e4 la régulation de l'économie.pdf
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Chapitre E4 : La régulation de
l’économie
Le plan du chapitre
I Le rôle de l’Etat
A Les fonctions économiques de l’Etat
B Le budget de l’Etat influe l’activité économique
II Déséquilibres et régulation macroéconomique
A Les déséquilibres macroéconomiques
B La régulation des déséquilibres
Sensibilisation
Pourquoi l’Etat intervient-il dans l’économie ?
Parce que le marché ne peut résoudre tous les problèmes économiques seul.
La recherche de profit et de gains peut entraîner des situations sous optimales
: externalités négatives, pas de production dans le cas de biens publics et de
monopoles naturels… (voir chapitre E2).
Si l’Etat peut corriger certaines défaillances du marché, peut-il se substituer
totalement à celui-ci ?
Non car il faut laisser aux entreprises leurs droits d’entreprendre,
d’embaucher et de licencier quand ils estiment que c’est nécessaire. Les
ménages savent mieux que personnes déterminer ce qui influence sur leur
utilité (leur bien-être) et l’Etat ne peut choisir à leur place.
La recherche de profit et la concurrence ont permit le développement
économique depuis 2 siècles.
Les économistes libéraux soutiennent….
Les économistes keynésiens soutiennent…
Dans cette partie, nous verrons donc clairement quels
sont les champs réels d’action des pouvoirs publics
aujourd’hui.
Ce chapitre sera l’occasion pour présenter le budget de
l’Etat et les grands problèmes macroéconomiques.
Pouvoirs publics : Gouvernement et ensemble des services chargés de
l’administration d’un Etat ou d’une collectivité locale
I Le rôle de l’Etat
Robert Musgrave définie trois fonctions économiques à l’Etat (1971).
Reliez les explications aux fonctions définis par Musgrave
Améliorer le fonctionnement
des marchés et produire ce que
celui-ci ne prend pas en charge
Redistribuer les richesses afin
de diminuer les inégalités
Réguler l’activité économique
(la production, l’emploi,
l’investissement, l’inflation…)
Fonction d’allocation des ressources
Fonction de stabilisation macroéconomique
Fonction de répartition des richesses
A Les fonctions économiques de l’Etat
Le marché n’alloue pas de façon optimale toutes les ressources :
Questions :
-Pourquoi l’Etat doit-il prendre en charge la production de ces deux
services ?
-Donnez d’autres exemples de services publiques.
1) La fonction d’allocation des ressources
Questions :
-Quels effets peuvent engendrer la production ?
-Définissez dans vos propres termes les notions d’externalités positives et
négatives.
-Comment l’Etat peut-il prendre en charge celles-ci ?
Les entreprises de la Sillicon Valley
Q
P*
Q*
O privée
D
L’équilibre privé et social
Lorsque une entreprise produit,
elle ne tient pas compte des effets
externes dans ses coûts de
production. Ici on prend le cas
d’une entreprise pollueuse. Elle
va offrir une quantité optimale au
prix du marché. C’est
« l’équilibre privé ».
P O sociale
Une représentation standard d’une externalité négative :
la pollution
Cependant les coûts sociaux
induits par la production
polluante conduisent à un
équilibre social inférieur à
l’équilibre de marché.
Ainsi, en présence d’externalités négatives, le marché à tendance à
………………………… alors que si les externalités sont positives, le
marché……………………
L’Etat doit donc bien intervenir pour réallouer les ressources !
Synthèse :
L’Etat intervient en premier lieu pour pallier les carences du marché. Il
alloue certains biens et services là où le marché est défaillant. La
problématique est microéconomique :
-Production de biens et services publics non marchands.
-Gestion des biens collectifs
-Gestion des externalités de production ou de consommation.
-Mais aussi, règlementation en faveur de la concurrence, punition des cartels
et abus de position dominante sur les marchés.
L’Etat intervient aussi afin de redistribuer les richesses.
Rappel : La production et la détention de patrimoine engendrent un certain
nombre de revenus que l’on appelle ……………………..
Les APU se chargent ensuite de ……………….. une partie de ces revenus
afin de les ………………..
