1
La gestion du risque infectieuxlié aux pratiques professionnelles
en anesthésie-réanimation
Version 01/2012
2
Plan
1. Les bonnes pratiques lors des soins1. Aspirations 2. Oxygénothérapie - Aérosolthérapie3. Cathéter4. Sondage vésical5. Abord Rachidien6. Préparation et injection des produits
médicamenteux7. PICC
2. Gestion des DM3. Utilisation des ATS4. Entretien des locaux et surfaces
4
� Aspiration trachéale : technique consistant à évacuer les sécrétions bronchiques au niveau de la trachée à l’aide d’une sonde d’aspiration à usage unique.
� Aspiration endo-trachéale : technique consistant àévacuer les sécrétions bronchiques au travers d’une sonde d’intubation ou d’une canule de trachéotomie, à l’aide d’une sonde d’aspiration à usage unique.
� Aspiration rhino- pharyngée : technique consistant àlibérer les voies aériennes supérieures, des sécrétions qui les encombrent, à l’aide d’une sonde d’aspiration
� Aspiration buccale : technique consistant à libérer la bouche des sécrétions buccales, des vomissements … àl ’aide d ’une sonde d ’aspiration.
Définitions
5
Ce geste peut générer des contaminations provenant :
� du patient
� du soignant
� de l’environnement
� des autres patients: Problème de l’Acinetobacter baumannii résistant àl’Imipenem
Aspirations
6
AspirationsMatériel utilisé
� La sonde d’aspiration trachéo-bronchique:� doit être à usage unique stérile� est manipulée sans contact direct avec la main� est changée et jetée après chaque aspiration
NB: Ne jamais tremper une sonde utilisée dans un flacon
� la prise d’aspiration murale
� le manomètre de vide
� le support de la poche poubelle
doivent être nettoyés avec un détergent-désinfectant
toutes les 24 heures
7
AspirationsMatériel utilisé
� Les tubulures:du manomètre vers le réceptacle et
du stop vide vers le réceptacle
Utiliser des tuyaux jetables
non stériles à patient unique� les changer toutes le 24 h (chez un même patient) (Cclin Paris nord 2000, Cclin S/O 2001 )
� stockage à sec avec protection contre la poussière (Cclin S/O 2001 )
� changer impérativement les « tuyaux » entre chaque patient (Cclin Paris-nord)
8
� les tubulures sont jetables non stériles à patient unique
� l’extrémité du tuyau ou du stop vide est � rincée après chaque utilisation�protégée par un bouchon de protection ou une compresse imbibée de produit iodé ou chlorhexidine et fixée en hauteur
� le stop vide est jetable, à patient unique et rincé après chaque utilisation
(Si pince métallique: à changer toutes les 24h et entre 2 patients.A nettoyer dans un bain détergent - désinfectant puis stériliser (Cclin s/o 1997))
AspirationsMatériel utilisé (suite)
9
� Le liquide de rinçage doit être stérile
� flacon d’eau stérile changé toutes les 24h
� Si utilisation de système clos d’aspiration
� changement des poches dès ¾ pleine
� désinfection par essuyage humide avec un DD de l’extérieur du réceptacle une fois/24h
� élimination en DASRI
� Si bocaux d’aspiration réutilisables
� nettoyage-désinfection en lave bassin
� à défaut, nettoyage et désinfection
AspirationsGestion du matériel
10
AspirationsRespect des précautions standard
� Hygiène des mains : • friction SHA ou lavage simple des mains
� Port de gants à usage unique
� Port de masque (avec ou sans visière)
� Port de lunettes
11
� Technique « no contact » :� utilisation de pinces ou compresses
stériles
� Si pratique successives d’aspirations rhino-pharyngée et bucco-pharyngée� utiliser 2 sondes
� Si besoin : Humidifier à l’eau stérile ou au sérum physiologique en monodose
Aspirations
12
Traitement des réceptacles
� Le support de la poche à UU:nettoyage dans un bain de DD:
� toutes les 24 H en réanimation (Cclin S/O 1997)
� systématiquement entre deux patients (idem)
� en fin de programme en salle d ’intervention et SPI (SFAR)
13
Recommandation groupe Réanis« guide pour la prévention de infections nosocomiales en réanimation » édition
1999 page 95
� « L ’utilisation systématique d ’un système clos n ’est pas recommandée, mais il peut être proposé pour l ’aspiration des malades présentant une tuberculose ou une pneumopathie àgermes multi-résistants.
