Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage...
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الجـــمـــهوريـــــة الجزائريـــة الديمقــــــراطيــة الشــــعـــبية
République Algérienne Démocratique et Populaire
DEPARTEMENT DE PHARMACIE
THÈME :
Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage plastique des
aliments :
Enquête préliminaire au niveau de la wilaya de Tlemcen
Présenté par :
Khalid Siham Miloudi Imène
Soutenu le13/06/2016
Le Jury
Président : Pr. BABA AHMED Maitre de conférences classe A en biophysique
Membres :
Dr A.BENDJAMAA Maitre assistante en toxicologie
Dr S. BENAMARA Maitre assistant en hydrobomatologie
Dr N.KHELIL Maitre assistante en endocrinologie
Encadreur : Dr N. ABOUREJAL Maitre assistante en toxicologie
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIV ER SI T E AB OU BEKR BEL K AÎ D
FAC UL T E DE MED EC IN E D R . B . BENZ ER D J EB - TL EMC EN
وزارة الــــــــــتعـــليم العــــالــــــــــــي والبـــحث العـــــــــــــــلمـــــــــي
جــامعة أبو بكــر بلـقـا يدالطبكـليــة
تلمســان –د. ب. بن زرجــب
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR
L’OBTENTION DU DIPLOME DE DOCTEUR EN PHARMACIE
Remerciements
A notre directrice de mémoire
Dr N. ABOUREJAL
Maitre assistante en toxicologie
Nos plus sincères remerciements pour votre soutien passe et récent, pour votre patience, votre
disponibilité et vos conseils avisés, pour avoir accepté de diriger cette thèse et de nous avoir
aiguillées tout au long de cette laborieuse aventure. Que ce travail soit a la hauteur de votre
confiance.
Un vif remerciement à Pr N. BERBER Doyen de la faculté de médecine de Tlemcen et chef
du service de médecine nucléaire au CHU Tlemcen
A notre président de jury
Pr. BABA AHMED
Maitre de conférences A en biophysique
C’est un grand honneur que vous faites en présidant ce jury. Nous avons eu à apprécier durant
notre cursus universitaire, vos nombreuses qualités scientifiques et humaines.
Avec tout le respect et toutes les considérations, nous vous prions de bien vouloir accepter nos
sentiments les plus honorables.
A notre maitre et juge
Dr. S. BENAMARA
Maitre assistant en Hydro bromatologie
Nous vous sommes très reconnaissantes de votre enseignement et de votre accompagnement
passés. Nous vous remercions de votre bienveillance en ayant accepté de faire partie de notre
jury. Soyer assurée de notre gratitude.
A notre maitre et juge
Dr. N.KHELIL
Maitre assistante en endocrinologie
C’est un grand plaisir pour nous de travailler avec vous. Les qualités scientifique et humaines
que vous possédez fond de nous une grande fierté d’être vos étudiants.
Soyer assuré de notre estime et de notre admiration
Dr. BENDJAMAA A
Maitre assistante en toxicologie
Merci d’avoir accepté d’être membre du jury de ce mémoire.
A MONSIEUR BOURSALI Fethi
Enseignant en biostatistique
Merci pour votre aide précieuse.
Un remerciement particulier aux personnes qui ont accepté de participer à cette étude.
Dédicace
Je dédie a ce travail à :
A mes parents pour votre amour qui m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui,
et pour m’avoir soutenu dans mes choix personnels. Je ne pourrai jamais assez
vous remercier. Ce travail est le fuit de votre grande patience, me voila aujourd’hui
Docteur en pharmacie.
A mes deux frères Mohammed et Abd El Latif : Merci pour vos encouragement
votre aide.
A mes grands pères et grandes mères qui sont toujours de mes cotes « merci pour
votre soutien faramineux »
A mes tantes et mes oncles.
A mes amis qui m’ont accompagne avant et pendant ma thèse : Naima, Saliha
Imene, Siham, , Hadjer, Afaf, Fatima « Merci pour vos rire »
A tous mes amis de promotions de 6 ème année pharmacie.
A tous ceux qui ont contribue de prés ou de loin à la réalisation de ce travail.
Khalid Siham
Dédicaces
Avec l’aide de dieu le tout puissant j’ai pue achever ce travail que je dédiée avec
tout mon affection a :
Mes très chères parents, leur amour, leur tendresse, leur sacrifice, leur
compréhension et leur patience envers moi .je ne saurais jamais comment exprimer
mes sentiments pour avoir veillé sur mon éducation jamais je ne peux les remercier
assez de m’avoir donnée le meilleur d’eux même que dieu les protège
A ma chère grande mère et mon cher grand père que dieu le garde dans son vaste
paradis, aucune dédicace ne saurait exprimer tous ce que je ressens pour vous ; je
vous remercie pour tous le soutien exemplaire que vous me porter depuis mon
enfance et j’espère que votre bénédiction m’accompagnera toujours.
A mes chères sœurs Asma et Rania les belles étoiles qui veillent notre vie.
A mon cher frère Mohamed Ilyes
A mes deux chères tantes Amina et Nadjia qui me donnent toujours l’aide, le
courage, la force et la patience d aller jusqu’ au bout du rêve.
A mon cher oncle Sid Ahmed
A mes cousins Mounir,Mohamed Houssem et Djamel .
A mes cousines Amira,Sarah, Iness et Feriel.
A toute ma promotion de pharmacie 2010.
MILOUDI IMENE
i
Introduction
De nos jours, le plastique est omniprésent dans notre vie quotidienne (industrie, transports,
bâtiment, alimentaire, jouets, construction…).En Algérie, Fortement dominé par les
importations, il présente un taux de croissance de 5% durant ces dernières années. Un million de
tonnes de plastique est utilisé chaque année et seule la moitié est transformée localement. Les
importations de matières plastiques et produits dérivés ont atteint 1,5 milliards euros en 2013, en
augmentation de 18,4% par rapport à 2012.(1)
La plupart des objets qui nous entourent sont composés de plastique, ils peuvent présenter des
dangers pour la santé des consommateurs et pour l’environnement.
Au cours des dernières décennies, diverses études scientifiques ont attiré l’attention aux effets
indésirables de nombreux composés chimiques présents dans l’environnement, regroupés sous le
terme général de « perturbateurs endocriniens » (PE), dont le plastique fait partie.(2)
L’état des connaissances sur l’impact humain des PE environnementaux est considéré
actuellement par les pouvoirs publics comme insuffisant pour prendre des mesures générales
d’interdictions à court terme. Cependant, certaines mesures de limitation ont été prises dans des
cas particuliers tel que les phtalates.(3)
Ces derniers sont des composés chimiques dérivés de l’acide phtalique dont la production
mondiale est de 3 millions de tonnes par an. Ils sont couramment utilisés depuis les années 1950,
comme plastifiants pour assouplir les plastiques, principalement de type le polychlorure de
vinyle (PVC). Les phtalates donc sont présents dans une large gamme de produits de la vie
quotidienne, On les trouve dans les produits pour automobile, les revêtements pour les planchers
et les murs, les isolants pour câbles et fils souples, le matériel médical, les médicaments, les
peintures, les laques, les encres d’imprimeries, les céramiques et les emballages alimentaires(4)
.
Les effets des phtalates peuvent y aller d’une simple allergie au cancer(5)
. Les principaux effets
qui ont été rapportés dans les études réalisées auprès de différentes espèces animales et chez
l’homme sont l’atrophie testiculaire, une atteinte hépatique, une baisse de la fertilité, une
ii
diminution du poids fœtal, une augmentation de la masse des reins, une activité anti-
androgène ainsi que des effets tératogènes (à des doses très élevées)(2,6–8)
L’exposition environnementale aux phtalates peut provenir du contact direct avec l’air, l’eau
ou encore la nourriture. La libération des phtalates dans ces divers médias est possible en
raison du faible lien covalent de ces composés aux polymères. (5,9)
Selon l’autorité de sécurité alimentaire européenne (EFSA) la dose journalière tolérable pour
les phtalates est de 0,01 mg / kg de poids corporel / jour pour DBP, 0,5 mg / kg de poids
corporel/ jour pour BBP et 0,05 mg / kg de poids corporel/ jour pour DEHP. (10–12)
La voie la plus probable de l’exposition humaine est la nourriture. (13)
Aujourd’hui, la plupart
des aliments sont conditionnés dans des matériaux d’emballage. (11)
La première fonction de ces emballages alimentaires est de contenir les aliments afin de les
stocker, les transporter mais également de les protéger des altérations microbiologiques et
d’en augmenter la conservation. Le contact entre les aliments et les emballages plastiques est
presque toujours à l’origine de transferts réciproques entre contenant et contenu (11,14)
. Cette
migration est faite soit pendant la phase du traitement soit pendant le stockage.(11,15,16)
Selon le Department of Health and Human Services américain (2003), l’ingestion d’aliments
ayant été en contact avec des emballages contenant des phtalates demeure la principale source
d’exposition pour la population générale. (11)
Selon les propriétés physico-chimiques de ces plastiques, des aliments et des conditions de
stockage il se produit des interactions chimiques entraînant une migration des composés du
contenant vers le contenu. (17)
Ces transferts sont plus nombreuses quand le plastique est mis en contact avec des aliments
gras ou huileux, quand il est vieux ou endommagé ou encore lorsqu’il est chauffé. A l’heure
actuelle, on rencontre de plus en plus d’inquiétudes pour la santé du fait de l’utilisation des
plastiques dans l’alimentation.
Face à ces inquiétudes, une étude pour évaluer l’état de connaissances de notre population sur
le risque de la matière plastique s’avère nécessaire
Table des matières
iii
Table des matières :
Liste des abréviations ………………………………………………….…………………………………………….………………vi
Liste des tableaux ……………………………………………………………………………………………………..………………viii
Liste des figures ……………………………………………………………………………………………………………….….…..…xi
Revue bibliographique…………………………………………………………….………1
Chapitre I : Généralités sur la matière plastique……………………………………..…2
I-HISTORIQUE ........................................................................................................................ 3
II- LA CLASSIFICATION DES PLASTIQUES ................................................................................ 3
II-1-Les critères chimiques ........................................................................................................................ 3
II-2-Les critères économiques ................................................................................................................... 4
III-LES PROPRIETES DES PLASTIQUES .................................................................................... 4
III-1-Les propriétés mécaniques ................................................................................................................. 4
III-2-La résistance au choc ......................................................................................................................... 5
III-3-Le comportement à la chaleur .......................................................................................................... 5
III-4-La tenue au vieillissement ................................................................................................................. 5
III-5-Le comportement au feu ................................................................................................................... 5
IV-LES GRANDES FAMILLES DE PLASTIQUE ........................................................................... 6
IV-1-Les polyoléfines .................................................................................................................................. 6
IV-2-Le PVC et les vinyliques ...................................................................................................................... 7
IV-3-Le polystyrène et les styréniques ....................................................................................................... 7
IV-4-Les polyesters saturés (PET et PBT) .................................................................................................... 8
IV-5-Le polycarbonate (PC) ........................................................................................................................ 8
IV-6-Les époxydes, ou polyépoxydes (EP) .................................................................................................. 9
IV-7-Les autres polymères ......................................................................................................................... 9
V-LES APPLICATION DE PLASTIQUE ...................................................................................... 10
V-1-L'emballage ....................................................................................................................................... 10
V-2-Le bâtiment ....................................................................................................................................... 10
V-3-L'électricité et l'électronique ............................................................................................................. 10
V-4-Les transports ................................................................................................................................... 11
V-5-L'agriculture et l'agroalimentaire ..................................................................................................... 11
V-6-Les industries diverses....................................................................................................................... 11
V-7-Les plastiques face au public ............................................................................................................. 11
V-8-Les plastiques et la santé .................................................................................................................. 11
V-9-Les plastiques et la sécurité .............................................................................................................. 11
VI-LES PLASTIQUES ET L'ENVIRONNEMENT .......................................................................... 12
VI-1-La biodégradabilité des plastiques .................................................................................................. 12
VI-2-Le recyclage des plastiques .............................................................................................................. 12
Chapitre II : Généralité sur les phtalates ............................................................................. 15
Table des matières
iv
I. DEFINITION ....................................................................................................................... 15
II. HISTORIQUE ..................................................................................................................... 15
III-LE CLASSEMENT DES PHTALATES SELON LEUR POINT MOLECULAIRE ............................. 16
IV-COMPORTEMENT DANS L’ENVIRONNEMENT .................................................................... 16
V-LES DIFFERENTS TYPES DES PHTALATES ET LEURS PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES ........ 16
VI. LES DIFFERENTES UTILISATIONS DES PHTALATES ........................................................... 18
VI-1-Utilisation en tant que plastifiants .................................................................................................. 18
VI-2-Autre application ........................................................................................................................... 18
VII-FACTEURS FAVORISANTS LA MIGRATION DES PHTALATES DANS L’ALIMENTATION ...... 19
VII-1-Les interaction emballage-aliment ................................................................................................ 19
VII-2-Les facteurs influençant sur la migration ....................................................................................... 20
Chapitre III : toxicité des phtalates. ..................................................................................... 22
I-EXPOSITION AUX PHTALATES ............................................................................................ 23
II-TOXICOCINETIQUE DES PHTALATES ................................................................................. 24
II-1-Toxicocinétiquededi(2-éthylhexyl) phtalate (DEHP) 1 ....................................................................... 24
II-2-butylbenzylphtalate (BBzP) ............................................................................................................... 26
II-3- di-n-hexyle phtalate(DnHP) .............................................................................................................. 27
II-4-phtalate de di-n-butyle(DBP) ............................................................................................................ 27
II-5- Phtalate de diisononyle(DINP) ......................................................................................................... 29
II-6-Di-isodecyle phtalate(DIDP) .............................................................................................................. 30
III-MECANISMES D’ACTION ................................................................................................. 32
III-1-Principales cibles des phtalates chez les mammifères .................................................................... 33
III-2-Effets au niveau cellulaire ............................................................................................................... 34
III-3-Effets pathologiques ........................................................................................................................ 35
IV-TOXICODYNAMIQUE ...................................................................................................... 38
IV-1-Phtalates de faible poids moléculaire (chaîne latérale principale ≤C3) .......................................... 38
IV-2-Phtalates intermédiaires .................................................................................................................. 40
IV-3-Phtalates de haut poids moléculaire (chaîne latérale principale ≥C7) ............................................ 41
CHAPITREIV : METHODES D’ANALYSES POUR LE DOSAGE DES PHTALATES ET
REGLEMENTATION : .............................................................................................................. 44
I-METHODES D’ANALYSES POUR LE DOSAGE DES PHTALATES ............................................ 45
I-1-Méthodes d’analyse ........................................................................................................................... 45
I-2-Préparation ....................................................................................................................................... 45
I-3-Méthodes d’extraction ....................................................................................................................... 45
I-4- Purification de l’extrait ..................................................................................................................... 47
I-5-Concentration de l’extrait ................................................................................................................ 47
I-6-Analyse par chromatographie ............................................................................................................ 48
I-7-Le problème de blanc et système chromatographique ..................................................................... 52
II-REGLEMENTATION DES PHTALATES ................................................................................ 52
Table des matières
v
Partie pratique
I-OBJECTIFS ........................................................................................................................ 56
I-1-Objectif principal ................................................................................................................................ 56
I-2-Objectif secondaire ............................................................................................................................ 56
II-POPULATION ET METHODES .............................................................................................. 56
II-1-Type d’étude ..................................................................................................................................... 56
II-2-Population d’étude ........................................................................................................................... 56
II-3-Recueil d’information ...................................................................................................................... 56
III-RESULTATS .................................................................................................................... 58
A-ENQUETE SUR LES CONNAISSANCES DE RISQUE DE LA MATIERE PLASTIQUE .................... 58
III-1-Description de la population ........................................................................................................... 58
III-2-donné de santé ................................................................................................................................ 62
III-3- Alimentation ................................................................................................................................... 66
III-5- Les corrélation ................................................................................................................................ 91
B-ENQUETES SUR L’ETAT DE LIEUX DES DENREES ALIMENTAIRES CONDITIONNENT DANS DES
CONTENANTS EN PLASTIQUE ................................................................................................ 92
III-1-Eau de boisson preemballée ............................................................................................................ 93
III-2- Boissons gazeuses et jus ................................................................................................................. 94
III-3-Produits laitiers ............................................................................................................................... 95
III-4- Huile & beurre ................................................................................................................................ 97
III-5- KETCHUP, MOUTARDE, MAYONNAISE et vinaigre .......................................................................... 98
III-6- Sucreries ........................................................................................................................................99
III-7- Pates & légumes secs ................................................................................................................... 101
IV-DISCUSSION .................................................................................................................. 102
Conclusion et perspectives ................................................................................................... 109
Annexe I
Annexe II
Références bibliographiques
vi
Liste des abréviations
14C-DEHP : Di (2-ethylhexyl) phtalate radioactif
ABS : Les polyacrylonitrile-butadiène-styrènes
BBP : Butyl benzyl phthalate
BBzP: Butylbenzylphtalate
CDC: Centers for Disease Control and Prevention
DAP: Phthalates de diallyle
DBBP: Dibutylbenzyl-phtalate
DBP : Dibutyl phtalate
DCHP : Phtalate de di-cyclohexyle
DCM : Dichlorométhane
DEHP : Di (2-ethylhexyl) phtalate
DEP : Phtalate de diéthyle
DIBP : Di-iso-butylphtalate
DIDP Phtalate de Di-isodécyle
DIHP : Phtalate de di-isoheptyle
DIN : Phtalate de di-isononyle
DiPP: Phtalate de di-isopentyl
DIUP : Phtalate de diundécyle
DMEP : Phtalates de bis(2-méthoxyéthyle)
DMOP : Phtalate de diméthoxyéthyle
DMP : Dimethylphthalate
DMT : Téréphtalate de diméthyle
DnHP: Di-n-hexyle phtalate
DNOP : Phtalate de di-n-octyle
DnOP : Phtalate de di-n-octyle
DnPP: Phthalate de di-n-pentyle
DPEP: Mono-n-pentyl phtalate
ECHA: European Chemicals Agency
EP : Polyépoxydes
GC : Chromatographie en phase gazeuse
vii
HPLC : Chromatographie liquide a haute performance
INERIS : Institut National de l'Environnement industriel et des risques (de France)
LLE : Extraction liquide liquide
LMS : Limites de Migration Spécifique
MBuP: Monobutyl phtalate
MCHP : Phtalate de monocyclohexyle
MEHP : Mono-éthylhexyl phtalate
MEP : Monoethylphthalate
MMOP : Phtalate de mono (2-méthoxyéthyle)
MP ²: Matière Plastique
MS : Spectrométrie de masse
NHANES: Nutrition Examination Survey
NTP: National Toxicology Program
OCT4: Octamer-binding transcription factor 4
PE : Perturbateurs Endocriniens
PE : Polyéthylène
PEBD : Polyéthylènes bas densité
PEEK : Polyétheréthercétone
PEHD : Polyéthylène haute densité
PET : Polyéthylène téréphtalate
PFBCl : Chlorure de pentafluorobenzyl
PMMA : Poly (méthacrylate de méthyle)
PP: Polypropylène
PPAR: Peroxisome proliferator activated receptor,
PPE : Polyarylether
PS : Polystyrène
PVC : PolyChlorure de Vinyle
REACH: Registration, Evaluation, Autorisation and Restriction of Chemicals
RN : Récepteur nucléaire
SDT : Syndrome de dysgénésie testiculaire
SHBG : Sex hormone binding globlulin
SPE : Extraction sur phase solide
UPLC : La chromatographie liquide ultra performance
viii
Liste des tableaux
Tableau I : L’historique des grandes familles de plastique…………………………………….3
TABLEAU II : CLASSIFICATION DES GRANDES CATEGORIES DE PLASTIQUE…………….…….. . 10
TABLEAU III : PROPRIETE PHYSICO-CHIMIQUE DES PHTALATES ……………………….…… .. 17
TABLEAU IV: DIFFERENTES UTILISATIONS DES PHTALATES …………………………….…… 19
TABLEAU V : LES PRINCIPALES METABOLITES DES DEFERENTES DES PHTALATES…………… . 32
TABLEAU VI: CLASSIFICATION EUROPEENNE DES 6 PRINCIPAUX PHTALATES………….…….... 43
TABLEAU VII : PRINCIPAUX SOLVANTS UTILISES POUR L'EXTRACTION LIQUIDEどLIQUIDE (LLE)
.................................................................................................................................................. 46
TABLEAU VIII : PRINCIPALES METHODES UTILISEES POUR L'EXTRACTION SUR PHASE SOLIDE
(SPE) ……..………………………….…………………………………………………….…47
TABLEAU IX : MASSES CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX PHTALATES …………………… 49
TABLEAU X : PRINCIPALES COLONNES UTILISEES EN GCMS ………………………………… 50
TABLEAU XI : TEMPERATURES D'EBULITION DES PRINCIPAUX SOLVANTS UTILISES DANS
L'ANALYSE DES PHTALATES EN GCMS (A PRESSION ATMOSPHERIQUE) … .............................. 50
TABLEAUXII : LA REPARTITION DES ENQUETES SELON LES REGIONS GEOGRAPHIQUES DE LA
WILAYA DE TLEMCEN … ........................................................................................................... 61
TABLEAUXIII : LES ANTECEDENTS MEDICAUX RENCONTRE CHEZ LES
ENQUETES……………………… .............................................................................................. 62
TABLEAU XIV: LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE NOMBRE D’ENFANTS………… 63
TABLEAUXV : LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE TYPE D’EAU CONSOMME………71
TABLEAUXVI : LA REUTILISATION DES BOUTEILLES DE PLASTIQUE POUR LA CONSERVATION DES
ALIMENTS …… ……………………………………………………………………….………80
TABLEAUXVII : LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LES TYPES DES SACHETS DE
CONGELATION UTILISES ……………………………………………………………………… 84
TABLEAUXVIII : LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LES ALIMENTS CONGELES …… 85
TABLEAU XIX: LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE CONDITIONNEMENT DE BOISSONS
CONSOMMEES …………………………………………………………………………..….… 87
TABLEAU XX: LA REPARTITION DE LA POPULATION SELON LES ALIMENTS CUITS DANS LES
SACHETS DE CUISSON…………………………………………………...……………………. 89
TABLEAUXXI : LES RESUTATS DE TEST DE CHI-DEUX…………………………………..... ...... 91
TABLEAUXXII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DE L’EAU
EMBOUTEILLEE ……………………………………...……………………………………..….93
ix
TABLEAU XXII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES BOISSONS
GAZEUSES ET JUS …… …………………………………………………………………..……94
TABLEAUXXIII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES PRODUITS
LAITIERS ……………………………………………………....………………………………95
TABLEAUXXIV : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE D’HUILE ET
BEURRE…………… ................................................................................................................. 97
TABLEAUXXV : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DE KETCHUP,
MOUTARDE, MAYONNAISE ET LE VINAIGRE……………………………………………..…..... 98
TABLEAUXXVII : CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES
SUCRERIES………..…… ........................................................................................................... 99
TABLEAU XXVII: CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS L’EMBALLAGE DES PATES ET
LEGUMES SECS …….…………………………………………………...……………..….…. 101
TABLEAUXXVIII : LES ALTERNATIVES DES PHTALATES…………….....… ............................ 113
x
Liste des figures
Figure 1 : Symbole de PE a base densité……………………………………..………………….6
Figure 2 : Symbole de PE a haut densité...……………………………………….…...………...6
Figure 3 : Symbole de polypropylène……………………………………………………...7
Figure 4 : Symbole de polychlorure de vinyle……...…………………………….……….........7
Figure 5 : Le symbole des polystyrènes……………...……...…………………………...……..7
Figure 6 : Des bouteilles en PETE et le symbole……………………………………...…….. ..... 8
Figure 7 : Les autres types de plastiques……………………………………….……………. .... 8
Figure 8 : Exemple des époxydes…………………………………………………………… ..... 9
Figure9 : Des moules en silicone…………….………………………………..…...……….... ... 9
Figure10: Des plateaux en PPE…………………………..………………………………….... ... 9
Figure11: Le recyclage des bouteilles en plastique. ……………………..………………….. ... 13
Figure12: Structure générale des phtalates…………………………..……………….… ........... 15
Figure13: Demi-vie dans l’environnement ……………………..……………...…………….. . 16
Figure14 : Schéma recapitulatif de metabolisme de DEHP………………………………… .... 28
Figure 15 :Répartition de la population selon le sexe……………………………………… ..... 58
Figure16 : Répartition selon les catégories d’âge…………………………………............... .... 58
Figure17 : la répartition de sexe en fonction de l âge……………………………………….. ... 59
Figure18 : la répartition de population en fonction de son indice de masse corporelle ..…...... 59
Figure19 : la répartition de population en fonction de niveau d’instructions…………..…… ... 60
Figure20 : la répartition de la population en fonction de son niveau économique…………......60
Figure 21: répartition de la population selon leur statut professionnel……………………... .... 61
Figure 22 : la répartition de la population selon les antécédents médicaux………………… .... 62
Figure 23 : la répartition de la population en fonction de la situation familiale…………….. ... 63
Figure24 : la répartition de la population en fonction de la durée d’obtention de premier enfant
………… ………………………………………………………………………………..…..…64
Figure25 : la répartition de la population en fonction de l’activité physique……………….. ... 64
Figure26 : la répartition de la population en fonction de l’âge de puberté……………….….. .. 65
Figure 27: la répartition de la population selon la survenue de ménopause. ………….……… 65
Figure28 : la répartition des fumeurs dans la population……………………………….…… ... 66
Figure29 : la répartition de la population en fonction de leur connaissance sur la matière
plastique……………………………………………………………………………...………. .. 66
Figure 30 : répartition de la population en fonction de sexe et connaissance des types de
plastique…………………………………….……………………..…………………………. .. 67
Figure 31 : répartition de la population en fonction de l’âge et connaissance des types de
plastique…………………………………...……………………………….…………………. . 67
Figure 32 : répartition de la population en fonction de niveau économique et la connaissance
des types de plastique……………………………………........................................................ .. 68
Figure 33 : répartition de la population selon le niveau d’instruction et la connaissance des
types de plastique………………………………...…………………………………….…….. .. 68
xi
Figure34: la répartition de la population selon leur connaissance sur le risque de matière
plastique…………………………………………………………………...……………......... .. 69
Figure 35 : répartition de la population selon l’âge et la connaissance des risques de
plastique.………………………………………………………………………………………..69
Figure 36 : répartition de population selon le sexe et la connaissance des risques de
plastique……………………………………………………………………………………… .. 70
Figure 37 : la répartition de la population selon le niveau économique et la connaissance des
risques de plastique…………………………………………................................................... .. 70
Figure38 : la répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la connaissance
des risques de plastique…………………………………….………………...... ........................ 71
Figure 39 : répartition de la population en fonction de sexe et type d’eau consommé…….......72
Figure 40 : répartition de la population en fonction de l’âge et le type d’eau consommé .......... 72
Figure 41 : répartition de la population en fonction de niveau économique et type d’eau
consommé……………………………………………………………………………………. ... 73
Figure 42 : répartition de la population selon le niveau d’instruction et le type d’eau à
consommer……………………………………………………………………..……………. ... 73
Figure43 : la répartition de la population selon la consommation d’eau ................................... 74
Figure 44: la répartition de la population selon la température de conditionnement de l’eau en
hiver et en été……………………………………………………………………………........ .. 74
Figure45 : la répartition de la population selon les récipients utilisés pour la conservation
d’eau…………………………………………………………………………………………. ... 75
Figure 46 : Répartition de la population selon les récipients de conservation d’eau…………..75
Figure 47 : répartition de la population en fonction de sexe et les récipients de
conservation………………………………………………………..…………….………….. ... 76
Figure 48 : répartition de la population en fonction de l’âge et les récipients de conservation..76
Figure 49: répartition de population en fonction de niveau économique et les récipients de
conservation…………………………………..……………………………………..……….. .. 77
Figure 50 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les récipients de
conservation………………………….…………………………………………………...….. .. 77
Figure 51 : répartition de la population selon le lieu de conservation ………………………....78
Figure 52 : la répartition de la population selon la réutilisation des bouteilles en
plastique………………………………………………………………………………………...78
Figure 53 : répartition de population en fonction de l’âge et la réutilisation des bouteilles en
plastique……………………………………………………….…………………………...… .. 79
Figure 54 : répartition de la population en fonction de niveau économique et la réutilisation des
bouteilles en plastique………………………………………………………………...….. ........ 79
Figure 55 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la réutilisation des
bouteilles en plastique………………………………………………………….………… ........ 80
Figure56 : la répartition de la population en fonction de type des boites utilisées pour la
congélation………………………………………………………………..…………..……… .. 81
Figure 57 : repartions de la population en fonction de sexe et les boites utilisées pour la
congélation……..…………………………………………………………..………………… .. 81
xii
Figure 58 : répartition de la population en fonction de niveau économique et type des boites
utilisées pour la congélation………….....……………………………………………………. .. 82
Figure 59 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types des
boites utilisées pour la congélation…………………….…………………………..………… .. 82
Figure60 : la répartition de la population selon la durée de conservation..................………….83
Figure61: la répartition de la population selon la température de conservation de lait
liquide……………………………………………………………………………..….……… ... 83
Figure 62 : répartition de la population en fonction de niveau économique et les sachets de
congélation…………………………………………….………………………………...…… .. 84
Figure 63 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types des
sachets de congélation utilisée………………………………………………………….….… .. 85
Figure 64 : répartition de la population en fonction de niveau économique et les aliments
congelés………………………………………………………….…………………………… .. 86
Figure65 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les aliments
congelés………………………………………………………………………………………. .. 86
Figure 66 : répartition de la population en fonction de niveau économique et le
conditionnements de boissons consommer………………………….…..…………………… .. 87
Figure 67 : répartition de population en fonction de niveau d’instruction et le conditionnement
des boissons consommés………………………….………..……………… .............................. 88
Figure 68 : la répartition de la population selon la durée de conservation des boissons après
ouverture…………………………………………………………………………..…………. ... 88
Figure 69: la répartition de la population en fonction de leur utilisation des sachets de
cuisson………………………………………………………………………..…………..….. ... 89
Figure 70 : répartition de la population en fonction de niveau économique et l’utilisation des
sachets de cuisson…………………………………………………………………...……….. ... 90
Figure 71 : répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et l’utilisation des
sachets de cuisson………..………………………………………………………...……….... ... 90
Revue bibliographique CHAPITRE I
3
I-Historique :
Les plastiques de synthèse sont apparus, en 1865, avec le Celluloïd. Leur structure fut précisée
vers 1930, et leur véritable développement commença vers 1960 (voir tableau I). Leur
production, depuis 1980, dépasse en volume celle des métaux. Aujourd'hui, les plastiques sont
présents dans tous les domaines de l'activité humaine, depuis l'emballage jusqu'à la fusée
interplanétaire; aussi pouvons-nous désormais nous considérer comme entrés dans l'«âge des
plastiques».(18,19)
Cette primauté des plastiques sur les autres matériaux est due, en dehors de leur faible prix, au
fait qu'il n'y a pas une seule forme de plastique mais une multitude, avec pour chacune des
propriétés particulières. De plus, les procédés de fabrication, qui permettent d'obtenir aisément et
sans usinage les formes les plus complexes, sont variés.(14,18,20)
Tableau I : Historique des grandes familles de plastique.
