 pieds sans brachiaria). Le résultat est donné en poids frais.
Variété de
Poids moyen/pied
Poids moyen/pied
Périmètre Localisation parcelle
Nom paysan Toposéquence Type de sol manioc
avec brachiaria (kg)
sans brachiaria (kg)
Rendement frais non écossé avec brachiaria(t/ha)
Rendement frais non écossé sans brachiaria(t/ha)
Analafia Ambositra Sarifefy
Mahazomila
Tanety fortement en pente, terrain déffriché Sol rouge leger Betany 2,04 0,98 20,4 9,8
Emena Ivakoa Kolobany Tanety fortement en pente
Rouge assez lourd (argileux)
Pamba (avec stylosanthès) 1,9 19
Mahazoarivo Tsaralaza Rabelson
Tanety fortement en pente
Rouge assez lourd (argileux)
Mdama mena molotra 0,43 0,4 4,3 4
43
Rapport final marché N° 09_05
Analafia Ambositra Vohibato Tajaona
Tanety moyennement en pente
Rouge assez lourd (argileux) Pamba 0,7 0,4 7 4
Analafia Ambositra Samboritra Ranelison
Tanety fortement en pente
Rouge assez lourd (argileux) Betany 1,9 0,3 19 3
Mahazoarivo Eziny Proce
Tanety moyennement en pente
Rouge assez lourd (argileux) Pamba 0,45 0,4 4,5 4
Mahazoarivo Eziny
Ilice Parson
Tanety fortement en pente
Rouge assez lourd (argileux) Pamba 0,4 0,745 4 7,45
Emena Ambohimandroso
Daday Gilbert
Tanety moyennement en pente
Rouge assez lourd (argileux) Pamba 0,585 0,45 5,85 4,5
Bekaraoka Sahanilao Damasy Thomas Bas de pente Sol noir Pamba 3 1 30 10
Bekaraoka Sahanilao Talema Bas de pente Sol noir Pamba 1,5 0,5 15 5
On peut noter dans ce tableau que le manioc présente un rendement élevé si on le laisse sous terre jusqu’au mois d’août. De plus à la cuisson, ces maniocs sont très tendres et gluants. C’est le moment ou l’accumulation d’amidon dans les tubercules est maximale avant la remontée de sève au printemps qui au contraire utilise ces réserves d’amidon par hydrolyse. Le cas de manioc associé au stylosanthes mérite également d’être signalé plus particulièrement dans la mesure où il présente le seul et le premier résultat de manioc associé au stylosanthès dans la région de Farafangana. En réalité, le rendement du manioc/stylosanthès présenté dans le tableau ci-dessus n’est pas le résultat d’un sondage mais de la pesée de toute la production que l’on a divisée par le nombre de pieds de manioc dans la petite parcelle test pour avoir le rendement moyen par pied.
Cette petite parcelle située à Ivakoa (PPI de Emena), faisait partie des anciennes parcelles de brachiaria et de stylosanthès installées en 2003 par le volet « integration agriculture – élevage » à l’époque dans le but d’augmenter le disponible fourrager. Elle a été reprise en manioc en septembre 2005 après 3 ans environ de régénération du sol par le stylosanthès.
3.2.4 – Culture de Voanjobory (pois de terre) paillé : C’est la culture idéale pour une installation du SCV sur sol pauvre. Avec un bon paillage de bozaka, les gynophores se situent entre la paille et le sol, et sont particulièrement faciles à récolter. Les rendements obtenus en voanjobory paillé sont assez largement supérieurs à ceux obtenus en culture traditionnelle. De plus, il semble que la coulure de plants constatée sur beaucoup de parcelles dans le Sud-Est soit moins fréquente sur les parcelles paillées.
La superficie encadrée lors de cette dernière campagne est limitée (5,55 ha), et située surtout dans la région de Farafangana. Le prix
44
Rapport final marché N° 09_05
des semences (1.600 Ar/kg, soit 160.000 Ar/ha) a certainement été un frein, ainsi que la nécessité de préparer un paillage suffisamment épais pour obtenir de bons résultats. D’une façon générale, malgré les attaques de champignons, les voanjobory blancs ont donnés un assez bon rendement cette année.
Les parcelles paillées ont toujours données mieux que les parcelles non paillées. Le tableau suivant montre les résultats des sondages de rendement sur quelques parcelles. Ces résultats sont encore en poids frais en coque. Les résultats secs écossés seront donnés ultérieurement.. En ce qui concerne la méthode de sondage, elle consiste à prendre 3 x 1m2 sur la parcelle c’est-à-dire 3 répétitions en prenant les carrées dans le sens de la diagonale.
