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Édité par l’Association pour la Création Littéraire chez les Jeunes - Québec - Canada
Partie 1
FESTIVAL FRANCOPHONE DE LA POÉSIE DES JEUNES
en Haïti
2016 - 2017
Cri du pauvre
Merci http://www.inigo-volontariat.com/temoignages-danciens-volontaires/temoignage-daugustin-volontaire-inigo-en-haiti/
Poème par Peter CÉNAS, Haïti
17000-Hai-06
Cri du pauvre
Pauvre, on marche au rythme Des pas de vide
Vomissant par momentsDes alléluias Par-ci par-là
Mais les dieux n’ont pas assez de larmesPour tous nous bénir
Œil baigné de silences Âme moisie
Dans des funestes chants d’amen On s’exile taciturne
Portant la terre sur sa tête
Ô Comment vivre d’angoisse De doute et d’amertume
Éternellement Pauvre, on est ce cri sexe au vent
Qui traverse la ville
Peter CÉNAS17000-Hai-06
Haïti où vas-tu?
Merci http://e-south.blog.lemonde.fr/2012/07/12/la-faim-scandale-ou-une-crise-oubliee/
Poème par Peter CÉNAS, HaïtiContribution de .Jean Loogens BRÉGARD, Haïti
17000-Hai-05
Haïti où vas-tu?
Je viens de ce pays dont on a oublié le nom Ce pays des pas perdus
Dans les vertèbres De rues en soupirs entrelacés
Rues par-ci, rues par-làRues dessus-dessous
Mon pays a double sexesVagues coin d'inquiétudes
Piaffant poil au vent En cadences vertigineuses
Mornes et titubantesMon pays n'est pas un paysC'est une terre en chaleur
Une terre nueQu'on baise dans tous les sens
Peter CÉNAS
17000-Hai-05
Les yeux pleurent!
Les yeux patriotiquesS'agitent d'anxiété des jacobins
Du soir sans lune,D'absence de beauté étoilée Des douleurs des ancêtres
Sous les griffes des monstres marins Illimités dans leurs cruautés,
Du haut en basJusqu'à rompre les poitrines
Les cœurs les plus marmoréens.Les yeux pleurent
Des l'aube à la nuit,Sous un ciel pâlot,
Devenu encore plus petitDu tourment où les arbres frissonnent
De quelque chose de terrifiantFace au doyen des apôtres Surchargés des doléances De toutes les paupières
Contre les casques de fer des alentours.
Les yeux pleurent! (suite)
Les yeux pleurent contre ce lieu de pauvreté De nudité, d'insalubrité,Contre le corps inerteD'obéissance passive
De quelconque autorité sur terreDessalino-Louverturienne,
Tisonnant le feu, attirant la meutePour arracher l'étreinte Des vrais combattantsLes traitant des bêtes
Sentant le sang se coaguler,Jaunes d'envie de se chausser
Des ailes de mercure, prêts à agir;Se précipitent d'apporter
Le message d'annonciateurDe la mi-nuit du SeigneurFidèle serviteur et sauveur.
Les yeux de Boirons Tonnerre, de CapoisPleurent Haïti Thomas.
Jean Loogens BRÉGARD
La misère nous réclame
Nos âmes sont des verres Que trinquent la faim et la désolation
Bondés d'ennuis Funestes gémissements
Dont le diable se saoule en ricanantRien à foutre
Si l'abeille ne donne plus son mielLa richesse reste cette république
Où les prolétairesNe seront jamais invités à fouler le sol
Croisillons sanglants, inversésGlaive à la main
Nos âmes suspendues à leurs lèvresElles nous lient les poings
De sourires obliquesNous nous jetons pourtant Pêle-mêle dans leur cloaque
17000-Hai-04
La misère nous réclame (suite)
La misère nous y acclame, nous y réclameÂmes éparses, vidées
L'espoir sera ce divin coupletQue la nuit nous chantera à voix basse
Le mépris, ces mots de passe Verrouillant nos rêves
Dans des calebasses de crisEt la faim, tristes mers
Déboitant la chanson de nos enfantsHaut les mains, âmes alanguies
La mort s’exhiberaDans la gesticulation de nos rires
Et nos rêves cavaleront encoreMornes, indécis
Dans ce noir sanglot des contrées exilées
Peter CÉNAS
17000-Hai-04
Haïti chérie
Merci i http://www.lci.fr/sujet/ouragan-matthew/
Poème par Liveng-Cliff CANDY, Haïti
17000-Hai-03
Haïti chérie
Les mains violentes des nuages
Emportent nos villes
Il ne nous reste que des ruines blessées
Le long de nos larmes
Le sol trompeur avale nos pas orphelins
Nous voici dans les bras impitoyables du néant
O secours! O secours!