Il est plutôt destiné à protéger l ’environnement que le patient lui-même. »
18
Oxygénothérapie : Définition
� Administration thérapeutique d’oxygène pur ou d’air enrichi en oxygène par sonde stérile, lunettes ou masque facial� Milieu hospitalier� Ambulatoire (développement de l’oxygène « portatif »)
19
Oxygénothérapie: Humidificateurs
� L’humidification est indiquée :� pour un débit en oxygène supérieur à 3 litres/min
� pour les malades dont les muqueuses respiratoires sont lésées ou sensibles
� L’humidification peut se faire par l’intermédiaire :� d’un humidificateur jetable, pré rempli
d’eau stérile
� d’un humidificateur réutilisable (barboteur)
20
Oxygénothérapie : Connaissance des risques
� Le matériel et les fluides utilisés pour l’assistance ventilatoire peuvent être àl’origine de pneumopathies àPseudomonas aeruginosa
� Hovig : « Lower respiratory tract infectious associated with respiratory therapy and anesthesia » (J Hosp Inf - 1981 )
� Goodison : « Pseudomonas cross-infection due to
contaminated humidifier water » (Br Med J - 1980)
21
Oxygénothérapie : Connaissance des risques
� De nombreux autres micro-organismes ont pu être isolés au niveau des humidificateurs réutilisables :
� Pendleton : « Bacterial colonisation of humidifier attachements on oxygen concentrators prescribed for long term oxygen therapy : adistrict review » (Thorax - 1991)
� P. aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus epidermidis, Streptococcus viridans
22
Oxygénothérapie : Connaissance des risques
� De nombreux autres micro-organismes ont pu être isolés au niveau des humidificateurs réutilisables
� Cameron : « Bacterial contamination of ambulance oxygen humidifier water reservoirs : a potential source of pulmonary infection » (Ann Emerg Med - 1986)
� 75% des prélèvements positifs (30 ambulances)� Xanthomonas maltophilia, Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus epidermidis, P. aeruginosa
23
Oxygénothérapie : Prévention des risques
� Les réservoirs réutilisables comportent un risque de contamination
�Maîtriser parfaitement les procédures d’utilisation et de traitement : stérilisation > désinfection
�Privilégier l’utilisation d’humidificateurs
UU pré-remplis d’eau stérile
= sécurité optimale
24
Oxygénothérapie et matériel réutilisableMoyens d’obtention et de maintien de la qualité
� Réservoirs réutilisables ou barboteurs� si stérilisation : vérification de l’intégrité de l’emballage protecteur de
stérilité� si désinfection : s’assurer qu’elle a été réalisée (traçabilité)� remplir le réservoir d’eau stérile jusqu’à sa limite maximum� ne jamais compléter le niveau du réservoir : jeter le liquide et procéder à un nouveau remplissage
� Traitement des réservoirs réutilisables ou barboteurs (2)� réservoir = DM réutilisable = protocole d’entretien rigoureux et
validé
� stérilisation journalière et entre chaque patient
� Traitement des réservoirs réutilisables ou barboteurs (3)� si composition du DM ne permet pas la stérilisation:
� désinfection de niveau intermédiaire pour un matériel semi-critique
� rinçage avec une eau de qualité stérile,� séchage
25
Oxygénothérapie et matériel à UUMoyen d’obtention et de maintien de la qualité
� Réservoirs UU� Intégrité du conditionnement, date de péremption
� Noter date et heure d’ouverture� Connecter de manière aseptique les dispositifs d’inhalation
� Remplacement dès que le niveau d’eau minimal est atteint
� Limiter l’usage à 24 heures� Ne pas remplir à nouveau:
Jeter systématiquement après utilisation
26
Oxygénothérapie : Moyen d’obtention et de maintien de la qualité
� Accessoires :� la sonde nasale à oxygène, les lunettes et la tubulure sont à usage unique
� Doivent être remplacés systématiquement toutes les 24 heures et entre chaque patient
27
Aérosolthérapie : Définition
� Prescription médicale d’un ou plusieurs principes actifs médicamenteux administrés par voie de nébulisation
� Les médicaments sont maintenus sous forme de fines particules liquides ou solides dispersées et transportées dans un gaz, permettant ainsi leur diffusion in situ
28
Aérosolthérapie :Matériel utilisé
� Générateur d’aérosol� pour aérosols classiques à visée bronchopulmonaire : �air comprimé (production pneumatique)
� aérosols à visée ORL - sinus : �sonique, ultrasonique
30
Aérosolthérapie : Connaissance des risques
� Cas d’infections pulmonaires nosocomiales liées à des contaminations au niveau des réservoirs de nébuliseurs
� Micro-organismes en cause :� Burkholderia cepacia
� Burdge : « Case-control and vector studies of nosocomial acquisition of P. cepacia in adult patients with cystic fibrosis » (Infect Cont Hosp Epidemiol. - 1993)
� Takigawa : « Nosocomial outbreak of P. cepacia respiratory infection in immunocompromised patients associated with contaminated nebulizer devices. » (K. Zasshi - 1993)
31
Aérosolthérapie : Connaissance des risques
� Micro-organismes en cause :� Pseudomonas aeruginosa
