elements de conjoncture mondiale avril 2017 · 2017-04-12 · 3 7,0 7,2 7,4 7,6 7,8 8,0 8,2...
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ELEMENTS DE CONJONCTURE MONDIALE
Avril 2017
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Table des matières
1. LE POTENTIEL DE PRODUCTION VITICOLE 3
2. LA PRODUCTION DE VIN 6
3. LA CONSOMMATION DE VIN 8
4. LES ECHANGES INTERNATIONAUX 11
Abréviations : mha : Milliers d’hectares Mioha : Millions d’hectares Miohl : Millions d’hectolitres mhl : Milliers d’hectolitres Mrd : Milliards Mio : Millions EUR: Euros
3
7,0
7,2
7,4
7,6
7,8
8,0
8,2
millions ha Evolution du vignoble mondial
1. Le potentiel de production viticole
La superficie viticole mondiale en 2016 (correspondant aux surfaces totales plantées en vignes, y compris les surfaces n’étant pas encore en production ou n’ayant pas encore été vendangées), serait presque équivalente à celle de 2015 (+ 1 000 ha) et atteindrait les 7,6 millions d’ha.
1.1 Les superficies du vignoble européen Depuis la fin du programme communautaire (campagne 2011/2012) de régulation du potentiel de production viticole de l’Union Européenne (UE) 1 le rythme de réduction du vignoble de l’UE a nettement ralenti. Le vignoble communautaire2 s’établirait à 3,3 millions d’ha, en recul de 26 000 ha entre 2014 et 2015. La mise en place du nouveau régime en matière de gestion du potentiel de production viticole3, incluant la possibilité par état membre d’une croissance annuelle limitée à 1% du vignoble planté, les modalités de gestion des anciens droits en portefeuille conduisent, dans ce contexte de transition réglementaire, à des évolutions contrastées de la superficie des différents pays de l’UE. Les dernières données disponibles montrèrent une tendance à la stabilisation des superficies globales des vignobles de l’Espagne (975 000 ha), de la France (785 000 ha), la Roumanie (191 000 ha) et de l’Allemagne (102 000 ha). Les vignobles portugais (195 000 ha) et grecs (105 000 ha) diminuent
1 Règlement (CE) n° 479/2008 du Conseil du 29 avril 2008 portant organisation commune du marché vitivinicole 2 Vignoble destiné à la production de raisins de cuve, de table, secs, en production ou non encore en production 3Règlement (UE) n° 1308/2013 a introduit au niveau européen un nouvel outil de gestion du potentiel de production viticole à compter du 1er janvier 2016, basé sur un système d’autorisations de plantation qui vient remplacer l’ancien système de droits de plantation.
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Superficies des vignobles (a) d'Europe
Espagne 973 974 974 975 0,8France 793 789 785 785 0,1
Italie 705 690 682 690 8,2
Portugal 227 221 204 195 -9,0
Roumanie 192 192 191 191 0,0
Grèce 110 110 107 105 -2,0
Allemagne 102 102 103 102 -0,6
Hongrie 56 62 68 68 -0,5
Bulgarie 68 66 67 67 0,5
Fédération de Russie 62 63 63 63 0,0
Autriche 44 45 45 46 1,0
Suisse 15 15 15 15 0,0
Autres Pays d'Europe 691 676 672 675 3,0
Total continental 4 038 4 005 3 976 3 978 1,6
Dont total UE28 3 362 3 343 3 318 3 319 1,0
c) 2016: données prévisionelles
milliers ha2013 2014
Sources: OIV, Experts OIV, Presse Professionnelle
Variation
2016/2015 2016c2015b
a) Vignoble de raisins de cuve, de table, secs, en production ou non encore en production
b) 2015: données provisoires
encore, tandis qu’en Italie (690 000 ha) le vignoble total retrouverait en 2016 une taille équivalente à celle qu’il avait en 2014.
