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Fiche d'exploitation de document authentique – La Bande dessinée
Hélion KLEIN – M1FLE - UPPA - à rendre pour le vendredi 7 avril 2017
Niveau : B1 acquis
Support : Images à distribuer, Vidéoprojecteur, éléments à imprimer, Lecteur de DVD, Ordinateurs.
Objectifs :
• Communicatifs :
◦ Résumer à l'oral une biographie ou une situation en donnant des détails
◦ Argumenter un point de vue et trouver les bonnes informations
◦ Savoir reconnaître les mots clefs
◦ Décrypter un dessin satirique et le contextualiser
• Linguistiques :
◦ Les temps du passé : passé composé, imparfait
◦ Le futur et l'hypothèse
◦ Expressions de la langue française
◦ Lexique de la bande dessinée
◦ Structure du discours oral : « d'abord, après, par ailleurs, enfin, alors, etc »
• Socio-culturels :
◦ Préparation au DELF B2 : questionnaire type, synthétiser plusieurs documents
◦ Découvrir la bande dessinée francophone
◦ Créer à la manière de, en pastichant
◦ Déceler l'implicite humoristique et les archétypes français.
Compétences visées : Production Orale et Écrite, Compréhension Orale et Écrite, Compétence
culturelle, Préparer le DELF B2
Durée : Séance de 4 heures ; possibilité de faire 2 pauses de 10 minutes ou 1 pause de 20 minutes.
Travail écrit à la maison
Matériel : Salle en U, accès internet pour tous, ordinateurs, téléphones portables des apprenants
ou de la structure.
Nombre d'apprenants : 15 maximum
Milieu d'apprentissage : Homoglotte, Hétéroglotte
Age : 16 ans et plus
1
Images étudiées :
Document n°1
HERGÉ, Coke en Stock, Tournai, Casterman, 1967, Les aventures de Tintin
2
Document n°2
Théodore Géricault, (1791-1824), Le Radeau de la Méduse, 1819, huile sur toile, 491 x 716 cm,
Paris, Musée du Louvre
Documents n°3 :
Exemples de vignettes reprenant l'iconographie du Radeau de la Méduse
FRED,
Le naufragé du A,
Paris, Dargaud,
1972, collection
Philémon
UDERZO et GOSCINNY ,
Astérix Légionnaire,
Vanves, Hachette, 1967,
Les aventures de Astérix
et Obélix, n°10
3
Marabout
Xavier,Luxury Raft,
2010, Technique
mixtes, 3 x 50 x
100 cm, www.art-
marabout.com
AYROLES et MASBOU,
De cape et de crocs -
Acte 8 - Le maître
d'armes,
Paris, Delcourt, 2007,
coll. Terre de légendes
Sacaro F., Sans titre, 2010,
www.freddosacaro.com
4
ARLESTON et MOURIER, Trolls
de Troy - coffret tome 9 à tome
12, Toulon, Soleil, 2009, coll. Le
Monde de Troy
PELLAERT G., Pravda la
Survireuse, Paris, HaraKiri,
1967
5
OBJECTIFS et PROBLÉMATISATION
La bande dessinée est un médium qui allie image et texte. Son aspect ludique et coloré et la
légèreté préjugée de ses thèmes induisent un emploi conseillé en classe de FLE, à un moment ou à
un autre. Les valeurs linguistiques et culturelles véhiculées sont exploitables à tous les niveaux.
Cette fiche pédagogique d'exploitation propose une réflexion autour d'un groupement
d'images liées au IX° Art, autour de la question suivante : comment identifier, comprendre et
exploiter, un symbole devenu archétype culturel français, au travers de bandes dessinées
francophones.
Cette étude s'appuie sur plusieurs images et vignettes, issues du monde francophone, au cours
de plusieurs époques. Elle propose un parcours actif pour des apprenants en FLE, d'un niveau B1
acquis (minimum), préparant le DELF B2, par groupe de 15 (maximum), en milieu homoglotte ou
hétéroglotte, à partir de 16 ans.