Invention Date Historique PVC
1913 En 1913, le professeur Allemand Klatte brevète la polymérisation d'un
gaz, le chlorure de vinyle. La fabrication industrielle démarre en 1931.
Polystyrène 1922 Mis au point par Wuff (Allemagne). Il sert pour les stylos, les jouets.
Polyesters 1938 Il s'agit là de polyesters insaturés dont les variétés sont innombrables.
A la famille des polyesters linéaires thermoplastiques appartient le
PET, obtenu par les Anglais Dickson et Whinfield en 1940, et
commercialisé en 1946 sous le nom de fibre Dacron.
polyéthylène 1939 Premières gammes de polyéthylènes bas densité (PEBD) obtenus par
Fawcett et Gobson pour en 1935. Fabrication industrielle en 1939.
Polyéthylène haute densité (PEHD) obtenu par l'allemand Karl Ziegler
(prix Nobel 1963) en 1953. En 1985, DSM (Hollande) et Allied (USA)
ont présenté une fibre de polyéthylène 30 fois plus résistante que les
meilleurs aciers à poids égal.
polypropylène 1954 Polymérisation du propylène mise au point par l'Italien Natta en l954.
II- La classification des plastiques :
Les matières plastiques peuvent être classées selon des critères chimiques liés à leurs propriétés
ou selon des critères économiques qui conditionnent leurs domaines d'emplois possibles.(21)
II-1-Les critères chimiques : (voir tableau II)
II-1-1-Thermoplastique :
Sous l'effet de la chaleur, ils ramollissent et deviennent souples. On peut alors leur donner une
forme qu’ils garderont en refroidissant. La transformation est réversible et renouvelable un
grand nombre de fois, les thermoplastiques sont ainsi facilement recyclables. Cependant ils ne
Revue bibliographique CHAPITRE I
4
sont pas biodégradables et ont une « durée de vie » de plusieurs centaines d’années. Ce sont les
matières plastiques les plus utilisées.(22)
II-1-2-Les thermodurcissables :
Ces plastiques prennent une forme définitive au premier refroidissement : ils deviennent durs et
ne se ramollissent plus une fois moulés. La technique de fabrication est difficile à mettre en
œuvre mais elle produit des matériaux très solides et très résistants aux agressions chimiques et à
la chaleur. (22,23)
II-1-3-Les élastomères :
Les élastomères sont élastiques : ils se déforment et tendent à reprendre leur forme initiale et
supportent de très grandes déformations avant rupture. Ce ne sont pas réellement des plastiques.
Issu du latex d'Hévéas (arbre d’Amazonie), le caoutchouc naturel est resté longtemps le seul
élastomère connu mais les méthodes modernes de fabrication ont permis d’obtenir une grande
diversité de matériaux en ajoutant des additifs, accélérateurs, agents protecteurs.(22,23)
II-2-Les critères économiques :
Si l'on considère le rôle des plastiques dans la vie quotidienne ou dans les activités industrielles,
parfois de pointe, on distingue les plastiques de grande diffusion et les plastiques techniques.
II-2-1-Les plastiques de grande diffusion :
Ils sont produits en très gros tonnages et à bas prix. On trouve parmi ces matières les «quatre
grands» thermoplastiques, à savoir le polyéthylène, le polypropylène, le polystyrène et le
polychlorure de vinyle (PVC). S'y ajoutent trois familles de thermodurcissables: aminoplastes,
phénoplastes et polyesters insaturés. Dans tous les cas, il s'agit de produits simples, couvrant la
grande majorité des besoins.(10,18,24)
II-2-2-Les plastiques techniques :
Ils sont produits en plus faible quantité et à des prix élevés. Ils sont destinés à la haute
technologie.(3,7)
III-Les propriétés des plastiques :
Les propriétés des plastiques sont étroitement liées à leur structure chimique et à leurs adjuvants;
ils ont cependant ceci en commun qu'ils sont tous de bons isolants électriques.
III-1-Les propriétés mécaniques
La résistance à la traction et à la compression ainsi que la dureté dépendent essentiellement de la
nature de la cohésion entre les chaînes de polymères.(18,24)
Revue bibliographique CHAPITRE I
5
III-2-La résistance au choc
La résistance au choc est liée non seulement à la cohésion intermoléculaire, mais aussi à la
dissipation de l'énergie dans le matériau: un plastique mou est moins cassant qu'un plastique dur,
et l'incorporation de microgranules d'élastomères dans le polystyrène, par exemple, rend cette
matière très résistante aux chocs.(18,24)
III-3-Le comportement à la chaleur
Le comportement à la chaleur dépend des températures auxquelles les liaisons intermoléculaires
se rompent (phénomène analogue à la fusion). Un thermoplastique passe en général par trois
états successifs quand la température s'élève: état rigide proprement dit (vitreux); état flexible,
ou caoutchouteuse enfin l’état plus ou moins pâteux au-delà d'une température de fusion franche
ou étalée. Une basse température de transition vitreuse assure une bonne résistance au choc à
froid.(18,24)
III-4-La tenue au vieillissement
La tenue au vieillissement dépend de la nature des liaisons chimiques du polymère: ainsi,
certains plastiques en milieu acide ou alcalin sont sensibles à l'hydrolyse, et nombreux sont ceux
qui doivent être protégés contre les ultraviolets.(18,20,24)
III-5-Le comportement au feu :
Le comportement au feu présente deux aspects.
La «résistance au feu» indique la durée pendant laquelle un objet peut assumer sa fonction (par
exemple, ne pas fléchir sous une charge); elle est liée à la solidité des liaisons inter- et
intramoléculaires.
La «réaction au feu» caractérise l'aptitude du plastique à s'enflammer (de non inflammable à très
facilement inflammable); la présence de certains atomes (N, P, F, Cl, Br) ou de certaines
structures (polyaromatiques) diminue l'inflammabilité.(18,24)
Revue bibliographique CHAPITRE I
6
IV-Les grandes familles de plastique :
IV-1-Les polyoléfines :
Les polyoléfines sont constituées des polymères et
copolymères de l'éthylène, du propylène et des
hydrocarbures éthyléniques plus lourds. Toutes sont
inertes chimiquement, d'où leur large emploi dans
l'emballage alimentaire.(18)
IV-1-1-Les polyéthylènes
Le polyéthylène basse densité (PEBD) :
Ce matériau domine très largement l’emballage souple
dans toutes les formes de films (épaisseur inférieure à
250μ) où il apporte son excellente imperméabilité à
l’humidité et aux odeurs. Ces caractéristiques sont mises à profit dans les emballages rigides tels
que les barquettes, les pots thermoformés multicouches (PEHD), certains types de bouchon et
les briques pour liquides alimentaires (voir figure 1). En France 85% du lait est vendu dans ce
conditionnement.(24)
Le polyéthylène haute densité (PEHD) :
Sa structure est plus régulière que celle du PEBD, il est
plus rigide et plus résistant à la chaleur (jusqu'à 120 °C).
(18)
Il reste le matériau de prédilection pour l’extrusion-
soufflage de corps creux : flacons, bouteilles, fûts (voir
figure 2). En France, il a fait une percée remarquable
dans deux secteurs ou le brique carton à des positions
dominantes : le lait et les jus de fruits.(14)
Pour le marché du lait, la part du PEHD dépasse
aujourd’hui les 15%. Le lait à long conservation est
conditionné dans des bouteilles multicouches de PE
blanc/PE noir/PE blanc développées pour éviter
l’altération du lait par la lumière ambiante.(18,24)
Pour les jus de fruits la pénétration est encore modeste. On trouve des bouteilles PEHD
translucides monocouches qui servent essentiellement à l’emballage des jus de fruits à durée de
Figure1 : Symbole de
polyéthylène a bas densité
figure2 : symbole de PE a
haut densité
Revue bibliographique CHAPITRE I
7
vie courte (jus de fruits frais) et des bouteilles
multicouches PEHD/liant/matériau barrière/liant/PEHD
utilisées pour des produits à durée de vie plus longue (jus
de fruits en conserve).(10,24,25)
IV-1-2-Le polypropylène (PP)
Il a une structure extrêmement régulière et un caractère
semi-cristallin. Il est brillant, présente une très grande
résistance à la pliure, mais une résistance moyenne au
choc.
Applications des PP: emballages alimentaires, carters
d'appareils électroménagers, mobilier de jardin (il est
alors chargé de talc, qui lui donne son bel aspect), tapis et
tissus d'ameublement très solides(voir figure 3).(24)
IV-2-Le PVC et les vinyliques
Le polychlorure de vinyle (PVC) est obtenu par
polymérisation du chlorure de vinyle, lui-même
provenant de la réaction du chlore sur l'éthylène. Il est
sensible à la chaleur donc la formule du PVC doit
incorporer des stabilisants et des lubrifiants. (18)
L’application des PVC : tuyaux, profilés pour le bâtiment
(gouttières), plaques pour la chaudronnerie et le
thermoformage d’emballages, revêtements de sol durs.
C'est le composant principal des bouteilles à eau minérale
(voir figure 3).(18,24)
Aussi dans les films, les feuilles souples, isolant
électrique (c'est le principal isolant des câbles basse
tension usuels), chlorofibres (faiblement plastifiées) pour
sous-vêtements et tissus d'ameublement.
IV-3-Le polystyrène et les styréniques
Le polystyrène est le premier membre d'une nombreuse
famille de plastiques, tous d'usage courant car peu
coûteux. Obtenu par polymérisation radicalaire du
Figure3 : Symbole de
polypropylène
Figure4 : Symbole de
polychlorure de vinyle
Figure3 : Symbole de
polypropylène
Figure 5 : le symbole du
polystyrène
Revue bibliographique CHAPITRE I
8
styrène, il est transparent quand il n'est pas chargé
(variétés «cristal»), mais assez fragile.
Applications des PS: petits objets décoratifs, jouets,
petits emballages carters d'appareils électroménagers, de
matériel électronique, de machines diverses, tableaux de
bord de voitures, dériveurs et planches à voile (leur
symbole voir figure 5).(18,19,26)
IV-4-Les polyesters saturés (PET et PBT)
Ces thermoplastiques sont les produits de condensation
de téréphtalate de méthyle et d'un glycol. Ils présentent
une bonne résistance mécanique et chimique.
Applications du PET: fibre polyester, films (supports
d'émulsion photographique, bandes magnétiques, film
alimentaire résistant à la chaleur), bouteilles pour
boissons gazeuses, pièces techniques.
Le PET présente des propriétés de transparence, de
brillance, de résistance aux chocs. Il résiste aux pressions
internes et est imperméable aux gaz.
Le PET est utilisé dans la réalisation de bouteilles et
flacons pour le conditionnement des boissons gazeuses,
les eaux minérales et les huiles alimentaires (voir figure
6).
Ainsi, une boisson gazeuse pourra conserver son gaz sur
une longue période. On comprend donc bien son intérêt
pour la conservation des propriétés organoleptiques de
tels produits.(18,24,26)
IV-5-Le polycarbonate (PC)
Le polycarbonate, obtenu par condensation de chlorure de carbonyle (COCl2) et d'un diphénol
complexe (bisphénol A), est un thermoplastique très transparent, utilisable de − 100 à + 140 °C;
il est doté d'une résistance au choc exceptionnelle (voir figure 7).
Applications des PC: corps et lentilles d'appareils photographique, matériel de sécurité (casques
de motocyclistes, vitres pare-balles). (25,27)
Figure 6: des bouteilles en PET
et le symbole de PET
Figure7: Les autres types de
plastique
Revue bibliographique CHAPITRE I
9
IV-6-Les époxydes, ou polyépoxydes (EP)
Ce sont des produits réticulés présentant une grande
résistance mécanique, chimique et thermique sont ainsi
obtenus.
Applications des EP: colles (voir figure 8), liants avec les
fibres de verre, de carbone ou d'aramide dans des
structures à hautes performances (trimarans de course,
avions de combat, clubs de golf, réservoirs à haute
pression), vernis protecteurs.(18)
IV-7-Les autres polymères
Il existe de nombreux autres polymères aux propriétés
remarquables, résistant tous à la chaleur, mais souvent
coûteux, et réservés à des emplois difficiles.
IV-7-1-Les silicones
Leur squelette est constitué de silicium et d'oxygène.
Applications des silicones: huiles et graisses (lubrifiants
de sécurité pour hautes températures), isolants électriques,
moules souples(voir figure 9), prothèses cardio-
vasculaires, joints souples de bâtiment, élastomères pour
hautes températures.(19)
IV-7-2-Les polymères aromatiques complexes (PEEK,
PPE)
Ils apportent, et plus encore ceux qui sont soufrés
(polysulfure de phénylène, polysulfone, etc.), des
propriétés mécaniques remarquables en milieu agressif et
à chaud.
Applications des PEEK et PPE: accessoires automobiles
du compartiment moteur, matériel de sécurité par exemple
(voir figure 10).(18,24)
Figure8 : Exemple des
époxydes
Figure9 : des moules en
silicone
Figure10 : des plateaux en PPE
Revue bibliographique CHAPITRE I
10
Tableau II : Classification des grandes catégories de plastique.
Le type de matières plastiques Catégorie
THERMOPLASTIQUES Polyéthylène Polypropylène polystyrène polycarbonate polychlorure de vinyle
THERMODURCISSABLES Polyesters insaturés
LES ÉLASTOMÈRES Caoutchoucs Silicone
V- Les application de matières plastique :
Une époque où la variété des produits était encore limitée, on a pu reprocher à certains
plastiques d'être fragiles au choc, ou insuffisamment rigides, ou trop sensibles à la chaleur, ou
trop inflammables, ou de mal vieillir. Mais progressivement les polyméristes ont appris à
combiner les propriétés en réalisant des copolymères ou des alliages, en modifiant les structures
moléculaires, en employant de nouveaux monomères.(19,24)
V-1-L'emballage
En France, 33 % des plastiques utilisés sont destinés à l'emballage. Les facteurs de choix dans ce
secteur sont la légèreté (faible poids à transporter), la variété des formes réalisables (du sachet au
conteneur), le faible coût par unité de volume, l'innocuité et la possibilité de monter des lignes
de conditionnement intégrées où l'emballage est fabriqué et rempli de façon stérile, sans contact
extérieur (eaux minérales, yaourts).(26)
V-2-Le bâtiment
Cette activité (20 % de la consommation) fait surtout appel à des plastiques à coût faible ou
modéré: film d'étanchéité en polyéthylène, profilés de fenêtre, revêtements de sol et tuyaux en
PVC, isolation thermique en polystyrène.(19)
V-3-L'électricité et l'électronique
Le développement des appareils électriques n'aurait pas été concevable sans isolants insensibles
à l'humidité comme au vieillissement et peu fragiles. Aucun matériau traditionnel ne répond à
ces trois critères, mais la plupart des plastiques y satisfont.
Revue bibliographique CHAPITRE I
11
V-4-Les transports
Ils bénéficient de la légèreté des plastiques (économies d'énergie), de leur facilité de mise en
œuvre (éléments de carrosserie, pièces mécaniques complexes), du confort qu'ils peuvent offrir
(coussins, rembourrage), de leur résistance aux carburants et aux intempéries et même de la
tenue à la chaleur.(18)
V-5-L'agriculture et l'agroalimentaire
Ces activités tirent profit de l'imperméabilité (serres, retenues d'eau), de l'incorrodabilité et de
l'insensibilité aux liquides organiques des plastiques (matériel de ferme, de laiterie, de
conserverie).(25)
V-6-Les industries diverses
La mécanique apprécie de plus en plus ces matériaux légers, faciles à mettre en œuvre,
insonores, autolubrifiants et demandant peu d'entretien. Les sports, du simple ballon à la perche
à sauter et au planeur, ont tous besoin de matériaux spécifiques.(18)
V-7-La santé
Les polymères, composés à très haute masse molaire, ne sont pas solubles dans les liquides
biologiques et de ce fait ne sont pas toxiques. Les plastiques, en revanche, sont des mélanges de
polymères et d'adjuvants, voire de restes de polymérisation, dont on pourrait craindre une
activité biologique. En ce qui concerne les objets destinés au contact avec les aliments, ou à
l'usage médical, ils doivent, de même que les jouets, être fabriqués uniquement à partir de
produits expressément autorisés (principe de la liste «positive»). C'est pourquoi les plastiques
sont si répandus dans le matériel médical. Les emballages alimentaires doivent non seulement ne
pas libérer de composants toxiques, mais encore respecter les caractères organoleptiques (goût,
odeur) de leur contenu.(28–30)
V-8-La sécurité
Les plastiques figurent parmi les matériaux les moins dangereux, car pour la plupart ils ne
donnent ni éclats coupants ni échardes. C'est pourquoi ils constituent le matériau de nombre
d'équipements de sécurité : casques, vitres pare-balles, tableaux de bord et réservoirs à essence
inexplosibles de voitures, protections électriques, vêtements et gants anticorrosion, etc.
Les plastiques ont été accusés d'augmenter le risque d'incendie, mais ce risque est plus lié à
l'accumulation des biens (développement du confort) qu'au choix des matières employées. Tous
les plastiques sont combustibles, et la plupart plus ou moins inflammables, au même titre que le
Revue bibliographique CHAPITRE I
12
bois, le carton et les textiles naturels. Il convient donc d'utiliser tous ces matériaux avec
discernement et de prescrire les plus sûrs dans les zones à risque.(18)
VI-Les plastiques et l'environnement
VI-1-La biodégradabilité des plastiques
Il a été reproché aux plastiques de ne pas être biodégradables, mais le verre et les métaux ne le
sont pas non plus. Les plastiques dégradables existent sous plusieurs formes. Les biodégradables
proprement dits sont rares, chers, surtout destinés aux usages médicaux.
Les biofragmentables sont des polymères ordinaires chargés d'un composé biodégradable
(généralement de l'amidon): le plastique ne se détruit pas, mais tombe en poussière. Enfin, les
photodégradables renferment un adjuvant qui les sensibilise à la lumière. En dehors de certains
usages spécifiques (fils de suture résorbables, films de paillage pour l'agriculture), ces plastiques
sont critiqués pour se dégrader de façon aléatoire selon les conditions climatiques, pour
entretenir la prolifération de micro-organismes et donc ne pouvoir être mis au contact des
aliments, et enfin pour ne pas être recyclables.(31)
VI-2-Le recyclage des plastiques
Il se heurte à deux difficultés, d'une part les déchets plastiques, légers, sont épars et difficiles à
collecter économiquement en tonnages importants, d'autre part les différentes familles de
plastiques ne sont pour la plupart pas miscibles, et ceux qui se mélangent donnent des produits
médiocres. On doit soit procéder à des collectes très sélectives ou à des tris rigoureux, soit
accepter de fabriquer des objets dont l'épaisseur compense la faiblesse mécanique (Figure 12).
Le recyclage peut être envisagé à différents niveaux :
— les objets utilisés (bouteilles consignées) sont repris, lavés et réutilisés, mais l'opération est
coûteuse en énergie et polluante ;
— les objets sont broyés et retransformés (fabrication de sacs poubelles à partir de films pour
palettes de livraison aux supermarchés) ;
— les objets sont broyés, reformulés et retransformés (fabrication de tubes à partir de PVC).
