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SYLVAIN IBOUANGA - MBOUhIBA ÉTUDE COMPARATIVE EN VUE D~UNE RÉCUPÉRATION OPTIMALE DES BOIS LORS DE LA RÉCOLTE AU SUD-EST DU GABON Mémoire . présenté à la Faculté des études supérieures de L'Université Laval pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) Département des sciences du bois et de la forêt FACULTÉ DE FORESTERIE ET DE GÉOMATIQUE UNIVERSITÉ LAVAL JUILLET O Sylvain Ibouanga Mboumba, 200 1

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SYLVAIN IBOUANGA - MBOUhIBA

ÉTUDE COMPARATIVE EN VUE D~UNE RÉCUPÉRATION OPTIMALE

DES BOIS LORS DE LA RÉCOLTE AU SUD-EST DU GABON

Mémoire

. présenté

à la Faculté des études supérieures

de L'Université Laval

pour l'obtention

du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

Département des sciences du bois et de la forêt

FACULTÉ DE FORESTERIE ET DE GÉOMATIQUE

UNIVERSITÉ LAVAL

JUILLET

O Sylvain Ibouanga Mboumba, 200 1

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L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.

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Le Gabon a une superficie totale de 267 667 km2 soit la moitié de la France. Il est

couvert de forêts tropicdes à 85%. Les forêts productives occupent 75% du territoire. La

récolte sélective et la vente des bois jouent un rôle clef dans l'économie du pays.

À ce jour, les Y4 des forêts ont été récoltées. Pour une adéquation entre la

rentabilité et la gestion durable des forêts, la récupération optimale des bois s'avère nécessaire.

Six compagnies forestières en activité dans le sud-est du Gabon ont été impliquées dans cette

étude. Un totaI de dix chantiers a été visité pour la collecte des renseignements utiles à

l'analyse des pertes de fibres et des coûts qui s'y rattachent. L'ensemble des chantiers génèrent

3 371 ni3 de pertes, soit environ 8% de la production mensuelle attendue. Les étapes qui

impliquent la scie à chaîne génèrent 85% de pertes. Il y a une concordance des sources de

pertes entre les chantiers.

Une analyse comparative a permis d'identifier certaines entreprises ayant une

meilleure performance. Les stratégies adoptées par ces entreprises sont discutées. Des

recommandations sont faites pour minimiser les pertes de fibres lors de la récolte.

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AVANT-PROPOS

Je tiens à dédier ce travail et à remercier mes feus : Père Paul Mbournba-

Marnfoumbi ; grands parents Moundounga-Kondy ; Koumba-Diounga ; Kondy-Boungoudji et

Théophile Boutamba-Diboga, qui, de leur vivant prophétisaient mon avenir.

Mes remerciements s'adressent au Projet Forêts et Environnement (PFE)

notamment à Messieurs Jean Boniface Memvié, Faustin Légault. André Jules i'vfadingou et

Paul Koumba Nzaou, pour le financement sans faille de la présente éhide.

J'exprime ma profonde reco~aissance à mon directeur de recherche Luc G. LeBel

qui a su diriger ce projet avec dextérité et qui m'a ouvert la porte de l'univers complexe de la

recherche. Dans le même sens? M. Pierre Serge Tremblay et mes collègues du laboratoire des

opérations forestières de l'université Laval avec lesquels j s partageais les avantages de la

complémentarité en sont également remerciés.

Je remercie sincèrement messieurs : Martin Mabala ; Vincent De Paul Mourambou ;

Raymond Ndombangaye ; Gabriel Azizet ; Jacques Duchesne ; Éberard Gotz ; Johann

Wülpem ; R. Bonning ; J. M. Pasquier ; B. Avezou ; Faucheur ; G. Silandc Obarne ; et

Droguet pour l'encadrement, le soutien moral et la collaboration.

J'adresse mes remerciements à ma famille qui a supporté mes trois années

d'absence notamment : à ma très chère mère Monique. Bakonou-Moundounga ; à mon épouse

de toujours Antoinette Bourobou-Ndérnbi ; à mon aîné et père spirituel, Nzaou-Kassa

Appolinaire sans oublier mes enfants, particulii-rement les plus jeunes : Glenn Nzaou-

Ibouanga ; Frédia Ndembi-Ibouanga et Jaël Naomi Pemba-Ibouanga.

Je remercie tous les Sympathisants qui ont contribué de près ou de loin à la

réalisation de cette oeuvre.

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... I l l

. . AVANT-PROPOS ...................................................................................................................... 11

... ......................................................................................................... TABLE DES MATIERES 111

. . LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... vir ... LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ vi i i

LISTE DES PHOTOGRAPHIES .............................................................................................. ix

.................................................................................................. LISTE DES ABRÉVIATIONS s

CHAPITRE 1

1.5.

CHAPITRE 2

INTRODUCTION ............................................................................................ 1

Généralités ....................................................................................................... 1

............................................................. Esquisse de définition du mot: [Perre] 2

Les principales hypothèses ............................................................................... 2

.............................................. 1.3.1. La mise en évidence des pertes de fibres 3

1.3.2. La vérification de la concordance des sources de pertes de fibres ....... 3 7 . ........................................................ .................... But et objectifs de i etude .. 3

....................................................................................... 1 . 4 1 . But de l'étude 3

1.4.2. Les objectifs spécifiques de l'étude ...................................................... 4

.............................................................................................. PIan de rédaction 4

PROBLÉMATIQUE DE LA &COLTE FORESTIÈRE AU GABON .......... 5

........................................................................................................ Généralités 5

Présentation générale du Gabon ....................................................................... G

........................................................................... 2.2.1. Géographie du Gabon 6

2.2.2. Hydrographie ........................................................................................ 8

2.2.3. Climatologie ....................................................................................... 9

.................................................................................................. 3.2.4 . Relief 10

.............................................................. 2.2.5. Pédologie .......................... .... IO

........................................................................ 2.2.6. Fornlations forestières 10

...................................................................... Le contexte forestier du Gabon 1 1

2.3.1. Répartition du territoire forestier gabonais ..................................... 11

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2.4.

CHAPITRE 3

3.1.

3 .2 . 1 3 2.2.

3 .4 .

3.5.

CHAPITRE 4

4.1.

4.2.

CHAPITRE 5

2.3.2 . Etat actuel des ressources forestières du Gabon ................................. 12 . 1 2.3.3. Latenure ............................................................................................. 13

2.3.4. Permis et titres d'exploitation forestière au Gabon ............................. 13

La production forestière du Gabon ..................... .. ....................................... 16

REVUE DE LITTÉRATURE ........................................................................ 20

.......................... ................................. Pertinence de la revue de littérature ,, 20

............................... Quelques constats des pertes de fibres lors de la récolte 20

....................... Les travaux d'optimisation de la récolte réalisés par le CTFT 22

............................................ Rôle de I'Etat et des organismes internationaux 22

............................................................................................ Le bencharking 25

........................................................................................ MÉTHODOLOGIE 27

Choix du cadre d'étude ............................... ...,. .............................................. 37

Cadre biophysique de la zone échantillonnée .......................................... 27

4.2.1. Localisation de la zone échantillonnée ............................................... 27

...................................................................................... 4.2.2. Climat local 29

4.2.3. La végétation, le relief et les sols de la région échantillonnée ........... 29

...................................................... Méthodes ... . 30

4.3.1. Sélection de l'échantillon .................................................................... 30

...................................................................... 4.3 .2 . Le codage des chantiers 31

................................................................ 4.3.3. Choix des variables d'étude 31

...................................................................... . 4.3 .4 La coilecte des données 35

4.3.5. Précision ............................................................................................. 36

4.3.6. Traitement et analyse des données ..................................................... 36

Décomposition et actualisation des coûts d'opérations ............................. 38

............................................................................................. Matériels utilisés 39

................................................................................................. RÉSULTATS 41

................................................................................ Considérations générales 41

La perte de fibres à différents niveaux de la chaîne d'approvisionnement .... 42

Comparaison de la perte de fibres entre les compagnies ................................ 44

........................ Résultats de l'analyse des pertes de fibres entre les chantiers 35

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5.7.

CHAPITRE 6

6.1.

6.2.

Résumé des causes et des correctifs par niveau d'intervention ...................... 46

Résultats de l'analyse statistique des pertes de fibres ................................. ,.. 49

Les coûts d'opérations des étapes du processus d'approvisionnement .......... 50 .-l DISCUSSION ................................................................................................ 23

--l Considération générale ................................................................................... 23

L'encadrement ................................................................................................ 54

6.2.1. Le chef de chantier ............................................................................. 54 - -

6.2.2 . Le contremaître ................................................................................... 2 2

* - Le marteIage ou le comptage .......................................................................... 3s

6.3.1. Les correctifs destinés 5 sélectionner des tiges de qualité au comptage

.......................................................................................................... 56

L'abattage ........................................................................................................ 56

6.4.1. Les causes des pertes de fibres à l'abattage .................................. 56

6.4.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes à l'abattage ...................... 57 . . L . etêtaçe ......................................................................................................... 59

6 1 Les causes des pertes de fibres à l'étêtage ..................................... 59

6.5.2. Les correctifs à réduire les pertes à l'étêtage ................................. 59

.................................................................................................. Le débardage 60

..................................... 6.6.1. Les causes des pertes de fibres au débardage 61

................... 6.6.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes au débardage 61

.................................................................................................. Le façonnage G 3

..................................... 6.7.1. Les causes des pertes de fibres au façonnage 63

................... 6.7.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes au façonnage 63

Les manutentions ............................................................................................ 64

........... 6.8.1. Les principales causes des pertes de fibres aux manutentions 64

............ 6.8.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes aux manutentions 65

Le camionnage ............................................................................................. 66

6.9.1. Les causes des pertes de fibres au camionnage .................................. 66

................ 6.9.2. Les correctifs destinés à réduire Ies pertes au camionnage 67

6.10. La gestion des stocks sur les parcs en forêt et en gare ................................... 68

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vi

.................................................................... 6.1 1 . La performance des compagnies 69

CHAPITRE 7

7.1.

7.2.

7.3.

CHAPITRE 8

ANNEXE A :

ANNEXE B :

ANNEXE C :

ANNEXE D :

ANNEXE E :

6.1 1.1. Les compagnies performantes ......................................................... 70

CONCLUSION, LIMITES DE L'ÉTUDE ET RECOMMANDATIONS .... 75

...................................................................................................... Conclusion 75

Limites de l'étude ........................................................................................... 76

Recommandations .......................................................................................... 77

....................................................... RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 79

QUESTIONNAIRE SUR LES PERTES DE FIBRES ................................... 84

NOTE CIRCULAIRE ADRESSÉE AUX EXPLOITANTS FORESTIERS . 92

....................................................... LISTE DES COMPAGNIES VISITEES 93

CALENDRIER DES VISITES TERRAINS D'ETÉ 2000 ............................ 94

......................... LISTE DES PERSONNES ET INSTITUTIONS VISITÉES 96

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2.1

TabIeau 2.2

Tableau 2.3

Tableau 4.1

Tableau 5.1

Tableau 5.2

Tableau 5.3

Tableau 5.4

Tableau 5.5

Tableau 5.6

État actuel des ressources forestières du Gabon (DIARF. 2000) ..................... 12

Nombre moyen de tiges et volume prélevés par hectare et par continent . tiré de

Kenenty et Maître (1 994) .............................................................................. 17

Production de grumes par groupe d'essences (1 000 m3) (DIARF . 2000) ........ 18

Décomposition du coût de production des grumes départ chantier par étape . adaptk de CTFT (1989) ................................................................................... 39

Production mensuelle attendue des chantiers évalués ..................................... 42

Récapitulatif des pertes en fibre des 10 chantiers (m3) .................................... 43

Synthèse des pertes en fibre par compagnie (m3) .......................................... 44

Récapitulatif des causes de pertes de fibres et des correctifs en fonction du

niveau d'intervention ....................................................................................... 47

Synthèse du test de concordance de Kendall ................................................... 49

Récapitulatif des coûts de production des différentes étapes des 10 chantiers

...................................................................................................... ($ CAN/m3) 51

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LISTE DES FIGURES

Figure 2.1

Figure 2.2

Figure 2.3

Figure 3.1

Figure 4.1

Figure 4.2

Figure 5.1

Figure 5.2

Figure 5.3

Figure 5.4

Figure 5.5

Figure 6.1

Figure 6.2

........................................................ Situation géographique du Gabon en Afrique 7

........................................... . Hydrographie du Gabon tiré de Leroy Deval (1 974a) 8

Production de grumes du Gabon en (1 000m') de 1992 a 1998 . DIARF (2000) . . 19

Processus d'amélioration continue de la performance d'une entreprise par

benclxnarkinç, tiré de LeBe1 (1998) .................................................................... 26 . .

Localisation de Ia zone d'etude ............................... ... ................................... 28

...................................... Succession d'opérations de récolte forestière au Gabon 34

Pourcentage des pertes totales de fibres des 10 chantiers par étape ..................... 43

Pertes totales de fibres par étape et par compagnie (m3) .................................. .... 45

.................................................... Pertes par étape et par chantier en pourcentage 46

......................... Pourcentage des coûts d'opérations par étape des 10 cliantiers .. 51

................................... Coûts de production rendue gare par étape et par chantier 52

Adaptation du modèle d'amélioration continue de la performance des entreprises

.......................................................................... par benclmarkinç (Lebel, 1998) 70

.......... . Modèle des plaquettes - planchette, adapté de Pasquier (corn pers,2000) 74

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LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Photographie 2.1 Bourbier en saison de pluies sur un chemin en terre (Bougere .1997) .......... 9

Photographie 6.1 Modèle de débusqueuse a pneus (Brunck et al.. 1990) ............................... 62

Photographie 6.2 Débardage premier au bulldozer . (Bninck et al.. 1 990) .............................. 62

Photographie 6.3 Grume de haute qualité après le façonnage (Ibouanga-Mboumba . 2000) ... 64

.......................... Photographie 6.4 Chargement sur parc bord de route . (Bninck et al .. 1990) 65

........ Photographie 6.5 Chargeuse à pneus de marque Komatsu (Ibouanga-Mboumba . 2000) 66

.... . Photographie 6.6 Camion de transport de grumes au Gabon (Ibouanga-Mboumba 2000) 65

............. Photographie 6.7 Grumes tombées lors du camionnage (Ibouanga-Mboumba 2000) 68

Photographie 6.8 Grumes défraîchies et abandonnées sur un parc (Ibouanga-Mboumba . 2000)

.................................................................................................................... 69

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

ARMEF - Association pour la Rationalisation et Ia Mécanisation de l'Exploitation

Forestière (France)

BIT - Bureau International du Travail

CF - Coupe Familiale

Corn. pers. - Communication personnelle

CTBA - Centre Technique du Bois et de l'Ameublement (France)

CTFT - Centre Technique Forestier TropicaI

DDICB - Direction du Développement des Industries et du Commerce du Bois

DGEF - Direction Générale des Eaux et Forêts

DIARF - Direction des Inventaires, des Aménagements et de la Régénération des Forêts

DPF - Direction de la Production Forestière

ENEF - École Nationale des Eaux et Forêts

FA0 - Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et I'agriculture

FRA - Forest Ressources Assessrnent (Évaluation des Ressources Forestières)

GTZ - Deutsche Geselkchaft Fûr Technische Zusammen-Arbeit

(Coopération Allemande)

IDF

IZF

- Institut pour le Développement Forestier (France)

- Investir en Zone Franc

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MEFECR

MEFP

MEN

MPAT

OIBT

PFE

PI

PS

PTE

SEPBG

SBM

STATFOR

STATGRH

si

- Ministère des Eaux et Forêts et de 1'Environnement Chargé du Reboisement

- Ministère de l'Économie , des Finances et des Participations

- Ministère de l'Éducation Nationale

- Ministère de la Planification et de L'Aménagement du Temtoire

- Organisation Internationale des Bois Tropicaux

- Projet Forêts et Environnement

- Permis Industriel

- Permis Spécial

- Permis Temporaire d'Exploitation

- Société d'Exploitation des Ports à Bois du Gabon

- Société des Bois de la Mondah

- STATISTIQUES FORESTIÈRES (système informatisé de gestion des

statistiques forestières)

- STATISTIQUES de Gestion des Ressources Humaines

ZACF - Zone d'Attraction du Chemin de Fer

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CHAPITRE 1

INTRODUCTION

1.1. Généralités

Le Gabon est un pays forestier de l'Afrique centrale. Près de 85% de la superficie

du territoire est couvert de forêts tropicales, humides, aux feuilles des arbres toujours vertes

(sempervirentes), soit environ 22 millions d'hectares. Avec une population estimée à 1,2

million d'habitants. le Gabon est ainsi placé au premier rang des pays africains en matière de

surface de forêt par habitant (22 ha per capita) (DIARF, 2000). À ce jour on estime que près de

40% des forêts gabonaises sont encore à l'état primaire et que le taux de déforestation. dû

essentiellement aux activités agricoles, est inférieur à un pour cent par année. La forêt a

toujours joué un rôle prépondérant dans le développement du pays. Sur le plan économique.

depuis 1889, date de la découverte des qualités technologiques et de la mise en exploitation a

des fins commerciales de 1'0 koumé (A irco ttmea klrrineana pierre) (Brunc k et al, 1 990): la forêt

a constitué la principale richesse du pays avant d'etre devancée par le pétrole au début des

années 1970. Actuellement, le secteur forestier occupe le deuxième rang après le pétrole dans

les recettes que l'État tire de l'exploitation de ses ressources naturelles. Ces montants qui

représentent 52% des recettes hors pétrole, sont passés de 2013 milliards de FCFA en 1996 à

243,4 milliards FCFA en 1997 (MEFP, 1998). Selon la même source, la filière bois reste le

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premier employeur du secteur privé avec quinze milles emplois directs et indirects, soit près de

28% de la population active.

Aussi abondante soit-elle, la ressource forestière gabonaise n'est pas pour autant

inépuisable. Au niveau mondial. la demande de produits forestiers tropicaux ne cesse de

croître et les superficies forestières se réduisent continuellement. À ce jour, plus de la moitié

du territoire a déjà été au moins une fois exploitée. Par ailleurs. dans le cadre de la

mondialisation de l'économie et de la globalisation des marchés, il est évident que les forêts

gabonaises seront de plus en plus sollicitées et soumises à des pressions croissantes malgré le

processus encore au stade d'hypothèse de l'aménagement des forêts tropicales. Pour tendre

vers une politique cohérente de gestion durable des forêts du Gabon. l'optimisation de la

récupération de bois reste l'une des meilieures alternatives pour une bonne adéquation entre la

rentabilité et la pérennité de la matière ligneuse. Dans ce sens. les présents travaux s'articulent

autour de la perte en fibres et des coûts correspondants à chaque étape. Pour mieux cerner la

problématique, une définition contextuelle du mot [perte] s'avère pertinente.

1.2. Esquisse de définition du mot: [Perte]

Selon le Petit Dictionnaire Larousse 200 1, [Perte] est synonyme de mauvais emploi

ou de gaspillage de la ressource :

Selon la présente étude, les différents. définitions du mot [Perte] sont :

- Fibres coupées, récupérables, mais abandonnées pour une raison quelconque :

- Fibres coupées, rendues irrécupérables, pour une raison quelconque ;

- Tiges mal conformées ou avec défaut(s) majeur(s), coupées et abandonnées pour

une raison quelconque.

f .3. Les principales hypothèses

Deux hypothèses principales ont été posées au cours de la réalisation de la présente

étude à savoir :

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1) La mise en évidence des pertes le long du processus de la récolte

2) L'existence possible de la concordance des sources de pertes entre les différents

chantiers.