OBJECTIF THÉORIQUE DE DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
• Introduction
◦ Sensibilisation au thème
◦ Découverte et compréhension globale du document
• Exploitations possibles
◦ Compréhension détaillée analyse et analyse des éléments nouveaux
◦ Systématisation des nouveaux apprentissages
◦ Réemploi en contexte
• Activités
◦ Activité individuelle
◦ Activité collective
◦ Retour aux objectifs
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Introduction
Production Orale, Compréhension Écrite
« Connaissez-vous la bande dessinée française ? Belge ? »
La question est une introduction orale pour que le groupe s'échauffe et se sensibilise au
thème de la séance. L'enseignant écoute, note les réponses pertinentes au tableau, s'assure qu'un
climat propice au dialogue s'installe. Il s'appuie cependant sur le fait que Tintin, Hergé, et la culture
tintinophile, soit un des éléments déclencheurs de l'activité suivante. Au besoin, il peut influencer
le débat pour faire prononcer le mot Tintin, par les apprenants.
« Qui est Tintin ? Qui le connaît ? Tintin est connu dans votre pays ? Qui est l'auteur ? Qui sont les
amis de Tintin ? C'est vieux Tintin?etc »
Le débat évolue alors vers une discussion autour de Tintin. Il s'agit de recueillir des
informations structurantes pour que le groupe établisse un corpus de connaissance au tableau.
L'enseignant est le scribe : comme précédemment, il note au tableau les différents renseignements
sans toutefois entrer trop dans le détail. Les mots clefs attendus sont Milou, Le capitaine Haddock,
Les aventures de Tintin et peut être même les nom d'albums comme Coke en Stock, par exemple.
Quand la discussion s'approche de son terme, le document 1, extrait de Tintin, est distribué.
Le groupe prend possession des vignettes par une lecture collective. Il est possible de faire lire
par personnages (un apprenant=un personnage), en insistant sur les intonations, comme au
théâtre. À la fin de la lecture, l'enseignant continue de questionner : « Vous connaissez ce
passage ? C'est dans quel album ? Vous comprenez tous les mots ? » Le travail de compréhension
du texte ne doit pas être ressenti en tant que tel. Il s'agit de permettre des explications internes au
groupe et des hypothèses, sans intervention de l'enseignant. Les mots « virer de bord »,
« marquis » et « naufragés » peuvent être expliqués si la déduction ne suffit pas.
Les onomatopées du capitaine chantant, les deux points d'exclamation, le juron « diable » et
les points de suspension doivent faire l'objet de question : « Qu'est-ce que ça veut dire ? ». Les
apprenants cherchent le sens : il est possible de répondre par mime, par intonation exagérées, de
proposer des mimiques, des voix.
« Que signifie le point d'interrogation du capitaine qui tombe dans l'eau ? »
Ici, le propos est intraduisible. Le sens attendu est « la surprise mouillée ». L'enseignant appuie
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alors que ceci est LE langage propre à la bédé, comme dans d'autres pays. Il est possible de faire le
parallèle avec certains smileys, emojis, emoticones.
« Qu'est-que le capitaine a sur la tête dans la case 5 ? »
Les apprenants doivent reconnaître l'animal et le rattacher au mot « méduse ». Le mot
« radeau » est expliqué si il y a une demande ; c'est le bateau de fortune.
Temps de discussion : 15 minutes
Production Écrite
Exercice en binôme : 4-3 binômes pour le premier sujet, 3-4 binômes pour l'autre.
Consignes :
Par deux, racontez ce qu'il est arrivé avant à Tintin et ses amis pour être sur ce radeau. Soyez
créatifs et employez les temps du passé !
OU
Par deux, racontez pourquoi le personnage de la sixième case ne veut pas être reconnu. Pourquoi
les gens sont ils déguisés ? Que va-t-il se passer après ? Soyez créatifs et employez le futur et les
temps adéquats !