Une variante consiste à utiliser des mélanges de plastiques issus des ordures ménagères,
sommairement triés, et à en faire des objets massifs (piquets pour la vigne, pour l'élevage des
moules, etc.), mais l'opération, techniquement faisable, conduit à des déboires économiques ;
— les plastiques collectés sont dépolymérisés et redonnent des monomères (procédé applicable à
très peu de polymères, essentiellement aux chutes de plaques de PMMA) ;
Revue bibliographique CHAPITRE I
13
— les plastiques sont craqués comme du pétrole brut pour donner des hydrocarbures (les
procédés sont coûteux et donnent des huiles lourdes peu valorisables).
En dehors du recyclage, on peut trouver de nouveaux emplois aux divers déchets plastiques, par
exemple le renforcement des talus ou des bitumes pour revêtements routiers par des films
déchiquetés. Mais, dans la majorité des cas, la valorisation la plus satisfaisante sur le plan
économique est le recyclage thermique, c'est-à-dire l'incinération avec récupération d'énergie: en
équivalents pétrole, environ 50 % de l'énergie consommée pour la fabrication des plastiques sont
ainsi restitués.(18,19,25)
Figure 11 : le recyclage des bouteilles en plastique.
Revue Bibliographique CHAPITRE II
15
I-Définition
Le nom « Phtalate » dérive du terme acide phtalique lui-même dérivant du mot « Naphtalène ».
Les phtalates constituent une famille composée de
nombreuses substances. Ce sont des esters dérivés de l’acide
phtalique et d’alcools à chaînes plus ou moins ramifiées,
pouvant aller de C1 à C13 (voir figure 12). Ils font partie
d’une famille de produits chimiques constitués d’un anneau
benzénique et de deux groupements carboxylates générant
une structure de type diester. On les trouve également sous
la dénomination « esters phtaliques » ; ces réactions
produisent donc une grande variété de phtalates ce qui
fournit une vaste gamme de propriété physico-chimiques en
vue d’utilisation différentes ; l’appellation des différents
phtalates est fonction des radicaux substitués.(29)
Ils sont à ce jour les seuls plastifiants inscrits à la
Pharmacopée Européenne 7eme édition dans les
monographies concernant les contenants à base de
PVC.(13,28)
II-HISTORIQUE :
Les phtalates sont produits pour la première fois dans les années 1920, ils ont connu un essor
très important en 1931, le PVC devient disponible commercialement, dans les années 1950, les
phtalates sont très majoritairement utilisés en tant que plastifiants pour rendre le PVC souple et
flexible ce sont d’ailleurs les plastifiants les plus communément utilisés dans le monde. Ils sont
également utilisés pour la composition d’autres polymères tels que l’acétate de polyvinyle,
l’acétate de cellulose et le polyuréthane.
Cependant, le début des années 1990 depuis l’apparition des problématiques relatives à la santé
environnementale, de nombreuses questions sur les effets possibles des phtalates sur la santé
humaine se posent.
en 1999, la Commission européenne interdit temporairement l’utilisation de certains phtalates
dans les jouets et articles de puériculture susceptibles d’être portés à la bouche par les enfants de
moins de trois ans en raison de leurs effets potentiels sur la santé humaine.
Figure 12 : Structure générale
des phtalates
Revue Bibliographique CHAPITRE II
16
En 2005 la production européenne de phtalates a été estimée à environ 1 million de tonnes. Le
28 octobre 2008 trois phtalates ont été inscrits sur la liste des substances prioritaires à entrer sur
la ‘’liste des candidats’’ pour l’autorisation sous REACH en raison de leur classification par
l’UE comme substance à risque.(26, 27,29)
III-Le classement des phtalates :
Les phtalates de faible poids moléculaire, dont les chaînes alkyles principales sont inférieures
ou égales à C3
• les phtalates intermédiaires dont les chaînes alkyles principales contiennent une partie linéaire
allant de C4 à C6
• les phtalates de haut poids moléculaire dont des chaînes alkyles principales sont cycliques ou
contiennent une portion linéaire supérieure ou égale à C7.(29)
IV. COMPORTEMENT DANS L’ENVIRONNEMENT :
Le comportement de ces molécules dans les différents compartiments est le suivant :
- Dans l’atmosphère, l’oxydation photochimique est généralement le premier processus de
dégradation et la plus débarrasse facilement l’air des sous-produits.
- Dans le milieu aquatique, en présence d’oxygène les phtalates se dégradent facilement, par
voie biologique, dans les eaux de surface. La biodégradation est cependant considérablement
ralentie dans les eaux froides et profondes.(28)
Dans les sédiments et les sols, la biodégradation est le principal processus de dégradation que ce
soit par aérobiose ou anaérobiose. On peut observer une importante sorption des phtalates sur la
matière organique des sols, de sorte que leur lixiviation peut être considérer comme faible(voir
figure 13).(31,29)
Figure 13 : Demi-vie dans l’environnement
VI- LES DIFFERENTS TYPES DES PHTALATES :
Les phtalates les plus utilisés sont le DEHP, le DBP, le BBP, le DINP, le DIDP, DNOP, DEP,
DMEP, DnPP et le DiPP.
Dans l’air
Dans l’eau
Dans le sol
Dans les sédiments
17
Tableau III: Propriété physico-chimique des Phtalates :(13,28–30)
substances aspect Poids
moléculaire
Point de
fusion
Point
d’ébulliti
on
Tension
de vapeur
Densité Solubilité dans
l’eau
Structure moléculaire
DBP Liquide
incolore,
huileux
278,34 - 35 340 3.6 10-3
1.04 Faible
(11,2 mg/l)
BBP Liquide
incolore,
visqueux
312,36 - 40 370 8 10-5
à
250C
1.12 Faible
(2,7 mg/l)
DnOP Liquide
légèrement
jaune,
huileux
390,56 - 25 390 1.3 10-5
à
25oC
0.98 Pratiquement
insoluble
(0,5 lg/l)
DINP Liquide
incolore,
huileux,
visqueux
418,62 - 48 370 6 10-5
à
20oC
0.97 Insoluble
(<1 lg/l)
DIDP Liquide
huileux,
visqueux
446,68 - 48 370 5.1 10-5
à
250 C
0.97 Insoluble
(<1 lg/l)
DEHP Liquide
incolore,
Huileux
390,56 - 47 386 1.3 10-5
à
25oC
0.99 Pratiquement
insoluble
(3 lg/l)
Revue Bibliographique CHAPITRE II
18
VII. Les différentes utilisations des phtalates:
On distingue deux grands types d’utilisation des phtalates, sachant que chaque phtalate est
susceptible d’être utilisé dans déférents types d’usage :
VIII-1-Utilisation en tant que plastifiants :
Depuis 1930, des additifs tels des plastifiants, des lubrifiants et des stabilisateurs thermiques y
sont ajoutés afin de donner certaines caractéristiques aux plastiques comme la flexibilité, la
résistance à la chaleur et la durabilité. Les plus utilisés sont les phtalates et d’autres composés
organiques tels que le bisphénol A et les organotines. 90 % de la production de phtalates est
destinée aux PVC avec plus de 40% de la composition du PVC flexible est constituée de
phtalates.(28) Ainsi, leur proportion dans certains produits de manipulation quasi-quotidienne
peut atteindre 50% (en poids), c’est par exemple le cas des sacs plastiques, des emballages
alimentaires, des jouets pour le bain, des dispositifs médicaux et des contenants pour le stockage
du sang.(13)
VII-2-Autre application :
Les cosmétiques sont le deuxième domaine d'application des phtalates où ils sont notamment
incorporés comme agents fixateurs afin d’augmenter le pouvoir de pénétration d’un produit sur
la peau, ou d’empêcher le vernis de craquer.
On trouve également certains phtalates dans plusieurs produits de consommation courante :
Les adhésifs, les revêtements de sol en vinyle, les huiles lubrifiantes, les condensateurs
électriques, les détergents, les solvants, les produits pharmaceutiques, les fils et les câbles
électriques (voir tableau IV). (13,28)
Revue Bibliographique CHAPITRE II
19
Tableau IV : Déférentes utilisations des phtalates
PHTALATES EXEMPLES D’UTILISATION
Phtalate de
benzylbutyle
Fragrances, fixatifs pour cheveux, adhésifs et colles, produits pour
l’automobile, revêtement de sol en vinyle
Phtalate de
dibutyle
Fragrances, déodorants, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle, encres pour
imprimante, insecticides, produits pharmaceutiques…
Phtalate de
diéthyle
Fragrances, déodorants, gels et mousses pour les cheveux,
shampooings, savons, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle,
lotions pour le corps
Phtalate de di-2-
éthylhexyle
Fragrances, produits flexibles en PVC (rideau de douche, tuyau d’arrosage,
couche, revêtements de sols et toitures, contenant pour la nourriture, film
d’emballage alimentaire, sac pour unités de sang, cathéter, tubulure pour
soluté, gants, etc.)
Phtalate de di-
isononyle
Produits flexibles en plastiques (utilisé pour remplacer le DEHP dans : les
jouets, revêtements de sol, gants, produits d’emballage alimentaires, pailles à
breuvage, tuyaux d’arrosag)
Phtalate de di-
cyclohexyle
Laboratoires de recherche
Phtalate de
di-n-octyle
Produits flexibles à base de plastique (revêtements de sols, tuyaux d’arrosage,
jouets, gants, chaussures, produits d’emballage alimentaire,…)
Phtalate de
diméthyle
Déodorants
VIII-Facteurs favorisants la migration des phtalates dans l’alimentation :
VIII-1-Les interaction emballage-aliment
VIII-1-1-Sécurité chimique
Il existe des interactions, des problèmes de compatibilité, entre les emballages plastiques et les
aliments, dus notamment à la migration de composants du plastique vers l’aliment. l’importance
des volumes d’emballages utilisés pose le problème de leur recyclage.(32)
VIII-1-2-Migration de composants de l’emballage vers l’aliment
- Les monomères du matériau de base ou les additifs incorporés au plastique peuvent se
transférer dans l’aliment, avec des conséquences sur les plans organoleptique ou toxicologique.
Ce phénomène de migration de la composition de l’emballage (nature, volatilité, concentration
des molécules) mais également de celle de l’aliment, puisque la migration est fonction des
Revue Bibliographique CHAPITRE II
20
affinités entre le migrant et le produit emballé. La plupart des monomères et des adjuvants étant
lipophiles, la migration est généralement plus importante dans un milieu gras que dans un milieu
aqueux.(33,34)
- L’autre type d’interaction à considérer est la sorption de molécules de l’aliment par les
plastiques. Ce phénomène joue un rôle important dans le cas des arômes : l’emballage plastique
peut effectivement causer une perte d’arôme et un déséquilibre aromatique
L'expérience montre qu'on peut définir trois types de systèmes matériau plastique-aliment :
-Dans le type I, la valeur du coefficient de diffusion de l'adjuvant dans la masse du polymère est
presque nulle. Aucun transfert n'a lieu, il l'exception de celui résultant du lavage de la surface du
conteneur
-Dans le type II, le coefficient de diffusion est nettement supérieur à zéro, conduisant dans les
conditions et pour la durée de contact à une migration mesurable.
-Dans le type III, le liquide pénètre dans le PVC après des périodes d'induction plus ou moins
longues, provoquant une exaltation de la valeur, de coefficient de diffusion et de la vitesse de
migration. Le transport de liquide dans le polymère peut se traduire par un gonflement de celui-
ci; une rétrodiffusion du liquide peut survenir après un maximum d'absorption.(33,35)
VIII-2-Les facteurs influençant sur la migration :
VIII-2-1-Les substances lipophiles
Les phtalates sont des liquides organiques visqueux, très peu solubles dans l’eau, qui présentent
une forte affinité pour les graisses et les alcools lourds. Dans le domaine alimentaire, les
phtalates contenus dans les emballages peuvent migrer facilement vers les aliments riches en
graisses (lait, fromages, viandes, poissons….) d’où les limites de doses imposées par la
réglementation.(36,37)
VIII-2-2-La surface de contact
Il existe une relation entre la quantité de phtalate relarguée et la surface de contact entre le
matériau et l’aliment. Cependant il n’est pas possible d’affirmer la directe proportionnalité entre
ces deux paramètres car les données de la littérature ne sont pas concordantes. (36)
VIII-2-3-Le temps de contact
La quantité de DEHP relarguée augmente avec le temps de contact entre le contenant en PVC et
le contenu jusqu’à épuisement de la quantité de phtalate dans le matériau. Cependant le taux de
Revue Bibliographique CHAPITRE II
21
plastifiant migrant n’évolue pas de façon linéaire dans le temps, il est plus élevés dans le début
de contact.(33,37,38)
VIII-2-4-La température
L’augmentation de température favorise également le relargage des plastifiants avec une
augmentation de 20 à 30% de la quantité de DEHP relarguée dans les lipides lorsque la
température passe de 27 à 33 ◦C. (33,36,37)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
23
I-Exposition aux phtalates :
L’exposition environnementale aux phtalates peut provenir du contact direct avec l’air, l’eau ou
encore la nourriture. La libération des phtalates dans ces divers médias est possible en raison du
faible lien covalent de ces composés aux polymères.
La principale voie d’exposition aux phtalates est l'ingestion d'alimentations, en particulier les
aliments gras tels que le lait, le beurre et la viande, mais les phtalates de bas poids moléculaire
(DEP, DBP, BBP) peuvent également être absorbés par la peau, et les phtalates volatils peuvent
être absorbés par inhalation.(30)
En général, l'exposition des enfants aux phtalates est supérieure à celle de l'adulte. En ce qui
concerne la contribution des différentes sources de exposition dans les différents groupes de
consommateurs, conformément motifs ne correspond à quatre des huit phtalates:
-L'air intérieur est la principale voie d’exposition au DMP
-L'utilisation de produits de soins personnels tels que les soins de la peau produits, shampoings,
etc., était prédominante dans l’exposition aux DEP
-La nourriture était la source dominante d'exposition au DBP et le DEHP (39,40)
Cependant, les nourrissons et les enfants l’exposition à DBP et le DEHP a été causé par
l'ingestion de poussière par la bouche (20-30%).
Concernant BBP, DINP, DIDP, les sources d'exposition variaient entre les nourrissons, enfants
et les adultes :
-Mise en bouche et l’ingestion de la poussière a été trouvé que l'exposition principale source
d’exposition chez les nourrissons (475% BBP, 495% DINP, DIDP) mais négligeable chez
l'adulte.(12)
12 % de la population générale excéderait la dose journalière tolérable par ingestion qui est
recommandée par la Communauté Européenne pour le DEHP (37 μg/kg poids/jour) et 31% des
individus dont la consommation journalière dépasserait la dose de référence du Food and Drug
Administration (US-FDA) de 20 μg/kg poids/jour.
Dans « Nutrition Examination Survey » (NHANES), les auteurs de ces rapports insistent pour
indiquer clairement que les concentrations urinaires des métabolites des phtalates qui sont
rapportées ne signifient pas que des conséquences négatives sur la santé sont nécessairement
attendues à ces niveaux. Mais ces données permettent cependant d’établir des niveaux de
référence d’exposition pour la population générale qui peuvent servir à des fins de comparaison.
Le tableau V présente les principaux résultats concernant les niveaux de référence des
Revue Bibliographique CHAPITRE III
24
métabolites urinaires des phtalates rapportés dans le rapport du CDC (Centers for Disease
Control and Prevention). Les métabolites des produits suivants, DEP, DEHP, DBP, BBP, sont
parmi les composés de phtalates les plus fréquemment détectés. (13)
II-Toxicocinetique des phtalates :
Des observations toxicocinétiques ont été réalisées pour les différentes voies d’exposition
(ingestion, inhalation et cutanée) pour différentes espèces. Peu de données sont disponibles pour
l’Homme et parfois, les résultats obtenus à partir d’études menées sur les animaux ne sont pas
extrapolables à l’Homme.(21)
I-1-Toxicocinétiquededi(2-éthylhexyl) phtalate (DEHP) :
I-1-1-Absorption :
Deux études menées chez les rongeurs, ont montré que l'absorption cutanée est lente 86 à 95%
de la dose appliquée est restée au niveau du site d'application après 5 et 7 jours, respectivement.
(41,42)
Dans une étude visant à déterminer la dose-dépendance de la forme de DEHP (DEHP ou
MEHP) absorbée par l'intestin on a constaté une forte augmentation de la quantité intacte de
DEHP qui atteint le foie lorsque la dose dépasse 0,43% dans l'alimentation chez les rats
Le DEHP radio marqué a été rapidement absorbé chez les rats exposés par inhalation à 100 mg /
m3 de DEHP pendant 6 h, soit une seule ou plusieurs reprises.
Certaines études chez le rat, indiquent que le DEHP peut traverser le placenta et est présent dans
le lait maternel.
Il n y a pas des études qui décrivent l’absorption cutanée mais Barber et Scott ont comparé
l'absorption in vitro de DEHP entre le rat et la peau humaine et ont constaté que le DEHP a été
absorbée plus rapidement à travers la peau de rat.
Une étude par voie orale faite sur deux volontaires de sexe masculin qui ont reçu une dose de 30
mg de DEHP en une seule dose ou de 10 mg / kg pc / jour pendant 4 jours .Environ 13% de la
dose administrée a été excrétée dans l'urine.
L'absorption de DEHP inhalé n'a pas été étudiée formellement chez les humains, mais des
preuves indirectes pour l'absorption pulmonaire ont été observées chez les enfants ventilés avec
des tubes respiratoires en PVC et chez les travailleurs exposés professionnellement au DEHP. La
preuve chez les nourrissons a été fondée sur les niveaux urinaires de DEHP. Pour les
travailleurs, la présence de DEHP et de ses métabolites ont été détecté dans les urines pré et post
travail. (45)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
25
I-1-2-Biotransformation :
Des études menées par Albro et al ont décrit les métabolites du DEHP trouvés dans les urines
des rats exposés. DEHP est converti en un grand nombre de métabolites. Il n'y a aucune preuve
d'une transformation de la partie aromatique de la molécule. Ainsi, les métabolites sont des
produits d'oxydation du 2-EH de DEHP pour former des MEHP (voir tableau V). La formation
du mono ester est réalisée par des lipases situées principalement dans l'intestin, le foie, le
poumon et le pancréas. Le 2-EH est oxydé en acétate et de CO2. Le métabolisme oxydatif de
MEHP commence par hydroxylation de la chaîne latérale d'éthylhexyle à cinq positions
différentes conduisant à la formation d'alcools primaires et secondaires. Les alcools sont ensuite
oxydés en diacides ou dikétoacides. Les diacides sont soumis à alpha ou bêta-oxydation dans les
mitochondries et peroxysomes pour donner diacides plus courtes.
La différence majeure entre le métabolisme du DEHP dans les rats et les primates réside dans les
Glucuronides urinaires qui sont absents chez les rats mais élevée (65-80%) chez les primates, y
compris les humains. (43,44)
I-1-3- Distribution :
Chez les rongeurs, la plupart des études de distribution ont été basé sur DEHP radiomarqué. Les
études indiquent que 14C-DEHP est largement distribué dans les tissus (aucun dans le cerveau),
sans signe d'accumulation. Chez les rats exposés par inhalation, les plus fortes concentrations de
14C est dans les poumons, le foie et les reins.
Chez l’Homme, les concentrations du métabolite, MEHP, va de 1/3 à 6 fois les concentrations de
DEHP. La demi-vie plasmatique du DEHP a été rapportée comme 28 min pour la phase initiale
rapide qui reflète la distribution du DEHP dans le corps, suivie d'une phase de clairance plus
lente de 10 à 12 h.(44,45)
I-1-4- Excrétion :
Des rats exposés par inhalation à 100 mg de 14C-DEHP / m3 pendant 6 h, seuls ou à plusieurs
reprises, excrètent à 90% du 14C dans les 72 h avec 52% dans l'urine et 38% dans les selles.
L'excrétion dans les selles a été linéaire avec une demi-vie de 22 h bien que l'excrétion urinaire
est biphasique avec des demi-vies de 10 et 22 h et moins de 0,1% a été retenue dans les tissus. Il
a été constaté que l'excrétion urinaire augmente avec la dose et l'excrétion dans les selles
diminué.
Deux volontaires de sexe masculin reçoit 30mg DEHP en une seule dose ou de 10 mg / jour
pendant 4 jours. Environ 13% de la dose a été excrétée dans les urines dans les 24 heures avec
Revue Bibliographique CHAPITRE III
26
une demi-vie d'élimination urinaire de 12 h. Environ 35% des métabolites ont été non conjugué.
Les voies de glucuronidation des enfants ne se développent pas jusqu'à l âge de 3 mois.(46,48)
II-2-butylbenzylphtalate (BBzP)
II-2-1-Absorption:
Dans une étude de l'absorption par voie cutanée d'une série de diesters de phtalate (157 mol / kg)
a été appliqué sur la peau et l’absorption a été estimée par la radioactivité éliminée dans les
selles et l'urine de plus de 7 jours, qui égale de 27% pour le BBP. La quantité restante a été
trouvée sur le site d'application.
L'administration des doses orales uniques de 2, 20, 200 ou 2000 mg / kg à des rats mâles Fischer
344 a montré une augmentation dose-dépendante de la fraction de la dose éliminée par les selles
(20% à des doses de 2-200 mg / kg; 72% à 2 000 mg / kg) et une diminution dose-dépendante
dans la fraction éliminée par l'urine, ce qui suggère que l'absorption par l'intestin a été limitée à
la dose élevée.
Par analogie avec d'autres phtalates de di (2-éthylhexyle), le phtalate de di-iso-decylphthalate,
BBP serait prévu pour être absorbé à partir du poumon comme le composé parent.(46)
II-2-2-Biotransformation :
Les études par voie orale chez le rat indiquent que le BBP est rapidement métabolisée par les
estérases intestinale en monoester (monobutylique et monobenzylique phtalates), qui sont soit
excrétée dans l'urine sous forme d'ester ou glycuroconjuguée soit sous forme de glucuronate.
L'ester monobutylique est généralement présent en une quantité la plus élevée ; le rapport du
phtalate de monobutyle à monobenzylique était de 5/3.
La voie de glucuronidation semble être saturée à des doses élevées. BBP et le dibutyl phtalate
(DBP) partagent un métabolite commun, monobutyl phtalate (MBuP).(46)
II-2-3- Distribution :
La distribution tissulaire était non spécifique pour la petite quantité de BBP absorbés par la
peau.(45)
II-2-4- Excrétion :
L'excrétion de BBP absorbé et de ses métabolites est rapide, avec élimination d'environ 90%
durant les 24 h, 80% dans l'urine et 20% dans les selles, à faible dose (2 à 200 mg / kg). La
demi-vie dans le sang de BBP est de 10 min tandis que la demi-vie des métabolites dans le sang
Revue Bibliographique CHAPITRE III
27
est d'environ 6 h. Après administration intraveineuse (IV) de 20 mg / kg de 14C-BBP, 55% de la
dose a été excrétée dans la bile tandis que 34% a été excrété dans l'urine.(45,47)
II-3-Di-n-hexyle phtalate(DnHP)
II-3-1-Absorption :
Aucune donnée sur l’absorption par inhalation ou par voie orale n’a été rapportée pour DnHP.
L'absorption cutanée de DnHP a été étudiée avec une série de phtalates chez le rat. Au bout de
24 h, le phtalate de diéthyle était la plus excrété (26%). La quantité de 14C excrété dans les 24
heures premières diminuées de manière significative. Après 7 jours, le pourcentage de phtalate
restant dans le corps était minime et n'a montré aucune distribution tissulaire spécifique.(48)
II-3-2-La biotransformation :
Le DnHP est convertis en monoesters et en alcool (même schéma que le DEHP) avec une
élimination rapide. (45)
II-3-3-Distribution :
Le DnHP absorbé par la peau est largement distribué dans tout le corps sans dépasser 0,6% de
la dose appliquée. Il n'y a aucune preuve pour l'accumulation dans les tissus.(43)
II-3-4-Excrétion :
La principale voie d'excrétion du DnHP absorbés par la peau est la voie urinaire.(45,48)
II-4-Phtalate de di-n-butyle(DBP)
II-4-1-Absorption :
Absorption cutanée du DBP a été étudié chez des rats Fischer 344 en appliquant 30-40 mg / kg
de DBP radiomarqué à la peau puis mesuré la radioactivité dans l'urine. Environ 10-12% de la
dose a été excrétée dans l'urine dans le premier jour avec environ 60% de la dose excrétée dans
une semaine. 33% de la dose était présent au site d'application une semaine après le traitement.
Plus de 90% de la radioactivité suite à une dose orale de DBP chez les rats est récupéré dans
l'urine dans 2 jours, indiquant une absorption intestinale presque complète.
Dans une étude in vitro, le taux d'absorption cutanée par la peau humaine a été «lent».(49)
II-4-2-Biotransformation :
Il est généralement admis que les diesters phtaliques ingérés par voie orale sont hydrolysés par
les lipases dans la paroi de l'intestin grêle et pancréatiques et non par la flore intestinale.
L'absorption est presque entièrement sous forme des monoesters. Métabolites de DBP
Revue Bibliographique CHAPITRE III
28
comprennent monobutylphthalate, glucuronidemonobutylphthalate, l'acide o-phtalique et les
oxydes de monobutylphthalate glucuronidé (voir figure14).
