«...nous ne pouvons vivre cela que si l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa puissance et nous libère de la faiblesse de l’égoïsme, du confort... »

« Nous devons être enracinés en Jésus, pour que le fruit de l’Esprit Saint dé-borde de notre cœur ».

MOT DU PASTEUR SALÉSIENNES

لقاءاتLa Semaine Religieuse d’Alger - Mai 2018 - 119ème année

Rencontres

« LA sainteté DE LA PORTE D’À côté »

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4 � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Editorial4 � � � � � � � � � � � � � Les étincelles d’espérance

5 � � � � � � � � � � � � � � � � � � Mot du Pasteur5 � � � � � � “ La sainteté de la porte d’à côté ”

10 � � � � Jeunesse et vocation chrétienne12 � � � � � � � � � � � � � � Un jardin magique13 � � � � � Comment garder l’Espérance

dans l’épreuve insoutenable15 � 3ème journée mariale islamo-chré-

tienne à Notre-Dame d’Afrique18 � � � � � � � � � La joie de l’Esprit Saint !19 � � � � � � � � � � � Pèlerinage à Tibhirine

SOM

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IRE

28

Pour être saintPremières Pages

Vie du diocèse

nouVelles du diocèsedossier central

35 � � � Il y a au CCU comme une sym-phonie…

36 � � Abdelkarim Nadir Roumani : par-cours de combattant

37 � � Ordonner au soleil de se coucher

38 � � � A nos frères et sœurs de confes-sion musulmane

39 � � Partager l’espérance dans la souf-france

41 � � � � � � � � � � � � � � � Communications42 � � � � � � � � � � � Calendrier 2017/201844 � � � � � � � � � � � � � � � � � � � Couverture :44 � � � � � � � � � � � � � � Prière pour la sainteté

Vie sPirituelle

Vie en société

21 �Salésiennes Missionnaires de Marie Im-maculée

24 � � � Pèlerinage à Tibhirine - Témoi-gnage

25 � � � � � Une conférence sur le diabète26 � � � � Les quatre Pères Blancs de Tizi

Ouzou

28 � � Les 10 conseils du pape pour être saint

32 � � Témoignage de la tarîqa ‘Alâwiyya

34 � � � � � � � � � Vis le jour d’aujourd’hui

Vie ecclésiale

4 | Rencontres

Éditorial

Au jour de l’Ascension les Anges ont dit aux Apôtres «...pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus qui a été enlevé du milieu de vous reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel » Actes des Apôtres 1 :11.L’Ascension est une montée du Seigneur Jésus à la droite du Père. C’est une solennité des grands départs missionnaires. C’est une fête d’Espérance. L’Espérance est une dimension essentielle de la vie des chrétiens.Dans ce numéro de Rencontre vous trouverez quelques étincelles d’Espérance telles que :le témoignage de la tarîqa ‘Alâwiyya à l’occasion de l’annonce de la béatification des dix-neuf religieux et religieuses d’Algérie.Ensuite, « C’étaient des hommes de Dieu en qui nous avions mis notre confiance » : ce témoignage de la population locale sur les quatre Pères Blancs de Tizi Ouzou, est une étincelle d’Espérance.En plus, la lettre de Claire, sœur de Christian de Chergé sur « partager l’Espérance dans la souffrance », est une vraie étincelle édifiante.En outre, vous trouverez d’autres étincelles d’Espérance, telles qu’une symphonie au Centre Culturel Universitaire (CCU), une conférénce sur le diabète et des Confirmations à Tizi, une reconnaissance par le ministre de la culture au fondateur du premier ballet El Manar et Afrah el Djezair, et la famille spirituelle des Salésiennes Missionnaires de Marie Immaculée…………..Enfin, l’exhortation du pape François « Gaudete et exsultate, Soyez dans la joie et l’allégresse », nous invite à supporter avec joie les humiliations sur notre chemin de sainteté comme nos frères et sœurs migrants qui arrivent à garder quelques étincelles de l’Espérance malgré l’épreuve insoutenable. Bonne lecture

L’équipe de rédaction.

Les étincelles d’espérance

Mot du Pasteur

Rencontres | 5

Il me semble que l’Exhortation du Saint Père « Gaudete et exsultate, Soyez dans la joie et l’allégresse » a vraiment été écrite pour nous, pour notre Eglise au moment où nous nous préparons dans la joie à la célébration de la Béatification de nos dix-neuf frères et sœurs martyrs. Le message du Saint Père et le message de nos martyrs est le même : un appel sur le chemin de sainteté, une sainteté à laquelle nous sommes tous appelés. Nous venons de fêter la journée mondiale de prière pour les vocations. Or la vocation de base de tout chrétien, mais il faut le dire aussi la vocation de tout homme, c’est la sainteté.

Sur l’icône en préparation pour la Béatification de nos martyrs, sera écrit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Cette parole dit le chemin de sainteté de nos frères et sœurs. Elle dit le chemin de sainteté auquel nous sommes tous appelés, oui tous. Pour être saint, nous rappelle le Saint Père, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuses ou religieux, ni de mourir de mort violente. « Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour nos occupations quotidiennes ». Le Saint Père ajoute : « J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents

Mgr. Paul Desfarges Archevêque d’Alger

La sainteté de la porte d’à côté

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Mot du Pasteur

qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Eglise… C’est cela souvent, la sainteté de la porte d’à côté, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu, ou, pour employer une autre expression, la classe moyenne de la sainteté». (7). Le saint c’est celui qui voit la sainteté de son frère et qui s’en nourrit.

La sainteté de la porte d’à côté, est bien ce qui a été le chemin de sainteté de nos frères et sœurs et l’appel qu’ils adressent aujourd’hui à notre Eglise, qu’on pourrait appeler l’Eglise de la porte d’à côté, une Eglise qui laisse sa porte ouverte et qui va frapper à la porte de l’autre. Notre vie se nourrit de la vie de celles et ceux dont nous partageons la vie, celles et ceux qui franchissent nos portes et dont nous franchissons la porte.

Nos frères et sœurs qui vont être béatifiés, sont des modèles de cette sainteté dans la vie ordinaire. Ainsi la béatification de nos frères et sœurs nous concerne tous et toutes. Si comme l’Eglise nous y autorise nous les appelons Bienheureux, Bien Heureux, c’est pour marcher sur le chemin de ces hommes et de ces femmes qui ne sont pas des modèles de sainteté inaccessibles, de vie héroïque ou extraordinaire.

Le Saint Père nous le dit : « La sainteté c’est la rencontre des ta faiblesse avec la force de la grâce » Nos frères et sœurs, dans le quotidien de leur vie ont laissé l’amour agir en eux. « Chacun sa route », dit encore le Saint Père dans son

Mot du Pasteur

Rencontres | 7

Exhortation et cette route c’est laisser la grâce nous permettre de déployer le meilleur que Dieu a mis en chacun de nous. « Ce qui importe c’est que chacun discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même, ce que le Seigneur a déposé de vraiment personnel en lui ». Je vous cite cette petite perle de Frère Michel, l’humble frère Michel, l’un des sept moines de Tibhirine, qui écrivait à son cousin pour lui parler du sens de la présence des frères à Tibhirine : « Puissions-nous être tous et toutes des chrysanthèmes… des fleurs discrètes qui se cachent… à réputation paisible. Je pense à l’Enfant de Noël… Les chrysanthèmes c’est un peu comme les petites choses qui n’ont l’air de rien, mais qui donne la paix. Comme les fleurs des champs : on les croit sans parfum et toutes ensembles, elles embaument… » Lors de notre pèlerinage diocésain à Tibhirine nous avons encore senti le parfum du Monastère dont la vocation continuera d’aider chacune, chacun, à donner son propre parfum.

Sur la route de la sainteté, le Saint Père nous donne un guide : les béatitudes. « Etre pauvre de cœur, c’est cela la sainteté ! » ; « Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté ! » ; « Savoir pleurer avec les autres, c’est cela la sainteté ! » Mais nous avertit le pape, nous ne pouvons vivre cela que si l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa puissance et nous libère de la faiblesse de l’égoïsme, du confort, de l’orgueil : mais quel chemin de joie !

Le Pape ne cache pas cependant que la sainteté engage dans une logique du don et de la Croix, une compréhension paradoxale du bonheur qui n’exclut pas les épreuves, appelle des renoncements et invite à supporter des humiliations… On ne choisit pas notre Croix. L’humilité est d’accueillir celle qui vient pour continuer d’aimer, ce que nos frères et sœurs béatifiés ont fait jusqu’au bout. Ouvrir sa porte, frapper à la porte d’à côté, voilà le chemin de notre sainteté avec ses joies et ses croix.

+ Père Paul

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Mot du Pasteur

قداسة الباب المجاور يبدو لي بأن االرشاد الرسولي لألب األقدس }Gaudete et exsultate ، افرحوا

وابتهجوا{. كتبت من أجلنا، من اجل كنيستنا في وقت استعدادنا في فرح لالحتفال بتطويب إخواننا واخواتنا الشهداء التسعة عشر. رسالة األب األقدس ورسالة شهدائنا هي نفسها: دعوة على طريق القداسة، قداسة نحن كلنا مدعوون لها. لقد احتفلنا للتو باليوم العالمي للصالة من

اجل الدعوات. الدعوة األساسية لكل مسيحي، لكن يجب القول أيضا دعوة كل انسان، هي القداسة.

