Dossier : Éducation à la sexualité

RRegarder le bac en face

enseignantl’Magazine du Syndicat des enseignants de l’Unsa

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Vous l’avez peut-êtreremarqué : le papier

de votre magazine achangé. Celui de votreguide métier et desautres supplémentségalement. Pourquoi ? Parce quenous souhaitons nousinscrire dans une utili-sation plus responsabledu papier mais aussifaciliter le recyclage denos produits en évitantles encres polluantes, les vernis non conformesau recyclage... Nousavons choisi de diminuernotre impact environne-mental, et exigeonsnotamment de nosfournisseurs qu’ils privi-légient des papiers avecla certification PEFC(papiers issus de forêtsgérées durablement).Dans ce même élan,l’emballage plastique devotre magazine changeraen janvier au profit d’unblister biodégradable. Nous nous engageons àmieux contrôler nossupports et moyens decommunication avecvous, pour mieuxrespecter l’environ-nement.

VOTRE SYNDICATS’ENGAGE POURL’ENVIRONNEMENT

COTISATIONS 2016-2017

CRÉDIT D’IMPÔTS : 66 % de votre cotisationLa cotisation comprend notamment l’abonnement à l’Enseignant pour un montant de 36 € annuels.Titulaires

É C H E L O N SCLASSE NORMALE 32 4 5 6 7 8 9 10 11Instituteur

156 €

146 €

176 €

140 € 142 € 145 € 153 € 160 € 171 € 187 €PE, Certifié, PSYEN, CPE, PLP, PEPS 159 € 163 € 167 € 172 € 182 € 195 € 208 € 223 € 238 €

PEGC, CE d’EPS, AE 143 € 150 € 157 € 166 € 174 € 185 € 195 €

Bi-admissible 159 € 167 € 176 € 183 € 193 € 208 € 224 € 239 € 249 €

Agrégé 178 € 192 € 204 € 217 € 232 € 250 € 267 € 284 € 296 €

HORS-CLASSE 1 2 3 4 5 6 7 HeA1 HeA2 HeA3

PE, Certifié, CPE, PLP, PEPS, PSYEN 205 € 219 € 234 € 253 € 270 € 285 €

Agrégé 244 € 253 € 267 € 284 € 296 € 318 € 330 € 347 €

HeA1 HeA2 HeA3

318 € 330 € 347 €

318 € 330 € 347 €

HeB1 HeB2 HeB3

347 € 362€ 381 €

PEGC, CE d’EPS 165 € 174 € 185 € 195 € 221 € 238 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE 1 2 3 4 5PEGC, CE d’EPS 221 € 240 € 253 € 2270 285 €

Agrégé 296 €

PE, Certifié, PSYEN, CPE, PLP, PEPS 248 € 262€ 276 € 297 €

Non-titulairesContractuelindice < 400 105 € AED/AESH 73 €

indice 401 à 500 137 € CUI 50 €

indice > 500 171 € suppléant 83 €

RetraitésPension < 1400 € 104 €

Pension 1400 à 1850 € 128 €

Pension > 1850 € 138 €

Entrée dans le métierÉtudiant EAP 41 €

Stagiaire 88 €

Situations particulièresDisponibilité-congé parental 41 €

Temps partiel ou CPA

au prorata du temps de service

JE SUIS � Titulaire � Stagiaire Corps :

� Instituteur � PE � Certifié � CPE � PLP � Peps � Agrégé � Bi-admissible � AE � PEGC � CE d’EPS � PsyEn (option............)

Je suis remplaçant � (précisez : ......................)Ma discipline 2nd degré : ..........................................................................................................................Fonctions particulières (adjoint,directeur, ASH, tuteur, formateur) :.............................................................

JE SUIS � Étudiant � EAP

JE SUIS NON-TITULAIRE � Suppléant � AESH � AED (précisez les fonctions) :........................ � Contractuel : Enseignant, Ce, Cpe, (préci-sez)......................................... � Contrat aidé (CUI

� Classe normale � Hors classe � Classe exceptionnelle� Temps complet � CLM, CLD � Disponibilité� Temps partiel : .......... % � Congé parental

Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................

Mode de paiement : � Chèque � Paiements fractionnés automatiques(*) :� Première demande � Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-Unsa, date et signature : ................................................................................................

Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles seront utilisées pour vous donner des informations syndicales susceptibles de vous intéresser. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit

d’accès, conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

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� Nouvel adhérent � Renouvellement

Nom d’usage : .......................................................................... Prénom : ..........................................................Nom de naissance : ....................................................................... Né(e) le : ....................................................Adresse personnelle : .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Téléphone : ................................................................ Portable : ........................................................................ Adresse mel : .......................................................................................................................................................Département de rattachement administratif : .......................................................................................................Nom et adresse de l’école/l’établissement d’exercice : ......................................................................................................................................................................................................................................................................

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Je rejoins le SE-Unsa

© Romolo Tavani

Anat Régie - Marie Ughetto

Tél : 01 43 12 38 15 m.ughetto@anatregie.fr

Origine papier : ItalieTaux d’eutrophisation : 0,018%

Les informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppres sion dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique.

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Cyrille ChaleixCyrille Chaleix

Karine Avvenenti, Julie TincuMarie-Claire Chapet

G. Desmaison, S. Picard, N. Olry, R. LerouxRobert Leroux, Nathalie Olry

Dorothée CrespinJérôme Butavant

Ouezna MohellebiVincent (Tours)

FotoliaPhoto montage

209, boulevard St-Germain - 75007 Paris tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 13

mél : enseignant.revue@se-unsa.org

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él’ ditorialso

mmaire

Les résultats de PIRLS 2016révèlent une nouvelle baissedes performances en compré-hension de nos élèves de CM1.La sentence fait mal alors quechacune et chacun s’investit auquotidien pour faire réussir sesélèves. Pourquoi leurs résultats,y compris ceux des plus à l’aise,baissent-ils ? Comment fairepour inverser enfin cette baissechronique ? À l’enjeu crucial de l’accès au sens, le ministrerépond par un plan « maîtriserle français » axé sur le déchif-frage et le code. S’il est vraiqu’en ressortant la dictée quotidienne, le soutien del’opinion publique est assuré, il n’en demeure pas moins que les solutions proposéessont hors-sujet.Au-delà de l’image de notreÉcole qui se dégrade, ce sontsurtout nos élèves qui font lesfrais de ces postures politiques.Le consensus issu des travauxde recherche a nourri les toutrécents programmes scolaires.Ils n’ont pas besoin d’être remisen cause. Ils ont besoin d’êtrevécus par les élèves dans lacontinuité. La grande mobili-sation souhaitée par le ministreest nécessaire mais elle doits’axer essentiellement sur laformation des professionnels etla baisse des effectifs depuis lamaternelle. Construire uneÉcole durable a un coût. C’estcelui que les autres pays lui ontconsacré.

Stéphane Crochet

Le 11 décembre 2017

Ministre hors-sujet,élèves pénalisés

SociétéEnfance et pauvreté

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UnsaApprentissage

À la UneRegarder le bac en face

Fonction publiqueGipa : le compte n’y est pas !

ÉducationRedoublementÉvaluations en CPSport scolaireNouveau DNBVoie pro

PersonnelsClasse exceptionnelleMuts/PermutsRemplaçants Conditions de travailPostes au concoursPsyEN

Pour déconstruire les stéréoty-pes et les préjugés qui nourris-sent les inégalités femmes-hommes, le volet éduca-tion à la sexualité du« plan » présidentiel doit être urgemment misen oeuvre. JosephineAjdelbaum et BarbaraWolman, co-fondatricesde matilda.education,nous en expliquent lesenjeux.

CPPAP n° 0219 S 06771 - ISSN n° 1241 - 039 X

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Le bac est certes un monu -ment national, mais c’est unmonument de plus en plusen fragile. Sous l’effet d’unnombre toujours croissant decandidats, il devient chaque

année plus lourd et plus complexe à organiser, en multipliant les occasionsd’incidents dans la chaîne de sécuri-sation des sujets. Sa qualité certificativeest questionnée par la pratique decompensation généralisée qui permetde corriger une faiblesse marquée dans une discipline par une réussitedans une autre. Mais c’est surtout le taux d’échec important des bache-liers en premier cycle universitaire qui interroge. Rappelons égalementque le bac n’est pas pris en comptedans les procédures d’orientation etn’intervient qu’a posteriori pour validerune orientation déjà obtenue surdossier.

à l’identique un examenqui pèse lourdement sur les pratiquespédagogiques en amont sans assurerune évaluation qualitative satisfaisante ?Les débats se concentrent autour dedeux approches différentes du rôle dubaccalauréat : doit-il être un certificat

ÀÀLA UNE

Il faut se poser les bonnes questions

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UN EXAMEN D’ENTRÉEDANS LE SUPÉRIEUR ?

Points positifs • choix des disciplines en fonctiond’un projet de formation construitau lycée• mise en place possible de parcourspersonnalisés• réduction du nombre d’épreuveset simplification de l’organisation

Points négatifs• mise en place de profils très spécialisés et risque de « parcours d’initiés »• marginalisation accentuée pourcertaines disciplines

UN CERTIFICAT DE FIND’ÉTUDES SECONDAIRES ?

