Prise en charge pédiatrique infection à VIH: diagnostic précoce, histoire naturelle ,
particularité des IO en pédiatrie
Pr C. Courpotin
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Plan
• Le diagnostic précoce d’infection à VIH chez l’enfant
• Les particularités pédiatriques de l’histoire naturelle chez l’enfant
• Les différents modes évolutifs de l’infection à VIH chez l’enfant
• Les particularités des IO chez l’enfant• Prophylaxies et vaccinations
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Objectifs pédagogiques
• Savoir faire un diagnostic précoce d’infection• Savoir décrire les particularités de l’histoire
naturelle de l’infection à VIH• Connaître les modes évolutifs de l’infection à
VIH et savoir les décrire• Savoir décrire en détail facteurs faisant
suspecter une forme grave • Savoir reconnaître une forme grave
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Objectifs pédagogiques
• Connaître les particularités des IO chez l’enfant
• Savoir nommer les principales IO rencontrées chez l’enfant
• Connaître le calendrier vaccinal
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Le diagnostic précoce…
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UN enjeu CAPITAL
Un diagnostic
pour précoces
Un traitement
Essai CHER : Impact du traitement ARV précoce des enfants asymptomatiques infectés
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- 76 %
% de mortalité
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le diagnostic avant 12 à 18 mois :
Par rapport à la sérologie : • Situation particulière avant 18 mois du fait
de la persistance des anticorps maternels transmis de la mère à l’enfant
• Impossibilité de faire le diagnostic sur la sérologie
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Enfant infecté
Cinétiques des anticorps maternels et de l ’enfant
Enfant non infecté
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le diagnostic avant 12 à 18 mois :
• Le diagnostic de certitude repose sur les tests virologiques :
- L’ADN VIH sur sang complet ou DBS - L’ARN VIH sur le plasma ou DBS - Up Ag p24 sur plasma ou DBS• Il est fortement recommandé que les tests
virologiques aient une sensibilité d’au mois 95% (idéalement supérieure à 98%) et une spécificité d ’au mois 98%
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Qui doit avoir ce test et quand ?Recommandation OMS
• Il est fortement recommandé que tous les enfants exposés au VIH aient un test virologique à 4 – 6 semaines ou à la date la plus proche passée cette date.
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Quand rendre le résultat du test ?Recommandation OMS
• Il est fortement recommandé que le résultat du test virologique soit rendu au soignant , le plus vite possible au plus tard dans un délai de 4 semaines. Le résultat positif sera le plus vite possible répercuté vers le couple mère – enfant pour que soit initié le TARV
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Que faire en cas de test virologique non disponible ?
Recommandation OMS
• S’assurer de l’exposition de l’enfant au VIH par une sérologie de la mère ou de l’enfant
• Rechercher des signes présomptifs d’infection sévère
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Critères présomptifs d’infection à VIH sévère enfants < 18 mois virologie non disponibles
Un diagnostic présomptif d’infection à VIH peut être fait sur :
1. l’enfant est confirmé exposé par une sérologie VIH positive
L’enfant est symptomatique avec 2 ou plus des signes suivants :Candidose buccalePneumopathie sévèreInfection sévèreouUn symptôme définissant le sida
Autres situation qui témoignent d’une infection VIH sévère possibleMère au stade 4 au moment de l’accouchement (sans TARV)Mort de la mère du sida dans le mois qui suit l’accouchementEnfant avec CD4 < 20 %
Confirmer le diagnostic le plus tôt possible
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Analyse des signes présomptifs d’infection sévère
• En cas de présence des signes présomptifs– Mettre en route le TARV– Confirmer le diagnostic dès que possible• Sérologie à 9 mois• Sérologie à 18 mois
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Principaux modes de transmission du VIH/sida chez l’enfant
Transmission mère – enfant ( dont l’allaitement maternel)Transmission sexuelle (abus sexuels, sexualité des adolescents)
