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La Méditerranée, un cimetière… N°7279 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a passé, à l’issue d’un appel d’offres, une commande de près de 400 000 tonnes de blé tendre cette semaine, selon l’agence de presse britannique Reuters. Amar Saadani, qui ne semblait guère altéré par les rumeurs de ces derniers jours sur son audition par la police française, a réuni hier le bureau politique du FLN. Visiblement, le SG du FLN, par l’entremise d’un ordre du jour diversifié, a tenu à faire passer des messages sur la situation politique prévalant ces derniers temps dans le pays. AMAR SAADANI AU BUREAU POLITIQUE DU FLN RAPPORT D’ÉTAPE SUR LE CRASH DU VOL D’AIR ALGÉRIE AU MALI «DE NOUVELLES ÉTAPES DANS LA CONSTRUCTION D’UN ÉTAT CIVIL…» AUCUN MESSAGE DE DÉTRESSE N’A ÉTÉ REÇU PHOTO : B. SOUHIL PHOTO : AFP PHOTO : DR EN RAISON DE LA BAISSE DE LA RÉCOLTE L’ALGÉRIE COMMANDE 400 000 TONNES DE BLÉ LIRE L’ARTICLE DE MOHAND AZIRI EN PAGE 3 LIRE L’ARTICLE DE M.-F. GAÏDI EN PAGE 5 L a Méditerranée devient un véritable cimetière des migrants clandestins. Des centaines de personnes, toutes nationalités confondues, y perdent la vie chaque mois, voire chaque semaine. Et le drame se poursuit au vu et au su de la communauté internationale. Fuyant la misère et les conflits armés dans les pays du Sud, notamment en Afrique subsaharienne, les migrants clandestins deviennent des proies faciles pour «des businessmen» d’un nouveau genre, en l’occurrence les passeurs sans scrupules qui s’enrichissent de la détresse des autres. Une grande tragédie s’est produite, la semaine dernière près de Malte. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), citée par des agences de presse, quelque 500 migrants sont portés disparus suite au naufrage de leurs embarcations. Ils auraient été délibérément jetés au large par leurs passeurs, selon des témoignages de deux Palestiniens secourus par un porte-conteneurs panaméen. Madjid Makedhi (Suite page 2) RAMTANE LAMAMRA Le ministre algérien des Affaires étrangères a déclaré que l’Algérie est en contact permanent avec tous les pays qui contribuent à la lutte antiterroriste Par ailleurs, la taxe de sortie du territoire tunisien imposée par les autorités de ce pays est vue par M. Lamamra comme une mesure de souveraineté. «L’Algérie est à l’avant-garde de la lutte antiterroriste» LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 16 septembre 2014 LIRE L’ARTICLE EN PAGE 3 LIRE L’ARTICLE DE HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 7 160 MORTS ET 500 ÉMIGRANTS CLANDESTINS DISPARUS EN MER ÉDITION DU CENTRE Le doyen des entraïneurs n’est plus DÉCÈS DE SMAÏN KHABATOU rs BATOU LIRE L’ARTICLE DE YAZID OUAHIB EN PAGE 23

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La Méditerranée,un cimetière…

N°7279 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

● L’Offi ce algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a passé, à l’issue d’un appel d’offres, une commande de près de 400 000 tonnes de blé tendre cette semaine, selon l’agence de presse britannique Reuters.

■ Amar Saadani, qui ne semblait guère altéré par

les rumeurs de ces derniers jours sur son audition par la police française, a réuni hier le bureau politique

du FLN.

■ Visiblement, le SG du FLN, par l’entremise d’un ordre du jour diversifi é, a tenu à faire passer des messages sur la

situation politique prévalant ces derniers temps

dans le pays.

AMAR SAADANI AU BUREAU POLITIQUE DU FLN

RAPPORT D’ÉTAPE SUR LE CRASH DU VOL D’AIR ALGÉRIE AU MALI

«DE NOUVELLES ÉTAPES DANS LA CONSTRUCTION D’UN ÉTAT CIVIL…»

AUCUN MESSAGE DE DÉTRESSE N’A ÉTÉ REÇU

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EN RAISON DE LA BAISSE DE LA RÉCOLTE

L’ALGÉRIE COMMANDE 400 000 TONNES DE BLÉ

LIRE L’ARTICLE DE MOHAND AZIRI EN PAGE 3

LIRE L’ARTICLE DE M.-F. GAÏDI EN PAGE 5

La Méditerranée devient un véritable cimetière des migrants clandestins. Des centaines de personnes, toutes nationalités confondues, y perdent la vie chaque mois, voire chaque semaine. Et le drame se poursuit au vu et au su de la

communauté internationale. Fuyant la misère et les conflits armés dans les pays du Sud, notamment en Afrique subsaharienne, les migrants clandestins deviennent des proies faciles pour «des businessmen» d’un nouveau genre, en l’occurrence les passeurs

sans scrupules qui s’enrichissent de la détresse des autres. Une grande tragédie s’est produite, la semaine dernière près de Malte. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), citée par des agences de presse, quelque 500 migrants sont portés disparus suite au naufrage de leurs embarcations. Ils auraient été délibérément jetés au large par leurs passeurs, selon des témoignages de deux Palestiniens secourus par un porte-conteneurs panaméen. Madjid Makedhi (Suite page 2)

RAMTANE LAMAMRA

■ Le ministre algérien des Affaires étrangères a déclaré que l’Algérie est en contact permanent avec tous les pays qui contribuent à la lutte antiterroriste■ Par ailleurs, la taxe de sortie du territoire tunisien imposée par les autorités de ce pays est vue par M. Lamamra comme une mesure de souveraineté.

«L’Algérie est à l’avant-garde de la lutte antiterroriste»

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 16 septembre 2014

LIRE L’ARTICLE EN PAGE 3

LIRE L’ARTICLE DE HOCINE LAMRIBEN

EN PAGE 7

160 MORTS ET 500 ÉMIGRANTS CLANDESTINS DISPARUS EN MER

ÉDITION DU CENTRE

Le doyen des entraïneurs

n’est plus

■ DÉCÈS DE SMAÏN KHABATOU

rs

BATOU

LIRE L’ARTICLE DE YAZID OUAHIB EN PAGE 23

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 2

DES DISPOSITIFS DE SAUVETAGE DÉFAILLANTS

Encore 17 harraga arrêtés au large de Annaba

Suite de la page 1

Selon les deux Palestiniens secourus, les passeurs ont à plusieurs reprises obligé les

clandestins à changer d’embarcation et mercredi dernier, ils leur ont demandé de sauter sur un bateau plus petit et apparemment moins sûr. Lorsque les passagers se sont rebellés, les passeurs, qui se trouvaient sur un autre bateau, ont embouti la poupe de l’embarcation des migrants, qui a coulé. Les premiers témoignages, recueillis par l’équipage du porte-conteneurs et transmis à la marine maltaise, fait état d’une collision entre deux navires ayant eu lieu mercredi. Le premier navire transportait 300 à 400 migrants et l’autre 30 personnes. Ce dernier, prenant vraisemblablement l’eau, a tenté de forcer le premier à s’arrêter, et tous deux ont coulé, selon le récit rapporté par la marine maltaise. Parmi les disparus, toujours selon les deux Palestiniens, il y avait des Syriens, des Palestiniens, des Egyptiens et des Soudanais qui ont pris la mer à partir de Damietta en Egypte. Pour l’OIM, c’est le «naufrage le plus grave de ces dernières années», d’autant plus qu’il ne s’agirait pas d’un accident mais d’un homicide de masse. «Neuf autres survivants ont été secourus par des navires grecs ou maltais, mais il semble que tous les autres aient péri», explique Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’OIM en Italie, cité par l’AFP. Le bilan des naufrages en haute mer ne fait

que s’alourdir. Dimanche dernier, des dizaines de clandestins étaient portés disparus suite à un autre naufrage à l’est de Tripoli, en Libye.

LE FLUX MIGRATOIRE TOUJOURS EN HAUSSE

Les statistiques officielles sur le nombre de naufrages ou de personnes secourues confirment que le nombre de candidats à la migration clandestine est en constante augmentation. La marine italienne a rapporté, lundi dernier, avoir secouru quelque 2380 personnes au cours du week-end, dans le cadre du

vaste programme Mare Nostrum, mis en place après la mort de plus de 400 migrants dans deux naufrages en octobre 2013. Dimanche dernier, au large de la Libye, 36 personnes, dont trois femmes, ont été secourues par la marine, quand leur embarcation a coulé. Selon le colonel Ayoub Kassem, il y avait «200 personnes ou plus à bord». «Il y avait un grand nombre de corps qui flottaient. Mais le manque de moyens ne nous a pas permis de repêcher les cadavres, surtout qu’il commençait à faire nuit hier (dimanche soir). Notre priorité était de secourir les survivants», explique-t-il. C’est la

Libye qui devient un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers de migrants. Réagissant à ce drame, le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, appelle l’ONU à intervenir en Libye pour mettre un terme à «l’anarchie». «Il y a un besoin évident d’intervention des Nations unies en Libye. Nous croyons en une solution inclusive à l’anarchie en Libye, qui prenne en compte la volonté du peuple libyen exprimée par les urnes, mais qui reconnaisse aussi les réalités sur le terrain», plaide-t-il. Madjid Makedhi/Agences

Le nouveau drame survenu en Méditerranée rappelle celui d’octobre 2013, lorsqu’au moins 400

personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, avaient trouvé la mort dans deux naufrages près de l’île italienne de Lampedusa. Les drames ne cessent de se multiplier pour ceux qui tentent de rejoindre l’Europe par la Méditerranée. Et à chaque fois, c’est la question sur la responsabilité et le rôle de l’agence Frontex, chargée de surveiller et de protéger les frontières extérieures de l’espace européen, qui se pose. Depuis son apparition, en 2005, et le déploiement des troupes en uniforme orné d’écusson étoilé — comme ceux de l’UE — Frontex ne cesse de renforcer moyens de surveillance : 26 hélicoptères, 22 avions légers et 113 navires et pas moins de 476 appareils techniques de surveillance. Comment avec tout cet arsenal, les embarcations de migrants en difficulté, arrivent-elles toujours à échapper à ses «radars» ? Idem pour les «radars» de l’Eurosur, le tout dernier système de surveillance des frontières de l’UE, déployé au lendemain de la tragédie de Lampedusa. D’autant que à peine quelques jours après le drame de Lampedusa, Bruxelles s’était empressée de crier haut et fort que «la solution pour prévenir les morts en mer serait d’accélérer la mise en place d’Eurosur pour mieux surveiller les bateaux de réfugiés et investir des

ressources supplémentaires afin de lancer une grande opération de sauvetage en Méditerranée sous l’égide de l’agence Frontex». Des messages récurrents n’ont eu de cesse de dénoncer Migreurop et Cimade, les deux réseaux d’associations de défense des droits des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés. Car, malgré le quadrillage des côtes européennes par les navires de l’OTAN et la Frontex, des milliers de personnes meurent ou disparaissent chaque année. Au moment où les 400 victimes s’engloutissaient, une à une, dans les fonds marins près de l’île de Lampedusa, l’Adroit, un patrouilleur hauturier français, était toujours à l’ouest de la Méditerranée dans le cadre d’une mission de 5 semaines que lui avait confiée… Frontex.

DES MOYENS COLOSSAUX

Cette dernière, pourtant forte de réseaux de «mouchards» et d’équipements de surveillance, avait, encore une fois, orienté ses «radars» vers la mauvaise direction : sa «maladresse» dans la mobilisation, à coup de milliers ou millions d’euros, de l’Adroit avait coûté la vie à des centaines de personnes. L’imposant bâtiment qui «ratissait» la façade maritime entre l’Espagne et le Maroc, n’était, semble-t-il, pas au bon endroit pour pouvoir intercepter les embarcations qui échouaient de l’autre côté de la Méditerranée. Pourtant,

ce mastodonte flottant est doté d’équipements qui laissent «naviguer» entre mille et une interrogations quant à ses capacités de détection : drones de surveillance, intercepteurs de guerre électronique, portes de bordée, moyens de communication haut débit et sécurisés, aides au commandement, etc. De quoi garantir un champ d’actions assez vaste, assure son concepteur, DCNS. Idem en matière de capacités d’intervention, considérant les embarcations rapides pour commandos et les hélicoptères d’assaut ou de transport existants à bord. Mobiliser pendant 5 longues semaines le tout nouveau bâtiment, qui est en fait un prototype, implique des coûts que seule Frontex pouvait se permettre. D’où les dénonciations du flou juridique qui caractérise sa gestion et le sauvetage en mer de migrants illégaux que se multiplient depuis des années, Migreurop, la Cimade, le Groupe Frontexplode, les meneurs de la campagne Frontexit, des sociologues, politologues, juristes et activistes anonymes des deux rives de la Méditerranée. Ce flou, l’Italie, allié dévoué de Frontex, ne fait que l’entretenir. Pour preuve : en vertu des dispositions de la nouvelle loi nationale sur l’immigration clandestine, de lourdes amendes avaient été infligées à des pêcheurs italiens pour avoir osé secourir en mer des migrants.

Naïma Benouaret

D ix-sept jeunes candidats à l’émigration clandestine, dont trois

originaires d’Alger, ont été interceptés, hier à l’aube, à bord d’une embarcation de fortune par les éléments des garde-côtes de la wilaya de Annaba, a-t-on appris de ce corps constitué. Agés entre 20 et 40 ans, ces harraga tentaient de traverser la Méditerranée à destination de la rive nord de l’Europe. Pour contourner la vigilance des gardes-

côtes de Annaba, qui ont fait échouer plusieurs tentatives de quitter le pays clandestinement, ils ont appareillé vers minuit à partir de Chatt, une plage déserte de la wilaya d’El Tarf.Leur «felouque» a été aperçue et interceptée quelques heures après par l’unité semi-rigide d’intervention rapide des garde-côtes. Elle naviguait à onze miles nautiques au nord de Ras El Hamra (Annaba). Les malheureux

aventuriers ont été récupérés à bord de la même unité des garde-côtes sans résistance puisqu’ils ont obtempéré à l’ordre de la marine militaire d’arrêter leur embarcation. D’autant plus que les conditions de navigation ne permettaient pas à leur embarcation de résister à la mer déchaînée. Après avoir été ramenés sains et saufs, ils ont subi une visite médicale du médecin de la Protection

civile, avant d’être auditionnés. Ils ont été présentés, hier, au procureur de la République de Annaba et appelés à comparaître ultérieurement en citation directe. Près de 150 jeunes candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés au large des côtes annabies, depuis le début du mois d’août dernier, par les patrouilleurs des garde-côtes de la wilaya. M.-F. G.

CHRONOLOGIE

PRINCIPAUX DRAMES SURVENUS EN MER

◗ 22 août 2014 en Libye : 170 migrants clandestins originaires d’Afrique subsaharienne périssent lors du naufrage de leur embarcation au large d’Al-Qarabole, près de Tripoli.

◗ 14 septembre 2014 Libye : une embarcation transportant quelque 200 migrants africains coule à l’est de Tripoli. Seulement 36 personnes ont été secourues.

◗ 3 octobre 2013 en Italie : une embarcation partie de Libye et transportant environ 500 migrants originaires de la Corne de l’Afrique, fait naufrage près de la petite île de Lampedusa (Sicile), faisant au moins 366 morts.

◗ 6 avril 2011 en Italie : environ 150 réfugiés somaliens et érythréens, partis de Libye, disparaissent dans le naufrage de leur embarcation au sud de l’île italienne de Lampedusa.

◗ 2 juin 2011 en Tunisie : entre 200 et 270 migrants, majoritairement d’Afrique subsaharienne fuyant la Libye, perdent la vie au large des côtes tunisiennes dans le naufrage du chalutier surchargé à bord duquel ils voulaient rejoindre Lampedusa. Quelque 577 personnes ont été secourues.

◗ 17 décembre 2011 en Indonésie : un bateau transportant en majorité des Afghans et des Iraniens, chavire au large des côtes orientales de Java (est), plus de 200 morts et seulement 47 rescapés.

◗ 29 mars 2009 en Libye : plus de 220 disparus dans le naufrage au large de la Libye d’une embarcation de fortune en route pour l’Europe.

◗ 7 juin 2008 en Libye : au moins 140 morts et disparus après le naufrage d’un bateau transportant des immigrés clandestins entre la Libye et l’Italie.

◗ 15-16 décembre 2007 au golfe d’Aden : près de 200 morts dans le naufrage de deux bateaux de clandestins entre la Somalie et le Yémen.

◗ 29 décembre 2006 au Yemen : près de 160 morts et disparus après le chavirage au large des côtes yéménites de deux bateaux de passeurs.

◗ 20 juin 2003 en Tunisie : plus de 210 morts et disparus après le naufrage d’un bateau transportant des immigrés clandestins de plusieurs nationalités africaines. (source AFP)

500 PERSONNES PÉRISSENT SUITE AU NAUFRAGE DE LEURS EMBARCATIONS EN HAUTE MER

La Méditerranée, un cimetière…

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 3

RAMTANE LAMAMRA, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

«L’Algérie est à l’avant-garde de la lutte antiterroriste»

AMAR SAADANI AU BUREAU POLITIQUE DU FLN

«De nouvelles étapes dans la construction d’un Etat civil...»

L’Algérie est en contact permanent avec les pays, arabes ou autres

qui contribuent à la lutte contre le terrorisme pour faire face à ce phénomène «largement répandu et aux risques majeurs», a déclaré, hier à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Le ministre des AE répondait à une question sur la coordination de l’Algérie avec les autres pays sur la lutte contre le terrorisme lors d’une conférence de presse animée avec le ministre d’Etat, ministre portugais des Affaires étrangères, Rui Chancerelle de Machete qui est en visite en Algérie. Le contexte, faut-il le souligner, est marqué par la persistance des questionnements sur le rôle que doit jouer notre pays, souvent loué par les puissances occidentales comme celui ayant les moyens politiques et militaires pour assumer un rôle plus actif pour la stabilisation de la région du Sahel et la lutte contre le terrorisme. «L’Algérie coordonne, au niveau bilatéral, avec la majorité des partenaires qui s’engagent à contribuer à la lutte contre le terrorisme dans le respect des principes consacrés par la stratégie onusienne de coopération internationale de

lutte antiterroriste et dans le cadre de la position constante de l’Algérie qui exige la conjugaison des efforts, le respect de la souveraineté nationale et la non-ingérence dans les affaires internes des pays», a réitéré M. Lamamra. Estimant que «l’Algérie appréhende les situations plus sereinement et considère que les questions complexes exigeaient une batterie de mesures qui ne se limitent pas à la solution sécuritaire militaire». «L’Algérie est un important acteur dans la coopération internationale contre le terrorisme et elle est à l’avant-garde de la lutte antiterroriste», a soutenu le ministre affirmant que «les

sacrifices consentis par l’Algérie et l’expérience acquise lors de l’épreuve

qui a frappé son peuple sont reconnus par tous». Il a, d’autre part, indiqué que la prochaine participation de l’Algérie à l’Assemblée générale de l’ONU «constituera une occasion pour se concerter sur le plan bilatéral et avec l’instance de l’ONU sur nombre de questions sensibles inscrites à l’agenda international de la paix et de la sécurité». Selon le ministre, l’Algérie aura également à débattre de la contribution internationale nécessaire pour le règlement des conflits et crises par des moyens pacifiques, lors de l’AG de l’ONU et des prochaines rencontres prévues en marge avec de hauts responsables. R. P. et APS

C ’est un Amar Saadani conquérant et requinqué qui s’est présenté

hier devant les membres de son bureau politique (BP). L’homme ne semble pas du tout ébranlé par les nouvelles parues dans la presse faisant état de son audition à Paris pour des faits de blanchiment d’argent. Bricolé visiblement en toute hâte, l’ordre du jour de la réunion du BP était consacré à la rentrée sociale — effective depuis deux semaines — ; à la libération des otages algériens au Mali (le 30 août) et enfin aux décisions prises lors du dernier Conseil des ministres (tenu le 26 août dernier) dont la suppression de l’article 87 bis du code du travail. Le secrétaire général du du Front de libération nationale (FLN) trouvera toutefois l’occasion de se mettre à la page. Pour quelques minutes chrono, les journalistes et photographes étaient conviés à la salle de réunion pour une séance pause-photo mais pas seulement. Dans son bref speech — dédié essentiellement à sa «vision» de la future Constitution —, Amar Saadani ne manquera pas de remuer le couteau dans

la plaie béante des «services» du général Toufik, prétendument aux abois. Non sans un brin de jubilation d’ailleurs. «Nous avions raison, dit-il, d’avoir suscitéun tel débat. Il a été bénéfique à la République, bénéfique pour la presse…» Le «débat» auquel fait référence l’ancien président de la Chambre basse du Parlement remonte, en fait, à février dernier, soit avant le scrutin présidentiel, lorsque preux Amar Saadani s’est distingué par une charge violente contre le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et son chef, le général Mohamed Mediene, pour leur mainmise totale sur le politique, les médias, la justice… Hier, le secrétaire général du FLN a de nouveau chaussé ses brodequins, convoquant le refrain de la «construction d’un Etat civil», de la séparation des pouvoirs, de la délimitation des prérogatives des institutions, et ce, pour mieux se rappeler au bon souvenir de ses ennemis et adversaires. Saadani enfonce le clou. «Nous allons prochainement franchir de nouvelles étapes dans la construction d’un Etat

civil», annonce-t-il, d’un ton menaçant, un ton énigmatique. Les purges en cours dans le corps des conseillers de la Présidence, dans la hiérarchie militaire seront-elles étendues à d’autres directions et services ? Saadani n’en dira pas davantage, ni sur les intentions du président Bouteflika de dissoudre (ou pas) la police politique et dans quel soufre ? Invité à s’exprimer sur le «cas Belkha-dem», ministre d’Etat, représentant per-sonnel du président Bouteflika lynché fin août dernier par décret présidentiel, Amar Saadani affirme la chose et son contraire. L’affaire «Belkhadem est un non-événe-ment», qualifiait-il dans un premier temps avant de préciser que l’ancien chef de gouvernement, ex-SG du FLN, demeurait toujours «membre du comité central (du FLN)» et que pour l’heure, les décisions scellant le sort de Belkhadem n’ont rien d’«officielles» alors qu’elles ont été rendues publiques par la très officielle agence Algérie press service (APS). Belkhadem sera-t-il exclu conformément aux desiderata du président Bouteflika ? «Le FLN a un statut et des règlements», expédie-t-il. Mohand Aziri

● Le ministres des Affaires étrangères a rappelé que l’Algérie tenait au principe de souveraineté nationale et de non-ingérance dans les affaires des pays.

ELLE A DÉPOSÉ UNE GERBE DE FLEURS AU MO-NUMENT DES MARTYRS L’hommage solennel de l’ambassadrice américaine

Le fait est rare. Q’un ambassadeur étranger aille se recueillir à la mémoire des martyrs de la Révolution en déposant une gerbe de fleurs.

