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Page 1: LITTORA - Cannesarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1930/... · 2006. 7. 23. · gnon, professeur de littérature de l'Europe Méridionale à la Fa-culté des Lettres

46" Année. — N° 1? SIS Le Numéro: 25 centimes. Dimanche 6 Avril 1930

LITTORALFortuné ROBAUDY, Fondateur ORGANE DES STATIONS HIVERNALES

Administration et Rédaction :24, fine Hoche, CANNES. - TOL 4M

Journal Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de GrassePublie les annoDoes Judiciaires et légales, les avis des Tribunaux de Commerce, Actes de sociétés, Ventes et cessions de fondB de commerce, etc-. R. C. Cannes 4.382

ABONNEMENTSCannes et Départe- i »»

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ANNONCESEchos (1" pagre)Chron. locale et régionale....Après chronique

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Les UDoncea oont reçue» au bureau dnLittoral et dans 1M Agencca ds publicité

LES FÊTES LATINESLeur triomphal succès

Les Nations Latines sont enfête.

Elles célèbrent à Cannes, parl'entremise de leurs Ambassa-deurs, la grande union de la La-tinité sous le patronage de Fré-déric Mistral.

Notre ville, pour accueillirces amis de toujours, ceux quisont attachés aux mêmesamours et aux mêmes cultes, no-tre ville s'est parée de ses plusbeaux atours. Ce ne sont qu'ori-flammes, guirlandes, arcs detriomphe et l'on peut féliciterla population d'avoir su répon-dre si généreusement à l'appelde son maire et d'avoir voulu

. collaborer à ces significativescérémonies.

La conférence de M. GeorgesLaffond, directeur de la Cham-bre de Commerce argentine àParis, donnée vendredi soir auCasino Municipal, nous a permis,au début de ces fêtes de faireconnaissance avec l'AmériqueLatine. Avec de l'esprit et uneimportante documentation leconférencier a signalé l'activitéet l'utilité de ces pays nombreuxen même temps qu'il faisait re-marquer que les Latins étaientles vrais promoteurs de leur dé-veloppement rapide.

Monsieur le sénateur Chara-bot sut présenter M. GeorgesLaffond avec des mots exquiset il fit aussitôt un noble ta-bleau de l'influence mistraliennedans tous les pays du monde.

La réception à la gare fut unemanifestation inoubliable avecles Gardians et les belles Pro-vençales. Les invités des paysamis comprirent, dès leur arri-vée à Cannes, l'importancequ'avait apportée à cette mani-'festation le Comité d'organisa-tion.

Représentants du Gouverne-ments français et représentantsofficiels de vingt nations euro-péennes et sud-américaines, dontnous avons publié les noms der-nièrement, ont été reçus sur lequai par M. Louis Vial, maire deCannes, entouré de son Conseilmunicipal ; M. Benedetti, préfetdes Alpes-Maritimes ; M. Belle-croix, sous-préfet ; MM. Chara-bot et Donadeï, sénateurs desAlpes-Maritimes ; le contre-ami-ral Wackernie entouré des offi-ciers de son état-major ; le gé-néral Frantz, commandant la 29P

D. I. ; le général Besson ; lesautorités de la Ville et les mem-bres du corps consulaire.

Les bâtiments de guerre an-glais et français qui ont mouilléen rade, sont le cuirassé « Pa-ris » battant pavillon du contre-amiral Wackernie, commandantla 2" division ; le « Simoun » etle « Mistral » ; le « Cairo »,battant pavillon de l'amiral an-glais A.B.S. Dutton.

Et puis cette première jour-née s'est accomplie dans lasplendeur des réjouissances. Lesfêtes Provençales furent brillan-tes par l'adresse des Gardians etla grâce des danseuses. MmeFrédéric Mistral avait la premiè-re place à cette fête où nos in-vités trouvèrent le charme ori-ginal de la Provence.

M. Emile Ripert, professeurde Littérature provençale à laFaculté des Lettres d'Aix, fitau Cercle Nautique une brillanteconférence sur Calendal.

