Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage...

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الجـــمـــهوريـــــة الجزائريـــة الديمقــــــراطيــة الشــــعـــبيةRépublique Algérienne Démocratique et Populaire DEPARTEMENT DE PHARMACIE THÈME : Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage plastique des aliments : Enquête préliminaire au niveau de la wilaya de Tlemcen Présenté par : Khalid Siham Miloudi Imène Soutenu le13/06/2016 Le Jury Président : Pr. BABA AHMED Maitre de conférences classe A en biophysique Membres : Dr A.BENDJAMAA Maitre assistante en toxicologie Dr S. BENAMARA Maitre assistant en hydrobomatologie Dr N.KHELIL Maitre assistante en endocrinologie Encadreur : Dr N. ABOUREJAL Maitre assistante en toxicologie MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAÎD FACULTE DE MEDECINE D R . B. BENZERDJEB - TLEMCEN لعــــالــــــــــــيــــــــــتعـــليم ا وزارة العـــــــــــــــلمـــــــــي والبـــحث ال جــامعة أبو بكــر بلـقـا يد كـليــة الطبن زرجــب. ب د. ب تلمســانMEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE DOCTEUR EN PHARMACIE

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الجـــمـــهوريـــــة الجزائريـــة الديمقــــــراطيــة الشــــعـــبية

République Algérienne Démocratique et Populaire

DEPARTEMENT DE PHARMACIE

THÈME :

Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage plastique des

aliments :

Enquête préliminaire au niveau de la wilaya de Tlemcen

Présenté par :

Khalid Siham Miloudi Imène

Soutenu le13/06/2016

Le Jury

Président : Pr. BABA AHMED Maitre de conférences classe A en biophysique

Membres :

Dr A.BENDJAMAA Maitre assistante en toxicologie

Dr S. BENAMARA Maitre assistant en hydrobomatologie

Dr N.KHELIL Maitre assistante en endocrinologie

Encadreur : Dr N. ABOUREJAL Maitre assistante en toxicologie

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIV ER SI T E AB OU BEKR BEL K AÎ D

FAC UL T E DE MED EC IN E D R . B . BENZ ER D J EB - TL EMC EN

وزارة الــــــــــتعـــليم العــــالــــــــــــي والبـــحث العـــــــــــــــلمـــــــــي

جــامعة أبو بكــر بلـقـا يدالطبكـليــة

تلمســان –د. ب. بن زرجــب

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR

L’OBTENTION DU DIPLOME DE DOCTEUR EN PHARMACIE

Remerciements

A notre directrice de mémoire

Dr N. ABOUREJAL

Maitre assistante en toxicologie

Nos plus sincères remerciements pour votre soutien passe et récent, pour votre patience, votre

disponibilité et vos conseils avisés, pour avoir accepté de diriger cette thèse et de nous avoir

aiguillées tout au long de cette laborieuse aventure. Que ce travail soit a la hauteur de votre

confiance.

Un vif remerciement à Pr N. BERBER Doyen de la faculté de médecine de Tlemcen et chef

du service de médecine nucléaire au CHU Tlemcen

A notre président de jury

Pr. BABA AHMED

Maitre de conférences A en biophysique

C’est un grand honneur que vous faites en présidant ce jury. Nous avons eu à apprécier durant

notre cursus universitaire, vos nombreuses qualités scientifiques et humaines.

Avec tout le respect et toutes les considérations, nous vous prions de bien vouloir accepter nos

sentiments les plus honorables.

A notre maitre et juge

Dr. S. BENAMARA

Maitre assistant en Hydro bromatologie

Nous vous sommes très reconnaissantes de votre enseignement et de votre accompagnement

passés. Nous vous remercions de votre bienveillance en ayant accepté de faire partie de notre

jury. Soyer assurée de notre gratitude.

A notre maitre et juge

Dr. N.KHELIL

Maitre assistante en endocrinologie

C’est un grand plaisir pour nous de travailler avec vous. Les qualités scientifique et humaines

que vous possédez fond de nous une grande fierté d’être vos étudiants.

Soyer assuré de notre estime et de notre admiration

Dr. BENDJAMAA A

Maitre assistante en toxicologie

Merci d’avoir accepté d’être membre du jury de ce mémoire.

A MONSIEUR BOURSALI Fethi

Enseignant en biostatistique

Merci pour votre aide précieuse.

Un remerciement particulier aux personnes qui ont accepté de participer à cette étude.

Dédicace

Je dédie a ce travail à :

A mes parents pour votre amour qui m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui,

et pour m’avoir soutenu dans mes choix personnels. Je ne pourrai jamais assez

vous remercier. Ce travail est le fuit de votre grande patience, me voila aujourd’hui

Docteur en pharmacie.

A mes deux frères Mohammed et Abd El Latif : Merci pour vos encouragement

votre aide.

A mes grands pères et grandes mères qui sont toujours de mes cotes « merci pour

votre soutien faramineux »

A mes tantes et mes oncles.

A mes amis qui m’ont accompagne avant et pendant ma thèse : Naima, Saliha

Imene, Siham, , Hadjer, Afaf, Fatima « Merci pour vos rire »

A tous mes amis de promotions de 6 ème année pharmacie.

A tous ceux qui ont contribue de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.

Khalid Siham

Dédicaces

Avec l’aide de dieu le tout puissant j’ai pue achever ce travail que je dédiée avec

tout mon affection a :

Mes très chères parents, leur amour, leur tendresse, leur sacrifice, leur

compréhension et leur patience envers moi .je ne saurais jamais comment exprimer

mes sentiments pour avoir veillé sur mon éducation jamais je ne peux les remercier

assez de m’avoir donnée le meilleur d’eux même que dieu les protège

A ma chère grande mère et mon cher grand père que dieu le garde dans son vaste

paradis, aucune dédicace ne saurait exprimer tous ce que je ressens pour vous ; je

vous remercie pour tous le soutien exemplaire que vous me porter depuis mon

enfance et j’espère que votre bénédiction m’accompagnera toujours.

A mes chères sœurs Asma et Rania les belles étoiles qui veillent notre vie.

A mon cher frère Mohamed Ilyes

A mes deux chères tantes Amina et Nadjia qui me donnent toujours l’aide, le

courage, la force et la patience d aller jusqu’ au bout du rêve.

A mon cher oncle Sid Ahmed

A mes cousins Mounir,Mohamed Houssem et Djamel .

A mes cousines Amira,Sarah, Iness et Feriel.

A toute ma promotion de pharmacie 2010.

MILOUDI IMENE

Introduction

i

Introduction

De nos jours, le plastique est omniprésent dans notre vie quotidienne (industrie, transports,

bâtiment, alimentaire, jouets, construction…).En Algérie, Fortement dominé par les

importations, il présente un taux de croissance de 5% durant ces dernières années. Un million de

tonnes de plastique est utilisé chaque année et seule la moitié est transformée localement. Les

importations de matières plastiques et produits dérivés ont atteint 1,5 milliards euros en 2013, en

augmentation de 18,4% par rapport à 2012.(1)

La plupart des objets qui nous entourent sont composés de plastique, ils peuvent présenter des

dangers pour la santé des consommateurs et pour l’environnement.

Au cours des dernières décennies, diverses études scientifiques ont attiré l’attention aux effets

indésirables de nombreux composés chimiques présents dans l’environnement, regroupés sous le

terme général de « perturbateurs endocriniens » (PE), dont le plastique fait partie.(2)

L’état des connaissances sur l’impact humain des PE environnementaux est considéré

actuellement par les pouvoirs publics comme insuffisant pour prendre des mesures générales

d’interdictions à court terme. Cependant, certaines mesures de limitation ont été prises dans des

cas particuliers tel que les phtalates.(3)

Ces derniers sont des composés chimiques dérivés de l’acide phtalique dont la production

mondiale est de 3 millions de tonnes par an. Ils sont couramment utilisés depuis les années 1950,

comme plastifiants pour assouplir les plastiques, principalement de type le polychlorure de

vinyle (PVC). Les phtalates donc sont présents dans une large gamme de produits de la vie

quotidienne, On les trouve dans les produits pour automobile, les revêtements pour les planchers

et les murs, les isolants pour câbles et fils souples, le matériel médical, les médicaments, les

peintures, les laques, les encres d’imprimeries, les céramiques et les emballages alimentaires(4)

.

Les effets des phtalates peuvent y aller d’une simple allergie au cancer(5)

. Les principaux effets

qui ont été rapportés dans les études réalisées auprès de différentes espèces animales et chez

l’homme sont l’atrophie testiculaire, une atteinte hépatique, une baisse de la fertilité, une

ii

diminution du poids fœtal, une augmentation de la masse des reins, une activité anti-

androgène ainsi que des effets tératogènes (à des doses très élevées)(2,6–8)

L’exposition environnementale aux phtalates peut provenir du contact direct avec l’air, l’eau

ou encore la nourriture. La libération des phtalates dans ces divers médias est possible en

raison du faible lien covalent de ces composés aux polymères. (5,9)

Selon l’autorité de sécurité alimentaire européenne (EFSA) la dose journalière tolérable pour

les phtalates est de 0,01 mg / kg de poids corporel / jour pour DBP, 0,5 mg / kg de poids

corporel/ jour pour BBP et 0,05 mg / kg de poids corporel/ jour pour DEHP. (10–12)

La voie la plus probable de l’exposition humaine est la nourriture. (13)

Aujourd’hui, la plupart

des aliments sont conditionnés dans des matériaux d’emballage. (11)

La première fonction de ces emballages alimentaires est de contenir les aliments afin de les

stocker, les transporter mais également de les protéger des altérations microbiologiques et

d’en augmenter la conservation. Le contact entre les aliments et les emballages plastiques est

presque toujours à l’origine de transferts réciproques entre contenant et contenu (11,14)

. Cette

migration est faite soit pendant la phase du traitement soit pendant le stockage.(11,15,16)

Selon le Department of Health and Human Services américain (2003), l’ingestion d’aliments

ayant été en contact avec des emballages contenant des phtalates demeure la principale source

d’exposition pour la population générale. (11)

Selon les propriétés physico-chimiques de ces plastiques, des aliments et des conditions de

stockage il se produit des interactions chimiques entraînant une migration des composés du

contenant vers le contenu. (17)

Ces transferts sont plus nombreuses quand le plastique est mis en contact avec des aliments

gras ou huileux, quand il est vieux ou endommagé ou encore lorsqu’il est chauffé. A l’heure

actuelle, on rencontre de plus en plus d’inquiétudes pour la santé du fait de l’utilisation des

plastiques dans l’alimentation.

Face à ces inquiétudes, une étude pour évaluer l’état de connaissances de notre population sur

le risque de la matière plastique s’avère nécessaire

Table des matières

iii

Table des matières :

Liste des abréviations ………………………………………………….…………………………………………….………………vi

Liste des tableaux ……………………………………………………………………………………………………..………………viii

Liste des figures ……………………………………………………………………………………………………………….….…..…xi

Revue bibliographique…………………………………………………………….………1

Chapitre I : Généralités sur la matière plastique……………………………………..…2

I-HISTORIQUE ........................................................................................................................ 3

II- LA CLASSIFICATION DES PLASTIQUES ................................................................................ 3

II-1-Les critères chimiques ........................................................................................................................ 3

II-2-Les critères économiques ................................................................................................................... 4

III-LES PROPRIETES DES PLASTIQUES .................................................................................... 4

III-1-Les propriétés mécaniques ................................................................................................................. 4

III-2-La résistance au choc ......................................................................................................................... 5

III-3-Le comportement à la chaleur .......................................................................................................... 5

III-4-La tenue au vieillissement ................................................................................................................. 5

III-5-Le comportement au feu ................................................................................................................... 5

IV-LES GRANDES FAMILLES DE PLASTIQUE ........................................................................... 6

IV-1-Les polyoléfines .................................................................................................................................. 6

IV-2-Le PVC et les vinyliques ...................................................................................................................... 7

IV-3-Le polystyrène et les styréniques ....................................................................................................... 7

IV-4-Les polyesters saturés (PET et PBT) .................................................................................................... 8

IV-5-Le polycarbonate (PC) ........................................................................................................................ 8

IV-6-Les époxydes, ou polyépoxydes (EP) .................................................................................................. 9

IV-7-Les autres polymères ......................................................................................................................... 9

V-LES APPLICATION DE PLASTIQUE ...................................................................................... 10

V-1-L'emballage ....................................................................................................................................... 10

V-2-Le bâtiment ....................................................................................................................................... 10

V-3-L'électricité et l'électronique ............................................................................................................. 10

V-4-Les transports ................................................................................................................................... 11

V-5-L'agriculture et l'agroalimentaire ..................................................................................................... 11

V-6-Les industries diverses....................................................................................................................... 11

V-7-Les plastiques face au public ............................................................................................................. 11

V-8-Les plastiques et la santé .................................................................................................................. 11

V-9-Les plastiques et la sécurité .............................................................................................................. 11

VI-LES PLASTIQUES ET L'ENVIRONNEMENT .......................................................................... 12

VI-1-La biodégradabilité des plastiques .................................................................................................. 12

VI-2-Le recyclage des plastiques .............................................................................................................. 12

Chapitre II : Généralité sur les phtalates ............................................................................. 15

Table des matières

iv

I. DEFINITION ....................................................................................................................... 15

II. HISTORIQUE ..................................................................................................................... 15

III-LE CLASSEMENT DES PHTALATES SELON LEUR POINT MOLECULAIRE ............................. 16

IV-COMPORTEMENT DANS L’ENVIRONNEMENT .................................................................... 16

V-LES DIFFERENTS TYPES DES PHTALATES ET LEURS PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES ........ 16

VI. LES DIFFERENTES UTILISATIONS DES PHTALATES ........................................................... 18

VI-1-Utilisation en tant que plastifiants .................................................................................................. 18

VI-2-Autre application ........................................................................................................................... 18

VII-FACTEURS FAVORISANTS LA MIGRATION DES PHTALATES DANS L’ALIMENTATION ...... 19

VII-1-Les interaction emballage-aliment ................................................................................................ 19

VII-2-Les facteurs influençant sur la migration ....................................................................................... 20

Chapitre III : toxicité des phtalates. ..................................................................................... 22

I-EXPOSITION AUX PHTALATES ............................................................................................ 23

II-TOXICOCINETIQUE DES PHTALATES ................................................................................. 24

II-1-Toxicocinétiquededi(2-éthylhexyl) phtalate (DEHP) 1 ....................................................................... 24

II-2-butylbenzylphtalate (BBzP) ............................................................................................................... 26

II-3- di-n-hexyle phtalate(DnHP) .............................................................................................................. 27

II-4-phtalate de di-n-butyle(DBP) ............................................................................................................ 27

II-5- Phtalate de diisononyle(DINP) ......................................................................................................... 29

II-6-Di-isodecyle phtalate(DIDP) .............................................................................................................. 30

III-MECANISMES D’ACTION ................................................................................................. 32

III-1-Principales cibles des phtalates chez les mammifères .................................................................... 33

III-2-Effets au niveau cellulaire ............................................................................................................... 34

III-3-Effets pathologiques ........................................................................................................................ 35

IV-TOXICODYNAMIQUE ...................................................................................................... 38

IV-1-Phtalates de faible poids moléculaire (chaîne latérale principale ≤C3) .......................................... 38

IV-2-Phtalates intermédiaires .................................................................................................................. 40

IV-3-Phtalates de haut poids moléculaire (chaîne latérale principale ≥C7) ............................................ 41

CHAPITREIV : METHODES D’ANALYSES POUR LE DOSAGE DES PHTALATES ET

REGLEMENTATION : .............................................................................................................. 44

I-METHODES D’ANALYSES POUR LE DOSAGE DES PHTALATES ............................................ 45

I-1-Méthodes d’analyse ........................................................................................................................... 45

I-2-Préparation ....................................................................................................................................... 45

I-3-Méthodes d’extraction ....................................................................................................................... 45

I-4- Purification de l’extrait ..................................................................................................................... 47

I-5-Concentration de l’extrait ................................................................................................................ 47

I-6-Analyse par chromatographie ............................................................................................................ 48

I-7-Le problème de blanc et système chromatographique ..................................................................... 52

II-REGLEMENTATION DES PHTALATES ................................................................................ 52

Table des matières

v

Partie pratique

I-OBJECTIFS ........................................................................................................................ 56

I-1-Objectif principal ................................................................................................................................ 56

I-2-Objectif secondaire ............................................................................................................................ 56

II-POPULATION ET METHODES .............................................................................................. 56

II-1-Type d’étude ..................................................................................................................................... 56

II-2-Population d’étude ........................................................................................................................... 56

II-3-Recueil d’information ...................................................................................................................... 56

III-RESULTATS .................................................................................................................... 58

A-ENQUETE SUR LES CONNAISSANCES DE RISQUE DE LA MATIERE PLASTIQUE .................... 58

III-1-Description de la population ........................................................................................................... 58

III-2-donné de santé ................................................................................................................................ 62

III-3- Alimentation ................................................................................................................................... 66

III-5- Les corrélation ................................................................................................................................ 91

B-ENQUETES SUR L’ETAT DE LIEUX DES DENREES ALIMENTAIRES CONDITIONNENT DANS DES

CONTENANTS EN PLASTIQUE ................................................................................................ 92

III-1-Eau de boisson preemballée ............................................................................................................ 93

III-2- Boissons gazeuses et jus ................................................................................................................. 94

III-3-Produits laitiers ............................................................................................................................... 95

III-4- Huile & beurre ................................................................................................................................ 97

III-5- KETCHUP, MOUTARDE, MAYONNAISE et vinaigre .......................................................................... 98

III-6- Sucreries ........................................................................................................................................99

III-7- Pates & légumes secs ................................................................................................................... 101

IV-DISCUSSION .................................................................................................................. 102

Conclusion et perspectives ................................................................................................... 109

Annexe I

Annexe II

Références bibliographiques

vi

Liste des abréviations

14C-DEHP : Di (2-ethylhexyl) phtalate radioactif

ABS : Les polyacrylonitrile-butadiène-styrènes

BBP : Butyl benzyl phthalate

BBzP: Butylbenzylphtalate

CDC: Centers for Disease Control and Prevention

DAP: Phthalates de diallyle

DBBP: Dibutylbenzyl-phtalate

DBP : Dibutyl phtalate

DCHP : Phtalate de di-cyclohexyle

DCM : Dichlorométhane

DEHP : Di (2-ethylhexyl) phtalate

DEP : Phtalate de diéthyle

DIBP : Di-iso-butylphtalate

DIDP Phtalate de Di-isodécyle

DIHP : Phtalate de di-isoheptyle

DIN : Phtalate de di-isononyle

DiPP: Phtalate de di-isopentyl

DIUP : Phtalate de diundécyle

DMEP : Phtalates de bis(2-méthoxyéthyle)

DMOP : Phtalate de diméthoxyéthyle

DMP : Dimethylphthalate

DMT : Téréphtalate de diméthyle

DnHP: Di-n-hexyle phtalate

DNOP : Phtalate de di-n-octyle

DnOP : Phtalate de di-n-octyle

DnPP: Phthalate de di-n-pentyle

DPEP: Mono-n-pentyl phtalate

ECHA: European Chemicals Agency

EP : Polyépoxydes

GC : Chromatographie en phase gazeuse

vii

HPLC : Chromatographie liquide a haute performance

INERIS : Institut National de l'Environnement industriel et des risques (de France)

LLE : Extraction liquide liquide

LMS : Limites de Migration Spécifique

MBuP: Monobutyl phtalate

MCHP : Phtalate de monocyclohexyle

MEHP : Mono-éthylhexyl phtalate

MEP : Monoethylphthalate

MMOP : Phtalate de mono (2-méthoxyéthyle)

MP ²: Matière Plastique

MS : Spectrométrie de masse

NHANES: Nutrition Examination Survey

NTP: National Toxicology Program

OCT4: Octamer-binding transcription factor 4

PE : Perturbateurs Endocriniens

PE : Polyéthylène

PEBD : Polyéthylènes bas densité

PEEK : Polyétheréthercétone

PEHD : Polyéthylène haute densité

PET : Polyéthylène téréphtalate

PFBCl : Chlorure de pentafluorobenzyl

PMMA : Poly (méthacrylate de méthyle)

PP: Polypropylène

PPAR: Peroxisome proliferator activated receptor,

PPE : Polyarylether

PS : Polystyrène

PVC : PolyChlorure de Vinyle

REACH: Registration, Evaluation, Autorisation and Restriction of Chemicals

RN : Récepteur nucléaire

SDT : Syndrome de dysgénésie testiculaire

SHBG : Sex hormone binding globlulin

SPE : Extraction sur phase solide

UPLC : La chromatographie liquide ultra performance

viii

Liste des tableaux

Tableau I : L’historique des grandes familles de plastique…………………………………….3

TABLEAU II : CLASSIFICATION DES GRANDES CATEGORIES DE PLASTIQUE…………….…….. . 10

TABLEAU III : PROPRIETE PHYSICO-CHIMIQUE DES PHTALATES ……………………….…… .. 17

TABLEAU IV: DIFFERENTES UTILISATIONS DES PHTALATES …………………………….…… 19

TABLEAU V : LES PRINCIPALES METABOLITES DES DEFERENTES DES PHTALATES…………… . 32

TABLEAU VI: CLASSIFICATION EUROPEENNE DES 6 PRINCIPAUX PHTALATES………….…….... 43

TABLEAU VII : PRINCIPAUX SOLVANTS UTILISES POUR L'EXTRACTION LIQUIDEどLIQUIDE (LLE)

.................................................................................................................................................. 46

TABLEAU VIII : PRINCIPALES METHODES UTILISEES POUR L'EXTRACTION SUR PHASE SOLIDE

(SPE) ……..………………………….…………………………………………………….…47

TABLEAU IX : MASSES CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX PHTALATES …………………… 49

TABLEAU X : PRINCIPALES COLONNES UTILISEES EN GCMS ………………………………… 50

TABLEAU XI : TEMPERATURES D'EBULITION DES PRINCIPAUX SOLVANTS UTILISES DANS

L'ANALYSE DES PHTALATES EN GCMS (A PRESSION ATMOSPHERIQUE) … .............................. 50

TABLEAUXII : LA REPARTITION DES ENQUETES SELON LES REGIONS GEOGRAPHIQUES DE LA

WILAYA DE TLEMCEN … ........................................................................................................... 61

TABLEAUXIII : LES ANTECEDENTS MEDICAUX RENCONTRE CHEZ LES

ENQUETES……………………… .............................................................................................. 62

TABLEAU XIV: LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE NOMBRE D’ENFANTS………… 63

TABLEAUXV : LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE TYPE D’EAU CONSOMME………71

TABLEAUXVI : LA REUTILISATION DES BOUTEILLES DE PLASTIQUE POUR LA CONSERVATION DES

ALIMENTS …… ……………………………………………………………………….………80

TABLEAUXVII : LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LES TYPES DES SACHETS DE

CONGELATION UTILISES ……………………………………………………………………… 84

TABLEAUXVIII : LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LES ALIMENTS CONGELES …… 85

TABLEAU XIX: LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE CONDITIONNEMENT DE BOISSONS

CONSOMMEES …………………………………………………………………………..….… 87

TABLEAU XX: LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LES ALIMENTS CUITS DANS LES

SACHETS DE CUISSON…………………………………………………...……………………. 89

TABLEAUXXI : LES RESUTATS DE TEST DE CHI-DEUX…………………………………..... ...... 91

TABLEAUXXII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DE L’EAU

EMBOUTEILLEE ……………………………………...……………………………………..….93

ix

TABLEAU XXII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES BOISSONS

GAZEUSES ET JUS …… …………………………………………………………………..……94

TABLEAUXXIII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES PRODUITS

LAITIERS ……………………………………………………....………………………………95

TABLEAUXXIV : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE D’HUILE ET

BEURRE…………… ................................................................................................................. 97

TABLEAUXXV : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DE KETCHUP,

MOUTARDE, MAYONNAISE ET LE VINAIGRE……………………………………………..…..... 98

TABLEAUXXVII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES

SUCRERIES………..…… ........................................................................................................... 99

TABLEAU XXVII: CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES PATES ET

LEGUMES SECS …….…………………………………………………...……………..….…. 101

TABLEAUXXVIII : LES ALTERNATIVES DES PHTALATES…………….....… ............................ 113

x

Liste des figures

Figure 1 : Symbole de PE a base densité……………………………………..………………….6

Figure 2 : Symbole de PE a haut densité...……………………………………….…...………...6

Figure 3 : Symbole de polypropylène……………………………………………………...7

Figure 4 : Symbole de polychlorure de vinyle……...…………………………….……….........7

Figure 5 : Le symbole des polystyrènes……………...……...…………………………...……..7

Figure 6 : Des bouteilles en PETE et le symbole……………………………………...…….. ..... 8

Figure 7 : Les autres types de plastiques……………………………………….……………. .... 8

Figure 8 : Exemple des époxydes…………………………………………………………… ..... 9

Figure9 : Des moules en silicone…………….………………………………..…...……….... ... 9

Figure10: Des plateaux en PPE…………………………..………………………………….... ... 9

Figure11: Le recyclage des bouteilles en plastique. ……………………..………………….. ... 13

Figure12: Structure générale des phtalates…………………………..……………….… ........... 15

Figure13: Demi-vie dans l’environnement ……………………..……………...…………….. . 16

Figure14 : Schéma recapitulatif de metabolisme de DEHP………………………………… .... 28

Figure 15 :Répartition de la population selon le sexe……………………………………… ..... 58

Figure16 : Répartition selon les catégories d’âge…………………………………............... .... 58

