MBOLATIANA Nathalie
IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUE DE LA DERMATOPHILOSE
BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD
Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DES SCIENCES
ET DE MEDECINE VETERINAIRE
Année : 2016 N° : 190
IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUE DE LA DERMATOPHILOSE
BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 28 Novembre 2016 à Antananarivo
Par
Mademoiselle MBOLATIANA Nathalie
Née le 15 Avril 1989 à ANTANIFOTSY
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE
(Diplôme d‟Etat)
Directeur de thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée
MEMBRES DU JURY :
Président : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
Juges : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri
: Professeur RATSIMBAZAFY Henri Jonah
Rapporteur : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
DEDICACES
A DIEU TOUT PUISSANT
Vous m‟avez donné la chance de réaliser cette étude jusqu‟à la fin. Sans votre présence
mon chemin serait médiocre.
A MA FAMILLE
A ma mère, c‟est grâce à ton amour, ta patience et à tes efforts de financement que j‟ai
pu mener jusqu‟au bout mes études. Ton soutien m‟a donné du courage pour ce
parcours difficile.
A ma petite sœur Stéphanie, merci de m‟aimer et de me soutenir même si nous sommes
loin de notre maman.
A mon papa qui repose en paix et qui m‟accompagne toujours.
À la promotion TSINGY et aux anciennes promotions
Pour les moments inoubliables que nous avons passés ensemble et qui nous ont apporté
la réussite. Merci pour votre aide et votre encouragement.
A mes amis
Vos encouragements m‟ont offert de la force.
Aux religieux Pères et Sœurs, et à tous les amis chretiens
Vos prières m‟ont donné bonnes directions à ce parcours difficile, du courage et de la
reussite. Avec vous je me sens toujours heureuse et je deviens plus forte.
Aux Vétérinaires Sanitaires
Dr RAZANAMBONY Josette et Dr RASOANANTENAINA Eulalie sans vos conseils,
vos approbations, l‟amour du métier de vétérinaire ne serait jamais dans mon cœur et
mon esprit.
Au Dr RABELAHY Zacharie, Vétérinaire Sanitaire dans le district de Mananara-Nord
qui m‟a permis d‟effectuer l‟enquête sur terrain dans la zone limitrophe de son mandat
sanitaire.
A tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont aidée jusqu’à la présentation de cette
thèse.
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Docteur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
Professeur Titulaire Honoraire d‟Enseignement Supérieur et de Recherche en
Microbiologie et Parasitologie à l'Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques (ESSA).
Enseignant à la Faculté de Médecine d'Antananarivo et au Département
d'Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire.
En dépit de vos nombreuses occupations, vous nous avez fait le grand honneur
d‟accepter la présidence de notre jury de cette thèse.
Veuillez bien trouver ici le témoignage de notre profonde reconnaissance et de notre
admiration.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Monsieur le Docteur RASAMBAINARIVO Jhon Henri
Professeur agrégé en Médecine Vétérinaire et en Production animale
Enseignant au Département de l‟Enseignement des Sciences et de Médecine
Vétérinaire (DESMV) à la Faculté de Médecine d‟Antananarivo et au
Département de la Biologie Animale/Ecologie à la Faculté des Sciences de
Technologie et de l‟Environnement (FSTE) de Majunga
Merci d‟avoir accepté de juger notre travail.
Monsieur le Docteur RATSIMBAZAFY Henri Jonah
Professeur d‟Enseignement et de Recherche en Primatologie à la Faculté des
Sciences d‟Antananarivo
Secrétaire Général du Groupe d‟Etude et de la Recherche sur le Primates de
Madagascar (GERP)
Merci pour votre accueil et votre présence parmi les membres de jury.
A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET RAPPORTEUR DE THESE
Madame le Docteur RALISON FARASOLO Paule-Aimée
Professeur Titulaire Honoraire d‟Enseignement Supérieur et de Recherche en
Biologie et Physiologie Animales à la Faculté des Sciences, de Technologie et
de l‟Environnement (FSTE) de Majunga
Enseignant au Département de l‟Enseignement des Sciences et de Médecine
Vétérinaires (DESMV) à la Faculté de Médecine d‟Antananarivo
Qui nous consacre du temps pour réaliser et de diriger cette thèse jusqu‟au bout.
Vos conseils nous ont apporté la réussite.
Sincères remerciements.
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé
En temoignage de notre estime personnelle et de notre sentiment respectueux.
A NOTRE MAITRE ET CHEF DU DEPARTEMENT DES SCIENCES ET DE
MEDECINE VETERINAIRE
Monsieur le Professeur RAFATRO Herintsoa, Chef du DESMV.
Votre entière disponibilité et votre multivalence pour assurer une formation sans faille
de vos étudiants, resteront pour nous un exemple vivant. Soyez rassuré de notre
respectueuse reconnaissance et de toute notre admiration.
A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DES
SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRE
Qui nous avons suivi avec admiration vos méthodes d‟enseignement simples et
efficaces pendant nos années d‟études. Merci pour votre aide dans la réussite de ce
travail.
AUX EQUIPES DU DRZV-FOFIFA, DE LNDV
Docteur RALINIAINA Modestine et Docteur RABENARIVAHINY Réné
Votre aide m‟a fournis dans cette reussite. Je vous remercie infiniment.
A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA
FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO
Nos sincères remerciements.
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I- RAPPELS THEORIQUES ............................................................................................ 3
I-1- STRUCTURE NORMALE DE LA PEAU ............................................................ 3
I-1-1- Epiderme.......................................................................................................... 3
I-1-2- Derme .............................................................................................................. 4
I-1-3- Hypoderme ...................................................................................................... 4
I-2- QUELQUES LESIONS CUTANEES ET LEURS DEFINITIONS ...................... 4
I-2-1- Papule .............................................................................................................. 5
I-2-2- Pustule ............................................................................................................. 5
I-2-3- Exsudat ............................................................................................................ 5
I-2-4- Croutes ............................................................................................................. 5
I-2-5- Hyperkeratose .................................................................................................. 6
II- RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DERMATOPHILOSE ......................... 6
II-1- DEFINITION ........................................................................................................ 6
II-2- SYNONYMIE ....................................................................................................... 6
II-3- HISTORIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE ..................................... 7
II-4- ESPECES AFFECTEES ....................................................................................... 8
II-5- IMPORTANCE DE LA DERMATOPHILOSE ................................................... 9
II-5-1- Importance socio-économique ....................................................................... 9
II-5-2- Importance médicale ...................................................................................... 9
II-6- ETIOLOGIE ........................................................................................................ 10
II-6-1- Classification ................................................................................................ 10
II-6-2- Morphologie : ............................................................................................... 10
II-7- PATHOGENIE DE L‟INFECTION ................................................................... 12
II-8- EPIDEMIOLOGIE .............................................................................................. 12
II-8-1- Epizootiologie .............................................................................................. 12
II-8-2- Sensibilité ..................................................................................................... 16
II-8-3- Résistance ..................................................................................................... 16
II-9- SIGNES CLINIQUES ......................................................................................... 16
II-9-1- Forme aigue .................................................................................................. 16
II-9-2- Forme chronique .......................................................................................... 17
II-10- LESIONS .......................................................................................................... 18
II-10-1- Lésions superficielles visibles .................................................................... 18
II-10-2- A l‟autopsie ................................................................................................ 18
II-10-3- À la microscopie ........................................................................................ 18
II-11- DIAGNOSTIC .................................................................................................. 18
II-11-1- Elément de suspicion.................................................................................. 18
II-11-2- Diagnostic différentiel ................................................................................ 19
II-11-3- Diagnostic expérimental............................................................................. 20
II-12- PRONOSTIC .................................................................................................... 21
II-12-1- Sur le plan médical ..................................................................................... 21
II-12-2- Sur le plan économique .............................................................................. 21
II-13- THERAPIE ....................................................................................................... 21
II-13-1- Méthodes thérapeutiques locaux ................................................................ 21
II-13-2- Méthodes thérapeutiques généraux ............................................................ 22
II-14- PROPHYLAXIE ............................................................................................... 22
II-14-1- Mesures sanitaires ...................................................................................... 22
II-14-1- Mesures médicales ..................................................................................... 23
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I- METHODES ............................................................................................................... 24
I-1- Cadre de l‟étude .................................................................................................... 24
I-1-1- Situation géographique .................................................................................. 24
I-1-2- Milieu naturel ................................................................................................ 26
I-1-3- Milieu humain ............................................................................................... 27
I-1-4- Milieu économique ........................................................................................ 28
I-2- Type d‟étude ......................................................................................................... 28
I-3- Période et durée de l‟étude ................................................................................... 29
I-4- Population étudiée ................................................................................................ 29
I-4-1- Critères d‟inclusion ....................................................................................... 29
I-4-2- Critères d‟exclusion ....................................................................................... 30
I-5- Mode d‟échantillonnage ....................................................................................... 30
I-6- Taille de l‟échantillonnage ................................................................................... 30
I-7- Variables étudiées ................................................................................................. 31
I-7-1- Variables indépendantes ................................................................................ 31
I-7-2- Variables dépendantes ................................................................................... 31
I-8- Mode de collecte des données ............................................................................. 31
I-8-1- Enquête .......................................................................................................... 31
I-8-2- Collectes de prélèvements sur terrain ............................................................ 32
I-8-3- Analyse bactériologique ................................................................................ 32
I-8-4- Sources de documentations ........................................................................... 32
I-9- Analyse statistique des données ........................................................................... 33
I-10- Calculs et tests statistiques utilisés avec leurs conditions d‟application ............ 33
I-10-1- Test chi-carré ............................................................................................... 33
I-10-2- Calcul du Test chi-carré ............................................................................... 33
I-10-3- Calcul de mesure d‟association ................................................................... 34
I-11- Limite de l‟étude ................................................................................................ 34
I-12- Considérations éthiques ...................................................................................... 35
II- RESULTATS ............................................................................................................. 36
II-1- Description de l‟échantillon ................................................................................ 36
II-1-1- Informations sur l‟élevage............................................................................ 36
II-1-2- Information sur le bétail ............................................................................... 37
II-1-3- Resultats zootechniques ............................................................................... 39
II-1-4- Resultats sanitaires ....................................................................................... 42
II-2- Aspects épidémiologiques de la dermatophilose ................................................ 48
II-2-1- Prévalence de la maladie étudiée d‟après l‟enquête effectuée ..................... 48
II-2-2- Prévalence de la dermatophilose d‟après l‟analyse en laboratoire .............. 53
II-2-3- Répartition de la fréquence d‟apparition de la maladie en fonction
des facteurs de risque étudiés....................................................................... 55
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I- Déroulement de la méthodologie................................................................................. 65
II- Description de l‟échantillon ....................................................................................... 66
III- Prévalence de la maladie étudiée d‟après l‟enquête effectuée .................................. 69
IV- Fréquence d‟apparition de la maladie et facteurs de risques étudiés ........................ 69
CONCLUSION ............................................................................................................... 74
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I : Nombre de bovins examinés par commune ............................................ 36
Tableau II : Sexe des bovins examinés ...................................................................... 37
Tableau III : Race des bovins enquêtés par commune ................................................ 38
Tableau IV : Répartition des élevages en fonction de la supplémentation d‟aliment . 40
Tableau V : Infestation des élevages par les tiques (Amblyomma variegatum
et Rhipicephalus microplus) ................................................................... 43
Tableau VI : Elevages infestés par Amblyomma variegatum par commune ............... 44
Tableau VII : Elevages selon le rythme de déparasitage externe et moyen utilisé ...... 45
Tableau VIII : Elevages et pratique de bain de mer ...................................................... 46
Tableau IX : Répartition des élevages selon le rythme de bain de mer ..................... 46
Tableau X : Saison de l‟atteinte de dermatose dans l‟élevage .................................. 47
Tableau XI : Répartition des bovins selon le niveau d‟infestation par
Amblyomma variegatum et Ripicephalus microplus et
pratique de bain de mer ........................................................................ 48
Tableau XII : Répartition des bovins malades selon la fréquence de la
maladie et par rapport aux zones .......................................................... 50
Tableau XIII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et
la classe d‟âge ...................................................................................... 51
Tableau XIV : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie
et la catégorie des animaux (composition du troupeau) ....................... 51
Tableau XV : Répartition des bovins malades selon le sexe ..................................... 52
Tableau XVI : Répartition des bovins selon la fréquence de la
dermatophilose et la pratique de bain de mer...................................... 52
Tableau XVII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et
le rythme de bain de mer .................................................................... 53
Tableau XVIII : Taux d‟infection en fonction de la race ............................................. 56
Tableau XIX : Répartition des bovins malades selon la supplémentation
d‟aliment ........................................................................................... 56
Tableau XX : Fréquence d‟apparition de la maladie selon le mode d‟élevage ........ 58
Tableau XXI : Comparaison de la fréquence de la maladie selon le type d‟habitat . 58
Tableau XXII : Fréquence de la dermatophilose et présence des tiques
Amblyomma variegatum .................................................................... 59
Tableau XXIII : Répartition des bovins selon l‟atteinte de l‟infestation
par les tiques Rhipicephalus microplus ............................................... 59
Tableau XXIV : Répartition des bovins malades selon le niveau
d‟infestation par Amblyomma variegatum et par commune.……….60
Tableau XXV : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et
la pratique de détiquage. .................................................................... 61
Tableau XXVI : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie
et les moyens utilisés pour le détiquage…………………………….61
Tableau XXVII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie
et rythme de détiquage ............................................................. …….62
Tableau XXVIII : Répartition des bovins malades selon la pratique de
déparasitage interne ................................................................... ……63
Tableau XXIX : Répartition des élevages selon la période d‟apparition
de la maladie .................................................................................... 63
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : District de Mananara-Nord dans la carte de Madagascar ........................... 24
Figure 2 : Carte du district de Mananara-Nord montrant les 5 communes étudiées ... 25
Figure 3 : Répartition des bovins par catégorie .......................................................... 39
Figure 4 : Pourcentage des élevages selon le type des fourrages ............................... 41
Figure 5 : Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation haute .......... 49
Figure 6 : Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation basse .......... 49
Figure 7 : Colonies de Dermatophilus congolensis jaunâtres et non
hémolytiques (1) ........................................................................................ 54
Figure 8 : Colonies non hémolytiques (1) et hémolytiques (2) .................................. 54
Figure 9 : Dermatophilus congolensis au microscope optique .................................. 55
Figure 10 : Pourcentage des bovins malades et non malades selon le type
des fourrages .............................................................................................. 57
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Abd : Ambodivoanio
Abp : Ambodiampana
ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées
Antb : Antanambe
A.variegatum : Amblyomma variegatum
BU : Bibliothèque Universitaire
CISCO : Circonscription Scolaire
DAA : Délégué d‟Arrondissement Administratif
DESMV : Département d‟Enseignement des Sciences et de
Médecine Vétérinaire
DRZV : Département de Recherche Zootechnique et Vétérinaire
DSV : Direction de Service Vétérinaire
ESSA : Ecole Superieure des Sciences Agronomiques
Fig : Figure
FSTE : Faculté des Sciences, de Technologie et de l‟Environnement
IC : Intervalle de confiance
Imor : Imorona
IMVAVET : Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires
INSTAT : Institut National de la Statistique
j : jour
MNP : Madagascar National Parks
Nb : Nombre
P : Probabilité
PCR : Polymerase Chaine Reaction
% : Pourcentage
R. microplus : Rhipicephalus microplus
SIBD : Service d‟Informatique et de la Banque de Données
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Données sur la météorologie de Mananara-Nord
Annexe 2 : Fiche d‟enquetes à remplir lors d‟une visite des elevages de bovins dans
le district de Mananara-nord
Annexe 3 : Fiche d‟enquête pour la technique d‟élevage
Annexe 4 : Fiche des résultats de laboratoire
Annexe 5 : Elevage de bovins dans le district de Mananara-Nord de l‟année 2013
Annexe 6 : Taille de l‟échantillon estimée pour chaque commune
Annexe 7 : Hypothèses de recherches
Annexe 8 : Mode de reproduction
Annexe 9 : Contraintes dans la production
Annexe 10 : Médicament traditionnel utilisé pour le traitement en fonction des
maladies fréquentes
Annexe 11 : Répartition des bovins selon la pratique de vaccination
anti-charbonneuse
Annexe 12 : Utilisation des bovins
Annexe 13 : Tour de poitrine des bovins enquêtés
Annexe 14 : Répartition des bovins selon le classement de leur poids par
estimation visuelle
Annexe 15 : Répartition des élevages selon la rotation de paturage
Annexe 16 : Répartition des élevages selon le rythme de bain d‟eau de mer
Annexe 17 : Répartition des bovins selon le body scoring
Annexe 18 : Répartition des élevages selon le rythme de détiquage
Annexe 19 : Glossaire
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
La dermatophilose est une des maladies cutanées qui attaquent les animaux
domestiques tels que les ruminants [1-3]. Elle se manifeste par une lésion cutanée
associée aux tiques Amblyomma variegatum qui est d‟origine bactérienne Gram positif
appartenant à l‟Ordre des Actinomycétales, [4-7]. Elle sévit dans le monde entier sous
forme enzootique surtout dans les pays tropicaux et subtropicaux [8-10]. Son
importance économique varie d‟un pays à l‟autre [11]. Elle entraîne une perte sur la
production laitière, la production de viande, l‟appréciation des cuirs et la capacité pour
travailler chez les bovins [8, 11, 12]. Des facteurs extrinsèques et intrinsèques
déterminent l‟éclosion de cette infection [4, 12, 13]. Elle apparaît soit sous forme
chronique soit subaigüe et aigüe [2].