Depuis le début du deuxième trimestre 2006, nous n’avons plus installé de parcelles dans le cadre de la campagne de saison 2005 – 2006. Il nous restait à faire le suivi de celles qui avaient été mises en place depuis le mois de novembre 2005, et en particulier celles cultivées en voanjobory paillé. Sur ces parcelles, nous avons suivi particulièrement :
• L’état végétatif et les stades de croissance des plantes cultivées, • La pression parasitaire (insecte et maladie), • L’état du paillage, Parmi ces points observés, deux méritent d’être mentionnés car ils posaient des
problèmes. Il s’agit : • Des attaques de champignons sur la plupart des parcelles de voanjobory à partir du
mois de mai. Cette maladie fongique est observée chaque année sur le voanjobory dans le sud-est. Elle se manifeste par un jaunissement précoce (avant maturité des pois) des feuilles suivies d’une fanaison rapide. Elle se propage vite sur une parcelle et peut provoquer une chute considérable du rendement notamment en cas d’attaque précoce. D’après nos observations et celles des paysans, la maladie est plus virulente et se propage plus vite sur les parcelles non paillées (parcelles témoins) que sur les parcelles paillées. Sept parcelles d’adoptions ont montré cette tendance comparée à leur témoin respectif. Il s’agit de celle de M Ndretsara Edmond (voir photo ci-après) à Mahatsinjo (Emena), de Rafana à Vangaimbolo (Emena), de Kolobany à Ivakoa (Emena), de Kalahamity à Marohaka, du groupement FITAMIMA à Anapaho (Marohaka), du groupement LOVA SOFY à Analafia Ambositra de Tata Robert à Mandia (Vahadrakaka)
• La longue période de sécheresse au cours du mois de mars qui perturbait fortement la montaison et l’épiaison - floraison des riz pluviaux.
En outre, nous avons également observé • Epaisseur du paillage de voanjobory insuffisant chez certains adoptant rendant
difficile voire impossible le développement des gynophores. Les rendements obtenus étaient assez, notamment grâce à la pluviométrie qui est nettement plus basse que la normale durant ces deux premiers trimestres 06. Cela a épargné les fleurs de voanjobory des coulures et des pourritures. Par rapport aux parcelles de voanjobory installées avant le mois de janvier, celles installées tardivement présentent en général un rendement moins bon. Cela justifie la nécessité de préparer tôt les parcelles de voanjobory et de semer avant la fin de l’année. En effet, pour les parcelles en retard, la floraison et le développement des gynophores se font pendant les mois de mai, juin, juillet, d’où un ralentissement voire même un arrêt de la croissance à cause du froid.
45
Rapport final marché N° 09_05
Le tableau porté en annexe 5 montre le résultat de sondage de rendement fait sur les parcelles de voanjobory paillé. Le rendement moyen obtenu en culture paillé est de 7,06 t en coque frais par ha, ce qui correspond à 2,8 t/ha en sec sans coque. (le poids frais sans coque est égal à 70 % du poids frais en coque, et le poids sec sans coque à 57 % du poids frais sans coque). La meilleure parcelle a un rendement estimé à 13,17 t/ha en frais en coque (5,2 t/ha en sec), et la plus mauvaise 3,67 t/ha en frais en coque (1,5 t/ha en sec). 3.2.5 – Autres cultures : Banagrass : Actuellement, nous en avons 1240 mètres linéaires pour l’objectif de protection de pente. Les paysans ne connaissent pas vraiment l’importance de cette plante car les plantations sont encore récentes. Ils la cultivent seulement parce qu’on l’encourage de la cultiver. La croissance de la plante est bonne en majorité. Ananas : La plantation d’ananas se localise en deux endroits jusqu’actuellement : l’un pour assolement et l’autre pour aménagement de l’espace et matérialisation des ruelles. On constate une carence en azote en ce moment. Culture de légumineuses Ces cultures ont été développées sur deux toposéquences différentes :
• Sur tanety pour assurer la continuité des anciennes parcelles de voanjobory paillé,
• Sur bourrelet de berge des grandes rivières (Manambato et Manambavana) où les paysans ont l’habitude de faire une rotation riz pluvial – haricot ou bien pépinière de vatomandry – patate douce.
Comme espèce et variété, nous avons préconisé cette année du haricot rouge et du niébé érigé (niébé David).
Maraîchage Chaque année, cette spéculation est demandée par certains paysans car elle procure un revenu non négligeable pour ceux que s’y mettent à fond.
Deux systèmes ont été vulgarisés cette année :
• Le maraîchage paillé et • Le maraîchage sur petit panicum tué à l’herbicide.