� Pitchford : « Pseudomonas species contamination of cystic fobrosis patients ’ home inhalation equipement » (J Pediatr - 1987)
� Stenotrophomonas maltophilia� Hutchinson : « Home-use nebulizers: a potential primary source of B. cepacia and other colistin-resistant, gram-negative bacteria in patients with cystic fibrosis » (J Clin Microbiol. - 1996)
32
Aérosolthérapie : Prévention des risques
� Afin de limiter le risque de prolifération microbienne au sein des nébuliseurs,
�Privilégier l’utilisation d’eau stérile lors de la préparation médicamenteuse
= sécurité optimale
� Eau stérile : � répond aux exigences de la Pharmacopée européenne (2002 - IVème édition)
� eaux produites et conditionnées par l’industrie pharmaceutique :
� EPPI stérilisée en ampoules ou flacons de verre� eau pour irrigation en flacon plastique versable
33
Aérosolthérapie : Moyen d’obtention et de maintien de la qualité
� Préparation de la solution médicamenteuse:� juste avant l’aérosolthérapie� utiliser des monodoses� posologie et durée de traitement doivent se conformer à la prescription médicale
34
Aérosolthérapie : Moyen d’obtention et de maintien de la qualité
� Entre deux utilisations� ne jamais compléter le niveau du réservoir du nébuliseur
� jeter le liquide, rincer avec une eau de qualité stérile, et sécher
� stocker à l’abri de l’humidité
35
Aérosolthérapie : Moyen d’obtention et de maintien de la qualité
� Consommable :
� kit à usage unique
� nébuliseur, tubulure et masque doivent être changés toutes les 24 heures
� mettre en place une traçabilité du matériel utilisé
36
Conclusion
� Oxygénothérapie et aérosolthérapie : Risque infectieux largement documenté
� Essentiellement lié à la qualité l ’eau et aux mauvaises pratiques de désinfection
� Privilégier l’UU et l’emploi d’eau stérile� en établissement de soins� à domicile...
38
Recommandations de bonnes pratiques
Prévention des infections liées aux cathéters veineux périphériques.Recommandations pour la pratique cliniqueSFHH – HAS -Novembre 2005
39
Pour l’ensemble de la procédure de soins
� Respect des précautions standard:� Hygiène des mains (désinfection des mains avec SHA ou lavages hygiénique)
� Port de gants� Élimination immédiate du mandrin� Dans un conteneur fixé� Fiche conduite à tenir en cas d’AES
� Utilisation de matériel de sécurité:� Microperfuseurs sécurisés� Cathéters courts protégés
40
Pose du cathéter
� Utiliser le membre supérieur chez l’adulte ou un site d’insertion
� Réaliser une hygiène des mains� Porter une paire de gants (Non stériles ou stériles)� Réaliser une détersion de la peau� Rincer et sécher� Appliquer un antiseptique à large spectre, de
préférence en solution alcoolique� Attendre le séchage complet de l’antiseptique avant
d’insérer le cathéter� Mettre en place un prolongateur pour éviter les
manipulations de l’embase� Assurer la traçabilité de la pose
Les 4temps
41
Pansement
� Utiliser un pansement stérile de préférence transparent
� Refaire le pansement uniquement en cas de décollement ou de souillures
42
Manipulation
� Réaliser une hygiène des mains avant toute manipulation
� Désinfecter les embouts et les robinets en utilisant des compresses stériles imprégnées d’antiseptique de préférence en solution alcoolique
� Tenir les rampes à distance des sources de contamination (lit, plaie, stomie…)
43
Entretien et ablation
� Examiner le site d’insertion au moins 1 fois /jour
� Retirer le cathéter dès qu’il n’est plus utile ou en cas de complication
� Ne pas laisser en place le cathéter plus de 96 heures (chez l’adulte) sauf en cas de capital veineux limité
� Changer les tubulures de perfusion toutes les 96 heures, hors produits sanguins (changement après chaque administration) ou émulsions lipidiques (changement quotidien)
� Informer le patient du risque infectieux lié au cathéter
44
Qualité et évaluation
� Travailler à partir du protocole écrit de votre établissement
� Noter la pose dans dossier patient + surveillance + ablation
� Participer à l’évaluation périodique des pratiques professionnelles
� Participer aux surveillances épidémiologiques avec l’EOH
1. Les bonnes pratiques d’hygiène lors des soins
4- La pose d’une sonde vésicale
Recommandations de bonnes pratiqueshttp://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/Urologie/Urologie.htm
Prévention de l’infection nosocomialeRecommandations pour la pose et la gestion d’une sonde vésicaleCCLIN Sud-Ouest 2003
47
Sondage vésical =acte à risque infectieux
Indiction du sondage vésical doit être limité au strict minimum et réalisée sur prescription écrite
� Respect des précautions standard:� Hygiène des mains:
� désinfection des mains avec SHA
� Port de gants:� Gants non stériles durant la toilette� Gants stériles pour l’introduction du cathéter
48
Intérêt du sondage vésical clos
� Le système clos représente tant un matériel qu’un principe, il est obligatoire quelle que soit la durée prévisible du sondage.
