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De la génotoxicité à la cancérogenèse

Arch Mal Prof Env 2006

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tyleur d’un individu. Les individus européens acétyleurslents présenteraient un risque supplémentaire de cancerde la vessie de 30 à 40 % par rapport aux acétyleursrapides. L’objectif était d’étudier les conséquences desinteractions entre les génotypes de NAT2 et les profes-sions exercées, en particulier celles supposées exposeraux aa, sur le risque de cancer de la vessie.

MéthodeAprès l’avis favorable du comité d’éthique local, uneétude cas-témoins a été réalisée, incluant, après con-sentement éclairé, des sujets de sexe masculin et d’ori-gine caucasienne. Les cas présentaient des cancers dela vessie, confirmés par examen anatomo-pathologi-que, les témoins, un adénome de la prostate. Un ques-tionnaire a recueilli des informations sur les facteurs derisque non professionnels et le curriculum laboris. Lesprofessions ayant exposé à des aa ont été distinguéesdans l’analyse. Après extraction de l’ADN des prélève-ments sanguins, les polymorphismes du gène de NAT2de chaque sujet ont été déterminés par la méthode PCRquantitative.

RésultatsCinquante et un cas (67,8 +/- 11,4 ans) et 45 témoins(66,6 +/- 7,7 ans) ont été recrutés. Aucune différencesignificative entre les cas et les témoins n’a été observéesur les données socio-démographiques et sur les fac-teurs de risque non professionnels, excepté pour la con-sommation tabagique : 48 des 51 cas (94 %) étaient desfumeurs ou anciens fumeurs contre 32 des 45 témoins(71 %) (p<0.05). Les professions du secteur du caout-chouc, les chauffeurs poids lourds étaient plus représen-tés parmi les cas que parmi les témoins, respectivement :8 vs 3, et 8 vs 2. (non significatif). Vingt des 51 cas(39,2 %) ont exercé une profession susceptible de lesavoir exposés à des aa contre 12 des 45 témoins(26,6 %)(p<0.05). Vingt-cinq des 51 cas (49 %) présen-taient un génotype acétyleur lent contre 13 sur 45témoins (29 %) (non significatif).Parmi les 20 cas ayantété exposés à des aa, 10 (50 %) étaient acétyleurs lentscontre 4 parmi les 12 témoins (33 %) (non significatif).

ConclusionCes résultats sont prélimaires et doivent être confirméspar un effectif plus grand, ce qui permettrait en outredes analyses supplémentaires. Néanmoins, en accordavec la littérature, ils évoquent un risque plus élevé dedévelopper un cancer de la vessie chez les sujets acéty-leurs lents et exposés à des aa.

Communications affichées

Leucémie myeloïde chronique d’origine professionnelle : à propos d’un cas

A. SLAMA1, S. CHATTI2, H. BOUSLAH3, A. CHARRADA3, M. HADRICH3, M. HOCHLAF3, N. MRIZEK4

1. Groupement de médecine du travail, Sousse, Tunisie2. CHU de Sousse, Tunisie3. GMTGS Sousse, Tunisie4. CHUF HACHED Sousse, Tunisie.

Les cancers professionnels revêtent aujourd’hui uneimportance considérable pour l’hygiène industrielle dufait de la diversité des risques pouvant être engendréspar l’évolution de la technologie, et en raison del’impact social de la maladie en cause. Les études esti-ment qu’ils représentent 5 à 40 % des cancers del’homme et 1 % de l’ensemble des cancers. Nous rap-portons dans ce travail, l’observation d’un homme âgéde 51 ans, technicien dans une centrale thermiquedepuis 1983, exposé lors de son activité professionnelleà de nombreux produits chimiques dont le xylène con-tenu dans le NALCO 72 901 et qui a développé après desépisodes des bronchites aiguës à répétition une leucé-mie myéloïde chronique. La recherche étiologique a faitévoquer l’origine professionnelle et a entraîné la décla-ration et l’indemnisation de cette affection comme unemaladie professionnelle (tableau n 31). A travers cetteobservation nous essayons de faire le point sur lesactualités des cancers professionnels et nous insistonssur l’importance de l’adoption d’une vraie politique deprévention primaire vis à vis du risque cancérogène enentreprise et d’anticiper sur ces risques en construisantun système d’évaluation plus efficace.

Etude URCAM sur le cancer de la vessie et les risques professionnels en Haute-Normandie en 2003. Résultats et propositions d’actions

C. DAIGURANDE, Y. CREAU, C. PARIS, M. KARMALY, V. BERNA, C. LOISELET, D. RENOULT, C. JACQUES, B. DEVAUX

ObjectifMalgré la présence d’un tissu industriel à risque, seuls10 cancers de la vessie ont été déclarés en maladie pro-fessionnelle entre 1996 et 2000 en Normandie. La pré-somption d’origine professionnelle pour le cancer devessie est difficile à évaluer car : -c’est une maladie

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