على األيقونة، في تحضير لتطويب شهدائنا، سيكتب: }ليس ألحد حب أعظم من أن يبذل نفسه في سبيل أحبائه{. هذه الكلمة تقول طريق قداسة إخواننا واخواتنا. تقول طريق

القداسة الذي نحن جميعا مدعوون له، نعم جميعا. لتكون قديسا، يذكرنا األب األقدس، ليس ضروريا ان تكوم أسقفا، كاهنا، راهبا أو راهبة، او ان تموت موتة عنيفة. }نحن جميعا مدعوون لنكون قديسين بالعيش بمحبة انشغاالتنا اليومية{. األب األقدس يضيف: }أحب

أن أرى القداسة في شعب هللا الصبور: عند هؤالء األباء الذين يربون أوالدهم الذين يربون أبنائهم بكل محبة، عند هؤالء الرجال والنساء الذين يعملون من اجل جلب الخبز للمنزل، عند المرضى، عند الراهبات الطاعنات في السن اللواتي يواصلن االبتسام. في هذا الثبات في التقدم الى األمام، أرى قداسة الكنيسة... هذه هي غالبا، قداسة الباب المجاور، ألولئك

الذين يعيشون قريبا منا وهم انعكاس لوجود هللا، أو، الستعمال تعبير أخر، الطبقة الوسطى للقداسة{. )7(. القديس هو ذلك الذي يرى قداسة أخيه ويتغذى منها.

قداسة الباب المجاور، هو طريق قداسة اخوتنا واخواتنا والدعوة التي يقدموها اليوم لكنيستنا، التي يمكن ان نسميها كنيسة الباب المجاور، الكنيسة التي تترك بابها مفتوحا والتي

تذهب لتطرق على باب االخر. حياتنا تتغذى من حياة اللواتي والالئي نشاركهم الحياة، اللواتي والذين يتخطون ابوابنا ونحن نتخطى ابوابهم.

إخواننا واخواتنا المطوبون هم نماذج لهذه القداسة في الحياة العادية. ومنه تطويب إخواننا واخواتنا يخصنا جميعا. كما لو أن الكنيسة تسمح لنا أن ندعوهم طوباويين، فرحين، لكي

نمشي على طريق هؤالء الرجال والنساء الذين هم ليس بنماذج للقداسة يتعذر الوصول لها، لحياة بطولية او استثنائية.

األب األقدس يقولها لنا: }القداسة هي لقاء ضعفك مع قوة النعمة{ إخواننا واخواتنا، في أيام حياتهم تركوا الحب يعمل فيهم. }كل واحد طريقه{، يقول أيضا األب األقدس في إرشاده

الرسولي وهذا الطريق هو ترك النعمة تتيح لنا ان ننشر أفضل ما وضع هللا في كل واحد فينا. }ما يهم هو ان كل واحد يميز طريقه الخاص وينير أفضل ما في نفسه، الذي وضعه

هللا خاصا به حقا{. أذكر لكم هذه اللؤلؤة الصغيرة لألخ ميشال، األخ المتواضع ميشال،

Mot du Pasteur

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واحد من الرهبان السبعة لتيبحيرين، الذي كتب لقريبه ليكلمه عن معنى حضور اإلخوة في تيبحيرين: }هل بوسعنا ان نكون جميعنا اقحوان... أزهار سرية تختبئ... ذات سمعة

مسالمة. أفكر في طفل الميالد... أزهار األقحوان هي قليال مثل األشياء الصغيرة التي تبدو تافهة، لكن تمنح السالم. مثل ازهار الحقول: نظنها بدون رائحة وهي جميعها، تضمخ...{

خالل حج األبرشية الى تيبحيرين شممنا رائحة الدير الذي دعوته تواصل مساعدة كل واحدة، كل واحد، إلعطاء عطره الخاص.

على طريق القداسة، يمنحنا األب األقدس دليل: الطوباويات. }أن نكون فقراء القلوب، هذه هي القداسة!{؛ }أن نتصّرف بوداعة متواضعة، هذه هي القداسة!{؛ }معرفة البكاء مع االخرين، هذه هي القداسة!{ لكن يحذرنا البابا، ال نستطيع ان نعيش هذا إال إذا تغشانا الروح

القدس بكل قوته ويحررنا من ضعف األنانية، الرفاهية، الكبرياء.{ لكن يا له من طريق للفرح!

البابا ال يخفي مع ذلك بأن القداسة يشترط في منطق عطاء وصليب، فهم متناقض للسعادة الذي ال يستبعد التجارب، يدعو للتنازالت ويدعو لتحمل اإلهانات... ال نختار صليبنا.

التواضع هو استقبال ذلك الذي يأتي لمواصلة المحبة، ذلك هو الذي فعلوه إخواننا واخواتنا المطوبين الى النهاية. فتح بابك، الطرق على الباب المجاور، هذا هو طريق قداستنا بكل

أفراحه وصلبانه. +األب بول

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Vie du Diocèse

JEUNESSE ET VOCATION CHréTIENNE La Journée de la Jeunesse à Notre-Dame d’Afrique (23 mars)

Tous unis, des jeunes chrétiens catholiques du diocèse d’Alger sont venus accueillir notre Seigneur Jésus Christ, pour son entrée triomphale à Jérusalem et encore mieux dans leurs cœurs en se préparant pour la semaine sainte.

Le thème de la journée était « jeunesse et vocation chrétienne ». Ce thème a été abordé en premier, très tôt le matin, par notre évêque Paul. Il nous a bien défini et expliqué en détail ce qu’était la vocation. Sa connaissance en psychologie, nous a servi d’éclairage sur ce mot assez complexe. Ses explications, par contre, ont suscité en nous plus de questions que de réponses. Personnellement j’ai trouvé cela très beau. Plus on se pose des questions, plus on se met à la recherche de soi-même, avançant à une compréhension plus profonde de nous-mêmes.Le témoignage qui a été donné, nous a non seulement encouragés à chercher notre vocation personnelle mais aussi à écouter la voix qui nous oriente vers cette vocation propre à chacun (e) de nous.

Cette idée de vocation a trainé dans ma tête de sorte que pendant le temps de silence et d’adoration j’y réfléchissais toujours et encore.

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Vie du Diocèse

La pause déjeuner, nous a donné une occasion de se parler entre jeunes. On a partagé plus qu’un repas mais aussi des idées, de l’amitié. On s’est fait aussi de nouveaux contacts. J’ai trouvé aussi que l’idée d’avoir préparé dans nos paroisses, était sympathique. On a gouté ainsi à tout qui était délicieux.

On a bien terminé la journée avec la messe des Rameaux. La bénédiction des rameaux a même « tapé l’œil » des Algériens non chrétiens qui ont assisté avec nous à l’extérieur de la basilique NDA. J’ai eu la chance de participer à la lecture de la passion de Christ et j’avoue que cela m’a donné une sensation autre qu’en l’écoutant uniquement.

Pour conclure, on a passé une journée magnifique. Une journée qui nous a enrichis spirituellement, et socialement… Chacun est rentré chez soi, grandi par cette rencontre. Merci à la présence de tous les participants.

Mudzani Onias (Zimbabwe, qui a fini ses Etudes de Médecine)

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UN JARDIN MAGIQUELa parole d’une participante qui reflète l’ambiance de la journée d’art floral

du 21/04/2018 à Ben Smen

Chère sœur Jacqueline, cher Christophe : merci pour votre hospitalité et pour tout ce que vous faites. Combien il me tient à cœur ce petit résumé sur notre rencontre d’aujourd’hui autour de l’atelier art floral dont le maitre mot est l’expression profonde de tous nos sens ! Une expression riche en couleurs, en formes, en sensations, en bonne humeur : le tout dans l’humilité, la simplicité avec un jardin magique où nous nous sommes laissés être au gré de tout murmure, de tout ce qui vit et bouge. Sans jugement, dans le silence ‘sonore’ chacun a écouté son âme, convoquer un souvenir d’enfance, une douleur, une séparation, un partage : grâce aux fleurs cueillies. Ainsi un désir spirituel est né, couronné par un chant lyrique, un repas convivial, un rêve, une amitié en perspective.La maison de BEN SMEN ainsi que son jardin est une bénédiction pour l’âme. Mille mercis. x

R.S., une participante

Fleurs - Jardin Ben Smen

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Vie du Diocèse

Comment garder l’Espérance dans l’épreuve insoutenable

Steve, du Nigeria, est venu frapper à ma porte. Je le connais depuis sa demande d’être baptisé. Il prenait à cœur ce projet qui lui donnait de la joie. Mais aujourd’hui, son visage portait une inquiétude et même pire,une grande angoisse. Il venait d’être interpelé par la police et emmené au commissariat pour une vérification de papiers. Et voilà que cette rencontre avec l’autorité se termine avec un avertissement : « tu as deux semaines pour quitter l’Algérie.»

Ainsi me dit-il, « Je n’ai plus le choix et je viens vous dire au revoir ».Steve est arrivé, il y a treize ans en Algérie, à l’âge de vingt-deux ans. La misère mais aussi de gros problèmes de famille l’avaient contraint de partir pour d’autres horizons, de rêver ainsi à une meilleure situation : « aujourd’hui, je ne suis plus rien, je n’ai pas appris de métier. Je retourne au Nigeria, là où je ne connais plus personne, et pour quoi faire ? Mon père avec qui je n’ai pas parlé depuis mon départ, acceptera-t-il de m’accueillir ? ».Un nouveau chemin de croix s’impose maintenant à lui. On retrouve les mêmes aspirations d’une terre nouvelle ou il fait bon vivre et surtout les mêmes échecs chez des milliers d’autres subsahariens qui viennent d’être expulsés dans le sud du pays. La police les arrête dans les quartiers ou sur les chantiers. Ils sont conduits aux frontières du Niger ou du Mali.