Le soir, ce fut après le ban-quet officiel, offert par la Mu-nicipalité, la grande représenta-tion de « Mireille » au théâtre,avec le concours des artistes lesplus distingués, sous la conduitedu maître Reynaldo Hahn. MmeGermaine Verlaque, de l'Odéon,récita devant le buste de Frédé-ric Mistral en face d'un publicenthousiaste de beaux versdédiés au grand Poète proven-çal par M. Edouard Silva. Cefut une minute d'émotion inten-se.

Nous adressons notre pluscordial salut à nos hôtes et nousleur souhaitons avec la plus heu-reuse continuation de ces fêtes,la puissance du souvenir qui res-serrera les liens d'étroite amitiédéjà existants.

Ainsi les fêtes Latines de Can-nes et Frédéric Mistral auronttravaillé pour la paix du monde.

Ce matin, à 9 heures, à Notre-Dame-d'Espérance du Suquet,sera célébrée la grand'messepontificale du Centenaire deFrédéric Mistral, par le Révé-rendissime Père Abbé de Lérins,Dom Marie-André, abbé mitrede Lérins, successeur à l'Acadé-

mie Provençale de Mgr Guili-bert, membre fondateur, ajou-tant ainsi un maillon de plus àla longue chaîne d'événementshistoriques qui relie à traversplus de quinze siècles la Proven-ce et son « Ile des Saints ».

Mgr Germond, prélat de SaSainteté, viendra s'associer àcette manifestation de pieuxhommage national.

Le chanoine Bech, prédica-teur attitré de l'A.P., fera enchaire le panégyrique de Frédé-ric Mistral.

La noble veuve du Maître etde nombreux membres de sa fa-mille assisteront à cette solen-nelle cérémonie religieuse, en-tourés de six cents provençauxen costumes de toutes les ré-gions du Midi.

La messe sera précédée de labénédiction des armes du Corpsde bravade.

L'Ecole Provençale d'Apt etla Schola exécuteront un bril-lant programme d'art proven-çal religieux :

Le « Magnificat » de F. Mis-tral. Le cantique à Saint-Hono-rat, vieux texte populaire duXVII0 siècle, mis à quatre voixpar M. Stigler, 1er prix du Con-servatoire de Paris. La « CoupoSanto », hymne national de Pro-vence, paroles de F. Mistral, mu-sique d'un vieux Noël, adapta-tion à quatre voix mixtes par M.Louis Bernard, maître de cha-pelle à Notre-Dame-d'Espéran-ce. Cantique des Saintes-Mariés,paroles de Tuby, musique deGounod, tirée d'un vieil air popu-laire en l'honneur de Saint-Gens.

DIMANCHE 6 AVRIL

A 9 h. 30, grand-messe pro-vençale au Suquet. A 10 heuresréception officielle à l'Hôtel deVille. A 10 h. 30, hommage aumonument aux Morts. A 11 heu-res, défilé par le quai Saint-Pier-re et le boulevard du Midi. Inau-guration au square Broughamd'un monument à Frédéric Mis-tral, œuvre du statuaire Tuby.Cantate par l'Académie Proven-çale. Exécution musicale par lamusique des Equipages de laFlotte. A 13 heures, banquetofficiel offert par la Ville deCannes au Casino Municipal.

A 15 heures, sur l'Esplanadedes Alliés, grande bataille defleurs internationale, avec laparticipation de cent jeunes pro-vençales, des guardians et denombreux membres de la colo-nie étrangère en costumes natio-naux.

A 18 heures, banquet offertaux marins des escadres en ra-de. Défilé en ville. A 20 heures,Pégoulade Provençale. A 21 heu-res, Fête Vénitienne dans la ra-de avec le concours des esca-dres des nations représentées etfrançaise, de la musique desEquipages de la Flotte, des Fan-fares des bataillons de chasseurset des Sociétés de Yachting.

A 21 h. 30, grand feu d'arti-fice, embrasement général duSuquet. Apothéose de Mistralet des nations latines. Sur lesAllées de la Liberté, bal popu-laire.

A 22 heures, gala internatio-nal au restaurant des Ambassa-deurs. Bal des Escadres au Cer-cle Nautique.

Illumination générale de laville pavoisée.

LUNDI 7 AVRIL

A 11 heures, grandes régatesinternationales et revue navalepassée dans la rade par M. J.-L.Dumesnil et les membres dugouvernement.