� Le système clos comprend l’assemblage de plusieurs éléments qu’il ne faut jamais désunir: � Sonde et collecteur stériles sont assemblés avant la pose et retirés ensemble (Connectés avant la pose ou fabriqués pré-connectés)
� Ils ne doivent jamais être déconnectés pendant la durée du sondage,
� Les prélèvements d’urines s’effectuent sur le site àcet effet
� La vidange du collecteur s’effectue aseptiquement uniquement par le robinet inférieur.
50
Choix du matériau
� Sondage urinaire durée prévisible plus de 8 jours: Sonde de Foley 100% en silicone
� Sondage urinaire durée prévisible moins de 8 jours: Sonde de Foley en latex siliconé
Proscrire les sondes en latex
Sondes de Foley
51
Préparation du patient
� Réaliser systématiquement une toilette périnéaleau savon doux liquide + Rinçage et séchage
� Appliquer un antiseptique à large spectre (PVP dermique ou gynécologique ou DAKIN)
52
Sondage
La première pose d’une sonde vésicale chez l’homme est un geste médical
� Hygiène des mains (désinfection par friction avec SHA ou lavage hygiénique)
� Porter des gants stériles� Utiliser un champ stérile� Utiliser un lubrifiant stérile� Gonfler le ballonnet avec eau stérile� Fixer la sonde sur le patient
53
Manipulation
� Réaliser une hygiène des mains avant toute manipulation
� Utiliser des gants pour toute vidange du sac collecteur
� Maintenir sac collecteur en déclive
54
Qualité et évaluation
� Travailler à partir du protocole écrit de votre établissement
� Noter dans le dossier du patient date, numéro de charrière, quantité d’urines émises, observations
� Participer à l’évaluation périodique des pratiques professionnelles
� Participer aux surveillances épidémiologiques avec l’EOH
57
Contre-indications
En raison du risque infectieux,
les anesthésies locorégionalessont contre indiquées dans les cas suivants:
� Etats septiques généralisés
� Atteintes cutanées potentiellement infectieuses au niveau de la zone de ponction
58
Recommandations de bonnes pratiques pour A.L.R. (SFAR) (1)
� Préparation cutanée en 4 temps comme pour les poses des cathéters veineux centraux
� Utilisation de matériel à usage unique
Tenue : � Port calot, masque, gants stériles. � Le port d’une casaque stérile est recommandé� L’aide:
� porte calot, masque. � Désinfecte ses mains par friction ou lavage hygiénique
60
Recommandations de bonnes pratiques pour A.L.R. (SFAR) (2)
� Mise en place d’un champ stérile isolant la zone de ponction
� Couverture de l’orifice de sortie de la peau du cathéter par un pansement stérile transparent semi-perméable.
� Surveillance quotidienne de l’orifice de sortie du cathéter
� Enlever le cathéter le plus rapidement possible� Enlever le cathéter systématiquement si signe locaux ou généraux d’infection
� Mettre systématiquement le bout du cathéter en culture lors du retrait
62
Recommandations de bonnes pratiques pour A.L.R. (SFAR) (3)
� Utilisation d’un filtre antibactérien pour la pratique des réinjections à travers le cathéter laissé en place
� Installer ce filtre dans un environnement « stérile » lors de l’installation du cathéter
� Ne pas changer ce filtre (risque de contamination)� Respect de règles strictes d’asepsie lors de la préparation et de l’injection des produits médicamenteux
� Désinfection des mains par friction ou lavage hygiénique des mains et filtre en place avant toute réinjection.
� Durée maximale d’implantation d’un cathéter n’est pas clairement définie.