L’autorité algérienne, par la voix du 1er ministre, a annoncé clairement que ces

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Vie du Diocèse

mesures sont pour la sécurité du pays et non pour des raisons du racisme comme on peut l’entendre, disait-il. Ici dans la communauté paroissiale, nous parlons de ces évènements. Nous sommes évidemment, tous stupéfaits, gardant dans notre pensée, tel ou telle qui est prisonnier dans cet étau, tout en craignant pour soi-même d’y entrer. On pourrait en vouloir à Dieu. Au contraire, le chant de la prière prend même davantage d’intensité.Ces drames me font penser au livre de Job avec la question du mal. A cet homme, le mal lui enlève tout, et Dieu semble laisser faire. Mais Job continue à crier sa foi en Dieu. Il restera digne toute sa vie. Pour aujourd’hui, la question du mal reste la même, Pourquoi ce mal s’acharne sur ces mêmes personnes qui ont planté leur tente dans ce pays ?Pourquoi dans le monde, des hommes ont tout bien matériellement alors que d’autres vivent continuellement dans la misère et l’insécurité ?

De Paul Claudel : « A cette question terrible, la plus ancienne de l’humanité, et à laquelle Job a donné sa forme quasi officielle et liturgique, Dieu seul directement interpellé et mis en demeure, était en état de répondre et l’interrogatoire était si énorme que le Verbe, seul, pouvait le remplir enfournissant non pas une explication, mais une présence suivant cette parole de l’Evangile ( Mt 5,17) ‘je ne suis pas venu expliquer les doutes, dissiper les doutes mais remplir, c’est à dire remplacer par ma présence le besoin même de l’explication’. Le fils de Dieu n’est pas venu détruire la souffrance mais pour souffrir avec nous. Il n’est pas venu pour détruire les croix, mais pour s’étendre dessus. »

Nous sommes donc appelés en tant que chrétiens à vivre la compassion, c’est à dire souffrir avec nos frères, c’est entrer dans le mystère de la croix. Notre évêque au début de l’année pastorale, nous invitait à une année de prière : la croix, arbre de vie, ne donne pas forcément de l’espérance pour demain, mais nous donne d’accueillir cette présence du Christ pour être soutenu aujourd’hui. Que notre appel à la prière aille vers ce réconfort de nos frères éprouvés.Quand on essaie d’accompagner des personnes en souffrance, toujours croire que des petits signes de vie nous seront donnés au moment où il faut.Apprendre donc à ne pas rester seul en se tenant au pied de la croix.Prions le Christ crucifié et ressuscité, de nous remplir de sa présence, et pour que des petites lumières apparaissent dans ces nuits angoissantes que beaucoup connaissent.

Jean Yves Leboeuf

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Vie du Diocèse

3ème journée mariale islamo-chré-tienne à Notre-Dame d’Afrique

Alger 5 mai 2018

Il y a plusieurs manières de faire le compte rendu de la journée : parler des intervenants, parler du concert final, parler des échanges entre les assistants, parler des nombreux bénévoles indispensables à la réussite d’une telle journée… on pourrait aussi évoquer ce qui était prévu et n’as pas eu lieu, ou n’a pas eu lieu comme prévu…

Mais dans tous les cas cette initiative des Pères Blancs s’est déjà confirmée comme un rendez-vous amical et ouvert à tous ceux qui, en Algérie, souhaitent favoriser l’amitié entre chrétiens et musulmans. A Alger, la Basilique de Notre-Dame d’Afrique, avec son cadre exceptionnel et sa renommée de lieu de paix et de spiritualité ouverte est le lieu idéal. Merci aux autorités civiles et religieuses qui se sont associées d’une manière ou d’une autre à la réussite de la journée.

Le « marché d’artisanat » n’a pas eu lieu pour de raisons de calendrier, mais c’est peut être une chance car le fort vent et la pluie intermittente auraient dispersés les acheteurs… et même les produits.

L’information avait été diffusée par des affiches et dépliants, par les modernes réseaux sociaux1, par nos listes d’amis et bienfaiteurs, par la presse locale (merci à 1 Deux adresses sur pour le moment : https://web.facebook.com/NotreDamedAfriqueOfficiel/?ref=br_rset aussi https://web.facebook.com/notredameafrique/?ref=br_rs Face aux nombreuses pages « similaires » assurez-vous que le logo officiel de la basilique est visible.

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Vie du Diocèse

nos amis ayant fait jouer leurs contacts et attiré l’attention des journalistes nationaux et étrangers ainsi que des diverses chaînes de télévisions2) : au total plus de 300 cartes d’accès avaient été sollicitées à travers notre site web3. D’autres personnes sont arrivées avec l’espoir de trouver « une petite place vide » car le sujet du vivre ensemble les intéressait grandement.

Lorsque le P. Michael O’Sullivan, recteur de la Basilique, adresse le mot de bienvenue aux assistants la nef de la basilique est pleine comme un œuf grâce à la présence de simples citoyens, des représentants des autorités civiles (wali-préfet, maire) des membres du corps diplomatique, du représentant du ministère des affaires religieuses et des waqf, des associations, des chercheurs, quelques « has been » et une bonne partie de la communauté catholique d’Alger dans sa diversité. L’archevêque d’Alger Mgr. Paul Desfarges et l’imam Cheikh Hamdan Sahalli (de la mosquée « Al-Oumma » dans notre quartier) ont également pris la parole.

A 10h40 commençait la table ronde tant espérée. Voici, rapidement des intervenantes car, toutes les prises de parole, sauf une, ont été assurées par des femmes :

· Mme Malika LAFER (co-animatrice du programme « Connaître l’Islam » sur Alger chaîne 3) : Eduquer à travers la radio.

· Mme Samira Mekhaldi (« mourchida » ou guide religieuse): Expérience féminine de transmission de la foi.

· Mme Fazia Belaidi : La Revue Hayat (coéditée par le croissant Rouge d’Alger et Caritas Algérie) une expérience islamo-chrétienne en faveur des femmes.

· Mme Felicia Volpicella (catéchiste de la communauté italophone) : Les adolescents et leur éducation dans un contexte de minorité religieuse et linguistique.

· Dr Mustafa CHERIF (ancien ministre et ambassadeur algérien) : La Sainte Vierge Marie vénérée par les musulmans, conformément au Coran et à la Tradition prophétique.

2 La télévision algérienne a diffusé le compte rendu de la journée dans le journal national : https://www.youtube.com/watch?v=5vJjDM6aRV83 www.notre-dame-afrique.org

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Vie du Diocèse

Deux entractes musicaux, magistralement interprétés, par le maestro Djamel Ghazi ont permis à l’assistance de préparer les questions destinées aux intervenants lors de deux tours des questions. Les assistants ont interpellé tel ou tel intervenant, en arabe ou en français, mais aussi les autorités responsables de la préservation du patrimoine et de la diversité culturelle et religieuse de l’Algérie. On sentait dans les questions du public, pas habitué aux grandes discussions philosophique, un réel désir de vivre en paix et harmonie. A 13h une longue et bruyante « procession » sortait de la basilique pour se diriger vers la cours paroissiale ou un généreux repas était servi. Mais il faut dire que pour beaucoup la déception fut grande de ne pas trouver le traditionnel « cous-cous marial » dont la recette intrigue tous ceux qui le découvrent affiché dans le programme. Mais ce fut

une occasion de multiplier les contacts, se faire photographier, échanger les adresses, parler des projets communs… le tout avant que la pluie menaçante commence a tomber doucement sur nous. Heureusement c’était l’heure de rouvrir la basilique pour accueillir tous ceux qui désiraient assister au concert de clôture à 15h. Grace à la sollicitude de l’ambassadeur d’Italie, Son Ex. Pasquale Ferrara, et aux diligences de la directrice de l’Istittuto Italiano di Cultura d’Alger, Mme. Maria Battaglia, le groupe de polyphonie à capella Prima Prattica Ensemble, composé de neuf membres, a pu déliter le public par la qualité de sa prestation. Un silence « religieux » accompagnait les chants à la Vierge Marie allant du XVème au XXème siècle. Un pur cadeau du ciel…L’équipe de trois pères blancs (Michael qui est Irlandais, Benoît Mwana Nyembo, Congolais et moi, Espagnol) en fermant les portes de la basilique et en nous assurant que tout avait été bien rangé, nous nous sommes laissés tomber dans le sofa de la maison en exclamant : « Une belle journée, nous devons remercier Dieu ! Nous avons bien fait de l’organiser ! » Et, autour d’un apéritif, nous avons passé en revue les nombreuses anecdotes drôles de la journée, et même si personne ne le disait, nous avions une seule idée dans la tête : La 4ème journée mariale islamo-chrétienne en 2019 ! Qui veut nous aider à la réaliser ?

José María Cantal Rivas pb

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Vie du Diocèse

LA JOIE DE L’ESPRIT SAINT !

Quelle joie ! quelle grande joie pour moi d’avoir eu à recevoir l’Esprit Saint à travers le sacrement de la confirmation avec mon frère centrafricain et ma sœur algérienne. Grâce à l’homélie du père évêque Mgr Desfarges, j’ai compris que je suis devenu un témoin de Jésus Christ, un soldat du Christ. Tout au long de la messe, nous avons eu comme un moment fort : la profession de foi, l’imposition des mains par les prêtres qui étaient présents, le signe de la croix sur notre front et enfin les accolades. C’est le début de ma nouvelle vie chrétienne grâce à l’Esprit Saint qui repose sur moi.