Nos cris hybrides ne cessent de fléchir devant l'aube
Trop préoccupée par le concert des étoiles
Mais
Comme la vie ne délaisse jamais la vie
De nos pleurs
Nous irriguerons les coins arides du futur
À nos villes qui partent.
Liveng-Cliff CANDY
17000-Hai-03
Dans les zones les plus affectées par l’ouragan Matthew, où vivent 500 000 enfants, les premières estimations sont déjà lourdes : alors que les médias parlent de plusieurs centaines de morts, on dénombre 1.3 million de personnes impactées, 16 000 personnes à la recherche d’un abri, 80% des maisons endommagées ou détruites, 175 écoles lourdement détériorées – tandis que 150 autres à travers le pays servent d’abris aux personnes déplacées… Les hôpitaux et les centres de santé, ainsi que les infrastructures n’ont pas été épargnés ; les télécommunications sont coupées, les routes sous l’eau, l’unique pont qui mène aux zones affectées s’est effondré, rendant très difficile l’accès… et il y a désormais de grands risques de glissements de terrain.
Publié le 07 octobre 2016 par l'UNICEF
17000-Hai-03
Je transpire mon pays
Ville souterraine
sur ma langue montagneuse,
un peuple m'infiltre par les pores
quand à gorge déployée
je transpire mon pays
au travers de mes mains
Oh je suinte l'océan par mes pieds
jusqu'à ce que je devienne
homologue de l'eau qui m'entoure.
Callinx Mondésir17000-Hai-02
Tu es mon île Milatrès
Poème par Brégard Schneïder Woogens, HaïtiContribution de Marcelle Lebarbé, Québec.
17000-Hai-01
Tu es mon île Milatrès
Je veux que tu deviennes ma reine
Par cet amour qui me crée
Oh que les Femmes Noires me font chanter
Toutes les liesses de mon île Milatrès.
Brégard Schneïder Woogens
Île Milatrès en créole qui veut dire : une femme ayant une architecture corporelle d'une très grande ampleur, mais surtout des cheveux d'une grande souplesse et d'une longueur imposante.
17000-Hai-01
Mon île
Sans ton amour je ne suis rien
Tu es l'île où j'accosterai
Un jour quand tu me crieras; Viens !
Le vent dans nos cheveux affolés.....
Marcelle Lebarbé
17000-Hai-01
16000-Hai-10
Convoitise Amère
Merci http://www.afrosomething.com/article/beauty-color-le-salon-de-la-beaut
Poème par Brégard Schneïder Woogens, Haïti
16000-Hai-10
Convoitise Amère
Au sein de mes plus ivres instantsImbibés de séquelles d'amertume
Tu surgis en plein coeur de ma mi-conscienceAu seul égard de l'insolence
Apprivoisé de ma lubie effrénée
Je m'écoule sans repèresdans les interstices
de tes pas
Verrouillé sous toutes les branches hermétiquesde ton emprise fulminante
Le vent est la seule voie de l'embouchure de ton âme
Soumis à la concupiscencede ton regard lumineuxTout mon être s'éclipse
Mes sentiments, en effervescence
16000-Hai-10
Convoitise Amère (suite)
Ô Femme! Pourquoi m'être autant philistin ?
