folly teko l3 magazine
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Sources utilisées:
-(1) Sur la fin de l’Africanisme Théophile Obenga:
http://www.africamaat.com/La-Fin-de-l-Africanisme-par-le-Pr
-Construction étatique et construction nationale, Juan J. Linz Pôle Sud
Year 1997,Volume 7 Issue 7 pp.5-26
-La problématique de la langue
http://www.soninkara.com/culture-traditions/contes-et-poemes/contes-
et-legendes-africains.html
Lire aussi: Sur le caractère nul et non avenu des nationalités africaines;
http://www.facebook.com/topic.php?uid=88253285322&topic=6186
Sommaire:
*L’Afrique et les africanismes Le “Nous” africain, un “nous” african-
iste?
-Aspects psychologique et phénotypique de l’identité panafricaine actu-
elle?
-Le terme “Afrique”
-Le facteur historique du modèle aritotélécien romain
-Linguae francae
-L’africanisme socio-politique
*Comment mettre fin aux africanismes? Le Postafricanisme ou un réel
NOUS?
(suite dans un second numéro)
***
Le Professeur Théophile Obenga dans une interview en juillet 2002,
parlant des africanistes, a fait la lumière sur la vision eurocentriste por-
tée sur les peuples africains. L’interview en question offre un passage
en revue sur la manière dont l’africanisme s’est opéré tout au long de
la pensée occidentale et ce depuis plusieurs optiques. L’africanisme est
donc cette manière de juger l’Afrique depuis un point de vue exclusive-
ment européen. Si une étude par un tiers n’est pas le problème, précise
le sieur Théophile O. le caractère arbitraire et dégradant des conclusions
de ces études sautent aux yeux.
La portion intitulée “ce qu’est l’africanisme” du texte du lien web (1)
(voir source) démontre comment les africanistes ont peint l’homme
noir pour donner la conception la plus répandue qu’on a de l’afrique
aujourd’hui.
Cependant, l’objectif de cette note n’est pas de se pencher sur cette
forme d’africanisme (qu’on peut découvrir depuis le lien précité). Le
but de la note est de trouver des points de chevauchement entre cet af-
ricanisme hérité d’une vision externe et une autre forme d’africanisme;
celui soutenu par l’africain lui-même.
La note propose ensuite des approches de solution aux africanismes.
L’Afrique et les africanismes Le “Nous” afric-
ain, un “nous” africaniste?
Aspects psychologique et phénotypique de l’identité panafricaine actu-
elle
En général le “Nous” dont beaucoup de spécialistes parlent en soulig-
nant le retard de l’afrique est un “nous” de fait. Ce “nous” est une idée.
Il semble s’arrêter seulement au concept. Le cadre politique depuis
lequel ce “nous” se matérialise est fait de constructions émanant d’un
désir de domination externe, donc fonctionnant pour assouvir cette
même domination. On ne peut donc pas parler d’un réel “nous”. Les
nationalités africaines si elles suscitent un instinct; cet instinct n’est pas
caractérisé par une continuité dans les cultures au sein du même état
politique.
Les expériences au sein de l’espace subsaharien dit “afrique noire” se
vivant de manière de plus en plus segmentée; individuelle; isolée, le
“nous” africain n’est plus qu’une parure, un titre, une identité fictive
sans réelle portée culturelle. Si une portée existerait à cette identité,
elle semble n’être outre que celle suggérée par un drame(l’esclavage-
la colonisation) et probablement une couleur de peau. Par là “nous les
africains” veut dire” nous qui sommes liés par une certaine douleur et
notre couleur de peau.” Une telle identité est psychologique et phéno-
typique. D’où s’impose la nécessité d’établir ce lien culturel.
Le “nous” dont se reclament les occupants de l’espace des états afric-
ains est flou, entaché d’ethnocentrisme, la plupart des cas, avant même
de déboucher sur un nationalisme inter-ethnique. Les ethnies s’affirmant
en nationalismes le résultat du découpage de l’afrique en plusieurs pays
est un paysage d’États multinationaux.
Le “nous” africain dont se reclame la plus grande partie de l’élite,
convaincue(?), par l’africanisme selon Théophile Obenga, tend plutôt
à conformer les peuples africains au modèle dominant, celui imposé
par le colon d’antan. La notion d’Afrique variant selon celui qui parle
d’elle, le “nous” africain n’est-il donc pas à revoir? Sinon qu’est-ce qui
lie les africains entre eux en l’état actuel des choses? Si la réponse serait
une continuité culturelle, cette continuité fonctionne-t-elle de nos jours?
Le terme “Afrique”
D’où vient le mot “Afrique” et comment ce terme est-il entré dans le
langage commun des habitants du continent noir jusqu’à s’y identifier?