1.3.1. La mise en évidence des pertes de fibres

Depuis la fin du 19""' sitcle. la récolte de bois au Gabon se limite à la cueillette de

certaines espèces commerciales dont l'okoumé (Azrcozrmea klaineancr Pierre) qui constitue la

principale essence exploitée avec plus de 70% de la production annuelle. toutes essences

confondues. Cette récolte, exécutée avec des pratiques spécifiques à chaque compagnie

forestière, pourrait engendrer des pertes de fibres à certains niveaux du processus

d'approvisionnement. Ces pertes. si elles s'avèrent significatives pourraient être minimisées en

étudiant les facteurs responsables. II pourrait par conséquent s'ensuivre une meilleure

utilisation de ia ressource.

1.3.2. La vérification de la concordance des sources de pertes de fibres

La concordance des principales sources de pertes entre les chantiers permettraient le

cas échéant de proposer les correctifs communs à toutes les compagnies. Par contre. si le test

de concordance est non significatif. les correctifs spécifiques à chaque compagnie seraient

proposés. Dans ce sens, sur la base des informations recueillies auprès des forestiers de la zone

échantillonnée, le but et les objectifs spécifiques recherchés sont énumérés ci-après.

1.4. But et objectifs de l'étude

Le but et les objectifs spécifiques à la présente étude sont définis comme suit :

1.4.1. But de l'étude

Le but principal de la présente étude est de documenter la perte de fibres lors de la

récolte. En effet, sur la base des résultats obtenus, les recommandations pertinentes seront

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retenues pour permettre aux compagnies forestières impliquées de minimiser la perte de fibres

lors de la récolte.

1.4.2. Les objectifs spécifiques de l'étude

Les objectifs spécifiques visés par la présente étude sont :

- La quantification du volume des pertes de fibres par chantier et par compagnie;

- L'estimation des coûts qui s'y rattachent;

- L'identification des principales sources génératrices des pertes de fibres:

- La détermination des causes des pertes de volume à toutes les étapes du

processus de la récolte:

- La collecte. l'analyse et la compilation des suggestions pertinentes des différents

interviewés pour les intégrer à la liste des correctifs utiles à la réduction des

pertes et favorables à la performance;

1.5. Plan de rédaction

Le présent mémoire s'articule autour de huit chapitres. Le premier traite de

l'introduction et le chapitre 2 de la problématique. La revue de littérature sera évoquée au

chapitre 3 et la méthodologie fera l'objet du chapitre 4. Les résultats seront présentés au

chapitre 5 alors que la discussion se fera au chapitre 6. La conclusion, les limites de l'étude et

les recommandations seront données au chapitre 7 et les références seront détaillées au

chapitre 8. Des annexes viendront compléter I'infomation présentée à la fin du document.

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CHAPITRE 2

PROBLÉMATIQUE DE LA RÉCOLTE FORESTIÈRE AU GABON

2.1. Généralités

Commencées depuis la fin du 19""' siècle, les diverses opérations de I'esploitation

forestière gabonaise étaient alors assurées par des autochtones travaillant manuellement

(hache, leviers en bois et lianes). La plupart des titulaires d'autorisations de coupes étaient

européens, à l'exception de quelques nationaux qui travaillaient pour leur propre compte. Le

travail se faisait généralement sans surveillance efficace et entraînait parfois une mauvaise

récupération de bois. Ainsi, dès 1898, les statistiques douanières pour l'Afrique Équatoriale

font état de 2 886 tonnes exportées vers Hambourg (Allemagne) et Liverpool (Angletsrre) qui

furent les premiers marchés de l'okoumé (Azrcozrrnen klainecrna Pierre). première essence

forestière exploitée à l'époque (Brunck et al., 1990). La récolte était essentiellement localisée

le long des cours d'eau navigables propices à l'évacuation de bois par flottage. Avec l'évolution

de la technologie et l'importance des ressources forestières dans l'économie du Gabon, la

récolte est rapidement passée du stade artisanal au stade industriel.

À ce jour, il ne reste plus qu'environ 40% de la superficie forestière à l'état primaire

(DIARF, 2000). Près de 46 compagnies forestières exploitent à travers le territoire gabonais.

Ces compagnies sont principalement, européennes, asiatiques ou nationales-

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La réglementation forestière en vigueur (loi? 1/82 du 22 juillet 1982) sans texte d'application

en matière de récolte forestière assortie aux effectifs réduits du service forestier face à

l'importance de la ressource (20 millions d'hectares, DIARF, 2000), favorisent certaines

pratiques incompatibles avec l'optimisation de la récupération de bois. Selon certains

témoignages. des pertes de bois parfois importantes sont constatées sur le parterre de coupe

(ENEF & GTZ, 1997; Ékome, 1997). Ces pertes, constituées dans plusieurs cas de tiges

entières abandonnées ou de morceaux récupérables, si elles étaient évitées. permettraient de

diminuer les superficies perturbées et d'augmenter le rendement matière et les profits.

La présente étude. portant sur six compagnies en activité dans le sud-est du Gabon.

permettra de faire une estimation des pertes et des coûts qui s'y rattachent par étape du

processus de la récolte. Dans ce sens et sur la base de ces estimations. les principales causes

des pertes seront identifiées et une série de correctifs sera suggérée pour optimiser la

récupération à tous les niveaus de la récolte. Pour mieux comprendre la problématique de la

récolte forestière, un bref aperçu sur le Gabon s'avère nécessaire.

2.2. Présentation générale du Gabon

Cette section permettra de comprendre les volets géographique, hydrographique.

climatologique. édapliique et floristique en rapport avec la récolte forestière au Gabon.

2.2.1. Géographie du Gabon

Le Gabon est situé sur la côte occidentale de l'Afrique (figure 2.1). Le pays s'étend

de part et d'aiitre de l'équateur entre le deuxième degré de latitude nord et le quatrième degré

de latitude sud. II est compris entre le neuvième et le quatorzième degré de longitude est

(Obame Ondo, 1996).

Le Gabon a une superficie totale de 267 667 km' soit la moitié du territoire français.

II s'étend sur 250 km au Nord de l'équateur et sur 470 km au Sud. L'extension Est-Ouest est de

630 km (Obame Ondo, 1996). Le Gabon est limité au Nord par la république du Cameroun, au

nord-ouest par la république de Guinée Équatoriale, à l'Est et au Sud par la république du

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Congo Bravaville et à l'Ouest par l'Océan Atlantique. Le littoral atlantique est long de

800 km, de Cocobeach au Nord a Mqurnba au Sud.

Selon le recensement général de la population et de l'habitat effectué par le MPAT

en 1993. la population du Gabon était estimée à 1 014 976 habitants répartie dans neuf

provinces administratives. Avec un taux d'accroissement annuel de 7.5% selon la même

source, a ce jour cette population serait d'environ 1 192 597 habitants.

La Gabon en Afnque

NB: Lc tracé de l'Équateur est à titre indicatif cc n' a aucune valeur légale. Auteur: Nathalic Nyarc-Essima. 2001

Figure 2.1 Situation géographique du Gabon en Afrique.

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2.2.2. Hydrographie

En dehors de la zone littorale nantie de nombreux lacs et lagunes, le territoire

gabonais est arrosé par un réseau hydrographique dense essentiellement constitué par les

fleuves Ogoo~ié et Nyanga (figure 2.2). D'une étendue de 215 000 km" ~'Ogooué et ses

affluents drainent les trois quarts du pays (MEN, 1983). Cet important réseau hydrographique

joue un rôle prépondérant dans le transport du bois par flottage et favorise l'accès à la

ressource. Plus à l'est, le relief tourmenté et les cours d'eau jalonnés de rapides n'offrent plus

cet avantage aux exploitants. Toutefois, le chemin de fer et le camionnage restent les

principales alternatives pour l'évacuation des bois récoltés dans cette partie du pays.

- , , timil.s du barsin - Lirnih du bassin confondu@

a i c c la Froniiirc du Gabon

Figure 2.2 Hydrographie du Gabon, tiré de Leroy Deval (1974a).

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2.2-3. Climatologie

D'après le MEN (1983), la position particulière du Gabon fait que le pays baigne

toujours dans une masse d'air chaud. Les températures moyennes mensuelles oscillent toute

l'année entre 21" C et 28" C. Les précipitations amuelles varient entre 3500mm (Cocobeach) et

1400rnm dans les régions de Booué et de Tchibanga. L'humidité de l'air dépasse généralement

80% pour tous les mois de l'année. L'insolation annuelle ne dépasse guère 1400 heures pour

l'ensemble du pays. En d'autres termes, on distingue une grande saison sèche de juin à

septembre; une grande saison de pluies de septembre à décembre; une petite saison sèche de

janvier à février et une petite saison de pluies de mars a mai. La production forestière au

Gabon se fait tout le long de l'année avec des légers ralentissements pendant les saisons

pluvieuses dii essentiellement aux désordres causés par les pluies sur les chemins comme illustré

dans la photographie 2.1 -

Photographie 2.1 Bourbier en saison de pluies sur un chemin en terre (Bougere ,1997).

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2.2.4 Relief

Le relief du Gabon est caractérisé par des altitudes moyennes d'environ 700 m

(Duchesne. 1996). Il est formé d'une série de plateaux qui s'élèvent progressivement au fur et à

mesure que l'on s'éloigne du littoral. La zone côtière est composée de pIaines basses et

marécageuses dont I'altitude ne dépasse guère 300m. Le centre et l'est sont constitués de vastes

plateaux de 500 m à 800 m d'altitude souvent entrecoupés de massifs montagneux dont les

sommets atteignent parfois l5OOm (Mrdeng. 1980). L'accès à la ressource est difficile et

nécessite d'importants moyens matériels et financiers pour les entreprises.

2.2.5. Pédologie

La presque totalité des sols du Gabon sont ferrallitiques (Chatelin. 1964). Selon la

même source' les unités pédologiques rencontrées au Gabon sont:

- Les sols ferrallitiques;

- Les sols minéraux bruts;

- Les podzols;

- Les sols peu évolués

Selon le Petit Larousse illustré (2001), d e s sols ferrallitiques ou latéritiques sont

des sols rougeâtres riches en hydroxyde de fer et d'aluminium et sont caractéristiques de la

zone tropicale humide». La disponibilité de ces matériaux naturels. avec la présence de

plusieurs bancs d'emprunt de latérite constitue un avantage utile à la réalisation de la surface

de roulement des chemins forestiers.

2.2.6. Formations forestières

À l'instar de la majorité des pays de la région Guinéo-Congolaise, le Gabon est

recouvert par la forêt dense humide sempenrirente de basse et moyenne altitude (Aubreville.

1962). Elle occupe environ 200 000 km2 soit 75% du territoire. Les savanes et les forêts

galeries occupent 15% puis les formations particulières (Les marécages et les mangroves) se

contentent des 2% restant. (Obame Ondo, 1996).

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2.3. Le contexte forestier du Gabon

Outre la répahtion du territoire en zones d'exploitation forestière, la présente

section apportera une lumière sur l'état actuel des ressources forestières. déterminera la tenure,

traitera des permis et titres d'exploitation en vigueur au Gabon et conclura avec la production

de bois au cours de la décennie 1990-2000.

2.3.1. Répartition du territoire forestier gabonais

La forêt gabonaise est répartie en trois zones d'exploitation forestière pour les

besoins de gestion:

2.3.1.1. La première zone

La première zone. jadis trés riche en Okoumé (Aucournea k lui~emîa pierre), couvre

environ cinq millions d'hectares et s'étend sur le bassin côtier jusqu'aux contreforts des massifs

montagneux. Cette zone est d'une exploitation facile grâce à la présence de nombreux cours

d'eau qui facilitent l'évacuation du bois par flottage ou par pontons pour les bois de plus forte

densité. Depuis 1962, cette partie du territoire est prioritairement réservée aux nationaus pour

les encourager à exercer le métier d'exploitant forestier (DIARF, 2000).

2.3.1.2. Les deuxième et troisième zones

La deuxième zone s'étend sur tout le reste de la forêt gabonaise en dehors de la zone

d'attraction du chemin de fer qui constitue la troisième zone avec une superficie de 1 530 000

hectares (MEN, 1983). Elle est caractérisée par un relief plus marqué. Ses réserves en essences

cornmercialisables sont importantes bien que l'Okoumé (Az[coumea klaitzeann Pierre)), essence

principale, ne soit pas présente dans la partie nord-est de la zone. Elle est d'une exploitation

difficile. Seules les grandes entreprises forestières, disposant du capital et des équipements

nécessaires à des opérations de nature industrielle peuvent l'exploiter. C'est en effet la zone

choisie pour localiser l'espace de recherche de la présente étude, notamment dans les provinces

de l'Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué au sud-est du Gabon.

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2.3.2. État actuel des ressources forestières du Gabon

Comme justifié dans le tableau 2.1, la ressource forestière du Gabon est encore

abondante. À l'heure de la gestion durable des forêts recommandée par le sommet de RIO de

1992, il serait souhaitable que les pratiques de récolte soient rgvisées pour optimiser la

récupération de bois dans un processus d'aménagement intégré des forêts gabonaises. Dans

cette optique, la récupération optimale des bois serait à la fois bénéfique pour:

- Les entreprises forestières qui réaliseraient leur chiftre d'affaire et continueraient

à exercer leur activité dans le temps et dans l'espace;

- Le gouvernement qui encaisserait les taxes forestières et douanières à travers la

taxation à diffirent niveaux du processus d'approvisionnement et de mise à

marc hé;

- L'humanité en gérant raisonnablemerit les forêts tropicales.

Tableau 2.1 État actuel des ressources forestières du Gabon (DIARF. 2000).

Superficies Superficie totale du pays Superficie forestière Forêts productives Réserves forestières Forêts artificielles

26 700 000 hectares 22 000 000 ha (85 %) 20 O00 000 ha (75%)

1 800 000 ha (7%) 30 000 ha (< 1 %)

1 Potentiel forestier 2 600 000 000 rn3 1 500 000 000 rn3 400 000 000 m' 130 000 000 rn3 3 à 5000 000 m' < 1% par année

Potentiel global sur pieds (> 10 cm) PotentieI en bois co~nmercialisable Potentiel total commercial Potentiel commercial Okoumé Accroissement annuel courant Taux de déboisement

Essences forestières Essences forestière connues et inconnues Essences forestières connues Essences connues des utilisateurs

8000 espèces 400 espèces 60 espèces

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2.3.3. La tenure

Au Gabon. toutes les forêts appartiennent à l'état à l'exception des concessions

rurales attribuées aux particuliers ou a w sociétés pour les implantations industrielles

(Medenç, 1980). Selon l'article 10 de la loi 1/82 du 22 juillet 1982 en vigueur, les forêts

gabonaises sont divisées en deux groupes:

1) «Les forêts domaniales classées qui constituent le domaine à vocation forestière

permanente et déterminée. Ces forêts font partie du domaine public. Aussitôt

après classement, ces for@ts font l'objet d'une délimitation précise)).

2) «Les forêts domaniales protégées qui constituent le domaine à vocation

forestière non déterminée. Ces forêts font partie du domaine privé H.

Par ailleurs, il est important de noter que l'État se confronte à l'appropriation

traditionnelle des sols revendiqués par les populations. Ces revendications constituent un

véritable enjeu qui limite les activités des compagnies dans certaines régions du territoire.

2.3.4. Permis et titres d'exploitation forestière au Gabon

Cette sous-section présente l'évolution des differents permis et titres d'exploitation

depuis la période coloniale à ce jour. À partir de cette démarche qui fera ressortir certains

détails au niveau opérationnel. commercial et juridique, il sera plus aisé de comprendre le

contexte de la récolte forestière au Gabon.

2.3.4.1. Les permis et titres d'esploitation de la période coloniale

Depuis la fin du 19""' siècle. la récolte forestière au Gabon a toujours été

conditionnée par l'obtention d'une autorisation préalable d'exploitation. Dans ce sens, Brunck

et al., (1990) ont relevé un texte du gouvernement général de I'AEF de 1931 qui révèle

l'historique ci-après:

«Cette exploitation forestière naissante appelait une réglementation: elle fit l'objet du décret du 28 mars 1899 fixant le régime forestier dans la colonie du Congo Français; teste sommaire prévoyant seulement pour entreprendre une

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espIoitation forestière la nécessité d'une autorisation moyennant une très faible redevance ainsi qu'un certain nombre de mesures restrictives destinées à éviter le déboisement (84).

Sous l'emprise de cette réglementation laissant en fait à l'exploitant à peu près toutes les libertés, la production et le commerce se sont organisés rapidement. Les diverses opérations de l'exploitation: abattage, tronçonnage, roulage et flottage étaient assurées par des indigènes travaillant soit pour leur propre compte, soit pour le compte d'européens titulaires d'autorisations et le plus souvent en dehors de toute surveillance efficace de Ia part de ces derniers [...ln

SeIon la même source. par arrêté du 30 juillet 1914, une réglementation plus

élaborée fut prévue. Malheureusement, la mobilisation générale provoquée par la première

guerre mondiale (1914-1918) ne permettra pas la mise en application de celle-ci. En

conséquence, sa mise en vigueur avait nécessité des modifications et un renforcement par les

arrêtés du 19 septembre 1924 et celui du 28 novembre 1927. A cette époque. les textes

prévoyaient les titres et permis d'exploitation suivants:

- Permis de coupes de 500 hectares d'une durée maximale de un an;

- Des permis d'exploitation définis sous forme de lots de 2 500 hectares valables

pour une année renouvelable;

- Des concessions temporaires constituées des lots de 5 000 a 10 000 hectares

dont la validité était prévue pour 10 ans renouvelables.

- Le permis de coupe industrielle qui avait remplacé la concession temporaire à

partir du 28 novembre 1927 et dont la superficie maximale n'excédait pas

400 000 hectares pour une durée de 25 ans.

- Le permis d'exploitation portant sur des superficies allant jusqu'à 10 000

hectares et réservé à encourager la recherche et la prospection pour accroître la

ccnnaissance de la ressource et du milieu forestier.

2.3.4.2. Permis et titres d'exploitation actuels

Sous l'administration coloniale, notamment e n 1946, la législation forestière avait

été révisée pour déboucher sur le Décret no 46-161 du 20 mai 1946, fixant le régime forestier

de l'Afrique Équatoriale Française (AEF). À partir de 1960, année d'accession à l'indépendance

politique du Gabon, le décret no 46- 16 1 d ~ i 20 mai 1946 qui régissait la récolte forestière sous-

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régionale a été adapté sous le vocable de "code forestier du Gabon?'. Selon le MEFP (1998), ce

code forestier continue à s'appliquer au Gabon malgré la promulgation de la nouvelle loi

n01/82 du 22 juillet 1982 dite «loi d'orientation en matière des Eaux et Forêts» qui devait

l'abroger.