Figure17 : la répartition de sexe en fonction de l âge……………………………………….. ... 59

Figure18 : la répartition de population en fonction de son indice de masse corporelle ..…...... 59

Figure19 : la répartition de population en fonction de niveau d’instructions…………..…… ... 60

Figure20 : la répartition de la population en fonction de son niveau économique…………......60

Figure 21: répartition de la population selon leur statut professionnel……………………... .... 61

Figure 22 : la répartition de la population selon les antécédents médicaux………………… .... 62

Figure 23 : la répartition de la population en fonction de la situation familiale…………….. ... 63

Figure24 : la répartition de la population en fonction de la durée d’obtention de premier enfant

………… ………………………………………………………………………………..…..…64

Figure25 : la répartition de la population en fonction de l’activité physique……………….. ... 64

Figure26 : la répartition de la population en fonction de l’âge de puberté……………….….. .. 65

Figure 27: la répartition de la population selon la survenue de ménopause. ………….……… 65

Figure28 : la répartition des fumeurs dans la population……………………………….…… ... 66

Figure29 : la répartition de la population en fonction de leur connaissance sur la matière

plastique……………………………………………………………………………...………. .. 66

Figure 30 : répartition de la population en fonction de sexe et connaissance des types de

plastique…………………………………….……………………..…………………………. .. 67

Figure 31 : répartition de la population en fonction de l’âge et connaissance des types de

plastique…………………………………...……………………………….…………………. . 67

Figure 32 : répartition de la population en fonction de niveau économique et la connaissance

des types de plastique……………………………………........................................................ .. 68

Figure 33 : répartition de la population selon le niveau d’instruction et la connaissance des

types de plastique………………………………...…………………………………….…….. .. 68

xi

Figure34: la répartition de la population selon leur connaissance sur le risque de matière

plastique…………………………………………………………………...……………......... .. 69

Figure 35 : répartition de la population selon l’âge et la connaissance des risques de

plastique.………………………………………………………………………………………..69

Figure 36 : répartition de population selon le sexe et la connaissance des risques de

plastique……………………………………………………………………………………… .. 70

Figure 37 : la répartition de la population selon le niveau économique et la connaissance des

risques de plastique…………………………………………................................................... .. 70

Figure38 : la répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la connaissance

des risques de plastique…………………………………….………………...... ........................ 71

Figure 39 : répartition de la population en fonction de sexe et type d’eau consommé…….......72

Figure 40 : répartition de la population en fonction de l’âge et le type d’eau consommé .......... 72

Figure 41 : répartition de la population en fonction de niveau économique et type d’eau

consommé……………………………………………………………………………………. ... 73

Figure 42 : répartition de la population selon le niveau d’instruction et le type d’eau à

consommer……………………………………………………………………..……………. ... 73

Figure43 : la répartition de la population selon la consommation d’eau ................................... 74

Figure 44: la répartition de la population selon la température de conditionnement de l’eau en

hiver et en été……………………………………………………………………………........ .. 74

Figure45 : la répartition de la population selon les récipients utilisés pour la conservation

d’eau…………………………………………………………………………………………. ... 75

Figure 46 : Répartition de la population selon les récipients de conservation d’eau…………..75

Figure 47 : répartition de la population en fonction de sexe et les récipients de

conservation………………………………………………………..…………….………….. ... 76

Figure 48 : répartition de la population en fonction de l’âge et les récipients de conservation..76

Figure 49: répartition de population en fonction de niveau économique et les récipients de

conservation…………………………………..……………………………………..……….. .. 77

Figure 50 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les récipients de

conservation………………………….…………………………………………………...….. .. 77

Figure 51 : répartition de la population selon le lieu de conservation ………………………....78

Figure 52 : la répartition de la population selon la réutilisation des bouteilles en

plastique………………………………………………………………………………………...78

Figure 53 : répartition de population en fonction de l’âge et la réutilisation des bouteilles en

plastique……………………………………………………….…………………………...… .. 79

Figure 54 : répartition de la population en fonction de niveau économique et la réutilisation des

bouteilles en plastique………………………………………………………………...….. ........ 79

Figure 55 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la réutilisation des

bouteilles en plastique………………………………………………………….………… ........ 80

Figure56 : la répartition de la population en fonction de type des boites utilisées pour la

congélation………………………………………………………………..…………..……… .. 81

Figure 57 : repartions de la population en fonction de sexe et les boites utilisées pour la

congélation……..…………………………………………………………..………………… .. 81

xii

Figure 58 : répartition de la population en fonction de niveau économique et type des boites

utilisées pour la congélation………….....……………………………………………………. .. 82

Figure 59 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types des

boites utilisées pour la congélation…………………….…………………………..………… .. 82

Figure60 : la répartition de la population selon la durée de conservation..................………….83

Figure61: la répartition de la population selon la température de conservation de lait

liquide……………………………………………………………………………..….……… ... 83

Figure 62 : répartition de la population en fonction de niveau économique et les sachets de

congélation…………………………………………….………………………………...…… .. 84

Figure 63 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types des

sachets de congélation utilisée………………………………………………………….….… .. 85

Figure 64 : répartition de la population en fonction de niveau économique et les aliments

congelés………………………………………………………….…………………………… .. 86

Figure65 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les aliments

congelés………………………………………………………………………………………. .. 86

Figure 66 : répartition de la population en fonction de niveau économique et le

conditionnements de boissons consommer………………………….…..…………………… .. 87

Figure 67 : répartition de population en fonction de niveau d’instruction et le conditionnement

des boissons consommés………………………….………..……………… .............................. 88

Figure 68 : la répartition de la population selon la durée de conservation des boissons après

ouverture…………………………………………………………………………..…………. ... 88

Figure 69: la répartition de la population en fonction de leur utilisation des sachets de

cuisson………………………………………………………………………..…………..….. ... 89

Figure 70 : répartition de la population en fonction de niveau économique et l’utilisation des

sachets de cuisson…………………………………………………………………...……….. ... 90

Figure 71 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et l’utilisation des

sachets de cuisson………..………………………………………………………...……….... ... 90

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I : Généralités sur la

matière plastique

Revue bibliographique CHAPITRE I

3

I-Historique :

Les plastiques de synthèse sont apparus, en 1865, avec le Celluloïd. Leur structure fut précisée

vers 1930, et leur véritable développement commença vers 1960 (voir tableau I). Leur

production, depuis 1980, dépasse en volume celle des métaux. Aujourd'hui, les plastiques sont

présents dans tous les domaines de l'activité humaine, depuis l'emballage jusqu'à la fusée

interplanétaire; aussi pouvons-nous désormais nous considérer comme entrés dans l'«âge des

plastiques».(18,19)

Cette primauté des plastiques sur les autres matériaux est due, en dehors de leur faible prix, au

fait qu'il n'y a pas une seule forme de plastique mais une multitude, avec pour chacune des

propriétés particulières. De plus, les procédés de fabrication, qui permettent d'obtenir aisément et

sans usinage les formes les plus complexes, sont variés.(14,18,20)

Tableau I : Historique des grandes familles de plastique.

Invention Date Historique PVC

1913 En 1913, le professeur Allemand Klatte brevète la polymérisation d'un

gaz, le chlorure de vinyle. La fabrication industrielle démarre en 1931.

Polystyrène 1922 Mis au point par Wuff (Allemagne). Il sert pour les stylos, les jouets.

Polyesters 1938 Il s'agit là de polyesters insaturés dont les variétés sont innombrables.

A la famille des polyesters linéaires thermoplastiques appartient le

PET, obtenu par les Anglais Dickson et Whinfield en 1940, et

commercialisé en 1946 sous le nom de fibre Dacron.

polyéthylène 1939 Premières gammes de polyéthylènes bas densité (PEBD) obtenus par

Fawcett et Gobson pour en 1935. Fabrication industrielle en 1939.

Polyéthylène haute densité (PEHD) obtenu par l'allemand Karl Ziegler

(prix Nobel 1963) en 1953. En 1985, DSM (Hollande) et Allied (USA)

ont présenté une fibre de polyéthylène 30 fois plus résistante que les

meilleurs aciers à poids égal.

polypropylène 1954 Polymérisation du propylène mise au point par l'Italien Natta en l954.

II- La classification des plastiques :

Les matières plastiques peuvent être classées selon des critères chimiques liés à leurs propriétés

ou selon des critères économiques qui conditionnent leurs domaines d'emplois possibles.(21)

II-1-Les critères chimiques : (voir tableau II)

II-1-1-Thermoplastique :

Sous l'effet de la chaleur, ils ramollissent et deviennent souples. On peut alors leur donner une

forme qu’ils garderont en refroidissant. La transformation est réversible et renouvelable un

grand nombre de fois, les thermoplastiques sont ainsi facilement recyclables. Cependant ils ne

Revue bibliographique CHAPITRE I

4

sont pas biodégradables et ont une « durée de vie » de plusieurs centaines d’années. Ce sont les

matières plastiques les plus utilisées.(22)

II-1-2-Les thermodurcissables :

Ces plastiques prennent une forme définitive au premier refroidissement : ils deviennent durs et

ne se ramollissent plus une fois moulés. La technique de fabrication est difficile à mettre en

œuvre mais elle produit des matériaux très solides et très résistants aux agressions chimiques et à

la chaleur. (22,23)

II-1-3-Les élastomères :

Les élastomères sont élastiques : ils se déforment et tendent à reprendre leur forme initiale et

supportent de très grandes déformations avant rupture. Ce ne sont pas réellement des plastiques.

Issu du latex d'Hévéas (arbre d’Amazonie), le caoutchouc naturel est resté longtemps le seul

élastomère connu mais les méthodes modernes de fabrication ont permis d’obtenir une grande

diversité de matériaux en ajoutant des additifs, accélérateurs, agents protecteurs.(22,23)

II-2-Les critères économiques :

Si l'on considère le rôle des plastiques dans la vie quotidienne ou dans les activités industrielles,

parfois de pointe, on distingue les plastiques de grande diffusion et les plastiques techniques.

II-2-1-Les plastiques de grande diffusion :

Ils sont produits en très gros tonnages et à bas prix. On trouve parmi ces matières les «quatre

grands» thermoplastiques, à savoir le polyéthylène, le polypropylène, le polystyrène et le

polychlorure de vinyle (PVC). S'y ajoutent trois familles de thermodurcissables: aminoplastes,

phénoplastes et polyesters insaturés. Dans tous les cas, il s'agit de produits simples, couvrant la

grande majorité des besoins.(10,18,24)

II-2-2-Les plastiques techniques :

Ils sont produits en plus faible quantité et à des prix élevés. Ils sont destinés à la haute

technologie.(3,7)

III-Les propriétés des plastiques :

Les propriétés des plastiques sont étroitement liées à leur structure chimique et à leurs adjuvants;

ils ont cependant ceci en commun qu'ils sont tous de bons isolants électriques.

III-1-Les propriétés mécaniques

La résistance à la traction et à la compression ainsi que la dureté dépendent essentiellement de la

nature de la cohésion entre les chaînes de polymères.(18,24)

Revue bibliographique CHAPITRE I

5

III-2-La résistance au choc

La résistance au choc est liée non seulement à la cohésion intermoléculaire, mais aussi à la

dissipation de l'énergie dans le matériau: un plastique mou est moins cassant qu'un plastique dur,

et l'incorporation de microgranules d'élastomères dans le polystyrène, par exemple, rend cette

matière très résistante aux chocs.(18,24)

III-3-Le comportement à la chaleur

Le comportement à la chaleur dépend des températures auxquelles les liaisons intermoléculaires

se rompent (phénomène analogue à la fusion). Un thermoplastique passe en général par trois

états successifs quand la température s'élève: état rigide proprement dit (vitreux); état flexible,

ou caoutchouteuse enfin l’état plus ou moins pâteux au-delà d'une température de fusion franche

ou étalée. Une basse température de transition vitreuse assure une bonne résistance au choc à

froid.(18,24)

III-4-La tenue au vieillissement

La tenue au vieillissement dépend de la nature des liaisons chimiques du polymère: ainsi,

certains plastiques en milieu acide ou alcalin sont sensibles à l'hydrolyse, et nombreux sont ceux

qui doivent être protégés contre les ultraviolets.(18,20,24)

III-5-Le comportement au feu :

Le comportement au feu présente deux aspects.

La «résistance au feu» indique la durée pendant laquelle un objet peut assumer sa fonction (par

exemple, ne pas fléchir sous une charge); elle est liée à la solidité des liaisons inter- et

intramoléculaires.

La «réaction au feu» caractérise l'aptitude du plastique à s'enflammer (de non inflammable à très

facilement inflammable); la présence de certains atomes (N, P, F, Cl, Br) ou de certaines

structures (polyaromatiques) diminue l'inflammabilité.(18,24)

Revue bibliographique CHAPITRE I

6

IV-Les grandes familles de plastique :

IV-1-Les polyoléfines :

Les polyoléfines sont constituées des polymères et

copolymères de l'éthylène, du propylène et des

hydrocarbures éthyléniques plus lourds. Toutes sont

inertes chimiquement, d'où leur large emploi dans

l'emballage alimentaire.(18)

IV-1-1-Les polyéthylènes

Le polyéthylène basse densité (PEBD) :

Ce matériau domine très largement l’emballage souple

dans toutes les formes de films (épaisseur inférieure à

250μ) où il apporte son excellente imperméabilité à

l’humidité et aux odeurs. Ces caractéristiques sont mises à profit dans les emballages rigides tels

que les barquettes, les pots thermoformés multicouches (PEHD), certains types de bouchon et

les briques pour liquides alimentaires (voir figure 1). En France 85% du lait est vendu dans ce

conditionnement.(24)

Le polyéthylène haute densité (PEHD) :

Sa structure est plus régulière que celle du PEBD, il est

plus rigide et plus résistant à la chaleur (jusqu'à 120 °C).

(18)

Il reste le matériau de prédilection pour l’extrusion-

soufflage de corps creux : flacons, bouteilles, fûts (voir

figure 2). En France, il a fait une percée remarquable

dans deux secteurs ou le brique carton à des positions

dominantes : le lait et les jus de fruits.(14)

Pour le marché du lait, la part du PEHD dépasse

aujourd’hui les 15%. Le lait à long conservation est

conditionné dans des bouteilles multicouches de PE

blanc/PE noir/PE blanc développées pour éviter

l’altération du lait par la lumière ambiante.(18,24)

Pour les jus de fruits la pénétration est encore modeste. On trouve des bouteilles PEHD

translucides monocouches qui servent essentiellement à l’emballage des jus de fruits à durée de

Figure1 : Symbole de

polyéthylène a bas densité

figure2 : symbole de PE a

haut densité

Revue bibliographique CHAPITRE I

7

vie courte (jus de fruits frais) et des bouteilles

multicouches PEHD/liant/matériau barrière/liant/PEHD

utilisées pour des produits à durée de vie plus longue (jus

de fruits en conserve).(10,24,25)

IV-1-2-Le polypropylène (PP)

Il a une structure extrêmement régulière et un caractère

semi-cristallin. Il est brillant, présente une très grande

résistance à la pliure, mais une résistance moyenne au

choc.

Applications des PP: emballages alimentaires, carters

d'appareils électroménagers, mobilier de jardin (il est

alors chargé de talc, qui lui donne son bel aspect), tapis et

tissus d'ameublement très solides(voir figure 3).(24)

IV-2-Le PVC et les vinyliques

Le polychlorure de vinyle (PVC) est obtenu par

polymérisation du chlorure de vinyle, lui-même

provenant de la réaction du chlore sur l'éthylène. Il est

sensible à la chaleur donc la formule du PVC doit

incorporer des stabilisants et des lubrifiants. (18)

L’application des PVC : tuyaux, profilés pour le bâtiment

(gouttières), plaques pour la chaudronnerie et le

thermoformage d’emballages, revêtements de sol durs.

C'est le composant principal des bouteilles à eau minérale

(voir figure 3).(18,24)

Aussi dans les films, les feuilles souples, isolant

électrique (c'est le principal isolant des câbles basse

tension usuels), chlorofibres (faiblement plastifiées) pour

sous-vêtements et tissus d'ameublement.

IV-3-Le polystyrène et les styréniques

Le polystyrène est le premier membre d'une nombreuse

famille de plastiques, tous d'usage courant car peu

coûteux. Obtenu par polymérisation radicalaire du

Figure3 : Symbole de

polypropylène

Figure4 : Symbole de

polychlorure de vinyle

Figure3 : Symbole de

polypropylène

Figure 5 : le symbole du

polystyrène

Revue bibliographique CHAPITRE I

8

styrène, il est transparent quand il n'est pas chargé

(variétés «cristal»), mais assez fragile.

Applications des PS: petits objets décoratifs, jouets,

petits emballages carters d'appareils électroménagers, de

matériel électronique, de machines diverses, tableaux de

bord de voitures, dériveurs et planches à voile (leur

symbole voir figure 5).(18,19,26)

IV-4-Les polyesters saturés (PET et PBT)

Ces thermoplastiques sont les produits de condensation

de téréphtalate de méthyle et d'un glycol. Ils présentent

une bonne résistance mécanique et chimique.

Applications du PET: fibre polyester, films (supports

d'émulsion photographique, bandes magnétiques, film

alimentaire résistant à la chaleur), bouteilles pour

boissons gazeuses, pièces techniques.

Le PET présente des propriétés de transparence, de

brillance, de résistance aux chocs. Il résiste aux pressions

internes et est imperméable aux gaz.

Le PET est utilisé dans la réalisation de bouteilles et

flacons pour le conditionnement des boissons gazeuses,

les eaux minérales et les huiles alimentaires (voir figure

6).

Ainsi, une boisson gazeuse pourra conserver son gaz sur

une longue période. On comprend donc bien son intérêt

pour la conservation des propriétés organoleptiques de

tels produits.(18,24,26)

IV-5-Le polycarbonate (PC)

Le polycarbonate, obtenu par condensation de chlorure de carbonyle (COCl2) et d'un diphénol

complexe (bisphénol A), est un thermoplastique très transparent, utilisable de − 100 à + 140 °C;

il est doté d'une résistance au choc exceptionnelle (voir figure 7).

Applications des PC: corps et lentilles d'appareils photographique, matériel de sécurité (casques

de motocyclistes, vitres pare-balles). (25,27)

Figure 6: des bouteilles en PET

et le symbole de PET

Figure7: Les autres types de

plastique

Revue bibliographique CHAPITRE I

9

IV-6-Les époxydes, ou polyépoxydes (EP)

Ce sont des produits réticulés présentant une grande

résistance mécanique, chimique et thermique sont ainsi

obtenus.

Applications des EP: colles (voir figure 8), liants avec les

fibres de verre, de carbone ou d'aramide dans des

structures à hautes performances (trimarans de course,

avions de combat, clubs de golf, réservoirs à haute

pression), vernis protecteurs.(18)

IV-7-Les autres polymères

Il existe de nombreux autres polymères aux propriétés

remarquables, résistant tous à la chaleur, mais souvent

coûteux, et réservés à des emplois difficiles.

IV-7-1-Les silicones

Leur squelette est constitué de silicium et d'oxygène.

Applications des silicones: huiles et graisses (lubrifiants

de sécurité pour hautes températures), isolants électriques,

moules souples(voir figure 9), prothèses cardio-

vasculaires, joints souples de bâtiment, élastomères pour

hautes températures.(19)

IV-7-2-Les polymères aromatiques complexes (PEEK,

PPE)

Ils apportent, et plus encore ceux qui sont soufrés

(polysulfure de phénylène, polysulfone, etc.), des

propriétés mécaniques remarquables en milieu agressif et

à chaud.

Applications des PEEK et PPE: accessoires automobiles

du compartiment moteur, matériel de sécurité par exemple

(voir figure 10).(18,24)

Figure8 : Exemple des

époxydes

Figure9 : des moules en

silicone

Figure10 : des plateaux en PPE

Revue bibliographique CHAPITRE I

10

Tableau II : Classification des grandes catégories de plastique.

Le type de matières plastiques Catégorie

THERMOPLASTIQUES Polyéthylène Polypropylène polystyrène polycarbonate polychlorure de vinyle

THERMODURCISSABLES Polyesters insaturés

LES ÉLASTOMÈRES Caoutchoucs Silicone

V- Les application de matières plastique :

Une époque où la variété des produits était encore limitée, on a pu reprocher à certains

plastiques d'être fragiles au choc, ou insuffisamment rigides, ou trop sensibles à la chaleur, ou

trop inflammables, ou de mal vieillir. Mais progressivement les polyméristes ont appris à

combiner les propriétés en réalisant des copolymères ou des alliages, en modifiant les structures

moléculaires, en employant de nouveaux monomères.(19,24)

V-1-L'emballage

En France, 33 % des plastiques utilisés sont destinés à l'emballage. Les facteurs de choix dans ce

secteur sont la légèreté (faible poids à transporter), la variété des formes réalisables (du sachet au

conteneur), le faible coût par unité de volume, l'innocuité et la possibilité de monter des lignes

de conditionnement intégrées où l'emballage est fabriqué et rempli de façon stérile, sans contact

extérieur (eaux minérales, yaourts).(26)

V-2-Le bâtiment

Cette activité (20 % de la consommation) fait surtout appel à des plastiques à coût faible ou

modéré: film d'étanchéité en polyéthylène, profilés de fenêtre, revêtements de sol et tuyaux en

PVC, isolation thermique en polystyrène.(19)

V-3-L'électricité et l'électronique

Le développement des appareils électriques n'aurait pas été concevable sans isolants insensibles

à l'humidité comme au vieillissement et peu fragiles. Aucun matériau traditionnel ne répond à

ces trois critères, mais la plupart des plastiques y satisfont.

Revue bibliographique CHAPITRE I

11

V-4-Les transports

Ils bénéficient de la légèreté des plastiques (économies d'énergie), de leur facilité de mise en

œuvre (éléments de carrosserie, pièces mécaniques complexes), du confort qu'ils peuvent offrir

(coussins, rembourrage), de leur résistance aux carburants et aux intempéries et même de la

tenue à la chaleur.(18)

V-5-L'agriculture et l'agroalimentaire

Ces activités tirent profit de l'imperméabilité (serres, retenues d'eau), de l'incorrodabilité et de

l'insensibilité aux liquides organiques des plastiques (matériel de ferme, de laiterie, de

conserverie).(25)

V-6-Les industries diverses

La mécanique apprécie de plus en plus ces matériaux légers, faciles à mettre en œuvre,

insonores, autolubrifiants et demandant peu d'entretien. Les sports, du simple ballon à la perche

à sauter et au planeur, ont tous besoin de matériaux spécifiques.(18)

V-7-La santé

Les polymères, composés à très haute masse molaire, ne sont pas solubles dans les liquides

biologiques et de ce fait ne sont pas toxiques. Les plastiques, en revanche, sont des mélanges de

polymères et d'adjuvants, voire de restes de polymérisation, dont on pourrait craindre une

activité biologique. En ce qui concerne les objets destinés au contact avec les aliments, ou à

l'usage médical, ils doivent, de même que les jouets, être fabriqués uniquement à partir de

produits expressément autorisés (principe de la liste «positive»). C'est pourquoi les plastiques

sont si répandus dans le matériel médical. Les emballages alimentaires doivent non seulement ne

pas libérer de composants toxiques, mais encore respecter les caractères organoleptiques (goût,

odeur) de leur contenu.(28–30)

V-8-La sécurité

Les plastiques figurent parmi les matériaux les moins dangereux, car pour la plupart ils ne

donnent ni éclats coupants ni échardes. C'est pourquoi ils constituent le matériau de nombre

d'équipements de sécurité : casques, vitres pare-balles, tableaux de bord et réservoirs à essence

inexplosibles de voitures, protections électriques, vêtements et gants anticorrosion, etc.

Les plastiques ont été accusés d'augmenter le risque d'incendie, mais ce risque est plus lié à

l'accumulation des biens (développement du confort) qu'au choix des matières employées. Tous

les plastiques sont combustibles, et la plupart plus ou moins inflammables, au même titre que le

Revue bibliographique CHAPITRE I

12

bois, le carton et les textiles naturels. Il convient donc d'utiliser tous ces matériaux avec

discernement et de prescrire les plus sûrs dans les zones à risque.(18)

VI-Les plastiques et l'environnement

VI-1-La biodégradabilité des plastiques

Il a été reproché aux plastiques de ne pas être biodégradables, mais le verre et les métaux ne le

sont pas non plus. Les plastiques dégradables existent sous plusieurs formes. Les biodégradables

proprement dits sont rares, chers, surtout destinés aux usages médicaux.

Les biofragmentables sont des polymères ordinaires chargés d'un composé biodégradable

(généralement de l'amidon): le plastique ne se détruit pas, mais tombe en poussière. Enfin, les

photodégradables renferment un adjuvant qui les sensibilise à la lumière. En dehors de certains

usages spécifiques (fils de suture résorbables, films de paillage pour l'agriculture), ces plastiques

sont critiqués pour se dégrader de façon aléatoire selon les conditions climatiques, pour

entretenir la prolifération de micro-organismes et donc ne pouvoir être mis au contact des

aliments, et enfin pour ne pas être recyclables.(31)

VI-2-Le recyclage des plastiques

Il se heurte à deux difficultés, d'une part les déchets plastiques, légers, sont épars et difficiles à

collecter économiquement en tonnages importants, d'autre part les différentes familles de

plastiques ne sont pour la plupart pas miscibles, et ceux qui se mélangent donnent des produits

médiocres. On doit soit procéder à des collectes très sélectives ou à des tris rigoureux, soit

accepter de fabriquer des objets dont l'épaisseur compense la faiblesse mécanique (Figure 12).