Le facteur historique du modèle aritotélécien romain
L’autonomie de la plupart des états Africains à l’heure où cet article
est écrit est vielle de seulement 50 ans. Cette durée parsemée de mar-
asmes suffit-elle pour tisser un lien entre les groupements ethniques de
manière à parler de nation et par là une Unité Africaine, dans la logique
des États?
Linguae francae
Les dynamismes de nationalismes ethniques au sein des États sont
hostiles au travail unificateur d’une lingua franca tant au niveau de
l’État interethnique que continental. La négritude proposant le français
comme langue de soudure entre cultures africaines et l’acquis colonial
n’aura pas tellement réussi à assumer ce rôle d’exprimer l’âme des na-
tionalismes au sein de l’État. En outre, la peur de se dissoudre dans un
nouveau mouvement linguistique depuis lequel une ou quelques ethnies
seulement sont privilégiées et le risque par là pour une ethnie d’être
lésée et subordonnée à une autre, ôtent tout pouvoir unificateur à une
lingua franca fruit de fusion des langues locales. En revanche, il existe
des linguae francae. Une synthèse cependant pour aboutir à une langue
africaine n’est pas encore réelle.
L’africanisme socio-politique
À côté de l’africanisme eurocentriste dénoncé par Théophile Obenga,
on remarque une autre forme d’africanisme maintenu par les africains
eux-mêmes. L’obstination à se définir coûte que coûte sur la base des
nationalités nées de facteurs plutôt externe, les sentiments de national-
isme que cré ces nationalités individualisées en unités étatiques coif-
fées chacune de drapeau et d’hymne, d’armoiries et de symboles qui
ne réflètent guère l’esprit des peuples représentés; voilà l’africanisme
socio-politique. Pour répondre à l’argument selon lequel les traditions
trouvent leur place au sein des constructions étatiques africaines, il faut
faire remarquer que ces traditions s’affirment dans leurs pratiques, pas
depuis leur esprit, l’observation des traditions étant une résistance d’une
identité d’antan, une expression d’une nostalgie sans influence majeure
sur la vie de la Nation artificielle.
De tout ce qui précède, on peut dire que le “nous” africain résulte
d’une passivité; le sentiment d’appartenance à un groupe (le concept
“Afrique”) est stimulé par des facteurs externes aux peuples dits “afric-
ains”. Nous venons de mettre en exergue deux africanismes liés plus ou
moins l’un à autre.
Comment mettre fin aux africanismes? Le Postafricanisme ou un réel NOUS
- Prendre conscience le plus tôt possible du caractère artificiel des États
actuels en Afrique:
Ceci implique une attitude raisonnable vis-à-vis de ces États au lieu
d’une croyance aveugle et réligieuse en un “sacré” de leurs institutions.
- Sortir de la passivité de l’africanisme socio-politique:
Les africains ne sont pas obligés de subir les effets de ces construc-
tions. L’automatisme du pouvoir étatique est contestable, s’il a rarement
été utile aux peuples sur lesquels il s’excerce. Il devrait être temps que
l’être africain comprenne que le sentiment de nationalisme au profit
des constructions étatiques, est justement ce qui renforce la culture de
l’autrui, l’adversité: “eux, les Ghanéens” versus “nous les Togolais”.
Point n’est besoin de rappeler que toute activité qui s’opère selon la
logique de ces constructions, encourage la concurrence, l’esprit de
compétition, donc n’aide pas les peuples à regarder dans la même direc-
tion; Ceci tant au niveau d’un seul État que du continent tout entier. En
bref, il s’agira de la dénationalisation émotionnelle des peuples africains
vis-à-vis des constructions étatiques issues d’une suprématie externe.
Les valeurs que les constructions étatiques entrâinent; valeurs comme
le devouement à la chose civile, la souveraineté nationale sont sujet de
révision et d’adaptation selon les aspirations des nationalismes eth-
niques au sein de l’État artificiel.
- Couper cours à l’africanisme eurocentriste soutenu par une importante
partie de l’élite africaine.
- Scruter un inconscient collectif - instituer de nouveaux sacrements, en
se basant sur l’acquis ancestral.
Il ne s’agira pas ici d’un retour aux sources uniquement mais aussi
du fait de cultiver une volonté de scruter l’inconscient; recherche que
d’aucuns résumeraient à la douleur qui lie les africains entre eux. Je
trouve la douleur insuffisante pour tisser un lien entre les africains car
avant cette douleur, j’ose croire que les peuples de ce continent avaient
un lien commun.
La meilleure manière de scruter l’inconscient serait par exemple l’essor
de la créativité. Par ailleurs l’étude objective de ce qui reste du passé
culturel est aussi une option.
- Le lien spirituel (... à suivre dans la deuxième édition)