En Afrique, la dermatophilose était apparue pour la première fois au Zaïre au
début du XXème siècle [3, 8]. Après une enquête effectuée sur deux années 1971, 1972, il
a été constaté que 65% à 85% des troupeaux de bovins sont infectés au Nigeria du Nord
en saison de pluies parmi les 9,1% à 11,6% des malades dans l‟effectif examiné [8].
Cependant, 40 à 47% des troupeaux sont infectés en saison de pluies et en saison sèche
avec 4,1% de malades [8].
A Madagascar, en 1948, Buck a publié une note sur l‟épidémiologie de la
dermatophilose [14]. La prévalence de cette maladie a atteint de 20,43% en 2010 à
Fénérive-Est [12] et 19,78% en 2011 chez les Zébus à Betroka [13]. La dermatophilose
est une infection associée aux tiques [4, 5] et les bovins de race améliorée ou métisse,
surtout les vaches laitières sont très sensibles d‟où l‟importance de cette maladie [10-13,
15]. Comme le cas de Fénérive-Est où la saison de pluie persiste presque toute l‟année,
la prévalence chez les métisses atteint 50,86% en 2010 contre un faible taux de 1,74%
chez les zébus malgaches [13].
En tenant compte de la baisse de performance observée chez les bovins atteints
de la dermatophilose, une question se pose : quels sont la prévalence et les facteurs de
risques associés à cette maladie chez les bovins dans le district de Mananara-Nord ?
2
A titre d‟hypothèse, la prévalence de la dermatophilose chez les bovins dans le
district de Mananara-Nord est supérieure à celle de Fénérive-Est (20,43%) en 2010. Et
l‟atteinte de l‟infestation par Amblyomma variegatum chez les bovins, la race, le
système d‟élevage ainsi que l‟alimentation seraient les facteurs augmentant le taux
d‟apparition de cette maladie.
Cette étude est effectuée afin d‟évaluer l‟importance et les facteurs de risques de
la dermatophilose chez les bovins dans le district de Mananara-Nord. Afin d‟atteindre
cet objectif général, il s‟agit spécifiquement de déterminer la prévalence et d‟identifier
les facteurs de risques de cette maladie chez les bovins dans le district de Mananara-
Nord.
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
3
I- RAPPELS THEORIQUES
I-1- STRUCTURE NORMALE DE LA PEAU
La peau de bovin présente anatomiquement et histologiquement la même
structure que celle des autres mammifères. L‟épaisseur de la peau varie entre 1 à 5 mm
et est constituée de 3 couches superposées : l‟épiderme, le derme et l‟hypoderme [16-
18]. La peau peut être fine ou épaisse en fonction de l‟espèce, du sexe, de la race et de
la région du corps qu‟elle recouvre [16, 17].
Elle est un organe de protection contre l‟environnement hostile tel que les
pollutions, les agents chimiques et/ou mécaniques, les microorganismes et les rayons
Ultra-Violets ; la peau assure l‟absorption et l‟élimination (des déchets), elle est le siège
de la sensibilité (thermique), l‟organe de sens (sensibilité tactile) et participe à la
thermorégulation et au stockage des substances [17].
I-1-1- Epiderme
Il est constitué de 4 couches superposées :
Couche basale ou stratum germinativum : formée d‟une seule rangée de
cellules et séparée du derme par la membrane basale, ces cellules comprennent les
kératinocytes à 80% et 20% de mélanocytes intercalés produisant de la mélanine [17] ;
Couche muqueuse de Malpighi ou stratum spinosum : formée par des
akantocytes obtenues par la division des kératinocytes dans la couche basale. Elles sont
polyédriques et réunis par des desmosomes [17]. Et il existe des cellules de Langhérans
Merkel qui sont des cellules immunocompétentes [17] ;
Couche granuleuse ou stratum granulosum : située juste au-dessus, avec la
kératine secrétée par les kératinocytes ;
Couche cornée ou stratum corneum qui est la couche la plus superficielle de
l‟épiderme, elle est constituée de cellules mortes remplies de kératine et de lipides [17].
4
I-1-2- Derme
Il s‟agit d‟une couche d‟épaisseur de 1 à 2cm comprenant des tissus conjonctifs
richement vascularisés, constitués de fibres de collagène élastiques d‟où la résistance
mécanique et l‟élasticité de la peau [17]. Le derme est plus lâche en périphérie et
fibreux en profondeur [17].
A part les vaisseaux sanguins importants, le derme contient des vaisseaux
lymphatiques et des éléments nerveux tels que les nerfs, des fibres, des terminaisons
libres et des récepteurs sensoriels spécialisés [17]. Le derme participe à l‟hébergement
des follicules pilo-sébacés, des muscles pileux, des glandes sébacées et sudoripares.
En particulier, au niveau des paupières et du prépuce, il ne dépasse pas 0,6mm
d‟épaisseur contrairement à celle qui se trouve au niveau des paumes et des plantes
palmaires chez l‟homme. Le derme se place en continuité avec l‟hypoderme [17]. Le
derme est constitué par deux régions, superficielle et profonde :
Le derme papillaire est constitué par des tissus conjonctifs lâches renfermant des
fibres de collagène, fines et isolées dont l‟orientation semble perpendiculaire ou oblique
par rapport à la membrane basale. Le derme réticulaire apparaît, en profondeur, formé
par des tissus conjonctifs denses où les fibres de collagène en faisceaux sont plus
épaisses et les fibres élastiques présentant des directions croisées. Ces dernières sont
parallèles à la surface cutanée et elles contiennent des artérioles et des veinules [17].
I-1-3- Hypoderme
C‟est la troisième couche de la peau qui se trouve en continuité avec le derme et
il est le plus en profondeur, l‟hypoderme est en contact avec les fascias, les muscles,
après l‟aponévrose. Il représente une consistance dure par la présence des tissus
conjonctifs gélatineux qui jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de la peau [17].
I-2- QUELQUES LESIONS CUTANEES ET LEURS DEFINITIONS
Plusieurs lésions peuvent être trouvées au niveau de la peau. Des lésions
primaires comme la papule et la pustule existent. Des lésions secondaires telles que les
exsudats, les croûtes et l‟hyperkératose peuvent également apparaître [16, 18].
5
I-2-1- Papule
Il s‟agit d‟une surélévation de l‟épaisseur de l‟épiderme, du derme ou du tissu
sous-cutané ayant une consistance ferme à la palpation, de forme arrondie dans la
plupart du temps, de couleur variable et d‟un diamètre variant de 0,5 à 1cm [16, 18].
Lorsqu‟il dépasse 1cm, il s‟appelle lichénification et plaque lorsque sa taille dépasse
2cm [16, 18].
I-2-2- Pustule
Il s‟agit d‟une vésicule remplie d‟un liquide inflammatoire (pus). Différentes
origines entraînent la présence de cette caractéristique lésionnelle [16, 18]. Elle n‟est
pas toujours d‟origine infectieuse (pus infecté) mais parfois elle est causée par un
dysfonctionnement immunitaire (pus stérile) [16, 18]. Le pus présente une coloration
variable selon son origine et les agents infectieux impliqués. [16, 18]. La couleur du pus
peut être blanche, jaune ou rouge. [16, 18].
I-2-3- Exsudat
Il s‟agit d‟un épanchement liquidien hors de la cavité, hors de son espace
naturel. Il peut être répandu dans d‟autres tissus ou à l‟extérieur du corps [16, 18]. Le
plus souvent, l‟exsudat renferme des protéines en grande quantité, de leucocytes et
d‟autres molécules éventuelles difficiles à diffuser dans les tissus [16, 18]. L‟exsudation
est d‟origine pathologique, soit d‟une inflammation, soit d‟une coupure,… [16, 18].
I-2-4- Croutes
Les croûtes sont caractérisées par l‟adhérence des exsudats secs, de consistance
solide sur la peau [16, 18]. Elles peuvent être constituées de sang, de débris cellulaires,
de pus, de microorganismes et des fois même, des substances médicamenteuses [16,
18]. C‟est une ulcération en voie de cicatrisation pour des cas fréquents. La coloration
des croûtes varie du vert au vert-jaune (purulente), du marron au noir (hémorragique) et
vire au jaune (à prédominance séreuse) ou le mélange de ces trois couleurs en même
temps [16, 18].
6
I-2-5- Hyperkeratose
Un épaississement cutané, plus précisément une augmentation de l‟épaisseur du
stratum corneum (couche cornée de l‟épiderme) locale, multifocale ou généralisée [16,
18].
II- RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA DERMATOPHILOSE
II-1- DEFINITION
La dermatophilose est une maladie cutanée bactérienne causée par la bactérie
Gram positif qui s‟appelle Dermatophilus congolensis [7], se manifestant par une
évolution subaiguë, chronique ou latente, d‟apparitions saisonnières, apyrétique, peu
contagieuse. Elle est partiellement transmissible et commune à plusieurs espèces
animales essentiellement observée chez l‟espèce bovine dans la région tropicale [8, 18,
19]. Cette maladie se manifeste par des lésions superficielles exsudatives et croûteuses
de la peau lors de la saison des pluies, d‟évolution chronique et rarement aigüe et non
accompagnée par d‟autres signes cliniques visibles à l‟exception de l‟amaigrissement de
l‟animal [8].
II-2- SYNONYMIE
Différentes appellations permettent d‟identifier la dermatophilose dont la
variation existe surtout selon les auteurs qui l‟ont découverte, la région où elle apparaît
comme le cas de Madagascar, selon le temps et le pays. Ainsi elle est nommée :
« Dermite granuleuse », appellation inspirée des manifestations croûteuses
« Impetigo contagieuse » pour les bovins de la Rhodésie du Nord
« Dermatite contagieuse » appellation due au caractère transmissible de l‟affection.
« Mycotic dermatitis » des moutons
« Lumpy-Wool disease » des moutons d‟Australie
« Strawberry foot-rot »ou « pietin-fraise »
« Actinomycotic dermatitis » en angleterre
« La maladie de Senkobo » en Union Sud-Africaine.
« Dermatite nocardienne » ou « nocardiose cutanée de Plowright »
« Actinomycose cutanée » des ruminants à la suite des travaux de Hudson qui concluent
à un actinomycès
7
« Streptothricose cutanée » bovine étant le nom plus courant pour cette infection
puisque l‟agent étiologique était identifié comme du genre Streptothrix.
« Dermatophilose » bovine : de nombreux auteurs pensent que cette dénomination est
la plus adéquate pour cette maladie puisqu‟elle fait appel à l‟agent étiologique et
élimine toute confusion. Ainsi elle appartient à la nomenclature internationale ; l‟agent
étiologique de la Dermatophilose étant dénommé Dermatophilus congolensis [8, 12, 13,
20]. Et dans le territoire malgache: Godro, Drodro, Bokaboka et Hazatra [12, 20].
II-3- HISTORIQUE ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
La dermatophilose a été connue dans le monde entier il y a plus d‟un siècle.
C‟était avant la découverte effectuée par Van Saceghem confirmant que l‟agent causal
de la maladie est dénommé Dermatophilus congolensis dans la nomenclature
internationale en 1915 [7]. Elle a été alors signalée par SAUNDERS comme un état de
dermatose, à Antigua, permettant de suspecter la dermatophilose par MOREL au Congo
Belge, et au Sénégal en 1928 par OLIVIER [8]. Le continent Africain tient la place par
excellence du domaine de la dermatophilose puisqu‟il se trouve entre les tropiques avec
un climat chaud et humide [3, 8]. Cette maladie apparaît sous forme enzootique au
début de XXème siècle au Zaïre.
En Australie en 1929, un test bactériologique effectué par BULL a montré
qu‟Actinomyces dermatonomus est un agent responsable de « Lumpy wool
desease ».Elle a été rencontrée à Madagascar en 1948, dans la note que BUCK a
publiée. LALL et RAJAOPALLAN ont découvert une affection chez les moutons aux
Indes [8]. Un cas clinique a été trouvé en Guadeloupe et Martinique en 1960. La même
année, MEMERY et THIERRY ont aussi effectué une expérience sur la reproduction
naturelle de la maladie par un dépôt de culture de Dermatophilus congolensis ou un
broyat de croûtes dermatophilosiques sur la peau scarifiée de bovin [8].
Des lésions spécifiques ont apparu aux points d‟inoculation mais elles sont peu
étendues et ne se généralisent jamais et la guérison se manifeste dans les 15 à 30j après
le début des lésions [8]. A la fin des années 70, elle a été découverte en France d‟une
manière sporadique, parfois épizootique associée à un très faible taux de mortalité [8].
Saint-Lucie et Grenade sont reconnus infectés en 1975 a signalé BUTLER de même que
Saint-Martin, Saint-Kitts, Nevis et Montserat par UILEMBERG, BURRIDGE et al [21].
8
C‟était en 1986 que RANAIVOSON a publié le résultat concernant l‟étude sur
l‟épizootiologie et l‟incidence de la dermatophilose bovine à Madagascar [10]. Un test a
été réalisé par GORDON en 1968, pour la confirmation de l‟absence de différence de
souche de Dermatophilus causale de la dermatophilose chez les bovins, les chevaux et
moutons en comparant leurs caractères biochimiques et morphologiques [22]. Et le
résultat ne donne aucune différence entre eux [22]. Il n‟y a qu‟une seule espèce de
Dermatophilus à savoir Dermatophilus congolensis qui peut provoquer la
dermatophilose chez ces trois espèces [7, 23].