Points positifs• évaluation de toutes les disciplines• taux de réussite élevé car valide un parcours moyen (compensation)

Points négatifs• absence de choix des élèves donc pas de lien avec le projetd’orientation• déconnexion avec les attentes du supérieur et le développement de prérequis et d’exigences supplémentaires• lourdeur d’organisation

de fin d’études secondaires ou unexamen d’entrée dans l’enseignementsupérieur ? Est-il possible de combinerles deux fonctions sans tomber dansune « usine à gaz » ingérable ? C’est ledéfi que devra relever la missionMathiot.

Claire Krepper

L e SE-Unsa a été reçu le 22 novem -bre par Pierre Mathiot, chargé defaire des propositions à notre

ministre pour un bac rénové. Le calen-drier est connu : ce nouveau bac doitêtre mis en place en juin 2021 et doitdonc être prêt pour la rentrée 2018 afinque les élèves qui entreront enseconde à cette date sachent quel bacils devront passer trois ans plus tard.La lettre de mission de Pierre Mathiotpart d’un constat que nous partageons :le bac actuel renseigne peu sur lescompétences que les lycéens maîtrisentet n’est pas relié explicitement auxattendus des formations post bac. Il estvrai que les élèves connaissent leuraffectation dans l’enseignementsupérieur avant même que lesépreuves terminales commencent. Lebac doit donc être repensé. C’est ceque le SE-Unsa revendique dans sonprojet syndical depuis longtemps.M. Mathiot est aussi chargé « d’iden ti -fier les conséquences de ce nouveaubac sur l’organisation du lycée » et

de « formuler à ce sujet toutes lesproposi tions qui [lui] sembleraientpertinentes ».

terminalessans changer l’organisation du lycéen’aurait que peu de sens. Nous avonsdonc répondu à l’invitation deM. Mathiot avec l’objectif de faireavancer son projet pour le lycéegénéral et technologique et en consé-quence, ses demandes d’évolution du

bac. ll est en particulier nécessaire derevoir la pertinence des séries actuelles,de repenser l’articulation des voiesgénérale et technologique et de retra-vailler sur le nombre et le typed’épreuves terminales. L’objectif est un lycée permettant à tousles lycéens de construire progressi-vement leur projet de formation et lespréparant mieux à une poursuited’études réussie dans l’enseignementsupérieur.

Thierry Patinaux

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CELA NE VA PAS SUFFIRE

Mauvaises nouvelles pour la lutte contre le réchauffement climatique.De récentes études démontrent que les scenarii les plus favorables

s’éloignent et que les évolutions les plus sombres pourraient se réaliser.Maintenir le réchauffement sous la barre des 2 degrés sera difficile. Parmiles victimes probables, les colibris qui, devant se protéger du soleil,n’auront pas assez de temps pour chercher à manger. Ce sont ces oiseauxqui, selon la légende, inlassablement, déposent une goutte d’eau pouréteindre un incendie car « chacun fait sa part ». Pourtant le pire n’est pasinscrit. Nous devons être les colibris de la lutte climatique avant leur dispa-rition. Le gouvernement n’est pas absent sur ce dossier mais avecJean-Michel Blanquer et son platane ou Brigitte Macron et lepanda, cela ne va pas suffire. C’est à nous aussi de faire notre part.

Éric Pédebosc

Le SE-Unsa reçu par la mission Mathiot

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LA GIPA

Reconduite pour 2017, laGipa(*) permet de maintenirle pouvoir d’achat desagents dont la rémuné-ration a évoluémoins vite que

l’inflation sur les 4 dernièresannées. La parution tardivedu texte en novembre laissepenser qu’elle ne seraperçue qu’en janvier 2018. Lacompensation qu’elle estsensée combler est loin despromesses de campagne duprésident Macron sur l’augmentationdu pouvoir d’achat pour tous. D’unepart, elle ne concernera que peud’entre nous, à savoir uniquement lescollègues bloqués entre le 8e et le 11e

échelon de la classe normale ainsi queceux bloqués au dernier échelon de la

FFONCTION PUBLIQUE

Le compte n’y est pas !

BONNE QUESTIONMAUVAISE RÉPONSE

Annoncé dès sa campagne par le président Macron, le retour

du jour de carence a été voté parl’Assemblée nationale fin novembre.Le gouvernement s’arc-boute sur un choix purement politique, loindes préoccupations d’ordre humaindes arrêts maladie, et s’inscrit dansune logique de dénonciation descomportements des fonctionnaires.Gérald Darmanin, ministre del’Action et des comptes publics,persiste à penser que cette mesureest un moyen de lutter contre lemicro-absentéisme, et de faire ainsides économies. Plus encore, ilprécise ne pas exclure l’éventualitéde suivre la droite dans sa volontéd’instituer trois jours de carence,moyennant la mise en place d’uneprotection sociale complémentairerelevant de la responsabilité del’employeur. Pour le SE-Unsa, le retour du jour decarence n’est pas la bonne réponseface aux arrêts dénoncés. La pratiqued’une politique de gestion humainedes ressources, prenant en compte laqualité de vie au travail, permettraitd’apporter des solutions à l’absen-téisme bien plus concrètes etefficaces.

hors classe depuis le 31/12/2012 . D’autrepart, le gain monétaire est minimisé parle faible taux d’inflation retenu (1,38 %).De plus, sur cette même période, la

valeur du point d’indice n’aaugmenté que de 0,6 %.L’objectif de cette mesuren’est donc pas atteint : lecompte n’y est pas !Pour le SE-Unsa, ce ne sontpas des mesures « rustines »qui peuvent répondre à labaisse du pouvoir d’achatmais une évolution des

volumes indiciaires dans les grilles desalaires. Pour savoir si vous avez droit à la Gipaet connaître son montant, contactezvotre section !

Claire Maillard(*) garantie individuelle du pouvoir d’achat

Loin despromesses decampagne du

président

Retour du jour de carence

Parce que nous sommes à la fois pour un Service public de grande qualité pourles usagers et pour de meilleuresconditions de travail pour les agents, participons à la consultation du ministrede l’Action publique sur :forum-action publique.gouv.fr Ouvert aux usagers et aux agents, ceforum se clôturera en février prochain et devrait contribuer à alimenter ladynamique de transformation du Servicepublic. Nous avons tout intérêt, en tantqu’agents publics, à faire valoir notre avisauprès de notre employeur.

Votre situation est particulière,vous avez besoin d’une infor-mation supplémentaire, d’un traitement personnalisé... ?Contactez-nous.

Les plans académiques de formation sont élaborésdans une perspective d'accompagnement del'ensemble des personnels. Les priorités nationalespour la formation y sont déclinées en fonction desspécificités de chaque académie. Les candidaturesindividuelles se font via les sites académiques. L’avisdes supérieurs hiérarchiques est recueilli.

SYNDICAT UTILE

Le congé de non-activité pour raisond’études permet aux personnels depoursuivre des études d’intérêtprofessionnel. Il est accordé pour uneannée scolaire afin de préparer un concoursenseignant ou un diplôme universitaire. Il est renouvelable dans la limite de cinq anssur la carrière, et il est sans traitement.

Pour contacter votre section du SE-Unsa : xx@se-unsa.org

(remplacer « xx » par le n° du département), ou ac-nom@se-unsa.org

(remplacer « nom » par le nom de votre académie)

Je me formeParce que je suis un professionnel de l’éducation, pour évoluer

dans mon métier ou dans le cadre d’une mobilité professionnelle, j’ai plusieurs possibilités de formation.

LES FICHES DU SE-Unsa

LE CONGÉ POUR ÉTUDES

Ce congé favorise l’approfondissement de laformation des fonctionnaires et des agentsnon-titulaires qui le souhaitent. Sur l’ensemble de la carrière, les périodes de congé professionnel ne peuvent exéder troisans. Seuls les 12 premiers mois consécutifs ounon sont rémunérés et ce à hauteur de 85 % dutraitement brut. Les demandes pour ce congésont étudiées en commissions paritaires.

LE CONGÉ DE FORMATION PROFESSIONNELLE

Le droit individuel à la formation (Dif) est remplacé depuisle 1er janvier 2017 par le compte personnel de formation (CPF).L’utilisation du compte personnel de formation portera sur toute action de formation dans le but d’obtenir un diplôme, un certificat de qualification professionnelle ou pour le dévelop-pement des compétences nécessaires à la mise en œuvre d’unprojet d’évolution professionnelle. L’agent devra demander, parécrit, son utilisation à son employeur. Les premières demandespourront être formulées dès le 1er janvier 2018.

LE COMPTE PERSONNEL DE FORMATION

Le droit à formation syndicale est reconnu à tout agent public en activité (stagiaire y compris). La durée maximum est de 12 jours ouvrables par an. Ce congé est uniquement accordé pour suivreun stage dans un centre de formation agréé (ex : le Centre d’histoire sociale, de recherches, deformation et de documentation de la FEN devenue Unsa-Éducation). Le traitement est maintenupendant la durée du congé pour formation syndicale. Contactez votre section pour connaître lesstages qu’elle organise.

LE CONGÉ DE FORMATION SYNDICALE

LE PLAN ACADÉMIQUE DE FORMATION

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

Depuis 2014, le redouble -ment était exceptionnelet réservé à des cas derupture importante desapprentissages scolaires.Il restera exceptionnel

mais il est maintenant réhabilitécomme un outil utile face à des diffi-cultés importantes d’ap prentis sagelorsque les dispositifs d’ac -com pagnement pédagogi-que ont échoué.Dans le premier degré, lesprocédures ne sont pasmodi fiées et le redouble -ment pourra être proposéune fois par cycle aumaximum.Dans le second degré, si le texte resteen l’état, le redoublement pourra êtreimposé à tout moment. Cela ne pour -ra que durcir les relations avec les

familles et relancer les procéduresd’appel.Les doubles discours de notreministre s’enchaînent :• d’une part, la volonté affichée des’appuyer sur la recherche pourguider les politiques éducatives,d’autre part, la volonté démagogiquede suivre l’opinion publique.

