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Forestiers et Voyageurs Joseph-Charles Taché récits Extrait de la publication

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Forestiers et VoyageursJoseph-Charles Taché

récits

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Les Éditions du Boréal4447, rue Saint-Denis

Montréal (Québec) H2J 2L2

www.editionsboreal.qc.ca

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Joseph-Charles Taché

FORESTIERS ET VOYAGEURS

Mœurs et légendes canadiennes

Texte conforme à l’édition de 1884, avec une postface, une chronologie et une bibliographie de Michel Biron

Boréal

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Les Éditions du Boréal remercient le Conseil des Arts du Canada ainsi que le ministère du Patrimoine canadien et la SODEC pour leur soutien financier.

Les Éditions du Boréal bénéficient également du Programme de crédit d’impôtpour l’édition de livres du gouvernement du Québec.

Illustration de la couverture: Cornelius Krieghoff, Tête d’habitant,Musée McCord, M967.100.11.

© Les Éditions du Boréal 2002 pour la présente éditionDépôt légal: 3e trimestre 2002

Bibliothèque nationale du Québec

Diffusion au Canada: DimediaDiffusion et distribution en Europe: Les Éditions du Seuil

Données de catalogage avant publication (Canada)

Taché, J. C. (Joseph-Charles), 1820-1894

Forestiers et Voyageurs

(Boréal compact; 137. Classique)Comprend des réf. bibliogr.isbn 2-7646-0177-8

1. Québec (Province) - Mœurs et coutumes. 2.Vie des pionniers - Québec (Province). 3. Coureur de bois - Québec (Province). 4. Légendes - Québec (Province). I. Titre.

fc2918.t32 2002 971.4’03 c2002-940800-8

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Note sur la présente édition

Le texte que nous publions ici reprend fidèlementcelui des éditions antérieures de Forestiers et Voyageurs,toutes conformes au texte original paru dans Les Soiréescanadiennes en 1863 et repris par Taché en 1884 sous for-mat livre (à la Librairie Saint-Joseph) avec pour seul ajoutle sous-titre Mœurs et légendes canadiennes.

Partout, nous avons respecté l’orthographe et laponctuation de Taché, nous bornant à corriger lescoquilles évidentes et les fautes de grammaire et à moder-niser la présentation typographique.

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Qu’il est doux d’écouter des histoires,Des histoires du temps passé,

Quand les branches d’arbres sont noires,Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé.

ALFRED DEVIGNY

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Au lecteur

Peu de populations présentent, dans leurs caractèrestypiques, plus d’intérêt que la population française desbords du Saint-Laurent. Elle tire ce fonds de poésie dutempérament de la race qui lui a donné origine, du genreet de la multiplicité des occupations auxquelles elle a dûse livrer dans un pays sauvage, des aventures de voyage, dechasse et de guerre qui lui sont arrivées, dans ses rapportsavec des peuplades barbares aux mœurs et aux idéesétranges. Notre population tire encore ce fonds de poésiede ses souvenirs de la poétique Bretagne, transportés ausein de cette vaste et grandiose nature de notre sold’Amérique.

Parmi les types qui se sont ainsi développés, celui duForestier, à cause même du caractère de nos grands boiscanadiens, est nécessairement un des plus curieux à étu-dier; mais il en est un autre plus curieux encore, parce qu’ilsemble résumer tous les autres, c’est celui du Voyageur.

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Pittoresque entre tous, ce type a plus contribué à faireconnaître notre petit peuple que tous les événements denotre histoire. Ce sont ces deux types, et surtout le der-nier, que j’essaierai de tracer ici, avec leurs accessoires etdans les conditions où ils se produisent.

Voyageur, dans le sens canadien du mot, ne veut pasdire simplement un homme qui a voyagé; il ne veut pasmême dire toujours un homme qui a vu beaucoup depays. Ce nom, dans notre vocabulaire, comporte une idéecomplexe.

Le voyageur canadien est un homme au tempéra-ment aventureux, propre à tout, capable d’être, tantôt,successivement ou tout à la fois, découvreur, interprète,bûcheron, colon, chasseur, pêcheur, marin, guerrier. Ilpossède toutes ces qualités, en puissance, alors même qu’iln’a pas encore eu l’occasion de les exercer toutes.