L‟évaluation de la résistance et la sensibilité des bovins vis-à-vis de la
dermatophilose a été faite sur la race créole hybride de Guadeloupe et le Zébu Brahman
de la Martinique en faisant une étude sur les 5 systèmes génétiques indépendants y
compris l‟hémoglobine, l‟albumine, et le transferrine du sérum, la région de la classe I
du système BolA et le gène gamma cristalline [24].
II-4- ESPECES AFFECTEES
De nombreuses espèces animales peuvent être affectées par la dermatophilose
telles que les ruminants domestiques: bovin surtout, ovin, caprin, et ruminants sauvages
[8, 18]. Les carnivores tels que les chiens présentent aussi la maladie d‟après la
recherche effectuée par BLANCOU à Madagascar au cours des années 1971 et 1972
[8]. Chez le cheval existent de nombreux cas sporadiques un peu partout : en Grande
Bretagne par Stablefort, en Amérique du Sud, en Georgie aux USA [8].
En 1975, LLOYD signale la maladie au Nigéria chez le caprin et l‟âne et au
Kenya chez l‟âne et le zèbre par Green [8]. Chez le singe, deux cas de dermatophilose
ont été découverts dans le monde chez les espèces Lagothrix lagotrichia et Aotus
trivirgatus [8]. Des cas nombreux apparaissent chez l‟espèce humaine [8]. Dean et ses
collaborateurs ont observé le premier cas de dermatophilose en 1961 chez l‟homme.
Ce dernier a été en contact avec un cerf malade aux Etats-Unis [8].
De nombreux animaux tels que le cerf, le porc, la girafe, le phoque contractent
également la maladie [8] SMITH et CORDES la trouvent chez des ours polaires, tandis
que SIMONS et ses collaborateurs, rapportent une infection chez le lézard
(Amphibolurus barbatus) [8]. Les oiseaux sont réfractaires à la maladie [8]. Un cas isolé
9
est apparu chez le dindon en Australie et le germe ressemble à celui de Lumpy Wool
Disease [8].
II-5- IMPORTANCE DE LA DERMATOPHILOSE
II-5-1- Importance socio-économique
Dans le domaine social, les éleveurs se retrouvent déçus par l‟absence de
mesures prophylactiques totalement efficaces pour contrôler l‟atteinte, et par l‟absence
de mesures thérapeutiques pour diminuer, voire guérir complètement les lésions
avancées. Il existe un effet négatif sur l‟économie des éleveurs et aussi pour le pays
concerné [11].
Pour certains auteurs, la dermatophilose fait partie des maladies infectieuses
entraînant des pertes économiques et constituant actuellement un obstacle majeur au
développement de l‟élevage dans les zones fortement infestées par les tiques
actuellement [12, 13]. Cette maladie engendre une perte économique considérable dans
la production de viande et de lait, une incapacité de travail et une dépréciation de la
qualité des cuirs [11]. Le coût de la maladie lié à la mortalité chez le bovin a été évalué
à 102 000 000Ariary dans le district de Fénérive-Est [12].
II-5-2- Importance médicale
Des essais ont été réalisés par plusieurs auteurs dans la recherche de mesures de
contrôle et de traitements absolument actifs pour ce fléau [11]. Le traitement s‟avère
efficace uniquement sur les lésions moins avancées [8, 10, 19]. Il est inactif pour les
lésions généralisées. [8, 10, 19]. De plus, le produit de traitement efficace pour la
dermatophilose coûte assez cher et présente de lourds investissements pour les éleveurs
en élevage extensif. En effet, les animaux y sont considérés comme ne donnant pas un
rendement zootechnique élevé comme chez les bovins laitiers en élevage intensif, c‟est
la raison pour laquelle en élevage extensif ou en intensif. Ils sont appelés « animaux de
valeur » [25].
Pour la prophylaxie, il existe trois méthodes prophylactiques reconnues
applicables pour contrôler la dermatophilose : le bain ou douchage hebdomadaire
utilisant des produits antibactériens plus ou moins efficaces, selon le respect des
conditions de leur utilisation telles que la fraicheur, la dilution indiquée , l‟application
10
correcte sur tout le corps et la fréquence; l‟injection intradermique d‟une culture vivant
de la Dermatophilus congolensis (vaccination) appliquée bien que sa protection soit
faible, elle ne peut que limiter l‟impact de la maladie et la sévérité de l‟épizootie [26] .
II-6- ETIOLOGIE
Il s‟agit d‟une bactérie à Gram positif nommée Dermatophilus congolensis,
possédant un aspect filamenteux évoquant un mycélium [7, 19].
II-6-1- Classification
Le germe responsable de la dermatophilose appartient à la bactérie de la Classe
Protistes, Sous-classe Procaryotes, Ordre Actinomycetales, Famille Dermatophiloceae,
Genre Dermatophilus et Espèce Dermatophilus congolensis [7, 21, 23, 27].
II-6-2- Morphologie :
La Dermatophilus congolensis possède une taille de 0,5 à 2µ de diamètre avec
deux aspects caractéristiques distincts à savoir les formes filamenteuse et coccoide qui
peuvent exister en association dans les lésions. Chaque forme représente une
caractéristique spécifique [8, 28].
II-6-2-1- Forme filamenteuse
Il s‟agit du type mycélien avec présence des 2 stades évolutifs dont le premier
existe sous l‟aspect d‟un filament flexueux, ramifié, irrégulièrement segmenté qui peut
aussi être segmenté en forme bacillaire [8]. Le 2ème stade est caractérisé par la présence
de filaments irréguliers, ramifiés et noueux avec la formation de rangées parallèles de
2 ,4 ou 6 cocci identiques aboutissant à une augmentation de filament initial [8, 28].
II-6-2-2- Forme coccoide
Pour cette forme, existent encore 2 types à signaler : les petits cocci mesurant
1µ de diamètre et libérés par désintégration de la forme filamenteuse et mobile appelée
aussi « Zoospores ». Les grosses cocci atteignent 2,5µ à 4µ de diamètre. Ils sont
générés par des renflements sur un jeune mycélium, isolé ou par paire leur rendant la
résistance [8, 28].
11
II-6-2-3- Matières virulentes
Les animaux malades constituent la principale source de contamination directe
ou indirecte des germes dans leurs poils : cela a été mis en évidence par l‟expérience de
GRABER en 1969 au Tchad [29]. Et les bovins porteurs chroniques guérissent à la
saison sèche et rechutent à la saison humide. Et il faudrait noter qu‟il s‟agit de porteurs
sains [29]. La maladie peut se manifester après contamination par des croûtes présentant
des enduits blanchâtres, crémeux et très riches en germes [30].
II-6-2-4- Caractères culturaux de Dermatophilus congolensis
A la culture, pour que le germe se développe, il demande un milieu de culture
gélose-sérum ou gélose au sang comme facteur de croissance [8,20]. L‟incubation dure
de 48 à 72h dans un milieu aérobie ou anaérobie à la température optimale de 37°C mais
peut varier de 22°C à 45°C [8, 20, 28].
II-6-2-5- Caractères macroscopiques après culture
L‟observation montre des colonies sèches, filamenteuses ayant une coloration
blanchâtre de nature hémolytique à la température 37°C ou des colonies humides,
coccoides de couleur orange et non hémolytique à la température 22°C [8,20]. Mais
pour les autres auteurs, il existe des colonies possèdant des aspects fins et de coloration
grisâtres incrustées dans le milieu et difficile à dissocier [9].
II-6-2-6- Caractères microscopiques après culture
La bactérie apparaît très polymorphe et son aspect varie selon son stade
d‟évolution. Mais, des aspects différents peuvent être présents dans une même
préparation. Elle est non acido-alcooloresistante. Elle présente deux formes distinctes :
filamenteuse et coccoide [19, 28].
II-6-2-7- Caractère biochimique
A la confirmation de l‟identification de la présence sincère de la Dermatophilus
congolensis, il existe une forte production de catalase, de l‟hydrolyse de l‟urée, de la
fermentation du glycose, du fructose, du saccharose, de l‟Indol négatif et de la
Peroxydase négative [20, 31].
12
II-7- PATHOGENIE DE L’INFECTION
Le germe pénètre uniquement par la voie externe [8]. Il ne réussit pas à générer
de l‟infection s‟il s‟agit de la voie parentérale [8]. Au niveau cutané existe une barrière
qui joue le rôle de défense contre la pénétration des agents agresseurs [8]. A la présence
de microblessure, la peau perd sa capacité d‟empêcher la pénétration du germe [8, 13].
Alors, les agents agresseurs franchissent la barrière cutanée et génèrent une
inflammation locale associant lors de l‟exsudation séreuse, des cellules mortes et des
granulocytes [8]. Dermatophilus congolensis devient actif dans la zone agressée et
donne la formation de cocci pour étendre encore la lésion dans la partie mortifiée de
l‟épiderme adjacent [8, 32]. Enfin, l‟épiderme devient suintante [8, 32].
II-8- EPIDEMIOLOGIE
II-8-1- Epizootiologie
La dermatophilose maladie n‟apparaît qu‟à la présence de l‟union des facteurs
favorisants que ce soit extrinsèque ou intrinsèque [19].
II-8-1-1- Facteurs extrinsèques
Ces facteurs sont liés à l‟environnement où vivent l‟animal tel que le climat,
l‟altitude, l‟humidité, la température, la végétation et les insectes piqueurs [19]. La
dermatophilose apparaît en toute saison mais surtout lors de la saison des pluies chez les
animaux sensibles à sang chaud [19].
II-8-1-1-1- Influence de la saison
Au Nigeria du Nord d‟après l‟enquête effectué sur des troupeaux bovins par
BIDA le taux d‟infection augmente 65 à 85% en saison de pluie par rapport en saison
sèche 40 à 47% [33]. Il a été souligné par RANAIVOSON, d‟après l‟étude sur les zébus
Brahman et Renitelo à Kianjasoa que la rareté des précipitations ne semble pas
favorable à l‟explosion de la dermatophilose [10].
Cependant, d‟après ce qui est rencontré au CPR d‟Ambovombe Androy située
dans une zone très sèche avec une précipitation de 400mm par an, de plus, les bovins
souffrent de la pauvreté absolue du pâturage et du manque d‟eau mais n‟attrapent pas la
maladie [10].
13
II-8-1-1-2- Humidité permanente de l’air et Température élevée
L‟humidité coïncide avec la saison des pluies qui occasionne de grosses pluies
ou de fortes fréquences de précipitation rendant la peau fragile et facilitant sa lésion
dans le cas de l‟élevage extensif à Madagascar où les animaux restent en liberté dans les
pâturages sans parcs [10]. L‟humidité favorise aussi la multiplication du germe [34-35].
Et en association avec la température élevée, les ectoparasites tels que les insectes
piqueurs et les acariens comme les tiques surtout l’Amblyomma variegatum piquent la
peau des animaux. En conséquence, la lésion irritée par ces parasites entraîne la rupture
des barrières cutanées. Ces dernières ont le rôle de défense écologique naturelle
concomitante et avec l‟effet immunodépresseur de leur salive, l‟infection explose [5, 16,
36].
II-8-1-1-3- Insectes
Il faudrait savoir que pendant la saison des pluies, il existe des pullulations
d‟insectes piqueurs et des acariens tels que les tiques (Amblyomma variegatum,
Rhipicephalus (Boophilus) microplus, Rhipicephalus evertsi) favorisant l‟éclosion de la
maladie en provoquant des plaies ou blessures et que BUCK, PLOWRIGHT, MORNET
et THIERY ont signalés [14, 37-39]; mais d‟un autre cas contraire, BRIBANT a
souligné que le déclenchement de la maladie n‟est pas influencé par les tiques [8, 19,
40, 41].
II-8-1-1-4- Insolation
Les animaux exposés fortement aux rayons solaires ne présentent pas beaucoup
de lésions à localisation haute par rapport à ceux couverts par ombrage des arbres qui
les protège [8]. Malgré cela, l‟atteinte de la maladie est plus grave chez les animaux
exposés aux rayons solaires que chez ceux qui n‟y sont pas exposés [8].
II-8-1-1-5- Humidité du sol
Le sol joue un rôle de réservoir du germe. Et d‟après l‟étude que D. MARTINEZ
a effectuée, il existe une augmentation de survie du germe dans le sol ferralitique
humide, ce qui fait que la nature et l‟humidité de ce sol sont favorables à l‟apparition
des lésions basses [25].
14
II-8-1-1-6- Etat d’embonpoint de l’animal
C‟est chez les animaux en mauvais état général que l‟infection éclose le plus
facilement [9, 12, 25].
II-8-1-1-7- Mauvaises conditions d’élevage
Dans l‟élevage en mauvaises conditions, la sous nutrition et la malnutrition
persistent et favorisent la diminution de la résistance des animaux aux infections. En
conséquence, des carences nutritionnelles et une augmentation de la sensibilité, ainsi
que le manque de douchage ou bain détiqueur, engendrent la maladie [9, 42, 43]. Or
l‟étude de l‟épizootiologie et l‟incidence de la dermatophilose bovine réalisées par
RANAIVOSON démontrent que, dans la station Kianjasoa, lors de la saison sèche, les
animaux ne reçoivent pas suffisamment d‟herbes et d‟eau mais ne sont pas atteints de la
maladie [10, 13].
II-8-1-1-8- Effet de l’altitude
D‟après BUCK, la dermatophilose ne sévit pas à Madagascar à l‟altitude
supérieure de 1500 m [44]. Elle ne se développe qu‟à l‟altitude inférieure à 1000m avec
une température légèrement supérieure à 26°C et une pluviométrie de 1500mm par an.
Ce facteur altitude ne suffit pas à favoriser l‟éclosion de l‟infection, sans le rôle de
conditions climatiques (température et précipitation) [10, 44].
II-8-1-1-9- Végétation
Les plantes vulnérantes telles que les plantes épineuses causent des écorchures
cutanées ouvrant ainsi une porte d‟entrée au germe. En effet, certains auteurs signalent
que lorsqu‟il n‟y a pas de lésions au niveau de la peau, servant de porte d‟entrée, malgré
la présence de l‟agent causal sur la peau de l‟animal, l‟infection n‟éclôt jamais [13, 18].
II-8-1-2- Facteurs intrinsèques
Ces facteurs dépendent de l‟animal lui même.
II-8-1-2-1- Espèce
Chez l‟espèce bovine, la dermatophilose sévit plus lourdement que chez d‟autres
espèces comme les équidés chez qui elle apparaît bénigne [28]. Les oiseaux sont
réfractaires. Et chez les caprins et ovins, elle est sporadique [45, 46].
15
II-8-1-2-2- Race
A Madagascar, BUCK a signalé que les taurins (Bos taurus) sont plus sensibles
que les zébus (Bos taurus indicus). Les races importées sont très sensibles. Les métis
sont de sensibilités intermédiaires. La race Brahman et la race Frisone Francaise Pie-
Noire sont sensibles [10, 12, 13, 28].
II-8-1-2-3- Couleur de la robe
D‟après THIERY et MEMERY, la pigmentation noire de la peau et de la
muqueuse peut rendre les animaux résistants à la dermatophilose. Mais d‟autres auteurs,
ont signalé qu‟il n‟y a aucune différence de réceptivité de cette maladie entre les
animaux ayant une robe sombre et ceux possédant une robe claire [8, 19].
II-8-1-2-4- Alimentation
La sous-alimentation, la malnutrition et les carences favorisent l‟éclosion de la
dermatophilose [12, 13, 19].
II-8-1-2-5- Sexe
Le sexe ne joue aucun rôle dans la réceptivité à la dermatophilose. Les animaux
d‟une même race telles que la race Brahman et Frisone Française ayant un sexe mâle ou
femelle ne représentent aucune différence de sensibilité à la dermatophilose [10, 12, 13,
19].