Ces deux systèmes présentent tous l’avantage de diminuer considérablement la fréquence d’arrosage ainsi que la pression des adventices. Malheureusement, la taille moyenne de parcelle par adoptant reste toujours faible (3 are / adoptant).
46
Rapport final marché N° 09_05
3.3 LES TERROIRS A MANAKARA (Ankajoloka, Ankepaka, Ambodivoangy/Vohimary, Beanana/Mahatsara/Loharano et Belambo): A l’exception d’Ankajoloka et d’Ankepaka, qui sont des terroirs de migration installé par SD Mad, ces terroirs étaient des anciens terroirs mis en place par BRL, et repris dans le cadre de la continuité des actions. Les actions en SCV à Manakara se trouvent autours de 5 terroirs dont Ankepaka dans la commune rurale de Tatao, Ankajoloka, Beanana/Mahatsara/Loharano dans la commune rurale d’Ambila, Belambo dans la commune rurale de Marofarihy et Ambodivoangy/vohimary dans la commune rurale d’Anosiala. Pour le terroir d’Ankajoloka : il se trouve dans la commune rurale d’Ambila, à 26 km de Manakara dont 15 km route nationale n° 12 vers Irondro, et 11 km de piste en moyen état.
La superficie totale du terroir est de 117,02 ha (y compris les superficies de bas fonds). 6 paysans ont été installés actuellement pour mettre en valeur le terroir. Ils font du stylosanthès, du manioc associé avec de brachiaria, du brachiaria seul et un peu de voanjobory paillé.
Depuis l’installation des cultures au début de l’année 2006, les techniciens se concentrent sur le suivi des parcelles en place, remplacement de manquant sur le brachiaria et d’acacia, et préparation et installation un petit peu de contre saison comme niébé, culture maraîchage pour complément de parcelles et aussi nourriture des paysans, d’accacia.
Concernant le brachiaria, celui dans le manioc développe vite par rapport à ceux on a installé directement dans l’aristida.
L’acacia pour la matérialisation de piste pousse doucettement suivant la pluie. Des pieds d’acacia aussi ont été plantés sur une zone un peu sableuse pour futur reboisement en acacia du terroir et surtout pour la production de graines sur place.
Concernant le stylosanthès, il n’est pas encore très bien développé mais tous les 6 migrants ont eu une petite récolte pendant cette première phase de production. Le président du groupement Fiavotana, migrant Ankajoloka, nous a dit et confirme que en deuxième année, il va produire plus car on est un peu tard pour l’installation. Il a une parcelle de stylosanthès aussi à Mahatsara mais moins développé que celle d’Ankajoloka en première année.
Pour les terroirs Belambo et Beanana/Mahatsara/Loharano: Les anciennes parcelles sont continuées et bien exploitées par les paysans surtout le manioc-brachiaria et pâturage.
En contre saison ont été faits : • installation d’arachis dans un champ de
vanille. Ce champ est déjà planté de brachiaria par le propriétaire mais suite au
47
Rapport final marché N° 09_05
passage de Mr Seguy, on a remplacé par de l’arachis. • Installation de stylosanthès, • Extension de brachiaria ruziziensis, de banagrass et d’arachis sur les anciennes
parcelles des adoptants.
48
Rapport final marché N° 09_05
CHAPITRE 4
REALISATIONS SOCIO-ORGANISATIONNELLES.