Lac et alont démontré que l’Homme et le rat possèdent une activité similaire de lipase
intrinsèque.(42,49)
Di-n-butyl phthalate
COOH COOH
COOGlucurote
COOH COO (CH2)3CH3 COO(CH2)3CH3
Acide phthalique Monobutyl Phthalate (MBP) MBP Glucuronide
COOH COOH
COO (CH2)2CHOHCH3 COO(CH2)3CH3OH
3-Hydroxybutyl Phthalate 4-Hydroxybutyl Phthalate
COOH COOH
(CH2)2COCH3 COO(CH2)3COOH
3-Ketobutyl Phthalate 4-Carboxypropyl Phthalate
Figure 14 : Schéma du métabolisme de DBP
II-4-3-Distribution :
Pour Homme ; il n’y a pas des donnés.
Chez les rongeurs, le DBP est rapidement éliminé après l'administration orale ou intraveineuse.
Il ya peu ou pas de bioaccumulation observé. La radioactivité associée à l'administration de DBP
peut être trouvée dans le tractus gastro-intestinal et les organes excréteurs (foie et les reins) et en
matières grasses. Une semaine après le traitement les tissus examinés ne contenait pas plus de
2% de la dose administrée
Revue Bibliographique CHAPITRE III
29
Les concentrations dans le placenta et de l'embryon ne dépassent pas 30 et 21% des
concentrations plasmatiques maternelles. Dans le plasma maternel, placenta, et les tissus
embryonnaires, monobutyl phtalate (MBuP) et son glucuronide représentent plus de l'activité
que les dérivée DBP. Il n'y avait pas de bioaccumulation de la radioactivité observée dans les
tissus embryonnaires.(28,49)
II-4-4- Excrétion :
Il n’y a pas des données pour l’excrétion chez les humains.
Chez les rongeurs, le glucuronide monobutylphthalate (MBuP) semble être le principal
métabolite identifié dans l’urine de rat. MBuP est excrété dans la bile (environ 45%), mais
seulement environ 5% est éliminé dans les selles, indiquant que le cycle entéro-hépatique est
important. Métabolites biliaires de DBP sont le monobutylphthalate, le glucuronide
monobutylphthalate et les oxydes de métabolites glucuronide monobutylphthalate.(45,49)
II-5-Phtalate de diisononyle(DINP)
II-5-1-Absorption :
L'absorption cutanée de 14C-DINP a été étudiée chez des rats mâles Fischer 344, la quantité
absorbée après 7 jours variait de 2 à 4% de la dose.
L'absorption orale de 14C-DINP a été étudiée chez des rats albinos mâle par administration de
0,5 ml de DINP radiomarquée par gavage. Dans les 72 h, 85% de la dose administrée a été
excrété dans les selles (pas absorber), la plupart dans le 24 heures premières. Le reste de la dose
est soit excrétée dans l'urine (moyenne de 12%) sont resté dans les tissus.(50)
II-5-2-Biotransformation :
Le DINP a été dé-estérifié en monoester, qui a été en outre transformé par métabolisme par
oxydation de la chaîne latérale en groupe ester ou par hydrolyse à l'acide phtalique. La formation
de produits d'oxydation augmentent a des doses élevées ou d'administrations répétées, tandis que
l'hydrolyse de l'acide phtalique est diminué.(28,50)
II-5-3- Distribution :
Les rats Fischer 344 recevant des doses orales uniques ou répétées de 14C-DINP , la
radioactivité a également dégagé des tissus rapidement, mais l'analyse des tissus après
l'exposition a indiqué que le plus haut niveaux étaient dans le foie (4,7% de la dose administrée),
les reins (0,31%), et le sang (1,62%). Les graisses et les testicules contenaient de petites
quantités de métabolites. Aucune bioaccumulation est survenu plus de 72 h post-dosage.(30,50)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
30
II-5-4-Excrétion :
Les principales voies d'excrétion des DINP étaient l’urine et les selles en faibles doses, mais il n
y a pas d’excrétion dans les selles à des doses élevées. L'administration répétée ne provoque
aucune accumulation de DINP ou de ses métabolites dans le sang ou les tissus, mais a entraîné
une augmentation de formation et l'élimination des produits d'oxydation de la chaîne latérale
monoester.(43,50)
II-6-Di-isodecyle phtalate(DIDP)
II-6-1- Absorption :
L'absorption cutanée des phtalates diminue avec l'augmentation de longueur de chaîne latérale
au-delà de quatre atomes de carbone. Chez le rat, 80% de la dose appliqué par voie dermique de
14C-DIDP après 7 jours la dose totale absorbée était d'environ 4% de la dose administrée.
L’absorption cutanée de DIDP n'a pas été testée chez les humains, mais une étude in vitro
suggère que le taux d'absorption DIDP travers la peau humaine est probablement plus faible que
le taux d'absorption pour la peau de rat.
Une étude menée chez le rat a évalué l'effet de la dose orale sur la toxicocinétique de 14C-DIDP.
Les quantités absorbées peuvent être estimées à partir de la radioactivité totale excrétée dans
l'urine et la bile ou retenu dans la carcasse à la fin de 72 h, et était de 56, 46, et 17% pour la
faible, moyenne et forte dose, respectivement. Le reste de l'activité radiomarqué a été excrété
dans les selles avec des preuves d’absorption entéro-hépatique.
Les données suggèrent une saturation partielle du métabolisme DIDP par les estérases dans
l'intestin après forte dose.
Inhalation : environ 58% de la dose administrée par inhalation a été retenu dans le corps. 12٪ de
la charge corporelle initiale était dans l'intestin et 85% était dans le poumon. 63٪ de la dose au
poumon a été observée pendant les 72 h premières, indiquant que l'absorption de DIDP ou de ses
métabolites dans le poumon, et 73% était dans le reste du corps.(51)
II-6-2- Biotransformation :
Les principaux métabolites détectés dans l'urine sont l'acide phtalique et le dérivé de monoester
oxydé, mais les DIDP ou monoisodecyl phtalate (MIDP) ont été détectés sur une large gamme
de doses. Le dérivé monoester oxydé, MIDP et DIDP ont tous été détecté dans les selles en des
quantités dose-dépendante. Les données exigent un système métabolique comparable à celle
Revue Bibliographique CHAPITRE III
31
rapportée pour les DEHP, une de-estérification de la forme de monoester et un fragment alcool
par la lipase pancréatique et la muqueuse intestinale estérase avant l'absorption.(45,51)
II-6-3-Distribution :
Les principaux sites de distribution des dérivés de DIDP étaient le poumon et l'intestin
immédiatement après l'exposition, le reste était trouve dans le foie, les reins et le cerveau. (28)
II-6-4-Excrétion :
Les principales voies d'excrétion pour DIDP absorbées sont l'urine et les selles. Il existe une
corrélation négative entre l’excrétion par voie biliaire et la dose. L'excrétion dans les urines a
indiqué une demi-vie d'élimination de 16 h et celle pour toutes les voies d'excrétion était de 26
h avec une constante de vitesse d'élimination de 0,027 /h.(51)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
32
Tableau V : les principales métabolites des différentes des phtalates.(49)
Substance Abréviation Métabolite
Dimethylphthalate DMP -
Diethylphthalate DEP Monoethylphthalate
Diallylphthalate DAP -
Di-n-propylphthalate DPropP -
Di-n-butylphthalate DnBP Mono-n-butylphthalate
Di-isobutylphthalate DiBP Mono-isobutylphthalate
Di-n-pentylphthalate DnPP Mono-n-pentyl phthalate
Mono-(4-hydroxypentyl)phthalate
Di-isopentylphthalate DiPP Mono-isopentylphthalate
Dicyclohexylphthalate DcHP -
Benzylbutylphthalate BzBP Monobenzylphthalate
Di-2-ethylhexyl phthalate DEHP -Mono(2-ethylhexyl)phthalate
-Mono(2-ethyl-5-oxohexyl)phthalate
-Mono(2-ethyl-5-hydroxyhexyl)phthalate
-Mono(2-carboxymethylhexyl)phthalate
-Mono(2-ethyl-5-carboxypentyl)phthalate
Di-n-octylphthalate DnOP Mono-n-octylphthalate
Diphenylphthalate DPheP -
Di-isononylphthalate DiNP -Mono-isononyl phthalate
-Mono(4-methyl-7-hydroxy-octyl)phthalate
-Mono-(4-methyl-7-oxo-octyl)phthalate
-Mono(4-methyl-7-carboxy-heptyl)phthalate
Di-isodecylphthalate DiDP -Mono(4,5-dimethyl-7-oxooctyl)phthalate
-Mono(4,5-dimethyl-7-hydroxyoctyl)phthalate
-hMono(4,5-dimethyl-7-carboxy-
heptyl)phthalate
Di-decylphthalate DnDP -
Di-2-propylheptyl phthalate DPHP -
Di-2-ethylhexyl adipate DEHA -
III-Mécanismes d’action :
Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens PE qui sont définis par l union européennes en
1999 comme suite :
«Un PE est une substance ou un mélange exogène altérant les fonctions du système endocrinien
et induisant donc des effets nocifs sur la santé d’un organisme, de ses descendants ou sous
populations. Cette catégorie est divisée en deux sous catégories: la catégorie 2a pour les
perturbateurs endocriniens suspectés et la catégorie 2b pour les perturbateurs endocriniens pour
les substances possédant des indications de propriétés de perturbation endocrinienne.»(52,53)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
33
Ils peuvent agir à plusieurs niveaux :
Synthèse des hormones, transport, métabolisme, ou encore liaison avec les récepteurs nucléaires
constituant les cibles naturelles des hormones. Leur liaison aux récepteurs nucléaires perturbant
la liaison des ligands naturels reste toutefois le mécanisme le plus fréquent.
Ils sont susceptibles de perturber la synthèse des ligands de récepteurs nucléaires. L’aromatase,
enzyme clé de la synthèse de l’oestradiol à partir de la testostérone est une cible bien connue de
certains PE.
Ils peuvent altérer la liaison aux protéines de transport comme la SHBG (sex hormone binding
globlulin) ou la transthyrétrine (protéine de transport de la thyroxine
Enfin, les PE régulent l’expression de gènes importants pour le développement du tractus
reproducteur et participent aux modifications épigénétiques du génome. (28)
III-1-Principales cibles des phtalates chez les mammifères :
Les cibles principales des phtalates parmi les récepteurs nucléaires sont les récepteurs PPAR a et
c (le récepteur activé par les proliférateurs de peroxysomes / peroxisome proliferator activated
receptor, PPAR) est une protéine de la superfamille des récepteurs nucléaires et agissant
comme facteur de transcription des gènes cibles impliqués notamment dans le métabolisme et
l'adipogenèse.(54)
III-1-1-Récepteurs PPAR :
Les phtalates les plus actifs sur les récepteurs PPAR sont le DEHP et son métabolite le MEHP,
le BBP, le dibutylbenzyl-phtalate (DBBP) et le DIBP. Le groupe de recherche de W. Whali (un
des spécialistes mondiaux des PPAR) a étudié les effets du MEHP sur les récepteurs PPAR c et
a. Cette équipe a démontré que le MEHP était un agoniste partiel de PPARc. La nature agoniste
partielle du MEHP a été confirmée par le fait que PPARc interagit différemment avec des
coactivateurs de récepteurs nucléaires selon qu’il est lié à la rosiglitazone ou au MEHP.(55)
Cependant, dans un modèle de lignée cellulaire humaine, le MEHP induit l’adipogénèse à une
dose à peine 100 fois plus élevée que la rosiglitazone. Le groupe de W. Whali a également
montré que le MEHP en interagissant avec PPARa induisait une carcinogenèse hépatique chez la
souris. Dans cette étude, ils ont montré que le MEHP n’entraînait pas d’obésité chez la souris.
Ce manque d’effet obésogène chez les rongeurs pourrait être dû au fait que l’activation de
PPARa provoque l’oxydation hépatique des acides gras. En revanche, dans les souris exprimant
un PPARa humain, l’obésité est observée car le DEHP (ou son métabolite actif le MEHP)
n’induit pas l’oxydation hépatique.(17,54,55)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
34
III-1-2-Autres cibles
Des travaux récents ont indiqué que l’effet des phtalates sur les enzymes de la stéroïdogenèse ne
passait pas uniquement par PPAR mais pourrait être partiellement médié par le récepteur
nucléaire CAR et éventuellement PXR. Dans le testicule fœtal de souris en culture avec ou sans
LH, le MEHP inhibe fortement le gène de l’aromatase.(52,55)
Parmi les récepteurs nucléaires, les récepteurs des oestrogènes (ER) et des androgènes (AR) sont
également des cibles des phtalates. En effet, les phtalates sont des activateurs de faible affinité
des récepteurs des oestrogènes et des anti-androgènes.(56,57)
III-2-Mécanisme épigénétique
L’épigénèse est un mécanisme d’altération du génome sans modification de la séquence d’ADN,
basé sur un changement dans la méthylation de l’ADN et de l’acétylation des histones de la
chromatine. Ces modifications perdurent sur plusieurs générations et peuvent donc provoquer un
changement de phénotype sous l’influence de l’environnement.(56,58)
Une des spécificités de la lignée germinale est la transmission non seulement du génome mais
également d’une mémoire épigénétique à la génération suivante. Il a été montré récemment
qu’une exposition transitoire au cours de l’organogenèse gonadique à deux perturbateurs
endocriniens réduit la fertilité et la production de sperme du testicule adulte. De manière
frappante ce phénotype est transmis à travers la lignée germinale mâle sur au moins quatre
générations sans exposition additionnelle. Ce phénotype a été associé à une modification globale
de la méthylation du génome dans la lignée germinale mâle.(17,52,54)
III-3-Effets au niveau cellulaire :
Au sein des organes composant le tractus reproducteur, de nombreux paramètres cellulaires sont
mesurés : apoptose, prolifération, différenciation. La perturbation de ces processus peut être
source de troubles de la fertilité ou expliquer la survenue de lésions précancéreuses.
III-3-1-Apoptose ou mort cellulaire programmée :
C’est une voie de mort cellulaire en réponse à un signal et qui aboutit à la fragmentation de
l’ADN ; elle est physiologique et programmée. L’apoptose est en équilibre constant avec la
prolifération cellulaire. Dans le cas du développement des gonades, plusieurs perturbateurs
endocriniens sont suspectés d’augmenter l’apoptose au sein de la lignée germinale. L’apoptose
des cellules germinales conduit à une diminution du nombre des cellules germinales. Plusieurs
phtalates ont été décrits comme pouvant induire l’apoptose des cellules germinales mâles au
cours du développement. L’apoptose est un phénomène physiologiquement impliqué dans le
Revue Bibliographique CHAPITRE III
35
développement des organes et une baisse de l’apoptose peut également avoir des conséquences
pathologiques. Par ailleurs, l’effet sur l’apoptose peut varier selon l’âge ou le stade de
développement.(55,59)
III-3-2-Prolifération cellulaire
Un dérèglement de la prolifération cellulaire peut également induire des troubles de la fertilité
ou être suspecté dans la survenue de cancers. Notons d’ailleurs que de nombreux gènes
contrôlant le cycle cellulaire sont également appelés « suppresseur de tumeurs ».
La diminution de l’activité prolifératrice d’un type cellulaire peut être due à la surexpression
d’inhibiteur du cycle cellulaire tel que les protéines p16, p21 ou p27. Dans le cadre des
perturbateurs endocriniens, citons l’exemple des phtalates (DBP) qui sont eux capables de
diminuer la prolifération des cellules de Sertoli.(4,17,54)
III-3-3-Différenciation cellulaire
Dans les tissus, des cellules souches, multipotentes ou progénitrices, se différencient ; la
perturbation de ces processus de différenciation peut être cause de troubles de la fertilité ou de
cancer.
Dans la lignée germinale, les cellules mitotiques (cellules germinales primordiales, gonocytes,
ovogonies ou spermatogonies) expriment de nombreux marqueurs de cellules souches tels
qu’OCT4, un facteur de transcription. Au moment de la différenciation de ces cellules, celles-ci
perdent leurs marqueurs de multipotence. Le blocage de la différenciation de cellules germinales
fœtales est corrélé à la survenue de tumeurs testiculaires. Ainsi, pour les perturbateurs
endocriniens, il a été proposé que certains phtalates (DBP) bloquent ou retardent la
différenciation des cellules germinales foetales mâles chez le rat en maintenant l’expression
d’OCT4 dans de petits groupes de cellules qui auraient échappé au processus de différenciation.
(57,60)
III-4-Effets pathologiques
Les effets moléculaires et cellulaires des PE peuvent avoir pour conséquences des altérations
physiologiques entraînant une pathologie au niveau des organes reproducteurs et/ou de la
fonction de reproduction.
III-4-1-Effets des anti-androgènes
Ceux-ci comprennent la distance anogénitale, le poids du muscle levator ani-bulbocaverneux, la
rétention des tétines chez le mâle, le poids et la structure histologique du testicule, de
l’épididyme, de la prostate ou des vésicules séminales et la production de spermatozoïdes. Deux
Revue Bibliographique CHAPITRE III
36
grands modes d’action ont été proposés pour les anti-androgènes. Certains ont directement une
activité antagoniste au niveau du récepteur et d’autres perturbent la synthèse et/ou le
métabolisme des androgènes. Cet effet s’accompagne de malformation de l’épididyme,
d’hypospadias, de la persistance de tétines (aréoles de structures mammaires) et d’une
diminution de la distance anogénitale.(4,17)
III-4-2-Effets des substances oestrogéniques
Chez le mâle, il semble exister de grande ressemblance entre l’effet des oestrogènes et celui des
substances anti-androgéniques peut-être du fait que les oestrogènes peuvent diminuer le taux de
récepteur aux androgènes. De plus, les oestrogènes peuvent inhiber l’expression de l’INSL3, qui
permet la descente testiculaire.(54)
III-4-3-Effets systémiques
Ces substances peuvent inhiber la sécrétion des hormones hypophysaires par rétrocontrôle sur
les récepteurs aux oestrogènes présents au niveau de l’hypothalamus.
L’action de ces xéno-oestrogènes durant la période critique du développement fœtal
correspondant à la morphogenèse testiculaire conduit au syndrome de dysgénésie testiculaire. En
effet, il est admis que l’oligospermie, le cancer du testicule, la cryptorchidie et l’hypospadias
sont des manifestations d’un même syndrome de dysgénésie testiculaire (SDT). Le SDT résulte
de la perturbation hormonale du programme embryonnaire de développement des gonades
durant la vie foetale. Par l’intermédiaire d’un rétrocontrôle négatif, les xéno-oestrogènes
inhibent les sécrétions hypophysaires de FSH et de LH. L’induction de l’aromatase ou
l’inhibition des enzymes qui dégradent l’oestradiol peut conduire à des effets cancérogènes. Les
xéno-oestrogènes cumulatifs ou non sont également susceptibles de jouer un rôle prépondérant
dans la régulation de la prolifération cellulaire du tissu mammaire.(52,55,57)
III-4-4-Impact des polymorphismes génétiques
Divers polymorphismes dans des acteurs clefs de la fonction de reproduction sont connus. Ainsi
des polymorphismes dans les gènes codant pour l’INSL3 et son récepteur RXFP2 ont été décrits
chez l’être humain mais leur rôle dans la pathogenèse de la cryptorchidie reste débattu.
Cependant, ces polymorphismes pourraient modifier l’activité des protéines codées par ces
gènes et s’ajouter à l’effet de perturbateurs tels que le DBP qui modifie l’expression de l’INSL3.
Revue Bibliographique CHAPITRE III
37
III-4-5-Obésité :
Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation excessive et anormale de graisse
dans le corps, entrainant des effets nocifs sur la santé. Plusieurs RN sont lies au métabolisme et à
l’obésité. Les taux d’androgènes sont lies à un indice de masse corporelle (BMI) plus bas chez
les hommes. Les phtalates bloquent le fonctionnement normal du recepteur d’androgenes, on les
appelle ‘antagonistes’ ou ‘anti-androgenes’(61,62)
III-4-6- L’inflammation chez la femme enceinte :
Les phtalates ont un effet pro-inflammatoire, neutrophiles néonatales traités avec MEHP ont
augmenté la production d'IL-8. Dans une autre étude, les médias de cultures de macrophages
traités avec DEHP avaient des taux élevés de cytokines inflammatoires, y compris le TNF-α, IL-
1β et IL-6, et a également augmenté gène expression de ces voies. Cependant, une troisième
étude a montré que le traitement des cellules dendritiques humaines par le DEHP a une activité
anti-inflammatoire. Ces études mettent en évidence l’effet inflammatoire des phtalates qui peut
être de type cellulaire. Pendant que plusieurs ont émis l'hypothèse que les effets inflammatoires
de phtalates peuvent être liés à l'activation de PPAR.(63,64)
III-4-7- système immunitaire :
Les phtalates sont un groupe de perturbateurs endocriniens influencent la sécrétion de cytokines
à partir des monocytes / macrophages et les lymphocytes T. Le modèle de sécrétion des
cytokines peut être un résultat de la mort cellulaire. Le DBP et leur mono ester influencent la
sécrétion de cytokines chez les monocytes / macrophages et des lymphocytes T: la sécrétion de
l'interleukine IL-6, l'IL-10 et la CXCL8 de chimiokines par les monocytes / macrophages, tandis
que le facteur de nécrose tumorale (TNF) -α par sécrétion de monocytes / macrophages a été
diminue, en tant que est la sécrétion d'IL-2 et IL-4, TNF-α et l'interféron-γ par les lymphocytes
(65)
III-4-8- HTA :
Une étude utilisant des données de la National Health and Nutrition Examination Survey
(NHANES) ont constaté que augmentée concentrations urinaires de MEP ont été associés avec
augmentation de la pression artérielle chez les enfants âgés de 6 à 19 ans mais seulement le
MBzP qui a montré une association significative avec l’augmention de la pression sanguine
diastolique induite au cour de la grossesse. Le MBzP a déjà été associé à facteurs de risque de la
maladie cardiovasculaire dans une étude des personnes âgées adultes à partir de la Suède, les
Revue Bibliographique CHAPITRE III
38
personnes avec des concentrations de MBzP élevée dans leur sérum étaient plus susceptibles
d'avoir la plaque échogénicité et intima-média épaississement.
Il est plausible que les changements dans le système vasculaire des femmes en âge de procréer
pourraient conduire à des pressions artérielles diastoliques légèrement supérieures et un risque
accru de maladie hypertensive induite à la cour de la grossesse bien que l'exposition à la
molécule mère de MBzP est presque universelle.(63,66)
III-4-9-Asthme et allergie :
Les concentrations urinaires de MBzP chez la mère pendant la grossesse augmentent le risque
d'allergie alimentaire chez les enfants, au cours des 2 premières années de la vie, d'autres études
indiquent que DEHP peuvent agir comme des adjuvants pour augmenter la réponse allergique.
Whyatt et al ont indiqué que l'exposition des parents à certains phtalates a des effets sur la
respiration sifflante transitoire et / ou non spécifique hyperréactivité. MBzP ou MEHP, sont liés
l'asthme, la rhinite allergique, et des symptômes respiratoires.
Just et Coll ont montré que l'exposition prénatale à BBP peut influencer le risque de développer
un eczéma et la rhinite dans la petite enfance. (64,67)
IV-Toxicodynamique :
IV-1-Phtalates de faible poids moléculaire (chaîne latérale principale ≤C3)
La toxicité des phtalates de diméthyle et diéthyle est plus faible que celle généralement
observée avec les phtalates intermédiaires.(57)
IV-1-1-Phtalate de diméthyle
La toxicité aiguë du DMP est faible après administration orale, cutanée ou inhalatrice. Il n’est
pas considéré comme irritant pour les yeux ou la peau.
Des effets très modérés sur le foie sont parfois notés (exemple : augmentation de poids).
Contrairement à d’autres phtalates (essentiellement « intermédiaires »), celui-ci ne provoque pas
d’atteinte testiculaire (poids, histologie) après des administrations orales répétées.
Selon des tests bactériens réalisés sur Salmonella typhimurium (test d’Ames) et sur Escherichia
coli ; il n’y a pas d’indication convaincante de la génotoxicité du DM). Le MMP est également
négatif dans le test d’Ames.
La différenciation sexuelle des descendants mâles n’est pas affectée. Aucune activité
ostrogénique n’est décelée in vitro.(56,57)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
39
IV-1-2-Phtalate de diéthyle
Le DEP a une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d’exposition.
Chez l’animal, il n’est pas ou peu irritant pour les yeux et la peau et il est dénué d’effet
sensibilisant. Des cas isolés d’irritation/sensibilisation sont rapportés chez des patients atteints
d’affection dermatologique après la pose d’un timbre cutané, mais la plupart des essais chez
l’homme sont négatifs (patients ou volontaires). Il provoque une augmentation du poids du foie,
et parfois des reins, de l’estomac et de l’intestin. In vitro, les tests de mutagenèse sur Salmonella
typhimurium (test d’Ames) sont généralement négatifs, mais une faible activité a été cependant
observée sur certaines souches. Dans une étude de cancérogénicité du NTP chez la souris
B6C3F1 après application cutanée pendant 2 ans, des tumeurs hépatocellulaires (adénomes et
carcinomes) ont été observées. Le DEP n’a pas eu d’effet sur les organes reproducteurs mâles et
femelles (poids, histologie) dans des études visant à évaluer une éventuelle toxicité testiculaire
ou dans des études subchroniques. (13,56)
Des doses élevées provoquent une augmentation de l’incidence des variations du squelette et
une diminution du poids foetal, en présence d’une toxicité maternelle.(30,68)
IV-1-3-Phtalate de diallyle
Le DAP est le plus toxique des phtalates étudiés après administration orale aiguë. Il provoque
une congestion du foie, un oedème pulmonaire, une accumulation de liquide péritonéal avec des
hémorragies au niveau des poumons, du foie et des intestins. Ils entraînent une toxicité hépatique
(nécrose et fibrose hépatocellulaire périportale), et des diminutions de poids corporel.