En effet, les dispositions de I'alinéa 2 de l'article 16 du nouveau code forestier en

vigueur au Gabon. la nature des autorisations de récolte ainsi qus tes procédures de leur

attribution seraient définies par voie réglementaire. Or depuis environ deux décennies de la

date de sa promulgation? aucun texte d'application n'a été pris dans ce sens. II est évident qu'en

pareilles circonstances, les pratiques de récolte non réglementées pourraient être susceptibles

des pertes de volume à plusieurs niveaux du processus d'approvisionnement. Depuis

autorisations d'exploiter se présentent sous la forme d'un acte unilatéral de L'état et

forme contractuelle. Ces autorisations sont:

- Le permis spécial (PS)? de 1 à 3 tiges délivré dans le but de fabriquer le

ors, les

sous la

bois de

construction dans les localités dépourvues de scieries. Les tiges exploitées

peuvent aussi servir à la fabrication artisanale d'une embarcation pour les

populations résidant le long des cours d'eau importants. Ce type de permis est

valable pendant trois mois au maximum.

La coupe familiale (CF), de 4 à 100 tiges toutes espèces commerciatisables

confondues. Pour cette catégorie de permis, il ne peut être attribué, au courant

d'une année civile. qu'une coupe familiaIe par personne. Tout comme pour le

permis spécial, la coupe familiale n'est délivrée qu'aux citoyens gabonais pour

leurs usages personnels.

Le permis temporaire d'exploitation (PTE), de superficie variant entre 500

hectares et 20 000 hectares. La validité quant à elle varie de 5 ans à 20 ans

renouveIable selon l'importance de la superficie. Les PTE sont accordés aux

personnes morales ou physiques de toutes les nationalités pour la production des

grumes destinées à l'exportation.

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- Le permis industriel (PI), est destiné à l'approvisiomement des usines locales de

transfornlation. Les superficies varient entre 20 001 hectares et 250 000

hectares. La validité maximale est fixée à 35 ans renouvelable. Cette catégorie

de permis vise la récolte de bois pour la transformation locale estimée à 75% de

la production.

Par ailleurs. les autorisations d'exploiter sous forme contractuelle ne concernent que

les concessions de la zone d'attraction du chemin de fer (ZACF). Selon le MEFP (1998), ces

permis ont un régime particulier lié a la recherche de financement du chemin de fer

Transgabonais. Au total 38 Iots. d'une superficie de 2 686 600 hectares. ont été attribués aux

exploitants. La production de ces permis est pour I1essentieI destinée à l'exportation de bois en

grumes.

En définitive, les engagements que le gouvernement du Gabon avait pris au sommet

de la terre a Ri0 de Janeiro en 1992, renforcés par les mesures d'ajustement structurel

recommandées par la Banque Mondiale et le Fond Monétaire Inteniarional (FMI) ont conduit à

la révision du code forestier gabonais qui sera promulgué incessamment. Dans la nouvelle

perspective. la fiscalité et les titres d'exploitation seront adaptés au contexte de la gestion

durable des forêts en privilégiant la gestion participative. En 1997, une superficie totale

d'environ 10 965 7 14 hectares soit environ 50% de la superficie forestière totale du pays (22

millions d'hectares), avait été attribuée sous forme de permis d'exploitation (MEFP, 1998).

2.4. La production forestière du G a b ~ n

Selon la DIARF (2000), le niveau de récolte était estimé à 2,5 millions de mètres

cubes en 1998. Les projections prévoient 5 millions de mètres cubes en 20 10 et 6'5 millions de

in3 en 2025. Le taux de récolte annuel moyen par hectare est d'environ 0,62 rn3 toutes essences

commercialisables confondues. L'augmentation du nombre d'essences récoltées par unité de

surface permettra, selon les spécialistes, d'accroître ce taux a 0,83 m3 en 201 0 voire 0,87 m' en

2025. Outre l'okoumé qui représente plus de la moitié du bois produit au Gabon. Obame

Engone (1999) a relevé, dans les statistiques de la Société d'Exploitation des Ports à Bois du

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Gabon (SEPBG), que 56 espèces différentes sont actuellement rkoltées dans les forêts

gabonaises.

En général, comme résumé par Kersenty et Maître (1994). il est fréquent de voir

l'intensité de l'exploitation dépasser 50 m'ha avec des pointes atteignant parfois 100 m'ha en

Asie (Indonésie et Malaisie) tandis que les prélèvements varient entre 10 à 20 mi/ha en

Amérique du Sud (Brésil). En revanche. le volume extrait à l'unité de surface ne dépasse guère

10 m3 en Afrique centrale (tableau 2.2). Selon la même source. la grande différence entre

l'Asie et les deux autres continents est due à la recherche d'arbres de très haute qualité

pratiquée en Amérique du sud et en Afnque. La diffgrenciation trouve une explication au

niveau des zones économiques alors que le marché asiatique est demandeur de bois de toute

qualité que lui procurent l'Indonésie et la Malaisie. Par contre. le marché européen plus

exigeant oblige les exploitants exerçant en Amérique latine et en Afrique de pratiquer

l'écrémage. Dans ce sens. les auteurs soutiennent qu'en Afrique: « Il s'agit là du ratio "bruts",

c'est-à-dire de la quantité de bois prélevée. Compte tenu des pertes en forêt. des tiges

défectueuses? des pertes durant le transport, la quantité commercialisée sous forme de grumes

n'est généralement qu'un peu supérieure à 50% du prélèvement dans les pays concernés D.

Ainsi, Kersenty et Maître permettent de corroborer l'hypothèse de l'existence des pertes de

fibres lors de la récupération de bois au Gabon. De façon similaire, Ékome (1997) avait relevé

dans la littérature que le taux de récupération des bois d'œuvre et d'industrie en France serait

de 60%. En Allemagne le ramassage atteindrait 80% d'arbres abattus. dans les pays nordiques

(Suède. Finlande et Norvège) la récupération des fibres serait évaluée à 90%. Enfin. le taus

d'utilisation de la biomasse au Québec serait d'environ 96.5%.

Tableau 2.2 Nombre moyen de tiges et volume prélevés par hectare et par continent: tiré de

Kersenty et Maître (1 994).

Continent Volume (m3/ha) Nombre de tiges (ha)

Asie (Indonésie/Malaisie) 50 5: 100

Amérique (Brésil) IO à 2 0

Afrique(Cameroun) <= 10

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Comme le tableau 2.3 et la figure 2.4 ci-après l'illustrent, de 1992 à 1997. la

production des grumes au Gabon était croissante. Cette augmentation était le résultat de

l'approvisionnement des nouveaux marchés essentiellement situés en Asie. La baisse constatée

en 1998, était la conséquence directe de la crise mondiale du marché des bois tropicau qui

avait fortement touché les pays asiatiques. Le groupe d'essence okoumé/ozigo est la plus

importante avec près de 70% de la production annuelle de grumes. En 1998. la production de

l'okoumé et de l'ozigo dont la commercialisation est du monopole de l'état à travers la Société

Nationale de Bois de Gabon (SNBG) a connu une baisse considérable due à la crise

économique des nouveaux acheteurs asiatiques. La production des autres essences (bois

divers) par contre a cru grâce à la commercialisation qui est assurée par les compagnies

f~restières qui font affaire avec les acheteurs particuliers.

Tableau 2.3 Production de grumes par groupe d'essences (1 000 m3) (DIARF, 2000).

Années

Production Grumes 1992 1993 1994 1995 2996 1997 1998

Okoumé/Ozigo 1200 1070 O 2007 2000 2000 750

(Oh) Okourné/Ozigo 73 65 70 80 77 72 72

Bois Divers 440 6 C O 570 O 600 775 1550

Production totale 1630 1670 1900 2510 2600 2775 2300

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Années

Figure 2.3 Production de grumes du Gabon en (1 000m3) de 1992 à 1998, DIAW (2000).

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CHAPITRE: 3

REVUE DE LITTÉRATURE

3.1. Pertinence de la revue de littérature

En matière de la gestion des pertes lors de la récolte en forêts tropicales. un certain

nombre de références consultées ont permis de confirmer le caractère original de la présente

étude tout en la situant par rapport à d'autres travaux de recherches. Le présent chapitre traitera

de quelques constats des pertes de fibres lors de la récolte, des travaux d'optimisation de la

récolte du CTFT en forêts tropicales, du rôle de 1'État et des organismes internationaux et du

Befzchmnrkifzg comme modèle d'amélioration continue de la performance des entreprises

forestières américaines.

3.2. Quelques constats des pertes de fibres lors de la récolte

Outre Klein (1 934) et Ékome (1997), aucun autre constat d'importance scientifique

n'a quantifié les pertes au cours du processus de récolte. Dans ce sens, I'ENEF et la GTZ

(1997) avaient relevé qu'en 1934, le contrôleur forestier Klein avait constaté, sur 3 700

hectares de l'ancien permis de la SBM dans la forêt de la Mondha au nord de Libreville, la

présence de 4 417 okoumés ceinturés et laissés sur pied. Au cours du même constat. 3 268

autres tiges d'okoumé abattues et non évacuées avaient été comptabilisées ramenant ainsi à

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7 685 le nombre total de tiges perdues. En considérant un volume moyen de 5 m3 par tige, le

volume perdu pouvait alors être estimé à environ 38 425 m3. II appert que de telles pratiques.

contraires à la rationalisation de la récolte, soient à l'origine de dégâts environnementaux non

négligeables. En bout de ligne, une telle compagnie qui se livrerait au gaspillage de la

ressource en engageant des frais non rentabilisés (comptage. ceinturage et abattage) ne saurait

se considérer performante.

Par ailleurs' Ékome (1997) avait constaté que sur un volume total de 5 133 m3

abattus à l'intérieur d'une superficie de 200 hectares dans le sud-est du Gabon. 3 1% soit

environ 1 591 mi étaient abandonnés sur le parterre de coupe comme résidus. Le volume des

pertes, constitué des tronçons récupérables et des tiges entières abandonnées ou fracassées.

était estimé à 10%. En définitive, Ékome avait orienté son étude vers le constat des pertes. i~

situ, et l'estimation de la valeur économique de la fibre récupérable abandonnée lors de la

récolte. La présente étude pour sa part vise aussi la mise en évidence des pertes de fibres mais

s'attellera à chercher les voies et moyens utiles à la réduction des pertes lors du processus

d'approvisionnement. En d'autre termes. Ékome avait mis l'emphase sur la commercialisation

des outputs issus de la transformation des bois abandonnés. les présents travaux s'intéressent

aux volets organisationnels et opérationnels en vue de réduire la quantité des pertes de fibres.

Pour leur part, Brunck et al. (1990), évoquent la liberté totale de l'exploitant à

produire et à commercialiser le bois au tout début de l'exploitation forestière au Gabon. Ils

soulignent le manque de contrôle des titulaires d'autorisation d'exploiter européens sur les

indigènes qui travaillaient pour eux. Ce témoignage quoique non quantifié. permet de soutenir

la présence probable des pertes au cours du processus séculaire de récolte des bois en grumes

de haute qualité destinés à l'exportation. À ce jour. selon Doumenge (1998)_ le taux de

transformation de bois au Gabon ne serait que de 10% alors qu'au Cameroun voisin il est

estimé à 40%. A ce jour, le Gabon exporte encore 90% de sa production forestière sous forme

de grumes. La seule nature du produit [grumes exports] constitue une cause importante de la

perte en fibre dans le processus d'approvisionnement à cause de la recherche de la qualité de

bois commercialisés.

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Dans la même perspective, F A 0 & BIT (1980), avaient localisé les pertes de fibres

sans les quantifier dans les étapes qui impliquznt la scie a chaîne lors de la récolte des bois

tropicaux. L'abattage, l'étêtage et le façonnage seraient selon ces organismes les principales

sources de pertes de fibres. Dans ce sens, I'ARMEF. CTBA et IDF (1993) insistent sur la

nécessité de domer une formation adéquate aux bûcherons qui devraient avoir des notions de

biologie, et une bonne maîtrise des techniques requises pour assurer une gestion optimale des

ressources forestiéres. Au Canada. les études réalisées par Gingras (1992) et Favreau (1 997),

pour le compte de FENC, révèlent les mêmes sources de pertes aux étapes impliquant la scie à

chaîne. En définitive, la présente étude ne se limitera pas au constat des pertes de volume sur

le parterre de coupe mais se prolongera sur les différentes étapes de la récolte, de la souche à la

gare. l'usine ou Ie port d'exportation.

3.3. Les travaux d'optimisation de la récolte réalisés par le CTFT

Le CTFT (1989), à travers le mémento du forestier, avait apporté une contribution

fondamentale en matière d'optimisation de la récolte en forêts tropicales. Dans le conteste des

opérations forestiéres, la quantification des pertes de fibres n'avait pas été abordée. Toutefois,

les volets décomposition des coûts d'opérations, organisation du travail et choix du matériel en

fonction de la zone et des caractéristiques de la ressource ont été les plus développés. Après

plus d'une décennie de succès, il serait souhaitable que cette édition soit actualisée pour

qu'elle continue à servir d'outil d'aide à la décision pour les gestionnaires forestiers des pays

tropicaux.

3.1. Rôle de l'État et des organismes internationaus

Considéré comme un élément du processus d'aménagement, la récoIte forestière n'a

jamais attiré l'attention des décideurs sur les mesures de gestion rationnelle des ressources

forestières. En ce sens, Bertrand et al. (1 999) avaient surenchéri en disant :

«Les réflexions autour de l'aménagement des forêts sont anciennes au Gabon ; toutefois, l'intérêt économique à court terme lié à I'expioitation, le sens que la forêt est inépuisable et un contexte de pressions internationales réduites n'ont

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pas incité état à assurer un réel contrôle, ni les entreprises privées à développer d'initiatives dans ce domaine. Jusqu'à présent, ce manque d'intérêt s'est traduit par des dispositions législatives encore peu contraignantes en matière d'aménagement, par leur non respect et l'absence totale de réalisation malgré des projets forts coûteux, financés par des acteurs extérieurs ».

Jusqu'en 1990. t'État gabonais se contentait de la rente forestiere dans le budget. La

loi 1/82 du 22 juillet 1983, dite loi d'orientation en matière des eaux et forêts en vigueur ne

prévoit aucun texte d'application en matière de récolte forestière. II va sans dire que

l'exploitation qui est faite sans règles précises serait susceptible de favoriser les pertes de

fibres. De plus, la fiscalité forestière des années 1946. devenue obsolète, continue à être

appliquée (MEFP, 1998). Selon Kersenty & Maître (1994) ((Une fiscalité constante agit

comme une taxation dégressive dans le temps puisqu'elle pèsera de moins en moins lourd à

cause de l'actualisation si elle n'est pas rajustée à la hausse au fur et à mesure qu'on se projette

dans le hh i r . [. . .] ».

Toutefois, le Sommet de RIO de 1992 qui avait pour objectif principal

l'aménagement et la gestion durable des forêts tropicales (Catinat, 1998) commence à faire

modifier la philosophie de la récolte forestière dans le bassin du Congo. En effet, dans le cadre

de l'ajustement structurel imposé par Ia Banque Mondiale et le Fond Monétaire International

aux pays de la sous-région (Carret, 1993), les réformes profondes sont en cours d'exécution au

niveau de l'actualisation de la fiscalité forestière et l~industrialisation de la filière bois des pays

concernés. À ce jour, les compagnies impliquées dans la présente étude s'activent resolument

dans le processus d'aménagement des concessions forestières dont elles disposent.

Par ailleurs, il est important de souligner qu'un secteur aussi sensible que la récolte

forestière, sans testes d'application et sans contrôle strict sur le terrain ne pourrait que

produire des pertes de fibres à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement. Le manque

de contrôle est la conséquence de l'importance de la ressource (20 millions d'hectares) face au

nombre réduit d'agents. Au Gabon, en 1997, dix agents surveillaient et inspectaient 332

concessions d'exploitation forestière sur une superficie égale à 82 730 km2, soit l'équivalent

de l'Autriche (Rantrua, 2001). Souvent, selon Nziengui (2000). certains exploitants ne

déclarent pas leurs statistiques de productiori malgré les dispositions théoriques prévues par la

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loi forestière en vigueur. Par conséquent, selon la même source, les services du ministère des

Eaux et Forêts chargés de la compilation et du traitement des statistiques forestières se

trouvent confrontés à la non concordance des déclarations des différentes sources

d'information à savoir :

- Les exploitants forestiers (les carnets de chantier) :

- La SNBG et la SEPBG qui centralisent le bois avant l'exportation;

- Les douanes lors de l'exportation.

En revanche. au courant de la décennie 1990-2000. l'État, avec le concours des

organismes internationaux (OIBT? FMI. Banque Mondiale, PAFT). procède à la

restructuration profonde des administrations chargées de la gestion des forêts et de

l'environnement. Dans ce sens, I'OIBT et l'État gabonais élaborent. depuis 1994. des outils de

gestion informatisée des forêts (STATFOR. EXFOR et STATGRH). Ces outils en pleine

élaboration se trouvent d'ores et déjà face à certaines difficultés pratiques. C'est le cas du

système opérationnel STATFOR qui souffre de I'insufiisance des crédits de fonctionnement et

de l'indisponibilité des données malgré la décentralisation au niveau provincial des unités de

traitement (Nziengui' 2000). a ce jour' le Gabon s'attelle à mettre sur pied un nouveau cadre

législatif qui permettra d'asseoir une fiscalité forestière et environnementale incitative et

compétitive (Nziengui, 2000).

Nonobstant la révision du code forestier et la mise en place des systèmes

opérationnels, le gouvernement a opté, au courant de la même décennie. pour

l'industrialisation de la filière bois avec comme objectif principal, la transformation locale des

bois pour réduire significativement l'exportation des grumes. Dans le contexte de la récolte

forestière, l'implantation des usines de transformation de préférence à l'intérieur des

concessions forestières permettra la récupération des morceaux de longueur supérieure ou

égale à 2.5 m sans oublier les billes abattues qui ne se prêteraient pas à l'exportation (Pasquier

corn. pers., 2000). En conséquence, la concrétisation de ces projets et la mise en application

des concepts permettront de réduire les pertes de fibres.

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3.5. Le benchmarking

Dans certaines parties du monde, au Québec notamment, Le vocable B e n c h n r k h g

est synonyme d'Étude Comparative. Selon LeB el (1 998), «Le Benchmarking vient d'une

pratique des menuisiers qui marquaient sur leur banc de travail, la longueur d'un objet, une

patte de table par exemple, afin de s'assurer de l'uniformité des autres objets. [. . .] En bref. par

le benchmarking, une entreprise peut disséquer les techniques et procédures qui permettent à

des unités de production d'être plus performantes que les autres». En effet. cette pratique a été

rendue populaire par la compagnie Xeros en 1980 qui avait regagné les parts de marché

perdues auprès de ses concurrents japonais (Garvin, 1988). Par ailleurs, Sink et Tuttle (1989)

avaient souligné que la performance d'un système dépend de 7 critères qui interagissent. II

s'agit de : l'eficience ; i'eflccrcité ; la qzralité ; io procizrctivité ; la qzrcrlité du milieu de

travail ; l 'innovation et la rentabilité. Dans ce sens, d'autres critères peuvent être pris en

considération, c'est le cas de : ln srcrbilité ciri personnel d'encdrement, les conflits viZZngeois . la politiqzre de formatio~ de l'entreprise. etc.