Devant la chaleur de ton silence homophoneJe deviens humide,tel le feu en déluge
Comment loger ta beauté ?Même les bordures de ton sourire mirifique
Trop amples à la surface de mes mains fleuves
J'ai failli à mon scrupule d'Adonis Voilà la vie m'est délétère
Je grave à jamais mon existence en fracas
sur les murailles de l'orage brisé.
Brégard Schneïder Woogens
16000-Hai-09
Si tu étais là
Merci http://www.leuksenegal.com/sport/item/63935-le-soleil-ne-se-couche-jamais-en-afrique
Poème par Liveng-cliff CANDY, Haïti
16000-Hai-09
Si tu étais là
Si tu étais là
Au clair de ton sourire je contemplerais la danse
de l'aube a l'outre horizon
Si tu étais là
Je me cacherais sous tes aisselles pour me protéger de la violence
et de la dictature des rêves hémorragiques
Si tu étais là
Je te fumerais comme l'aurore et te mâcherais comme l'hiver
Je serais aussi jeune que l'instant naissant
Si tu étais là
Je ne serais pas cet avorton de lumière qui fissure à peine
la face de l'ombre
Mais tu n'es plus là, tu n'y es plus
Je bois la douleur à mille sources.
Liveng-cliff CANDY
16000-Hai-08
Reconnaissance à ma terre
Henri Christophe (1767 – Cap-Haïtien, 1820) est président puis roi d'Haïti sous le nom d'Henri premier. Dans le langage courant, il est plus simplement appelé le « roi Christophe ». Premier roi de l'histoire haïtienne, le roi Henri crée une monarchie stable suivant le modèle de la monarchie britannique. Il n'impose pas son pouvoir absolu, mais n'impose pas la constitution. Lors de la chute de la monarchie en 1820, au lieu d'établir une constitution, le roi Henri, dont les jours sont comptés, préfère se donner la mort le 8 octobre 1820.
Poème par Brégard Schneïder Woogens , Haïti
16000-Hai-08
Reconnaissance à ma terre
Je fais l'éloge de notre terroir mirifique embaumé de jasmin le long de ses rives
Je ressuscite le charme enivrant de notre nature d'Éden Par toutes les expressions de mon âme ravie
Je m'émerveille mille fois devant l'allure de cette île poétiqueAu littoral en gouffres d'orchidées
L'enchaînement de nos montagnes d'une robustesse inouïe Ô par quoi repeindre un tel panorama de splendeurs ?
Pour faire revivre les exploits de nos héros dans leur rêve indépendantiste inébranlable
Je mets sur le piédestal de la gloire notre nation innocente J'emprunte des parcelles de notre passé infini
Pour retisser notre destin émietté sur nos mainsPar la souplesse de mes mots libertaires
" Sa culture , sa philosophie , son peuple " sont les âmes qui lui tiennent à jamais en vie
Quoiqu'elle soit meurtrie par ses embûches crucifèresJe reste un farouche rebelle de ses obstacles de floraison
Je bénis notre chère Haïti.
Brégard Schneïder Woogens
16000-Hai-07
Compilations
Devant leurs sourires d'empriseLeurs sculptures taillées de fleurs
Leurs chevelures en tresses d'arc-en-cielApprivoisé de ma lubie effrénée
Je m'écoule sans repères Dans les interstices de leurs pas
Si je ne peux contenir leurs regardsSur la surface de mes mains-fleuves
Alors, comment loger leurs beautés ?
Schneider Bregard Woogens
16000-Hai-06
Silence à l'épuisement
Merci http://lewebpedagogique.com/philojeanmichel/archives/408
Poème par Peter Cénas , HaïtiContribution de Jacques Lyant, France.