Dans les essais de génotoxicité in vitro, le DAP n’est pas mutagène dans les tests bactériens
d’Ames in vivo, le test d’aberrations chromosomiques sur moelle osseuse de souris a été positif
à la plus forte dose testée (300 mg/ kg).
L’hyperplasie et l’inflammation chronique de l’estomac concomitantes sont attribuées aux effets
irritants du DAP. (30,69)
IV-1-4-Phtalate de diméthoxyéthyle
Le phtalate de diméthoxyéthyle (DMOP) a une faible toxicité aiguë, Il n’est pas irritant pour les
yeux. Le DMOP pourrait avoir des effets toxiques sur l’appareil reproducteur mâle et sur le
développement prénatal. Ainsi, des doses massives de DMOP provoquent des altérations du
sperme et une diminution du poids des testicules. L’injection intrapéritonéale de DMOP à des
rates pendant la gestation entraîne des morts embryonnaires et des malformations. Ces données
Revue Bibliographique CHAPITRE III
40
sont toutefois limitées (peu documentées et/ou protocole inadéquat) et l’inquiétude est surtout
liée à son métabolisme : le DMOP est rapidement et fortement métabolisé en son monoester, le
phtalate de mono(2-méthoxyéthyle) (MMOP) et en méthoxyéthanol, lui-même oxydé en acide
méthoxyacétique. Ces deux métabolites sont toxiques pour la fertilité et le développement, et
sont classés « toxiques pour la reproduction » par l’Union européenne. Le DMOP et le MMOP
passent la barrière placentaire chez le rat.(56)
IV-1-5-Phtalate de di-iso-butyle (DIBP)
Le DIBP n’est pratiquement pas toxique après une exposition aiguë, quelle que soit la voie
d’exposition. Le DIBP n’est pas irritant pour les yeux et la peau.
Les études à court terme et subchroniques (2 semaines à 4 mois) par voie orale mettent en
évidence une augmentation de la masse hépatique à des doses élevées (0,75-3,75 g/kg). Ils ont
également observés chez le rat une anémie, une diminution du cholestérol et des triglycérides
sériques, ainsi que des modifications d’enzymes tissulaires hépatiques, liées à la prolifération de
peroxysomes.
Son potentiel génotoxique a été peu examiné, et seulement in vitro. Le résultat est négatif dans le
test d’Ames (plusieurs souches de Salmonella typhimurium), mais positif dans un test des
comètes (qui identifie les cassures d’acide désoxyribonucléique [ADN]) réalisé sur cellules
humaines (lymphocytes, muqueuse nasale, du larynx et oropharynx).
Des effets limités à une diminution du poids fœtal et une augmentation des variations du
squelette sont rapportés chez des rats ayant ingéré 942 mg/kg de DIBP dans la nourriture
pendant la gestation.(56,69)
IV-2-Phtalates intermédiaires
IV-2-1-Phtalate de di-n-pentyle (phtalate de diamyle)
Des atteintes sévères de l’appareil reproducteur mâle et une atrophie testiculaire ont été observée
après une ou quatre administrations de 1-2,1 g/kg à des rats. Comme avec d’autres phtalates
(exemple : DBP, DEHP), il y a atteinte des cellules de Sertoli.
Dans une étude sur plusieurs générations montrent que la fertilité est réduite à 750 mg/kg, et est
complètement inhibée à 2 g /kg. Aucune altération du cycle oestral et des organes reproducteurs
des femelles (poids, histologie) n’a été observée.(55,56)
Revue Bibliographique CHAPITRE III
41
IV-2-2-Phtalates de dialkyles en C7-C11, ramifiés et droits
Classé par l’Union européenne « toxique pour la reproduction » Administré chez le rat pendant
la gestation, il provoque une mortalité embryonnaire élevée, des malformations (majoritairement
multiples) et un fort retard de croissance à la dose de 1 g/kg. La toxicité du développement de ce
composé est beaucoup plus importante que celle de deux phtalates de dialkyles en C7-9 et en
C9-1, ayant la totalité de leurs chaînes alkyles principales supérieures ou égales à C7.(3,70)
IV-2-3-Phtalate de dialkyles ramifiés en C6-C8 (riches en C7) (phtalate de di isoheptyle)
La toxicité aiguë du phtalate de di-isoheptyle (DIHP) est faible. Des données animales et
humaines montrent qu’il est dépourvu de potentiel irritant ou sensibilisant cutané. Il ne présente
pas de profil génotoxique in vitro (test d’Ames avec Salmonella typhymurium). Dans une étude
de développement chez le rat, le DIHP administré par gavage montre une augmentation de la
mortalité embryonnaire, des malformations morphologiques, et une réduction du poids fœtal à la
plus forte dose testée. Une étude sur deux générations chez le rat montre qu’il affecte le
développement de l’appareil reproducteur, de la maturation sexuelle, des malformations
(hypospadias, cryptorchidie), une diminution du poids, des modifications histologiques des
organes sexuels, et des altérations de certains paramètres de développement postnatal à
régulation androgénique (réduction de la distance anogénitale, retard de la séparation du
prépuce, absence de régression des mamelons). Une toxicité hépatique comparable à celle
observée avec d’autres phtalates (hypertrophie) et une néphropathie chronique progressive sont
également notées chez les adultes.(56,58)
IV-3-Phtalates de haut poids moléculaire (chaîne latérale principale ≥C7)
Les phtalates de cette catégorie ont des chaînes latérales droites ou ramifiées de C7 à C13, mais
les chaînes alkyles principales ont obligatoirement une portion linéaire d’au moins sept
carbones. Les composés ayant une structure cyclique sont également rangés dans cette catégorie.
L’allongement de la chaîne principale s’accompagne d’une forte diminution des effets
reprotoxiques, comparativement aux phtalates intermédiaires.(57)
IV-3-1-Phtalate de di-cyclohexyle
La toxicité aiguë, par voie orale, est faible. D’après le peu de données disponibles chez l’animal,
son potentiel irritant paraît minime (peau, oeil).
Chez le rat, des administrations orales répétées entraînent une augmentation du poids du foie
accompagnée d’une stimulation des enzymes du métabolisme.
Revue Bibliographique CHAPITRE III
42
Ces effets sont observés dès les premières doses testées, une toxicité testiculaire marquée
(atrophie des tubes séminifères, réduction de la spermatogenèse), mais sans modification de
poids, est mise en évidence à des doses très élevés.
Le DCHP donne des résultats négatifs dans un test de mutation génique in vitro (Salmonella
typhimurium).Aucun effet sur la fertilité et le développement des descendants n’est constaté. Les
propriétés oestrogéniques du DCHP sont faibles ou inexistantes dans divers tests in vitro.(56,65)
IV-3-2-Phtalates de dialkyles en C7-C9 et en C9-C11, ramifiés et droits :
Leurs effets sur le développement prénatal se limitent à une augmentation de variations du
squelette à forte dose. On note cependant une diminution du poids des ovaires avec le composé
en C7-C9, et du poids de l’épididyme avec le composé en C9-C11 à la dose la plus forte ; la
signification toxicologique de ces observations n’étant pas claire. Une toxicité hépatique
(hyperplasie, nécrose) est également signalée. Un composé en C7, 9, 11 donnes des résultats
négatifs in vitro dans un essai de mutations géniques sur cellules de lymphomes de souris, et
dans un essai de transformation cellulaire. (55,56)
IV-3-3-Phtalate de diundécyle
La toxicité aiguë du phtalate de diundécyle (DIUP) est extrêmement faible, quelle que soit la
voie d’exposition. Il n’est pas irritant (oeil, peau) et est dépourvu d’effet sensibilisant (peau).
L’administration pendant 3 semaines de doses élevées de DIUP à des rats provoque une
augmentation du poids du foie et des reins, ainsi qu’une modification de paramètres sériques liés
au métabolisme des lipides (diminution du cholestérol et des triglycérides chez les mâles) et
hépatiques (surtout d’enzymes liées à la prolifération de peroxysomes). Les testicules ont
également un poids plus élevé mais ne présentent pas d’altérations histologiques. Le DIUP est
négatif dans plusieurs tests de mutagenèse in vitro et même dénué d’activité oestrogénique.(56,71)
IV-3-4-Téréphtalate de diméthyle
La toxicité aiguë du DMT est faible par voie orale, inhalatrice. Il est au plus légèrement irritant
pour la peau et les yeux et non sensibilisant.
Des atteintes de l’appareil urinaire sont parfois constatées après des expositions répétées par
voie orale (une acidose urinaire, une hyper calciurie, et des lésions liées à la formation de calculs
dans la vessie). Il s’agit de précipités de TPA-calcium qui ne se forment qu’à des concentrations
Revue Bibliographique CHAPITRE III
43
très élevées (saturantes) de TPA et de calcium dans les urines. Les testicules ont également un
poids plus élevé mais ne présentent pas d’altérations histologiques. Le DIUP est négatif dans
plusieurs tests de mutagenèse et est dénué d’activité oestrogénique in vitro.(56)
Tableau VI: Classification européenne des 6 principaux phtalates (13)
DEHP T ; Repr.Cat2 ; R60-61
Légende : T : Toxique. Catégorie 1 : Substance que l on être sait cancérigènes pour l’homme. Catégorie 2 : Substance devant être assimilées a des substances cancérigènes pour l’homme. Catégorie 3 : Substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets cancérigènes possibles. Mais pour lesquelles les informations disponibles ne permettent pas une évaluation suffisante. R60 : Peut altérer la fertilité. R61 : Risque pendant la grossesse d’effets néfaste pour l’enfant. R62 : Risque possible d’altération de la fertilité. R63 : Risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant.
DBP T ; Repr.Cat2 ; R61 Repr.Cat3 ; R62
BBP T ; Repr.Cat2 ; R61 Repr.Cat3 ; R62
DIPP T ; Repr.Cat2 ; R60-61
DMEP T ; Repr.Cat2 ; R61 Repr.Cat3 ; R62
DPP T ; Repr.Cat2 ; R60-61
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
45
I- Méthodes d’analyse :
I-1-Préparation :
Pour l’échantillonnage de la matrice eau, un volume compris entre 1 et 10 litres est
nécessaire, suivant la méthode d’extraction qui suivra. La verrerie employée pour
l’échantillonnage aura préalablement été nettoyée à l’acide nitrique ou à l’acétone et
l’hexane. De la même les échantillons seront collectés dans des flacons en verre ambré.
Cependant, afin d’éviter la dégradation des phtalates par photolyse, des feuilles
d’aluminium, préalablement chauffées à 400°C dans un four à moufle, seront ajoutées
autour des flacons. Dans le cas de l’échantillonnage des eaux résiduaires urbaines
(ERU), une étape de centrifugation (3000 rpm pendant 10 minutes) et une étape de
filtration (à 0,22 µm sur disques en acétate de cellulose) seront nécessaires. Enfin,
l’ajout d’acide sulfurique à 3 % jusqu’à pH 3 est préconisé par plusieurs études pour
conserver les échantillons et éviter la biodégradation des phtalates par les
microorganismes.(70)
I-2-Méthodes d’extraction
I-2-1-Extraction liquide//liquide (LLE)
L’extraction liquide//liquide est une application pour extraire phtalates de la matrice
eau. Cette extraction est réalisée en extrayant, au moyen d’un solvant (Tableau VII),
les composés étudiés par une double ou triple extraction et en regroupant les extraits
en une seule phase. Globalement, les volumes d’échantillons nécessaires à l’extraction
sont importants. L’extraction est réalisée dans une bouteille en verre ambré, agitée
pendant 15 à 20 minutes sur un système de « va et vient » avant décantation dans une
ampoule à décanter. Certaines études ont montré que le meilleur solvant d’extraction était
le dichlorométhane (DCM) avec des rendements allant de 87 à 98 %. En effet, le DCM
est faiblement miscible dans l’eau, il extrait dans une large gamme de polarité, il possède
une faible température d’ébullition, ce qui a pour effet d’augmenter la rapidité de son
évaporation et, enfin, il est plus dense que l’eau et se retrouve donc dans la phase
inférieure lors de l’extraction en ampoules à décanter. Toutefois, en raison de sa toxicité et
de sa volatilité importante, l’utilisation du dichlorométhane est à éviter, donc d’autres
solvants d’extraction ont été testés lors du développement de la norme NF EN ISO 188571
de novembre 2006 (hexane, cyclohexane, méthyl tertbuttyl éther, acétate d’éthyle et
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
46
toluène). L’utilisation de sulfate de sodium anhydre dans la phase organique, après
l’étape d’extraction, permet l’élimination des gouttes d’eau restantes. (70,72)
Tableau VII : Principaux solvants utilisés pour l'extraction liquide/liquide (LLE)
I-2-2-Extraction sur phase solide (SPE)
Contrairement à l’extraction liquide-liquide (LLE), l’extraction sur phase solide (SPE) ne
nécessite que peu de solvant et peut être automatisée. Préalablement, l’échantillon doit être
filtré sur un filtre en fibre de verre de porosité comprise entre 0,45 et 2,7 μm, dans le but
d’éliminer la phase particulaire pour éviter le colmatage des cartouches SPE. Plusieurs
types de colonnes sont disponibles, dont les plus utilisées sont :
Carbonegraphite
Ce type de cartouche permet de pré concentrer les phtalates. L’élution est réalisée à l’aide
d’un mélange dichlorométhane/méthanol.
Octadecylsilane C18 (ODS)
Ce type de cartouche permet de préconcentrer les phtalates. Avant l’extraction, 1 g d’ODS
est préconditionné par 5ml d’acétonitrile, 5ml de méthanol et 10 ml d’eau.
Cependant, il est important de noter que l’élimination de la phase particulaire lors de la
filtration préalable engendre un biais dans la concentration totale de l’échantillon. D’après
Isobe et al. (2001) ce biais représenterait pas moins de 20%. Plusieurs types de solvant
peuvent être utilisés pour réaliser l’élution des composés fixés sur la cartouche d’extraction
(Tableau VII). Le dichlorométhane est le plus couramment employé mais en raison de sa
dangerosité, déjà evoquée, d’autres solvants, ou combinaisons de solvants, peuvent être
utilisés : acétate d’éthyle, méthanol, toluène, méthanol/dichlorométhane, acétate
d’éthyle/dichlorométhane. Plusieurs études utilisent des successions d’élution avec
plusieurs solvants afin de maximiser l’élution des composés nonylphénoliques. Ces
Solvant Nb d extraction Volume d’échantillon ml Volume de solvant ml
Dichlorométhane 2 1000 50+acidification à
pH=2 par H2SO4
Dichlorométhane/hexane 3 1000 100
Cyclohexane 1 1000 50
Dichlorométhane 3 500 50,30 et 30
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
47
différentes étapes d’élution sont ensuite regroupées dans un seul extrait et évaporés à sec
avant d’être repris dans un unique solvant ou dans la phase mobile de la chromatographie
liquide.(13,73)
Tableau VIII : Principales méthodes utilisées pour l'extraction sur phase solide (SPE)
I-3- Purification de l’extrait
La purification est une étape importante qui permet l’élimination des impuretés présentes
dans l’éluant récupéré lors de l’étape d’extraction. En effet, l’élution des analytes peut
entraîner celle d’interférents ayant des propriétés similaires. Différentes techniques
existent pour purifier un échantillon. Généralement, l’étape de purification s’effectue en
passant l’éluant récupéré lors de la phase d’extraction sur une colonne de purification en
silice. Les solvants utilisés pour éluer les composés après purification sont de la même
nature que ceux utilisés lors de l’étape d’extraction: toluène, mélange hexane/diethylether,
acétate d’éthyle.(70,74)
I-4-Concentration de l’extrait
Cette étape suit directement l’étape de purification de l’extrait et a pour objectif de
concentrer les composés étudiés dans un plus petit volume de solvant (jusqu’à un volume
final allant de 0,5 à 1ml). Il est important de noter que cette étape d’évaporation de
l’extrait s’effectue à température douce, généralement comprise entre 35 et 50°C.
Deux techniques sont couramment utilisées pour concentrer les extraits. La première
consiste à faire évaporer le solvant en utilisant un évaporateur rotatif; cette technique est
généralement utilisée pour de grands volumes à évaporer. La seconde, réservée aux plus
petits volumes à concentrer, consiste à faire évaporer le solvant sous courant d’azote.(75)
Cartouche Volume
échantillon
(ml)
Solvant Volume solvant
(ml)
C18 500mg 3ml 500 Méthanol/diethyl ether
(10/90:v/v)
6
C18 500mg 3ml - Méthanol 5
Oasis HLB
200mg 6ml
600 Méthanol/éther
(10/90:v/v)
6+acidifications à pH=3
par H2SO4
Oasis HLB
200mg 6ml
100-200 Méthanol/MTBE
(10/90:v/v)
6
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
48
I-5-Analyse par chromatographie
I-5-1-Analyse par chromatographie en phase gazeuse (GC)
Dérivation de l’échantillon
La dérivation consiste en un ajout d’éléments halogénés sur les molécules permettant de
rendre les composés dérivés plus volatils et ainsi favoriser leur analyse par
chromatographie gazeuse. L’agent dérivant le plus couramment utilisé est le PFBCl
(chlorure de pentafluorobenzyl). Cependant, d’autres réactifs de dérivation peuvent être
employés. L’étape de dérivation, appelée aussi silylation, s’effectue en ajoutant un petit
volume de l’agent dérivant dans l’échantillon, plongé dans un bain marie à 60°C
pendant 15 à 30 minutes. Enfin, une autre technique de dérivation peut être employée. Il
s’agit de la dérivation par méthylation, qui permet de fixer un groupement méthyle sur les
phtalates. La principale différence entre les deux techniques de dérivation vient du réactif
employé pour dériver. En effet, la méthylation utilise un réactif plus simple
(utilisation de méthanol) que la dérivation par silylation (réactifs à base de groupements
silyles).(71)
Détection par spectromètre de masse (MSD)
Cette détection s’effectue par ionisation électronique. La GC/MS permet l’étude et
l’analyse des phtalates (sous certaines réserves de dérivation de l’échantillon). Par
conséquent, cette méthode est la plus couramment utilisée. Lors de l’analyse par détection
par spectromètre de masse, il peut y avoir des ruptures des liaisons chimiques au sein de
l'ion moléculaire, formant ainsi des ions fragments caractéristiques. Ces fragments d’ions
sont ensuite séparés en fonction de leur rapport masse/charge (m/z) par l'application d'un
champ magnétique et/ou électrique, puis collectés par un détecteur. L'ensemble de ces ions
fragments constitue le spectre de masse dont la lecture permet l'identification de la
structure moléculaire. Le Tableau IX regroupe les masses caractéristiques des principaux
phtalates étudiés par GC/MS dans la littérature.(70,71)
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
49
Tableau IX : Masses caractéristiques des principaux phtalates (70)
Composé Masse caractéristique
DMP 133 –149 – 163
DEP 149 – 177 – 222
DnBP 104 – 149 – 205 – 223 – 278
BBP 91 – 149 – 206 – 238 – 312
DEHP 149 – 167 – 279 – 390
DnOP 1 4 9 – 2 7 9
Plusieurs caractéristiques importantes sont à prendre en compte lors de
l’optimisation de la méthode d’analyse par chromatographie en phase gazeuse. La
première est le type de colonne utilisée lors de la séparation des composés. Les
phtalates sont des composés peu polaires. Le choix sera donc porté vers une colonne
apolaire du type DB 5MS, ZB 5MS ou RTX 5MS dont les caractéristiques sont
synthétisées en Tableau X.
Le mode d’injection de l’échantillon sera un autre paramètre important à choisir
lors d’optimisation de la méthode. Plusieurs modes d’injections sont à disposition tels que
les modes split, splitless ou encore plused splitless.En mode split (injection avec division),
l’échantillon est vaporisé, mélangé avec le gaz vecteur et divisé en deux parties dont
seulement la plus petite est envoyée en tête de colonne. Ce mode d’injection est privilégié
lors de l’analyse de composés fortement concentrés et nécessite une température
d’injection élevée.
Le deuxième mode d’injection, le splitless (injection sans division) vaporise et mélange
l’échantillon, avec le gaz vecteur, mais, contrairement au mode split, ne divise pas
l’échantillon. De plus, l’échantillon reste quelques secondes dans le liner avant d’être
transféré dans la colonne. Il est important de noter que cette méthode permet la
concentration d’échantillon en tête de colonne et a pour objectif d’analyser les composés
volatils (ou semivolatils) à l’état de trace.(72,76)
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
50
Tableau X : Principales colonnes utilisées en GCMS
Nom de la colonne Caractéristiques
DB5MS
ZB5MS
TTX5MS
30 m x 0,25 mm, 0,25 µm
30 m x 0,25 mm, 0,25 µm
30 m x 0,25 mm, 0,25 µm
HP5MS 15 m x 0,25 mm, 0,25 µm
HT8 50 m x 0,22 mm, 0,25 µm
Dans le cas de l’analyse des phtalates, le mode splitless sera donc le mode privilégié. Ces
dernières années, une méthode dérivée de l’injection sans division a été élaborée. Il s’agit
du mode pulsed splitless, similaire au mode splitless à l’exception de l’ajout d’une
pression accrue au niveau du liner en début d’analyse. L’avantage de cette modification
est de maximiser l’introduction de l’échantillon dans la colonne et ainsi éviter les pertes.
Cependant, le mode splitless est un mode d’injection très sensible, difficile à optimiser
et qui peut être réalisé par deux techniques différentes.
Le programme choisi est le piégeage à froid, il permet de réduire la migration des
constituants possédant des températures d’ébullition élevées sur la colonne. Les produits
se déposeront en tête de colonne pendant la période de transfert et seront ensuite
analysés pendant la montée en température du four. Une différence de température
d’environ 60°C entre la température de la colonne pendant l’injection et la
température d’élution du premier pic intéressant doit être respectée. En cas
contraire, un effet d’étalement de pic est constaté sur le chromatogramme.(73,76)
Tableau XI : Températures d'ébulition des principaux solvants utilisés dans l'analyse des
phtalates en GCMS (à pression atmosphérique)(70,76)
Solvant Température d’ébullition (°C)
Acétate d’éthyle 77,0
Toluène 110,6
Méthanol 64,7
Dichlorométhane 39,75
Le deuxième programme est l’effet solvant, il a pour but de condenser le solvant en tête de
colonne en fixant la température du four 20 à 30°C en dessous de la température
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
51
d’ébullition du solvant. Ce solvant joue le rôle de phase stationnaire vis-à-vis des
différents constituants de l’échantillon. A titre d’exemple, les températures d’ébullition
des principaux solvants utilisés dans l’analyse des phtalates seront données en Tableau
VI. La présence de solvant condensé dans la colonne peut durer de quelques secondes à
quelques minutes en fonction des divers facteurs (temps de purge, température
d’ébullition du solvant, pression en tête de colonne…). Le temps de splitless se situe
généralement entre 30 et 90 secondes. Enfin, le temps d’activation de la purge doit être
judicieusement choisi. Si ce temps est trop grand, les pics proches du pic du solvant
seront masqués dans la traînée du solvant. En revanche, si ce temps est trop court, la
sensibilité sera trop faible et la discrimination des pics sera accrue.(77)
I-5-2- Analyse par chromatographie en phase liquide (LC)
La chromatographie en phase liquide peut également être utilisée comme méthode de
séparation pour le dosage des phtalates. La chromatographie liquide ultra performance
(UPLC), introduite dans le domaine de l’analyse depuis 2004, permet un dosage
plus efficace que la HPLC en améliorant la résolution chromatographique, la
vitesse d’analyse et la sensibilité de la méthode. Enfin, la HPLC en couplage MS/MS en
tandem est possible et la limite de détection obtenue est comparable à celle obtenue en
HPLC simple MS, mais avec une sélectivité supérieure.(76)
I-5-3-Détection par spectromètre de masse (MSD)
La détection des phtalates par spectrophotomètre de masse, utilisant une ionisation par
électrospray (ESI) est une technique couramment utilisée du fait de son très large
champ d’application. La HPLC ESI MS permet d’étudier les nanophtalates NP à partir de
matrices complexes (sédiments et eaux de rejets) avec une bonne sensibilité,
sélectivité et précision. Pour l’analyse des NP, l’ionisation par électrospray est plus
sensible que la méthode d’ionisation chimique à pression atmosphérique (APCI). Cette
meilleure sensibilité s’explique par un bruit de fond beaucoup moins important en ESI
qu’en APCI. Enfin, en couplage MS/MS, la HPLC permet d’obtenir des limites de
détection comparables au couplage HPLC et simple MS, cependant la sélectivité est
meilleure. Il est important de noter que les masses caractéristiques utilisées en dosage SIM
en GC/MS correspondent aux transitions utilisées en HPLC.(70,76)
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
52
I-6-Le problème de blanc et système chromatographique
-Le problème majeur dans l'analyse phtalate est la contamination, résultant en faux positifs
ou concentrations surestimé. Le risque de contamination est présent dans l'ensemble du
système d'analyse, y compris l'échantillonnage, préparation de l'échantillon et l'analyse
chromatographique. En raison du fait que les phtalates sont largement utilisés, ils sont
présents dans l'air, dans l'eau, dans des solvants organiques, dans des matières plastiques,
adsorbés sur verre ou d'autres matériaux, etc. Certaines sources typiques de contamination
sont répertoriées ci-dessous et recommandations sont données pour minimiser la
contamination.