Dans la présente étude à caractère exploratoire. il ne sera point question de faire une

étude détaillée de ces critères. II sera simplement question, sur la base du constat sur le terrain

et des correctifs collectés auprès des interviewés et dans la littérature, de distinguer les

compagnies performantes de celles qui le sont moins. La distinction se fera sur la base de

certains critères directement constatés au sein des compagnies visitées. D'après Askin et

Standbridge (1993)? une entreprise est efficace lorsqu'elle fait un bon travail. Par ailleurs, une

entreprise est efficiente quand elle fait bien son travail. En conséquence, une entreprise est dite

performante lorsqu'elle fait bien le bon travail. Sans pour autant définir tous les critères, la

définition de la productivité de Fourastier (1980) ci-après vaut la peine d'être retenue :

«La productivité est avant tout une mentalité. C'est la mentalité du progrès, de l'amélioration constante de ce qui est. C'est la certitude de pouvoir faire aujourd'liui mieux qu'hier et moins bien que demain. C'est la volonté de ne pas se contenter de la situation actuelle, si bonne qu'elle puisse paraître et si bonne qu'elle soit en réalité. C'est la perpétuelle adaptation aux conditions nouvelles de la vie économique et sociale: c'est le continuel effort pour appliquer de nouvelles tecliniques et de nouvelles méthodes ; c'est la foi dans le progrès humain D.

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En considérant l'efficience comme critère de comparaison, à travers la figure 3.1.

LeBel (1998) propose un modèle du processus d'amélioration continue de la performance

d'une entreprise par benchmarking.

Identification des entreprises

les plus performantes

Population d' entrepreneurs

Développement des stratégies

opérationnelles

Figure 3.1 Processus d'amélioration continue de la performance d'une entreprise par

benchmarking, tiré de LeBeI (1998).

Collecte de l'information (input, output)

Mesure de I'efficience

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CHAPITRE 4

4.1. Choix du cadre d'étude

Le Gabon a servi de cadre opératoire dans cette étude. À cet effet, pour minimiser

les coûts et en considération du caractère exploratoire du projet. le dispositif d e recherche n'a

pu couvrir que les pr~vinces de l'Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué au sud-est du Gabon. En

outre. le choix de LCS deux provinces était motivé par la présence des grandes compagnies

forestières en pleine activité depuis 1986. De surcroît, les compagnies retenues au nombre de

six, comptent parmi les plus importantes en matière de récolte forestière au Gabon (MEN.

1983). Leur présence à travers le territoire national pour la plupart est antérieure à

l'indépendance du pays (1 7 août 1960). Concornitamment, ces compagnies récoltent dans les

autres provinces du Gabon, ce qui laisse présager un minimum de représentativité de

lléchantiIlon à l'échelle nationale.

1.2. Cadre biophysique de la zone échantillonnée

4.2.1. Localisation de la zone échantillonnée

Les provinces de l'Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué sont situées au sud-est du

Gabon. Elles sont limitées à l'Est et au Sud par la République du Congo Brazzaville; à l'Ouest

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28

par la province de la Ngounié et au Nord par la province de l'Ogooué-Ivïndo (figure 4.1). Par

ailleurs, le noyau central de la zone étudiée se trouve entre O" et 2 O de latitude sud, 12" et 14'

de longitude est (FAO-FRA, 2000). Les superficies respectives des deux provinces sont:

36 720 km2 pour l'Ogooué-Lolo et 36 547 km2 pour celle du Haut-Ogooué. Les deux

provinces couvrent une superficie totale de 73 267 km2 soit environ 27% du territoire national

Figure 4.1 Localisation de la zone d'étude.

Caprtale nationale zomibitud.

Auteur. Nathalic Nyarc-Essima. 2001.

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4.2.2. Climat local

Le climat est de type équatorial de transition de la zone centrale. Les précipitations

annuelles des environs immédiats des villes visitées sont: 1 723 mm à Lastourville et KouIa-

Moutou, 2 015 mm à Moanda et 2 000 mm à Iboudji. Comme pour l'ensemble du pays. le

climat de ces deux provinces est caractérisé par : une grande saison pluvieuse (septembre-

décembre) et une grande saison sèche (juin-septembre). Le reste de l'année est comblé par la

petite saison sZche (janvier-février) et la petite saison pluvieuse de mars à mai. Le nombre

moyen de jours de pluie varie entre 130 et 140 par année. Les températures moyennes des

deux provinces oscillent entre 22°C et 26OC. Le mois d'avril est le plus chaud. le mois de

juillet est par contre le plus frais de l'année (MEN? 1983). Le climat n'a pas un effet direct sur

les pertes de fibres. Néanmoins? une baisse de la productivité, due aux arrêts temporaires

d'activités de chantiers, est constatée pendant les saisons pluvieuses. Les pluies intenses

provoquent parfois des désordres sur les chemins en terre comme illustré sur la photographie

2.1. Conséquemment, le bois récolté et non transporté pourrait défraîchir et perdre sa valeur

marc hande.

4.2.3. La végétation, le relief et les sols de la région échantillonnée

La végétation des provinces de I'Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué est constituée des

forêts des montagnes et des plateaux de l'intérieur du Gabon (MEN, 1983). La couverture

végétale est caractéristique de la forêt humide sempervirente et regorge de plusieurs essences

tropicales particulièrement l'okoumé (Aucoztmen klaineann Pierre). le sorro (Scyphocephnlitrm

ochocon), I'ilomba (Pycnnnthzrs ongolensis) et plusieurs Césalpiniacée du genre

(iWoonopefalnnrhus, Puraberlinin bifoliolr~fa, etc.). Vers l'est, notamment dans la province du

Haut-Ogooué, d'autres formations végétales apparaissent, c'est le cas de la forêt sans okoumé

des plateaux du nord-est, les plantations, les jachères et les forêts dégradées, la savane et

même la steppe plus à l'est (MEN. 1983). Outre les grands plateaux , le relief est parfois

accidenté rendant ainsi l'accès à la ressource difficile notamment dans la partie occidentale de

la région qui renferme la plus haute chaîne de montagnes du pays, le massif du Chaillu avec le

mont Iboudji qui culmine à 980 mètres (MEN, 1983). Les sols sont essentiellement

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ferrallitiques en dehors de la région de Koula-Moutou où cette unité pédologique propice à la

construction des chemins est absente.

4.3. Méthodes

Étant donné l'éloignement du dispositif de recherche, la présente étude a été réalisée

à la fois au laboratoire et sur le terrain. Dans ce sens. deux visites terrain ont été effectuées en

période estivale au Gabon. La première sortie terrain avait lieu en été 1999 et avait pour but

principal la prise de contact avec les services administratifs chargés de la gestion des

ressources forestières et la sensibilisation des responsables des compagnies forestières retenues

sur l'intérêt que revêtirait une telle étude au regard de la gestion durable des ressources

forestières- La deuxième sortie s'est déroulée en été 2000 et a permis la collecte des d o ~ é e s

dans dix chantiers. Outre la coIlecte des domees sur le terrain, la recherche bibliographique et

la consultation des personnes ressources (annexe E) a nécessité la visite de certains organismes

internationaux et services des administrations centrales et provinciales impliqués dans la

gestion des ressources forestières et environnementales au Gabon.

4.3.1. Sélection de I'échantillon

Dans le cadre de la présente étude, six compagnies forestières ont été effectivement

visitées.. L'unité échantillonnale étant Le chantier en tant qu'entité indépendante, un total de 10

chantiers a été retenu. Le choix des compagnies était à la fois motivé par leur importance et

leur présence remarquable à travers le pays. De surcroît, la plupart des compagnies impliquées

travaillent au Gabon depuis plusieurs années. À ce jour, les dis chantiers étudiés assurent une

production annuelle moyenne de 498 000 m3 toutes essences confondues? soit environ 25% de

la production annuelle moyenne du pays fixée théoriquement depuis 1992 par le gouvernement

à 2 000 000 m3 (DIARF, 2000). Ce quota est susceptible de varier en fonction des conditions

du marché international des bois tropicaux. La part importante prise par les 10 chantiers dans

l'effort de production nationale laisse présager une certaine représentativité de l'échantillon. Il

serait cependant mal avisé d'extrapoler les résultats sur le reste du territoire à cause de certains

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facteurs comme le relief et le transport qui varient selon la zone d'exploitation et les distances

de camionnage.

4.3.2. Le codage des chantiers

Pour garder l'anonymat exigé par la plupart des répondants et en conformité avec la

déontologie scientifique, les six compagnies impliquées et les dix chantiers visités ont été

codés au moyen des lettres alphabétiques de A à F. Dans ce sens, la lettre correspondant à une

compagnie donnée a été choisie au hasard, l'ordre croissant ou décroissant n'ayant aucune

importance, les compagnies et Ies chantiers étant considérés indépendants les uns des autres.

Touteibis, pour faciliter la comparaison entre les chantiers d'une même compagnie, les lettres

attribuées aux compagnies sont assorties d'un indice chiffré. Ainsi, une compagnie appelée

"G" et ayant quatre chantiers en activité verrait ses chantiers codés (G,, Gz, G3 et G,).

4.3.3. Chois des variables d'étude

Les variables étudiées sont de deux sortes à savoir: les variables dépendantes et les

variables indépendantes corrélées à la perte en fibres et aux coûts qui s'y rattachent. Ces

variables sont susceptibles de varier en fonction des chantiers et du niveau d'intervention dans

la chaîne d'approvisionnement.

4.3.3.1. Les variables dépendantes

Les variables dépendantes retenues pour la présente étude sont :

- Les pertes en fibres aux différentes étapes exprimées en mètres cubes [rn3];

- Les coûts de production rattachés aux étapes génératrices des pertes de fibres

exprimés en dollars canadiens [$CANI. Au moment de l'évaluation, un dollar

canadien valait 430 FCFA.

4.3.3.2. Les variables indépendantes

Les principales variables indépendantes retenues sont :

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- Les différentes étapes génératrices des pertes de fibres, notamment : l'abattage.

t'étêtage, le façonnage, le débardage, les manutentions et le camionnage ;

- Les différents chantiers et compagnies visités et considérés comme des entités

indépendantes.

1.3.3.3. Brève définition des variables étudiées

La définition des variables susceptibles d'influencer les quantités de pertes et les

coûts correspondants sera plus détaillée lors de la discussion. Néanmoins- pour clarifier les

termes utilisés pour chaque variable, une définition préliminaire apparaît nécessaire. En effet.

la figure 4.2 illustre et résume la succession des étapes en exploitation forestière. Les chantiers

et les compagnies obéissent au codage élaboré plus haut par souci d'anonymat.

L'abattage est l'opération qui consiste à faire tomber un arbre au moyen d'une scie

à chaîne. Les pertes en fibre, variables selon les cl-iantiers et la compétence des opérateurs.

peuvent être constatées à ce niveau du processus de la récolte.

L'étêtage est effectué à la souche pour extraire le Fût qui sera débusqué par la suite.

Dans ce sens, l'opérateur. équipé d'une scie à chaîne, élimine la couronne e t les contreforts de

I'arbre abattu. Les pertes en fibre sont parfois possibles si l'opération n'est pas bien menée.

Le débardage est l'opération qui permet de transporter le fût de la souche au parc de

chargement. Pendant le parcours, le bois peut subir des traumatismes capables d'entraîner la

dépréciation du bois et donc les pertes en fibre.

Le façonnage est l'opération qui permet de donner la qualité marchande au bois

récolté. La recherche de la qualité peut être à l'origine du gaspillage de la fibre. Tout comme

pour l'abattage et l'étêtage, le façonnage est réalisé a l'aide d'une scie à chaîne.

Les manutentions regroupent toutes les opérations de chargement et de

déchargement des grumes sur les parcs. Elles sont effectuées par des engins à pneus équipés de

fourches. Selon l'habilité de l'opérateur et l'épaisseur des fourches? les grumes peuvent être

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traumatisées. La dépréciation consécutive aux traumatismes causés au bois peut entraîner les

pertes de fibre.

Le camionnage permet de transporter les grumes façonnées, des parcs en bordure de

route au parc intermédiaire ou au point d'approvisionnement. Au Gabon, notamment dans ia

zone étudiée. cette opération est généralement effectuée grâce aux trains routiers de cinq

essieux. Le long des parcours. Ia chute des grumes est parfois constatée. Par conséquent, la

récupération est souvent difficile a cause des fiais supplémentaires engendrés par le

déplacement des machines de manutentions.

Enfin, le comptage et la construction de chemins quoique n'ayant aucune influence

directe sur la perte en fibre, ces deux étapes. tout comme celles définies plus haut, trouvent

leur place au niveau des coûts d'opérations.

En conclusion. l'analyse statistique des variables étudiées permettra d'identifier les

principales sources des pertes en fibre. Les correctifs pertinents seront ciblés pour améliorer le

rendement matière lors de la récolte de bois en grumes. Après le choix des variables d'études.

les méthodes de collecte des données qui seront analysées sont énoncées ci-dessous.

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Inventaire

Construction de

Abattage 'i Débardage a

1 Façonnage I w

Manutentions

Camionnage 9 1 Gare - Usine - Port d'exportation 1

Figure 4.2 Succession d'opérations de récolte forestière au Gabon.

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4.3.1. La collecte des données

La collecte des données est une étape fondamentale dans tous les travaux de

recherche. Pour sauver du temps, comme détaillé dans l'annexe A, un questionnaire composé à

la fois de questions ouvertes et fermées avait été préalablement préparé pour servir de

document de base aux entrevues. D'après Gauthier et al. (1390), Ia question fermée comprend

une liste préalable de réponses possibles. Cette forme de question peut servir d'aide mémoire

lors de l'entrevue surtout pour les interviewés analphabètes ou ceux qui ne maitrisent pas la

question posée. Selon la même source, la question ouverte offre l'occasion à l'informateur de

répondre comme il le désire, à partir de ses propres mots. Cette deuxième méthode permet au

chercheur de récolter des informations complémentaires pertinentes dont il n'avait pas fait

mention sur le questionnaire fermé.

Les personnes rencontrées avaient reçu le questionnaire (annexe A) une à deux

semaines avant l'entrevue pour leur donner le temps de se documenter. Outre le questionnaire.

les mêmes personnes étaient destinataires d'une note circulaire [annexe BI signée du Directeur

Général des eaux et forêts du Gabon et traitant de la nécessité de donner tous les

renseignements relatifs au thème de la présente recherche. La même note circulaire avait été

également destinée. pour information et suivi du bon déroulement de la recherche, aux

responsables des différentes unités provinciales et départementales de l'administration

forestière de la région échantillonnée. La réponse aux questions posées avait lieu pendant

l'entrevue. Les principaux répondants étaient les directeurs d'exploitation. les chefs de

chantiers, les contremaîtres et les spécialistes des équipes d'intervention. Avec l'accord des

répondants et la disponibilité des cassettes audio, la plupart des entrevues étaient enregistrées

pour une interprétation fidèle des réponses aux questions qui ne faisaient pas partie du

questionnaire. Le cas échéant? la consultation des cahiers de chantiers et des rapports

journaliers des différentes équipes d'employés apportait la lumière aux informations

subjectives déclarées par les répondants.

En tout état de cause, il est fort probable que les quantités de pertes et les coûts

déclarés aux différentes étapes soient sous-estimés. Malgré cela, les données récoltées en

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suivant le même protocole dans chaque compagnie permettront de faire une analyse

comparative susceptible d'identifier les causes de pertes en fibre et de cibler les correctifs

pertinents. Dans ce sens, Ia présente étude revêtant un caractère plutôt exploratoire, les études

plus détaillées seraient les bienvenues pour quantifier de façon précise les pertes de fibres et

Ies coûts qui s'y rattachent.

4.3.4.1. La visite des opérations de récolte des différents chantiers

Selon le programme établi entre I'interviewé et le chercheur, chaque entrevue était

assortie d'une visite terrain pour voir le déroulement des travaux et photographier les pertes à

différents niveaux. Comme indiqué dans les matériels utilisés, les visites terrain et Ies

déplacements entre les compagnies se faisaient au moyen du véhicule du chercheur. Dans

certains cas, les responsables des chantiers visités assuraient les déplacements à l'intérieur de

leurs concessions forestières. En somme, les sorties terrain ont nécessité le parcours d'une

distance totale estimée à environ 50 000 kilomètres pendant les deux étés. En été 1999. la prise

de contact avait nécessité 15 jours tandis que la collecte effective des données en été 2000 était

réalisée en 20 jours. La participation aux ateliers sur les statistiques forestières, la rencontre

des personnes ressources et la recherche bibliographique complétaient ces deux sorties terrain

au Gabon.

4 - 3 5 Précision

Le niveau de confiance utilisé pour les différents calculs et les tests statistiques de la

présente étude est de 95%.

4.3.6. Traitement et analyse des données

4.3.6.1. Le traitement des données

Les opérations de traitement des données ont nécessité l'utilisation de plusieurs

logiciels, notamment :

- Microsofi Access 97, pour la compilation des informations collectées sous

forme de base de données ;

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- Microsofi Excel 97, pour les différents calculs et représentations graphiques

favorables a l'interprétation aisée des résultats ;

- SPSS 10.0 pour Windoivs, pour l'analyse statistique des données.

4.3.6.2. L'analyse des données

La validation de l'existence des pertes lors de la récolte n'a pas nécessité un test

statistique particulier. Les déclarations des interviewés, la consultation des documents

techniques(cahiers de chantier) et la visite des opérations sur le terrain ont permis I'estimation

des volumes perdus par étape et par chantier.

En revanche. pour corroborer une éventueiie concordance des principales sources

des pertes de fibres entre les différents chantiers. le test de Kendall était le mieux adapté. Selon

le Petit Dictionnaire Laroiisse 200 1. [corrcor~Iaricr] est synonyme de correspondance de deux

ou plusieurs choses entre elles. Dans ce sens, les étapes susceptibles de générer les pertes

étaient considérées comme des blocs randomisés avec 10 réplications correspondants aux dis

chantiers (items). En effet? le test de Kendall permettra de vérifier si les principales sources des

pertes sont identiques pour tous les chantiers tchantillonnés. Par conséquent, les éléments

d'analyse statistique utiles au test de concordance entre les cliantiers étaient donc (l'abattage.

l'étêtage, le façonnage: le débardage. les manutentions et le camionnage).

Le test de concordance ne se limitera pas seulement à l'identification des principales

sources des pertes en fibre, mais permettra aussi de cibler les correctifs qui s'appliqueront à

l'ensemble des chantiers si L'hypothèse nulle est refirsée. Les hypothèses retenues pour ce test

sont énumérées ci-après :

- Ho : il n'y a pas concordance des principales sources de pertes de fibres entre les

chantiers.

- H, : il y a concordance des principales sources de pertes entre les chantiers si le

coefficient de concordance est significatif.

À toutes fins pratiques, l'équation 4.1 qui permet le calcul du coefficient de

concordance de Kendall selon David. C. Howell(1987) est la suivante :

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- Ti représente les totau. des différents blocs constitués par les 6 variables non-

paramétriques générateurs des pertes de fibres

- N est égal au nombre de blocs (abattage ; étêtage ; façonnage ; débardage ;

manutentions et camionnage) dans ce cas. !V = 6.

- K est égal au nombre de réplications correspondant aux 10 chantiers.

Par ailleurs. selon la même source, la valeur L,,-, = K(N - 1) W avec N- 1 degrés de

liberté. La lecture de la valeur critique sur la table de Khi-carré au seuil de signification voiilu?