1.2 En dehors de l'Europe Les informations du tableau 2 montrent que le vignoble en dehors de l’Europe apparait comme stable entre 2015 et 2016 et atteindrait 3,5 millions ha. Cette stabilité apparente est la résultante d’évolutions contrastées en Asie.
Comme constaté ces dernières années, en Chine (847 000 ha) la superficie viticole totale continue de progresser (+17 000 ha entre 2015 et 2016) : ce pays continuer de constitue le principal pôle de croissance du vignoble mondial. Ailleurs en Asie, la Turquie (480 000 ha) aurait, à l’inverse, diminué la taille de son vignoble, en reculant de 17 000 ha entre 2015 et 2016.
Le continent américain n’enregistre pas de variations significatives de la taille de son vignoble. Il en va quasiment de même en Océanie, où le vignoble australien (148 000 ha) verrait sa décroissance récente ralentir, tandis que le vignoble néo-zélandais reste quasiment stable à 39 000 ha.
5
Chine 757 796 830 847 16,8Turquie 504 502 497 480 -17,0
Etats-Unis 449 448 443 443 0,0
Argentine 224 226 225 224 -1,0Chili 208 213 214 214 0,0
Australie 157 154 149 148 -1,5
Afrique du Sud 133 132 130 130 0,0
Brésil 90 89 85 85 0,0
Nouvelle-Zélande 38 38 39 39 0,0
Autres pays d'Amérique 93 97 97 98 1,0
Autres pays d'Afrique 234 234 234 234 0,0
Autres pays d'Asie 600 602 602 601 -1
Total hors Europe 3 487 3 521 3 544 3 543 -1,0
c) 2016: données prévisionelles
b) 2015: données provisoires
a) Vignoble de raisins de cuve, de table, secs, en production ou non encore en production
Sources: OIV, Experts OIV, Presse Professionnelle
Variation
2016/2015 millier ha 2013 2014 2015b 2016c
Superficies totales des vignoblesa hors de l'Europe
Enfin, le vignoble d’Afrique du Sud (130 000 ha) qui se rétracte lentement depuis 2012, ne semble pas enregistrer de baisse notable en 2016.
6
279 265
257 264
298
278 283 268 269 273
264 268 258
290
270 276 267
180
200
220
240
260
280
300
320
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Prov. 2015
Prév. 2016
millions hlProduction mondiale de vin
(hors jus & moûts)
2. La production de vin4
La production mondiale5 de vin (hors jus & moûts) en 2016 s’élève à 267 millions hl, un recul de 9 300 hl la production 2015.
2.1 Au sein de l'Union Européenne La production vinifiée communautaire en 2016 atteindrait 162 millions hl, un recul de 2,5% par rapport à 2015. Cette situation est la résultante d’évolutions encore contrastées. La production italienne se maintient à un niveau relativement assez élevé en atteignant près de 51 millions hl vinifiés (+2% / 2015), et le niveau de production espagnole qui atteint 39,4 millions hl (+1,7 Miohl / 2015) peut être également qualifié de supérieur à la moyenne. Mais, dans le même temps, avec respectivement 43,5 et 6,0 millions hl, la France et le Portugal enregistrent des reculs non négligeables (respectivement -3,5 et -1 millions hl, soit -7 et -15% / 2015), tandis qu’une production très faible est enregistrée en Hongrie (1,86 millions hl, soit – 38% / 2015).
4 Il s’agit de celle issue des raisins récoltés à l’automne 2016 dans l’hémisphère nord et au printemps de la même année dans
l’hémisphère sud. 5 Production de vin 2016 évaluée en milieu de fourchette d’estimation entre 263,5 et 269,8 Mio d’hl, soit 266,6 Miohl en
milieu de fourchette d’estimation.