-Les phtalates sont également présents dans le système chromatographique et la
contamination se trouve dans le système d'entrée et de l'approvisionnement en gaz. Entrées
Split / sans division peuvent contenir des cloisons doublures et les joints toriques qui
peuvent être contaminés par des phtalates.
Lors de l'injection sans division, un grand nuage de vapeur de solvant est créé et ces
vapeurs peuvent échapper à la doublure et d'effectuer l'extraction de phtalate des cloisons
et des joints toriques. (70,71)
La qualité des bouchons pour flacons échantillonneur automatique est un autre facteur
essentiel ; ces plafonds peuvent également contenir des phtalates parce que si le bouchon
du flacon a été perforé, phtalates sont libérés dans l'échantillon (dans le solvant organique)
Les multi-injections du même échantillon par exemple couramment utilisé pour les études
devraient être évitées.(70,72)
II-Réglementation des phtalates :
En Algérie, il n y a aucune réglementation qui régisse l’utilisation de plastique dans le
domaine alimentaire mise appart l’article 14 de l’arrêté du 24 Rabie Ethani 1421
correspondant au 26 Juillet 2000 relatif aux spécifications des eaux de boisson
préemballées.
Les phtalates, particulièrement le DEHP, figurent dans la liste des substances «dangereuses
prioritaires» de la DCE établit par l’Union Européenne. De nombreux textes européens ont
traités, Au cours de ces dix dernières années, la question de l’utilisation de certains
phtalates dans les biens de consommation courante et dans les produits de santé, visant
majoritairement les phtalates en tant que plastifiant. (78)
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
53
Différentes études du comité scientifique de la toxicité, de l’écotoxicité et de
l’environnement (CSTEE) ont mis en évidence le caractère toxique de l’utilisation des
phtalates, comme plastifiant dans les jouets et les articles de puériculture, sur la santé des
jeunes enfants.
En 1999, la Commission Européenne considère que les jeunes enfants qui utilisent certains
jouets et articles de puériculture mis en bouche et fabriqués en PVC souple contenant des
phtalates peuvent être sujets à des expositions en DEHP supérieurs aux niveaux considéré
comme étant sûrs (EU 1999). D’autre part, l’utilisation de BBP, DBP et de DnOP en
remplacement du DEHP dans les PVC souples est considérée par la Commission comme
un risque de l’augmentation de l’exposition des jeunes enfants à ces substances. Ainsi, la
Commission considère que la décision d’interdiction du DEHP s’applique également à ces
molécules (EU 2005b).
Après l’apport de nouvelles informations sur le transfert de certains phtalates utilisés dans
les films plastiques de protection des denrées alimentaires, il a été fixé des Limites de
Migration Spécifique (LMS) pour ces molécules (EU 2007). Ainsi, pour le DEHP, la LMS
est fixée à 1,5 mg/kg simulant de denrée alimentaire. De plus, le DEHP pourra être
employé uniquement comme plastifiant dans des matériaux et des objets réutilisables en
contact avec des aliments non gras et en tant qu’auxiliaire technologique à des
concentrations pouvant aller jusqu’à 0,1 % dans le produit final (EU 2007). Ces restrictions
sont également appliquées, respectivement au BBP et au DnBP pour des LMS de 30 et 0,3
mg/kg simulant de denrée alimentaire. Afin de définir des valeurs seuils d’exposition au
DEHP, une liste de concentrations dans l’eau, le biota et les sédiments a été établie.
D’autre part, le DEHP, le DnBP et le BBP sont interdits à l’utilisation dans les
cosmétiques à cause de leur classement Comme produit toxique pour la reproduction (EU
2004).
Enfin, Pour l’autorisation sous REACH (Registration, Evaluation, Autorisation and
Restriction of Chemicals) l’ECHA (European Chemicals Agency) en 28 octobre 2008 a
publié une liste des substances prioritaires à entrer sur la « liste des candidats » (13) y
comprit trois phtalates (DEHP, DnBP et BBP) ont été inscrits sur cette liste en raison de
leur classification par l’UE comme substances à risques.
La Directive européenne 2007/19/EC de la commission du 30 mars 2007 modifie la
directive 2002/72/CE concernant les matériaux et objets en matière plastique destinés à
entrer en contact avec les denrées alimentaires. Elle fixe des Limites de Migration
Spécifiques inférieures au taux de migration globale. (30)
Revue Bibliographique CHAPITRE IV
54
Parmi les phtalates concernés, on trouve :
- Des mélanges : phtalate de n-décyle n-octyle (50%p/p), phtalate de di-n-décyle (25% p/p)
et phtalate de d-n-octyle (25% p/p) ; LMS = 5mg/kg
-Le phtalate de benzyle butyle [BBP] (matériaux et objets réutilisables ; matériaux et objets
à usage unique en contact avec des aliments non gras à l’exception des préparations pour
nourrissons.(28,30)
Il y a tout lieu de penser que la réglementation en vigueur est inadaptée et ne protège pas
les populations les plus à risque. Par exemple, le DEP (DiEthylPhtalate) dont le métabolite
est le MEP (phtalate de monoéthyle) est associé à des effets chez l’homme, notamment la
féminisation du jeune garçon après exposition maternelle, or le DEP est pour l’industrie un
produit sans toxicité sur la base des seules données animales, il est encore très utilisé dans
les cosmétiques et les médicaments.
Un autre exemple, celui des substituts : Zhang et al en (2011) ont mis en évidence chez
l’animal que le phthalate de dibenzyle (DBzP), utilisé comme une alternative possible aux
phtalates dont l’utilisation est interdite ou restreinte, est plus toxique que le BBP et ne
devrait donc pas être utilisé comme plastifiant alternatif…
Mais le plus évident et le plus inacceptable est l’incohérence de la réglementation
européenne.
Auxiliaire technologique à des concentrations ≤0,1% dans le produit final ; LMS =
30mg/kg simulant de denrée alimentaire),
-Le Phtalate de di-2-éthyl-hexyle [DEHP] (matériaux et objets réutilisables en contact avec
des aliments non gras ; Auxiliaire technologique à des concentrations ≤0,1% dans le
produit final ; LMS = 1,5mg/kg simulant de denrée alimentaire),
- Le Phtalate de dibutyle [DBP] (matériaux et objets réutilisables en contact avec des
aliments non gras ; Auxiliaire technologique à des concentrations ≤0,05% dans le produit
final ; LMS = 0,3mg/kg) (13,29,30)
En 2011, le Danemark a soumis une proposition à l'ECHA (l'Agence européenne des
produits chimiques) visant à restreindre l'utilisation de quatre phtalates (DEHP BBP DBP
et DIBP). Cette restriction concerne les articles utilisés en intérieur ou qui entrent en
contact avec la peau et les muqueuses et qui présentent une concentration en phtalate(s)
supérieure à 0,1% en masse de matière plastifiée. Le motif invoqué repose sur le fait que
ces phtalates sont classés reprotoxiques 1B en vertu du règlement CLP et que leur
exposition combinée présente un risque. Cette proposition est toujours à l’étude.(30)
Partie pratique Résultats
56
I-Objectifs :
I-1-Objectif principal
Evaluer la connaissance d’une population algérienne sur le risque toxique de l’emballage
plastique à l’usage alimentaire
I-2-Objectif secondaire
Vérifier la conformité de l’emballage plastique alimentaire aux normes algérienne.
II-Population et méthodes
II-1-Type d’étude :
Il s’agit d’une étude descriptive transversale faite sur un échantillon aléatoire sur une
période de trois mois allant de 1er
décembre 2015 au 28 février 2016
II-2-Population d’étude :
Un échantillon aléatoire de 200 personnes demeurant dans la willaya de Tlemcen
II-2-1-Critère d’inclusion :
- Toute personne qui accepte de participer à l’étude
- Agé plus de 15 ans
II-2-2-Critère de non inclusion :
- Enfants moins de 15 ans
II-2-Recueil d’information :
II-2-1-Enquête sur les connaissances du risque de la matière plastique
Les informations ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préétabli (annexe N° I)
L’anonymat a été respecte tout au long de l’enquête, aucun item sur l’identité des sujets ne
figure sur le questionnaire. Ce dernier est rédigé en langue française comportant 40
questions à choix simple ou multiple.
Ce questionnaire a inclus des items repartis en trois rubriques
Première rubrique : comporte des questions sur les informations sociodémographiques
(âge, sexe, niveau d’instruction, profession)
Deuxième rubrique : concerne les informations sur la santé
Troisième rubrique : s’intéresse plus particulièrement aux habitudes du citoyen à propos de
l’utilisation du plastique alimentaire.
Le questionnaire a été soumis aux personnes qui ont accepté de participer à l’enquête après
leurs avoir expliqué son objectif.
La méthode face à face a été suivie pour remplir le questionnaire
Partie pratique Résultats
57
Les questionnaires ont été recueillis immédiatement ou ultérieurement selon la disponibilité
des interrogés.
II-2-2-Enquêtes sur l’état de lieux des denrées alimentaires conditionnes dans des
contenants en plastique :
Dans le but de vérifier les codes mentionnés sur l’emballage alimentaire, un inventaire des
produits alimentaires conditionnés dans des emballages en plastique a été réalisé, par
plusieurs sorties, auprès des magasins spécialisés dans la vente des produits alimentaires au
niveau de la ville de Tlemcen.
L’enquête a été réalisée du 16 mars au 5 avril 2016.
II-2-3-Saisie et analyse des données :
La saisie des réponses a été manuscrite par les enquêtés ou les enquêteurs ; pour les
analphabètes, dans un premier temps puis informatisés et analysées à l’aide Excel et SSPS
20.
Les variables quantitatives continues ont été exprimées par la moyenne ±écart type et pour
les variables qualitatives nous avons donné des pourcentages.
Pour l’analyse statistique comparative nous avons utilisé le test du Chi-Deux qui permet de
rechercher une association entre deux variables qualitatives.
Partie pratique Résultats
58
III-Résultats :
A-Enquête sur les connaissances du risque de la matière plastique
III-1-Description de la population :
III-1-1-Le sexe :
Figure 15 : Répartition de la population selon le sexe.
La répartition selon le sexe de notre population est presque équitable soit 102 femmes
(51%) et 98 hommes (49%) avec un sexe ratio de 0,96.
II-1-2- Les tranches d’âge :
Figure16 : Répartition selon les catégories d’âge
L’âge des enquêtés varie de 15 ans à 80 ans ; la tranche d’âge la plus répondue dans notre
population est celle des jeunes adultes 57,5% suivi de la tranche des adultes (31,5%). La
moyenne d’âge est de 30,96+/-14,03.
98
102
Homme
Femme
15-25
26-50
>50
115
63
22
15-25
26-50
>50
Partie pratique Résultats
59
II-1-3-Age et sexe :
Figure17 : Répartition de la population en fonction de sexe et de l’âge
On note dans notre population qu’on a des proportions similaires de sexe féminin et
masculin entre 15-25 ans par contre une prédominance de sexe féminin dans la tranche
d’âge entre 26-50 ans.
II-1-4-Indice de masse corporelle :
Figure18 : Répartition de population en fonction de son indice de masse corporelle
Dans notre population l’indice de masse corporelle indique que plus de la moitié de la
population 65% à une corpulence normale alors que 34% sont obèses.
15-25 26-50 >50
58
40
4
59
20 19
F
M
1 4
20
47
118
10
0
Obésité morbide oumassive
Obésité sévère
Obésité modérée
Surpoids
Corpulence normale
Maigreur
Famine
Partie pratique Résultats
60
II-1-5-Niveau d’instruction :
Figure19 : Répartition de population en fonction de niveau d’instructions
La majorité des enquêtés ont un niveau d’instruction universitaire 64,5% tandis que
seulement 3% (6 personnes) sont analphabètes.
II-1-6-Niveau économique :
Figure20 : Répartition de la population en fonction de son niveau économique
Le niveau économique de notre population est moyen dans 89,5%.
9
23
33
129
6
Primaire
Moyen
Secondaire
Universitaire
Analphabete
11
179
10
Haut
Moyen
Bas
Partie pratique Résultats
61
II-1-7- Le statut professionnel
Figure 21: Répartition de la population selon leur statut professionnel
Plus que 50% de notre population sont des étudiants dont 45,5% sont des universitaires
II-1-8-La zone d’enquête :
TableauXII : la répartition des enquêtés selon les régions géographiques de la wilaya de
Tlemcen
On remarque que notre étude englobe presque toutes les régions de la wilaya de Tlemcen
avec une prédominance de Tlemcen ville 34%(68 enquêtés)
101
22
69
8
Etudiants
Chomeurs
Travailleurs
Retraités
les régions nb d'enquêtés
Fallaoucen 5
Ghazaouet 29
Hennaya 15
Maghnia 15
Nadroma 11
Remchi 6
Sabdou 7
Sabra 31
Tlemcen 68
Partie pratique Résultats
62
III-2-Données de santé :
III-2-1- Déférents antécédents médicaux :
Figure 22 : Répartition de la population selon les antécédents médicaux.
72,5% de notre population ne présente aucune maladie.
III-2-2-Les déférents antécédents médicaux :
Tableau XIII : les antécédents médicaux rencontre chez les enquêtés
Antécédents Nombres des enquêtés
Diabète 7
HTA 12
Obésité 9
Asthme 10
Cholestérol 7
Cardio vasculaire 2
Autre 16
Parmi les 27,5% qui ont des antécédents médicaux, 21,81% sont hypertendus et 29,09%
présentent d’autres maladies telles que les allergies et des problèmes ophtalmiques….
55
145
Oui
Non
Partie pratique Résultats
63
III-2-3-Situation familiale :
Figure 23 : Répartition de la population en fonction de la situation familiale.
Parmi les adultes 67,17% sont célibataires et seulement 2% sont divorcés ou veuves.
III-2-4-Le nombre d’enfants :
Tableau XIV: la répartition de la population selon le nombre d’enfants.
Nombre d'enfant Un deux trois quatre cinq six huit aucun
Effectifs 16 10 12 13 4 3 6 5
n=69
Parmi les 35.38% personnes mariés 7.25 % n’ont pas d’enfant. Tandis que 92.75% ont au
moins un enfant
131
65
4
Célébataire
Marie
Autre
Partie pratique Résultats
64
III-2-5-Premier enfant après mariage sans contraception :
Figure24 : Répartition de la population en fonction de la durée d’obtention de premier
enfant après mariage sans contraception.
n=64
Parmi 92.75% des personnes qui ont des enfants 51.56% ont eu leurs premier enfant un an
après le mariage
III-2-6-Activité physique :
Figure25 : Répartition de la population en fonction de l’activité physique.
48,5% (97) de notre population ont une activité physique.
31
33 1 an
> 1 an
97
103 Oui
Non
Partie pratique Résultats
65
III-2-7-Age de puberté :
Figure26 : Répartition de la population en fonction de l’âge de puberté.
L’âge de puberté pour 31% (62 personnes) de notre population était à moins de 12 ans,
tandis que pour 4% était à plus que 15 ans.
III-2-8-Ménopause :
Figure 27: Répartition de la population selon la survenue de ménopause.
n=102
Parmi les 102 femmes enquêtées, 39,2% sont ménopausées.
62
130
8
<12
12_15
>15
40
62 oui
non
Partie pratique Résultats
66
III-2-9-Fumeur :
Figure28 : Répartition des fumeurs dans la population.
Parmi les 200 enquêtés, 48 personnes sont des fumeurs ou ancien fumeurs.
III-3- Alimentation
III-3-1- Connaissez-vous les différents types de plastique ?
Figure29 : Répartition de la population en fonction de leur connaissance sur la matière
plastique
80% de notre population n’ont aucune idée sur les différents types de plastique
23
152
25
fumeur
non fumeur
ancien fumeur
40
160
Oui
Non
Partie pratique Résultats
67
La répartition en fonction du Sexe :
Figure 30 : Répartition de la population en fonction de sexe et connaissance des types de
plastique.
On remarque que juste un faible pourcentage a des connaissances concernant les types de
matière plastique pour les deux sexes.
La répartition en fonction de l’âge :
Figure 31 : Répartition de la population en fonction de l’âge et connaissance des types de plastique
Nous avons constaté que les personnes âgées entre 15 et 25 ont des connaissances sur le
type de la matière plastique.
Oui Non
17
85
23
75
M
F
15-25
26-50
>50
27
11
2
85
63
18
Non
Oui
Partie pratique Résultats
68
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 32 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et la connaissance des
types de plastique.
On remarque que la plus part de population dont le niveau économique est aisé ( moyen et haut)
ne connaisse pas les types de plastique et sur les dix personnes de niveau économique bas un seul
enquêté à des connaissances dans ce domaine.
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 33 : Répartition de la population selon le niveau d’instruction et la connaissance des types
de plastique.
On note que 71% des enquêtés de niveau d’instruction supérieur n’ont aucune idée sur les types
de plastique.
0 50 100 150 200
Oui
Non
39
151
1
9
Bas
Aisé
Oui
Non
34
114
6
46
Superieur
primaire et lesanalphabètes
Partie pratique Résultats
69
III-3-2- Connaissez-vous les risques de la matière plastique ?
Figure34: Répartition de la population selon leur connaissance sur le risque de matière
plastique.
Seulement 44% sont conscients des risques de la matière plastique.
La répartition en fonction de l’âge :
Figure 35 : Répartition de la population selon l’âge et la connaissance des risques de plastique.
On note que les enquêtés âge entre 26-50 ans ont plus de connaissances sur les risques de MP
que les autres tranches d’âge.
88
112 Oui
Non
15-25
26-50
>50
57
40
6
58
20
19
Oui
Non
Partie pratique Résultats
70
La répartition en fonction du sexe :
Figure 36 : Répartition de population selon le sexe et la connaissance des risques de plastique.
Nous constatons que la moitie de notre population, à des taux équitables entre les deux sexes,
n’ont pas des connaissances sur le risque de la matière plastique.
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 37 : Répartition de la population selon le niveau économique et la connaissance des risques
de plastique.
104 personnes de niveau économique aisé (moyen et haut) n’ont pas des connaissances sur le
risque de MP.
Oui
Non
46
56
42
56
M
F
Oui Non
86
104
2 8
Aisé
Bas
Partie pratique Résultats
71
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure38 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la connaissance des
risques de plastique.
On remarque que seulement 21% des enquêtés qui sont soit des analphabète ou de niveau
d’instruction primaire qui connaissent le risque de MP. Alors que 49% de niveau supérieur n’ont
aucunes connaissances.
III-3-3-Eau de consommation
III-3-3-1-Type d’eau à consommer :
Tableau XV : Répartition de la population selon le type d’eau consommé
Type d'eau Source Réseau Embouteillé les 3 types
Effectifs 102 17 25 56
Plus que la moitié (51%) de notre population consomment l’eau de source.
Oui Non
77 71
11 41
Primaire et analphabétes
Superieur
Partie pratique Résultats
72
La répartition en fonction du sexe :
Figure 39 : Répartition de la population en fonction de sexe et type d’eau consommé.
On remarque que les deux sexes consomment l’eau embouteillé avec des pourcentages presque
identique.
La répartition en fonction de l’âge :
Figure 40 : Répartition de la population en fonction de l’âge et le type d’eau consommé.
On remarque que la tranche d’âge >50ans consomme plus l’eau embouteillée avec un
pourcentage de 28% parapport aux autres tranches d’âge.
Non embouteillé
Embouteillé
79
23
79
19
M
F
15-25 26-50 >50
93
50
15 20
16
6
Non embouteillé
Embouteillé
Partie pratique Résultats
73
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 41 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et type d’eau
consommé.
On note que les enquêtés a niveau économique aisé utilisent moins l’eau embouteillé avec
un taux de 20%.
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 42 : Répartition de la population selon le niveau d’instruction et le type d’eau à
consommer.
A niveau d’instruction supérieur, 33% des enquêtés consomment l’eau embouteillé contre
84,6% a niveau d’instruction primaire et les analphabètes.
Non embouteillé
Embouteillé
154
39
7
3
Aisé
Bas
Embouteillé Nonembouteillé
34
114
8
44 Superieur
Primaire et analphabetes
Partie pratique Résultats
74
III-3-3-2-Nombre de litre à consommer par jour :
Figure43 : Répartition de la population selon la consommation d’eau
46% seulement consomment plus de 1,5 l d’eau par jour.
III-3-3-3-Vous consommez l’eau conservée à :
-En hiver :
Figure 44: Répartition de la population selon la température de conditionnement de l’eau
en hiver et en été
169 enquêtés consomment l’eau conservée à température ambiante en hiver tandis que 125
préfère l’eau conservée à 4°C en été.
92
108
>1,5
<1,5
a. En été b. En hiver
38
125
37 Ambiante
4C
0C169
25
6
Ambiante
4C
0C
Partie pratique Résultats
75
III-3-3-4-Récipients de conservation de l’eau :
Figure45 : Répartition de la population selon la nature des récipients utilisés pour la
conservation d’eau.
La plupart de notre population (67%) utilise des récipients en plastique pour la conservation
de l’eau.
III-3-3-5-Si plastique, quel type ?
Figure 46 : Répartition de la population selon le type des récipients de plastique utilisé
pour la conservation d’eau
Ces 67%personnes utilisent les jerricans bleus, blancs et les bouteilles de 5 litres de l’eau
minérale pour la conservation de l’eau.
134
66
plastique
verre
33
74
49
J bleu
B 5 l
J blanc
Partie pratique Résultats
76
La répartition en fonction du sexe :
Figure 47 : Répartition de la population en fonction de sexe et les récipients de
conservation.
Les deux sexes trouvent que les récipients en plastique sont plus adaptés pour la
conservation de l’eau.
La répartition en fonction de l’âge :
Figure 48 : Répartition de la population en fonction de l’âge et les récipients de conservation.
On note un pourcentage élève (64%) d’utilisation des récipients en plastique chez les personnes
âgé >50ans, pour les deux autres tranches les pourcentages sont presque pareil.
Plastique
Verre
69
33
65
33
F
M
15-25
26-50
>50
73
45
17
33
21
11
Plastique
Verre
Partie pratique Résultats
77
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 49: Répartition de population en fonction de niveau économique et les récipients de
conservation.
Les enquêtés à niveau économique aisé utilisent plus les récipients en plastique (96%) pour la
conservation de l’eau.
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure50 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les récipients de
conservation.
Les enquêtés avec niveau d’instruction supérieur (70%) utilisent plus de plastique que ceux de
niveau d’instruction primaire et les analphabètes (30%) pour la conservation de l’eau.
Plastique
Verre
129
61
5
5
Aisé
Bas
Plastique Verre
94 54
40 12
primaire et lesanalphabètes
Superieur
Partie pratique Résultats
78
III-3-3-6-Endroit de conservation :
Figure 51 : Répartition de la population selon le lieu de conservation
L’eau conservée dans le plastique est exposée à la lumière chez 16% de notre population.
III-3-4-CONSERVATION DES ALIMENTS :
III-3-4-1-Vous réutilisez les bouteilles en plastique pour conserver des aliments?
Figure52 : Répartition de la population selon la réutilisation des bouteilles en plastique
Presque les deux tiers 56% de notre population réutilisent les bouteilles en plastiques pour
la conservation des déférents aliments.
21
113
Lumiére
Ombre
112
88
oui
non
Partie pratique Résultats
79
La répartition en fonction de l’âge :
Figure 53 : Répartition de population en fonction de l’âge et la réutilisation des bouteilles
en plastique.
On note que les différentes tranches d’âge réutilisent les bouteilles en plastique pour la
conservation des aliments de manière similaire.
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 54 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et la réutilisation des
bouteilles en plastique.
Les enquêtés à niveau économique élevé 55% réutilisent plus les bouteilles en plastique que ceux
de niveau bas (47%).
15-25
26-56
>50
61
41
8
52
30
7
Non
Oui
Oui
Non
105
85
5
5
Aisé
Bas
Partie pratique Résultats
80
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 55 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et la réutilisation des
bouteilles en plastique.
Les enquêtés qui présentent un niveau d’instruction supérieur réutilisent moins les bouteilles en
plastique (47%) parapport aux autres niveaux (53%).
III-3-4-2- Quels sont les aliments conserves ?
TableauXVI : la réutilisation des bouteilles de plastique pour la conservation des aliments
L’aliment : Nombre d’enquêtés
petit pois 64
Tomate 31
Confiture 26
Soupe 7
olives, lait, huile,… 40
64 personnes parmi les 112 conservent les petit pois dans ces bouteilles, alors que 40
personnes réutilisent les bouteilles en plastique pour conserver les olives et le lait….
67
81
29
23
primaire et analphabétes
supérieur
Partie pratique Résultats
81
III-3-4-3-Boites utilisées pour la congélation :
Figure56 : Répartition de la population en fonction de type des boites utilisées pour la
congélation
113 personnes utilisent les boites à glaces et margarine pour la conservation des aliments.
La répartition en fonction du sexe :
Figure 57 : Répartition de la population en fonction de sexe et les boites utilisées pour la
congélation.
On note que las deux sexes réutilisent les boites de margarines et de glaces avec même
pourcentage 41%.
132
54 59
speciales
glaces
margarine
Spéciale Réutilisable
60 42
56 42
M
F
Partie pratique Résultats
82
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 58 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et type des
boites utilisées pour la congélation.