• d’un côté, répéter sanscesse la nécessité de faireconfiance aux équipes, del’autre, leur proposer un outilqui ne sert à rien, les laissantse débrouiller à moyensconstants sur le terrain. La vraie question, c’est celle

d’une politique efficace pour répon -dre aux difficultés scolaires. Et de cela,il n’est hélas nullement question dansla communication de notre ministre.

Claire Krepper

Du vent dans le redoublement

ÉÉDUCATION

Dans un grand battage médiatique, le ministre del’Éducation modifie le Code de l’Éducation sur leredoublement. Cela risque de relancer l’idée que leredoublement peut être considéré comme un outilpertinent de remédiation aux difficultés des élèves.

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En novembre dernier, s’est tenue àPoitiers la première Biennale inter-

nationale de l’Éducation nouvelle,organisée par six organisations pédago-giques : les CEMÉA, la FI-CEMÉA, le CRAP-Cahiers pédagogiques, la FESPI,le GFEN et l’ICEM-Pédagogie Freinet.Presque cent ans après le premierCongrès de l’Éducation nouvelle, c’étaitune gageure mais aussi une nécessité. Il est certain que cette premièrebiennale ne sera pas la dernière.Preuve s’il en était besoin del’importance de cette manifestation, ses organisateurs ont reçu le prix del’association des Amis de Jean Zay, en présence de l’une des filles du ministre du Front populaire.Ateliers d’échanges de pratique, conférences et tables rondes se sontsuccédés pendant quatre jours et sontla preuve de la vitalité de l’Éducationnouvelle. Bien que née au siècle dernier,elle est toujours « nouvelle »aujourd’hui dans le sens où elles’engage, au sein de l’École publique etpour tous les élèves, à accompagner lesévolutions sociétales de notre temps.Un mouvement qui se veut militant etcompte bien faire entendre fièrementsa voix à la fois singulière et multiple.

ENFIN, UNE BIENNALE !

Au-delà du battagemédiatique

En janvier 2018, le Groupe français pourl’Éducation nouvelle (GFEN) organise les10e rencontres « Pour que la maternelle fasseécole ». Les sujets abordés sont variés :rites et routines, rencontres avec lesfamilles, numération, difficultés scolaires...Plus d’informations sur www.gfen.asso.fr

P lus de 300 collègues ont pris letemps de répondre à notreenquête sur les évaluations natio-

nales en CP. Ils nous ont ainsi donné unavis qualitatif détaillé sur les exercices,les consignes et les conditions depassation. Nous avons fait remonter cet avis au ministère(*). En voici lesprincipaux éléments.

pour que les élèves s’y repèrentfacilement, est unanimement dénoncée.Une passation en classe entière avec desdocuments peu adaptés est l’un des grospoints noirs de ces évaluations. Denombreu ses erreurs commises par lesélèves ont probablement peu à voir avecles compétences évaluées. Des passa-tions individuelles seraient pluspertinentes mais cela supposerait ledéploiement d’enseignants supplémen-taires. Certains défauts relevés dans lesconsignes et dans le choix des itemsmontrent que les exercices n’ont pas ététestés sur des élèves. Comment peut-

on dans ces conditions ne pas remettreen cause les résultats obtenus ?

papier/crayon sans échanges oraux nimanipulations a été plus favorable auxélèves ayant beaucoup travaillé surfiches en maternelle. Or, il est précisédans les programmes de cycle 1 que « l'en seignant met en place dans sa classedes situations d'apprentissage variées [...]Dans tous les cas, lessituations inscrites dansun vécu commun sontpréférables aux exercicesformels proposés sousforme de fiches.» Parconséquent, la forme deces éva luations natio -nales en CP peut avoirpour effet pervers depousser les enseignantsde maternelle à faireplus de travail sur fichespour ne pas pénaliserleurs élèves !

est très binaire,sans nuance possible : l’élève estconsidéré en réussite si tout est exactou en échec s’il y a une seule erreur. Toutau plus, cela permet de repérer de façoncertaine les élèves très en réussite ettotalement adaptés aux consignesscolaires.

Yannick Kiervel-Stéphanie De Vanssay(*)La synthèse complète de l’enquête est disponible

sur se-unsa.com/enqueteeval

ÉÉDUCATION

Faisons le point

se-unsa.org

premier degré

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ET APRÈS ?

Après ces premières évaluations conçues enseptembre 2017 par la Dgesco(1), la Depp(2)

reprend la main pour la rentrée 2018. Son expertiseen matière d’évaluations standardisées devrait déboucher sur une démarche plus rigoureuse. Par exemple, une compétence ne sera plus évaluée par un seul item. La Depp élabore ses évaluations avec des enseignants, des statisticiens et les teste surdes élèves. Ainsi, les élèves ne devront pas se sentiren situation d'examen mais bien dans une évaluationdiagnostique bienveillante.

(1) Direction générale de l’enseignement scolaire(2) Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

U ne nouvelle convention a étésignée en novembre dernier entrela Fédération du sport scolaire du

1er degré, représentée par sa présidenteVéronique Moreira, et celle du 2d degré,représentée par son directeur nationalLaurent Pétrynka.Trois axes prioritaires ont été annoncéspour cette convention :• répondre aux enjeux de santépublique en faisant pratiquer du sportsur le temps scolaire mais également surtous les autres temps ;• favoriser la continuité des parcoursdes élèves de la maternelle au lycée parla mise en place de plans académiquesde parcours du sport scolaire, par des

actions communes Usep/UNSS et par laformation des enseignants ;• permettre à tous les enfants de seconstruire à travers un engagementsportif et associatif.

a soutenu la création du cycle 3 à chevalsur l’école et le collège. Nous nousréjouissons donc de la signature d’unetelle convention. Avoir pour objectif quechaque élève ait accès à un parcoursscolaire sportif construit et cohérent toutau long de sa scolarité estpour le SE-Unsa unenécessité ! Cette garantie

de continuité entre 1er et 2d degrésdemandera logiquement des moyens.Jean-Michel Blanquer avait déjàannoncé des moyens alloués à son planGénération 2024, mais il faudra voircomment se répartissent ces aides entreétablissements. Si, dans le 2d degré, laquestion du temps, des acteurs et desfinances se pose moins ; elle reste àrégler en quasi-totalité pour les écoles. Enfin, comme depuis le début du man -dat de notre ministre, on a beaucoup de mal à savoir de quel sport scolaire il parle. Si le sport scolaire est développé

pour tous et sur tous les temps,il est légitime de se questionnersur la place de l’EPS qui, elle, n’estjamais évoquée… Le sport santé,le sport citoyen, c’est importantet indispensable mais l’EPS cen’est pas que cela !Le SE-Unsa sera très présent et

vigilant sur ce dossier à la fois commereprésentant des enseignants d’EPS, desprofesseurs des écoles et commesoutien des fédérations du sport scolaireet de leurs actions.

Elisabeth Allain-Moreno

Une convention à faire vivre !

ÉÉDUCATIONpremier degré

EFFET D’ANNONCE

Jean-Michel Blanquer envisage une évaluation de la carte actuelle

de l’éducation prioritaire. Il prévoitainsi l’organisation d’une concer-tation en 2018-2019 qui permettraitd’actualiser la carte à la rentrée 2019. Ça tombe bien, c’est ce qui est déjàprévu ! Les textes installent en effetun réexamen tous les 4 ans de la carte. Il s’agit donc bien d’unevraie-fausse annonce… sauf à considérer évidemment que la nouveauté réside dans le respectd’un engagement du quinquennatprécédent.

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Garantirla continuité entre le 1er

et le 2d degré

L e SE-Unsa décortique pour vous lanote de service portant sur lesmodalités d'attribution du diplôme

national du brevet (DNB) pour la session2018. Les nouvelles épreuves du DNB

cloisonnent à nouveau les disciplinesen raison « de la difficulté à construiredes épreuves communes entre plusieursdisciplines ». Ce sont donc des motiva-tions pratiques et non pédagogiques quiont présidé à ces modifications.Les élèves devront passer quatreépreuves écrites :• français ;• mathématiques ;• histoire/géographie/EMC ;• sciences ; et une épreuve orale d’'histoire des arts,ou de présentation de projets liés auxEPI ou aux parcours.

Le nombre de points n'est plus équi ta -ble ment réparti entre les disciplines del'écrit : 100 pts pour chacune des épreu -ves de mathématiques et de fran çais, 50 pts pour chacune des deux autres.Le SE-Unsa avait proposé une égalité de barème. Cela n'a pas été retenu, etl'ac cent mis sur les « fondamentaux »montre que l'on s'éloigne encore unpeu plus de la complémentarité desdisciplines.

