Revue de presse « Défense »
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Le 27 octobre 1938 la firme Dupont de Nemours donne le nom
de « nylon » à l’invention de la fibre effectuée par Wallace Carothers.
Date : 27 octobre 2014
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Construire l’armée de nos besoins
M. Le Drian : « Un jour ou l’autre se posera la question du Sud Libyen »
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Europe : vérité et mensonge
L’aveuglement d’Israël
Le Liban est une République sans président ni parlement
3) Armements - Industries - Économie : Défense : quand la Grande-Bretagne sacrifie presque toujours la
coopération européenne
Espagne : de la crise « Ebola » à la crise politique
MBDA prépare les premières livraisons du SIMBAD – RC
Le Brésil va s’équiper de 36 avions de chasse Gripen
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Réussite du dernier tir de qualification MdCN
Bâtiments de combat : la DGA prépare une rupture technologique
Armée de terre : évoluer et rayonner
La DGA présente le premier sonar 3D compact de navigation multi-missions pour navires militaires ou civils
5) Zones de conflits : Violences terroristes au Cameroun : l’armée a tué 39 combattants de Boko
Haram
Suite à un attentat kamikaze ayant fait 30 soldats tués, l’Egypte décrète l’état d’urgence sur une partie du Sinaï
Offensive des islamistes d’Al-Nosra dans le Nord de la Syrie
Nigeria : Boko Haram se sert de ses otages féminines « sur la ligne de front »
6) Renseignements et menaces : Négociations inter-maliennes d’Alger : un processus de paix irréversible
Pour un spécialiste de l’institut Pasteur, « le cas malien d’Ebola est préoccupant »
(Tunisie) Législatives : que signifient la victoire du Nida et la défaite d’Ennahdha ?
La Norvège s’oppose à l’interdiction des « robots tueurs »
7) Sécurité intérieure : Cyber attaques : une facture de 4,8 M€ par entreprise en France
8) Énergie environnement climat : Alcatel-Lucent prend pied dans la sismique 4 D
Dunkerque : la raffinerie SRD abandonne la production de lubrifiants
Coup d’envoi des projets d’avion du futur en France (Airbus, Safran, Dassault, Zodiac..)
9) Géopolitique de la culture : L’Inde approuve (enfin) la construction de 6 nouveaux sous-marins
Djihadistes sans frontières Pourquoi ils partent en guerre
10) Géopolitique de l’information : 100 000 imprimantes 3D livrées dans le monde en 2014
Knox ? passoire sécuritaire ? Samsung réfute toute faille
Big Data : une start-up analyse la fraude avec les technos de facebook et la NSA
Vente des semi-conducteurs IBM : une menace pour la défense américaine ?
Windows victime d’une faille zero-day liée à PowerPoint
11) Jour après Jour : le 27 octobre
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Missiles of ISIS May Pose Peril for Aircrews
Govt’s decision on subs a boost for private shipyards
6 made-in-India subs for Navy
Cutting of ISIS ‘Cash Flow
India Chooses Israel over US for $525m Missile deal : defence sources
‘Premature’ to talk of US cuts in Asia : Kerry
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Construire l’armée de nos besoins Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date 27 octobre 2014
Auteurs : Bernard Norlain et François de Rugy Adressé par Jean-Claude Tourneur
La France affiche toujours une grande ambition diplomatique, notamment en lançant ou en
préconisant des interventions militaires dans différentes régions du monde. Mais son armée,
mobilisée sur de nombreux théâtres, n'est aujourd'hui plus calibrée pour un tel engagement.
En Centrafrique, le déploiement d'un corps expéditionnaire sous-dimensionné n'a pas permis
d'endiguer la partition du pays. En Irak, la maigre contribution de notre pays a relégué nos
forces au rang de spectatrices des premiers échecs de la coalition internationale. Certes, Jean-
Yves Le Drian a confirmé la sanctuarisation du budget de la Défense à hauteur de 31,4
milliards d'euros, une enveloppe importante en période de disette budgétaire. Mais cet argent
est mal réparti, si bien que les soldats français ne disposent plus des capacités humaines et
matérielles nécessaires à la conduite de leurs missions. Cette situation préoccupante peut en
partie s'expliquer par la place croissante qu'occupe la dissuasion nucléaire dans nos dépenses.
Il suffit de regarder les chiffres. Cette année encore, l'arsenal nucléaire coûtera plus de 3,5
milliards d'euros aux contribuables. Cela représente 12 % de l'ensemble du budget de la
Défense, mais un tiers des crédits d'équipements, en augmentation de 11 points par rapport à
l'année dernière. Avec la rénovation de notre composante océanique, dont les travaux
préparatoires seront lancés en 2016, cette tendance va s'aggraver mécaniquement. Dans ces
conditions, les crédits ne seront plus suffisants pour entretenir et moderniser nos forces
conventionnelles.
Pour éviter cela, plusieurs mesures d'urgence peuvent être envisagées.
Ne pas remplacer l'un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) nous
épargnerait deux grands carénages prévus en 2015 et 2023, et permettrait d'économiser 400
millions d'euros. Cette mesure dispenserait également la France d'acheter un jeu de 16
missiles M-51, pour un coût de 2 milliards d'euros et de mettre en chantier un nouveau SNLE,
dont la valeur peut être évaluée à 2,5 milliards d'euros. Supprimer les deux escadrons de la
composante aérienne et la force aéronavale nucléaire du porte-avions Charles-de-Gaulle
permettrait de faire l'économie de dix Rafales - soit 1,4 milliard d'euros - en affectant les
appareils qui doivent prochainement être livrés à des unités conventionnelles. Réduire la
voilure de notre programme de simulation - dont le coût global est passé de 2,8 milliards en
1999 à 6,6 milliards en 2009 - et abaisser le stock minimal de nos têtes nucléaires, sur le
modèle du Royaume-Uni, libérerait immédiatement plusieurs centaines de millions d'euros.
Sans remettre en cause l'existence de la dissuasion nucléaire, l'ensemble de ces adaptations
pourraient faire économiser environ 1 milliard d'euros par an jusqu'à la fin de la loi de
programmation militaire (2019). Ces sommes seraient réaffectées aux équipements et moyens
de fonctionnement des forces conventionnelles. La France pourrait ainsi tripler sa dotation
annuelle aux opérations extérieures pour garantir un meilleur dimensionnement des
contingents déployés en Afrique et au Moyen-Orient. Ou bien remplacer, en l'espace de
quatre ans, l'ensemble de notre parc de véhicules de l'avant blindés (VAB) - utilisés sur tous
les théâtres et vieux de quarante ans ! - par des véhicules blindés multi-rôles (VBMR), plus
sûrs et plus précis. Cette année encore, les effectifs de la Défense seront amputés de 7.500
emplois, soit deux fois plus que l'ensemble des postes supprimés dans tout le reste de la
fonction publique. Mais, parce que notre niveau d'engagement militaire actuel est maximal, ce
dégraissage budgétaire ne doit en aucun cas conduire à la fragilisation de nos forces
d'intervention. Cela suppose que nous acceptions de rompre avec « l'armée de nos habitudes »
pour construire, comme le préconisait un général bien connu des sphères de décision, «
l'armée de nos besoins ».
Bernard Norlain et François de Rugy
François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, est membre de la
commission de la défense et des forces armées. Le Général (2S) Bernard Norlain est ancien
directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale.
THEME 1 - 2 : M. Le Drian : « Un jour ou l’autre se posera la question du Sud Libyen » Source, journal ou site Internet : zone militaire
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
À nouveau, lors d’un entretien accordé à RFI, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian,
a évoqué la situation dans le sud de la Libye, devenu une base arrière de différents groupes
jihadistes actifs dans la bande sahélo-saharienne. C’est en effet à partir de ce territoire que les
mouvements terroristes régionaux se ravitaillent en armes (dont des système anti-aériens SA-
7). D’où la nécessité pour l’opération française Barkhane, lancée le 1er août dernier à la suite
de Serval (Mali) et Épervier (Tchad) de surveiller de près les voies logistiques que les
jihadistes sont susceptibles d’emprunter. À RFI, M. Le Drian a ainsi confié que la force
Barkhane va mettre des moyens à Madama (Niger), Faya-Largeau (Tchad), qui sert aussi de
base de desserrement pour les Rafale et les Mirage 2000D, et Kidal (Mali). Justement, dans le
nord de ce dernier pays, les jihadistes cherchent à s’y réinstaller, après en avoir été chassés
par l’opération Serval. À Dakar, le 23 octobre, M. Le Drian a expliqué que ces groupes
terroristes ont l’intention de revenir sur la défaite qui leur a été infligée en 2013. « Il ne faut
pas laisser le mal revenir. Il y a le rôle de la Minusma [ndlr, Mission des Nations unies au
Mali) qui doit être de bien tenir l'ensemble du territoire malien", a fait valoir le ministre, a-
d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol Pedro Morenes, dont le
pays a pris le commandement de la mission EUTM Mali. "Il y a aussi la responsabilité de la
France, c'est la raison pour laquelle le président de la République a souhaité que nous
renforcions notre effort au nord du Mali. Nous avons commencé à prendre des dispositions
pour nous renforcer dans cette région", a encore expliqué M. Le Drian. Deux semaines plus
tôt, le ministre expliquait aux députés de la commission de la Défense que la réapparition de
la menace terroriste dans le nord du Mali, après plusieurs attaques meurtrières contre les
casques bleus, était "une fragilité nouvelle, (...) conséquence de la réduction de la présence de
nos forces mais aussi du fait que les FAMa [Forces armées maliennes] sont effondrées à la
suite de leur erreur majeure du début d’année [ndlr, à Kidal, en mai] et que la Minusma ne
dispose pas de toutes les capacités souhaitables ». À l’antenne de RFI, M. Le Drian a aussi
estimé que cette activité terroriste est aussi en partie liée au retard pris par la Minusma pour se
déployer sur l’ensemble du territoire malien. Actuellement, seulement 22% de ses effectifs
sont présents au-delà de la boucle du Niger. « Le nord du Mali est fragilisé parce que la
Minusma n’a pas été au rendez-vous au moment où il le fallait.(C’est pourquoi) les forces
françaises vont prendre le relais, à Tessalit en particulier, de façon intérimaire », a affirmé le
ministre, sous vouloir faire de commentaire sur les raisons de ce retard. La Minusma
« manquait beaucoup de moyens logistiques au début de son installation », a-t-il toutefois
admis. « Elle doit poursuivre son déploiement, elle le fera (…) Cela va se matérialiser très
rapidement », a-t-il assuré, en évoquant la présence de caques bleus suédois (à Tombouctou)
et néerlandais (à Gao). Mais la raison de cette résurgence jihadiste est liée à la situation dans
le sud de la Libye, où il est dit que Mokhtar Belmokhtar, le chef du groupe al-Mourabitoune,
y a trouvé refuge. « Il s’agit d’actes résiduels, mais on sent une volonté des groupes armés
terroristes de reprendre un peu des positions [au nord-Mali]. C’est dû en grande partie au fait
que l’acheminement d’armes par la voie du sud de la Libye est devenu de plus en plus
conséquent », a expliqué le ministre sur les ondes de RFI. Aussi, si Barkhane se déploie dans
le nord du Niger et du Tchad, c’est pour couper les lignes de ravitaillement. Cela suffira-t-il?
« C’est à partir de là que les groupes terroristes peuvent exister alors qu’avec Serval, ils
n’avaient plus de cohérence », a insisté M. Le Drian. « Alors, a-t-il poursuivi, un jour où
l’autre se posera la question du sud-libyen ».
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Europe : vérité et mensonge Source, journal ou site Internet : Le Quotidien d’Oran
Date : 27 octobre 2014
Auteur : M’hammedi Bouzina Med
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'Europe ne sait plus où elle va. Le Britannique David Cameron accuse la Commission
européenne de tricherie et de mensonge. Plus que de la caricature, c'est du délire politique
inquiétant pour l'Europe. « Que veut l'Europe ?» Oui, cette interrogation devenue slogan et
titre générique d'essais et livres politiques pour exprimer l'impasse dans laquelle se trouve un
pays qui vit une transition politique, comme d'ailleurs l'autre interrogation synonyme «Où va
l'Europe ?» résonne plus que jamais dans la tête des citoyens européens jusqu'à
l'étourdissement. A raison, puisque les dirigeants européens s'échinent à répéter qu'il n'y a pas
d'autre solution à la crise économique que celle de la rigueur et de l'austérité. Entendez la
réduction de la dépense publique et l'absolue nécessité de l'équilibre des comptes publics des
Etats. Jusque-là, rien d'exceptionnel, sauf que les gouvernants expliquent que c'est la seule
condition pour relancer la «croissance économique» et, du coup, faire baisser le taux de
chômage. Or, pour que les entreprises prospèrent, il faut qu'elles vendent leurs produits.
Dilemme : la consommation est en berne pour cause de stagnation des revenus des ménages et
de la courbe du chômage qui ne cesse de grimper. En gros, les gouvernants européens disent
aux citoyens qu'il leur faut consommer plus en gelant les salaires et aux entreprises de
produire plus avec moins de crédits et plus de charges fiscales. Equation économique
insoluble qui donne dans les cénacles politiques européens des scènes cocasses de théâtre de
rue : «Je ne paierai pas les 2,3 milliards d'euros que me réclame la Commission européenne !
Et si certains croient que je vais payer, ils verront bien !», a crié le Premier ministre David
Cameron vendredi soir à la clôture du Sommet européen. Accusée de ne pas s'être acquittée
totalement de sa contribution au budget européen, la Grande-Bretagne dénonce un mauvais
calcul des comptes fait par la Commission européenne. Le président français, François
Hollande, lui, réclame un énième délai supplémentaire pour présenter un budget tenable pour
son pays. Ayant déjà bénéficié d'un délai en 2012 pour assainir ses comptes publics, la France
stagne dans la récession et reste largement au-dessus de la barre des 3% de déficit public
exigés par le Pacte de stabilité (Traité de Lisbonne) avec 4,3% de déficit. Quand on se
rappelle que c'est la France qui présidait l'UE en 2008 (juillet–décembre 2008) qui a forcé
l'Europe à hâter la signature de ce fameux Traité contraignant et duquel elle se plaint
aujourd'hui, c'est forcément loufoque. Tout comme l'est d'ailleurs l'idée ancrée dans la tête des
Européens qu'un enfant naît aujourd'hui avec une dette de 30.000 euros. Les médias ont
tellement mis en scène les experts économiques et gourous visionnaires politiques expliquant
que les générations futures des Européens sont déjà endettées que les jeunes d'aujourd'hui
hésitent à se marier et à avoir des enfants. «Déjà que j'ai des difficultés à joindre les deux
bouts, je ne veux pas participer à mettre au monde un bébé endetté. Comment lui expliquer sa
dette lorsqu'il sera grand ?» Ce genre de débat est courant dans les chaumières et rues
européennes. Ainsi, l'autre courbe- paramètre de projection économique, celle de la
démographie, se trouve brouillée, hypothéquée. A ce rythme d'annonces pour le moins
inquiétantes et contradictoires, les gouvernements européens plongent les citoyens dans une
sorte de schizophrénie existentielle : ils leur décrivent un présent explosif et un avenir
incertain tout en leur demandant une chose et son contraire : consommer plus tout en
économisant plus. Un exemple ? Partout en Europe on fait tout pour encourager la mobilité
collective (bus, métros) et pour réduire le nombre de voitures privées (gaz à effet de serre etc.)
et on ouvre des salons de l'automobile attractifs pour pousser les gens à acheter des voitures.
Les citoyens européens ne savent plus qui croire, comment faire et de quoi demain est fait.
Sentant les inquiétudes citoyennes, les dirigeants politiques se sont emparés du langage de la
rue dans l'espoir de gagner plus en popularité et c'est ainsi qu'on a entendu le Premier ministre
britannique hurler devant les journalistes du monde : «Je ne paierai pas ma dette et advienne
que pourra !» Le citoyen, lui, pour quelques euros d'impayés, pour un retard d'échéance voit
pointer chez lui un huissier accompagné de policiers. Et si jamais il crie publiquement «Je ne
paierai pas cette dette», il est embarqué vers un tribunal et jugé. La question est donc légitime
: «Que veut l'Europe ? Où va-t-elle ?»
THEME 2 - 2 : L’aveuglement d’Israël Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Dominique Moïsi Adressé par Jean-Claude Tourneur – Elie Billaudaz sur un article du Monde : « Israël veut accélérer la construction de 1 000 logements à Jérusalem-Est »
Sur le nucléaire iranien comme sur la question palestinienne, l'isolement diplomatique et
émotionnel d'Israël ne cesse de s'approfondir. Au risque de perdre de vue que sa sécurité passe
avant tout par sa légitimité. Splendide isolement ». A la fin du XIXe siècle, cette expression
était employée pour décrire la position de la Grande-Bretagne par rapport à l'Europe.
Benjamin Disraeli ou le Marquis de Salisbury souhaitaient tenir éloigné le Royaume-Uni des
conflits et des rivalités européennes. La Grande-Bretagne n'était pas seulement une île, elle
avait la première flotte du monde et régnait sur un vaste empire. Son ambition paraissait
légitime. L'Etat d'Israël n'est pas une île, même s'il rêverait sans doute de l'être et s'il n'est pas
la première puissance navale du monde, il est la première puissance militaire régionale. Mais
il semble à sa manière adepte du « splendide isolement », même s'il ne s'agit pas toujours, de
sa part, d'un choix délibéré. Sur deux questions centrales, les négociations sur le nucléaire
iranien et le processus de paix avec les Palestiniens, les positions d'Israël semblent s'éloigner
toujours davantage, non seulement de celles des pays de l'Union européenne, mais, également,
de celles des Etats-Unis. Y aura-t-il dans les semaines qui viennent un accord avec Téhéran ?
Pour le ministre israélien Yuval Steinitz, en charge des questions d'intelligence, un non-
accord serait de loin la meilleure solution. L'obsession de Daech, disait-il récemment dans le «
New York Times », ne doit pas conduire à un mauvais accord avec l'Iran. Vue d'Israël, la
menace militaire de Daech est très exagérée. Les combattants de l'Etat islamique ne feraient
pas le poids face à une armée digne de ce nom, comme celle du royaume hachémite de
Jordanie. Pour Israël, la menace d'un Iran nucléaire demeure, et de loin, le risque principal en
matière de sécurité. Certes, l'échec des négociations avec Téhéran peut renforcer le scénario
d'un embrasement du front nord du pays. Et contrairement aux combattants du Hamas, ceux
du Hezbollah ont des missiles qui peuvent sans doute atteindre toutes les villes d'Israël. Mais
il faudra bien les confronter un jour ! Le fossé qui existe entre Israël et ses alliés occidentaux
sur la question palestinienne est sans doute plus profond et fondamental encore. Ce qui est le
plus frappant aujourd'hui pour l'observateur extérieur, est l'absence totale d'empathie entre les
deux peuples. Certes, du fait même de l'existence du mur qui les sépare, les chances qu'ils ont,
de simplement se rencontrer, sont devenues plus réduites. Mais, même à Jérusalem, où ils
cohabitent, ils se côtoient sans se voir, évitant délibérément semble-t-il, de croiser le regard de
l'autre. Lors de la dernière guerre à Gaza, les destructions de bâtiments civils ont largement
dépassé ce qui aurait été nécessaire d'un simple point de vue de sécurité. Il ne s'agissait pas
seulement de dissuader mais de punir. On ne peut s'empêcher de penser que le Palestinien est
devenu pour l'Israélien une abstraction largement déshumanisée. Du côté palestinien,
l'Israélien est tout simplement l'incarnation du mal, même si chez les chrétiens palestiniens la
menace est désormais duale avec la montée du fondamentalisme musulman. Certes, il y a eu
la deuxième Intifada et la pratique des bombes humaines. Certes, il y a l'occupation et
l'humiliation délibérée des Palestiniens. Mais ces données ne suffisent pas, à elles seules, à
rendre compte de l'absence totale d'empathie entre les deux peuples. Du côté israélien, il y a
bien sûr l'héritage de la Shoah. « Nous sommes arrivés trop tard »,disait Ehud Barak,
lorsqu'il n'était que chef d'état-major des armées israéliennes, lors de sa première visite à
Auschwitz. La rencontre d'un peuple abusé avec un peuple humilié ne pouvait que très mal se
passer. Pour le Palestinien, l'Israélien est un anachronisme, le dernier colonisateur, à l'ère de la
décolonisation. La droitisation politique d'Israël d'un côté, la montée du fondamentalisme
islamique chez une partie des leaders du Hamas à Gaza de l'autre, ont créé une situation qui
semble sans issue. Du côté israélien comme du côté palestinien, on peut évoquer encore la
solution des deux Etats, en réalité on n'y croit plus. C'est pourtant pour les deux peuples, la
moins mauvaise des alternatives, la seule qui vaille en fait. 75 % des Israéliens continuent de
se dire favorables à la solution des deux Etats, mais ils sont presque aussi nombreux, 65 %, à
ne pas la croire possible. « Il faudrait un fait nouveau, une crise d'une extrême gravité, pour
que l'équilibre existant en Israël se modifie en faveur des partisans de la solution des deux
Etats », me confiait la semaine dernière à Jérusalem, l'un des observateurs les plus avisés de la
scène politique locale. En attendant, l'isolement diplomatique et émotionnel d'Israël
s'approfondit. Au risque de perdre de vue que la sécurité d'Israël passe avant tout par la
légitimité d'Israël. Le splendide isolement n'est pas une alternative pour un pays, sinon un
peuple qui ne représente dans sa totalité que la marge d'erreur statistique dans le calcul de la
population de la Chine, c'est-à-dire, plus ou moins 13 à 14 millions d'habitants ! S'aliéner
délibérément ou par un mélange d'indifférence ou d'arrogance, la sympathie ou même
simplement le soutien tacite de ses alliés n'est pas responsable. Sur un plan rationnel, le temps
serait propice à une vraie négociation. Plus la situation va mal par ailleurs, plus des progrès
sur le conflit Israël-Palestine seraient les bienvenus. C'est ce que pensent l'Egypte, la Jordanie,
l'Arabie saoudite et les Emirats du Golfe, sans parler bien sûr de l'Europe et des Etats-Unis.