A 12 h. 30, déjeuner d'adieux.A 14 heures, réception à borddes navires des Escadres. A 16heures, au Cercle Nautique,sous les auspices des « Amis del'Enseignement Supérieur »,conférence de M. Maurice Mi-gnon, professeur de littératurede l'Europe Méridionale à la Fa-culté des Lettres d'Aix surMistral et les Nations Latines ».

A 18 heures, départ du trainofficiel.

Nous avons adressé des féli-citations et des remerciementsà ceux qui ont aidé la réussitede ces fêtes, mais nous nous per-mettons d'ajouter à ce palmarèsle nom de notre ami Paul Codur,consul général de Cannes à Pa-ris qui a dépensé toute son in-telligente activité à des démar-ches nombreuses et qui a unegrande part dans le succès desFêtes Latines.

ECHOS et MONDANITESA l'occasion de son voyage d'études

sur la Riviera, les Ambassadeurs deCannes ont été, cette semaine, hono-rés de la haute présence de M. Wal-ter Edge, le nouvel ambassadeur desEtats-Unis, à Paris.

M. Louis Vial, maire de Cannes,était à la droite de M. Walter Edge.La réception a été d'une grande sim-plicité, comme pouvait le désirerS. Exe. M. Waîter Edge. Les tablesétaient fleuries avec un goût parfait,dans la partie du restaurant, qui re-garde le port. Des jardinières sépa-raient cette salle improvisée du restedes dîneurs.

Aucun discours, une grande cor-dialité seulement, S. Exe. B. BrandWitolock, l'ancien ambassadeur desEtats-Unis, était des invités, ainsique : M. Robert E. Peli, secrétaired'ambassade des Etats-Unis à Paris;M. Daniel Reagan, attaché commer-cial à l'ambassade des Etats-Unis àParis; colonel Taylor, président de laChambre de Commerce Américains àParis; M. R. Honey, consul généraldes Etals-Unis à Nice; M. Grassin,attaché au cabinet du ministre duCommerce français; M. S. F. Wader,de l'Associated Press; M. Prex Smithdu « New-Herald » et de 1' « UnitedPress s; M. E. Speck, du « ChicagoTribune »; M. Baxa, président de laChambre de Commerce des Alpes-Maritimes; M. Tournaire, secrétairede la Chambre de Commerce desAlpes-Maritimes; M. Monnot, tréso-rier de la Chambre de Commerce desAlpes-Maritimes; M. Lefèvre, vice-président du Syndicat des Parfu-meurs; MM. Picaud, Bon, Antoni,Nouveau, Garino, adjoints au mairede Cannes; MM. Chabaud, Fioupou,Lacour, Bret, docteur Bufnoir, Speck,Goby, Merle, Brouchier; M. Wyn-gaard, directeur du Comité des Fêtesde Cannes; M. Escarras, M. Perolles,M. Ferrero et M. Armstrong." L'habituel dîner de bridge se tenaitdans un autre coin de la salle et, au-tour des tables, nous avons remar-qué : duc et duchesse de Eisaccia, Siret Lady Stuart Coats, princesseGhika, Sir Tom Bridges, comte etcomtesse Horace de Pourtalès, SirHugo de Bathe, marquise du Bourgde Bozas, Lady Ludlow, comtesseChamaré, M. et Mme Marino Vaglia-no, M. et Kme Barrîngton-White,Lady Wester-Wemyss. M. Sands, Ma-jor Swifte, M. et Mme Rogers, M.Scovell, M. Stuart-Wortley, M. VonViller, Mme Grifflths.

Rencontré, en outre, dans les sa-lons du Casino et « Chez Bruraell » :Lord Michelham, comte et comtesseMaTietti Magnani, Sir Morgon Crof-ton, comte de Samvuy, vicomte deMontreuil, S.A.I. Abbas Hilmi. princeet princesse André Poniatowsky, LordCharles et Lady Hope, prince Abdal-lah Ben Ayad, marquis Joseph deTriquerville, M. Yvan Masaryk, mar-quise d'Argent M. Yves Mirande.