Le recyclage peut être envisagé à différents niveaux :

— les objets utilisés (bouteilles consignées) sont repris, lavés et réutilisés, mais l'opération est

coûteuse en énergie et polluante ;

— les objets sont broyés et retransformés (fabrication de sacs poubelles à partir de films pour

palettes de livraison aux supermarchés) ;

— les objets sont broyés, reformulés et retransformés (fabrication de tubes à partir de PVC).

Une variante consiste à utiliser des mélanges de plastiques issus des ordures ménagères,

sommairement triés, et à en faire des objets massifs (piquets pour la vigne, pour l'élevage des

moules, etc.), mais l'opération, techniquement faisable, conduit à des déboires économiques ;

— les plastiques collectés sont dépolymérisés et redonnent des monomères (procédé applicable à

très peu de polymères, essentiellement aux chutes de plaques de PMMA) ;

Revue bibliographique CHAPITRE I

13

— les plastiques sont craqués comme du pétrole brut pour donner des hydrocarbures (les

procédés sont coûteux et donnent des huiles lourdes peu valorisables).

En dehors du recyclage, on peut trouver de nouveaux emplois aux divers déchets plastiques, par

exemple le renforcement des talus ou des bitumes pour revêtements routiers par des films

déchiquetés. Mais, dans la majorité des cas, la valorisation la plus satisfaisante sur le plan

économique est le recyclage thermique, c'est-à-dire l'incinération avec récupération d'énergie: en

équivalents pétrole, environ 50 % de l'énergie consommée pour la fabrication des plastiques sont

ainsi restitués.(18,19,25)

Figure 11 : le recyclage des bouteilles en plastique.

Chapitre II : Généralité sur

les phtalates

Revue Bibliographique CHAPITRE II

15

I-Définition

Le nom « Phtalate » dérive du terme acide phtalique lui-même dérivant du mot « Naphtalène ».

Les phtalates constituent une famille composée de

nombreuses substances. Ce sont des esters dérivés de l’acide

phtalique et d’alcools à chaînes plus ou moins ramifiées,

pouvant aller de C1 à C13 (voir figure 12). Ils font partie

d’une famille de produits chimiques constitués d’un anneau

benzénique et de deux groupements carboxylates générant

une structure de type diester. On les trouve également sous

la dénomination « esters phtaliques » ; ces réactions

produisent donc une grande variété de phtalates ce qui

fournit une vaste gamme de propriété physico-chimiques en

vue d’utilisation différentes ; l’appellation des différents

phtalates est fonction des radicaux substitués.(29)

Ils sont à ce jour les seuls plastifiants inscrits à la

Pharmacopée Européenne 7eme édition dans les

monographies concernant les contenants à base de

PVC.(13,28)

II-HISTORIQUE :

Les phtalates sont produits pour la première fois dans les années 1920, ils ont connu un essor

très important en 1931, le PVC devient disponible commercialement, dans les années 1950, les

phtalates sont très majoritairement utilisés en tant que plastifiants pour rendre le PVC souple et

flexible ce sont d’ailleurs les plastifiants les plus communément utilisés dans le monde. Ils sont

également utilisés pour la composition d’autres polymères tels que l’acétate de polyvinyle,

l’acétate de cellulose et le polyuréthane.

Cependant, le début des années 1990 depuis l’apparition des problématiques relatives à la santé

environnementale, de nombreuses questions sur les effets possibles des phtalates sur la santé

humaine se posent.

en 1999, la Commission européenne interdit temporairement l’utilisation de certains phtalates

dans les jouets et articles de puériculture susceptibles d’être portés à la bouche par les enfants de

moins de trois ans en raison de leurs effets potentiels sur la santé humaine.

Figure 12 : Structure générale

des phtalates

Revue Bibliographique CHAPITRE II

16

En 2005 la production européenne de phtalates a été estimée à environ 1 million de tonnes. Le

28 octobre 2008 trois phtalates ont été inscrits sur la liste des substances prioritaires à entrer sur

la ‘’liste des candidats’’ pour l’autorisation sous REACH en raison de leur classification par

l’UE comme substance à risque.(26, 27,29)

III-Le classement des phtalates :

Les phtalates de faible poids moléculaire, dont les chaînes alkyles principales sont inférieures

ou égales à C3

• les phtalates intermédiaires dont les chaînes alkyles principales contiennent une partie linéaire

allant de C4 à C6

• les phtalates de haut poids moléculaire dont des chaînes alkyles principales sont cycliques ou

contiennent une portion linéaire supérieure ou égale à C7.(29)

IV. COMPORTEMENT DANS L’ENVIRONNEMENT :

Le comportement de ces molécules dans les différents compartiments est le suivant :

- Dans l’atmosphère, l’oxydation photochimique est généralement le premier processus de

dégradation et la plus débarrasse facilement l’air des sous-produits.

- Dans le milieu aquatique, en présence d’oxygène les phtalates se dégradent facilement, par

voie biologique, dans les eaux de surface. La biodégradation est cependant considérablement

ralentie dans les eaux froides et profondes.(28)

Dans les sédiments et les sols, la biodégradation est le principal processus de dégradation que ce

soit par aérobiose ou anaérobiose. On peut observer une importante sorption des phtalates sur la

matière organique des sols, de sorte que leur lixiviation peut être considérer comme faible(voir

figure 13).(31,29)

Figure 13 : Demi-vie dans l’environnement

VI- LES DIFFERENTS TYPES DES PHTALATES :

Les phtalates les plus utilisés sont le DEHP, le DBP, le BBP, le DINP, le DIDP, DNOP, DEP,

DMEP, DnPP et le DiPP.

Dans l’air

Dans l’eau

Dans le sol

Dans les sédiments

17

Tableau III: Propriété physico-chimique des Phtalates :(13,28–30)

substances aspect Poids

moléculaire

Point de

fusion

Point

d’ébulliti

on

Tension

de vapeur

Densité Solubilité dans

l’eau

Structure moléculaire

DBP Liquide

incolore,

huileux

278,34 - 35 340 3.6 10-3

1.04 Faible

(11,2 mg/l)

BBP Liquide

incolore,

visqueux

312,36 - 40 370 8 10-5

à

250C

1.12 Faible

(2,7 mg/l)

DnOP Liquide

légèrement

jaune,

huileux

390,56 - 25 390 1.3 10-5

à

25oC

0.98 Pratiquement

insoluble

(0,5 lg/l)

DINP Liquide

incolore,

huileux,

visqueux

418,62 - 48 370 6 10-5

à

20oC

0.97 Insoluble

(<1 lg/l)

DIDP Liquide

huileux,

visqueux

446,68 - 48 370 5.1 10-5

à

250 C

0.97 Insoluble

(<1 lg/l)

DEHP Liquide

incolore,

Huileux

390,56 - 47 386 1.3 10-5

à

25oC

0.99 Pratiquement

insoluble

(3 lg/l)

Revue Bibliographique CHAPITRE II

18

VII. Les différentes utilisations des phtalates:

On distingue deux grands types d’utilisation des phtalates, sachant que chaque phtalate est

susceptible d’être utilisé dans déférents types d’usage :

VIII-1-Utilisation en tant que plastifiants :

Depuis 1930, des additifs tels des plastifiants, des lubrifiants et des stabilisateurs thermiques y

sont ajoutés afin de donner certaines caractéristiques aux plastiques comme la flexibilité, la

résistance à la chaleur et la durabilité. Les plus utilisés sont les phtalates et d’autres composés

organiques tels que le bisphénol A et les organotines. 90 % de la production de phtalates est

destinée aux PVC avec plus de 40% de la composition du PVC flexible est constituée de

phtalates.(28) Ainsi, leur proportion dans certains produits de manipulation quasi-quotidienne

peut atteindre 50% (en poids), c’est par exemple le cas des sacs plastiques, des emballages

alimentaires, des jouets pour le bain, des dispositifs médicaux et des contenants pour le stockage

du sang.(13)

VII-2-Autre application :

Les cosmétiques sont le deuxième domaine d'application des phtalates où ils sont notamment

incorporés comme agents fixateurs afin d’augmenter le pouvoir de pénétration d’un produit sur

la peau, ou d’empêcher le vernis de craquer.

On trouve également certains phtalates dans plusieurs produits de consommation courante :

Les adhésifs, les revêtements de sol en vinyle, les huiles lubrifiantes, les condensateurs

électriques, les détergents, les solvants, les produits pharmaceutiques, les fils et les câbles

électriques (voir tableau IV). (13,28)

Revue Bibliographique CHAPITRE II

19

Tableau IV : Déférentes utilisations des phtalates

PHTALATES EXEMPLES D’UTILISATION

Phtalate de

benzylbutyle

Fragrances, fixatifs pour cheveux, adhésifs et colles, produits pour

l’automobile, revêtement de sol en vinyle

Phtalate de

dibutyle

Fragrances, déodorants, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle, encres pour

imprimante, insecticides, produits pharmaceutiques…

Phtalate de

diéthyle

Fragrances, déodorants, gels et mousses pour les cheveux,

shampooings, savons, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle,

lotions pour le corps

Phtalate de di-2-

éthylhexyle

Fragrances, produits flexibles en PVC (rideau de douche, tuyau d’arrosage,

couche, revêtements de sols et toitures, contenant pour la nourriture, film

d’emballage alimentaire, sac pour unités de sang, cathéter, tubulure pour

soluté, gants, etc.)

Phtalate de di-

isononyle

Produits flexibles en plastiques (utilisé pour remplacer le DEHP dans : les

jouets, revêtements de sol, gants, produits d’emballage alimentaires, pailles à

breuvage, tuyaux d’arrosag)

Phtalate de di-

cyclohexyle

Laboratoires de recherche

Phtalate de

di-n-octyle

Produits flexibles à base de plastique (revêtements de sols, tuyaux d’arrosage,

jouets, gants, chaussures, produits d’emballage alimentaire,…)

Phtalate de

diméthyle

Déodorants

VIII-Facteurs favorisants la migration des phtalates dans l’alimentation :

VIII-1-Les interaction emballage-aliment

VIII-1-1-Sécurité chimique

Il existe des interactions, des problèmes de compatibilité, entre les emballages plastiques et les

aliments, dus notamment à la migration de composants du plastique vers l’aliment. l’importance

des volumes d’emballages utilisés pose le problème de leur recyclage.(32)

VIII-1-2-Migration de composants de l’emballage vers l’aliment

- Les monomères du matériau de base ou les additifs incorporés au plastique peuvent se

transférer dans l’aliment, avec des conséquences sur les plans organoleptique ou toxicologique.

Ce phénomène de migration de la composition de l’emballage (nature, volatilité, concentration

des molécules) mais également de celle de l’aliment, puisque la migration est fonction des

Revue Bibliographique CHAPITRE II

20

affinités entre le migrant et le produit emballé. La plupart des monomères et des adjuvants étant

lipophiles, la migration est généralement plus importante dans un milieu gras que dans un milieu

aqueux.(33,34)

- L’autre type d’interaction à considérer est la sorption de molécules de l’aliment par les

plastiques. Ce phénomène joue un rôle important dans le cas des arômes : l’emballage plastique

peut effectivement causer une perte d’arôme et un déséquilibre aromatique

L'expérience montre qu'on peut définir trois types de systèmes matériau plastique-aliment :

-Dans le type I, la valeur du coefficient de diffusion de l'adjuvant dans la masse du polymère est

presque nulle. Aucun transfert n'a lieu, il l'exception de celui résultant du lavage de la surface du

conteneur

-Dans le type II, le coefficient de diffusion est nettement supérieur à zéro, conduisant dans les

conditions et pour la durée de contact à une migration mesurable.

-Dans le type III, le liquide pénètre dans le PVC après des périodes d'induction plus ou moins

longues, provoquant une exaltation de la valeur, de coefficient de diffusion et de la vitesse de

migration. Le transport de liquide dans le polymère peut se traduire par un gonflement de celui-

ci; une rétrodiffusion du liquide peut survenir après un maximum d'absorption.(33,35)

VIII-2-Les facteurs influençant sur la migration :

VIII-2-1-Les substances lipophiles

Les phtalates sont des liquides organiques visqueux, très peu solubles dans l’eau, qui présentent

une forte affinité pour les graisses et les alcools lourds. Dans le domaine alimentaire, les

phtalates contenus dans les emballages peuvent migrer facilement vers les aliments riches en

graisses (lait, fromages, viandes, poissons….) d’où les limites de doses imposées par la

réglementation.(36,37)

VIII-2-2-La surface de contact

Il existe une relation entre la quantité de phtalate relarguée et la surface de contact entre le

matériau et l’aliment. Cependant il n’est pas possible d’affirmer la directe proportionnalité entre

ces deux paramètres car les données de la littérature ne sont pas concordantes. (36)

VIII-2-3-Le temps de contact

La quantité de DEHP relarguée augmente avec le temps de contact entre le contenant en PVC et

le contenu jusqu’à épuisement de la quantité de phtalate dans le matériau. Cependant le taux de

Revue Bibliographique CHAPITRE II

21

plastifiant migrant n’évolue pas de façon linéaire dans le temps, il est plus élevés dans le début

de contact.(33,37,38)

VIII-2-4-La température

L’augmentation de température favorise également le relargage des plastifiants avec une

augmentation de 20 à 30% de la quantité de DEHP relarguée dans les lipides lorsque la

température passe de 27 à 33 ◦C. (33,36,37)

22

Chapitre III : Toxicité des phtalates.

Revue Bibliographique CHAPITRE III

23

I-Exposition aux phtalates :

L’exposition environnementale aux phtalates peut provenir du contact direct avec l’air, l’eau ou

encore la nourriture. La libération des phtalates dans ces divers médias est possible en raison du

faible lien covalent de ces composés aux polymères.

La principale voie d’exposition aux phtalates est l'ingestion d'alimentations, en particulier les

aliments gras tels que le lait, le beurre et la viande, mais les phtalates de bas poids moléculaire

(DEP, DBP, BBP) peuvent également être absorbés par la peau, et les phtalates volatils peuvent

être absorbés par inhalation.(30)

En général, l'exposition des enfants aux phtalates est supérieure à celle de l'adulte. En ce qui

concerne la contribution des différentes sources de exposition dans les différents groupes de

consommateurs, conformément motifs ne correspond à quatre des huit phtalates:

-L'air intérieur est la principale voie d’exposition au DMP

-L'utilisation de produits de soins personnels tels que les soins de la peau produits, shampoings,

etc., était prédominante dans l’exposition aux DEP

-La nourriture était la source dominante d'exposition au DBP et le DEHP (39,40)

Cependant, les nourrissons et les enfants l’exposition à DBP et le DEHP a été causé par

l'ingestion de poussière par la bouche (20-30%).

Concernant BBP, DINP, DIDP, les sources d'exposition variaient entre les nourrissons, enfants

et les adultes :

-Mise en bouche et l’ingestion de la poussière a été trouvé que l'exposition principale source

d’exposition chez les nourrissons (475% BBP, 495% DINP, DIDP) mais négligeable chez

l'adulte.(12)

12 % de la population générale excéderait la dose journalière tolérable par ingestion qui est

recommandée par la Communauté Européenne pour le DEHP (37 μg/kg poids/jour) et 31% des

individus dont la consommation journalière dépasserait la dose de référence du Food and Drug

Administration (US-FDA) de 20 μg/kg poids/jour.

Dans « Nutrition Examination Survey » (NHANES), les auteurs de ces rapports insistent pour

indiquer clairement que les concentrations urinaires des métabolites des phtalates qui sont

rapportées ne signifient pas que des conséquences négatives sur la santé sont nécessairement

attendues à ces niveaux. Mais ces données permettent cependant d’établir des niveaux de

référence d’exposition pour la population générale qui peuvent servir à des fins de comparaison.

Le tableau V présente les principaux résultats concernant les niveaux de référence des

Revue Bibliographique CHAPITRE III

24

métabolites urinaires des phtalates rapportés dans le rapport du CDC (Centers for Disease

Control and Prevention). Les métabolites des produits suivants, DEP, DEHP, DBP, BBP, sont

parmi les composés de phtalates les plus fréquemment détectés. (13)

II-Toxicocinetique des phtalates :

Des observations toxicocinétiques ont été réalisées pour les différentes voies d’exposition

(ingestion, inhalation et cutanée) pour différentes espèces. Peu de données sont disponibles pour

l’Homme et parfois, les résultats obtenus à partir d’études menées sur les animaux ne sont pas

extrapolables à l’Homme.(21)

I-1-Toxicocinétiquededi(2-éthylhexyl) phtalate (DEHP) :

I-1-1-Absorption :

Deux études menées chez les rongeurs, ont montré que l'absorption cutanée est lente 86 à 95%

de la dose appliquée est restée au niveau du site d'application après 5 et 7 jours, respectivement.

(41,42)

Dans une étude visant à déterminer la dose-dépendance de la forme de DEHP (DEHP ou

MEHP) absorbée par l'intestin on a constaté une forte augmentation de la quantité intacte de

DEHP qui atteint le foie lorsque la dose dépasse 0,43% dans l'alimentation chez les rats

Le DEHP radio marqué a été rapidement absorbé chez les rats exposés par inhalation à 100 mg /

m3 de DEHP pendant 6 h, soit une seule ou plusieurs reprises.

Certaines études chez le rat, indiquent que le DEHP peut traverser le placenta et est présent dans

le lait maternel.

Il n y a pas des études qui décrivent l’absorption cutanée mais Barber et Scott ont comparé

l'absorption in vitro de DEHP entre le rat et la peau humaine et ont constaté que le DEHP a été

absorbée plus rapidement à travers la peau de rat.

Une étude par voie orale faite sur deux volontaires de sexe masculin qui ont reçu une dose de 30

mg de DEHP en une seule dose ou de 10 mg / kg pc / jour pendant 4 jours .Environ 13% de la

dose administrée a été excrétée dans l'urine.

L'absorption de DEHP inhalé n'a pas été étudiée formellement chez les humains, mais des

preuves indirectes pour l'absorption pulmonaire ont été observées chez les enfants ventilés avec

des tubes respiratoires en PVC et chez les travailleurs exposés professionnellement au DEHP. La

preuve chez les nourrissons a été fondée sur les niveaux urinaires de DEHP. Pour les

travailleurs, la présence de DEHP et de ses métabolites ont été détecté dans les urines pré et post

travail. (45)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

25

I-1-2-Biotransformation :

Des études menées par Albro et al ont décrit les métabolites du DEHP trouvés dans les urines

des rats exposés. DEHP est converti en un grand nombre de métabolites. Il n'y a aucune preuve

d'une transformation de la partie aromatique de la molécule. Ainsi, les métabolites sont des

produits d'oxydation du 2-EH de DEHP pour former des MEHP (voir tableau V). La formation

du mono ester est réalisée par des lipases situées principalement dans l'intestin, le foie, le

poumon et le pancréas. Le 2-EH est oxydé en acétate et de CO2. Le métabolisme oxydatif de

MEHP commence par hydroxylation de la chaîne latérale d'éthylhexyle à cinq positions

différentes conduisant à la formation d'alcools primaires et secondaires. Les alcools sont ensuite

oxydés en diacides ou dikétoacides. Les diacides sont soumis à alpha ou bêta-oxydation dans les

mitochondries et peroxysomes pour donner diacides plus courtes.

La différence majeure entre le métabolisme du DEHP dans les rats et les primates réside dans les

Glucuronides urinaires qui sont absents chez les rats mais élevée (65-80%) chez les primates, y

compris les humains. (43,44)

I-1-3- Distribution :

Chez les rongeurs, la plupart des études de distribution ont été basé sur DEHP radiomarqué. Les

études indiquent que 14C-DEHP est largement distribué dans les tissus (aucun dans le cerveau),

sans signe d'accumulation. Chez les rats exposés par inhalation, les plus fortes concentrations de

14C est dans les poumons, le foie et les reins.

Chez l’Homme, les concentrations du métabolite, MEHP, va de 1/3 à 6 fois les concentrations de

DEHP. La demi-vie plasmatique du DEHP a été rapportée comme 28 min pour la phase initiale

rapide qui reflète la distribution du DEHP dans le corps, suivie d'une phase de clairance plus

lente de 10 à 12 h.(44,45)

I-1-4- Excrétion :

Des rats exposés par inhalation à 100 mg de 14C-DEHP / m3 pendant 6 h, seuls ou à plusieurs

reprises, excrètent à 90% du 14C dans les 72 h avec 52% dans l'urine et 38% dans les selles.

L'excrétion dans les selles a été linéaire avec une demi-vie de 22 h bien que l'excrétion urinaire

est biphasique avec des demi-vies de 10 et 22 h et moins de 0,1% a été retenue dans les tissus. Il

a été constaté que l'excrétion urinaire augmente avec la dose et l'excrétion dans les selles

diminué.

Deux volontaires de sexe masculin reçoit 30mg DEHP en une seule dose ou de 10 mg / jour

pendant 4 jours. Environ 13% de la dose a été excrétée dans les urines dans les 24 heures avec

Revue Bibliographique CHAPITRE III

26

une demi-vie d'élimination urinaire de 12 h. Environ 35% des métabolites ont été non conjugué.

Les voies de glucuronidation des enfants ne se développent pas jusqu'à l âge de 3 mois.(46,48)

II-2-butylbenzylphtalate (BBzP)

II-2-1-Absorption:

Dans une étude de l'absorption par voie cutanée d'une série de diesters de phtalate (157 mol / kg)

a été appliqué sur la peau et l’absorption a été estimée par la radioactivité éliminée dans les

selles et l'urine de plus de 7 jours, qui égale de 27% pour le BBP. La quantité restante a été

trouvée sur le site d'application.

L'administration des doses orales uniques de 2, 20, 200 ou 2000 mg / kg à des rats mâles Fischer

344 a montré une augmentation dose-dépendante de la fraction de la dose éliminée par les selles

(20% à des doses de 2-200 mg / kg; 72% à 2 000 mg / kg) et une diminution dose-dépendante

dans la fraction éliminée par l'urine, ce qui suggère que l'absorption par l'intestin a été limitée à

la dose élevée.

Par analogie avec d'autres phtalates de di (2-éthylhexyle), le phtalate de di-iso-decylphthalate,

BBP serait prévu pour être absorbé à partir du poumon comme le composé parent.(46)

II-2-2-Biotransformation :

Les études par voie orale chez le rat indiquent que le BBP est rapidement métabolisée par les

estérases intestinale en monoester (monobutylique et monobenzylique phtalates), qui sont soit

excrétée dans l'urine sous forme d'ester ou glycuroconjuguée soit sous forme de glucuronate.

L'ester monobutylique est généralement présent en une quantité la plus élevée ; le rapport du

phtalate de monobutyle à monobenzylique était de 5/3.

La voie de glucuronidation semble être saturée à des doses élevées. BBP et le dibutyl phtalate

(DBP) partagent un métabolite commun, monobutyl phtalate (MBuP).(46)

II-2-3- Distribution :

La distribution tissulaire était non spécifique pour la petite quantité de BBP absorbés par la

peau.(45)

II-2-4- Excrétion :

L'excrétion de BBP absorbé et de ses métabolites est rapide, avec élimination d'environ 90%

durant les 24 h, 80% dans l'urine et 20% dans les selles, à faible dose (2 à 200 mg / kg). La

demi-vie dans le sang de BBP est de 10 min tandis que la demi-vie des métabolites dans le sang

Revue Bibliographique CHAPITRE III

27

est d'environ 6 h. Après administration intraveineuse (IV) de 20 mg / kg de 14C-BBP, 55% de la

dose a été excrétée dans la bile tandis que 34% a été excrété dans l'urine.(45,47)

II-3-Di-n-hexyle phtalate(DnHP)

II-3-1-Absorption :

Aucune donnée sur l’absorption par inhalation ou par voie orale n’a été rapportée pour DnHP.

L'absorption cutanée de DnHP a été étudiée avec une série de phtalates chez le rat. Au bout de

24 h, le phtalate de diéthyle était la plus excrété (26%). La quantité de 14C excrété dans les 24

heures premières diminuées de manière significative. Après 7 jours, le pourcentage de phtalate

restant dans le corps était minime et n'a montré aucune distribution tissulaire spécifique.(48)

II-3-2-La biotransformation :

Le DnHP est convertis en monoesters et en alcool (même schéma que le DEHP) avec une

élimination rapide. (45)

II-3-3-Distribution :

Le DnHP absorbé par la peau est largement distribué dans tout le corps sans dépasser 0,6% de

la dose appliquée. Il n'y a aucune preuve pour l'accumulation dans les tissus.(43)

II-3-4-Excrétion :

La principale voie d'excrétion du DnHP absorbés par la peau est la voie urinaire.(45,48)

II-4-Phtalate de di-n-butyle(DBP)

II-4-1-Absorption :

Absorption cutanée du DBP a été étudié chez des rats Fischer 344 en appliquant 30-40 mg / kg

de DBP radiomarqué à la peau puis mesuré la radioactivité dans l'urine. Environ 10-12% de la

dose a été excrétée dans l'urine dans le premier jour avec environ 60% de la dose excrétée dans

une semaine. 33% de la dose était présent au site d'application une semaine après le traitement.

Plus de 90% de la radioactivité suite à une dose orale de DBP chez les rats est récupéré dans

l'urine dans 2 jours, indiquant une absorption intestinale presque complète.

Dans une étude in vitro, le taux d'absorption cutanée par la peau humaine a été «lent».(49)

II-4-2-Biotransformation :

Il est généralement admis que les diesters phtaliques ingérés par voie orale sont hydrolysés par

les lipases dans la paroi de l'intestin grêle et pancréatiques et non par la flore intestinale.