Cette intervention vise à accroitre la justice sociale.
La justice social est un idéal moral et politique qui vise à l’égalité des
chances entre les individus.
L’Etat et la Sécurité Sociale se chargent de remplir cette fonction
2) La fonction de répartition des richesses
Montrez que
l’Etat réduit
les inégalités
de revenus
Enfin, l’Etat intervient pour stabiliser l’activité économique. La
problématique est donc macroéconomique.
Le carré magique de Nicholas Kaldor :
Les objectifs des politiques de stabilisation sont présentés dans le « carré
magique », une représentation graphique conçue par l’économiste
britannique Nicholas KALDOR, et qui présente la situation économique
d’un pays à partir de 4 indicateurs représentatifs:
– le taux de croissance du PIB – le taux de chômage,
– le taux d’inflation – l’équilibre extérieur de la balance
commerciale.
L’État doit chercher au maximum à maintenir une croissance économique
forte, un taux de chômage et d’inflation faibles, et un solde du commerce
extérieur positif.
3) La fonction de stabilisation macroéconomique
Taux de croissance du PIB
Taux de chômage
Solde de la balance commerciale (% du PIB)
Taux
d’inflation
5%
10% 0%
0%
6% 0% -2%
3%
0%
Comment doit-être le carré pour que la situation conjoncturelle soit bonne ? Traçons le
carré magique français en 2012 et celui de l’Allemagne.
France (2012)
Taux de croissance : 0%
Taux d’inflation : 2.2%
Taux de chômage : 10.6%
Solde balance commerciale :
-3%
Allemagne (2012)
Taux de croissance : 0.8%
Taux d’inflation : 2.2%
Taux de chômage : 5.4%
Solde balance commerciale :
+7%
Source : Manuel Magnard
Décrivez l’évolution de la conjoncture française entre 1965 et 2008.
Quels infléchissements politiques cela révèle-t-il ?
Nous verrons par ailleurs en quoi le carré magique de Kaldor est
« magique ».
L’Etat a deux instruments pour infléchir sur les indicateurs
conjoncturels :
-Les dépenses publiques G
-Les prélèvements obligatoires T
C’est sa politique budgétaire et fiscale
Synthèse : Les fonctions économiques
de l’Etat
Fonction d’allocation
Fonction de stabilisation
Fonction de répartition
Quelle colonne correspond à chacune des fonctions de l’Etat ?
Pourquoi ?
Sensibilisation
TD14 : Jeu sur l’élaboration sur
budget de l’Etat.
B Le budget de l’Etat influe l’activité économique
Le budget de l’Etat, représentation
Emplois Ressources Impôts et taxes T Dépenses publiques G
Déficit public Questions :
-Placez les éléments au bon endroit
-A quoi correspond le budget de l’Etat ?
-Si l’équilibre emplois-ressources de l’Etat ne peut-être déséquilibré, le
budget de l’Etat peut-il l’être ?
L’évolution des dépenses dans
quelques pays de l’OCDE
Comment peut-on expliquer
l’accroissement de la part des
dépenses publiques dans le PIB
?
Le développement économique
suppose des dépenses plus
fortes dans des domaines
comme l’éducation, la santé, la
sécurité, l’écologie, ou encore
la réduction des inégalités.
Question
1- Quels sont les deux principaux postes de dépenses prévus pour l’année
2013 ?
La structure des dépenses de l’Etat en 2013
Source : ministère de l’économie et
des finances
A noter que :
-Les dépenses de personnel représentent presque 40% des
dépenses de l’Etat (130 milliards d’€)
-La charge de la dette (les intérêts de la dette que l’Etat
rembourse chaque année)représente presque 50 milliards d’€
soit presque 15% des dépenses.
Question
1- Quels sont les deux principaux postes des dépenses des
départements et des régions ?
Question
Quelles sont les trois principales recettes de l’Etat ?
Les recettes de l’Etat
Synthèse
Source : Manuel Nathan
Depuis le début des années 1970, le budget de l’Etat français est chaque
année en déséquilibre.
Les dépenses sont supérieures aux recettes !