La réputation des grands samedisde Cannes aux Ambassadeurs n'estplus à faire. C'est se répéter, que cé-lébrer les galas de fleurs et de lu-mières de- ce soir-là et décrire lesgarnitures d'azalées, de cinéraires,d'hortensias, les arbustes fleuris delampes de couleurs qui transformentavec ingéniosité la salle à mangeruniversellement connue. C'est avecun grand plaisir renouvelé que l'ons'y retrouve. D'une musique légère etvive pour la danse et les attractions,Billy Arnold fait oublier les heuresqui passent rapidement.

Samedi, Edmonde Guy, Van Durenet Forester firent virevolter sous Ie3projecteurs les heureux mouvementsde leurs corps admirablement décou-plés. Antonita Amalla éveilla touteune série d'images espagnoles auxclaquements de ses doigts, au fré-missement de ses talons, aux envolsde son châle fleuri ; et Marika Rokkrecueillit les approbations de touspour sa prestesse, la sûreté de sespointes et de ses acrobaties harmo-nieuses.

Autour du ring, fréquenté par tousles amateurs de one-step, de fox-trotset de tangos, nous avons noté ; Prin-ce et Princesse Pierre de Monténégro,Prince Singh de Kapurthala, Sir Al-bert et Lady Stera, S.E. Pacha Yous-ry, Lady Anges Lyle, comte Armandde Dampierre, Lady Alise Ludlow, M.Sophocles Venizelos, comtesse de Mi-ramon-Pesyiels, M. Louis Bréguet,Lord Derbick, M. Dempsey, marquisFontana, M, Graham-White, M.Harmsworth, Lady Jule, Dr Lilien-feld, M. Oscar Lang, M. Mourgued'Algue, comte Nostiz, Dr Osier, M.et Mrs Prichett, Mme Pourtalès, ba-ron Reitzer, capt. Statter, Mme Trecl-well, M. Thompson, M. Von Viler,Mrs Wilson, Mme Wicks, Mr Hocks-tader, M. Cartner, M. Gruss, Mrs Ful-ler, M. Foster, M. Bernard, M. etMme Bosozzi.

Mme Connil avait invité : comted'Arcy, Miss Heidenstam, Senôr Cla-varre, comte F. de Cisneros, MrsGranes, M. Blanchi, M. Fernand Con-nill, M. Graae, M. Vett, M. B. Cun-nigham, Senor Gaudarias. Senor Zu-braure.

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En l'honneurD'ALAIN GERBAULT

Faisant suite immédiatement auxFêtes Latines, la manifestation or-ganisée par la ville de Cannes surl'initiative de l'A.S.C. des journalis-tes sportifs, avec le concours du Co-mité des Fêtes et du Comité Inter-national des régates, en l'honneurd'Alain Gerbault, aura lieu le 8 avrilà 11 heures du matin.

Le grand navigateur sera d'abordreçu à la Mairie où le Maire lui re-mettra une plaque de vermeil, évo-quant son exploit, en lui adressantles paroles de bienvenue officielles dela Ville de Cannes.

Ensuite, vers 11 h. 30, sur la jetéeAlbert-Edouard, en présence de tou-tes les autorités, sera découverte unedalle portant ces mots gravés enpleine pierre : « D'ici, le 25 avril1923,'Alain Gerbault appareilla pourson tour du monde, seul à bord dut Fire-Crest ».

M. Paul Girod président du ComitéInternational des Régates, et M. Gas-ton Vidal, ancien sous-secrétaired'Etat à l'Instruction Physique, pré-sident d'honneur de l'A.S.C. des Jour-nalistes sportifs, prendront successi-vement la parole pour adresser au so-litaire un bref hommage.

Nous souhaitons dès aujourd'huique la population entière s'associe augeste de la ville de Cannes pour té-moigner à celui qui a choisi notreport comme point de départ de laplus grande épopée du sièccle, l'ad-miration et l'estime de la cité.

La semaine de la T.S.F.du 23 au 27 avril

Ainsi que nous l'avons annoncé,cette nouvelle manifestation se dé-roulera du 23 au 27 avril. Grâce aM. André, directeur du Casino Muni-cipal,elle aura un cadre somptueux :le Cercle Nautique.