L’épreuve de français (3 h) comporte untravail sur un texte littéraire, une dictéeet une rédaction. Le SE-Unsa s'inquiètedes modifications apportées à l’épreuvede français avec le retour de questionsde grammaire sans lien avec la com -préhension du texte. L’approche tech-niciste n’est pas en phase avec lesprogrammes et ne correspond pas ànotre vision d’un DNB validant descompétences. L’épreuve de mathématiques (2 h) secompose d’exercices dont au moins

un portera sur l’algorithmique. L’épreuve d’histoire/géographie/EMC (2 h)s’organise autour de trois parties : desexercices de compréhension de docu -ments historiques ou géographiques, la rédaction d’un développementconstruit et une représentation gra -phique en histoire ou en géographie,puis un questionnaire sur une problé-matique d’EMC. Les dates et repères fontleur retour en histoire-géographie. Ne figurant pas dans les programmesmais dans les accompagnements, ils n'ont pourtant aucun caractèreobligatoire. Pour ne pas mettre en diffi-culté leurs élèves, il y a fort à parier que les collègues feront comme s'ilsl'étaient.L’épreuve de sciences (2 x 30 min) estconstituée d’exercices indépendants detoutes les formes possibles, y compriscelle de QCM.L’épreuve orale (15 à 25 min) ne changeni dans son organisation ni dans sonévaluation.

Caroline Tambareau

Plus de détails dans notre article en ligne : ecoleetsociete.se-unsa.org/

A-quoi-va-ressembler-le-DNB-2018

ÉÉDUCATION

Quelles sont les nouveautés ?

se-unsa.org

second degré

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LA RÉNOVATION EST LANCÉE

Les éléments rénovés du BTS MUC ont été présentés lors de la 15e Commissionprofessionnelle consultative (CPC). Le nouveau référentiel des activités

professionnelles sera constitué de quatre activités :• Relation client et vente conseil.• Animation et dynamisation de l'offre commerciale.• Gestion opérationnelle.• Management de l'équipe commerciale.De plus, les deux matières actuelles, informatique et communication, serontinsérées en tant que compétences transversales dans l'ensemble des quatreactivités. Elles seront donc traitées comme des outils et ne feront plus l'objet d'un cours spécifique. On attend le projet final.

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

L es diplômes technologiques etprofessionnels (CAP, BEP, mentionscomplémentaires, bacs

et brevets technologiques,bacs et brevets profession -nels, brevets et diplômesdes métiers d’art, BTS), soitenviron 650 diplômes, sont élaborés au sein desCommissions profession-nelles consultatives (CPC).Ces commissions associentobligatoirement l’ensembledes partenaires sociaux à la création età l’évolution des différentes formations. Elles vont être modernisées dès larentrée 2018 afin d’améliorer leurfonctionnement.

• une meilleure prise en compte des mutations écono-miques grâce un délairéduit pour créer ourénover un di plôme (12 mois contre 18aujourd’hui) ;• la formation desmem bres de ces com -missions ;• une communicationexterne de l'activité des

CPC afin de faire connaî tre les avancéeset les projet finalisés à un plus grandnombre de personnes, notamment lescollègues de la voie professionnelle.

Thierry Plouviez

Vers un délai de création réduit

ÉÉDUCATIONsecond degré

LE SE-UNSA ATTENTIF

L e ministère a lancé une missiondont l’objectif est de proposer

des évolutions pour la voie profes-sionnelle scolaire. Cette mission devras’articuler avec la concertation surl’apprentissage et celle sur la réformedu baccalauréat. Ses conclusions sontattendues pour fin janvier 2018.

Par ailleurs, des chantiers importantssont annoncés (rénovation du CAP,place et contenu des enseignementsgénéraux, évolution des formationstertiaires…). Le SE-Unsa s’inquiète des absencesde méthode de travail et de calen-drier des concertations, ainsi que des perspectives de mise en œuvreprécipitée. Le SE-Unsa, au sein d’une intersyndicale, a donc écrit au ministre pour solliciter une audience à ce sujet.Au-delà des discours et des effetsd’annonce, nous attendons quesoient abordées les mesuresconcrètes et l’évaluation des conséquences de ces évolutions,notamment sur les personnels etleurs conditions d’enseignement.C'est avec cette préoccupation que le SE-Unsa suivra attentivement cedossier et s’engagera pleinementdans les concertations à venir.

Source : France Stratégie

Une meilleureprise en compte

des mutationséconomiques

•••

REIS SOD

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

matilda.education, c’est quoi ? Sur Matilda vous trouvez 90 vidéos, accompa-gnées de ressources pédagogiques, sur lesthématiques de l'égalité entre les sexes, danstous les domaines. Matilda, c'est également uneplateforme collaborative qui permet d'échanger

des idées, des questionnements et des réalisations.L’association V.ideaux est à l’initiative de ce projet. Matilda,née en février 2017, a été conçue grâce à une équipe de plusde 50 personnes, réunion des compétences et de l’enthou-siasme d'enseignant·e·s de primaire, collège, lycée, université,de vidéastes, musiciennes, professionnelles du numérique,et d'associations.

Quels sont les enjeux du site Matilda ?On peut en effet se poser la question de la nécessité d’uneplateforme vidéo éducative sur l'égalité des sexes au XXIe siècle.Pour nous, la réponse est un grand oui, c’est nécessaire. Quandon regarde la place des fem mes dans les ma nuels scolairesactuels c’est malheureuse ment très révélateur (cf. les étudesdu Centre Hubertine Auclert). Les femmes et les hommesreprésentent une part égale de la population. Il semble légitime de vouloir que l'espace soit partagé de façonégale aussi, que ce soit aux niveaux économique, culturel, intel-lectuel, symbolique, spatial, domestique. Il faudrait pour celasans doute que les Droits de l'homme deviennent enfin lesdroits des êtres humains. Ainsi, les filles et les garçons

Les victimes de harcèlement sexuel ou de viol ont fait sauter les digues d’uneparole trop longtemps contenue. Pour déconstruire les stéréotypes sexistes

et les préjugés qui nourrissent les inégalités femmes-hommes, le voletéducation à la sexualité du « plan » présidentiel doit être urgemment mis

en œuvre. Josefine Ajdelbaum et Barbara Wolman, les co-fondatrices de laplateforme de ressources matilda.education nous en expliquent les enjeux.

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à la sexualitéÉducation

Éducation à la sexualité

Josefine Ajdelbaum est diplômée del’École de cinéma et d’audiovisuel

de Münich. Elle est co-organisatrice du

concours vidéo jeunesseBuzzons contre le sexismeet co-fondatrice dematilda.education.

Barbara Wolman esttitulaire d’une maîtriseen cinéma et audio-visuel, ainsi que d’une

maîtrise de documen-tation.

Elle est également co-organisatrice du concours

vidéo jeunesse Buzzons contrele sexisme et co-fondatrice de

matilda.education.

pourraient se projeter libre ment danstous les champs des savoirs et des pra -tiques. Les jeunes sont les citoy ens etcitoyennes de demain. Matilda aimerait,à son niveau, y contribuer en offrant desoutils de connaissance et de discussion.

Pourquoi un enseignement du corps et dela sexualité est-il important ?En fait, il y a un vrai paradoxe : d’un coté,la société donne au corps (et en parti-culier au sexe biologique) une impor- tance immense qui surdétermine lesrôles et la place des un·e·s et des autresà tous les niveaux, et de l’autre, le corpsest bien malmené et en particulier celuides femmes. Les diktats physiques sont très nom -breux (minceur, épilation, etc.), et leschiffres concernant les violencesphysiques faites aux femmes restent,

se-unsa.org

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en 2017, effroyables. De plus, il y a trèssouvent un amalgame fait entreviolence et sexualité, et c’est importantpour nous de lutter contre cetamalgame dangereux : le consentement est lacondition sine qua non à lasexualité, sinon il ne s’agitpas de sexualité mais biende violence. Le corps est donc au centred’un paradoxe sociétal, malmené etsurdéterminant. L’importance d’unebonne connaissance de son corps etdes enjeux autour, fait du corps et de lasexualité un sujet d’enseignementprimordial à l’École pour le « mieuxvivre ensemble ». Selon nous, il estimportant de prendre du temps pouren parler car ce sont des sujets parfoiscompliqués à aborder dans la sphèreprivée. Nous le voyons dans les témoi-gnages des parents qui viennent auxremises des prix de notre concoursvidéo jeunesse Buzzons contre lesexisme(*), et qui nous disent avoirdécouvert leur enfant sous un autreangle, en regardant les vidéos réaliséesen classe. L'école n'est-elle pas là aussipour donner aux jeunes les outils et lesforces d'être elles·eux-mêmes et lescapacités de construire un monde justeoù il ferait bon vivre ? Notre corps fait partie intégrante denotre équilibre et donc de celui de lasociété aussi. Sur matilda.education iln’y a pour l’instant que 3 vidéos dans larubrique « Éducation à la sexualité(*) »mais nous avons aussi le mot clé« corps(*) » qui permet une approcheinterdisciplinaire avec 28 vidéos trèsdiverses, où le corps apparaît, que cesoit en histoire, en arts, en sports, ensciences, en EMC…

Qu'est-ce qui dérange dans le plaisirféminin ?Ce qui dérange dans le plaisir fémininc’est tout simplement comme dansd’autres domaines, la difficulté pourcertaines personnes à ne pas considérerla femme comme un objet, ou un sujetpassif…

Y a-t-il eu de l'auto-censure lors de l’éla-boration du site ?Oui bien sûr, un peu, mais sans pourautant faire de concessions sur les

valeurs que nous défen -dons. Nous voulonsvraiment proposer desoutils utiles à un publicd’enseignant·e·s le pluslarge possible, proposerdes contenus pouvant

être regardés « faci lement » avec lesélèves. Il ne s’agissait pas « juste » de

nous faire plaisir en ayant un discoursmilitant qui ne prendrait pas en comptele contexte de l’Éducation nationale,même si nous ne renions pas notreengagement militant féministe avecMatilda, mais l’enjeu pour nous estd’être ancré·e·s dans le réel de l’École. D’ailleurs, nous savons qu’il y a encorebien à faire pour améliorer notre site etnous sommes ouvert·e·s aux conseilsbienveillants !