Même les diplomates arabes ne s’encombrent pas de ce geste symbolique qui signe le début de leur mission en Algérie. C’est dire que le déplacement, hier matin, du nouvel ambassadeur des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik, au Sanctuaire des martyrs est une exception. Comme s’il fallait que cela vienne des Américains… Son staff n’a pas voulu en dire plus sur cette visite-surprise à un haut lieu de la Révolution et de la fierté algériennes. Est-ce une petite piqûre dans le dos de la France pour lui rappeler que les Etats-Unis sont déterminés à chasser dans «son pré carré» ? Mme Polaschik ne l’a pas dit, ni insinué mais il est difficile de ne pas y voir un geste symbolique de forte portée diplomatique. C’était émouvant de voir l’ambassadrice américaine avancer, solennellement, vers le pied du Monument des martyrs pour y déposer une gerbe de fleurs, aidée par les éléments de la Garde républicaine, et se tenir debout, la main sur le cœur… Elle n’est ni chef d’Etat ni ministre des Affaires étrangère. Mais elle est tout de même la représentante du «gendarme du monde», les Etats-Unis d’Amérique. Elle aurait pu choisir d’aller visiter La Casbah d’Alger ou un autre lieu moins «chargé» symboliquement. Mais elle a visiblement voulu marquer les esprits en titillant l’ego patriotique des Algériens pour qui la glorieuse Révolution reste un grand motif de fierté nationale.

UN GESTE TRÈS SYMBOLIQUE

C’est à ce thème d’ailleurs que Mme Polaschik a réservé ses premiers mots dans sa déclaration à la presse venue en nombre. «J’ai un grand respect pour le courage et la force du peuple algérien. Les Algériens ont fait beaucoup, beaucoup de sacrifices au cours des années et en particulier dans leur lutte pour l’indépendance. Je m’en souviens profondément et je voudrais rendre hommage à la mémoire des milliers de martyrs qui ont donné leur vie à la lutte pour l’indépendance.» Visiblement émue par ce qu’elle venait de voir au Musée du moudjahid, l’ambassadrice des Etats-Unis a même rendu hommage aux martyrs en arabe : «Allah yerham el chouhada (Gloire aux martyrs)» a-t-elle lâché. Accompagnée de ses conseillers aux affaires politiques et de son staff de diplomatie publique, Mme Joan A. Polaschik a visité tout le Musée du moudjahid. Elle marquera notamment une halte devant le portrait géant de l’Emir Abdelkader, dont une ville de l’Iowa porte le nom (El Kader). De temps à autre, elle s’adresse à la jeune interprète algérienne lui demandant quelques précisions du genre : «Y a-t-il encore des moudjahidine en vie ? Quel est leur nombre ?»

«JE SUIS TRÈS HEUREUSE…»

Sinon la diplomate américaine écoutait studieusement les explications de la responsable du musée qui avait réponse à tout et qui plus est avec dans un anglais parfait. L’expression de son visage était un mélange d’admiration et d’émotion face à cette histoire de l’Algérie déclinée par des portraits, des armes, des bustes et autres objets d’époque qui restituent la souffrance des Algériens durant la guerre de Libération. Mme Polaschik était en extase face au portrait de la jeune moudjahida Hassiba Benbouali et celui du patriarche l’Emir Abdelkader. Elle a été par contre «glacée» à la vue de la terrifiante guillotine qui a tranché la tête d’Ahmed Zabana avant de quitter précipitamment la salle. L’ambassadrice américaine a tenu à faire sa petite déclaration à la presse là où elle s’était recueillie auparavant à la mémoire des martyrs. Il est vrai que l’image avec en arrière-plan la magnifique baie d’Alger ressemble à une toile de maître grandeur nature. «Je suis très heureuse d’avoir eu la chance de venir ici au Musée du moudjahid pour en apprendre davantage sur l’histoire de l’Algérie et le mouvement d’indépendance.» Pour l’histoire en tout cas, le déplacement hier de Mme Joan A. Polaschik au sanctuaire des martyrs fera date. Hassan Moali

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LA TAXE DE SORTIE DU TERRITOIRE TUNISIEN N’EST PAS UNE «MESURE DISCRIMINATOIRE»

■ M. Lamamra estime que la taxe de sortie du territoire tunisien pour les touristes étrangers, décidée par le gouvernement tunisien «ne relève pas de mesures discriminatoires ou arbitraires» et qu’il ne fallait pas «appréhender cette mesure sous l’angle de la réciprocité». A une question sur la position de l’Algérie vis-à-vis de cette nouvelle mesure prise par la Tunisie, lors de la même conférence de presse, M. Lamamra a souligné qu’«il ne faut pas appréhender cette mesure sous l’angle de la réciprocité ni y percevoir une volonté d’imposer des mesures arbitraires aux citoyens

algériens par les voisins tunisiens», l’Algérie étant connue pour «son attachement à la préservation de la dignité de ses citoyens à l’étranger, à sa souveraineté nationale et au principe de réciprocité». A cet effet, il a souligné que «l’Algérie et la Tunisie sont liées par une relation très privilégiée» qui «se développe pour devenir une relation exemplaire dans la région du Maghreb», rappelant l’importance de l’appui de l’Algérie à la Tunisie dans les domaines économique, financier et sécuritaire, notamment en cette période de transition démocratique.

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 4

ŒUVRES SOCIALES DE L’ ÉDUCATION NATIONALE

La ministre dissout l’organe de gestion

ALGER CERNÉE PAR LES BIDONVILLES

72 000 familles dans la précarité

C’est officiel, la ministre de l’Education nationale vient de mettre fin aux fonctions

des membres de la commission technique, qui est l’organe de gestion chargé d’accompagner la commission nationale élue de gestion des œuvres sociales. Cette décision est considérée comme une réponse positive aux appels des membres de la commission élue fin 2012. «Il y a trop de chevauchements dans les prérogatives de cet organe qui outrepasse son territoire et piétine les prérogatives des membres élus», dénonce M. Belmechri, président de la commission élue. La révocation de cette commission «reste insuffisante», puisque le problème posé par les travailleurs concerne la définition des prérogatives. Plusieurs rencontres entre les syndicats et la tutelle ont porté sur la nécessité de dissoudre cet organe de gestion. «Sans la dissolution, la situation reste temporaire. Les travailleurs du secteur ne bénéficient pas des services auxquels ils auraient pu accéder par les œuvres sociales», expliquent des représentants des travailleurs interrogés. M. Meriane, président

du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique, explique que la tutelle a été maintes fois saisie sur cette question et que «plusieurs anomalies entachent la gestion depuis l’élection de la commission dont les prérogatives sont piétinées par cet organe». L’Unpef, qui salue la décision de la

ministre concernant cette forme de dissolution, explique par la voix de son porte-parole, Messaoud Amraoui, que «les travailleurs, en choisissant le mode centralisé de gestion des œuvres sociales et en élisant leurs représentants dans les commissions de wilaya et dans la commission nationale peuvent exiger un droit de

regard sur leur argent». «Cet organe a toujours entretenu le flou sur la gestion des œuvres sociales», souligne M. Amraoui, qui revendique ainsi des décisions officielles relatives aux prérogatives de chaque entité. C’est dans ce sens qu’a plaidé à plusieurs reprises le président de la commission nationale des œuvres sociales,

M. Belmechri. La commission, dont les prérogatives chevauchent celles de l’organe de gestion élu, ne pourra pas répondre aux attentes des travailleurs du secteur et à leurs aspirations de faire de l’argent des œuvres sociales un fonds destiné à la solidarité dans le secteur, indiquent les travailleurs. Le président de la commission dénonce la non-passation des pouvoirs entre l’ancienne commission de gestion et la nouvelle. Les pouvoirs publics ont promis un inventaire du patrimoine des œuvres sociales, mais à ce jour aucun bilan n’a été établi, ajoute notre interlocuteur. L’organe de gestion doit rester un outil d’accompagnement de la commission. La commission nationale de gestion des œuvres sociales, qui est composée de neuf membres élus, valide les propositions des commissions de wilaya. La nomenclature des activités financées par la commission a été validée le 27 mai dernier. La commission a prévu 2000 voyages pour la omra en 2014, elle accorde également des crédits remboursables aux travailleurs et des aides de solidarité. Fatima Arab

D jamel Eddine Berimi, secrétaire général de la wilaya d’Alger, soulève qu’«Alger est cernée par les bidonvilles et 72 000

familles vivent dans des conditions plus que précaires». Intervenant lors du forum de la Radio nationale, animé hier à Alger, le responsable a annoncé : «Concernant l’opération de relogement, qui prendra fin avant fin 2014, quelque 4000 familles seront prises en charge durant le mois de septembre à Alger.» Il a ajouté que «lors du conseil interministériel tenu au Conseil de la wilaya d’Alger, le 11 septembre dernier, le volet environnement a sérieusement été abordé.» Il a même été question de rendre opérationnelle la police de l’urbanisme et de l’environnement et de créer la police communale pour «contrer l’incivisme». Il indique qu’«une commission a été installée. Elle est chargée de présenter des propositions à fin septembre pour l’amélioration d’Alger, de toute la wilaya, pas seulement la ville». Quant au découpage, il n’est pas d’actualité. «Découper pour découper ne sert à rien. Il faut juste des organes efficaces pour assurer la qualité de service», souligne Azzedine Belkacem, directeur général des collectivités locales. S’agissant des parcelles vides, libérées suite aux opérations de relogement,

elles seront destinées aux projets de l’AADL ou de l’ENPI. De son côté, le directeur général des libertés publiques, Mohamed Talbi, annonce qu’ «une nouvelle carte d’identité biométrique sera lancée». Mais aucun délai n’a été fixé. «Elle comportera toute les informations et sera multifonctionnelle», indique-t-il. Ce dernier a également annoncé plusieurs mesures en rapport avec l’état civil, comme l’inauguration à Laghouat du nouveau centre pour passeports biométriques. Mohamed Talbi explique que «les registres de l’état civil sont informatisés et reliés à toutes les communes, aux annexes et aux 124 consulats». Selon lui, «125 millions d’actes de naissance, de mariage et de décès ont été retranscrits sur le fichier informatique

de l’état civil». Et de poursuivre : «Dans le Grand Sud, les wilayas délégueront des fonctionnaires pour le retrait des documents au niveau du ministère des Affaires étrangères en ce qui concerne ceux qui sont nés à l’étranger, afin de leur éviter le déplacement. Il reste juste à relier le registre des Affaires étrangères avec celui de l’Intérieur pour que les citoyens nés à l’étranger puissent retirer leur document dans n’importe quelle commune.» Par ailleurs, M. Talbi soutient que «prochainement il sera entrepris la révision de plusieurs lois de l’état civil, car elles sont dépassées». A titre d’exemple, «pour les wilayas du Sud, les déclarations de naissance seront prolongées de 20 jours ; l’âge adulte sera repoussé à 20 ans ; le statut d’officier d’état civil sera révisé». Sur un autre point, le directeur des libertés publiques affirme que «le ministère instruira les communes à corriger les erreurs de nom». Et d’informer que «les présidents d’APC bénéficieront d’une formation en Europe pour connaître les meilleurs mécanismes de gestion d’une ville, comme les embellissements ou le tri de déchets. Une délégation du ministère est partie en Europe pour définir le programme». «Des jumelages entre des villes algériennes et étrangères seront engagés», a-t-il dit. M. B.

● Les pouvoirs publics ont promis un inventaire du patrimoine des œuvres sociales, mais, à ce jour, aucun bilan n’a été établi.

Siège du ministère de l’Education nationale

● L’opération de relogement annoncée par les autorités et devant concerner 4000 familles est

loin de pouvoir résorber un phénomène qui constitue l’une des plus grandes plaies de la

capitale.

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L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 5

LE SECTEUR À LA RECHERCHE DE NOUVELLES QUALIFICATIONS

Le projet de loi sur la forma-tion bientôt présenté

IL SERA ORGANISÉ PAR LE HCA À CONSTANTINE

Colloque sur Massinissa du 20 au 22 septembre

RAPPORT D’ÉTAPE SUR LE CRASH DU VOL D’AIR ALGÉRIE AU MALI

Aucun message de détresse n’a été reçu par les centres de contrôle

L e rendez-vous se tiendra plus exactement au centre

culturel Mohamed El Yazid de la commune d’El Khroub (16 km de Constantine) et sera consacré exclusivement au roi Massinissa, fondateur de l’Etat numide. Ce rendez-vous scientifique est organisé par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA). A cet effet, une conférence de presse animée par le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a eu lieu hier au centre. S’expliquant sur les raisons ayant contribué au choix de ce thème et l’implication de 22 historiens et préhistoriens nationaux et étrangers, le conférencier dira : «Pour aborder avec sérénité le futur, il est primordial de connaître le passé, ses dates, ses symboles et ses figures. Le colloque est une opportunité pour la réappropriation de notre patrimoine archéologique, historique, linguistique et culturel…Le colloque offre aussi l’opportunité de

croiser les réflexions, d’inciter aux questionnements fertiles et constructifs avec la perspective de dégager de nouvelles pistes de recherche.» Concernant le choix de la commune pour la tenue de cet événement culturel et historique, le secrétaire général du HCA s’explique : «Premièrement, il y

a le mausolée de Massinissa. Et à El Khroub, il y a une tradition

concernant notre personnalité. D’ailleurs il faut saluer le

travail local qui a été fait jusqu’à ce jour concernant Massinissa. Ce même travail a balisé le terrain pour l’organisation de ce colloque.» Ainsi, un panel de spécialistes venus des Etat-Unis, de

Tunisie, d’Italie et d’Algérie, interviendront au centre

culturel pour l’exposition de travaux scientif iques.

Ils animeront des conférences thématiques sur trois grands axes, à savoir : la situation géopolitique en Afrique avant Massinissa, l’apport de Massinissa dans l’émergence d’un grand Etat numide, les données archéologiques et la valorisation du savoir. Le rendez-vous est donc pris pour samedi, l’inauguration officielle sera marquée par la présence du HCA, plusieurs ministres ainsi que les autorités locales. O.-S. Merrouche

L a première étape de l’enquête sur le crash de l’avion assurant le vol régulier d’Air Algérie AH5017 entre Ouagadougou (Burkina Faso)

et Alger (Algérie), qui a fait 116 victimes, a été achevée. En effet, selon les conclusions de ce document officiel, frappé du sceau «confidentiel», dont El Watan a pu se procurer exclusivement une copie, «aucun problème n’a été signalé par l’équipage lors de ses contacts avec les contrôleurs aériens de Ouagadougou et Niamey. Aucun message de détresse n’a été, également, reçu par les centres de contrôle». Sans nouvelles du vol AH5017, le centre de contrôle de Niamey émet un message d’alerte «Alerfa», jeudi 24 juillet 2014 à 3h30, puis un message de détresse «Detresfa» à 4h38 à tous les centres concernés par la route planifiée de ce vol. Des éléments des forces françaises, positionnés dans la région, mettent en œuvre des moyens aériens de recherche. L’épave de l’avion est repérée vers 23h50. Les premières conclusions établies par les enquêteurs chargés de démêler l’écheveau indiquent : «L’avion décolle de nuit de l’aéroport de Ouagadougou vers 1h15 à destination d’Alger. Lors de la montée, l’équipage fait plusieurs altérations de cap pour éviter une zone d’orage avant d’atteindre le niveau de croisière. Quelques minutes plus tard, la vitesse de l’avion décroît, l’avion perd de l’altitude puis chute brusquement en virage par la gauche. L’avion heurte le sol avec une forte énergie.» A la lecture des détails, il ressort que «la situation météorologique était conforme à celle que l’on peut rencontrer à cette période de l’année dans la zone de convergence intertropicale. Lors de la montée, l’équipage fait des altérations de cap pour éviter

des zones nuageuses. A la mise en palier, le pilote automatique passe en mode de maintien d’altitude et de cap, tandis que la vitesse est contrôlée par l’auto-manette en mode Mach». Deux minutes après la mise en palier, la vitesse de l’avion commence à diminuer et l’altitude reste stable alors que la poussée des gaz (EPR) des moteurs et l’assiette augmentent progressivement. Jusque-là, le vol était normal, précise la même source. C’est à partir du transfert du vol AH5017 au centre de contrôle régional de Niamey que ce dernier a demandé à l’équipage de rappeler Gao

(Mali). L’équipage du vol AH5017 ne répond pas à ce message et le centre de contrôle ne recevra pas de réponse par la suite. Evoluant dans le secteur, plusieurs avions ont tenté de faire des relais entre le vol AH5017 et le centre de Niamey. Des fluctuations d’EPR des deux moteurs apparaissent, suivies de deux variations de plus forte amplitude. L’auto-manette est déconnectée au cours de ces deux variations et l’avion commence à descendre. Au début de la descente, le pilote automatique est déconnecté et les deux moteurs sont à un régime proche du régime ralenti. Au cours de

la descente, l’assiette et l’inclinaison de l’avion subissent des changements importants. L’avion conserve jusqu’au sol une assiette à piquer et une inclinaison à gauche. Durant cette phase de vol, les gouvernes restent majoritairement braquées à cabrer et dans le sens d’une inclinaison à droite. «Aucun problème n’a été signalé par l’équipage lors de ses contacts avec les contrôleurs aériens de Ouagadougou et Niamey. Aucun message de détresse n’a été reçu par les centres de contrôle», affirment les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA). Positionnés non loin du lieu du crash, les autorités militaires françaises ont rejoint le site de l’accident dès le 26 juillet au matin. Le contexte géopolitique n’a pas permis aux autres représentants accrédités de s’y rendre. La mission sur le site de l’accident a consisté en la récupération et au transfert vers le BEA des deux enregistreurs de vol, à l’examen de l’épave ainsi que du site de l’accident. Selon toujours la même source, les enregistreurs ont été lus et exploités en France dans la semaine de l’accident, en présence du représentant accrédité du NTSB (USA) et d’un enquêteur du CIAIAC (Espagne). A l’issue de ces travaux, une première réunion de la commission s’est tenue en présence des représentants accrédités de l’Algérie, des Etats-Unis et du Burkina Faso. Le président de la commission d’enquête malienne a constitué trois groupes de travail dans les domaines suivants : aéronef, exploitation et systèmes. Il a décidé de la publication d’un rapport d’étape pour la mi-septembre 2014. M.-F. Gaïdi

Une convention-cadre a été signée, hier à Alger, entre le ministère

de la Formation et de l’Enseignement professionnels et 14 secteurs ministériels, des organisations patronales et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour le développement des qualifications professionnelles et le renforcement des compétences des travailleurs. Cette convention permettra, à travers ces accords de partenariat, de «réaliser un plan national de formation initiale et continue», afin de «répondre aux besoins relatifs à la mise à niveau professionnelle et à la consolidation des compétences des travailleurs, nécessaires à la réalisation du plan quinquennal de développement 2015-2019», a indiqué le ministre de la Formation professionnelle, Noureddine Bedoui. La mise en œuvre de ce plan national nécessite «un suivi et une coordination dynamique par les différents établissements publics et privés de la formation», a ajouté M. Bedoui, qui a annoncé l’installation d’un conseil commun intersectoriel de suivi et de redressement, sous la supervision de son secteur, en sus de la commission sectorielle, qui sera chargée du suivi et de l’évaluation du plan quinquennal de développement des ressources humaines. Cette convention s’inscrit dans le cadre de l’application de l’instruction de 2013 du Premier ministre dans laquelle il a appelé l’ensemble des secteurs à contribuer à la formation professionnelle

des jeunes, afin d’asseoir une économie permanente. La coordination issue de cette convention inclut l’organisation d’une formation préliminaire en alternance au profit des primo-demandeurs de formation, en vue d’une mise à niveau de base, outre des stages pratiques dans le milieu professionnel au profit des apprentis de la formation résidentielle. Il prévoit également l’accompagnement des diplômés du secteur, à travers des formations visant à les aider à créer leur propre entreprise, outre les stages d’insertion professionnelle qui leur permettent d’actualiser leurs connaissances et de renforcer leurs compétences professionnelles. M. Bedoui a souligné que son secteur préférait la formation en alternance, inspirée de l’expérience allemande qui a déjà «prouvé son efficacité dans les domaines économique et social», ajoutant que le taux de chômage dans les pays ayant adopté ce mode était «le plus bas en Europe». A cet égard, le ministre a fait savoir qu’un projet de loi sur la formation continue sera présenté prochainement, précisant que le texte était adapté aux nouvelles dispositions du projet de loi portant code du travail. Il a, par ailleurs, indiqué que le secteur accueille annuellement 600 000 stagiaires et apprentis dans plus de 420 spécialités englobant 22 filières d’activité professionnelle au niveau de 1200 structures réparties à travers le territoire national. R. S.

● «Massinissa : au cœur de la consécration d’un premier Etat numide» est l’intitulé d’un colloque international qui aura lieu du 20 au 22 septembre à Constantine,

l’ancienne Cirta, capitale de la Numidie.

● Sans nouvelles du vol AH5017, le centre de contrôle de Niamey émet un message d’alerte à 3h30, puis un message de détresse à 4h38, à tous les centres concernés par la route planifiée de ce vol.

Les débris du crash du vol AH5017 le 24 juillet dernier récupérés pour enquête

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É C O N O M I EEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 7

RÉORGANISATION DU SECTEUR PUBLIC MARCHAND

Quel impact sur les grandes entreprises ?

FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE5400 milliards de dinars au 1er trimestre 2014

L es crédits bancaires alloués aux entreprises économiques pour le

financement de leurs programmes d’investissement ont atteint, au premier trimestre de l’année en cours, 5400 milliards de dinars, dont 2427 milliards de dinars destinés aux entreprises privées. C’est ce qu’a révélé, hier, Abderrazak Trabelsi, délégué général de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF). Intervenant lors de l’émission «L’invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Trabelsi a indiqué que les banques algériennes ne souffrent plus d’excès de liquidité du fait que «l’intervention des établissements bancaires dans l’économie par le financement a réduit leur surliquidité», notant par la même que «beaucoup de programmes économiques qui étaient pris en charge par le budget ont été débudgétisés et pris en charge par les banques». Il citera comme exemple le programme de Logement promotionnel participatif (LPP) dont le montant est de 1060 milliards de dinars, ou encore «le financement d’investissement à long terme d’entreprises structurantes comme Sonelgaz qui a bénéficié d’un crédit de 1400 milliards de dinars». Détaillant quelque peu les mesures devant entrer dans le cadre de ce qui est appelé la «2e génération des réformes bancaires», le représentant de l’ABEF a expliqué que la Banque d’Algérie procédera prochainement, en plus de la mise en place d’actions de facilitation en direction des entreprises, à la promulgation de trois règlements pour améliorer le cadre prudentiel et le ramener aux niveaux internationaux (Ball II et Ball III). Concernant le paiement électronique qui tarde à voir le jour, M. Trabelsi a révélé que les banques ont créé une nouvelle instance appelée le GIE chargée d’organiser, de réguler et de parachever l’architecture du système de paiement électronique. Ce mode de paiement contribuera, selon lui, à réduire la circulation fiduciaire dans le pays, d’autant que celle-ci a atteint un taux trop important estimé à 27%. Le représentant de l’ABEF a précisé, cependant, qu’il faudrait préalablement assurer la sécurité et la certification électronique à travers la mise en place d’instances en charge de la certification électronique, du traitement des litiges et des arbitrages. Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a annoncé, dimanche dernier, qu’une nouvelle réforme du système financier, visant essentiellement à professionnaliser les banques et à diversifier les sources de financement de l’économie, sera lancée d’ici à la fin de l’année en cours. L. M.