Le Comité d'organisation qui com-prend le Radio-Club et le Club Ra-diophonique, et auquel le Comité desFêtes apporte son précieux concours,ne néglige rien pour que cette fêteobtienne le maximum de succès.

Comme nous l'avons dit, la princi-pale attraction de cette semaine, con-sacrée à la science nouvelle, sera unSalon-Exposition d'appareils, qui sou-lèvera la curiosité du grand public.Pour permettre à tous d'apprécier lesnouveaux perfectionnements réali-sés par nos techniciens et savants,l'entrée sera absolument gratuite pen-dant les cinq jours de l'Exposition.

Le bal de la' T.S.F., qui aura lieule samedi 26, à 22 heures, sera égale-ment une innovation à Cannes. Dc3surprises sont réservées aux nom-breux invités qui se presseront dansles luxueux salons du Cercle Nauti-que, qui recevront une décorationspéciale. Il se fera sur carte d'invi-tation et celle-ci sera exigée à l'en-trée ainsi que la tenue de soirée quisera de rigueur, Toutefois, une tenuefoncée avec col cassé et petit nœudnoir et chaussures noires sera tolérée.

Le dimanche 27, à 10 heures, setiendra dans le théâtre du CercleNautique le Congrès de la Fédérationdes Radio-Clubs du Sud-Est et de laCôte d'Azur et la Corse. De nombreu-ses et importantes questions serontexaminées. A 12 h. 30, M. le majorDyer, président d'honneur du ClubRadiophonique, réunira tous les délé-gués en un déjeuner amical.

L'après-midi, à 15 heures, les Au-torités examineront officiellement leSalon-Exposition.

La journée se terminera par unereprésentation artistique et radiopho-nique dans le théâtre du Cercle Nau-tique, avec le concours du populaireRadiolo (M. Marcel Laportel, spea-cker du poste de Juan-les-Pins, etd'artistes réputés.

Un Salon du ChatA l'occasion de l'exposition féline-

internationale qui se tiendra les 12et 13 avril, au Cercle Nautique, leComité organise un salon de chat quigroupera Ie3 peintures, sculptures,gravures, objets d'art, inspirés par legracieux animal.

Les artistes ou artisans animaliersintéressés par ce salon peuvent re-cevoir gracieusement le programmesur simple demande adressée au se-:rétaire général de l'exposition féli-

ne, au Cercle Nautique, à Cannes. Leiglement de l'exposition est égale-

ment adressé dans les mêmes condi-tions.

.fin de faciliter la confection ducatalogue officiel, le Comité prie ins-tamment les propriétaires d'adresser

•s engagements au plus tôt.

Le déjeuner < Bleu et Blanc s desRégates Internationales eut un SUC-CÈS qui n'avait jamais été égalé, etle grand gala des Régates, qui futorganisé mardi soir, fut certainementun des plus beaux, si ce n'est le plusbeau de la saison.

M. Don. le prestigieux dessinateur,.vait magnifiquement décoré la salle

des Ambassadeurs, qui évoquait lasalle a manger d'un paquebot, tapis-sée de tous les attributs de la Marine.Le menu servi au Champagne, fut en

tous points digne de la haute répu-tation du Vatel des Ambassadeurs.

Cent vingt-cinq yachtsmen avaientaccepté l'invitation du Comité et nepurent cacher leur enthousiasme pourla réception qui leur fut faite.

Le gala de la Légion d'honneur,donné vendredi soir dans les luxueux3alons du Grand Hôtel, a connu, unimmense succès dont nous félicitonsles organisateurs.

La partie de concert permit d'ap-plaudir les meilleurs artistes du Ca-3ino Municipal et le bal fut très ani-mé.

Mardi soir, M. Louis Vial a offert,en l'honneur de S.A.R. la duchesse deVendôme, un dîner auquel assistaient:S.A.R. la princesse Geneviève d'Or-léans, comtesse de Chaponay et lecomte de Chaponay ; S.A. la prin-cesse Karageorgevitch, duc et duches-se de la Force, duc et duchesse deLa Rochefoucauld-Bisaccia ; M. Bel-lecroix ; Mlle de Bouillane, comteGuy Clémansin du Maine, M. et MmeGardiès-Vial, M. et Mme Gruss-Gal-liéni et M. et Mme Jean Vial.