1. Les bonnes pratiques d’hygiène lors des soins
6- La préparation et l’injection de produits médicamenteux
Recommandations de bonnes pratiques
64
Documents de références
� Recommandations concernant l’hygiène en anesthésie (SFAR) 1997
� Prévention des infections liées aux cathéters veineux périphériques : recommandations pour la pratique clinique (SFHH, HAS) 2005
� Préparation et administration des médicaments dans les unités de soins : bonnes pratiques d’hygiène (CCLIN Sud-Ouest) 2006
� Pose et entretien des cathéters veineux périphériques: critères de qualité pour l’évaluation et l’amélioration des pratiques professionnelles (SFHH, HAS) 2007Société française d’hygiène hospitalière, Haute autorité de santé
65
Manipulation des agents anesthésiques (SFAR)
� Respect des règles d’asepsie lors de la préparation et de l’injection (Cas d’infections bactériennes et fongiques graves rapportées lors de l’utilisation incorrecte de Propofol et de morphiniques)
� Vérifications des dates de validité des agents anesthésiques et des autres médicaments
66
Préparation des injectables extemporanée
� La préparation des injectables (seringues , perfusions) ne doit pas être réalisée àl’avance.
� Circulaire N° 377 du 13 juin 1967 précisait déjà que toute perfusion préparée devait être « mise en route dans l’heure »
� Le CCLIN Sud-Ouest 2006 dans « Préparation et administration des médicaments et bonnes pratiques d’hygiène » recommande un délai maximum de 30 minutes entre la préparation et l’administration de l’injectable
67
Préparation des injectables
� Le plateau d’anesthésie contient l’ensemble des seringues et aiguilles pour l’anesthésie en cours
� Le plateau doit être conservé dans un endroit propre et protégé de toute contamination
(SFAR)
68
La désinfection impérative
� De tous les bouchons de perfusion et de tous les flacons de produits anesthésiques ou médicamenteux avec ou sans opercule
� Des cols des ampoules
� Des robinets, bouchons perforables et valves bidirectionnelles (type bionecteurs) avant injection
Antiseptiques préconisés: Polyvidone iodée alcoolique, Chlorhexidine alcoolique, alcool 70° (SFHH 2005)
69
Changement de seringue obligatoire entre 2 patients
� Y compris :� pour les seringues contenant les morphiniques et les curares
� Pour les seringues administrées avec pousse seringue
� Risque de transmission bactéries et virus
70
Utiliser des flacons monodose
� Pour éviter la transmission de bactéries et virus entre patients
� Exemples : � flacon héparine� Flacon anesthésique (Propofol…)� Flacon curare� Flacon xylocaïne….
71
Autres recommandations
� Respecter la nature des solvants de reconstitution
� Identifier les préparations par étiquetage
� Privilégier les matériels d’injection sécurisés (prévention des AES)
2. La gestion des dispositifs médicaux (DM)
en anesthésie -réanimation
Recommandations de bonnes pratiques
74
Principaux référentiels
� Désinfection des dispositifs médicaux en anesthésie réanimation septembre 2003 Ministère de la santé de la famille et des personnes handicapées, DGS/DHOS/CTIN
� Circulaire DGS/C/DHOS/E2/2001/138 du 14 mars 2001 relative aux précautions à observer lors des soins en vue de réduire les risques de transmission d’ATNC→ Nouvelle version décembre 2011
� Recommandations concernant l’hygiène en anesthésie (SFAR) 1997
75
Le matériel à usage unique
� Favoriser dès que possible l’utilisation de matériel à usage unique
� Par exemple en anesthésie –réanimation l’usage de � lames de laryngoscopes à usage unique� masques laryngés à usage uniqueUU évite
� Les contraintes de nettoyage-désinfection et de stérilisation
� La mise en route d’une procédure de traçabilitécomplexe (SFAR)
� Les contraintes liées à la prise en compte du risque de MCJ
76
Le matériel à usage unique
� Le matériel stérile à usage unique Emballage porteur du sigle :
����
ne peut pas être stérilisé une seconde fois et ne doit être utiliséqu'une seule et unique fois. (Circulaire DGS/DH n° 51 du 29 décembre 1994)
22222
2 2
77
CLASSEMENT DES DISPOSITIFS MEDICAUX
� Le guide des bonnes pratiques de désinfection des dispositifs médicaux 1998 édité par le secrétariat à la santépropose 3 niveaux de risque infectieuxselon la nature du tissu avec lequel les DM vont entrer en contact lors de leur utilisation:� haut risque
� risque médian
� risque bas
Classement du matériel et niveau de traitement requis
Destination
du matériel
Système vasculaire ou cavité stérile
Classement du matériel
Niveau de risque infectieux
Traitement requis
Critique
Haut risque
Usage unique, stérilisation, à défaut :
désinfection de haut niveau
Contact avec muqueuse, ou peau lésée
Semi-Critique
Risque médian
Usage unique, stérilisation, à défaut :
Désinfection de niveau
intermédiaire
Contact avec peau intacte ou pas de contact
Non Critique
Risque bas
Désinfection de bas niveau
79
Les dispositifs médicaux
� Les dispositifs médicaux (DM) utilisés pour la pratique de l’anesthésie réanimation font l’objet de recommandations et de guides techniques auxquels il convient de se référer
� Les DM utilisés pour les procédures invasives (catégorie semi-critique et critique) sont majoritairement à usage unique.