Durant l’exercice 2005, la relance et la mise en œuvre des décisions prises en assemblées générales extraordinaires des groupements, la multiplication du nombre des rencontres et le suivi régulier des fonctionnements des structures en place ont été soutenues. Des séances de formation fonctionnelle sur le tas réajustées pour cette année 2006 ont été également dispensées suivant les besoins des responsables des groupements. A l’instar, en 2006, SD Mad a formé 130 membres de bureau des groupements dans la zone de Manakara. L’ouverture des groupements à la collaboration et aux relations avec d’autres institutions font partie des réalisations. Ils sont en relations avec l’autorité locale des communes, la Société RAMA Export, le CNC/ STABEX (pépinière fruitière et rente), la Société PARAPHARMA (Certification et achat vanille). Vers le mois d’Octobre 2005, le partenariat établi entre les groupements GSD ou Groupement Semi Direct et d’autres groupements (GCR ou GAp….) et la Société SD Mad a plus ou moins mis un terme à une première phase de démonstration de la technique culturale SCV entreprise par BRL Madagascar dans le Sud Est de l’île. L’essentiel des anciens groupements créés par BRL ont été repris par les équipes de SD Mad. En effet, le partenariat met désormais en exergue des activités génératrices de revenus orientées vers la production, la régénération des sols, la protection de l’environnement. Les surfaces bas fonds et collines cultivées depuis Octobre 2005 en Octobre 2006 ont été très fortement augmentées (culture de riz, stylosanthes, niébé, banane, acacias, manioc, brackaria, représentant plus de 8 fois les superficies précédemment encadrées par BRL dans la région. Outre les groupements (DERA, TAMI, VTM, MRIRAY FO, TRONDRO, VELONTENA, M3A, FIAVOTANA…) déjà mis en place précédemment par PSDR ou BRL/BEST, depuis Janvier 2006 à ce jour, 6 groupements ont été constitués et disposent déjà d’une situation juridique formelle à savoir :
1- Fédération TANTERAKA des groupements d’Ambodivoangy Vohimary (5 groupements formels et 2 pré groupements
2- Groupement AVOTRA du bas fonds de Langoro (Tsimalazo/Vatolapana) 3- Groupement FTV de la zone aval du bas fonds de Langoro (Vohitrindry) 4- Groupement FANANTENANA des bas fonds de Tsitodimbitro (Ambodivoangy) 5- Groupement NARINDRA (migrants) bas fonds et collines (Ankepaka) 6- Groupement TSARAFIDY MANDROSO du bas fonds de Belambo ( Mandrosovelo)
La construction de la piste reliant la RN12 à Ampadiditra par la Fédération
TANTERAKA avec l’appui du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) moyennant le système VCT, a été une action essentielle pour désenclaver cette zone qui a produit depuis la mise en œuvre des actions SD Mad sur cette zone qui comprend le marais de Tsitodimbitro
49
Rapport final marché N° 09_05
plus de 120 t de riz et 20 t de niébé. Cette action a été soutenue pour faciliter l’écoulement des produits. Pour tous les bas fonds d’ailleurs, dont la mise en valeur a été rendue possible par le système de drainage et l’adoption de technique de semi direct, l’appui de PAM ( en VCT ) pour la réalisation des travaux a été très sollicité dans tous les cas. La maturité des groupements exige un transfert de compétences plus ou moins à long terme. C’est un passage des plus délicats tant bien sur le plan organisationnel que technique (substitution, cogestion ou coréalisation, autonomie, suivi) Pour certains groupements, les formations dispensées ne sont en faite qu’un renforcement des capacités déjà acquises. Par exemple : le groupement des migrants FIAVOTANA d’Ankajoloka a déjà obtenu des prêts (3fois) auprès du groupe TIAVO et par trois fois, il a honoré intégralement son contrat. Un protocole d’accord entre SDMad et le groupe TIAVO est en cours de réflexion pour la pérennisation du système d’approvisionnement en intrants des groupements. Une tendance à la multi-activité (cultures en SCV, apiculture, rente…….) est constatée en ce moment qui s’est accentuée avec la tenue d’une foire Régionale de l’Agriculture à Manakara en Octobre 2006. Bref, l’ouverture des groupements formels à la collaboration et la mise en relation avec les diverses institutions, sociétés et organismes privés ou étatiques contribueront à une nouvelle reprise de dynamisme et favorisent l’insertion dans la monétarisation de la mise en valeur et de la production jusqu’à l’automatisme et la professionnalisation des agriculteurs. Les groupements et les organismes de crédit
Séance d’information par BCIM de Manakara et BAMEX
Il s’agit ici d’une séance d’information entreprise par le bureau d’étude Business Centre Ivoharena de Manakara « BCIM » avec la contribution du programme BAMEX de Tananarive le 30 Mars 06.
Le crédit (fonds d’investissement pour les entreprises favorables à l’environnement) géré communément par Entreprendre à Madagascar, BAMEX et Caisse d’Epargne de Madagascar touche les activités agricoles, minières et artisanales.
Ont été conviés à cette séance les responsables des ONG ainsi que les représentants des associations paysannes de la Région Vatovavy-Fitovinany.
En résumé, 16 conditions stipulent l’acquisition des crédits pour les associations. Garantie financière : 30% du montant demandé Taux d’intérêt : 19% Remboursement : mensuel Durée du crédit : 1 an pour trésorerie et 2 ans pour investissement Délai d’éligibilité : 45 jours après réception dossier par Entreprendre à
Madagascar
Séance d’information par le groupe TIAVO de Manakara TIAVO (mutuelle de crédit et d’épargne) occupe une place des non moindres dans le
partenariat avec les paysans et les organisations paysannes dans la Région de Vatovavy Fitovinany.
50
Rapport final marché N° 09_05
Deux séances d’information ont été organisés : l’une à Belambo le 20 Avril 06 et l’autre à Ambodivoangy le 30 Avril 06.