Cet exercice se déroule à l'écrit et fait l'objet d'une présentation rapide à l'oral. L'enseignant
peut conserver les écrits et insister sur l'importance de la présentation écrite et orale. Il s'agit
d'inventer une histoire , de la partager et d'employer des temps adéquats à la situation. Les écrits
peuvent être consignés dans un recueil d'hypothèses, recopiées par l'enseignant et redonnées plus
tard au groupe sous forme de fiche récapitulative.
Temps : 10 minutes de préparation, 1-2 minutes à l'oral, 24 minutes en tout
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Production Orale
Les présentations terminées, l'enseignant forme des groupes de 3 et distribue à chaque
trinôme, une vignette de l'un des documents 3. Chaque trinôme se retrouve avec une vignette,
image à analyser et une grille d'analyse, des renseignements à trouver.
Consigne :
Remplir la grille en ajoutant le plus de détails possibles.Exemple de grille de recherche
Renseignements demandés
Quelle est la Bande dessinée ?
Qui sont les auteurs ?
En quelle année ?
Quel est l'éditeur ?
Quelles sont les référencesdans l'image ?Culturelles ?Historiques ?
De quoi parle la BD ? L'auteur ?Pourquoi ?
Les apprenants sont alors libres de partir en pause, à la bibliothèque, sur internet, sur leur
téléphone. Ils ont 15 minutes pour trouver le plus de renseignements sur leur image. Les
collaborations entre groupes sont autorisées. Il est aussi possible de demander à quelqu'un
d'autre, extérieur au groupe.
Une fois les 15 minutes écoulées, les présentations peuvent commencer. L'enseignant projette
l'image exposée sur le rétroprojecteur pendant la présentation des apprenants. Le corpus de
bande dessinée est alors étoffé par les références dévoilées. Astérix, Philémon, les Schtroumpfs,
les Superheros, etc composent un groupement que l'enseignant pourra soumettre sous forme de
références à creuser (liens vers des sites internet, etc) si besoin.
L'éditeur n'a pas grande importance mais il est culturellement incontournable. L'exploitation
anecdotique des quelques grands éditeurs de BD est conseillée.
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Les raisons de l'auteur, le sens du choix de la référence sont des questions ouvertes qui
montrent les possibilités dues à la richesse de ces document. Il s'agit de permettre alors la
formulation d'hypothèses et d'encourager la créativité de chacun. La tâche finale repose en grande
partie sur les possibilités d'association d'idées, envisagées dans cet exercice.
Temps : 15 minutes de préparation, 3 minutes de présentation à l'oral. 30 minutes en tout
« Quel est le lien entre toutes ces images, vignettes ? »
La réponse a sans doute déjà été prononcée : Le radeau de la méduse. L'extrait de Tintin est alors
réemployé. À la vignette 5, c'est bien de ce tableau dont il s'agit. Le tableau de Géricault
(document 2) est alors distribué, projeté et décrit par les apprenants à l'oral.
« Vous connaissez ce tableau ? » L'enseignant écoute les réponses puis il projette la vidéo.
Compréhension Orale
Exercice de compréhension :
Karambolage, n°132, Le radeau de la méduse, reportage de Claire Doutriaux, diffusé sur Arte, 25
novembre 2007, 6 minutes.
L'extrait est volontairement difficile mais les illustrations et le travail préliminaire
dédramatisent le premier visionnage de l'extrait. Suite à ce premier visionnage, des questions de
compréhension sont posées et il s'agira de recomposer à l'oral, en groupe, l'histoire du bateau,
l'histoire du tableau et le sens de l'archétype. En groupe, l'enseignant explique si certains points ne
sont pas clairs mais la compréhension totale n'est pas son objectif. Il distribue la transcription du
texte de la vidéo, dans une version lacunaire1, à remplir lors du visionnage. L'exercice reprend les
mots clefs, nécessaire à la compréhension du texte. Il est alors important d'en faire la correction
par une lecture en groupe classe. Lors du visionnage, l'enseignant peut faire des pauses, des
retours, pour laisser aux apprenants, le temps de noter, de répéter si nécessaire. Le sens de
l’œuvre globale doit à la fin de cet exercice être maîtrisé :
• le radeau de la méduse, c'est des hommes sur un radeau qui attendent d'être sauvés.