16000-Hai-06
Silence à l'épuisement
Mon silence est fatigué D'entendre l'écho de la misère
Galoper sur les visages de nos enfantsMon silence est fatigué d'avoir
Les doigts sur les oreilles Quand la faim s'exhibe torse nu
Dans nos paupières calfatées de misères Où saigne le sourire
Mon silence est fatigué De ramer à l'errance
Sur les lacs moisis d'indifférenceQuand des orages de cris fêlésChassent le sourire des étoiles
Dans le visage du ciel prolétairePeut-être que cette fois
Mon silence a trop vieilli Il s'éteint froidement
Comme la nuit sous le chiffon du jour
Peter Cénas
16000-Hai-06
Rêveuses de maiAu jour le jour l’estafilade de mes penséesincisema peau de chagrinjusques en ces heuresoù la lèpre rougeoyanteaura rongéjusqu’au cœur de ma moelle
De mes lèvres scarifiéessuintentdes perles sans paroleelles s’en vont tacherle suaire de nos rêves secrets
Leur bouquet acidulé brûlema langue volubilede subtils et futiles babilsd’où s’exhalentdes corolles nouvelles d’idées blanchestandis que MES YEUX GRANDS OUVERTSperçoivent des volutes odoriférantesque l’imaginaireeffleuritcomme rosaces de cathédrale qui s’enlacent au soleilen chaudes essences multicolores
16000-Hai-06
Rêveuses de mai (suite)
Des flèches fulgurantesfont voler de fragiles verrièresen myriades de flammèches étoiléesetdespétalesrosesetjauness’écaillentdemespaupièresviolacéesquand mes pleurs salés se mêlent aux croûtelles séchéesdes Rêveuses de maienfouies au tréfonds des farandolesde nos muettes floralies
Jacques LYANT
16000-Hai-05
À chaque je t'aime
Merci https://tbearbourges.files.wordpress.com/2013/02/baiser-via-cc3a9line-pepin-schieberle.jpg
Poème par Peter Cénas , Haïti
16000-Hai-05
À chaque je t'aime À chaque je t'aime, un feu de joie
Brûle le ciel Des étoiles s'acoquinent
Sur des branches de MapouEt dessinent dans la paume de la terre
Une touffe de baisersDans un remous de poussière
Sous le fantasme délirant du ventL'âme de la nuit vibre
Les notes sourdes des caresses de sève Emplissent nos chants vides
Comme un orage de PipiritesDans le silence vibrant d'une nuit
Aux mille secretsÀ chaque je t'aimeLa lune s'incline
Et sa lumière se perd dans l'écrin de nos yeux noirsQui lisent entre des lignes roses
Sur nos lèvres de ceriseDes «Je t'aime» non-prononcés
Des heures s'arrêtent Dans la forêt de la nuit
Les torches des étoiles s'éteignent Car chaque je t'aime prononcé
Étrangle le temps
Peter Cénas
16000-Hai-04
Changer le monde
Merci http://areaw.org/wp-content/uploads/2015/01/La-colombe-apaisante-47-x-57-huile.jpg
Poème par Michee Joseph , HaïtiContribution Mandiaye Camara, Sénégal.
16000-Hai-04
Changer le monde
Nous pouvons tous changer le monde, Bâtir de riants lendemains,
Pourvu que l'amour remue, inondeÀ grands flots le coeur des humains.
Nous pouvons tous changer le monde Engourdi, cruel et si froid
Et en bannir le mal qui abonde Et qui transit nos coeurs d'effroi.
Nous pouvons tous changer le monde Pourvu vu que nous soyons égaux
Et qu'enfin chacun de nous réponde D'alléger un peu les fardeaux.
Nous pouvons tous changer le monde Et ramener partout la paix,
Il suffit que tous soient dans la ronde Et que nul ne soit en retrait.