Ont été à l’ordre du jour - fonctionnement du groupe TIAVO -ses activités -les crédits -les GCV ou grenier communautaire villageois.
En résumé, on peut acquérir un crédit moyennant : -être membre au moins 3mois avant dépôt de dossier pou -avoir 20% d’épargne pour fonds de garantie -avoir une garantie matérielle équivalent à 150% la valeur du crédit demandé. -taux d’intérêt mensuel : 3% -modalité de remboursement : suivant consensus entre les 2 parties.
Pour les GCV aucune condition n’est requise sauf la possession d’une bâtisse ou une maison en dure si possible sinon en rapaka avec des portes en bois et ayant les conditions indispensables de stockage. Assistance aux diverses réunions
- Réunions au niveau des groupements : Dans l’ensemble, l’activité majeure des groupements est centrée sur la culture de Niébé (contre-saison). Dans ce sens, les réunions tenues ce mois de Juin priorisent d’un côté la sensibilisation des membres à accélérer aux mieux le semis de niébé et de l’autre l’appui des responsables dans la tenue des différents cahiers.
- Atelier de sélection des indicateurs de vulnérabilité des Communes : Cet atelier au niveau District sous l’égide de Care International a été tenu à Manakara le 19, 20, 21 Juin 06, ouvert officiellement par les Hauts Responsables de la Région Vatovavy-Fitovinany. Tous les Chefs Districts, les Maires, les agents SIC des Communes, les Responsables des services techniques déconcentrés ainsi que les Représentants des O.N.G. oeuvrant dans les Communes y ont été conviés.
Pour la Commune Rurale d’Anosiala choisi par SDMad, outre les indicateurs de vulnérabilité communs à toutes les Communes de Madagascar, 3 indicateurs de vulnérabilité spécifiques ont été retenus par les 3 participants de la Commune (le Maire et les 2 agents SIC) à savoir :
-Famangana (émigration)
-Halabotry (petits vols) -Variation du prix de riz blanc
Après cet atelier, il appartient désormais aux agents SIC d’établir un tableau de suivi de ces indicateurs, d’établir un rapport mensuel, d’établir un rapport d’alarme ou de sonner l’alarme en cas de dépassement du seuil de vulnérabilité, d’appuyer la Commune à établir les projets de mitigation de cette vulnérabilité et de faire circuler les informations à temps à tous les Responsables Destinataires (Mairie, District, Région).
SDMad épaulera ainsi ces agents dans la mise en fonctionnement du Système d’Information Communale (SIC) de La Commune Rurale d’Anosiala. Il s’agit ici d’un renforcement des capacités des responsables des services techniques déconcentrés (santé, gendarmerie, éducation, agriculture) et des responsables des ONG (Sdmad, SAF FJKM, TAFA) oeuvrant dans la Région Vatovavy Fitovinany et dont les services sont sollicités pour
51
Rapport final marché N° 09_05
aider les communes dans la mise en place, la mise en fonction et la pérennisation du système SIC.
Comme pour la première séance d’information en Février 06, chaque entité présente a été priée de choisir la commune dont elle veut apporter son appui. Pour Sdmad la Commune Rurale d’Anosiala a été choisie car on a déjà travaillé dans cette commune. Pour ce mois de Mai, il a été prévu - une descente auprès de la Commune
- élection des 2 agents SIC par la Commune - assistance à l’atelier au niveau district pour la sélection des indicateurs de vulnérabilité au niveau des communes.
- Assistance des réunions dans le cadre du dévelopement rural : puisqu’on est secteur privé travaillé dans la région dans le cadre du développement rural, la région Vatovavy-Fitovinany et la Direction Régionale du Développement Rural ont été invité de participer à chaque réunion/atélier concernant les zones rurales. Dans ce cadre de partenariat, SDmad/Best ont été participés :
• A la foire régionale de la région qui a été organisé ensemble avec le journée mondiale pour l’alimentation pendant laquelle le DRDR était le chef de file. On a fait l’exposition des semences surtout ceux qu’on utilise pour le SCV. Tout le monde a été interessé et veut avoir de semence tout de suite.
• A l’élaboration du Plan Régional du Développement Rural de la région Vatovavy-Fitovinany,
• A l’élaboration projet dans le cadre du MCA-Madagascar phase II.