Propos recueillis par Yannick Kiervel(*) Retrouvez ces rubriques sur matilda.edudation

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU SE-UNSA

PLAN PRÉSIDENTIEL « ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES » À CONCRÉTISER

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, avait appelé à réformer l'éducation àla sexualité. Il regrettait notamment qu'elle privilégie l'information à caractère

sanitaire au détriment de sujets tels que les stéréotypes de sexe, les violencesfaites aux femmes et l'orientation sexuelle. La présidence s’est enfin, elle aussi, emparée du sujet en lançant le plan « égalitéfemmes-hommes ». Celui-ci implique l’École via la lutte contre les stéréotypesdès le plus jeune âge et une action de détection et de lutte contre le cyber-harcèlement et l’accès à la pornographie. L'École ne peut en effet pas, à elle seuleet avec trois séances annuelles, modifier les relations entre les femmes et leshommes ou encore changer le rapport de la société à l'homosexualité ou latranssexualité.Le SE-Unsa, s’il se félicite de cette prise de position qui vient soutenir l’École dans sa mission éducatrice et émancipatrice, sera vigilant sur sa mise en œuvre.D’une part, celle-ci nécessite de former les personnels d’éducation et de lesoutiller. D’autre part, il ne faudra pas, comme en 2014 avec le retrait des ABCD del'égalité, céder aux revendications des obscurantismes. Sans cela, la nécessairetransformation de notre société ne restera qu’un « plan ».

Le corpsau centre

d’un paradoxesociétal

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Jusqu'aux années 70, l'éducationsexuelle ne s'occupait que deprocréation et était encore trèsfortement matinée de moralechrétienne. Petit à petit, elle aura

pour objectif d'accompagner leprocessus de libération des mœurs etde préparer la maturation de la fonctionérotique au sein du couple adulte.En 2001, la loi relative à l'IVG et àla contraception prévoit qu’une« information et une éducationà la sexualité sont dispensées àraison d'au moins 3 séancesannuelles », et que ces séances« contribuent à l'apprentissagedu respect dû au corps hu -main ». Puis en 2016, a été ajoutéque « ces séances présententune vision égalitaire des relations entreles femmes et les hommes ».Malgré ces directives, le constat estunanime et partagé : l’applicationeffective des obligations légales enmatière d’éducation à la sexualité enmilieu scolaire demeure encore parcel-laire, inégale selon les territoires cardépendante des bonnes volontés indivi-duelles.

Les jeunes se tournent vers internet, lesréseaux sociaux, les médias ou encorela pornographie pour trouver desréponses aux questions qu’ils se posentsur la sexualité. Les difficultés d’application en milieuscolaire tiennent en particulier aupilotage, à la formation, au financementet à l’évaluation, mais c’est plus large -

ment la société qui manifes-te des blocages. On observeune difficulté à reconnaîtrela sexualité des jeunes et àen parler de manièresereine et équili brée. Celase traduit par une approchele plus souvent sanitaire,restrictive et moralisatrice.Les difficultés des adultes à

aborder ces questions entravent l’éla-boration assumée d’une politiquepublique qui informe et accompagnechaque jeune de manière adaptée à sondéveloppement et à ses besoins.

Yannick Kiervel

se-unsa.org

Éducation à la sexualité

LE CLITORIS, CETOBSCUR OBJET DU PLAISIR

C’est pour réaliser une vidéode lutte contre les remarques

sexistes pour matilda.education(*)

qu’Odile Fillod a eu besoin de lamodélisation du clitoris. Cettechercheuse indépendante spécia-liste de la vulgarisationscientifique a alors conçu lepremier modèle à imprimer en3D. Depuis, le clitoris, longtempsignoré, commence à trouver saplace dans les cours d'éducation àla sexualité, permettant à tous decomprendre le fonctionnementdu plaisir féminin. Seulement 25% des filles de 15ans savent qu'elles ont un clitoris.Le rôle de ce dernier a longtempsété nié, le plaisir féminin n'appa-raissant pas comme importantdans une société patriarcale.Certaines sociétés allant jusqu'à sedébarrasser de sa partie visible quis'appelle le gland, via l'excision.

(*) Site proposant des vidéos accompagnéesde ressources pédagogiques, sur les théma-

tiques de l'égalité entre les sexes, dans tous lesdomaines. C'est également une plateforme

collaborative.

Un enseignementen construction

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Une approche

le plus souvent sanitaire

et restrictive

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

Face au manque de formationdes enseignant·e·s, les équi pesont pris l'habitude de faireintervenir des associations surles questions d'éducation à la

sexualité. L'une d'entre elles, Estim, inter-vient de la maternelle au lycée etpropose une démarche particu-lière. Son but est de formerles enseignant·e·s afin queces dernier·e·s puissentassurer, en autonomie, desprojets autour de l’accom-pagnement de la vieaffective et sexuelle desjeunes ou encore de lalutte contre les discrimina-tions. D'autres associationscomme Contact mettent àdisposition des brochures détailléessur les questions LGBT (1) et proposentdes moments d'échanges familiaux dansleurs locaux. Il existe aussi des documents faits par

l'administration qui sont assez completsmais les équipes ne sont pas accompa-gnées pour leur prise en main. Une

formation est nécessaire, qu'elle soitinitiale ou continue. Les enseignant·e·sdoivent avoir le temps d'échanger et dese former sur ce type de problématiquesméconnues mais qui pourtant nousconcernent tous.

Pour autant, les associations ne sont pas vouées à remplacer les

missions qui incombent à l'institution.

En effet, « le nombre desélèves de l’enseigne -ment secondaire quiont bénéficié d’uneIMS(2) de sensibilisation

aux discriminations LGBT

par les associations dumouvement LGBT l’année

dernière est estimé aux environsde 25 000, soit 2,6 % des élèves. »

(Rapport Teychenne, juin 2013).Y. K.

(1) Lesbiennes, gays, bisexuel·le·s et transgenres(2) Intervention en milieu scolaire

Les associations en première ligne

LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE DE LA FRANCE CONTESTÉE PAR LES ÉVANGÉLISTES

LLe Cnef(*)a adressé au Conseil des droits de l’homme de l’ONU 12 recommandations sur la liberté de conscience en France.L’Éducation nationale y est visée : les parties des programmes évoquant l’homosexualité ou expliquant l’IVG y sont décrites

comme contraires aux principes des grandesreligions. Le Cnef propose qu’elles soient faculta-tives. Ces obscurantistes religieux promeuvent unmodèle patriarcal masculino-compatible où laliberté de conscience serait corsetée.Pour le SE-Unsa, l’éducation à la sexualité et audroit à disposer librement de son corps est essen-tielle, tout comme l’approche de la liberté deconscience. Cela passe par l’utilisation depédagogies actives, dans une École ou l’élèvepourra renoncer aux préjugés et faire l’expériencede la différence dans la fraternité. Cette Écoles’appelle l’École publique laïque.

* Conseil national des évangélistes de France © O

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LES NOUVELLES RÈGLES

Avec la carrière nouvelleformule mise en place à la

rentrée suite aux accords PPCR

(Parcours professionnels, carrièreset rémunérations) : fini l’avancement à 3 rythmes.Dorénavant tout le monde avanceau même rythme avec une accélération à deux momentparticuliers de la carrière. En effet,les collègues aux échelons 6 et 8pourront accéder avec un and’avance à l’échelon supérieur(c’est ce que l’on appelle le« boost »). Pour être éligible à ce boost, il faut avoir été promu à l’échelon6 entre le 01/09/2015 et le31/08/2016 ; ou à l’échelon 8entre le 01/03/2015 et le28/02/2016. Exceptionnellementcette année, les collègues éligiblesseront classés selon les barèmesjusqu’alors en vigueur (ancienneté+ note dans la majorité des dépar-tements et académies) et non surla base du compte-rendu durendez-vous de carrière commecela sera le cas dès l’an prochain.Seuls 30 % des collègues éligiblesobtiendront cette accélération decarrière. Les commissions traitant del’avancement d’échelon débutenten ce moment, n’hésitez pas àprendre contact avec votresection pour le suivi de votrepromotion !

20 se-unsa.org

La classe exceptionnelle est unnouveau grade et une nou-velle possibilité de promo-tion pour les collègues de lahors classe. Elle permetd’atteindre une meilleure

rémunération et donc, une meilleurepension. Elle concerne les personnelsayant exercé des fonctions spécifiquesou ayant un parcours et une valeurprofessionnelle remarquable.

Pour accéder à la classeexceptionnelle, vous devez candi-dater sur I-Prof du 8 au 22 décembre2017, si vous êtes au moins à l’échelon3 de la hors classe ET que vous avezexercé des missions particulières(directeur d’école, formateur…) ou enéducation prioritaire pendant au moins8 ans consécutifs ou non (vivier 1).