EN RAISON DE LA BAISSE DE LA RÉCOLTE

L’Algérie commande400 000 tonnes de blé tendre

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a passé, à l’issue d’un appel d’offres, une commande de près de 400 000 tonnes de

blé tendre cette semaine, selon l’agence de presse britannique Reuters. Seul importateur public de céréale, l’OAIC a payé 254,50 dollars la tonne, soit un total de près de 100 millions de dollars, a ajouté la même source citant des négociants. Cette nouvelle commande proviendrait probablement de l’Europe du Nord (Grande-Bretagne) et des pays de la mer Baltique, précisément de l’Allemagne, de Pologne, de Suède, de Finlande. L’origine précise du blé importé ne sera connue qu’à la livraison, prévue d’ici la fin de l’année en cours. Cette grosse commande de l’Algérie a été effectuée en raison, notamment, de la baisse de 30% de la production céréalière durant la campagne 2013-2014. Durement affectée par la sécheresse, la récolte s’élève à 3,4 millions de tonnes contre 4,91 millions de tonnes l’année précédente. Pour ses importations, l’Algérie semble avoir changé de fournisseur en blé tendre en optant pour d’autres pays que la France, principal pourvoyeur du marché algérien. La récolte française de blé pour la meunerie a été gâchée cet été par une conjugaison exceptionnelle d’intempéries qui ont dégradé la qualité des grains, lui laissant peu d’espoir de trouver des acquéreurs sur le marché international. Afin d’honorer des contrats déjà passés, la France, premier producteur et exportateur

européen de blé, a été forcée d’importer, fait inédit, des blés meuniers pour les mélanger à sa récolte qui a souffert des intempéries. Interrogé si l’Algérie allait importer cette année du blé français en dépit de sa mauvaise qualité, le ministre algérien de l’Agriculture, Abdelwahab Nouri, affirmait, il y a quelques jours, qu’«il y a des règles, les cahiers des charges à respecter et des organes chargés du contrôle des produits que nous importons». «Ne croyez pas que notre pays importe du n’importe quoi», a-t-il dit. L’Algérie importe en moyenne 5 millions de tonnes de blé français. Fin août, l’OAIC a décidé de ne pas prendre possession de toute livraison de blé d’origine

«mixte», après le recours à l’importation par la France pour pallier les problèmes de qualité affectant sa récolte. Dans une correspondance adressée à ses fournisseurs étrangers, l’OAIC a précisé qu’il n’accepterait aucune livraison de blé issu de mélanges de différentes origines. «Le cahier des charges est clair : les céréales doivent provenir du pays d’origine», prévenait l’importateur public, en insistant sur le critère de qualité du blé, l’indice de Hagberg, qui mesure la qualité boulangère de cette céréale. Pour rappel, les besoins locaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes/an, ce qui classe l’Algérie parmi les plus importants importateurs de céréales dans le monde. H. L.

L e projet de création de grands groupes industriels à partir des

Sociétés de gestion des participations entre dans sa phase de concrétisation. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a en effet installé hier le comité de pilotage interne chargé de la mise en œuvre de la nouvelle organisation du secteur public marchand industriel, lequel compte actuellement 18 SGP et 5 entreprises publiques économiques non affiliées. La nouvelle instance devra, sur le niveau opérationnel, détailler le calendrier ainsi que le processus de création des grands groupes industriels. Bien que le projet mené actuellement par le ministère

de l’Industrie et des Mines a pour objectif de créer des entreprises issues du secteur public dotées de la taille critique susceptible de négocier en force des partenariats éventuels, dans un environnement fortement concurrentiel, la mise en œuvre d’un tel processus risque de s’avérer plus complexe qu’il n’y paraît. Ainsi, selon certaines sources proches du secteur, le projet, qui date du temps de Abdelhamid Temmar et qui a été mis en veilleuse avant d’être remis au goût du jour à plusieurs reprises avant d’être présenté, pourrait avoir un impact financier certain sur un nombre d’entreprises publiques qui ont réussi, non sans mal, à atteindre

un équilibre. Nos sources estiment ainsi qu’il serait utile de se pencher plus sérieusement sur les bilans des entreprises du secteur public marchand et d’étudier l’impact financier des fusions à venir entre les entreprises d’un même secteur. Ainsi se pose avec acuité la question de l’alignement des salaires. Nos sources nous expliquent que si des entreprises publiques ayant atteint un certain niveau de productivité et offrant en conséquence des salaires qui peuvent être jugés relativement élevés, le niveau des salaires d’autres entreprises de taille plus petite pourrait être jusqu’à 50% plus bas. Ainsi les fusions à venir devraient remettre

les négociations salariales au devant de la scène. Et d’ajouter que si l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail aura un impact financier certain sur les entreprises du secteur économique public, l’alignement des salaires risque de mettre certaines d’entre elles dans la gêne sur le plan financier. Néanmoins, on nous explique, d’un autre côté, que les entreprises du secteur ayant bénéficié d’un assainissement, le processus en cours ne souffrira d’aucun passif quant à la question salariale, celle-ci pourrait être

posée à l’abrogation du 87 bis au cours des négociations pour sa mise en œuvre. En tout état de cause, le comité de pilotage, qui compte actuellement en plus des représentants de la direction générale de gestion du secteur public marchand et des cadres du ministère de l’Industrie et des Mines, des experts en stratégie, droit, finance et de conduite des processus de transition, pourrait être élargi aux cadres des EPE et des SGP. Bien que la création des grands groupes industriels ait été annoncée pour la fin de l’année en cours, le comité de pilotage devra se pencher sur un bon nombre de questions et en premier lieu la définition des critères de sélection des cabinets en charge d’auditer les Sociétés de gestion des participations et des entreprises publiques économiques non affiliées ainsi que les critères présidant au recrutement d’un cabinet «pour l’accompagnement de la création des groupes industriels». Aussi et en perspective du rajeunissement du management des entreprises du secteur, une Commission d’évaluation des compétences a été installée hier au siège du ministère de tutelle et sera chargée d’élaborer la critériologie d’évaluation pour la sélection des managers des groupes industriels. Melissa Roumadi

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● Les besoins locaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes/an, ce qui classe l’Algérie parmi les plus importants importateurs de céréales dans le monde.

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Les télécabines qui relient la station de Oued Koriche à Bouzaréah ont été mises en service hier. Le ministre

des Transports, Amar Ghoul, accompagné du wali d’Alger et de l’ambassadrice de Suisse, ont inauguré ce mode de transport «après plusieurs années d’attente voire de patience», comme l’a fait remarquer l’exploitant du projet, l’Etusa, dans un communiqué rendu public. Le projet, dont les travaux de génie civil n’ont com-mencé qu’en 2009, a accusé un retard dû aux opérations d’expropriation d’une dizaine de propriétaires, le décret d’utilité publique n’ayant été publié qu’à la fin de 2011. Les négociations très ardues avec les particuliers ont duré plus de 2 ans et ont nécessité l’allocation d’une enveloppe de 3 milliards de centimes. Les télécabines qui relieront Oued Koreich à Bouzaréah en 12 minutes transporteront 2400 passa-gers par sens/heure sur 2,9 km, avec une station intermédiaire à La Fonton. Les trois stations ouvriront de 6h à 19h. Le ticket subventionné est de 30 DA. Confié à l’entreprise austro-helvétique Garaventa, spécialisée dans l’équipement des remon-tées mécaniques, le projet a coûté plus de 12 millions d’euros (plus de 350 millions DA) et a permis d’embaucher, comme l’a souhaité M. Ghoul, 78 agents, tous issus des quartiers de Oued Koreich et Bouza-réah. Un projet similaire confié à la société française Poma Galsky permettra de relier dans quelques mois Bab El Oued à Z’gha-ra, en passant par la carrière Jaubert. «Les études sont achevées et les travaux devront être entamés dans un mois», a précisé à El Watan le directeur des Transports, Rachid Ouezzane, qui estime que le projet ne devra pas buter sur des écueils, comme sur le premier chantier. Le ministre des Trans-

ports a annoncé le lancement du projet de 15 télécabines à travers plusieurs wilayas, dont 6 sont en cours de réalisation.

EXTENSION DU MÉTRO VERS CHÉRAGA

M. Ghoul a visité dans la matinée d’hier le chantier de la ligne ferroviaire Birtouta-Zéralda confié à la société nationale Infra-rail et l’entreprise turque Yapimerkezi, précise l’Agence nationale d’étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). La ligne, qui de-vra être mise en exploitation fin décembre 2015, permettra de relier sur une distance de 21 km la localité de Birtouta à celle de Zéralda via la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Elle devra ainsi desservir des communes de l’ouest, actuellement encla-

vées (Tessala El Merdja, Souidania), et le futur pôle universitaire de Sidi Abdallah (Mahelma), a précisé M. Ghoul, qui s’est réjoui du relogement par l’actuel wali, M. Zoukh, de 123 familles dont les habitations se trouvaient sur le tracé. Deux autres extensions à l’étude devront être réalisées à partir de la commune de Zéralda : la pre-mière rejoindra la commune de Gouraya (90 km), la seconde permettra de rallier la ville de Chéraga (20 km) en passant par Staouéli. «Un projet d’extension du métro est à l’étude, a annoncé M. Ghoul. Il permettra de relier Bab El Oued à Chéraga en passant par Chevalley. Toute la région ouest sera ainsi désenclavée.» Le ministre a annoncé l’octroi du projet des 500 feux tricolores et du centre de régulation de la circulation à une entreprise sud-coréenne.

Le projet qui porte sur la fourniture, l’installation et la mise en service d’un centre de régulation a été reporté une pre-mière fois faute de sociétés réalisatrices. Quatre entreprises ont soumissionné : deux espagnoles, une autrichienne et une sud-coréenne. Finalement, celle-ci a eu les faveurs de la direction des Transports. L’opération-pilote de transport maritime urbain devra par ailleurs être maintenue au-delà de la date de trois mois initiale-ment annoncée. Ayant permis de trans-porter plus de 50 000 passagers, le bateau devrait continuera à relier la Pêcherie à la Madrague, à l’ouest d’Alger. Le ministère devra acquérir à l’avenir cinq bateaux, qui relieront différents ports de la côte algé-roise, tels que celui de Tamenfoust où un quai sera réalisé. Nadir Iddir

El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 8

ALGER INFO

● En plus d’évoquer les télécabines de Z’ghara, projet confié au français Poma Galsky, le ministre a annoncé, lors d’une visite hier dans la capitale, l’octroi du projet des 500 feux tricolores et du centre de régulation de la circulation à une entreprise sud-coréenne.

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Alger ou les douze travaux d’HerculeDans le plan de renouveau de la capitale,

annoncé jeudi dernier, lors d’une ren-contre au siège de la wilaya d’Alger réunis-sant le chef de gouvernement et un panel de ministres et de responsables gestionnaires, une batterie de mesures a été évoquée, syno-nyme de travaux d’Hercule, pour faire sortir la capitale de sa torpeur, lui faire retrouver sa blancheur immaculée, la doter d’équipe-ments nécessaires, l’embellir, réhabiliter ses cimetières, réactiver la police communale – morte avant d’éclore – éliminer les dysfonc-tionnements dans la gestion d’une ville, etc. En clair, faire de la ville d’Ibn Mezghenna une mégapole digne d’une capitale, surtout avec le mégaprojet qui sera achevé en 2029. Sauf que Monsieur Zoukh met en avant le «manque d’assiettes foncières». Pour cela, il faut dénicher, selon lui, «500 hectares pour la réalisation de 60 projets». Ma foi, il y a un couac quelque part : si les maquettes des grands projets structurants ont fait l’objet d’étude avant que celles-ci ne soient plantées un peu partout à travers la capitale, com-ment se fait-il que l’on ne s’aperçoive que le foncier pose problème qu’après coup ? Dans ce chantier ouvert, il est question, par ailleurs,

de (ré) animer Alger le soir. Un sujet sur lequel avait déjà planché le wali qui a précédé M. Zoukh, mais sans succès. Apparemment, cela n’a pas trop convaincu les commerçants de laisser ouverts leurs établissements au moment où, disent-ils, les rues sont quasi désertes le soir, surtout l’hiver. En d’autres termes, faut-il inviter les gens à sortir, par-ticiper à l’animation nocturne pour que les commerçants ne baissent pas leur rideau ou faut-il persuader d’abord ces derniers à rester ouverts au-delà de 18h, pour pousser les gens à ne pas rester calfeutrés chez eux ? Qui don-nera naissance à l’autre ? Qui fera le premier pas ? Difficile d’y répondre, surtout avec le sentiment d’insécurité qui gagne les gens au-delà d’une certaine heure. Autre raison qui éloigne les gens à ne pas s’aventurer le soir : le transport public. Hormis l’Etusa qui assure certaines dessertes, le transport public privé sert plutôt sa cagnotte que le service dit public. Dès les premières lueurs vespérales, il met le valet sur le maillet sans qu’il soit pour le moins interpellé par la puissance publique. Alors que, sous d’autres latitudes, le transport public privé assure la navette en boucle de la banlieue aux différents centres urbains.

INSTANTANÉ

Mise en service des télécabines Oued Koriche - Bouzaréah

LE MINISTRE GHOUL ANNONCE LE LANCEMENT DU PROJET DE Z’GHARA

Les télécabines reliant Oued Koriche à Bouzaréah sont fonctionnelles ; le prix du ticket est de 30 DA

M. TchoubaneRÉHABILITATION DE LA CAPITALE LE COMMERCE, UN ÉLÉMENT INCONTOURNABLE

Dans une conférence de presse animée hier par M. Boulanouar, porte-parole

de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA), au siège de l’Union, ce dernier a mis l’accent sur le rôle des commerçants dans le cadre des nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics, visant la réhabilitation de la capi-tale. «La capitale compte 225 000 commer-çants qui exercent dans 150 000 locaux. Ce potentiel doit être mis au service du projet de la réhabilitation de la capitale», dira-t-il. «Dans le cadre de cette stratégie, il est question de redynamiser le secteur du commerce pour prendre part au projet», poursuit-il. Pour le conférencier, il s’agit de prolonger en premier lieu «les horaires de fermeture des commerces. Cette démarche s’inscrit dans une vision globale qui per-mettra à la capitale de s’aligner sur les grandes villes de la Méditerranée». «Les commerçants doivent également participer à l’effort général, notamment en matière d’hygiène et de sensibilisation. Les sta-tistiques démontrent que les différents commerces accueillent 30 à 40 clients par jour, cela donne aux commerçants la possibilité d’accomplir un travail de sen-sibilisation vers ces clients», précise-t-il. M. Boulanouar n’omettra pas cependant de

mettre en exergue la nécessité de réunir le minimum de conditions pour entreprendre une telle démarche. «Pour permettre aux commerçants d’exercer leur activité de nuit, il faut impérativement assurer la sécurité et mettre en service les moyens de transport», soulève le conférencier. «Les services publics tels que les banques et les administrations au niveau des collec-tivités locales doivent suivre», ajoute-t-il. Signalons qu’un élu de l’APW, Tahar Dilmi Mohamed en l’occurrence, a participé à cette conférence.L’élu a mis l’accent sur plusieurs aspects de la stratégie devant donner un nouveau visage à la capitale, notamment dans la question de l’hygiène, la congestion rou-tière, ainsi que l’animation socioculturelle. K. S.

RÉOUVERTURE DES RUES BLOQUÉES : DES INSTITUTIONS RÉCALCITRANTES

Certaines administrations continuent de passer outre les nouvelles instructions ayant trait à la libération des rues bloquées pour raisons sécuritaires.A l’avenue Pasteur, les services des Douanes occupent toujours un passage qui fait jonction entre l’avenue Pasteur et la rue Dr Saâdane.Cette situation existe également dans les communes de la périphérie, particulièrement à Rouiba et à Réghaïa, où des administrations publiques bloquent le passage aux automobiles sur des pans entiers de la ville. Des barricades, des piquets métalliques et même des remparts en béton sont posés sur les trottoirs, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée. «L’impératif sécuritaire qui avait dicté ces mesures n’est plus de mise. Au contraire, il faut essayer d’effacer à tout jamais les stigmates de la décennie noire», suggère un habitant de Rouiba. «La ville doit retrouver sa vocation première, celle d’offrir aux habitants un espace de vie agréable», conclut-il.

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

MARDI 16 SEPTEMBRE 2014

Fadjr… …… 04:58

Chorouk ... … 06:30

Dohr… ……… 13:20

Asser… … 16:14

Maghreb…. … 18:54

Îcha… 20:18

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El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 8

R É G I O N O U E S T

LA CARRIÈRE DE L’ENCG DE TÉMOUCHENT PRIVÉE D’EXPLOSIFS

140 salariés dans le désarroi

3 centres de formation dédiés au tourisme et à l’hôtellerie

Dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle politique visant le développement du tourisme, en

assurant une main-d’œuvre qualifiée, la direction de la Formation professionnelle a décidé de dédier trois centres à la formation dans les métiers du tourisme et l’hôtellerie. Selon le chef de service de suivi des pro-jets de la direction de la Formation, «trois centres de formation professionnelle implantés dans la commune d’Oran seront spécialisés dans les métiers du tourisme et de l’hôtellerie. Il s’agit du CFPA El Badr, du CFPA d’Es- Seddikia, du centre féminin 3 de la cité Djamel». Cette décision vient à point nommé pour répondre au besoin du secteur. Selon la Direction de l’emploi, le secteur hôtelier dans la wilaya d’Oran exprime à lui seul un besoin de 12 000 travailleurs à la faveur des réalisa-tions faites ou attendues à court terme. On saura que 40 hôtels ouvriront leurs portes d’ici la fin de l’année 2015. Ce constat a incité les secteurs partenaires (tou-risme, formation et emploi) à coordonner leurs efforts pour favoriser la formation et l’insertion des jeunes. Une convention entre la direction du Tourisme, la direction de la Formation professionnelle et la direction de l’Emploi a été signée dernièrement. Les opérateurs du tourisme, hôteliers, gérants d’agences de voyage et restaurateurs, n’auront qu’à formuler leurs besoins en matière de personnels pour que la direction du Tourisme se charge de contacter pour eux la direction de l’Emploi pour le placement dans le cadre des dispositifs d’em-plois. La première phase de cette convention a consisté en la formation des formateurs. 16 formateurs ont été formés dans 08 spécialités dispensées aux stagiaires de la session de septembre en cours. Les spécialités de l’hôtellerie accueilleront, en septembre, 180 stagiaires, dont le stage pratique se déroulera au niveau de 5 grands établissements hôteliers ayant signé une convention avec la direction de la Formation. Notons que les ins-criptions sont toujours ouvertes et seront clôturées le 21 du mois en cours. Nayla Hammoud

FIÈVRE APHTEUSE La vigilance est de mise La décision visant la réouverture des marchés à bes-

tiaux en prévision de l’Aïd El Adha n’exclut aucune-ment le dispositif d’alerte et de prévention de l’épizootie de la fièvre aphteuse», a souligné avec insistance Ali Kader, directeur des services agricoles de Sidi Bel Ab-bès, lors du récent forum organisé au centre de presse de la wilaya, en ajoutant que l’opération de vaccination du cheptel bovin contre les risques de contamination de la maladie se poursuivra sur sa lancée jusqu’à son achève-ment total. Il a indiqué, à ce propos, que les mesures pré-ventives arrêtées dans ce contexte resteront forcément en vigueur, en insistant particulièrement sur le maintien de l’interdiction de tout déplacement du bétail bovin. S’agissant précisément des cinq marchés à bestiaux rou-verts exclusivement aux ovins et caprins, l’interlocuteur a fait état d’une série de mesures draconiennes parmi lesquelles figurent, notamment, le chaulage et la désin-fection des sites de vente, le contrôle sanitaire du bétail et autres consignes non moins drastiques. Les marchés à bestiaux ciblés par la décision de réou-verture, a-t-il précisé, sont situés dans les communes de Lamtar, Sidi Bel Abbès, Sfisef, Ben Badis et Ras-El-Ma. Il est, cependant, utile de signaler que l’opération de vaccination du cheptel bovin a touché jusqu’alors plus de 40 000 bêtes. M.Habchi

● L’Entreprise nationale des corps gras (ENCG) n’a pas effectué de tirs d’explosifs depuis un mois en raison de la non-délivrance par les autorités d’une autorisation,

ce qui a réduit sa production d’agrégat et provoqué une sourde grogne au sein de ses 140 salariés.

Cette situation contraste avec l’époque du redé-ploiement de l’entreprise

sur une nouvelle carrière située au pied de «Djebel Dhar El Menjel» dans la commune d’El Maleh en remplacement de la carrière géante d’agrégat sur le territoire de la commune limi-trophe de Chabat el Laham, un site dont le gisement était en fin de vie. C’était en août 2007, une période où la production de granulat était également limitée faute d’un approvisionnement suffisant en dynamite pour l’ex-traction de la roche à concasser. L’ONEX, l’entreprise nationale détentrice du monopôle de sa distribution, avait alors du mal à suivre l’évolution de la demande d’explosifs dont la consomma-tion avait quadruplé en Algérie au regard de la relance des besoins en granulat du secteur de la construction et des travaux publics. A ce propos, pour une réserve géologique de 30 mil-lions de tonnes et avec une capa-cité nominale de production de 1 million de tonnes d’agrégat par an, l’ENCG Témouchent réa-lisait ses objectifs en totalisant 969 300 tonnes en 2009. Mais ce positif résultat allait chuter à 716 200 tonnes en 2010 pour se situer, au cours du 1er semestre

de 2011, à 214 900 tonnes. La décrue est expliquée alors en raison de la baisse du plan de charge des entreprises utilisa-trices de granulat. C’est ce qui a provoqué la perte de près de 180 000 DA/an de prime de rende-ment collective par chacun des salariés, une perte qui est aussi mise en partie par les syndica-listes au compte d’une mesure restrictive décidée par l’ex-wa-

li, nommé depuis membre du gouvernement. Ainsi, alors que l’autorisation accordée semes-triellement par la wilaya pour des livraisons hebdomadaires de 5 tonnes de dynamite, elle n’est plus délivrée qu’au compte-goutte, soit une pour chaque tir, soit une autorisation toutes les semaines, une lourdeur qui va faire que certaines semaines vont être sans tir. D’aucuns se

sont interrogés sur l’utilité d’une telle mesure que la situation sécuritaire dans la région ne jus-tifiait nullement. Mais, depuis que la wilaya n’a plus de wali à sa tête, la situation a empiré.De la sorte, les gros engins raclent la falaise et la rocaille pour leur arracher des blocs à concasser, ce qui «fatigue» les engins et les met hors d’usage avant terme. M. Kali

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10 tonnes de cannabis saisis durant l’été

Les essais nucléaires français continuent de tuer

Une quantité de 10 tonnes de résine de cannabis, 7 037

comprimés psychotropes et une arme à feu ont été saisis de juin à septembre, selon un premier bilan du plan bleu ou plan azur appliqué par les services de la sûreté de la wilaya d’Oran durant la saison estivale 2014. Les enquêteurs ont réussi, dans le cadre de ces affaires de lutte contre le trafic international de kif traité, l’arrestation de 28 trafiquants, lesquels ont été pré-sentés au tribunal et placés sous mandat de dépôt. Selon le res-ponsable de la police judiciaire,

quelque 2 237 opérations de po-lice ont été menées durant cette saison au niveau des placettes, certains points sensibles, entre autres. Ces interventions effec-tuées dans le cadre de la lutte contre la criminalité ont per-mis d’interpeller 7788 individus dont 683 ont été présentés de-vant le tribunal. Sur l’ensemble des personnes interpellées, 133 ont été arrêtées pour port d’arme prohibée alors que 142 pour détention de stupéfiants, 95 autres recherchés et 213 pour autres délits. Ces actions sont effectuées sur la base d’une

enquête approfondie, laquelle reste tributaire des données de l’analyse criminologique, un positionnement dans le temps et dans l’espace qui traduit son efficacité en termes d’interven-tion puisqu’il s’agit d‘opérer en amont afin de prévenir les conséquences, indique-t-on. C’est le but de ces opérations de police puisqu’elles ont permis de renforcer le travail quotidien des enquêteurs. Il ressort ainsi du bilan d’activité des services de la police judiciaire, une baisse des affaires de vols avec 427 af-faires enregistrées dont 310 ont

été solutionnées par les enquê-teurs, soit un taux de 72,59%. Par ailleurs, 2 459 individus impliqués dans des affaires de crimes et délits ont été arrêtés et présentés devant le tribunal. En matière de sécurité routière, 4 899 permis de conduire ont été retirés de janvier à août pour diverses infractions au code de la route. Les agents de la voie publique ont placé en fourrière 469 véhicules pour transport de voyageurs sans autorisation et ont dressé également 20 259 amendes forfaitaires à l’encontre des contrevenants. F.A.

