Propagande allemande pendant
la seconde guerre mondiale
« Notre dernier espoir, Hitler»
Propagande du
gouvernement français lors
de la guerre 1914-18.
Le coq, emblème de la
France, attaque un soldat
allemand.
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LLAA PPRROOPPAAGGAANNDDEE EEEEEEEETTTTTTTT LLLLLLLLAAAAAAAA CCCCCCCCEEEEEEEENNNNNNNNSSSSSSSSUUUUUUUURRRRRRRREEEEEEEE..
LLLLaaaa propagandepropagandepropagandepropagande : une arme de guerre: une arme de guerre: une arme de guerre: une arme de guerre
La propagande est un ensemble d’actions effectuées par une institution ou une
organisation, permettant de diriger la façon de penser des gens dans un certain
sens.
Pour diffuser leurs idées, les forces politiques et militaires par exemple, utilisent les
médias populaires pour toucher un maximum de personnes : publicités, affiches
collées dans les rues, la presse écrites, la radio, les encyclopédies, les manuels
scolaires, la télévision, le cinéma…
La propagande est très importante pendant la première guerre mondiale (1914-
1918). Les pays engagés dans le conflit contrôlent l’information jusqu’à faire du
« bourrage de crâne ».
Ils cherchent ainsi à modifier les actions et les espérances de la population.
Elle est encore plus utilisée par tous les états totalitaires pendant la seconde guerre
mondiale. En Allemagne, Hitler nomme même un ministre de l’éducation du peuple
et de la propagande, Joseph Goebbels. C'est en partie grâce à l'utilisation d'une
propagande massive que les nazis ont pu faire adhérer une grande partie de la
population allemande à leur programme.
La propagande est une arme
puissante lors d'une guerre. Elle
permet de déshumaniser l'ennemi et
de susciter la haine contre un certain
groupe, en contrôlant la
représentation que s'en fait le peuple
manipulé.
Pour gagner la confiance de son
auditoire, le propagandiste emploie
le niveau de langage et les manières
(vêtements, gestes) d'une personne
ordinaire. L'auditoire est aussitôt plus
enclin à accepter les positions du
propagandiste, puisque celui-ci lui
ressemble.
Cette affiche de propagande nazie invite à l’amitié franco-allemande. Dans cette
image, nous pouvons voir des enfants dans les bras d’un soldat allemand. Les
enfants semblent heureux, l’un d’eux mange en nous regardant comme s’il nous
disait « Vous voyez ! Il n’est pas méchant ! »
L’ART DE LA CENSURE
En Russie, le régime totalitaire soviétique, sous Staline (1924-1953) utilise de nombreux moyens de
propagande.
Il truque les statistiques de production de céréales, organise des parades. Il falsifie les informations et réécrit
l’histoire.
Ces deux images montrent une autre facette de la manipulation des informations : la censure.
La censure est un examen préalable fait par l'autorité sur les publications, émissions et spectacles destinés au
public et qui aboutit à autoriser ou interdire leur diffusion totale ou partielle.
Les régimes totalitaires filtrent, retiennent, censurent de nombreuses informations. En abreuvant la population
de leur propagande, ils comblent ce manque d’information avec les idées du régime.
Certains livres sont censurés par les nazis, par exemple les livres traitant du communisme. Ainsi, ils organisent
des autodafés, c'est-à-dire, qu’ils brûlaient sur les places publiques des livres par milliers pour montrer que
seules les idées du Führer étaient les meilleures.
Kliment Voroshilov, Vyacheslav Molotov, Staline et Nikolai Yezhov. Après que Yezhow ait été torturé
et exécuté, il disparut de cette image entre 1939 et 1991.
ART OFFICIEL/ART DEGENERESART OFFICIEL/ART DEGENERESART OFFICIEL/ART DEGENERESART OFFICIEL/ART DEGENERES : DEUX EXPOSITIONS FACE A FACE: DEUX EXPOSITIONS FACE A FACE: DEUX EXPOSITIONS FACE A FACE: DEUX EXPOSITIONS FACE A FACE
ART OFFICIELART OFFICIELART OFFICIELART OFFICIEL
Conrad Hommel, Le Leader et le
Commandant en chef de l'Armée, 1940
Rudolf Hermann
Eisenmenger,
Retour au pays
du Front
Oriental (détail)
A son arrivée au pouvoir, Hitler définit un art officiel
nazi. Il décide quel type d’art est valide, et quel art ne
l’est pas.
Il cherche à s’entourer des meilleurs artistes, mais la
plupart fuient le régime dans des pays étrangers et ne
souhaitent pas s’engager politiquement.
Dès 1937, Hitler inaugure la maison de l’art allemand
dans laquelle les spectateurs sont amenés à voir des
expositions d’art officiel nazi.
C'est bien un art, au service de son ambition qu'Hitler
voulait favoriser, et, a contrario, bannir des musées
allemands, ceux qu'il considérait comme changeant,
incapable de représenter les valeurs du national
socialisme.
Paul Padua, Le
Führer parle, 1939
Arno Breker
Berufung
1940-4
Les sculpteurs, tel que Brecker, produisent des nus
sous les traits d'athlètes et de guerriers
d'inspiration antique et mythologique, selon un
style nordique : fiers, droits, corps musclés
brandissant parfois des armes.