Pour les autres, l’inscription au tableaude promotion à ce grade est automa-tique à partir de l’échelon 6 de la horsclasse (vivier 2) : vous n’avez rien à faire. Si vous répondez aux critères des deuxviviers, candidatez au vivier 1 pouraugmenter vos chances d’être promu.Votre promotion sera alors étudiéedans les deux viviers.

N’oubliez pas de remplirvotre Cv I-Prof : c’est le docu-ment document central de votrecandidature. Les commissions depromotion auront lieu en février 2018,Faites suivre votre dossier par le SE-Unsa pour savoir si vous êtes promu.Plus d’info sur enseignants.se-unsa.org> Rubrique Ma carrière

Angelina Bled-Pastorino

PPERSONNELSCLASSE EXCEPTIONNELLE

Pensez à candidater!Avancement d’échelon

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21n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

PPERSONNELS

FAITES SUIVRE VOTRE DEMANDE

Vous avez demandé à changer d’académie oude département ? N’oubliez pas de faire appel

aux élus du SE-Unsa. Ils suivront votre dossier àchaque étape importante de votre projet :- En décembre : conseils dans vos vœuxet vérification de l’ensemble de votre dossier.- En janvier : vérification de votre barème lors descommissions.- En février / mars : annonce du résultat définitifde votre demande.Pendant toutes ces étapes, les élus du SE-Unsadéfendent votre dossier et interviennent auprèsde l’administration si une erreur est avérée. Tous les militants du SE-Unsa sont mobilisés pourvous aider et vous conseiller. Confier votre dossierà votre section locale et demander votre suivi sontdes éléments qui peuvent faire la différence.Retrouvez toutes les coordonnées de nos sectionslocales sur notre site et n'oubliez pas de remplir leformulaire de suivi en ligne sur enseignants.se-unsa.org > Rubrique Ma mobilité géogra-phique

Rachat des années d’étude à taux réduitPour sa retraite, il est possible deracheter à taux réduit 4trimestres d’études supérieuressur les 12 trimestres possibles. Cet avantage est ouvertaux détenteurs de diplômesobtenus ces 10 dernièresannées. L'abattement varie de440 € à 1 380 € suivant la naturedu rachat (durée d'assurance oudurée de services, ou les deux).Le SE-Unsa réserve à sesadhérents le calcul du coût dece rachat avec ou sans réductionforfaitaire. Pour plus de rensei-gnements, contactez votresection.

en bref...

MUTS-PERMUTS

Fusion Agirc-ArrcoLes régimes Agirc et Arrco fusionnent au1er janvier 2019 en un seul régime : lerégime Agirc-Arrco. À cette date, lesretraités déjà polypensionnés conti-nueront à percevoir deux pensionscomplémentaires comme avant. Ceux qui partent à la retraite après cettedate verront leurs points Agirc transformésen points Agirc-Arrco à stricte équivalence.Pour les veufs et veuves, l’âge requis pourune demande de pension de réversionAgirc est actuellement fixé à 60 ans et à 55ans à l'Arrco. Une harmonisation des âgesde réversion sur la règle la plus favorableest prévue.

Investissez dès maintenant pour votre retraite !

Retraite

Utile

Rachatd’études

PPERSONNELS

22 se-unsa.org

L’ENQUÊTE DU SE-UNSA

Ces dernières années, de trèsnombreux textes sont venus

modifier le cadre professionnel desenseignants spécialisés. Que vousexerciez en Rased, Segpa, Ulis, Érea, ou dans d’autres établissements, lecontexte d’École inclusive devrait àterme modifier en profondeur votre

rapport à vos collègues. Le SE-Unsa vous donne la parole. Quiêtes-vous ? Quel regard portez-voussur l’École ? Comment vous sentez-vous perçus dans votre actionquotidienne ? Notre grande enquête,en quatre parties est rapide à remplir.Vos réponses nous permettront demieux cerner vos attentes, vos interro-gations, vos craintes et vos espoirs.L’analyse des réponses sera commu-niquée dans le courant du 2d trimestre.Pour remplir l’enquête, rendez-vous sur se-unsa.org/enseignants-ASH.

Enseignants spécialisés

L e colloque du Carrefour santé social s’est tenu fin novembre dernier àParis sur le thème La santé au travail, un enjeu pour tous : commentpasser du curatif au préventif ?

Ce carrefour regroupe 4 partenaires : la MGEN et des syndicats dont l’UnsaÉducation. Il travaille depuis une dizaine d’années sur les problématiquesde santé au travail et des conditions de travail de plusieurs ministères.Le colloque a mis en évidence la difficulté de faire de la prévention. En effet,si au sein des fonctions publiques, les accords récents sur la santé et lasécurité au travail ont permis l’émergence de dispositifs curatifs ; des diffi-cultés existent et persistent pour assurer une réelle prévention primaire.

Ces difficultés sont renforcées notamment par descontextes tendus d’organisation du travail, par l’allongement descarrières, ou encore par l’augmentation du nombre de personnes atteintesde pathologies chroniques. Le bien-être global de chacun passe nécessai-rement par le bien-être au travail ; le SE-Unsa œuvre pour que l’Éducationnationale avance sur ce sujet.

Alain Brousse

Le jour de carence a été rétabli et sera effectifà partir de janvier 2018. Toutefois, dans le casd'un arrêt de travail lié à un accident deservice, aucun jour de carence ne doit êtreretenu sur votre salaire. Si tel n’était pas lecas, contactez votre section.

Carrefour santé social

PERSONNELS

SANTÉ AU TRAVAIL

L a coexistence d’écoles à 4 jours et4,5 jours amène certaines adminis-trations à instaurer des systèmes

de mise à disposition des remplaçantsle mercredi ou le samedi matin. Lagestion de cette situation est trèshétérogène sur l’ensemble du territoiremais aussi à l’intérieur des départe-ments, selon les circonscriptions. Ellen’est pourtant pas nouvelle puisqu’en2013, des écoles avec les deux rythmesfonctionnaient déjà. Pour le SE-Unsa, ilest essentiel de rappeler que, statutai-rement, les enseignants des écoles nesont pas soumis à une quelconqueastreinte. De fait, pour le SE-Unsa, il n’existe quedeux possibilités :- soit le collègue n’est pas mobilisableet disponible le mercredi ou le samedimatin ;- soit il est mobilisable pour un rempla-cement et ce temps (que le remplaçantsoit appelé ou non) doit bien êtrecomptabilisé dans les 24 h hebdoma-daires.Le SE-Unsa considère que l’échelondépartemental est le bon niveau pourqu’une concertation avec les élus dupersonnel débouche sur une organi-

23n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

REMPLAÇANTS

Et le mercredi matin ?

PPERSONNELSpremier degré

RESPONSABLES DU DUERP ?

Par obligation légale et pour prévenir les risques professionnels, l'inspecteur de circonscription demande, en débutd’année, d’élaborer ou de mettre à jour le Duerp. Suite à une réunion d’équipe, le directeur rédige alors le Document

unique d’évaluation des risques professionnels. Dans ce document, il classifie les risques et évalue la dangerosité grâce àune grille préétablie. Le Duerp doit être présenté lors du premier Conseil d’école. Sa mise à jour s’effectue en fonction de l’évolution des risques. L’IA-Dasen, représentant l’employeur, est le responsable légal de la mise en place du Duerp maisson évaluation peut être déléguée à l’IEN. Le directeur n’est donc pas responsable si un incident non évoqué ou mal évalué intervient. Si un incident non répertorié se produit, il doit mettre à jour le Duerp. Pour de plus amples informations, contactez le SE-Unsa.

sation conciliant lesintérêts du service et despersonnels. Dans cecadre, certaines solutionsimaginées localement(volontariat des rempla-çants par période, miseen place d’un délairaisonnable pour pré-venir les collègues con-cernés, respect desrythmes de l’école derattachement) peuventservir de base.

Xavier Suelves

S’inspirer dessolutions localespour concilier les

intérêts du serviceet des agents

Directeurs d’école

PPERSONNELS

se-unsa.org

QUOI DE NEUF ?

Le Plan étudiants prévoit de nouvellesmesures pour aider les lycéens à

préparer leur orientation. Ainsi, au 1er

décembre, un deuxième professeurprincipal a été nommé dans chaqueclasse de terminale. Il recevra lui aussila part modulable de l’Isoe. Cette

indemnité, versée entre novembre etaoût, sera calculée sur la durée réelle de la mission. En cas de difficulté, l’orientation en terminale pourrait aussi faire partie des missionsrémunérées avec des IMP. Pour le 2e conseil de classe, tous les enseignants de terminale devrontproduire une appréciation sur

les 10 vœux d’orientation des élèvesdans le cadre des « fiches avenir »envoyées aux établissements d’enseignement supérieur. D’autreschangements sont en cours sur lesconseils de classe (redoublement,décision finale, accompagnementpédagogique) et feront l’objet de textesréglementaires. À suivre...

L e SE-Unsa a interrogé plus de7 500 enseignants de lycéeset collèges sur leur vie

quotidienne au travail. Lesrésultats sont inquiétants.

77 % des collègues ont dumal à concilier leurs viesprofessionnelle et person-nelle. Ils jugent le métiercertes passionnant (30 %)mais aussi épuisant (27 %)et stressant (23 %) .

46 % ont régulièrement desproblèmes de voix et 32 %des problèmes d’audition. 87 % des collègues interro -gés souhaitent une visitemédicale régulière et 74 % unaménagement de leur fin decarrière.