L'absorption est presque entièrement sous forme des monoesters. Métabolites de DBP

Revue Bibliographique CHAPITRE III

28

comprennent monobutylphthalate, glucuronidemonobutylphthalate, l'acide o-phtalique et les

oxydes de monobutylphthalate glucuronidé (voir figure14).

Lac et alont démontré que l’Homme et le rat possèdent une activité similaire de lipase

intrinsèque.(42,49)

Di-n-butyl phthalate

COOH COOH

COOGlucurote

COOH COO (CH2)3CH3 COO(CH2)3CH3

Acide phthalique Monobutyl Phthalate (MBP) MBP Glucuronide

COOH COOH

COO (CH2)2CHOHCH3 COO(CH2)3CH3OH

3-Hydroxybutyl Phthalate 4-Hydroxybutyl Phthalate

COOH COOH

(CH2)2COCH3 COO(CH2)3COOH

3-Ketobutyl Phthalate 4-Carboxypropyl Phthalate

Figure 14 : Schéma du métabolisme de DBP

II-4-3-Distribution :

Pour Homme ; il n’y a pas des donnés.

Chez les rongeurs, le DBP est rapidement éliminé après l'administration orale ou intraveineuse.

Il ya peu ou pas de bioaccumulation observé. La radioactivité associée à l'administration de DBP

peut être trouvée dans le tractus gastro-intestinal et les organes excréteurs (foie et les reins) et en

matières grasses. Une semaine après le traitement les tissus examinés ne contenait pas plus de

2% de la dose administrée

Revue Bibliographique CHAPITRE III

29

Les concentrations dans le placenta et de l'embryon ne dépassent pas 30 et 21% des

concentrations plasmatiques maternelles. Dans le plasma maternel, placenta, et les tissus

embryonnaires, monobutyl phtalate (MBuP) et son glucuronide représentent plus de l'activité

que les dérivée DBP. Il n'y avait pas de bioaccumulation de la radioactivité observée dans les

tissus embryonnaires.(28,49)

II-4-4- Excrétion :

Il n’y a pas des données pour l’excrétion chez les humains.

Chez les rongeurs, le glucuronide monobutylphthalate (MBuP) semble être le principal

métabolite identifié dans l’urine de rat. MBuP est excrété dans la bile (environ 45%), mais

seulement environ 5% est éliminé dans les selles, indiquant que le cycle entéro-hépatique est

important. Métabolites biliaires de DBP sont le monobutylphthalate, le glucuronide

monobutylphthalate et les oxydes de métabolites glucuronide monobutylphthalate.(45,49)

II-5-Phtalate de diisononyle(DINP)

II-5-1-Absorption :

L'absorption cutanée de 14C-DINP a été étudiée chez des rats mâles Fischer 344, la quantité

absorbée après 7 jours variait de 2 à 4% de la dose.

L'absorption orale de 14C-DINP a été étudiée chez des rats albinos mâle par administration de

0,5 ml de DINP radiomarquée par gavage. Dans les 72 h, 85% de la dose administrée a été

excrété dans les selles (pas absorber), la plupart dans le 24 heures premières. Le reste de la dose

est soit excrétée dans l'urine (moyenne de 12%) sont resté dans les tissus.(50)

II-5-2-Biotransformation :

Le DINP a été dé-estérifié en monoester, qui a été en outre transformé par métabolisme par

oxydation de la chaîne latérale en groupe ester ou par hydrolyse à l'acide phtalique. La formation

de produits d'oxydation augmentent a des doses élevées ou d'administrations répétées, tandis que

l'hydrolyse de l'acide phtalique est diminué.(28,50)

II-5-3- Distribution :

Les rats Fischer 344 recevant des doses orales uniques ou répétées de 14C-DINP , la

radioactivité a également dégagé des tissus rapidement, mais l'analyse des tissus après

l'exposition a indiqué que le plus haut niveaux étaient dans le foie (4,7% de la dose administrée),

les reins (0,31%), et le sang (1,62%). Les graisses et les testicules contenaient de petites

quantités de métabolites. Aucune bioaccumulation est survenu plus de 72 h post-dosage.(30,50)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

30

II-5-4-Excrétion :

Les principales voies d'excrétion des DINP étaient l’urine et les selles en faibles doses, mais il n

y a pas d’excrétion dans les selles à des doses élevées. L'administration répétée ne provoque

aucune accumulation de DINP ou de ses métabolites dans le sang ou les tissus, mais a entraîné

une augmentation de formation et l'élimination des produits d'oxydation de la chaîne latérale

monoester.(43,50)

II-6-Di-isodecyle phtalate(DIDP)

II-6-1- Absorption :

L'absorption cutanée des phtalates diminue avec l'augmentation de longueur de chaîne latérale

au-delà de quatre atomes de carbone. Chez le rat, 80% de la dose appliqué par voie dermique de

14C-DIDP après 7 jours la dose totale absorbée était d'environ 4% de la dose administrée.

L’absorption cutanée de DIDP n'a pas été testée chez les humains, mais une étude in vitro

suggère que le taux d'absorption DIDP travers la peau humaine est probablement plus faible que

le taux d'absorption pour la peau de rat.

Une étude menée chez le rat a évalué l'effet de la dose orale sur la toxicocinétique de 14C-DIDP.

Les quantités absorbées peuvent être estimées à partir de la radioactivité totale excrétée dans

l'urine et la bile ou retenu dans la carcasse à la fin de 72 h, et était de 56, 46, et 17% pour la

faible, moyenne et forte dose, respectivement. Le reste de l'activité radiomarqué a été excrété

dans les selles avec des preuves d’absorption entéro-hépatique.

Les données suggèrent une saturation partielle du métabolisme DIDP par les estérases dans

l'intestin après forte dose.

Inhalation : environ 58% de la dose administrée par inhalation a été retenu dans le corps. 12٪ de

la charge corporelle initiale était dans l'intestin et 85% était dans le poumon. 63٪ de la dose au

poumon a été observée pendant les 72 h premières, indiquant que l'absorption de DIDP ou de ses

métabolites dans le poumon, et 73% était dans le reste du corps.(51)

II-6-2- Biotransformation :

Les principaux métabolites détectés dans l'urine sont l'acide phtalique et le dérivé de monoester

oxydé, mais les DIDP ou monoisodecyl phtalate (MIDP) ont été détectés sur une large gamme

de doses. Le dérivé monoester oxydé, MIDP et DIDP ont tous été détecté dans les selles en des

quantités dose-dépendante. Les données exigent un système métabolique comparable à celle

Revue Bibliographique CHAPITRE III

31

rapportée pour les DEHP, une de-estérification de la forme de monoester et un fragment alcool

par la lipase pancréatique et la muqueuse intestinale estérase avant l'absorption.(45,51)

II-6-3-Distribution :

Les principaux sites de distribution des dérivés de DIDP étaient le poumon et l'intestin

immédiatement après l'exposition, le reste était trouve dans le foie, les reins et le cerveau. (28)

II-6-4-Excrétion :

Les principales voies d'excrétion pour DIDP absorbées sont l'urine et les selles. Il existe une

corrélation négative entre l’excrétion par voie biliaire et la dose. L'excrétion dans les urines a

indiqué une demi-vie d'élimination de 16 h et celle pour toutes les voies d'excrétion était de 26

h avec une constante de vitesse d'élimination de 0,027 /h.(51)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

32

Tableau V : les principales métabolites des différentes des phtalates.(49)

Substance Abréviation Métabolite

Dimethylphthalate DMP -

Diethylphthalate DEP Monoethylphthalate

Diallylphthalate DAP -

Di-n-propylphthalate DPropP -

Di-n-butylphthalate DnBP Mono-n-butylphthalate

Di-isobutylphthalate DiBP Mono-isobutylphthalate

Di-n-pentylphthalate DnPP Mono-n-pentyl phthalate

Mono-(4-hydroxypentyl)phthalate

Di-isopentylphthalate DiPP Mono-isopentylphthalate

Dicyclohexylphthalate DcHP -

Benzylbutylphthalate BzBP Monobenzylphthalate

Di-2-ethylhexyl phthalate DEHP -Mono(2-ethylhexyl)phthalate

-Mono(2-ethyl-5-oxohexyl)phthalate

-Mono(2-ethyl-5-hydroxyhexyl)phthalate

-Mono(2-carboxymethylhexyl)phthalate

-Mono(2-ethyl-5-carboxypentyl)phthalate

Di-n-octylphthalate DnOP Mono-n-octylphthalate

Diphenylphthalate DPheP -

Di-isononylphthalate DiNP -Mono-isononyl phthalate

-Mono(4-methyl-7-hydroxy-octyl)phthalate

-Mono-(4-methyl-7-oxo-octyl)phthalate

-Mono(4-methyl-7-carboxy-heptyl)phthalate

Di-isodecylphthalate DiDP -Mono(4,5-dimethyl-7-oxooctyl)phthalate

-Mono(4,5-dimethyl-7-hydroxyoctyl)phthalate

-hMono(4,5-dimethyl-7-carboxy-

heptyl)phthalate

Di-decylphthalate DnDP -

Di-2-propylheptyl phthalate DPHP -

Di-2-ethylhexyl adipate DEHA -

III-Mécanismes d’action :

Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens PE qui sont définis par l union européennes en

1999 comme suite :

«Un PE est une substance ou un mélange exogène altérant les fonctions du système endocrinien

et induisant donc des effets nocifs sur la santé d’un organisme, de ses descendants ou sous

populations. Cette catégorie est divisée en deux sous catégories: la catégorie 2a pour les

perturbateurs endocriniens suspectés et la catégorie 2b pour les perturbateurs endocriniens pour

les substances possédant des indications de propriétés de perturbation endocrinienne.»(52,53)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

33

Ils peuvent agir à plusieurs niveaux :

Synthèse des hormones, transport, métabolisme, ou encore liaison avec les récepteurs nucléaires

constituant les cibles naturelles des hormones. Leur liaison aux récepteurs nucléaires perturbant

la liaison des ligands naturels reste toutefois le mécanisme le plus fréquent.

Ils sont susceptibles de perturber la synthèse des ligands de récepteurs nucléaires. L’aromatase,

enzyme clé de la synthèse de l’oestradiol à partir de la testostérone est une cible bien connue de

certains PE.

Ils peuvent altérer la liaison aux protéines de transport comme la SHBG (sex hormone binding

globlulin) ou la transthyrétrine (protéine de transport de la thyroxine

Enfin, les PE régulent l’expression de gènes importants pour le développement du tractus

reproducteur et participent aux modifications épigénétiques du génome. (28)

III-1-Principales cibles des phtalates chez les mammifères :

Les cibles principales des phtalates parmi les récepteurs nucléaires sont les récepteurs PPAR a et

c (le récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes / peroxisome proliferator activated

receptor, PPAR) est une protéine de la superfamille des récepteurs nucléaires et agissant

comme facteur de transcription des gènes cibles impliqués notamment dans le métabolisme et

l'adipogenèse.(54)

III-1-1-Récepteurs PPAR :

Les phtalates les plus actifs sur les récepteurs PPAR sont le DEHP et son métabolite le MEHP,

le BBP, le dibutylbenzyl-phtalate (DBBP) et le DIBP. Le groupe de recherche de W. Whali (un

des spécialistes mondiaux des PPAR) a étudié les effets du MEHP sur les récepteurs PPAR c et

a. Cette équipe a démontré que le MEHP était un agoniste partiel de PPARc. La nature agoniste

partielle du MEHP a été confirmée par le fait que PPARc interagit différemment avec des

coactivateurs de récepteurs nucléaires selon qu’il est lié à la rosiglitazone ou au MEHP.(55)

Cependant, dans un modèle de lignée cellulaire humaine, le MEHP induit l’adipogénèse à une

dose à peine 100 fois plus élevée que la rosiglitazone. Le groupe de W. Whali a également

montré que le MEHP en interagissant avec PPARa induisait une carcinogenèse hépatique chez la

souris. Dans cette étude, ils ont montré que le MEHP n’entraînait pas d’obésité chez la souris.

Ce manque d’effet obésogène chez les rongeurs pourrait être dû au fait que l’activation de

PPARa provoque l’oxydation hépatique des acides gras. En revanche, dans les souris exprimant

un PPARa humain, l’obésité est observée car le DEHP (ou son métabolite actif le MEHP)

n’induit pas l’oxydation hépatique.(17,54,55)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

34

III-1-2-Autres cibles

Des travaux récents ont indiqué que l’effet des phtalates sur les enzymes de la stéroïdogenèse ne

passait pas uniquement par PPAR mais pourrait être partiellement médié par le récepteur

nucléaire CAR et éventuellement PXR. Dans le testicule fœtal de souris en culture avec ou sans

LH, le MEHP inhibe fortement le gène de l’aromatase.(52,55)

Parmi les récepteurs nucléaires, les récepteurs des oestrogènes (ER) et des androgènes (AR) sont

également des cibles des phtalates. En effet, les phtalates sont des activateurs de faible affinité

des récepteurs des oestrogènes et des anti-androgènes.(56,57)

III-2-Mécanisme épigénétique

L’épigénèse est un mécanisme d’altération du génome sans modification de la séquence d’ADN,

basé sur un changement dans la méthylation de l’ADN et de l’acétylation des histones de la

chromatine. Ces modifications perdurent sur plusieurs générations et peuvent donc provoquer un

changement de phénotype sous l’influence de l’environnement.(56,58)

Une des spécificités de la lignée germinale est la transmission non seulement du génome mais

également d’une mémoire épigénétique à la génération suivante. Il a été montré récemment

qu’une exposition transitoire au cours de l’organogenèse gonadique à deux perturbateurs

endocriniens réduit la fertilité et la production de sperme du testicule adulte. De manière

frappante ce phénotype est transmis à travers la lignée germinale mâle sur au moins quatre

générations sans exposition additionnelle. Ce phénotype a été associé à une modification globale

de la méthylation du génome dans la lignée germinale mâle.(17,52,54)

III-3-Effets au niveau cellulaire :

Au sein des organes composant le tractus reproducteur, de nombreux paramètres cellulaires sont

mesurés : apoptose, prolifération, différenciation. La perturbation de ces processus peut être

source de troubles de la fertilité ou expliquer la survenue de lésions précancéreuses.

III-3-1-Apoptose ou mort cellulaire programmée :

C’est une voie de mort cellulaire en réponse à un signal et qui aboutit à la fragmentation de

l’ADN ; elle est physiologique et programmée. L’apoptose est en équilibre constant avec la

prolifération cellulaire. Dans le cas du développement des gonades, plusieurs perturbateurs

endocriniens sont suspectés d’augmenter l’apoptose au sein de la lignée germinale. L’apoptose

des cellules germinales conduit à une diminution du nombre des cellules germinales. Plusieurs

phtalates ont été décrits comme pouvant induire l’apoptose des cellules germinales mâles au

cours du développement. L’apoptose est un phénomène physiologiquement impliqué dans le

Revue Bibliographique CHAPITRE III

35

développement des organes et une baisse de l’apoptose peut également avoir des conséquences

pathologiques. Par ailleurs, l’effet sur l’apoptose peut varier selon l’âge ou le stade de

développement.(55,59)

III-3-2-Prolifération cellulaire

Un dérèglement de la prolifération cellulaire peut également induire des troubles de la fertilité

ou être suspecté dans la survenue de cancers. Notons d’ailleurs que de nombreux gènes

contrôlant le cycle cellulaire sont également appelés « suppresseur de tumeurs ».

La diminution de l’activité prolifératrice d’un type cellulaire peut être due à la surexpression

d’inhibiteur du cycle cellulaire tel que les protéines p16, p21 ou p27. Dans le cadre des

perturbateurs endocriniens, citons l’exemple des phtalates (DBP) qui sont eux capables de

diminuer la prolifération des cellules de Sertoli.(4,17,54)

III-3-3-Différenciation cellulaire

Dans les tissus, des cellules souches, multipotentes ou progénitrices, se différencient ; la

perturbation de ces processus de différenciation peut être cause de troubles de la fertilité ou de

cancer.

Dans la lignée germinale, les cellules mitotiques (cellules germinales primordiales, gonocytes,

ovogonies ou spermatogonies) expriment de nombreux marqueurs de cellules souches tels

qu’OCT4, un facteur de transcription. Au moment de la différenciation de ces cellules, celles-ci

perdent leurs marqueurs de multipotence. Le blocage de la différenciation de cellules germinales

fœtales est corrélé à la survenue de tumeurs testiculaires. Ainsi, pour les perturbateurs

endocriniens, il a été proposé que certains phtalates (DBP) bloquent ou retardent la

différenciation des cellules germinales foetales mâles chez le rat en maintenant l’expression

d’OCT4 dans de petits groupes de cellules qui auraient échappé au processus de différenciation.

(57,60)

III-4-Effets pathologiques

Les effets moléculaires et cellulaires des PE peuvent avoir pour conséquences des altérations

physiologiques entraînant une pathologie au niveau des organes reproducteurs et/ou de la

fonction de reproduction.

III-4-1-Effets des anti-androgènes

Ceux-ci comprennent la distance anogénitale, le poids du muscle levator ani-bulbocaverneux, la

rétention des tétines chez le mâle, le poids et la structure histologique du testicule, de

l’épididyme, de la prostate ou des vésicules séminales et la production de spermatozoïdes. Deux

Revue Bibliographique CHAPITRE III

36

grands modes d’action ont été proposés pour les anti-androgènes. Certains ont directement une

activité antagoniste au niveau du récepteur et d’autres perturbent la synthèse et/ou le

métabolisme des androgènes. Cet effet s’accompagne de malformation de l’épididyme,

d’hypospadias, de la persistance de tétines (aréoles de structures mammaires) et d’une

diminution de la distance anogénitale.(4,17)

III-4-2-Effets des substances oestrogéniques

Chez le mâle, il semble exister de grande ressemblance entre l’effet des oestrogènes et celui des

substances anti-androgéniques peut-être du fait que les oestrogènes peuvent diminuer le taux de

récepteur aux androgènes. De plus, les oestrogènes peuvent inhiber l’expression de l’INSL3, qui

permet la descente testiculaire.(54)

III-4-3-Effets systémiques

Ces substances peuvent inhiber la sécrétion des hormones hypophysaires par rétrocontrôle sur

les récepteurs aux oestrogènes présents au niveau de l’hypothalamus.

L’action de ces xéno-oestrogènes durant la période critique du développement fœtal

correspondant à la morphogenèse testiculaire conduit au syndrome de dysgénésie testiculaire. En

effet, il est admis que l’oligospermie, le cancer du testicule, la cryptorchidie et l’hypospadias

sont des manifestations d’un même syndrome de dysgénésie testiculaire (SDT). Le SDT résulte

de la perturbation hormonale du programme embryonnaire de développement des gonades

durant la vie foetale. Par l’intermédiaire d’un rétrocontrôle négatif, les xéno-oestrogènes

inhibent les sécrétions hypophysaires de FSH et de LH. L’induction de l’aromatase ou

l’inhibition des enzymes qui dégradent l’oestradiol peut conduire à des effets cancérogènes. Les

xéno-oestrogènes cumulatifs ou non sont également susceptibles de jouer un rôle prépondérant

dans la régulation de la prolifération cellulaire du tissu mammaire.(52,55,57)

III-4-4-Impact des polymorphismes génétiques

Divers polymorphismes dans des acteurs clefs de la fonction de reproduction sont connus. Ainsi

des polymorphismes dans les gènes codant pour l’INSL3 et son récepteur RXFP2 ont été décrits

chez l’être humain mais leur rôle dans la pathogenèse de la cryptorchidie reste débattu.

Cependant, ces polymorphismes pourraient modifier l’activité des protéines codées par ces

gènes et s’ajouter à l’effet de perturbateurs tels que le DBP qui modifie l’expression de l’INSL3.

Revue Bibliographique CHAPITRE III

37

III-4-5-Obésité :

Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation excessive et anormale de graisse

dans le corps, entrainant des effets nocifs sur la santé. Plusieurs RN sont lies au métabolisme et à

l’obésité. Les taux d’androgènes sont lies à un indice de masse corporelle (BMI) plus bas chez

les hommes. Les phtalates bloquent le fonctionnement normal du recepteur d’androgenes, on les

appelle ‘antagonistes’ ou ‘anti-androgenes’(61,62)

III-4-6- L’inflammation chez la femme enceinte :

Les phtalates ont un effet pro-inflammatoire, neutrophiles néonatales traités avec MEHP ont

augmenté la production d'IL-8. Dans une autre étude, les médias de cultures de macrophages

traités avec DEHP avaient des taux élevés de cytokines inflammatoires, y compris le TNF-α, IL-

1β et IL-6, et a également augmenté gène expression de ces voies. Cependant, une troisième

étude a montré que le traitement des cellules dendritiques humaines par le DEHP a une activité

anti-inflammatoire. Ces études mettent en évidence l’effet inflammatoire des phtalates qui peut

être de type cellulaire. Pendant que plusieurs ont émis l'hypothèse que les effets inflammatoires

de phtalates peuvent être liés à l'activation de PPAR.(63,64)

III-4-7- système immunitaire :

Les phtalates sont un groupe de perturbateurs endocriniens influencent la sécrétion de cytokines

à partir des monocytes / macrophages et les lymphocytes T. Le modèle de sécrétion des

cytokines peut être un résultat de la mort cellulaire. Le DBP et leur mono ester influencent la

sécrétion de cytokines chez les monocytes / macrophages et des lymphocytes T: la sécrétion de

l'interleukine IL-6, l'IL-10 et la CXCL8 de chimiokines par les monocytes / macrophages, tandis

que le facteur de nécrose tumorale (TNF) -α par sécrétion de monocytes / macrophages a été

diminue, en tant que est la sécrétion d'IL-2 et IL-4, TNF-α et l'interféron-γ par les lymphocytes

(65)

III-4-8- HTA :

Une étude utilisant des données de la National Health and Nutrition Examination Survey

(NHANES) ont constaté que augmentée concentrations urinaires de MEP ont été associés avec

augmentation de la pression artérielle chez les enfants âgés de 6 à 19 ans mais seulement le

MBzP qui a montré une association significative avec l’augmention de la pression sanguine

diastolique induite au cour de la grossesse. Le MBzP a déjà été associé à facteurs de risque de la

maladie cardiovasculaire dans une étude des personnes âgées adultes à partir de la Suède, les

Revue Bibliographique CHAPITRE III

38

personnes avec des concentrations de MBzP élevée dans leur sérum étaient plus susceptibles

d'avoir la plaque échogénicité et intima-média épaississement.

Il est plausible que les changements dans le système vasculaire des femmes en âge de procréer

pourraient conduire à des pressions artérielles diastoliques légèrement supérieures et un risque

accru de maladie hypertensive induite à la cour de la grossesse bien que l'exposition à la

molécule mère de MBzP est presque universelle.(63,66)

III-4-9-Asthme et allergie :

Les concentrations urinaires de MBzP chez la mère pendant la grossesse augmentent le risque

d'allergie alimentaire chez les enfants, au cours des 2 premières années de la vie, d'autres études

indiquent que DEHP peuvent agir comme des adjuvants pour augmenter la réponse allergique.

Whyatt et al ont indiqué que l'exposition des parents à certains phtalates a des effets sur la

respiration sifflante transitoire et / ou non spécifique hyperréactivité. MBzP ou MEHP, sont liés

l'asthme, la rhinite allergique, et des symptômes respiratoires.

Just et Coll ont montré que l'exposition prénatale à BBP peut influencer le risque de développer

un eczéma et la rhinite dans la petite enfance. (64,67)

IV-Toxicodynamique :

IV-1-Phtalates de faible poids moléculaire (chaîne latérale principale ≤C3)

La toxicité des phtalates de diméthyle et diéthyle est plus faible que celle généralement

observée avec les phtalates intermédiaires.(57)

IV-1-1-Phtalate de diméthyle

La toxicité aiguë du DMP est faible après administration orale, cutanée ou inhalatrice. Il n’est

pas considéré comme irritant pour les yeux ou la peau.

Des effets très modérés sur le foie sont parfois notés (exemple : augmentation de poids).

Contrairement à d’autres phtalates (essentiellement « intermédiaires »), celui-ci ne provoque pas

d’atteinte testiculaire (poids, histologie) après des administrations orales répétées.

Selon des tests bactériens réalisés sur Salmonella typhimurium (test d’Ames) et sur Escherichia

coli ; il n’y a pas d’indication convaincante de la génotoxicité du DM). Le MMP est également

négatif dans le test d’Ames.

La différenciation sexuelle des descendants mâles n’est pas affectée. Aucune activité

ostrogénique n’est décelée in vitro.(56,57)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

39

IV-1-2-Phtalate de diéthyle

Le DEP a une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d’exposition.

Chez l’animal, il n’est pas ou peu irritant pour les yeux et la peau et il est dénué d’effet

sensibilisant. Des cas isolés d’irritation/sensibilisation sont rapportés chez des patients atteints

d’affection dermatologique après la pose d’un timbre cutané, mais la plupart des essais chez

l’homme sont négatifs (patients ou volontaires). Il provoque une augmentation du poids du foie,

et parfois des reins, de l’estomac et de l’intestin. In vitro, les tests de mutagenèse sur Salmonella

typhimurium (test d’Ames) sont généralement négatifs, mais une faible activité a été cependant

observée sur certaines souches. Dans une étude de cancérogénicité du NTP chez la souris

B6C3F1 après application cutanée pendant 2 ans, des tumeurs hépatocellulaires (adénomes et

carcinomes) ont été observées. Le DEP n’a pas eu d’effet sur les organes reproducteurs mâles et

femelles (poids, histologie) dans des études visant à évaluer une éventuelle toxicité testiculaire

ou dans des études subchroniques. (13,56)

Des doses élevées provoquent une augmentation de l’incidence des variations du squelette et

une diminution du poids foetal, en présence d’une toxicité maternelle.(30,68)

IV-1-3-Phtalate de diallyle

Le DAP est le plus toxique des phtalates étudiés après administration orale aiguë. Il provoque

une congestion du foie, un oedème pulmonaire, une accumulation de liquide péritonéal avec des

hémorragies au niveau des poumons, du foie et des intestins. Ils entraînent une toxicité hépatique

(nécrose et fibrose hépatocellulaire périportale), et des diminutions de poids corporel.