On parle alors de ……………………
La dette publique correspond alors au cumul des déficits publics qui ne
sont pas encore totalement remboursés
Dette publique = somme des déficits publics contractés– remboursement
des déficits publics Ne pas confondre :
-Dette française
-Dette publique
-Dette de l’Etat
Un budget déséquilibré
Questions :
-Quelles évolutions des déficits publics peut-on mettre en avant dans ce
document ?
-Quel est l’incidence sur la dette publique ?
-Comment peut-on financer les déficits publics ?
Financement des
déficits publics
par
Emprunt public Augmentation des P.O.
Quels effets positifs et négatifs peut-on mettre en avant pour ces deux
modes de financement ?
L’incitation fiscale vise à modifier les comportements des agents
économiques.
En effet : Si l’Etat veut limiter la consommation ou la production d’un
bien ou service, il va………………. alors que s’il souhaite favoriser la
consommation ou la production d’un bien ou service, il va
………………………….
L’étude de l’incidence fiscale consiste quant à elle à analyser qui subit
effectivement la taxe.
A noter : Incitation et incidence fiscale sont liées
Les agents qui subissent potentiellement la taxe (incidence fiscale)
modifient leur comportements (incitation fiscale).
Incitation et incidence fiscale
Principe de l’incitation fiscale :
Soit un arbitrage de consommation simple entre 2 biens : une banane (B) et
une fraise (F).
B est importée alors que F est produite en France.
Le gouvernement veut inciter le consommateur à acheter F
Quels sont ses deux possibilités les plus simples ?
Pb/kilo = 3€
Pf/kilo = 10€
Si l’élasticité prix de la demande de F est plus forte que celle de B, l’Etat
interviendra plutôt………………. car le consommateur
réagit………………. aux variations de prix.
Un exemple : Le cas d’aides de l’Etat dans un secteur économique clé
Questions :
-Quel est l’objectif de la prime à la casse ?
-Les effets ont-ils été positifs ?
L’incidence fiscale : quelques explications
La question fondamentale traitée par le problème d’incidence fiscale est la
suivante : Qui subit l’impôt, la taxe ou la cotisation sociale ?
Exemple 1 : La taxe à 75%, dites taxe footballeur prévue par
Hollande en 2012
Hollande annonce que les revenus de plus d’un millions d’euros par an
seront taxés à 75%.
Qui subit cette hausse d’impôts ? Les joueurs eux-mêmes ?
Non car si leurs revenus diminuent trop fortement, ils peuvent aller à
l’étranger. Plus ils ont de talents et moins ils paieront d’impôts…
Qui paye l’impôt alors ?
Les clubs de football, qui d’ailleurs ont été les seuls à s’insurger contre cette
taxe. Les footballeurs n’en ont que très peu tenu rigueur, puisque les clubs
s’adaptent.
Ainsi, ce n’est pas forcément celui qui est « débité » officiellement (ici le
joueur de football) qui subit la taxe.
Ex : Pour le salaire net de 14 millions d’€ d’Ibrahimovic, le PSG le paye
environ 50 millions d’€ bruts.
P. Krugman : « Aucune loi ne peut décider de qui paye l’impôt et aller à
l’encontre de l’offre et de la demande. »
Exemple 2 : La TVA augmente pour les pâtes.
Pourquoi le consommateur ne subit-il pas vraiment cette hausse de TVA ?
La TVA augmente le prix de vente des pâtes, mais relativement peu.
Comme la demande est très élastique pour les pâtes (les consommateurs
vont chercher des substituts proches, comme le riz), alors c’est à l’offre
de subir l’essentiel de la hausse de la TVA en acceptant une baisse
raisonnable de leurs profits.
Les offreurs ne peuvent se permettre de perdre trop de clients et
prennent sur eux la hausse de la TVA.
Exemple 3 : L’Etat décide d’augmenter la TVA sur l’essence
Qui subit cette hausse ? Les entreprises productrice d’essence ? Les
consommateurs ? Pourquoi ?
Exemple 4 : La hausse de l’impôt sur les sociétés pour les
entreprises multinationales
Qui, de ces entreprises, des consommateurs ou des salariés vont subir cette
hausse de l’impôt sur les sociétés ?