Que faudrait-il pour en convaincre les dirigeants actuels d'Israël ?
Dominique Moïsi est professeur au King's College de Londres et conseiller spécial à l'Ifri.
THEME 2 - 3 : Le Liban est une République sans président ni parlement Source, journal ou site Internet : slate
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Bachir El Khoury
Adressé par Elie Billaudaz
Alors que le Liban peine à contenir les effets de la guerre voisine en Syrie, qui déteint chaque
jour un peu plus sur son sol, avec des incidents sécuritaires croissants et la présence d'un
million et demi de réfugiés (soit plus du tiers de sa population locale) le pays est toujours sans
chef d’Etat depuis le 25 mai 2014, tandis que le mandat du parlement, autoprorogé en juin
2013, devrait expirer le 16 novembre. Malgré plusieurs tentatives de contourner le vide
présidentiel –le parlement a été convoqué à 14 séances électorales pour élire un nouveau chef
d’Etat– l'absence de consensus entre les différents acteurs locaux, et leurs partenaires
régionaux, mais aussi l’incapacité «technique» à élire un nouveau chef d’Etat ont empêché
jusque-là tout dénouement positif.
Quorum, armes et culte du chef
Si l’enjeu dépasse les frontières nationales, deux principaux facteurs restent à l’origine du
blocage. D’une part, les profondes divisions, exacerbées par la crise syrienne, entre les deux
grands blocs politiques du pays: l'alliance du 8-Mars, alliée du régime de Bachar el-Assad et
dirigée par le Hezbollah (chiite) et la coalition anti-syrienne du 14-Mars, dominée par
le Courant du futur (majoritairement sunnite). D’autre part, le boycott des séances
parlementaires consacrées à l’élection d’un nouveau président par la majorité des députés du
8-Mars, empêchant d’atteindre le quorum requis. Une clause constitutionnelle controversée
implique, en effet, la présence physique dans l’hémicycle des deux tiers des représentants
pour que le processus électoral puisse se dérouler. Cela correspond à 86 parlementaires sur les
128 membres de l'Assemblée nationale (Majliss al nouwab). Or le Hezbollah et son allié
chrétien, le Courant patriotique libre (CPL) dirigé par Michel Aoun, rassemblent, avec leurs
autres partenaires (Marada, Parti socialiste national syrien, etc., à l'exception du
mouvement Amal, dont le leader,Nabih Berri, également chef du Parlement, a décidé de
participer aux sessions électorales), plus de 40 députés, ce qui leur permet techniquement
d’empêcher toute élection. Ces blocs justifient leur volonté de boycott par l'absence d'un
candidat consensuel, comme condition préalable à la tenue des élections. Une condition qui a
toutefois évolué au fil des mois, le CPL imposant désormais une nouvelle exigence à sa
participation: un amendement constitutionnel, en vertu duquel le chef d'Etat serait élu au
suffrage universel en deux tours. Le premier concernerait uniquement les électeurs chrétiens,
tandis que le deuxième serait ouvert à l’électorat musulman. L’objectif clamé par le CPL est
le renforcement du rôle politique des chrétiens au Liban. Pour le 14-Mars, l’intention sous-
jacente reste cependant, pour le CPL, l’élection de son chef, Michel Aoun, et la protection des
armes et de l’implication militaire en Syrie, pour le Hezbollah. Celle-ci risquerait d’être
écornée, du moins sur le plan symbolique, par la présence d’un chef d’Etat proche du 14-
Mars, voire neutre. Cela s’était déjà produit avec l’ex-président Michel Sleiman, considéré à
la base comme candidat de consensus, mais qui n’avait pas hésité à critiquer, puis à s’opposer
ouvertement à la politique du parti de Dieu après que ses combattants ont rejoint la Syrie pour
défendre le régime de Bachar el-Assad.
Un parlement autoprorogé et paralysé
Au-delà de ces explications, le vide présidentiel actuel, qui dure depuis quatre mois, fait suite
à seize mois cumulés de crises gouvernementales successives depuis le début du conflit
syrien, ayant pris fin en février 2014, avec la formation d’un nouveau cabinet consensuel. Elle
s’articule, en parallèle, à une paralysie parlementaire due au report des élections et à
l’incapacité constitutionnelle à légiférer, en l’absence d’un nouveau chef d’Etat. Le mandat
des élus, expiré en juin 2013, a en effet été renouvelé jusqu’à novembre 2014, faute
d’organisation d’un nouveau scrutin. Il s’agissait de la première prolongation d’un mandat de
l’Assemblée depuis 1992, date à laquelle le pays avait renoué avec les élections législatives,
vingt ans après le dernier scrutin de 1972. L’exception semble toutefois se transformer en
coutume. Une nouvelle extension est prévue en novembre, malgré la convocation officielle du
collège électoral. Si les conditions sont théoriquement réunies pour organiser des élections
démocratiques, beaucoup craignent qu’un éventuel scrutin ne provoque, dans le contexte
sécuritaire actuel, de graves dérapages et une plus grande polarisation de la société, déjà
largement divisée. Un nouveau prolongement devrait en revanche consacrer l’état de paralysie
actuel, le parlement ne pouvant, selon la constitution, légiférer tant qu’un président n’a pas été
élu. Qu’il s’agisse de projets de loi majeurs ou moins cruciaux pour la gestion de la vie
publique, tout est désormais gelé depuis mai 2014, hormis quelques brèches et séances
«exceptionnelles» pour éviter un effondrement total, comme celle consacrée au déblocage des
salaires des fonctionnaires jusqu’à la fin de l’année.
Vers un scénario grec?
Cette situation n’est pas sans retombées sur l’économie du pays, déjà plombée par le contexte
général. Avec seulement 1% de croissance, et une dette publique qui culmine désormais à
plus de 167% du PIB, le Liban est confronté à de graves défis. Ces derniers sont exacerbés par
les dérapages sécuritaires. Plus de 15 explosions et attentats terroristes ont frappé le pays
depuis mai 2013, dont au moins quatre ont eu lieu après la fin du mandat présidentiel.
Les derniers combats à Ersal, à la frontière syrienne, entre l’armée et des islamistes du Front
al-Nosra et de l’organisation de l'Etat islamique (EI), n’ont fait qu’assombrir un horizon déjà
obscur. Selon une étude de la Banque mondiale, la crise syrienne a déjà coûté plus de sept
milliards de dollars au Liban au cours de la période écoulée, alors que le PIB du pays dépasse
à peine les 40 milliards de dollars. Les économistes craignent en particulier un creusement
supplémentaire du déficit public, qui a atteint un pic historique en 2013, à plus de 4 milliards
de dollars. En l’absence de croissance, le pays se dirigerait ainsi vers une situation très
similaire à celle de la Grèce, avec une dette prévue d’atteindre 100 milliards de dollars en
moins de cinq ans, mettent en garde certains économistes.
Affaiblissement des chrétiens
Sur un autre plan, l'absence d'un président laisse les chrétiens libanais, eux-mêmes divisés
entre les camps du 8 et du 14-Mars, sans «leur» représentant le plus haut placé au sein de
l’Etat. Selon la constitution, le président au Liban doit être un chrétien maronite –le seul dans
le monde arabe– le chef du Parlement un chiite, et le Premier ministre un musulman sunnite.
Certains craignent qu’une vacance prolongée n'affaiblisse davantage l'influence des chrétiens
dans le pays, dans un contexte largement défavorable à cette communauté sur le plan régional
(Syrie, Irak...). Cela laisserait le pays dirigé par un Premier ministre sunnite, le chef du
gouvernement devant assumer, à titre intérimaire, les fonctions présidentielles en cas de
vacance, selon la constitution. Les chrétiens libanais, qui constituent environ 40% de la
population, ont déjà été largement affaiblis au cours des trois dernières décennies, avec le
transfert d’une partie des prérogatives de la présidence de la République à celle du Conseil
des ministres durant l'accord de Taëf, qui a mis fin à 15 ans de guerre civile. Cela s’est
accompagné de l’instauration d’un système de pouvoir hybride sur le terrain, connu sous le
nom de la «Troika» durant l’occupation syrienne, qui reposait sur un triptyque chapeauté par
le chef des services de renseignement syriens (Président-Premier ministre-Chef du
Parlement), visant à asseoir la tutelle de Damas sur le pays du Cèdre. Après le retrait des
troupes syriennes en 2005, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un système
autobloquant et l’absence d’un pôle de décision efficace, appelant à la restitution d'une partie
du pouvoir présidentiel. Pour certains, cela risque toutefois de ne rien changer à la donne,
dans un pays où l’Etat peine à imposer son monopole sur les armes et les décisions de guerre
et de paix. En effet, qu’il s’agisse de prérogatives présidentielles, gouvernementales ou
parlementaires, l’exercice démocratique est souvent entaché au Liban de pratiques miliciennes
faisant fi du pouvoir politique, et cela avant même le début conflit syrien et l’actuelle poussée
extrémiste.
Une démocratie en panne
D’ailleurs, au-delà des considérations conjoncturelles, le vide présidentiel actuel –le troisième
depuis 1988– illustre le recul, voire la panne, du processus démocratique au Liban, malmené
essentiellement par des facteurs exogènes (guerre israélo-arabe, exode massif des
Palestiniens, guerre civile, voisinage dictatorial, conflit syrien, etc.) mais aussi par des
facteurs propres à la structure socio-confessionnelle (répartition sectaire du pouvoir,
mentalité clanique, etc.). En 2007-2008, le pays avait déjà fait face à un vide similaire, à la fin
du mandat prolongé d’Emile Lahoud, avant qu’un accord parrainé par le Qatar, la France, la
Syrie et l’Arabie Saoudite, connu sous le nom de l’Accord de Doha, ne mette fin au blocage.
En 1988, à la fin du mandat d’Amine Gemayel, un cabinet militaire, présidé par l’actuel chef
du CPL et ancien commandant en chef de l’armée, Michel Aoun, avait été formé pour diriger
le pays et préparer le terrain à l’élection d’un nouveau chef d’Etat. Plus globalement, illustrant
l'échec de l'expérience démocratique libanaise, toutes les échéances présidentielles depuis les
années 1970 ont fait l'objet de «sélections» ou de consensus plutôt que d’élections, comme
cela est le cas dans les démocraties occidentales. Outre l’absence du suffrage universel (le
président est élu par un parlement représentatif de la mosaïque communautaire) aucune
élection n’a, en effet, connu de concurrence entre au moins deux candidats depuis cette
période. En 1976, un an après le début de la guerre,Elias Sarkis fut élu sans adversaire. En
1982, Amine Gemayel accède à la présidence aprèsl’assassinat de son frère, lui-même élu
sans concurrence. En 1988, le Liban se retrouve sans président –pour la première fois depuis
son indépendance– jusqu’à l’élection de René Moawad, assassiné 17 jours après son
investiture. Quant à la période post-guerre, elle a vu défiler trois présidents, élus
successivement sans aucun concurrent, dont deux mandats ont été prorogés pour une période
de trois ans chacun, contrairement à la constitution (de 1995 à 1998, dans le cas d'Elias
Hraoui et de 2004 à 2007, dans le cas d'Emile Lahoud).
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Défense : quand la Grande-Bretagne sacrifie presque toujours la coopération européenne Source, journal ou site Internet : la tribune
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet
Le coût de possession des deux frégates antiaériennes françaises s’élèvera à 4,2 milliards
d'euros
Le programme des frégates Horizon a pâti du retrait de la Grande-Bretagne comme le rappelle
un rapport du ministère de la Défense. Mais, la coopération franco-italienne a été utile aux
frégates multimissions FREMM. Dommage... Une fois encore la coopération européenne dans
le domaine de l'armement a été sacrifiée sur l'autel des intérêts nationaux. C'est le cas pour le
programme des frégates Horizon, comme le rappelle opportunément un rapport du ministère
de la Défense à la veille du salon international Euronaval, qui réunit partir de lundi (27-31
octobre) la plupart des chantiers navals mondiaux et leurs équipementiers à Paris (Le
Bourget). Et alors que le PDG de DCNS, Hervé Guillou, fait le tour des chantiers navals
européens en vue d'initier d'éventuelles coopérations. Ce rapport rappelle une fois encore que
les coopérations européennes dépendent d'une volonté politique sans faille. "La coopération
internationale débutée avec les Britanniques et achevée avec les Italiens", qui ont fabriqué
deux frégates Horizon (Andrea Doria et Caio Duilio) a montré "les difficultés rencontrées
pour converger lorsque les objectifs des partenaires sont très différents", constate le Comité
des prix de revient des matériels d'armement (CPRA). Un rapport qui résume les relations
compliquées entre La Royale et la Royal Navy.
DERIVE FINANCIERE DES FREGATES BRITANNIQUES
Ce sont les Britanniques, comme souvent, qui sont descendus en 1999 du programme
Horizon, en invoquant son coût excessif. Mal leur en a pris puisque, selon le rapport, "il
semblerait que les frégates britanniques T 45, qui sont des plates-formes équivalentes, aient
un coût supérieur aux frégates Horizon, leur programme ayant connu une dérive financière".
En revanche, ils ont maintenu leur participation au système PAAMS, le système de défense
anti-missiles aériens, dont la réalisation s'est faite parallèlement à celle du programme
Horizon. Le système PAAMS, qui était indispensable pour atteindre les capacités
opérationnelles recherchées, devait être prêt à temps pour être intégré sur les bâtiments. Le
coût des frégates T 45 est à comparer à celui du programme Horizon. Le coût global de
possession (développement, réalisation, exploitation, retrait) des frégates Horizon s'élève à 4,2
milliards d'euros (conditions financières 01/2012), estime le CPRA : coût global d'acquisition
des deux bâtiments 2,3 milliards, coût du soutien en service estimé, pour les 27 ans d'activité
des frégates, à 870 millions, exploitation du bâtiment, évaluée à 777 millions, évolution du
maintien en condition technique opérationnelle estimée à 214 millions et enfin, retrait du
service chiffré à 6 millions.
PAS D'EFFET DE SERIE
Le nombre de bâtiments construits (deux pour chaque pays) "ne permet pas d'obtenir un effet
de série pour amortir les phases de conception (136 millions d'euros aux conditions
financières de janvier 2000) et de développement"., regrette les deux auteurs du rapport du
CPRA, Franck Brunet, contrôleur des armées, et Louis Marchis, ingénieur général des
techniques d'armement. Pour autant, le programme était initialement ambitieux puisque
potentiellement 22 navires pouvaient être construits (12 pour la Royal Navy, 4 à 6 pour l'Italie
et 4 pour la France). En raison de l'inflation des coûts, la Grande-Bretagne n'a lancé que la
fabrication de six T 45, mises en service entre 2009 net 2013. Côté franco-italien, le
déroulement du programme Horizon s'est étalé sur une très longue période. Les premières
études ont été réalisées dès les années 1980 et le contrat de développement et de production
n'a été signé qu'en 2000. L'admission au service actif des frégates françaises (Forbin et
Chevalier Paul), en 2010 et 2011, est intervenue près de dix ans après le lancement de la
production et plus de trois ans après les dates initialement prévues. Pour autant, souligne le
rapport du CPRA, "la réalisation de ce programme a été moins coûteuse que les prévisions
initiales, mais au prix d'une révision à la baisse de certaines performances".
UNE COOPERATION FRANCO-ITALIENNE FINALEMENT BENEFIQUE
Pour autant, estime le rapport sur le programme Horizon, cette coopération a montré des
avantages indéniables. "Les difficultés rencontrées dans la coopération avec les Britanniques
et le déroulement ensuite de l'opération avec les Italiens ont permis de tirer des
enseignements qui ont été utiles dans les travaux concernant les frégates multi-missions
(FREMM), assurent les deux auteurs. Ce retour d'expérience est d'autant plus intéressant que
le programme FREMM fait aussi l'objet d'une coopération avec l'Italie". D'une façon
générale, le CPRA constate que "malgré les difficultés nombreuses rencontrées lors du
lancement des opérations, le recours à la coopération avec des partenaires étrangers, qui a
été choisi pour certains programmes comme avec l'Italie pour la frégate Horizon, a montré
son intérêt. Il sera aussi recherché, dans la mesure du possible, pour les futurs programmes
en cours d'études pour renouveler les équipements de l'armée de l'air à remplacer rapidement
: avions ravitailleurs et drones".
LE PROGRAMME HORIZON ?
Le programme Horizon a été réalisé pour doter la Marine de nouvelles frégates de défense
aérienne, destinées à remplacer la génération précédente, mise en service dans les années
1970 et retirée du service actif au début des années 2000. Les deux frégates françaises sont
des "bâtiments complexes, dont la fonction de défense aérienne est assurée par le système de
défense anti-missiles aériens" (PAAMS ou Principal Anti Air Missile System), système
d'armes principal des frégates. "La grande complexité de ce type de bâtiment et l'ambition
recherchée en matière de défense aérienne et de guerre électronique ont conduit à un
changement de génération technologique", explique le rapport du CPRA. Selon les deux
auteurs, ces frégates participent aussi à la "fonction stratégique Protection et Intervention". A
la mer 104 jours par an, elles peuvent être employées dans tous types de crise, comme l'a
montré leur déploiement au large de la Libye (opération Harmattan), alors que l'admission au
service actif avait à peine été prononcée. "L'emploi de ces frégates polyvalentes rencontre un
grand succès et elles ont confirmé, dans les opérations auxquelles ellesont participé
(Agapanthe et Harmattan), leur aptitude opérationnelle à remplir les missions qui leur étaient
confiées La frégate Forbin a même été intégrée au dispositif américain lors d'Agapanthe et en
assurait la sécurité", rappelle le rapport.