Le 11 avril prochain, à 20 h. 30précises, dans la salle Jeanne d'Arc,du boulevard de la Ferrage, très ai-mablement mise à la disposition del'Association des Anciens Combat-tants, par l'archiprètre Ghio, MmeMalaterre-Sellier, une personnalitésympathique, traitera avec son talentmagnifique le sujet suivant :

.< Pour la paix extérieure et la paixintérieure, le rôle des femmes ».

A l'issue de cette conférence, ungroupe d'action féministe sera cons-titué à Cannes.

. Aujourd'hui, dimanche, à Notre-Dame de Bon Voyage, à la messede 10 h. 30, Mme Mingozzi, harpiste;M. Georges Derbesy, violoniste, etM. André Audouin, violoncelliste, so-listes de l'orchestre du Casino Muni-cipal, exécuteront, accompagnés àl'orgue, les trois ensembles suivants :1" « Trio >, Saint-Saëns; 2" « Priera >Bachelet; 3" < Chant Mystique », Lé-tocart.

Nous avons été péniblement surprispar la nouvelle de la mort de lajeune Marie-Trérèse Laty, fille deMme et M. G. Laty, directeur del'Ecole du Mont-Chevalier, qui a suc-combé a l'âge de 28 mois.

En cette douloureuse circonstance,nous adressons à M. et Mme G. Laty,l'expression la plus cordiale de notreprofonde sympathie.

Fleurs et Chardons

II m'est particulièrement agréablefie regarder les éventaires des mar-chandes de fleurs, qui, en plein veut,disposent les gerbes en vrac et pro-fitent certainement des reflets de cesteintes. Leur sourire s'épanouit plusprïntanier au-dessus de cet amoncel-lement de rosés, d'œillets, de mimo-sas, de tulipes et de verdures.

Mais le marché aux fleurs a vupasser une inquiétude qui a rembrunila coquetterie des vendeuses et peut-être, par réciprocité, atteint l'éclatdes fleurettes.

Des marchands de Nice ont prisplace à leur suite et ont employé desprocédés un peu extravagants. Avecdes camions, trop habitués à destransports plus vulgaires, ceux-là ontdéversé sur le marché une profusiond'œillets qui ont le tort de paraîtretrop communs et qui, au surplus, sontvendus à des prix redoutables pour

Alors, des marchands de fleurs s'ensont allés à la Mairie porter leursdoléances contre ce procédé qui dé-sorganise leur système commercial.

Tout est là.Mais, si nous réfléchissons un ins-

tant, pouvons-nous nous plaindrecomme acheteurs d'une combinaisonqui nous permet de nous fleurir à des

r plus acceptables,i un soldeur vient en notre viller nous offrir à meilleur marche

des produits que le commerce localentend maintenir à des taux prohi-bitifs, verrons-nous aussitôt les com-merçants, spécialisés en la matière,réclamer l'ostracisme envers ce con-current qui leur joue pourtant un

Et, en admettant uncoris que t'o>tpuisse transporter sur une autre vtar-chandise la sévérité de règlements,est-il possible d'en user pareillementpour les fleurs qui sont aimées, quisont désirées par tous, qui sèmentla joie et qui, pour ces nombreux mo-tifs, ne doivent pas être le privilègede 'la richesse f

Les œillets, qui nous arrivent defaçon assez mie sur des camions au-tomobiles, font encore jolie figure surla cheminée d'une chambre modeste.Ils enrichissçnt le décor et c'est làune action passagère mais dont lebonheur humain profite.

J'ai vu des ctres qui souriaientà ia gerbe de fleurs qu'ils venaientd'acquérir à bon prix, parce qu'ils

soient à la joie dont leur don ma-gnifique serait la cause.

Et personne ne songeait ù lu phy-sionomie rembrunie des marclmnâesattitrées qui assistaient à ce défilé.

Alors i

Saison d'EtéA propos de l'ouverture

du Palm Beach

Nous insérons en toute impartialitéla lettre suivante qui nous a étéadressée par un groupe de Cannoiset qui exprime un avis sur l'événe-ment important de notre saison esti-vale :

Monsieur le Directeur,Nous nous permettons de

vous demander l'hospitalité devos colonnes pour une questionqui intéresse, à notre avis, laVille de Cannes tout entière etqui, par conséquent, vaut la pei-ne d'être établie au grand jour.