Selon les besoins et les exigences des temps et deslieux, il peut confectionner une barque et la conduire aumilieu des orages du Golfe, faire un canot d’écorce et lediriger à travers les rapides des rivières, lacer une paire deraquettes et parcourir dix lieues dans sa journée, porté parelles sur les neiges profondes. Il sait comment on prendchaque espèce de poisson dans chaque saison; il connaîtles habitudes de toutes les bêtes des bois qu’il sait oupoursuivre ou trapper. La forêt, les prairies, la mer, les lacs,les rivières, les éléments et lui se connaissent d’instinct.

Le voyageur canadien est l’homme aux expédients,par excellence; aussi, est-il peu de situations qui le pren-nent au dépourvu. Les quatre points cardinaux lui sont

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égaux. Le clocher de sa paroisse est à ses courses, ce qu’estle grand pilier du portique de Notre-Dame de Paris ausystème milliaire de France, le point central. Il partiraaussi volontiers pour le fond de la Baie d’Hudson quepour le Golfe du Mexique, pour la chasse aux loupsmarins dans les glaces de l’Atlantique, que pour la chasseà la baleine dans les eaux du Pacifique. Rarement, cepen-dant, il laissera sa paroisse avec l’intention de n’y pas reve-nir tôt ou tard; quand il prend congé de ses proches et deses amis, son dernier mot est toujours: «À la revue! QueDieu vous conserve jusqu’à ce que je revienne!»

Les voyageurs canadiens ont découvert ou parcourutout le nord de l’Amérique, des bouches du Meschacébé à celles du Mackenzie, de Terreneuve à Quadra etVancouver. Ils ont battu leurs briquets et allumé leursfeux sur tous les points de ce vaste continent, et traversépendant plus de deux siècles les pays de chasse de toutesles tribus sauvages.

Le Père de Smedt, ce voyageur du Bon Dieu, racontequ’il était un jour arrivé, d’aventure, dans un des endroitsles plus écartés et les plus sauvages des montagnesRocheuses. À l’aspect des lieux, il se croyait bien le seulhomme de race blanche qui eût foulé les rochers et lesmousses de ce quartier désolé du Nouveau-Monde,lorsque la fumée d’un campement, apparaissant à peu dedistance devant lui, attira ses regards et ses pas. C’était lecampement d’un voyageur canadien, qui reçut le mis-sionnaire comme un vrai Canadien reçoit toujours ceuxqui sont chargés de porter la bonne nouvelle.

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AU LECTEUR

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Le Père de Smedt, après avoir décrit cet incident de sesvoyages, s’écrie: «Et dans quel endroit du désert les Cana-diens n’ont-ils pas pénétré!»

Le voyageur canadien est catholique et français; lalégende est catholique et le conte est français; c’est assezdire que le récit légendaire et le conte, avec le sens moralcomme au bon vieux temps, sont le complément obligéde l’éducation du voyageur parfait.

Je suis, moi aussi, avant tout catholique, un peu voya-geur et beaucoup canadien: j’ai campé sur les bords de noslacs et de nos rivières; j’ai vécu avec les hommes de la côteet de la forêt, avec les sauvages; j’ai recueilli plusieurs deleurs récits, et je les écris pour tâcher de faire qu’on puisseles lire quand on ne pourra pas les entendre raconter.

Ces légendes et ces contes, dans lesquels les peuplesont versé leur âme, avec lesquels ils ont cherché à satis-faire, dans de certaines limites, ce besoin du merveilleuxqui est le fond de notre nature; ces souvenirs réels ou fic-tifs, attachés à tel ou tel endroit de chaque pays habité,constituent une portion notable, le fond on peut dire, detoute littérature nationale.

Pourquoi cela? Parce que, d’abord, l’homme a besoinde se souvenir de ce qui a été ou de ce qu’on a cru, etencore parce que l’esprit de l’homme, à le considérercomme intelligence exilée loin de l’essence du vrai, dubon et du beau, ne peut pas plus vivre de réalisme que sonâme des vérités naturelles qu’elle perçoit: il faut à l’unvoyager dans l’inconnu, à l’autre se reposer dans la foi àdes mystères.

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De là vient, pour notre imagination, le besoin de senourrir de conceptions enchantées. La légende et le contetirent de là leur charme; l’homme qui n’a pas conservé enlui assez de candeur pour goûter ce charme est, à monavis, bien malheureux.

Le bon La Fontaine s’écriait, dans un de ces momentsde rêveries qui font miroiter devant soi les souvenirs despremières années:

Si Peau d’Âne m’était conté,J’y prendrais un plaisir extrême!

