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L’âge d’ior
Vocabulaire :En, Enna : l'Un, l'Absolu de la métaphysique grecque idéaliste.Sophia : la sagesse.Ensof : l'Absolu de la métaphysique de la kabbale (provient sans doute de la contractionde En Sophia ou Enna Sophia).Kelipa, pluriel kelipoth : vase en hébreu.Sephira, pluriel sephiroth : émanation de Dieu dans la kabbale.Brahman : l’Absolu des métaphysiques indiennes.Satya yuga : âge d'or chez les hindous.Kali yuga : âge de fer, de l'obscurité et de la destruction.Ragnarök : achèvement du monde dans la mythologie nordique.
L'orphisme, le pythagorisme, le platonisme, le néoplatonisme, les gnoses monistes, lakabbale juive, la kabbale chrétienne, le brahmanisme ont quasiment la même structuremétaphysique. Tout procède de l'Absolu, l'Un pour les Grecs, l’Ensof pour les kabbalistesjuifs, le Brahman pour les hindouistes. Les êtres, objets, choses du monde existent parceque l’illusion ou la matière, informe et mauvaise en soi, retiennent prisonnières desparcelles de la divinité, de l'Absolu, de l'Un. C’est cette captation qui confère à l’illusion ouà la matière les formes que l'on observe dans le monde. Le but de l'initié est de revenir àl'Un en s’échappant de l’illusion ou de la matière mauvaise, en brisant les vases commedisent les kabbalistes, en sortant du corps et de la vie terrestre dont les gnostiques disentqu'ils retiennent l’âme captive, cette âme qui est censée appartenir à la divinité. Quand onprend de la hauteur avec Plotin, l’esprit perçoit un double mouvement :
• l'éternelle procession à partir de l'Un (la sortie des étincelles de l'Un qui organisentle Tout, le monde),
• le retour à l'Un.Ces deux mouvements se suivent éternellement, constituant ce que les anciensappelaient les cycles de l'éternel retour.
La bonne conscience intolérante et orgueilleuse qui tient la France contemporaines’indigne, souvent avec rage, de ces descriptions d'un autre temps que les lumières de laraison ont définitivement rejetées dans l'oubli.
Dans l'oubli ? Vraiment ? Cette métaphysique est plus vivante que jamais, c'est celle denos élites. Pendant que l'athée rustique et hystérique s’époumone contre les ténèbresobscurantistes des religions classiques, nos dirigeants nous mènent à marche forcée versl’âge d'or d’un monde nouveau. Dans leur esprit ce monde nouveau passe par ladestruction sacrificielle de ce qu’ils nomment l’ancien monde, le monde chrétien. Leskelipoth seront brisés et dans cet achèvement du Kali Yuga, dans ce Ragnarök, lesétincelles divines retourneront à l'Un et un nouveau cycle de procession commenceraavec l’âge d’or d’un monde nouveau qui progressivement se dégradera...
Impossible, dira l’athée vaniteux. Je suis trop malin, trop intelligent pour me laisserberner ! Hélas frère athée, ta suffisance et ton ignorance t’empêchent de voir que sanssavoir tu te fais avoir jusqu’au trognon et mener à l'abattoir.
Voici pour te consoler une fort belle chanson : Hey Now de London Grammar. Le visuel estaussi intéressant que la musique est belle :
https://www.youtube.com/watch?v=nMEHJPuggHQ
Difficile de comprendre le sens de cette vidéo, n’est-ce pas ? Et pourtant sans nous enrendre compte nous avons assisté à la brisure des vases, au Ragnarök, à la rupture deskelipoth ! Un cycle entier est passé sous vos yeux endormis. Les étincelles se sontéchappées de la matière en la brisant : fragmentation rituelle des pierres, formant descromlechs. Les étincelles ont commencé à converger les unes vers les autres. A unmoment elles forment deux entités primordiales qui génèrent des formes abstraites etgéométriques. Puis ces deux entités fusionnent dans l'Un avant de se séparer à nouveauen parcelles qui seront capturées par la matière ! Notons la forme en drapeau européendes parcelles avant leur enfouissement. L’UE est la structure du monde nouveau !