THEME 3 - 2 : Espagne : de la crise « Ebola » à la crise politique Source, journal ou site Internet : les Echos
Date : 26 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La gestion confuse et mal coordonnée de l’alarme sanitaire à Madrid a été perçue comme la
conséquence des coupes budgétaires des dernières années, et a attisé le ressentiment des
Espagnols à l’égard du pouvoir. Le lundi 6 octobre, était annoncé à Madrid le premier cas de
contagion par le virus Ebola sur le sol européen, point de départ d’une crise sanitaire en passe
de prendre une ampleur planétaire. Une aide-soignante de quarante-quatre ans , Teresa
Romero, a été contaminée en s’occupant d’un des deux missionnaires espagnols malades,
rapatriés d’Afrique en août et en septembre. Presque aussitôt, l’alerte sanitaire, mal contrôlée,
a tourné à la crise politique, cristallisant la défiance des Espagnols vis-à-vis d’un pouvoir
politique jugé attentiste et manquant d’empathie. Depuis, Teresa Romero a vaincu la maladie
et la crise politique s’est apaisée, mais sa virulence a marqué les esprits. Comment en est-on
arrivé là ? Tout d’abord, les Espagnols ont constaté avec stupeur et indignation les
dysfonctionnements d’un système de santé publique traditionnellement présenté en Espagne
comme l’un des plus performants d’Europe. La contagion de Teresa Romero a mis en lumière
les défaillances d’un système mal coordonné et rongé par les coupes budgétaires. Depuis
2012, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a en effet imposé une réduction des
dépenses dans la santé publique, que les régions, qui sont responsables de cette compétence,
ont dû appliquer. La prise en charge de Teresa Romero s’est faite tardivement – une semaine
après l’apparition des premiers symptômes –, et mal : avant son hospitalisation, l’aide-
soignante, qui avait prévenu qu’elle avait été en contact avec Ebola, a passé une journée aux
urgences, dans des conditions de sécurité insuffisantes, risquant ainsi de contaminer les autres
patients présents. Un médecin urgentiste affirme que la combinaison de protection n’était pas
à sa taille et que le transfert de Teresa Romero vers l’hôpital Carlos III, spécialisé dans les
maladies infectieuses et tropicales, n’a eu lieu que plusieurs heures après que les tests eurent
confirmé sa contamination par le virus. Dès la révélation de la contagion, les personnels
sanitaires ont d’ailleurs dénoncé le manque de matériel adapté et de formation pour faire face
à la maladie. Les installations aussi ont posé question. Pour réduire les coûts, l’hôpital Carlos
III avait été fermé au printemps. « L’hôpital Carlos III a commencé à être transformé en
centre d’hospitalisation de moyenne et longue durée, alors qu’aucun établissement pour le
remplacer n’était prêt dans le pays ! », s’étrangle un porte-parole du syndicat de médecins et
de diplômés supérieurs de Madrid (Amyts). L’hôpital madrilène a donc dû rouvrir en urgence
en août, pour accueillir le premier religieux malade d’Ebola. « On aurait dit un hôpital de
campagne », critique le porte-parole des médecins. A tort ou à raison, ces manquements
matériels à répétition ont souvent été perçus dans l’opinion comme la preuve que les
économies budgétaires sont imposées au mépris de la santé publique. La gestion
gouvernementale de la situation a achevé de transformer l’urgence sanitaire en crise politique.
Face à la maladie, le gouvernement a tardé à prendre la mesure de l’émotion populaire. Au
cours des premiers jours, Mariano Rajoy s’est contenté de quelques paroles rassurantes. Sa
ministre de la Santé, Ana Mato, a quant à elle paru dépassée par les événements. Alors que les
Espagnols réclamaient une prise en main de la situation au plus haut niveau et la démission
d’Ana Mato, l’attentisme gouvernemental n’a fait qu’alimenter la psychose ambiante. Les
critiques fusant de toutes parts ont finalement obligé l’exécutif à opérer un virage à 180
degrés. Il aura fallu attendre le 10 octobre, soit 4 jours après l’annonce de la contamination de
Teresa Romero, pour que Mariano Rajoy monte au créneau. Ce jour-là, le Premier ministre se
rend à l’hôpital Carlos III pour rendre hommage au personnel médical. Le gouvernement crée
alors un comité interministériel pour gérer la crise. C’est la vice-Première ministre qui le
préside, reléguant ainsi la ministre de la Santé au second plan. Depuis lors, des informations
sur l’état de la patiente et des personnes en observation ont été communiquées
quotidiennement. Un site Web informatif a été créé. Les protocoles de sécurité ont été
renforcés. De nouvelles formations sont dispensées au personnel soignant. Aujourd’hui,
Teresa Romero est donc guérie, quoique toujours en isolement. L’urgence sanitaire passée, le
gouvernement peut pousser un ouf de soulagement. Néanmoins, cette séquence constitue pour
lui un sérieux avertissement, à un an des élections législatives. Cette crise sanitaire et
politique « est venue couronner le pire moment politique de la législature avec le discrédit
absolu des institutions provoqué par le scandale des “cartes opaques” de Caja Madrid et
Bankia », estime le quotidien « El Mundo ». En effet, les tensions politiques liées à Ebola ont
été exacerbées par l’éclatement, en parallèle, d’une affaire de possible détournement de fonds,
qui éclabousse les anciens membres du conseil de la banque nationalisée Bankia, issus de
partis politiques, syndicats et autres institutions. Le scandale a entraîné des démissions en
chaîne au sein des institutions concernées, sans parvenir à faire taire les critiques. De quoi
nourrir un peu plus l’amertume des Espagnols vis-à-vis d’une classe dirigeante jugée cynique
et corrompue. Six ans après l’éclatement de la crise, et alors que la reprise est à peine
perceptible sur le terrain, les Espagnols et leurs institutions sont en instance de divorce.
THEME 3 - 3 : MBDA prépare les premières livraisons du SIMBAD – RC Source, journal ou site Internet : MBDA
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le système d’autodéfense naval SIMBAD-RC de MBDA vient d’entrer en phase de
qualification en vue de premières livraisons des matériels de série en 2015. Le SIMBAD-RC
est la version opérée à distance du système à double lanceur SIMBAD, équipé de deux
missiles Mistral prêts au tir, qui est aujourd’hui en service dans la Marine Nationale ainsi que
plusieurs autres Marines à l’export. Conçu comme moyen de défense antiaérienne principal
pour patrouilleurs rapides ou pour les bâtiments de soutien, ou encore comme moyen de
défense antiaérienne secondaire pour corvettes et frégates, le SIMBAD-RC est monté sur un
lanceur gyrostabilisé et contrôlé à distance depuis le centre opérations du bâtiment d’où un
opérateur unique peut commander deux tourelles SIMBAD-RC. Le SIMBAD-RC offre au
bâtiment une protection contre une grande diversité de menaces allant des missiles antinavires
jusqu’aux navires d’attaque rapide (FIAC). Le SIMBAD-RC, dont le développement a été
lancé en 2011, bénéficie d’un viseur infrarouge thermique de 4ème
génération qui autorise une
détection et une identification passives des cibles à longue distance. Les communalités
nombreuses avec les infrastructures des SIMBAD actuellement existants rendent aisée la mise
à niveau SIMBAD-RC sur les bâtiments déjà équipés. Le SIMBAD-RC a été commandé par
deux Marines pour plusieurs dizaines d’unités. Antoine Bouvier, CEO de MBDA, a déclaré :
« le programme SIMBAD-RC s’inscrit dans une politique systématique de MBDA visant à
développer des systèmes terrestres et navals à la pointe de la technologie, qui s’adaptent
parfaitement aux contextes d’emploi de nos armées clientes, tout en maximisant l’efficacité de
nos missiles. Le succès commercial de ce programme naissant nous conforte dans cette
démarche. »
THEME 3 - 4 : Le Brésil va s’équiper de 36 avions de chasse Gripen Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet
Une bonne nouvelle pour le constructeur suédois après l'annulation en mai par les
électeurs suisses et contre l'avis de leur gouvernement d'une commande de 22 appareils,
d'un autre modèle.
Le contrat, qui porte sur 28 avions une place et huit avions deux places, devrait entrer en
vigueur lors de la première moitié de l'année 2015. Les appareils devraient être livrés au
Brésil entre 2019 et 2024. Le Brésil sera, avec la Suède, le premier à utiliser la nouvelle
génération de Gripen. Le groupe suédois d'armement et d'aéronautique Saab a annoncé lundi
27 octobre avoir finalisé la vente de 36 avions Gripen NG au Brésil pour 4,28 milliards
d'euros et engager une coopération industrielle, avec notamment un transfert de compétence
pendant dix ans. "Le contrat avec le Brésil confirme que le Gripen est le système d'avion de
combat le plus capable et le plus moderne", s'est réjoui le directeur général du groupe, Håkan
Buskhe.dans un communiqué. Le NG avait été sélectionné en décembre, au détriment du
Rafale française.
LIVRAISON PREVUE A PARTIR DE 2019
Le contrat, qui porte sur 28 avions une place et huit avions deux places, devrait entrer en
vigueur lors de la première moitié de l'année 2015. Les appareils devraient être livrés au
Brésil entre 2019 et 2024. Grâce à la signature de ce contrat, l'"avenir industriel et
opérationnel du Gripen est assuré au moins jusqu'en 2050", a précisé le communiqué. Il s'agit
en effet d'une bonne nouvelle pour le constructeur suédois après l'annulation en mai par les
électeurs suisses et contre l'avis de leur gouvernement d'une commande de 22 appareils, d'un
autre modèle.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Réussite du dernier tir de qualification MdCN Source, journal ou site Internet : DICOD
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Communiqué de presse / DGA
Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Direction générale de l’armement (DGA) a réalisé avec succès le dernier tir de
qualification système MdCN (Missile de Croisière Naval) le 27 octobre 2014. Ce tir, effectué
sur le site de Biscarrosse (Landes) du Centre « DGA Essais de Missiles » est représentatif
d’un tir à partir d’une frégate. Le tir a permis de satisfaire l’ensemble des objectifs du vol,
notamment la démonstration des performances de portée. Cette réussite est le fruit d’un travail
intense et coordonné de nombreux acteurs étatiques (les centres d’expertise et d’essais de la
DGA, le service de la qualité et la Marine nationale notamment) et industriels (MBDA
France). Le MdCN équipera à partir de 2015 les frégates multi-missions (FREMM) et les
sous-marins Barracuda à l’horizon 2018. Doté d’une portée de plusieurs centaines de
kilomètres, le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire
adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp dont il est dérivé.
Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés, de façon prolongée, à distance de sécurité
dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le
MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.
La DGA a notifié le marché MdCN à la société MBDA fin 2006.
THEME 4 - 2 : Bâtiments de combat : la DGA prépare une rupture technologique Source, journal ou site Internet : DICOD
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Communiqué de presse/DGA
Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Direction générale de l’armement (DGA) présente « Topside intégré » sur le stand du
ministère de la Défense au salon Euronaval du 27 au 31 octobre 2014, une étude amont sur un
concept innovant d’architecture physique et fonctionnelle des superstructures d’un bâtiment
de combat permettant une répartition optimale de ses senseurs, de ses équipements de
transmission et de ses brouilleurs. Les bénéfices attendus concernent la discrétion du bâtiment
et l’amélioration de la performance globale de son système de combat. Ce concept, développé
par DCNS et Thales pour la DGA, vise des premières applications pratiques au cours de la
prochaine décennie. L’idée de «Topside intégré» est de penser l’installation des appendices
extérieurs des équipements du système de combat dès la conception de la superstructure d’un
nouveau bâtiment, afin d’éviter de devoir les disposer sur des mâts qui nuisent à la furtivité du
bâtiment, même lorsqu’ils sont dits « intégrés ». Par ailleurs l’utilisation de la totalité de la
superstructure permettra un meilleur positionnement relatif des équipements, améliorant ainsi
leur compatibilité électromagnétique. L’objectif est de garantir le fonctionnement nominal et
simultané de tous les équipements du système de combat Dans le cadre de l’étude « Topside
intégré », un certain nombre de concepts seront explorés, comme des nouveaux modes de
coopération entre équipements, le partage d’antennes et de fonctions (méta capteurs) ou
l’impact de l’emploi prochain du nitrure de gallium sur le fonctionnement des radars
multifonctions à panneaux fixes. Enfin l’expérimentation de matériaux composites dans le but
de réduire les interférences électriques devra permettre d’optimiser leur future utilisation. La
mise au point de méthodologies de prototypage dans tous ces domaines préparera la suite de
« Topside intégré » qui passera par la mise au point d’un démonstrateur technologique La
DGA investit dans l’industrie de Défense en moyenne 730 M€ par an en études amont
pendant la Loi de programmation militaire 2014-2019. « Topside intégré » est présenté sur
l’espace institutionnel Défense, Hall 2 stand E4-F7 pendant Euronaval 2014.
THEME 4 - 3 : Armée de terre : évoluer et rayonner Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 27 octobre 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le général d’armée Jean-Pierre Bosser, CEMAT, a livré dans les colonnes de la Voix du Nord
les premières pistes des réformes à venir pour aboutir à un modèle futur d’armée de Terre. Les
raisons : «les économies générales à réaliser, notamment en effectifs, ne permettant pas
d’atteindre la cible 2019». En parallèle de l’élaboration de ces réformes, et afin qu’elles soient
comprises et acceptées, l’armée de Terre doit relever un autre challenge, celui du
«rayonnement». En effet, elle rencontre depuis plusieurs années une vraie difficulté à faire
comprendre la complexité de ses engagements, ses savoir-faire et ses besoins. Longtemps
prise par des opérations qui font son quotidien et estimant ne pas traverser de crise
existentielle, l’armée de Terre s’est laissée distancer sur ce point par la Marine et l’armée de
l’Air, qui ont su inventer des concepts autour desquels se sont renforcées leur image et leur
légitimité. Les reformes de ces dernières années, en réduisant son empreinte territoriale (14
départements ne comptent plus d’unités, ce que Vigipirate ne suffit pas à compenser), ont
rétréci la visibilité de l’armée de Terre, qui peut apparaître, opex obligent, comme «lointaine».
Un constat dressé par le général Ract-Madoux qui, avant son départ, et en accord avec son
successeur, a voulu redéfinir les missions du CESAT (Centre d’études stratégiques de l’armée
de Terre). En confiant à son directeur, le général Daniel Ménaouine, la tâche de mieux mettre
en perspective les missions de l’armée de Terre en y intégrant une réflexion conceptuelle sur
le “rayonnement”. Comment ? Par un travail de pédagogie visant à donner des clés de
compréhension tout d’abord à un public ciblé (parlementaires, industriels, intellectuels…). Un
travail qui implique de répondre à une simple question : A quoi sert l’armée de Terre ? A faire
la guerre, d’abord, comme le montre son engagement quasi-ininterrompu en opex depuis une
vingtaine d’années, et dont l’importance semble aujourd’hui bien comprise et acceptée par la
population. Mais au-delà ? Comment peut-elle réinvestir le territoire national, comme le
propose le CEMAT ? Si elle est, elle-aussi, devenue une armée technologique (Felin,
Scorpion, hélicoptères de combat), ses matériels, contrairement à une flotte d’avions de
combat ou à un porte-avions, ne constituent pas des défis technologiques, voire financiers.
L’armée de Terre doit fonder son rayonnement sur la plus grande de ses richesses : ses
hommes, avec leurs valeurs de courage — celles de tous ceux qui sont tombés en allant au
bout de leur engagement —, leur esprit d’équipe et leur sentiment réel d’agir au milieu de
populations en détresse et de pays ravagés. C’est bien grâce à des savoir-faire éprouvés dans
des situations de chaos vécues sur nombre de théâtres opérationnels qu’en cas de catastrophes
naturelles ou industrielles sur le territoire national, l’armée de Terre pourrait apparaître
comme la seule force apte à mettre en place un dispositif de grande ampleur dans la durée au
service des concitoyens. Réinvestir le territoire national au quotidien passe peut-être aussi par
une réflexion autour de la contribution de l’armée de Terre aux politiques de réinsertion et de
reconstruction du lien social vis-à-vis de la jeunesse. A cet égard, l’exemple de la réussite du
Service militaire adapté (SMA) en outre-mer doit susciter a minima une réflexion sur une
possible transposition «adaptée» en métropole. A l’opposé du spectre social, pour réinvestir le
territoire national, l’armée entend aussi rayonner auprès des décideurs, institutionnels ou du
secteur privé. Le CESAT envisage ainsi des formations de méthode autour de ce que l’armée
de Terre sait faire de mieux, comme le travail collaboratif, les techniques de synthèse ou de
retour d’expérience. Alors que la Marine «rayonne» en s’appuyant sur ses synergies avec le
civil (maritimisation, cluster maritime français…), de quels outils dispose l’armée de Terre
pour son propre rayonnement ? D’abord son empreinte territoriale et notamment ses
principaux relais en province, les régiments. Ainsi, le CESAT élabore au profit des chefs de
corps les outils leur permettant, à tout moment, de fournir à leurs interlocuteurs civils les
principales clés de compréhension de l’armée de Terre. Car il s’agit aussi d’harmoniser le
discours d’une structure complexe aux multiples spécialités et aux missions très diverses. Un
effort de pédagogie qui s’appuiera sur le réseau de réservistes, en proposant aux «réservistes
citoyens» de rang national (hauts fonctionnaires…) de visiter des régiments plusieurs fois par
an ou de parrainer des unités. Et, forts de cette connaissance du «terrain», de mieux servir
comme relais d’information, de compréhension et d’influence. Loin de la «communication» à
laquelle elle est aujourd’hui rompue, grâce aux opex, cet exercice de rayonnement doit in fine
permettre à l’armée de Terre d’être mieux comprise.
THEME 4 - 3 : La DGA présente le premier sonar 3D compact de navigation multi-missions pour navires militaires ou civils Source, journal ou site Internet : dicod
Date : 27 octobre 2014
Auteur : communiqué de presse/DGA
Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Direction générale de l’armement (DGA) présente MUSE, le premier sonar 3D compact de
navigation multi-missions à usage dual, sur le stand du ministère de la Défense au salon
Euronaval du 27 au 31 octobre 2014. Cette innovation, utilisable par des navires de surface
militaires comme civils, est développée par la société IXBLUE, en collaboration avec l'École
nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA), grâce au soutien de la DGA dans le
cadre du dispositif RAPID (1)
. Le sonar 3D MUSE est un assistant à la navigation. Il réalise la
cartographie du fond en haute résolution, mesure la vitesse par rapport au fond, représente
l’environnement en 3D et détecte tout objet situé entre la surface et le fond, dans un rayon
allant jusqu’à 1 km: iceberg, mine, conteneur, etc. Enfin, il peut identifier les objets immergés
en temps différé grâce à l’utilisation d’algorithmes spécifiques et l’éclairage de l’objet
observé sous différents angles. Les premiers essais, réalisés en 2013 avec la DGA et la marine
nationale, ont permis d’aborder l’application sous l’angle de la détection des mines de surface
et dérivantes. Début 2015, de nouveaux essais permettront de vérifier la qualité de la mesure
de vitesse par rapport au fond et le recalage géographique sur les caractéristiques des fonds
marins. Puis des tests en conditions quasi-opérationnelles auront pour objet la détection à très
grande distance (+ de 500m) de différents types d’objets. (1)
RAPID (Régime d’appui pour
l’innovation duale), doté d’une enveloppe annuelle de 50 M€ en 2015, concerne les projets de
recherche industrielle ou de développement expérimental à fort potentiel technologique portés
par des PME et ETI, présentant des applications militaires et ayant aussi des retombées pour
les marchés civils. MUSE est présenté sur l’espace institutionnel Défense, Hall 2 stand
E4-F7 pendant Euronaval.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Violences terroristes au Cameroun : l’armée a tué 39 combattants de Boko Haram Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Trente-neuf combattants du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram ont été abattus par
l'armée lors de trois incursions en territoire camerounais qui ont aussi fait quatre morts parmi
la population civile, a annoncé hier le ministère de la Défense. «Dans l'après-midi de vendredi
24 octobre 2014, à 17H30 (16H30 GMT) environ, des membres de la secte Boko Haram
lourdement armés ont effectué une incursion dans le village de Glawi par Fotokol», dans
l'extrême nord du Cameroun, a précisé le ministère, dans un communiqué cité par l'AFP. «Au
cours de cette incursion, 4 réfugiés nigérians ont été tués par les éléments de cette secte et un
Camerounais a été blessé, avant que les assaillants ne soient repoussés par nos forces de
défense qui les ont pourchassés jusqu'à la frontière, tuant 12 membres de la nébuleuse Boko
Haram», a-t-il poursuivi. Le texte ajoute que l'armée a détruit «par la même occasion un
important matériel militaire». «Au même moment, deux importantes colonnes des membres
de Boko Haram, lourdement armées et équipées entre autres de véhicules, se sont infiltrés sur
deux points de notre frontière en direction d'Amchidé et Kolofata», deux autres localités de
l'extrême-nord, a encore relevé le ministère de la Défense camerounais. «Ces colonnes ont été
immédiatement interceptées et neutralisées par nos forces de défense qui ont détruit trois
véhicules 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, tuant par la même occasion 27 assaillants», a-
t-il assuré. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de source indépendante, tandis que le ministère
de la Défense n'a pas fait état de pertes militaires côté camerounais. Depuis plusieurs mois, les
islamistes nigérians de Boko Haram ont intensifié ses incursions armées au Cameroun voisin,
amenant le gouvernement à déployer des renforts militaires humains et matériels - y compris
des avions de combat - dans l'extrême Nord du pays. L'armée camerounaise annonce
régulièrement avoir tué de nombreux islamistes dans la région. Le 17 octobre, elle avait
affirmé avoir tué 107 islamistes lors d'intenses combats aux cours desquels huit soldats
camerounais avaient perdu la vie. Le président Paul Biya a récemment promis l'«éradication
totale» du groupe islamiste, après la libération de 27 otages chinois et camerounais qui avaient
été enlevés en mai et juillet lors d'attaques attribuées à Boko Haram. L'armée et la présidence
nigérianes avaient annoncé à la mi-octobre avoir conclu un accord avec le groupe islamiste
armé Boko Haram. Sa réalité a cependant été mise en doute depuis par des témoignages
faisant état de la poursuite d'attaques meurtrières du groupe dans le nord-est du Nigeria après
l'annonce de l'accord. Celui-ci prévoyait notamment la libération des 219 jeunes filles
toujours portées disparues depuis leur enlèvement le 14 avril dans leur lycée de Chibok, dans
le nord-est du Nigeria.