Par Trésor, étudiant Camerounais, l’un de confirmé

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Vie du Diocèse

PèLERINAGE à TIBHIRINEpour nous préparer à la béatification de nos frères et sœurs

qui ont donné leur vie dans les années 90 au côté de milliers d’Algériens

Je me mords les doigts d’avoir oublié papier et crayon : je n’ai pris aucune note ! Comment communiquer toutes ces bonnes choses qui nous ont été offertes aux amis absents : malades ou autres… ces choses qui nous donnent tant de joie et de lumière ?Prière à la chapelle à la Maison Diocésaine. Départ : 7 minibus. Dès l’arrivée, on se rend directement au cimetière. Frère Ian nous introduit dans le recueillement avec la prière de Père Paul, notre archevêque. « Chères frères et sœurs bienheureux, dans la joie du Seigneur que vous avez aimé et servi jusqu’au don de votre vie… notre Eglise est toujours votre Eglise. Notre peuple d’Algérie est toujours votre peuple… ».Puis nous nous sommes rendus à la chapelle où nous avons écouté de beaux témoignages. Celui de Nadia Aït-Zai qui a rendu hommage à la fidélité de ces bienheureux. Ceux-ci n’ont pas quitté l’Algérie, au moment où le pays se sentait abandonné sur le plan international.Le Père Georger nous a comblés d’anecdotes à propos de ses relations avec chacun d’entre eux. Aux reproches qu’on faisait à l’un d’entre eux de n’avoir pas converti son ami, il répondit : « Mais pourquoi ? J’ai rencontré un bon musulman ! » Sœur Odette qui travaillait aux Glycines, a mis du temps à comprendre le culte des reliques des saints, si cher au Père Georger, lui-même directeur à l’époque de l’établissement. Mais avec le temps… Le père a relu la belle prière trouvée sur Odette le jour de sa mort (que vous allez trouver dans la quatrième page de couverture).Puis ce fut le tour des amis du monastère de parler, notamment les membres de la tarîqa ‘Alâwiyya. L’un a raconté les circonstances de la naissance du Ribat es Salam, le lien de la paix fondé par Christian de Chergé et le Père Blanc Claude Rault en 1979, poussés par un commun désir d’aller vers la vérité dans le respect absolu de la foi de l’autre. Un autre intervenant nous a introduit dans la mystique musulmane, dans sa propre démarche vers Dieu, dans le lien mystérieux qui le rattache à Dieu. Et son exposé était

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si prenant que j’en souhaiterais volontiers la publication intégrale dans Rencontre (voir page. )Ensuite nous nous sommes repartis en groupes de partage et de réflexion : 19 ont été désignés dans l’assemblée, spontanément, comme responsable, sous le patronyme d’un martyr.Les groupes aussi se sont formésau hasard : dans le nôtre, il y avait deux algériens, un burkinabé, deux espagnols, une polonaise, deux français… Les questions proposées étaient : Comment envisager la célébration de la béatification de notre point de vue et de celui de la société algérienne ? Quel serait notre rêve pour célébrer ce moment de fête ? A quoi vous semble-t-il important de faire attention ?Nous avons parlé de la nécessité du devoir de mémoire pour toutes les victimes, car bon nombre aujourd’hui n’ont pas vécu ces évènements. Car les algériens aussi ont été victimes par milliers. Il faut oser nommer ce que fut leur mort : un assassinat. Deuxième question : notre rêve est que cette célébration soit occasion de rencontres fraternelles, d’amitié, d’échanges entre musulmans et chrétiens, entre algériens et non algériens.

Puis un repas fastueux : chacun avait mis sur le table ce qu’il avait apporté. Le soleil était de la partie, Dieu merci. Ensuite la possibilité d’admirer l’artisanat de femmes de l’atelier de Tibhirine et un temps libre d’adoration eucharistique.La célébration de la messe termine notre journée. L’exhortation apostolique du pape François sur la sainteté à la portée de tous est venue à inspirer le Père Paul, qui a voulu nous dire que plus encore que leur martyre, c’est leur vie, leur sainteté au niveau du quotidien et de la vie ordinaire qui est leur titre de gloire. Une sainteté que nous avons à vivre et découvrir chez l‘autre : la sainteté du voisin, la sainteté à la porte de notre maison.

Merci enfin à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belle journée.

Chantal L.

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OUVERTE À TOUS, la SOCIETE SAINT FRANÇOIS DE SALES est une famille spirituelle où : Laïcs, Prêtres diocésains, et les Salésiennes Missionnaires de Marie Immaculée, puisent et s’enrichissent à la même Source : l’Evangile avec François de Sales.

Nous formons la branche religieuse missionnaire de la Société des Filles de saint François de Sales, consacrée à la mission universelle de l’Eglise, plus particulièrement à l’évangélisation de la femme et des plus pauvres.Notre spiritualité parle aux hommes d’aujourd’hui comme à ceux de son temps : la sainteté ne se gagne pas, elle se vit dans le respect du devoir d’état, la prière et l’accompagnement spirituel.François de Sales prône un réalisme dans la vie spirituelle, une certaine patience avec soi-même, et accorde beaucoup d’importance aux « petites croix » de la vie quotidienne. Il propose une spiritualité à la portée de tous, accessible à tous.Il élabore une pédagogie spirituelle centrée sur la personne. François sait laisser celui ou celle qu’il accompagne se prendre en main par lui-même. Il se contente de l’aider par ses conseils, de l’écouter et de le stimuler. Il va donner beaucoup d’importance à l’aspect affectif, amical, dans la direction spirituelle. Il n’a pas peur de l’amitié et des marques d’affection spirituelle (Cf Correspondance, François de Sales et Jeanne de Chantal).Un trait remarquable chez François de Sales : sa vision optimiste de Dieu et de l’homme. Insistant sur la Miséricorde de Dieu, sa bonté, son amour, il met en lumière l’aspect de gratuité de l’amour de Dieu qui nous aime sans mérite de notre part. Il va tout centrer là-dessus. Il a mis au centre de sa vie la primauté de l’amour et il en fait le pivot de toute sa spiritualité.« Tout par amour, rien par force. » Il écrira sans se lasser que c’est l’intention de

t

Mai 2018 -119ème année

salésiennesMissionnaires de Marie Immaculée

La Congrégation des Sœurs Salésiennes est arrivée en Algérie en 1935. Aujourd’hui,

deux communautés sont bien présentes, l’une à Tizi Ouzou et l’autre à Alger.

Voici quelques éléments de leur spiritualité.

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charité (d’amour) animant nos actions qui leur donne toute leur valeur. Voilà une méditation sur la prière par sr. Josita, sœur salésienne.

Rester connectés à Dieu par la prière.Parfois, cela nous arrive de ressentir du vide, de la sécheresse, le manque d’enthousiasme et pourtant, nous devons prendre notre responsabilité dans la vie même au milieu des situations et circonstances diverses. Jésus nous parle de cette sécheresse et de ce vide « Je suis la vigne et vous les sarments. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche. On les ramasse et on les jette au feu, et ils brûlent. » (Jean 15,5-6). Ils ne peuvent pas porter de fruit. Jésus parle du fruit de l’Esprit Saint. St. Paul nous décrit ce fruit de l’Esprit Saint qui est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maitrise de soi. Pas de fruit, si on ne demeure pas en Jésus. (Gal 5,22-23)Nous devons être enracinés en Jésus, pour que le fruit de l’Esprit Saint déborde de notre cœur. St. Paul nous dit d’être connectés à Dieu par l’Esprit Saint . (Eph 3,4.17). Et Jésus parle de la nécessité de la prière : elle est une belle expérience. (Mt 6,5-15)En enseignant comment prier, Jésus nous met en garde : il nous invite à faire une vraie distinction entre sa façon prier et celle des pharisiens, des scribes et des païens. Les pharisiens et les scribes sont connus comme des personnes de prière. Ils prient

Saint François de Sales

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5 fois par jour. La prière est une règle, une obligation, une routine : un style de vie pour eux. Ce n’est donc pas une véritable expérience dans une relation avec Dieu. Ils prient sur la place publique avec les autres, mais en fait, leur cœur n’est pas touché. C’est vraiment étrange, ils prient mais sans se sentir interpellés par Dieu. Pourtant, Dieu vient en Jésus, mais ils n’arrivent pas à voir le visage du Père en Jésus. Ils ne reconnaissent pas le Messie en Jésus, ni la volonté de Dieu qui envoie Jésus les sauver. Au contraire, ils ont essayé de l’éliminer. Enfin, ils ont réussi de le faire crucifier. Ils se croyaient des hommes de prière ! Ainsi Jésus demande de ne pas prier comme eux.Jésus recommande encore d’éviter de prier comme les païens : « ne multipliez pas de vaines paroles, ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés ». (Math 6). Ils ont l’impression qu’ils prient Dieu qui ne veut pas les bénir. Dieu pour nous est un Père (Abba). Il nous regarde et connaît notre besoin avant même que nous le demandions. Nous sommes appelés à découvrir que Dieu est notre Père. (Mt 6,9) Lorsque vous commencez à prier, commencez en disant Abba. Ce n’est pas un mot banal, c‘est une relation, c’est un mot très tendre. En disant ce mot adressé par les enfants juifs à leurs pères, ils éprouvent beaucoup de joie et confiance dans leur cœur. C’est ainsi que nous découvrons que notre Père (Abba), prend soin de chacun. Nous devons éprouver la même chose lors que nous nous présentons devant Dieu. Le Père sait nos besoins, si restons toujours connectés avec lui. Il comblera nos cœurs de sa vie, de sa paix et de sa joie.Les disciples reconnaissent en Jésus un homme de prière. (Luc 11,1-4) Un jour quelque part Jésus priait. Quand il eut fini, un de ses disciples lui demande, Seigneur apprend nous à prier. Quand Jésus priait, les disciples ont vu le visage de leur maitre glorieux. Comment prier comme le Maitre ? Apres que Jésus eut fini la prière, ils ont parti demander ; pendant sa prière, personne n’a osé de lui déranger, parce qu’il était avec son Père.Il y a un beau commentaire de st Augustin sur ce texte. Les disciples de Jésus sont des témoins des miracles et des signes que Jésus accomplissait, mais, même pas une fois, les disciples ont demandé de les enseigner nous la technique de guérison des malades, de changer l’eau en vin, de marcher sur l’eau... Mais ils lui demandent de leur enseigner la prière. Et pour quoi ? St. Augustin nous dit que les disciples savent que toute la puissance des miracles, l’enseignement éloquent vient d’une source, la source du Père. Le Maitre est uni avec son Père, il puise son énergie de son Père. Les disciples se disaient qu’il leur suffisait d’imiter leur Maitre en prière.C’est une leçon et une responsabilité pour nous et nos relations avec les autres. Si non notre vie serait sans saveur.