Durant son service militaire en 1971, le dénommé Barka Ziane était conducteur

d’engins et avait pour mission le déblayage à proximité des zones où ont eu lieu les essais nucléaires français. En 1984, après plus d’une décennie, il commença à ressentir certains troubles qui finalement l’ont conduit à des hospitalisations à Aïn Sefra et à Alger. Malgré cela, son état de santé n’a cessé de se détério-rer. Suite à un examen clinique en 2011, une

tumeur a été détectée sur sa nuque. Les résul-tats des différentes analyses de cette tumeur ont révélé des déchets dus à des substances radioactives. Depuis, son état de santé s’est considérablement dégradé. Ne sachant plus à quel saint se vouer, la victime, âgée présente-ment d’une soixante d’années, résidant à Aïn Sefra, gravement atteinte jusqu’à l’alitement définitif, a déposé un dossier médical auprès des services concernés de la 3e Région Mili-

taire pour lui venir en aide. Il est à noter que B.Z. n’est pas le seul à être une victime des effets néfastes des essais nucléaires français, ils sont des milliers. Rappelons qu’au sud de l’Algérie, la France coloniale a procédé à un total de 17 essais nucléaires (13 souterrains à In Ecker, dans la wilaya de Tamanrasset, et 4 atmosphériques) au sud de Reggane par la série des «Gerboises» (bleue, blanche, rouge et verte). D. Smaili

L’ENCG est en attente d’une autorisation pour utiliser les explosifs pour l’extraction d’agrégats

ORAN

AÏN SEFRA

Vends local avec sous-sol, 6 rue des pommiers (Mdina Djedida) Oran.

Tél : 0661.63.97.56

VENDS

Où sortir aujourd’hui à Oran ?

CINÉMATHÈQUE : 15 et 18h, projection de deux films italiens, «Parlons Femmes» d’Ettore Scola (1964) et «Nuits Blanches» de Luchino Visconti (1957).

THÉÂTRE : 15h, présentation de la pièce pour enfants «Ma Assghara Meni» de l’auteur Cheggag Safia, mise en scène en collaboration de Boualem Abdellatif.

MARDI, AU SIÈGE DE L’IDRH (CANASTEL) : à 10 h, l’IDRH et le CEMA organisent une conférence ayant pour thème «Algérie-Libye: colonisations croisées? 1911-1940». Elle sera animée par Arthur Asseraf, historien à l’université d’Oxford. T.K.

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CONSTANTINELe désespoir des souscripteurs de la Cnep Immo

Une centaine de souscripteurs aux logements de CNEP IMMO de Constantine ont tenu hier matin un sit-in devant le cabinet du wali pour

la énième fois, dans le but d’exprimer leur colère contre la lenteur dans la distribution des logements si-tués à Ali Mendjeli, et l’inachèvement des travaux de VRD. Selon Taher Belkout, représentant des concer-nés, les choses ont trop traîné, malgré les promesses des autorités locales. «Nos logements sont achevés depuis 2010, et il ne reste que les travaux de VRD, qui ne demandent pas toute cette durée pour être réa-lisés. Et voilà, nous sommes en 2014, et les travaux traînent encore», a-t-il expliqué. Notre interlocuteur n’a pas manqué de dénoncer les mensonges des pro-moteurs et «le manque de rigueur» des responsables. «Le taux d’avancement des travaux de VRD est de 0%, la situation est morose et pénible. Nous sommes 4 348 souscripteurs ayant des pré-affectations et nous attendons nos logements depuis 9 ans» a-t-il ajouté. Il rappellera que depuis 2009, les souscrip-teurs désespérés tiennent des sit-in devant le cabinet du wali sans pouvoir obtenir une solution définitive à leur problème. D’après toujours ses dires, les autori-tés et les responsables ne trouvent rien à dire face aux dépassements des promoteurs. «La question qui se pose est pourquoi ce retard ? Quand pourrons-nous occuper nos maisons ?» se demande Taher Belkout.

Yousra Salem

Saisie de 985 g de poudre noire

Agissant sur renseignements, les gendarmes de la brigade de la localité de Ain El Bey, dans la com-

mune de Constantine, ont interpellé, dimanche, une personne à bord d’un camion de marque Sokon, en possession de 985 grammes de poudre noire détenue illégalement, selon un communiqué du comman-dement de la gendarmerie nationale. Une enquête a été ouverte par la brigade de Gendarmerie Nationale d’Ain El Bey pour déterminer la provenance de ce produit interdit. R. C.

EL AOUANA (JIJEL)Le problème du transport scolaire perdure

Les élèves des localités ouest de la ville d’El Aouana n’ont pas tardé à manifester leur colère

face au déficit du transport scolaire qui continue à rendre aléatoire leur déplacement vers le CEM et le lycée de cette ville, où ils poursuivent leur scolarité. Las d’attendre les promesses de règlement de ce pro-blème qui date depuis des années, des lycéens et des collégiens ont investi, hier matin, le tronçon de la RN 43 traversant la localité de Aftis, où ils ont bloqué la circulation. Il a fallu l’arrivée des responsables locaux, qui se sont déplacés sur les lieux pour prendre langue avec les protestataires, pour permettre la réou-verture de la route. Une fois la circulation rétablie, de promesses fermes ont été données aux habitants de la région pour l’affectation d’un bus scolaire dans les meilleurs délais. Rappelons que durant la précédente année scolaire, un même mouvement de protestation a été mené à deux reprises sur la même voie pour revendiquer l’attribution d‘un bus pour les élèves de cette localité côtière. Adam S.

El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 9

R É G I O N E S T

Des familles prennent d’assaut des logements sociaux

EXCLUES DE LA LISTE DES BÉNÉFICIAIRES À EL OUED

● Les protestataires affirment qu’ils ont été injustement écartés, alors que des individus influents dans la wilaya ont bénéficié plusieurs fois de logements, sans être vraiment dans le besoin.

Des dizaines de familles ont pris d’assaut, avant-hier, des logements sociaux à

la cité 8 mai dans la commune d’El Oued. Ces familles pauvres ont indiqué qu’elles ont été injus-tement exclues de la liste des bénéficiaires des 1073 logements sociaux de la commune d’El Oued, affichée depuis quelques mois. Selon leurs dires, la liste en question compte des noms de fils de personnes influentes dans la wilaya. «Des individus ayant déjà bénéficiés de logements sociaux durant les années précédentes, ont pu avoir des appartements de nouveau», disent-ils. Les chefs de familles exclues, qui vivent depuis des années dans des conditions so-ciales déplorables, ont menacé de s’immoler ou de se suicider, si les autorités concernées procèdent à la libération des logements squat-tés par force. Et de préciser que les maisons où ils habitent, bâties en matériaux locaux, risquent de s’effondrer à tout moment. «Nous

sommes des squatteurs, mais nous avons recouru à cette action pour revendiquer notre droit au loge-ment», ont-ils précisé. Les mani-festants ont réclamé l’ouverture

d’une enquête sur le scandale de la distribution des logements sociaux dans cette wilaya. Il est utile de rappeler que les protesta-tions ne cessent de se multiplier

depuis l’annonce, au mois de mai dernier, de l’affichage de la liste des bénéficiaires de 1073 logements sociaux de la commune d’El Oued. Des mouvements de contestation avaient été organisés devant le siège de la wilaya et celui de la daïra pour revendiquer l’annulation pure et simple de la liste en question. D’autre part, le chef de daïra a affirmé que la liste contestée a été élaborée suite à des enquêtes approfondies et que la commis-sion a effectué une opération de contrôle de tous les demandeurs de logements, afin d’arrêter une liste des véritables bénéficiaires. Les exclus de la liste parlaient de discrimination dans la distribution des logements, en précisant que ces logements ont été attribués par la commission de daïra, sans prendre en compte les vrais cas, ayant besoin de logements et ayant déposé leurs dossiers depuis des années.

Rezzag Salem Youcef

Après chaque attribution de logements, c’est la colère dans la rue

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RÉALISATION DU CENTRE ÉQUESTRE DE BATNA

La DJS dans le collimateur Le responsable direct de la réalisation du cen-

tre équestre à Batna sera sanctionné et des procédures seront engagées contre la direction de la jeunesse et des sports (DJS) ». C’est l’enga-gement pris par le wali, El Hocine Maâzouz, lors d’une visite effectuée récemment sur le chantier dudit projet, situé dans la commune de Djerma, à 25 km à l’est de Batna. «Tous les chantiers de la DJS sont mal gérés et la réalisation des projets est insatisfaisante. J’attends que le DJS reprend de son congé pour entamer des procédures», nous a-t-il déclaré, avant d’ajouter que «c’est le poison de l’ancienne gestion qui circule encore au sein de la DJS», visant à demi-mot l’ancien DJS et ses cadres. Le constat est consternant. Plusieurs mois de retard, des études de réalisa-tion incomplètes et une confusion totale entre centre équestre et hippodrome, qui a généré, un budget supplémentaire de plus de 4 milliards de

centimes. Selon certaines indiscrétions, l’étude serait tout simplement du «copier-coller», ce qui a causé plusieurs aberrations sur le terrain. Parmi elles, la présence d’un champ de courses. Outre son coût de réalisation, ce dernier sera totalement inutile, car un centre équestre est un lieu où s’en-seigne et se pratique l’équitation à destination du grand public. Il n’a donc besoin que d’une car-rière. D’autres structures manquent. «L’étude» incriminée n’a prévu ni maréchalerie pour le ferrage des chevaux, ni abreuvoir. Les sorties sur le terrain du wali se suivent et commencent à se ressembler. Certes, sa sévérité contre les mauvais gestionnaires des projets de la wilaya se fait entendre, mais l’impunité dont cer-tains bénéficient est génératrice de médiocrité. Les sanctions promises par le wali seront-elles un changement de cap de sa gestion? L’avenir nous le dira. Sami Methni

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Le président de l’assemblée populaire communale de la commune de Zitouna, lance un avis d’appel d’offres national restreint, N°06/2014 pour :

• RÉHABILITATION ROUTE RAS EL OUED SUR 2200 M/LLes entreprises intéressées et qualifiées-en travaux publics à la catégorie 02 et plus comme activité princi-pale, peuvent retirer le cahier des charges auprès de l’A.P.C – BUREAU MARCHÉ sur présentation du reçu de paiement de la somme de : 3.000.00 DA.L’enveloppe extérieure doit être anonyme et cachetée ne devra porter que la mention : (Avis d’appel d’of-fres national restreint N°06/2014 à ne pas ouvrir), contenant le nom du projet, une offre financière dans une enveloppe portant la mention (offre financière) et une autre technique dans une enveloppe portant la mention suivante (offre technique) les offres doivent être déposées à l’APC de ZITOUNA

L’offre technique devra être accompagnée des pièces suivantes :

1. Déclaration à souscrire dûment signé et établie selon le modèle du cahier des charges.2. Déclaration de probité dûment remplie, signé et portant cachet, selon le modèle joint du cahier des charges.3. L’instruction aux soumissionnaires signée par le soumissionnaire avec la mention –lu et approuvé- et portant son paraphe sur chaque page.4. Le CPS signé par le soumissionnaire avec la mention –lu et approuvé- et portant son paraphe sur chaque page.5. Les états de renseignements (selon modèle du cahier des charges) dûment renseignés et signés par le soumissionnaire.6. Le numéro de l’identification fiscal (NIF) photocopie légalisé.7. Le planning de réalisation (précisant les délais).8. Les statuts du soumissionnaire.9. Le registre de commerce –photocopie légalisé- l’attribue doit fournir le registre original.10. Le certificat de qualification et de classification du soumissionnaire (en cours de validité) travaux publics à

la catégorie 02 et plus comme activité.11. Extrait du casier judiciaire du soumissionnaire ; du gérant ou du directeur général de l’entreprise.12. Un extrait de rôle apuré ou échéancier, photocopie légalisé.13. Les attestations de mise à jours (CNAS-CASNOS-CACOBATPH) photocopies légalisés.14. Les bilans financiers des 02 dernières années dûment certifiés par le commissaire au compte ou les services des impôts.15. Les références professionnelles du soumissionnaire (attestations de maître d’ouvrages).16. La liste des moyens matériels accompagnée des copies des cartes grises et PV d’expert des mines ou d’un huissier de justice pour les matériels non roulant.17. La liste des moyens humains accompagnée des diplômes et CV (le personnel destiné au projet doit être déclaré auprès de la CNAS)18. Attestation de dépôt des comptes sociaux (entreprise de personne moral), pour l’année intérieur.

L’offre financière devra être accompagnée des pièces suivantes :

1. Une lettre de soumission signée et cachetée.2. Cahier de charge dûment signé et cacheté.3. Devis quantitatif et estimatif.4. bordereau des prix unitaires.

La date limite de préparation des offres et fixée de 15 jours à partir de la date de première parution dans la presse et le BOMOP, les entreprises soumissionnaires resteront engagées par leurs offres pendant 120 jours à partir de la date limite de dépôt des offres.L’ouverture des plis se fera le dernier jour et la dernière heure de la date limite de dépôt des offres à 14h00 au siège de la commune si ce jour correspond à une journée de repos cette séance sera reportée au premier jour ouvrable.

Cet avis tient lieu d’invitation publique aux soumissionnaires.

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIREWILAYA DE SKIKDA DAÏRA DE ZITOUNA COMMUNE DE ZITOUNA

N° du matricule fiscal de la commune de 0984211551636.20 AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL RESTREINT N°06/2014 AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL RESTREINT N°06/2014

DÉCOUVERTE D’UN SITE ARCHÉOLOGIQUE Un citoyen qui effectuait des travaux de terrassement pour la réalisation d’une construction à la commune de Guedjel, a découvert ce dimanche trente et un (31) sarcophages renfermant des ossements humains, datant d’une époque ancienne. Selon un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale, les éléments de la brigade locale, accompagnés d’un responsable de la direction de la culture de la wilaya et des archéologues se sont déplacés sur les lieux, où ils ont conclu qu’il s’agit d’un site archéologique datant de l’époque romaine. Les travaux ont été interrompus et la zone a été délimitée. Une enquête est ouverte par la brigade de Gendarmerie Nationale de Guedjel.

R. C.

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El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 9

KABYLIE INFO

La contrainte des oppositions persiste● S’agissant de l’état d’avancement du projet, seul se distingue par une nette avancée le tracé de 21 kilomètres qui traverse la commune d’Amizour ● L’entreprise réalisatrice ne peut toujours pas

déployer ses engins dans des communes comme Ait R’Zine ou Boudjellil.

Fin du plan sécuritaire et libre voie aux racketteursLe dispositif de sécurité spé-

cial saison touristique à Béjaïa a pris fin au mois d’août. Les vacanciers qui choisissent de «différer» leur congé pour le mois de sep-tembre afin d’éviter un grand rush aoûtien n’ont, semble-t-il, pas droit à la sécurité à laquelle ont droit les autres vacanciers. Une famille Bé-jaouie ayant choisi la plage Lota 2, relevant de la com-mune de Souk El Thenine, pour se prélasser et passer un week-end dans la sérénité et la bonne humeur s’est heur-tée à une réalité décevante : l’insécurité et les désagré-ments émanant de jeunes qui

s’emparent carrément des plages et autres lieux de dé-tente pour y exercer leur dik-tat. Pis, les membres de cette famille qui ont pris attache avec nous, nous ont signalé que des jeunes s’en sont pris à eux verbalement menaçant de les agresser physiquement. Leur tort a été de contester le prix d’un parasol le jugeant «exagéré». 1000 DA pour quelques heures passées sous cette tente de fortune. Alors que les estivants ayant pris place aux alentours ont payé la moitié de ce tarif soit 500 DA, cette famille s’est vue infliger le double. Raison ? Ceux qui viennent hors wilaya

payent plus que les habitants de Béjaïa. C’est à travers les matricules des véhicules que ces jeunes reconnaissent ceux qui sont étrangers à la région. Les locataires des tentes et des parasols travaillent en étroite collaboration avec les gardiens des parkings. Et le seul tort de cette famille est d’avoir la voiture immatri-culée à Alger. Le comble est que le prix annoncé au départ est de 400 DA. Après avoir protesté auprès du soi-disant propriétaire, celui-ci a fait montre d’une attitude déso-bligeante frisant l’indécence, selon les propres mots de nos interlocuteurs qui affirment

n’être pas entré en conflit avec ce jeune pour éviter que les choses prennent une tournure qu’ils regretteront par la suite. Surtout que leur vis-à-vis a vite été «rejoint» par d’autres

individus tout aussi désobli-geants. «Je travaille depuis 5 ans sans autorisation et je fixe le prix que je veux», lance «ce propriétaire de la plage Lota 2» à l’adresse de cette famille.

Bien qu’il ne soit pas un cas isolé, l’exemple de Béjaïa illustre clairement la situation du tourisme en Algérie. C’est pourquoi, des milliers de tou-ristes algériens font chaque année le bonheur de la Tuni-sie cherchant le confort et la sécurité. Au moment où les profession-nels du tourisme en Tunisie multiplient les formules de promotion de fin de saison afin d’attirer le maximum de touristes, en Algérie, le lais-ser-aller des autorités locales qui ferment les yeux sur ces pratiques indécentes «tue» ce qui reste du tourisme.

Djedjiga Rahmani

EL KSEURL’INTERNET POUR NOYER LE SPLEENLe web connaît une audience sans cesse plus

accrue à El Kseur. Cette «cybermania» est, à l’évidence, plus prégnante chez la frange juvénile. Une véritable communion est ainsi scellée avec ces petites chapelles paisibles et calmes que sont les cybercafés, pullulant aux quatre coins de la ville. «Par les temps qui courent, l’Internet est devenu un outil indispensable et un passage obligé dans la vie professionnelle. L’essentiel de mon travail s’exécute sur la toile», confesse un jeune fonctionnaire, pleinement investi dans le net working. Face au PC qui fait office de servante dévouée, l’internaute, l’œil aux aguets, le geste sûr, ta-pote sur le clavier, manipule la souris, en quête de renseignements, de doléances infinies.

«Il ne se passe pas un seul jour sans que je fasse deux heures au moins de connexion. Les réseaux sociaux offrent de formidables oppor-tunités de découvertes et d’échanges entre jeunes d’horizons divers», souligne un jeune addict d’Internet, adepte de Facebook. Confessions discrètes et recherches studieuses se côtoient et se chevauchent dans une atmos-phère monacale : «tout ce qui est hors de portée chez nous est accessible sur le net par la seule magie des touches du clavier», affirme un étudiant préparant son mémoire de fin d’études. «Au lieu de faire toutes les bibliothèques à la recherche de l’introuvable information, relève-t-il, les bibliothèques vir-tuelles nous livrent des ressources à foison».El Kseur regorge de ces temples de la connais-sance et du loisir qui illuminent les sentiers en vestales avisées. Toujours est-il que même si la curiosité de l’esprit trouve largement son compte dans ces espèces d’alcôves intimes, les requêtes y tombent aussi comme la grêle. «Il y a des pannes d’électricité fréquentes ainsi que des déconnexions qui obligent à tout refaire à zéro», signale un jeune accroc du web. En effet, chacun y va de sa gueulante, de son chapelet de récriminations. Si bien qu’internautes et gérants de cybercafés se retrouvent parfois sur la même longueur d’onde pour se plaindre des mêmes désagréments. M. Amazigh

«Des contraintes d’ordre technique» viennent s’ac-crocher au boulet des oppo-

sitions aux indemnités d’expro-priation, que traîne le projet de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif, depuis son lancement il y a 18 mois. Sans livrer des détails sur la nature de ces contraintes, la Sapta, partie algérienne de l’en-treprise réalisatrice mixte Algéro-chinoise, a fait état au ministre des Travaux publics, Abdelka-der Kadi, en visite d’inspection samedi à Béjaïa, de seulement un ouvrage d’art lancé sur les 17 qu’elle a la charge de réaliser. «Dans une semaine, il faut que soient levées ces contraintes et s’accélère la cadence des tra-vaux», a ordonné le ministre qui n’est pas allé sans brandir la menace d’aller jusqu’à «revoir les contrats avec l’entreprise, et de le résilier carrément s’il en faut, si rien n’est fait dans une semaine pour remédier au problème».

En ce qui concerne les opposi-tions, hormis les quatre com-munes où s’est rendue une com-mission spéciale pour s’entretenir avec les opposants, la contestation du barème étatique des indemnisa-tions demeure d’actualité dans pas mal de communes. Des proprié-taires terriens expropriés attendent toujours les arrêtés d’expropria-tion pour empocher leurs dédom-magements, a-t-on fait savoir, tandis que d’autres refusent de troquer leurs terrains contre des sommes «insignifiantes». Sur ce point, consigne a été donnée de «multiplier les rencontres avec les citoyens, lesquelles ont donné leur fruit ailleurs, et de recourir à la justice s’agissant des personnes estimant qu’elles sont lésées par les indemnisations». Des citoyens d’Amalou, inquiets par rapport au retard accusé dans la délivrance des arrêtés d’indem-nisations, ont interpellé le ministre qui les a rassurés en leur disant

que «vous aurez vos dédommage-ments et qu’il faut, pour l’intérêt de tous, laisser les entreprises faire le travail pour que le projet avance». S’agissant de l’état d’avancement du projet, seul se distingue par une nette avancée le tracé de 21 kilo-mètres qui traverse la commune d’Amizour. Les travaux de décapage et de terrassement semblent aller bon train, dans la mesure où une large partie de ce tronçon est dégagée et que plusieurs ouvrages d’art prévus à cet endroit commencent à prendre forme. Néanmoins, des réseaux, notamment des lignes électriques de haute tension, qui restent à déplacer, empêchent une progression rapide des travaux, a-t-on constaté. Une progression est perceptible également sur le chantier de la deuxième section de la pénétrante (Ait R’Zine-Sed-douk), où le taux d’avancement est de l’ordre de 35%, si on se fie

au chiffre donné par l’entreprise réalisatrice. Cette partie du tracé comporte plusieurs ouvrages qui n’ont pas encore vu le jour. Ce qui a, d’ailleurs, amené le ministre à demander «un rapport détaillé» sur les contraintes avancées par l’entreprise Sapta. Par ailleurs, à Sidi Ayad, relevant de la daïra de Sidi Aich, les tra-vaux de l’un des deux tunnels pré-vus sur les lieux ont été lancés à l’arrivée du ministre sur place. Cet ouvrage de 2,5 kilomètres fait par-tie d’un ensemble qui comporte 48 ouvrages d’art, 13 viaducs et 7 échangeurs, dont celui des Quatre chemins à l’entrée de la ville de Béjaïa. Globalement, les travaux de-meurent en somme confinés dans des communes exemptes de toute opposition. L’entreprise réalisa-trice ne peut toujours pas déployer ses engins dans des communes comme Ait R’Zine ou Boudjellil.

M. H. Khodja

PÉNÉTRANTE AUTOROUTIÈRE BÉJAÏA-AHNIF

SAISON ESTIVALE

Une partie du tronçon en tout-venant du côté d’Amizour

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Folle ascension des prix des ovins

● Les prix proposés sur le marché sont loin d’être à la portée des bourses modestes.