II-8-1-2-6- Maladies intercurrentes
Le déficit de l‟état général rend favorable à l‟expression de la dermatophilose. Et
MORNET et BRAIBANT ont prouvé que l‟affaiblissement de l‟animal provoque
l‟apparition de la maladie [19, 23].
II-8-1-2-7- Carences
La carence en Zinc favorise l‟atteinte de la maladie au Nord du Sénégal puisque
la fréquence de la dermatophilose est élevée dans ce cas [43]. Lorsque le taux de Zinc
chez un animal se trouve en déficit, des lésions cutanées apparaissent, des dépilations,
de la parakératose et des troubles de synthèse de protéines se manifestent et rendent le
germe responsable de cette maladie qui profite pour exploser [8-10].
16
II-8-1-2-8- Parasitisme
Les endoparasites, par leurs actions que ce soient spoliatrices des aliments ou de
sang, mécaniques, toxiques et antigéniques engendrent la faiblesse de l‟état général des
animaux, voilà pourquoi la maladie sévit cliniquement [10, 47, 48]. Les ectoparasites
piqueurs provoquent des prurits et stimulent les animaux à se gratter, par conséquent il
existe une formation de plaies constituant la porte d‟entrée du germe, favorisant leur
multiplication et enfin, l‟expression de la maladie [13, 47, 48].
II-8-1-2-9- Age
Les jeunes animaux semblent les plus réceptifs à cette maladie pour certains
auteurs. Il n‟y a aucune différence de sensibilité par rapport à l‟âge affirment d‟autres
[12, 13, 49].
II-8-2- Sensibilité
La bactérie Dermatophilus congolensis présente une sensibilité à
l‟Erythromycine, à la Framycetine et à la Tétracycline surtout, mais l‟Auréomycine et la
Pénicilline sont un peu moins actives [50].
II-8-3- Résistance
Elle présente de la résistance aux antifongiques mais sont sensibles aux
antibactériens d‟où la contribution de son classement parmi les Actinomycètes vrais [2,
19]. Elle peut rester vivante pendant plusieurs mois dans les croûtes [43]. De plus, sa
résistance augmente de deux ans en utilisant un réfrigérateur comme milieu de
conservation [2, 19].
II-9- SIGNES CLINIQUES
Deux formes cliniques peuvent être rencontrées, par exemple la forme chronique
qui est la plus visible chez le bovin et la forme aigüe avec une moindre fréquence
d‟apparition [9].
II-9-1- Forme aigue
L‟évolution de la lésion initiale est très rapide [8]. L‟extension s‟éparpille dans
tout le corps de l‟animal et mort en quelques jours sans avoir apparaitre les lésions
croûteuses [8]. Cela se manifeste chez les races importées ou les animaux sensibles avec
de déficit de résistance aux infections au début de lésion [8].
17
II-9-2- Forme chronique
Cette forme est séparée en trois phases comprenant la phase du début, d‟état et
terminale [9].
II-9-2-1- Phase du début
Un hérissement des poils comme un pinceau facile à arracher et à dépiler et des
papules dermiques en dessous apparaissent sur le corps dans la plupart du temps sur la
ligne du dessus. C‟est à dire au niveau du bord supérieur de l‟encolure, du garrot, du dos
et de la croupe [19, 26]. Parfois les lésions se trouvent sur les extrémités inférieures des
membres, sur la partie abdominale ou mammaire et sur les parties glabres telles qu‟au
niveau des régions anale, périnéale, scrotale et mammaire [8]. Par la multiplicité des
papules dermiques, des exsudats séreux se trouvent à leur base [26].
II-9-2-2- Phase d’état
Par l‟évolution de la phase précédente, l‟exsudat séreux est accompagné
d‟agglomération de poils devenue purulente pour donner la formation des pustules [8,
19]. Et puis ces pustules se transforment en croûtes jaunâtres (hyperkératose). Elle peut
saigner facilement par un arrachement des croûtes adhérentes mais sans prurit.Ces
croûtes s‟étendent sur tout le corps de l‟animal dans le cas grave [8, 19]. Cette forme se
manifeste fréquemment parmi les formes cliniques [8, 19]. Des formes tumorales
ressemblant à une énorme verrue ou encore de forme nodulaire de consistance ferme ou
bien leproïde sur les parties avec une peau plus fine peuvent trouver [8].
II-9-2-3- Phase terminale
Il s‟agit de repoussement des poils après le dessèchement des croûtes à la fin de
la saison de pluie et l‟animal retourne à son état initial [43]. Mais la récidive se
manifeste au début de la saison des pluies [43]. Et cela peut persister jusqu‟au début de
la saison des pluies suivante où les bactéries de surinfection provoquent la complication
et où le pronostic devient mauvais [43]. Dans ce cas la mort peut survenir [8, 12].
II-9-2-4- Atteinte de l’état général
De l‟amaigrissement, anorexie, de diminution de sécrétion lactée, un peu
d‟hypothermie, des surinfections bactériennes par le staphilococcose, corynébactéries
entrainant la suppuration des lésions, des boiteries ou lymphagites des membres atteints
18
à la fin de la saison sèche, [43]. La mort peut venir à la suite d‟infection concomitante
[8].
II-10- LESIONS
II-10-1- Lésions superficielles visibles
Au début, des papules dermiques contenues des exsudats séreux apparaissent
avant de devenir coalescents [8, 49, 51]. Des dépilations existent sur le corps de
l‟animal. Le derme est maculeux, très congestionné, érythémateux, œdématié [8, 51].
Des croûtes épidermiques épaisses apparaissent à la surface, avec des telles sortes des
lésions primaires en dessous [8, 9 49, 51]. On peut aussi trouver des lésions purulentes
et des nécroses et d‟un épaississement cutané est remarqué au stade final de lésion dû à
la présence de croûtes jaunâtres persistantes [8, 51].
II-10-2- A l’autopsie
L‟absence des lésions pathognomoniques et l‟hypertrophie des ganglions
superficiels ont été signalés pour cette maladie [8]. De néphrite épithéliale s‟installe sur
les reins. Et de l‟intoxication du foie apparait sous l‟effet du toxique par la perte du rôle
émonctoire de la peau [3, 23].
II-10-3- À la microscopie
Une inflammation dermique entrainant la congestion des papilles dermiques est
observée [9, 11]. Les bactéries Dermatophilus congolensis sont trouvés au niveau de la
couche cornée épidermique et les follicules pileux accompagné des dégénérescences
cellulaires [8, 9, 11]. L‟hypertrophie des papilles accompagnées d‟œdème, des
infiltrations cellulaires composées des plasmocytes, histiocytes, des polynucléaires
neutrophiles et lymphocytes sont marquées dans le derme papillaire [52]. Les couches
des cellules kératinisées s‟alternent, de polynucléaire en diapédèse et de coagulation de
sérosité dermique sont au niveau de l‟épiderme [8, 14].
II-11- DIAGNOSTIC
II-11-1- Elément de suspicion
Des croûtes cutanées sur la ligne de dessus de l‟animal, garrot, flanc, de la
croupe, sur les extrémités des membres. Ils sont associés à de légère hypothermie. Des
papules épidermiques et s‟évoluant en pustules suivi de la formation des croûtes
19
épaisses de taille variée de 2 à 5cm se présentent [13, 18, 19]. Elle se manifeste d‟une
manière épizootique en dépendance avec l‟intensité de la précipitation, de l‟humidité
permanent et la multiplication tous les vecteurs [13, 18, 19].
II-11-2- Diagnostic différentiel
Plusieurs maladies ayant de tropisme cutanée peuvent être confondues à la
dermatophilose, que ce soient d‟origine traumatiques : accidents de photosensibilisation
ainsi parasitaire telles que la dermatose filarienne, gale chorioptique, gale psoroptes,
gale sarcoptes, démodécie, actinobacillose, teignes et infestation par les poux [18],
bactérienne : staphilococcose cutanée et corynebactériose cutanée [16, 53], virale :
dermatose nodulaire et peste bovine [16, 18].
II-11-2-1- Quelques détails sur la Dermatose nodulaire ou Lumpy Skin
Disease (LSD)
La Dermatose nodulaire est une maladie virale des bovins : taurins ou zébus qui
est causée par le virus de la Famille des Poxviridae, Sous-famille des Chordopoxvirinae
et du Genre Capripoxvirus. L‟espèce bovine est sensible à cette maladie. Les buffles se
trouvent resistants. Néanmoins, les petits ruminants sont insensibles à cette maladie, et
ils sont des reservoirs de ce virus [20, 54, 55].
La Dermatose nodulaire est endémique en Afrique et à Madagascar. Mais La
Suisse est reconnue indemne de cette maladie. La durée d‟incubation du virus varie de 4
à 14 jours. Cette maladie se manifeste par une apparition brusquement des nodules, de
taille variant entre 0,5 à 5 cm, au niveau du cou, poitrail, périnée ainsi que la région des
cuisses. Ces nodules se nécrosent après 5 à 7 semaines et deviennent délimités et
arrondis (lésion « sitfast ») au centre. Il existe aussi de l‟hyperthermie (40 à 41°C donc
une hausse de 3°C environ), de larmoiement et de jetage nasal [20, 54, 55, 56].
Le virus peut se transmettre par les aliments souillés par les sécrétions,
directement entre les malades et par les insectes piqueurs (mouches et moustiques)
principalement. Le diagnostic de laboratoire est fait en mettant en évidence le vius à la
microscopie électronique et PCR; de sérologie après 14 jours de l‟apparition de
l‟infection. Il n‟existe pas de traitement pour cette maladie. Il s‟agit seulement
d‟antibiothérapie à base de Sulfamide) pour soulager l‟infection secondaire.
20
La prophylaxie sanitaire telle que la mise en quarentaine des animaux nouveaux
venus dans le troupeau et le contrôle de conduite de l‟élevage ainsi que la prophylaxie
médicale à savoir l‟utilisation des vaccins vivants ou atténués sont éfficaces [20, 54, 55,
56].
II-11-3- Diagnostic expérimental
II-11-3-1- Prélèvement
Les croûtes cutanées humides avec l‟enduit blanchâtre dans la face interne des
croûtes pour les animaux apparemment malades cliniquement peuvent être prélevées.
Pour les lésions croûteuses sèches la réhydratation doit être effectuée [26].
Mais pour les animaux sains suspectés d‟être porteurs de la bactérie, des poils
peuvent être prélevés pour mettre en évidence la culture de la Dermatophilus
congolensis. Le sang peut être prélevé pour tester la présence de l‟anticorps et faire le
protéinogramme [26].
II-11-3-2- Méthodes de diagnostic au laboratoire
II-11-3-2-1- Examen microscopique :
Le broyat des croûtes doit colorer par de coloration Giemsa et Gram pour
observer les filaments septés contenant des chaines de cocci acoolés de 2, 4 ou 8
rangées en parallèles étant à la fois ramifiés dit : « rail de chemin de fer » [8]. La
coloration de la préparation par le Thionine phéniqué semble comme une technique très
commode où le germe apparait violet et avec de présence de fond bleu [8]. Le Bleu de
méthylène est aussi utilisable, rapide et très facile [8]. C‟est praticable pour
diagnostiquer la dermatophilose à la brousse mais il est peu recommandé aux travaux de
laboratoire [8].
II-11-3-2-2- Bactériologie
La coloration de Gram ou de Giemsa est reconnue facilement. Mais, pour la
culture bactérienne l‟isolement nécessite le milieu gélosé au sérum ou au sang étant
favorisant le développement [8, 53].
21
II-11-3-2-3- Sérologie
Le test sérologique en utilisant la méthode ELISA ou bien de
l‟Immunofluorexence peut diagnostiquer l‟infection subclinique à la dermatophilose
chez un animal [1,14].
II-12- PRONOSTIC
II-12-1- Sur le plan médical
Malgré la récidivité, la dermatophilose semble moins grave dans la plupart du
temps [12, 14, 19]. Mais dans la forme aigue et généralisé ou en cas de la rechute, cette
maladie provoque de la faiblesse du malade [12, 14, 19]. Il est dû à sa chronicité
accompagnée de croûtes cutanées épaisses et persistantes qui devraient être séchés et
tombées à la saison sèche. D‟après le protéinogramme que Blancou a été effectué, le
taux d‟albumine diminue en grande quantité dans le cas grave d‟atteinte de cette
maladie [26].
II-12-2- Sur le plan économique
La dermatophilose représente toujours de bon pronostic [26]. Cependant, elle
entraine de réduction de rendement de l‟animal malade que ce soient en production du
lait, de viande ainsi que la dépréciation de la qualité des cuirs et perte d‟incapacité de
l‟animal à travailler [2, 12, 13].
II-13- THERAPIE
Actuellement, après les essais qui ont été effectués par des plusieurs chercheurs
et l‟identification internationale de l‟agent pathogène étant vraiment la bactérie nommée
la Dermatophilus congolensis, des produits antiseptiques et antibiotiques ont été
impliqués comme produit de traitement en éliminant du tous les antifongiques [1, 2, 4,
7].
II-13-1- Méthodes thérapeutiques locaux
L‟ammonium quaternaire, les Sulfates de Cuivre et Zinc et l‟Iode sont utilisés.
Ces produits ne donnent de résultat attendu qu‟au commencement de lésion [4, 8, 18,
26]. L‟utilisation de l‟ixodicide conjuguée de certain produit afin de supprimer les
tiques ayant de rôle favorable sur l‟éclosion de la maladie pour avoir en fin de
l‟amélioration importante sur les lésions et d‟effet bactériostatique [4, 8, 18, 26]. C‟est
22
le cas des acaricides tels que : Altik dont la formulation est composé de 75% de
Toxaphène et 9% de Dioxathion, Coopertox composée de 75%, Gammatox (20% de
BCH ou Lindane), Supamix (50% de Chlorfephos et 55% de Dioxathion) [8, 18, 26].
II-13-2- Méthodes thérapeutiques généraux
Ce type de traitement donne d‟une action curative élevée puisqu‟il peut attaquer
le germe en profondeur sous les croûtes épaisses [8, 26]. Actuellement, l‟utilisation
d‟une association de deux antibiotiques à savoir la Streptomycine et la Pénicilline est
efficace spectaculairement [26]. Mais les meilleurs résultats sont obtenus à partir d‟une
seule injection à dose massive de ces deux antibiotiques à raison de 25 mg/kg pour la
Streptomycine et celle de la Pénicilline 75000UI/kg de poids de vif des bovins malades
[8]. Erytromycine, Framycetine et Tétracycline peuvent être aussi utilisés. Et l‟agent
causal présente de la sensibilité à ceux-ci [26].
II-14- PROPHYLAXIE
II-14-1- Mesures sanitaires
II-14-1-1- Troupeau indemne de la maladie
La pratique de déparasitage systématique contre les tiques semble efficace
comme mesure de contrôle de la dermatophilose en utilisant des bains détiqueures ou
douchage par les ixodicides [5, 10, 12, 13]. Les animaux doivent être débarrassés de
toutes grosses pluies rendant leur corps humide [5, 10, 12, 13]. L‟élimination des
végétations épineuses dans les pâturages devrait être effectuée [13].
En outre, l‟isolement des malades dès qu‟un cas de la maladie apparait dans un
troupeau, la précocité de traitement du malade avant la généralisation des lésions sur
tout le corps en association avec la prise de la ration adéquate pour son entretien
semblent des mesures. [26]. Et la surveillance des porteurs chroniques et sains sont
qualifiés comme mesure non sous-estimé, malgré son application difficile dans
l‟élevage extensif [25, 26].