Sr. Josita, sœur salésienne

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Association de Cheikh Elalawi Pour l’éducation et la culture SoufiBureau de Médéa Mob : 0771.19.75.41 A Monseigneur Paul DESFARGES Archevêque d’Alger Monsieur, Permettez-moi à travers cette brève missive de vous remercier pour votre présence et votre invitation ou pèlerinage du 20/04/2018 au monastère de Tibhirine, ce que nous a permis tous, de vivre et goûter au fruit des rencontres avec les moines et les chrétiens d’Algérie dans le cadre de Ribat, institué en commun depuis 1979. Lequel nous a permis d’être uni sans exception aucune, ni de race ni de dogme et ni de classe « Oh homme, vous êtes des pauvres en Dieu, et Dieu plus nanti, et si vous reconnaissiez votre pauvreté, Dieu vous comblera de sa grâce. ». Cette grâce, on l’a goûtée dans la lumière du vitrail de la chapelle avec cette mosaïque de couleurs, inondée par une lumière incolore et pure. La présence de nos compagnons, témoins de la vérité sans aucun doute, les instants aussi fugaces soient-ils, ont embelli nos cœurs dans une humilité totale. Notre frère Christian de Chergé était heureux, souriant et l’annonce de la journée du 16 mai « Vivre ensemble en paix » était son désir le plus ardant et il a été exaucé. الحمد هلل و الشكر هلل « Que la paix soit sur moi, le jour où je suis né, le jour où je serai mort et le jour où je serai ressuscité », parole du Coran de Jésus sur le salut et la paix. Chers frère et père, recevez les salutations les plus chaleureuses de cheikh Khaled Bentounes lequel apprécie de fond de cœur tous les efforts que vous déployez avec cette intention pure et humble afin que la volonté divine soit accomplie dans son amour et dans la paix. Rumi (que Dieu l’accepte « lorsque l’obscurité augmente, il faut que la lumière augmente ». Cheikh Bentounes dit : « il faut accepter de faire un pas en dehors de son égo. Nous sommes tous embarqués dans le même bateau il n’y a aucun échappatoire que d’unir nos forces, nos énergies, notre amour, nos prières et nos actions pour faire de la société humaine de demain une société de vivre ensemble, de respect, de la sacralité de la vie, et de l’échange fructueux entre les hommes ». Sincèrement que la pérennité dans la continuation dans cette voie et notre devis inch Allah, que sa volonté soit accomplie. Recevez l’expression de nos sentiments les plus sincères.

Bien fraternellement Mohamed Menacer

Pèlerinage à TibhirineTémoignage

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UNE CONFÉRENCE SUR LE DIABÈTEChez nous à Tizi, à la bibliothèque le Figuier des

Pères Blancs, nous avons accueilli le 1er Mai « la journée des travailleurs », avec une conférence-débat sur le diabète, présidée par Dr. Rahmoune Cherif, médecin généraliste, expert de la promotion antidiabétique, auprès des laboratoires pharmaceutiques depuis 20 ans, et assisté par Prof. Salah Mansour.

Cette conférence a attiré quelques étudiants ainsi que les adultes qui voulaient approfondir leurs connaissances sur le combat de diabète dans nos vies.

Le docteur nous a exposé l’origine de cette fameuse maladie divisée en deux types (1 et 2), qui a évolué au fil des siècles, causée par le manque d’insuline, l’inactivité, le niveau de glycémie plus élevé. Nous avons appris aussi que le sucre n’est pas la cause principale de diabète mais que son manque peut résulter en diabète comme c’est le cas avec son excès. N’oubliez pas que le sucré est une bénédiction pour le corps comme il est source d’énergie pour la tête, les muscles, etc. Plusieurs actions pour se prémunir

contre cette maladie ont été bien expliquées : arrêter de boire l’alcool, de fumer et plusieurs autres mesures préventives.

En discutant avec quelques participants, à la fin de la conférence, j’ai découvert que la majorité était ignorante concernant cette maladie, mais grâce aux efforts des Pères Blancs et le conférencier, nous avons appris comment faire face à ces facteurs qui le décrochent.

Je tiens à remercier la communauté des Pères Blancs et Dr. Rahmoune Cherif et le Prof. Salah Mansour pour ce service capital que vous nous avez offert et je vous prie d’organiser encore des conférences pareilles, pour éradiquer l’ignorance de beaucoup de gens, par rapport à différentes maladies.

Godfrey Tukesiga Msc. Audit et contrôle de gestion. (UMMTO)

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Les quatre Pères Blancs de Tizi Ouzou

« C’étaient des hommes de Dieu en qui nous avions mis notre confiance »

Le pape François a signé le décret de béatification de l’évêque d’Oran, Mgr.Claverie, assassiné en Algérie dans les années 1990 - 2000, années noires du terrorisme algérien, ainsi que 18 religieux, sœurs, pères et frères.Moins connus des sept moines trappistes de Tibhirine, les quatre Pères Blancs de Tizi-Ouzou avaient été abattus dans l’avant-cour de leur maison le 27 décembre 1994. Les terroristes s’étaient habillés en uniforme de police et avaient fait enfermer la cuisinière et sa fille dans la cuisine.La veille, à midi exactement, j’avais fêté le 70ème anniversaire du Père belge Charles Deckers au presbytère de Notre-Dame d’Afrique à Alger où il était engagé dans la pastorale. Quelques années plus tôt, il avait été expulsé de la province de la Kabylie par le gouverneur où il avait travaillé pendant 20 ans à la formation professionnelle de la jeunesse et ... avait été un ardent supporteur du club local de football. Le 27 décembre, tôt au matin, il se rendit à Tizi-Ouzou pour fêter la fête patronale de Jean Chevillard, un confrère français. C’était la fête de Saint Jean l’évangéliste. Il était à peine sorti de sa voiture qu’il était abattu. Son burnous de Père Blanc est resté, comme «désespéré», sur le siège arrière de la voiture. Quant à Jean Chevillard, il a pratiquement été abattu à la porte de son secrétariat social. Il y recevait chaque jour des femmes et des hommes parmi les plus pauvres qu’il aidait à affronter les problèmes administratifs concernant leurs pensions de vieillesse du temps de la France, l’assistance sociale, les procédures de divorce en défendant les droits de l’ex - épouse. Le père Jean Chevillard avait aussi été, pendant de longues années, économe régional, supérieur régional et directeur d’un institut de formation professionnelle. Le père Alain Dieulangard était un homme très différent. Pendant très longtemps, il

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avait dirigé plusieurs écoles primaires dans les petits villages berbères de la région très montagneuse de Kabylie. Il était très proche des plus pauvres et toujours prêt à rendre service. Il parlait parfaitement la langue berbère. En même temps, c’était un confrère très «spirituel» qui passait de nombreuses heures à prier. Il avait même transmis cette spiritualité avec beaucoup d’enthousiasme aux musulmans qui l’entouraient et, avec eux, il cherchait la présence de Dieu dans leur existence.Le plus jeune confrère était le Père Christian Chessel, qui avait passé à peine quelques années en Algérie. Il était pour ainsi dire «l’avenir» de notre communauté à Tizi-Ouzou. Il était entièrement intégré à l’université de Tizi - Ouzou, où il avait suivi des cours sur les techniques de construction des ponts et chaussées. Il avait d’excellents contacts avec ses camarades. Chaque jour, il faisait la navette entre la Maison des Pères Blancs et l’Université, avant d’être le témoin d’un terrible accident de la route, dans lequel notre cher collègue, le Père Louis Garnier, avait été tué. Les parents du Père Christian Chessel ont été très bouleversés par le meurtre de leur fils et ont cheminé de nombreuses années avant de finalement accepter son sacrifice. Ils ont fait rapatrier le corps de Christian pour l’inhumer dans un caveau familial en France.Un cinquième confrère, belge, s’en est tiré de justesse. Quelques jours avant, il avait décidé de quitter la région parce qu’il avait le pressentiment « que quelque chose allait arriver ». Il se souvient encore aujourd’hui de ce jour fatal. Il n’en était pas moins un confrère extrêmement dévoué à la population locale pendant longtemps. Son départ n’enlève rien à ses efforts. Parfois, il faut plus de courage pour partir que pour rester.Le jour horrible des quatre meurtres, le chef de la police m’a appelé pour me faire part de la mauvaise nouvelle. Il pleurait en s’excusant de ne pas avoir pu empêcher cela. De nombreuses connaissances et amis exprimèrent leur effroi et leurs regrets devant cet événement incompréhensible. Quant à la cuisinière et sa fille, qui avaient été enfermées dans la cuisine par les terroristes, elles n’y sont jamais remises de cet

évènement. Aux funérailles, toute la ville était là à montrer sa désapprobation pour cet acte lâche et la foule s’est mise à crier à haute voix : «C’étaient des hommes de Dieu en qui nous avions mis notre confiance». Elle n’aurait pas pu donner un meilleur compliment à ces confrères !En repensant à nos confrères, ainsi qu’aux quinze autres martyrs, je ne peux rien dire d’autre :« Dieu a choisi les meilleurs parmi nous pour le martyre, qu’ils soient nos ancêtres dans les cieux. »

Frère Jan Heuft, MAfr

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Les 10 conseils du pape pour être saint

Exhortation «Gaudete et Exsultate»

1. NE TE DÉFILE PAS !!« Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuses ou religieux. (…) Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. » 14« J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Eglise militante. C’est cela, souvent, la sainteté de la porte d’à côté, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet la présence de Dieu, ou, pour employer une autre expression, la classe moyenne de la sainteté. » 7