Certainement pas ces entreprises car, elles peuvent fermer en France et
rouvrir ailleurs, elles sont très élastiques aux coûts de production
(optimisation fiscale). Ce ne sont pas non plus les consommateurs qui vont
réellement subir la taxe mais les salariés qui vont devoir consentir à des
baisses de salaire ou à plan de licenciement pour compenser la hausse de cet
impôt.
Quelques résultats macroéconomiques de l’incidence fiscale :
-Celui qui subit la taxe est l’agent qui s’adapte le moins.
-Il n’y a pas de différences entre cotisation salariales et patronales, les
deux sont payés par les salariés en réalité.
-L’impôt sur les sociétés n’est pas payé par les sociétés mais par les
actionnaires et les salariés.
-La TVA est payé par les consommateurs la plupart du temps (quand la
demande est inélastique).
-L’impôt sur le revenu est la plupart du temps payé par les ménages, mis
à part quand le travailleur dispose de capacités exceptionnelles, dans ce
cas, c’est l’employeur qui paye l’impôt.
A retenir
Les principales dépenses et ressources du budget de l’Etat
Les notions de dette publique et de déficit public
L’incitation fiscale
L’incidence fiscale
II Déséquilibres et régulation
macroéconomique De la microéconomie à la macroéconomie
Quels sont les agents économiques étudiés dans les chapitres précédents ?
En analysant les comportements individuels de chacun de ces agents
économiques (hormis l’Etat que nous verrons plus en détail dans ce
chapitre), nous avons fait de la microéconomie.
Nous allons maintenant, non plus chercher à observer tel ou tel
comportement mais comprendre quels sont les grands enjeux et
problèmes économiques. C’est la macroéconomie.
Pour cela, nous commençons par additionner simplement tous les
comportements économiques de tous les agents pour arriver à une
représentation générale. Nous allons construire l’équilibre emploi-
ressource.
L’équilibre emploi-ressource
Pour comprendre la logique d’un équilibre emplois-ressources, il faut :
-Partir des ressources (des recettes, des revenus…) et se poser comme
question : quelles sont les ressources de l’agent économique ?
-Puis, se demander à quoi ces ressources sont employées.
Une des règles des équilibres emplois-ressources est l’équilibre. Les
ressources sont égales aux emplois.
Les exemples qui vont suivre vont éclairer notre propos
Les ressources de l’économie représentent l’ensemble de la production de
tous les agents économiques à laquelle on ajoute la production non
consommée des période précédentes, les stocks.
Il faut chercher à montrer comment cette production est utilisée pour
déterminer les emplois
On peut simplifier l’équation pour obtenir l’équilibre emploi-ressource
suivant :
Poste Valeur en milliards d’€
Consommation 1170
Investissement 400
Dépenses publiques 500
Variation de stocks 0
Balance commerciale -40
PIB 2030
L’équilibre emploi-ressource français en 2012 (à quelques arrondis près)
L’équilibre emploi-ressource est un équilibre comptable, un déséquilibre
n’est pas possible.
Mécanismes macroéconomiques de base :
-Si la consommation des ménages augmente, le PIB ………………….
-Si l’investissement des entreprises augmente, le PIB …………………
-Si les dépenses publiques des APU augmentent, le PIB…………………
Exercice :
1) Quel sera l’effet sur les richesses produites d’une augmentation
des salaires des ménages ?
2) Quel sera l’effet sur les richesses produites d’une augmentation
du taux d’intérêt des banques ?
L’équilibre emploi-ressource en économie ouverte
Quels agents économiques ont été oubliés dans notre analyse
jusqu’à présent ?
Les agents économiques du reste du monde !
Reste du
monde France
Exportations
Importations
On appelle « balance commerciale » la différence entre les exportations
d’un pays et les importations d’un pays
Balance commerciale = Exportations -importations
Si Exportations > Importations, on dit que la balance commerciale
est…….............
Si Exportations < Importations, on dit que la balance commerciale
est…….............
Si Exportations = Importations, on dit que la balance commerciale
est…….............