� Les DM réutilisables doivent être stérilisés par autoclavage à 134° pendant 18 minutes.
80
Les dispositifs médicaux et le risque « ATNC »
� Précautions à prendre vis-à-vis du matériel lorsqu’un patient est suspect ou atteint d’ESST (encéphalopathie subaiguë spongiforme transmissible) :
Suivre Circulaire DGS/C/DHOS/E2/2001/138 du 14 mars 2001 relative aux précautions à observer lors des soins en vue de réduire les risques de transmission d’ATNC
� MAIS Nouvelle version décembre 2011Instruction DGS/RI3 n° 2011-449 du 1er décembre 2011 relative à l’actualisation des recommandations visant àréduire les risques de transmission d’agents transmissibles non conventionnels lors des actes invasifs
� Un dépistage systématique des malades suspect ou atteint d’ESST ou présentant des facteurs de risque sera réalisé durant la consultation pré-anesthésie à partir d’un questionnaire validé par le CLIN
81
Les dispositifs médicaux et le risque « ATNC »
� Ne sont pas concernés:� Les respirateurs� Les machines d’anesthésie (pas de transmission par voie aérienne)
� Sont concernés en anesthésie-réanimation:� Les lames de laryngoscope� Les masques laryngés� Les fibroscopes bronchiques ou d’intubation difficile
(contact avec un tissu lymphoïde)
83
Référentiels
� Guide des bonnes pratiques de l'antisepsie chez l'enfant. SFHH, mai 2007
� Le bon usage des antiseptiques. C.CLIN Sud-Ouest, 2001. (va être actualisé sous peu)
� Antiseptiques et désinfectants. C.CLIN Paris-Nord, 2000.
84
Bonne gestion des antiseptiques
� Conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur
� Ne pas reconditionner , ne pas transvaser
� Favoriser les petits conditionnements
� Noter la date d’ouverture de tous flacons d’antiseptiques
� Après ouverture, respecter le délai de péremption indiqué par le fabricant
� Jeter les présentations unidoses après chaque utilisation pour un patient
� Nettoyer l’extérieur des flacons fermés par essuyage humide avec un détergent-désinfectant…
85
Bonnes pratiques d’utilisation des antiseptiques
� Limiter sur un établissement de santé le nombre de familles d’antiseptiques utilisées
� Toujours appliquer l’antiseptique sur une peau ou une muqueuse propre
� utiliser un savon antiseptique et un antiseptique de la même famille (ou bien rincer)
� Ne jamais employer successivement 2 antiseptiques de familles différentes
� Respecter toujours les protocoles de l’établissement
� Précautions chez le nourrisson et l’enfant (guide des bonnes pratiques de l’antisepsie chez l’enfant SFHH 2007)
86
Le respect des différentes étapes de l’antisepsie cutanée pour les gestes invasifs
Exemples : pose d’un cathéter veineux périphérique ou urinaire, pose péridurale, ponction dans une chambre implantable…
� SOIGNANT : Désinfection des mains par friction � PATIENT : Préparation cutanée en 4 temps :
� Détersion avec savon antiseptique� Rinçage� Séchage� Antisepsie avec un antiseptique de la même famille que le savon antiseptiqueRespecter le temps d’action de l’antiseptique avant de procéder à l’acte invasif. Laisser sécher l’antiseptique sur la peau.
87
Exemple d’antisepsie en QuatreQuatretempstemps
Utilisation dUtilisation d’’un cathun cathééter ter àà chambre implantchambre implantéée e
1- Détersion avec PVPI scrub
2- Rinçage avec eau stérile ou sérum physiologique
3- Séchage avec compresses stériles
4- Antisepsie avec PVPI alcoolique
88
L’antisepsie en Un tempsUn temps
EXEMPLE
Injection ou prélèvement IV
Privilégier un ATS
alcoolique
Antisepsie avec
� alcool modifié
� ou PVPI alcoolique
� ou chlorhexidine
alcoolique
90
Quelques référentiels
� Désinfection des locaux CCLIN Sud-Ouest2010
� Entretien des locaux des établissements de soins. CCLIN Sud-Ouest 2005
� Recommandations concernant l’hygiène en anesthésie (SFAR) 1997
� Recommandations pour l'entretien des blocs opératoires. CCLIN Sud-Ouest. 2006
91
Introduction
�L ’entretien des locaux hospitaliers concourt à l ’hygiène générale de l ’établissement de soins et à l ’accueil
�Par la réduction du niveau de contamination de l ’environnement, l ’entretien des locaux est un des maillons Forts de la chaîne de prévention des IN
92
Définitions(1)
� Le nettoyage est une opération d ’entretien et de maintenance des locaux dont l ’objectif principal est d ’assurer un aspect agréable (notion de confort) et un niveau de propreté(notion d ’hygiène)
� Le « Nettoyage -désinfection » résulte de l ’utilisation d ’un produit détergent-désinfectant qui associe en une seule opération nettoyage et désinfection.