THEME 5 - 2 : Suite à un attentat kamikaze ayant fait 30 soldats tués, l’Egypte décrète l’état d’urgence sur une partie du Sinaï
Source, journal ou site Internet : Liberté
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Amar R. Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'Egypte a décrété vendredi un état d'urgence de trois mois sur une partie de la
péninsule du Sinaï, quelques heures après qu'un kamikaze eut tué 30 soldats en
précipitant sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage de l'armée situé dans la région. Vendredi dans la matinée, le kamikaze a lancé sa voiture chargée d'explosifs sur le barrage
militaire situé au nord-ouest d'Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon des
responsables des forces de l'ordre s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. L'attaque qui a
tué au moins 30 soldats et fait 29 blessés, parmi lesquels se trouvaient un haut responsable de
l'armée et cinq officiers, a été attribué au groupe terroriste Ansar Beït al-Maqdess (les
Partisans de Jérusalem, en arabe). Un groupe terroriste basé dans le nord du Sinaï, qui a
revendiqué la plupart des attentats visant les forces de sécurité depuis l'été 2013.
Il s'agit en fait de l'attaque la plus meurtrière visant les forces de l'ordre depuis que l'armée a
destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi. En réaction à cet attentat, le
président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué un état d'urgence de trois mois sur une
partie du nord et du centre de la péninsule du Sinaï, dans un périmètre allant de la ville de
Rafah, sur la frontière avec la bande de Gaza, jusqu'à l'ouest d'Al-Arich, selon un
communiqué de la présidence. En vertu de ce décret présidentiel, qui prévoit le couvre-feu,
“l'armée et la police prendront toutes les mesures nécessaires pour faire face aux dangers du
terrorisme et à son financement, préserver la sécurité dans la région (...) et protéger les vies
des citoyens”. L’homme fort d’Egypte, al-Sissi, qui a annoncé un deuil national de trois jours,
a décidé de tenir hier une réunion avec le haut commandement de l'armée pour “prendre des
mesures d'urgences sur le terrain”. Egalement, l'Egypte a décidé de fermer dès samedi, et
jusqu'à nouvel ordre, le terminal frontalier de Rafah, l'unique point de passage vers Gaza qui
n'est pas contrôlé par Israël. Nombre de capitales occidentales, de l'Union européenne et les
Etats-Unis ont condamné l'attentat de vendredi. Les autorités américaines “soutiennent les
efforts du gouvernement égyptien pour contrer la menace terroriste dans le pays”, a déclaré
Washington. Depuis plus d'un an, l’Egypte est secouée par une série d’attentats visant
policiers et soldats, depuis que l’ex-chef de l’armée et président actuel Abdel Fattah al-Sissi a
destitué le président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013. Ainsi, en juillet, 22 soldats
avaient été tués dans une attaque contre un poste de contrôle militaire dans l'ouest de l'Egypte,
près de la frontière avec la Libye. En août 2013, 25 policiers avaient péri dans le Sinaï,
lorsque des hommes armés avaient tiré à la roquette et à l'arme automatique sur deux minibus
de la police se dirigeant vers la ville de Rafah. Dans un incident séparé vendredi, des hommes
armés ont tué un officier et blessé un soldat à un barrage au sud d'Al-Arich, selon des
responsables. Mercredi, au moins six policiers et trois passants avaient déjà été blessés par
l'explosion d'une bombe près de l'université du Caire. Le gouvernement accuse la confrérie
des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, d'être derrière les attaques, ce que le groupe
dément. L'organisation a été d’ailleurs déclarée “terroriste” après un attentat pourtant
revendiqué par Ansar Beït al-Maqdess. Mais nombre d’Egyptiens continuent de penser que ce
groupe, qui agit sous le couvert de l’islam, n’est en fait que l’un des instruments destinés à la
partition de l’Egypte. Ils en veulent pour preuve qu’il agit au Sinaï, rappelant le projet mort-né
des Frères musulmans d’en céder une partie aux Palestiniens en contrepartie de dividendes.
THEME 5 - 3 : Offensive des islamistes d’Al-Nosra dans le Nord de la Syrie Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 27 octobre 2014
Auteur : avec AFP et Reuters
Adressé par Elie Billaudaz
Le groupe djihadiste Al-Nosra, branche d'Al-Qaida en Syrie, et des brigades rebelles ont lancé
lundi à l'aube une vaste offensive contre la ville d'Idlib, l'un des derniers bastions du régime
syrien dans le nord-ouest du pays, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme
(OSDH). La télévision d'Etat rapporte que les hommes d'Al-Nosra ont infiltré la ville à l'aube
avant d'affronter l'armée et des miliciens pro-gouvernementaux. Cette ville, qui comptait près
de 165 000 habitants avant la guerre, est totalement sous le contrôle du régime de Bachar Al-
Assad. En 2012, d'autres groupes rebelles, parmi lesquels l'Armée syrienne libre (ASL),
soutenue par les pays occidentaux, s'étaient brièvement emparés de certains quartiers d'Idlib
avant d'en être délogés par les forces gouvernementales. La province du même nom est en
revanche un des principaux fiefs de la rébellion qui veut le renverser depuis plus de trois ans.
« CELLULES DORMANTES »
Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, indique en outre que « des cellules
dormantes » rebelles à l'intérieur de la ville ont attaqué des positions de l'armée, un fait très
rare, selon lui. En un an, les rebelles et Al-Nosra ont perdu de nombreux bastions face à
l'armée appuyée par le Hezbollah libanais, notamment dans les provinces de Homs et de
Damas. Ils tentent désormais de défendre à tout prix leurs fiefs, notamment dans la province
septentrionale d'Alep, où le régime menace d'assiéger les secteurs rebelles de cette ville. Mais
dans la province d'Idlib, les rebelles et Al-Nosra reçoivent de grandes quantités d'armes à
partir de la Turquie frontalière, leur donnant une plus grande marge de manœuvre face à
l'armée.
THEME 5 - 4 : Nigeria : Boko Haram se sert de ses otages féminines « sur la ligne de front » Source, journal ou site Internet : le Point
Date : 27 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudaz sur un article du Monde.
L'ONG Human Rights Watch a compilé plusieurs dizaines de témoignages d'ex-otages,
faisant état de leurs nombreuses séquelles physiques et psychologiques.
Boko Haram se servirait des femmes enlevées pour les
envoyer au front. © BOKO HARAM / AFP
Les femmes et les jeunes filles enlevées par Boko Haram au Nigeria sont utilisées "en
première ligne" lors des combats menés par le groupe islamiste, dénonce Human Rights
Watch (HRW) lundi dans un nouveau rapport. L'organisation de défense des droits de
l'homme, qui compile plusieurs dizaines de témoignages d'ex-otages, fait état des nombreuses
séquelles physiques et psychologiques dont souffrent celles qui sont libérées. Ce rapport
intervient au moment où trente adolescents, garçons et filles, dont les plus jeunes ont 11 ans,
ont été enlevés, ce week-end, dans l'État de Borno, épicentre de l'insurrection islamiste, dans
le Nord-Est. La semaine précédente, soixante autres filles et jeunes femmes ont été enlevées à
Wagga et Gwarta, deux autres villes du sud de cet État. Ces deux enlèvements ont jeté de
nouveaux doutes sur l'accord de cessez-le-feu que les autorités nigérianes ont annoncé avoir
conclu, mi-octobre, avec Boko Haram, et qui prévoyait notamment la libération des 219
lycéennes enlevées à Chibok en avril et toujours aux mains des islamistes.
Série d'attentats suicides menés par des femmes
Dans le rapport de HRW, une jeune fille de 19 ans retenue trois mois en otage par Boko
Haram l'année dernière dit avoir été forcée de participer à des attaques islamistes. "On m'a
demandé de porter les munitions et de m'allonger dans l'herbe pendant qu'ils se battaient. Ils
venaient s'approvisionner en munitions, au cours de la journée, alors que les combats se
poursuivaient", a-t-elle raconté. "Quand les forces de sécurité sont arrivées sur place et
qu'elles se sont mises à nous tirer dessus, je suis tombée par terre, de peur. Les insurgés m'ont
alors traînée sur le sol, en s'enfuyant vers le camp." L'ex-otage raconte avoir aussi reçu l'ordre
d'égorger un des membres d'une milice privée capturé par Boko Haram, à l'aide d'un couteau.
"Je tremblais, horrifiée, et je n'ai pas pu le faire. La femme du chef du camp a alors pris le
couteau et elle l'a tué", poursuit-elle. Une série d'attentats-suicides ont été menés par des
femmes, parfois très jeunes, plus tôt cette année, et certains s'étaient demandé si ces femmes
pouvaient être des otages de Boko Haram. Rien ne permet cependant de prouver, pour
l'instant, que les femmes-martyrs étaient des otages et non des combattantes volontaires. En
juillet, une petite fille de 10 ans avait aussi été arrêtée dans l'État de Katsina, dans le nord-
ouest du Nigeria, avec une ceinture d'explosifs autour de la taille.
Mariages forcés et conversion à l'islam
Au total, trente femmes et jeunes filles ont été entendues par HRW entre avril 2013 et avril
2014, dont douze des cinquante-sept lycéennes de Chibok ayant réussi à échapper à leurs
ravisseurs. Les ex-otages, qui ont passé entre deux jours et trois mois aux mains de leurs
ravisseurs, ont dit avoir été emmenées dans huit camps différents, dans l'épaisse forêt de
Sambisa, dans l'État de Borno, et dans les montagnes de Gwoza, frontière naturelle entre le
Nigeria et le Cameroun. Elles disent avoir cohabité avec de nombreuses autres personnes de
sexe féminin âgées de zéro à soixante-cinq ans, mais ignorer si elles étaient toutes otages. Une
des ex-otages de Chibok dit avoir été forcée à cuisiner et à nettoyer pour d'autres femmes qui
avaient droit à un traitement de faveur "à cause de leur beauté". Une femme raconte avoir été
menacée de mort, une corde autour du cou, jusqu'à ce qu'elle accepte de se convertir à l'islam.
Une autre jeune fille, âgée de 15 ans, raconte que lorsqu'elle s'est plainte d'être trop jeune pour
se marier, un des commandants lui a rétorqué que sa fille de cinq ans avait été mariée l'année
précédente. Les ex-otages sont livrées à elles-mêmes avec de graves traumatismes
psychologiques, sans soutien ni protection de la part des autorités nigérianes, et vivent dans la
peur d'être à nouveau kidnappées, dans une région en proie à des attaques islamistes
quotidiennes, déplore le rapport. Selon HRW, plus de 500 femmes et jeunes filles ont été
enlevées depuis le début de l'insurrection en 2009, une estimation basse par rapport à d'autres
chiffres publiés. D'autres témoignages, plus durs, évoquent des viols et des violences
physiques.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Négociations inter-maliennes d’Alger : un processus de paix irréversible Source, journal ou site Internet : l’Expression
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le ministre malien de la Réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a rappelé que les
principes de base, à savoir l'unité nationale, l'intégrité territoriale, le caractère laïc de la
République du Mali, «ne sont pas à négocier».
Le ministre malien de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed a affirmé
samedi soir, lors d'une conférence de presse à Bamako, que le gouvernement malien et les
groupes armés du nord du Mali sont engagés dans un processus de paix qui est irréversible.
«Nous sommes dans un processus qui est irréversible. C'est un processus de paix qui est
accepté par toutes les parties», a-t-il précisé tout en insistant sur le «respect du cessez-le-feu et
l'arrêt des actes de provocation afin de parachever ce processus qui est presque à son terme».
«Aujourd'hui, tous les Maliens ont le regard tourné vers ce processus et on souhaite une sortie
de la crise», a ajouté le ministre qui a lancé un appel non seulement aux mouvements armés
pour qu'ils ne rentrent pas dans des spirales de provocation et à toutes les parties sur le terrain
pour le respect du cessez-le-feu. «Nous sommes dans une logique d'aboutir à un accord, c'est
une question de semaines. J'aimerais que nous capitalisions déjà ce début de dialogue, ce
début de restauration de la confiance. Parce que cette question ne peut être résolue que par le
dialogue», a-t-il poursuivi. Le ministre a rappelé que les principes de base, à savoir l'unité
nationale, l'intégrité territoriale, le caractère laïc de la République du Mali, «ne sont pas à
négocier». Lors de cette conférence de presse qui portait sur la restitution de la deuxième
phase du deuxième round des pourparlers d'Alger interrompue afin que les délégations
présentent le document de synthèse élaboré par la médiation à leurs responsables, le ministre
malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué que ce «document n'est ni un
préaccord, ni un accord. Il s'agit d'un ensemble d'éléments constitués pour aller à un accord de
paix global et définitif». Selon Abdoulaye Diop, c'est un document «important pour le Mali
parce que n'y figurent pas le fédéralisme et l'autonomie». Pour son collègue Ould Sidi
Mohamed, «l'un des éléments très important (du document) est l'idée d'une charte de
réconciliation nationale», parce que les Maliens «ont besoin de se mettre ensemble pour
vraiment panser les plaies, pour se réconcilier et aussi rependre très rapidement les activités
de développement». Pour lui, «seul le développement, seule la bonne gouvernance et seule la
paix pourraient nous aider à régler ce problème définitivement». «On est tous liés par cette
paix. Il faut qu'on la réussisse et nous allons la réussir à la satisfaction de tout le monde. Le
seul gagnant sera le Mali et non pas telle ou telle partie», a conclu le ministre. Les pourparlers
inter-maliens reprendront à la mi-novembre toujours dans le cadre du deuxième round, le
troisième étant prévu pour la signature d'un accord de paix définitif et global au Mali dont le
lieu est à choisir de commun accord, a annoncé le chef de la diplomatie malienne.
THEME 6 - 2 : Pour un spécialiste de l’institut Pasteur, « le cas malien d’Ebola est préoccupant » Source, journal ou site Internet : Le Soir d’Algérie
Date : 27 octobre 2014
Auteur : F .-Zhora B
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
« Le cas malien d’Ebola est préoccupant du fait que ce pays est limitrophe avec l’Algérie» , a
déclaré hier le docteur Derrar de l’institut Pasteur d’Algérie. Il animait une conférence au
profit des équipes opérationnelles de la Protection civile. Il dira, à cet effet, qu’il ne s’agit pas
d’être défaitiste mais réaliste sachant qu’un cas peut être à l’origine d’une épidémie. Pour le
spécialiste, les éventuels intervenants, comme la Protection civile devraient être prêts à réagir
devant un éventuel cas contaminé par Ebola. «Il n’y a pas de risque zéro et il ne serait pas
étonnant de trouver des cas d’Ebola en Algérie. Il y en a bien eu en Espagne et aux Etats-Unis
d’Amérique», a assuré le docteur. Il dira aussi que la restriction des voyages ne fera que
retarder l’échéance. Pour le spécialiste, les cas enregistrés actuellement dans trois pays
africains sont plus nombreux que tous ceux recensés au cours des dernières épidémies. Pour
l’intervenant, la Protection civile devrait être sollicitée pour transporter d’éventuels cas
suspects et les équipes doivent donc être prêtes pour faire face à ce genre de situation
particulière et préparer des équipes «Ebola». Le spécialiste dira aussi que le grand espoir
reste le vaccin dont le projet avance bien et qui sera disponible aux mois de janvier et de
février prochains, selon le docteur Derrar. La conférence organisée hier au profit de la
Protection civile vise, selon ses initiateurs, à familiariser les personnels sur cette maladie
grave, sa virologie et le dispositif mis en place. Selon les intervenants et si l’Algérie n’était
pas forcément concernée, les mouvements de populations importants dans la région et le cas
signalé au Mali, la prudence reste de mise. Il s’agira ainsi de sensibiliser les équipes
d’intervention et de prendre les mesures qu’il est nécessaire d’adopter devant un cas suspect
d’Ebola, ainsi que de renforcer le dispositif mis en place. Pour sa part, le docteur Derrar dira
qu’Ebola représente une urgence de santé publique de portée internationale, selon les
déclarations de l’Organisation mondiale de la santé. Il mettra l’accent dans son intervention
sur le fait que lors du début de l’épidémie, il s’est passé trois mois avant que la maladie ne
soit déclarée. «C’est beaucoup pour un virus à transmission interhumaine» a commenté le
spécialiste. Il mettra l’accent sur le fait que le cas malien, la petite fille de deux ans, reste
préoccupant, ce pays ayant des frontières directes avec l’Algérie. «Le cas a traversé tout le
Mali venant de Guinée pour arriver au Sud. Ceci sachant qu’un cas peut être a l’origine d’une
épidémie», a déclaré le spécialiste. Il précisera aussi que la touche dite Zaïre est la plus
dangereuse et c’est celle qui sévit actuellement. Il rappellera aussi que le rythme de
transmission interhumaine est rapide. «Il est nécessaire de surveiller les cas secondaires ainsi
et à titre d’exemple, sur 20 cas en Guinée il a fallu surveiller 900 cas», a précisé le docteur
Derrar.
THEME 6 - 3 : (Tunisie) Législatives : que signifient la victoire du Nida et la défaite d’Ennahdha ? Source, journal ou site Internet : Kapitalis
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Mohamed Salah Kasmi *
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Lecture à chaud des résultats préliminaires des élections législatives du 26 octobre 2014,
qui annonce la victoire de Nida Tounes et la défaite des partis de la «troïka». Nida Tounes
fait donc basculer l'Assemblée des représentants du peuple. C'est un aspect politique
important, un événement considérable pour la démocratie, un nouvel espoir pour un peuple
qui attend ce changement depuis près de 4 ans. C'est une belle victoire.
Nida Tounes est désormais le porte-voix du peuple tunisien épris de liberté et de démocratie.
Comment expliquer cette entrée historique, ce score qui pourrait offrir une majorité
confortable et nette à Nida Tounes et les autres partis progressistes? C'est par un
mécontentement général et une maturité politique des Tunisiens. On peut dire que la nouvelle
de la soirée est le basculement du parlement dans le camp de l'ouverture, du progrès et de la
modernité. Ce succès sonne la fin de partie pour Ennahdha. C'est un échec supplémentaire
pour un parti dont le départ précipité de son gouvernement de coalition, ladite «troïka» était le
présage, car il annonçait sa perte probable de ce scrutin tant attendu par les Tunisiens. Le
résultat des élections législatives est la conséquence logique de la politique désastreuse des 2
gouvernements de la «troïka» conduits par des Premiers ministres islamistes. C'est une défaite
de la politique de réislamisation forcée menée par les islamistes. C'est une défaite aussi pour
les deux micro-partis satellitaires d'Ennahdha : le Congrès pour la république (CpR) et
Ettakatol, qui ont conclu, dans le dos de leurs adhérents et sympathisants, un accord contre-
nature avec le parti islamiste Ennahdha pour gouverner ensemble et accepter les conditions de
ce parti totalitaire qui prônait la charia, la loi islamique, et comptait instaurer à long terme le
califat, système politico-religieux aboli dans le monde musulman depuis 1924. Quel est l'état
d'esprit de Nida Tounes après ce succès? Ses membres et sympathisants sont certainement très
heureux des résultats historiques de leur parti. C'est la preuve que ce parti, fondé en juin 2012
pour redonner espoir aux démocrates modernistes, est dans une dynamique de conquête du
pouvoir. Il ne va pas arrêter là. Il a le vent en poupe. Il va pouvoir conquérir la présidence de
la république à laquelle son président Béji Caïd Essebsi est candidat.