Transmission sanguine : transfusions Autres :– Circoncision, excision– Tatouages , scarifications– Injections avec du matériel mal stérilisé…
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Taux de mortalité des enfants nés de mères VIH +
Histoire naturelle
1/3 décédés à 1 an1/2 décédés à 2 ans
80 % à 5 ans*
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* PLoS Medecine July 2010 | Volume 7 | Issue 7 | e1000285
Mortalité en fonction du stade OMS (from CHAP data courtesy of Di Gibb))
0.00
0.25
0.50
0.75
1.00
0 .5 1 1.5 2 2.5
Années à partir de la randomisation
Stade 2
Stade 3
Stade 4
Pro
port
ion
de s
urv
inan
ts
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Histoire naturelle de la charge virale et des CD4 chez l’adulte
Primo Infection
Stade II et III Stade IVStade I
CV
CD4
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Évolution de la charge virale de 106 nouveau-nés contaminés par VIH-1
Shearer et al. N Engl J Med. 1997, 336 : 1337-42
100
1 000
10 000
100 000
1 000 000
0 6 12 18 24
Mois de vie
Char
ge v
irale
pla
smati
que
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Probabilité de décès dans les 12 mois en fonction de l’âge et du pourcentage des CD4
chez les enfants sans traitement
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% décès% décès
Probabilité de décès dans les 12 mois en fonction de l’âge et de la CV chez les enfants sans traitement
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% décès
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Clinique : principaux modes évolutifs de l’enfant
• La majorité des enfants infectés pendant la période périnatale développeront des symptômes cliniques à 6 mois
• il existe 3 modes évolutifs principaux
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Clinique : principaux modes évolutifs de l’enfant
• 1ére catégorie : progresseurs rapides avec acquisition in utero et décès avant l’âge de 1 an ( 5 à 15 %)
• 2éme catégorie : les progresseurs intermédiaires qui développent précocement des symptômes suivis d’une dégradation rapide de l’état clinique et du décès entre 3 et 5 ans ( 50 à 60 %)
• 3 éme catégorie : les progresseurs lents qui vivent au delà de 8 ans (5 à 25 %)
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Formes cliniques de l’enfant VIH +
• Contamination intra utérine
• Délai d’apparition du sida : 3 à 15 mois
• IO précoces• Infections bactériennes
précoces et sévères• Encéphalopathie VIH• Survie : 10 % à 5 ans.
• Contamination du per ou du post partum
• Délai d’apparition du sida : 2 à 10 ans
• IO tardives• Infections bactériennes
bénignes mais répétées• LIP et parotidite • Survie 95 % à 5 ans.
Progresseurs rapides progresseurs intemédiaires
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Progresseurs rapides(Forme grave de l’enfant)
Sa fréquence spontanée est estimée de 5 à 15 %
Elle décroit avec la qualité de la PTME (traitement précoce des mères) et de la prise en charge thérapeutique de l’enfant
elle est maintenant < 5 % dans les pays du Nord
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Éléments favorisant la survenue d’une forme grave chez les enfants nés de mère VIH1 +
Chez la mère : autour de l’accouchement
Existence d’une forme clinique sévère (OMS 4)
Taux bas de CD4 (< 200 / mm3 )
(Antigénémie p24 positive)
Charge virale élevée ( > 100 000 copies/ml)
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Éléments favorisant la survenue d’une forme grave chez les enfants nés de mère VIH1 +
Chez l’enfant :
Des signes cliniques précoces ( < 2 mois )
L’apparition précoce d’une IO
Une PCR positive à la naissance
Un déficit immunitaire précoce ( < 25% )
L’existence de certains sous type dont « o »
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Manifestations cliniques des progresseurs rapides
Clinique :
1. Des signes cliniques non spécifiques précoces
2. Des signes neurologiques précoces évocateurs de l’encéphalopathie VIH
3. Des infections bactériennes sévères et récidivantes
4. Des infections opportunistes précoces : pneumocystose, CMV, Candidose récidivante
5. Un retard staturo-pondéral
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Les progresseurs intermédiaires (Forme usuelle de l’enfant)
Elle est longtemps réduite à des signes non spécifiques ( adénopathies, parotidite, hépato-splénomégalie) qui débutent dans les premiers mois et ont tendance à régresser sous traitement pour disparaître le plus souvent.