On remarque que 43% des enquêtés a niveau aisé et 60% a niveau bas réutilisent les boites
destinées à la conservation des produits alimentaires (margarine et glaces).
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 59 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types
des boites utilisées pour la congélation.
On note que 44% des enquêtés à niveau d’instruction haut réutilisent les boites de
margarine et à glace pour la conservation des aliments contre 37,5% de niveau bas.
Spéciale Réutilisable
112
87
4 6
Aisé
Bas
supérieur primaire etanalphabétes
65
19
83
33 Réutilisable
Spécial
Partie pratique Résultats
83
III-3-4-4-Période de conservation :
Figure60 : Répartition de la population selon la durée de conservation.
Plus que deux tiers de la population conservent les aliments plus que 6 mois.
III-3-4-5-Température de conservation du Lait liquide :
Figure61: Répartition de la population selon la température de conservation de lait liquide.
Seulement 32% de notre population conservent le lait à 0°C.
145
55
>6mois
<6mois
136
64
4C
0C
Partie pratique Résultats
84
III-3-4-5-Type de sachet de congélation des aliments :
TableauXVII : la répartition de la population selon les types des sachets de congélation
utilisés.
Sachets de congélation Bleu Blanc Noir Sachets spéciales
Effectifs 63 90 0 98
Les sachets noirs ne sont plus utilisés pour la conservation des aliments dans notre
population tandis que 60% utilisent les sachets blancs et bleus.
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 62 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et les sachets de
congélation.
57,3% des enquêtés a niveau économique aisé utilisent des sachets de congélation non spéciale
contre 70% de niveau bas.
Non spéciale Spéciale
109
81
7 3
Aisé
Bas
Partie pratique Résultats
85
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 63 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les types des
sachets de congélation utilisée.
54% des enquêtés a niveau instruction supérieur utilisent des sachets non spéciales pour la
conservation des aliments vis-à-vis 69% a niveau bas.
III-3-4-6-Les aliments congelés:
Tableau XVIII : Répartition de la population selon les aliments congelés
Les aliments congelés les viandes
céréales poissons pains les 4 types
Effectifs 84 9 19 35 99
41,86% de notre population utilisent ces sachets pour la congélation de la viande, les
poissons et 19,14% pour la congélation du pain et les céréales.
Spéciale Non spéciale
Superieur
Primair et analphabetes
Partie pratique Résultats
86
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 64 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et les aliments congelés.
A niveau économique aisé, 55% des enquêtés congèlent le pain, 7% les poissons, 3,4% les céréales
et 33,7% les viandes.
A niveau économique bas, 20% congèlent le pain et un pourcentage identique (15%) les céréales
et les viandes.
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure65 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et les aliments
congelés.
Nous constatons que toute la population soit à niveau d’instruction supérieur ou non congèlent la
viande 61,5%, 8,9% les céréales, 12,8% les poissons et 16,6% le pain.
Viande
Cériales
Poissons
Pain
58
6
13
95
3
3
0
4
Bas
Aisé
Viandes Céréales Poissons Pains
48
7 10
13 13
2 3 5
Superieur
Primaire et analphabetes
Partie pratique Résultats
87
III-3-4-7-Vous consommez les boissons conditionnés en ?
Tableau XIV: la répartition de la population selon le conditionnement de boissons
consommées
conditionnement des boissons
plastique Verre canette les 3 types
effectifs 67 31 10 104
46,8% des enquêtes consomment les boissons conditionnés dans le verre, métal et plastique
et 30% consomment les boissons conditionnés que en plastique.
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 66 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et le conditionnement
de boissons consommer.
A niveau économique aisé, 82,6%des enquêtés consomment les boissons conditionnées en
plastique et 17,3% en verre.
Les personnes à niveau économique bas ne trouvent aucune différence entre les boissons
conditionnées en plastique ou en verre.
Plastique Non plastique
157
33
5
5
Bas
Aisé
Partie pratique Résultats
88
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 67 : Répartition de population en fonction de niveau d’instruction et le conditionnement
des boissons consommés.
A niveau d’instruction supérieur, 59,59% des enquêtés consomment les boissons conditionnés en
plastique contre 40,4% pour les autres niveaux.
III-3-4-8-Durée de conservation des boissons après ouverture :
Figure68 : Répartition de la population selon la durée de conservation des boissons après
ouverture
Plus qu’un tiers (40.5%) de notre population consomment les boissons même après trois
jours de son ouverture.
Plastique Non plastique
Superieur
Primaire et analphabetes
81
119
>3
<3
Partie pratique Résultats
89
III-3-4-9-Utilisation de sachet de cuisson :
Figure 69: Répartition de la population en fonction de leur utilisation des sachets de
cuisson
94 des enquêtés (47%) utilisent les sachets de cuisson.
III-3-4-10- Quel aliment cuit dans ces sachets ?
Tableau XX: Répartition de la population selon les aliments cuits dans les sachets de
cuisson
Les aliments viandes poulets légumes les 3 types
Effectifs 16 43 6 40
Les 56% utilisent ces sachets essentiellement pour la cuisson de poulet et viande.
94
106 oui
non
Partie pratique Résultats
90
La répartition en fonction du niveau économique :
Figure 70 : Répartition de la population en fonction de niveau économique et l’utilisation des
sachets de cuisson.
A niveau économique bas, 30% des enquêtés n’utilisent pas les sachets de cuissons alors 48,14%
des personnes à niveau économique aisé les utilisent.
La répartition en fonction du niveau d’instruction :
Figure 71 : Répartition de la population en fonction de niveau d’instruction et l’utilisation des
sachets de cuisson.
A niveau d’instruction supérieur, 51,35% utilisent les sachets de cuisson contre seulement
35,29% des autres niveaux.
Oui
Non
91
98
3
7
Bas
Aisé
Oui Non
76 72
18
33 Superieur
Primaire et analphabetes
Partie pratique Résultats
91
III-5- Les corrélation :
TableauXXI : les résultats de test de chi-deux.
Habitude alimentaire Le test de Chi-
deux (P=0.05)
Interprétation
Niveau économique
Type d’eau 0.441 Il n’y a pas de corrélation
Récipient de conservation 0.303 Il n’y a pas de corrélation
Réutilisation des bouteilles
D’eau
0.75 Il n’y a pas de corrélation
Les boites de congélation 0.327 Il n’y a pas de corrélation
Niveau d’instruction
Connaissance sur les types de
plastique
0.079 Il n’y a pas de corrélation
Connaissance sur les risques
De plastique
0.000 Il y a une corrélation
Sachets de cuisson 0.048 Il y a une corrélation
Antécédents médicaux
Type d’eau 0.6 Il n’y a pas de corrélation
Réutilisation des bouteilles
d’eau
0.016 Il n’y a pas de corrélation
Boites de congélation 0.031 Il y a une corrélation
Sachets de cuisson 0.02 Il y a une corrélation
Le premier enfant après mariage sans contraception
Type d’eau 0.4 Il n’y a pas de corrélation
Récipient de conservation 0.665 Il n’y a pas de corrélation
Réutilisation des bouteilles
D’eau
0.32 Il n’y a pas de corrélation
Sachets de congélation 0.29 Il n’y a pas de corrélation
Sachets de cuisson 0.64 Il n’y a pas de corrélation
Boisson 0.56 Il n’y a pas de corrélation
Age de puberté
Réutilisation des bouteilles d’eau 0.4 Il n’y a pas de corrélation
Récipient de conservation 0.53 Il n’y a pas de corrélation
Partie pratique Résultats
92
Type d’eau à consommer 0.048 Il y a une corrélation
Les sachets de congélation 0.28 Il n’y a pas de corrélation
Les boites de conservation 0.84 Il n’y a pas de corrélation
Les sachets de cuisson 0.28 Il n’y a pas de corrélation
Boisson 0.002 Il y a une corrélation
Sexe 0.000 Il y a une corrélation
B-Enquêtes sur l’état de lieux des denrées alimentaires conditionnent dans des
contenants en plastique :
Durant notre étude 169 produits commercialisés en Algérie étaient inventoriés. Ils sont
classés en 14 catégories comme suite :
Eau de boisson préemballée
Boissons gazeuses
Jus
Vinaigre
Produits laitiers
Huiles
Beurre
Ketchup
Moutarde
Mayonnaise
Chocolat
Gâteau
Pates
Légumes secs
Partie pratique Résultats
93
III-1-EAU DE BOISSON PREEMBALLEE :
TableauXXII : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage de l’eau embouteillé.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE DANS
L’EMBALLAGE
IFRI PET
MANSOURAH PET
SOUMMAM PET
LALA KHDIDJA PET
MESSREGHINE PET
QNIAA PET
SAIDA PET
SFID PET
L’enquête qui était faite sur le marché dans le but de vérification des emballages plastiques
a montré que pour l’eau de boisson sur les 8 marques algériennes, toutes sont conditionnées
en PET.
Partie pratique Résultats
94
III-2- BOISSONS GAZEUSES ET JUS :
Tableau XXIII : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des boissons gazeuses et
jus.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE
DANS L’EMBALLAGE
BOISSONS GAZEUSES
CHREA PAS DE SYMBOLE
COCA COLA PET
COLA PET
FANTA PET
IFRI PET
MIRINDA PET
PEPSI PET
ROYAL PET
SELECTO PET
SLIM PET
SPRIT PET
7UP PET
Frutti PET
Toudja PET
Casera PET
TNT PET
STAR PET
Lexquise PET
JUS
ACTIF PS
Bonjus PAS DE SYMBOLE
Ruiba PAS DE SYMBOLE
Alaraba PAS DE SYMBOLE
FRUTTY PAS DE SYMBOLE
IFRUIT PET
IFRUIT AU LAIT PET
Partie pratique Résultats
95
Rami PET
tchina PET
N’ghaous PET
Rahmoun PET
TOUDJA PET
Parmi les 18 boissons gazeuses vendues sur le marché algérien, une seule marque CHREA
y avait pas de symbole. Les 17 autres marques sont conditionnées en PET.
Sur 12 marques de jus, nous n’avons pas trouvé de numéro dans 4 bouteilles alors qu’une
seule marque est conditionnée en PS et les 7 en PET.
III-3-PRODUITS LAITIERS :
TableauXXIV : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des produits laitiers.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE
DANS L’EMBALLAGE
CREME FRAICHE/LAIT/LBEN/RAIB
LAIT CHOCOLATE PASTEURISE PAS DE SYMBOLE
LAIT DE VACHE PAS DE SYMBOLE
LAIT DIALY PAS DE SYMBOLE
LBEN PAS DE SYMBOLE
LBEN AMINE PEHD
LBEN DIALY PAS DE SYMBOLE
PREPARATION LAITIERE AUX FRUITS PAS DE SYMBOLE
RAIB
PS
YAOURT
ACTIVIA PS
NICE QUIP PS
CREME DESSERT PS
BNINA PS
LES PATISSERIE PAS DE SYMBOLE
ALAADINE PAS DE SYMBOLE
CEREALO PAS DE SYMBOLE
DANETTE PAS DE SYMBOLE
Partie pratique Résultats
96
Pour les produits laitiers, 08 produits (lait et lben) étaient contrôles, 6 sans aucun symbole,
une marque conditionnée en PEHD et une autre en PS.
Pour les 21 marques disponibles de yaourt, 14 ne présentent aucun numéro, 6 marques sont
en PS et un yaourt conditionné en PET.
Le dernier produit laitier c’était le fromage dont 11 étaient sans numéro et une seule
marque en PP.
FORT SOUMMAM PS
FLAN CARAMEL PAS DE SYMBOLE
J’NINA PAS DE SYMBOLE
ACTI+ PAS DE SYMBOLE
LIEGEOIS PAS DE SYMBOLE
PETIT SOUMMAM PAS DE SYMBOLE
YAGO PAS DE SYMBOLE
FLAN CARAMEL PAS DE SYMBOLE
YAOURT AUX FRUITS PAS DE SYMBOLE
YAOURT AROMATISE PP
YOG AUX FRUITS PAS DE SYMBOLE
MAMZOUG PET
YORTY PAS DE SYMBOLE
FROMAGE
FRICO (MAASDAM) PAS DE SYMBOLE
CHEEZY PAS DE SYMBOLE
VACHE QUI RIT PAS DE SYMBOLE
ALSIDENT PAS DE SYMBOLE
FROMAGE ROUGE PAS DE SYMBOLE
MONLAIT PAS DE SYMBOLE
KIRI DELICE PP
LE GRAND PAS DE SYMBOLE
BELLE DES CHAMPS PAS DE SYMBOLE
CHEBLI FROMMAGE ROUGE PAS DE SYMBOLE
PIZZA PAS DE SYMBOLE
RAPE EXTRA FONDANT PAS DE SYMBOLE
Partie pratique Résultats
97
III-4- HUILE & BEURRE :
TableauXXV: catégorie du plastique utilisé dans l’emballage d’huile et beurre.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE
DANS L’EMBALLAGE
HUILE
AFIA PET
ELIO PET
FLEURIAL PET
LESIEUR PET
BEURRE
LA BELLE PP
MEDINA PAS DE SYMBOLE
SOL PP
Toutes les marques d’huiles trouvés sur le marché sont conditionnés en PET, pour le beurre
2 sont conditionnés en PP et une seule sans symbole.
Partie pratique Résultats
98
III-5- KETCHUP, MOUTARDE & MAYONNAISE :
TableauXXVI : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage de ketchup, moutarde,
mayonnaise et vinaigre.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE
DANS L’EMBALLAGE
KETCHUP
KETCHUP PAS DE SYMBOLE/PET
MOUTARDE
MOUTARDE PAS DE SYMBOLE/PET
MAYONNAISE
LESIEUR PET
NOOR PET
VINAIGRE
BARAKAT
PAS DE SYMBOLE
CASABAH PET/PAS DE SYMBOLE
El hamraa PAS DE SYMBOLE
Eau de fleur PET
Wrida PET
VINAIGRE PP
Pour le ketchup, moutarde et mayonnaise tous sont conditionnés en PET.
Concernant les bouteilles de vinaigres 5 marques étaient recensées, 2 sans aucun numéro,
une marque conditionnée en PP, une deuxième en PET tandis que pour la marque
CASBAH des fois c’est mentionné PET d’autre cas pas de symbole.
Partie pratique Résultats
99
III-6- SUCRERIES:
TableauXXVII : catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des sucreries.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE UTILISE
DANS L’EMBALLAGE
CHOCOLAT et GATEAU
AMBASSADEUR PAS DE SYMBOLE
BOUNTY PAS DE SYMBOLE
LOOFY PAS DE SYMBOLE
KINDER PAS DE SYMBOLE
KIT KAT PAS DE SYMBOLE
LION PAS DE SYMBOLE
MARS PAS DE SYMBOLE
MILKA PAS DE SYMBOLE
MINA PP
NESQUIK PAS DE SYMBOLE
SNICKERS PAS DE SYMBOLE
TWISCO PAS DE SYMBOLE
TWIX PAS DE SYMBOLE
BIMO PAS DE SYMBOLE
COOKIES PAS DE SYMBOLE
CROQUETTE PAS DE SYMBOLE
DOUBLE MIX PP
FOURRE PAS DE SYMBOLE
INTEGRAL PP
MAGDALENAS PAS DE SYMBOLE
MAJOR PAS DE SYMBOLE
OREO PAS DE SYMBOLE
PETIT BEURRE PAS DE SYMBOLE
PRINCE PP
RIADA PAS DE SYMBOLE
RITZ PAS DE SYMBOLE
SANDWICH PAS DE SYMBOLE
Partie pratique Résultats
100
START PAS DE SYMBOLE
SUNBEST PAS DE SYMBOLE
TANGO PP
TODAY PAS DE SYMBOLE
TOM PP
ADMIRA PAS DE SYMBOLE
ALPELLA PAS DE SYMBOLE
WAFERS PP
MAXON PAS DE SYMBOLE
7 DAYS PAS DE SYMBOLE
CHOCO RIO PP
TARTELETTE PAS DE SYMBOLE
PAPAGENA PP
GOLDYMIX PAS DE SYMBOLE
LA GALETTE PAS DE SYMBOLE
DULCESOL PAS DE SYMBOLE
CROUSTILLE PAS DE SYMBOLE
CASSECROUTE PAS DE SYMBOLE
AFRAH PAS DE SYMBOLE
BILUX PAS DE SYMBOLE
PALMARY DREAM PP
LION PP
AVANTAGE PAS DE SYMBOLE
ROCKY PAS DE SYMBOLE
Pour les 51 marques de chocolats contrôlés ,40 sont sans symboles et 11 en PP.
Partie pratique Résultats
101
III-7- PATES & LEGUMES SECS :
Tableau XXVIII: catégorie du plastique utilisé dans l’emballage des pates et légumes secs.
PRODUIT CATEGORIE DU PLASTIQUE
UTILISE DANS L’EMBALLAGE
PATES
CHEUVEUX D’ANGE PASTA PAS DE SYMBOLE
MARIA PAS DE SYMBOLE
AMOR BEN AMAR PAS DE SYMBOLE
BEN HAMMADI PATE (EXTRA) PAS DE SYMBOLE
SAFINA PAS DE SYMBOLE
PASTA WORLD PAS DE SYMBOLE
STAR PAS DE SYMBOLE
LA BELLE PAS DE SYMBOLE
GARIDDO PAS DE SYMBOLE/PP
BASMATI PAS DE SYMBOLE
MAMA PAS DE SYMBOLE
FARFALLE PP
LANGUES D’OISEAUX PAS DE SYMBOLE
SIM PAS DE SYMBOLE
PATES AUX LEGUMES PAS DE SYMBOLE
SPAGHITTI PAS DE SYMBOLE
LEGUMES SECS
GARRIDO PAS DE SYMBOLE
BORJO PAS DE SYMBOLE
LA BELLE PP
STAR PAS DE SYMBOLE
TCHICHA PAS DE SYMBOLE
Concernant les 16 marques des pates contrôlées, une seule est conditionnée en PP alors que
le reste ne présente aucun numéro.
Parmi les 5 marques de légumes secs ,4 étaient sans symbole tandis qu’une seule était
conditionnée en PP.
« Nous déclarons que nous avons aucun conflit d’intérêt avec les marque citées au dessus. »
Partie pratique discussion
102
IV-Discussion :
Cette étude a été confrontée à de nombreuses limites sans lesquelles le présent travail aurait
été plus complet et plus global. Parmi ces contraintes est la non disponibilité des réactifs
pour lancer le dosage des phtalates dans les milieux biologiques afin d’établir les liens de
causalité et le nombre limite des personnes qui ont accepté de participer. Les différentes
habitudes d’utilisations de plastique en alimentation imposent de poser plus de questions
dans cet item. D’autre part la gène qu’on a eu au moment de la vérification des codes des
plastique dans les différents magasins en pensant que nous sommes des représentants des
impôts ainsi la non disponibilité des textes réglementaires pour vérifier la conformité des
données collectées concernant les denrées alimentaires.
Notre étude était réalisée auprès de 200 individus dont 102 femmes avec un sexe ratio de
0,96. Nous étions surpris du résultat de l’analyse statistique qui n’a pas prouvé une
différence entre les femmes et les hommes concernant la connaissance du risque toxique de
l’emballage plastique alimentaire alors que normalement elles sont plus détentrices du
savoir par rapport aux hommes sur ce plan.
Selon la littérature les femmes ont un taux plus élevé de phtalate que les hommes mais qui
est du à l’utilisation des cosmétiques (les parfums et les produits de soin personnel(79)
.
L’âge des enquêtés en période d’étude, varie de 15 ans à 80 ans ; la tranche d’âge la plus
répandue dans notre population est la tranche des jeunes adultes 56%.
La moyenne d’âge est de l’ordre de 30,96+/-14,03.
Plusieurs études ont mis en évidence la présence des phtalates dans les milieux biologiques
des êtres humains à tout âge confondu.(68)
Une étude faite sur une population belge (261 participants âgés entre 1 et 85 ans) fondée
sur la biosurveillance des métabolites de cinq phtalates a montré la présence de ces derniers
dans tous les échantillons urinaires avec des concentrations plus élevées chez l’enfant que
l’adulte. Les maximum des rapports quotidiens pour l’enfant correspondent au DEHP
(médiane de 3,37 mg/Kg pc/jour), suivi par DnBP (médiane de 2,38 mg/Kg pc/jour), DiBP
(médiane 2,29 mg / Kg de poids corporel/jour), DEP (médiane de 1,47 mg/Kg pc/jour) et
BBzP (médiane de 0.42 mg/Kg pc/jour).(80)
Partie pratique discussion
103
Po-Chin Huang et al montrent qu’il y a une relation entre l’âge et les niveaux d’exposition
aux phtalates chez les mineurs (<18 ans), ces derniers ont un niveau des phtalates
significativement plus élevé que les majeurs (18-65 ans). (68)
Vu qu’on n’a pas pu faire des prélèvements urinaires pour estimer le taux de phtalates chez
notre population, les enfants moins de 15 ans étaient exclus dans notre étude, néanmoins
plusieurs études ont prouvé que les enfants sont d’avantage exposés aux phtalates que les
adultes. Une étude allemande réalisée chez 111 enfants à l'école primaire, a montré une
présence de phtalates chez 100 % de ces enfants. (30)
Une deuxième étude a concernée 104 mères et leurs enfants en âge d'être scolarisés dont 18
métabolites de phtalates sur 21 ont été détectés dans les urines, les niveaux les plus élevés
étant ceux du DIBP et du DEHP.(68)
Une autre étude faite sur les enfants Danois a montré l’exposition de ces enfants à plusieurs
phtalates simultanément avec des niveaux plus élevés pour le DBP et le DEHP (action anti-
androgénique). (68)
L’indice de masse corporelle indique qu’un tiers de notre population sont obèses.
Plusieurs études in vitro prouvent que les phtalates sont obésogènes par l'intermédiaire de
plusieurs mécanismes : L’activation des PPARs, les effets anti-thyroïdiens, et la modulation
d’épigénétique. (17)
In vivo des études récentes transversales et prospectives à court terme ont examiné l’effet
obésogènes des phtalates et les concentrations de leurs métabolites donnent une bonne
reproductibilité. (69)
Tandis que selon une deuxième étude, les résultats ont montré qu’il n y a pas une déférence
claires des niveaux urinaire des phtalates entre le groupe des obèses et les témoins.(69)
En plus, il n y a aucune association entre les indicateurs d'obésité (le poids, l'IMC ou tour
de taille) et la concentration des métabolites des phtalates. La preuve, même avec une
diminution de l'IMC des personnes obèses après un an de la participation à cette étude, la
concentration de phtalates était constante lors de la perte de poids. Tandis qu’il y a une
excrétion urinaire accrue des phtalates pendant 3 à 6 mois, bien qu’ils ont suivi les
directives récentes de 2007/19/CE visant à restreindre l’utilisation de DnBP, BBP et DEHP
dans plusieurs produits de consommation.
Cette observation met en évidence la possibilité de contamination par d'autres voies,
comme l'inhalation de l'air ou de l'ingestion de poussière dans les études d'exposition
humaine.
Partie pratique discussion
104
Cependant, toujours selon ces chercheurs même si la persistance des phtalates est faible, la
possibilité de leur accumulation dans les tissus adipeux et leur libération lors de la perte de
poids devrait être prise en compte dans les études ultérieures.(81)
80% de notre enquêtés ne connaissent pas les types des matières plastique et seulement
44% connaissent le risque toxique de ces derniers tandis que la majorité des enquêtés ont
un niveau d’instruction universitaire 64,5%. En comparant avec l’étude qui était faite à la
faculté de médecine de SBA ,bien que juste 40% ont un niveau d’instruction supérieur ,
47% de la population connaissent qu’il existe différents types de plastique et 70% des
individus questionnés ont annoncé qu’ils ont une notion sur la possibilité de contamination
des denrées alimentaires par des composés qui migrent à partir de récipients en plastique et
ils savent mêmes les facteurs qui peuvent influencer cette migration. Cependant, ils
ignorent la nature, les origines et les effets néfastes de ces substances toxiques.(82)
Les tests statistiques ont montré qu’il y a une corrélation positive entre le niveau
d’instruction et la connaissance des risques de plastiques et l’utilisation des sachets de
cuisson, mais pas de corrélation avec la connaissance des types des matières plastique.
Le niveau économique de notre population est moyen dans 89,5%, selon les tests
statistiques aucune corrélation n’était démontré avec l’utilisation de plastique (type d’eau à
consommer, les récipients de conservation d’eau, la réutilisation des bouteilles en plastique
et les types des boites de congélation).
55 personnes de notre population ont des antécédents médicaux dont 12 entre eux sont
hypertendus.