La cause de Cannes Bains-de-Mer a connu d'ardents défen-seurs quand il n'y avait à fairevaloir que de mirifiques projets.Aussi, peut-il paraître bizarre,qu'après le succès de la saisondernière, on soit maintenantobligé de chercher à rassemblerquelques éléments sincères par-mi ceux qui affichaient si net-tement des opinions claironnan-tes et soutenaient l'étendard.

Est-ce parce qu'un Casinod'Eté a été créé à Cannes et asu démontrer le luxe d'une ins-tallation et la magnificence derésultats qui dépassaient lesespérances les plus optimistes ?

tl faudrait donc croire à uneinconséquence grave ou à unebasse jalousie incompréhensi-ble dans cette grande familleque forment les citoyens d'unemême ville, soucieux des mê-mes intérêts.

Les deux cas, pour incom-préhensibles qu'ils puissent pa-raître, sont pourtant là patentsà la base de discussions un peuhonteuses.

Le Palm Beach a ouvert sesportes, l'an dernier, le 6 avril.Il s'agissait d'une inauguration.On se mit bien vite d'accordpour admettre, sur preuves, quela clientèle d'hiver avait été parce moyen retenue à Cannes aumoins jusqu'au 15 mai.

Cette année nous espérions lamême soudure essentielle. Onparla d'abord de l'ouverture duPalm Beach le 10 avril. Cettedate parut prématurée. Alors,on se mit d'accord pour le 19avril, veille de Pâques, date quipermettrait à la clientèle amenéepar les fêtes de constater, aulieu de l'agonie d'un établisse-ment d'hiver qui se prépare àfermer ses portes, la splendeurnaissante et pleine de promes-ses d'une autre installationplus appropriée aux beauxjours.

Mais, quelque soir, le ConseilMunicipal décréta que cette ou-verture ne pouvait avoir lieuque le 25 avril, et c'est là ce quiput effrayer les gens qui pen-saient à cette soudure essen-tielle, car si l'on autorisait uneclientèle à la lassitude de l'atten-te, on lui signait' en quelquesorte la permission de partir etcela rendait impossible le pre-mier élan de l'an dernier.

Depuis cette décision munici-pale nous avons appris que latentative de l'administration duPalm Beach, basée sur desoffres généreuses s'était -heur-tée au même refus.

Alors nous ne comprenonsplus.

Quel est le motif qui est à labase de cet entêtement ? Nousvoulons bien nous élever au-des-sus des mesquineries ou des ra-bots qui courent les rues etnous paraissent indignés d'unebienséance dictée par la justecompréhension des intérêts gé-néraux, cependant nous devonsmalheureusement constater lepeu de cas que l'on fait de cesintérêts généraux.

Si la saison d'été est compro-mise à Cannes au profit d'au-tres stations par cette manièrede faire, est-ce logique ?

Il ne faudrait pas aller bienloin dans l'histoire contempo-raine de Cannes pour retrouverencore les deux arguments quiparaissaient indiscutables pourétablir notre saison de Bains demer : les égouts et un casinod'été.

Est-ce notre faute si nousn'avons pas encore obtenu laréfection des égouts ?

Est-ce que nous ne devonspas, en attendant, nous attacher.vigoureusement à la prospéritédu Casino d'Eté ?

Quelques esprits inquiets veu-lent raconter que c'est précisé-ment la concurrence qui a euraison de la naïveté de nos Edi-

Billetfde la SemaineL'Ile Sainte-Marguerite est désor-

mais préservée de tout assaut.Rendons .grâce à sa Sainte Patron-

ne qui vient d'accomplir un nouveaumiracle en persuadant un sous-secré-taire d'Etat aux Beaux Arts, ce qui,personne ne songe à le nier, corrobo-re ces voies détournées dont peutuser le ciel.