Dans les essais de génotoxicité in vitro, le DAP n’est pas mutagène dans les tests bactériens

d’Ames in vivo, le test d’aberrations chromosomiques sur moelle osseuse de souris a été positif

à la plus forte dose testée (300 mg/ kg).

L’hyperplasie et l’inflammation chronique de l’estomac concomitantes sont attribuées aux effets

irritants du DAP. (30,69)

IV-1-4-Phtalate de diméthoxyéthyle

Le phtalate de diméthoxyéthyle (DMOP) a une faible toxicité aiguë, Il n’est pas irritant pour les

yeux. Le DMOP pourrait avoir des effets toxiques sur l’appareil reproducteur mâle et sur le

développement prénatal. Ainsi, des doses massives de DMOP provoquent des altérations du

sperme et une diminution du poids des testicules. L’injection intrapéritonéale de DMOP à des

rates pendant la gestation entraîne des morts embryonnaires et des malformations. Ces données

Revue Bibliographique CHAPITRE III

40

sont toutefois limitées (peu documentées et/ou protocole inadéquat) et l’inquiétude est surtout

liée à son métabolisme : le DMOP est rapidement et fortement métabolisé en son monoester, le

phtalate de mono(2-méthoxyéthyle) (MMOP) et en méthoxyéthanol, lui-même oxydé en acide

méthoxyacétique. Ces deux métabolites sont toxiques pour la fertilité et le développement, et

sont classés « toxiques pour la reproduction » par l’Union européenne. Le DMOP et le MMOP

passent la barrière placentaire chez le rat.(56)

IV-1-5-Phtalate de di-iso-butyle (DIBP)

Le DIBP n’est pratiquement pas toxique après une exposition aiguë, quelle que soit la voie

d’exposition. Le DIBP n’est pas irritant pour les yeux et la peau.

Les études à court terme et subchroniques (2 semaines à 4 mois) par voie orale mettent en

évidence une augmentation de la masse hépatique à des doses élevées (0,75-3,75 g/kg). Ils ont

également observés chez le rat une anémie, une diminution du cholestérol et des triglycérides

sériques, ainsi que des modifications d’enzymes tissulaires hépatiques, liées à la prolifération de

peroxysomes.

Son potentiel génotoxique a été peu examiné, et seulement in vitro. Le résultat est négatif dans le

test d’Ames (plusieurs souches de Salmonella typhimurium), mais positif dans un test des

comètes (qui identifie les cassures d’acide désoxyribonucléique [ADN]) réalisé sur cellules

humaines (lymphocytes, muqueuse nasale, du larynx et oropharynx).

Des effets limités à une diminution du poids fœtal et une augmentation des variations du

squelette sont rapportés chez des rats ayant ingéré 942 mg/kg de DIBP dans la nourriture

pendant la gestation.(56,69)

IV-2-Phtalates intermédiaires

IV-2-1-Phtalate de di-n-pentyle (phtalate de diamyle)

Des atteintes sévères de l’appareil reproducteur mâle et une atrophie testiculaire ont été observée

après une ou quatre administrations de 1-2,1 g/kg à des rats. Comme avec d’autres phtalates

(exemple : DBP, DEHP), il y a atteinte des cellules de Sertoli.

Dans une étude sur plusieurs générations montrent que la fertilité est réduite à 750 mg/kg, et est

complètement inhibée à 2 g /kg. Aucune altération du cycle oestral et des organes reproducteurs

des femelles (poids, histologie) n’a été observée.(55,56)

Revue Bibliographique CHAPITRE III

41

IV-2-2-Phtalates de dialkyles en C7-C11, ramifiés et droits

Classé par l’Union européenne « toxique pour la reproduction » Administré chez le rat pendant

la gestation, il provoque une mortalité embryonnaire élevée, des malformations (majoritairement

multiples) et un fort retard de croissance à la dose de 1 g/kg. La toxicité du développement de ce

composé est beaucoup plus importante que celle de deux phtalates de dialkyles en C7-9 et en

C9-1, ayant la totalité de leurs chaînes alkyles principales supérieures ou égales à C7.(3,70)

IV-2-3-Phtalate de dialkyles ramifiés en C6-C8 (riches en C7) (phtalate de di isoheptyle)

La toxicité aiguë du phtalate de di-isoheptyle (DIHP) est faible. Des données animales et

humaines montrent qu’il est dépourvu de potentiel irritant ou sensibilisant cutané. Il ne présente

pas de profil génotoxique in vitro (test d’Ames avec Salmonella typhymurium). Dans une étude

de développement chez le rat, le DIHP administré par gavage montre une augmentation de la

mortalité embryonnaire, des malformations morphologiques, et une réduction du poids fœtal à la

plus forte dose testée. Une étude sur deux générations chez le rat montre qu’il affecte le

développement de l’appareil reproducteur, de la maturation sexuelle, des malformations

(hypospadias, cryptorchidie), une diminution du poids, des modifications histologiques des

organes sexuels, et des altérations de certains paramètres de développement postnatal à

régulation androgénique (réduction de la distance anogénitale, retard de la séparation du

prépuce, absence de régression des mamelons). Une toxicité hépatique comparable à celle

observée avec d’autres phtalates (hypertrophie) et une néphropathie chronique progressive sont

également notées chez les adultes.(56,58)

IV-3-Phtalates de haut poids moléculaire (chaîne latérale principale ≥C7)

Les phtalates de cette catégorie ont des chaînes latérales droites ou ramifiées de C7 à C13, mais

les chaînes alkyles principales ont obligatoirement une portion linéaire d’au moins sept

carbones. Les composés ayant une structure cyclique sont également rangés dans cette catégorie.

L’allongement de la chaîne principale s’accompagne d’une forte diminution des effets

reprotoxiques, comparativement aux phtalates intermédiaires.(57)

IV-3-1-Phtalate de di-cyclohexyle

La toxicité aiguë, par voie orale, est faible. D’après le peu de données disponibles chez l’animal,

son potentiel irritant paraît minime (peau, oeil).

Chez le rat, des administrations orales répétées entraînent une augmentation du poids du foie

accompagnée d’une stimulation des enzymes du métabolisme.

Revue Bibliographique CHAPITRE III

42

Ces effets sont observés dès les premières doses testées, une toxicité testiculaire marquée

(atrophie des tubes séminifères, réduction de la spermatogenèse), mais sans modification de

poids, est mise en évidence à des doses très élevés.

Le DCHP donne des résultats négatifs dans un test de mutation génique in vitro (Salmonella

typhimurium).Aucun effet sur la fertilité et le développement des descendants n’est constaté. Les

propriétés oestrogéniques du DCHP sont faibles ou inexistantes dans divers tests in vitro.(56,65)

IV-3-2-Phtalates de dialkyles en C7-C9 et en C9-C11, ramifiés et droits :

Leurs effets sur le développement prénatal se limitent à une augmentation de variations du

squelette à forte dose. On note cependant une diminution du poids des ovaires avec le composé

en C7-C9, et du poids de l’épididyme avec le composé en C9-C11 à la dose la plus forte ; la

signification toxicologique de ces observations n’étant pas claire. Une toxicité hépatique

(hyperplasie, nécrose) est également signalée. Un composé en C7, 9, 11 donnes des résultats

négatifs in vitro dans un essai de mutations géniques sur cellules de lymphomes de souris, et

dans un essai de transformation cellulaire. (55,56)

IV-3-3-Phtalate de diundécyle

La toxicité aiguë du phtalate de diundécyle (DIUP) est extrêmement faible, quelle que soit la

voie d’exposition. Il n’est pas irritant (oeil, peau) et est dépourvu d’effet sensibilisant (peau).

L’administration pendant 3 semaines de doses élevées de DIUP à des rats provoque une

augmentation du poids du foie et des reins, ainsi qu’une modification de paramètres sériques liés

au métabolisme des lipides (diminution du cholestérol et des triglycérides chez les mâles) et

hépatiques (surtout d’enzymes liées à la prolifération de peroxysomes). Les testicules ont

également un poids plus élevé mais ne présentent pas d’altérations histologiques. Le DIUP est

négatif dans plusieurs tests de mutagenèse in vitro et même dénué d’activité oestrogénique.(56,71)

IV-3-4-Téréphtalate de diméthyle

La toxicité aiguë du DMT est faible par voie orale, inhalatrice. Il est au plus légèrement irritant

pour la peau et les yeux et non sensibilisant.

Des atteintes de l’appareil urinaire sont parfois constatées après des expositions répétées par

voie orale (une acidose urinaire, une hyper calciurie, et des lésions liées à la formation de calculs

dans la vessie). Il s’agit de précipités de TPA-calcium qui ne se forment qu’à des concentrations

Revue Bibliographique CHAPITRE III

43

très élevées (saturantes) de TPA et de calcium dans les urines. Les testicules ont également un

poids plus élevé mais ne présentent pas d’altérations histologiques. Le DIUP est négatif dans

plusieurs tests de mutagenèse et est dénué d’activité oestrogénique in vitro.(56)

Tableau VI: Classification européenne des 6 principaux phtalates (13)

DEHP T ; Repr.Cat2 ; R60-61

Légende : T : Toxique. Catégorie 1 : Substance que l on être sait cancérigènes pour l’homme. Catégorie 2 : Substance devant être assimilées a des substances cancérigènes pour l’homme. Catégorie 3 : Substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets cancérigènes possibles. Mais pour lesquelles les informations disponibles ne permettent pas une évaluation suffisante. R60 : Peut altérer la fertilité. R61 : Risque pendant la grossesse d’effets néfaste pour l’enfant. R62 : Risque possible d’altération de la fertilité. R63 : Risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant.

DBP T ; Repr.Cat2 ; R61 Repr.Cat3 ; R62

BBP T ; Repr.Cat2 ; R61 Repr.Cat3 ; R62

DIPP T ; Repr.Cat2 ; R60-61

DMEP T ; Repr.Cat2 ; R61 Repr.Cat3 ; R62

DPP T ; Repr.Cat2 ; R60-61

Chapitre IV : Méthodes d’analyses pour le dosage des

phtalates et réglementation

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

45

I- Méthodes d’analyse :

I-1-Préparation :

Pour l’échantillonnage de la matrice eau, un volume compris entre 1 et 10 litres est

nécessaire, suivant la méthode d’extraction qui suivra. La verrerie employée pour

l’échantillonnage aura préalablement été nettoyée à l’acide nitrique ou à l’acétone et

l’hexane. De la même les échantillons seront collectés dans des flacons en verre ambré.

Cependant, afin d’éviter la dégradation des phtalates par photolyse, des feuilles

d’aluminium, préalablement chauffées à 400°C dans un four à moufle, seront ajoutées

autour des flacons. Dans le cas de l’échantillonnage des eaux résiduaires urbaines

(ERU), une étape de centrifugation (3000 rpm pendant 10 minutes) et une étape de

filtration (à 0,22 µm sur disques en acétate de cellulose) seront nécessaires. Enfin,

l’ajout d’acide sulfurique à 3 % jusqu’à pH 3 est préconisé par plusieurs études pour

conserver les échantillons et éviter la biodégradation des phtalates par les

microorganismes.(70)

I-2-Méthodes d’extraction

I-2-1-Extraction liquide//liquide (LLE)

L’extraction liquide//liquide est une application pour extraire phtalates de la matrice

eau. Cette extraction est réalisée en extrayant, au moyen d’un solvant (Tableau VII),

les composés étudiés par une double ou triple extraction et en regroupant les extraits

en une seule phase. Globalement, les volumes d’échantillons nécessaires à l’extraction

sont importants. L’extraction est réalisée dans une bouteille en verre ambré, agitée

pendant 15 à 20 minutes sur un système de « va et vient » avant décantation dans une

ampoule à décanter. Certaines études ont montré que le meilleur solvant d’extraction était

le dichlorométhane (DCM) avec des rendements allant de 87 à 98 %. En effet, le DCM

est faiblement miscible dans l’eau, il extrait dans une large gamme de polarité, il possède

une faible température d’ébullition, ce qui a pour effet d’augmenter la rapidité de son

évaporation et, enfin, il est plus dense que l’eau et se retrouve donc dans la phase

inférieure lors de l’extraction en ampoules à décanter. Toutefois, en raison de sa toxicité et

de sa volatilité importante, l’utilisation du dichlorométhane est à éviter, donc d’autres

solvants d’extraction ont été testés lors du développement de la norme NF EN ISO 188571

de novembre 2006 (hexane, cyclohexane, méthyl tertbuttyl éther, acétate d’éthyle et

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

46

toluène). L’utilisation de sulfate de sodium anhydre dans la phase organique, après

l’étape d’extraction, permet l’élimination des gouttes d’eau restantes. (70,72)

Tableau VII : Principaux solvants utilisés pour l'extraction liquide/liquide (LLE)

I-2-2-Extraction sur phase solide (SPE)

Contrairement à l’extraction liquide-liquide (LLE), l’extraction sur phase solide (SPE) ne

nécessite que peu de solvant et peut être automatisée. Préalablement, l’échantillon doit être

filtré sur un filtre en fibre de verre de porosité comprise entre 0,45 et 2,7 μm, dans le but

d’éliminer la phase particulaire pour éviter le colmatage des cartouches SPE. Plusieurs

types de colonnes sont disponibles, dont les plus utilisées sont :

Carbonegraphite

Ce type de cartouche permet de pré concentrer les phtalates. L’élution est réalisée à l’aide

d’un mélange dichlorométhane/méthanol.

Octadecylsilane C18 (ODS)

Ce type de cartouche permet de préconcentrer les phtalates. Avant l’extraction, 1 g d’ODS

est préconditionné par 5ml d’acétonitrile, 5ml de méthanol et 10 ml d’eau.

Cependant, il est important de noter que l’élimination de la phase particulaire lors de la

filtration préalable engendre un biais dans la concentration totale de l’échantillon. D’après

Isobe et al. (2001) ce biais représenterait pas moins de 20%. Plusieurs types de solvant

peuvent être utilisés pour réaliser l’élution des composés fixés sur la cartouche d’extraction

(Tableau VII). Le dichlorométhane est le plus couramment employé mais en raison de sa

dangerosité, déjà evoquée, d’autres solvants, ou combinaisons de solvants, peuvent être

utilisés : acétate d’éthyle, méthanol, toluène, méthanol/dichlorométhane, acétate

d’éthyle/dichlorométhane. Plusieurs études utilisent des successions d’élution avec

plusieurs solvants afin de maximiser l’élution des composés nonylphénoliques. Ces

Solvant Nb d extraction Volume d’échantillon ml Volume de solvant ml

Dichlorométhane 2 1000 50+acidification à

pH=2 par H2SO4

Dichlorométhane/hexane 3 1000 100

Cyclohexane 1 1000 50

Dichlorométhane 3 500 50,30 et 30

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

47

différentes étapes d’élution sont ensuite regroupées dans un seul extrait et évaporés à sec

avant d’être repris dans un unique solvant ou dans la phase mobile de la chromatographie

liquide.(13,73)

Tableau VIII : Principales méthodes utilisées pour l'extraction sur phase solide (SPE)

I-3- Purification de l’extrait

La purification est une étape importante qui permet l’élimination des impuretés présentes

dans l’éluant récupéré lors de l’étape d’extraction. En effet, l’élution des analytes peut

entraîner celle d’interférents ayant des propriétés similaires. Différentes techniques

existent pour purifier un échantillon. Généralement, l’étape de purification s’effectue en

passant l’éluant récupéré lors de la phase d’extraction sur une colonne de purification en

silice. Les solvants utilisés pour éluer les composés après purification sont de la même

nature que ceux utilisés lors de l’étape d’extraction: toluène, mélange hexane/diethylether,

acétate d’éthyle.(70,74)

I-4-Concentration de l’extrait

Cette étape suit directement l’étape de purification de l’extrait et a pour objectif de

concentrer les composés étudiés dans un plus petit volume de solvant (jusqu’à un volume

final allant de 0,5 à 1ml). Il est important de noter que cette étape d’évaporation de

l’extrait s’effectue à température douce, généralement comprise entre 35 et 50°C.

Deux techniques sont couramment utilisées pour concentrer les extraits. La première

consiste à faire évaporer le solvant en utilisant un évaporateur rotatif; cette technique est

généralement utilisée pour de grands volumes à évaporer. La seconde, réservée aux plus

petits volumes à concentrer, consiste à faire évaporer le solvant sous courant d’azote.(75)

Cartouche Volume

échantillon

(ml)

Solvant Volume solvant

(ml)

C18 500mg 3ml 500 Méthanol/diethyl ether

(10/90:v/v)

6

C18 500mg 3ml - Méthanol 5

Oasis HLB

200mg 6ml

600 Méthanol/éther

(10/90:v/v)

6+acidifications à pH=3

par H2SO4

Oasis HLB

200mg 6ml

100-200 Méthanol/MTBE

(10/90:v/v)

6

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

48

I-5-Analyse par chromatographie

I-5-1-Analyse par chromatographie en phase gazeuse (GC)

Dérivation de l’échantillon

La dérivation consiste en un ajout d’éléments halogénés sur les molécules permettant de

rendre les composés dérivés plus volatils et ainsi favoriser leur analyse par

chromatographie gazeuse. L’agent dérivant le plus couramment utilisé est le PFBCl

(chlorure de pentafluorobenzyl). Cependant, d’autres réactifs de dérivation peuvent être

employés. L’étape de dérivation, appelée aussi silylation, s’effectue en ajoutant un petit

volume de l’agent dérivant dans l’échantillon, plongé dans un bain marie à 60°C

pendant 15 à 30 minutes. Enfin, une autre technique de dérivation peut être employée. Il

s’agit de la dérivation par méthylation, qui permet de fixer un groupement méthyle sur les

phtalates. La principale différence entre les deux techniques de dérivation vient du réactif

employé pour dériver. En effet, la méthylation utilise un réactif plus simple

(utilisation de méthanol) que la dérivation par silylation (réactifs à base de groupements

silyles).(71)

Détection par spectromètre de masse (MSD)

Cette détection s’effectue par ionisation électronique. La GC/MS permet l’étude et

l’analyse des phtalates (sous certaines réserves de dérivation de l’échantillon). Par

conséquent, cette méthode est la plus couramment utilisée. Lors de l’analyse par détection

par spectromètre de masse, il peut y avoir des ruptures des liaisons chimiques au sein de

l'ion moléculaire, formant ainsi des ions fragments caractéristiques. Ces fragments d’ions

sont ensuite séparés en fonction de leur rapport masse/charge (m/z) par l'application d'un

champ magnétique et/ou électrique, puis collectés par un détecteur. L'ensemble de ces ions

fragments constitue le spectre de masse dont la lecture permet l'identification de la

structure moléculaire. Le Tableau IX regroupe les masses caractéristiques des principaux

phtalates étudiés par GC/MS dans la littérature.(70,71)

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

49

Tableau IX : Masses caractéristiques des principaux phtalates (70)

Composé Masse caractéristique

DMP 133 –149 – 163

DEP 149 – 177 – 222

DnBP 104 – 149 – 205 – 223 – 278

BBP 91 – 149 – 206 – 238 – 312

DEHP 149 – 167 – 279 – 390

DnOP 1 4 9 – 2 7 9

Plusieurs caractéristiques importantes sont à prendre en compte lors de

l’optimisation de la méthode d’analyse par chromatographie en phase gazeuse. La

première est le type de colonne utilisée lors de la séparation des composés. Les

phtalates sont des composés peu polaires. Le choix sera donc porté vers une colonne

apolaire du type DB 5MS, ZB 5MS ou RTX 5MS dont les caractéristiques sont

synthétisées en Tableau X.

Le mode d’injection de l’échantillon sera un autre paramètre important à choisir

lors d’optimisation de la méthode. Plusieurs modes d’injections sont à disposition tels que

les modes split, splitless ou encore plused splitless.En mode split (injection avec division),

l’échantillon est vaporisé, mélangé avec le gaz vecteur et divisé en deux parties dont

seulement la plus petite est envoyée en tête de colonne. Ce mode d’injection est privilégié

lors de l’analyse de composés fortement concentrés et nécessite une température

d’injection élevée.

Le deuxième mode d’injection, le splitless (injection sans division) vaporise et mélange

l’échantillon, avec le gaz vecteur, mais, contrairement au mode split, ne divise pas

l’échantillon. De plus, l’échantillon reste quelques secondes dans le liner avant d’être

transféré dans la colonne. Il est important de noter que cette méthode permet la

concentration d’échantillon en tête de colonne et a pour objectif d’analyser les composés

volatils (ou semivolatils) à l’état de trace.(72,76)

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

50

Tableau X : Principales colonnes utilisées en GCMS

Nom de la colonne Caractéristiques

DB5MS

ZB5MS

TTX5MS

30 m x 0,25 mm, 0,25 µm

30 m x 0,25 mm, 0,25 µm

30 m x 0,25 mm, 0,25 µm

HP5MS 15 m x 0,25 mm, 0,25 µm

HT8 50 m x 0,22 mm, 0,25 µm

Dans le cas de l’analyse des phtalates, le mode splitless sera donc le mode privilégié. Ces

dernières années, une méthode dérivée de l’injection sans division a été élaborée. Il s’agit

du mode pulsed splitless, similaire au mode splitless à l’exception de l’ajout d’une

pression accrue au niveau du liner en début d’analyse. L’avantage de cette modification

est de maximiser l’introduction de l’échantillon dans la colonne et ainsi éviter les pertes.

Cependant, le mode splitless est un mode d’injection très sensible, difficile à optimiser

et qui peut être réalisé par deux techniques différentes.

Le programme choisi est le piégeage à froid, il permet de réduire la migration des

constituants possédant des températures d’ébullition élevées sur la colonne. Les produits

se déposeront en tête de colonne pendant la période de transfert et seront ensuite

analysés pendant la montée en température du four. Une différence de température

d’environ 60°C entre la température de la colonne pendant l’injection et la

température d’élution du premier pic intéressant doit être respectée. En cas

contraire, un effet d’étalement de pic est constaté sur le chromatogramme.(73,76)

Tableau XI : Températures d'ébulition des principaux solvants utilisés dans l'analyse des

phtalates en GCMS (à pression atmosphérique)(70,76)

Solvant Température d’ébullition (°C)

Acétate d’éthyle 77,0

Toluène 110,6

Méthanol 64,7

Dichlorométhane 39,75

Le deuxième programme est l’effet solvant, il a pour but de condenser le solvant en tête de

colonne en fixant la température du four 20 à 30°C en dessous de la température

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

51

d’ébullition du solvant. Ce solvant joue le rôle de phase stationnaire vis-à-vis des

différents constituants de l’échantillon. A titre d’exemple, les températures d’ébullition

des principaux solvants utilisés dans l’analyse des phtalates seront données en Tableau

VI. La présence de solvant condensé dans la colonne peut durer de quelques secondes à

quelques minutes en fonction des divers facteurs (temps de purge, température

d’ébullition du solvant, pression en tête de colonne…). Le temps de splitless se situe

généralement entre 30 et 90 secondes. Enfin, le temps d’activation de la purge doit être

judicieusement choisi. Si ce temps est trop grand, les pics proches du pic du solvant

seront masqués dans la traînée du solvant. En revanche, si ce temps est trop court, la

sensibilité sera trop faible et la discrimination des pics sera accrue.(77)

I-5-2- Analyse par chromatographie en phase liquide (LC)

La chromatographie en phase liquide peut également être utilisée comme méthode de

séparation pour le dosage des phtalates. La chromatographie liquide ultra performance

(UPLC), introduite dans le domaine de l’analyse depuis 2004, permet un dosage

plus efficace que la HPLC en améliorant la résolution chromatographique, la

vitesse d’analyse et la sensibilité de la méthode. Enfin, la HPLC en couplage MS/MS en

tandem est possible et la limite de détection obtenue est comparable à celle obtenue en

HPLC simple MS, mais avec une sélectivité supérieure.(76)

I-5-3-Détection par spectromètre de masse (MSD)

La détection des phtalates par spectrophotomètre de masse, utilisant une ionisation par

électrospray (ESI) est une technique couramment utilisée du fait de son très large

champ d’application. La HPLC ESI MS permet d’étudier les nanophtalates NP à partir de

matrices complexes (sédiments et eaux de rejets) avec une bonne sensibilité,

sélectivité et précision. Pour l’analyse des NP, l’ionisation par électrospray est plus

sensible que la méthode d’ionisation chimique à pression atmosphérique (APCI). Cette

meilleure sensibilité s’explique par un bruit de fond beaucoup moins important en ESI

qu’en APCI. Enfin, en couplage MS/MS, la HPLC permet d’obtenir des limites de

détection comparables au couplage HPLC et simple MS, cependant la sélectivité est

meilleure. Il est important de noter que les masses caractéristiques utilisées en dosage SIM

en GC/MS correspondent aux transitions utilisées en HPLC.(70,76)

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

52

I-6-Le problème de blanc et système chromatographique

-Le problème majeur dans l'analyse phtalate est la contamination, résultant en faux positifs

ou concentrations surestimé. Le risque de contamination est présent dans l'ensemble du

système d'analyse, y compris l'échantillonnage, préparation de l'échantillon et l'analyse

chromatographique. En raison du fait que les phtalates sont largement utilisés, ils sont

présents dans l'air, dans l'eau, dans des solvants organiques, dans des matières plastiques,

adsorbés sur verre ou d'autres matériaux, etc. Certaines sources typiques de contamination

sont répertoriées ci-dessous et recommandations sont données pour minimiser la

contamination.