Niveau moral : 48 % ne se sentent passoutenus par leur hiérarchie, 37 % ne sesentent pas reconnus par les familles, 12 %envisagent une réorientation professionnelleà court terme et 19 % à moyen terme.

Enseigner est un métier, avec ses espaces et ses équipe-ments… qui ne font vraiment pas l’unanimité : 75 % desenseignants ne sont pas satisfaits des conditions de reposen salle des profs , et 32 % des collègues indiquent quel’équipement et le mobilier de leur salle ne sont pas adaptés(matériel informatique vétuste, classes trop petites, chaiseset tables ne permettant pas le travail en groupes…).

Pour 78 % desenseignants, la si -

tua tion la plus stressanteen classe, avant les effectifs trop

élevés et l’indiscipline, c’est... le bruit ! Et donc plus largementun problème de locaux et d’insonorisation qui peut avoirdes répercussions graves sur la santé des enseignants maisaussi sur les apprentissages des élèves.

Nicolas Anoto

Vous nous avez dit...

PERSONNELSsecond degré

L e nombre de postes offerts pourla session 2018 aux concoursd’enseignants et personnels d’édu-

cation du second degré estparu. Si ce nombre eststable pour les concoursinternes et troi siè mesconcours ; les concoursexternes, eux, sont dure -ment touchés par unebaisse de pres que 20 % parrapport à la session 2017,soit une baisse de 2 500postes. Il s’agit d’une rup -ture forte avec la politique volontaristede recrutement que nous avons connueces dernières années. C’est surtout untrès mauvais signal envoyé aux

étudiants qui se destinent à ce métier. Si le gouvernement se justifie enannonçant avoir retiré les places restées

vacantes lors des sessionsprécédentes, il oublie que lafluctuation des recrute-ments entraîne une fluc- tuation du nombre decandidats(*). Ceci ne sera pas sans conséquences etimpactera en premier lieu les disciplines dites défici-taires, c’est-à-dire en man-que de moyens enseignants

au regard des besoins réels.Une offre plus conséquente de postesest pourtant nécessaire au bonfonctionnement de notre École. Alors,

si le regain d’intérêt (encore insuf-fisant), suscité par les nombreuxrecrutements de ces dernières annéeset la revalorisation des carrières desenseignants, est tué dans l’œuf par lesannonces successives du gouver-nement, qu’adviendra-t-il ? Des élèvessans enseignant ? Le recours à descontractuels à qui l’on ne proposeaucune formation ? L’École a besoin destabilité et de moyens. Elle a besoin derecruter davantage et de former sesenseignants. Une École de confiance,une École durable, c’est ce que conti-nuera à défendre le SE-Unsa.

Marion Duron-Anelli

(*) Selon le rapport scientifique Attractivité du métier d’enseignant du Cnesco de novembre 2016.

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant

PPERSONNELSsecond degré

ET LA VIE SCOLAIRE ?

Depuis la rentrée de novembre,le ministère encourage la mise

en place du dispositif « devoirs faits »dans tous les collèges.Ce programme ne repose sur aucuntexte officiel et sa mise en œuvres’appuie essentiellement sur lesrecommandations d’un vademecumdestiné aux chefs d’établissement.Au-delà même des enseignants, la viescolaire est sollicitée : les CPE, les AED

et les volontaires en service civiquesont explicitement cités commeacteurs de l’opération mais sansrémunération particulière prévue.Certaines dérives ont même étéconstatées comme la réorganisationdes emplois du temps de la viescolaire pour ce dispositif dont l’efficacité reste à prouver.Les CPE et les AED ont toute leur placeau sein de l’équipe pédagogique. Leur participation à « devoirs faits »doit pouvoir être incluse dans leurtemps de travail et, sinon, ouvrir droit à une rémunération spécifique. Enfin, l'implication de la vie scolairedans le dispositif « devoirs faits » doit donner lieu à une formationambitieuse des personnels en la matière.

En savoir plus sur nos interrogations et nosrevendications sur se-unsa.com/devoirsviesco

Mauvaise nouvelle

Une baisse de plus de 2 500 postes

aux concoursexternes

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PPERSONNELS

26 se-unsa.org

PERSONNELSPsyEN

L es résultats des dernières élections profession-nelles confirment que les revendications quenous portons sont celles d’un grand nombre

de PsyEN ! Nos revendications sont celles d’ungrande nombre de PsyEN car elles sont équitables,légitimes, loyales envers tous les PsyEN : le SE-Unsan’est pas gouverné par des controverses interde-grés d’exercice, ni par des querelles corporatistes.Le SE-Unsa est le syndicat de tous les acteurs del’Éducation nationale et, à ce titre, défend desvaleurs d’égalité pour tous les PsyEN, qu’ils soientEDA ou EDO. Le SE-Unsa a milité pour la créationdu corps unique des PsyEN. Qui d’autre que luiest plus légitime à porter les revendications dece nouveau corps ?

Pour répondre aux besoins duterrain, le SE-Unsa défend lespostes de PsyEN remplaçants, une rémunération indexée sur la grilleindiciaire des agrégés, des postes deConseillers techniques… Fort de vos suffrages,les élus du SE-Unsa auront à cœur dedéfendre ces revendications et la place de lapsychologie dans le Service public d’Éducation !

Ces élections sont intervenues dans un contexte social dégradé pour les fonction-naires : gel du point d’indice, jour de carence… et les psychologues de l’Éducationnationale n’y font pas exception. Mais retenons surtout ce qu’offrent ces premièresélections professionnelles aux PsyEN : la possibilité de construire ensemble cenouveau corps unique qui est le nôtre et pour lequel tout (ou presque) reste à faire.Décrets, circulaires : tous les textes réglementaires que nous attendons, c’estensemble que nous allons les écrire ! Parce que notre ministère a besoin d’uneprofession unie qui soit force de propositions, notamment concernant la recon-naissance de nos missions et la défense des Rased et des CIO.

Ensemble, nous ferons en sorte que ce jeune corps atteignerapidement sa maturité. Nous allons l’aider à faire ses premiers pas en luiassurant équilibre et sécurité . Alignement des obligations réglementaires de serviceet du régime indemnitaire sur le plus avantageux, remboursement des frais kilomé-triques, conditions matérielles d’exercice… sont autant de chantiers que nous allonsentreprendre pour la psychologie à l’École et avec les psychologues de l’École.Pour vous et avec vous, nous resterons vigilants et attentifs à ce que nos revendi-cations répondent à vos besoins.Les résultats de ces élections reflètent la confiance que vous accordez aux psycho-logues du SE-Unsa qui vont défendre vos droits et promouvoir la psychologie àl’École. Notre engagement sera à l’aune de cette confiance : total !

Nathalie Eudesélue du SE-Unsa à la CAPN des PsyEN

ÉLECTIONS PSYEN

Nathalie Eudes, élue titulaire

Audrey Jolivet, élue suppléante

(membre du SNP)

VOS ÉLUS CAPN

Des résultats positifs

© Monkey Business

APPRENTISSAGE

L’Unsa participe à la concertation sur l’apprentissage.Cette concertation se terminera en janvier 2018 avecla présentation d’un prérapport. Ce prérapportdevrait nourrir le projet de loi qui sera soumise auvote du Parlement avant la fin de l’été prochain. La concertation est organisée autour de quatre

groupes thématiques :- le parcours de l’apprenti, qui étudie les questions de l’orien-tation et de l’accès à l’apprentissage, des conditions de travaily compris de logement, de restauration, de mobilité, d’insertionet de la lutte contre les ruptures de contrats ;- les entreprises et l’apprentissage, qui étudie la simplificationdes démarches pour les employeurs, l’accueil et la formationde l’apprenti en entreprise, l’accompagnement de l’entreprise,les règles relatives au maître d’apprentissage ;- la gouvernance et les financements, qui se concentre sur lecoût, le financement de l’apprentissage, la rémunération desapprentis, les aides à l’apprentissage, la gouvernance régionaleet nationale de l’apprentissage ;- l’offre de formation et de certification, qui analyse le processusqualité et l’offre de service des CFA, la construction des certi-fications et la place des branches et des partenaires sociauxainsi que le lien entre CFA et lycées professionnels, et enfinles passerelles entre les voies de formation.

L’Unsa est favorable au développement del’apprentissage en complémentarité et non en concur-rence de la voie de la formation professionnelle initiale sousstatut scolaire. Nous souhaitons qu’à cette occasion, toutesles voies de formation par alternance (apprentissage, contratde professionnalisation, contrats aidés) puissent être remisesà plat à la fois dans une logique de formation tout au long dela vie mais aussi dans un souci de simplification et decohérence globale du système, afin de faciliter les passerellesd’un statut et d’une voie à l’autre. Pour l’Unsa , l’accompagnement des apprenants (en entreprisecomme en centre de formation) et la bonne coordination desparties prenantes sont l’une clés d’une insertion profession-nelle de qualité. Dans cette logique, nous revendiquons uncontrat unique en alternance sécurisé qui prenne en compte

les projets, les profils, les besoins des individus qui sont àgéométrie variable, avec des mesures d’accompagnementpersonnalisé adaptées permettant de garantir la qualité et laréussite des parcours.

