Download - Scintigraphie osseuse
Explorations en médecine nucléaire
La scintigraphie osseuse
Dr L Le dortz, Dr A Devillers
Administration au patient d’un radiotraceur qui va êtrecapté par un organe
Détection des rayonnements par une caméra pourformer l’image scintigraphique
Permet l’étude de la fonction des organes≠radiologie : anatomie
Principe de la médecine nucléaire
Propriété physique : Emetteurs gamma, Courte période Energie adaptée aux -caméras 100-150 keV
Propriétés chimiques : Forte affinité pour le tissus osseux Faible affinité pour les autres tissus
Propriétés pharmaco-cinétiques : Clairance plasmatique élevée Elimination urinaire Fixation sur tissus pathologiques fixation sur tissus normaux
1.Caractéristiques du traceur osseux
2. le traceur osseux
Dérivés phosphatés marqués au technétium 99m Méthylène diphosphonate (MDP ou HMDP) Marquage au Tc99m: T= 6h, 140 keV, émetteur γpur
Affinité importante pour le squelette : 50% de l’activité injectée se fixe sur l’os traceur spécifique de
l’os (non d’une pathologie osseuse)
Mécanisme de fixation osseuse : Composante vasculaire Composante métabolique : incorporation au niveau de la trame
osseuse par les cellules ostéoblastiques
Elimination urinaire rapide
3. Réalisation pratique de l’examen absence de préparation particulière
contre indication= grossesse allaitement : suspension pendant 12 heures
injection IV de 555 à 740 MBq d’MDP-99mTc adaptation de la posologie au poids pour l’enfant (8 MBq/kg)
hydratation (1 litre per os) : amélioration du rapportsignal/bruit
images réalisées 2 à 3 heures après l’injection, avecinjection sous la caméra ds certains cas
4.1 Acquisitions corps entier :- patient allongé en décubitus dorsal, bras le long du corps
- balayage 20 cm/ mn
- faces ant et post
GammaCaméra
Rayons gamma
4. Différent types d’acquisitions
Interprétation
Scintigraphie normale
distribution du traceur homogène et symétrique surl’ensemble des os longs et du squelette axial
zones plus ou moins imprégnées du fait de leur activitéphysiologique et/ou de leur proximité du système dedétection
chez l’enfant : hyperfixation physiologique descartilages de conjugaison
Scintigraphie normale
Face antérieure Face postérieure
Scintigraphie normale chez l’enfant
95 % des cas : hyperfixation non spécifique
Examen très sensible : quelque soit l’agent agresseur,l’os répond par une augmentation del’activité ostéoblastique (processus de réparation)
peu spécifique d’une pathologie osseuse donnée
parfois hypofixationostéonécroses,post-radiothérapie,métastases lytiques
Scintigraphie anormale:
- sur région précise avec uncollimateur plan (A) caméra fixeplusieurs incidences :faces ant, post, profils
- sur région précise avec uncollimateur pinhole (B)Permet agrandissement de lazone étudiée, meilleuresensibilité, zone étudiéerestreinte matrice 256*256,durée 10 mn, exemple : étudedes articulations coxofémorales
A
(B)
A
4.2 Acquisitions statiques :
4.3 Acquisition tomoscintigraphiqueRéalisation de 32 ou 64 projections élémentairescaméra tourne autour du patient sur 180 ou 360 °- Meilleure sensibilité, meilleure localisation des lésions- Consommateur de temps- Sensible au mouvement
4.4 Acquisition tomographique couplée à un TDMgamma caméra spécialeCoupes tomographiques fusionnées à des coupes
TDM de répérage
Amélioration de la localisation
• Lésion MTP en planaire?
• Lyse isthmique en planaire?
Fracture isthmique ancienne
Homme, 60 ans, douleurs genou gauche depuis 6s, sans facteurdéclenchant
Hyperfixation intensePlateau tibial: fracture
Hyperfixation intraspongieuse : ostéonécrose
Patient de 91 ans , bilan extension adéno K prostate
Corps entierTomographie coupe frontale
Lésions dégénératives
4.5 Acquisition dynamique :
débute au moment de l’injection 3tempsDynamique : 60 images de 2 scentrées sur région à explorer , étudede la vascularisationTemps précoce : 1 image de 300 simprégnation tissulaire 3 mn suivantl’injection,
Images tardives (2 à 3 heures aprèsl’injection).
apprécier la vascularisation aide pourdater les anomalies*
5. Indications :Pathologie tumorale
5.1 Métastases osseuses
Tumeurs ostéophiles : thyroïde, rein, sein, prostate, poumon
Bilan d’extension initial avant traitement : métastase ?localisée ou dissémination osseuse diffuse ?