-Les phtalates sont également présents dans le système chromatographique et la

contamination se trouve dans le système d'entrée et de l'approvisionnement en gaz. Entrées

Split / sans division peuvent contenir des cloisons doublures et les joints toriques qui

peuvent être contaminés par des phtalates.

Lors de l'injection sans division, un grand nuage de vapeur de solvant est créé et ces

vapeurs peuvent échapper à la doublure et d'effectuer l'extraction de phtalate des cloisons

et des joints toriques. (70,71)

La qualité des bouchons pour flacons échantillonneur automatique est un autre facteur

essentiel ; ces plafonds peuvent également contenir des phtalates parce que si le bouchon

du flacon a été perforé, phtalates sont libérés dans l'échantillon (dans le solvant organique)

Les multi-injections du même échantillon par exemple couramment utilisé pour les études

devraient être évitées.(70,72)

II-Réglementation des phtalates :

En Algérie, il n y a aucune réglementation qui régisse l’utilisation de plastique dans le

domaine alimentaire mise appart l’article 14 de l’arrêté du 24 Rabie Ethani 1421

correspondant au 26 Juillet 2000 relatif aux spécifications des eaux de boisson

préemballées.

Les phtalates, particulièrement le DEHP, figurent dans la liste des substances «dangereuses

prioritaires» de la DCE établit par l’Union Européenne. De nombreux textes européens ont

traités, Au cours de ces dix dernières années, la question de l’utilisation de certains

phtalates dans les biens de consommation courante et dans les produits de santé, visant

majoritairement les phtalates en tant que plastifiant. (78)

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

53

Différentes études du comité scientifique de la toxicité, de l’écotoxicité et de

l’environnement (CSTEE) ont mis en évidence le caractère toxique de l’utilisation des

phtalates, comme plastifiant dans les jouets et les articles de puériculture, sur la santé des

jeunes enfants.

En 1999, la Commission Européenne considère que les jeunes enfants qui utilisent certains

jouets et articles de puériculture mis en bouche et fabriqués en PVC souple contenant des

phtalates peuvent être sujets à des expositions en DEHP supérieurs aux niveaux considéré

comme étant sûrs (EU 1999). D’autre part, l’utilisation de BBP, DBP et de DnOP en

remplacement du DEHP dans les PVC souples est considérée par la Commission comme

un risque de l’augmentation de l’exposition des jeunes enfants à ces substances. Ainsi, la

Commission considère que la décision d’interdiction du DEHP s’applique également à ces

molécules (EU 2005b).

Après l’apport de nouvelles informations sur le transfert de certains phtalates utilisés dans

les films plastiques de protection des denrées alimentaires, il a été fixé des Limites de

Migration Spécifique (LMS) pour ces molécules (EU 2007). Ainsi, pour le DEHP, la LMS

est fixée à 1,5 mg/kg simulant de denrée alimentaire. De plus, le DEHP pourra être

employé uniquement comme plastifiant dans des matériaux et des objets réutilisables en

contact avec des aliments non gras et en tant qu’auxiliaire technologique à des

concentrations pouvant aller jusqu’à 0,1 % dans le produit final (EU 2007). Ces restrictions

sont également appliquées, respectivement au BBP et au DnBP pour des LMS de 30 et 0,3

mg/kg simulant de denrée alimentaire. Afin de définir des valeurs seuils d’exposition au

DEHP, une liste de concentrations dans l’eau, le biota et les sédiments a été établie.

D’autre part, le DEHP, le DnBP et le BBP sont interdits à l’utilisation dans les

cosmétiques à cause de leur classement Comme produit toxique pour la reproduction (EU

2004).

Enfin, Pour l’autorisation sous REACH (Registration, Evaluation, Autorisation and

Restriction of Chemicals) l’ECHA (European Chemicals Agency) en 28 octobre 2008 a

publié une liste des substances prioritaires à entrer sur la « liste des candidats » (13) y

comprit trois phtalates (DEHP, DnBP et BBP) ont été inscrits sur cette liste en raison de

leur classification par l’UE comme substances à risques.

La Directive européenne 2007/19/EC de la commission du 30 mars 2007 modifie la

directive 2002/72/CE concernant les matériaux et objets en matière plastique destinés à

entrer en contact avec les denrées alimentaires. Elle fixe des Limites de Migration

Spécifiques inférieures au taux de migration globale. (30)

Revue Bibliographique CHAPITRE IV

54

Parmi les phtalates concernés, on trouve :

- Des mélanges : phtalate de n-décyle n-octyle (50%p/p), phtalate de di-n-décyle (25% p/p)

et phtalate de d-n-octyle (25% p/p) ; LMS = 5mg/kg

-Le phtalate de benzyle butyle [BBP] (matériaux et objets réutilisables ; matériaux et objets

à usage unique en contact avec des aliments non gras à l’exception des préparations pour

nourrissons.(28,30)

Il y a tout lieu de penser que la réglementation en vigueur est inadaptée et ne protège pas

les populations les plus à risque. Par exemple, le DEP (DiEthylPhtalate) dont le métabolite

est le MEP (phtalate de monoéthyle) est associé à des effets chez l’homme, notamment la

féminisation du jeune garçon après exposition maternelle, or le DEP est pour l’industrie un

produit sans toxicité sur la base des seules données animales, il est encore très utilisé dans

les cosmétiques et les médicaments.

Un autre exemple, celui des substituts : Zhang et al en (2011) ont mis en évidence chez

l’animal que le phthalate de dibenzyle (DBzP), utilisé comme une alternative possible aux

phtalates dont l’utilisation est interdite ou restreinte, est plus toxique que le BBP et ne

devrait donc pas être utilisé comme plastifiant alternatif…

Mais le plus évident et le plus inacceptable est l’incohérence de la réglementation

européenne.

Auxiliaire technologique à des concentrations ≤0,1% dans le produit final ; LMS =

30mg/kg simulant de denrée alimentaire),

-Le Phtalate de di-2-éthyl-hexyle [DEHP] (matériaux et objets réutilisables en contact avec

des aliments non gras ; Auxiliaire technologique à des concentrations ≤0,1% dans le

produit final ; LMS = 1,5mg/kg simulant de denrée alimentaire),

- Le Phtalate de dibutyle [DBP] (matériaux et objets réutilisables en contact avec des

aliments non gras ; Auxiliaire technologique à des concentrations ≤0,05% dans le produit

final ; LMS = 0,3mg/kg) (13,29,30)

En 2011, le Danemark a soumis une proposition à l'ECHA (l'Agence européenne des

produits chimiques) visant à restreindre l'utilisation de quatre phtalates (DEHP BBP DBP

et DIBP). Cette restriction concerne les articles utilisés en intérieur ou qui entrent en

contact avec la peau et les muqueuses et qui présentent une concentration en phtalate(s)

supérieure à 0,1% en masse de matière plastifiée. Le motif invoqué repose sur le fait que

ces phtalates sont classés reprotoxiques 1B en vertu du règlement CLP et que leur

exposition combinée présente un risque. Cette proposition est toujours à l’étude.(30)

Partie pratique

Partie pratique Résultats

56

I-Objectifs :

I-1-Objectif principal

Evaluer la connaissance d’une population algérienne sur le risque toxique de l’emballage

plastique à l’usage alimentaire

I-2-Objectif secondaire

Vérifier la conformité de l’emballage plastique alimentaire aux normes algérienne.

II-Population et méthodes

II-1-Type d’étude :

Il s’agit d’une étude descriptive transversale faite sur un échantillon aléatoire sur une

période de trois mois allant de 1er

décembre 2015 au 28 février 2016

II-2-Population d’étude :

Un échantillon aléatoire de 200 personnes demeurant dans la willaya de Tlemcen

II-2-1-Critère d’inclusion :

- Toute personne qui accepte de participer à l’étude

- Agé plus de 15 ans

II-2-2-Critère de non inclusion :

- Enfants moins de 15 ans

II-2-Recueil d’information :

II-2-1-Enquête sur les connaissances du risque de la matière plastique

Les informations ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préétabli (annexe N° I)

L’anonymat a été respecte tout au long de l’enquête, aucun item sur l’identité des sujets ne

figure sur le questionnaire. Ce dernier est rédigé en langue française comportant 40

questions à choix simple ou multiple.

Ce questionnaire a inclus des items repartis en trois rubriques

Première rubrique : comporte des questions sur les informations sociodémographiques

(âge, sexe, niveau d’instruction, profession)

Deuxième rubrique : concerne les informations sur la santé

Troisième rubrique : s’intéresse plus particulièrement aux habitudes du citoyen à propos de

l’utilisation du plastique alimentaire.

Le questionnaire a été soumis aux personnes qui ont accepté de participer à l’enquête après

leurs avoir expliqué son objectif.

La méthode face à face a été suivie pour remplir le questionnaire

Partie pratique Résultats

57

Les questionnaires ont été recueillis immédiatement ou ultérieurement selon la disponibilité

des interrogés.

II-2-2-Enquêtes sur l’état de lieux des denrées alimentaires conditionnes dans des

contenants en plastique :

Dans le but de vérifier les codes mentionnés sur l’emballage alimentaire, un inventaire des

produits alimentaires conditionnés dans des emballages en plastique a été réalisé, par

plusieurs sorties, auprès des magasins spécialisés dans la vente des produits alimentaires au

niveau de la ville de Tlemcen.

L’enquête a été réalisée du 16 mars au 5 avril 2016.

II-2-3-Saisie et analyse des données :

La saisie des réponses a été manuscrite par les enquêtés ou les enquêteurs ; pour les

analphabètes, dans un premier temps puis informatisés et analysées à l’aide Excel et SSPS

20.

Les variables quantitatives continues ont été exprimées par la moyenne ±écart type et pour

les variables qualitatives nous avons donné des pourcentages.

Pour l’analyse statistique comparative nous avons utilisé le test du Chi-Deux qui permet de

rechercher une association entre deux variables qualitatives.

Partie pratique Résultats

58

III-Résultats :

A-Enquête sur les connaissances du risque de la matière plastique

III-1-Description de la population :

III-1-1-Le sexe :

Figure 15 : Répartition de la population selon le sexe.

La répartition selon le sexe de notre population est presque équitable soit 102 femmes

(51%) et 98 hommes (49%) avec un sexe ratio de 0,96.

II-1-2- Les tranches d’âge :

Figure16 : Répartition selon les catégories d’âge

L’âge des enquêtés varie de 15 ans à 80 ans ; la tranche d’âge la plus répondue dans notre

population est celle des jeunes adultes 57,5% suivi de la tranche des adultes (31,5%). La

moyenne d’âge est de 30,96+/-14,03.

98

102

Homme

Femme

15-25

26-50

>50

115

63

22

15-25

26-50

>50

Partie pratique Résultats

59

II-1-3-Age et sexe :

Figure17 : Répartition de la population en fonction de sexe et de l’âge

On note dans notre population qu’on a des proportions similaires de sexe féminin et

masculin entre 15-25 ans par contre une prédominance de sexe féminin dans la tranche

d’âge entre 26-50 ans.

II-1-4-Indice de masse corporelle :

Figure18 : Répartition de population en fonction de son indice de masse corporelle

Dans notre population l’indice de masse corporelle indique que plus de la moitié de la

population 65% à une corpulence normale alors que 34% sont obèses.

15-25 26-50 >50

58

40

4

59

20 19

F

M

1 4

20

47

118

10

0

Obésité morbide oumassive

Obésité sévère

Obésité modérée

Surpoids

Corpulence normale

Maigreur

Famine

Partie pratique Résultats

60

II-1-5-Niveau d’instruction :

Figure19 : Répartition de population en fonction de niveau d’instructions

La majorité des enquêtés ont un niveau d’instruction universitaire 64,5% tandis que

seulement 3% (6 personnes) sont analphabètes.

II-1-6-Niveau économique :

Figure20 : Répartition de la population en fonction de son niveau économique

Le niveau économique de notre population est moyen dans 89,5%.

9

23

33

129

6

Primaire

Moyen

Secondaire

Universitaire

Analphabete

11

179

10

Haut

Moyen

Bas

Partie pratique Résultats

61

II-1-7- Le statut professionnel

Figure 21: Répartition de la population selon leur statut professionnel

Plus que 50% de notre population sont des étudiants dont 45,5% sont des universitaires

II-1-8-La zone d’enquête :

TableauXII : la répartition des enquêtés selon les régions géographiques de la wilaya de

Tlemcen

On remarque que notre étude englobe presque toutes les régions de la wilaya de Tlemcen

avec une prédominance de Tlemcen ville 34%(68 enquêtés)

101

22

69

8

Etudiants

Chomeurs

Travailleurs

Retraités

les régions nb d'enquêtés

Fallaoucen 5

Ghazaouet 29

Hennaya 15

Maghnia 15

Nadroma 11

Remchi 6

Sabdou 7

Sabra 31

Tlemcen 68

Partie pratique Résultats

62

III-2-Données de santé :

III-2-1- Déférents antécédents médicaux :

Figure 22 : Répartition de la population selon les antécédents médicaux.

72,5% de notre population ne présente aucune maladie.

III-2-2-Les déférents antécédents médicaux :

Tableau XIII : les antécédents médicaux rencontre chez les enquêtés

Antécédents Nombres des enquêtés

Diabète 7

HTA 12

Obésité 9

Asthme 10

Cholestérol 7

Cardio vasculaire 2

Autre 16

Parmi les 27,5% qui ont des antécédents médicaux, 21,81% sont hypertendus et 29,09%

présentent d’autres maladies telles que les allergies et des problèmes ophtalmiques….

55

145

Oui

Non

Partie pratique Résultats

63

III-2-3-Situation familiale :

Figure 23 : Répartition de la population en fonction de la situation familiale.

Parmi les adultes 67,17% sont célibataires et seulement 2% sont divorcés ou veuves.

III-2-4-Le nombre d’enfants :

Tableau XIV: la répartition de la population selon le nombre d’enfants.

Nombre d'enfant Un deux trois quatre cinq six huit aucun

Effectifs 16 10 12 13 4 3 6 5

n=69

Parmi les 35.38% personnes mariés 7.25 % n’ont pas d’enfant. Tandis que 92.75% ont au

moins un enfant

131

65

4

Célébataire

Marie

Autre

Partie pratique Résultats

64

III-2-5-Premier enfant après mariage sans contraception :

Figure24 : Répartition de la population en fonction de la durée d’obtention de premier

enfant après mariage sans contraception.

n=64

Parmi 92.75% des personnes qui ont des enfants 51.56% ont eu leurs premier enfant un an

après le mariage

III-2-6-Activité physique :

Figure25 : Répartition de la population en fonction de l’activité physique.

48,5% (97) de notre population ont une activité physique.

31

33 1 an

> 1 an

97

103 Oui

Non

Partie pratique Résultats

65

III-2-7-Age de puberté :

Figure26 : Répartition de la population en fonction de l’âge de puberté.

L’âge de puberté pour 31% (62 personnes) de notre population était à moins de 12 ans,

tandis que pour 4% était à plus que 15 ans.

III-2-8-Ménopause :

Figure 27: Répartition de la population selon la survenue de ménopause.

n=102

Parmi les 102 femmes enquêtées, 39,2% sont ménopausées.

62

130

8

<12

12_15

>15

40

62 oui

non

Partie pratique Résultats

66

III-2-9-Fumeur :

Figure28 : Répartition des fumeurs dans la population.

Parmi les 200 enquêtés, 48 personnes sont des fumeurs ou ancien fumeurs.

III-3- Alimentation

III-3-1- Connaissez-vous les différents types de plastique ?

Figure29 : Répartition de la population en fonction de leur connaissance sur la matière

plastique

80% de notre population n’ont aucune idée sur les différents types de plastique

23

152

25

fumeur

non fumeur

ancien fumeur

40

160

Oui

Non

Partie pratique Résultats

67

La répartition en fonction du Sexe :

Figure 30 : Répartition de la population en fonction de sexe et connaissance des types de

plastique.

On remarque que juste un faible pourcentage a des connaissances concernant les types de

matière plastique pour les deux sexes.

La répartition en fonction de l’âge :

Figure 31 : Répartition de la population en fonction de l’âge et connaissance des types de plastique

Nous avons constaté que les personnes âgées entre 15 et 25 ont des connaissances sur le

type de la matière plastique.

Oui Non

17

85

23

75

M

F

15-25

26-50

>50

27

11

2

85

63

18

Non

Oui

Partie pratique Résultats

68

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 32 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et la connaissance des

types de plastique.

On remarque que la plus part de population dont le niveau économique est aisé ( moyen et haut)

ne connaisse pas les types de plastique et sur les dix personnes de niveau économique bas un seul

enquêté à des connaissances dans ce domaine.

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 33 : Répartition de la population selon le niveau d’instruction et la connaissance des types

de plastique.

On note que 71% des enquêtés de niveau d’instruction supérieur n’ont aucune idée sur les types

de plastique.

0 50 100 150 200

Oui

Non

39

151

1

9

Bas

Aisé

Oui

Non

34

114

6

46

Superieur

primaire et lesanalphabètes

Partie pratique Résultats

69

III-3-2- Connaissez-vous les risques de la matière plastique ?

Figure34: Répartition de la population selon leur connaissance sur le risque de matière

plastique.

Seulement 44% sont conscients des risques de la matière plastique.

La répartition en fonction de l’âge :

Figure 35 : Répartition de la population selon l’âge et la connaissance des risques de plastique.

On note que les enquêtés âge entre 26-50 ans ont plus de connaissances sur les risques de MP

que les autres tranches d’âge.

88

112 Oui

Non

15-25

26-50

>50

57

40

6

58

20

19

Oui

Non

Partie pratique Résultats

70

La répartition en fonction du sexe :

Figure 36 : Répartition de population selon le sexe et la connaissance des risques de plastique.

Nous constatons que la moitie de notre population, à des taux équitables entre les deux sexes,

n’ont pas des connaissances sur le risque de la matière plastique.

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 37 : Répartition de la population selon le niveau économique et la connaissance des risques

de plastique.

104 personnes de niveau économique aisé (moyen et haut) n’ont pas des connaissances sur le

risque de MP.

Oui

Non

46

56

42

56

M

F

Oui Non

86

104

2 8

Aisé

Bas

Partie pratique Résultats

71

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure38 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la connaissance des

risques de plastique.

On remarque que seulement 21% des enquêtés qui sont soit des analphabète ou de niveau

d’instruction primaire qui connaissent le risque de MP. Alors que 49% de niveau supérieur n’ont

aucunes connaissances.

III-3-3-Eau de consommation

III-3-3-1-Type d’eau à consommer :

Tableau XV : Répartition de la population selon le type d’eau consommé

Type d'eau Source Réseau Embouteillé les 3 types

Effectifs 102 17 25 56

Plus que la moitié (51%) de notre population consomment l’eau de source.

Oui Non

77 71

11 41

Primaire et analphabétes

Superieur

Partie pratique Résultats

72

La répartition en fonction du sexe :

Figure 39 : Répartition de la population en fonction de sexe et type d’eau consommé.

On remarque que les deux sexes consomment l’eau embouteillé avec des pourcentages presque

identique.

La répartition en fonction de l’âge :

Figure 40 : Répartition de la population en fonction de l’âge et le type d’eau consommé.

On remarque que la tranche d’âge >50ans consomme plus l’eau embouteillée avec un

pourcentage de 28% parapport aux autres tranches d’âge.

Non embouteillé

Embouteillé

79

23

79

19

M

F

15-25 26-50 >50

93

50

15 20

16

6

Non embouteillé

Embouteillé

Partie pratique Résultats

73

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 41 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et type d’eau

consommé.

On note que les enquêtés a niveau économique aisé utilisent moins l’eau embouteillé avec

un taux de 20%.

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 42 : Répartition de la population selon le niveau d’instruction et le type d’eau à

consommer.

A niveau d’instruction supérieur, 33% des enquêtés consomment l’eau embouteillé contre

84,6% a niveau d’instruction primaire et les analphabètes.

Non embouteillé

Embouteillé

154

39

7

3

Aisé

Bas

Embouteillé Nonembouteillé

34

114

8

44 Superieur

Primaire et analphabetes

Partie pratique Résultats

74

III-3-3-2-Nombre de litre à consommer par jour :

Figure43 : Répartition de la population selon la consommation d’eau

46% seulement consomment plus de 1,5 l d’eau par jour.

III-3-3-3-Vous consommez l’eau conservée à :

-En hiver :

Figure 44: Répartition de la population selon la température de conditionnement de l’eau

en hiver et en été

169 enquêtés consomment l’eau conservée à température ambiante en hiver tandis que 125

préfère l’eau conservée à 4°C en été.

92

108

>1,5

<1,5

a. En été b. En hiver

38

125

37 Ambiante

4C

0C169

25

6

Ambiante

4C

0C

Partie pratique Résultats

75

III-3-3-4-Récipients de conservation de l’eau :

Figure45 : Répartition de la population selon la nature des récipients utilisés pour la

conservation d’eau.

La plupart de notre population (67%) utilise des récipients en plastique pour la conservation

de l’eau.

III-3-3-5-Si plastique, quel type ?

Figure 46 : Répartition de la population selon le type des récipients de plastique utilisé

pour la conservation d’eau

Ces 67%personnes utilisent les jerricans bleus, blancs et les bouteilles de 5 litres de l’eau

minérale pour la conservation de l’eau.

134

66

plastique

verre

33

74

49

J bleu

B 5 l

J blanc

Partie pratique Résultats

76

La répartition en fonction du sexe :

Figure 47 : Répartition de la population en fonction de sexe et les récipients de

conservation.

Les deux sexes trouvent que les récipients en plastique sont plus adaptés pour la

conservation de l’eau.

La répartition en fonction de l’âge :

Figure 48 : Répartition de la population en fonction de l’âge et les récipients de conservation.

On note un pourcentage élève (64%) d’utilisation des récipients en plastique chez les personnes

âgé >50ans, pour les deux autres tranches les pourcentages sont presque pareil.

Plastique

Verre

69

33

65

33

F

M

15-25

26-50

>50

73

45

17

33

21

11

Plastique

Verre

Partie pratique Résultats

77

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 49: Répartition de population en fonction de niveau économique et les récipients de

conservation.

Les enquêtés à niveau économique aisé utilisent plus les récipients en plastique (96%) pour la

conservation de l’eau.

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure50 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les récipients de

conservation.

Les enquêtés avec niveau d’instruction supérieur (70%) utilisent plus de plastique que ceux de

niveau d’instruction primaire et les analphabètes (30%) pour la conservation de l’eau.

Plastique

Verre

129

61

5

5

Aisé

Bas

Plastique Verre

94 54

40 12

primaire et lesanalphabètes

Superieur

Partie pratique Résultats

78

III-3-3-6-Endroit de conservation :

Figure 51 : Répartition de la population selon le lieu de conservation

L’eau conservée dans le plastique est exposée à la lumière chez 16% de notre population.

III-3-4-CONSERVATION DES ALIMENTS :

III-3-4-1-Vous réutilisez les bouteilles en plastique pour conserver des aliments?

Figure52 : Répartition de la population selon la réutilisation des bouteilles en plastique

Presque les deux tiers 56% de notre population réutilisent les bouteilles en plastiques pour

la conservation des déférents aliments.

21

113

Lumiére

Ombre

112

88

oui

non

Partie pratique Résultats

79

La répartition en fonction de l’âge :

Figure 53 : Répartition de population en fonction de l’âge et la réutilisation des bouteilles

en plastique.

On note que les différentes tranches d’âge réutilisent les bouteilles en plastique pour la

conservation des aliments de manière similaire.

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 54 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et la réutilisation des

bouteilles en plastique.

Les enquêtés à niveau économique élevé 55% réutilisent plus les bouteilles en plastique que ceux

de niveau bas (47%).

15-25

26-56

>50

61

41

8

52

30

7

Non

Oui

Oui

Non

105

85

5

5

Aisé

Bas

Partie pratique Résultats

80

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 55 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la réutilisation des

bouteilles en plastique.

Les enquêtés qui présentent un niveau d’instruction supérieur réutilisent moins les bouteilles en

plastique (47%) parapport aux autres niveaux (53%).

III-3-4-2- Quels sont les aliments conserves ?

TableauXVI : la réutilisation des bouteilles de plastique pour la conservation des aliments

L’aliment : Nombre d’enquêtés

petit pois 64

Tomate 31

Confiture 26

Soupe 7

olives, lait, huile,… 40

64 personnes parmi les 112 conservent les petit pois dans ces bouteilles, alors que 40

personnes réutilisent les bouteilles en plastique pour conserver les olives et le lait….

67

81

29

23

primaire et analphabétes

supérieur

Partie pratique Résultats

81

III-3-4-3-Boites utilisées pour la congélation :

Figure56 : Répartition de la population en fonction de type des boites utilisées pour la

congélation

113 personnes utilisent les boites à glaces et margarine pour la conservation des aliments.

La répartition en fonction du sexe :

Figure 57 : Répartition de la population en fonction de sexe et les boites utilisées pour la

congélation.

On note que las deux sexes réutilisent les boites de margarines et de glaces avec même

pourcentage 41%.

132

54 59

speciales

glaces

margarine

Spéciale Réutilisable

60 42

56 42

M

F

Partie pratique Résultats

82

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 58 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et type des

boites utilisées pour la congélation.