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Production de vins (hors jus et moûts) a
millions hl 2012 2013 2014 2015b
2016c
Variation
2016/2015
en volume
Variation
2016/2015
en %
Italie 45,6 54,0 44,2 50,0 50,9 0,9 2%
France 41,5 42,1 46,5 47,0 43,5 -3,5 -7%
Espagne 31,1 45,3 39,5 37,7 39,3 1,7 4%
Etats-Unisd 21,7 24,4 23,1 21,7 23,9 2,2 10%
Australie 12,3 12,3 11,9 11,9 13,0 1,1 9%
Chine 13,5 11,8 11,6 11,5 11,4 -0,1 -1%
Afrique du Sud 10,6 11,0 11,5 11,2 10,5 -0,7 -6%
Chili 12,6 12,8 10,0 12,9 10,1 -2,7 -21%
Argentine 11,8 15,0 15,2 13,4 9,4 -3,9 -29%
Allemagne 9,0 8,4 9,2 8,9 9,0 0,1 1%
Portugal 6,3 6,2 6,2 7,0 6,0 -1,0 -15%
Russie 6,2 5,3 4,9 5,6 5,6 0,0 0%
Roumanie 3,3 5,1 3,7 3,5 3,3 -0,3 -8%
Nouvelle-Zélande 1,9 2,5 3,2 2,3 3,1 0,8 34%
Grèce 3,1 3,3 2,8 2,5 2,6 0,0 2%
Serbie 2,2 2,3 2,3 2,3 2,3 0,0 0%
Autriche 2,1 2,4 2,0 2,3 2,0 -0,3 -14%
Hongrie 1,8 2,6 2,6 3,0 1,9 -1,2 -38%
Moldavie 1,5 2,6 1,6 1,7 1,7 0,0 0%
Brésil 3,0 2,7 2,7 3,5 1,6 -1,9 -55%
Bulgarie 1,3 1,7 0,7 1,3 1,2 -0,1 -8%
Georgie 0,8 1,0 1,1 1,3 1,1 -0,2 -16%
Suisse 1,0 0,8 0,9 0,9 1,0 0,1 18%
Total Mondial 258 290 270 276 267 -9,3 -3%Sources: OIV, Experts OIV, Presse Professionnelle
a) Pays renseignés avec une production de vins superieure à 1 Miohl
b) 2015: données provisoires
c) 2016: données prévisionelles
d) Estimation OIV base USDA
2.2 En dehors de l'Union Européenne
Les évolutions sont contrastées :
Les Etats-Unis avec 23,9 millions hl (hors jus et moûts) enregistreraient une production de vin très importante en 2016 (quasiment aussi importante que celle de 2013 réévaluée à 24,6 millions hl).
En Amérique du sud, sous l’influence d’El Niño, les productions vinicoles ont toutes reculé : la production brésilienne avec 1,6 millions hl est en recul de 55% par rapport à 2015 ; en Argentine la production vinicole recule à nouveau de 29% à 9,4 millions hl ; le Chili enregistrant un recul de 21% du volume de vin produit (10,1 millions hl).
En Afrique du sud, sous l’influence de la sécheresse, la production vinifiée recule en 2016, mais suite à 2 années de production élevées, pour atteindre 10,5 millions hl (-6% / 2015).
La production australienne enregistre une vendange proche de 13,0 millions hl vinifiés (+9,4% / 2015) dans un contexte de quasi-stabilité de la taille de son vignoble, signe d’une productivité améliorée relativement à 2015, tandis que la production néozélandaise retrouve en 2016 un niveau de production proche de celui record de 2014 (3,1 millions hl) et enregistre donc une progression conséquente (+34%) relativement à la récolte de 2015 (2,35 millions hl).
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3. La consommation de vin
La consommation mondiale de vin en 2016 est estimée à 2426 millions hl soit une légère hausse de 0,9 millions hl par rapport à 2015, ce qui doit être doit être considéré avec prudence, compte tenu de la marge d’erreur au niveau du suivi de la consommation mondiale.