II-14-1-2- Troupeau non indemne de la maladie
Quand la maladie est arrivé dans le troupeau, l‟abattage des animaux malade et
incinération ou enfouissement des cadavres semblent une meilleure solution. Mais ceux-
ci sont difficiles à appliquer dans le pays africains en voie de développement dû au
23
manque d‟éducation accueilli par les éleveurs sur la connaissance de toutes les maladies
et leurs mesures de contrôle et l‟absence de l‟indemnité que l‟Etat à fournir [26]. La
sélection génétique des animaux résistants à la maladie est aussi qualifiée d‟une bonne
solution [34].
II-14-1- Mesures médicales
Tous les auteurs, après leurs expériences, ont trouvé comme même résultat,
l‟absence de production de l‟immunité à la maladie naturelle même s‟il existe
d‟anticorps est présent dans le sang de bovin [25, 26]. Les résultats des essais de
vaccination intradermique entrepris en Afrique (Farcha) et à Madagascar ont donné
beaucoup d‟espoir, mais il faudrait encore proposer d‟autres essais pour pouvoir
confirmer l‟efficacité du vaccin et en généraliser l‟emploi [26].
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
24
I- METHODES
I-1- Cadre de l’étude
I-1-1- Situation géographique
La collecte des données pour cette étude a été réalisée dans les 5 communes du
district de Mananara-Nord. Le district de Mananara-Nord est parmi les 6 districts
composant de la région d‟Analanjorofo. Il se trouve dans la direction N-S sur 85 km
dont les coordonées Laborde 1050'000 - 1135'000 et en E-W sur 75 km entre 690'000 -
765'000 [57].
Il se trouve à 290 km au Nord de Toamasina et il est délimité au Nord par le
district de Maroantsetra, au Sud par le district de Soanierana-Ivongo, à l‟Ouest par le
district de Mandritsara et à l‟Est par l‟Océan Indien.
Figure 1: District de Mananara-Nord dans la carte de Madagascar construite avec
logitiel DIVA-GIS Version 7. 5. 0 (Source : Auteur 2016)
25
Figure 2: Carte du district de Mananara-Nord montrant les 5 communes étudiées
(Source: MNP, 2012)
26
I-1-2- Milieu naturel
I-1-2-1- Climat
Après l‟année 1990, la station météorologique à Mananara-Nord n‟existe plus.
Il s‟agit d‟une région tropicale humide à très fortes précipitations. Les pluies
tombent en toutes saisons en été de Septembre à Mars et l‟hiver du mois d‟Avril au
mois d‟Août. Le mois d‟Octobre est le plus sec et présente des précipitations de
96,5mm et 339,3mm, celles de Mars étant les plus humides (Direction Générale de la
Météorologie Ampandrinomby, 1951 à 1990). La précipitation moyenne est de 208,18
mm plus ou moins 73,71 mm (annexe 1). Et la température moyenne dans ce district est
de 24,28°C plus ou moins 2,05°C (annexe 1). C‟est en février que la température est la
plus chaude: 26,7°C et la plus froide est observée en juillet: 21,6°C. Mais elle diminue
de la zone côtière vers l‟intérieur et aussi avec l‟altitude (Direction Générale de la
Météorologie Ampandrinomby, 1951 à 1990).
I-1-2-2- Zone côtière
Elle s‟étend sur 50 m de largeur, située entre l‟Océan Indien et la falaise qui le
borde vers l‟interieur des terres. Cette région basse, (dont la plupart est aménagée en
rizières) entrecoupée d‟étendues marécageuses et plates, forme un passage aux lignes
molles :
Plaine de Fontsimaro, Fahambahy et Mahasoa dans la commune rurale de
Manambolosy,
Plaine d‟Ambatofitarafana dans la commune urbaine de Mananara-Nord,
Plaine d‟Andranombiavy, Saharango et Sahasoa-Tsaravato dans la commune
rurale d‟Ambatoharanana.
I-1-2-3- Relief
Le relief du district de Mananara-Nord est excessivement accidenté, il est
orienté suivant une direction Ouest-Est. En partant de l‟Ouest et du Nord-Est de
Mananara-Nord le point culminant se situe à plus de 1000m d‟altitude à savoir
Kambolaza1080m, Antampoina 1013m et Maromiditra 995m. Le relief comprend 2
compartiments distincts à savoir la région littorale à basse altitude et un arrière-pays
constitué de hautes terres. La grande majorité des terrains sont constitués de fortes
pentes [57].
27
I-1-2-4- Hydrographie
Il existe de très nombreux cours d‟eaux descendant des hauts plateaux, traversant
d‟Ouest en Est et se jetant dans l‟Océan Indien, d‟où la multiplicité des bacs pour les
traversées et des ponts dont les principales rivières sont de Fananehana (limitant le Nord
du district), Fahambahy, Mananara et Anove (limitant le Sud du district).
I-1-2-5- Nature du sol
Le district de Mananara-Nord possède des terrains de type cristallisé avec les
granites d‟Antongil et des migmatites [57]. Le sol peu ferralitique est de couleur jaune
sur rouge [57].
I-1-2-6- Flore et végétation
Le district de Mananara-Nord possède des forêts tropicales humides avec une
basse altitude dans la région Est du pays. La totalité des forêts primaires donne 147
928 ha par estimation. D‟après le recensement dans le parc terrestre, il existe sept
espèces de palétuviers, 32 epèces d‟algues au niveau du parc marin et 1200 espèces
de plantes vasculaires [58]. Il existe des forêts denses, humides et ombrophiles à basse
altitude constituées d‟une végétation climatique correspondant à celle qui se trouve dans
le domaine de l'Est.
Des forêts sublittorales se trouvent sur la plaine côtière sableuse. Elles sont
constituées par des mangroves dominées par Rhizophora mucronata et Avicennia
marina, Terminalia catappa (Antafana), Calophyllum sp (Foraha), des végétations
marécageuses et surtout des zones recouvertes par des « Savoka » dont les
espèces les plus dominantes comprennent Harunga madagascariensis
(Hypericaceae), Ravenala madagascariensis (Strelitziaceae), Tréma orientalis
(Ulmaceae) et Psidia altissima (Asteraceae) [58]. Autres que les flores sauvages,
Mananara-Nord possède des surfaces cultivées de plantes vivrières occupant peu de
place dans le district [58]. Mais dans la majorité, il possède des plantes agroforestières
composées des vanilliers, caféiers et de girofliers [58].
I-1-3- Milieu humain
Le nombre d‟habitants au niveau du district est de 980 818habitants en 2011 et
de densité 37hab/m2 [57]. La scolarisation est assurée par des établissements publics et
28
privés confessionels et non confessionels. L‟âge des élèves est compris entre 6 à 18ans
(Cisco Mananara-Nord, 2014).
I-1-4- Milieu économique
I-1-4-1- Elevage
Les habitants pratiquent l‟élevage de plusieurs espèces : des bovins, des porcins,
des volailles (dont des akoho gasy, poules pondeuses et poulets de chair). Mais,
l‟élevage des volailles en particulier de akoho gasy et de porcins semble le plus pratiqué
dans cette zone par rapport aux autres espèces [15].
I-1-4-2- Agriculture
Les habitants cultivent de céréales (riz et maïs), de patate douce, de manioc,
d‟haricots et des bananes, mangues et letchis dont la destination est sur la
consommation locale dans la totalité, c'est-à-dire à 100% [57]. Les cultures de rentes
comme la vanille et le girofle sont destinées à l‟exportation à 100%, celle du café est
destinée à 10% pour la population locale et 90% vers les pays importateurs [57].
I-1-4-3- Transport et commerce
Pour le transport, il s‟agit de type terrestre pour les passagers et les
marchandises, dont le frais est très fluctuant et exorbitant entraînant la rareté de
circulation des biens et des personnes ; la plus grande partie du transport des
marchandises et parfois des personnes est assurée surtout par voie maritime par
l‟intermédiaire des bateaux et des vedettes rapides. Le type aérien coûte très cher et
n‟est pas à la portée des toutes les personnes et le type fluvial relie uniquement les
communes ou les fokontany voisins à l‟aide de pirogues en bois ce qui occasionne des
accidents fréquents. Le commerce est effectué entre 45 membres de collecteurs, surtout
le jeudi, jour de marché pour chaque semaine.
I-1-4-4- Ressources minières
Il existe une exploitation de quartz comme produit minier.
I-2- Type d’étude
Il s‟agit d‟une étude descriptive transversale et prospective.
29
I-3- Période et durée de l’étude
Elle s‟est déroulée de janvier 2013 jusqu‟à la fin du mois d‟Octobre 2014. Et la
durée de l‟étude s‟étend du 8 février 2014 correspondant à la rédaction de protocole
jusqu‟à la présentation de thèse.
I-4- Population étudiée
I-4-1- Critères d’inclusion
Tous les bovins élevés dans la zone d‟étude malades ou sains, toute race, toute
catégorie et tout type d‟élevage confondus sont concernés par cette étude à travers les
échantillons retenus. La systématique des bovins étudiés est la suivante.
Règne : Animalia
Embrachement : Chordata
Classe : Mammalia
Ordre : Artiodactyla
Famille : Bovidae
Sous-Famille : Bovinae
Genre : Bos
Espèce : Bos taurus
Sous-espèce : Bos taurus indicus (Zébu)
Les croûtes cutanées, pour le prélèvement, ont été prélevées sur tous les bovins
les présentant et lesquelles représentent les signes cliniques de la maladie utiles dans
l‟analyse bactériologique.
Tous les éleveurs des bovins ayant habité au moins une année dans la zone
d‟étude ont été intérrogés.
30
I-4-2- Critères d’exclusion
Les bovins dont les éleveurs n‟acceptent pas la manipulation pour comptage des
tiques et prise de la barymétrie sont exclus. Les bovins présentant des croûtes cutanées
ayant subi un traitement antibiothérapie de moins de 2mois avant l‟enquête n‟ont pas été
faits l‟objet de prélèvement.
I-5- Mode d’échantillonnage
Le mode d‟échantillonnage est probabiliste à plusieurs dégrés. Le choix a été
arrêté sur 5 communes représentant le district de Mananara-Nord.
1er degré : un tirage au hasard de l‟effectif nécessaire de fokontany pour remplir
le nombre d‟échantillons a été effectué en arrivant dans chaque commune de la zone
d‟étude après avoir fait le calcul de taille par commune proportionnellement à l‟effectif
des bovins pour chaque commune.
2ème degré : dans chaque fokontany retenu, les éleveurs sont aussi tirés au hasard
selon une liste remise par le chef de fokontany jusqu‟à ce qu‟on obtienne le nombre de
bovins qui remplit la taille de l‟échantillon.
Dans un Fokontany tiré au hasard, les listes des éleveurs sont numérotées de 1 à
85 donc elles seront notées EL1à El85. Et l‟enquête a été arrêtée quand la taille de
l‟échantillon à prélever dans une commune était atteinte, nonobstant le grand nombre
d‟éleveurs non sélectionnés. Ainsi, l‟enquête se poursuit dans la commune suivante.
I-6- Taille de l’échantillonnage
L‟unité d‟échantillonnage pour cette étude est le bovin. Pour trouver la taille de
l‟échantillon, la formule ci-dessous appliquée pour l‟étude de la prévalence globale de
la dermatophilose selon BERA Fortina [12] sera utilisée (Annexe 6):
n =t2 x p (1-p) / e
2
n : taille de l‟échantillon
t : niveau de confiance 1,96 avec taux de confiance 95%
e : marge d‟erreur à 5%
p : prévalence attendue
31
I-7- Variables étudiées
I-7-1- Variables indépendantes
I-7-1-1- Sur la prévalence de la dermatophilose
Dans cette étude, les variables étudiées sont composées : de communes, de
classe d‟âge, de catégorie des animaux, de sexe, de race, de pratiques de bain de mer,
de rythme de bain de mer, de positifs et négatifs à la bacterie Dermatophilus
congolensis (analyse bactériologique).
I-7-1-2- Pour les facteurs de risques de la dermatophilose
Il est nécessaire d‟étudier l‟influence de la race, de supplémentation d'aliment et
de type d‟aliment (alimentation), de système d‟élevage, de type d‟habitat, de
l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum , de l‟infestation par les tiques
Rhipicephalus microplus, de niveau d‟infestation par les tiques Amblyomma
variegatum et par commune, de pratique de détiquage, de moyens utilisés pour
détiquage, de rythme de détiquage, de pratique de déparasitage interne et de l‟atteinte de
la maladie.
I-7-2- Variables dépendantes
Les variables dépendantes sont composées de nombre de bovins atteints, du taux
d‟atteinte de la maladie.
I-8- Mode de collecte des données
I-8-1- Enquête
A la collecte des données, des fiches d‟enquête, pour les éleveurs et les bovins
de toute race dans la zone d‟étude sont utilisées pour retenir les informations
concernant l‟identification des éleveurs, la constitution des troupeaux, la description de
l‟habitat, la taille et la structure du troupeau, l‟alimentation, le suivi sanitaire
(traitement, déparasitage externe et interne), l‟utilisation des bovins (piétinage de
rizière), leurs productions (lait) et le mode de financement.
La méthodologie utilisée pour l‟enquête est de type transversal rétrospectif et
prospectif. Les éleveurs, lors du recueil des informations, sont choisis au hasard. La
collecte des données a eu lieu dans 30 élevages dans la commune urbaine de Mananara-
Nord, 6 élevages dans la commune rurale d‟Imorona, 28 élevages à Antanambe, 11
élevages à Ambodivoanio, 10 élevages à Ambodiampana, d‟octobre à novembre.
32
I-8-2- Collectes de prélèvements sur terrain
Des pinces et des boîtes de prélèvement ont été utilisées pour prélever des
croûtes cutanées des bovins sur terrain. Ces prélèvements sont stockés dans un
réfrigérateur pendant 6mois avant de réaliser l‟analyse bactériologique.
I-8-3- Analyse bactériologique
Elle a été effectuée au laboratoire de la Direction de Recherche Zootechnique et
Vétérinaire (DRZV) à AMPANDRINOMBY, pour confirmer les cas cliniques de
dermatophilose apparus à partir des croûtes cutanées prélevées sur des bovins.
Les manipulations consistent en:
des petites pièces de croûtes broyées ont été mises dans des tubes stériles pour
chaque prélèvement (au total 9) suivi de l‟ajout de 1ml d‟eau distillée stérile dans
chaque tube. Après l‟incubation de 3h dans une atmosphère contenant du CO2 et à une
température de 37°C, une lecture microscopique a été effectuée après lavage de lame
colorée au Giemsa et laissée au repos 30mn ;
un ensemencement des restes des broyats de croûtes dans chaque tube, dans des
boîtes de pétri de 25ml chacune, contenant de la gélose au sang, a été réalisé pendant
48h, à la température de 37°C. Cette opération a été suivie d‟une lecture
macroscopique ;
un isolement a été aussi effectué en utilisant quelques colonies répondant aux
caractères macroscopiques et microscopiques de Dermatophilus congolensis dans des
boîtes de pétri en milieu gélosé au sang avec une incubation de 48h à une température
de 37°C. Une lecture macroscopique ainsi que, microscopie optique (après avoir coloré
les préparations aux Giemsa et Gram) ont été réalisées;
préparation du milieu de culture
I-8-4- Sources de documentations
Une bibliographie a été établie à partir de différents sites tels que la DSMV,
ESSA ; la bibliothèque d‟Ambatonankanga, INSTAT, IMVAVET et la BU d‟Ankatso
en plus des recherches sur internet.
33
I-9- Analyse statistique des données
Les données collectées sont saisies et enregistrées dans le logiciel Excel 2010
(transformé en Excel 2003) avant d‟être traitées et analysées. Après avoir été traitées,
les données saisies sont analysées avec le logiciel Epi Info version 3.5.4.