On remarque que 43% des enquêtés a niveau aisé et 60% a niveau bas réutilisent les boites

destinées à la conservation des produits alimentaires (margarine et glaces).

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 59 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types

des boites utilisées pour la congélation.

On note que 44% des enquêtés à niveau d’instruction haut réutilisent les boites de

margarine et à glace pour la conservation des aliments contre 37,5% de niveau bas.

Spéciale Réutilisable

112

87

4 6

Aisé

Bas

supérieur primaire etanalphabétes

65

19

83

33 Réutilisable

Spécial

Partie pratique Résultats

83

III-3-4-4-Période de conservation :

Figure60 : Répartition de la population selon la durée de conservation.

Plus que deux tiers de la population conservent les aliments plus que 6 mois.

III-3-4-5-Température de conservation du Lait liquide :

Figure61: Répartition de la population selon la température de conservation de lait liquide.

Seulement 32% de notre population conservent le lait à 0°C.

145

55

>6mois

<6mois

136

64

4C

0C

Partie pratique Résultats

84

III-3-4-5-Type de sachet de congélation des aliments :

TableauXVII : la répartition de la population selon les types des sachets de congélation

utilisés.

Sachets de congélation Bleu Blanc Noir Sachets spéciales

Effectifs 63 90 0 98

Les sachets noirs ne sont plus utilisés pour la conservation des aliments dans notre

population tandis que 60% utilisent les sachets blancs et bleus.

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 62 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et les sachets de

congélation.

57,3% des enquêtés a niveau économique aisé utilisent des sachets de congélation non spéciale

contre 70% de niveau bas.

Non spéciale Spéciale

109

81

7 3

Aisé

Bas

Partie pratique Résultats

85

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 63 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types des

sachets de congélation utilisée.

54% des enquêtés a niveau instruction supérieur utilisent des sachets non spéciales pour la

conservation des aliments vis-à-vis 69% a niveau bas.

III-3-4-6-Les aliments congelés:

Tableau XVIII : Répartition de la population selon les aliments congelés

Les aliments congelés les viandes

céréales poissons pains les 4 types

Effectifs 84 9 19 35 99

41,86% de notre population utilisent ces sachets pour la congélation de la viande, les

poissons et 19,14% pour la congélation du pain et les céréales.

Spéciale Non spéciale

Superieur

Primair et analphabetes

Partie pratique Résultats

86

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 64 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et les aliments congelés.

A niveau économique aisé, 55% des enquêtés congèlent le pain, 7% les poissons, 3,4% les céréales

et 33,7% les viandes.

A niveau économique bas, 20% congèlent le pain et un pourcentage identique (15%) les céréales

et les viandes.

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure65 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les aliments

congelés.

Nous constatons que toute la population soit à niveau d’instruction supérieur ou non congèlent la

viande 61,5%, 8,9% les céréales, 12,8% les poissons et 16,6% le pain.

Viande

Cériales

Poissons

Pain

58

6

13

95

3

3

0

4

Bas

Aisé

Viandes Céréales Poissons Pains

48

7 10

13 13

2 3 5

Superieur

Primaire et analphabetes

Partie pratique Résultats

87

III-3-4-7-Vous consommez les boissons conditionnés en ?

Tableau XIV: la répartition de la population selon le conditionnement de boissons

consommées

conditionnement des boissons

plastique Verre canette les 3 types

effectifs 67 31 10 104

46,8% des enquêtes consomment les boissons conditionnés dans le verre, métal et plastique

et 30% consomment les boissons conditionnés que en plastique.

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 66 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et le conditionnement

de boissons consommer.

A niveau économique aisé, 82,6%des enquêtés consomment les boissons conditionnées en

plastique et 17,3% en verre.

Les personnes à niveau économique bas ne trouvent aucune différence entre les boissons

conditionnées en plastique ou en verre.

Plastique Non plastique

157

33

5

5

Bas

Aisé

Partie pratique Résultats

88

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 67 : Répartition de population en fonction de niveau d’instruction et le conditionnement

des boissons consommés.

A niveau d’instruction supérieur, 59,59% des enquêtés consomment les boissons conditionnés en

plastique contre 40,4% pour les autres niveaux.

III-3-4-8-Durée de conservation des boissons après ouverture :

Figure68 : Répartition de la population selon la durée de conservation des boissons après

ouverture

Plus qu’un tiers (40.5%) de notre population consomment les boissons même après trois

jours de son ouverture.

Plastique Non plastique

Superieur

Primaire et analphabetes

81

119

>3

<3

Partie pratique Résultats

89

III-3-4-9-Utilisation de sachet de cuisson :

Figure 69: Répartition de la population en fonction de leur utilisation des sachets de

cuisson

94 des enquêtés (47%) utilisent les sachets de cuisson.

III-3-4-10- Quel aliment cuit dans ces sachets ?

Tableau XX: Répartition de la population selon les aliments cuits dans les sachets de

cuisson

Les aliments viandes poulets légumes les 3 types

Effectifs 16 43 6 40

Les 56% utilisent ces sachets essentiellement pour la cuisson de poulet et viande.

94

106 oui

non

Partie pratique Résultats

90

La répartition en fonction du niveau économique :

Figure 70 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et l’utilisation des

sachets de cuisson.

A niveau économique bas, 30% des enquêtés n’utilisent pas les sachets de cuissons alors 48,14%

des personnes à niveau économique aisé les utilisent.

La répartition en fonction du niveau d’instruction :

Figure 71 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et l’utilisation des

sachets de cuisson.

A niveau d’instruction supérieur, 51,35% utilisent les sachets de cuisson contre seulement

35,29% des autres niveaux.

Oui

Non

91

98

3

7

Bas

Aisé

Oui Non

76 72

18

33 Superieur

Primaire et analphabetes

Partie pratique Résultats

91

III-5- Les corrélation :

TableauXXI : les résultats de test de chi-deux.

Habitude alimentaire Le test de Chi-

deux (P=0.05)

Interprétation

Niveau économique

Type d’eau 0.441 Il n’y a pas de corrélation

Récipient de conservation 0.303 Il n’y a pas de corrélation

Réutilisation des bouteilles

D’eau

0.75 Il n’y a pas de corrélation

Les boites de congélation 0.327 Il n’y a pas de corrélation

Niveau d’instruction

Connaissance sur les types de

plastique

0.079 Il n’y a pas de corrélation

Connaissance sur les risques

De plastique

0.000 Il y a une corrélation

Sachets de cuisson 0.048 Il y a une corrélation

Antécédents médicaux

Type d’eau 0.6 Il n’y a pas de corrélation

Réutilisation des bouteilles

d’eau

0.016 Il n’y a pas de corrélation

Boites de congélation 0.031 Il y a une corrélation

Sachets de cuisson 0.02 Il y a une corrélation

Le premier enfant après mariage sans contraception

Type d’eau 0.4 Il n’y a pas de corrélation

Récipient de conservation 0.665 Il n’y a pas de corrélation

Réutilisation des bouteilles

D’eau

0.32 Il n’y a pas de corrélation

Sachets de congélation 0.29 Il n’y a pas de corrélation

Sachets de cuisson 0.64 Il n’y a pas de corrélation

Boisson 0.56 Il n’y a pas de corrélation

Age de puberté

Réutilisation des bouteilles d’eau 0.4 Il n’y a pas de corrélation

Récipient de conservation 0.53 Il n’y a pas de corrélation

Partie pratique Résultats

92

Type d’eau à consommer 0.048 Il y a une corrélation

Les sachets de congélation 0.28 Il n’y a pas de corrélation

Les boites de conservation 0.84 Il n’y a pas de corrélation

Les sachets de cuisson 0.28 Il n’y a pas de corrélation

Boisson 0.002 Il y a une corrélation

Sexe 0.000 Il y a une corrélation

B-Enquêtes sur l’état de lieux des denrées alimentaires conditionnent dans des

contenants en plastique :

Durant notre étude 169 produits commercialisés en Algérie étaient inventoriés. Ils sont

classés en 14 catégories comme suite :

Eau de boisson préemballée

Boissons gazeuses

Jus

Vinaigre

Produits laitiers

Huiles

Beurre

Ketchup

Moutarde

Mayonnaise

Chocolat

Gâteau

Pates

Légumes secs

Partie pratique Résultats

93

III-1-EAU DE BOISSON PREEMBALLEE :

TableauXXII : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage de l’eau embouteillé.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS

L’EMBALLAGE

IFRI PET

MANSOURAH PET

SOUMMAM PET

LALA KHDIDJA PET

MESSREGHINE PET

QNIAA PET

SAIDA PET

SFID PET

L’enquête qui était faite sur le marché dans le but de vérification des emballages plastiques

a montré que pour l’eau de boisson sur les 8 marques algériennes, toutes sont conditionnées

en PET.

Partie pratique Résultats

94

III-2- BOISSONS GAZEUSES ET JUS :

Tableau XXIII : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des boissons gazeuses et

jus.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE

DANS L’EMBALLAGE

BOISSONS GAZEUSES

CHREA PAS DE SYMBOLE

COCA COLA PET

COLA PET

FANTA PET

IFRI PET

MIRINDA PET

PEPSI PET

ROYAL PET

SELECTO PET

SLIM PET

SPRIT PET

7UP PET

Frutti PET

Toudja PET

Casera PET

TNT PET

STAR PET

Lexquise PET

JUS

ACTIF PS

Bonjus PAS DE SYMBOLE

Ruiba PAS DE SYMBOLE

Alaraba PAS DE SYMBOLE

FRUTTY PAS DE SYMBOLE

IFRUIT PET

IFRUIT AU LAIT PET

Partie pratique Résultats

95

Rami PET

tchina PET

N’ghaous PET

Rahmoun PET

TOUDJA PET

Parmi les 18 boissons gazeuses vendues sur le marché algérien, une seule marque CHREA

y avait pas de symbole. Les 17 autres marques sont conditionnées en PET.

Sur 12 marques de jus, nous n’avons pas trouvé de numéro dans 4 bouteilles alors qu’une

seule marque est conditionnée en PS et les 7 en PET.

III-3-PRODUITS LAITIERS :

TableauXXIV : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des produits laitiers.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE

DANS L’EMBALLAGE

CREME FRAICHE/LAIT/LBEN/RAIB

LAIT CHOCOLATE PASTEURISE PAS DE SYMBOLE

LAIT DE VACHE PAS DE SYMBOLE

LAIT DIALY PAS DE SYMBOLE

LBEN PAS DE SYMBOLE

LBEN AMINE PEHD

LBEN DIALY PAS DE SYMBOLE

PREPARATION LAITIERE AUX FRUITS PAS DE SYMBOLE

RAIB

PS

YAOURT

ACTIVIA PS

NICE QUIP PS

CREME DESSERT PS

BNINA PS

LES PATISSERIE PAS DE SYMBOLE

ALAADINE PAS DE SYMBOLE

CEREALO PAS DE SYMBOLE

DANETTE PAS DE SYMBOLE

Partie pratique Résultats

96

Pour les produits laitiers, 08 produits (lait et lben) étaient contrôles, 6 sans aucun symbole,

une marque conditionnée en PEHD et une autre en PS.

Pour les 21 marques disponibles de yaourt, 14 ne présentent aucun numéro, 6 marques sont

en PS et un yaourt conditionné en PET.

Le dernier produit laitier c’était le fromage dont 11 étaient sans numéro et une seule

marque en PP.

FORT SOUMMAM PS

FLAN CARAMEL PAS DE SYMBOLE

J’NINA PAS DE SYMBOLE

ACTI+ PAS DE SYMBOLE

LIEGEOIS PAS DE SYMBOLE

PETIT SOUMMAM PAS DE SYMBOLE

YAGO PAS DE SYMBOLE

FLAN CARAMEL PAS DE SYMBOLE

YAOURT AUX FRUITS PAS DE SYMBOLE

YAOURT AROMATISE PP

YOG AUX FRUITS PAS DE SYMBOLE

MAMZOUG PET

YORTY PAS DE SYMBOLE

FROMAGE

FRICO (MAASDAM) PAS DE SYMBOLE

CHEEZY PAS DE SYMBOLE

VACHE QUI RIT PAS DE SYMBOLE

ALSIDENT PAS DE SYMBOLE

FROMAGE ROUGE PAS DE SYMBOLE

MONLAIT PAS DE SYMBOLE

KIRI DELICE PP

LE GRAND PAS DE SYMBOLE

BELLE DES CHAMPS PAS DE SYMBOLE

CHEBLI FROMMAGE ROUGE PAS DE SYMBOLE

PIZZA PAS DE SYMBOLE

RAPE EXTRA FONDANT PAS DE SYMBOLE

Partie pratique Résultats

97

III-4- HUILE & BEURRE :

TableauXXV: catégorie du plastique utilisé dans l’emballage d’huile et beurre.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE

DANS L’EMBALLAGE

HUILE

AFIA PET

ELIO PET

FLEURIAL PET

LESIEUR PET

BEURRE

LA BELLE PP

MEDINA PAS DE SYMBOLE

SOL PP

Toutes les marques d’huiles trouvés sur le marché sont conditionnés en PET, pour le beurre

2 sont conditionnés en PP et une seule sans symbole.

Partie pratique Résultats

98

III-5- KETCHUP, MOUTARDE & MAYONNAISE :

TableauXXVI : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage de ketchup, moutarde,

mayonnaise et vinaigre.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE

DANS L’EMBALLAGE

KETCHUP

KETCHUP PAS DE SYMBOLE/PET

MOUTARDE

MOUTARDE PAS DE SYMBOLE/PET

MAYONNAISE

LESIEUR PET

NOOR PET

VINAIGRE

BARAKAT

PAS DE SYMBOLE

CASABAH PET/PAS DE SYMBOLE

El hamraa PAS DE SYMBOLE

Eau de fleur PET

Wrida PET

VINAIGRE PP

Pour le ketchup, moutarde et mayonnaise tous sont conditionnés en PET.

Concernant les bouteilles de vinaigres 5 marques étaient recensées, 2 sans aucun numéro,

une marque conditionnée en PP, une deuxième en PET tandis que pour la marque

CASBAH des fois c’est mentionné PET d’autre cas pas de symbole.

Partie pratique Résultats

99

III-6- SUCRERIES:

TableauXXVII : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des sucreries.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE

DANS L’EMBALLAGE

CHOCOLAT et GATEAU

AMBASSADEUR PAS DE SYMBOLE

BOUNTY PAS DE SYMBOLE

LOOFY PAS DE SYMBOLE

KINDER PAS DE SYMBOLE

KIT KAT PAS DE SYMBOLE

LION PAS DE SYMBOLE

MARS PAS DE SYMBOLE

MILKA PAS DE SYMBOLE

MINA PP

NESQUIK PAS DE SYMBOLE

SNICKERS PAS DE SYMBOLE

TWISCO PAS DE SYMBOLE

TWIX PAS DE SYMBOLE

BIMO PAS DE SYMBOLE

COOKIES PAS DE SYMBOLE

CROQUETTE PAS DE SYMBOLE

DOUBLE MIX PP

FOURRE PAS DE SYMBOLE

INTEGRAL PP

MAGDALENAS PAS DE SYMBOLE

MAJOR PAS DE SYMBOLE

OREO PAS DE SYMBOLE

PETIT BEURRE PAS DE SYMBOLE

PRINCE PP

RIADA PAS DE SYMBOLE

RITZ PAS DE SYMBOLE

SANDWICH PAS DE SYMBOLE

Partie pratique Résultats

100

START PAS DE SYMBOLE

SUNBEST PAS DE SYMBOLE

TANGO PP

TODAY PAS DE SYMBOLE

TOM PP

ADMIRA PAS DE SYMBOLE

ALPELLA PAS DE SYMBOLE

WAFERS PP

MAXON PAS DE SYMBOLE

7 DAYS PAS DE SYMBOLE

CHOCO RIO PP

TARTELETTE PAS DE SYMBOLE

PAPAGENA PP

GOLDYMIX PAS DE SYMBOLE

LA GALETTE PAS DE SYMBOLE

DULCESOL PAS DE SYMBOLE

CROUSTILLE PAS DE SYMBOLE

CASSECROUTE PAS DE SYMBOLE

AFRAH PAS DE SYMBOLE

BILUX PAS DE SYMBOLE

PALMARY DREAM PP

LION PP

AVANTAGE PAS DE SYMBOLE

ROCKY PAS DE SYMBOLE

Pour les 51 marques de chocolats contrôlés ,40 sont sans symboles et 11 en PP.

Partie pratique Résultats

101

III-7- PATES & LEGUMES SECS :

Tableau XXVIII: catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des pates et légumes secs.

PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE

UTILISE DANS L’EMBALLAGE

PATES

CHEUVEUX D’ANGE PASTA PAS DE SYMBOLE

MARIA PAS DE SYMBOLE

AMOR BEN AMAR PAS DE SYMBOLE

BEN HAMMADI PATE (EXTRA) PAS DE SYMBOLE

SAFINA PAS DE SYMBOLE

PASTA WORLD PAS DE SYMBOLE

STAR PAS DE SYMBOLE

LA BELLE PAS DE SYMBOLE

GARIDDO PAS DE SYMBOLE/PP

BASMATI PAS DE SYMBOLE

MAMA PAS DE SYMBOLE

FARFALLE PP

LANGUES D’OISEAUX PAS DE SYMBOLE

SIM PAS DE SYMBOLE

PATES AUX LEGUMES PAS DE SYMBOLE

SPAGHITTI PAS DE SYMBOLE

LEGUMES SECS

GARRIDO PAS DE SYMBOLE

BORJO PAS DE SYMBOLE

LA BELLE PP

STAR PAS DE SYMBOLE

TCHICHA PAS DE SYMBOLE

Concernant les 16 marques des pates contrôlées, une seule est conditionnée en PP alors que

le reste ne présente aucun numéro.

Parmi les 5 marques de légumes secs ,4 étaient sans symbole tandis qu’une seule était

conditionnée en PP.

« Nous déclarons que nous avons aucun conflit d’intérêt avec les marque citées au dessus. »

Partie pratique discussion

102

IV-Discussion :

Cette étude a été confrontée à de nombreuses limites sans lesquelles le présent travail aurait

été plus complet et plus global. Parmi ces contraintes est la non disponibilité des réactifs

pour lancer le dosage des phtalates dans les milieux biologiques afin d’établir les liens de

causalité et le nombre limite des personnes qui ont accepté de participer. Les différentes

habitudes d’utilisations de plastique en alimentation imposent de poser plus de questions

dans cet item. D’autre part la gène qu’on a eu au moment de la vérification des codes des

plastique dans les différents magasins en pensant que nous sommes des représentants des

impôts ainsi la non disponibilité des textes réglementaires pour vérifier la conformité des

données collectées concernant les denrées alimentaires.

Notre étude était réalisée auprès de 200 individus dont 102 femmes avec un sexe ratio de

0,96. Nous étions surpris du résultat de l’analyse statistique qui n’a pas prouvé une

différence entre les femmes et les hommes concernant la connaissance du risque toxique de

l’emballage plastique alimentaire alors que normalement elles sont plus détentrices du

savoir par rapport aux hommes sur ce plan.

Selon la littérature les femmes ont un taux plus élevé de phtalate que les hommes mais qui

est du à l’utilisation des cosmétiques (les parfums et les produits de soin personnel(79)

.

L’âge des enquêtés en période d’étude, varie de 15 ans à 80 ans ; la tranche d’âge la plus

répandue dans notre population est la tranche des jeunes adultes 56%.

La moyenne d’âge est de l’ordre de 30,96+/-14,03.

Plusieurs études ont mis en évidence la présence des phtalates dans les milieux biologiques

des êtres humains à tout âge confondu.(68)

Une étude faite sur une population belge (261 participants âgés entre 1 et 85 ans) fondée

sur la biosurveillance des métabolites de cinq phtalates a montré la présence de ces derniers

dans tous les échantillons urinaires avec des concentrations plus élevées chez l’enfant que

l’adulte. Les maximum des rapports quotidiens pour l’enfant correspondent au DEHP

(médiane de 3,37 mg/Kg pc/jour), suivi par DnBP (médiane de 2,38 mg/Kg pc/jour), DiBP

(médiane 2,29 mg / Kg de poids corporel/jour), DEP (médiane de 1,47 mg/Kg pc/jour) et

BBzP (médiane de 0.42 mg/Kg pc/jour).(80)

Partie pratique discussion

103

Po-Chin Huang et al montrent qu’il y a une relation entre l’âge et les niveaux d’exposition

aux phtalates chez les mineurs (<18 ans), ces derniers ont un niveau des phtalates

significativement plus élevé que les majeurs (18-65 ans). (68)

Vu qu’on n’a pas pu faire des prélèvements urinaires pour estimer le taux de phtalates chez

notre population, les enfants moins de 15 ans étaient exclus dans notre étude, néanmoins

plusieurs études ont prouvé que les enfants sont d’avantage exposés aux phtalates que les

adultes. Une étude allemande réalisée chez 111 enfants à l'école primaire, a montré une

présence de phtalates chez 100 % de ces enfants. (30)

Une deuxième étude a concernée 104 mères et leurs enfants en âge d'être scolarisés dont 18

métabolites de phtalates sur 21 ont été détectés dans les urines, les niveaux les plus élevés

étant ceux du DIBP et du DEHP.(68)

Une autre étude faite sur les enfants Danois a montré l’exposition de ces enfants à plusieurs

phtalates simultanément avec des niveaux plus élevés pour le DBP et le DEHP (action anti-

androgénique). (68)

L’indice de masse corporelle indique qu’un tiers de notre population sont obèses.

Plusieurs études in vitro prouvent que les phtalates sont obésogènes par l'intermédiaire de

plusieurs mécanismes : L’activation des PPARs, les effets anti-thyroïdiens, et la modulation

d’épigénétique. (17)

In vivo des études récentes transversales et prospectives à court terme ont examiné l’effet

obésogènes des phtalates et les concentrations de leurs métabolites donnent une bonne

reproductibilité. (69)

Tandis que selon une deuxième étude, les résultats ont montré qu’il n y a pas une déférence

claires des niveaux urinaire des phtalates entre le groupe des obèses et les témoins.(69)

En plus, il n y a aucune association entre les indicateurs d'obésité (le poids, l'IMC ou tour

de taille) et la concentration des métabolites des phtalates. La preuve, même avec une

diminution de l'IMC des personnes obèses après un an de la participation à cette étude, la

concentration de phtalates était constante lors de la perte de poids. Tandis qu’il y a une

excrétion urinaire accrue des phtalates pendant 3 à 6 mois, bien qu’ils ont suivi les

directives récentes de 2007/19/CE visant à restreindre l’utilisation de DnBP, BBP et DEHP

dans plusieurs produits de consommation.

Cette observation met en évidence la possibilité de contamination par d'autres voies,

comme l'inhalation de l'air ou de l'ingestion de poussière dans les études d'exposition

humaine.

Partie pratique discussion

104

Cependant, toujours selon ces chercheurs même si la persistance des phtalates est faible, la

possibilité de leur accumulation dans les tissus adipeux et leur libération lors de la perte de

poids devrait être prise en compte dans les études ultérieures.(81)

80% de notre enquêtés ne connaissent pas les types des matières plastique et seulement

44% connaissent le risque toxique de ces derniers tandis que la majorité des enquêtés ont

un niveau d’instruction universitaire 64,5%. En comparant avec l’étude qui était faite à la

faculté de médecine de SBA ,bien que juste 40% ont un niveau d’instruction supérieur ,

47% de la population connaissent qu’il existe différents types de plastique et 70% des

individus questionnés ont annoncé qu’ils ont une notion sur la possibilité de contamination

des denrées alimentaires par des composés qui migrent à partir de récipients en plastique et

ils savent mêmes les facteurs qui peuvent influencer cette migration. Cependant, ils

ignorent la nature, les origines et les effets néfastes de ces substances toxiques.(82)

Les tests statistiques ont montré qu’il y a une corrélation positive entre le niveau

d’instruction et la connaissance des risques de plastiques et l’utilisation des sachets de

cuisson, mais pas de corrélation avec la connaissance des types des matières plastique.

Le niveau économique de notre population est moyen dans 89,5%, selon les tests

statistiques aucune corrélation n’était démontré avec l’utilisation de plastique (type d’eau à

consommer, les récipients de conservation d’eau, la réutilisation des bouteilles en plastique

et les types des boites de congélation).

55 personnes de notre population ont des antécédents médicaux dont 12 entre eux sont

hypertendus.