• C'est une image importante de la culture française
• La mort, l'égalité, le romantisme et le réalisme sont dans le tableau : c'est impressionnant
• La bande dessinée fait des imitations : des pastiches, c'est amusant ou satirique
Temps : 20 minutes de visionnage (2 visionnages + 1 lecture), 20 minutes de discussion : 40
minutes en tout
1 Pages 14 -15
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Production Écrite
Exercice de production:
Le tableau est affiché et les apprenants sont libres de travailler avec qui ils veulent, seuls ou à
plusieurs. La bande dessinée, c'est une image et du texte : écrivez les bruits de la scène, les paroles
des naufragés du tableau.
Consigne :
Imaginez ce que disent les personnages du tableau. Découpez des bulles (des phylactères) et
écrivez dedans les paroles. Collez les bulles sur le tableau fourni.
Chaque apprenant fait son tableau avec ses bulles. Les productions sont alors mises en
commun, montrées devant le groupe classe et expliquées très rapidement. Il est nécessaire de
demander en fonction des productions, des justifications : pourquoi c'est triste ? Pourquoi est-ce
drôle ? C'est engagé ? Quel est ce bruit ? L'apprenant qui explique sa production répond aux
questions que le groupe lui pose. L'enseignant ramasse les tableaux et peut, avec l'accord de
chacun, les afficher, les numériser, les mettre sur padlet, ou encore les garder dans un recueil.
Temps : 15 minutes de préparation, 15 minutes de discussion : 30 minutes en tout
Compréhension Écrite
Questionnaire simulation DELF B2:
Les questionnaires 1 et 2 (en annexes2) reprennent les thématiques abordées au cours du
parcours. Le n°1 porte principalement le court extrait documentaire, tandis que le n°2 reprend
l'ensemble du parcours autour de la bande dessinée. Ces deux séries de questions sont inspirées et
adaptées de sujets de DELF B2 et ont pour objectif de familiariser l'apprenant avec l'épreuve, tout
en consolidant les acquis de la séance. Le barème sur 25 est une particularité de la notation mais
peut être réadaptée.
Les documents sont permis (la retranscription du texte de Karambolage est obligatoire) et il
est possible de donner l'exercice à faire hors salle de classe, en groupes ou individuellement.
La correction peut aussi être faite pour le groupe, comme plus individualisée, en fonction du
bon vouloir de l'enseignant.
Temps : 60 minutes de rédaction, 30 minutes de correction (au choix de l'enseignant)
2 Pages 16 -17
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Tâche finale
Consigne :
En binôme, composez votre version en bédé du « Radeau de la Méduse ». Tout est permis. Vous
pouvez dessiner, photographier, mélanger, coller, écrire, etc.
Il est obligatoire :
• De faire des phylactères et de mettre au moins une onomatopée
• De pouvoir reconnaître la référence au Radeau de la Méduse
• De justifier la production finale par un explicatif argumenté de vos choix (250 mots)
• De numériser l'ensemble et de le partager sur le Padlet de la classe
Les apprenants travaillent par 2 et ont un délai suffisant pour faire la tâche, 1 semaine étant
un minimum. Il s'agit de se servir de ce qui aura été vu lors de cette séance pour créer une image
originale, reprenant à la fois, les codes de la bande dessinée et l'archétype français de Géricault
tout en ouvrant à l'humour et au second degré.
La notice explicative permet de voir jusqu'où l'ensemble est maîtrisé. De plus, le format
d'explicatif argumenté sur 250 mots est une préparation à l'écrit du B2. Le sujet ludique contribue
à une sensibilisation parfaite aux exigences de la rédaction et de la réflexion argumentative.