Les Etats-Unis, avec une consommation estimée à 31,8 millions hl, confirment leur position de 1er consommateur mondial depuis 2011, avec un niveau de demande intérieure en progression par rapport à la consommation de l’année précédente (+2,5% /2015). La baisse de la consommation des pays européens traditionnellement producteurs et consommateurs enregistre une pause. Léger recul en France (27 millions hl : -0,2 Mhl / 2015), consommation stable en Espagne à 9,9 millions hl et au Portugal 4,8 millions hl. Une hausse sensible en Italie pour la deuxième année consécutive (+1,1 million hl : + 5% / 2015) pour atteindre 22,5 millions hl en 2016. Le Royaume-Uni enregistre à nouveau une progression de son marché intérieur de près de 200 000 hl pour attendre le 13 millions hl. L’Allemagne (20,2 millions hl) enregistrerait une décroissance de la consommation de près de 0,4 millions hl (-1,8% / 2015). En ce qui concerne la Chine, la consommation 2016 établie par bilan 7 dépasserait les 17 millions hl
6 Utilisation de la même méthode d’approche que pour l’évaluation de la production de vin : évaluation de la consommation mondiale de vin en 2016 entre 237,2 et 246,1 Miohl, soit 241,6 Miohl en milieu de fourchette d’estimation.
226 228230
237 237 239243
250 250244 244 243 244 243
240 241 242
200
210
220
230
240
250
260
270
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Prov. 2015
Prév. 2016
millions hlConsommation mondiale de vin
9
(+6,9% / 2015), mais les années précédentes avaient marqué un coup d’arrêt dans la progression rapide de la demande chinoise entamée au début de la décennie 2000. En Océanie, la consommation des marchés australiens et néozélandais s’était légèrement repliée en 2015 sous l’effet du recul de la consommation australienne, 2016 marque le retour au niveau de 2014 à 6,3 millions hl. La consommation d’Afrique du Sud enregistrerait à nouveau une augmentation entre 2015 et 2016 pour atteindre 4,4 millions hl (+3% / 2015).
En Amérique du sud, les consommations intérieures 2016 sont en recul par rapport à 2015 notamment en Argentine (9,4 millions hl -8% / 2015) et au Brésil (2,9 millions hl -12% / 2015). Néanmoins, le Chili enregistrerait une progression de 5% de sa consommation à 2,2 millions hl, mais après avoir enregistré un recul très important (850 000 hl) entre 2014 et 2015. En Hongrie et en Roumanie, les consommations intérieures régressent en 2016 par rapport à 2015, bien qu’il soit difficile en Roumanie de suivre l’autoconsommation.
7 On considère ici que l’évolution de la consommation entre l’année n-1 et l’année n est déterminée pour moitié par la consommation apparente de l’année (calculé par « Production + Import – export ») en cours et pour moitié par celle de l’année précédente
10
Principaux pays consommateurs de vinsa
millions hl 2012 2013 2014 2015b 2016c
Variation
2016/2015
en volume
Variation
2016/2015
en %
Etats-Unis 30,0 30,2 30,4 31,0 31,8 0,8 2,5%
France 28,0 27,8 27,5 27,2 27,0 -0,2 -0,7%
Italie 21,6 20,8 19,5 21,4 22,5 1,1 5,3%
Allemagne 20,3 20,4 20,2 20,6 20,2 -0,4 -1,8%
Chine* 17,1 16,5 15,5 16,2 17,3 1,1 6,9%
Royaume-Uni 12,8 12,7 12,6 12,7 12,9 0,2 1,4%
Espagne 9,9 9,8 9,9 10,0 9,9 0,0 -0,4%
Argentine 10,1 10,4 9,9 10,3 9,4 -0,9 -8,3%
Russie 11,3 10,4 9,6 9,3 9,3 0,0 0,3%