(a = 0.05) tel que considéré dans le présent test, permettra d'apprécier la signification.

4.4. Décomposition et actualisation des coûts d'opérations

Dans certains cas, notamment lorsque le répondant ne disposait pas des détails

relatifs aux coûts d'opérations, la décomposition du coût global de production du mètre cube

départ chantier qu'il déclarait, était rendue possible grâce aux données de pourcentage du

tableau 4.1 élaboré par le CTFT en 1989 et adapté aux besoins de la présente étude. Par

ailleurs. l'actualisation de certains coûts nécessitait l'application de l'équation 4.2 de

capitalisation tirée dans les notes de cours, «Évaluation forestière )) de Tomlinson (2000),

dispensées à la faculté de foresterie et de géomatique de I'Université Laval.

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Tableau 4.1 Décomposition du coût de production des grumes départ chantier par étape,

adapté de CTFT ( 1989).

Plage des (%) ( O h ) moyen Nature de L'opération

pourcentages moyen utilisé Frais d'installation 2.00 a 3.00 2.500 2.535 Prospection 3 .O0 à 5.00 4.000 4.025 A battage 2.00 à 3.50 2-750 3.775 Étêtage 2.00 à 3.50 2.750 2.775 Débardage 20.00 à 33.00 26.500 36.525 Tronçonnage (parc en forêt) 2.50 à 4.00 3 -350 3.275 Manutentions 2.50 à 3.50 3 .O00 3 -025 Construction et entretien chemins forestiers 18.00 à 2 1 .O0 19.500 19.525 Frais généraux de chantier 13.00 à 17.00 15.000 1 5.025 Frais généraux de société 18.00 à 23 .O0 20.500 20.525 Total 100.00 99.750 100.000

V,, = Vo(I+i)" Équation 4.2

V,, = valeur du capital final;

t r = nombre d'années de capitalisation;

V, = valeur du capital initiai;

i = 7.74% [taux moyen d'inflation annuelle de 1994 à 2000 en vigueur au Gabon

(IZF, 200 I)].

4.5. Matériels utilisés

La réalisation de ce projet a nécessité un certain nombre de matériels de base. En

effet, les contraintes de temps et la recherche de la qualité des données ont exigé des moyens

matériels parfois dispendieux. Sans pour autant aller dans les détails, la présente section

tentera d'énumérer, de façon non exhaustive, les matériels utilisés. Dans cette optique.

l'exécution de La présente étude a nécessité:

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- Une microcassette enregistreuse Panasonic mode1 RN-402. pour

l'enregistrement des conversations avec i'autorisation des interviewés. Cet

appareil a joué un rôle prépondérant dans l'interprétation et l'assimilation des

informations recueillies lors des entrevues en les écoutant plus tard.

- Une automobile de marque Toyota Land-Cruiser pick-up 4x4, pour les multiples

déplacements sur le terrain sans quoi, l'exploitant se serait senti obligé de me

transporter parfois contre mon gré vers des destinations qui n'ont aucun lien

avec les objectifs de la recherche. Pendant les deux skjours estivaux. une

distance totale d'environ 50 000 km a été parcourue pour collecter les données

dans les chantiers échantillonnés.

- Une calculatrice HP 20 (Hewlett Packard 20), pour l'exécution des calculs

courants.

- Un micro-ordinateur portable IBM, ThinkPad i series 1400/1500. pour la saisie

immédiate des données.

- Un appareil photo Canon EOS IOOOF? pour les prises de vue des différentes

formes de pertes de fibres à tous les niveaux du processus de la récolte.

- Une maclietre, pour ouvrir la piste en forêt Lors de la vérification des opérations

d'abattage et d'étêtage dans certains cas.

- Un bloc note G. M. pour la prise des notes lors des entrevues et sur le terrain.

- Un double décamètre pour la prise de certaines mesures sur le terrain.

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CHAPITRE 5

5.1. Considérations générales

La production mensuelle attendue des 10 chantiers est estimée à 41 500 m3 sous

forme de grumes généralement destinées à l'exportation (tableau 5.1). À raison de 10 m3

récoltés en moyenne par hectare (Kersenty & Maître, 1994), la superficie mensuelle récoltée

est d'environ 4 150 hectares. Les résultats de l'étude proviennent des informations obtenues a

la suite des entrevues. de la consultation de certains documents techniques et des visites

terrain. Dans ce sens, les principaux résultats s'articulent autour des pertes de fibres et des

coûts qui s'y rattachent. La comparaison des pratiques de récolte entre les compagnies et les

différents chantiers a permis d'identifier les causes des pertes de fibres et de cibler les

correctifs utiles à l'amélioration du rendement matière et de la performance des entreprises

impliquées. En définitive. le présent chapitre fera ressortir les résultats sur : les quantités de

pertes en fibre: les analyses statistiques des pertes en fibre ; les coûts d'opérations par étape ;

les causes des pertes de fibres et les correctifs applicables à différents niveaux d'intervention et

finalement avec la performance des compagnies.

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5.2. La perte de fibres à différents niveaux de la chaîne d'approvisionnement

Les pertes en fibres par étape et par chantier sont compilées dans le tableau 5.2. Les

colornies représentent les pertes de fibres générées par les différents chantiers pour chacune

des 2tapzs. En revanche. les lignes représentent les pertes de fibres cumuIées des 10 chantiers a

chaque étape. En somme. les LO chantiers génèrent un volume mensuel d' environ 3 371 m3 de

pertes en tlbrs. Les compagnies C et D ont chacune mis à contribution les données de trois

chantiers. Pour l'ensemble des chantiers. les 6tapes impliquant la scie à chaîne. a savoir

l'abattage. l'itetage et 1s faconnage sont les plus génératrices des pertes avec au total 85% du

\.olurne de fibres perdues Lors de l'évaluation. Aussi. le chantier E est le plus générateur de

pertes en fibre suivi de loin par les chantiers F, D! et A. Les causes spécifiques à chaque

chantier seront développées au chapitre réservé à la discussion. La figure 5-1 illustre les pertes

en fibre exprimées en pourcentage par étape pour les 10 chantiers.

Tableau 5.1 Production mensuelle attendue des chantiers évalués

Production t mensueile 3 500 1 5 O00 1 000 attendue

Chantiers

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Tableau 5 -2 Récapitulatif des pertes en fibre des 10 chantiers (m3).

Chantier

Étape A B Ci C2 C3 Dl DZ D3 E F Total

Abattage 230.00 80.00 80.00 40.00 80.00 150.00200.00 150.00 180.00 100.00 1 290.00

Étêtage 17.50 25.00 120.00 60.00 120.00 50.00 75.00 50.00 300.00 45.00 86250

Façonnage 17.50 12.50 40.00 20.00 40.00 10.00 15.00 10.00 400.00 150.00 715.00

Débardage 17.50 25.00 20.00 10.00 20.00 0.00 0.00 0.00 180.00 30.00 30250

Manutentions 17.50 15.00 10.00 5.00 10.00 10.00 15.00 10.00 7.50 12.50 112.50

Camio~age 1.00 12.50 10.00 5.00 10.00 10.00 10.00 10.00 10-00 10.00 88-50

Total 301.00 170.00 280.00 140.00 280.00 230.00 315.00 230.00 1 077.50 347.50 3 371 .O0

Manutention 3% \ Camionnage r 3%

Figure 5.1 Pourcentage des pertes totales de fibres des 10 chantiers par étape.

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5.3. Comparaison de la perte de fibres entre les compagnies.

Pour Ç~~iter le biais dû aux données similaires occasionnées par l'interdépendance

enrre les chantiers d'une même compagnie. il s'est avéré logique de comparer les compagnies.

POLIT J - pan-enir. i l a fallu calculer le volume moyen des pertes à chacune des Ctapes pour les

compagnies C et D qui ont chacune mis trois chantiers à contribution. Les résultats présentés

a u tableau 5.2 et illustrés à la figure 5.2 montrent que la compagnie E est la plus génératrice de

pertes e n tibre. Les compagnies F et A occupent les deuxième et troisième places en matière

de quantité de pertes générées lors de l'évaluation. Les raisons évoquées par les gestionnaires

respectifs lors des entrevues seront développées plus tard dans la discussion. Néanmoins. les

conditions de terrain difficiles corrélées aux distances de camionnage importantes et à la

recherche de la haute qualité des grumes en seraient les principales causes. Par ailleurs, la

comparaison par étape permet de relever que l'abattage est la principale source de pertes en

fibre de la compagnie A. suivie de près par les compagnies E et D. L'étêtage génère plus de

pertes aux compagnies E et C tandis que le façonnage produit plus de pertes aux compagnies E

et F. En définitive. les pertes au débardage sont plus significatives au sein de la compagnie E

qui se démarque des autres à plusieurs niveaux du processus d'approvisionnement.

Tableau 5.3 Synthèse des pertes en fibre par compagnie (m3).

Abattage 230.00 80.00 66.67 166.67 180.00 100.00

Étêtage 17-50 35.00 100.00 58.33 300.00 45.00

Façonnage 17.50 1 2.50 33.33 1 1 .O7 400.00 2 50.00

Débardage 17.50 25.00 16.67 0.00 180.00 30.00

;Manutentions 17-50 15-00 8.3 3 1 1.67 7.50 12.50

Camionnage 1 .O0 12-50 8.33 10.00 10.00 I 0.00

Total 301.00 170.00 233.33 258.33 1077.50 347.50

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I Compagnie

Manutention

Ci Débardage

i Étêtape

i Façonnage I

i Abathge

- -

Figure 5.2 Pertes totales de fibres par étape et par compagnie (rn3).

5.4. Résultats de l'analyse des pertes de fibres entre les chantiers

La comparaison entre les chantiers est clairement illustrée par la figure 5.3.qui fait

ressortir l'importance de pertes des fibres en pourcentage à chaque étape pour chacun des 10

chantiers visités. II ressort cependant que les tendances à chaque étape sont les mêmes pour les

chantiers d'une même compagnie. Cette homogénéité confirme en partie la spécificité des

méthodes de gestion et des pratiques de récolte standardisées au sein des compagnies quel que

soit le lieu où elles se trouvent sur l'étendue du territoire. Par conséquent, il serait possible

d'étendre les bonnes pratiques à d'autres chantiers pour tendre vers l'optimisation de la récolte

forestière au Gabon. Le faconnage semble être la source de perte la plus importante pour les

chantiers E et F. L'abattage demeure la principale source de pertes pour les chantiers A ; B ;

DI ; D2 et D3- Par contre, les chantiers Ci ; C2 et C3 subissent davantage de pertes à l'étêtage.

En conclusion, il appert a priori que l'abattage, l'étêtage et le façonnage sont les trois

principales sources de pertes en fibre des 10 chantiers.

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A B Cl C 2 C3 Dl D2 D3 E F

Chantiers

Figure 5.3 Pertes par étape et par chantier en pourcentage.

Notes : abat. = abattage ; étêt. = étêtage ; faç. = façonnage ;

manut. = manutentions ; Cam. = camionnage

El Cam.

I manut.

U déb.

e faç. rn étêt.

1 abat.

déb. = débardage ;

5.5. Résumé des causes et des correctifs par niveau d'intervention

Le tableau 5.4 résume les causes et les correctifs déclarés par les in t e~ewés à

différents niveaux d'intervention; le tableau est également composé des colonnes définissant les

niveaux d'intervention et des intervenants chargés de I'exécution des travaux. Cependant, il

ressort que le niveau de formation demeure l'une des principales causes des pertes en fibre.

Cela est justifié par l'absence de centres de formation aux métiers de la forêt, la formation en

entreprise étant la seule alternative parfois négligée par certaines compagnies. En effet, une

formation appropriée permettrait au compteur, par exemple, de ne marteler que les arbres de

qualité supérieure et géographiquement bien positionnés pour limiter les pertes. De plus, les

étapes impliquant la scie à chaîne , comme illustré dans la figure 5.3, sont les principales

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sources de pertes. Pour réduire les pertes aux trois étapes. les gestionnaires des chantiers ont

soutenu I'hypothke de former convenablement les opérateurs. Au chapitre réservé à la

discussion. une analyse critique sera tàite pour dégager les subtilités qui feront ['objet des

recommandatio ns.

Tableau 5.4 RGcapitulatif des causes de pertes de fibres et des correctifs en fonction du niveau

Intervenants

I

- Directeur d'exploitation

- Chef de chantier - Contremaître

Niveau D'intervention

Encadrement

Comptage

Abattage

Étêtage

- Équipe de martelage

- Équipe d'abattage

- Équipe d'étêtage

Causes

- Niveau de forrnation insuffisant

- Critères de sélection des encadreurs

- Mauvaise planification

- Niveau de forrnation insuffisant

- Rémunérations

- Niveau de formation insuffisant

- Application de techniques inadaptées

- Rémunérations

- Niveau de formation insuffisant

- Application de techniques inadaptées

- Caractère touffi d'une partie du fût (présence des lianes)

- Tiges encrouees (mal positionnées)

- Rémunérations

Correctifs

- Former le personnel - Sélectionner des encadreurs sur

la base de la cornpetence

- Former le personnel - Sélectionner plus sévèrement des

tiges - Utiliser les plaquettes ou des

codes barres - Former le personnel - Utiliser des plaquettes ou des

codes barres - Sélectionner plus sévèrement des

tiges martelées avant abattage - Faire le sondage des copeaux

pour évaluer La qualité du bois de certaines tiges sur pied

- Améliorer le matériel de coupe (guide chaîne avec roulette)

- Former le personnel - Suivre les équipes - Améliorer te matériel de coupe

(guide chaîne avec roulette) - Associer un tracteur à chenille - Prévoir une avance de l'abattage

par rapport a I'étëtage

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48

Tableau 5.4. Rhpitulat i f des causes de pertes de fibres et des correctifs en fonction du

ni\-eau d' intemention (suite et fin).

façonnage

- Équipe des manutentions

- Équipe de camionnage

Causes

- Niveau de formation insuffisant

- Recherche de la haute qualité des grumes esports

- Application de techniques inadaptées

- Rémunérations

- Longue distance - Relief accidenté (fortes

pentes) - Mauvaise portance des sols

- Niveau de formation insuffisant

- Rémunérations

- Traumatismes causés aux grumes

- Longues distances

- Mauvais état des chemins

- Mauvais chargements (chute des grumes)

Correctifs

- Former le personnel - Améliorer le matériel de coupe

(guide chaine avec roulette) - Suivre des équipes - Optimiser les découpes

- Former le personnel - Implanter les usines de

transformation locale - Faire le l e débardase ' au

tracteur à chenille - Planifier les pistes - Minimiser la distance

- Former le personnel - Donner les directives précises a

l'opérateur - Éviter les fourches tranchantes - Utiliser les fongicides

Former te personnel Implanter les usines de transformation locale ~Minirniser la distance Entretenir régulièrement les chemins Prévoir u n monte-grume ou un camion grue pour récupérer les billes perdues le Iong des chemins Réduire les chargements Faire les chargements sous l'appréciation du chauffeur Charger les grumes de dimensions conformes

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5.6. Résultats de l'analyse statistique des pertes de fibres

L'analyse statistique a permis de vérifier, a posteriori. l'hypothèse de la

concordance des sources de pertes de fibres entre les chantiers. Elle a donni l'occasion de

distinguer quelles en &aient les principales sources de pertes en les classifiant par ordre

d'imponance. Dans cette perspective. le test de concordance de Kendall s'est avéré le mieux

adapté. Ainsi. comme résumé dans le tableau 5.5. le coefficient significatif (Wa = 0.660) a

permis de corroborer I'existence de la concordance des principales sources des pertes de fibres

entre les chantiers. L'analyse a été exécutée au moyen du Logiciel SPSS 10.0 pour Windows

qui a permis entre autres de classifier les sources de pertes en fonction de I'importance du

rang. Dans ce sens. les étapes impliquant la scie à chaîne sont les plus génératrices des pertes

en fibre. En résumé. la concordance des sources de pertes entre les chantiers est synonyme de

la même nature des étapes les plus génératrices des pertes pour l'ensemble des chantiers

évalués. Comme soutenu plus haut, les étapes impliquant la scie a chaîne sont celles qui

produisent le plus de pertes dans tous les chantiers. En effet, l'avantage de la concordance des

sources repose sur l'application des mêmes correctifs à tous les chantiers. Autrement dit. les

innovations des uns permettront aux autres d'améliorer leurs pratiques de récolte.

Tableau 5.5 Synthèse du test de concordance de Kendall

11 1tem Résultats

I

es sources de pertes par ordre d'importance Rang moyen obtenu

A battage 5.35

Nombre de réplications (K) Coefficient de concordance de Kendall Wff Khi - carré trouvé (u = 0.05 et 5 degrés de liberté) Khi-carré critique (a = 0.05 et 5 degrés de liberté) Probabilité

1 O 0.660 33.015

1 1 .O7 Inférieure a 0.00 1

Étêtage Faconnaoe

5-00 3 -85 il

Y 1

Dé bardage 2.65

Mailutentions 2.35

Camionnage 1.80

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5.7. Les coûts d'opérations des étapes du processus d'approvisionnement

Les coùts rattachés aux diverses opérations dans les 10 chantiers sont récapitulés

dans 1s tableau 5.6. 11 apparaît que les coûts cumulés par étape de l'ensemble des chantiers

sont plus importants au dibardage. au camionnage et à la construction de chemins. Le tableau

montre par ailleurs que les chantiers E . D, et D, dépensent plus d'argent que les autres pour

produire un métre cube de bois. En revanche. les chantiers C,, C, et F dénombrent les coûts les

plus bas. La figure 5.4 fait ressortir les pourcentages de coûts d'opérations par étape pour

1-ensemble des chantiers visités. II apparaît que les étapes impliquant l'usage de la machinerie

lourde (débardage. construction de chemins. camiomagej sont les étapes les plus

dispendieuses. Ces trois étapes nécessitent à elles seules environ 80% du coût global de

production d'un mètre cube de bois rond. Cependant, en matière de coûts, les trois étapes

impliquant la scie à chaîne qui sont les principales sources de pertes en fibres n'occasionnent

que 9% des frais de production. En comparant les pourcentages des pertes en fibres et les coûts

correspondants à l'abattage. I'étêtage et le façonnage, une disproportiomaiité remarquable est

constatée. Ce constat permet d'accorder la priorité d'investir à ce niveau pour minimiser les

pertes en fibres. La figure 5.5 illustre les coûts d'opérations par étape et par chantier en dollars

canadiens par mètre cube. Elle confirme la prépondérance des coûts de production aux étapes

impliquant la machinerie lourde.

Ainsi. il ressort que les pertes en fibres sont surtout constatées aux étapes

impliquant la scie à chaîne avec environ (85%) du volume mensuel perdu par les 10 chantiers.

En revanche. les coûts correspondants à ces étapes sont inversement proportionnels et ne

représentent qu'environ 9% du coût de production rendu gare d'un mètre cube de grumes. Ce

constat permet de prévoir des investissements en formation notamment pour aboutir à une

wstion rationnelle de la fibre. Pour plus de détails sur les résultats, le chapitre destiné à la a

discussion. ci-après. permettra de mieux faire la comparaison entre les chantiers et les

compagnies pour faire ressortir les recommandations pertinentes.