ADRAR

Des médecins spécialistes cubains en renfort

MOSTAGANEM

Le secteur du transport sombre dans l’anarchie

L ’hôpital d’Adrar a renforcé, depuis le mois d’août dernier, son potentiel mé-

dical humain avec l’arrivée de 26 praticiens cubains dont une dizaine de paramédicaux spécialisés. Un nombre significatif en per-sonnels spécialisés qui est venu suppléer les praticiens algériens déjà sur place. On rappellera que le ministère de la Réforme hospitalière et de la Population éprouve le plus grand mal à stabiliser ses médecins spécialistes dans le Sud et ceci, par faute de mesures incitatives. Cependant, cette louable mission médi-cale étrangère, qui s’inscrit dans le cadre

du protocole d’accord de coopération médicale entre les deux pays, ratifié en 1963, vient quelque part offrir une bouf-fée d’oxygène au secteur. Les spécialités injectées concernent la pédiatrie, la gyné-cologie-obstétrique, la radiologie, biologie et l’anesthésie. Quant aux paramédicaux spécialisés, il s’agit de sages-femmes, des soins gynécologiques et obstétriques, labo-rantins, manipulateurs en radiologie. Toute-fois, si la population locale s’est réjouie de ce renforcement d’effectif, certains obser-vateurs ne manquent pas de faire remarquer que cet apport ne résout pas encore tous les

problèmes de santé publique posés par les filières médicales inexistantes au niveau de la wilaya d’Adrar. Où les services comme la cardiologie, la néphrologie, diabétologie, urologie et encore d’autres spécialités ne sont pas encore disponibles à Adrar. Un état de fait qui oblige toujours les sujets malades à faire des milliers de kilomètres vers les structures hospitalières des locali-tés du Nord. On notera aussi que les autres hôpitaux de la région, tels que ceux de Timimoun, Réggane et Aoulef – ce dernier devant ouvrir ses portes incessamment – connaissent aussi la même carence. A. A.

CHLEFL’ENFER SUR LA ROUTE DU LITTORAL«L’enfer», «une dure épreuve», «un véritable calvaire», les

qualificatifs ne manquent pas pour décrire la situation infer-nale qui prévaut sur la route nationale reliant le chef-lieu de wi-laya au littoral. Déjà, à l’entrée de la ville de Chlef, la circulation est fortement perturbée à cause de travaux de renouvellement du revêtement de la chaussée. Le passage des véhicules soulève un épais nuage de poussière qui rend la visibilité presque nulle. Un peu plus loin, plus exactement à Chettia, les usagers sont confrontés aux mêmes difficultés avec des embouteillages qui s’étirent sur plus d’un kilomètre. Les véhicules venant des villes côtières et des agglomérations environnantes y convergent dans une pagaille indescriptible. Les enseignants et étudiants du nouveau pôle universitaire se retrouvent souvent coincés dans ce «coupe-gorge». Ils mettent environ 20 mn pour rejoindre leur établissement, situé pourtant à moins de 4 km. Les transporteurs de marchandises ne sont pas épargnés puisqu’ils sont contraints d’emprunter une déviation à l’entrée d’Ouled Farès. Une dévia-tion qui a été ouverte à la hâte, sans revêtement ni giratoire.Le problème de circulation s’étend même jusqu’à la ville côtière de Ténès dont l’unique accès est fortement saturé. En attendant la concrétisation du projet de la pénétrante Ténès-autoroute est-ouest, les usagers doivent prendre leur mal en patience, car le calvaire risque de durer encore très longtemps. A. Yechkour

TIARETLA COUR D’UNE ÉCOLE SQUATTÉE L ’assemblée populaire communale d’Aïn Bouchekif a-t-elle

enfreint les règles d’urbanisme en allant ériger un logement non sans grignoter dans l’espace réservé à la cour de l’école primaire Benamara1 ? La question a suscité la réaction des représentants de la société civile de ce village. C’est d’ailleurs par le biais d’une copie de lettre adressée à notre rédaction que le président de l’O.N.A.S.C. (Association de la société civile), Achir Boualem, par ailleurs élu dans cette même assemblée, que les citoyens tentent d’alerter les pouvoirs publics locaux sur ce qu’ils considèrent comme «grave dépassement et atteinte à l’urbanisme». Voire au code communal. Les rédacteurs de la lettre expliquent leur désapprobation par le fait que «la décision d’ériger une construction, au lieu d’une loge pour gardien, suscite l’éton-nement», d’autant que, renchérissent-ils, «il n’y aurait pas de délibérations à ce sujet». Bien plus, le président fait savoir «qu’aucun permis de construire n’a été délivré». L’habitation en question est toujours en chantier en marge de la rentrée des classes. Au-delà des réactions, il faut se demander à qui est des-tinée cette bâtisse et qui la finance ? En l’absence d’une réponse du maire qui n’a pas répondu au téléphone, ne serait-il pas sou-haitable de diligenter une enquête comme le suggère à juste titre l’association ? A. Fawzi

ESCROQUERIE ET FRAUDES FISCALES Le magistrat instructeur près le tribunal de Ksar-Chellala, 116

kilomètres à l’est de Tiaret, a ordonné, avant-hier, la mise sous mandat de dépôt de trois personnes dont deux comparses résidant à Ksar-Chellala et un commerçant de Mostaganem. «Les deux dernières personnes, F.B. et K.B., avaient pris le soin de falsifier des documents administratifs dont des registres de commerce, cartes fiscales et permis de conduire, entre autres, pour les revendre à deux frères, de gros commerçants résidant à Mostaganem», fait savoir une source policière. À leur tour, les deux commerçants procédaient à l’achat de produits meuniers (farine, semoule et produits dérivés) de chez «Les moulins de Bendhiba» de Mostaganem pour les revendre sur le marché sans être inquiétés par le fisc. Selon l’enquête de la police, en plus du préjudice causé qui serait de l’ordre de 150 millions de dinars, les prévenus sont poursuivis pour faux et usage de faux, escroquerie et usurpation de fonction. En plus de H.H., âgé de 56 ans, mis sous mandat de dépôt, le juge en charge du dossier a placé sous contrôle judiciaire deux autres personnes dont un cadre des moulins, qui se serait rendu coupable de complicités. Après la découverte d’un faux registre de commerce, l’inspection régionale du commerce de Saïda avait saisi la police. A. F.

EL-BAYADH

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À la faveur de l’ouverture depuis de nombreuses années du sec-teur du transport au privé, le calvaire vécu autrefois, quant à

l’insuffisance des moyens de transport pour de nombreuses lignes, n’est plus de mise, certes ! Car les moyens se sont multipliés, et la disponibilité aussi à tout moment, et ce, à la satisfaction des milliers d’usagers du transport voyageurs. Cependant, les conditions dans lesquelles voyage le passager ont-elles suivi réellement sur le ter-rain? La réponse à la question est malheureusement négative, car le passager ou le voyageur demeure, comme à l’accoutumée, dans la majorité des situations, le dindon de la farce ! Car ce n’est pas le confort et la satisfaction de ce dernier qui intéresse le transporteur, c’est plutôt l’argent qu’il débourse lorsqu’il emprunte le moyen de transport. Car devant la prolifération remarquable des moyens de transport voyageurs, c’est une véritable anarchie qui s’est installée. Du coup, le voyageur subit, notamment sur les lignes inter wilaya,

le pire des supplices. En premier lieu, les voyageurs sont contraints d’attendre longtemps dans des conditions lamentables (chaleur, absence de climatisation, décibels dérangeants, hygiène laissant à désirer à l’intérieur du bus...). D’autres, en l’absence totale de contrôle rigoureux des services de transport, n’hésitent pas à abu-ser en surchargeant le bus, alors que sur les petites lignes, certains receveurs, encouragés par le mutisme des voyageurs et l’absence d’associations de défense des voyageurs, ne daignent pas délivrer le billet de voyage et ce, en toute impunité. Dans la station des voyageurs du chef-lieu de wilaya, il vaut mieux ne pas être accompagné par ses enfants et ses proches pour ne pas se retrouver contraint d’entendre toutes sortes d’insultes et de paroles indignes prononcées par les receveurs qui s’activent à une concurrence déloyale et en arrivent parfois aux mains, laissant per-plexes les voyageurs. A. Taoui

Les marchés aux bes-tiaux ont été rouverts. C’est le jour du marché

hebdomadaire. Les vendeurs affirment que les moutons proposés «sont vaccinés» comme l’exige la direction des services agricoles dont les vétérinaires sont actuellement sur le pied de guerre. Que ce soit l’agneau, engraissé à l’aliment du bétail, ou le bélier qui a longtemps séjourné sur les pâturages du Tell lors de la période dite de pacage, les prix proposés pour chacun d’eux sont loin d’être abordables ou à la portée des bourses modestes. Ils varient non pas en fonction du poids, de la taille de la bête et de ses cornes, mais là-des-sus, il ne faut point s’étonner de s’entendre dire qu’elle ne sera cédée qu’au prix de gros et au bas mot à plus de 45 000 DA. Un prix qui connaîtra une folle ascension capable de foudroyer le plus téméraire des chefs de famille qui seront tentés de l’acheter. $Les trois marchés aux bes-tiaux de la wilaya sont d’ores et déjà pris d’assaut par des spéculateurs. La bataille des prix fait rage dans ces marchés et il n’y a

aucune place pour ceux qui ne portent pas un sac bourré de billets de banque. Ces derniers n’ont qu’à se contenter d’un frêle chevreau ne dépassant guère le poids d’une dizaine de kilogrammes, au prix de 15 000,00 DA l’unité. Quant à la brebis, âgée de plus de deux années et plus, dont la vente est strictement interdite par la loi, certains éleveurs l’écoulent sous le manteau au prix de 35 000 DA. Les acquéreurs ne se font pas

prier deux fois pour l’acheter. L’on assiste actuellement à une véritable ruée sur le mouton de l’Aïd de l’Ouest du pays, très prisé pour la qualité de sa chair et surtout pour la taille de chaque individu qui fera sans nul doute une entrée triom-phale dans la maisonnée, la veille du sacrifice. Les prix sont surréalistes, dé-fient l’imagination. La roue de la fortune tourne ces jours-ci en faveur des intermédiaires qui espèrent gagner le gros lot

et pourtant, une transaction de ce type, au niveau des marchés aux bestiaux ressemble, à tous points de vue, au jeu du loto, c’est facile et ça peut rapporter gros en un laps de temps. Sale temps pour les chefs de famille car les quelques jours qui nous séparent de la fête du sacrifice seront très durs pour eux et ce n’est pas en cassant la tirelire ou vidant le bas de laine qu’ils réussiront à mettre la main sur la toison du mouton de l’Aïd. Rafi k M.

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L’achat d’un mouton est inaccessible aux ménages à faibles revenus

El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 9

RÉGION OUEST

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I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 10

CONFÉRENCE DE PARIS POUR LA SÉCURITÉ EN IRAK

Le monde ne se presse pas pour combattre le Daech

Paris (France)De notre correspondante

Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2170, a déclaré que Daech (Etat

islamique) constitue un danger immense pour la sécurité du monde. Le combat des Irakiens contre les terroristes est donc aussi le nôtre. Et nous devons nous engager ensemble, c’est le sens de cette conférence, aux côtés des autorités irakiennes, clairement, loyalement et forte-ment. Et il n’y a pas de temps à perdre», a déclaré François Hol-lande à l’ouverture de la confé-rence internationale sur la paix et la sécurité en Irak. L’objet de cette conférence de Paris est de «rassembler un mouvement puissant pour la paix et la sécu-rité en Irak», a indiqué pour sa part Laurent Fabius à l’issue de la conférence. Quelle efficacité pour une telle conférence qui devait préciser les contours de la coalition internationale annon-cée il y a dix jours par les Etats-Unis pour contrer les avancées de l’EI ou Daech ? Le chef de la diplomatie française a déve-loppé les trois principaux volets de l’action à laquelle est appelée la communauté internationale, le premier étant que le «mouve-ment Daech n’est ni un Etat ni représentatif de l’islam», il est d’une «dangerosité extrême que tous ceux qui sont là considèrent qu’il faut faire disparaître car son mot d’ordre est simple : les égorgeurs de Daech disent au monde entier ou bien vous êtes avec nous ou bien nous vous tuons». En second lieu, Laurent Fabius considère que «le monde entier est concerné» et qu’«il n’y a pas un groupe terroriste qui s’arrête de lui-même». Et enfin que la lutte contre le ter-rorisme sera «de long terme»,

«c’est une action qui prendra du temps» et pour laquelle il faut une «action globale» incluant «une approche poli-tique», «mais pas seulement, sécuritaire, et il faut aussi des directives corrélatives», comme «tarir les sources financières de ce terrorisme, stopper les flux de combattants qui viennent d’une cinquantaine de pays». La ré-ponse à la crise irakienne est aussi humanitaire. Près de deux millions d’Irakiens sont dépla-cés. Il s’agit enfin de contribuer à la reconstruction de l’Irak. «Nous avons le sentiment que nous ne sommes pas seuls. C’est le message de la conférence», a souligné le ministre irakien des Affaires étrangères, ajoutant que «tous les intervenants ont salué le pacte politique entre les membres du gouvernement pour sauvegarder l’unité de l’Irak». Les participants à la conférence de Paris ont souligné, dans leur

déclaration finale, «l’urgente nécessité de mettre un terme à la présence de Daech dans les régions où il a pris position en Irak». Dans cet objectif, ils se sont engagés à soutenir, par «les moyens nécessaires, le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daech, y compris par une aide militaire appropriée, correspondant aux besoins exprimés par les autori-tés irakiennes et dans le respect du droit international et de la sé-curité des populations civiles».Alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé le déroulement des premiers vols de reconnais-sance, hier matin, depuis la base aérienne d’Al Dhafra, située aux Emirats arabes unis, au-des-sus de l’Irak pour d’éventuelles frappes aériennes ciblées, le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, s’est contenté d’indi-quer que la France était prête à

participer «si nécessaire» à une action aérienne militaire en Irak. François Hollande a promis que la France augmenterait son aide militaire sans donner plus de précisions. De leur côté, si elles s’engagent à apporter leur aide, l’Arabie Saoudite, la Turquie, la Jordanie ou encore l’Egypte ne sont pas disposées à jouer un rôle-clé dans les opérations mili-taires. La conférence de Paris a réuni 26 délégations nationales (Allemagne, Arabie Saoudite, Bahreïn, Belgique, Canada, Chine, Danemark, Egypte, Emi-rats arabes unis, Espagne, Etats-Unis, Italie, Japon, Jordanie, Koweït, Liban, Norvège, Oman, Pays-Bas, Qatar, Royaume-Uni, Russie, République tchèque et Turquie) ainsi que la Ligue arabe, les Nations unies, et l’Union européenne. A noter l’absence d’un pays de poids de la région, l’Iran.

Nadjia Bouzeghrane

● Les 29 délégations présentes à la Conférence internationale pour la paix et la sécurité en Irak — qui s’est tenue, hier matin à Paris, sous la coprésidence des chefs d’Etat français, François Hollande, et

irakien cheikh Fouad Massoum — ont convenu, dans une déclaration finale en dix points, de soutenir par tous les moyens, y compris militaires, le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre le

groupe terroriste Daech.

TUNISIECaïd Essebsi évoque un complot pour le tuer

Le parquet tunisien a annoncé, hier à l’AFP, l’ouverture d’une enquête après que l’ancien Premier ministre et can-didat à la présidentielle, Beji Caïd Essebsi, 87 ans, ait ac-

cusé des membres de son propre parti de vouloir l’assassiner. M. Essebsi, considéré comme le principal opposant aux islamistes d’Ennahdha, a accusé, lors d’un meeting vendredi, des person-nalités «infiltrées» dans son parti Nidaa Tounes et opposées à sa candidature à la présidentielle de novembre de vouloir l’éli-miner. «Après les déclarations de Beji Caïd Essebsi lors d’un meeting le 12 septembre, le parquet a ouvert une enquête» et «le juge d’instruction va convoquer M. Essebsi pour qu’il révèle les noms de ceux qui sont impliqués», a indiqué un porte-parole du parquet, Allala Rhouma, en invoquant les articles du code pénal traitant de tentative d’homicide et d’association de malfaiteurs. Alors que des législatives sont prévues en octobre et une pré-sidentielle en novembre, Nidaa Tounes se déchire depuis des semaines en interne sur la place à accorder aux anciens cadres du régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali et sur la candidature de M. Essebsi au regard de son grand âge. Hier, le parti a exclu deux de ses figures. L’une d’elles, Omar Shabou, avait indiqué la veille à la télévision avoir pris connaissance du dossier médical de M. Essebi et assuré que son état de santé ne lui permettait pas d’assurer les fonctions de chef de l’Etat. M. Essebsi est l’un des favoris de la course à la présidence. Figure politique de premier plan sous le premier président Habib Bourguiba, puis chef du Parlement sous le régime de Ben Ali, il s’était peu à peu retiré de la vie publique dans les années 2000.

ÉGYPTENouvelle peine de prison à vie pour le guide des Frères musulmans

Un tribunal égyptien a condamné, hier, le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et 14 autres personnes

à la prison à perpétuité pour des manifestations violentes qui avaient fait six morts en juillet 2013. Le chef de la confrérie isla-miste, dont est issu l’ex-président Mohamed Morsi destitué par l’armée en juillet 2013, a déjà été condamné une fois à mort ainsi que deux fois à la prison à perpétuité dans d’autres procès. M. Badie et plusieurs dirigeants de la confrérie, notamment Essam Al Erian et Mohamed Al Beltagui, ont été condamnés pour «incitation à la violence» et «organisation d’un rassemblement dans l’objectif de troubler l’ordre public». Ces chefs d’accu-sation concernent une manifestation violente qui avait fait six morts, dont un enfant, et 101 blessés dans un quartier de l’ouest du Caire le 15 juillet 2013. Les partisans de M. Morsi organisent régulièrement des manifestations pour appeler au retour du président islamiste, et leurs rassemblements dégénèrent souvent en affrontements avec les forces de sécurité et des civils. Depuis que l’ex-chef de l’armée et actuel Président, Abdel Fattah Al Sis-si, a évincé Mohamed Morsi, la sanglante répression ciblant les pro-Morsi a fait 1400 morts. Et les autorités sont accusées d’ins-trumentaliser le pouvoir judiciaire dans leur répression, alors que des centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés à mort dans des procès expéditifs, tandis que 15 000 autres ont été arrêtés. M. Badie a été condamné à mort en juin pour des manifestations violentes dans lesquelles deux policiers avaient été tués en août 2013 à Minya. La peine de prison à vie se traduit par 25 années de détention au maximum en Egypte.

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Les présidents français François Hollande et irakien Fouad Massom

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F R A N C E - A C T U

SMAÏN LAÂCHER. Professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg

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Paris/ De notre correspondant

L es immigrés âgés de 65 ans à la date de la demande, présents en

France depuis au moins 25 ans, pour-ront acquérir plus facilement et plus rapidement la nationalité française. Les députés français ont voté la loi mercredi dernier. Les parlementaires avaient adopté en commission, contre l’avis de la rapporteure PS Martine Pinville, un nouvel article au projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement pour permettre à un étranger, parent de Français et présent sur le territoire depuis au moins 25

ans, d’acquérir la nationalité française par déclaration. Cette mesure ciblant notamment les «chibanis» s’inspire d’une des propositions du rapport, voté à l’unanimité, d’une mission d’infor-mation parlementaire sur les immigrés âgés.A l’initiative du président PS de l’As-semblée nationale, Claude Bartolone, les présidents des groupes politiques de l’Assemblée avaient décidé, il y a deux ans, la création d’une mission d’information sur les immigrés âgés, venus travailler en France dans les années 50/60. Elle avait pour objectif d’analyser «les difficultés auxquelles

ces personnes âgées sont aujourd’hui confrontées : conditions de logement précaires et inadaptées aux besoins de personnes en perte d’autonomie, isolement, santé défaillante, problèmes d’accès à la retraite, aux droits sociaux, à la nationalité» pour améliorer leur situation.Pour une fois, majorité et opposition ne se sont pas déchirées dans l’hémicycle. Le socialiste Alexis Bachelay a appelé à soutenir «une avancée importante pour plus de 200 000 chibanis qui pourraient acquérir la nationalité fran-çaise de manière rapide et simplifiée». Pour l’opposition, Denis Jacquat, qui

avait copiloté avec lui la mission par-lementaire, a plaidé pour ces immigrés qui sont «venus pour construire la France, qui n’ont jamais posé de pro-blèmes et souhaitent ardemment être reconnus Français après avoir vécu parfois 50 ans dans notre pays et 20 ans dans leur pays d’origine».La version votée dans l’hémicycle et proposée par Martine Pinville ajoute une condition d’âge, à savoir 65 ans à la date de la demande. Objectif : évi-ter que la mesure ne s’applique à des étrangers beaucoup plus jeunes ou en séjour irrégulier. Toutefois, le MRAP d’Aubervilliers déplore que ce texte ne

puisse s’appliquer aux ressortissants étrangers beaucoup plus jeunes qui résident en France depuis plusieurs années et qui contribuent au rayonne-ment économique, social et culturel de la France. Le MRAP d’Aubervilliers considère que cette loi est restrictive et est inadaptée aux attentes d’accès à la citoyenneté de la population immigrée en France. Cette population mérite un traitement à la hauteur de sa parti-cipation historique à la libération de la France de l’occupant nazi et de sa contribution quotidienne au dévelop-pement de l’économie française.

Rémi Yacine

NATIONALITÉ FRANÇAISE POUR LES IMMIGRÉ(E)S DE PLUS DE 65 ANS

Procédure simplifi ée● La mesure pourrait concerner 200 000 personnes. Droite et gauche ont voté le texte ; l’Assemblée nationale a voté mercredi dernier une

possibilité plus simple d’acquisition de la nationalité française pour les chibanis. Pour sa part, le MRAP d’Aubervilliers dénonce une «loi cynique».

«Le lien entre l’échec scolaire et le djihad n’est pas établi»

Le sociologue Smaïn Laâcher, également directeur du Centre de recherche Constructions européennes, mobilités et frontières, porte un regard critique sur l’école et déconstruit les discours prémâchés des deux côtés de la Méditerranée.

Propos recueillis par Rémi Yacine

Comment l’école prend-elle en compte les enfants d’immigrés ? Peut-on observer une évolution dans son approche (depuis les trente glorieuses) ?

En France, l’école a toujours été cet espace perçu et désigné comme sacré, au sein duquel se construisent, se transmettent et se main-tiennent à la fois la langue, le savoir, la culture et l’identité nationale. Il faut se tourner vers les appareils statistiques officiels pour avoir une idée nettement moins idéologique des parcours scolaires et de la réalité de l’échec et de la réus-site scolaires des enfants d’immigrés.

Des études relativement récentes du minis-tère de l’Education nationale portant sur la situation scolaire, en 2002, d’un panel de 16 701 élèves entrés en sixième en 1995, 27% des enfants d’immigrés avaient réussi à préparer un baccalauréat général, contre 40% d’élèves issus de familles non immigrées. Mais, et c’est l’apport principal de cette étude, si l’on regarde les performances et les ambi-tions scolaires à situation sociale et familiale comparable, les enfants d’immigrés sont plus nombreux que les enfants de parents français à préparer un tel examen. Prenons un exemple. Dans le cas d’une famille de deux enfants dont le père est un ouvrier qualifié et la mère inac-tive mais tous les deux pourvus d’un CAP, les élèves dont les parents sont Maghrébins ont 26% de chances d’entrer dans un lycée géné-ral contre 20,7% pour les enfants de parents français.

Certes, les enfants d’immigrés ont plus de problèmes scolaires et quantitativement échouent plus que les autres, mais quand on y regarde de plus près, les choses apparaissent plus compliquées et plus nuancées.