Les œuvres peuvent également être consignées dans un recueil de productions, livre d'or de
l'enseignant ou chaque apprenant laisse sa trace ; le recueil pouvant aussi être un tumblr en lien
avec le site internet du centre, ou encore un simple couloir de la structure, mur de classe ou autre
lieu d'exposition.
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Difficultés rencontrées, limites et points forts du documentLe groupement d'étude présente un grand nombre de documents dont le point de départ est
Tintin. Il est primordial de ne pas noyer l'apprenant sous les photocopies et de garder un cap
précis, bien que large, vers la découverte et la constitution d'une vision globale de la bande
dessinée francophone. Le nombre de propositions d'images est aussi une manière de s'adapter à
un public en faisant choisir les images qui plaisent le plus. Plus il y a de documents, plus il y a de
choix. Il n'est pas raisonnable de traiter tous ces sujets.
L'interprétation de l'image est une facette de la culture française, comme un éternel
ressassement, qui réactualise en adaptant au contexte de l'actualité, des archétypes vieux de
plusieurs siècles. Ce trait inhérent à la satire, la critique sociale est culturel et se doit d'être
souligné par l'enseignant. Les notions d'implicite et de deuxième degré, de choix de registres de
langues, de finesse de l'idée composent en grande partie la presse ou l'imagerie artistique (photo,
cinéma, théâtre, etc) française . Il est incontournable de travailler sur ces thèmes avec des niveaux
intermédiaires.
Certes, ce groupement nécessite une culture importante de la part de l'enseignant, qui devra
peut être répondre à des questions qui relève plus du champ artistique que du champ langagier.
Libre à lui de restreindre à ce qu'il maîtrise ou non.
La démarche de recherche archétypale peut ouvrir sur d'autres groupements. Il est possible de
travailler de la même manière avec « La liberté guidant le peuple » de Delacroix pour ne citer que
lui. Le nombre de réinterprétations de ce tableau est significatif, c'est une icône de la société
française, si ce n'est européenne.
La préparation au DELF B2 peut rebuter nombre d'apprenants qui n'envisagent pas la
passation de l'épreuve. Le groupement intègre discrètement des compréhensions et productions
qui peuvent être traitées en tant que simulations à l'examen ou être traitées différemment, en
fonction des groupes motivés ou non.
Les données temporelles sont indicatives et le temps étant le pire ennemi de l'enseignant, il
est probable que certaines activités dépassent les limites. Le minutage est ici rédigé pour donner
un ordre d'idée afin que l'activité soit programmable au cours d'une séance, sans empêcher
d'autres activités. Il est ainsi possible d'étaler l'étude de ce groupement sur 1 heure par jour
pendant 1 semaine, comme de le suivre sur 2 séances de 2 heures, comme de le faire d'une traite,
en 1 séance.
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Annexes :
Le Radeau de la Méduse de Théodore GéricaultKarambolage 132 - 25 novembre 2007 (Texte : Claire Doutriaux, Emilie Daniel, Christian Henry ; Image : Claire Doutriaux, Arnaud Lamborion)
Et maintenant, Claire Doutriaux nous plonge une nouvelle fois dans l’histoire d’un destableaux français les plus célèbres.
Regardez cette illustration extraite de la _____________ Coke en stock, l’un des célébrissimesTintin de Hergé, ou celle-ci, d’Astérix légionnaire, une bande dessinée non moins célèbre. Maisregardez aussi ces caricatures politiques de la presse française, que ce soit dans le CanardEnchaîné ou bien dans Le Figaro par exemple, ou encore ces œuvres contemporaines, commecelle du peintre chinois Hu Jieming ou du photographe américain Joel-Peter Witkin …
Bien sûr, vous l’avez reconnu, toutes ces illustrations font allusion à un tableau français, LeRadeau de la Méduse, peint en 1818 par Théodore Géricault. Le tableau est à Paris au______________________.