Quelle sera la réaction d'Ennahdha?
Espérons qu'il ne va pas jouer le mauvais perdant. Son échec est une sanction de sa politique
de réislamisation. Son échec est un désaveu cinglant de l'absence de réformes pendant sa
gouvernance. Son échec est la conséquence de son laxisme et, parfois, de ses connivences
avec les salafistes radicaux qui ont brûlé l'ambassade américaine. Son échec, c'est aussi le prix
du visa que la «troïka» avait accordé au groupe terroriste Ansar Charia. Bref, c'est une
sanction pour leur incompétence durant leur passage au pouvoir. Ce passage a ouvert les yeux
des Tunisiens sur leur incapacité à gouverner. En effet, en deux ans, le terrorisme s'est bien
installé en Tunisie, la corruption et le chômage ont augmenté, le pouvoir d'achat a baissé, la
croissance économique est à l'arrêt. Espérons qu'Ennahdha aura une attitude républicaine et
jouera seulement son rôle d'opposant.
* Ecrivain, auteur de ''L'Islam local face à l'Islam importé'' (L'harmattan, Paris 2014).
THEME 6 - 4 : La Norvège s’oppose à l’interdiction des « robots tueurs » Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 27 octobre 2014
Auteur : William Audureau
Adressé par Elie Billaudaz et Jean-Claude Tourneur
Ine Eriksen Søreide, la ministre de la défense norvégienne (centre droit), s'est prononcée jeudi
23 octobre contre l'interdiction temporaire des systèmes d'armes létales autonomes, ou
« robots tueurs », rapportent plusieurs médias locaux comme Hegnar. « Il serait inopportun
d'interdire le développement des robots tueurs. Il est aujourd'hui difficile de savoir ce que
recouvre cette notion. Il n'y a actuellement aucune technologie qui puisse vraiment recevoir
ce qualificatif », a-t-elle répondu à une question du parlementaire travailliste Kåre Simensen.
Par la voix de sa ministre, la Norvège prend ainsi le contrepied du rapporteur de
l'Organisation des nations unies (ONU), Christof Heyns, qui avec un groupe d'organisation
non gouvernementales coordonnées par Human Right Watch, recommande depuis plus d'un
an et demi un moratoire sur le développement de ces systèmes, en attendant la définition d'un
cadre juridique adapté. M. Søreide a toutefois rappelé que la Norvège entendait respecter les
règles mises en place par la convention sur certaines armes classiques, qui vise à limiter
l'utilisation d'armes conventionnelles comme les mines antipersonnelles.
« De graves conséquences »
Le même jour, le Pakistan a renouvelé son soutien à un moratoire sur les systèmes d'armes
autonomes létaux. « L'introduction des LAWS [leur acronyme anglais] serait illégale, non
éthique, inhumaine et irresponsable, ainsi que déstabilisante pour la paix et la sécurité
internationales avec de graves conséquences », a alerté la semaine dernière le représentant
permanent du Pakistan auprès de l'ONU, Akram Zamir. Selon l'édition norvégienne du
site The Local, la Norvège s'apprête à développer des missiles air-sol semi-autonomes pour
équiper ses jets militaires. Dans son Livre blanc pour la défense, paru en 2012 pour la période
2013-2016, le pays prévoyait une hausse annuelle de 7 % de son budget militaire pour
moderniser ses capacités aériennes, navales et terrestres.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Cyber attaques : une facture de 4,8 M€ par entreprise en France Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 24 octobre 2014
Auteur : Ariane Beky
Adressé par Elie Billaudaz
Le coût des cyberattaques en France aurait progressé de 20,5% en un an, d’après l’étude 2014
du Ponemon Institute pour HP sur le coût du cybercrime. Selon l’édition française de l’étude
2014 sur le coût du cybercrime réalisée par le Ponemon Institute pour HP Enterprise Security
auprès de 29 organisations de différents secteurs, le coût annuel moyen des cyberattaques
aurait atteint 4,8 millions d’euros par entreprise, soit une hausse de 20,5% sur un an. Et la
facture annuelle varie de 445 212 euros à près de 19 millions d’euros.
43 jours pour résoudre une attaque
Les structures ne sont pas logées à la même enseigne. Les organisations actives dans
l’énergie, les services publics, les services financiers et les technologies sont les plus
touchées. Et le coût moyen par tête est plus élevé pour les organisations de petite taille (2 834
euros) que pour les firmes de plus grande taille (324 euros).
Les cyberattaques causées par des virus, vers, chevaux de Troie, logiciels malveillants et les
attaques par déni de service représentent plus de 45% des coûts de la cybercriminalité en
France. Et le temps moyen pour résoudre une attaque est de 43 jours pour un coût moyen
estimé à 561 533 euros, un chiffre en croissance de 200% par rapport à l’édition 2013 du
rapport !
Sécurité et gestion du risque
Selon les auteurs du « 2014 Cost of Cyber Crime Study », les entreprises ont donc tout intérêt,
pour mieux se protéger, à se doter, en plus d’équipes dédiées, de solutions de gestion des
événements et des informations de sécurité (SIEM), d’outils de gestion de la gouvernance, du
risque et de la conformité (GRC) ou encore d’un système de prévention d’intrusions (IPS). Le
groupe informatique HP et ses principaux concurrents proposent tous ce type de solutions de
sécurité. Qu’en est-il du retour sur investissement (ROI) ? En France, les entreprises de
l’échantillon qui ont déployé une solution SIEM auraient économisé en moyenne 1,9 million
d’euros sur l’année avec un ROI de 20%. Ces économies sur le coût de cyberattaques
s’élèveraient à 1,1 million d’euro pour les organisations ayant opté pour des certificats de
sécurité et à 695 827 euros pour les structures dotées en interne d’experts de la sécurité
(RSSI…).
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Alcatel-Lucent prend pied dans la sismique 4 D Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 24 octobre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
La 4D est utilisée en phase de production avec des campagnes sismiques à intervalles
réguliers. (Image : Sercel)
Déjà acteur de premier rang mondial dans les réseaux de télécommunications sous-marins,
Alcatel-Lucent se développe rapidement dans le secteur pétrolier et gazier pour les
connexions des plates-formes et installations sous-marines et, aujourd’hui, la sismique. Le
groupe a annoncé le rachat auprès de Sercel, filiale technique du groupe français CGG,
d’Optoplan, une société norvégienne basée à Trondheim spécialisée dans la sismique 4D. La
4D est une technologie récente qui associe l’acquisition classique des données en trois
dimensions avec un réseau de capteurs logés dans des câbles sous-marins installés en
permanence au fond de l’eau. Ces capteurs fournissent des informations en temps réel sur les
mouvements des fluides dans le réservoir. Là où la sismique traditionnelle donne des
indications géologiques de présence ou non d’hydrocarbures en amont de la production, la 4D
est utilisée en phase de production avec des campagnes sismiques à intervalles réguliers. En
croissant les données 3D avec les informations fournies par les capteurs sous-marins, elle
permet aux opérateurs d’adapter leurs techniques d’extraction en fonction de l’évolution
physique des réservoirs, et donc d’optimiser la récupération des réserves. Pour ASN, la
division sous-marine d’Alcatel-Lucent, la 4D est bien une activité complémentaire pour sa
flotte de sept navires câbliers gérés par Alda Marine, coentreprise entre Alcatel-Lucent
Submarine Networks et Louis Dreyfus Armateurs. « ASN est déjà un acteur important sur
le marché de la connexion de plates-formes pétrolières et gazières en mer. L’acquisition
d’Optoplan nous permettra d’élargir notre portefeuille de solutions au segment 4D, en
cohérence avec notre plan industriel, qui vise à diversifier notre activité dans le
domaine pétrolier », a commenté Philippe Dumont, le président d’Alcatel-Lucent ASN. Le
montant de la transaction n’a pas été précisé.
THEME 8 - 2 : Dunkerque : la raffinerie SRD abandonne la production de lubrifiants Source, journal ou site Internet : le Marin
Date : 24 octobre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le terminal de la raffinerie SRD au port est de Dunkerque. (Photo : Alain Simoneau)
SRD, Société de raffinage de Dunkerque, filiale du groupe Colas depuis septembre 2010,
abandonne la production de bases de lubrifiants, ont appris les représentants du personnel
cette semaine à Dunkerque. 177 postes sur 263 seront supprimés en 2015, à la fin de la
période légale d’information du personnel et de préparation d’un plan de sauvegarde de
l’emploi. SRD est l’un des principaux chargeurs du port de Dunkerque avec quelque 1,4
million de tonnes de trafics maritimes et fluviaux les meilleures années, dont 1 million de
tonnes de réception de matière première par mer. Colas, groupe Bouygues, est le numéro un
mondial de la construction de routes. En septembre 2010, le groupe reprend SRD pour en
faire une base d’approvisionnement en bitume. Le site de Dunkerque en produit 300 000
tonnes par an, par raffinage sous vide de résidus atmosphériques issus d’autres raffineries.
Mais cette opération produit aussi plus de 260 000 tonnes de lubrifiants et quelque 200 000
tonnes d’autres produits, cires, aromatiques, soutes de navires, paraffines... Ces coproduits,
autrefois première valorisation du site, sont aujourd’hui invendables, estime le groupe Colas,
dont ce n’est pas le métier. Mais il semble techniquement et économiquement difficile, pour
ne pas dire impossible, de ne conserver que la production de bitume. L’inquiétude règne sur
l’avenir de cette très ancienne raffinerie, autrefois connue sous le nom de "la BP".
THEME 8 - 3 : Coup d’envoi des projets d’avion du futur en France (Airbus, Safran, Dassault, Zodiac..) Source, journal ou site Internet : La tribune
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Fabrice Gliszczynski Adressé par Jean-Claude Tourneur
Airbus travaille actuellement sur un projet d'avion très économe en carburant à
l'horizon 2050. Créé en 2008, le Corac (Conseil pour la recherche aéronautique civile) lance une deuxième
vague de projets visant à préparer l'avion, l'usine et les systèmes embarqués du futur. Préparer
la configuration de l'avion, les systèmes embarqués et l'usine du futur : tels sont les trois
nouveaux grands chantiers de l'industrie aéronautique française pour conserver son leadership
mondial. «Ce sont les trois domaines sur lesquels nous comptons travailler et pour lesquels
nous demandons, à travers le Corac [Conseil pour la recherche aéronautique civile], d'être
soutenus par la puissance publique», a déclaré ce jeudi Marwan Lahoud, le président du
Gifas (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), à l'issue de la
réunion du Corac.
AMELIORER LA COMPETITIVITE
Présidé par le secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies, le Corac rassemble depuis sa
création en 2008 tous les acteurs français de l'aéronautique civile (constructeurs, compagnies
aériennes, aéroports, services de la navigation aérienne, Gifas, instituts de recherche, services
de l'Etat). Son objectif est clair : définir et mettre en œuvre des actions de recherche et
d'innovation technologiques pour, non seulement atteindre les objectifs environnementaux du
secteur fixé au niveau mondial à l'horizon 2050, mais aussi améliorer la compétitivité des
industriels tricolores. «L'idée est de lancer les premières phases des projets concernant les
systèmes embarqués et l'usine du futur puis, dans un second temps, celles concernant les
nouvelles configurations d'aéronefs», a expliqué Marwan Lahoud. Ce dernier point est le plus
spectaculaire pour le grand public. Car il vise à définir des architectures d'appareils en totale
rupture technologique avec celles des aéronefs actuels. «Les travaux proposés ont l'ambition
de permettre une redéfinition complète de la forme des aéronefs pour qu'ils soient encore plus
silencieux et plus économes en carburant», a précisé Alain Vidalies. «La configuration des
avions commerciaux est héritée des A300 (lancés dans les années 70, Ndlr), celle des avions
d'affaires des Mystère (avions de chasse construits dans les années 1950, Ndlr) et celle des
hélicoptères remonte aux années 1960-70. Ces aéronefs ont atteint, non pas leurs limites - car
ils vont encore voler pendant des dizaines d'années-, mais leur configuration future devra
tenir compte des innovations en la matière», a précisé Marwan Lahoud. Concrètement, ce
dernier évoque les années 2030 pour l'avion commercial du futur, et les années 2020 pour
l'avion d'affaires et l'hélicoptère de demain. Pour ce qui concerne les avions commerciaux en
effet, à l'exception des turbopropulseurs, les appareils se ressemblent quasiment tous avec,
pour la majorité d'entre eux, un fuselage, deux ailes et des moteurs en dessous. «La formule
aérodynamique des avions est la même depuis cinquante ans, avec une séparation de la
propulsion du fuselage. Les ingénieurs ont construit une aile avec son propre écoulement de
l'air et un moteur au-dessous, ayant également son propre écoulement», expliquait au
printemps dernier Patrick Wagner, directeur des grands moyens techniques à l'Onera, le
centre français de R/T en aéronautique, défense et espace. Autrement dit, pour obtenir de
nouveaux gains en termes de réduction de bruit ou d'économies de carburant, il faut tourner
cette page de l'aéronautique. «Si nous voulons atteindre les objectifs environnementaux, il
faut des concepts en rupture avec les appareils d'aujourd'hui», confirme aujourd'hui un
chercheur.
REPRENDRE UN COUP D'AVANCE FACE AUX NOUVEAUX PAYS
AERONAUTIQUES
Mais les travaux sur des nouvelles configurations d'avions débuteront après ceux touchant les
systèmes embarqués et l'usine du futur. Les premiers concernent toutes les technologies
permettant de faciliter le pilotage de l'avion (systèmes de gestion des vols, d'optimisation des
trajectoires, cockpits plus ergonomiques), tandis que les seconds visent à mettre en place de
nouvelles méthodes de production et d'assemblage. "Il s'agit là, tout au long de la chaîne (de
sous-traitants, Ndlr) de repenser la construction aéronautique, a déclaré Alain Vidalies. Les
nouveaux pays aéronautiques partent d'une page blanche. D'une certaine manière, c'est un
avantage car ils vont mettre en place leur outil de production en s'appuyant sur leur meilleur
état de l'art sans contrainte particulière. Il s'agit de reprendre de l'avance par l'innovation et
l'intégration de l'ensemble des acteurs". Le budget de cette deuxième vague de projets n'a pas
été communiqué. Alain Vidalies a assuré que «l'Etat continuera d'accompagner cette filière
dans cette démarche de progrès technologiques». L'Etat a apporté un soutien de plus de 700
millions d'euros à l'ensemble les travaux de recherche déjà lancés par le Corac à travers les
plans d'investissements d'avenir (PIA1) et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).
Pour l'avenir, le secrétaire d'Etat a indiqué que «la participation de la DGAC est sanctuarisée à
hauteur de 60 millions d'euros annuels». «Ensuite, a-t-il ajouté, nous sommes sur la mise à
exécution du PIA2. L'ensemble des crédits des PIA s'éteignent en 2016, il faut d'ores et déjà
travailler pour qu'il y ait la lisibilité suffisante sur le long terme, ce qui est une règle du jeu
dans ce secteur et ce qui est l'objectif. L'intention du gouvernement est de poursuivre au
moins à égalité son effort». Les industriels l'espèrent. Sous couvert de l'anonymat, certains
sont inquiets du soutien de l'Etat en raison des contraintes budgétaires.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : L’Inde approuve (enfin) la construction de 6 nouveaux sous-marins Source, journal ou site Internet : le portail des sous-marins
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Rédacteur en chef Adressé par François Jouannet
Le gouvernement indien a finalement approuvé l’achat de 6 sous-marins auprès de chantiers
navals locaux pour un montant de 8,3 milliards $ (6,539 milliards €). La décision du
gouvernement indien, prise ce dimanche, donne le coup d’envoi au projet 75I, un programme
destiné à construire 6 sous-marins classiques, équipés d’une propulsion anaérobie et pouvant
lancer un missile d’attaque contre la terre. Selon des sources officielles, un comité va
maintenant être formé par le ministère de la défense pour sélectionner, d’ici 6 à 8 semaines les
chantiers navals, publics et privés, qui ont la capacité de mener la construction des sous-
marins. Le ministère lancera ensuite, auprès des chantiers navals retenus, l’appel d’offres pour
la construction des 6 sous-marins. Les chantiers navals retenus pourront s’associer à des
partenaires étrangers à la condition qu’il y ait un transfert complet de technologies. L’annonce
de la décision du gouvernement devrait lancer d’intenses discutions entre les chantiers navals
indiens et les constructeurs internationaux de sous-marins ainsi qu’avec les équipementiers
des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de Russie, de France et d’Israël.
THEME 9 - 2 : Djihadistes sans frontières Pourquoi ils partent en guerre Source, journal ou site Internet : Orient XXI
Date : 27 octobre 2014
Auteur : François Burgat
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les nombreux étrangers qui affluent, de Russie ou d’Europe, vers le champ de bataille
irako-syrien ont suscité en France comme dans d’autres pays, un discours sécuritaire
sur « la menace terroriste » et l’adoption de lois d’exception pour la combattre.
Pourtant, personne ne s’interroge sur les causes profondes qui amènent ces djihadistes
sans frontières à partir en guerre.
Combattants de l’EIIL. « Pictures From the Land of Epic Battles #2 », Video Press, copie
d’écran.
Quatre dynamiques ont alimenté l’excroissance radicale de l’organisation de l’État islamique
(OEI]1. Les deux premières ont été d’une part la volonté du régime syrien de radicaliser son
opposition pour la discréditer et d’autre part la désastreuse façon dont les « amis »
occidentaux de la Syrie l’ont laissé faire, en refusant à l’opposition modérée les armes qui lui
auraient permis de se crédibiliser. La troisième a été le débordement, sur le territoire syrien,
de la révolte des sunnites irakiens, radicalisés par l’incapacité des États-Unis à mettre en place
en Irak un système autre que confessionnel et dominé par les chiites. Gonflant les rangs des
djihadistes irakiens et syriens, donnant explicitement à la crise une dimension planétaire, une
dernière dynamique a amené enfin une troisième catégorie d’acteurs, en provenance de près
de 80 nations, à y faire progressivement irruption. Comme leurs homologues syriens ou
irakiens, les « angry sunnis » (sunnites en colère) et les « djihadistes sans frontières » ou
autres candidats à la hijra (migration) peuvent être perçus comme autant de laissés-pour-
compte des systèmes politiques des pays d’où ils proviennent.
Le « Sunnistan » idéal
Ces pays sont pour une bonne part arabes : le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et la Libye
notamment, là où les « printemps » inachevés ou, comme en Égypte, brutalement réduits au
silence avec la caution des Occidentaux, ont laissé vierges d’importants espaces protestataires
et d’aussi importantes frustrations. Les djihadistes viennent également d’un certain nombre
d’arènes asiatiques, victimes tchétchènes de la répression russe ou, en moindre nombre,
victimes ouïgoures de la répression chinoise, rêvant à la fois de prendre en Syrie leur
revanche et de conquérir leur statut de sunnites « libres ». Ils viennent enfin des États-Unis,
mais plus encore d’Europe occidentale — et notamment de France. C’est là que quelques
centaines d’entre eux ont cédé à la tentation de la hijra 2 vers des terres où leur pratique
religieuse serait libérée de toute obstruction aussi bien chiite qu’occidentale. Les djihadistes
pensent d’autant plus devoir combattre pour l’établissement de ce « Sunnistan » idéal qu’ils
ont pu vérifier qu’aucun État de la région n’accepte d’en devenir le territoire dans la mesure
où tous, de l’Égypte à la Jordanie, expulsent régulièrement les musulmans européens en quête
d’affirmation religieuse. Leur émergence et leur multiplication signalent ainsi l’échec ou les
limites des politiques d’intégration d’un grand nombre de pays : la Russie de Vladimir
Poutine bien sûr, en Tchétchénie notamment, mais également la France de Manuel Valls... et
celles de la totalité de leurs prédécesseurs.