Nous verrons au cours de ce chapitre plus de détails et
d’analyses sur la balance commerciale
L’équilibre emplois-ressources devient en économie ouverte :
PIB = Consommation + investissement + dépenses publiques + variation de
stocks + solde de la balance commerciale
Exercice :
Si les importations augmentent, quelles sont les conséquences sur les richesses
produites ?
Voici les bases de l’analyse macroéconomique. Nous verrons,
maintenant quel est le rôle économique de l’Etat, puis nous analyserons
les grands déséquilibres macroéconomiques (qui s’apparentent aux
grands problèmes économiques) et comment les pouvoirs publics
peuvent les réguler et les stabiliser.
Sensibilisation Quand pouvons-nous dire que la conjoncture économique
est bonne ?
Cela vous paraît-il compatible avec la notion d’équilibre ?
Nous parlerons de déséquilibre dès que la situation
conjoncturelle s’écarte de ce qui est attendu.
Par rapport à quoi peut-on parler de déséquilibre ?
-A l’équilibre emplois-ressources (vision comptable)
-A une situation optimale (vision économique)
Ainsi, on se réfèrera plutôt à la seconde vision puisque l’équilibre
emplois/ressources ne peut, par construction, pas être déséquilibré.
Quels sont les 4 grands déséquilibres possibles ?
i) Qu’est-ce que le chômage ?
Selon le BIT Selon Pôle Emploi
-Etre en âge de travailler
-Ne pas travailler et être
disponible
-Rechercher activement un
emploi
-Etre en âge de travailler
-Ne pas travailler et être
disponible
-Etre inscrit sur les listes
du Pôle Emploi
-Rechercher un emploi un
temps plein
Source utilisée par l’INSEE Source utilisée par le Ministère de
l’Economie Evaluation « statistique » du chômage Evaluation « administrative » du chômage
L’écart est souvent faible entre les deux mesures : 2,72 millions pour le BIT en
décembre 2009 contre 2.64 millions pour Pôle Emploi.
1) Le chômage
ii) Quelques données statistiques
-Nombre de chômeurs en 2012 : 3 millions de chômeurs (selon BIT)
-Taux de chômage = (Nombre de chômeurs/population active)x100
= (3/29)x100 = 10.3%
-Taux d’activité = (Population active/Population)x100
= (29/65)x100 = 44.6%
-Taux d’emploi = (Population en emploi/Population)x100
= (26/65)x100 = 40%
- Faites une phrase
avec chacun des
indicateurs statistiques
Source : Insee
L'inflation désigne la hausse continue et cumulative du niveau général des prix. Elle se
traduit par une baisse du pouvoir d’achat de la monnaie et par une perte de compétitivité-prix au
niveau international. L’inflation est généralement mesurée par l’évolution d’un indice des prix à la
consommation. En France, cet indice est publié par l’Insee qui, par convention, le calcule sur la base
de 110 000 produits dont les prix sont relevés dans des agglomérations de plus de 2000 habitants. Cet
indice, dit « indice pondéré des prix à la consommation » (IPC), repose sur la stabilité des
caractéristiques des produits ; ce n'est donc ni un indice du coût de la vie, ni un indice de dépense.
Comme tout instrument de mesure, la mesure de l’inflation par l’IPC résulte de conventions et de
choix. Le choix d’autres produits conduirait à des résultats et à des conclusions différentes, tout
comme un autre choix en matière de pondérations.
Source : http://media.eduscol.education.fr
Questions :
1. Comment peut-on définir l’inflation ? Le taux d’inflation ?
2. Quels en sont les effets négatifs sur l’économie ?
3. Comment est-elle mesurée ?
4. Quelles sont les limites auxquelles est confronté l’IPC ?
i) Qu’est-ce que l’inflation ?
2) L’inflation
Pour aller plus loin et calculer votre IPC personnalisé :
Lancer le simulateur d'indices des prix personnalisé
Évolution identique
à celle de l’IPC
Évolution
supérieure à celle
de l’IPC
Évolution
inférieure à celle de
l’IPC
Postes de
consommation
Que peut-on en conclure ?
ii) A partir de quand l’inflation est-elle un déséquilibre ?