Racontons-en d’abord l’histoire. En 1816, la frégate La Méduse sombre au large des côtes duSénégal avec 200 hommes à bord. Contrairement aux règles d’honneur et de devoir de la marine,le commandant, un aristocrate d’une remarquable incompétence, les officiers et les personnalitésprennent place en premier dans les chaloupes. _____ hommes restent à bord. Sous la directiondu chef charpentier, l’équipage construit un grand radeau d’abord attaché à l’une des chaloupes,puis laissé à la dérive. A bord, juste quelques tonneaux de rhum. 12 jours de manque d’eau, denourriture et d’abus d’_____________ conduisent ces hommes à toutes sortes d’excès dus àl’exigence de la survie : violence, cannibalisme.
Quinze mourants subsistent quand un vaisseau les recueille enfin. Le _____________ seracondamné à trois ans de prison.
En 1816, Théodore Géricault est un jeune peintre talentueux. Il a 25 ans. Immédiatement, ilse saisit de ce fait divers, se fait raconter la tragédie par les survivants et décrire très exactementle radeau. Ensuite, il loue à l’automne _______ un vaste atelier pour contenir l’immense toile,près de 5 mètres sur plus de 7, et il s’enferme dans une ascèse totale pour plusieurs mois.Géricault se fait livrer clandestinement des morceaux de cadavres d’un hôpital voisin pour selivrer à des études très précises. Il hésite sur le choix du motif : une scène de mutinerie sur leradeau ? Une scène de cannibalisme ? Regardez, on voit ici ces hommes rendus à la dernièreextrémité par la faim. Le sauvetage des _______________ ? Finalement, d’esquisse en esquisse,Géricault opte pour le moment où au loin, la silhouette salvatrice d’un bateau se dessine. Le pointnoir à l’horizon ? Oui, ce sont les voiles du bateau qui va recueillir les naufragés.
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Regardons-le, ce tableau qui fit tellement ___________ ! 20 personnes de taille un peu plusgrande que nature sur un espace réduit, des hommes en train de mourir, d’un réalisme outrancieraux yeux des contemporains de Géricault.
C’est un fait divers qui est ici dramatisé, théâtralisé. La mer est démontée, les bras tendusvers la survie, les couleurs glauques, les corps livides. C’est l’aspect romantique de ce tableaupuissant, un tableau qui se situe à la charnière du ________________ et du _______________avec les différentes étapes de la mort qui y sont représentées. Le Radeau de la Méduse montreaussi autre chose : nous sommes en 1818 en pleine Restauration, c’est à dire au retour de lamonarchie 30 ans après la Révolution française, et Le Radeau de la Méduse symbolise l’arroganced’une France aristocratique sauvant sa peau en laissant le petit peuple à son destin fatal, maisc’est aussi et surtout un regard provoquant sur le colonialisme car voyez-vous, oh scandale, ceschairs blanches et noires entremêlées, cette _______________ devant la mort ?
Voyez-vous qui, au sommet de cette pyramide humaine, brandit tel un drapeau un haillonvers le vaisseau du sauvetage, vers l’avenir ? Un __________, un nègre aurait-on dit à l’époque !Non, c’en était trop. Au salon de 1819, les Français seront choqués et par le sujet du tableau etpar sa facture. Il sera vilipendé, mais l’historien Michelet dira de Géricault « C’est notre___________ toute entière qu’il embarque sur ce Radeau de la Méduse… » Oui, Géricault est un artiste _____________, et c’est la conjugaison de sa force picturale et de lapertinence historique qui rendent Le Radeau de la Méduse définitivement emblématique.
Maintenant que nous connaissons mieux le tableau, revenons un instant sur Tintin : « Là-bas !… Un bateau ! …Sauvés ! » et qui, à la page suivante, tandis qu’à l’accoutumée le capitaineHaddock fait le pitre, fait bien préciser par Tintin « Vous voulez donc à tout prix que ce soitréellement le radeau de la Méduse ? » Ces allusions ne sont pas traduites en allemand.