2. TON GUIDE POUR LA ROUTE : LES BÉATITUDES.« Les Béatitudes ne sont nullement quelque chose de léger ou de superficiel, bien au contraire ; car nous ne pouvons les vivre que si l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa puissance et nous libère de la faiblesse de l’égoïsme, du confort, de l’orgueil. » 65« Etre pauvre de cœur, c’est cela la sainteté ! » 70 ; « Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté ! » 74 ; « Savoir pleurer avec les autres, c’est cela la sainteté ! »76 ; «Rechercher la justice avec faim et soif, c’est cela la sainteté ! » 79 ; « Regarder et agir avec miséricorde, c’est cela la sainteté ! » 82 ; « Garder le cœur pur de tout ce qui souille l’amour, c’est cela la sainteté ! » 86 ; « Semer la paix autour de nous, c’est cela la sainteté ! » 89

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3. TU VEUX AIMER ? AGIIS.« Celui qui veut vraiment rendre gloire à Dieu par sa vie, celui qui désire réellement se sanctifier pour que son existence glorifie le Saint, est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre les œuvres de miséricorde. » 107« Quand je rencontre une personne dormant exposée aux intempéries, dans une nuit froide, je peux considérer que ce «paquet» est un imprévu qui m’arrête, un délinquant désœuvré, un obstacle sur mon chemin, un aiguillon gênant pour ma conscience, un problème que doivent résoudre les hommes politiques, et peut-être même un déchet qui pollue l’espace public. Ou bien je peux réagir à partir de la foi et de la charité, et reconnaître en elle un être humain doté de la même dignité que moi, une créature infiniment aimée par le Père, une image de Dieu, un frère racheté par Jésus-Christ. C’est cela être chrétien ! » 98

4. CULTIVE L’HUMILITÉ.« L’humilité ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations. Sans elles, il n’y a ni humilité ni sainteté. Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n’es pas humble et tu n’es pas sur le chemin de la sainteté. La sainteté que Dieu offre à son Eglise vient à travers l’humiliation de son Fils. Voilà le chemin ! » 118« Je ne dis pas que l’humiliation soit quelque chose d’agréable, car ce serait du masochisme, mais je dis qu’il s’agit d’un chemin pour imiter Jésus et grandir dans l’union avec lui. » 120

5. SOIS DANS LA JOIE.« Le saint est capable de vivre joyeux et avec le sens de l’humour. Tout en demeurant réaliste, il éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d’espérance. » 122« Je ne parle pas de la joie consumériste et individualiste si répandue dans certaines expériences culturelles d’aujourd’hui. Car le consumérisme ne fait que surcharger le cœur ; il peut offrir des plaisirs occasionnels et éphémères, mais pas la joie. » 128

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6. OSE ÉVANGÉLIISER.« En même temps, la sainteté est parresia : elle est audace, elle est une incitation à l’évangélisation qui laisse une marque dans ce monde. » 129« Dieu est toujours une nouveauté, qui nous pousse à partir sans relâche et à nous déplacer pour aller au-delà de ce qui est connu, vers les périphéries et les frontières. Il nous conduit là où l’humanité est la plus blessée et là où les êtres humains, sous l’apparence de la superficialité et du conformisme, continuent à chercher la réponse à la question du sens de la vie. » 135

7. NE TE RÉSIGNE JAMAIS !!« A causer de l’accoutumance, nous n’affrontons plus le mal et nous permettons que les choses soient ce qu’elles sont, ou que certains ont décidé qu’elles soient. Mais laissons-le Seigneur venir nous réveiller, nous secouer dans notre sommeil, nous libérer de l’inertie. Affrontons l’accoutumance, ouvrons bien les yeux et les oreilles, et surtout le cœur, pour nous laisser émouvoir par ce qui se passe autour de nous et par le cri de la Parole vivante et efficace du Ressuscité. » 137

8. PRIE CHAQUE JOUR... ET RECOMMENCE.« Je ne crois pas dans la sainteté sans prière, bien qu’il ne s’agisse pas nécessairement de longs moments ou de sentiments intenses. » 147« Je voudrais insister sur le fait que ce n’est pas seulement pour quelques privilégiés, mais pour tous, car ‘nous avons tous besoin de ce silence chargé de présence adorée.’* La prière confiante est une réaction du cœur qui s’ouvre à Dieu face à face, où on fait taire tous les bruits pour écouter la voix suave du Seigneur qui résonne dans le silence. » 149« J’ose donc te demander : Y a-t-il des moments où tu te mets en sa présence en silence, où tu restes avec lui sans hâte, et tu te laisses regarder par lui ? Est-ce que tu laisses son feu embraser ton cœur ? Si tu ne lui permets pas d’alimenter la chaleur de son amour et de sa tendresse, tu n’auras pas de feu, et ainsi comment pourras-tu enflammer le cœur des autres par ton témoignage et par tes paroles ? » 151*Jean-Paul II, Lett. Ap. Orientale lumen.

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9. PRÉPARE-TOI AU COMBAT.« La vie chrétienne est un combat permanent. Il faut de la force et du courage pour résister aux tentations du diable et annoncer l’Evangile. Cette lutte est très belle, car elle nous permet de célébrer chaque fois le Seigneur vainqueur dans notre vie. » 158« Nous n’admettrons pas l’existence du diable si nous nous évertuons à regarder la vie seulement avec des critères empiriques et sans le sens du surnaturel. Précisément, la conviction que ce pouvoir malin est parmi nous est ce qui nous permet de comprendre pourquoi le mal a parfois tant de force destructrice. » 160« Ne pensons donc pas que c’est un mythe, une représentation, un symbole, une figure ou une idée. Cette erreur nous conduit à baisser les bras, à relâcher l’attention et à être plus exposés. » 161« Nous avons pour le combat les armes puissantes que le Seigneur nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la Parole de Dieu, la célébration de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie communautaire et l’engagement missionnaire. » 162

10. APPRENDS À DISCERNER CE QUE DIEU VEUT POUR TOI.« Comment savoir si une chose vient de l’Esprit Saint ou si elle a son origine dans l’esprit du monde ou dans l’esprit du diable ? Le seul moyen, c’est le discernement qui ne requiert pas seulement une bonne capacité à raisonner ou le sens commun. C’est aussi un don qu’il faut demander. » 166« Souvent, cela se joue dans les petites choses, dans ce qui parait négligeable, parce que la grandeur se montre dans ce qui est simple et quotidien. » 169« Ce qui est en jeu, c’est le sens de ma vie devant le Père qui me connaît et qui m’aime, le vrai sens de mon existence que personne ne connait mieux que lui. » 170

(Publié dans le Pèlerin 12 avril 2018)

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Témoignage de la tarîqa ‘AlâwiyyaÀ l’occasion de l’annonce de la béatification

des dix-neuf religieux et religieuses d’Algérie

Permettez-moi d’initier ce bref témoignage que j’ai l’honneur d’apporter au nom de la confrérie soufie Alâwiyya et de son guide spirituel, le Cheikh Khaled Bentounes, par cette réflexion du Cheikh al-Akbar, le grand mystique de l’islam, le cordouan Sidi Muhyiddine Ibn ‘Arabî (1165-1240).

Faisant le commentaire du célèbre hadith dans lequel le Prophète de l’islam interdit expressément à ses lieutenants, même aux moments les plus forts de la guerre, de porter atteinte aux moines ou d’attaquer leurs monastères, Ibn ‘Arabî écrit : « Le Messager d’Allah nous interdit de porter atteinte aux moines qui choisirent de se consacrer à leur Seigneur. Aussi, il ne nous enjoint pas de les appeler à embrasser le message islamique ; cela ne peut s’expliquer que par le fait que le Prophète savait parfaitement que ces derniers se trouvaient sur le bon chemin de leur Seigneur. Car il serait insensé que le Prophète laisse des gens dans l’égarement »1.

La Tradition islamique ne nous a pas transmis les noms des moines (ruhbân) dont il est question dans le hadith, ni même le mode de vie qui devait être le leur, il y a plus de quatorze siècle. Mais si l’on voulait les décrire, nous ne pensons pas pouvoir trouver meilleure image leur correspondant que celle des dix neuf béatifiés en la mémoire desquels nous sommes aujourd’hui réunis.

Fidèles à l’appel lancé il y a plus d’un demi-siècle par le cardinal Duval aux prêtres et religieuses d’Algérie à rester dans un pays ayant, après un long combat, recouvert son indépendance, et nourris à la sainte parole des Evangiles « aimer son prochain comme soi-même c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. » (Marc 12:33), ils s’étaient avec joie engagés, et sans nulle visée prosélyte, à partager le bonheur mais aussi les malheurs d’un peuple qui a tant souffert.

« On ne lâche pas la main d’un ami malade » aimait à répéter monseigneur Pierre Claverie pour justifier son refus catégorique de quitter l’Algérie au plus dur de ses moments. « S’il m’arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd’hui - d’être victime du terrorisme […] j’aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille, se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à ce pays. » écrit de son côté le prieur Christian de Chergé dans son testament spirituel.

Existe-t-il plus « grand amour que de donner sa vie pour ses amis » comme le rappellent les Évangiles (Jean 15:12-13) ? Nul doute que c’est à ces amis, à cette Famille du Livre (ahl al-kitâb), que le Coran fait référence lorsqu’il est dit : « Tu te rendras assurément compte que ceux qui sont les plus proches des musulmans par l’amitié sont ceux qui se disent chrétiens » (Coran s5 v82).

En effet, monseigneur Pierre Claverie, le prieur Christian de Chergé et tous les autres moines de Tibhirine étaient des amis ; des amis de l’Algérie et des Algériens 1 C.f Ibn ‘ArAbî Muhyiddine )1165-1240(, Les inspiration mecquoises )Al futûhât al-mekiyya (, Le Caire, al-Hay’a al-Misriyya al-‘âmma al-kitâb, 1985. T. F: M. Chodkiewicz, Paris, Albin Michel, 2008.