Vanessa JerebSecrétaire nationale de l’Unsa

UUNSA

L’Unsa, partie prenantede la concertation

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant 27

se-unsa.org

Cop 23

LES NATIONS UNIES POUR LE CLIMAT

Lors de la Cop 23, conférence qui s'est tenue mi-novembre à Bonn,les délégués de 190 pays se sont entendus sur un engagement de

12 mois pour limiter le réchauffement climatique. Leur but est detenir les objectifs à long terme de l'Accord de Paris et notammentcelui de contenir l’élévation de la température moyenne de la planètenettement en dessous de 2 degrés et la plus proche possible de 1,5degré. Les organisateurs de la Cop ont notamment obtenu plus definancements pour l'adaptation au changement climatique. Ceci vient compléter l'élan dans lequel sont déjà de nombreux paysen matière d'énergies renouvelables, énergies dont l'expansion, dans le monde, double tous les 5 ans et demi. Malheureusement,ces efforts ne sont pas suffisants. La deuxième alerte en 25 ans deplusieurs milliers de scientifiques nous le rappelle : «Nous devonsprendre conscience, aussi bien dans nos vies quotidiennes que dansnos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer.»

PAUVRETÉ

En France, un enfant sur cinq vit sousle seuil de pauvreté soit 1 700 € parmois pour une famille avec deuxenfants. Par fierté et par pudeur,leurs familles essaient de res-sembler à la classe moyenne,

socialement plus acceptée. Pire, un enfant sur dix vit dans la grandepauvreté. Pour ces enfants, l'École est unechance. Le reste est hors de portée et ils lesavent. Depuis 15 ans, le taux d’enfants vivantsous le seuil de pauvreté est passé de 16 à20 %. Malgré cette augmentation, les fondssociaux de l’Éducation nationale ont fonduet la pénurie de médecins scolaires toucheen priorité les plus démunis.Par ailleurs, pour les enfants pauvres, lerepas pris à l’école est parfois le seul vrai repasde la journée. Bien heureusement, la Loi égalitéet citoyenneté de janvier 2017 stipule que l’ins-cription à la cantine ne doit souffrir d’aucunediscrimination ; dénonçant de fait le refus decertains maires d’inscrire des enfants de parentssans emploi.

Pour que l’avenir rabougri desenfants pauvres ne soit pas unefatalité, des actions sont menées. Ainsi, ATD

Quart monde propose des formations dans lesEspé pour briser les stéréotypes qui frappent lapauvreté et pour renouer les fils du dialogue avecdes parents parfois éloignés de l’École.Lutter contre le fatalisme : telle est la mission quia été confiée mi-octobre à Olivier Noblecourt,nouveau délégué interministériel, qui devraveiller à la mise en œuvre de la stratégie de luttecontre la pauvreté, axée sur les enfants et lesjeunes.

Rémy-Charles Sirvent

SSOCIÉTÉ

3 millions d’enfants concernés en France

© Miredi

Faire rêverLa marque Envie de fraises, spécialiste de lamaternité, veut contribuer àréaliser des rêves d’enfantsmalades. Durant tout lemois de décembre, ellereverse 5 € par produitvendu de la collectionFamily à l’association Petits princes.

(FAIRE RIRE)

On peut faire un don par SMS.Pour soutenir les clowns

professionnels de l’associationLe rire médecin, il suffit

d’envoyer au 92 212 « DON »avec le montant choisi

(ex : DON5 pour donner 5 €).

n°211 • décembre 2017 • l’enseignant 29

(( Sablés auparmesan et au

confit de mangue)

• 6 tranches de mangues surgelées

• 130 g de beurre demi-sel

• 1 sachet de parmesan râpé

• 1 cuil. à soupe d’oignons

• 1 cuil. à soupe de coriandre

• 150 g de farine

• 1 jaune d’œuf

• pavot bleu

• paprika ou piment d’Espelette

• 1 cuil. à café de miel

• 1 cuil. à soupe de vinaigre de Xérès

• 200 g de fromage frais (Philadelphia)

• sel, poivre

1. Préparez la pâte à sablés :mélangez le beurre ramolli avec le parmesan. Ajoutez la farine, lepaprika puis le jaune d’œuf ettravaillez la pâte. Laissez 1 h au fraissous film.2. Préchauffez le four à 180° (th. 6).Sortez la pâte et aplatissez-la aurouleau à pâtisserie. Avec unemporte-pièce en forme d’étoile,prédécoupez vos sablés et déposez-les sur une plaque de cuisson.Parsemez avec le pavot et enfournezpour une dizaine de minutes, puislaissez-les refroidir.3. Coupez les mangues en petitsmorceaux et déposez-les dans unecasserole avec les oignons et le miel.Salez, poivrez et placez sur feu doux.Lorsque le mélange commence àcompoter, ajoutez le vinaigre puislaissez cuire encore une dizaine deminutes. Laissez refroidir.4. Dressez : sur chaque sablé, déposezune petite cuillère de compotée, unpetit morceau de Philadelphia etparsemez à nouveau de pavot.Retrouvez la recette sur cooktoujours.emonsite.com

(Aimer connecté)Recevoir de l’amour dans unjoli boitier connecté, c’est ceque nous propose une entre-prise nantaise. Vous recevez

un message sur l’écran à l’intérieur de la Lovebox,

le cœur tourne et vousprévient. Vous pouvez aussi

répondre ! Voilà comme se direje t’aime même à des milliers

de kilomètres.

Tous nos coups de cœur à lire, voir ou écouter sur www.se-unsa.org

se-unsa.org

Dans un village du Gröenland, au pays des fjords et des glaciers, Andreas, se prépare à fêter Noël avec ses parents et sa petite sœur. Andreas adoreNoël, mais son papa déteste. Dansla famille de son père, jamais on nefêtait Noël. Le petit garcon est biendeterminé à prouver à son pèrel’existence du père Noël, etl’entraîne pour ce faire, dans uneexpédition en traineau, conduits par leurs douze chiens… Un joli voyage au pays du PèreNoël. Dès 6 ans.Le garcon qui partit dans le Nord avec son père

à la recherche du Père Noël, Kim Leine,Gallimard Jeunesse, 56 p. - 17,50 €.

À l’approche de Noël, ceux qui n’ont pas encore mis le nez dansla série des Lulus doivent passer commande au plus vite. Depuis 2013, 4 tomes sont déjà parus et ce 5e marque un tournant dans la saga. L’histoire avait débuté en 1914 quand ces 4 enfants avaient fui leur orphelinat. Une petite réfugiée les avait rejoints et ensemble, ils avaient pris la route pour fuir les combats. Eux quin’avaient jamais été confrontés aux batailles vontêtre aujourd’hui séparés et deux d’entre euxvont être plongés dans les tranchées du front.Fertile en actions et en rebondissements, ce récitcultive aussi la fraicheur enfantine de ses héros.Quand on ajoute que le dessin semi-réaliste saitaussi bien montrer les paysages que les portraitsexpressifs des personnages, on tient là une sériequ’il ne faut pas manquer.

La guerre des Lulus de Régis Hautière et Hardoc,éditions Casterman. 64p - 13.95 €

Ce livre est un petit concentré duportrait de la femme moderne, libre etaudacieuse de notre époque. Olympe,galeriste réputée de 37 ans, est une femme àqui l’on voudrait ressembler, qui nousfascine mais nous fait peur parfois parcequ’en abîme, on voit un peu les possibles etdonc les risques auxquels on n’ose pas semesurer ! Forcément irrésistible, elle obtienttout ce qu’elle souhaite. Jusqu’au jour où…Un roman au style nerveux qui se lit commeune biographie !

Les indociles, Murielle Magellan,

Pocket, 2017 240 p.

En 1915, dansles derniers joursde l'Empire ottoman,un étudiant enmédecine arménien,fait la rencontre d'unjournaliste américainet de son amie. Iltombe éperdumentamoureux de cettedernière. Tandis quel’Empire s’en prendviolemment auxminorités ethniquessur son territoire, ils essayent tous trois de survivreau génocide des arméniens perpétré par legouvernement turc. Comme, entre autres, DavidLean pour la Révolution russe dans Le DocteurJivago, Terry George parvient à capter l’attentiondu spectateur en liant la trame d’une histoired’amour aux événements majeurs du moment.Présenté l’an dernier au Festival international deToronto, La promesse met en lumière le premiergrand génocide du XXe siècle : celui desarméniens. Ce drame humain, qui a «inspiré» celuide la deuxième guerre mondiale n’est pourtantofficiellement reconnu que par un nombrehonteusement insuffisant de pays. Un film émouvant et captivant porté par descomédiens formidables.

La promesse de Terry George, avec Oscar Isaac, Christian Bale, Charlotte Le Bon

Après plusieurs moisde fermeture pour travaux,l’Institut suédois est denouveau ouvert dans un cadrerenouvelé et une ambiancetoujours plus suédoise. Courpavée remise à niveau, mursvégétalisés, nouvelle entrée...mais aussi un Café suédoiscomplètement rénové, unefaçade mise en lumière et des

espaces repensés. L’exposition permanente fait également peauneuve. La collection d’art de l’Institut suédois qui retrace leséchanges artistiques entre la Suède et la France depuis le XVIIe

siècle, bénéficie d’un nouvel accrochage. Le Nationalmuseum deStockholm propose une présentation plus approfondie avec destextes détaillés sur chaque œuvre, retraçant son origine, soncréateur ou sa créatrice ainsi que parfois, des anecdotes et détailsinsolites. Pour Noël, des ateliers pour enfants sont aussi prévus.

Institut suédois, 11 rue Payenne 75003 Paris www.institutsuedois.fr