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Tableau 5.6 Récapitulatif des coûts de production des différentes étapes des 10 chantiers

($CAN/m3)

Chantier

Étape A B Ci Ct C g Dl D2 D3 E F Total

Comptage

Abattage

Étêtage

Façonnage

Débardage

Manutentions

Construction des chemins

Camionnage

Total 56.54 68.64 39.30 61-40 47-44 74-38 63.72 74.38 82.17 41.82 609.79

Abattage

Manutentions Construction de chemins

9% I

Figure 5.4 Pourcentage des coûts d'opérations par étape des 10 chantiers

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A B Ci C2 C3 DI D2 D3 E F

Chantier

El Camionnage

W Const-chem.

&l Manutentions

Débardage

O Façonnage

O Étêtage

W Abattage

El Comptage

Figure 5.5 Coûts de production rendue gare par étape et par chantier.

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CHAPITRE 6

DISCUSSION

6.1. Considération générale

Pour les entreprises de la filière bois en zone tropicale, l'optimisation de la récolte

de bois reste le moyen le plus sûr pour minimiser les coûts et maximiser les profits tout en

limitant le gaspillage de la ressource forestière. Pour y parvenir. une attention particulière

devrait être portée à tous les niveaux de la chaîne de production depuis Ie bureau jusqu'à la

gare. l'usine de transformation ou le port d'exportation. Pour une analyse complète de la

situation. les différents niveaux d'intervention de la chaîne de production sont discutés afin de

spécifier Ies causes et cibler les correctifs utiles à la réduction des pertes de fibres lors de la

récolte. À toutes fins pratiques. les étapes non génératrices des pertes telles que le comptage et

la construction de chemins ont été retenues pour permettre de comparer les coûts d'opérations

entre les chantiers. À cet effet, il s'avère nécessaire de préciser que les dégâts causés aux

arbres lors de la construction des chemins n'ont pas été pris en compte dans la présente étude.

La discssion qui suivra se fera par niveau d'intervention depuis l'encadrement jusqu'aux

diff6rentes étapes susceptibles d'induire ou de générer les pertes en fibres lors du processus

d'approvisionnement.

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6.2. L'encadrement

Chargé de la coordination des opérations à tous les niveaux d'intervention. le

personnel d'encadrement a une lourde responsabilité en regard de La performance des

entreprises. Dans ce sens. ne devrait faire partie de 1'Çquipe d'encadrement des chantiers

d'ssploitntion forestière que des personnes ayant une formation adéquate en gestion forestière.

des personnes. du matériel et financière. II s'avère utile de préciser que la formation adéquate

n'est pas forcement synonyme de niveau d'étude élevé mais plutôt d'aptitude à coordonner les

activités convenablement. Ainsi. le recrutement du personnel d'encadrement ne devrait se faire

que sur la base de la compétence. Par conséquent, une période préalable d'essai serait une

formule utile pour la séIection du personnel requis.

6.2.1. Le chef de chantier

Le chef de chantier est chargé de la coordination et de la planification des activités

d'un chantier d'exploitation forestière. En bref, le chef de chantier est chargé de la supervision

des opérations de récolte. Dans certaines compagnies de la zone étudiée, les chefs de chantiers

forestiers n'ont pas toujours la formation requise pour coordonner une activité aussi compiexe

que la récolte de bois. Ce métier, d'apparence simple, est en réaIité compliqué parce qu'il exige

des quaiifkations dans plusieurs domaines, notamment au niveau de la planification au

bureau. de l'organisation du travail sur le terrain. de la gestion de personnel, du matériel et des

finances. ainsi que pour la prise de décisions. En conséquence, un chef de chantier mal formé

ou sans expérience peut contribuer aux pertes de bois quantifiables à plusieurs niveaux de la

chaîne de production. De plus, il peut à terme être a l'origine de la faillite de l'entreprise et de

dégâts environnementaux importants. Selon Sist (2000). l'étude réalisée en Amazonie par un

groupe de chercheurs en 1998 avait montré que l'investissement dans la planification des

opérations de récolte avait permis d'accroitre la productivité de 15% et de Limiter les pertes en

bois a 1% contre 26% lors des opérations non planifiées.

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6.2.2. Le contremaître

LI: contremaitre est chargé du suivi des opérations de récolte sur le terrain. Il est

sous le contrde direct du chef de chantier. Pour un chantier donné. le nombre de contremaîtres

est fonction de l'organisation du travail au sein de l'entreprise. Dans certains cas un ou deux

contremaitres suffisent pour couvrir l'ensemble des étapes de la chaîne de production. Tout

comme le chef de chantier. Ie contremaitre devrait. en plus d'avoir une formation adéquate.

être apte 5 gérer convenablement les personnes et les moyens matériels mis ii sa disposition

pour la bonne execution des opérations. Pour limiter les pertes en fibres. le contremaitres

devrait assurer un contrôle strict des travaux de récolte- Dans ce sens. en tant que responsable

de proximité. il devrait être consulté par les employés qui éprouvent des difficultés pratiques

dans l'exécution de leurs tâches et faire le compte rendu quotidien des activités au chef de

chantier.

6.3. Le martelage ou le comptage

Le caractère sélectif de la récolte de bois en forêts tropicales nécessite le martelage

préalable des tiges qui seront abattues. Cette tâche est effectuée par une équipe de 5 ou 6

hommes avançant en ligne à des intervalles de 70 à 30 m, de façon à rester à portée de vue l'un

- de l'autre. À chaque fois qu'un homme rencontre une essence commercialisable répondant aux

critères de récoltes requis, il en apprécie la qualité, puis appose une marque à la hachette et

appelle le nom de cette essence pour permettre au chef d'équipe de noter sur le calepin . La

plupart du temps. ces équipes travaillent en "poche" (qui est en fait une zone comprise entre la

ligne de crête et le cours d'eau) ce qui économise le temps de tracer les limites des zones à

inventorier. On indique souvent le nombre des tiges ainsi relevées sur un bâton en bord de

route. que l'on appelle "PacoM( une croix = 10 tiges, une entaille = 1 tige).

En effet, pour des raisons économiques, les zones comptabilisées sont limitées

superficiellement par des cours d'eau et les lignes de crêtes rendant très aléatoire la notion de

superficie couverte et. par ailleurs. celle de la fréquence et de la qualité des essences

recherchées. Souvent, les bois commercialisables de certaines parties de la zone inventoriée ne

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sont pas martelés par manque de notions de cartographie des membres de l'équipe de

comptage. Les marteleurs bien formés devraient assurer la couverture de toute la zone et

sélectionneraient Ies tiges de qualit6 requise. Par contre. les marteleurs identifiant les tiges de

mauvaise qualité qui risquent d'être abandonnées après l'abattage seraient à l'origine des

pertes en fibres.

6.3.1. Les correctifs destinés à sélectionner des tiges de qualité au comptage

La formation et l'expérience revêtent une importance capitale pour la bonne prise de

décisior? lors du martelage des tiges. Dans la plupart des cas au Gabon. les compteurs sont

formés en entreprise et maîtrisent mal les notions de cartographie et de botanique. Dans ce

sens. une formation adéquate des membres serait nécessaire à l'organisation des recherches sur

toute la superficie. à la reconnaissance et à l'appréciation des tiges aptes à la récolte puis en

refusant de marquer Les tiges qui ne peuvent pas Ztre débusquées. De plus. les compteurs

devraient aussi être sensibilisés aux techniques de bûcheronnage et de débusquage pour

optimiser leur choix. Par conséquent. les erreurs commises à ce niveau se retrouvent à la phase

suivante de la récolte qui sera plus destructrice si l'équipe d'abattage ne laisse pas les tiges

impropres a la commercialisation sur pieds. En conséquence. l'alternative demeure la sélection

sévère des tiges martelées pour limiter les pertes a l'abattage.

6.1. L'a battage

C'est une opération fondamentale et déterminante pour la qualité du bois abattu

(Duchesne, 1996). Au Gabon l'abattage est exécuté par une équipe de 2 à 3 hommes au moyen

de la scie à chaîne de marque Stihl ou Husqvarna. Les diamètres importants des tiges récoltées

ne permettent pas l'utilisation d'abatteuses. C'est à ce niveau que les pertes sont les plus

importantes avec 38% du volume des pertes évaluées lors de la présente étude.

6.4.1. Les causes des pertes de fibres à l'abattage

En général, les abatteurs formés sur le tas et dans la plupart des cas, rémuérés en

fonction du nombre d'arbres abattus, affectent la qualité des bois récoltés. Conséquemment,

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les tiges abattues sont sujettes à l'arrachement des fibres. aux fentes intempestives. aux

roulures etc. dus à la mauvaise exécution des techniques d'abattage. au manque de vérification

des ohst~clcs Cventuels (creux. arêtes etc.) et à l'ignorance des normes environnementales.

Dans ce sens. par analogie au Québec où l'on pratique la coupe avec protection de la

rk$nGratiun et du sol (CPRS). 1-exploitation à faible impact (EFI). encore en pleine

introduction dans les pays tropicaux. est encore difficilement appliquée sur le terrain. En bout

de liene. il s'al-ère utile de noter que cette Ctape comporte des risques énormes d'où la

nécessité de donner une formation adéquate aux opérateurs. Dans tous les cas. en pl~is d'un

travail de qualité. les opérateurs doivent leur vie à l'application des mesures de sécurité.

Par ailleurs. les pertes pour certaines essences sans contreforts comme 1'Izombé

( Tesrriieu p b o n e ~ s i s ) , l'ozigo (Dacryodes bzrttneri) et d'autres encore se retrouvent au niveau

de La souche qui demeure irrécupérable, l'abattage étant le plus souvent effsctué à la hauteur du

DHP alors que l'entaille d'abattage devrait être faite le plus proche possible du sol. Selon la

FAO. (1980). si la grille salariale est basse et que le prix du bois est élevé. la valeur d ~ i bois

laissé dans une seule souche peut être équivalente au salaire hebdomadaire d'un abatteur. De

façon similaire. certaines grosses branches abandonnées sur le parterre de coupe pourraient

etre récupérées afin de maximiser le volume récolté par tige. Il s'avère intéressant de retenir

que les arbres encroués après l'abattage constituent une perte en fibres. Ces tiges mal

positionnées constituent un danger potentiel pour les usagés de la forêt i.e. les chasseurs. les

pêcheurs, les cueilleurs des produits non ligneux, etc.

6.4.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes à l'abattage

Les correctifs retenus dans la littérature ainsi que les déclarations des répondants et

des spécialistes à ce niveau de la chaîne de production sont :

- La formation des opérateurs est la première condition utile à la réduction des

pertes de fibres à l'abattage. À ce jour, la plupart des compagnies visitées ont

engagé des spécialistes pour donner une formation en techniques d'abattage

notamment en abattage directionnel. Selon ARMEF (1993) :

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<(Le bùclieronnage manuel est encore la technique de travail la plus répandue en France pour les opérations d'abattage et de façonnage des arbres. Sa mise en œuvre demande de la part des opérateurs de nombreuses connaissances, afin de rie pss ditériorer la matière première, de respecter l'avenir de la forêt et de tra\.ailler a\.ec le inasimum d e sécurité».

- La silection ptus sévère des tiges a abattre même déjà martelées par l'équipe de

comptage demeure une alternative pertinente pour limiter la déforestation. Dans

certains cas. un sondage préalable de la qualité des copeaux est souhaitable pour

laisser sur pieds les individus d'apparence extérieure bonne mais pourris à

l'intérieur.

- L'amilioration des équipements. surtout. selon Pasquier (com. pers. 2000). au

niveau du guide chaine qui devrait dorénavant avoir un bout avec roulette. Selon

la même source, les scies à chaînes équipées de ia sorte produisent un meilleur

rendement.

- L'instauration d'un système de contrôle basé sur l'utilisation des plaquettes pour

un suivi rationnel de la traçabilité des bois récoItés.

- La rémunération à la tâche devrait être révisée au profit d'un autre système plus

incitatif qui prendrait cette contrainte en compte.

- Les abatteurs devraient faire usage des cartes du plan d'opérations pour

optimiser leur travail.

En conclusion, l'abattage étant l'une des étapes les plus génératrices de pertes. au

regard du coût moyen de production estimé a environ 2.03$CAN/m3, soit 3% du coût de

production rendu gare. il serait souhaitable d'investir en formant les opérateurs aux techniques

d'nbattage directionnel. L'application de cette technique faciliterait l'extraction des grumes en

permettant l'abattage des arbres dans m e position propice à l'étêtage et au débardage tout en

protégeant les tiges d'avenir. Selon Sist (2000), ((l'abattage directionnel fait appel à des

techniques et des principes connus par les abatteurs. Une formation de deux semaines est en

général suffisante pour que ceux-ci parviennent à de très bons résultats [. ..] D. Dans la suite

logique des activités de récolte, après l'abattage, l'étape suivante est l'étêtage.

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6.5. L'étêtage

L'iritase est l'opération qui consiste à débarrasser le f i t de son houppier et de ia

culés ginkrakment formée des contreforts. En d'autres termes. c'est l'opération qui précède Ie

débardage. Dans certains cas. selon l'organisation du chantier. l'étêtage est effectué par la

mSme Gquips qui. aussitot après l'abattage. procède à l'itêtage. En général. l'étètage est

effectué. au moyen d'une scie à chaine. par une équipe composée d'un opérateur et son aide.

,Au fin bout. la découpe est réalisée près de la première grosse branche ou avant le premier

défaut majeur. Au gros bout. la coupe est effectuée a la fin des contreforts. Au cours de la

présente évaluation, cette étape a occupé la deuxiéme place en importance avec 36% du

-v.oIurne total de pertes générées par les 10 chantiers échantillonnés. À l'instar de l'abattage.

cette étape n'a nécessité au moment de l'évaluation que 3% du coût global de production du

mètre cube de bois.

6.5.1. Les causes des pertes de fibres à l'étêtage

L'étêtage des tiges de gros diamètres nécessite une maîtrise des techniques adaptées

pour itre productif. Outre la maîtrise des techniques, la présence d'un aide est, selon les

déclarations des spécialistes interviewés, vivement recommandée pour accroître la

productivité. L'aide joue un rôle dans le nettoyage parfois laborieux de la zone de découpe. En

conséquence. les causes des pertes de fibres à l'étêtage sont :

- L'application de techniques inadaptées qui se caractérise par l'ignorance des

zones de tension e t de compression qui, si l'on commence l'opération du

mauvais côté, entraînent les fentes et les roulures du fût;

- L'enchevêtrement d'une partie récupérable du fût et de la couronne par les

lianes qui oblige l'opérateur à couper la partie accessible;

- Le système de rémunération à la tâche qui se fait au détriment de la qualité du

travail.

6.5.2. Les correctifs a réduire les pertes à l'étêtage

Les correctifs utiles à la réduction des pertes de fibres à l'étêtage sont :

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- La formation des opérateurs pour leur permettre d'appliquer les techniques

con\-enablement et surtout de bien identifier les zones de tension et de

compression:

- L'arnélioration des équipements avec. comme pour l'abattage. des guides chaîne

a\.eç roulette et des machines de puissance suffisante. Selon Pasquier (corn.

pers.. 2000). l'utilisation des guides chaine avec roulette améliore la qualité des

découpes et permet de réaliser les plongées (mortaisage) en limitant autant que

possible les frottements et le rebond.

- La présence d'un aide est importante pour la bonne marche des activités et

l'amélioration du rendement matière par un gain du temps de travail effectif.

- Certaines compagnies ont Cprouvé la nécessité d'associer un bulldozer pour

débarrasser les tiges toufies et le cas échéant faire tomber celles qui étaient

encrouées à l'abattage. Outre le nenoyage, pour les terrains accidentés. comme

illustré dans la photographie 6.2, le bulldozer procède au débardage du E t étêté

jusqu'au parc intermédiaire ou en bordure de route directement.

- Dans certains cas, il est préférable de prévoir une avance de I'abanage sur

l'étêtage pour permettre aux tiges abattues de perdre une partie de leur humidité

et d'améliorer la cohésion des fibres. Cette pratique, selon les témoignages des

spécialistes de l'ensemble des chantiers visités , permet d'améliorer le

rendement matière en évitant les fentes intempestives et les roulures pour les

essences nerveuses.

Après l'étêtage, si le fût obtenu est de bonne qualité, l'opération suivante est le

dé bardage.

6.6. Le débardage

Au Gabon et dans l'ensemble des pays du bassin du Congo, le débardage est réalisé

au moyen des tracteurs à chenilles ou à pneus. Pour les terrains facilement accessibles, les

tracteurs à pneus sont adéquats (photographie 6.1). Par contre, pour les zones au relief

tourmenté, la combinaison des tracteurs à chenilles aux engins à pneus demeure la meilleure

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alternative (photographie 6.2). Dans ce sens. les tracteurs à chenilles sont chargés du

débusquage des fûts étêtés aux endroits d'accès difficile sur une distance économique estimée

à 300 metres [blazier (1971): Faucheur et Pasquier (corn. pers.. 2000)l. En général. le

débardage au bulldozer (photographie 6.2). de la souche au parc intermédiaire. s'appelle le

dihurcit~ge pwinier-: le ri6hmïiqe secor~d est fait a làide des tracteurs à pneus qui prennent le

relais du parc intermédiaire au parc de chargement en bordure de chemin sur une distance

rfioyenne d'environ 1 O00 mètres.

6.6.1. Les causes des pertes de fibres au débardage

Les pertes lors du débardage ont été estimées à 9% du volume total déclaré lors de

la présente itude. Par contre. le coût de production à ce niveau est le pIus important avec

environ 32 O/O du coût total déclaré. Les principales causes de pertes sont:

- L'abandon des bois abattus sur le parterre de coupe surtout pour les bois situés

dans les terrains accidentés ou marécageux.

- Le relief. avec des pentes supérieures à 23%, est l'une des principales causes de

la perte des bois au cours de cette phase. Si la compagnie ne dispose que des

machines a pneus qui ont un centre de gravité élevé, les risques d'accidents sont

fréquents et entraînent I'abandon des tiges.

6.6.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes au débardage

Pour limiter la perte de bois au débardage. dans le cas de terrains à fortes pentes, la

combinaison des machines à chenilles pour la première phase jusqu'à la jetée intermédiaire

avec les machines à pneus jusqulen bordure de route reste la meilleure alternative. En général,

pour être productive, une machine à pneus devrait être alimentée par deux engins à chenilles

(Duchesne, 1996).

Par ailleurs, les bois expressément abattus sur les terrains à faible portance sont

susceptibles d'abandon si la saison n'est pas favorable a la circulation des engins lourds. Au

Gabon, la récolte des zones marécageuses se fait durant la saison sèche (été au Québec) au

moyen des machines qui exercent une faible pression au sol comme les buildozers a la place

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débardeur à pneus. Les pneus à haute flottaison quoique plus dispendieux sont conseillés pour

une bonne évolution et un impact moindre sur le sol pour les engins nécessiteux.

Photographie 6.1 Modèle de débusqueuse à pneus (Brunck et al., 1990)

Photographie 6.2 Débardage premier au bulldozer. (Brunck et al., 1990)

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6.7. Le façonnage

L e hqonnage est l'opération qui consiste à donner au bois une forme propice a la

commercialisation. Comme partiellement définie dans la méthodologie. cette opération se

dProde ;ILI parc en bordure de route ou au terminus d-un épis routier. L'équipe de Façonnage

est en principe composée du titulaire et d'un aide. Dans certains chantiers. cette tâche est

parfois réaliske par une seule personne. Le matériel utilisé est la scie à chaîne équipée des

ouides de diffërentes longueurs en fonction du diamètre des tiges. Cette étape est l'une des - principales sources des pertes en fibres avec 21% du volume total évalué [ors de la présente

ktude. La photographie 6.3 illustre la qualité des grumes recherchées.