Raoul Hausmann, ABCD, collage, 1923
George Grosz, Les Funérailles d'Oskar
Panizza, 1917
ART ART ART ART « DEGENEREDEGENEREDEGENEREDEGENERE »
Face à cette exposition d'art
officiel nazi, l'exposition d'« art
dégénéré livre au public des
œuvres considérées comme
subversives (nuisibles). Sont
mises au pilori les œuvres de
Die Brücke (Voir l’œuvre de
Kirchner), du Blaue Reiter (voir
l’œuvre de Franz marc) ou du
mouvement dada (Hausman) :
« Peuple allemand, vient et juge toi-même ! », s'exclame le Professeur Adolf
Ziegler à la fin de son discours d'inauguration.
Deux millions de visiteurs viennent alors voir les sept salles de l'exposition d'« art
dégénéré », où ils découvrent les chefs-d'œuvre de l'avant-garde internationale
accompagnés de commentaires dénigrant ces nouvelles tendances de l'art
moderne. Durant les trois années suivantes, ces 650 peintures, sculptures,
dessins et livres sont exposés en Allemagne et en Autriche, et vus par un million
de personnes supplémentaires. Ironie de l'histoire, les nazis sont bien à l'origine
de l'une des plus grandes expositions itinérantes (mobiles) organisées sur l'art moderne d'avant-guerre et de la
République de Weimar. Ils font découvrir à plus de trois millions de personnes des œuvres qui appartenaient à 32 musées
allemands différents - œuvres sélectionnées parmi les 16 000 qui furent confisquées et, pour la plupart, vendues à
l'étranger ou brûlées.
Les nazis s'attaquent violemment aux
œuvres des 112 artistes concernés, non
parce qu'ils sont juifs - seuls six d'entre eux
le sont - mais parce que ces œuvres sont
porteuses d'une conception du monde
menaçant leur idéologie et qu'elles
incarnent une époque maudite, la
République de Weimar. Parallèlement, la «
grande exposition de l'art allemand » met
en valeur l'art national conforme à l'idéal
national-socialiste. Cette double exposition
a pour but de confronter pour la première
fois deux idéologies opposées, car l'art est
bien le reflet et le créateur de nouvelles
visions du monde, et à ce titre ne peut
échapper au contrôle d'un régime totalitaire.
Franz Marc, Vaches, rouge, vert, jaune, 1912
Ludwich Kirchner,
Un groupe d'artistes, 1926-27
Les photomontages politiques de John Heartfield :
« Utilisez la photographie comme une arme ! ».
Un photomontage est un montage ou un collage réalisé à partir de plusieurs images photographiques.
D’abord acteur du très politique groupe d’artiste DADA à Berlin avec son frère Wieland Herzfelde, et George
Grosz, John Heartfield s’illustre dès 1920 dans le genre du photomontage qu’il inscrit dans la grande tradition
satiriste. Témoin des crises successives allemande jusqu’à l’arrivée du nazisme, il dénonce, les arrangements
politiques et les coups de force qui amenèrent Hitler au pouvoir. John Heartfield mène une véritable guerre de communication contre la propagande nazie, désignant avec virulence les
atteintes successives aux libertés et aux personnes. Ses positions lui valent d’être menacé, puis contraint à s’exiler pour
Prague en 1933, comme de nombreux artistes et intellectuels.
Hitler aiguisant son couteau, se
préparant à tuer le coq français.
Bonnet, ministre des affaires
étrangères, dit : N’ai pas peur,
Hitler est végétarien ».
Adolf, le Tout-Puissant: Il avale or et il parle acier,
(ou Adolf, Le surhomme, Il avale l’or et vomit des
sottises), 1932
Adolf Hitler au miroir : " Miroir
de mes désirs, qui est le plus
fort du royaume?", 1933
De la lumière à la nuit, 1933
NOM : PRENOM :
LL’’AARRTT CCOONNTTRREE LLAA PPRROOPPAAGGAANNDDEE EETT LLAA CCEENNSSUURREE
Questionnaire
1- Quelle est la définition du mot propagande ? /0,5 pt
2-Le mot « propagande » vient du latin propaganda dont l’adjectif propagere signifie
littéralement « ce qui doit être propagé ». Pourquoi les images de propagande doivent elles être
propagées ? /1pt
3-Que signifie l’expression « bourrage de crâne » ? /1pt
4-En quoi la propagande est-elle une arme de guerre ? /2pts
5-Pendant la seconde guerre mondiale, contre quels groupes de personnes les nazis voulaient attiser la haine ? /1pt
Cites en trois :
6- Page 1, observez l’affiche de propagande « Notre dernier espoir, Hitler ». /3pts
Que voit-on sur la majeure partie de l’image ?
Qui sont probablement ces gens ?
Quelle stratégie utilisent les nazis par cette image et ce slogan pour gagner la confiance du peuple ?
7-Ces mots font-ils référence à l’art officiel, ou à l’art « dégénéré » ? /3pts
Idéal
National-
socialiste
Couleurs
vives
Critique la
guerre
Glorification
du pouvoir Modernité
Nuisibles
pour les
nazis
ART OFFICIEL
ART DEGENERE
8-Que signifie le terme « dégénéré » ? /1 pt
9-Pourquoi les œuvres modernes sont-elles dégénérées ? /1,5pts
10- Par quel artiste a été créée cette image ? /0,5pt
11- Quel type d’image est-ce ? /0,5pt
12-Le personnage au premier plan est Joseph Goebbels. Qui est-il ? /1pt
13- Que peut-on voir derrière lui au second plan ? /1pt
14-Le titre de cette image est « de la lumière à la nuit ».
Expliquez en quoi elle est une forte critique politique du régime nazi : /3pts