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Sociologie contemporaine by Jean-Pierre Durand; Robert WeilReview by: Jean SéguyArchives de sciences sociales des religions, 35e Année, No. 70 (Apr. - Jun., 1990), p. 257Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30127032 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

cr6er un pare-feu destin6 l contenir la r6ac- tion en chaine que la m6tastabilit6 protestante avait d6clench6e au niveau des institutions eccl6siales et qui menagait de trop rapidement se communiquer au plan politique (cf. la guer- re des paysans). La m6tastabilit6 tendait devenir instabilit6 et anarchie, ainsi que le montra la d6sastreuse exp6rience de MOnster (1533-35).

On peut 6galement regretter que L.D. cher- che avec une telle insistance A mettre au jour ce qui pourrait correspondre A un < v6ritable esprit > allemand. Il serait pr6f6rable, si l'on voulait aller dans ce sens, de s'en tenir i rechercher quelques habitus, quelques struc- tures souples de repr6sentations, plus ou moins propres aux Allemands.

On trouve, enfin, quelques erreurs. Ainsi, p. 263 et p. 316 l'expression < lglise confes- sante > est rendue en allemand par Bekennt- niskirche, alors qu'il s'agit, bien entendu, de la Bekennende Kirche. Mais surtout L.D. affirme < qu'il faudra attendre 1961 pour que le vote protestant se r6partisse 6galement entre les deux grands partis (CDU/CSU et SPD)) (p. 319). Or, l'6tude r6cente de Dieter Obern- dorfer et de Gerd Mielke: Stabilitdt und Wandel in der Bundesrepublikanischen Wahler- scharft (Fribourg, Amrnold-Bergstraesser-Institut, 1988) montre, au contraire, qu'en d~pit d'une 6volution indiscutable, les protestants conti- nuent A privil6gier le SPD par rapport au CDU/CSU. Lors du Bundestagswall de 1987, 31,2% seulement des protestants votbrent CDU/CSU et 45,2% SPD (ce fut l'inverse concernant les catholiques: CDU/CSU: 48,1 %, SPD: 32 %).

En d(pit de ces reserves, I'ouvrage de L.D. est pr6cieux pour qui cherche un bon guide introductif i la culture allemande.

Yves Bizeul.

70.306 DURAND (Jean-Pierre), WEIL (Robert), 6ds.

Sociologie contemporaine. Paris, Vigot, 1989. 644 0.

L'ouvrage collectif que deux collkgues de I'Universit6 de Rouen pr6sentent ici aux 6tu- diants et chercheurs francophones constitue une entreprise bienvenue ; c'est quelque chose comme un manuel et un bilan de la sociologie en g;n(ral. On en a trop peu en frangais pour ne pas remarquer celui-ci ; il est certainement

appel6 A rendre des services innombrables, bien au-deld des populations de l'Universit6 et des territoires circonvoisins.

En vingt-trois chapitres, nous sont offerts d'abord une presentation des classiques (la < gen~se > de la pens~e sociologique), puis des introductions relativement 6tendues aux oeuvres, aux auteurs et aux courants plus r~cents ayant marqu6 le champ. La perspec- tive est internationale, avec une pr(f~rence comprehensible et pas triomphaliste - pen- sons-nous - pour les apports frangais. Les probl~mes de m~thodologie retiennent aussi l'attention, en deux chapitres particuliers. Les chapitres 15 A 27 sont ensuite consacr~s t des sociologies sptciales. Enfin, les deux dernib- res contributions traitent des pratiques socio- logiques. La liste des lieux et des outils de recherche en pays francophones comporte (s'agissant de la religion en particulier) des lacunes et des approximations; pouvait-on les &viter ?

Dans cet ouvrage, Mme Agnes Rochefort- Thrquin pr(sente la sociologie religieuse. Aprbs une entree en matibre sur les < debats pr6liminaires >, la sociologie de la pratique (G. Le Bras, F. Boulard, etc.) trouve place; de 1 on passe aux d~bats sur la s(cularisation, puis aux tentatives plus r(centes pour < com- prendre et d~finir la "modernit6 religieuse" >.

La perspective est I peu pros exclusivement francophone, lorsqu'elle cesse d'etre plus pr&- cis~ment frangaise. On parle ici de la scula- risation, dans des termes od l'on pourrait croire qu'il s'agit d'un d(bat frangaig. Nos co- nationaux ont 6t6 pourtant assez remarqua- blement absents (I fort peu d'exceptions pros) de cette discussion qui a doming la sociologie religieuse au niveau international pendant deux d(cennies. Il n'y avait rien d'indtcent A le constater. Mmine R.-T. se montre plus A l'aise s'agissant des d~bats r~cents et en cours sur la < modernit6 religieuse >.

Jean S~guy.

70.307 DURIEZ (Bruno), 6d. Vingt ans de luttes ouvri~res et familiales. 1940-1960. Le Mouvement populaire des families dans le Nord Pas-de-Calais. Espoirs et r6alisations. Hem, G.R.M.F., 1988, 239 p. (Cahiers du G.R.M.F. no 5).

Prbs de vingt-cinq articles sign~s par une trentaine de militants, anciens militants ou

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