En France, la table bancale du « vivre ensemble »
La « machinerie » qui radicalise en France une poignée d’individus n’est donc pas
uniquement économique et sociale, ni même religieuse. Elle est surtout politique. Le mal-être
de très nombreux musulmans, jeunes ou moins jeunes (y compris quand ils se démarquent de
ces conduites de rupture) ne renvoie pas seulement aux réelles difficultés d’insertion
professionnelle de ceux qu’on englobe dans l’appellation paresseuse de « jeunes des
banlieues », et encore moins à leur bonne ou mauvaise interprétation supposée du dogme
musulman. Elle requiert une analyse banalement politique. La table française du « vivre
ensemble » n’est pas fonctionnelle avant tout parce qu’elle est bancale. Elle est bancale parce
que son pied musulman est trop court pour jouer efficacement son rôle équilibrant. D’une
part, en effet, la représentation politique des musulmans est faible. D’autre part, les
opportunités ouvertes dans les médias de la République sont loin d’être satisfaisantes, qui
permettent à leurs concitoyens de l’Hexagone de partager leurs attentes, leurs souffrances,
leurs impatiences et, le cas échéant, leurs humeurs3.
Les radicalisations, échos globalisés des échecs politiques
Plus globalement, la naissance du djihadisme contemporain, version Al-Qaida, est celle d’une
mobilisation visant à frapper les États-Unis d’abord, l’Europe ensuite, en tant que clefs de
voûte de la pérennité de régimes arabes considérés comme profondément illégitimes. Elle
peut être corrélée à l’internationalisation de la répression des oppositions islamistes, explicitée
lors du sommet antiterroriste de Charm Al-Cheikh en 1996 par les dirigeants autoritaires des
enceintes nationales arabes, de concert avec ceux de l’arène régionale israélo-arabe, de la
Russie à la superpuissance américaine, alors en pleine militarisation de sa diplomatie
pétrolière4. Selon les contextes où il s’est ancré, en Afghanistan d’abord puis en Irak et en
Syrie, le djihadisme « global » contemporain a pris des tonalités et énoncé des priorités
stratégiques différentes. Mais ses composantes sont demeurées les mêmes : lutter contre les
acteurs (étatiques ou infra-étatiques) qui empêchent les groupes radicaux de mettre en œuvre
l’expression politique et sociale de leur conception de la foi musulmane sunnite. Leurs
adversaires sont multiples : en priorité les puissances occidentales projetées dans la région,
mais également les communautés chiites, surtout quand elles sont impliquées dans la gestion
des États, comme en Iran, en Irak et au Liban. Et enfin, ainsi que le cas irakien l’a démontré,
toutes les minorités religieuses (à l’instar des yézidis d’Irak), même lorsqu’elles ne sont pas
directement impliquées dans le rapport de force avec l’Occident. Une tendance essentielle du
phénomène djihadiste s’est confirmée dans la crise irakienne puis syrienne : la capacité
croissante des groupes radicaux à relayer les attentes, notamment irrédentistes, de leur
environnement : celles des populations touarègues du Mali, sudistes du Yémen, nordistes
musulmanes du Nigeria et, aujourd’hui, d’une composante significative des populations
sunnites irakiennes et syriennes. La poussée de l’Organisation de l’État islamique (OEI), dont
le régime syrien affiche la prétention à vouloir protéger le monde, signale donc un complexe
entrelacs d’échecs structurels du politique, profondément inscrits jusque dans l’histoire
coloniale. L’échec du régime syrien d’abord, où derrière le faux-semblant du discours laïc, la
représentation politique citoyenne était compromise — à la fois par l’autoritarisme du pouvoir
et par la persistance des divisions confessionnelles qu’il entretenait. Ensuite, celui de la
formule politique confessionalisée mise en œuvre par les États-Unis au terme de leur invasion
de l’Irak, selon ce qui, dans la région, ressemble en fait à une sorte de...tradition : dans la
Syrie des années 1920, la puissance mandataire française, républicaine et laïque chez elle,
s’était empressée de donner une expression institutionnelle aux divisions ethniques et
confessionnelles du Bilad-al-Sham syro-libanais5.
L’ennemi occidental et ses alliés arabes
Depuis la fin de l’année 2012, les adeptes occidentaux en général — français en particulier —
de ce djihad sans frontières occupent dans la perception occidentale de la crise syrienne une
place parfaitement disproportionnée avec leur superficie numérique. Le fondement de ce rejet
tient évidemment au fait que le discours djihadiste ajoute — au moins en théorie —
l’Occident tout entier au spectre de ses ennemis régionaux syriens, irakiens ou chiites. À
l’instar du thème des « chrétiens menacés », cette expression extrême de la crise syrienne
fait l’objet d’instrumentalisations multiples, voire contradictoires. Brandi par le régime syrien
(et ses alliés, russe ou iranien) comme preuve de l’illégitimité et de la dangerosité de son
opposition tout entière, l’argument est également utilisé en Europe, non seulement pour
justifier le désengagement à l’égard de toute l’opposition syrienne, mais aussi comme l’un des
repoussoirs des politiques migratoires. Mais encore, comme « preuve » du bien-fondé d’une
lecture pernicieusement confessionalisée, en l’occurrence dépolitisée, du conflit israélo-
arabe6. Le député européen Aymeric Chauprade expose quant à lui en ces termes sa lecture —
qui ne semble pas confinée aux cercles de son parti le Front National —, des dynamiques qui
ont traversé l’espace politique arabe depuis février 2011 : « Fiction occidentale, le
“Printemps arabe” ne fut qu’un sombre festival qataro-saoudien. Le Qatar et ses amis
“Frères musulmans” purent s’offrir les régimes Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte,
Kadhafi en Libye, la terreur et le chaos en Syrie. Quant à l’Arabie saoudite, elle emporta le
deuxième acte au Caire en éliminant, grâce aux généraux égyptiens, Morsi et ses Frères
musulmans, mais elle disputa au Qatar l’influence sur les groupes terroristes en Syrie. Toute
cette œuvre funeste d’égorgements, de décapitations, de viols des jeunes chrétiennes ou
chiites vierges, d’exécutions sommaires, de prisonniers enterrés vivants, de vidéos macabres
postées sur YouTube et téléchargées des dizaines de milliers de fois dans nos banlieues, tout
cela nous le devons à nos magnifiques alliés, nos nouveaux amis du Moyen-Orient gorgés de
pétrodollars, le Qatar et l’Arabie saoudite »7. Jamais, depuis la crise syrienne, les prétentions
de la France à lutter contre la confessionnalisation et la communautarisation qu’elle dénonce
avec arrogance partout ailleurs que chez elle n’auront en effet été mises si explicitement, et si
dangereusement, en défaut.
1NLDR. Également appelé Da’esh (Daech), acronyme en arabe d’« État islamique en Irak et
au Levant » en arabe ماشلاو قارعلا يف ةيمالسالا ةلودلا ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wal-
shām mais qui est connoté négativement ; État islamique en Irak et en Syrie (EIIL) ; État
islamique. Acronymes anglais : ISIS, ISIL ou IL.
2Romain Caillet, « La Hijra dans le salafisme contemporain », Religioscope ; David
Thompson, Les Français jihadistes, Les Arènes, 2014.
3Cf. notamment Laurent Ribadeau Dumas, « Sur les évènements de La Défense, de Londres
et de Boston », entretien avec François Burgat, France TV info/Géopolis, 5 juin 2013.
4François Burgat, L’islamisme à l’heure d’Al-Qaida, La Découverte, 2005.
5Cf. notamment Sabrina Mervin, « L’entité alaouite, une création française », in Pierre-Jean
Luizard, Le choc colonial et l’islam, les politiques religieuses des puissances coloniales en
terre d’islam, La Découverte, 2006.
6Arno Klarsfeld justifie son engagement dans l’armée d’occupation israélienne par le fait qu’il
y « défend les valeurs occidentales en luttant contre l’islam radical ».
7« La France face à la question islamique ».
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :
THEME 10 - 1 : 100 000 imprimantes 3D livrées dans le monde en 2014 Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : éè octobre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Si de nombreux sujets ont été consacrés dans la presse à l’impression 3D, cette technologie
n’en demeure pas moins encore émergente. Pas étonnant donc que les ventes des imprimantes
3D restent modestes. D’après Gartner, ce sont 108.151 imprimantes de ce type qui seront
livrées à l’échelle de la planète cette année. Faut-il en déduire que les constructeurs sont en
passe d’échouer à susciter l’adoption de ces appareils ? Des prix en baisse et de meilleures
performances Pas à en croire le cabinet qui estime en effet que les livraisons mondiales
doubleront chaque année pour atteindre ainsi 217.350 unités dès l’année prochaine. Et en
2018, ce sont plus de 2,3 millions d’imprimantes 3D qui pourraient s’écouler à travers le
monde. Car pour Gartner, le marché est cette année à son « point d’inflexion » et une «
augmentation considérable » est donc annoncée à partir de 2015. Pour autant, et malgré des
prévisions très fortes, le cabinet précise que ce chiffre reste faible rapporté au marché
potentiel global des imprimantes 3D pour les particuliers, les entreprises et les
administrations. Pour expliquer l’adoption croissance de ces périphériques, Gartner cite la
baisse de prix qui a ainsi favorisé les ventes d’imprimantes de moins de 1.000 dollars auprès
des particuliers. Autres facteurs d’adoption mentionnés par Gartner : des performances
améliorées et une plus grande disponibilité des produits « De nouveaux fournisseurs entrent
sur le marché, parfois directement, parfois au travers de campagne de crowdfunding, sur ce
qui semble une base quotidienne. Ces fournisseurs mettent à profit l’expiration des premiers
brevets sur la technologie d’extrusion afin de faire des terminaux à bas coût destinés
principalement aux consommateurs » explique encore Pete Basiliere, vice-président de la
recherche pour Gartner. Ces nouveaux entrants parviennent ainsi à mettre sur le marché des
imprimantes 3D à moins de 500 dollars, tout en dégageant suffisamment de revenus pour
couvrir leurs coûts, notamment de production, mais aussi les frais liés aux services, aux
ventes, à la R&D et à la distribution. Néanmoins, estime Gartner, la baisse de prix devrait être
moins significative ces prochaines années. « Les constructeurs s’efforceront d’ajouter de
nouvelles fonctionnalité et d’améliorer la performance » de leurs imprimantes, observe le
cabinet.
THEME 10 - 2 : Knox ? passoire sécuritaire ? Samsung réfute toute faille Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date :27 octobre 2014
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Knox, la suite de sécurité pour mobile de Samsung, bénéfice pour le moment d’une assez
bonne image, même si elle n'est pas infaillible. Le produit vient d’ailleurs de recevoir l’aval
des Etats-Unis et peut être utilisé pour les réseaux et données classifiés. Mais pour un
bloggeur allemand anonyme, ce crédit n’est pourtant absolument pas justifié. Ce dernier
affirme notamment que la technologie de Samsung comprend des failles majeures. Elle
générait par exemple des clés de chiffrement faibles.
Une clé de chiffrement sous contrôle
Pire, selon le bloggeur, lorsque des utilisateurs s’authentifieraient sur une application Knox
via un mot de passe et un code PIN, ces données seraient alors stockées dans un fichier «
pin.xml » et écrites en clair.Ces accusations anonymes n’ont cependant pas été confirmées,
notamment par des experts reconnus en sécurité. Et Samsung, lui, les réfute catégoriquement
comme le rapporte The Register. « Nous avons analysé ces affirmations et sommes parvenus à
la conclusion qu’elles étaient incorrectes pour les solutions Knox entreprise ». La firme
coréenne reconnaît cependant que la clé de chiffrement est stockée localement. Mais selon
son porte-parole, contrairement aux affirmations du bloggeur, l’accès à cette clé est
strictement contrôlé. « Seuls les processus système de confiance peuvent la récupérer et Knox
Trusted Boot verrouillera le container stockant la clé en cas de compromission du système »
précise-t-il.
THEME 10 - 3 : Big Data : une start-up analyse la fraude avec les technos de facebook et la NSA Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 24 octobre 2014
Auteur : Ariane Beky
Adressé par Elie Billaudaz
Le système d’analyse et de détection des fraudes en temps réel ArgyleDB s’appuie sur
Accumulo, base de données créée par la NSA, et Presto, moteur de requêtes SQL développé
par Facebook. Une start-up américaine du Big Data, Argyle Data, vient de lancer son système
d’analyse et de détection de la fraude en temps réel. L’offre, ArgyleDB, est basée sur Presto,
le moteur de requêtes SQL distribué sous licence Open Source et développé par Facebook, et
sur Accumulo, un système de gestion de base de données conçu par la NSA (National
Security Agency).
Détecter la fraude à l’échelle du pétaoctet
Les développements de la base Accumulo sont pilotés par la fondation Apache depuis 2011.
Mais la solution a été créée en 2008 par l’Agence nationale de sécurité américaine pour
analyser le contenu de paquets réseau IP (Deep Packet Inspection – DPI) et stocker des
données massives. En plus d’utiliser la base « Made in NSA », le système ArgyleDB s’appuie
sur Presto. Et ce pour analyser les données en utilisant des requêtes SQL et automatiser le
processus. Ces deux technologies Open Source sont conçues pour engranger et filtrer les
données déjà stockées dans le framework Hadoop. En complément, Argyle Data utilise des
algorithmes d’apprentissage automatique (« Machine Learning ») pour construire des modèles
prédictifs à partir de jeux de données trop étendus et complexes pour être analysés par l’esprit
humain. La promesse : détecter une activité frauduleuse, à l’échelle du pétaoctet, dans les
minutes plutôt que dans les 24 heures. Digérer les appels téléphoniques de tout un pays Les
services financiers, les fournisseurs de communications mobiles et les poids lourds du
commerce en ligne sont ciblés. Pour les convaincre, Argyle Data dispose du soutien de solides
investisseurs. Outre Intel, Qualcomm et Vodafone, les fonds d’investissement Acero Capital,
ATA Ventures et SK Telecom Ventures financent Argyle Data. La jeune pousse installée à
San Mateo, Californie, a récemment levé 4,5 millions de dollars supplémentaires.
THEME 10 - 4 : Vente des semi-conducteurs IBM : une menace pour la défense américaine ? Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 24 octobre 2014
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par Elie Billaudaz
La vente de l’activité de fabrication de semi-conducteurs d’IBM à GlobalFoundries soulève
des interrogations sur la sécurité nationale au sein du gouvernement américain. En début de
semaine, IBM a annoncé qu’il cédait son activité de fabrication de semi-conducteurs à
GlobalFoundries. Big Blue va payer 1,5 milliard de dollars à GlobalFoundries pour que ce
dernier accepte de reprendre ses usines. Mais cette opération ne fait pas que des heureux,
notamment le gouvernement américain qui s’inquiète des conséquences sur la sécurité
nationale. En effet, IBM est un fournisseur important en matière de Défense.
GlobalFoundries est certes basée aux Etats-Unis, mais la firme est détenue par des
investisseurs d’Abu Dhabi (membre des Emirats Arabes Unis). IBM a indiqué qu’il gardait
la R&D et le design des semi-conducteurs et que l’accord ne concernait que la fabrication.
Ce dernier point comprend notamment la réalisation de composants pour les systèmes de
défense américains. Interrogé par nos confrères de Computerworld, Jason Gorss, porte-parole
de GlobalFoundries a expliqué : « nous sommes en pourparlers avec le gouvernement
américain sur les questions liées à la sécurité et nous pensons qu’il existe des solutions pour
répondre aux questions de sécurité nationale ». Il rappelle que la société avait passé avec
succès un examen lié à ces questions et mené par le gouvernement lors du rachat des actifs
d’AMD en 2008 : « nous sommes familiers avec ce processus ». Inquiétude autour des
actionnaires de GlobalFoundries Selon un militaire haut gradé à la retraite, John Adams, qui
a rédigé un rapport sur les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement en matière de
sécurité nationale par les Etats-Unis, cette vente « doit être étudiée de près et analysée ». Il
met en avant l’examen de l’origine des actionnaires de GlobalFoundries. « Je ne veux pas
dénigrer Abu Dhabi, mais il ne s’agit pas du Canada » et d’ajouter que « la vente d’une
partie de nos chaînes de production de semi-conducteurs est en fait une mauvaise nouvelle ».
Pour mémoire, ce genre d’inquiétudes a été soulevé en France lors de la cession des activités
serveurs x86 d’IBM au chinois Lenovo. L’armée française s’inquiétait de la possible mise en
place de backdoor ou logiciels espions au cœur même du silicium. Pour contrer ces
insinuations, Jason Gorss souligne que les Emirats Arabes Unis ont des relations étroites avec
l’industrie de la Défense américaine. Ils ont acheté notamment des avions de combats F-16 et
des systèmes de défense anti-missile. Par ailleurs, 5 000 militaires américains sont basés dans
ces pays pour épauler les efforts de lutte contre l’Etat Islamique.
THEME 10 - 5 : Windows victime d’une faille zero-day liée à PowerPoint Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Un fichier PowerPoint corrompu permet l’exploitation d’une faille critique dans presque
toutes les versions de Windows. Microsoft a alerté, la semaine dernière, de la présence
d’une faille zero-day qui affecte quasiment toutes les versions de Windows supportées, de
Vista SP2 à 8.1 en passant par 7 SP1 et RT (le système qui opère les tablettes Surface sous
architecture ARM) ainsi que les versions serveur 2008 R2 et pour plateforme Itanium. Seul
Windows Server 2003 ne semble pas concerné par la faille. Celle-ci est liée
à PowerPoint (versions 2007, 2010 et 2013), le logiciel de présentation de la suite Office. Un
attaquant peut exploiter la vulnérabilité en forçant l’utilisateur à ouvrir un fichier corrompu
contenant un objet OLE, lequel permet de modifier un document PowerPoint depuis un autre
logiciel, Word par exemple. L’exploitation de la faille permet alors l’exécution de code à
distance et d’obtenir les mêmes droits d’administration que ceux de l’utilisateur victime. Les
comptes administrateurs sont donc susceptibles de provoquer plus de dégâts, en cas
d’exploitation réussie de la faille, que les profils d’utilisateurs sans droits. Attention aux
fichiers PowerPoint L’exploitation de la faille peut se faire par la réception d’un e-mail
trompeur contenant un fichier corrompu ou bien en visitant une page web spécialement
conçue à cet effet. Bien que classiques, les moyens de l’attaque restent limités pour un
utilisateur attentif mais efficaces face aux incrédules ou étourdis. « A ce jour, nous sommes
alertés d’un nombre limité d’attaques ciblées visant à exploiter la vulnérabilité depuis
PowerPoint », écrit Microsoft dans son alerte. L’application du correctif est donc des plus
recommandé. Celui-ci ne s’applique néanmoins pas aux versions des éditions 64 bits de
Windows 8 et 8.1. Autre solution : ne pas utiliser PowerPoint, ni ouvrir les fichiers afférents.
11/ JOUR Par JOUR ... le 27 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par André Dulou
1430 27 octobre
Mort de Vytautas le Grand de Lituanie
Vytautas (ou Vitold) le Grand de Lituanie (né en 1344 ou 1350), meurt d'une
chute de cheval, au château de Loutsk. A la tête du grand-duché de Lituanie
depuis 1392, il participa activement, avec son cousin, Ladislas II Jagellon, roi de
Pologne, à l'union entre les deux pays (Krewo, 1385). Laquelle se concrétisa lors
des campagnes de reconquête contre l'Ordre monastique des chevaliers
teutoniques, la Lituanie récupérant notamment la province de Samogitie (paix de
Thorn, 1411). Grand-père de Vassili II l'Aveugle, il veilla à lui assurer son trône
contre les prétentions de son oncle, Georges de Galitch.