6.7.1. Les causes des pertes de fibres au façonnage

Selon les déclarations des interviewés. les pertes au façonnage sont en partie dues à

la recherche de la haute qualité des grumes destinées a l'exportation. Par ailleurs, le travail

souvent réalisé par les opérateurs partiellement formés est susceptible de gaspillage des bois.

Dans ce sens, le BIT (1996) soutien que «Les diverses pièces des produits peuvent être

conçues de manière qu'il îàille éliminer une grande quantité de matière pour leur donner leur

formes définitives, ce qui accroît la durée du travail et entraîne un gaspillage de la matière.

Dans les opérations de coupes en particulier, il faut trouver les moyens de réduire les déchets

ou de les réutiliser)).

6.7.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes au fa~onnage

Les correctifs envisagés à ce stade de la récolte sont essentiellement orientés vers

une formation adéquate des opérateurs. La bonne maîtrise de la machine et l'identification

anticipée des zones de compression et de tension constituent les qualités de base d'un employé

responsable du façonnage des grumes. Pour sauver du temps face aux grumes de gros

diamètres. la présence d'un assistant est souhaitable pour la mise en place des coins pendant

que le titulaire opère. A l'instar de l'étêtage, l'utilisation des guides chaîne avec roulette.

encore peu fréquente dans les chantiers forestiers gabonais à cause du prix élevé, est

souhaitable.

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Photographie 6.3 Grume de haute qualité après le façonnage (Ibouanga-Mboumba, 2000)

6.8. Les manutentions

Les opérations de chargement et de déchargement des grumes sur les parcs sont

effectuées au moyen des tracteurs à pneus ou, rarement à chenilles, équipés de fourches avec

ou sans pinces. Les marques les plus fréquentes, comme illustrées sur les photographies 6.4 et

6.5, sont Caterpillar, Komatsu et Fiat Allis.

6.8.1. Les principales causes des pertes de fibres aux manutentions

Les pertes de fibres aux manutentions ne sont pas importantes, environ 3% du

volume total évalué, mais elles sont onéreuses à cause de l'effet cumulé des coûts en amont. En

effet, une grume traumatisée lors du déchargement en gare aura déjà coûté 100% des frais de

production du mètre cube. Dans ce sens, les étapes en amont, (comptage, abattage,

construction de chemins etc.) auront été déjà entièrement financées. Les principales causes des

pertes à ce niveau sont :

- Les fourches devenues tranchantes au fil du temps seraient selon Faucheur (com.

pers., 2000) à l'origine des pertes enregistrées aux diverses manutentions des

bois.

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- Les manœuvres parfois agressives peuvent causer des traumatismes aux grumes.

Ces traumatismes finissent par faire détraîchir le bois prématurément. Selon les

déclarations des responsables des chantiers visités, le bois défraîchi est refusé par

les acheteurs.

- Le bois traumatisé et exposé aux intempéries est souvent attaqué par les insectes

et les champignons phytophages. En définitive, le bois parasité est considéré

comme perdu puisqu'il devient impropre à la vente.

6.8.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes aux manutentions

Pour réduire les pertes en fibres aux manutentions, il serait souhaitable que

l'opérateur évite d'agresser les grumes avec les fourches parfois tranchantes de la machine. De

plus, la vérification fiéquente de l'épaisseur des fourches est nécessaire pour les éventuelles

réparations dans le cas où elles deviendraient tranchantes.

Photographie 6.4 Chargement sur parc bord de route. (Bmnck et al., 1990)

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Photographie 6.5 Chargeuse à pneus de marque Komatsu (Xbouanga-Mboumba, 2000)

6.9. Le camionnage

Généralement, le camionnage est réalisé à l'aide de trains routiers composés d'un

tracteur à trois essieux et d'un fardier à deux essieux (photographie 6.6). La charge utile est

d'environ 30 tomes.

6.9.1. Les causes des pertes de fibres au camionnage

Les pertes, estimées à environ 3% du volume total perdu par les 10 chantiers, à ce

niveau se manifestent par :

La chute occasionnelle des grumes le long des chemins comme illustré par la

photographie 6.7. La chute des grumes est parfois due au mauvais arrimage du

chargement. Le profil de la bande de roulement souvent affectée par la tôle

ondulée en saison sèche peut provoquer la chute des grumes avec les vibrations

qu'elles engendrent.

Dans certains cas, les chargements entiers sont perdus à la suite des accidents

aux endroits d'accès difficile. Ces accidents sont parfois causés par des fortes

pluies qui finissent par détremper les chemins et provoquent des bourbiers

comme illustré plus haut sur la photographie 2.1.

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6.9.2. Les correctifs destinés à réduire les pertes au camionnage

Quoique minimes. les pertes au camionnage représentent un coût élevé de par l'effet

cum~iIC des coûts en amont depuis le comptage jusqu'à I'endroit où la grume tombe. À titre

d'exemple. une grume de 3 m3 qui tomberait après 100 km de camionnage. à raison de

0.79JCXWm3:'km (CTFT. 1989). le coût moyen sortie chantier selon la présente étude étant

estimé à environ 49.29/$CA1\I/m3. aurait déjà coûté en moyenne environ 234.87$CAN. Pour

cette raison. une attention particulière devrait être portée au camionnage en vue de minimiser

les pertes en fibres. cet effet, la construction et l'entretien des chemins carrossables en routes

saisons demeurent la solution idéale. En effet. selon MEN (1983). l'entretien annuel d ' u

kilomktre de chemin coûtait 930$CAN en 1977. En 2000, le coût actualisé à 7.74% de taux

d'inflation (IZF. 2001) serait estimé a environ 4 452 SCAN/krrJan. Selon la même source. le

coût de construction actualisé d'un kilomètre de chemin couvert de latérite est estimé à

environ 24 483 K A N . Ce montant actualisé concorde avec ceux déclarés par les gestionnaires

des compagnies D et F. En définitive. I'Ctape de la construction et d'entretien de chemins est

parmi les plus dispendieuses de la chaîne de production. Par ailleurs, les charges équilibrées et

bien arrimées présenteraient des avantages au niveau de l'état mécanique des camions et de Ia

réduction de la chute intempestive des grumes. Dans ce sens, le chauffeur est le mieux indiqué

pour apprécier la qualité du chargement sur les parcs. La récupération des grumes tombées le

long des chemins au moyen d'un camion grue ou d'un monte grume limiterait également les

pertes à ce stade du processus d'approvisionnement.

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Photographie 6.6 Camion de transport de grumes au Gabon (Ibouanga-Mboumba, 2000)

Photographie 6.7 Grumes tombées lors du camionnage (Ibouanga-Mboumba 2000)

6.10. La gestion des stocks sur les parcs en forêt et en gare

Le bois défraîchi abandorné en gare et sur les parcs en forêt est la conséquence des

problèmes de gestion logistique. Les inventaires parfois importants n'ont pas été évalués au

cours de cette étude. Cependant, il est probable que les pertes soient constatées à ce niveau.

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Dans ce sens, les parcs deviennent de véritables goulots du processus d'approvisionnement

susceptibles de générer les pertes comme illustré sur la photographie 6.8. Le cas échéant, la

transformation du bois défraîchi dans une usine locale permettrait de valoriser une partie de

fibres qui seraient perdues. Pour éviter le transport des bois dépréciés sur plusieurs kilomètres,

de la gare aux usines locales des compagnies respectives, l'implantation d'une unité de

transformation dans les gares par ou les grumes transitent serait intéressante.

Photographie 6.8 Grumes défraîchies et abandonnées sur un parc (Tbouanga-Mboumba, 2000)

6.11. La performance des compagnies

Lors de la présente étude, il n'était point question d'évaluer la performance globale

des entreprises. Toutefois, sur la base des renseignements collectés lors des entrevues et le

déroulement des activités dans les chantiers visités, certains critères corrélés aux pertes de

fibres et favorables à IYaméIioration de la performance ont été retenus pour comparer entre elles

les compagnies. Dans cette perspective, comme résumées dans la figure 6.1 inspirées du

modèle de Lebel (1998), les innovations et les méthodes de travail des compagnies

performantes pourraient servir de modèles aux autres.

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Sélection de l'échantilion - 6 compagnies - 10 chantiers

P

Popu Ixion d'entrepreneurs

4

Coliecte de l'information (input. output) - Revue de littérature - Entrevues - Visite des opérations - photographies

Développement des stratégies opérationnelles au moyen des recommandations et des autres détails retenus dans la présente étude

Identification des entreprises les plus performantes au regard des critères de comparaison

- Quantification des pertes par étape et par chantier.

- La formation des employés

- Les usines Iocales - Les innovations

Figirre 6.1 Adaptation du modèle d'amélioration continue de la performance des entreprises

par benchrnarking (Lebel, 1998).

6.1 1.1. Les compagnies performantes

Lors de la présente étude, les compagnies performantes sont celles qui ont

développé les méthodes de travail favorables à la réduction des pertes de fibres lors de la

récolte. Dans cette optique, les critères de comparaison retenus sont :

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- Le diveloppement des imovations favorables à la réduction des pertes de fibres

lors de la rkcolte des bois.

- La mise en place d'une politique cohérente de formation des employés aux

mitiers de la forêt :

- Cne politique sociale réelIe au sein des compagnies qui considèrent aussi Ies

attentes des populations riveraines :

- L'implantation des usines locales de transformation dotées des chaînes de

transformation diversifiées (sciage. déroulage. tranchage etc.) :

6.11.1.1. Développement des critères de comparaison retenus.

a ) La politique de formation des employés.

La plupart des compagnies visitées forment leurs employés en entreprise car à ce

jour. il n'existe pas d'écoles de formation aux métiers de la forêt au Gabon' à l'exception de

l'école nationale des eaux et forêts qui forme les cadres moyens et les ingénieurs des

techniques forestieres. En principe. la formation en entreprise devrait se réaliser en assignant

un assistant à chaque titulaire de poste. Or, il était courant de constater que dans certaines

compagnies. les postes spécialisés. comme l'étêtage. le façonnage ainsi que la conduite de

certains engins. étaient animés par une seule personne. Dans les autres compagnies par contre,

la formation est une priorité pour garantir la performance de leurs entreprises. Dans cette

optique. les compagnies C. D et E ont engagé les specialistes pour donner une formation en

abattage directionnel.

b) L'implantation des usines locales

La politique d'industrialisation de la filière bois, initiée par le gouvernement au

courant de la décemie 1990-2000, est en train de se concrétiser sur le terrain. À ce jour, les

compagnies C, D et F ont implanté d'importantes unités de transformation primaire de bois

dans la région étudiée. Par contre. les compagnies A, B et E ne disposent que de petites

scieries pour la transformation des bois destinés aux besoins des entreprises et aux ventes

locales. En effet, la présence d'unités de transformation des bois au sein des concessions

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permettra. selon certains gestionnaires, d'améliorer le rendement matière des bois récoltés en

maximisant la récupération de certains morceaux et les bois coupés impropres à l'exportation.

C) Les compagnies novatrices

Certaines compagnies visitées ont développé des méthodes de récupération optimale

de bois. Parmi ces méthodes. i l y a le système des pZ~qïtertes qui avait été mis au point par

Pasquier au courant de la décennie 1990-3000 en vue de mieux contrôler la récupération des

bois depuis la souche jusqu'au point d'approvisionnement. Ce système est actuellement

appliqué dans les compagnies C et D. Comme schématisé à la figure 6.2. selon Pasquier (corn.

pers.. 2000). le système necessite I'utilisation de trois plaquettes sur lesquelles sont

mentionnés le numéro de la route. la crête. la date, le numéro de prospection et le nom de

I'essence martelée. Les trois plaquettes sont déposées par le compteur au pied de l'arbre

martelé. Par la suite, après l'abattage. l'abatteur ramène la première plaquette en marquant son

nom et !a date d'abattage. Rendu sur le parc, il marque le numéro de la plaquette et son code

d'identification sur la planchette. Au débardage, l'opérateur ramène la deuxième plaquette et

note aussi son code d'identification et la date sur la planchette. La troisième et dernière

plaquette est ramenée par le marqueur de la souche et de la couronne de L'arbre récolté. Dans

tous les cas. après l'enregistrement du code d'identification et des autres renseignements sur la

planchette. les plaquettes sont quotidiennement déposées au service chargé de l'enregistrement

pour une vérification au bureau. Après la vérification, les cas litigieux sont afftchss pour la

clarification du sort qui a été réservé aux arbres non récupérés. À ce jour. dans le cadre de la

mise au point des outils de gestion informatisée des ressources forestières par I'OIBT et le

ministère des Eaux et Forêts du Gabon, les plaquettes seront remplacées par les codes barres.

Pour récupérer les grumes tombées lors du camionnage ainsi que les morceaux de

longueurs supérieures ou égales à 2.5rn sur les parcs. la compagnie D utilise un camion grue.

Aussi. l'idée d'associer un bulldozer qui permet de maximiser la longueur du fût à l'étêtage en

débarrassant les lianes qui enchevêtrent une partie et la couronne est une bonne chose. Lors de

I'évaluation, seules les compagnies B et D ont révélé l'utilisation du bulldozer à l'étêtage.

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En conclusion, au regard des volumes des pertes compilés dans le

compagnies novatrices ne sont pas encore parvenus à réduire les pertes de

tableau 5.2. les

fibres de façon

signiiïcati\-e lors de Ia récolte. Toutefois. les méthodes de récupération qu'elles développent en

plus du processus d'aménagement des forêts et dkdustrialisation de la filière bois laissent

présager une gestion rationnelle de la récupération des bois a court et moyen terme.

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CHAPITRE 7

7.1. Conclusion

Le but de la présente étude était de documenter la gestion des pertes en fibre lors de

la récolte des bois au sud-est du Gabon. Dans ce sens. le premier objectif était la quantification

sur la base des déclarations et des visites terrains du volume des pertes en fibres généré

mensuellement par 10 chantiers forestiers mis à contribution par 6 compagnies

multinationales. Il ressort que les chantiers visités engendrent 8% de pertes sur une production

totale attendue de 41 500 rn3 par mois. Ce pourcentage déclaré par les interviewés ne s'écarte

pas significativement des 10% des pertes en fibres obtenu par Ékome en 1997 dans une

compagnie de la zone étudiée.

Fortement corrélé aux pertes, le deuxième objectif était l'estimation des coûts

associés aux volumes des pertes lors du processus d'approvisionnement. Tout comme pour les

pertes en fibres, les résultats en matière de coûts d'opérations ont été obtenus grâce aux

déclarations des responsables des compagnies échantillonnées. Pour l'ensemble des chantiers.

il résulte que les étapes nécessitant la machinerie lourde sont les plus dispendieuses avec

environ 80% du coût moyen de production du mètre cube de grumes. Il s'agit des étapes

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relatives au dtibardage. à la construction de chemins et au transport routier. Par contre. les

étapes impliquant la scie à chaîne ne nécessitent que 9% du coût total de production.

LE: troisikme objectif consistait à identifier les principales sources de pertes pour

mieus cibler les correctifs qui permettraient aux compagnies échantillonnées de réduire les

pertes. Dans ce sens. l'interprétation des résultats. confirmée n posreriori par le test de

concordance de Kendall. a permis de relever que les étapes impliquant la scie à chaine étaient

les principales sources de pertes en fibre avec 85% du rotai généré par les 10 chantiers. -4 cet

effet. la hrte disproportion constatée entre les coûts de production et la quantité des fibres

perdues au niveau de l'abattage. de l'étêtage et du façonnage permet d'orienter les

investissements à ce niveau pour atteindre le but visé. À titre indicatif. le volume de fibre

perdu aux trois étapes estimé à environ 2 867m3 aurait valu, à raison de 232$CAN/m3. une

somme équivalente à 666 700$CAN. En d'autres termes. le prix de vente du m3 est 38 fois

supérieur au coût de production (6$CAN/m3) aux trois principales sources de pertes.

Le dernier objectif avait comme caractère essentiel, l'élaboration des

recommandations utires à la réduction des pertes en fibres. Dans ce sens. une attention

particulière devrait être portée à la formation des employés aux métiers de la forêt. À l'instar

des compagnies CID et E qui ont engagé des spécialistes pour former les bûcherons aux

techniques d'abattage directionnel, de façon similaire, les autres compagnies devraient

s'impliquer pour riduire les pertes en fibres au niveau des étapes impliquant la scie à chaîne.

Selon les résultats de la présente étude, il ressort que la formation est la solution commune à

plusieurs niveau d'intervention. À cet effet, pour minimiser les pertes, la formation ne devrait

s-étendre à tous Ies postes du processus d'approvisionnement.

7.2. Limites de l'étude

I l serait imprudent d'extrapoler les résultats de la présente étude sur toute l'étendue

du territoire gabonais. Par ailleurs, il apparaît logique de considérer le caractère exploratoire et

sectoriel de ['étude qui ne s'est limitée qu'à deux provinces sur les neuf que compte le pays.

Aussi, la rareté de la documentation sur les pertes en fibres en zone tropicale a également

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limité la présente étude. Enfin. les contraintes de temps et des ressources n'ont pas permis de

visiter les chantiers des provinces mitoyennes.

7.3. Recommandations

Fort de ce qui précède. i l s'avère pertinent dënumerer les recommandations

sui~rantes :

aj La formation du personnel

Selon Sist (2000). la formation technique du personnel à tous les niveaux. de

I'abatteur a l'ingénieur forestier. est primordiale pour faire un travail de qualité en récolte

forestière en général et en gestion des pertes en particulier. De l'aveu même de plusieurs

directeurs d'exploitation rencontrés. il y a un manque à ce niveau et ces derniers préconisent le

recrutement d'employés formés. Il serait donc souhaitabIe qu'en plus de la formation en

entreprise des centres de formation aux métiers de la forêt soient créés pour accroître Le

nombre de spécialistes que les compagnies engageraient directement. Par ailleurs,

l'organisation des stages pour recycler périodiquement les employés donnerait l'occasion aux

intéressés de parfaire les connaissances dans leurs spécialités respectives. La formation en

abattage directionnel. en pratique dans les compagnies C, D et E. est un exemple que les autres

compagnies devraient suivre pour récolter rationnellement les massifs forestiers. Outre

l'abattage directionnel, l'organisation de séminaires permettrait de sensibiliser les opérateurs

des différents postes à connaître partiellement le rôIe des autres dans le processus

d'approvisionnement. Pour assurer la relève au sein des compagnies, notamment pour les

ktapes impliquant la scie à chaîne qui sont les principales sources de pertes en fibres et qui ne

nécessitent que 9% du coût de production, l'embauche d'un aide à chaque poste serait la

solution idéale.

b) L'amélioration du système de rémunération

En matière d'optimisation de la récupération des bois, le systéme de rémunération

ne devrait pas se faire uniquement sur la base de la production mais aussi sur la qualité de la

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prestation. De plus. la révision à la hausse. dans la mesure du possible. des salaires des

employés après leur formation serait un facteur de motivation pour les récipiendaires.