52
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 1
Av Ju S oc
Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade Jour Décade1 12,1 0,0 30,4 15,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,02 19,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,03 22,1 0,0 10,4 41,0 19,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,04 0,0 0,0 73,8 59,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,05 0,0 0,0 0,0 55,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,06 44,2 0,0 0,0 76,0 0,0 0,0 41,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,07 0,0 0,0 0,0 111,8 14,6 0,0 17,8 0,0 0,0 0,0 0,0 24,68 0,0 0,0 0,0 12,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,09 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 33,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
10 42,3 0,0 0,0 0,0 13,9 0,0 0,0 11,2 0,0 0,0 0,0 0,011 0,0 23,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,012 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 14,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,013 0,0 10,3 78,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,014 0,0 0,0 43,0 0,0 21,9 0,0 0,0 0,0 13,6 0,0 18,4 0,015 0,0 0,0 57,8 0,0 39,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,016 0,0 0,0 20,4 0,0 20,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 32,317 0,0 0,0 14,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 27,6 0,018 0,0 0,0 50,6 0,0 0,0 0,0 107,4 0,0 0,0 0,0 15,8 0,019 0,0 0,0 23,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 67,7 0,020 0,0 34,0 17,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 20,4 0,021 0,0 50,9 0,0 59,7 33,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,022 0,0 18,6 45,2 0,0 37,7 20,4 0,0 0,0 0,0 0,0 32,8 0,023 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 21,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,024 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,025 0,0 0,0 0,0 12,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 17,6 35,326 0,0 0,0 0,0 0,0 42,8 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 16,2 38,027 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,028 0,0 0,0 42,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 11,5 0,029 11,7 0,0 19,7 0,0 15,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,030 0,0 0,0 0,0 0,0 10,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 40,531 0,0 98,4 0,0 0,0 0,0 13,7 0,0 0,0 0,0 0,0
152,1 236,1 526,5 443,2 268,5 56,4 213,0 11,2 13,6 0,0 228,0 170,7
2 319,3Sont retenues comme pluies utiles les pluies journalières supérieures à 10 mm.
TOTAL ANNUEL:
dateJanvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre DécembrePluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile Pluie utile
140,4 0,0
11,7167,9
114,6 371,3
106,9 71,9
47,9 0,0
139,2 41,9
91,9 11,2
13,7 0,0
0,0 0,0
0,0
0,0 0,0
24,6
149,9 32,3
78,1 113,8
13,6
0,0
Pluies utiles mesurées au Centre Multiplicateur de Semences de Marofarihy à Manakara pour l'année 2005
0,0 68,2 305,0 0,0 81,4 14,5 107,4 0,0
53
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 2 Cultures de niébé sur le bas fond de Tsitodimbitro, résultats otenus
Parcelles Sce (are) Système Variétés Début
Semis Fin semis Fertilisation Sarclage Date récolte
Poids total
grains (kg)
Rendt (kg/ha) Observations
SD Mad 16 Riz/Niébé Niébé local 30/05/2006 Zéro
fertilisation Non
sarclé
86,8 poids
frais en gousses
Variété interéssante du fait de l' abondance en biomasse
SD Mad 4182 Riz/Niébé Niébé David 28/05/06 10/06/06 Zéro
fertilisation 14.593 349
Développement moyen des plants. Sarclage pour les parties dominées par
les mauvaises herbes
Adoptants
Velotsara Justin 67 Riz/Niébé
Niébé David 20/05/06 07/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
28/08/06 au 04/09/06 130 194 Par sondage
Bao Julienne 10
Riz/Niébé
Niébé David 24/05/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
02/09/06 au 09/10/06 34 340
Développement moyen des plants, biomasse faible
Randriasoalaza 10
Riz/Niébé