I-10- Calculs et tests statistiques utilisés avec leurs conditions d’application
I-10-1- Test chi-carré
Ce test sera appliqué afin de comparer les facteurs de risques tels que la race, le
sexe, le type d‟habitat, l‟atteinte de l‟infestation et le niveau de l‟infestation par
l’Amblyomma variegatum, la pratique de détiquage, la fréquence de détiquage, et il sert
également à vérifier s‟ils influencent exactement le taux d‟apparition de la maladie.
C‟est pour permettre d‟admettre ou de contredire les hypothèses déjà planifiées
(Annexe 7).
I-10-2- Calcul du Test chi-carré
Posons l‟hypothèse :
Hypothèse nulle (H0): dans le cas où il n‟existe pas de différence
significative
Hypothèse alternative (H1): dans le cas où il y a une différence
significative.
X2 =Σ (O-A) / A
0= valeur observée dans la cellule
A= valeur attendue pour la cellule
Pour pouvoir appliquer le Chi-carré, la valeur des attendues doit être supérieure à 5.
Il existe deux valeurs de X2: X2 de la table (référence) et X2 calculé.
Le risque d‟erreur alpha choisi est 0,05. C‟est-à-dire la valeur seuil 5% correspond au
ddl=1 et Chi2 de la table = 3,84.
Dans l‟interprétation de l‟hypothèse posée, lorsque la valeur de p est inférieure
ou égale à 0,05 (p≤ 0,05), l‟hypothèse nulle (H0) est rejetée, il y a une différence
significative, l‟hypothèse alternative (H1) est acceptée; par contre, si la valeur de p est
supérieure à 0,05 (p˃ 0,05), l‟hypothèse nulle (H0) est acceptée car, il n‟existe pas de
différecnce significative.
34
I-10-3- Calcul de mesure d’association
L‟Odds ratio et Risque relatif s‟interprètent :
RR>1 : lorsque le facteur de risque augmente l‟atteinte de la maladie.
RR<1 : lorsque le facteur de risque réduit l‟atteinte de la maladie.
RR=1 :s‟il n‟y a pas de différence entre les exposés et les non exposés aux facteurs de
risque.
I-11- Limite de l’étude
Cette étude admet une erreur, soit lors de l‟enquête menée auprès des éleveurs,
soit par la différence entre les effectifs des éleveurs recensés par commune par le
Vétérinaire Sanitaire ainsi que l‟effectif réel de tous les troupeaux de chaque
commune ,soit par l‟inexactitude des informations contenues dans des réponses
réticentes ou par l‟ignorance des éleveurs interrogés.
A la réalisation des sondages, il a été constaté que des bovins déjà vendus, des
éleveurs décédés ou absents figurent encore sur les listes car celles-ci ont été établies
avant l‟enquête. Malgré l‟obtention de leurs coordonnées, le fait que les éleveurs
absents soient injoignables n‟est pas rare.
Lors du prélèvement des croûtes cutanées et du comptage des tiques pour voir le
niveau d‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum, et Rhipicephalus microplus
c‟est-à-dire à la manipulation des animaux, certains bovins de race locale se sont enfuis
ou sont très furieux. Ils sont alors difficiles à approcher puisqu‟ils sont encore un peu
sauvages par rapport aux races mélangées ou importées. Certains propriétaires détestent
voir leurs animaux couchés par terre donc d‟autre approche a été utilisée. Alors le
nombre des tiques observés peut être biaisé. Et les croûtes cutanées peuvent être
contaminées par d‟autres germes entraînant d‟erreurs l‟apparition d‟autres germes de
surinfection dans résultats après culture des croûtes (examen bactériologique).
Concernant les réponses des éleveurs, certains éleveurs n‟ont pas de confiance
en l‟enquêteur, même si l‟explication de l‟objectif de l‟enquête a déjà eu lieu, ils
n‟arrivent pas à comprendre. D‟autres pensent que les enquêteurs sont intéressés par
leurs animaux, ou ils les soupçonnent d‟apporter des agents pathogènes par les matériels
utilisés pour le prélèvement des croûtes cutanées ou encore qu‟un recensement de leurs
35
bovins signifie un problème fiscal auprès de l‟Etat. Et d‟autres enfin pensent qu‟une
enquête est effectuée dans le but de voler leurs animaux après avoir pris des
renseignements sur leurs élevages.
I-12- Considérations éthiques
L‟enquête auprès d‟un éleveur peut se réaliser quand le consentement est obtenu
après en avoir donné les raisons et les objectifs. Le prélèvement sur le bovin n‟est
jamais pratiqué sans le consentement déclaré des éleveurs. L‟enquête est annulée en cas
d‟absence du véritable propriétaire même si des membres de la famille (tel qu‟un fils)
sont présents, sauf pour les éleveurs qui leur ont donné, au préalable, une permission de
le remplacer.
36
II- RESULTATS
II-1- Description de l’échantillon
II-1-1- Informations sur l’élevage
L‟enquête s‟est adressée aux 85 éleveurs propriétaires de 270 têtes de bovins
dans les 5 communes du district de Mananara-Nord, de janvier 2013 jusqu‟ à la fin du
moi d‟octobre 2014.
II-1-1-1- Taille du cheptel bovin de chaque élevage
La taille du cheptel bovin de chaque élevage examiné dans chaque commune
varie de 1 à 10 têtes.
Tableau I: Nombre de bovins examinés par commune
Communes
Nb des
élevages
recensés
n=809
Nb des
bovins
recensés
n=2563
Nb des
élevages
visités
n=85
Nb des
bovins
examinés
n=270
% des
bovins
examinés
Abd 100 302 10 33 12,20
Abp 104 311 11 37 13,70
Antb 283 850 28 90 33,30
Imor 18 187 6 16 5,90
Mananara-Nord 304 913 30 94 34,80
Abd :Ambodivoanio
Abp :Ambodiampana
Antb :Antanambe
Imor :Imorona
Le nombre d‟élevage récensés et bovins récensés présentent une grande
variation suivant l‟importance de cheptel de chaque commune. Selon le calcul de taille
d‟échantillonage, le nombre de bovins examinés correspond aux nombre d‟élevages
visités.
37
II-1-1-2- Activités des éleveurs enquêtés
Sachant que Mananara-Nord est parmi les zones productrices de cultures
d‟exportation. Les cultures de rentes telles que le girofle, le café, et la vanille sont les
principales sources de revenus des habitants de cette zone [58]. Les éleveurs qui ont été
enquêtés pratiquent l‟élevage comme activité complémentaire. Ce sont des cultivateurs
95,30% (4 éleveurs) et des commerçants 4,70% (81 éleveurs).
II-1-1-3- Objectif d’élevage
Les éleveurs enquêtés (85 éleveurs) ont 3 finalités principales de la production :
le piétinage de la rizière de 87,10% (74 élevages) la banque ou signe de richesse
(épargne) de 11,80% (10 élevages) et la production de lait de 1,20% (1 élevage et
uniquement chez les races importées).Un seul éleveur (lors de l‟enquête) possède 10
têtes de race importée.
II-1-2- Information sur le bétail
II-1-2-1- Sexe des bovins
Les bovins enquêtés appartiennent aux deux sexes (Tableau II).
Tableau II: Sexe des bovins examinés
En considerant le sexe, le nombre des animaux femelles et mâle sont presque
équivalent.
II-1-2-2- Race des bovins
Les races des bovins examinés sont très distinctes. Il existe des races bovines
qualifiées de: Zébu Malagasy, importée, Rana et métisse. Mais ces races sont classées
selon d‟autres dénominations et se répartissent entre les communes comme le montre le
tableau III.
Sexe des bovins
des troupeaux
Nb des
bovins n=270 %
Femelle 139 51,50
Mâle 131 48,50
38
Tableau III: Race des bovins enquêtés par commune
Communes
Race des bovins
TOTAL Importée Locale Mélangée
Nb
n=10 %
Nb
n=229 %
Nb
n=31 %
Nb
n=270 %
Ambodiampana 0 0 28 84,8 5 15,2 33 100
Ambodivoanio 0 0 34 91,9 3 8,1 37 100
Antanambe 0 0 84 93,3 6 6,7 90 100
Imorona 0 0 16 100 0 0 16 100
Mananara 10 10,6 67 71,3 17 18,1 94 100
- Importée : race européenne (vavhes laitières)
-Mélangée : Rana et métis Zébu malagasy croisé à race importée
-Locale : Zébu malagasy
Mananara possède l‟effectif le plus élevé et repartit dans toutes les races suivi
d‟Antanambe. Les deux autres communes (Abp et Abd) ont un effectif équivalent
(environ 30) de race locale et un effectif assez faible de race métis (3 et 5têtes). Imorona
ne possède que quelque zébu et aucune race métis ni important. Et comme p= 0,0002 ; il
existe une différence significative entre race dans les communes.
II-1-2-3- Catégorie des animaux
Les bovins examinés appartiennent à des catégories différentes : veau, vêle,
taureau, génisse, taurillon, vache et castré avec des pourcentages variables.
39
Figure 3: Répartition des bovins par catégorie
II-1-3- Resultats zootechniques
II-1-3-1- Système d’élevage
Il n‟existe pas de système d‟élevage tout à fait extensif ou intensif chez les 85
élevages visités. Deux types d‟élevage ont été observés dans la région, le premier qu‟on
va qualifier de « semi-extensif » où les bovins trouvent leur nourriture dans le pâturage
avec un bouvier et ils rentrent dans un parc à ciel ouvert tous les soirs et une
complémentation alimentaire (verdures coupées) non obligatoire ; le second qualifié de
« semi-intensif » qui est un semi-extensif amélioré, avec un parc couvert et une
complémentation alimentaire obligatoire (différente de provende). Mais il s‟agit de
semi-extensif de 96,50% (82 élevages) et semi-intensif de 3,50% (3 élevages).
II-1-3-2- Terrain de pâturage
Le terrain de pâturage est composé d‟arbustes et d‟herbacés (légumineuses et
graminées) d‟espèces différentes. Et il n‟existe pas de pâturage spécial pour les bovins.
Il s‟agit de différents types de pâturage naturel : Pâturage communal à 69,40% (59
élevages), Rizière et terrain de culture à 3,50% (3 élevages) Terrain de culture de rente à
27,10% (23 élevages).
12,20%
18,10%
13,70%
16,70%
25,90%
6,70%
6,70%
Castré
Génisse
Taurillon
Taureau
Vache
Vêle
Veau
40
Pâturage communal : terrain de foot-ball et ou bord de route avec quelques metres de
part et d‟autres
Rizière et terrain de culture: rizière après la recolte du riz et terrain de culture de
girofle, de café mais sans culture vanille.
Terrain de culture de rente: terrain de culture de girofle, de café et de vanille pour ceux
qui ne possèdent pas de rizière.
II-1-3-3- Alimentation
L‟alimentation des bovins dans la zone ne se base pas uniquement sur la pâture
propre des bovins. Bon nombre d‟éleveurs donnent un supplément de ration à leurs
bovins, avant même le retour au parc le soir (Tableau IV).
Tableau IV : Répartition des élevages en fonction de la supplémentation d’aliment
Supplémentation
d'aliment
Nb des
élevages n=85 %
Oui 79 92,90
Non 6 7,10
Oui : Ceux qui donnent de supplémentation d‟aliment, obligatoire ou non
Non : Ceux qui ne donnent jamais de supplémentation d‟aliment
Presque la majorité des éleveurs enquêtés donnent une supplémentation
d‟aliment. Et la proportion de la pratique est de 92,90%. Les éssences fourragères
utilisées comme aliment supplémentaire de la ration varient selon les élevages visités.
Ces aliments sont catégorisés en 7 types tels qu‟ils sont présentés dans l‟histogramme
ci-dessous.
41
Figure 4 : Pourcentage des élevages selon le type des fourrages
Ahi: Ahipisaka (Pâturage naturel)
Ahi +Vil: Ahipisaka (Pâturage naturel) et Vilona dia (fourrage sauvage coupé)
Ahi +Vil +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé) et
Ambazaha manta (Manioc humide)
Ahi +Vil +Ampa : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé),
Ampalibe manta (Jacquier)
Ahi +Vil +Ampa +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage
coupé), Ampalibe manta (Jacquier) et Ambazaha manta (Manioc humide)
Ahi +Vil +Ampa +A +An : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage
coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Antsakim-
bary (Tige de du riz après enlèvement de grain).
Ahi +Vil +Ampa +A +Ov : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage
coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Ovo-
dravinala (Tige molle de l‟arbre de voyageur)
Sauf pour l‟élevage laitier, le complément est constitué de fourrage naturel et
parfois cultivé (Kizozi). L‟alimentation basée sur le pâturage naturel + fourrage sauvage
coupé + jacques (Ahi +Vil +Ampa) est la plus utilisée (38,8%).
0
20
40
60
80
100
3,5 5,9 8,2 8,2 10,6
24,7
38,8
% des élevages
Type des
fourrages
42
II-1-3-4- Abreuvement
L‟abreuvement des bovins est assurépar les sources, les cours d‟eaux dans les
différents ruisseaux, rivières et même les petits canaux au bord de la route.
L‟abreuvement a lieu le midi et le soir à partir de 18h avant de rentrer au parc.
II-1-3-5- Habitat
Deux types d‟habitat : le parc à ciel ouvert sur pâturage à 96,50% (82 élevages)
et le parc avec toiture à 3,50% (3 élevages) sont présents dans la zone.
Parc à ciel ouvert sur pâturage : sol couvert d‟herbacés autour des villages
Parc avec toiture : Espace avec sol cimenté ou terre battue seulement, sans mur mais
avec un toit.
II-1-3-6- Etat d’ensoleillement du pâturage
Les paturages sont des savanes herbacées dépourvues de grands arbres. Ils sont
peu ombrageux dans la grande majorité de cas à 84,70% (72 élevages), Ombrageux à
8,20% (7 élevages), et de Mixte à 7,10% (6 élevages).
II-1-3-7- Mode de pâturage (gardiennage)
Les bovins ne restent jamais sur le même pâturage pendant toute la journée. Les
éleveurs de bovins sortent de leur parc le matin à 8h et y retournent à 18h. Durant toute
la journée la rotation de pâtures est réalisée selon la disponibilité des éleveurs. Sachant
que la culture de rente est la principale activité des éleveurs de la zone, il n‟existe pas de
gardien permanent. Les gardiens peuvent être soient des voisins (éleveurs dans le même
pâturage), soient des enfants et parfois le propriétaire. Il suffit de pratiquer tout le
temps une rotation de pâturage dont la fréquence varie selon la disponibilité des
éleveurs ou des gardiens. Beaucoup d‟éleveurs ne possèdent qu‟un ou deux bovins
qu‟ils attachent à un piquet avec une corde de longueur variable. Ils déplacent le piquet
chaque fois que nécessaire.
II-1-4- Resultats sanitaires
II-1-4-1- Déparasitage interne ou vermifugation
Les parasites internes sont toujours présents chez les animaux domestiques de
cette zone surtout la fasciola gigantica et les Strongyloides. Mais la pratique de
déparasitage interne dépend de la motivation de chaque éleveur. Il existe des éleveurs
43
qui attendent que leurs animaux soient très maigres mais certains le réalisent
périodiquement. Le taux de pratique de déparasitage interne est de 92,90% (79
élevages). Et la minorité avec la proportion de 7,10% (6 élevages) ne pratiquent pas.