93
Définitions(2)
� Le bionettoyage est défini comme un procédé destiné à réduire la contamination biologique des surfaces.Il est obtenu par la combinaison en 3 temps :� d ’un nettoyage� de l ’évacuation de la salissure et des produits utilisés
� de l ’application d ’un désinfectant
� La désinfection (Par exemple par spray dirigé) peut faire suite aux techniques de nettoyage dans certains secteurs hospitaliers.
94
Les produits (1)�Détergent :
� Substance contenant des tensio-actifs favorisant l ’élimination par l ’eau des souillures et salissures.
� Propriétés uniquement nettoyantes.� Surfaces propres mais non désinfectées� Attention au PH
� Détergent-Désinfectant :� Produit présentant la double propriété de détergence et désinfection
� Bon pouvoir désinfectant, mais faible détergence
Cas particulier : lingettes pré-imprégnées. Usage simple et rapide. Intérêt pour petites surfaces et équipements.
95
Les produits (2)
�Désinfectant :� Produit utilisé pour la désinfection des milieux inertes dans des conditions définies.
� Doit satisfaire aux normes AFNOR de� bactéricidie (NFT 72 152 ou EN 1040 etNFT 72 170 ou171)Il peut en outre présenter des caractéristiques supplémentaires:
� fongicidie (NFT 72 202 ou EN 1275) � virucidie (NFT 72 180)� sporicidie (NFT 72 230 ou 231)
96
Les produits (3)
Les Désinfectants (suite)� Les familles de désinfectants
� Les chlorés: eau de Javel� Les ammoniums quaternaires� Les amphotères� Les phénols� Les alcools� Les biguanides� Les oxydants� Les aldéhydes
97
Conseils et précautions d ’emploi des produits (1)
� Port de gants obligatoire
� Ne pas mélanger les produits� risque de réactions chimiques dangereuses� risque d ’inactivation et d ’incompatibilité
� Respecter les indications d ’utilisation:� respecter les dosages� renouveler les solutions selon indications du fabricant,
� respecter la température de l ’eau selon indications du fabricant
98
Conseils et précautions d ’emploi (2)
� Vaporiser sur les chiffonnettes et non sur les surfaces pour limiter l ’aérosolisation et réduire la pénétration à l ’intérieur du matériel sensible àl ’humidité: téléphone, matériel électronique, ordinateur..
� Préférer bec verseur au vaporisateur (moins d ’inhalations)
� Identifier et fermer flacons ou pulvérisateurs contenant les produits
� Proscrire les emballages alimentaires� Conserver les produits prêts à l ’emploi dans leur emballage d ’origine
� Respecter les dates de péremption� Assurer la rotation des stocks
Zone 1 Risques minimes
Zone 2 Risques moyens
• Halls
• Bureaux
• Services
administratifs • Services
techniques • Maison de retraite
• Maternité
• Soins de suite et de réadaptation
• Soins de longue durée
• Salles de rééducation fonctionnelle • Unité d’hébergement pour personnes âgées • Psychiatrie • Consultation externe • Crèche • Stérilisation centrale (zone lavage) • Pharmacie • Blanchisserie • Dépositoire • Offices • Sanitaires • Ascenseurs • Escaliers • Salles d’attente
• Circulations Nettoyage quotidien Nettoyage-désinfection quotidien
Classification des locaux
Zone 3 Risques sévères
Zone 4 Très hauts risques
• Soins Intensifs
• Réanimation
• Urgences
• Salle de “ petite chirurgie ”
• Salle de soins post interventionnelle (Salle de réveil)
• Salles d’accouchement
• Pédiatrie • Chirurgie • Médecine • Hémodialyse • Radiologie • Laboratoires • Exploration Fonctionnelle • Nurserie • Biberonnerie • Stérilisation Centrale (zone propre) • Salle d’autopsie
• Néonatologie • Bloc opératoire • Service de greffe • Service de brûlés
Nettoyage-désinfection quotidien voire pluriquotidien
Nettoyage-désinfection pluriquotidien et bionettoyage (hors présence de patients)
• Imagerie médicale interventionnelle • Oncologie / Onco-hématologie • Hématologie • Hémodynamique • Endoscopie
Classification des locaux
101
Entretien des locaux
� Les locaux de soins intensifs, réanimation d’urgences, de SSPI sont classés parmi les locaux de zone 3 c’est-à-dire risques sévères.