Suivi évolutif : efficacité du traitement, apparition de douleur
Information précoce : la visualisation scintigraphique demétastases osseuses peut précéder de plusieurs mois l’imageradiologique
Les faux négatifs sont rares (<10%) : lymphomes, myélomemultiple, cancer du poumon
Métastases osseuses
Métastases cancer de la prostate
5.2 Tumeur osseuse primitive maligne
Sarcomes hyperfixation souvent intense, parfois hétérogène extension initiale des lésions suivi sous traitement
5.3 Tumeurs bénignes
Ostéome ostéoïde :- foyer ponctuel hypervascularisé et hyperfixant.- intérêt d’une étude dynamique- tumeur rare douloureuse curable chirurgicalement
Douleurs rachidiennes
Algodystrophie
Déminéralisation douloureuse avec impotence fonctionnelle
Tableau clinique varié associant : douleur, oedème, troublesvasomoteurs, enraidissement articulaire
Etiologies : causes traumatiques dans 60% des cas (accidentelles ouchirurgicales), causes neurologiques (hémiplégie, tumeurs …), autres
Radiologies standard : signes tardifs et inconstants. Déminéralisationmétaphysaire d’abord homogène puis hétérogène (déminéralisationpommelée)
Diagnostic souvent difficile, conséquence lourdes (AT prolongés)
Scintigraphie = examen de référence: hyperactivité précoce associée àune hyperfixation osseuse tardive souvent intense et étendue auxarticulations sus et sous jacentes, positive précocement.
Forme particulière chez l’enfant : hypovascularisation et hypofixation
Algoneurodystrophie
Algodystrophie froide
Pathologies vasculaires (sauf algod.)
Ostéonécrose aseptique :
Le plus fréquemment au niveau de la tête fémorale
Aspect scintigraphique (collimateur pin-hole) : hyperfixation encroissant bordant une zone centrale hypofixante si la scintigraphie estréalisée précocement, hyperfixation globale si plus tardif
Exploration systématique des 2 hanches en cas de positivité (souventbilatéral)
Ostéochondrite de hanche chez l’enfant
Aspect scintigraphique (collimateur pin-hole) : « trou de fixation »caractéristique avec absence de visualisation du noyau épiphysaire
Exploration systématique des deux hanches
Boiterie : Ostéochondrite primitive de hanche
Pathologies traumatiques.
Fractures occultes ou Fracture de fatigue radio souvent négatives
Arrachements périostés associés à certains traumatismes(entorses).
La scintigraphie permet également le diagnostic précoce des fracturesdans le syndrome de Silverman (enfants battus)
Prothèse
recherche de descellement
dans les suites douloureuses de prothèses de hanche
F, 73 ans douleurs du genou droit
Ostéonécrose
Comparaison entre la radiographie et la scintigraphie
Première leçon de golf
Marche militaire
Enfant battu
Descellement de prothèse
Pathologies infectieuses
Ostéomyélite aigue chez l’enfant :
Infection débutant au niveau d’un cartilage de croissanceFréquente chez l’enfantAnomalies scintigraphiques visibles dès la 48ième heure :hypervascularisation précoce et hyperfixation osseuse tardive intense.Affirmer le diagnostic d’infection osseuseLocalisation de la zone infectée pour diriger les prélèvementsRecherche systématique d’autre site infectieux (corps entier)
Spondylodiscite
Signes radiologiques souvent tardifs
Hyperfixation en « sandwich » (confirmation du diagnostique parponction)
Garçon âgé de 9 ans, douleur brutale du genou droit, fièvre
Ostéomyélite
Suite piqûre d’insecte…
Lombalgies
Maladie de Paget
Dystrophie osseuse d’étiologie inconnue, augmentation importantede l’activité ostéoblastique.
Atteinte possible de tout le squelette
La scintigraphie montre une hyperfixation très intense. Elledénombre les lésions lors du bilan d’extension. L’aspectscintigraphique est souvent caractéristique.
Les scintigraphies répétées permettent de suivre l’évolution de lamaladie et de l’efficacité thérapeutique.