Quel équilibre pour le taux d’inflation ?
Cas 1 : Taux
d’inflation < 0%
Période de déflation : La
production est …………. à
la consommation : les
entreprises baissent les
salaires et licencient.
Cas 2 : Taux d’inflation = 0%
La production est
…………. à la
consommation : La
croissance économique est
……….
Cas 3 : Taux d’inflation
> 0%
Période d’inflation : La production
est ………….. à la consommation :
Les entreprises emploient et
augmentent les salaires.
On voit donc clairement qu’un taux d’inflation positif rend l’économie plus dynamique !
A partir de quand juge-t-on un taux d’inflation trop élevé, donc déséquilibré ?
Taux d’inflation 0% ?% 2%
La BCE a pour objectif de maintenir le taux d’inflation proche de 2% par an avec une
variabilité d’une année sur l’autre faible.
La balance commerciale = Exportations (X) – Importations (M)
Questions :
1. Donnez le mode de calcul et de lecture du chiffre pour l’année 1990
2. Périodisez l’évolution du solde de la balance commerciale
3) Le commerce extérieur
Dans le thème E2 sur le marché, on avait vu le fonctionnement de
marchés d’un point de vue microéconomique. Il faut maintenant
passer au niveau macroéconomique.
Après la construction de l’offre et de la demande globale, on
analysera les déséquilibres provenant de la demande globale.
4) Offre et demande globale pour expliquer les déséquilibres
macroéconomiques
On reprend l’équilibre emplois/ressources que l’on fait évoluer
ainsi :
PIB C I G X M ∆STOCKS = + + + + -
PIB = C + I + G BC + + Mo
IPC
Demande monétaire Demande de biens et services
Pour passer d’une demande microéconomique à la demande globale (DG), on
agrège toutes les demandes sur chaque marché de biens et services (C + I +
G) et on additionne les demandes de monnaie (Mo/IPC). La demande
globale intègre donc 2 ensembles de marchés.
La relation entre le PIB et l’IPC est négative pour ce qui est de la demande
globale car si les prix augmentent, la consommation et l’investissement
baissent.
IPC
DG
PIB
Représentation graphique
Quand les prix augmentent la demande globale diminue.
L’offre globale
La production correspond à l’offre globale. On cherche à comprendre ce
qui influe la production (donc l’offre globale) :
Quand les prix augmentent (inflation), alors l’offre…
IPC
OG
PIB
Représentation graphique
DG
Quand les prix augmentent, l’offre globale augmente.
PIB*
IPC*
IPC
OG
DG DG-
DG+
PIB
Quand la DG augmente, on constate que :
Quand la DG baisse, on constate que :
iii) Déséquilibres et demande globale
Si, à court terme, on constate un accroissement du PIB (et donc baisse du chômage) dû à
l’accroissement de la demande globale. On voit aussi que les prix ont tendance à
augmenter.
L’inflation va alors être anticipée négativement par les entreprises et les ménages. Le recul
de l’OG accélère l’inflation.
Les économistes libéraux estiment que OG est verticale à long terme et égale au PIB*
IPC
OG de CT
DG
DG+
PIB PIB*
IPC*
IPC***
IPC**
OG de LT
PIB+
OG- de CT
temps temps
temps
temps
PIB IPC
U BC
PIB*
U* BC = 0
IPC*
IPC***
IPC**
Dynamique macroéconomique d’une demande globale qui augmente
Expliquez comment évoluent les 4 indicateurs macroéconomiques après une
augmentation de la demande globale ?
Synthèse du A
Suite à une augmentation de la demande globale, les entreprises vont embaucher
pour produire plus, et augmenter leur prix afin d’augmenter leur profit.
Les salariés vont alors exiger une hausse de leurs revenus qui va être perçu
négativement par les entreprises. Les salaires augmentent et les entreprises
décident alors de continuer à augmenter les prix (accélération de l’inflation), ce
qui diminue le pouvoir d’achat des ménages. Les entreprises vont alors licencier
et produire moins, car elles anticipent la baisse probable de la demande globale.