Que penserait Abdelmalek Sayad de l’école française de ce début de XXIe siècle ?

Nous venons de publier au Seuil, avec Benoît Falaize (historien de l’éducation) des textes inédits d’Abdelmalek Sayad sur l’école et les enfants de l’immigration. Sayad connaît bien l’institution scolaire. Et la place de celle-ci dans son travail prend sa source dans une grande proximité avec une institution qu’il connaît empiriquement, professionnellement, qu’il a aimée, dont il maîtrise les codes, les usages, les pratiques comme les finalités. Son discours critique à l’égard de l’institution scolaire, par souci légitime de lutter contre le racisme, s’égare selon lui dans une célébration factice de la diversité au lieu d’affirmer les valeurs intégratrices qui la fondent.

Pourtant, qu’il s’agisse des controverses autour de la laïcité ou de l’enseignement du fait religieux, de la refondation de l’école républi-caine ou de la non-prise en compte des véri-tables questions sociales que sont les problèmes du logement et de la relégation des popula-tions des «quartiers difficiles», la lecture des analyses de Sayad laissent penser que si leur audience avait dépassé les cercles académiques et associatifs, de nombreuses problématiques contemporaines auraient pu susciter d’autres approches plus judicieuses. Bien des ques-tions que Sayad soulevait, parfois seul contre

beaucoup, voire contre tous, trouvent dans l’actualité une vérification parfois dramatique. Lire Sayad aujourd’hui permet de revisiter les questions scolaires des trente dernières années, mais aussi et surtout de réfléchir aux enjeux les plus pressants du moment.

Les enfants d’immigrés sont-ils plus souvent en échec scolaire ? Certains ont fait le lien entre la présence de djihadistes fran-çais (1/3 des étrangers) en Syrie et l’échec scolaire...

La corrélation reste à établir. En réalité, personne n’en sait rien. Les enquêtes sérieuses à ce sujet n’existent pas. Place est faite surtout aux propos faussement savants et relativement approximatifs. La relation de cause à effet entre l’échec scolaire et le départ (ou non) pour le djihad est typique du propos qui n’est pas faux mais qui n’est pas vrai non plus. A ce compte-là, ce serait des milliers d’enfants d’immigrés qui partiraient chaque semaine pour faire don de soi à l’islam et montrer leur haine de l’Occi-dent. C’est une multiplicité de facteurs qui se conjuguent et dont personne ne sait qu’elle est la variable déterminante ; quel est le facteur décisif qui autorise et légitime le passage à l’acte. Sans aucun doute, des prédispositions familiales existent qui sont à rechercher dans les conditions d’émigration, puis dans la nature et l’ampleur des problèmes liés à l’enracine-ment en terre d’immigration.

La religion est-elle devenue la principale référence ?

Cette configuration est en lien avec les res-sources subjectives et objectives accumulées par les uns et les autres dans le groupe familial. La religion est une ressource parmi d’autres (elle est rarement la seule pour toujours) et les usages sociaux, politiques et symboliques en sont multiples et dépendent de contextes historiques : la religion des enfants n’est pas la religion des parents quand les deux parties se disputent l’usage légitime de la religion et de son exercice quotidien. Mais on pourrait dire d’un mot que celles et ceux qui partent faire le coup de feu, le plus souvent sans avoir aucune culture politique ni une quelconque idée des enjeux géostratégique du théâtre des opérations, sont le produit de multiples acci-dents biographiques qui ont mis à mal (parfois définitivement) le rapport à trois institutions fondamentales : la famille, le droit (ou le sens

de la justice) et l’école. La religion, pour ces personnes, est en réalité une chose lointaine et leur rapport à celle-ci est un rapport inculte fondé sur le propos répétitif irréfléchi.

L’école algérienne traverse de grands moments de doute... Y a-t-il moyen d’échap-per au «par-cœurisme» et de privilégier l’esprit critique, ou cela relève-t-il d’un choix politique ?

L’école algérienne est une école déses-pérante. S’il y a eu un moment d’euphorie à l’indépendance, période à laquelle l’institution scolaire était devenue une sorte de «cargaison magique», tout le monde, et très tôt, a très vite déchanté. L’école algérienne est assaillie de problèmes de toutes sortes : matériel, pédago-gique, rythmes scolaires débridés et irration-nels, piètre compétence des enseignants, dégra-dation des établissements, manuels scolaires idéologiques à dominante religieuse, diplômes achetés, manque criant d’hygiène, surcharge des classes, etc. Surtout, l’école algérienne n’a, en réalité, jamais été le lieu privilégié de formation d’un citoyen responsable et doué de raison critique. L’école algérienne n’est pas une école qui participe à la production culturelle et au savoir qui assurent l’intelligibilité du monde et de son environnement immédiat à l’aide des outils universels de la raison, c’est une garderie pour pauvres ou semi-pauvres (les riches se débrouillent autrement et vont dans d’autres écoles : privées ou à l’étranger) où règnent le dogme religieux et toutes sortes de falsifica-tions historiques. Est-ce qu’une seule fois il y a eu un débat national digne de ce nom sur la vocation de l’école et le statut professionnel de ceux et celles qui la font vivre ? Y a-t-il eu des états généraux pour l’école une seule fois en Algérie ? Que sait-on au juste de la nature du travail de transmission que l’enseignant organise dans sa classe ? Ce que je dis là ne vaut pas seulement pour l’école jusqu’au lycée. Cela vaut aussi pour l’enseignement supérieur. R.Y.

Smaïn Laâcher a notamment publié L’insti-tution scolaire et ses miracles, La Dispute, 2005, Insurrections arabes. Utopie révolu-tionnaire et impensé démocratique, Paris, Buchet-Chastel, 2013 ; Abdelmalek Sayad, L’école et les enfants de l’immigration, Essais critiques. Textes inédits. Editions établie, pré-sentée et annotée par Benoît Falaize et Smaïn Laâcher, Seuil, 2014.

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AUTOS

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Mardi 16 septembre 2014 - Supplément hebdomadaire

- email : [email protected] - [email protected]

IL COMPTE PRODUIRE 10 000 UNITÉS PAR AN

LA MARQUE SERA REPRÉSENTÉE PAR LE GROUPE ACHAÏBOU

INCURSION À L’USINE SKODA DE MLADA BOLESLAV (RÉPUBLIQUE TCHÈQUE)

Un complexe aux normes germaniques

El Watan

Emin Auto veut se lancer dans le montage

TATA Motors s’installe offi ciellement en Algérie

L a méthode germanique du groupe VW, géant mondial de l’automobile, est ap-pliquée à la lettre au niveau du complexe

automobile de Mlada Boleslav. Après la visite guidée des installations de Seat en Espagne il y a de cela quelques mois, cette fois-ci c’était au tour de l’installation ultra moderne de l’usine Skoda de Mlada Boleslav, en République tchèque. Contrairement aux Espagnols où les appareils photo et autres caméras sont interdits, chez les Tchèques tout est permis. Situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capi-tale Prague, le complexe automobile du géant tchèque occupe plus du 1/3 de la superficie globale de la ville, soit 2,2 km² sur 6 km². Le nombre global des employés dépasse les 22 000,

soit la moitié de la population totale de cette ville. Ici, ce ne sont pas moins de 1200 unités par jour qui sortent de Mlada Boleslav, dont 1000 Octavia, 150 Rapid et 50 Toledo, alors que les autres modèles comme laYeti, Superb et Roomster, ou encore les boîtes de vitesse pour le compte de Volkswagen, Audi et Seat sortent des ateliers d’autres usines situées non loin de cette ville. Seul le Citygo est fabriqué à Bratislava. L’usine, homologuée à 100% par le groupe VW, utilise 600 robots de marque allemande et 200 autres de marque japonaise pour les soudures et la tôlerie. L’Octavia, pour l’exemple, reçoit 4200 soudures grâce aux deux équipes qui tra-vaillent de jour comme de nuit pour répondre à la demande. Chaque véhicule passe 9 heures

au processus de soudage, 11 heures à la tôlerie et peinture et 4 heures à l’assemblage final. De l’emboutissage, première étape du processus de production, la fabrication d’un véhicule suit des étapes organisées sur les différentes chaînes de montage. Des étapes contrôlées par les robots, soit une automatisation de l’ordre de 80%. Ces derniers s’affairent dans une régularité de métronome à accomplir des tâches précises dans les différentes phases d’assemblage des parties de la voiture (soudure, assemblage des différents panneaux, etc.). Un contrôle manuel est effectué sur la qualité du travail de ces robots pour détec-ter d’éventuelles défaillances dans le processus et parvenir à un niveau de qualité irréprochable.

Pas moins de 1000 camions alimentent quo-tidiennement les ateliers à partir des sites de production des différents éléments afférents aux modèles produits à Mlada Boleslav. Dans l’atelier de peinture, le véhicule traité reçoit 5 à 6 couches. L’opération d’assemblage final se déroule enfin dans «l’hôpital» tellement la propreté est évidente. Sur un circuit de 800 m de long, les équipes sont composées de six travailleurs polyvalents, avec à leur tête un leader pour diriger la manœuvres. Le travail, organisé en trois équipes, ne s’arrête que les week-ends. «Toute rupture de la chaîne de fabrication, même d’une seule minute, induit une perte sèche de 15 000 euros», nous indique notre guide. Nadir Kerri

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Rigueur et technicité allemandes version tchèque

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14El Watan Autos - Mardi 16 septembre 2014 NOUVEAUTÉÉS

Emin Auto, représentant de JAC, JMC, SsangYong et Changan en Algérie compte se lancer dans le montage de camions légers.

C’est ce qu’a déclaré Nihat Sahsuvaroglu, directeur général d’Emin Auto, lors de l’inauguration du méga showroom dédié à la marque JAC, dans la commune de Guerouaou, dans la wilaya de Blida. «Nous avons eu l’aval du wali de la wilaya de Aïn Témouchent, et le dossier est actuellement au niveau du ministère de l’Industrie. Nous attendons son étude et l’accord du ministère pour lancer le projet», dira notre interlocuteur. Implanté au niveau de la zone industrielle de Aïn Témouchent (ouest algérien), le site sera érigé swur 33 hectares. Emin Auto, avec son partenaire JAC Motors, compte produire pas moins de 10 000 camions du modèle 1040, le camion le plus vendu en Algérie, selon le DG d’Emin Auto. «Notre objectif est d’atteindre les 100 000 unités dans les années à venir et d’exporter notre production vers les pays de l’Afrique du Nord, comme la Tunisie, la Libye et l’Egypte, ainsi que le Mali, la Mauritanie et le Niger. Nous avons les capacités pour le faire et nous pouvons démarrer la production après l’accord des autorités au bout de huit mois», ajoutera notre vis-à-vis. Quant à l’intégration locale, celle-ci se fera à hauteur de 30% dès le démarrage du projet pour atteindre les 60 à 70% dans les années à venir. «Nous avons de très fortes ambitions avec notre partenaire chinois qui possède une très grande expérience et qui est implanté dans 12 pays. Nous souhaitons que le gouvernement nous aide en termes de fiscalité afin d’encourager la production nationale. L’Algérie est un très grand pays qui possède de fortes poten-

tialités, et nous voulons participer à l’émergence d’une industrie mécanique algérienne forte et dy-namique», poursuit le DG d’Emin Auto. Quoi qu’il en soit, le gouvernement est déterminé à soutenir tout projet d’implantation d’usine de montage et de fabrication de véhicules en Algérie afin de sortir le pays du cercle infernal de l’importation tous azi-muts qui ne profite, en fin de compte, qu’aux pays producteurs. Dans un autre registre et concernant la cérémonie d’inauguration du showroom JAC à Bli-da, celle-ci s’est déroulée en présence de l’ambas-sadeur de Turquie en Algérie, ainsi que du directeur général de JAC Motors. D’une superficie de 4000 m², le site comprend un showroom aux normes

internationales de l’ordre de 1200m², alors que le service après-vente (SAV) possède une superficie de 1800m². Le parc, quant à lui, est d’une superficie de 1100m². Ce méga showroom de JAC Motors est le plus grand JAC Plaza du constructeur hors Chine, selon les dires du DG d’Emin Auto. «Nous comp-tons lancer dans les prochains mois pas moins de 25 showrooms JAC à travers le territoire national», dira-t-il. La collaboration entre Emin Auto et JAC dure depuis plus de 15 ans. Le DG de JAC, ainsi que l’ambassadeur de Turquie en Algérie se sont félici-tés de ce partenariat. JA Motors compte atteindre un objectif de ventes de pas moins de 520 000 unités en 2014. Nadir Kerri

IL COMPTE PRODUIRE DANS UN PREMIER TEMPS 10 000 UNITÉS PAR AN

Emin Auto veut se lancer dans le montage de camions légers

INCURSION À L’USINE SKODA DE MLADA BOLESLAV (RÉPUBLIQUE TCHÈQUE)

Un complexe aux normes germaniquesSuite de la page 13

Une fois le tableau de bord monté, les vitres posées, la boîte à vitesse et

tous les autres équipements installés sous la supervision d’un ingénieur, la voiture reçoit son carnet de bord, une sorte de carte d’identité où toutes les caractéristiques techniques la concernant y figurent. Le véhicule passe par la suite à travers une série de contrôles : des freins, de la mise au point moteur pour recevoir ensuite 6 litres de carburant pour le test vitesse, le contrôle d’étanchéité et des phares. Dans ce lieu, pas moins de 900 étudiants, tous issus de l’université Skoda de Prague, apprennent jalousement leur métier. Car-rière garantie, ils constituent la relève du constructeur. Au «Pentagone», direction générale de Skoda, ce sont six Allemands et un Tchèque qui constituent le direc-toire et qui supervisent l’ensemble des opérations. Par la suite, les véhicules de la marque tchèque sont embarqués vers plus de 100 pays dont l’Algérie sur les 22 km de chemin de fer et des car-carriers. N. K.

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Nihat Sahsuvaroglu, directeur général d’Emin

Auto (à gauche) aux côtés du DG de JAC et de

l’ambassadeur de Turquie en Algérie

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TATA Motors, le géant indien de l’automobile, vient de s’installer officiellement en Algérie. Et c’est

à la faveur d’un événement organisé depuis quelques jours au niveau de son nouveau showroom principal, si-tué dans la zone industrielle de Oued Smar (Alger). Cette cérémonie a été rehaussée par la présence de l’ambas-sadeur d’Inde en Algérie, Kuldeep Singh Bhadwaj, de Johnny Oommen, directeur business international pour TATA Motors véhicules particuliers, ainsi que de Abderrahmane Achaïbou, président du conseil d’administration (CA) du groupe Elsecom et de nom-breux invités. Dans son intervention, le président du CA d’Elsecom dira que représenter une marque comme TATA Motors constitue un moment important pour le groupe Elsecom qui a choisi d’associer son nom à celui du plus grand constructeur automobile indien. «Ce partenariat est fondé sur les valeurs communes aux groupes El-secom et TATA Motors qui sont le souci constant de la satisfaction du client et la quête permanente de la meilleure quali-té de service possible», poursuivra-t-il.Johnny Oommen exposera, de son côté, l’importance du marché algérien de l’automobile ainsi que la stratégie future du groupe dénommé Horizonext. Celle-ci porte, poursuit-il, sur les pro-duits, le service après-vente et l’inno-vation continue. «Nous sommes ravis

d’investir le marché algérien qui pos-sède un grand potentiel. Notre entrée en Algérie est alignée sur la stratégie de la société Horizonext avec pour objectif d’offrir une meilleure expérience client, d’une meilleure expérience de véhicule, à l’expérience d’achat superlative et un support de service après-vente évolué. Nous sommes convaincus que notre expertise mondiale, conjuguée

à la forte présence de nos partenaires distributeurs et notre attention centrée sur le client nous aideront à établir définitivement nos produits dans ce marché passionnant et nous aideront à atteindre une large base de clients.»Quant à Khadimallah Hammoudi, di-recteur exécutif de la marque TATA Motors en Algérie, le lancement de la marque TATA (en Algérie) constitue

«un événement d’une importance ca-pitale pour le groupe. Notre approche ne réside pas uniquement dans la commercialisation et la distribution des véhicules, mais aussi dans une offre complète à nos clients avec des véhi-cules de qualité et des services à valeur ajoutée. Notre but est d’anticiper la demande du client afin de bien le ser-vir.» Notre interlocuteur poursuivra que

TATA Motors se distinguera en Algérie par rapport à ses concurrents par une offre de services accès sur trois points essentiels, à savoir une garantie de 5 ans ou 100 000 km sur les produits Vista et Manza et appliquer 5 ans de garantie d’assistance routière. Et pour une première en Algérie, le concessionnaire s’engage à prendre en charge et assurer la livraison aux clients, et à titre gracieux, d’une pièce de rechange si l’attente dépasse 24h. Cette mesure est applicable sur cer-taines références.Enfin, le groupe automobile indien est installé en Algérie à travers deux suc-cursales, à Alger et Oran, en attendant la mise en place de 10 autres points de vente au niveau national. Le showroom principal de Oued Smar dispose d’une superficie totale de 1900 m² dont 600 m² de showroom dédiée à l’exposition des véhicules et la prise en charge des clients dans les meilleures conditions. Les ateliers du service après-vente possèdent une surface cou-verte de 1573 m², alors que le centre de préparation avant livraison est de l’ordre de 300 m². Nadir Kerri

15 El Watan Autos - Mardi 16 septembre 2014É ÉL’ÉVÉNEMENTLA MARQUE SERA REPRÉSENTÉE PAR LE GROUPE ACHAÏBOU

TATA Motors s’installe offi ciellement en Algérie

Lancement de la New Spark Fun Diamal, distributeur de Chevrolet en Algérie, annonce une nouvelle édition de la New Spark. Il s’agit de la Spark Fun qui bénéficie de nouveaux équipements. Ainsi donc, la nouvelle Chevrolet Spark se dote d’une nouvelle offre avec le lancement de la version Fun. Cette dernière bénéficie de plusieurs nouveaux équipements. Selon le groupe Diamal, la Spark Fun est dotée d’un kit Bluetooth, de jantes en alliage noir, et d’un habillage spécial Fun. Ses équipements s’ajoutent aux équipements déjà présents sur la Spark, à l’image de l’ABS, des doubles airbags, de la climatisation, de la radio CD MP3. Diamal propose ce modèle à partir de 990 000 DA.

Showroom central de TATA Motors à Oued Smar

PHOTO : D. R.

CHEVROLET

PEUGEOT SCOOTERS

HYUNDAI

Kia Motors Algérie inaugure son «Red Cube» du Caroubier

K ia Motors Algérie s’offre une nouvelle vitrine au

centre du pays. Après l’ouver-t u r e de s succu r sa l e s de Birtouta, Chéraga et celle d’Oran respectivement en 2007, 2010 et 2013, vient le tour de la ville d’Alger d’ac-cueillir la marque sud-co-réenne selon la nouvelle charte de KIA, dans la commune d’Hussein Dey, plus précisé-ment à la gare routière du Caroub ie r «KIA Motor s Caroubier». L’inauguration de cette succu-rsale s’est tenue, ce dimanche, en présence d’Alex Chung, président du bureau régional Moyen-Orient et Afrique de Kia Motors Company, ainsi que d’honorables convives. S’étalant sur une superfi-cie de 1600 m², le nouveau showroom, appelé aussi Red Cube, possède une grande fa-çade vitrée. De l’extérieur, c’est une réelle invitation à pénétrer l’univers Kia. Du côté des ateliers, pour le moment c’est le quick ser-vice qui sera à la carte, en plus d’un magasin qui distribuera la pièce de rechange d’origine Kia. Le coût de ce projet est de l’ordre de 300 millions de DA, selon Abdelhamid Achaïbou, directeur général de Kia Mo-tors Algérie pour une durée de 9 mois. Un autre showroom d’une superficie de 11 500m² est en cours de réalisation au niveau des Pins Maritimes. Il

sera opérationnel à la fin 2015. Ces nouveaux quartiers de Kia Motors sont conçus, selon KMA, de manière intelligente pour offrir le meilleur accueil aux clients. Ainsi, le showroom brille par sa luminosité grâce à une façade entièrement vitrée. Alex Chung a déclaré : «Je tiens également à féliciter M. Achaïbou Abdelhamid et tous les membres de Kia Motors Algérie pour l’ouverture de cette gigantesque infrastruc-ture en Algérie. Ce nouveau

showroom, appelé ‘‘Red Cube’’, est développé pour re-présenter les valeurs de notre marque ainsi que notre sens de l’évolution et reflète par-faitement l’identité de Kia. Je n’ai aucun doute que Kia Motors Algérie continuera à faire des investissements sup-plémentaires avec de nouveaux showrooms, tout en respec-tant la nouvelle identité de Kia pour assurer le plus haut niveau de satisfaction de la clientèle.»

Cette nouvelle succursale Kia Motors est une unité intégrée et indépendante, dont l’objectif principal est de se rapprocher davantage de sa clientèle. En plus des 39 représentants de la marque à travers le territoire national, Kia Motors Algérie dispose de 4 succursales.

Nadir Kerri

Le Red Cube de Kia

PHOTO : EL WATAN

Remise sur le Vivacity 125 cc A l’occasion de la rentrée sociale 2014/2015, MMDI Meklati multidistribution, représentant officiel de Peugeot scooters en Algérie, annonce un nouveau prix attractif sur l’un de ses produits phares, à savoir le Peugeot Vivacity 125 cc. Le Peugeot Vivacity 125 cc avec ses deux ans de garantie pièces et main-d’œuvre est désormais au prix de 218 000 DA au lieu de 235 000 DA, soit une baisse de 17 000 DA, un effort considérable pour rendre ce produit accessible à tous les clients fans de deux-roues. Pour tout achat d’un scooter Peugeot équipé, et pour votre sécurité à l’utilisation, la MMDI Meklati mutlidistribution vous offre un casque Shiro homologué ECE qui répond à toutes les normes de sécurité internationales, d’une valeur de 11 000 DA.

18% de progression en août Un mois d’août conforme aux prévisions pour Hyndai Motor Algérie (HMA) avec 3 322 ventes, soit une progression de 18% par rapport au mois d’août 2013. Hyundai Motor Algérie maintient sa 3e position sur le podium sur le mois d’août et à fin août malgré une tendance du marché très difficile, un marché qui recule de 4,3% sur le mois isolé, et 24,3% au cumul. Hyundai Motor Algérie réalise 25 210 ventes à fin août, soit une progression de 3,35% par rapport à la même période de l’année.

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El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 16

C U L T U R E

JOURNALISME CULTUREL

BRÈVES DE RÉMI YACINE

n Séminaire en octobre à AlgerDeux jours de conférences, les 12 et 13 octobre 2014, menées par le journaliste culturel Gérard Mayen et la chorégraphe Nacera BelazaThématiques abordées : - Défi nir l’objet artistique- Mener une réfl exion sur l’art contemporain- Fournir des outils de réfl exion et de lecture de l’art contemporain au public- Quelle place pour le journaliste culturel dans la société ?n Calendrier :12 et 13 octobre 2014 de 14h à 19hlieu : à venir (Alger)n Pré-requis :journalistes francophonesConditions : Gratuitén Inscriptions :par mail à [email protected] de places limitéCompagnie Nacera Belazaavec le soutien de l’Institut Français d’Algérie - Ambassade de France.

RENTRÉE FRACASSANTE DE SIDI BÉMOL Heureux les Parisiens qui ont pu assister au concert de rentrée de Sidi Bémol au Studio de l’Ermitage, son lieu de prédilection. Celui qui a su concilier Cheikh Hamada et Led Zeppelin, allier le village à l’universel, la ghaïta à la guitare électrique, a régalé son public avec son neuvième album Afya et, bien sûr, ses anciens succès repris en chœur. Sidi Bémol, leader de la nouvelle vague algérienne, continue d’explorer des voies originales, à naviguer sur des mers oubliées ou inconnues. Rendez-vous le 26/09/14 à 20h30, «Le Tamanoir», à Gennevilliers (92).