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certes, mais aussi et surtout des amis de la zawiya ‘Alâwiyya tant nous avons partagé de riches moments d’échanges spirituels2.

Comme aura donc pu être grande notre joie à l’annonce du Vatican, en ce samedi 27 janvier 2018, de la béatification prochaine de nos dix-neuf amis ayant perdu la vie aux côtés de dizaines de milliers d’Algériens victimes des affres de l’intolérance.

Voilà donc une fois encore l’Algérie, cette terre du milieu, qui après avoir offert à l’Eglise catholique de grands noms tels que Marcienne de Dellys, Optat de Milève (Milla) ou Saint-Augustin d’Hippone (Annaba), continue jusqu’à aujourd’hui, par l’épreuve et la persévérance, à étendre la liste des saints chrétiens.

N’est-ce en effet pas la sainteté, cette quête de l’être pure qui sommeil en chacun de nous, qui nous permet de transcender les différences pour nous retrouver en cet archétype adamique : l’Humain ? « Ne demandez pas à un homme quels sont sa race, son pays, ou sa religion, demandez lui quelle vérité il cherche »3 aimait à répéter le premier successeur du Cheikh al-Alawî, Sidi Hadj ‘Adda (1898-1952).

Que cette béatification soit un signe avant coureur de la construction d’un avenir meilleur entre les deux rives de la Méditerranée; un avenir fondé sur le respect, l’entente et le partage.

Tel est notre plus grand souhait à l’occasion de cette béatification qui - signe divin ?-, coïncide avec la proclamation, le 8 décembre dernier, à l’initiative de notre confrérie et de l’Algérie en tant qu’Etat membre des Nations Unies, d’une Journée internationale du Vivre Ensemble en Paix. Adoptée à l’unanimité de l’Assemblée générale onusienne, cette journée vise, selon les termes de l’Organisation mondiale, à « donner l’occasion pour tous d’exprimer le désir profond de vivre et d’agir en faveur de la solidarité, ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable reposant sur la paix, la solidarité et l’harmonie. »

Permettez-moi de profiter de cette occurrence pour inviter les personnes de bonne volonté présentes aujourd’hui, à célébrer la Journée internationale du vivre-ensemble en paix par diverses initiatives éducatives et activités de sensibilisation au respect des différences et à l’acceptation de la diversité.

Tout comme j’avais initié ce court propos par une sentence du mystique Ibn ‘Arabî, autorisez moi à clore par la sagesse de celui qui fut son principal éditeur au Maghreb, l’émir Abdelkader al-Djazâ’irî : « Si les Musulmans et les Chrétiens avaient voulu me prêter leur attention, j’aurais fait cesser leurs querelles ; ils seraient devenus, extérieurement et intérieurement, des frères. Mais ils refusèrent de m’écouter. »

N’est-il pas venu le moment « d’écouter » ? Que tous ceux et celles qui ont sacrifié leurs vies pour nous apprendre à écouter l’appel de la fraternité reposent en paix !

Dr. Issam TOUALBI Directeur de la Chaire Unesco Emir Abdelkader pour les Droits de l’Homme et la Culture de PaixTibhirine, le vendredi 20 avril 2018.

2 Cf. bentounès Khaled, Vivre l’Islam : le soufisme aujourd’hui, Paris, Albin Michel, 2006, Chap. La fraternité universelle.3 C.f bentounès Cheikh Adda, La Fraternité des cœurs, Le Relié, Gordes, 2003.

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Vie Spirituelle

VIS LE JOUR D’AUJOURD’HUI

Prière trouvée sur Odette Prévost, petite sœur de Charles de Foucauld, le jour où elle fut assassinée (10/11/1995)

Vis le jour d’aujourd’hui,Dieu te le donne, il est à toi.

Vis en Lui.

Le jour de demain est à Dieu,Il ne t’appartient pas.

Ne porte pas sur demainLe souci d’aujourd’hui.

Demain est à Dieu,Remets-le-lui.

Le moment présent est une frêle passerelle.Si tu le charges des regrets d’hier,

De l’inquiétude de demain,La passerelle cèdeEt tu perds pied.

Le passé Dieu le pardonne.L’avenir ? Dieu le donne.Vis le jour d’aujourd’huiEn communion avec lui.

Et s’il y a lieu de t’inquiéter pour un être aiméRegarde-le dans la lumière du Christ ressuscité.

Rencontres | 35

Vie en Société

Il y a au CCU comme une symphonie…L’oreille fine peut y percevoir une musique studieuse et calme, un peu différente d’un site à l’autre, à laquelle chacun apporte sa petite note personnelle. Ce bruissement tranquille évoque le travail bien fait, comme autrefois le chant à plusieurs voix des artisans qui façonnaient leur « belle ouvrage » … Peut-être qu’étudiants et équipes du CCU ont en commun avec les artisans d’aimer (ou d’apprendre à aimer) l’efficacité, le bon

travail et la beauté simple qui en émane. Dès le matin, les équipes sont en place et les étudiants arrivent. Ils lisent ou consultent, attentifs, concentrés. Ils viennent pour emprunter des livres, pour travailler sur place, pour faire une recherche sur internet ou une activité à plusieurs, pour passer dire bonjour, pour échanger. Puis ils repartent vers ce qui les attend ailleurs … Pour chacun et pour chaque groupe, il y a un espace et une situation adaptés, mais il n’y a qu’un seul CCU pour tout le monde. Et, comme on dit, « la maison tourne ». Dans l’atelier, quelqu’un répare et relie des livres pour ceux qui les empruntent et pour ceux qui les prêtent … Dans le même atelier, une autre personne accompagne des étudiants qui travaillent à leur mémoire de fin d’études. A l’occasion, on voit comment traiter les informations puisées dans les ouvrages ou quelqu’un va en salle d’informatique pour apprendre à mieux se servir de Word ou de Latex. Dans les salles de prêt, au milieu des milliers de livres et de leurs auteurs, voici les groupes de conversation, de lecture, d’écriture … Ils ne gênent pas les autres et ne sont pas gênés. Dans d’autres salles, plus à l’écart, voici les séances de rattrapage, les révisons, les mini-stages, les conférences, les groupes de parole, les entretiens personnalisés, les séances de préparation au Résidanat … Tous ces lieux sont des espaces accueillants et simples dans lesquels tout naturellement les exigences du travail personnel vont de pair avec ce qui est beau et bon pour tout le monde. Ils sont là, ouverts, harmonieux, pour favoriser aussi la solidarité humaine et les diverses complémentarités. Et c’est bien cela que la symphonie du CCU d’Alger murmure à notre oreille, comme une promesse de savoir-vivre ensemble à tenir de mieux en mieux chaque jour.

L’équipe du CCULe bulletin du CCU d’Alger

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Vie en Société

Abdelkarim Nadir Roumani : parcours de combattant

Nadir Roumani, notre chorégraphe, a été honoré par le ministre de la culture Azzedine Mihoubi avec une médaille d’honneur à l’Opéra d’Alger puisque il est le fondateur du premier ballet El Manar et Afrah el Djezair. Originaire de Cherchell, Nadir Roumani est issu d’une famille d’artistes. Son père et son oncle étaient musiciens alors que sa mère officiait les cérémonies rituelles des maddahattes de la région.Apres des études de droit à Alger, Nadir participe aux activités culturelles des auberges de jeunesse de 1957 à 1962. Il s’inscrit au Conservatoire municipal d’Alger et intègre la classe de danse classique, mais également le ballet à la télévision algérienne. En 1963 le ballet El Manar voit le jour. Il effectuera une tournée en Algérie, Suisse, Bulgarie et Guinée. En 1968 il étudie a l’Ecole Supérieure de Chorégraphie de Paris. En 1969 il participe à deux nouvelles créations au Théâtre national algérien « Rites et cérémonies d’Algérie » et « Le vieux d’Afrique ». Suivra une tournée au Maroc, en Espagne et en Iran. Entre 1979 et 1981 il participe à la création du Ballet moderne en Tunisie.Nadir Roumani est parmi les créateurs de ballet du Théâtre nationale algérien (1994). En 1996 il occupe le post chef de service de la recherche et documentation au Ballet national algérien. En 2000 avec l’association culturelle Artissimes, il joue dans la pièce de théâtre La famille Tot, du hongrois Orkeny, qui sera présentée à Paris e en Hongrie.Le Commissariat du 9eme Festival Culturel International de danse contemporaine a décidé de rendre hommage à cette grande figure de la danse en Algérie. Une occasion pour la nouvelle génération de connaitre Nadir Roumani.

Recueilli par Daniel Yazid

Rencontres | 37

Vie en Société

Ordonner au soleil de se coucher

J’ignore comment il avait pu monter sur le toit de tôle. Comment il ne brûlait pas ses pieds nus.Mais il était là, dressé sur cette pièce de toub comme à la proue d’un navire, devant une mer déjà retirée. Un œil fermé, le bras droit tendu et son regard armé dessus, il était là, défiant le soleil couchant sur l’horizon, intimant du doigt à l’astre de fuir à son tour. Il a posé le bout de son index sur le cercle rouge et, imperceptiblement, appuyant dessus, sans trembler.Comme une cerise sur une nappe, le soleil explose sur l’horizon, sous le doigt de l’enfant.Quelques nuages, serviles janissaires, tentent d’en éponger les éclaboussures.Chaque soir, faute de mieux, un enfant paré de loques et de poussière, met un terme à sa journée de réfugié, et à celle du camp, du bout de son doigt.Chaque soir, un tout petit enfant exilé du Sahara convoque l’astre royal, à la barre de son tribunal de tôle ondulée et intime au despote de disparaître de son occident.Chaque soir un enfant sahraoui éteint le plomb fondu du jour et plonge son peuple, pour quelques heures, dans un songe de liberté.