Délire interprétatif ? Le titre de la chanson, Hey now, Enna, l'Un, prouve qu'à Londres lesspéculations de l’hermétisme, de la gnose ou de la kabbale tiennent le haut du pavé ! Lachanson évoque une union, sans doute quelque pratique de magie sexuelle très priséed'un individu comme Aleister Crowley, sataniste britannique des XIXe et XXe siècles, trèsinfluent parmi la high society londonienne. Comme aujourd’hui il existait hier une gnoseantinomiste et licencieuse chez les Carpocratiens, les Cathares ou les juifs messianistes.Chez ces derniers elle est connue sous l’appellation de « rédemption par le péché ».
Les arbres de la forêt pourraient symboliser l'arbre des sephiroth de la kabbale.
On retrouve le même thème gnostique et kabbaliste dans cette vidéo publicitaire faite pourles parfums Dior par Jean-Baptiste Mondino :
https://www.youtube.com/watch?v=AQjOCVKSjqI
La même musique Enna, Hey now ! La vidéo est tournée en partie dans la galerie desglaces de Versailles où marche cette superbe jeune femme. La coupole d'où tombe le longruban est celle de la chapelle des Invalides. Le même architecte, Jules Hardoin-Mansart, aréalisé pour Louis XIV ces merveilles de l'architecture classique française.
La voix off dit : « The past can be beautifull ». Le passé dont il est question ici, le beaupassé, est celui de la France à son apogée, la France de Louis XIV.
« A memory, a dream, but it's no place to live » dit la voix off tandis que la chanteuseentame l'hymne sublime de l’Ensof. Et vous le voyez cet Absolu, au sommet de lacoupole, à la place qui revient au Dieu des chrétiens, c'est cet oeil éclatant.
« And now is the time ». The time for what ? Pour la brisure des kelipoth, symbolisée parle rejet du voile dans la galerie, des chaussures en bas du ruban et l'arrachement desperles qui tombent en cascade et répondent aux pierres qui éclatent dans la précédentevidéo.
On comprend que la très belle femme représente une parcelle issue de l'Absolu et quelibérée de ses kelipoth elle remonte vers l'Un, vers l'Enna, vers l'Ensof, vers le Brahman !
« The only way out is up ». Et là survient le coup de théâtre : elle traverse l'Un et ressortimmédiatement de l'autre côté de la coupole, arrondi comme un ventre de femme engestation. Et on comprend que le ruban est aussi un cordon ombilical, que l'ascension estaussi naissance dans un nouveau monde, un monde doré, l'âge d'or, l'âge Dior !
Bien sûr pour cette belle femme l'ascension-naissance a été rapide, élégante et sansdouleur. Les partisans de Sabbataï Tsvi et de Jacob Frank comparaient les souffrances qui
préludent à l'âge messianique aux douleurs de l'enfantement. Car pour nous, nous laracaille, nous les kelipoth qui nous opposons à la libération des parcelles de la divinité, çava saigner !
« It's not heaven, it's a new world ». Ce n'est ni le Royaume de Dieu de Jésus, ni l'Ensofdes kabbalistes, c'est une nouvelle et immédiate procession qui produit le monde dedemain, le Krita Yuga, l'âge d'or.
Ce clip publicitaire nous propose de sacrifier au sens religieux l'ancien monde, la grandeurde la France catholique et la France elle-même qui ne peut être que catholique pourpermettre la naissance d’un monde nouveau dans lequel le catholicisme qui appartenait àl’ancien monde ne sera plus.
Et le clip s’achève sur ces mots : « The future is gold, j'adore, Di'or ». Di’or ou le nouveauveau d’or !
Ces clips s’adressent aux initiés capables de les comprendre pour les prévenir que lestemps sont mûrs, que la bascule entre l’ancien et le nouveau monde approche et que tousceux qui s’y opposeront, ces kelipoth qui retiennent les étincelles qui désirent effectuerleur ascension, devront être détruits.
On notera que comme dans la publicité de Kenzo l’héroïne doit traverser l’oeil, la divinitéafin de ressortir dans le nouveau monde. La traversée de l’oeil est aisée pour cetteélégante jeune femme. Par contre le porteur du disgracieux gilet jaune perdra son œil ettrès probablement aussi sa vie car lui il ne passera pas dans le monde nouveau !