FANFARAÏ EST DE RETOUR Après une très belle tournée européenne, qui les a menés au Portugal, en Espagne, en Hongrie, en Suède, en Autriche, en Allemagne, en Belgique, en République tchèque, Fanfaraï est de retour sur Paris et vous invite à faire la fête le 19 avril. Pour apprécier la touchia Zidane, tous cuivres enfl ammés, rien ne peut remplacer la scène. Trois dates pour ce mois de septembre.

FESTIVAL INTERNATIONAL DE MUSIQUE SYMPHONIQUE D’ALGER

Romantisme, senteurs nordiques et parfums d’Orient

● L’orchestre de chambre de la bibliothèque d’Alexandrie a rendu hommage à la musique classique nordique et à Rageh Daoud, célèbre compositeur égyptien.

Dimanche soir, à la grande salle du Théâtre national algérien, TNA, à Alger, le romantisme musi-cal allemand a côtoyé la composition sym-

phonique orientale, au 6e Festival international de

musique symphonique d’Alger qui se poursuit jusqu’au 19 septembre. Le duo suisse, Schmidt-Michel, a interprété des extraits des œuvres de l’Allemand Johannes Brahms et du Français Gabriel Fauré. Brahms avait fait les beaux jours de l’école romantique, alors que Fauré, élève de Saint-Saëns, était plus dans le post-romantisme. Fauré, qui fut le maître de Maurice Ravel et de Claude Debussy, était un adepte de la spiritualité dans la musique. Il voulait rompre quelque peu avec le romantisme allemand, marqué par une orchestration élaborée de forme très expressive. Peter Schmidt au vio-loncelle et Katia Michel au piano ont offert donc une palette colorée de ces deux styles qui ont traversé l’Europe musicale du XIXe siècle. «La Suisse est au milieu. Nous parlons français et allemand. Nous nous sommes dit que jouer Brahms et Fauré était une bonne combinaison musicale. A chaque fois que nous élaborons un programme, nous pensons d’abord au public», a expliqué Katia Michel qui a étudié la musique aux Etats-Unis et en Espagne. Etablie à Barcelone, Katia Michel enseigne au Conservatoire du Licéo, alors que Peter Schmidt, Allemand d’origine, est

membre de l’orchestre de la capitale de la Catalogne. Composé de cinq musiciens, l’ensemble Klang Essenz est allemand aussi. Dimanche soir, il a proposé un programme du compositeur Franz Anton Hoffmeister avec des extraits de Grand Quintetto B-Dur. Hoffmeister, qui avait vécu à Vienne en Autriche (vers 1768), était un ami de Mozart et un proche de Beethoven. Il aurait composé une soixantaine de symphonies et autant de concertos. L’ensemble Klang Essenz a également interprété avec beaucoup de précision et de maîtrise des extraits d’une œuvre peu connu du compositeur fran-çais George Onslow. D’origine anglaise, Onslow s’était entièrement consacré à la musique de chambre, ce qui lui avait valu une grande reconnaissance surtout

en Allemagne. Mené par Nayer Nagui, l’orchestre de chambre de la bibliothèque d’Alexandrie a plongé dès le début dans l’univers classique nordique. Un choix judicieux avec les compositions du Nor-végien Edvard Grieg et du Finlandais Jean Sibelius. L’orchestre d’Alexandrie a notamment joué la célèbre «Suite Hol-berg» de style baroque. Composée vers 1884, cette suite, formée de cinq mou-vements avec quelques sonorités folk-loriques, avait été composée par Edvard Grieg en hommage au dramaturge danois Ludvig Holberg, connu pour ses comé-dies d’un réalisme novateur pour son époque (vers 1710). Le célèbre composi-teur égyptien, Rageh Daoud, était égale-ment à l’honneur lors du concert de l’or-chestre d’Alexandrie avec la reprise de

«Passacaglia» pour luth, piano et cordes. Formé à l’école de Vienne, Rageh Daoud figure parmi les compositeurs égyptiens les plus célèbres au monde actuellement. Il est connu aussi pour ses travaux musi-caux pour le cinéma (il a composé pour une vingtaine de films réalisés notam-ment par Daoud Abdelsayed et Ines Al Doughaïdi). La musique de Rageh Daoud est empreinte d’une certaine phi-losophie et d’un certain souci permanent de perfection. «L’orchestre d’Alexandrie a été lancé avec la création de la biblio-thèque d’Alexandrie en 2002. Il est com-posé de seize musiciens. Annuellement, nous animons 25 concerts en Egypte. Nous nous déplaçons souvent à l’étran-ger aussi. A chaque fois, nous faisons en sorte de mettre en valeur les compo-siteurs arabes de la musique classique. Car nous avons remarqué que la plupart des orchestres qui existent dans les pays arabes jouent les partitions de compo-siteurs européens. Ainsi, nous jouons les compositions de Rageh Daoud, Dja-mel Abderrahim, Cherif Mohieddine, Nader Abassi, Abdallah Al Masri…», a précisé Hisham Gabr, directeur de l’orchestre. L’Egypte compte trois grands orchestres : l’Orchestre symphonique du Caire (créé en 1959), l’Orchestre de l’Opéra du Caire et l’Orchestre d’Alexandrie. «Nous constatons actuel-lement un intérêt de plus en plus grand des jeunes Egyptiens pour la musique symphonique. Ce qui est encourageant», a relevé Hisham Gabr.

Fayçal Métaoui

N ous sommes au cœur de la guerre d’Indochine. Un soldat vietna-

mien, dans le feu de la guerre, sort de sa veste de treillis un bout de papier sur lequel est transcrit un message à trans-mettre à sa femme enceinte. Il le colle sur le cerf-volant d’un petit garçon qui sera le premier maillon d’une longue chaîne de transmission d’un message emporté comme par une bouteille jetée en mer. Mais une «mer» agitée que fut celle de la colonisation française menée aussi par le moyen des missions religieuses. Une Sœur et un sergent dé-barquent dans une cabane d’un pauvre Vietnamien pour semer la parole chré-tienne à travers des images projetées, à la manivelle, sur le blanc d’un tissu frappé de la croix. La mission religieuse vient bousculer la tradition symbolisée par une armoire à tiroirs contenant les cendres des combattants. Dans la logique d’une colonisation synonyme d’irrespect et de destruction, le sergent viole le sacré en ouvrant les boîtes à cendres. La cabane, montée en studio à Paris, concentre alors des plans de dévastation, à l’image de la colonisa-tion, de tempête, d’inondations et d’ef-fondrements. Espace clos, étouffant et étouffé depuis l’arrivée de la Sœur et du sergent, la cabane symbolise un pays

envahi, mais une Indochine dont les hommes semblent se multiplier après chaque mort, comme veut le suggérer la disparition du corps d’un combattant vietnamien de son cercueil. Comme une histoire dans une histoire, le voyage du message continue, transmis d’une main à une autre, d’une voix à une autre, d’un bout de papier à un autre, et d’un temps à un autre jusqu’à finir en petit éventail qui échouera comme cale à un vieux poste radio, témoin d’une lointaine époque, des années 60’ où An-dré Breton, l’écrivain surréaliste, s’en

est allé et Mehdi Ben Barka, l’opposant marocain enlevé. Le bout de papier arrive enfin à destination, auprès de la femme travaillant chez les Français de «La villa des roses», à Paris, et dont la fille opère aussitôt un retour au Viet-nam, libéré en 1975, allant sur les traces du père qu’elle n’a pas connu. A la fin du trajet, elle insère le bout de papier, qui a traversé le tumulte des ans, dans la «pierre de l’attente» qui, pendant la guerre, fut un lieu de rendez-vous. Bien des symboliques et des codes culturels s’insèrent dans Poussière d’empire,

sorti en 1983, qui a clôturé, dans la soirée de samedi dernier, la 12e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa dont l’enthousiasme suscité par certaines des 43 projections a été refroidi par d’autres beaucoup moins emballantes. «Ce film a circulé dans beaucoup de festivals internationaux en Occident, mais je suis vraiment honoré ce soir plus que dans tous les autres festivals, parce que c’est la pre-mière fois que ce film regarde les gens qui étaient dans l’écran, c’est-à-dire les ex-colonisés de l’empire français», a déclaré, à la fin de la projection, le réalisateur, considérant que «c’est la première fois, et sans prétention de ma part, qu’un film sur la colonisation du Vietnam a été montré du point de vue du colonisé.» «C’est très dur de faire un film au cinéma, mais il faut le faire pour avoir sa liberté totale de traiter des sujets comme celui-ci. Sans cela, on fera toujours des films sur la colonisation tel que l’empire le veut», estime Lam Lê, qui ajoute que «chaque fois qu’(il) fait un film (il) pense à tous les combattants vietnamiens qui ont déplacé pièce par pièce les canons sur la colline de Diên Biên Phu pour gagner la bataille.» K. Medjdoub

CLÔTURE DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA

Un message d’amour et de mémoire● Faire voyager un message d’amour au gré des vents et du temps, traversant eau, boue et sang et survivant

à l’œuvre dévastatrice de la colonisation française, Lam Lê l’a fait avec l’âme vietnamienne pour donner naissance à Poussière d’empire, un long métrage de fiction.

L’Egypte à l’honneur sous la direction de Nayer Nagui

Scène du film Poussière d’empire

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : PRIVILEGE / INITIAYX / APTE / ENA / AERERENT / ITS / LESER / OTE / SU / LUI / OTA / INES / MOU / IL / NABEUL / LE / SANTE / LEGS / TARN / ROUMI / ET. VERTICALEMENT : TRIPATOUILLER / INTESTIN / EGO / EVIER / EN / SU / IT / EL / OSAS / PLIERENT / BATI / EANES / AMENA / IGUANES / OUTRE / EX / TRUCULENT.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

RETIF - EDDIE MURPHY

Jeux proposés par gym C Magazine

REGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 220

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3920

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

7 3 1 5 8 2 4 9 64 6 5 7 9 3 1 2 82 9 8 6 1 4 5 7 3

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SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.CONTROLATERALES 2.OVOIDE. MU. ALITE 3.NANA. UBUESQUE 4.VI. REFILE. UN. CL 5.ERRES. SE. IE. IR 6.RE. TER. TANTINET 7.RAIT. AT. TAO 8.EPIAI. CERNERONT 9.NIS. NUE. AISANCE 10.CESSE. BOIT. DAIM 11.EUE. LEV. TE 12.VET. GRIL. UNIRA 13.ARS. NAGUERE. OST 14.ME. SIG. LU. SEN 15.DELETERE. USEE.

VERTICALEMENT : 1 .CONVERGENCE. AME 2.OVAIRE. PIEUVRE 3.NON. TISSEES 4.TIARET. SE 5.RD. ESERINES. NIL 6.OEUF. RA. GAGE 7.BIS. ICEBERG 8.AMULETTE. IULE 9.TUEE. RAILLEUR 10.INANITE 11.RAQUETTES. VUES 12.ALUN. RAD. EU 13.LIE. INTONATIONS 14.ET. CREANCIERS 15.SEUL. TOTEM. ATRE.

Qui manque d'ampleur, trop serré.1

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HORIZONTALEMENT : 1.Léger tremblement 2.Restaurant de campagne. Unissent 3.Issues. Attaque imprévue. Lisière 4.Rappel. Griserie. Métro parisien 5.Staff militaire. Chevalier ambigu. Crochet de boucher 6.Domiciliées. Tête de lémure. Espion 7.Tour symbolique. Esquive. Cours d'eau 8.Discréditer. Roulement de tambour 9.La quatrième partie d'une unité. Soit. Arbre à latex toxique 10.Soudés. Qui éprouvent de la satisfac-tion 11.Etendue d'eau. Gaz symbolique. Vêtement 12.Queue de brebis. A demi dans l'erreur. Non dit 13.En plus. Gros rongeur. Arbre 14.Discréditerait. Branché 15.Recouvre la dent. Préviendras.

VERTICALEMENT : 1.Chimérique. Ville du Nigeria 2.Mouvement de foule. Fin de verbe. Formule de sport. Question de test 3.Ancêtres espagnols. Ruminants. Terme de psy 4.Possessif. Ecole musulmane. Le voleur des voleurs 5.Strontium. Renifle. Mets particulièrement apprécié 6.Tête nucléaire. Pouffé. Demi-dieu grec 7.Avis de décès dans un journal. Usa de subterfuges 8.Obscurs. Pareil à 9.Touchés. Ministère en abrégé. Recueille en retour 10.Grande quantité de quelque chose. Epaisse. Devant une altesse 11.Erbium. Ville de Vénétie. Humeur de bouton. D'un auxiliaire 12.Ile grecque. Possessif. Comptant. Amérindien 13.Effroi. Capitale asiatique 14.A donc vu le jour. Sans mélange. Strontium. Contesta 15.Hirondelle de mer. Paresseux de nature. Possessif.

Quinze sur N° 392015

Fléchés Express N° 3920

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prénomespagnol

matériauimitantle cuir

SOLUTION N° 3919HORIZONTALEMENTI- THEORIQUES. II- RAGOUTANTE. III- ABO - IOS - EN. IV- NI- INUIT. V- STELE - DAME. VI- PURE - PALI. VII- IDE - TA. VIII- RESISTANTE. IX- ES - CAR- NEF. X- SIRENE.

VERTICALEMENT1- TRANSPIRER. 2- HABITUDES. 3- EGO - ERES. 4- OO - ILE - ICI. 5- RUINE - TSAR. 6- ITOU - PATRE. 7- QASIDA. 8- UN - TALONNE. 9- ETE - MI - TE. 10- SENSE - DEFI.

HORIZONTALEMENTI- Initiateurs. II- Economiser avec excès - Astate. III- Service sans retour - Marche vite et beaucoup. IV- Sollicite humble-ment et avec insistance. V- Ville de Chaldée - Voisin du Huron - Avant nous. VI- Bloc éclaté - Courroux. VII - Note - Invitation à sauter - Souillé . VIII- Saoul - Il affectionne les pied . IX- Cel-lule indivisible - Permet d’aller droit . X - Voix d’eau.

VERTICALEMENT1- Kaki. 2- Qui peut être répétée de façon indéfinie. 3- Gri-voise - Amour bestial. 4- Mis pour moitié - Réfléchi - Tient la boutique. 5- Lac de l’Amérique du Nord - Personnel non qualifié. 6- Oter la fraîcheur - Peut-être facilement collé. 7- Usées lentement -Symbole chimique. 8- Pronom - Sa mise est ruineuse. 9- Petit aux heures de pointes - Apprécié quand il est gros. 10- Plantes herbacées.

Mots CroisésPar M. IRATNI

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MALADIE DE PARKINSON

Le Pr Benabid décroche le «Nobel américain»

Le neurochirurgien fran-co-algérien, Alim-Louis Benabid, vient de décro-

cher une haute distinction aux Etats-Unis où il est distingué par la prestigieuse fondation Lasker, dont les prix sont consi-dérés comme les «Nobel améri-cains». Le lauréat n’étant autre que le fils de l’ancien chef des services de santé de la Wilaya III historique, le doc-teur Ahmed Benabid, qui doit être fier de son digne héritier. Le professeur Benabid, qui a beaucoup travaillé sur les tu-meurs cérébrales et les mouve-ments anormaux pour lesquels il a développé une chirurgie, a été récompensé par la fonda-tion précitée pour ses travaux novateurs sur la maladie de Parkinson. L’originaire de Bor-dj Zemourra (Bordj Bou Arré-ridj) où reposent ses parents, partage ce prix sanctionnant une recherche médicale soute-nue avec le neurologue améri-cain Mahlon DeLong, pour leur mise au point de la technique dite «Stimulation cérébrale pro-fonde» (SCP). L’intervention chirurgicale permet de réduire les troubles moteur d’un ma-lade atteint de Parkinson en implantant des électrodes pour stimuler un noyau profond du cortex cérébral. Les travaux du professeur Benabid, qui viennent de révolutionner le traitement des maladies neuro-logiques handicapantes, com-mencent à donner des résul-tats probants. Pour preuve :

«Les travaux des professeurs DeLong et Benabid ont permis d’améliorer la vie de plus de 100 000 patients à travers le monde ayant subi cette inter-vention chirurgicale», souligne la fondation Lasker sur son site internet.Ancien chef du service de neu-rochirurgie de l’hôpital univer-sitaire de Grenoble, le récipien-daire du prix Albert Lasker est, faut-il le rappeler, détenteur de 21 autres distinctions de diffé-rentes institutions scientifiques internationales, dont le prix de «L’œuvre scientifique de la fon-dation nationale pour la promo-tion de la santé et le développe-ment de la recherche» obtenu en 1999 en Algérie. Le profes-seur émérite, qui se rendra le 19 septembre courant à New York pour la remise des prix,

attend depuis 2009 un appel, un signe de son pays d’origine. «La distinction décrochée par Alim honore les compétences algériennes d’ici et d’ailleurs. Elle démontre que nos cerveaux peuvent évoluer dans la cour des grands. Invité en 2009 par les moudjahidine de la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui ont tenu à rendre hommage à son père, lequel a été en outre directeur des services de la santé du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) à Tunis, Alim avait réitéré sa disponibilité à mettre gracieusement ses compétences au service des médecins et des étudiants algériens. Mal-heureusement, son appel est resté sans suite», dira son oncle Djameldine Benabid… Kamel Beniaiche

El Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 21

L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune

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ON VOUS LE DIT

SCHPM : Les propriétaires veulent «dégager» RetitiDans une correspondance adressée au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les propriétaires de chevaux de course réunis en AG extraordinaire à l’hippodrome du Caroubier ont décidé, hier, de maintenir l’arrêt des courses hippiques, et ce, «jusqu’au départ définitif de l’actuel directeur général, Mohamed Tayeb Retiti et ses pricipaux collaborateurs, seuls responsables de la situation catastrophique de la SCHPM et la de la gabegie ambiante dans tous les hippodromes». Par ailleurs, les propriétaires ont décidé d’«alerter les plus hautes autorités du pays quant aux affaires de malversations, de détournement et de fraude caractérisant la gestion de la SCHPM».

Un crime contre l’écologieà Mouzaïa !Les responsables de la polyclinique de Mouzaïa (Blida) ne semblent accorder aucune valeur au cadre environnemental de cet établissement de santé. Sinon, comment interpréter l’abattage, il y a quelques jours, de deux arbres, un grenadier et un citronnier, qui garnissaient l’unique espace vert de l’intérieur des lieux de soins. Des mains, pas du tout vertes, agissant sous les ordres d’un chef, ont exécuté la sale besogne, qualifiée par certains de crime contre la nature. Rappelons que le citronnier, baptisé arbre de la Paix et de la Réconciliation, a été planté par des enfants victimes de violence lors de la célébration de la Journée de l’enfance, le 1er juin 2001. Sous d’autres cieux, les coupables de ce massacre à la scie auraient été traduits en justice !

Babylone séduit Paris Ce sera la première fois que le groupe algérois Babylone se produira à Paris, le 20 septembre, à l’Institut du monde arabe (IMA). Le concert affiche complet depuis quelques jours. «Tout est parti très vite, c’est une très bonne surprise, je suis très content pour le groupe», a affirmé Rabah Mezouane, programmateur à l’IMA. La chanson phare de Babylone vient de dépasser les 30 millions de vues sur YouTube.

Saisie de 440 000 pétardsà El Eulma Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra d’El Eulma (Sétif), une des principales plaques tournantes de la contrefaçon et de la contrebande, viennent de mettre la main sur 440 000 pétards, 396 fumigènes et 400 lasers qu’utilisent certains pseudo supporters dans les différents stades du pays. Cette importante quantité qui ne représente en vérité que la partie émergée de l’iceberg, était détenue par 9 revendeurs qui ont été, nous dit-on, présentés devant le magistrat instructeur près le tribunal d’El Eulma où se trouve le fameux et incontrôlable souk «Dubaï».

Production de 320 quintaux de miel en 2014 à Sidi Bel Abbès Cette production représente une baisse par rapport à celle de 2013, estimée à 420 quintaux, a fait remarquer Kachar Kaddour, à l’occasion de la troisième exposition locale du miel, ouverte lundi au centre d’information et d’orientation touristique «La coupole» de Sidi Bel Abbès. Quatorze exposants prennent part à cette manifestation, qui s’étale jusqu’au 21 septembre. La wilaya de Sidi Bel Abbès compte environ 500 apiculteurs, dont 120 adhérents à l’association Djebel Moksi.

Accidents de la route : 14 morts et 55 blessés en une seule journée Quatorze personnes ont été tuées et 55 autres blessées dans des accidents de la circulation survenus durant la journée de dimanche à travers 18 wilayas du pays, a indiqué hier le commandement de la Gendarmerie nationale dans un communiqué. Les bilans les plus lourds ont été enregistrés dans les wilayas de M’sila, Mostaganem et Mascara, avec deux décès dans chacune. Ces accidents ont, par ailleurs, engendré des dégâts matériels importants à 34 moyens de locomotion.

DIABÈTE200 médecins algériens à Vienne Près de 200 diabétologues algériens prennent part à la 50e session de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASD) dont les travaux ont débuté hier à Vienne (Autriche). Des spécialistes venus des quatre coins du monde prennent part à ce rendez-vous annuel pour faire la lumière sur les derniers développements scientifiques liés au diabète. Cette rencontre scientifique, à laquelle prennent part près de 18 000 experts, spécialistes et représentants de laboratoires internationaux spécialisés en diabétologie, portera sur la recherche scientifique liée au diabète, la production des médicaments destinés à son traitement, les complications qui en découlent, les derniers développements scientifiques dans sa prise en charge, ainsi que les facteurs de prévention. Les travaux du premier jour de ce rendez-vous organisé périodiquement dans une capitale européenne ont été consacrés à la présentation des résultats des laboratoires qui travaillent dans ce domaine. La deuxième journée sera dédiée aux interventions scientifiques des experts.

EBOLAUn quatrième médecin meurt en Sierra Leone Un quatrième médecin sierra-léonais a succombé, dimanche, à l’épidémie d’Ebola dans le pays, a indiqué le responsable des services médicaux, le docteur Brima Kargbo. Le docteur Olive Buck, qui dirigeait l’hôpital public Lumley, dans l’ouest de la capitale, Freetown, âgée d’une soixantaine d’années, avait été diagnostiquée positive mardi dernier et admise à l’hôpital Connaught, en centre-ville. La Sierra Leone a déjà perdu trois autres médecins, le premier étant son unique spécialiste en virologie, en juillet, et une cinquantaine d’infirmières. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmée le 25 août dernier de la proportion «sans précédent de médecins, d’infirmiers, d’infirmières et d’autres agents de santé» contaminés depuis le début de l’épidémie, autour de 10% du nombre de cas enregistrés. Ce bilan est d’autant plus grave que les trois pays les plus touchés, le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone comptaient déjà à peine un ou deux médecins pour 100 000 habitants. La Sierra Leone devrait recevoir prochainement d’importants renforts sur ce front, Cuba, l’un des pays à la plus forte densité de médecins par habitant, ayant annoncé, vendredi, l’envoi de 62 médecins et 103 infirmiers dans ce pays.