Par arrêté du 17 mars 1930, relatédans les quotidiens de la Côte d'Azur,le 2 avril 1930 (preuve sensationnellede la rapidité des informations < parfil spécial »). M. le sous-secrétaired'Etat aux Beaux Arts a décidé quel'Ile Sainte-Marguerite, avec sa forêt,à l'exception du Fort et de ses dé-pendances déjà inscrits sur la listedes monuments historiques, étaitclassée parmi les sites et monumentsnaturels de caractère artistique.

C'est une grande nouvelle pourCannes qui, selon la formule consa-crée, tenait à ce pendentif, pur joyau.

La race des pirates semble pourtantavoir disparu. Mais, pour avoir chan-gé de noms et de procédés, les piratesde la beauté naturelle commettenttant et tant de forfaits que l'on pou-vait craindre de nouveaux sacrilèges.

Ce qui est un peu, plus ennuyeuxc'est la suppression du rôle que sedonnaient certaines personnes poursignaler parfois d'achat de l'Ile Sain-te-Marguerite, pour annoncer les pro-jets de lotissements sur ces quelqueshectares, pour tirer le signal d'alarmeet pour s'attribuer ensuite tous leshonneurs du statu quo, mais ceux-làtrouveront autre cJiose.

Désormais, pour toucher à l'IleSainte-Marguerite, il faudra l'appro-bation du ministre des Beaux Arts et,étant donné le renouvellement fré-quent des Ministères, il n'y a pas àcompter sur la possibilité d'une déci-sion contraire qui devrait encore Êtresoumise à la Commission des Sites.

Sainte Marguerite qui est autre-ment forte que nous, s'était beaucoupmoins émotionnée des menaces quiavaient surgi depuis quelques années, "•Sainte Marguerite en avait vu biend'autres durant son passage sur terre.JStte attendait l'heure propice et l'asaisie en. possédant spirituellement unhomme d'Etat de la République.

Mais, pour elle et pour nous, il 3a certainement deux résultatsappréciables : d'abord Sainteguérite a permis à quelques bons Can-nois de s'assurer cetteessentielle « ire sœcula set puis Elle a fermé le bec et briséla plume de quelques énergumènesqui cherchaient sous son vocable,mille prétextes à une popularité ou-trecuidante.

Au Paradis où le Masque de ferexiste sans doute, débarrassé de sonnutile fardeau, t'arrête de M. le sous-

secrétaire d'Etat a dû jeter de la joieen même temps qu'il apportait unpacifique rayonnement sur ce coin deterre de France qui a pour nom laCôte d'Azur.

i nous étions encore au temps oùle Paradis était moins peuplé nous 'ne nous étonnerions pas de voir M.le sous-secrétaire d'Etat aux BeauxArts procliainement gratifié, d'uneauréole.

Mais...PLURÈ8

La Réparationdes Dommages causés par

les calamités publiquesdans les Alpes-Maritimes

L'ACTION DE M. LEON BABETY

Nous avons eu déjà l'occasion derendre hommage à l'action deM. Léon Baréty,* en ce qui concerneles crédits alloués aux victimes decalamités publiques de 1929 dans lesAlpes-Maritimes.

Au sein de la Commission des fi-lances de la Chambre, M. Léon Ba-

rety avait toujours soutenu avec au-torité la cause des populations rura-les du département frappées de mal-heurs soudains et immérités.

u sein du Gouvernement, où savoix est toujours très écoutée, M.Léon Barety, sous-secrétaire d'Etatau Budget, continue son ceuvre bien-faisante.

C'est, en grande partie, grâce à sontervention que les Alpes-Maritimes

viennent d'être favorisées d'une sub-lion de 24 millions 710.700 francs,

dont 5 millions pour Saint-Etienne-de-Tinée et 3.500.000 francs pour Roque-bilière.

Les populations rurales des Alpes-Maritimes peuvent être reconnaissan-tes à M. Léon Earéty, leur ami dans

bons et, plus encore, dans lesmauvais jours.

Nous leur imposons silence,car nous nous refusons à toutesuspicion de trahison même sicelle-ci s'était présentée sous lesformes les plus fleuries.

Mais, ce que nous craignons •avec toute notre inquiétude,c'est que, aveuglée par des pré-textes futiles, la bonne volontéde nos dirigeants aboutisse aumême résultat.

Veuillez agréer, Monsieur leDirecteur,...

UN GROUPE DE CANNOIS

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