Michee Joseph
16000-Hai-04
La haineChaque matin en me levant je rencontre la haine
Une vieille femme moche et vilaineSouffrance, désespoir, massacre, derrière elles, trainentGuerre, mélancolie, malheur empestent de son haleine
Et à chaque fois pas très loin se promèneUne belle et ravissante reine
La paix!Elle est blanche, elle est rouge, elle jaune, elle est d’ébène
Tantôt au sol, tantôt au cielTendant ses ailes
Elle voleTelle une hirondelle
16000-Hai-04
La haine (suite)
Tout haut, tout bas, elle volePropageant bonheur et joie autour d’elle
L’amour, l’amitié, la sympathie sont fous d’elleElle porte l’espoir, la vie, la lumière en elle
Mais la haine et ses acolytes, au guet, autour d’elleFusils, bombes, et armes de tout genre à la mainAttendent le bon moment pour s’emparer d’elle
Soutenus dans la tâche par l’Être HumainAvide de pouvoir, inconscient qui se fout d'elle
Je n'ai que trop pitié de ma BellePaix!
Ô! Toi ma reineToi qui devais être choyée et protégée par la race
humaineTe voici, aujourd'hui à la merci de la haine
Qui, tel un cancer notre âme gangrène.
Mandiaye Camara
16000-Hai-03
Convoitise amère
Merci http://www.frawsy.com/nature-en-images-2-la-beaute-bouleversante-de-la-nature-a115219566
Poème par Brégard Schneïder Woogens, Haïti
16000-Hai-03
Convoitise amère
Au sein de mes plus ivres instantsImbibés de séquelles d'amertume
Tu surgis en plein coeur de ma mi-conscienceAu seul égard de l'insolence
Apprivoisé de ma lubie effrénée
Je m'écoule sans repèresdans les interstices
de tes pas
Verrouillé sous toutes les branches hermétiquesde ton emprise fulminante
Le vent est la seule voie de l'embouchure de ton âme
Soumis à la concupiscencede ton regard lumineuxTout mon être s'éclipse
Mes sentiments, en effervescence
16000-Hai-03
Convoitise Amère (suie)
O, Femme! Pourquoi m'être autant philistin ?
Devant la chaleur de ton silence homophoneJe deviens humide,tel le feu en déluge
Comment loger ta beauté ?Même les bordures de ton sourire mirifique
Trop amples à la surface de mes mains-fleuves
J'ai failli à mon scrupule d'Adonis Voilà la vie m'est délétère
Je grave à jamais mon existence en fracas
sur les murailles de l'orage brisé.
Brégard Schneïder Woogens
16000-Hai-02
On s'est aimé
Merci http://www.frawsy.com/nature-en-images-2-la-beaute-bouleversante-de-la-nature-a115219566
Poème par Liveng-Cliff CANDY, HaïtiContribution de Jacques Lyant, France.
16000-Hai-02
On s'est aimé
On s'est aimé comme deux fleuves confondusSuspendus dans le vent
On s'est aimé comme deux regards enchevêtrésSous la pluie
On s'est aimé comme deux oiseaux qui échangent leurs plumes
Comme l'Azur qui se consumeComme deux larmes qui s'embrassent
On s'est aimé comme une chuteUne fuite d'un portrait de son support
On s'est aimé par toutes les voiles impubères de la nuitOn s'est aimé
Liveng-cliff CANDY
16000-Hai-02
Chambre de célibataire
Elles ne sont plus elles ont fui les longues après-midi de Toumodi
A l’entour de la chambre vert bouteille le lit aux draps d’azur a gîté sous les caresses tumultueuses des siestes moites et il est venu parfois s’échouer sur les deux grandes portes jaune canari derrière lesquelles ont moisi les effets du matelot – pas si beau
Dans la fenêtre encadrée de blanc – de blanc tout devant des orgueils de Chine au soleil pétillaient annonçant la délivrance prochaine
Mais les deux passagers n’ont entrevu qu’un immense manguier ténébreux lourd de mangolos rigolos que des jouets enfantaient à chaparder – poil au à la barbichette du gardien au long cou Crochu-du-Nez
16000-Hai-02
Chambre de célibataire (suite)
Ici le tableau s’animait des soudaines trajectoires du mâle margouillat qui athlétiquement tricoté dans sa redingote d’indigo festonnée d’écarlate défendait matamore son territoire guignait quelque folâtre insecte ou coursait la grise margouillate – ingrate ou bien il se haussait fier-à-bras de tout son train patatras orgueilleux mâtin surgi des temps oubliés
Souvent aussi un colibri joli s’injectait dans une fleur – ardeur dérangeait les arabesques imprévisibles des papillons – c’est bien long ou le patient butinement des abeilles – ça zézaye
Et tout là-haut à droite dans le coin de ciel vert le vent frais
Jacques LYANT
16000-Hai-01
Emprise
Merci http://claire-d-aude.over-blog.com/tag/aupres%20de%20mon%20arbre/
Poème par Liveng-Cliff CANDY, HaïtiContribution de Marcelle Lebarbé, Québec.