Niébé David 02/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
06/09/06 au 14/10/06 32 320
Développement moyen des plants, biomasse faible
Lucien 42
Riz/Niébé
Niébé David 02/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
07/09/06 au 16/10/06 132 314
Développement moyen des plants, beaucoup de biomasse
54
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 2 (suite)
Parcelles Sce (are) Système Variétés Début
Semis Fin semis Fertilisation Sarclage Date récolte
Poids total
grains (kg)
Rendt (kg/ha) Observations
Léonard 28
Riz/Niébé
Niébé David 04/06/06
Zéro fertilisation 04/08/06
10/09/06 au 18/10/06 107 382
Plants développés, biomasse moyenne
R. Alain 57
Riz/Niébé
Niébé David 07/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
14/09/06 au 21/10/06 180 316
Plants développés, biomasse moyenne
R. Pascal 28
Riz/Niébé
Niébé David 04/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
10/09/06 au 18/10/06 120 429
Plants développés, biomasse moyenne
Thierry 28
Riz/Niébé
Niébé David 29/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
07/10/06 au 16/10/06
Développement moyen des plants, biomasse faible
Lejoany 58
Riz/Niébé
Niébé David 20/05/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
28/08/06 au 05/10/06
Développement moyen des plants, biomasse faible
Tsarafaitra 238
Riz/Niébé
Niébé David 06/06/06
Zéro fertilisation 02/08/06
10/09/06 au 19/10/06
55
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 2 (suite)
Parcelles Sce (are) Système Variétés Début
Semis Fin semis Fertilisation Sarclage Date récolte
Poids total grains (kg)
Rendt (kg/ha) Observations
Barthelémy 141
Riz/Niébé Niébé David 11/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
14/09/06 au 10/10/06 400 284
Tsabotodaoro 58
Riz/Niébé Niébé David 04/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
16/09/06 au 24/10/06 130 224
Beaucoup de biomasse
Armand 100
Riz/Niébé Niébé David 14/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
20/09/06 au 30/10/06 112 112
Biomasse faible
Maharara 42
Riz/Niébé Niébé David 10/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
20/09/06 au 29/10/06
Iavana 100
Riz/Niébé Niébé David 14/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
20/09/06 au 31/10/06 322 322 Estimation
Jean Vola 36
Riz/Niébé Niébé David 20/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
27/09/06 au 06/10/06 124 344
Biomasse faible
Gilbert Justin 120
Riz/Niébé Niébé David 16/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
25/09/06 au 05/10/06
Biomasse faible
Eric 20
Riz/Niébé Niébé David 12/06/06
Zéro fertilisation
Non sarclé
19/09/06 au 31/10/06
Biomasse faible
5389
56
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 3
COUT CULTURE DE NIEBE DE CONTRE-SAISON 2006
Terroir: Bas fonds Tsitodimbitro Culture en régie SDmadSurface: 41,85 ha
Désignations Unité Quantité P.U "Ar" Montant "Ar" Observationsmain d'œuvre preparation parcelles HJ 0 - main d'œuvre traitement herbicide HJ 40 2 000,00 80 000,00 glyphosate L 200 8 200,00 1 640 000,00 herbextra (2.4-D) L 30 7 200,00 216 000,00 semence KG 1250 1 200,00 1 500 000,00 thiram KG 5 12 000,00 60 000,00 Semis FJ 1256 1 200,00 1 507 200,00 engrais KG 0 - sarclage HJ 135 1 500,00 202 500,00 sur 3,5 hamain doeuvre traitement insecticide HJ 12 2 000,00 24 000,00 Insecticide L 9 34 000,00 306 000,00 Anti lImace boite 1 14 000,00 14 000,00 Raticide flacon 3 700,00 2 100,00 Récolte SAC 2600 280,00 728 000,00 Transport Voyage 13 65 000,00 845 000,00 sechage et triage HJ 540 1 600,00 864 000,00
7 988 800,00 190 891,28 14 593,00
348,70 Production totale
Production à l'hectare
COUT TOTALCout à l'hectare
57
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 4 RESULTATS OBTENUS POUR LA CULTURE DE RIZ DE SAISON SUR TANETY A ANKEPAKA
VARIETES Sce (ha)
ANNEE DE SD
PRECEDENT CULTURAL DATE DE SEMIS DATE DE
RECOLTE FERTILISATION SYSTEME POIDS FRAIS
(kg)
POIDS SEC (kg) OBSERVATIONS
B22 8,34 Première année
Jachère à Aristida
02-03-05-06-07/12/05 et
09-10-11/01/06
17-18-20/03/06 et 19-20/04/06