Selon une étude cohorte, les résultats ont montré une association entre la concentration
élevée de MBzP et l’élévation de la pression artérielle chez la femme enceinte et une
relation avec l’apparition de l’HTA chez les descendants.(83)
D’autre part, le NHANES a trouvé que l'augmentation des concentrations urinaires de MEP
étaient associés avec l’augmentation de la pression artérielle chez les enfants âgés de 6 à 19
ans.(84)
18% de nos enquêtés, non tabagiques, sont asthmatiques. Des études faites pour mettre en
évidence le lien de causalité entre asthme et phtalates, ont prouvé que le BBzP, le DBP et
ses métabolites (MBP et MHEP) ainsi que le DEHP sont présents dans la poussière
Partie pratique discussion
105
domestique et peuvent être absorbés par inhalation, ingestion ou par voie cutanée. La
poussière représente un vecteur de contamination non négligeable, pour les enfants
notamment. (68)
La fréquence de diabète dans notre population est 12.72%. Les études faites dans ce sens
ont prouvé l’effet des phtalates sur l’homéostasie du glucose et la résistance à l’insuline, ils
ont évalué la relation entre la concentration des métabolites des phtalates et l’apparition de
diabètes type II par déférent test (HOMA-IR et concentration de glucose à jeun). Les
résultats ont montré que les effets varient en fonction de race/ethnicité et le sexe.(85)
Parmi les 35,38% personnes mariés 7,25 % n’ont pas d’enfants. Dans le cadre de la directive
67/548/CEE, le groupe de travail Européen de classification et étiquetage des substances
dangereuses, Le DEHP est classé dans la catégorie R61 (Risque pendant la grossesse
d'effets néfastes pour l'enfant)
Les résultats de l’étude qui évalue les effets des phtalates sur la fertilité chez les hommes
par la mesure de la qualité du liquide séminale en évaluant trois critères : La production de
sperme (concentration et le volume), la qualité du sperme (motilité et morphologie) et le
dommage de l’ADN, montrent une relation entre la qualité du liquide séminale et les
marqueurs d’exposition de certains phtalates.(86)
Par ailleurs, des travaux menés chez des couples adultes consultant pour hypofertilité
établissent un lien significatif entre la sévérité des atteintes endométriales et le taux
plasmatique des phtalates chez les femmes. La toxicité humaine du DEHP sur le tractus
génital et les fonctions reproductrices est cohérente avec les données animales mettant en
évidence une vulnérabilité particulière des nouveau-nés et des enfants prépubères vis-à-vis
de cette toxicité.(87,88)
Toutefois, d’autres travaux menés dans le même contexte, aboutissent à des résultats
discordants quant à l’impact éventuel du DEHP sur la qualité du sperme.(85)
En 2012, des nouvelles études ont mis en évidence des effets chez l’être humain notamment
un retard de puberté chez les filles les plus imprégnées au DEHP et une association entre
avortement spontané et le DEHP. Ainsi une Inhibition de la formation des hormones
Partie pratique discussion
106
stéroïdiennes dans le testicule humain aux concentrations environnementales, et obésité
infantile était remarquée en cas d’exposition au DEP.(30)
Les signes de puberté ont été développé chez 31% de notre population avant l’âge de12
ans, tandis que 4% à un âge supérieur à 15 ans.
Une étude de méthodologie contestée établit un lien entre puberté précoce et exposition des
jeunes filles au DEHP. (81)
Parmi les 200 enquêtés, 48 hommes sont des fumeurs ou des anciens fumeurs.
En dehors qu’on trouve dans la composition de certains cigarette des phtalates telque di-n-
butyle (Otson et al en 1991), des études faites par Branislav Kolena en 2014, montrent que
la concentration urinaire de MEHP était positivement associée avec le rapport du volume
expiratoire forcé en 1 s (FEV1) à la capacité vitale forcée (FVC) (FEV1 / FVC) (R =
0,431; p = 0,018) et avec une diminution de fonctionnement pulmonaire.
De même, les antécédents de tabagisme provoquent une diminution des paramètres
pulmonaires. (81)
12% des enquêtés consomment l’eau embouteillé et plus que 67% conservent l’eau dans
des récipients en plastique. Alors que selon la littérature le plastique peut libérer différents
perturbateurs endocriniens parmi lesquels plusieurs phtalates. (30,68)
Dans une étude qui vise à rechercher la contamination de l’eau minérale stockée dans des
bouteilles en PET, ils ont trouvé des substances génotoxique et carcinogéne, parmi ces
composés ils ont identifié les DEHP, surtout après 9-10 mois de stockage en PET. (89)
Dans une deuxième enquête, ils ont recherché les trois phtalates (DBP, BBP et DEHP) dans
l’eau potable stocké dans des bouteilles en PET à différentes températures (4°C / 25°C),
dans les points de vente et les maisons. Mais ils n’ont pas trouvé des concentrations
considérables. En outre, l’évaluation de l'exposition des groupes sensibles (les nourrissons
et les enfants d'âge préscolaire) aux phtalates (DBP, BBP et DEHP) via la consommation
d’eau embouteillée a prouvé leurs effets toxiques à ces concentrations chez l’adulte.
62,5% de notre population consomment l’eau stockée dans des bouteilles en plastique
conservé à 4°C en été et 16% laissent ces bouteilles exposée à la lumière. Les études
montrent que les phtalates ont été retrouvés dans les eaux embouteillées avec des
Partie pratique discussion
107
concentrations plus élevées lorsque les bouteilles sont stockées à 4°C ou à l’extérieur (Rôle
de la température et/ou du soleil dans la dégradation des phtalates avec le temps). (68)
Wegelin et al en 2001 ont trouvé jusqu'à 44 mg de formaldéhyde dans l'eau minérale
stockée en bouteilles PET et exposées pendant 2 mois à la lumière du soleil.(90)
D’autre étude faite à l'Arabie Saoudite a confirmé la présence des taux plus élevé des
phtalates stockés à 4°C surtout le BBP.
Dans le même contexte, une étude faite en Portugal, analysant huit types d'eau, six
embouteillée stockées en PET et une en verre (la plus consommé) ainsi que l'eau du robinet
de Lisbonne. Seuls trois phtalates ont été détectés dans les eaux potables portugaises :
DnBP, DIBP et DEHP. La concentration de DEHP a été jusqu'à cinq fois plus élevée dans
l’eau dans la bouteille en PET que dans l'eau de la bouteille en verre. En ce qui concerne
l'eau de robinet, juste DIBP et DEHP ont été détectés.(91)
Ce qui est étonnant c’est que presque les deux tiers de notre population réutilisent les
bouteilles en plastiques (PET) pour la conservation des différents aliments même les 40%
qui ont avoué connaitre le risque de la matière plastique.
Il est alarmant de savoir que la quasi-totalité des sujets entreposent leurs aliments dans des
contenants en plastique et que plus que la moitie d’entre eux réutilisent les boites de
margarines et les boites à glaces pour la conservation de leurs aliments.
Le type de plastique de ces boites est PP ou LDPE, jusqu'à maintenant il n y a pas des
donnés sur la toxicité de ces deux types de plastique.
En plus L’institut national d’information en santé environnementale (Canada) estime que
ces plastiques démontrent peu de migration de monomères lorsqu’ils sont en contact avec
des aliments. Le Réseau environnement santé (France), qui se base sur des données du site
américain Mother Jones, confirme que le polypropylène a une bonne compatibilité avec un
usage alimentaire. Cependant, il ne faut pas négliger le risque de ce plastique qui se
dégrade au fil des ans et en vieillissant il peut relarguer des molécules de dégradation dans
les aliments.(92)
Des chercheurs norvégiens ont déterminé la concentration de dix différents phtalates et
bisphenol A (BPA) dans les aliments et les boissons achetées sur le marché norvégien.
Partie pratique discussion
108
Cette étude a montré que les phtalates et BPA se trouvent dans tous les aliments et les
boissons. Parmi les différents phtalates, de fortes concentrations ont été trouvées pour le
DEHP et le DINP.(93)
D’autre part, les interactions entre les aliments gras et l’emballage augmentent avec le
temps, la chaleur et leur richesse en matières grasses. De ce fait, il faut éviter de stocker la
nourriture grasse dans des récipients ou porte-mangers en plastique ; cela accentue la
libération de composés toxiques (bisphénol A, styrène, phtalates, etc). (34)
Plus que deux tiers (72,5%) de la population conservent les aliments plus que 6 mois.
Des études faites en Afghanistan ont démontré que le temps d’exposition aux récipients de
stockage en plastique affecte la qualité chimique d’eau et assurent que la durée de
conservation ne doit pas dépasser 120 jours. (90)
68% de notre population consomment le lait conditionné en plastique et conservé à une
température de 4°C. Aucun symbole n’était trouvé sur l’emballage plastique du lait vendu
sur le marché algérien pour pouvoir vérifier s’il ne s’agit pas du PET.
Des recherches suédine faites dans ce sens ont prouvé la présence de phtalates (DBP et
DMP) avec une quantité de DBP dépassant le 100μg/kg dans le lait. (94)
Dans une étude faite au Belgique, qui évalue la contamination des aliments par huit type de
phtalates , les résultats ont montré des niveaux considérables de DEHP dans le lait de vache
et dans une moindre mesure le DiBP et BBP malgré que ces derniers étaient indétectables
dans le lait cru de vache ce qui est du éventuellement à l’emballage plastique. (95)
Dans une autre étude, les chercheurs ont examiné trois échantillons de lait avec des
emballages différents (métal, verre et plastique conservé à 4°C) achetés à partir d’un
supermarché. Les résultats de cette étude montrent que les concentrations des phtalates
dans les échantillons de lait emballés dans les matières plastiques sont beaucoup plus
élevées que celles dans des récipients en métal ou en verre. (96)
En Allemagne, Bruns-Weller et Pfordt ont mesuré la concentration de phtalate de di-n-
butyle dans le lait et les produits laitiers, mais les taux des phtalates étaient indétectables (à
savoir, <0,01 mg / kg) à 0,07 mg / kg qui est peut être du au facteur de temps parce que la
Partie pratique discussion
109
durée d’exposition favorise la libération des phtalates. Par contre l’étude faite à la Grande-
Bretagne a prouvé la contamination du lait pour nourrissons par le di-n-butyle (0,05 à 0,09
pg / g poids sec). (97)
Heureusement aucune personne de notre population n’utilise les sachets noirs pour la
conservation des aliments, ces sachets sont interdits parce qu’ils sont fabriqués à partir de
polyéthylène recyclé qui est très instable et incontrôlable. Tandis que 60% des enquêtés
utilisent les sachets blanc et bleu. (98,99)
Généralement, les sachets alimentaires sont fabriques à partir de HDPE et LDPE qui
présentent une compatibilité avec les produits alimentaires. Les problèmes posés sont dus
aux colorants ajoutés pour augmenter l’opacité de plastique et selon la réglementation
algérienne (le décret exécutif n° 04-210 du 28 juillet 2004) seul le dioxyde de titane qui est
autorisé (donne au sachet une couleur blanche laiteuse)(100)
.
41,86% de notre population utilisent ces sachets pour la congélation de viande et poisson et
29,9% pour le pain et les céréales.
Schettler en 2006 a prouvé l’accumulation de phtalates dans les aliments gras, y compris les
produits laitiers, le poisson, la viande et les huiles végétales.
Et dans une autre étude, le dosage de DEHP et MEHP dans les poissons conservés dans le
plastique à détecter des concentrations toxiques supérieur aux niveaux de fonds
environnementaux (DEHP: 1-16 ng / g de poisson, MEHP: 7-20 ng / g)(89)
.
Dans le même contexte, une autre étude faite en Taiwan où 623 échantillons d’aliments
étaient analysés, y compris les produits à base de lait, de liqueur distillée, du vin, des
boissons, des céréales, de la viande, l'huile, biscuits (cookies), et de la nourriture en
conserve, recueillis auprès des deux côtés du détroit de Taiwan dans le but de la
détermination de 23 phtalates. Le DEHP a été trouvé dans presque tous les échantillons
testés, avec des niveaux allant de 0,02 à 2685 mg/ kg. (101)
Dans une autre enquête, ils ont recherché la présence des huit composés de phtalates dans
400 produits alimentaires (aliments riches en matières grasses, les aliments à faible teneur
en matières grasses, les boissons) vendus sur le marché belge. Dans cette campagne de
mesure, le DEHP est la plus détectée, suivie par DiBP, DnBP et BBP. (102)
Partie pratique discussion
110
39% des enquêtés utilisent les sachets dites de congélation, mais nous n’avons trouvé aucun
symbole sur ces sachets pour affirmer ou confirmer leurs conformité.
94 sujets enquêtés (47%) utilisent les sachets de cuisson majoritairement pour le poulet et
la viande, une étude faite par l’institut français de consommation a montré que les limite de
migration spécifique des ces sachets sont dans les normes, à condition de respecter le temps
et la température de cuisson. (103)
Concernant l’enquête réalisée sur terrain pour la vérification des codes de plastique des
produits alimentaire, nous n’avons pas trouvé une réglementation algérienne pour tous les
denrées alimentaires.
Durant notre vérification nous avons constaté que toutes les marque d’eau embouteilles
sont conditionnés en PET ce qui est conforme avec la réglementation algérienne. L’article
14 de l’arrêté du 24 Rabie Ethani 1421 correspondant au 26 Juillet 2000 relatif aux
spécifications des eaux de boisson préemballées et aux modalités de leur présentation :
« Les eaux de boissons, objet du présent arrêté, doivent être préemballées dans des
récipients en verre, en polychlorure de vinyl et en polyéthylène théréphtalate,
hermétiquement clos et propres à éviter toute possibilité de contamination
Les récipients doivent être lavés et désinfectés, à moins que leur fabrication ne garantisse
leur propreté et leur stérilité au moment du remplissage.
A l’exclusion de ceux qui seraient fabriques en continu ou livres stériles, les récipients
doivent être rinçage avec une eau potable et égouttés, lorsque le dernier rinçage n’est pas
fait avec l’eau de boisson à préemballer».
Sur les 169 produits contrôlés, 89 produits étaient dépourvus d’un symbole, de même pour
5 produits, le symbole était présent dans certains lots et absent dans d’autres. Mais vu qu’il
n y a pas une réglementation algériens qui régi l’utilisation de plastique dans les domaines
de l’industrie alimentaire, a part l’eau embouteillée, était trop difficile de vérifier la
conformité de l’emballage plastique.
Ce qui était étonnant c’est de trouver une marque de yaourt conditionnés en PET
(MAMZOUG) alors que la réglementation européenne ; la directive 2007/19/ce de la
commission du 30 mars 2007 ; a proscrit l’utilisation de ce type de plastique en contact
avec les aliments gras ou laiteux en basant sur les études qui montrent l’amplification de
migration des phtalates dans les produits graisseux.
Conclusion
112
Conclusion et perspectives
La sécurité alimentaire est devenue une préoccupation majeure dans tout le monde et
l’emballage a sur ce point un rôle crucial à jouer.
L’amélioration des connaissances de la population sur le risque de plastique apparait très
nécessaire du fait que notre population algérienne est inconsciente sur ce domaine. De ce
faite des compagnes d’informations et de sensibilisations deviennent impératives. D’autre
part l’utilisation de plastique dans le secteur alimentaire, en Algérie, doit être gérer par des
lois définissant la conformité du plastique dans une denrée alimentaire quelconque.
Il existe une liste des alternatives proposé par INERIS (le tableau XXVIII) mais leur
production industrielle reste encore faible, Le problème qui se pose c’est de trouver des
alternatives de bonne qualité pour protéger la santé des individus mais en même temps à un
prix bas et à une action comparable aux phtalates pour encourager facilement les
producteurs à les utiliser.
Les bioplastiques sont les derniers nés de la famille des plastiques et laissent augurer
d’intéressantes perspectives qui est un plastique biodégradable d’origine végétale (une
matière première alternative) : le maïs, la canne à sucre ou l’amidon peuvent servir à
fabriquer des emballages présentant les mêmes caractéristiques que les plastiques à base de
pétrole.
A l’avenir, les recherches en cours se concentrent sur la possibilité de capter les émissions
de CO2 pour fabriquer des plastiques et de dépolymériser des plastiques non recyclables
pour les transformer en pétrole de synthèse à partir duquel produire de nouvelles résines
vierges.
Conclusion
113
Tableau XXIX: les alternatives des phtalates
En attendant de généraliser l’utilisation de ces alternatives, il faut, d’une part, développer le
domaine de recyclage. On peut réutiliser le plastique pour en faire des objets de décoration
(cache-pots, porte-clefs, bijoux ou des vêtements……). Il suffit de faire preuve d'un peu
d'imagination et de créativité.
Et d’autre part, il faut changer nos mauvaises habitudes (voir annexe N°II).
Il est préférable d’ :
- Eviter l’utilisation des sachets en plastique et les remplacer par ceux en tissus ou en
papiers.
- Utiliser du verre pour la conservation des aliments à domicile parce il constitue un
obstacle aux migrations entre le contenant et le contenu et s’impose comme une référence
pour la sécurité alimentaire, distançant largement tous les autres matériaux d’emballage.
- Utiliser de la céramique qui est recommandée.
- Utiliser à froid, le plastique de type PEHD ou PEBD ou PP qui sont compatible avec
l’alimentation.
Familles de
plastifiants
Nom de la substance Substituts pour les substances
suivantes
Cyclohexanes
DINCH
Di-isononyl-cyclohexane-
1,2dicarboxylate
DEHP, DIDP, DINP
Ester-alkyl
sulfonates
ASE
Alkyl sulfonique phényl
ester
DEHP, DINP, DIDP
Citrates
ATBC
Tributyl acetylcitrate
DEHP, BBP, DBP, DINP, DIDP
TXIB
2,2,4-Trimethyl-1,3-
pentanediol diisobutyrate
DEHP, DINP, DIDP
Dérivés de l’huile
de ricin
Dérivés de l’huile de ricin
DEHP, DINP, DIDP
COMGHA2
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_REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID
FACULTE DE MEDECINE
بو بــــكر بلق ايدـــــجــامـعة أ
كـــــليــة ألـــطــــــب
Tél.: (213) 43 20 68.18 - Télécopie : (213) 43.20.29.80 e-mail. [email protected]
Évaluation de l'exposition aux phtalates via l'emballage plastique des aliments :
Enquête préliminaire au niveau de la wilaya de Tlemcen
QUESTIONNAIRE
Le présent questionnaire est destiné à renseigner certaines informations relatives à un produit connu
dans les matières plastiques.
I. IDENTIFICATION
1.sexe : 1.femme,2.homme................................................................................................... I____I____I
2.Age : en années ............................................................................................................... I____I____I
3.Poids en Kilogrammes : .................................................................................................... I____I____I
4.Taille…………………………………………………………………………………………………………………………………………
5.IMC:……………………………………………………………………………………………………………………………l___l___l
6.commune : ................................................................................................. I____I____I____I____I
7.Quartier : .........................................................................................................................................
8.Profession : Ecrire en toutes lettres ......................................................................................................
9.Niveau d’instruction : 1. Primaire, 2. Moyen, 3. Secondaire, 4. Universitaire, 9. analphabète ................. I____I
10.Niveau économique : 1. Haut, 2. Moyen, 3. Bas ......................................................................... I____I
II. Donnés de santé :
1.Antécédents médicaux : 1. Oui, 2. Non .......................................................................................................... I____I
2.Si oui précisé : 1. Diabète, 2. HTA, 3. Obésité, 4. Asthme, 5. Cholestérolémie, 6. M. cardiovasculaire, 7. Autres : I____I
3.Situation familiale : 1. Célibataire, 2. Marié, 3. Autre ................................................... …………….. I____I
4.Si marié nombre d’enfants : ....................................................................................... I____I____I
5.Premier enfant après mariage sans contraception : 1. moins d’un 1 an, 2. plus d’une année ......... I____I
6.Ménopause : 1. Oui, 2. Non ........................................................................................................ I____I
8.Age de puberté : 1. Moins de 12ans, 2. entre 12 et 15ans ; 3. sup. à 15ans ......................................... I____I
9.Activité physique : 1. Oui, 2. Non ..................................................................................................................... I____I
10.Fumeur : 1. Fumeur , 2.non fumeur , 3.ancien fumeur ................................................................................... I____I
III. Alimentation
-Vous connaissez les différents types de plastique : 1. Oui, 2. Non ............................................. I____I
-Vous connaissez les risques de la matière plastique : 1. Oui, 2. Non ..................................................... I____I
III.1 Eau de consommation
1.Type d’eau à consommer : 1. Source, 2. Réseau, 3. Embouteillé ,4.tous ............................................. I____I
2.Nombre de litre à consommer par jour : 1. >1.5, 2. < 1.5 ........................................................... I____I
3.Vous consommez l’eau conservée à :
-En hiver : 1. T0 ambiante, 2. + 4C
0, 3. 0
0C ......................................................................................... I____I
-En été : 1. T0 ambiante, 2. + 4C
0, 3. 0
0C ............................................................................................ I____I
4.Récipients de conservation : 1. Plastique, 2. Verre ....................................................................... I____I
5.SI plastique : 1. jerrican bleu, 2. bouteille de 5L ,3. jerrican blanc ......................................................... I____I
6.Endroit de conservation : 1. exposé à la lumière, 2. à l’ombre ......................................................... I____I
III.2 CONSERVATION DES ALIMENTS :
1.Vous réutilisez les bouteilles en plastique pour conserver des aliments : 1. Oui, 2. Non ............. I____I
2.Si oui quels sont les aliments conserves : 1. Petit pois, 2. Tomate, 3. Confiture, 4. Soupe ,5.autres ...... I____I
3.Boites utilises pour la congélation : 1. Boites spéciales, 2. Boites des glaces, 3. boites de margarine ..... I____I
4.période de conservation : 1. < 6 mois , 2. ˃ 6 mois ....................................................................... I____I
5.Température de Conservation du Lait liquide : 1.( 40C), 2. (0
0C) . ........................................... I____I
6.Si à 00C précisez la période de congélation :………………………………….……………………………….…l____l
7.Type de sachet de congélation des aliments : 1. Bleu, 2. Blanche, 3. Noire, 4. sachet de congélation . I____I
8.Les aliments congelés:1.les viandes ,2. Céréales ,3.poissons ,4.pains, 5 tous………………………l___l
9.Vous consommez les boissons conditionnés : 1.plastique 2.verre 3.canette 4.tous………..l____l
10.Durée de conservation des boissons après ouverture : 1. ˃3j, 2. < 3j .................................. I____I
11.Utilisation de sachet de cuisson : 1. Oui, 2. Non ...................................................................................... I____I
12.Si oui : 1.la viande, 2.le poulet, 3.les légumes, 4 Tous.…… ………………………………………………l____l
UNIVERSITE ABOU BAKR BELKAID
TLEMCEN
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE PHARMACIE
Figure 1
Le monde ne sera pas
détruit par ceux qui font le
mal, mais par ceux qui les
regardent sans rien faire
Plastique alimentaire
Que faire pour une
planète en bonne
santé ?
Eviter de stocker de l’eau dans des récipients en
plastique pour une longue durée, exposée au soleil ou
conservée à 4°C
Utiliser le verre pour stocker de l’eau et
ne réutiliser pas les bouteilles en PET
Eviter d’entreposer des liquides ou nourritures chaudes ou
grasses dans les portes à manger plastique
Aucun contenant en plastique ne
devrait être utilisé au micro-onde
Utiliser des biberons en verre et pour les jeunes enfants, des
gobelets en acier inoxydable
Remplacer les sacs plastique par les sacs
en tissu ou en papier
Recycler vos contenants de plastique montrant des
signes d’usure (égratignures, craques, décoloration)
Résumé : A l’heure actuelle, le plastique est omniprésent dans notre vie quotidienne et spécialement les phtalates
dans l’alimentation. L’objectif de notre étude est d’évaluer la connaissance d’une population algérienne sur le
risque toxique de l’emballage plastique à l’usage alimentaire ; donc Il s’agit d’une étude descriptive observationnel
faite sur un échantillon aléatoire sur une période de trois mois allant de 1er décembre 2015 au 28 février 2016.
Deux cents personnes ont participé à cette étude de sexe ratio de 0,96 ; la tranche d’âge la plus répondue est celle
des jeunes adultes 56% avec un niveau d’instruction supérieur 64,5% et d’un niveau économique moyen.80% de
notre population n’ont aucune idée sur les différents types de plastique et seulement 44% sont conscients des
risques, parmi les 12,5% qui consomment l’eau embouteillée ,62,5% le préfère conservée à 4°C en été et 16% la
conserve exposée à la lumière. Concernant les habitudes alimentaires, notre population réutilisent les bouteilles en
plastiques ainsi les boites à glaces et margarine pour la conservation des aliments avec 66% et 46% respectivement
.Selon le test de chi-deux Il y a une association statistiquement significative entre le niveau d’instruction et la
connaissance du risque de la matière plastique. D’après ces résultats alarmants, qui démontrent que la population
algérienne n’a pas assez de connaissance via la matière plastique, et en absence, actuellement, des alternatives ; il
est impératif de changer nos mauvaises habitudes de conservation des aliments.
Mots clés : Emballage plastique, phtalates, risque toxique, alimentaire.
Abstract : The ubiquitous plastic especially phtalates in our lives daily and especially in our food .the aim of our
study is devalued knowledge of Algerian population on the toxic risk of plastic packaging for food use, so this is
an observational descriptive study on a sample random over three months, from 1 December 2015 to 28 February
2016. Two hundred people participated in the study of sex ratio of 0.96.the age group most replied is that 56% of
young adults with a higher education level of 64,5% and an average economic level .80% of our population have
no idea about the different types of plastic and only 44% are aware of the risks among the 12,5%who consume
bottled water,62,5% prefer to 4° Celsius in summer and 16% canned exposed to light on food habits .our
population recycles plastic bottles and ice boxes and margarines for food preservation .according to the test of chi-
square. There continues to statistically significant association between the levels of education is the knowledge of
the risk of the plastic. According to these alarming results showing that the Algerian population does not have
enough knowledge through the plastic and current absence of alternatives, change our bad way of food
preservation.
Keywords: plastic packaging, phthalates, toxic risk, food.
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