Jean-françois Debargue

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A nos frères et sœurs de confession musulmane

Avec tous mes frères et sœurs catholiques je vous souhaite à vous, frères et sœurs de confession musulmane, un beau et bon mois de jeûne, d’aumône, de prière, et de vie fraternelle, dans la paix et la sérénité. Le mois saint du Ramadan débute cette année avec la célébration de la Journée in-ternationale du Vivre ensemble pour la paix. Nous demandons au Dieu unique, le Clément, le Miséricordieux, de faire de nous, ensemble, des artisans de paix et de concorde dans notre pays et dans notre monde. Comme nous y invite la résolution de l’ONU, votée à l’unanimité de ses membres, nous voulons œuvrer à vos côté « en faveur de la réconciliation et de la paix, en incitant les êtres humains au pardon et à la compassion » (article 4).

Notre prière vous accompagne. + Mgr Paul Desfarges

Rencontres | 39

Nouvelles du Diocèse

Partager l’espérance dans la souffrance

Une réaction au texte de frère Ian

Frère Ian, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu votre article sur vos confrères qui m’a été adressé par notre chère sœur Lourdes.Bien sûr que je me souviens du choc reçu par la nouvelle de leur assassinat en la fête de St Jean, si tristement commenté dans la soirée par Christian qui nous avait joint par téléphone de Tibhirine. C’est du reste au cours de cet échange que Maman a confirmé à Christian sa confiance. Oui, elle était en accord avec son souhait de demeurer à Tibhirine avec sa communauté au milieu des voisins dont elle -même connaissait bien des visages. C’est aussi ce soir-là que j’ai aussi réalisé que Christian était en danger de mort ... et ce fut le début d’une longue période vécue dans l’intercession, la peur, et en même temps un lien encore plus fort avec lui.J’ai été émue des termes que vous employez pour décrire votre frère Alain Dieulangard. J’ai eu la chance de connaître son frère aîné Guy, en 1975 lors des débuts du Renouveau Charismatique à Paris, et Guy, frère salésien de Don Bosco devint pour moi un vrai frère, un appui, un soutien spirituel jusqu’ à son « enciellement » ...plus de 25 ans.Il était devenu un familier de la maison partageant les joies, les peines comme nous partagions aussi les siennes. Guy m’a toujours évoqué son frère avec une grande admiration et une réelle affection, ils ne se voyaient guère, lui étant en Israël et Alain

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Nouvelles du Diocèse

en Algérie mais la prière, la louange, le service des pauvres étaient le lien fort qui les unissait au quotidien. Christian, de son côté me parlait d’Alain qu’il aimait beaucoup et j’ai cru saisir combien Alain était heureux comme un poisson dans l’eau quand il venait séjourner à Tibhirine.Le 27 décembre 1975 et le 30 mai 1996 nous sommes devenus Guy et moi, doublement frère et soeur et combien j’ai eu à m’accrocher à sa foi vivante et ardente pour tenir le coup, son affection fraternelle m’a soutenue comme je l’espère la mienne plus fragile a dû l’aider dans cette épreuve cruelle et violente. Sa souffrance était de ne pas savoir qui avait frappé Alain et ses confrères. Quelques mois plus tard, j’évoquais la question à Christian lors d’un passage à la maison et il m’a alors répondu.« Claire, je comprends Guy, s’il m’arrivait d’être tué je crois que vous aurez la même question car nous sommes entre des crocs de chiens sauvages et des griffes de chats aussi terribles. » Je n’ai jamais noté ceci, cela demeure gravé. Et il est vrai que plus de 20 ans se sont passés et ...Pour terminer, oui Alain et Guy étaient bien de la même veine spirituelle. Quand j’avais besoin d’être fortifiée, consolée, apaisée je demandais à Guy « parle moi du ciel », son regard bleu, sa voix profonde accompagnaient alors ses paroles. Une telle Joie en lui, une certitude d’un grand Bonheur en Dieu Trinité d’Amour me remplissait d’espérance et nous terminions par une prière de louange sans oublier Marie.Pardon frère Ian d’être si longue, mais en évoquant Guy, je fais mémoire de nos frères qui furent un lien commun dans leur vie donnée à Dieu et aux musulmans, nous aidant à leur suite à donner notre vie au goutte à goutte, dans le quotidien souvent banal, avec l’aide de Marie, pour nos frères en humanité pour la gloire de Dieu.Oui, je partage la Joie de l’Eglise en Algérie et celle des amis musulmans des 19 témoins de la charité vécue sur cette terre. Puissent ils du Ciel, intercéder pour nous tous, priant en chemin vers le Ciel. Union de prières et amitié.

Par Claire, sœur de Christian de Chergé

Rencontres | 41

Nouvelles du Diocèse

La date des béatifications des 19 martyrs d’Algérie n'est pas encore connue mais nous commençons à nous y préparer. Une équipe interdiocésaine a été constituée. Pour le diocèse d'Alger, ce sont le père Guy Sawadogo et la sœur Valérie Kaboré qui font partie de cette équipe, en lien étroit bien sûr avec le Père évêque et le Vicaire général. Merci donc de les contacter pour toute question, suggestion, proposition de collaboration...sawadogo631@yahoo.frvaleriesmnda@yahoo.fr

Le messe de consécration du sanctuaire de Notre Dame de Santa Cruz après travaux de restauration sera célébrée le 11 mai prochain à l'occasion du pèlerinage diocésain pour la fête de l'Ascension.Par ailleurs, l'inauguration officielle par Monsieur le Ministre des Affaires Religieuses devrait intervenir le 16 mai, première journée internationale du Vivre Ensemble, en même temps qu'une mosquée.

Le 16 mai nous tous célèbrerons la première Journée international du Vivre ensemble en paix. Nous sommes tous et toutes invités à la Maison Dio-césaine à 16h30 pour une conférence interactive sur ce thème et un diner convivial, organisé par Caritas Alger. Dans l’après-midi une fresque sera inaugurée à la Maison saint Augustin et d’autres initiatives seront prises par les autorités civiles.

COMMUNICATIONS

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Nouvelles du Diocèse

PROPOSITIONS POUR l’été1. PRIERE ET PAROLE

25-26 mai : week-end de prière à Ben Smentroisième et dernier week-end de l’année sur le thème «Apprends-nous à prier».24-31 août : Parole et Geste à Skikda, pour tous chrétiens C’est une session biblique ouverte à tous les chrétiens, où on mémorise l’évangile avec gestes et musique, qui se déroule à Skikda, sur la côte au nord de Constantine. La session permet aussi de profiter de la mer et de la montagne, de se détendre. Elle sera animée par une équipe paroleetgeste.dz renouvelée.

2. RETRAITES SPIRITUELLES POUR TOUS 25 juin – 4 juillet, à Ben Smen (Alger)30 août - 8 septembre, à Ben Smen (Alger)

3. SESSION DE LANGUE ARABE

1-12 juillet : Session arabe dialectale/moderne aux Glycines (Alger) 16-31 août : Session de formation intensive en arabe liturgiqueRue des Fusillés, Alger (Pères Blancs)Objectif : Pouvoir dire ou participer à la messe en arabe ; comprendre l’essentiel du vocabulaire liturgique et faire le lien avec le patrimoine religieux algéro-musulman ; enrichir son répertoire de chants liturgiques en arabe ; apprendre les prières chrétiennes : Notre Père, Je vous salue Marie, Angélus, Magnificat et BenedictusConditions d’admission : Avoir déjà fait un peu d’arabe, savoir déchiffrer la lettre arabeFormateurs : Felix Tellechea, Ludo Lucet, Anselme Tarpaga Inscription : pbprovmaghreb@gmail.com 16 septembre – 4 octobre : Session arabe dialectale/moderne aux Glycines (Alger)

4. POUR LES CHRETIENS ALGERIENS

5-7 juillet : rencontre annuelle à la Maison Diocésaine de ALger17-20 août : Sous le figuier (rencontre à Skikda)

CALENDRIER 2018

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5. POUR LES ETUDIANTS

4-12 juillet : Skiknaba (à Skikda)C’est une session destinée aux étudiants chrétiens qui comprend une dimension formation (ateliers musicaux, bibliques, de langue arabe, etc), une dimension nature (plage, balades), une dimension ludique (vélo, ping-pong, volley, ...) dans un cadre de vie chrétienne (prière ensemble) et de participation de tous aux services.

Chantier de jeunes du 11 au 25 juillet ò Ben Smen (Alger)Le but en est la rencontre, mais le travail effectué permet de rendre la maison plus belle, aussi aucune participation financière n’est demandée. Par contre, chaque personne souhaitant participer doit préciser ses motivations et s’inscrire personnellement par mail à bensmendz@gmail.com.

26 juillet - 2 août : Université d’été (à la Maison Diocésaine de Alger)5-12 et 12-19 août : Taizé en Algérie (Tlemcen)

Prière pour la saintetéEsprit Saint,

Fais-moi tendre vers la saintetéà laquelle Dieu m’appelle.

Fais-moi vivre dans cette sainteté,puisqu’en habitant dans mon âme,tu y fais demeurer la sainteté divine.

Que ta sainteté prenne de plus en pluspossession de mon être,en le dilatant dans la vie même de Dieu !

Comme chaque confessionfait pénétrer plus profondément en moita grâce de pardon et de rénovation,qu’elle soit l’origine d’un plus grand effortvers une sainteté plus généreuse !

Veuille purifier le fond de mon coeur,le dégager des passionsqui voudraient l’accaparer,le libérer des mauvaises inclinations.

Veuille me recréer en homme nouveau,recréer ma pensée pour qu’elle adhère à Dieu,recréer mes sentiments et ma volontépour qu’ils se fixent en lui.

Rends-moi capable d’accomplirce que je n’ai pu faire jusqu’à présent,en me communiquant une forcequi m’élève au-dessus de moi-même.

Entraîne-moi dans l’élan de ton amour,et anime de ton souffle divinl’essor de ma vie spirituelle