Australie 5,4 5,4 5,4 5,3 5,4 0,1 2,4%
Canada 4,9 4,9 4,7 4,9 5,0 0,1 3,1%
Portugal 5,0 4,8 4,7 4,8 4,8 0,0 0,1%
Afrique du Sud 3,6 3,7 4,0 4,2 4,4 0,1 3,1%
Roumanie 4,3 4,6 4,7 3,9 3,8 -0,2 -4,5%
Japon 3,1 3,4 3,5 3,5 3,5 0,0 -0,3%
Pays-Bas 3,5 3,5 3,4 3,5 3,4 -0,1 -2,3%
Belgique 2,9 2,9 2,7 3,0 3,0 0,0 1,1%
Brésil 3,2 3,5 3,5 3,3 2,9 -0,4 -12,0%
Suisse 2,7 2,7 2,8 2,9 2,8 -0,1 -1,8%
Autriche 2,7 2,8 3,0 2,4 2,4 0,0 2,0%
Serbie 2,3 2,3 2,4 2,4 2,4 0,0 -0,9%
Suède 2,3 2,4 2,3 2,4 2,3 -0,1 -3,3%
Grèce 3,1 3,0 2,6 2,4 2,3 -0,1 -4,4%
Chili 3,2 2,9 3,0 2,1 2,2 0,1 4,8%
Hongrie 2,0 1,9 2,2 2,2 1,9 -0,3 -12,7%
Danemark 1,5 1,6 1,6 1,6 1,6 0,0 0,0%
Croatie 1,4 1,4 1,2 1,1 1,2 0,1 6,7%
Pologne 0,9 0,9 1,0 1,1 1,1 0,1 4,9%
Bulgarie 1,0 0,8 0,9 1,0 1,0 0,0 3,4%
Total mondial 244 243 240 241 242 0,9 0,4%
Sources: OIV, Experts OIV, Presse Professionnelle
a) Pays renseignés avec une conommation de vins superieure à 1 Miohl
a) 2015: données provisoires
b) 2016: données prévisionelles
* Consommation apparente calculée par bilan « Production + Import – export » de l’année 2015 et 2016
11
6065 68
7277 79
8489 90 88
96103 104 101 102 105 104
50
90
130
millions hl
Volume
12 1215 15 15 16
1820 20
1821
2325 26 26
28 29
5
15
25
35
Mrd EUR
Valeur
4. Les échanges internationaux
En 2016 le marché mondial, considéré ici comme la somme des exportations de tous les pays, atteindrait en volume 104,1 millions hl, une baisse de 1,2% par rapport à 2015 et en valeur 28,9 Mrd EUR8, une hausse de 2% / 2015. Exportations en volume :
L’Espagne demeure le premier exportateur avec 22,9 millions hl et une part de marché mondial de 22,0%.
Hausses par rapport à 2015 des exportations de la Nouvelle-Zélande, du Chili, de l’Italie, ainsi que de l’Afrique du Sud.
Baisse des exportations pour l’Espagne mais par comparaison à un niveau 2015 très élevé (-7% en volume), aux Etats-Unis (-9,5%) et dans une moindre mesure de l’Argentine et de l’Allemagne.
Exportations en valeur :
Total mondial : 28,9 Mrd EUR
Hausse de +2% / 2015 (28,4 Mrd EUR) : cette hausse est sensible Italie, Australie et Nouvelle-Zélande. Les baisses les plus significatives concernent l’Afrique du Sud et l’Allemagne.
La France est le premier exportateur mondial en valeur avec 8,2 Mrd EUR exportés en 2016, soit 28,5% de la valeur mondiale.
Sur le moyen terme, ces évolutions correspondent à une relative stabilisation du marché mondial en volume depuis 2011 alors qu’en valeur la progression du marché mondial se poursuit.
Evolution du commerce mondial
8 Sur la base du suivi de 83 pays via GTA.
12
2015 2016 2015 2016 volume valeur
bouteille 54% 72%vrac et >2L 38% 10%
effervescent 8% 18%
Type
Sources: OIV, GTA
Volume (Miohl) Valeur (Mrd EUR) Structure verticale en 2016
variation de -1,2 % variation de 2,0 %
105,3 104,1 28,4 28,9
Marché mondial du vin (hors moûts)
Par type de produit, les principales évolutions du marché mondial sont les suivantes :
Le poids dans les échanges mondiaux de vins en bouteille (54,9 millions hl) continue de légèrement diminuer en volume entre 2015 et 2016. Ainsi, entre 2000 et 2016, la part des exportations en bouteille se réduit-elle passant de 65% à 54% en 2016, mais leur progression annuelle en valeur unitaire se poursuit (-1,2% en volume, + 2,2% en valeur entre 2015 et 2016).