� De récentes épidémies à Acinetobacterbaumannii résistant à l’Imipenem ont montré, en service de réanimation, une contamination très importante de l’environnement des patients contaminés, mais également des dossiers médicaux, des plans de travail infirmiers, des dessus de bureaux, des poignées de porte, des téléphones …
102
Entretien des locaux
� Les salles d’interventions, la néonatologie, les services de greffe, les services de brulés sont classés parmi les locaux de zone 4 c’est-à-dire très hauts risques infectieux
� Ils nécessitent un nettoyage-désinfection pluriquotidien et entre chaque intervention pour les blocs opératoires
� L’évaluation visuelle de la propreté de ces locaux doit compléter les analyses périodiques bactériologiques des surfaces.
103
Insister :� Sur les salissures� Sur tout ce qui est touché par les mains:� Boutons de commande et d’arrêt d’alarme � Poignées,� chariots d’anesthésie,� Téléphones,
� télécommandes….
104
I - Principes généraux (1)
� Pratiquer une hygiène des mains en début et fin de nettoyage et chaque fois que nécessaire
� Porter des gants à UU
� Porter une tenue vestimentaire propre + en secteur protégé, coiffe et masque
�Utiliser du matériel en bon état, propre et conforme aux règles de sécurité
105
- Principes généraux (2)
Respecter un ordre logique dans le déroulement des opérations:� commencer du plus propre vers le plus sale� commencer du haut vers le bas
� Matériel utilisé pour l ’entretien sera nettoyé et désinfecté après utilisation.
106
Techniques d’entretien des locaux(1)
�Les techniques de dépoussiérage des surfaces:
� essuyage humide des surfaces hautes(avec une chiffonnette ou carréd’essuyage)
� balayage humide des sols
107
Les techniques de lavage des sols :� lavage manuel ( lavage à plat, balai réservoir)
� lavage mécanisé (mono brosse, auto laveuse)
Techniques d’entretien des locaux (2)
108
TECHNIQUE D’ENTRETIEN PAR LA VAPEUR(1)
� Objectif: nettoyer toutes les surfaces, matériaux et équipements
� Matériel:� Appareil à production de vapeur d ’eau àhaute température(120° à 160°), à haute pression (4 à 6 bars) muni ou non d ’un système d ’aspiration
� Articles d ’essuyage si pas d ’aspiration� Accessoires adaptés aux surfaces à traiter
111
TECHNIQUE D’ENTRETIEN PAR LA VAPEUR(2)
� Produit: Eau uniquement. Absence de produit en entretien quotidien
� Technique: nécessite une formation� Entretien du matériel:
� Nettoyer après usage et vider cuve aspirateur
� Vidange une fois par semaine à une fois par mois selon fréquence d ’utilisation et duretéde l’eau
� Détartrage
112
TECHNIQUE D’ENTRETIEN PAR LA VAPEUR(3)
� Intérêt:� Efficacité et élimination du biofilm� Facilité d ’emploi et gain de temps personnel
� Réutilisation rapide des surfaces, séchage immédiat
� Ecologique� Sécurité d ’utilisation (non toxique)� Activité biocide
113
�les éponges �les balais traditionnels (coco et
manches en bois)�les aspirateurs sans filtration
adaptée (filtres hautes performances)
Le matériel utilisé pour l’entretien doit être nettoyé, désinfecté, rincé, séchéaprès utilisation et rangé dans un local spécifique.
RAPPELRAPPEL : En En éétablissement de soins, tablissement de soins, sont sont àà ééliminerliminer :
114
Entretiens périodiques protocolisés et planifiés Au Bloc
� Entretien entre 2 interventions ou entre 2 patients
Mais aussi :� Entretien en fin de journée opératoire
� Entretien hebdomadaire
� Entretien approfondi
� Entretien trimestriel ou semestriel…
115
ORGANISATION
� Importance de l ’organisation de l’entretien de différents locaux, mobiliers, vitres, portes, bouches d ’aspiration, luminaires, les chariots, les armoires, les tiroirs...
116
Démarche qualitédans l’entretien des locaux
� Lister les zones et le matériels à entretenir
� Etablir une planification des taches avec une périodicité adaptée aux recommandations
� Rédiger les protocoles
� Etablir des documents de traçabilité« Qui fait quoi et quand ? »
� Evaluer l’entretien par une fiche d’évaluation visuelle et/ou prélèvements bactériens pour zones à haut risque infectieux