16000-Hai-01
Emprise
Le vent mime tes gestesPour attirer le mâle de la terreEntre les pores du printempsDevant la trinité de ta beauté
L'infini se rallongeEt la brise balaie les étoiles
Le ciel est un arbreDont tes cheveux En sont les racines
EmpêtréDans les quadrillages de tes effluves
À tes côtésIl pleut mon âme sur Venise
Liveng-Cliff CANDY
16000-Hai-01
Mon île
Sans ton amour je ne suis rien
Tu es l'île où j'accosterai
Un jour quand tu me crieras; Viens !
Le vent dans nos cheveux affolés.....
Marcelle Lebarbé
Le Festival francophone de la poésie des jeunes n’est pas un concours. Il a pour but d’encourager les jeunes de 25 ans et moins à s’investir dans la qualité de la langue française dans une forme poétique. Le FFPJ existe depuis 2007 https://www.dropbox.com/s/3uf16lcnibm3wq9/0-03-Historique-FFPJ-2007-2012.pdf
Pour participer au FFPJ, c’est très simple.Vous envoyez votre ou vos poèmes à [email protected] Si vous êtes plusieurs d’un même groupe, demandez à votre responsable de regrouper les poèmes et de nous les acheminer.
Il n’y a pas de thème spécifique, pas non plus de contraintes pour les dates d’envoi mais la longueur ne doit pas dépasser trente (30) lignes et le nombre de poèmes soumis est limité à cinq (5).
L’ACLJ se réserve le droit de ne pas publier les poèmes qui sont refusés par son comité de lecture s’ils ne véhiculent pas des valeurs socialement acceptables. Les poèmes qui nécessitent des révisions majeures pour aboutir à une qualité publiable sont renvoyés à l’auteur avec des commentaires pour qu’il procède à ces révisions.
Si vous avez plus de 25 ans
Il est également possible de participer au FFPJ à titre de mentor. Vous êtes dans la catégorie des poètes aînés et vous accompagnez les jeunes dans leurs réalisations en leur composant des répliques poétiques en lien avec leurs poèmes. N'hésitez pas à demander à des personnes qui pourraient assumer cette tâche de participer.C’est simple: vous choisissez un ou plusieurs poèmes parmi ceux qui ont été composés dans les divers pays que vous trouverez sur le site de l’ACLJ.
Vous composez votre réplique qui sera ajoutée aux affiches sur le site. Nous informerons les auteurs de cet ajout. Soyez assuré qu’ils en seront ravis et honorés.
L’ensemble des affiches se consulte sur le site de l’ACLJ www.projetjeunesse.org à la section FESTIVAL
Elles sont imprimables en les téléchargeant. Vous pouvez vous en servir pour une exposition autour d’un événement festif de petite dimension ou grandiose. Vous aurez ainsi réalisé un des Festivals francophones de la poésie des jeunes local. Dans ce cas l’ACLJ vous accompagne dans vos démarches pour sa mise en place mais elle ne s’implique pas sur le plan financier car elle ne dispose, elle-même, d’aucun soutien de cette nature. Elle prépare un album des poèmes pour chaque pays que vous pouvez imprimer localement.
Nous comptons sur votre participation.