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Des dizaines de migrantsportés disparus en mer

D es dizaines de migrants africains ont disparu en mer, dimanche, dans le naufrage de leur

embarcation au large des côtes libyennes, a an-noncé hier le porte-parole de la Marine libyenne. Trente-six personnes, dont trois femmes, ont été secourues par la marine, a déclaré le colo-nel Ayoub Kassem, affirmant que quelque 200 migrants auraient été à bord de l’embarcation qui a coulé à l’est de Tripoli. «Il y avait un grand nombre de corps qui flottaient. Mais le manque de moyens ne nous a pas permis de repêcher les cadavres, surtout qu’il commençait à faire nuit hier (dimanche, ndlr). Notre priorité était de secourir les survivants», a-t-il ajouté. M. Kassem a précisé qu’il ignorait le nombre exact des migrants qui étaient à bord de l’embarcation. «Peut-être 200 personnes ou plus», a-t-il dit. Par ailleurs, 102 migrants africains ont été secourus hier au large de la localité de Guarabouli, à 60 km à l’est de Tripoli, a déclaré un agent des gardes-côtes libyens, Abdellatif Mohammed Ibrahim, faisant état de trois morts et trois disparus. Les migrants, tous des hommes, étaient à bord d’un canot pneumatique. Leur embarcation de fortune commençait à se dégonfler et à prendre l’eau

quand ils ont appelé les gardes-côtes au secours, a ajouté M. Ibrahim. La Libye est un pays de tran-sit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers de migrants, en grande majorité afri-cains. Parvenus sur les côtes libyennes, ils s’en-tassent dans des embarcations de fortune pour tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée, vers Malte ou l’île italienne de Lampedusa, au sud de la Sicile. Plusieurs centaines d’entre eux meurent chaque année. Fin août, quelque 170 Africains avaient disparu au large de la Libye. En raison de la situation anarchique régnant en Libye, les départs depuis les côtes de ce pays se sont multipliés ces der-nières semaines. Les migrants partent aussi vers d’autres pays de la Méditerranée comme la Tunisie ou l’Egypte. L’Organisation internatio-nale des migrations (OIM) a annoncé, hier, la disparition de quelque 500 migrants après que leur embarcation eut coulé la semaine dernière en Méditerranée. Selon le récit de deux rescapés, deux Palestiniens de Ghaza, les migrants étaient partis de Damietta, en Egypte, avec environ 500 autres personnes — Syriens, Palestiniens, Egyp-tiens et Soudanais.

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ASMO

Benchadli veut revoir sa défense

Défaits à la régulière samedi passé à Béchar, les gars de M’dina J’dida, qui ont déploré les conditions climatiques extrêmes auxquelles ils

étaient confrontés au cours de ce match face à la JS Saoura, ont été également trahis par leur défense qui a fait preuve d’un dysfonctionnement qui a inquiété le coach Benchadli. Ainsi, outre le climat défavorable, le coach asémiste a reconnu que son équipe a fait montre de laxisme en défense. Benchadli n’a pas été tendre avec ses joueurs lors de son allocution de reprise des entraînements, en reprochant à ses défenseurs leur manque de marquage sur les trois buts inscrits par l’équipe de la Saoura. «Il se peut qu’il y ait des changements samedi prochain contre le MOB», ne cesse de menacer Djamel Benchadli. De toutes façons, les Asémistes, qui ont repris hier matin le chemin des entraînements au stade Habib Bouakeul avec un effectif au complet, (on a signalé même le retour du défenseur africain, Chicoto), essayent de tourner la page du match de la Saoura et commencent à préparer celui prévu samedi prochain contre le MO Béjaïa.Pour rappel, les membres de la délégation oranaise ont fortement critiqué l’heure à laquelle ce match avait été programmé, où le mercure affichait presque 40°C. Pour l’entraîneur de l’équipe, Djamel Benchadli, c’était impos-sible de demander à ses éléments de retrouver leur football sous une chaleur caniculaire. «Ce n’est pas normal de faire jouer ce match à 16h30 alors qu’il faisait pas moins de 40°. Je ne suis pas en train de me justifier, mais la chaleur suffocante qui a marqué cette ville du Sud a été pour beau-coup dans cette défaite», a-t-il affirmé. Aymen M.

O MÉDÉABiskri nouveau coach

En remplacement de Nabil Neghiz, promu au poste d’adjoint du sélectionneur national Christian Gourcuff,

l’O Médéa a marqué un temps de réflexion avant d’opter pour un coach à la hauteur des ambitions du club et de ses fans qui rêvent de l’accession en Ligue 1. Le dévolu tant attendu a été enfin jeté sur un entraîneur très expérimenté et compétent. Il s’agit de Mustapha Biskri, qui a pris ses fonctions hier pour driver les Bleu et Orange pour la saison 2014-2015. L’absence d’un entraîneur durant des semaines au sein de l’équipe, après le brusque départ décidé par la FAF, s’est fait réellement ressentir dans le rendement des joueurs lors du dernier match qui les a opposés à l’A Boussaâda qui s’est terminé par un nul. A. Teta

S P O R T SEl Watan - Mardi 16 septembre 2014 - 23

LIGUE 1. ESS – NAHD

La LFP refuse de reporter le match

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TENNISTlemcen abrite le tournoi international damesLa 5e édition du tournoi international dames de tennis, organisée par la ligue de Tlemcen sous l’égide de la fédération a été inaugurée dimanche par le wali, Saci Ahmed Abdelhafid. Cette compétition, qui se déroule du 13 au 20 de ce mois, regroupe pas moins de 14 pays, à savoir l’Australie, l’Autriche, la Belgique, la France, la Grèce, la Chine, la Serbie, la Russie, l’Inde, la Tunisie, les USA, la Roumanie, la Hongrie et l’Algérie. Le directeur de l’organisation, qui est aussi vice-président de la Fédération algérienne de tennis (FAT), Bessaad Mohamed, nous dira : «Pour cette édition, nous n’avons rencontré aucun problème financier grâce à l’apport de la wilaya, de la FAT, de la DJS et des sponsors. Cependant, ce que nous déplorons, c’est la lourdeur administrative, puisqu’au départ nous avons eu 80 athlètes inscrits et seulement 28 ont rejoint l’Algérie. Ceci à cause du problème de visa qui ne leur a pas été accordé à l’entrée du pays.» Les compétitions, qui seront d’un haut niveau, selon les observateurs, auront lieu sur les courts de terre battue du superbe centre de tennis de Mansourah. M. Bessaad ajoutera : «Dix Algériennes prendront part à ce tournoi et l’objectif de la FAT est l’amélioration du classement mondial, il s’agira aussi de permettre à notre élite de se préparer pour les compétitions continentales.» Avec ce tournoi, Tlemcen s’assure également une belle promotion pour la pratique de cette discipline. K. G.

Sollicitée par les responsables de l’Entente pour le report du match face au NAHD, prévu ce soir et comptant

pour la 4e journée de Ligue 1, la Ligue de football professionnel (LFP) a opposé un niet catégorique. Le staff du club sétifien voudrait laisser ses joueurs au repos en prévision du match de demi-finale de la Ligue des champions d’Afrique, prévu samedi prochain face au TP Mazembe (RD Congo). La réponse de l’instance dirigeante de la compétition nationale n’a pas été appréciée par les Ententistes. N’ayant pas le choix, les Sétifiens, qui pensent beaucoup plus au match de samedi, vont donc donner ce soir la réplique aux hommes d’Aït Djoudi. Craignant les blessures et la fatigue, le coach ententiste, qui n’est pas certain de récupérer Demmou, va sans nul doute procéder à bon nombre de changements. Sur la brèche depuis début juillet dernier, des titulaires seront mis au repos. Ayant besoin d’un temps de jeu, le jeune Aroussi, qui remplace au niveau de l’axe de la défense l’ex-Harrachi, sera reconduit. Mellouli n’est pas certain de prendre part à la confrontation, tout comme les latéraux Boukria et Megatli, qui devront céder leur place à Oulmi et Ze-Ondo, alors que Khedaïria, Zerara et Benyettou débuteront le match. Incorporé en cours de jeu, le

remuant Belaimeri sera en principe titularisé, à l’instar de Riat, lui aussi concerné par la confortation du TP Mazembé, qui doit rallier la capitale des Hauts-Plateaux le 19 de ce mois à bord d’un avion spécial. Ménagé lors du derby face au MCEE, Gasmi va certainement prendre la place de Ziaya. Le match face au NAHD sera probablement le baptême du feu pour Hadj Aïssa, qui n’est pas concerné par

la compétition africaine, obligeant les Noir et Blanc à se retrancher à l’Ecole nationale des sports olympiques, loin de la pression et du vacarme de Aïn Fouara, qui se rappelle les extraordinaires et inoubliables moments procurés par la bande à Zinzin (le défunt Mokhtar Arribi), un certain 8 décembre 1988…

Kamel Beniaiche

DÉCÈS DE SMAÏN KHABATOU

LE DOYEN DES ENTRAÎNEURS ALGÉRIENS N’EST PLUS

Smaïn Khabatou s’est éteint, hier à Alger, à l’âge de 94 ans. Il était le doyen

des entraîneurs algériens. Sa disparition est une grande perte pour le football algérien et le corps des entraîneurs. Ammi Smaïn, comme l’appelaient affectueusement tous les sportifs algériens, est né le 8 septembre 1920 à Alger. Comme tous les jeunes de son âge, il s’est dirigé très tôt vers le football. Et c’est naturellement qu’il a été vers le club de son cœur, l’OM Ruisseau, au début des années 1930. Lors de la visite médicale, le médecin l’avait recalé au motif qu’il était «trop fragile donc inapte pour jouer au football» in El Watan du 9 décembre 2004 sous la plume de Hamid Tahri. Qu’à cela ne tienne. Il continue de s’entraîner avec ses copains à la forêt des Arcades et l’année suivante, le même médecin lui accorde le fameux sésame dont rêvent tous les gosses à l’aube de leur carrière de footballeur. Il joue 3 ans à l’OMR avant de rejoindre le Stade algérois de Belcourt avec lequel il remporte le championnat d’Alger (jeunes catégories) en 1937. Au sein de ce club, il avait pour coéquipier Roland Dumas qui deviendra plus tard ministre français des Affaires étrangères. Il ne tardera pas à signer au MC Alger avec qui son nom sera lié pour l’éternité, et ce, après un passage à l’USM Blida. A 26 ans, il décide de passer de l’autre côté de la barrière et abandonne ses crampons (à l’époque des chaussures à barrettes) pour le survêtement d’entraîneur. En 1945, il prend en main la commission technique du RC Kouba, dont il devient le premier entraîneur au lendemain de sa création (1945). Sa vocation était d’être un entraîneur. Mustapha El Kamel, un des pionniers en matière de formation, l’a beaucoup influencé. Un peu plus âgé que lui (de 5 ans), il lui a inculqué l’amour du travail avec les petites catégories. Mustapha El Kamel a lancé la première école de football à Alger en 1967 avec le RC Kouba et il a formé des générations de talentueux footballeurs d’Aït Mesbah à Djillali Aït Chegou, Ould Slimane, Kali… En 1948

Smaïn Khabatou participe à un stage international d’entraîneurs à Reims, en France, et se classe 6e sur une liste de plus de 150 coaches. Au lendemain de l’indépendance, il fait partie du staff technique de l’équipe nationale aux côtés de Kader Firoud. Le 1er janvier 1964, il dirige les Verts contre la RFA au stade du 20 Août (à l’époque Stade municipal) et l’Algérie s’impose 2-0

grâce à des buts signés Ahmed Oudjani (Lens) et Mahi Khennane (Rennes). Deux ans plus tard, cette même équipe de la RFA anime la finale de la Coupe du monde 1966 contre l’Angleterre à Wembley (0-2). Smaïn Khabatou était le témoin privilégié de la jeune histoire du football algérien. Il a entraîné de nombreux clubs, mais celui avec qui il avait les plus solides attaches était le Mouloudia d’Alger qu’il a beaucoup aidé à asseoir sa domination à partir des années 1970. C’est ce monument que l’Algérie et le football ont perdu hier. Depuis le décès de son épouse en 2010, Smaïn Khabatou a tenu vaille que vaille. Son club, le MCA, lui a toujours témoigné sa gratitude et sa reconnaissance pour l’œuvre qu’il a accompli en faveur du doyen des clubs algériens. Il y a quelques jours, le ministre des Sports, le docteur Mohamed Tahmi, l’a honoré lors d’une sympathique cérémonie organisée à Alger. Smaïn Khabatou est parti emportant avec lui une partie de l’histoire du football algérien. Repose en paix ammi Smaïn. Yazid Ouahib

Trois jours après sa victoire sur le MCEE, l’ESS reçoit le NAHD pour le compte de la 4e journée

LIGUES DE FOOTBALL

À CONTRESENS DE LA LOGIQUE

S i le début du championnat des jeunes est prévu pour les 10 octobre et 1er novembre 2014,

que la mise en place de la catégorie U18 n’a été recommandée par la FAF qu’à la mi-août 2014, en plus du changement des structures chargées de l’organisation de championnats des jeunes, la date de dépôt des demandes de licences a été maintenue pour le 15 août 2014. Cette situation, qui ne cadre pas avec la réalité du terrain, a mis en difficulté les clubs pour la finalisation des dossiers administratifs des jeunes, du fait de l’obstination des ligues à vouloir rejeter les dossiers qui n’ont pas été déposés le 15 août 2014.Le hic est que ces ligues, qui se veulent intransi-geantes dès qu’il s’agit des dossiers de jeunes, ont laissé ouverte l’opération pour les seniors, en ce sens qu’à ce jour, elles n’ont pas publié sur leur site web, les effectifs des clubs, comme le stipule l’article 21 des dispositions réglementaires pour la saison 2014-2015. Les championnats des jeunes risquent d’être compromis si la FAF n’intervient pas pour rappeler à l’ordre ces ligues et recommander plus de souplesse dans le traitement des dossiers de jeunes. Si la FAF encourage la création des catégories de jeunes (U18) en octroyant une prime aux clubs, les ligues pour leur part poussent les clubs à la fraude et pire à la déperdi-tion des jeunes. C. Hicham

CONDOLÉANCES Profondément attristée par le décès de SMAÏN KHABATOU, la rédaction sportive d’El Watan s’associe à la douleur de sa famille, partage son chagrin, compatit à sa douleur et prie Dieu Le Tout-Puissant et Miséricordieux de l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Page 21: El_Watan 16092014.pdf

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 16 septembre 2014

«L’Algérie suit avec attention l’évolution de la situation»

C’est un ministre de l’Energie à la fois inquiet et vigilant qui s’est

déplacé hier à la wilaya de Mostaganem. Il a procédé à la pose de la première pierre de la méga-centrale électrique du Chelif, la plus importante d’Algérie avec une capacité de production de 1460 MW. Le lancement de ce projet a permis également de visiter le chantier de réalisation d’un pipe devant ramener le gaz naturel depuis le gazoduc Hassi R’mel-Arzew avec un picage à hauteur de la commune de Bouguirat, soit une distance d’environ 45 km. La construction de cette conduite de 28 pouces, lancée il y a de cela une année, a mobilisé plus d’une centaine de t r ava i l l eu r s t ous co r ps confondus. Actuellement, le pipe se trouve à hauteur du douar Amarna, à seulement 3 km de la centrale. Puis, le m in i s t r e a i naugu ré l e

raccordement au gaz de ville d’un nouveau quartier urbain de l’agglomération de Mesra. Mettant à profit une conférence présentée par le directeur de l’exploitation de la région nord du pays, essentiellement consacrée aux alternatives de prospection pétrolière que Sonatrach serait susceptible de lancer dans un avenir proche, le ministre a annoncé la mise en p lace d’une p la tefor me terrestre qui sera chargée de creuser un premier forage

d’exploration. Le site retenu se trouve sur le territoire de la commune de Saf Saf, dans le massif forestier de l’Agboub, à environ 35 km au sud-est de Mostaganem. Lors d’un point de presse improvisé, M. Yousfi n’a pas caché ses inquiétudes quant au fléchissement soudain des prix du pétrole brut sur les marchés internationaux. Soulignant que cette brusque chute n’était pas attendue, d’autant que le marché n’a pas subi de contrecoups pouvant justif ier cette baisse, le min i s t re a rappe lé que l’Algérie suivait avec une grande attention l’évolution de la situation. Interrogé sur les perspectives de ce premier forage, le ministre rappelle que durant la période coloniale, la région avait fait l’objet d’une prospection avec pas moins de 10 puits forés avec les moyens dérisoires de l’époque. C’est pourquoi, dira-t-il, ce forage de

l’Agboub aura une profondeur de 3000 mètres et les premières estimations seront connues à la fin de l’année en cours. En visitant l’immense centre de r e p o s e t d e f o r m a t i o n d’Hyproc , la f i l ia le de Sonatrach, qui occupe près de 4 hectares au niveau de la station balnéaire des Sablettes, le ministre a constaté de visu que cette superstructure était largement sous-exploitée et désespérément vide. Et ce ne son t pas l a d iza ine de travai l leurs en stage de formation qui auront caché l’immense gâchis que fut la réalisation de ce centre qui a coûté pas moins de 3 milliards de dinars, alors que la faculté de médecine qui est à sa d e u x i è m e a n n é e d e fonctionnement avait coûté «deux» fois moins cher, malgré de nombreux travaux additionnels.

Yacine Alim

YOUSFI À PROPOS DE LA BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE

RÉUNION D'URGENCE JEUDI DU CONSEIL DE SÉCURITÉ■ Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une «réunion d'urgence», jeudi après-midi, sur l'épidémie d'Ebola qui ravage l'Afrique de l'Ouest, a annoncé hier l'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power. Cette dernière, qui préside le conseil en septembre, a précisé que Washington souhaitait

que cette réunion débouche sur «des engagements concrets» pour lutter contre l'épidémie. Cette épidémie, qui met sens dessus dessous l’Afrique de l’Ouest depuis des mois, condamnant à l’isolement plusieurs pays de la région, continue sa progression meurtrière, au moment où

les tests des premiers vaccins tardent à s’effectuer. Même si elle a été déclarée par l’OMS depuis plusieurs semaines comme «la crise n° 1» du monde aujourd’hui, la mobilisation internationale est demeurée en deçà des nombreux risques que représente la propagation.

ÉPIDÉMIE D'EBOLAP

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Par Chawki AmariQuand c'est trop, y a SonatroI

l y avait la Sonelec, chargée, comme son nom l'indique, de l'électronique, la Sonitex, chargée du textile et d'autres encore comme la Sonacome, Sonatmag ou Sonatiba,

chargée de réparer les tibias, semble-t-il, on ne s'en rappelle plus très bien. Mais que devient la Sonatro, cette entreprise publique chargée de faire des routes ? Une société de tro ou de trop, probablement en voie de dissolution. Elle pratique pourtant des prix plus bas que l'ETRHB, mais n'a eu que peu de marchés d'Etat, ce qui explique sa faillite. Car à l'ombre du patriotisme bruyant des Ouyahia, les marchés publics sont souvent octroyés à des privés qui gravitent autour des décideurs. Si les médias privés s'interrogent ces jours-ci sur le cas Ali Haddad, qui, comme son nom ne l'indique pas, n'est pas dans le fer, chacun sait que c'est un proche de Saïd Bouteflika, qui a financé la campagne de son frère et mis à sa disposition une télévision, des journaux et de l'argent, en

échange desquels il bénéficie d'énormes marchés, mais qui causent des retards et des malfaçons. Sans entrer dans le débat économie publique/privée, pourquoi l'Etat ne réactive-t-il pas la Sonatro en lui donnant des routes à faire, qui sont de toutes façons mal faites, à l'image du segment Lakhdaria de l'autoroute Est-Ouest, payé 120 millions de dollars (avec viaducs et ponts) et dont 30 km de goudrons viennent d'être octroyés pour réfection à la même ETRHB, pour 120 millions de dollars et qui est à l'arrêt ? Certes, les sociétés nationales ont des défauts, lentes et bureaucratiques, mais si les privés ne font pas mieux, pourquoi ne pas soutenir la construction avec des sociétés publiques ? On s'inquiète d'ailleurs d'une éventuelle disparition d'Air Algérie, mais pas des centaines de sociétés nationales qui ont été dissoutes dans la discrétion. Pourquoi ? Peut-être parce que les dirigeants prennent souvent l'avion, rarement la route.

POINT ZÉRO

Par Omar Berbiche

COMMENTAIRE

Un député du Front pour la justice et le développement (FJD) d’obédience islamiste a mis les pieds dans le plat sur l’épineux dossier des immigrants clandestins dans une question

orale, ce dimanche, à l'Assemblée populaire nationale (APN) au Premier ministre, M. Sellal. Avec un langage cru, sans détour, peu diplomatique, voire choquant pour un peuple comme le nôtre qui n’ignore rien de la difficile condition de réfugié et de la détresse humaine pour les avoir vécues durant la Révolution. Le député Lakhdar Benkhellaf a exprimé son inquiétude face au déferlement des immigrés clandestins africains et arabes, syriens particulièrement, avec femmes et enfants, sur notre pays, interpellant le gouvernement afin de mettre en place un dispositif d’accueil et de contrôle rigoureux pour ces naufragés de la guerre et de la faim. Le député islamiste n’a fait qu’exprimer tout haut ce que toute la classe politique, voire le commun des Algériens pensent tout bas pour des raisons qui tiennent à la fois aux valeurs d’humanisme, de solidarité, de politique de bon voisinage et autres traditions séculaires de soutien sans faille de l’Algérie aux peuples qui souffrent. Mais c’est l’argumentaire sur lequel s’est appuyé le parlementaire, connu par ailleurs pour son franc-parler et son penchant polémiste pour soutenir son plaidoyer, qui pourrait faire l’objet d’interprétations qui n’honorent ni son auteur ni l’Algérie. Même si le député n’a fait que rappeler des vérités en attirant l’attention des autorités sur la propagation des maladies et l’insécurité que pourrait générer inévitablement une immigration massive et non contrôlée, l’Algérien sait d’où il vient pour avoir vécu des situations similaires de déshérence durant la longue nuit coloniale pour ne pas compatir à la détresse de ces femmes et enfants qui accostent dans nos rues passants et automobilistes pour une pièce de monnaie. Mais d’un autre côté, il faut bien l’avouer, la politique de l’autruche qui confine à l’inaction face à un problème de fond de sécurité nationale ne sert ni les intérêts stratégiques de l’Algérie ni ceux des hôtes étrangers d’infortune qui, poussés par des nécessités de survie, sollicitent l’aide et l’hospitalité traditionnelles de l’Algérie. Sans aller jusqu’à redouter l’apparition d’un sentiment raciste -une idéologie étrangère à nos valeurs et culture- même de façon isolée, il demeure que des actes et comportements hostiles à la présence de ces immigrés clandestins pourraient survenir si la situation n’est pas rapidement et sérieusement prise en main par les pouvoirs publics. Le même député du FJD a jeté, à cet égard, un gros pavé dans la mare en demandant des clarifications au gouvernement sur la décision prise de délivrer sans condition des cartes de séjour et des permis de travail aux réfugiés maliens et syriens, craignant que cette mesure n’encourage de nouveaux candidats à l’immigration illégale, toujours plus nombreux à vouloir s’exiler en Algérie. Un discours nouveau et politiquement dangereux alimenté par l’absence totale de visibilité entourant ce dossier sensible est déjà en train de se développer dans certains milieux. Lorsque des voix s’élèvent, à l’instar de celle de M. Benkhellaf, réclamant la préférence nationale dans l’accès à l’emploi, la menace sur la cohésion nationale est-elle à prendre au sérieux ? Ou bien alors, serait-ce -ironie du sort- l’Algérie qui se «lepénise» par la faute de la mauvaise gouvernance du pays ?

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA25°34°

22°36°

24°39°

26°43°météo

L’Algérie se «lepénise»?

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