1438 27 octobre
Début du règne de Christophe III du Danemark
Afin de garantir l'application de l'Union de Kalmar suite à la déposition d'Erik
VII du Danemark (1382-1459), Christophe de Bavière (1418-1448) est nommé
régent par l'assemblée danoise du Rigsråd. Fils de Jean de Wittelsbach, comte du
Palatinat Neumarkt, et de Catherine de Poméranie, il était le neveu d'Erik de
Poméranie, parti, quant à lui, se réfugier sur l'île de Gotland après sa disgrâce.
1439 27 octobre
Mort d'Albert II du Saint-Empire
Albert II de Habsbourg meurt lors d'une campagne contre les Turcs. Son fils
unique, Ladislas Ier dit « le Posthume » (1440-1457), ne naît que quatre mois
plus tard. Tuteur du jeune garçon, fait archiduc d'Autriche et roi de Bohême dès
sa naissance, Frédéric III de Habsbourg en confie la régence, en 1453, à son
gouverneur, l'ancien chef hussite Georges de Pod?brady (1420-1471), lequel
accéda au trône de Bohême en 1457, à la mort de Ladislas.
1505 27 octobre
Mort d'Ivan III de Russie
Souverain de Moscou depuis 1463, Ivan III, dit Ivan le Grand, meurt le 27
octobre 1505 dans cette même ville. Il a pendant des siècles été considéré comme
"l'unificateur de toutes les Russies", sa politique conquérante, bien plus que celle
de ses prédécesseurs, lui ayant permis de quadrupler le territoire de son Etat. Son
règne, le plus long de tous les souverains russes, a été marqué par un basculement
du pouvoir vers un régime purement autarcique.
1505 27 octobre
Début du règne de Vassili III
Le 27 octobre 1505, suite à la mort de son père Ivan III, Vassili III Ivanovitch
obtient tous les pouvoirs devenant grand-duc de toutes les Russies. Il a également
hérité de sa mère Sophie Paléologue, le titre de tsar, même s'il n'est pas désigné
comme tel. Son règne, dominé par une concentration du pouvoir autour du
souverain, a également été marqué par la construction de très nombreuses églises
sur le territoire russe.
1561 27 octobre
Décès de Lope de Aguirre
Lope de Aguirre naît en 1508, à Onate, commune située dans la province basque
espagnole de Gipuscoa. Dresseur de chevaux, il migre vers Séville avant
d'embarquer vers le Nouveau Monde. Il prend part à plusieurs combats au Pérou
en soutenant alternativement les royalistes et les conquistadors rebelles.
Surnommé le fou pour ses actes de barbarie perpétrés, il est tué le 27 octobre
1561, à Barquisimeto, en Equateur, alors qu'il marche pour prendre la vice-
royauté du Pérou.
1575 27 octobre
Couronnement de Rodolphe II, roi des Romains
Le 27 octobre 1575, Rodolphe II est élu roi des Romains, à Ratisbonne, en
Bavière, où il est couronné le 1er novembre. Succédant à son père Maximilien II
à la direction du Saint-Empire, de la Bohême et de la Hongrie, il se désolidarise
de son prédécesseur par un soutien affirmé à la Contre-Réforme. Proche des
milieux artistiques et ésotériques, son pouvoir diminue dans le temps au profit de
son frère Matthias Ier, qui lui succédera sur le trône.
1614 27 octobre
Réunion des états généraux à Paris
La réunion des états généraux témoigne de l'affaiblissement de la monarchie
française. Depuis l'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610) c'est sa veuve, Marie de
Médicis, qui assure la régence. Mais les rivalités entre clergé, noblesse et tiers-
état empêchent toute avancée. Les états généraux, discrédités, ne seront plus
réunis avant 1789. Entre temps, Richelieu, principal ministre de Louis XIII de
1624 à 1642, permettra à la monarchie de reprendre le dessus sur l'aristocratie.
1662 27 octobre
Rachat de Dunkerque et Mardyck par Louis XIV
Le 27 octobre 1662, Louis XIV rachète Dunkerque et Mardyck, dans le Nord,
pour 400 000 £ au roi d'Angleterre Charles II. L'opération se fait suite à la
victoire de Turenne à la bataille des Dunes, contre l'armée espagnole des Flandres
dirigée par Condé, en juin 1658. Plus tard, Colbert, alors ministre de la Marine,
installe une colonie de marins venus de Picardie sur l'ancien fort de Mardyck.
1682 27 octobre
William Penn fonde Philadelphie.
Fils d'un amiral célèbre, William Penn est un acteur important dans la découverte
des Etats-Unis. En 1682, il fonde la ville de Philadelphie, y faisant régner une
politique libérale qui correspond à sa philosophie. Il fonde sa ville sur les terres
des Amérindiens, afin de nouer avec eux des relations plus pacifiques. Deux ans
plus tard, il donne son nom à l'Etat d'Amérique, la Pennsylvanie.Pour tous ses
travaux, il est décoré peu de temps après sa mort du titre de "citoyen d'honneur
des États-Unis d'Amérique".
1728 27 octobre
Naissance du navigateur, explorateur et cartographe britannique James Cook
James Cook (1728-1779) est un navigateur, explorateur et cartographe de
nationalité britannique. Il intègre la marine royale en 1755 durant la Guerre de
Sept Ans (1756-1763) et facilite la prise du Québec par sa cartographie du fleuve
Saint-Laurent. A partir de 1766, il réalisera trois expéditions maritimes dans
l'océan Pacifique. Il est le premier à faire le tour de l'Antarctique et à
cartographier Terre-Neuve et la Nouvelle Zélande. Son héritage a été
considérable.
1751 27 octobre
Début de l'Ere H?reki au Japon
L'Ere H?reki commence le 27 octobre 1751 au Japon. Elle se termine en 1764,
date à laquelle débute l'ère Meiwa. Elle est marquée par les règnes de
Momozono-tenn? et Go-Sakuramachi-tenn?. D'autre part, Ieharu succède à son
père Iesshige et devient le dixième shogun du shogunat Tokugawa.
1782 27 octobre
Naissance de Niccolò Paganini, violoniste et compositeur italien
Niccolò Paganini, né le 27 octobre 1782 à Gênes, était un compositeur et
violoniste italien. Considéré comme l'un des plus grands violonistes de l'histoire,
son talent précoce lui fit changer souvent de professeur, la plupart ne pouvant se
mettre à son niveau. Inventeur des techniques modernes du jeu de violon, il fut
aussi un compositeur remarquable, comptant des dizaines d'œuvres à son
répertoire. Jouant également de l'alto, du violoncelle et de la guitare, il mourut à
Nice en 1840.
1858 27 octobre
Naissance de Theodore Roosevelt
Theodore Roosevelt naît à New-York. Il a été le vingt-sixième président des
États-Unis entre 1901 et 1907. Il occupa également les fonctions de de vice-
président, de chef de la police de New York et de gouverneur de l'État de New
York. Son mandat fut marqué par sa politique du " Big stick ", son rôle de
médiateur dans la guerre russo-japonaise et la prise de contrôle du canal de
Panama. Il est décédé à Oyster Bay le 6 janvier 1919.
1870 27 octobre
Bazaine défait à Metz
Le maréchal François Achille Bazaine capitule à Metz avec son armée de 180
000 hommes. La guerre entre la France et la Prusse a aboutit deux mois plus tôt à
la capture de Napoléon III à Sedan. L'armée de Bazaine était le dernier espoir de
la France. Trois ans plus tard, Bazaine passera en Conseil de guerre. Condamné à
mort, il sera gracié par le maréchal-président Mac-Mahon.
1904 27 octobre
Première ligne de métro à New-York
La ville de New-York inaugure son premier métro. Elle suit ainsi l'exemple de
Londres qui s'est dotée du tout premier métro au monde en 1863, suivie ensuite
de Paris en 1900 et de Berlin en 1902. Aujourd'hui, le métro new-yorkais compte
28 lignes différentes et près de 400 kilomètres de voies ferrées (en comparaison,
le métro parisien compte 14 lignes et près de 200 kilomètres de voies ferrées).
1923 27 octobre
Naissance du peintre américain Roy Lichtenstein
Le 27 octobre 1923 naît à New York Roy Fox Lichtenstein, l'un des artistes les
plus importants du mouvement pop art américain. Issu d'une famille aisée, Roy
Lichtenstein développe rapidement un goût pour les métiers artistiques, et mettra
à profit son service militaire pour explorer les domaines artistiques des différents
pays qu'il traverse pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Le peintre
américain puisera ensuite toute son inspiration dans la publicité et dans les «
comics » pour livrer quelques grandes œuvres comme sa toute première, Look
Mickey, en 1961.
1938 27 octobre
L'invention du nylon
La firme Du Pont de Nemours donne le nom de "nylon" à la fibre synthétique
élaborée dans les années 30 par l'équipe de recherche dirigée par le chimiste
Wallace Carothers. Ce sera la première fibre synthétique commercialisée à
grande échelle. Le nylon fera ses preuves dans la confection des parachutes des
GI puis il révolutionnera l'industrie du textile après guerre.
1944 27 octobre
La marine nippone brisée dans Golfe de Leyte
La plus grande bataille navale de l’histoire se termine par la quasi-destruction de
la marine Japonaise dans le Pacifique. En l’espace de cinq jours, les nippons ont
perdu la moitié de leur tonnage face à une marine américaine supérieure en
nombre. Désormais, celle-ci maîtrise en grande partie l’océan Pacifique et peut
faire route vers Okinawa avant de s’attaquer directement au Japon.
1946 27 octobre
Les droits sociaux inscrits dans la constitution de la Quatrième République
L’avènement de la Quatrième République transforme à sa manière le droit du
travail en France. Désormais, par leur inscription dans le préambule, certains
droits et libertés deviennent constitutionnels. Le texte affirme ainsi que « Tout
homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au
syndicat de son choix. », instaure le droit de grève et l’interdiction de la
discrimination au travail. Il s’engage aussi sur le respect du droit international.
L’attachement à ce préambule et à la déclaration universelle des droits de
l’homme sera réaffirmé dans la constitution de 1958.
1949 27 octobre
La génèse de "L'hymne à l'amour" d'Edith Piaf
Edith Piaf rencontre le boxeur français Marcel Cerdan, en 1947, à New York.
Marcel Cerdan est marié mais leur rencontre est telle qu'ils deviendront amants.
Marcel Cerdan meurt le 27 octobre 1949, lors d'un accident d'avion, alors qu'il
venait rejoindre Edith à New York. Sa mort anéantira Edith Piaf, qui lui dédiera
l'un de ses plus beaux succès "L'Hymne à L'amour".
1966 27 octobre
L’ONU intervient en Afrique du Sud
L’Assemblée générale de l’ONU décide de retirer à l’Afrique du Sud le mandat
qui lui permettait jusqu’alors d’administrer le Sud-Ouest africain. Deux ans plus
tard, elle donnera à cette région le nom de Namibie. L’Organisation reconnaît
alors la SWAPO comme unique représentant du pays. L’intervention de l’ONU
se solde toutefois par un échec, puisque le gouvernement sud-africain refuse d’en
tenir compte. Il faudra attendre 1990 pour que la Namibie accède à
l’Indépendance.
1971 27 octobre
Le Congo est rebaptisé Zaïre
Le président-général Joseph-Désiré Mobutu décide de changer le nom du fleuve
et du pays, le Congo, par celui de Zaïre. En 1966, la capitale Léopoldville avait
déjà été renommée Kinshasa. En 1972, la politique de l'"authenticité" amènera à
l'africanisation de tous les noms d'origine européenne. En 1997, Laurent-Désiré
Kabila renversera Mobutu et rebaptisera le pays République démocratique du
Congo.
1976 27 octobre
L'aille ou la cuisse dans les salles
Louis de Funès et Coluche se côtoient dans le film de Claude Zidi "L’aile ou la
cuisse". De Funès incarne un guide gastronomique en guerre contre un géant
industriel et en complet décalage avec son fils. Ce dernier préfère en effet le
cirque à l’excellence du palais. Avec Coluche dans le rôle du fils, la comédie joue
sur le conflit entre deux générations incarnées par des acteurs qui en sont le
symbole. Les deux stars en assureront le succès.
2005 27 octobre
La mort de deux adolescents déclenche trois semaines d'émeutes dans les
banlieues
Deux adolescents qui tentaient d’échapper à la police pour une raison
indéterminée se cachent dans un transformateur d’EDF et meurent électrocutés.
La nuit qui suit va alors être le théâtre de quelques incidents. C’est la début de «
la crise des banlieues ».
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Missiles of ISIS May Pose Peril for Aircrews Source, journal ou site Internet : The New York Times
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
BAGHDAD — From the battlefield near Baiji, an Islamic State jihadist fired a heat-seeking
missile and blew an Iraqi Army Mi-35M attack helicopter out of the sky this month, killing its
two crew members. Days later, the Islamic State released a chilling series of images from a
video purporting to capture the attack in northern Iraq: a jihadist hiding behind a wall with a
Chinese-made missile launcher balanced on his shoulder; the missile blasting from the tube,
its contrail swooping upward as it tracked its target; the fiery impact and the wreckage on a
rural road. The helicopter was one of several Iraqi military helicopters that the militants claim
to have shot down this year, and the strongest evidence yet that Islamic State fighters in Iraq
are using advanced surface-to-air missile systems that pose a serious threat to aircraft flown
by Iraq and the American-led coalition. As the counteroffensive against the Islamic State
enters a more aggressive phase in Iraq, allied airstrikes will also intensify. American officials
say they fully expect that the push will bring out more proof of the jihadists’ antiaircraft
abilities, with potentially serious consequences for how the Iraqis and their coalition partners
wage their war. “Based on past conflicts,” said one senior American military official who
spoke on the condition of anonymity to discuss delicate intelligence assessments, the missiles
“are game changers out there.” The proliferation of antiaircraft weaponry has also heightened
concerns about the vulnerability of Iraq’s airports, particularly Baghdad International Airport,
the country’s most important transportation hub and a lifeline for military supplies and
reinforcements to Iraq. Signaling its intent to challenge American supremacy in the skies, the
Islamic State, also known as ISIS or ISIL, recently published an online guide describing how
to use shoulder-fired missiles to shoot down an Apache attack helicopter, one of the most
fearsome weapons in the United States Army’s conventional arsenal. “Choosing the launching
spot: Preferably somewhere high,” the guide says in Arabic. “The roof of a building or a hill
with a solid surface to prevent the appearance of dust following launching.” The authors
urged “strong confidence in God and composure,” and certainty “that this operation will cause
a disaster to the foes and destroy their arrogance.” The United States has stationed about a
half-dozen Apaches at Baghdad International Airport, but they have been used only rarely in
the two-and-a-half-month-old aerial campaign against the Islamic State, in part because of
worries about their vulnerability to ground fire and because of a lack of American search-and-
rescue teams in Iraq that could respond to downed aircrews. The concerns also reflect the
White House’s insistence on limiting the number of American troops in Iraq and their
exposure to hostile fire. This month, Apaches entered the battle for the first time, in
coordination with United States Air Force jets, to carry out four airstrikes on a large Islamic
State force northeast of Falluja, in the sprawling desert and agricultural province of Anbar.
The militants have established several strongholds there, and have continued to gain ground
there against Iraq’s security forces in recent weeks. Now, though, the Iraqi military is
beginning to mount larger and more complex efforts around the country to retake territory
from the Islamic State, including a counteroffensive that began a week and a half ago to break
the militants’ stranglehold on a key refinery in Baiji, north of Baghdad. The new phase will
mean an increase in the frequency of combat missions by coalition aircraft, and will likely
demand a greater use of lower-flying American attack helicopters and gunships, which have
important advantages in urban warfare. Since much of the most difficult fighting in the
coming months is expected to unfold in the towns and cities of Anbar, American generals
may be inclined to order more Apaches to support Iraqi ground troops. They may also make
greater use of AC-130 gunships, a lumbering, propeller-driven plane bristling with cannons
that circles at altitudes at the outer limits of some shoulder-fired missiles. As Iraqi and
American officials weigh the added risk to their aircrews and, potentially, to civilian aircraft,
they are particularly concerned about the threat of shoulder-fired heat-seeking missiles,
commonly known as Manpads, short for Man-Portable Air Defense Systems. Syrian rebels
have amassed multiple Manpad models since 2012, and the Islamic State has generally had
little trouble acquiring any weapon used by Syrian rebels either through purchase or capture,
military analysts say. Though the Pentagon’s Central Command acknowledges this concern, it
said it had no conclusive evidence yet that the Islamic State had such weapons. The maximum
ranges and altitudes of Manpads vary from system to system, but they are generally used
against low-flying aircraft, such as fixed-wing aircraft soon after takeoff or shortly before
landing, or helicopters. Sunni militants in Iraq have long maintained a limited, aging stock of
SA-7 Manpads, a ubiquitous Soviet-designed system that they periodically used during the
American occupation from 2003 to 2011, said Charles Lister, a visiting fellow at the
Brookings Doha Center in Qatar. Since at least late 2013, however, the Islamic State’s forces
in Iraq appear to have acquired more sophisticated antiaircraft missile systems, including the
Chinese-made FN-6, originally provided by Qatar and possibly also Saudi Arabia to Syrian
rebels. In the images purporting to show the shooting down of the Iraqi attack helicopter, on
Oct. 3 in Baiji, the militant, a scarf wrapped around his face, is wielding a Chinese-made FN-
6 missile system — apparently the first documented use of the weapon by Islamic State
jihadists in Iraq, analysts said. The militants claimed to have shot down several other Iraqi
military helicopters this year, most recently a Bell 407 on a surveillance mission near Baiji on
Oct. 8. “Judging by reports from Iraq, and in particular Anbar Province, over the last three to
four months, it would seem ISIL have been using Manpads far more frequently and more
successfully than Syrian rebels have ever done,” Mr. Lister added. An even greater potential
concern is that militants might get their hands on SA-24’s, a more sophisticated system that
Russia recently sold to Iraq, and first showed up in militant videos in September, said
Matthew Schroeder, a missile proliferation analyst at Small Arms Survey, an independent
research project based in Geneva. The SA-24’s have a longer range than older models and use
faster and more maneuverable missiles, Mr. Schroeder said. Newer systems also have a
greater ability to hit targets from a wider range of angles, such as a perpendicular shot at a
moving target like a plane on its approach to a runway. As Iraqi and United States officials
have weighed the threats to their military aircraft, they have also taken steps to safeguard the
nation’s airports. The protection of Baghdad International Airport, on the western edge of the
capital, has been of special concern, especially since the early summer when the Islamic
State’s advances in Anbar and on the western fringes of greater Baghdad brought it to within
15 miles of the airport. Officials acknowledge that any disruption to the airport’s services by
an insurgent attack of any type would have an outsize psychological and logistical impact. In
July, the Pentagon rushed the Apaches, plus Shadow surveillance drones and 200 American
soldiers, to the airport based on a classified intelligence assessment that the sprawling
complex was vulnerable to attack, American officials say. But although the Islamic State has
continued to score victories in nearby Anbar, the militants have not advanced closer to the
city since the summer, easing fears that the airport was going to be overrun. Iraqi and
American military officials have insisted in interviews that they have taken the necessary
precautions to protect the airport and aircraft there, and that there is not an imminent danger
of attack. Vehicle access to the passenger terminal area is tightly controlled with special
permission granted on a case-by-case basis. The airport is bordered on the east and northeast
by a large military complex. In the farmlands that abut the rest of the complex, the
government has militarized the roads with a heavy police and military presence and
checkpoints, and, officials said, infiltrated the neighborhoods with intelligence officers.
“We’re very sure that Baghdad International Airport is safe for departure and for arrival,” said
Capt. Saad M. Saeed, the general director of Iraqi Airways, Iraq’s national carrier. “I’m a
pilot. If I know there’s one-in-a-million chance, I won’t take the risk.” Yet in August, an Iraqi
Airways captain told colleagues that his plane had been hit by gunfire as it approached the
airport from the north, a route that would have passed over the restive Sunni district of Abu
Ghraib. The plane, which landed safely, was hit by at least two bullets, according to two Iraqi
Airways pilots who said they had been told about the shooting. Ali al-Bayati, deputy director
of Iraqi Airways, denied that such an event had occurred. Rumors, he said, were part of the
Islamic State’s arsenal. “Considering that the airport is a very high-value target for them,” he
said, “they’re spreading a lot of rumors.” Kirk Semple reported from Baghdad, and Eric
Schmitt from Washington and MacDill Air Force Base, Fla. Reporting was contributed by
C.J. Chivers from the United States, Kareem Fahim from Baghdad, Karam Shoumali from
Istanbul, and Rena Netjes from Amsterdam.