Pour ceux qui pratiquent le déparasitage interne, le rythme est variable selon la
disponibilité et l‟apparition des symptômes de parasitose gastro-intestinale. Le taux de
pratique du rythme de déparasitage interne a atteint 82,30% (65 élevages) du rythme
> Tous les 3mois de et Tous les 3 mois de 17,70% (14 élevages). Le produit utilisé est
fréquemment à base de l‟Ivermectine, Closantel et Nitroxinil dans cas.
> Tous les 3mois : qui dépassent la durée de 3 mois
Tous les 3 mois : tous les 3 mois régulièrement
II-1-4-2- Infestation par les tiques
La plupart des élevages enquêtés sont infestés par deux espèces de tiques.
L‟élevage est considéré comme infesté lorsqu‟un seul bovin présente au moins une
seule tique Amblyomma variegatum femelle ou mâle ou une femelle gorgée de
Rhipicephalus microplus (Tableau V).
Tableau V: Infestation des élevages par les tiques (Amblyomma variegatum et
Rhipicephalus microplus)
Présence de
tiques
Nb des
élevages n=85 %
Nb des
bovins n=270 %
Oui 54 63,50% 101 37,40
Non 31 36,50% 169 62,60
Plus de la moitié des élevages (63,50%) sont infestés par les tiques et moins de
la moitié pour les bovins (37,40%). Après comptage, le nombre d‟Amblyomma
variegatum adultes mâles et femelles fixé sur chaque animal varie de 0 à 140. Il existe
des bovins non infestés au sein du même élevage.
II-1-4-3- Elevage infesté par Rhipicephalus microplus
Il existe des élevages infestés par l’Amblyomma variegatum mais indemnes de
Rhipicephalus microplus (femelles gorgées de sang). Les élevages sont infestés à
44
30,6% (26 élevages) et 69,4% (59 élevages) de non infestés. Cependant, chez les bovins
19,3% (52 bovins) d‟infestés contre 80,7% % (218 bovins) qui ne sont pas infestés.
II-1-4-4- Infestation par Amblyomma variegatum
Il existe des élevages qui ne présentent pas d‟infestation par la tique
A.variegatum mâle et/ou femelle adulte. Le taux d‟infestation par Amblyomma
variegatum mâle et/ou femelle a atteint pour les élevages sont infestés à 50,60% (43
élevages) et 49,40% (42 élevages) de non infestés. Mais, chez les bovins à 35,90% (97
bovins) d‟infestés contre 64,10 % (173 bovins) qui ne sont pas infestés.
II-1-4-5- Elevage infesté par Amblyomma variegatum par commune
L‟infestation peut varier selon les communes (Tableau VI).
Tableau VI: Elevages infestés par Amblyomma variegatum par commune
Communes
Bovins
infestés par
Amblyomma
variegatum
TOTAL
p
Elevages
infestés par
Amblyomma
variegatum
TOTAL
p O N O N
Nb
n=
97
%
Nb
n=
173
%
Nb
n=
270
%
Nb
n=
43
%
Nb
n=
42
%
Nb
n=
85
%
Abd et Abp 23 33 47 67 70 100
0,15
12 57,1 9 43 21 100
0,17 Imor et Antb 33 31 73 69 106 100 13 38,2 21 62 34 100
Mananara 41 44 53 56 94 100 18 60 12 40 30 100
Abp et Abp : Ambodiampana et Ambodivoanio
Imor et Antb : Imorona et Antanambe
Mananara : Mananara-Nord
Dans les communes rurales d‟Imorona et d‟Antanambe, le taux de l‟infestation
par l’Amblyomma variegatum n‟atteint pas la moitié des élevages (38,2%) et même la
moitié des bovins examinés. Mais la différence entre les communes n‟est pas
significative à p= 0,17 et p= 0,15.
45
II-1-4-6- Déparasitage externe
Les tiques sont omniprésentes sur les bovins de cette zone. Les éleveurs essaient
de les éliminer de toutes les manières possibles avec différents moyens. La plupart des
élevages pratiquent le déparasitage externe avec du taux de pratique à 90,60% (77
élevages). Seuls 9,40% (8élevages) des éleveurs restent indifférent. Selon les moyens
utilisés pour le détiquage, il existe des variations de rythme de détiquage dans chaque
élevage visité Tableau (VII).
Tableau VII: Elevages selon le rythme de déparasitage externe et moyen utilisé
Moyens
utilisés
Rythme de déparasitage externe
TOTAL
p
≥2fois/
mois
(Tiques
conta-
tées)
A chaque
presence
de femelle
gorgée
Constat
d’infestation
massive
Tous les 1 ou
2 mois
Nb
n=
40
% Nb
n=12 %
Nb
n=23 %
Nb
n=2 %
Nb
n=
77
%
Manuel 32 57,1 10 17,9 14 25 0 0 56 100
0,004 Mixte 6 66,7 1 11,1 2 22,2 0 0 9 100
Traitement
chimique 2 16,7 1 8,3 7 58,3 2 17 12 100
Le rythme de déparasitage le plus fréquent (≥2fois/mois) est effectué
manuellement ou mixte de 57,1%. Le traitement chimique avec un taux de fréquence
élevé est appliqué en cas d‟infestation massive à p= 0,004, il existe une différence
significative de fréquences de détiquage entre les moyens utilisés.
II-1-4-7- Douchage par la mer
En association avec des moyens utilisés pour détiquage, il existe des éleveurs
qui sont motivés par le douchage de leurs animaux à l‟eau de mer. Cette pratique
possède le pouvoir de diminuer les dermatoses et l‟infestation par les tiques. Certains
éleveurs ne le pratiquent pas du tout, d‟autres se contentent de puiser l‟eau de mer dans
46
des jerricanes et d‟autres encore font prendre de véritable bain d‟eau de mer (pas
d‟immersion) à leurs animaux (Tableau VIII).
Tableau VIII: Elevages et pratique de bain de mer
Pratique de bain
de mer
Nb des
élevages n=85 %
Oz 19 22,40
O 39 45,90
N 27 31,80
N : ceux qui ne pratiquent pas de bain de mer
O : pratique de bain de mer
Oz : pratique de douchage par apport de l‟eau de mer dans un jerricane
Seuls 31,80% des élevages ne pratiquent pas de bain de mer. Et la pratique de
douchage par la mer est réalisée avec un rythme variable. Elle peut être fréquente,
moyenne, rare ou faible et occasionnelle (Tableau IX).
Tableau IX: Répartition des élevages selon le rythme de bain de mer
Rythme de bain
de mer
Nb des
élevages n=58
%
Fréquent 12 20,70
Moyen 20 34,50
Rare ou Faible 9 15,50
Occasionnel 17 29,30
Fréquent : 2fois par semaine, 3 ou 4 fois par mois
Moyen : une fois par mois
Rare ou faible : 3 fois par an
Occasionnel : à chaque fin de la période la culture du riz (une ou 2 fois dans une année)
47
Le rythme moyen de bain de mer donne une proportion de 34,50%. La
fréquence rare ou faible n‟est que de 15,50% des élevages enquêtés.
II-1-4-8- Traitement médical effectué en cas de dermatophilose
Il s‟agit de l‟antibiothérapie à base d‟oxytetracycline 20%, à raison de 20mg/kg
de poids vif, ou du Pen-strep. Elle est associée à l‟antiparasitaire à base d‟ivermectine et
de vitamine B complexe en solution injectable. En plus, les bovins reçoivent parfois un
douchage soit à base d‟Amitraz „soit à base de Carbaryl.
II-1-4-9- Répartition dans le temps
Les éleveurs ont remarqué que la période correspondant à l‟apparition de la
dermatose ainsi que l‟infestation par les tiques dure toute l‟année avec recrudescence
en hiver (Juillet) (Tableau X).
Tableau X: Saison de l’atteinte de dermatose dans l’élevage
Saisons Nb des
élevages n=85 %
Eté 15 17,60
Hiver 59 69,40
Milieu 10 11,80
Toutes saisons 1 1,20
Plus de la moitié des éleveurs (69,40%) enquêtés constatent que la dermatose
apparaît fréquemment pendant l‟hiver.
II-1-4-10- Niveau d’infestation et bain de mer
Les niveaux d‟infestation des bovins par les deux espèces de tiques sont apparus
différemment en fonction de la pratique de bain de mer (Tableau XI).
48
Tableau XI: Répartition des bovins selon le niveau d’infestation par Amblyomma
variegatum et Ripicephalus microplus et pratique de bain de mer
Pratique de
bain de mer
Niveau d'infestation
p [0;50[ [50;100[ [100;150[ [150; et plus [ TOTAL
Nb
n=249 %
Nb
n=15 %
Nb
n=4 %
Nb
n=2 %
Nb
n=27 %
O 125 99 1 1 0 0 0 0 126 100
0,0002 Oz 54 90 3 5 1 1,7 2 3,3 60 100
N 70 83 11 13 3 3,6 0 0 84 100
N : ceux qui ne pratiquent pas de bain de mer
O : pratique de bain de mer
Oz : pratique de douchage par apport de l‟eau de mer dans un jerricane
[0;50[ : Moins infestés
[50;100[ : Moyennement infestés
[100;150[ : Fortement infestés
[150;et plus [ : très fortement infestés
Pour la majorité des bovins ayant reçu un bain de mer total 99% sont apparus
moins infestés ([0;50[) si la somme des tiques adultes Amblyomma variegatum mâle et
femelle ainsi que les femelles gorgées de Ripicephalus microplus ont été compté.
II-2- Aspects épidémiologiques de la dermatophilose
II-2-1- Prévalence de la maladie étudiée d’après l’enquête effectuée
Le résultat est basé sur les signes cliniques de dermatophilose annoncés par les
éleveurs interrogés (16 sur 270 têtes de bovins) et en plus ceux qui ont été observés (9
sur 270 têtes de bovins) lors d‟une descente sur terrain au mois d‟octobre. Globalement
la prévalence atteint 9,3% de 2013 à octobre 2014. Mais celle-ci est variable selon
différents facteurs.
49
Figure 5: Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation haute
(Source : Auteur, 2014)
Figure 6: Bovin atteint de la dermatophilose avec lésion à localisation basse
(Source : Auteur, 2014)
Lésion à localisation basse
Lésion à localisation haute
50
II-2-1-1- Prévalence par commune
Le taux d‟apparition de la maladie chez les bovins peut varier en fonction de la
commune (Tableau XII).
Tableau XII: Répartition des bovins malades selon la fréquence de la maladie et
par rapport aux zones
Communes
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Abd et Abp 0 0 70 100 70 100
0 Imor et Antb 2 1,9 104 98,1 106 100
Mananara-Nord 23 24,5 71 75,5 94 100
Abd et Abp : Ambodivoanio et Ambodiampana
Imr et Antb : Imorona et Antanambe
La prévalence de la maladie est élevée dans la commune urbaine de Mananara-
Nord avec une proportion de 24,5%. L‟atteinte de la maladie est de 0% dans les
communes rurales d‟Ambodivoanio et Ambodiampana. Il existe de différence
significative de fréquence de la maladie entre les communes à p= 0.
II-2-1-2- Prévalence par classe d’âge
La fréquence d‟apparition de la maladie peut varier en fonction de la classe
d‟âge des bovins (Tableau XIII).
51
Tableau XIII: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et la classe
d’âge
Classe
d’âge des
Bovins
examinés
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
[0;3[ 6 8,1 68 91,9 74 100
0,4879
[3;6[ 9 8,6 96 91,4 105 100
[6;9[ 8 15 45 84,9 53 100
[9;12[ 2 6,9 27 93,1 29 100
[12;et plus [ 0 0 9 100 9 100
La proportion de l‟atteinte de la maladie est de 0% chez les plus âgés ([12ans ; et
plus [ ). Mais, il n‟existe pas de différence significative de fréquence de la maladie entre
les âges à p= 0,4879.
II-2-1-3- Prévalence par catégorie des animaux
Le taux d‟atteinte de la maladie apparaît différemment chez les bovins de
catégories diverses (Tableau XIV).
Tableau XIV: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et la
catégorie des animaux (composition du troupeau)
Catégorie
des
animaux
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Castré 3 9,1 30 90,9 33 100
0,7265
Génisse 3 6,1 46 93,9 49 100
Taurillon 6 16,2 31 83,8 37 100
Taureau 5 11,1 40 88,9 45 100
Vache 5 7,1 65 92,9 70 100
Vêle 1 5,6 17 94,4 18 100
Veau 2 11,1 16 88,9 18 100
52
Les bovins de catégorie taurillon donnent un pourcentage d‟atteinte de la
maladie de 16,2%. Il n‟existe pas de différence significative entre les catégories des
animaux à p= 0,7265.
II-2-1-4- Prévalence par sexe
La fréquence de la maladie peut varier en fonction du sexe des bovins (Tableau
XV).
Tableau XV : Répartition des bovins malades selon le sexe
Sexe
Dermatophilose TOTAL
Malades Non malades p
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Femelle 9 6,5 130 93,5 139 100 0,103
Mâle 16 12,2 115 87,8 131 100
Chez les mâles le taux d‟apparition de la maladie atteint 12,2% contre 6,5% chez
les femelles. Il n‟existe pas de différence significative entre les sexes à p= 0,103.
II-2-1-5- Influence de la pratique de bain de mer
La fréquence de la dermatophilose varie selon la pratique de bain de mer et les
manières de réalisation de la pratique (Oz et O) dans le tableau XVI.
Tableau XVI : Répartition des bovins selon la fréquence de la dermatophilose et la
pratique de bain de mer
Pratique de
Bain de mer
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Oui 12 6,5 174 94 186 100 0,018
Non 13 16 71 85 84 100
53
Parmi les bovins qui ont bénéficié d‟un bain de mer, seulement 6,5% sont
tombés malades contre 16% pour ceux qui ne l‟ont pas reçu. Une différence
significative d‟apparition de la maladie par la pratique de bain de mer ou non est
observée à p= 0,018.
II-2-1-6- Prévalence de la maladie selon le rythme de bain de mer
Mais en fonction du rythme de ce bain de mer que ce soit au bord ou soit avec
prise en jerricane, le taux d‟atteinte de la maladie peut varier (Tableau XVII).
Tableau XVII : Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et le
rythme de bain de mer
Rythme de bain
par la mer
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=11 %
Nb
n=174 %
Nb
n=185 %
Fréquent 3 8,8 31 91,2 34 100
0,156 Moyen 6 11 51 89,5 57 100 Occasionnel 1 1,5 64 98,5 65 100 Rare ou Faible 1 3,4 28 96,6 29 100
Seulement 1,5% des bovins qui bénéficient d‟un bain de mer de rythme
occasionnel sont attaqués par la maladie. Il n‟existe pas de différence significative entre
les rythmes de bain de mer à p= 0,156.
II-2-2- Prévalence de la dermatophilose d’après l’analyse en laboratoire
Parmi les 25 malades, il s‟agit de 16 anciens cas et de 9 cas nouveaux. Les 9
prélèvements donnent 100% de résultats positifs après l‟examen bactériologique
effectué. Macroscopiquement, à la culture sur le milieu gélosé au sang que ce soient à
l‟ensemencement ou à l‟isolement, tous les prélèvements répondent aux caractéristiques
de Dermatophilus congolensis. Ils représentent des colonies sèches et/ ou humides,
blanchâtres et/ ou grisâtres, hémolytiques et/ ou non hémolytiques.