Je n’ai malheureusement pas le talent admirable dePerrault, l’immortel auteur des Contes de Fées: aussitâcherai-je de mettre le moins possible de ce qui m’estpropre dans ces histoires que je transcris: je voudraispouvoir leur laisser ce ton de franche gaieté, de naïvetécharmante, de philosophie primitive et d’allégorismesouvent profond que prennent, tour à tour, les récitspopulaires.

C’est, avec tout juste ce qu’il faut de poli à une œuvredu genre, l’homme du peuple que je voudrais peindredans les lignes suivantes, tel qu’il se montre dans la vieintime, laissé à lui-même dans ses bons instincts, sabonne humeur, et sa poésie naturelle, tirant de ses erreursmêmes des leçons de bien, gardant, au milieu de ses fai-blesses, le souvenir de ce que la religion et la famille l’ontfait, avant de le laisser affronter les dangers du monde à lagrâce de Dieu.

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AU LECTEUR

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Dans la première partie de ce récit, Les Chantiers, j’aitâché de retracer quelques scènes de notre grande et bellenature du Canada, avec les mœurs de la forêt.

Dans l’Histoire du Père Michel, j’ai réuni sur la têted’un seul acteur plusieurs aventures qui sont réellementadvenues, à divers personnages que j’ai connus. J’aiencore pris occasion de mentionner quelques noms bénisde nos populations, de narrer quelques légendes et contespopulaires, et de rappeler quelques souvenirs qui se ratta-chent aux endroits parcourus par mon héros.

Beaucoup de mes lecteurs, qui ont déjà entenduparler de ces histoires, qui ont visité les lieux témoins des scènes que je raconte, retrouveront dans ces récits desréminiscences qui, j’en suis bien certain, ne seront paspour eux sans charmes.

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LES CHANTIERS

LA FORÊT

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La montée aux chantiers

Il y a de cela déjà longtemps: les fêtes étaient passées;l’Église avait redit ses Noëls si beaux et si touchants; lesjeunes gens de la paroisse avaient, au jour de l’an, fait laquête des pauvres par les maisons, en chantant La Ignolée1,que j’entendis alors probablement pour la dernière fois;

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1. Ce mot La Ignolée désigne à la fois une coutume et une chanson:apportées de France par nos ancêtres, elles sont aujourd’hui presqu’entière-ment tombées dans l’oubli.Cette coutume consistait à faire par les maisons, la veille du jour de l’an,

une quête pour les pauvres (dans quelques endroits on recueillait de la cirepour les cierges des autels), en chantant un refrain qui variait selon les locali-tés, refrain dans lequel entrait le mot La Ignolée, guillonée, la guillona, agui-lonleu, suivant les dialectes des diverses provinces de France où cette cou-tume s’était conservée des anciennes mœurs gauloises.M. Ampère, rapporteur du Comité de la langue de l’histoire et des arts de la

France, etc., a dit, au sujet de cette chanson: «Un refrain peut-être la seuletrace de souvenirs qui remontent à l’époque druidique.»Il ne peut y avoir de doute sur le fait que cette coutume et ce refrain aient

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les souhaits de bonne année étaient terminés; ... la besognene m’accablait pas, je résolus d’aller visiter les chantiers àbois d’une de nos grandes rivières du bas du fleuve.

Je me joignis donc à des conducteurs de voitures,chargés d’aller porter des approvisionnements à l’un deces établissements. Notre petite caravane se composaitd’une vingtaine de traîneaux, portant des balles de foinpressé, des barils de lard, de farine, de mélasse, de poisson,des sacs d’avoine, du sucre, du thé et d’autres articles deconsommation qu’on expédie, pendant tout l’hiver, pourles hommes et les chevaux employés dans cette industrie.

Le départ avait lieu dans l’après-midi; car nous allionscoucher dans les dernières concessions de la paroisse, surles confins de la forêt, afin de pouvoir arriver, dans la jour-née du lendemain, au but de notre destination.