Dans un premier temps, la balance commerciale est déficitaire car les revenus
nationaux et les prix augmentent (rendant moins compétitifs les produits
nationaux). Quand le PIB baisse ensuite, celle-ci tend à retourner à l’équilibre car
les importations baissent.
A retenir
Les principaux déséquilibres macroéconomiques
Leurs relations avec la demande globale
B La régulation des déséquilibres
La politique budgétaire est l’œuvre de ……………………. Elle
consiste en l’utilisation plus ou moins forte du …………………. de
celui-ci, c’est-à-dire des ………………. et des ………………….
Peut-on dire que les dépenses publiques sont une composante de l’offre
globale ou de la demande globale ? Pourquoi ?
1) La politique budgétaire
Les dépenses publiques sont utilisées pour stimuler la croissance économique (politique
de relance) ou bien pour freiner l’inflation (politique de rigueur).
Prenons le cas d’une politique budgétaire de relance : L’Etat investit dans la recherche et
développement, fait construire des routes, ponts, bâtiments, donne un coup de pouces
aux secteurs clés de l’économie,…)
Hausse de G
Hausse de L pour
accroitre Y Hausse des
revenus (profits et
salaires)
Hausse de C Hausse de I
Expliquez cette expression : « multiplicateur d’investissement public »
i) Les mécanismes d’une politique budgétaire
Le jeudi 24 Mai, l’économiste français Elie Cohen avance que la mise
en place des « Eurobonds » (politique budgétaire concertée au niveau
européen) aurait un effet multiplicateur de 7
Le multiplicateur d’investissement public ou multiplicateur keynésien
énonce l’idée qu’une dépense initiale de x€ accroît au final les richesses
nationales de plus que ces x€. Par exemple, si l’on se réfère aux propos
d’Elie Cohen, un investissement public de 100 milliards d’€ rapporterai
environ 700 milliards d’€ de PIB supplémentaire à l’UE.
Les études de l’OFCE et du FMI tablent plutôt sur une valeur du
multiplicateur de 1.6 pour la France depuis la crise de 2008. Ainsi, une
hausse des dépenses publiques de 100 milliards d’€ augmenterait le PIB
de…
Une baisse de 1% des impôts a un effet largement plus faible sur le PIB
puisque cela n’engendre qu’une hausse de 0.2% de cette variable (si les
impôts baissent de 100 milliards d’€, le PIB augmente de……)
Quels sont les effets d’une réduction des déficits publics ?
Quand G augmente, c’est la demande globale qui augmente :
IPC
OG
DG
DG+
PIB
La hausse des dépenses publiques entraine-t-elle seulement la hausse du PIB ? Expliquez.
ii) Politique budgétaire et demande globale
Les économistes libéraux soulignent de nombreuses limites à la politique
budgétaire :
-Pas de multiplicateur si les agents préfèrent épargner ou importer
-Hausse des prix qui limite la hausse de la consommation
-Hausse des importations due à la hausse des revenus
-Instabilité des comportements de consommation et d’épargne qui empêchent
toute anticipation réaliste de l’efficacité de la politique budgétaire.
De plus, si l’on s’intéresse au financement de la hausse de G, de quoi s’aperçoit-on
?
-Hausse des crédits d’Etat qui augmentent les taux d’intérêts et réduisent
l’investissement et favorisent l’épargne.
-Anticipation de taxes supplémentaires à payer, ce qui freine l’activité
économique.
Si les agents économiques sont globalement dans une situation de méfiance,
les effets positifs attendus n’arriveront jamais !
iii) Les limites de la politique budgétaire
Les économistes libéraux pensent que l’offre globale est verticale à long terme
car l’économie ne s’écarter durablement de ses capacités productives optimales.
IPC
OG de CT
DG
DG+
PIB PIB*
IPC*
IPC***
IPC**
OG de LT
PIB+
Que se passe-t-il au terme d’une politique budgétaire ?
Comment l’offre globale peut-elle être verticale ?
La politique monétaire est l’œuvre de la banque centrale.
Rappelez quel est l’instrument principal de politique monétaire ?
Peut-on dire affirmer que la politique monétaire a des incidences sur
l’offre globale ou sur la demande globale ?