THEME 12 - 2 : Govt’s decision on subs a boost for private shipyards Source, journal ou site Internet : Business standard
Date : 27 octobre 2014
Auteur : BS reporter
Adressé par François Jouannet
The Union government's move on Saturday regarding domestic manufacture of submarines
will be a shot in the arm for companies already in talks with multinational corporations
(MNCs) for the technology to do so. For the project in question, of building six conventional
subs, four MNCs are interested in providing technology and supervising production, with
equity participation. DCNS of France, Kockums of Sweden, Rosoboron Export of Russia and
ThyssenKrupp of Germany are interested in partnering with Indian companies and have
initiated talks, say industry sources. On Saturday, the government cleared a proposal to build
six Stealth subs, which could each cost Rs 50,000- 60,000 crore. The MNCs are enthused that
the Modi government has cleared 49 per cent equity participation in the sector by foreign
companies in an Indian joint venture. If a foreign company agrees to transfer technology, then
it can apply for a higher equity cap in the venture. At present, Mazagon Dock in this city is
building Scorpenes under what is termed Project P75I, with the collaboration of DCNS. The
project is five years behind schedule. The government clearance will clearly benefit India's
largest private shipyards, such as Pipavav Defence in Gujarat and Larsen & Toubro's in
Katupalli, Tamil Nadu. Pipavav has a distinct advantage due to availability of a large and
operational dry dock, say its officials. L&T has also welcomed the government's move to
allow private sector companies to bid. There has been a seven-year delay in deciding on the
proposal. In this time, the navy has gone through a tough time, including an accident on two
of its Russia-made subs, with the loss of 24 lives. One sank in Mumbai dock and the second
was heavily damaged. Till now, refits of subs have been a monopoly of state-owned Mazagon
and Hindustan Shipyard. Yet, in 11 years, the latter has not even delivered one refit. Mazagon
has an order book of over Rs 1 lakh crore, comprising frigates, destroyers and subs. It, too,
says the Union comptroller and auditor general, has a time and cost overrun issue in
delivering naval warships.
THEME 12 - 3 : 6 made-in-India subs for Navy Source, journal ou site Internet : The Tribune India
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Adressé par François Jouannet
The Defence Acquisition Council (DAC) on Saturday cleared military equipment purchase
proposals worth Rs 80,000 crore and decided that six submarines will be made indigenously.
Clearance was also given to purchase of over 8,000 Israeli anti-tank missiles, 362 infantry
carrying vehicles, 12 upgraded Dornier surveillance aircraft and two midget subs for special
operations. The DAC, chaired by Defence Minister Arun Jaitley, is the apex decision-making
body of the Ministry of Defence. The meeting that lasted for about two hours was attended by
the Defence Secretary, the Chiefs of all three Services, DRDO Chief and other senior
officials. The bulk of the decisions went in favour of the Navy that is in dire need of
capability enhancement. The big ticket step was the decision to build six diesel-electric
submarines in India at a cost of about Rs 50,000 crore. The ministry will form a panel of
specialists who will study five government-owned shipyards and two private facilities and
give their report within eight weeks. Following this, the MoD will issue a Request for
Proposal (RFP) to a specific port that will be identified on the basis of the study which will
look into whether the facility has the capacity and manpower to build submarines. The private
shipyards on the list are L&T and Pipapav. The government shipyards are at Mumbai, Goa,
Kochi, Visakhapatnam and Kolkata. None of the yards can produce a submarine --- a very
complex piece of engineering --- on its own and will need foreign partners. Germany, France,
Spain and Russia, among others have the technology to produce these submarines. The
submarines will be Air Independent Propulsion (AIP) capable that will enable them to stay
underwater for longer than a conventional submarine besides having enhanced stealth
features. Originally, there was a plan to import first two submarines and build the remaining
ones at government-owned shipyards. Currently, the Navy has only 13 operational submarines
and half of them are slated for a refit. Another six are under construction at Mazagon Docks
Limited, Mumbai in collaboration with DCNS of France. In contrast, China has 60
submarines which routinely make forays in the Indian Ocean. The DAC has opted for Israel-
made ‘Spike’ anti-tank guided missiles (ATGMs). The council also okayed the direct
purchase of 321 launchers and 8,356 missiles at cost of Rs 3,200 crore. In all, 1,900 launchers
and 37,800 missiles will be required to equip the 382 infantry battalions and 44 mechanised
infantry units of the Army. The Navy will also get two ‘midget submarines’ costing about Rs
2,000 crore. These are special operations vehicles tailored for attack, autonomous swimmer
delivery; surveillance and mine-hunting. These are 16-20m long and carry 10-12 armed troops
which can carry out targeted operations. Another 12 Dornier surveillance aircraft with
enhanced sensors will also be bought from the the Hindustan Aeronautics Ltd at a cost of Rs
1,850 crore. Another 362 infantry carrying vehicle – also known as BMP, will be produced by
the Ordinance Factory Board, Medak, for Rs 662 crore. The Army will get 1,768 new railway
wagons that can rapidly carry tanks and trucks at a cost of Rs 740 crore. A sum of Rs 662
crore will be spent on radio equipment.
THEME 12 - 4 : Cutting of ISIS ‘Cash Flow Source, journal ou site Internet : Brookings Doha Center
Date : 27 octobre 2014
Auteur : Charles Lister
Adressé par Jean-Claude Tourneur
The Islamic State (or ISIS) is “the best-funded terrorist organization we’ve confronted,” but
“we have no silver bullet, no secret weapon to empty ISIS’ coffers overnight.” These were the
words of David Cohen, the undersecretary for terrorism and financial intelligence at the U.S.
Department of the Treasury in a speech yesterday, in which he outlined the U.S. government’s
assessment of ISIS finance and a strategy to counter it. According to Cohen, ISIS’ principal
source of finance is still derived from its control and sale of oil, which he assessed was still
bringing in $1 million a day. Additional funds come from kidnap for ransom, extortion
networks, criminal activities, and donations from external individuals, the latter being of least
significance in terms of scale. In order to counter this broad base of financial incomes, Cohen
explained that U.S. strategy is focused on disrupting ISIS revenue streams, restricting ISIS
access to the international financial system, and targeting ISIS leaders, facilitators and
supporters with sanctions. Despite vastly underestimating ISIS’ potential in the months and
years leading up to the organization’s 2014 offensives in Syria and Iraq, the Treasury’s, and
by extension the U.S. government’s assessment of ISIS finance and how to combat it does
seem largely in tune. It is indeed right that external financial donations are of minimal
significance to ISIS. Since as early as 2005, ISIS predecessor organizations Al-Qaeda in Iraq
(AQI), Majlis Shura al-Mujahideen, and the Islamic State in Iraq (ISI) all consistently sought
to develop internal structures dedicated to maintaining financial self-sufficiency and an
independence from potentially vulnerable external donors. In the current climate, however, a
diminished capacity to earn from the sale of oil may elevate the importance of external
sources of funding for ISIS to sustain its internal durability.
ISIS Donors Abroad
For this reason, it is more important than ever to now focus on existing ISIS donors abroad —
particularly in the Gulf — in order to diminish their potential to expand in scale when the
need may arise. As Cohen made clear, initiatives in Saudi Arabia and the United Arab
Emirates appear to have made some headway, while in Kuwait and Qatar, Cohen assessed
that despite new legislation aimed at countering terrorist financing, both countries remain
"permissive jurisdictions" for such activities and that "both countries have more work to do."
At this point, it is unclear whether new legislation — introduced in Qatar in mid-September
and in Kuwait, in January — has been slow to make an impact, or is simply not powerful or as
far-reaching as is necessary. Whatever the case, it remains evident that more needs to be done
by Qatar and Kuwait to enforce their laws. No Gulf state has an interest in facilitating or
turning a blind eye to terrorist financing, as the recipients of such funds are explicitly hostile
to them. In fact, ISIS has periodically singled out Qatar and its Ministry of Foreign Affairs in
particular, as being kuffar (nonbelievers) for its role in apparently providing humanitarian aid
through member groups of the Islamic Front in northern Syria — a body ISIS labels sahwat,
in reference to the tribal militias who rose up against the ISI in Iraq in the mid-to-late 2000s.
Extortion and illicit taxation systems are also a significant source of income for ISIS, and
potentially one of the most sustainable. Prior to capturing Mosul, ISIS was already earning
$12 million a month in the city alone. This is now being replicated, though in a more
organized manner, across ISIS-controlled territory and covertly in other areas under its partial
influence. However, it should be recognized that this ‘extortion’ and taxation is not always
done unilaterally and solely in ISIS self-interest. For example, a sophisticated ISIS taxation
system on the main highway between Jordan and Baghdad has been developed which replaces
the government’s import tax by charging reduced rates for the transport of goods into the Iraqi
capital. The trucking business across western Iraq is primarily controlled by Sunni tribes, and
therefore, by imposing lower taxes ISIS earns a steady income but offers its tribal guarantors
an opportunity to increase their earnings. Similar systems are in place elsewhere in western
Iraq and eastern Syria, with an overriding emphasis place upon this dual focus of earning
money while retaining a ‘buy-in’ from tribes that ISIS existentially relies upon for its societal
survivability. The sustainability of ISIS extortion and taxation makes it a tough nut to crack in
terms of counter-terrorist financing. As Undersecretary Cohen stressed, truly eroding this
source of ISIS income means breaking its hold over territory. But this is simply not going to
happen without genuinely capable local ground forces following up targeted coalition strikes.
Iraqi Army units are still losing and retreating under ISIS attack in Anbar province, while
quite remarkably, US-backed rebels in Syria still complain of having had no coordination
with coalition action.
ISIS Oil Income
Disrupting ISIS’ oil income is more of a challenge that might meet the eye. Thus far, a great
deal of focus has been placed on an erroneous assessment that ISIS is deeply reliant on selling
its oil to foreign customers (in Turkey, Iraqi Kurdistan, Jordan and elsewhere). Instead, while
this market focus does exist, it is decreasing. Since the summer, ISIS has been increasingly
focused on establishing a durable internal market for its oil produce, thereby ensuring a
reliable source of fuel for its own fleets of vehicles but crucially creating a source of
dependence between civilians and its capacity to provide them cheap oil. In this respect, the
fact that recent coalition strikes have targeted oil at its source — rather than its means of
transport or sale, for example — may prove deeply damaging to the international
community’s efforts to counter ISIS. In recent discussions with nearly two-dozen armed
groups in Syria, this was highlighted as a critical error in strike targeting (not to mention
wider frustrations within the opposition regarding strikes). Winter is only weeks away and oil
to fuel generators, bakeries and other key local facilities will be short in supply, to say the
least — both within and outside ISIS territory. Should ISIS have proven incapable of
transporting oil to civilians, it would likely have been forced to shoulder the blame, but with
the oil wells and makeshift refineries themselves now destroyed, ISIS will try (and may likely
succeed) in shifting the blame on ‘the Crusaders.’ “You’ve given them a real gift,” were the
words of one prominent rebel leader. While ISIS has long focused on financial self-
sufficiency and independence, Al-Qaeda is founded on a different model, whereby regional
affiliates find themselves within a decentralized structure held together in part by established
individual donors and financial networks. Al-Qaeda’s affiliate in Syria, Jabhat al-Nusra, is no
different in this respect, with its principal source of income deriving from external donors,
while ransoms, a minimal internal taxation system, and activity in local black markets also
contribute. The prominence of external funding — from individuals (many in the Gulf) and
internal Al-Qaeda networks around the world — makes for a more identifiable counter-
terrorist finance target. An intensified identification and sanctioning of individuals suspected
of involvement in facilitating the collection and transfer of money to Jabhat al-Nusra appears
to have rubbed a serious dose of salt in a wound caused by the group’s loss of oil fields in
eastern Syria to ISIS earlier this year. While an apparently dwindling source of income has
seen Nusra expand its kidnap-for-ransom operations, the group has also accelerated a process
of internal change whereby it is thinning out its forces and increasingly adopting a more
‘typical’ Al-Qaeda nature.
Combating Jabhat al-Nusra
According to rebels in Idlib, Hama, and Aleppo, Nusra is currently selling off heavy weapons
in northern Syria, both to earn much needed income, but also to transform into more of a light
rapid reaction force capable of redeploying to other battles with ease. Its senior leadership is
becoming less Syrian and the influence of veteran Al-Qaeda commanders is increasing.
Foreign fighters are receiving a heightened public profile, while an overt emphasis on the
group’s ‘Syrian-ness’ has reduced notably. While Nusra has dedicated provincial commands
in Aleppo, Hama, Idlib, Homs, the Qalamoun, Damascus and Deraa (the latter incorporates
Quneitra), its presence in its Idlib stronghold and to some extent also in Deraa is becoming
increasingly self-interested and unilateral in nature. This shift in Nusra’s internal structure and
public operational posture may be part of its natural evolution, but it appears to have been
accelerated by diminished finance. Moreover, the initiation of coalition strikes against its
externally focused ‘Wolf’ unit in Aleppo has likely consolidated this radicalizing shift.
Ironically therefore, counter-terrorist measures may be creating more of an enemy in Jabhat
al-Nusra than was there before. Countering terrorist finance is an intensely complex and
challenging effort. In the short-term, it can bring a combination of positive and negative
consequences, but in the long-term, if done right, it can cripple a terrorist organization’s
capacity to operate and grow. ISIS and Jabhat al-Nusra are two entirely different beasts in this
regard, and they should be treated as such. In controlling such vast amounts of territory and
resources, ISIS is more vulnerable in the immediate term, but its potential capacity to shift
blame onto the international community for its reduced capacity to provide must be borne in
mind. Though necessitating a gargantuan effort in minimal time, the provision of large
quantities of diesel fuel and oil for generators into opposition areas of northern Syria should
be an immediate policy priority. In the long-term, rolling back ISIS will only come from a
meaningful offensive by well-resourced and capable indigenous ground forces. In Syria, home
to ISIS’ capital city, this appears to be a very long way away, unfortunately. Jabhat al-Nusra,
meanwhile, still retains extremely significant popularity within the opposition. It remains
extraordinarily difficult to get Syrian rebels, including defected secular nationalist officers, to
condemn Nusra’s role within the armed opposition against the Assad regime. This has been
very subtly changing though, thanks to Nusra’s internal evolution. Should financial pressure
continue to be enforced, a process of gradual seclusion may accelerate over time. It remains
extremely difficult, nigh on impossible for external actors to totally defeat terrorist
organizations. Instead, such groups tend to eventually destroy themselves from within.
Countering their sources of finance can expedite this process, but only when done gradually
and when based on a genuinely accurate assessment of the organization and its surrounding
dynamics — both the fish and the sea, to use Mao’s famous words.
THEME 12 - 5 : India Chooses Israel over US for $525m Missile deal : defence sources Source, journal ou site Internet : Space War
Date : 26 octobre 2014
Auteur : Staff Writers/AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
India has chosen to buy anti-tank guided
missiles from Israel, rejecting a rival US
offer, as the right-wing government clears
projects worth $13.1 billion to modernise
its ageing military, official sources said
Sunday. Prime Minister Narendra Modi's
government will buy 8,356 Spike missiles
and 321 launchers from Israel in a deal
worth 32 billion rupees ($525 million),
defence ministry sources told AFP.
The government is moving to speed up long-delayed defence orders and bolster its military.
The Israeli deal comes after recent firing along India's border with nuclear-armed rival
Pakistan and tensions with giant neighbour China. The procurement deals, worth 800 billion
rupees ($13.1 billion) in total, were cleared at a meeting of India's Defence Acquisition
Council, headed by Defence Minister Arun Jaitley, on Saturday. "It (the council) has cleared a
deal for Spikes," a defence ministry official, who asked not to be named, told AFP "It's a fire
and forget kind of missile," the official said, referring to the fact the missile locks onto targets
before firing. "You can say there was a rival bid from the US for its Javelin missiles," the
official said, adding that India's army trialled the Spike missiles "successfully last year".
India, the world's biggest arms importer, is in the midst of a $100-billion defence upgrade
programme and cleared proposals worth nearly $3.5 billion in June. Nationalist leader Modi,
who stormed to power at elections in May, has said India must build up its military might to
the point that no other country "dare cast an evil eye" on the South Asian nation. A series of
corruption scandals under the previous government had brought defence procurement to a
near standstill. Modi and US President Barack Obama agreed on greater defence cooperation
during a meeting in Washington last month, when the US reportedly lobbied for its Javelin
missiles. "The DAC (Defence Acquisition Council) took the decision based on purely
technical reasons and based on hard facts. It had been on the agenda for some time," another
unnamed defence ministry official told AFP. "The process of bringing them (equipment) here
will be done over a period of time, in stages," he added without giving details. The council
also agreed to go ahead with locally building six submarines, in collaboration with a foreign
partner, in a project worth $8.2 billion, according to local media reports on Sunday. French,
Russian, German and Spanish firms are interested in partnering with India for the project,
according to the Hindustan Times. The government has raised the foreign investment cap on
India's defence industries to speed up the military's modernisation. Twelve Dornier aircraft
will also be bought for the navy and 362 infantry combat vehicles, the local reports said.
Indian soldiers were this month embroiled in days of deadly tit-for-tat firing along the border
with Pakistan, while tensions were also hiked at a remote border frontier in September during
a stand off with Chinese troops.
THEME 12 - 6 : ‘Premature’ to talk of US cuts in Asia : Kerry Source, journal ou site Internet : spacewar
Date : 24 octobre 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Secretary of State John Kerry said Friday it was too early to discuss cutting the number of US
troops stationed in Asia and South Korea, amid increased tensions on the heavily guarded
peninsula. The warning came a day after Washington and Seoul agreed to delay transfer of the
Pentagon's control of Korean troops in the event of war with the North. No new date was set
to handover the powers. The agreement, reached between Defense Secretary Chuck Hagel and
his South Korean counterpart Han Min-Koo, serves as a "blueprint" for when Seoul takes
wartime operational control of the combined forces, Kerry said. In the event of war with
North Korea, current plans call for an American military commander to lead the 28,500 US
troops deployed in South Korea as well as that country's 640,000-strong force Kerry insisted
there could be no talk of withdrawing US troops until Pyongyang proves it is committed to
rejoining six-party talks on ending its suspected nuclear program. US troops have been
stationed on the peninsula since the end of the Korean War in 1953. Asked after meeting his
South Korean counterpart Yun Byung-Se whether Washington would consider reducing its
military presence in Asia if North Korea returned to negotiations, Kerry dismissed the idea.
"We remain open to dialogue with North Korea, but there is no value in talks just for the sake
of talks," Kerry said. "North Korea must demonstrate that it is serious about denuclearization,
and we need to be certain that it is prepared to live up to its international obligations." He
stressed that "the mere entering into talks is not an invitation to take any actions regarding
troops or anything else at this point. "It would be way too premature to have any thought, or
even discussion" along those lines, he said. He also said Washington would not be issuing an
apology to Pyongyang to secure the release of two Americans, Matthew Miller and Kenneth
Bae, saying the two men were being held "inappropriately." A third US citizen, Jeffrey Fowle,
was suddenly freed earlier this week after six months in detention. The circumstances leading
up to his surprise release have not been disclosed.
- Unification -
Yun said South Korea was awaiting a "clear stance" on Pyongyang's nuclear policy and "a
halt to the sophistication of its nuclear weapons." "All of this has to be real. It has to lead to
real solutions," Yun said. The two Koreas agreed to resume high-level talks during a surprise
visit to the South by a top-ranking North Korean delegation earlier this month. Seoul has
proposed an October 30 start date, but the only response from Pyongyang so far has been to
warn the talks might not happen at all. Yun said recently Pyongyang has behaved erratically
and that "what they speak and what they do seem to be inconsistent." But he insisted that if
the two Koreas can start high-level talks "I believe we can find a path to improvement of
relationship for peace on the Korean Peninsula, as well as an environment conducive to
unification." "We are making various efforts to try and provide that kind of an environment."
Kerry also ruled out any idea of visiting the isolated country and meeting leader Kim Jong-Un
in the near term. Washington and Pyongyang do not have diplomatic ties.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
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Invité : général Pierre DE VILLIER, chef d’état-major des armées
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