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pour coutume première la cueillette du gui, sur les chênes des forêts sacrées,et le cri de réjouissance que poussaient les prêtres de la Gaule Druidique: Augui l’an neuf, quand la plante bénie tombait sous la faucille d’or des druides.Dans nos campagnes c’était toujours une quête pour les pauvres qu’on fai-

sait, dans laquelle la pièce de choix était un morceau de l’échine du porc, avecla queue y tenant, qu’on appelait l’échignée ou la chignée. Les enfants criaientà l’avance en précédant le cortège: La Ignolée qui vient! On préparait alorssur une table une collation pour ceux qui voulaient en profiter et les donspour les pauvres.Les Ignoleux, arrivés à une maison, battaient devant la porte avec de longs

bâtons la mesure en chantant: jamais ils ne pénétraient dans le logis avantque le maître ou la maîtresse de la maison, ou leurs représentants, ne vins-sent en grande cérémonie leur ouvrir la porte et les inviter à entrer. On pre-nait quelque chose, on recevait les dons, dans une poche qu’on allait viderensuite dans une voiture qui suivait la troupe; puis on s’acheminait vers uneautre maison, escortés de tous les enfants et de tous les chiens du voisinage,tant la joie était grande... et générale!

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Table des matières

NOTE SUR LA PRÉSENTE ÉDITION 7

AU LECTEUR 11

I. LES CHANTIERS, LA FORÊT 17

I. La montée aux chantiers 19

II. Le camp d’un chantier 27

III. François-le-veuf 33

IV. Le Père Michel 41

V. Une digression 45

VI. La cuisine au chantier 52

VII. La rentrée au camp 55

II. HISTOIRE DU PÈRE MICHEL 59

I. Un compérage 61

II. Le follet de la Mare-aux-bars 71

III. Le feu de la baie 79

IV. Le passeur de Mitis 86

V. L’entr’acte 94

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VI. Ikès le jongleur 97

VII. Le passage des Murailles 109

VIII. Les chaloupiers 114

IX. Les missionnaires 120

X. Les Postes du Roi 129

XI. Un vœu 135

XII. Ajournement 140

XIII. Le noyeux et l’hôte à Valiquet 154

XIV. La ronde des voyageurs 164

XV. Cadieux 172

XVI. Un échange 184

XVII. Le Grand-Lièvre et la Grande-Tortue 198

XVIII. La conteste 205

XIX. Les hommes-de-cages 222

XX. La chapelle de Portneuf 233

XXI. La Bonne-Sainte-Anne-du-Nord 244

POSTFACE. PORTRAITS DE VOYAGEURS 249

CHRONOLOGIE 259

BIBLIOGRAPHIE 263

FORESTIERS ET VOYAGEURS

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MISE EN PAGES ET TYPOGRAPHIE:LES ÉDITIONS DU BORÉAL

ACHEVÉ D,IMPRIMER EN AOÛT 2002SUR LES PRESSES DE L,IMPRIMERIE AGMV MARQUIS

À CAP-SAINT-IGNACE (QUÉBEC).

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Imprimé au CanadaISBN 2-7646-0177-8

Forestiers et Voyageurs (1863) tient tout autant du conte folklorique que du roman-feuilleton. Mêlant légende et descriptions réalistes des pay-sages et des mœurs, Joseph-Charles Taché se fait journaliste-reporter pour suivre la piste de gens qui le fascinent.

« Qui sont ces hommes, chasseurs ou bûcherons, qui s’engagent souvent pour plusieurs années dans des régions situées à l’autre bout du continent ? […] Ce ne sont ni des défricheurs ni des missionnaires et, en cela, ils n’appartiennent pas au monde des héros canadiens-français célébrés plus tard par des historiens nationalistes comme l’abbé Groulx. L’héroïsme des protagonistes de Taché a quelque chose de plus léger, de plus anecdotique, quoique non moins vertueux. Le style surtout descriptif de ses contes et légendes vise moins les élans de l’épo-pée que l’exactitude du portrait et la simplicité des gestes quotidiens. »

Extrait de la postface de Michel Biron

L’ouvrage comprend également une chronologie et une bibliographie.

Boréal compact présente des rééditions de textes significatifs – romans, nouvelles, poésie, théâtre, essais ou documents – dans un format pratique et à des prix accessibles aux étudiants et au grand public.

Né à Kamouraska, Joseph-Charles Taché pratique la médecine à Rimouski. Il aborde ensuite le journalisme, fonde le mensuel Soirées canadiennes en 1861, puis devient un acteur important de ce qu’on appellera le mouvement littéraire de Québec. À partir de 1864 jusqu’à sa retraite en 1888, il occupe à Ottawa le poste de sous-ministre de l’Agriculture.

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