Les vins en vrac et en conteneurs de plus de 2 l (38,3 millions hl), ont connu une augmentation assez nette de leurs exportations globales en volume ces dernières années, mais cette évolution connait un coût d’arrêt en 2016 (-3,6% / 2015). Cependant les valeurs unitaires du vrac exporté progressent puisque l’évolution de la valeur globale de ce segment est en régression nettement moindre que celle des volumes (-1,1%)
Les vins effervescents (7,9 millions hl) continuent de connaître la plus grande progression tant au niveau du volume que de la valeur globale (respectivement +7,1% et +2,9% / 2015).
Les plus fortes progressions en volume entre 2015 et 2016 des exportations de vrac sont enregistrées en Nouvelle-Zélande, Italie et au Portugal, et dans une moindre mesure en Afrique du sud et au Chili. Signalons qu’en 2016 c’est en Afrique du Sud, en Espagne, aux Etats-Unis et au Chili que le part de vrac en volume est la plus importante.
En termes de valeur des exportations, les vins en bouteille représentent encore 72 % de la valeur totale des vins exportés, les vins effervescents atteignent 18% (bien qu’ils ne représentent que 8% du volume total) ; les vins en vrac ou en conteneurs de plus de 2 l comptent quant à eux pour 10 % de la valeur totale, même s’ils représentent 38 % du marché mondial en volume.
13
2015 2016 2015 2016
Sources: OIV, GTA
Argentine 2,7 2,6 737 738
Nouvelle Zélande 2,1 2,1 959 1 017
Allemagne 3,7 3,6 960 930
Portugal 2,8 2,8 734 727
Afrique du Sud 4,2 4,3 629 603
Etats-Unis 4,2 3,8 1 391 1 415
Chili 8,8 9,1 1 650 1 668
Australie 7,4 7,5 1 459 1 543
Italie 20,1 20,6 5 354 5 582
France 13,9 14,1 8 255 8 232
Principaux exportateurs de vin (hors moûts)
Volume (Miohl) Valeur (Mio EUR)
Espagne 24,7 22,9 2 644 2 649
4.1 Principaux exportateurs
L’analyse par pays montre que les échanges de vin sont largement dominés par l’Espagne, l’Italie et la France qui représentent le 55,3% du volume du marché mondial en 2016, soit 57,5 millions hl et 56,9% des exportations en valeur (16,5 Mrd EUR).
En volume, on assiste principalement à une hausse des exportations de l’Italie, une baisse des exportations espagnoles, la France enregistrant une légère progression. Le Chili et la Nouvelle-Zélande enregistrent des progressions relatives importantes. Leurs parts de marché mondial atteignent respectivement 8,7 et 2%.
Parmi les autres principaux pays exportateurs, l’Australie consolide en 2016 sa hausse de l’an passé. Comme déjà indiqué, ce sont les Etats-Unis qui enregistrent le recul relatif le plus important (-9,5 % / 2015).
En valeur, l’Italie et la France continuent de dominer le marché avec respectivement une part de 28,5% et 19,3%.
Malgré le fort volume des exportations espagnoles, la forte part du vrac (55% en 2016 en volume mais pour 19% de la valeur globale) conduit à un prix moyen pondéré global de ces exportations inférieurs à ceux observés en Italie et en France (où ces part de vrac sont respectivement de 26 et 15% en volume et de 7 et 3 % en valeur), tant et si bien que l’Espagne ne représente que 9,2% de la valeur des échanges mondiaux (rappel 22% en volume).