Et que dire d’Astérix, où, on le concédera, le radeau des pirates est soigneusement copié surcelui de Géricault Ici, nos amis allemands ratent complètement le magnifique et intraduisible jeude mots du capitaine des pirates : « Je suis médusé ». Allez, on leur explique ? La Méduse, c’est lenom de la frégate qui fait naufrage. Une méduse, c’est bien sûr aussi cet animal aux multiplestentacules, « Qualle » en allemand. Mais l’animal doit son nom à Méduse, la gorgonemythologique, un monstre dont la tête hérissée de serpents changeait en ___________ ceux quila regardaient. Être médusé, signifie aujourd’hui en français être pétrifié, être frappé de stupeur…Dieu qu’il faut être cultivé, en France, pour comprendre une simple BD…
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Questionnaire 1 – Sur l'extrait de Karambolage- 14 points
1. Entourez VRAI ou FAUX et justifiez votre réponse en citant un passage du texte. 3 points
1. La Méduse est un animal et le nom d'un bateau.VRAI FAUX Justification :
2. Seulement 15 personnes seront sauvées sur tout l'équipage.VRAI FAUX Justification :
3. Le tableau est d'abord détesté par le public.VRAI FAUX Justification :
2. Racontez le fait divers dont s'est inspiré Géricault. 2 points
3. Quel est le sens du tableau ? Cochez la bonneréponse 1 point
� C'est un tableau montrant la force de la marine française� C'est un tableau qui montre l'égalité des hommes face à la mort� C'est un tableau pour la liberté du peuple
4. Relevez deux caractéristiques qui montrent que le radeau de la méduse est un archétype français.1,5 point
5. Proposez une définition du Romantisme de Géricault ? 2 points
6. Expliquez les expressions ou les mots suivants 4,5 points ; 1,5 point par réponse
"Je suis médusé"
Une « mutinerie ».
"Faire le pitre"
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Questionnaire 2 – Sur la séance - 11 pointsà reboursRépondez aux questions en cochant la bonne réponse.
1. L'idée principale du premier paragraphe est que : 1 point
� Tintin, dessiné par Hergé, est un reporter belge dont l'ami est le Capitaine Haddock.� Tintin est l'ami belge dessiné d'Hergé dont le Capitaine Haddock est reporter.� Tintin est dessiné par Hergé dont l'ami est le Capitaine Haddock, un reporter belge .� Tintin est l'ami du Capitaine Haddock, un reporter belge, dessiné par Hergé.
2. Philémon, Astérix, Les schtroumpfs et Tintin : 1 point
� Sont des bandes dessinées françaises.� Sont des bandes dessinées francophones.� Sont des personnages satiriques.� Sont des supers héros de comics.
3. Une bande dessinée est composée de : 1 point
� boules ou phylactères.� bulles ou phylactères.� balles ou phylactères .� belles ou phylactères.
4. Un éditeur est : 1 point
� Une société de design qui emploie des auteurs.� Quelqu'un qui met les vignettes d'une bédé, dans l'ordre.� Une société qui publie des livres, des bandes dessinées.� Quelqu'un qui donne des idées aux auteurs de bande dessinée.
5. Une onomatopée, c'est : 1 point
� un bruit.� une simulation, une interprétation de bruit.� un son satirique.� une pratique de la peinture moderne.
6. D'après vous, Claire Doutriaux, de Karambolage : 1 point
� aime les bandes dessinées mais préfère le tableau.� pense qu'il faut être cultivé pour comprendre la bédé française.� aime le tableau mais pas les bandes dessinées.� pense que les allemands ne comprennent pas les bandes dessinées.Justifiez votre réponse en relevant une expression du texte. 1 point
7. Répondez aux questions suivantes avec vos propres mots : 2 points par réponse
a) Donnez une définition de la bande dessinée.
b) Expliquez en quoi la bande dessinée permet de jouer avec les images ?
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