Selon une étude cohorte, les résultats ont montré une association entre la concentration

élevée de MBzP et l’élévation de la pression artérielle chez la femme enceinte et une

relation avec l’apparition de l’HTA chez les descendants.(83)

D’autre part, le NHANES a trouvé que l'augmentation des concentrations urinaires de MEP

étaient associés avec l’augmentation de la pression artérielle chez les enfants âgés de 6 à 19

ans.(84)

18% de nos enquêtés, non tabagiques, sont asthmatiques. Des études faites pour mettre en

évidence le lien de causalité entre asthme et phtalates, ont prouvé que le BBzP, le DBP et

ses métabolites (MBP et MHEP) ainsi que le DEHP sont présents dans la poussière

Partie pratique discussion

105

domestique et peuvent être absorbés par inhalation, ingestion ou par voie cutanée. La

poussière représente un vecteur de contamination non négligeable, pour les enfants

notamment. (68)

La fréquence de diabète dans notre population est 12.72%. Les études faites dans ce sens

ont prouvé l’effet des phtalates sur l’homéostasie du glucose et la résistance à l’insuline, ils

ont évalué la relation entre la concentration des métabolites des phtalates et l’apparition de

diabètes type II par déférent test (HOMA-IR et concentration de glucose à jeun). Les

résultats ont montré que les effets varient en fonction de race/ethnicité et le sexe.(85)

Parmi les 35,38% personnes mariés 7,25 % n’ont pas d’enfants. Dans le cadre de la directive

67/548/CEE, le groupe de travail Européen de classification et étiquetage des substances

dangereuses, Le DEHP est classé dans la catégorie R61 (Risque pendant la grossesse

d'effets néfastes pour l'enfant)

Les résultats de l’étude qui évalue les effets des phtalates sur la fertilité chez les hommes

par la mesure de la qualité du liquide séminale en évaluant trois critères : La production de

sperme (concentration et le volume), la qualité du sperme (motilité et morphologie) et le

dommage de l’ADN, montrent une relation entre la qualité du liquide séminale et les

marqueurs d’exposition de certains phtalates.(86)

Par ailleurs, des travaux menés chez des couples adultes consultant pour hypofertilité

établissent un lien significatif entre la sévérité des atteintes endométriales et le taux

plasmatique des phtalates chez les femmes. La toxicité humaine du DEHP sur le tractus

génital et les fonctions reproductrices est cohérente avec les données animales mettant en

évidence une vulnérabilité particulière des nouveau-nés et des enfants prépubères vis-à-vis

de cette toxicité.(87,88)

Toutefois, d’autres travaux menés dans le même contexte, aboutissent à des résultats

discordants quant à l’impact éventuel du DEHP sur la qualité du sperme.(85)

En 2012, des nouvelles études ont mis en évidence des effets chez l’être humain notamment

un retard de puberté chez les filles les plus imprégnées au DEHP et une association entre

avortement spontané et le DEHP. Ainsi une Inhibition de la formation des hormones

Partie pratique discussion

106

stéroïdiennes dans le testicule humain aux concentrations environnementales, et obésité

infantile était remarquée en cas d’exposition au DEP.(30)

Les signes de puberté ont été développé chez 31% de notre population avant l’âge de12

ans, tandis que 4% à un âge supérieur à 15 ans.

Une étude de méthodologie contestée établit un lien entre puberté précoce et exposition des

jeunes filles au DEHP. (81)

Parmi les 200 enquêtés, 48 hommes sont des fumeurs ou des anciens fumeurs.

En dehors qu’on trouve dans la composition de certains cigarette des phtalates telque di-n-

butyle (Otson et al en 1991), des études faites par Branislav Kolena en 2014, montrent que

la concentration urinaire de MEHP était positivement associée avec le rapport du volume

expiratoire forcé en 1 s (FEV1) à la capacité vitale forcée (FVC) (FEV1 / FVC) (R =

0,431; p = 0,018) et avec une diminution de fonctionnement pulmonaire.

De même, les antécédents de tabagisme provoquent une diminution des paramètres

pulmonaires. (81)

12% des enquêtés consomment l’eau embouteillé et plus que 67% conservent l’eau dans

des récipients en plastique. Alors que selon la littérature le plastique peut libérer différents

perturbateurs endocriniens parmi lesquels plusieurs phtalates. (30,68)

Dans une étude qui vise à rechercher la contamination de l’eau minérale stockée dans des

bouteilles en PET, ils ont trouvé des substances génotoxique et carcinogéne, parmi ces

composés ils ont identifié les DEHP, surtout après 9-10 mois de stockage en PET. (89)

Dans une deuxième enquête, ils ont recherché les trois phtalates (DBP, BBP et DEHP) dans

l’eau potable stocké dans des bouteilles en PET à différentes températures (4°C / 25°C),

dans les points de vente et les maisons. Mais ils n’ont pas trouvé des concentrations

considérables. En outre, l’évaluation de l'exposition des groupes sensibles (les nourrissons

et les enfants d'âge préscolaire) aux phtalates (DBP, BBP et DEHP) via la consommation

d’eau embouteillée a prouvé leurs effets toxiques à ces concentrations chez l’adulte.

62,5% de notre population consomment l’eau stockée dans des bouteilles en plastique

conservé à 4°C en été et 16% laissent ces bouteilles exposée à la lumière. Les études

montrent que les phtalates ont été retrouvés dans les eaux embouteillées avec des

Partie pratique discussion

107

concentrations plus élevées lorsque les bouteilles sont stockées à 4°C ou à l’extérieur (Rôle

de la température et/ou du soleil dans la dégradation des phtalates avec le temps). (68)

Wegelin et al en 2001 ont trouvé jusqu'à 44 mg de formaldéhyde dans l'eau minérale

stockée en bouteilles PET et exposées pendant 2 mois à la lumière du soleil.(90)

D’autre étude faite à l'Arabie Saoudite a confirmé la présence des taux plus élevé des

phtalates stockés à 4°C surtout le BBP.

Dans le même contexte, une étude faite en Portugal, analysant huit types d'eau, six

embouteillée stockées en PET et une en verre (la plus consommé) ainsi que l'eau du robinet

de Lisbonne. Seuls trois phtalates ont été détectés dans les eaux potables portugaises :

DnBP, DIBP et DEHP. La concentration de DEHP a été jusqu'à cinq fois plus élevée dans

l’eau dans la bouteille en PET que dans l'eau de la bouteille en verre. En ce qui concerne

l'eau de robinet, juste DIBP et DEHP ont été détectés.(91)

Ce qui est étonnant c’est que presque les deux tiers de notre population réutilisent les

bouteilles en plastiques (PET) pour la conservation des différents aliments même les 40%

qui ont avoué connaitre le risque de la matière plastique.

Il est alarmant de savoir que la quasi-totalité des sujets entreposent leurs aliments dans des

contenants en plastique et que plus que la moitie d’entre eux réutilisent les boites de

margarines et les boites à glaces pour la conservation de leurs aliments.

Le type de plastique de ces boites est PP ou LDPE, jusqu'à maintenant il n y a pas des

donnés sur la toxicité de ces deux types de plastique.

En plus L’institut national d’information en santé environnementale (Canada) estime que

ces plastiques démontrent peu de migration de monomères lorsqu’ils sont en contact avec

des aliments. Le Réseau environnement santé (France), qui se base sur des données du site

américain Mother Jones, confirme que le polypropylène a une bonne compatibilité avec un

usage alimentaire. Cependant, il ne faut pas négliger le risque de ce plastique qui se

dégrade au fil des ans et en vieillissant il peut relarguer des molécules de dégradation dans

les aliments.(92)

Des chercheurs norvégiens ont déterminé la concentration de dix différents phtalates et

bisphenol A (BPA) dans les aliments et les boissons achetées sur le marché norvégien.

Partie pratique discussion

108

Cette étude a montré que les phtalates et BPA se trouvent dans tous les aliments et les

boissons. Parmi les différents phtalates, de fortes concentrations ont été trouvées pour le

DEHP et le DINP.(93)

D’autre part, les interactions entre les aliments gras et l’emballage augmentent avec le

temps, la chaleur et leur richesse en matières grasses. De ce fait, il faut éviter de stocker la

nourriture grasse dans des récipients ou porte-mangers en plastique ; cela accentue la

libération de composés toxiques (bisphénol A, styrène, phtalates, etc). (34)

Plus que deux tiers (72,5%) de la population conservent les aliments plus que 6 mois.

Des études faites en Afghanistan ont démontré que le temps d’exposition aux récipients de

stockage en plastique affecte la qualité chimique d’eau et assurent que la durée de

conservation ne doit pas dépasser 120 jours. (90)

68% de notre population consomment le lait conditionné en plastique et conservé à une

température de 4°C. Aucun symbole n’était trouvé sur l’emballage plastique du lait vendu

sur le marché algérien pour pouvoir vérifier s’il ne s’agit pas du PET.

Des recherches suédine faites dans ce sens ont prouvé la présence de phtalates (DBP et

DMP) avec une quantité de DBP dépassant le 100μg/kg dans le lait. (94)

Dans une étude faite au Belgique, qui évalue la contamination des aliments par huit type de

phtalates , les résultats ont montré des niveaux considérables de DEHP dans le lait de vache

et dans une moindre mesure le DiBP et BBP malgré que ces derniers étaient indétectables

dans le lait cru de vache ce qui est du éventuellement à l’emballage plastique. (95)

Dans une autre étude, les chercheurs ont examiné trois échantillons de lait avec des

emballages différents (métal, verre et plastique conservé à 4°C) achetés à partir d’un

supermarché. Les résultats de cette étude montrent que les concentrations des phtalates

dans les échantillons de lait emballés dans les matières plastiques sont beaucoup plus

élevées que celles dans des récipients en métal ou en verre. (96)

En Allemagne, Bruns-Weller et Pfordt ont mesuré la concentration de phtalate de di-n-

butyle dans le lait et les produits laitiers, mais les taux des phtalates étaient indétectables (à

savoir, <0,01 mg / kg) à 0,07 mg / kg qui est peut être du au facteur de temps parce que la

Partie pratique discussion

109

durée d’exposition favorise la libération des phtalates. Par contre l’étude faite à la Grande-

Bretagne a prouvé la contamination du lait pour nourrissons par le di-n-butyle (0,05 à 0,09

pg / g poids sec). (97)

Heureusement aucune personne de notre population n’utilise les sachets noirs pour la

conservation des aliments, ces sachets sont interdits parce qu’ils sont fabriqués à partir de

polyéthylène recyclé qui est très instable et incontrôlable. Tandis que 60% des enquêtés

utilisent les sachets blanc et bleu. (98,99)

Généralement, les sachets alimentaires sont fabriques à partir de HDPE et LDPE qui

présentent une compatibilité avec les produits alimentaires. Les problèmes posés sont dus

aux colorants ajoutés pour augmenter l’opacité de plastique et selon la réglementation

algérienne (le décret exécutif n° 04-210 du 28 juillet 2004) seul le dioxyde de titane qui est

autorisé (donne au sachet une couleur blanche laiteuse)(100)

.

41,86% de notre population utilisent ces sachets pour la congélation de viande et poisson et

29,9% pour le pain et les céréales.

Schettler en 2006 a prouvé l’accumulation de phtalates dans les aliments gras, y compris les

produits laitiers, le poisson, la viande et les huiles végétales.

Et dans une autre étude, le dosage de DEHP et MEHP dans les poissons conservés dans le

plastique à détecter des concentrations toxiques supérieur aux niveaux de fonds

environnementaux (DEHP: 1-16 ng / g de poisson, MEHP: 7-20 ng / g)(89)

.

Dans le même contexte, une autre étude faite en Taiwan où 623 échantillons d’aliments

étaient analysés, y compris les produits à base de lait, de liqueur distillée, du vin, des

boissons, des céréales, de la viande, l'huile, biscuits (cookies), et de la nourriture en

conserve, recueillis auprès des deux côtés du détroit de Taiwan dans le but de la

détermination de 23 phtalates. Le DEHP a été trouvé dans presque tous les échantillons

testés, avec des niveaux allant de 0,02 à 2685 mg/ kg. (101)

Dans une autre enquête, ils ont recherché la présence des huit composés de phtalates dans

400 produits alimentaires (aliments riches en matières grasses, les aliments à faible teneur

en matières grasses, les boissons) vendus sur le marché belge. Dans cette campagne de

mesure, le DEHP est la plus détectée, suivie par DiBP, DnBP et BBP. (102)

Partie pratique discussion

110

39% des enquêtés utilisent les sachets dites de congélation, mais nous n’avons trouvé aucun

symbole sur ces sachets pour affirmer ou confirmer leurs conformité.

94 sujets enquêtés (47%) utilisent les sachets de cuisson majoritairement pour le poulet et

la viande, une étude faite par l’institut français de consommation a montré que les limite de

migration spécifique des ces sachets sont dans les normes, à condition de respecter le temps

et la température de cuisson. (103)

Concernant l’enquête réalisée sur terrain pour la vérification des codes de plastique des

produits alimentaire, nous n’avons pas trouvé une réglementation algérienne pour tous les

denrées alimentaires.

Durant notre vérification nous avons constaté que toutes les marque d’eau embouteilles

sont conditionnés en PET ce qui est conforme avec la réglementation algérienne. L’article

14 de l’arrêté du 24 Rabie Ethani 1421 correspondant au 26 Juillet 2000 relatif aux

spécifications des eaux de boisson préemballées et aux modalités de leur présentation :

« Les eaux de boissons, objet du présent arrêté, doivent être préemballées dans des

récipients en verre, en polychlorure de vinyl et en polyéthylène théréphtalate,

hermétiquement clos et propres à éviter toute possibilité de contamination

Les récipients doivent être lavés et désinfectés, à moins que leur fabrication ne garantisse

leur propreté et leur stérilité au moment du remplissage.

A l’exclusion de ceux qui seraient fabriques en continu ou livres stériles, les récipients

doivent être rinçage avec une eau potable et égouttés, lorsque le dernier rinçage n’est pas

fait avec l’eau de boisson à préemballer».

Sur les 169 produits contrôlés, 89 produits étaient dépourvus d’un symbole, de même pour

5 produits, le symbole était présent dans certains lots et absent dans d’autres. Mais vu qu’il

n y a pas une réglementation algériens qui régi l’utilisation de plastique dans les domaines

de l’industrie alimentaire, a part l’eau embouteillée, était trop difficile de vérifier la

conformité de l’emballage plastique.

Ce qui était étonnant c’est de trouver une marque de yaourt conditionnés en PET

(MAMZOUG) alors que la réglementation européenne ; la directive 2007/19/ce de la

commission du 30 mars 2007 ; a proscrit l’utilisation de ce type de plastique en contact

avec les aliments gras ou laiteux en basant sur les études qui montrent l’amplification de

migration des phtalates dans les produits graisseux.

Conclusion

et

perspectives

Conclusion

112

Conclusion et perspectives

La sécurité alimentaire est devenue une préoccupation majeure dans tout le monde et

l’emballage a sur ce point un rôle crucial à jouer.

L’amélioration des connaissances de la population sur le risque de plastique apparait très

nécessaire du fait que notre population algérienne est inconsciente sur ce domaine. De ce

faite des compagnes d’informations et de sensibilisations deviennent impératives. D’autre

part l’utilisation de plastique dans le secteur alimentaire, en Algérie, doit être gérer par des

lois définissant la conformité du plastique dans une denrée alimentaire quelconque.

Il existe une liste des alternatives proposé par INERIS (le tableau XXVIII) mais leur

production industrielle reste encore faible, Le problème qui se pose c’est de trouver des

alternatives de bonne qualité pour protéger la santé des individus mais en même temps à un

prix bas et à une action comparable aux phtalates pour encourager facilement les

producteurs à les utiliser.

Les bioplastiques sont les derniers nés de la famille des plastiques et laissent augurer

d’intéressantes perspectives qui est un plastique biodégradable d’origine végétale (une

matière première alternative) : le maïs, la canne à sucre ou l’amidon peuvent servir à

fabriquer des emballages présentant les mêmes caractéristiques que les plastiques à base de

pétrole.

A l’avenir, les recherches en cours se concentrent sur la possibilité de capter les émissions

de CO2 pour fabriquer des plastiques et de dépolymériser des plastiques non recyclables

pour les transformer en pétrole de synthèse à partir duquel produire de nouvelles résines

vierges.

Conclusion

113

Tableau XXIX: les alternatives des phtalates

En attendant de généraliser l’utilisation de ces alternatives, il faut, d’une part, développer le

domaine de recyclage. On peut réutiliser le plastique pour en faire des objets de décoration

(cache-pots, porte-clefs, bijoux ou des vêtements……). Il suffit de faire preuve d'un peu

d'imagination et de créativité.

Et d’autre part, il faut changer nos mauvaises habitudes (voir annexe N°II).

Il est préférable d’ :

- Eviter l’utilisation des sachets en plastique et les remplacer par ceux en tissus ou en

papiers.

- Utiliser du verre pour la conservation des aliments à domicile parce il constitue un

obstacle aux migrations entre le contenant et le contenu et s’impose comme une référence

pour la sécurité alimentaire, distançant largement tous les autres matériaux d’emballage.

- Utiliser de la céramique qui est recommandée.

- Utiliser à froid, le plastique de type PEHD ou PEBD ou PP qui sont compatible avec

l’alimentation.

Familles de

plastifiants

Nom de la substance Substituts pour les substances

suivantes

Cyclohexanes

DINCH

Di-isononyl-cyclohexane-

1,2dicarboxylate

DEHP, DIDP, DINP

Ester-alkyl

sulfonates

ASE

Alkyl sulfonique phényl

ester

DEHP, DINP, DIDP

Citrates

ATBC

Tributyl acetylcitrate

DEHP, BBP, DBP, DINP, DIDP

TXIB

2,2,4-Trimethyl-1,3-

pentanediol diisobutyrate

DEHP, DINP, DIDP

Dérivés de l’huile

de ricin

Dérivés de l’huile de ricin

DEHP, DINP, DIDP

COMGHA2

Les références

bibliographiques

Références bibliographiques:

1. K.Silhadi. Rencontre avec le secteur de la plasturgie en Algérie. 6 nov 2014. Disponible sur:

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market. Food Chem Toxicol Int J Publ Br Ind Biol Res Assoc. juill 2012;50(7):2575‑83.

103. Aurela B, Kulmala H, Söderhjelm L. Phthalates in paper and board packaging and their

migration into Tenax and sugar. Food Addit Contam. déc 1999;16(12):571‑7.

Annexe I

_REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID

FACULTE DE MEDECINE

بو بــــكر بلق ايدـــــجــامـعة أ

كـــــليــة ألـــطــــــب

Tél.: (213) 43 20 68.18 - Télécopie : (213) 43.20.29.80 e-mail. [email protected]

Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage plastique des aliments :

Enquête préliminaire au niveau de la wilaya de Tlemcen

QUESTIONNAIRE

Le présent questionnaire est destiné à renseigner certaines informations relatives à un produit connu

dans les matières plastiques.

I. IDENTIFICATION

1.sexe : 1.femme,2.homme................................................................................................... I____I____I

2.Age : en années ............................................................................................................... I____I____I

3.Poids en Kilogrammes : .................................................................................................... I____I____I

4.Taille…………………………………………………………………………………………………………………………………………

5.IMC:……………………………………………………………………………………………………………………………l___l___l

6.commune : ................................................................................................. I____I____I____I____I

7.Quartier : .........................................................................................................................................

8.Profession : Ecrire en toutes lettres ......................................................................................................

9.Niveau d’instruction : 1. Primaire, 2. Moyen, 3. Secondaire, 4. Universitaire, 9. analphabète ................. I____I

10.Niveau économique : 1. Haut, 2. Moyen, 3. Bas ......................................................................... I____I

II. Donnés de santé :

1.Antécédents médicaux : 1. Oui, 2. Non .......................................................................................................... I____I

2.Si oui précisé : 1. Diabète, 2. HTA, 3. Obésité, 4. Asthme, 5. Cholestérolémie, 6. M. cardiovasculaire, 7. Autres : I____I

3.Situation familiale : 1. Célibataire, 2. Marié, 3. Autre ................................................... …………….. I____I

4.Si marié nombre d’enfants : ....................................................................................... I____I____I

5.Premier enfant après mariage sans contraception : 1. moins d’un 1 an, 2. plus d’une année ......... I____I

6.Ménopause : 1. Oui, 2. Non ........................................................................................................ I____I

8.Age de puberté : 1. Moins de 12ans, 2. entre 12 et 15ans ; 3. sup. à 15ans ......................................... I____I

9.Activité physique : 1. Oui, 2. Non ..................................................................................................................... I____I

10.Fumeur : 1. Fumeur , 2.non fumeur , 3.ancien fumeur ................................................................................... I____I

III. Alimentation

-Vous connaissez les différents types de plastique : 1. Oui, 2. Non ............................................. I____I

-Vous connaissez les risques de la matière plastique : 1. Oui, 2. Non ..................................................... I____I

III.1 Eau de consommation

1.Type d’eau à consommer : 1. Source, 2. Réseau, 3. Embouteillé ,4.tous ............................................. I____I

2.Nombre de litre à consommer par jour : 1. >1.5, 2. < 1.5 ........................................................... I____I

3.Vous consommez l’eau conservée à :

-En hiver : 1. T0 ambiante, 2. + 4C

0, 3. 0

0C ......................................................................................... I____I

-En été : 1. T0 ambiante, 2. + 4C

0, 3. 0

0C ............................................................................................ I____I

4.Récipients de conservation : 1. Plastique, 2. Verre ....................................................................... I____I

5.SI plastique : 1. jerrican bleu, 2. bouteille de 5L ,3. jerrican blanc ......................................................... I____I

6.Endroit de conservation : 1. exposé à la lumière, 2. à l’ombre ......................................................... I____I

III.2 CONSERVATION DES ALIMENTS :

1.Vous réutilisez les bouteilles en plastique pour conserver des aliments : 1. Oui, 2. Non ............. I____I

2.Si oui quels sont les aliments conserves : 1. Petit pois, 2. Tomate, 3. Confiture, 4. Soupe ,5.autres ...... I____I

3.Boites utilises pour la congélation : 1. Boites spéciales, 2. Boites des glaces, 3. boites de margarine ..... I____I

4.période de conservation : 1. < 6 mois , 2. ˃ 6 mois ....................................................................... I____I

5.Température de Conservation du Lait liquide : 1.( 40C), 2. (0

0C) . ........................................... I____I

6.Si à 00C précisez la période de congélation :………………………………….……………………………….…l____l

7.Type de sachet de congélation des aliments : 1. Bleu, 2. Blanche, 3. Noire, 4. sachet de congélation . I____I

8.Les aliments congelés:1.les viandes ,2. Céréales ,3.poissons ,4.pains, 5 tous………………………l___l

9.Vous consommez les boissons conditionnés : 1.plastique 2.verre 3.canette 4.tous………..l____l

10.Durée de conservation des boissons après ouverture : 1. ˃3j, 2. < 3j .................................. I____I

11.Utilisation de sachet de cuisson : 1. Oui, 2. Non ...................................................................................... I____I

12.Si oui : 1.la viande, 2.le poulet, 3.les légumes, 4 Tous.…… ………………………………………………l____l

Annexe II

UNIVERSITE ABOU BAKR BELKAID

TLEMCEN

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT DE PHARMACIE

Figure 1

Le monde ne sera pas

détruit par ceux qui font le

mal, mais par ceux qui les

regardent sans rien faire

Plastique alimentaire

Que faire pour une

planète en bonne

santé ?

Eviter de stocker de l’eau dans des récipients en

plastique pour une longue durée, exposée au soleil ou

conservée à 4°C

Utiliser le verre pour stocker de l’eau et

ne réutiliser pas les bouteilles en PET

Eviter d’entreposer des liquides ou nourritures chaudes ou

grasses dans les portes à manger plastique

Aucun contenant en plastique ne

devrait être utilisé au micro-onde

Utiliser des biberons en verre et pour les jeunes enfants, des

gobelets en acier inoxydable

Remplacer les sacs plastique par les sacs

en tissu ou en papier

Recycler vos contenants de plastique montrant des

signes d’usure (égratignures, craques, décoloration)

Résumé : A l’heure actuelle, le plastique est omniprésent dans notre vie quotidienne et spécialement les phtalates

dans l’alimentation. L’objectif de notre étude est d’évaluer la connaissance d’une population algérienne sur le

risque toxique de l’emballage plastique à l’usage alimentaire ; donc Il s’agit d’une étude descriptive observationnel

faite sur un échantillon aléatoire sur une période de trois mois allant de 1er décembre 2015 au 28 février 2016.

Deux cents personnes ont participé à cette étude de sexe ratio de 0,96 ; la tranche d’âge la plus répondue est celle

des jeunes adultes 56% avec un niveau d’instruction supérieur 64,5% et d’un niveau économique moyen.80% de

notre population n’ont aucune idée sur les différents types de plastique et seulement 44% sont conscients des

risques, parmi les 12,5% qui consomment l’eau embouteillée ,62,5% le préfère conservée à 4°C en été et 16% la

conserve exposée à la lumière. Concernant les habitudes alimentaires, notre population réutilisent les bouteilles en

plastiques ainsi les boites à glaces et margarine pour la conservation des aliments avec 66% et 46% respectivement

.Selon le test de chi-deux Il y a une association statistiquement significative entre le niveau d’instruction et la

connaissance du risque de la matière plastique. D’après ces résultats alarmants, qui démontrent que la population

algérienne n’a pas assez de connaissance via la matière plastique, et en absence, actuellement, des alternatives ; il

est impératif de changer nos mauvaises habitudes de conservation des aliments.

Mots clés : Emballage plastique, phtalates, risque toxique, alimentaire.

Abstract : The ubiquitous plastic especially phtalates in our lives daily and especially in our food .the aim of our

study is devalued knowledge of Algerian population on the toxic risk of plastic packaging for food use, so this is

an observational descriptive study on a sample random over three months, from 1 December 2015 to 28 February

2016. Two hundred people participated in the study of sex ratio of 0.96.the age group most replied is that 56% of

young adults with a higher education level of 64,5% and an average economic level .80% of our population have

no idea about the different types of plastic and only 44% are aware of the risks among the 12,5%who consume

bottled water,62,5% prefer to 4° Celsius in summer and 16% canned exposed to light on food habits .our

population recycles plastic bottles and ice boxes and margarines for food preservation .according to the test of chi-

square. There continues to statistically significant association between the levels of education is the knowledge of

the risk of the plastic. According to these alarming results showing that the Algerian population does not have

enough knowledge through the plastic and current absence of alternatives, change our bad way of food

preservation.

Keywords: plastic packaging, phthalates, toxic risk, food.

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