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Manifestations cliniques des progresseurs intermédiaires
Tout au cours de l’évolution, 2 ordres de manifestations vont s’intriquer :Celles liées au déficit immunitaire : - infections opportunistes - néoplasies (co-infections) Celles liées au VIH lui même
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Manifestations cliniques des progresseurs intermédiaires
Les infections qui du fait de l’immaturité du système immunitaire sont particulières par :
* Leur fréquence ( otite, parotidite, candidose,diarrhée)
* Leur durée ( otite >14 jr , diarrhée > 14 jr candidose > 1 mois
* Leur gravité ( pneumonie, diarrhée)* Leur récurrence ( varicelle, herpes, zona)
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Forme usuelle de l’enfant VIH + : complications liées au VIH (1)
Localisations les plus fréquentes :
1. La pneumonie interstitielle lymphoïde (LIP)
2. La cardiomyopathie dilatée
3. Les lésions rénales (néphropathies glomérulaires qui se traduisent par une protéinurie)
4. Les lésions oculaires : nodule cotonneux isolé.
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Forme usuelle de l’enfant contaminé par le VIH : complications viscérales (2)
5. Les anomalies hématologiques :
Cytopénies à moelle riche (thrombopénies)
6. Les complications digestives :
Diarrhées (intolérance aux disaccharides)
Lésions hépatiques et pancréatiques
7. Retard de croissance
8. Puberté retardée (perturbations endocriniennes)
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Définition d’une IO
Une infection opportuniste est une infection due à des germes habituellement peu pathogènes mais dont la pathogénicité est amplifiée par le terrain immunitaire déficient du patient et sa sensibilité particulière aux infections.
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Différence entre les adultes et les enfants
• La survenue d’une IO chez l’enfant témoigne plus souvent d’une primo infection que d’une réactivation.
• L’IO survient à une période où le système immunitaire est immature
• La présentation clinique est souvent différente de celle de l’adulte ( ainsi la grande fréquence des tuberculose extra pulmonaires et disséminées chez l’enfant)
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Difficultés diagnostiques chez l’enfant
• Incapacité à décrire les symptômes• Sérologies difficiles à interprétées du fait du
transfert transplacentaire des anticorps maternels
• Difficultés à réaliser certains examens (expectoration, tubage gastrique)
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Principales infections opportunistes de l’enfant
• Infections bactériennes sévères récidivantes et pneumopathies
• Candidose• Varicelle/zona• tuberculose• Pneumonie à Pneumocystis jiroveci• Infection à Mycobactéries atypiques• Toxoplasmose• Cryptococcose• CMV
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Prophylaxie primaire au cotrimoxazole *
situation
Enfant exposé au VIH Enfant confirmé comme infecté par le VIH
< 1 an 1 – 5 ans > 5 ans
Début à 4 ou 6 sem pour tous les enfants exposés et maintien jusqu’à la fin de l’exposition au risque de transmission et l’exclusion de l’infection
La prophylaxie est indiquée quel que soit le stade clinique et le % des CD4
Stade 2, 3 et 4 quelque soit le %des CD4ouCD4 < 25 % quel que soit le stade clinique
Recommandations adultes
ou
Option universelle : prophylaxie pour tous les enfants nés de mère VIH + confirmés comme infectés par le VIH ou suspect d’être infectés. Cette stratégie doit être considérée dans les pays à prévalence élevée, avec un mortalité infantile élevée en rapport avec les maladies infectieuses et avec des infrastructures de soins limitées.
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* OMS 2009
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Vaccinations recommandées par l’OMS
vaccin asymptomatique symptomatique date
BCG oui non naissance
DTP oui oui 6, 10, 14 semaines
Polio oral oui oui 0, 6, 10, 14 semaines
Rougeole oui oui 6 et 9 mois
Hépatite B oui oui Naissance, 1 et 6 mois
Fièvre jaune oui non
Faire si possible les vaccins anti pneumococciques et anti haemophilus B
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