C ) La implantation d'usines Locales

Ln transformation des grumes au sein des concessions forestières pourrait permettre

de minimiser les pertes en fibre et d'obtenir une valeur ajoutée quasi incompressible en

mettant les produits daborés sur le marché. Selon Ékome Mbeng (1980). a[. . .] l'exportation

des bois œuvrés (sciages. placages. contreplaqués etc ....) à la place des bois en grumes

présente i'avantage d'éviter le transport inutile de 30 à 40 % de déchets et permet aussi. tout

sr? diminuant les coûts de transport. de vaIoriser au maximum les bois par l'établissement de

classement précis)). Bien plus. 1-imphtation d'usines locales permettrait la récupération des

morceaux de longueur supérieure ou égale a 2.5m ainsi que les grumes défraîchies et

abandonnées sur les parcs.

d) les études similaires

La rareté de Ia documentation sur les pertes en fibres ainsi que le nombre réduit de

chantiers impliqués confêrent un caractère exploratoire à la présente recherche. Dans ce sens.

les itudes similaires. élargies sur plusieurs chantiers travaillant dans les mêmes conditions de

terrain avec des squipements semblables, permettraient à terme de développer des outils de

prédiction des pertes en fibres. Bien plus, la documentation exhaustive en gestion des pertes

donnerait les moyens aux gestionnaires des chantiers forestiers d'assurer la performance

globale de leurs entreprises.

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CHAPITRE 8

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ANNEXE A :

QLTESTIONN-AIRE SUR LES PERTES DE FIBRES

Date de la visite :

2 . Renseignements gériéraux :

1 .1. Nom de l'entreprise:

1.2. Nom et numéro du chantier:

1.3. Production mensuelle:

1 3.1. Production mensuelle moyenne du chantier (m3):

1-3.1.1 Okoumé :

1.3.1.2 Bois divers (autres)

1.3.2. Production observée lors de la visite (m3) :

1.3.2.1. Okoumé :

1 -3.32. Bois divers (autres)

1 . 3 Quelles sont les difficultés empêchant l'atteinte des objectifs de production ?

1.3.3.1. Problèmes Mécaniques ?

1-3-32, Le relief accidenté ?

1 -3 3 -3. Problèmes climatiques ? 1 - 1 -3 .J -4. les autres ?

13.4. Quel est le coût total de production sortie chantier ( F CFNm')

1-33. Quel est le coût total de production rendu (gare, usine, port ou débarcadère)? ( F

Rendement matière moyen (%):

2.1. Ratio volume biIle divisé par le volume fit par mois :

2.2. Ratio volume bille divisé par Ie volume fût par année :

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2 . 3 Quels sont Iss facteurs qui influencent le rendement matière

7.3.1. [a qualit2 des tiges '?

2.3.2. pertes importantes au tronçonnage ?

1.3.4. Coi~~rnsnt pouvez vous améliorer ce rendement ?

Construction de chemin

3 1 Quel est le coût de construction de chemin (F CFA/km) ?

3 2. Xature et nombre de machines affectées à la construction de chemin

3 3 . Nombre de personnes affectées a la construction de chemin

3.4 combien de km de chemin à construire par chantier ?

4. Le Comptage

4.1. Que1 est Ie coût du comptage

4.2. De combien de personnes est composée l'équipe de comptage ?

1.3. Quel est le nombre moyen d'hectares parcourus par la dite équipe par jour ?

4 Quel est le nombre moyen de tiges comptées par jour ?

4 Combien de tiges de bonne qualité non comptées sont découvertes par les abatteurs

après le passage de I'équipe de comptage par mois ?

Quel est le volume correspondant ( m3 ) ?

QuelIes sont les causes de ces omissions ?

Difficultés de terrains ?

Éloignement ?

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4.7.1. Autres '!

4 Quelles sont les solutions envisagées pour réduire les omissions de bois sur

pied '?

5 . . Quel est le coût de l'abattage (F CFA/m3) ?

5.2. De combien de personnes est composée l'équipe d'abattage ?

5 . 3 Quelle est la nature. le nombre de scies mécaniques et de moyen de déplacement

affectés à l'équipe d'abattage ?

5.4. Que1 est le nombre mensuel moyen de tiges abattues par l'équipes ?

5 Quel est le volume mensuel moyen des pertes dues à l'abattage par équipe(m3 ou

Quelles sont les causes principales des pertes à l'abattage '7

les fortes pentes ?

les mauvaises pratiques des techniques d'abattage ?

L'état mécanique des scies ?

l'affilita~e ?

la nervosité des bois abattus ?

les autres ?

Quelles sont les solutions envisagées pour réduire Ies pertes dues à

l'abattage '?

Etstage

Quel est le coût de l'étêtage et du recepage des culées (F CFNm3) ?

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2 . Quel est le nombre de personnes affectées a I'itêtage

6 Quelle est la nature et le nombre de scies mécaniques affectées à l'équipe

d'étêtage '-' 6.4. Quelle est la production mensuelle de l'équipe d'étêtage (m' ou %)?

6.5. Quel est le \-olume estimatif moyen des pertes dues a l'étêtage par mois ?

Quelles sont les causes des pertes dues a l'étêtage ?

Le relief accidenté '?

Lss problèmes techniques( affûtage ? fonctionnement de la scie mécanique ?)

Mauvaise pratique des techniques d'étêtage ?

La nen-osité des bois ?

Les autres ?

Quelles sont les améliorations envisagées ?

Façonnage

7.1. Quel est le coût du façonnage (F CFNm3) ?

7.2. Quel est le nombre de personnes affectées au façonnage ?

7 Quelle est la nature, le nombre de scies mécaniques et d'autres moyens mécaniques

affectés à l'équipe d'étêtage ?

7.4. Quelle est la production mensuelle de l'équipe de façonnage (m3 ou %)?

7.5. Quel est le volume moyen des pertes de l'équipe de façonnage par mois ?

7.6. Quelles sont les causes des pertes au façonnage ?

7.6.1 L'affûtage ?

7.6.2 Le fonctionnement de la scie mécanique '?

7.6.3. Les mauvaises pratiques des techniques de façonnage ?

7.6.4. Les autres ?

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7.65. Quelles sont les améliorations envisagées dues au façonnage ?

S. 1. Quel est Le coût des manutentions (F CFUm3) ?

8.2. Quelle est la nature et le nombre de machines affectées aux manutentions ?

-- - - -

S . Quelle est le nombre de personnes affectées aux manutentions ?

8.1. Quelles sont les pertes constatées au': manutentions ( m3 ou % par mois)?

8.5. Quelles sont les causes des pertes aux manutentions ?

8.5.1. Le fonctionnement des machines ?

8.5.2. La puissance des machines ?

8 -5.3. L'état mécanique des machines ?

8.5.4. Les autres ?

8.6. Quelles sont les améliorations envisagées aux manutentions ?

9. Débardage

9.1. Quel est le coût du débardage ( F CFA / m3) ?

9 Quelle est la distance moyenne de débardage (métres) ?

9.3. Quelle est la nature et le nombre de machines affectées au débardage ?

- -

9.4. Quelle est le nombre de personnes affectées au débardage ?

9 Quelle est la production mensuelle de l'équipe de débardage (m3 ou %)?

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9.6. Quelles sont les pertes mensuelles volume dues mètre cube

9.7. Quelles sont les causes des pertes de volume au débardage ?

9.7.1. Les fortes pentes '?

9.7.2 Les maricages '7

9.7.3 - La puissance des machines 3

9.7.1. L'état micanique des machines ?

9.8. Quelles sont les solutions utiles à la réduction des pertes dues au

débardage 3

10.1. Le camionnage :

10.1.1. Quel est le coût du camionnage ( F CFA / m' / km) ?

10.12. Quelle est la distance de Camionnage (kilomètres):

10.1.3. Quelle est la capacité et le nombre et Ia nature de camions affectées au

camionnage ?

1 0.1.4. Quel le est le nombre de personnes affectées au camionnage ?

10.1.5. Quelles sont les pertes mensuelles de volume dues au camionnage(m3 ou %) ?

10.1.6. Quelles sont les causes des pertes de volume au camionnage

10.1.6.1. L'état des chemins ?

1 O. 1.6.2. Les mauvais chargements ?

Déclassement ?

Les autres ?

Quelles sont les solutions utiles à la réduction des pertes dues au camionnage ?

10.2. Transport ferroviaire :

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Quel est le coût du transport ferroviaire? ( F CFA / m3 / km) ?

Quelle est la distance parcourue:

Quelles sont les pertes mensuelIes de volume constatées à l'arrivée( métre cube ou

pourcentage ) '1

10.2.4. Quelles sont les causes des pertes de volume au transport ferroviaire?

Les mauxais c hargements '?

Le maux-ais etat du chemin de fer '?

10.2.5 Les autres ?

10.2.6. Quelles sont les solutions utiles a la réduction des pertes dues au transport

ferroviaire?

10.3. Le flottage

10.3.1. Quel est le coût du flottage? ( F CFA / m' ! km) ?

10.3 2. Quelle est la distance de Flottage (km):

10.3 3. Quels sont les moyens matérieis affectés au flottage ?

10.3.4 Quel est le nombre de personnes affectées au flottage ?

10.3.4. Quelles sont les pertes mensuelles de volume constatées au flottage (mètre cube ou

pourcentage) ?

10.3.5. Quelles sont les causes des pertes de volume au flottage ?

10.3.5.1. les saisons défavorables ?(niveau d'eau très bas ?)

10.3.5.2. La mauvaise qualité des radeaux ?

10.3.3.3. Le calage ?

10.3.5.4. Les autres ?

10.3-6. Quelles sont les solutions utiles à la réduction des pertes dues au

flottage?

1 1. Le défraîchissement ( m' ou %):

1 1.1. Quelles sont les pertes due au défraîchissement ?

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11-1.1. En gare'? :

1 1.1.2. l'usine'? :

1 1.1.3. AU port d'exportation'? :

1 1.1.1. La situation economique de la compagnie '?

1 1.1.5. La situation économique du pays ou mondiale?

1 1.1.6. Le problème de transport ?

1 1.1.7. Les autres '?

12. Total général des pertes (m3 et ou %):

1 . Total gtnéral des coûts ( F CFNm3):

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ANNEXE B :

Note circulaire Q I'attentlon de Messieurs les Directeurs Généraux

des Sociétés d'exploifcrtion forestière de l'Ogooué-LOIO. Ogooue-lvindo et Haut-Ogoué

Objet : Travaux de recherche de Monsieur Sylvain IBOUANGA-MBOUMBA.

Messieurs,

Dans le cadre de la rédaction de son mémoire de fin de cyck Monsieur IBOVANGA-MBOUMBA Sylvain. stagiaire a l'Université de Laval au Canada. entreprend une collecte des donnees statistiques sur l'exploitation forestière.

A cet effet, j'ai l'honneur de vous demander de bier, .auloir donner les instrucfions a VOS différents chantiers afin de lui fournir les renseignements essentiels qu'il souhaite obtenir.

Assure de rencontrer votre entiere collaboration. je vous prie d'agréer, Messieun les Directeurs Généraux. l'assurance de ma haute consideration./-

C w k : DGENEF Sociétés forestières PFE lnsp

!nt

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ANNEXE C :

LISTE DES COMPAGNIES VISITÉES

Yom de la compagnie

Lutexfo-Soforga (Lolo)

Compagnie Équatoriale des Bois

ExpIoitation Gabonaise de Grumes (EGG)

Leroy-Gabon (Gongué)

Rougier Gabon (Mo y abi)

(241) 75 81 07

(341) 74 12 51 (241) 75 21 80

(241) 74 32 51/52 (24 1) 75 72 08

(241) 70 39 33 (241) 70 38 94

B.P. 2 262 ( C m 1 (241)734579

B.P. 785 Libreville Gabon

B.P. 69 Libreville Gabon

B.P. 24 LibreviIle Gabon

Libreville Gabon

Société des Bois de Lastourvilte 1 (241)759328 ( S W 1 (241)745651

B.P.3 869 Libreville Gabon

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ANNEXE D :

CALENDRIER DES VISITES TERRAINS D'ÉTÉ 2000

Jour Date

Mardi 1 I /7/3000

Mercredi

Jeudi 13/7/2000

Vendredi

Samedi 15/'7/2000

Dimanche 16/7/2000

II Mardi

1 Mercredi

II Vendredi

1) Samedi

Il Dimanche

11 Lundi 1 24/7/2000

II Mardi 1 25/7/2000

II Mercredi 1 26/7/2000

1) Vendredi 1 28/7/2000

II Samedi 1 29/7/2000

Compagnie ou Institution II Observations

Départ de Libreville

Lutexfo-Soforga (Doumé) 1 Transit

Compagnie Equatoriales de Bois (CEB)

( Visite chantier et entrevue

Compagnie Equatoriaies de Bois (CEB) Compagnie Equatoriales de Bois K E B )

tnstaliation du quartier général

Visite chantier et entrevue

Rougier Gabon (Moanda)

Compagnie Equatoriales de Bois ( C W

Arrivée installation et visite de chantier (Moanda)

Visite chantier et entrevue

cantonnement forestier de Lastourville

Rougier Gabon (Moanda) Expioitation Gabonaise de Grumes (EGG) Exploitation Gabonaise de Grumes W C ) Cantonnement forestier de Lastourville

I Travaux avec les agents forestiers

Entrevue avec les responsables à Francev ille Arrivée installation et visite de chantier Entrevue avec les responsables Travaux avec les agents forestiers

Lutexfo-Soforga (Lolo) 1 Visite chantier et entrevue

Compagnie Equatoriales de Bois W B )

Lutexfo- So forga (Ayoum i)

Lutexfo-Soforga (Lolo)

-- --

tnspection forestière v a v a u x avec les agents

--

Repos a la base

Visite chantier simple

Visite chantier et entrevue

de l'Ogooué-Lolo 1 forestiers a Koula-Moutou

Leroy-Gabon (Gongué) Arrivée installation et visite de chantier

Leroy-Gabon (Gongué) Entrevue avec les res~onsables

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Lundi

Mardi L Mercredi

DlIeI Compagnie ou Institution

Compagnie Équatoriales de Bois I (CEW Société des Bois de Lastourville

3 1 /7/2000

Société des Bois de Lastourvilie 0 1 !8/2000

Société des Bois d e Lastourville 02/8/2000

Compagnie Équatoriales de Bois 03/8/2000

Observations

Repos à la base

Visite de chantier

Visite de chantier

Entrevue avec les responsables

Dernier entrevue et retour pour Libreville

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Xoms et prénoms

I il Mme Bouanga Julienne

b[ . Jean Boniface %lemvie - - -

M. Joachin Bilé Alloglio

M. Samuel Ikogo

M. Gabriel Azizet

M. Paul Koumba Nzaou

l M. André Jules Madingou

II M. Félicien Messié Ndong

II M. Emmanuel Moussadji

II -

M. Marc Mombo Kornbila

II M. Pierre Ngavoura

II M. Ndouna Ango

Pierre Samson

1 M. René Mboukou

II M. Marcellin Nziengui

Chef de service de la gestion de la fiscalité forestière à la Direction Générale des Domaines Secrétaire Général du Ministère des Eaus et Forêts du Gabon

Fonction et Institution

Libreville-Gabon

Adresse

B-P. 199 Libreville Gabon

Directeur Général de I'ENEF

Directeur Généra1 des Eaux et Forêts du Gabon

B.P.3960 Libreville Gabon

Directeur des Études (ENEF)

B.P. 2275 Libreville Gabon

B.P.3960 Libreville Gabon

I

Coordonnateur du (PFE) 1

B.P. 9293 Libreville Gabon

Directeur Technique (PFE)

Directeur de la Production Forestière

Chef de service Zone d'Attraction du Chemin de Fer

Chef de service Zones 1 et II

Directeur du Développement des Industries et du commerce du Bois Ingénieur des techniques des eaux et forêts Coopérant Projet OIBT (DIARF) Homologue au Chef du projet OIBT. (DIARF) Cellule Statistiques forestières (DIARF) Chef de la mission forestière

~ l i e r n a n d e (GTZ) 1 Libreville Gabon

B.P. 9293 Libreville Gabon B.P. 2275 Libreville Gabon B.P. 2275 Libreville Gabon B.P. 2275 Libreville Gabon B.P. 2275 Libreville Gabon B.P. 2275 Libreville Gabon B.P. 152 Libreville Gabon B.P. 152 Libreville Gabon B.P. 152 Libreville Gabon B.P. 7052

Allemande (GTZ) Adjoint au chef de la Mission

Libreville Gabon B.P. 7052

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ANNEXE F :

COMPARAISON DES SYSTEMES DE TAXATION

et Maître. bois et forêts des tropiques 11'240. 2' trimestre 1994. p. 48

Avantages envisagea bles

- Facilité de mise en oeuvre

- Limite les incitations à l'écrémage et à l'exploitation des seuls peuplements accessibles;

- Cherche a asseoir le niveau des taxes sur des valeurs économiques et non seulement physiques.

- Simplicité du principe qui limite les opportunités de tricherie: vérification possible ex-post en comptant les souches;

- Incite à couper des grands arbres d'espèces secondaires;

- Grande variabilité possible des taux en fonction de l'emplacement et de l'espèce;

- Décourage l'abattage de jeunes arbres;

- Incite à limiter les dégâts au peuplement résiduel et à valoriser au maximum les arbres (si la taxe s'applique également aux arbres cassés)

Inconvénients possibles

- Favorise la tricherie(sous évaluation volontaire par I'exploitant du volume abattu;

- Forte incitation ii l'écrémage et a l'exploitation des seuls des seuls peuplements accessibles;

- N'incite pas à la mise en euvre de pratiques d'exploitation réduisant les dégâts au peuplement restant

- Une certaine difficulté de mise en œuvre;

- Garde plusieurs inconvénients du régime précédent

- Nécessite un bon système de vérification qui ne peut provenir que de I'adm inistration forestière;

- Incitation à couper des grands arbres, ce qui peut conduire à des ouvertures excessives dans la canopée et à des changements importants des peuplements.

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COiçIPAR4ISON DES SYSTÈMES DE TAXATION (SUITE ET FIN)

1 capture de la rente si le 1 niveau est assez liaut

- Limite les tendance d'écrémage

En fonction de la valeur de la récolte

- Facilité de rn ise en euvre S'applique même aux grumes

- Peut se moduler par espèces etlou en fonction des coûts d'extraction et des cours du marché

En fonction du volume usiné 1 coupées illégalement (si interdiction d'exportation de 1 - Avantage des firmes grumes) intégrés verticalement en

décalant ie moment de collecte de la taxe.

1

- Limite la tendance à l'écrémage car la taxe est

1 fondée sur le volume En fonction du volume sur pied 1 cornmercialisable, elle est estimé 1 prépayée

1 - Apte à capturer une grande [ part de la rente 1 - Prépaiement de la taxe

-

Inconvénients possibles

- Moins simple que le système par arbre

- Pas d'incitation particulière à limiter tes dommages sur le peuplement résiduel-

- Décourage l'innovation technique dans la mesure où la taxe est basée sur des taus moyens de conversion

- Ne peut prétendre être un outil indicatif pour l'exploitation durable (uniformité, etc.)

- Dépend etroitement de la qualité des inventaires

- Pas d'incitation particulière à limiter les dommages sur le peuplement résiduel