2) La politique monétaire
Le taux d’intérêt directeur permet de contrôler l’évolution de la masse monétaire (et
donc de la création monétaire). Si la Banque Centrale augmente ce taux, elle pratique
une politique monétaire de ……………. (et contrôle ………………) et si elle baisse
ce taux, elle met en œuvre une politique monétaire de …………… (et soutient la
…………….).
Prenons l’exemple d’une baisse du taux d’intérêt directeur :
Baisse de r Refinancement facilité pour les
banques Hausse des
crédits
accordés Hausse de la masse
monétaire
Hausse de C
Hausse de I Hausse de Y et de
L
Hausse des
revenus
i) Les mécanismes d’une politique monétaire
On s’aperçoit que les canaux de transmission d’une politique monétaire de relance sont
plus complexes car il faut passer de la sphère nominale à la sphère réelle de l’économie.
Cependant, les effets positifs attendus sont strictement les mêmes que pour une politique
budgétaire : hausse du PIB, hausse de l’emploi, hausse de la consommation et de
l’investissement.
IPC
OG
DG
DG+
PIB
La politique monétaire engendre aussi de l’inflation. Pour les mêmes raisons que pour la
politique budgétaire, les libéraux sont contre un accroissement plus que proportionnel
de la masse monétaire par rapport au PIB.
Barro et Gordon (1983) vont chercher à démontrer l’intuition de
Friedman qui souhaitait que la Banque Centrale soit indépendante de tout
pouvoir politique pour que sa politique soit crédible.
En effet, une politique monétaire non crédible peut engendrer de graves
crises économiques et une non maîtrise de l’inflation (Voir TD 15).
Pour cela, ils présentent ce problème de crédibilité sous forme d’un
dilemme du prisonnier répété plusieurs fois.
3 joueurs : La Banque Centrale qui se fixe un objectif de taux d’inflation ;
l’Etat qui se fixe un objectif de croissance économique ; La population qui
« subit » la politique économique.
Pourquoi peut-on parler de conflit d’intérêt ?
iii) Indépendance de la Banque Centrale
Cas 1 : Si la Banque Centrale n’est pas indépendante de l’Etat :
La Banque Centrale s’impose une règle : par exemple un taux d’inflation de 2% par an.
Quelle sera la réaction de l’Etat ?
Comment la population interprétera alors les futures politiques monétaires ?
Conclusion : Si la Banque Centrale n’est pas indépendante, sa politique monétaire n’est
pas …………………….. et ………………….. n’est pas maîtrisée !
Cas 2 : Indépendance de la Banque Centrale
La Banque Centrale s’impose toujours la même règle : 2% de taux d’inflation par an.
Comment la population réagit à la politique monétaire ?
Que se passe-t-il si la Banque Centrale dévie de la règle qu’elle s’était imposée ?
Indépendance monétaire
Cohérence temporelle
Crédibilité de la politique
monétaire
Le policy mix consiste …………………….
L’Etat et la Banque Centrale peuvent décider de coopérer , c’est-à-dire de
mettre en œuvre la même politique économique. Ou bien ils ne coopèrent
pas et mènent deux politiques différentes.
Voici un résumé théorique des 4 situations possibles :
G : Relance G : Rigueur
BqC : Relance (5 ; 5) (2 ; 3)
BqC : Rigueur (3 ; 2) (1 ; 1)
Croissance économique en %
Taux d’inflation en %
3) Le policy mix
Questions :
Si la situation économique est stable et satisfaisante, à quoi peut-on
s’attendre ?
Qui s’occupe de quel objectif macroéconomique dans l’exemple précédent
?
Si la situation économique est instable, la récession et le chômage règnent
(crise de 1929 ; de 2008), que doivent faire les deux pouvoirs publics ?
Même question avec une situation inflationniste grave (années 1970).
Résumé : Si la coopération n’est pas nécessaire en période de relative
stabilité, lorsque la conjoncture économique est déséquilibrée, elle
devient nécessaire (mais pas forcément suffisante).
A retenir
Les mécanismes de politique budgétaire.
Idem avec la politique monétaire.
Le policy mix et la coopération des politiques économiques