Transmettre du sens, par les sens
Laurent Campagnollefondateur & orchestrateur
vingt ans en arrière
je vous invite à un bref voyage dans le temps.
Milieu des années 90 : Internet entre dans les entreprises, mais le courrier postal, le telex et le fax prédominent ! Le Net une simple vitrine, au mieux un canal de vente par correspondance.
Aujourd’hui : le numérique constitue la colonne vertébrale de toute entreprise, quels que soient son métier et sa taille.
Le numérique ne nous quitte plus et s’intègrera de plus en plus à nous, via l’Internet des objets
Ma conviction ? Nous en sommes au même stade avec le sensoriel dans l’entreprise.
Comme nous l’avons fait avec Internet et l’entreprise, nous percevons la communication de façon parcellaire.
Or, le sensoriel sera la prochaine vague structurante, celle qui nous fera passer de la poche au cœur.
Pourquoi ?
Parce que plus le numérique nous connecte sur un plan technique, réduisant les délais et les distances,
plus il nous dé-connecte, de l’instant, de nous-mêmes et des autres.
le risque ? la rupture
C’est une fuite en avant qui débouche sur les risques psycho-sociaux
Le tout numérique contribue aussi à se défausser sur l’analyse des données
Nous renonçons à nos responsabilités, en automatisant les décisions, les relations
Je ne critique pas les technologies, mais leur usage.
En fait, l’humain possède toutes les qualités du numérique. Il analyse, communique, collabore, fonctionne en réseau.
En prime, il dispose de qualités uniques: les ressentis, l’intuition, la sensibilité, la créativité, la conviction, l’empathie.
se re-connecter, à soi & aux autres
Le sensoriel constitue donc une interface magnifique, dont nous disposons dès la naissance. Et nous luttons pour nous en prémunir, huit heures par jour au minimum. N’est-il pas temps d’en finir avec cette aberration ?
A l’image du numérique qui structure l’activité économique, nous pouvons intégrer le sensoriel dans la vie des entreprises, aussi bien dans les relations internes que dans les liens tissés avec les clients.
le commerce ou la vie ?
Croyez-vous que la relation « marchande », que le monde de l’entreprise, doivent nous couper de notre essence sensorielle ?
C’est pourtant l’illusion, pour ne pas dire le cauchemar, que nous entretenons dans notre rapport au travail, au commerce – alors que commercer, c’est d’abord échanger.
Le monde oriental le sait et le pratique depuis des siècles —pensez aux souks, aux bazars, où la relation commerciale passe par les palabres, les émotions, les sensations.
Nous sommes unis, puissants, épanouis, quand nous sommes connectés à nos dimensions à la fois intelligibles et sensibles.
Nous devons rendre évidente cette réalité, que nous soyons chercheurs, dirigeants, entrepreneurs, salariés, clients.
C’est un enjeu public car si nous poursuivons l’automatisation sans conscience de notre monde, nous nous déshumanisons.
le sensoriel comme immersion inspirante
Pensé et réalisé en tant que stratégie d’entreprise, le sensoriel est générateur de bien être, d’apaisement, de ressourcement.
il favorise la concentration, l’engagement, l’ efficacité
comme lieu d’échanges
Le sensoriel fabrique du lien, du liant
En interne comme en externe
Il aide à recruter et à fidéliser des salariés, des clients
Que l’on soit dans l’univers du luxe
immersion dans une marque
ou du grand public
comme intimité avec le client
L’essentiel est d’immerger dans un temps et un lieu singuliers, à la fois nobles, respectueux des personnes, et intimistes
Réunir l’intelligible & le sensible
Cette conviction de la nécessaire reconnexion à nos émotions, il m’a fallu plus de vingt ans pour y parvenir
Pendant toutes ces années, j’ai dissocié mon univers personnel (de poète, de photographe, d’éditeur d’art) de mon univers
professionnel (journaliste, communicant).
Il y a deux ans, j’ai unifié ma vision
J’ai pris conscience que nous sommes et restons des êtres d’intuition dans notre environnement professionnel, que c’était
une force
Sur cette base, j’ai créé fin 2012 la maison de sens Résonances. J’ai constitué une équipe d’experts sensoriels dans chaque
domaine : design sonore, olfactif, tactile, gustatif, visuel…
Ensemble, nous avons inventé un média, le « Portrait de sens », objet qui incarne l’âme d’une marque, d’une entreprise, d’un
lieu, d’un évènement ou d’une personne.
Je vous propose de regarder un court film qui vous expose notre démarche.
le film Résonances
www.vimeo.com/93814285
un média
blason des cinq sens
Voilà comment se présente le « Portrait de sens » de la marque résonances
Bien sûr, il manque ici le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût
Car cet objet demande à être expérimenté, exploré, de façon personnelle, individuelle
pour toucher au cœur, au corps et à l’esprit, son destinataire
ce qui s’ouvre
nous découvre
du carré à la sphère
de la logique à l’esthétique
reflet
&
profondeur
Le Portrait de sens n’est qu’une des approches offertes par le média sensoriel.
Nous réfléchissons à la création de lieux, de moments, d’expériences imprégnées des sens, au sein des entreprises,
dans les bureaux, les ateliers, les usinesDans les points de vente et les lieux publics
Pour nous relier par cette interface extraordinaire que représente l’émotion partagée
Nous sommes à un carrefour
Certaines entreprises choisiront d’être les pionnières de ce mouvement de re-connexion du sens, par les sens
Les autres attendront passivement que la vague les recouvre pour réagir, comme il en a été pour le numérique.
Et vous, quel sera votre choix ?
Laurent Campagnolle