14
2015 2016 2015 2016
Sources: OIV, GTA
Japon 2,8 2,7 1 319 1 343
Pays-Bas 3,8 3,8 977 940
Belgique 3,1 3,1 955 885
Canada 4,1 4,2 1 618 1 604
Russie 4,0 4,0 626 660
France 7,6 7,9 674 736
Chine 5,6 6,4 1 840 2 143
Royaume-Uni 13,6 13,5 3 919 3 498
Etats-Unis 11,0 11,2 4 856 5 016
Principaux importateurs de vin (hors moûts)
Volume (Miohl) Valeur (Mio EUR)
Allemagne 15,3 14,5 2 511 2 450
4.2 Les principaux importateurs Les importations de vin en 2016 s’élèvent à 103,6 millions hl9, soit une augmentation de 0,9 millions hl par rapport à 2015. Les dix premiers pays importateurs qui représentent 69% des importations mondiales en volume ont connu une légère croissance de leurs importations globales en volume de 0,5 % /2015 avec une valeur stable de leurs importations.
La première place en termes de volume est en effet toujours occupée en 2016 par l’Allemagne, et ce malgré une réduction assez conséquente des volumes importés (-5% / 2015) mais quasiment sans baisse de la valeur des importations (-0,4% / 2015).
Les Etats-Unis après avoir enregistré une hausse très importante en valeur de leurs importations en 2015 marquent une pause avec des progressions en volume et en valeur plus modérées (+1% / 2015 en volume ; +3% en valeur). Néanmoins avec dorénavant plus de 5 Mrd
9 L’écart entre l’ensemble des importations de tous les pays du monde d’une part et le marché mondial d’autre part est lié
notamment au régime de perfectionnement actif.
15
64%
54%
82%
67%
76%
45%
15%
65%
54%
37%
23%27%
16%29%
23%48%
80%24%
35%58%
13%12%
2%4%
2%7%3%
10%11%
4%
Japon
Belgique
Pays-Bas
Canada
Chine
Russie
France
Etats-Unis
Royaume-Uni
Allemagne
Part dans les importations des type de vin en volume
Bouteille Vrac et >2L Effervescent
Sources: OIV/GTA
EUR importés en 2016, ils gardent leur première place au niveau des importations en valeur, alors qu’ils occupent toujours la 3ème place en volume derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni, second importateur mondial en volume (avec 13,5 millions hl) et en valeur a connu en 2016 une quasi-stagnation de ses importations en volume et une baisse de leurs valeurs en euros assez conséquente (3,5 Mdr d’euros : -11%/2015), en partie vraisemblablement en lien avec les changements de parité monétaire intervenus postérieurement au Brexit.
La France, a connu à nouveau en 2016 un fort volume importé à 7,9 millions hl (+3,6% / 2015), signe de son déficit structurel en vins d’entrée de gamme que ne parviennent pas à combler les successions de récolte moyennes quantitativement. C’est la recherche de vins en vrac à prix modérés qui conduit les importateurs à s’adresser à l’Espagne mais contrairement à la campagne précédente les prix départ ont progressé tant et si bien que la valeur des importations françaises a crû de 9% / 2015.
La Chine a connu à nouveau une progression significative de ses importations en volume (+15% : 6,4 millions hl en 2016), mais la progression importante des vins importés en bouteille (+22% /2015) conduit la Chine, certes à conserver le 4ème rang en valeur de ses importations, mais à se rapprocher de l’Allemagne en montant global importé : 2,14 Mdr d’euros en 2016, soit + 16,5% /2015 (2,45 Mdr d’euros pour l’Allemagne en 2016). C’est encore la demande intérieure chinoise qui en volume a le plus contribué à la croissance des échanges en 2016.
Le Canada marque une pause en 2016 dans le développement de ses importations (+0,6% en volume / - 0,8 % en valeur relativement à 2015) après la forte progression enregistrée entre 2014 et 2015.
Conséquence de l’embargo et des difficultés économiques induites, la forte réduction en volume et valeur des importations constatées les deux années précédentes en Russie semble stoppée ; avec une faible hausse en volume (+1%/ 2015), et une croissance en valeur de 5,5% (660 millions d’euros en 2016).