NPK 300 kg/ha + Urée 100 kg/ha Riz+Stylo (1,78 ha) 8 357 -Partie Est du bas fonds moyennement
devéloppé
B22 9,5 Première année
Jachère à Aristida
09-10-12/12/05 et 12-13-16/01/07
21-27/03/06 et
24/04/07
NPK 300 kg/ha + Urée 100 kg/ha Riz seul 4 206
11113
Partie Ouest mal développé car sol facilement assèché
C141 4,08 Première année
Jachère à Aristida
22-24-27-28/12/05 22/04/2006 NPK 300 kg/ha +
Urée 100 kg/ha Riz seul 557 Partie Ouest mal développé car sol facilement assèché
C141 9,6 Première année
Jachère à Aristida
15-16-19-20-21/12/05 et
03-04-05/01/06
11-14-18-25-26/04/06
NPK 300 kg/ha + Urée 100 kg/ha Riz seul 11309
10200
-Partie Est du bas fonds moyennement devéloppé
PRIMAV 6,39 Première année
Jachère à Aristida
23/01/06 AU 28/01/06
3/05/06 AU 16/05/06
NPK 300 kg/ha + Urée 100 kg/ha
Riz + Stylosanthès (2,86 ha) et Riz
seul 1 425 1226
-Ouest bas fonds.Ce sont les parties brulées qu'on a appliqué le système
Riz + Stylosanthès '- environ 2ha:zéro récolte car les
grains sont vides
F161 8,05 Première année
Jachère à Aristida
06/02/06 AU 18/02/06
27/05/06 AU 30/05/06
NPK 300 kg/ha + Urée 100 kg/ha
Riz + Stylosanthès (6,58 ha) et Riz
seul 1 879 1616
-Ouest bas fonds. Ce sont les parties brulées qu'on a appliqué le système
Riz + Stylosanthès '-mal devéloppé.Pour avoir un bon
système Riz + Stylo, le semis du Stylo doit être avant le mi-Janvier
F167 5,38 Première année
Jachère à Aristida
20/02/06 AU 25/02/06
23/05/06 AU 26/05/06
NPK 300 kg/ha + Urée 100 kg/ha Riz + Stylosanthès 2 023 1740
- Est du bas fonds. Ce sont les parties brulées qu'on a appliqué le système
Riz + Stylosanthès '- devéloppement moyen
51,34 29756 25895
rendement "kg/ha": 580 504
58
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006
ANNEXE 5 RENDEMENT OBTENU POUR LE VOANJOBORY (POIS DE TERRE) SAISON 05-06
Périmètre Localisation Parcelle Nom paysan Topo
séquence Type de sol Poids
carré 1 (g)
Poids carré 2
(g)
Poids carré 3
(g)
Poids moyen
(g)
Rendement moyen frais
(t/ha)
Observations
Bekaraoka Ambalagisa Mahazovelo Tanety Sol à karaoka 700 700 650 683,33 6,83 Paillé
Bekaraoka Ambalagisa Damasy Thomas Tanety Sol à karaoka 1000 925 1500 1141,67 11,42 Paillé Bekaraoka Tanandambo Aban'i Jôna Tanety Sol ferralitique rouge drainant 800 650 900 783,33 7,83 Paillé Bekaraoka Ambalagisa Lohavelo Tanety Sol à karaoka 300 650 500 483,33 4,83 Paillé
Ambalolo Farilakatra Pôzy Bas de penteSol noir drainant 1400 1000 800 1066,67 10,67 Paillé Ambalolo Andrafia Ernest Tanety Sol ferralitique rouge drainant 1200 1000 600 933,33 9,33 Paillé
Ambalolo Iapombo Jean Louis Tanety Sol à karaoka 800 700 900 800,00 8,00 Paillé Ambalolo Malakidimy Sylvain Auguste Tanety Sol à karaoka 750 850 800 800,00 8,00 Paillé Ivandrika Ambafandra Filiaste Bas de penteSol noir assez drainant 500 300 700 500,00 5,00 Paillé
Emena Marosohy Barson Désiré Tanety Sol rouge lourd 700 700 100 500,00 5,00 Paillé
Emena Marosohy Benary Tanety Sol rouge lourd 250 600 250 366,67 3,67
Paillé Emena Mahatsinjo Ndretsara Edmond Tanety Sol ferralitique rouge drainant 235 546 219 333,33 3,33 Non paillé Emena Mahatsinjo Ndretsara Edmond Tanety Sol ferralitique rouge drainant 1200 400 400 666,67 6,67 Paillé
Emena Mahatsinjo Rndrianandrasana Julien Tanety Sol ferralitique rouge drainant 220 525 800 515,00 5,15 Paillé
Emena Andanonambato R. Fileson Tanety Sol ferralitique rouge drainant 1100 1700 1150 1316,67 13,17 Paillé
Emena Vangaimbolo Rafana Tanety Sol ferralitique rouge drainant 500 275 260 345,00 3,45
Paillé, attaque de volail
Mahazoarivo Tsaralaza Ardin Tanety Sol ferralitique rouge drainant 550 850 400 600,00 6,00 Paillé Mahazoarivo Tsaralaza Tata Bernard Tanety Sol ferralitique rouge drainant 600 500 250 450,00 4,50 Paillé Mahazoarivo Anakizy Masengy Tanety Sol ferralitique rouge drainant 500 550 450 500,00 5,00 Paillé Mahazoarivo Tsaralaza Soanirina Berthe Tanety Sol ferralitique rouge drainant 1100 600 800 833,33 8,33 Paillé
Marohaka Anapaho Groupement FITAMIMA Tanety Sol ferralitique rouge drainant 500 700 225 475,00 4,75 Paillé
59
Rapport final marché N° 09_05 15/12/2006