54
Figure 7: Colonies de Dermatophilus congolensis jaunâtres et non hémolytiques (1)
(Source : Auteur, 2015)
Figure 8: Colonies non hémolytiques (1) et hémolytiques (2)
(Source : Auteur, 2015)
1
1
2
55
Au microscope, après la coloration au Giemsa et Gram, il a été observée des
structures longitudinales et transversales, des filaments segmentés et/ ou ramifiés, des
groupements de petites et grandes cocci, des cocci libérées de forme filamenteuses [7]
correspondant aux caractéristiques de Dermatophilus congolensis. Ces structures sont
observées sur les lames à la microscopie optique (à grossissement fois 40 et 100). Ils
apparaissent après l‟incubation de 3h dans une atmosphère à CO2 et avec une
température de 37°C, ou après l‟isolement des colonies répondant aux caractéristiques
de la bactérie selon la lecture macroscopique après l‟ensemencement. Comme tous les 9
prélèvements répondent aux caractéristiques de Dermatophilus congolensis au
microscope après la coloration au Giemsa et au Gram, les 9 animaux sur qui on a fait les
prélèvements sont confirmés donc atteints de dermatophilose.
Figure 9: Dermatophilus congolensis au microscope optique
(Source : Auteur, 2015)
II-2-3- Répartition de la fréquence d’apparition de la maladie en fonction
des facteurs de risque étudiés
II-2-3-1- Fréquence d’apparition de l’infection selon la race des bovins
Les bovins de races distinctes montrent des fréquences différentes à la maladie
(Tableau XVIII).
56
Tableau XVIII: Taux d’infection en fonction de la race
Race
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Importée 3 30 7 70 10 100
0,0204 Locale 17 7,4 212 92,6 229 100
Mélangée 5 16,1 26 83,9 31 100
Le taux d‟apparition de la maladie chez la race exotique atteint un pourcentage
de 30% des 10 têtes de bovins malades et seulement 7,4% sur 229 têtes chez la race
locale. Il existe une différence significative d‟apparition de la maladie entre les races
p= 0,0204.
II-2-3-2- Fréquence de la maladie selon l’alimentation
L‟alimentation (dénutrition) peut favoriser la fréquence de la maladie. Chez les
recevant un aliment supplémentaire, le taux de maladie est plus faible (Tableau XIX).
Tableau XIX: Répartition des bovins malades selon la supplémentation d’aliment
Supplémentation
d'aliment
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Oui 20 8 229 92 249 100 0,017
Non 5 23,8 16 76,2 21 100
Les bovins bien nourris (supplément d‟aliment) sont plus resistants que ceux qui
ne reçoivent aucun supplément (8% contre 23,8%). La différence significative
d‟apparition de la maladie entre ceux qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas de
supplémentation d‟aliment est observée à p= 0,017.
II-2-3-3- Fréquence d’apparition de la maladie par type d’aliment
La fréquence de la maladie peut varier en fonction du type d‟aliment distribué
aux bovins (Histogramme ci-dessous).
57
Figure 10: Pourcentage des bovins malade et non malades selon le type des fourrages
Ahi: Ahipisaka (Pâturage naturel)
Ahi +Vil: Ahipisaka (Pâturage naturel) et Vilona dia (fourrage sauvage coupé)
Ahi +Vil +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé) et
Ambazaha manta (Manioc humide)
Ahi +Vil +Ampa : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage coupé),
Ampalibe manta (Jacquier)
Ahi +Vil +Ampa +A : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage
coupé), Ampalibe manta (Jacquier) et Ambazaha manta (Manioc humide)
Ahi +Vil +Ampa +A +An : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage
coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Antsakim-
bary (Tige de du riz après enlèvement de grain).
Ahi +Vil +Ampa +A +Ov : Ahipisaka (Pâturage naturel), Vilona dia (fourrage sauvage
coupé), Ampalibe manta (Jacquier), Ambazaha manta (Manioc humide) et Ovo-
dravinala (Tige molle de l‟arbre de voyageur)
Comme p= 0,037; une différence significative a été observée entre l‟apparition
de la maladie et les types des fourrages.
02040
60
80
100
27,3 11,5 6,7 9,1
0 4,5 0
72,7 88,5 93,3 90,9
100 95,5 100
MaladeNon malade
Type des
fourrages
% des bovins
58
II-2-3-4- Fréquence d’apparition de la maladie par système d’élevage
Le taux de maladie varie en fonction du système d‟élevage (Tableau XX).
Tableau XX: Fréquence d’apparition de la maladie selon le système d’élevage
Système
d’élevage
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n= 25 %
Nb
n= 245 %
Nb
n= 270 %
Semi-extensif 21 8,3 231 91,7 252 100 0,072
Semi-intensif 4 22,2 14 77,8 18 100
Dans le système d‟élevage semi-intensif, le pourcentage d‟apparition de la
maladie atteint 22,2%. Il n‟existe pas de différence significative d‟apparition de la
maladie entre le système d‟élevage semi-extensif et semi-intensif à p= 0,072.
II-2-3-5- Fréquence d’apparition de la maladie par type d’habitat
L‟apparition de la maladie varie en fonction du type d‟habitat (Tableau XXI).
Tableau XXI: Comparaison de la fréquence de la maladie selon le type d’habitat
Type d’habitat
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n= 25 %
Nb
n= 245 %
Nb
n= 270 %
Pâturage + Parc à ciel ouvert 21 8,3 231 91,7 252 100 0,071
Parc avec toiture 4 22,2 14 77,8 18 100
Le pourcentage d‟apparition de la maladie chez les bovins logés dans un parc
avec toiture est de 22,2%. Il n‟existe pas de différence significative d‟apparition de la
maladie entre les parcs à ciel ouverts et parcs couverts à p= 0,071.
II-2-3-6- Fréquence d’apparition de la maladie selon l’infestation par les
tiques Amblyomma varigatum
Le pourcentage d‟apparition de la maladie individuellement varie en fonction de
l‟infestation par l’Amblyomma variegatum (Tableau XXII).
59
Tableau XXII: Fréquence de la dermatophilose et présence des tiques Amblyomma
variegatum
Présence de tiques
Amblyomma variegatum
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Oui 22 9,8 202 90,2 224 100 0,352
Non 3 6,5 43 93,5 46 100
Les animaux infestés par les tiques A. variegatum présentent sur taux d‟infection
de 9,8% contre 6,5% chez les non infestés. Mais la différence n‟est pas significative à
p= 0,352.
II-2-3-7- Fréquence d’apparition de la maladie selon l’infestation par les
tiques Rhipicephalus microplus
La tique Rhipicephalus microplus fait partie des acariens provoque des lésions
favorisant la rupture des barrières cutanées. Elle favorise donc l‟apparition de la maladie
(Tableau XXIII).
Tableau XXIII : Répartition des bovins selon l’atteinte de l’infestation par les
tiques Rhipicephalus microplus
Présence de l'infestation
par Rhipicephalus
microplus
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Oui 10 19 42 81 52 100 0,006
Non 15 6,9 203 93 218 100
Le taux de fréquence d‟apparition de l‟infection donne 19% des 52 têtes de
bovins infestés par Rhipicephalus microplus contre 6,9% des 218 têtes non infestées.
Comme p=0,006, donc il existe une différence significative d‟apparition de la maladie
entre les infestés et les non infestés par Rhipicephalus microplus.
60
II-2-3-8- Fréquence d’apparition de la maladie par niveau d’infestation
par Amblyomma variegatum et par commune
Le niveau de l‟infestation est variable et est associé à la commune, ce qui
entraîne des variations de la fréquence de la maladie (Tableau XXIV).
Tableau XXIV : Répartition des bovins malades selon le niveau d’infestation par
Amblyomma variegatum et par commune
Niveau
d'infestation par
A.variegatum
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
[0;15[ 15 6,6 214 93,4 229 100
0,0009 [15;30[ 5 26,3 14 73,7 19 100
[30;45[ 2 14,3 12 85,7 14 100
[45; et plus [ 3 37,5 5 62,5 8 100
Abd et Abp 0 0 70 100 70 100
0 Imor et Antb 2 1,9 104 98,1 106 100
Mananara 23 24,5 71 75,5 94 100
Abd et Abp : Ambodivoanio et Ambodiampana
Imr et Antb : Imorona et Antanambe
[0;15[ : Moins infestés
[15;30[ : Moyennement infestés
[30;45[ : Fortement infestés
[45; et plus [ : très fortement infestés
Le taux d‟apparition de la maladie donne 37,5% des 8 têtes de bovins en
présence de niveau d‟infestation [45; et plus [. Et presque le quart (24,5%) des bovins
dans la commune urbaine de Mananara estatteint par la maladie.Il existe une différence
significative d‟apparition de la maladie entre les niveaux d‟infestation par A. variegatum
et les communes à p= 0,0009 et à p= 0.
61
II-2-3-9- Fréquence d’apparition de la maladie par pratique de
détiquage
Le détiquage est connu comme une méthode appliquée pour prévenir et diminuer
la fréquence de la maladie. Alors, la différence de taux d‟atteinte de l‟infection selon la
pratique de détiquage est montrée dans le tableau XXV.
Tableau XXV: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et la
pratique de détiquage
Pratique de
détiquage
Dermatophilose TOTAL p
Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Oui 25 10 221 90 246 100 0,87
Non 0 0 24 100 24 100
Il existe 10% des 246 têtes de bovins qui sont malades chez les non bénéficiaires
de détiquage contre 0% chez les bénéficiaires. Et comme p= 0,87; il n‟existe pas de
différence significative d‟apparition de la maladie entre ceux qui pratiquent le détiquage
et ceux qui ne le pratiquent pas.
II-2-3-10- Fréquence de la maladie selon les moyens utilisés au
détiquage
Les bovins se répartissent selon les différents taux d‟atteinte de la maladie en
fonction des moyens utilisés pour le détiquage (Tableau XXVI).
Tableau XXVI: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et les
moyens utilisés pour le détiquage
Moyens utilisés
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=221 %
Nb
n=246 %
Manuel 10 5,6 170 94,4 180 100
0,003 Mixte 6 27,3 16 72,7 22 100
Traitement chimique 9 20,5 35 79,5 44 100
62
Parmi 44 bovins ayant reçu un détiquage, la lutte chimique présente 20,5% de
malades contre 5,6% parmi 180 têtes traités avec des moyens mixtes. Il existe une
différence significative de taux d‟apparition de la maladie entre les moyens utilisés pour
le détiquage à p= 0,003.
II-2-3-11- Fréquence de l’atteinte de la maladie par rythme de détiquage
En fonction du rythme de détiquage, la fréquence de la maladie peut varier
(Tableau XXVII).
Tableau XXVII: Répartition des bovins selon la fréquence de la maladie et rythme
de détiquage
Rythme de déparasitage
externe
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=221 %
Nb
n=246 %
≥2fois/mois et à chaque
presence de tique 15 11 118 89 133 100
0
A chaque presence de
femelle gorgée 3 9,7 28 90 31 100
Constat d‟infestation
massive 3 3,8 75 96 78 100
Tous les 1 ou 2 mois 4 100 0 0 4 100
La totalité (100%) des bovins ayant reçu une fréquence de détiquage tous les 1
ou 2 mois sont malades. Il existe une différence significative d‟apparition de la maladie
entre les rythmes de détiquage à p= 0.
II-2-3-12- Fréquence d’apparition de la maladie selon la pratique de
déparasitage interne
Le taux d‟apparition de la maladie apparaît différemment chez les bovins ayant
reçu ou non des déparasitages internes (Tableau XXVIII).
63
Tableau XXVIII: Répartition des bovins malades selon la pratique de déparasitage
interne
Pratique de
déparasitage
interne
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=25 %
Nb
n=245 %
Nb
n=270 %
Oui 23 9,1 230 90,9 253 100 0,481
Non 2 11,8 15 88,2 17 100
Il existe seulement 9,1% des 253 bovins qui ont bénéficié de déparasitage
interne qui présentent la dermatophilose contre 11,8% des 17 bovins qui ne sont pas
déparasités. Il n‟existe pas de différence significative entre la pratique et l‟absence de
déparasitage à p= 0,481.
II-2-3-13- Fréquence de l’atteinte de la maladie au sein de l’élevage
selon la saison
La période d‟apparition de la maladie varie selon la conception des différents
éleveurs dans la zone d‟étude (Tableau XXIX).
Tableau XXIX: Répartition des élevages selon la période d’apparition de la
maladie
Saisons
Dermatophilose TOTAL
p Malades Non malades
Nb
n=16 %
Nb
n=69 %
Nb
n=85 %
Eté 4 18,2 18 81,8 22 100
0,6728 Hiver 9 18 41 82 50 100
Milieu 0 0 3 100 3 100
Toutes saisons 3 30 7 70 10 100
-Eté : décembre, octobre-novembre, fevrier-mars
-Hiver : mai-juillet
-Milieu : juillet-septembre, mai et septembre
-Toutes saisons : jenvier à décembre (toujours présente)
64
La fréquence de l‟infection pendant l‟été et hiver donne 18 % au sein de
l‟élevage. Mais p= 0,6728; il n‟existe pas de différence entre les saisons.
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
65
I- Déroulement de la méthodologie
La sélection de l‟échantillon, est entachée par la difficulté pour collecter les
données nécessaires à cette étude [13]. Le nombre exact de bovins du cheptel et
l‟effectif réel des éleveurs dans le district sont basés sur les données disponibles chez le
Délégué d‟ Arrondissement Administratif (DAA). Elles ne représentent pas vraiment
tous les bovins du district. Il existe de nombreux éleveurs de la zone d‟étude qui ne
semblent motivés ni par le cahier ni par la vaccination de leurs bovidés. Le nombre
d‟éleveurs ainsi que l‟effectif des animaux du cheptel changent dans le temps, or la mise
à jour de leurs listes n‟est pas effectuée régulièrement par le responsable administratif
concerné. Même le Vétérinaire Sanitaire de la zone rencontre des difficultés sur le
comptage du cheptel dans sa zone limitrophe. Cela est dû à la finalité de l‟élevage des
bovins de la zone qui sont destinés presque exclusivement au piétinage (Annexe 12).
Les éleveurs ne veulent pas commercialiser leurs bovins, il n‟y a donc pas de contrôle
de cahier de bovidés ni de carte de vaccination. C‟est pour cette raison que même sans
cahier de bovidés, ils n‟ont aucun problème d‟autant plus que les charbons bactéridien
et symptomatique n‟apparaissent que sous forme sporadique dans cette zone.
Pour résoudre le problème constaté sur l‟échantillonnage, le Vétérinaire
Sanitaire devrait effectuer le rapport mensuel régulier, concernant surtout la santé
animale afin de connaitre le taux de morbidité et de mortalité en vérifiant en même des
fiches individuelles des bovidés.
Lors de la manipulation des bovins, pour le comptage de tiques, la plupart des
bovins appartiennent à la race locale. Comme ils sont un peu sauvages, il a été difficile
de les approcher. Certains éleveurs ne veulent pas voir leurs bovins couchés par terre
pour le comptage des tiques. Dans ce cas, les bovins ont été attachés sur des poteaux et
approchés au plus près pour observer les tiques sur le corps [5]. Or les tiques peuvent se
cacher dans les plis de l‟aine ou des ars, d‟où l‟éventuelle erreur de comptage [5].
L‟enquêteur devrait faire comprendre au propriétaire qu‟à la fin, l‟étude offre aussi des
avantages pour eux, pour éviter tout refus de leur part de la manipulation des bovins.
Lors de l‟enquête, certains éleveurs possèdent des animaux malades. Ils ne se
concentrent pas à l‟enquête, car ils veulent seulement que l‟enquêteur examine leurs
animaux malades, même si la maladie n‟a rien à voir avec la dermatophilose, objet de
66
l‟enquête. Parfois, l‟enquêteur se sent obligé de se soumettre au bon vouloir des
éleveurs, ce qui occasionne une perte de temps pour les recherches; d‟où le
prolongement de la durée de l‟enquête. L‟étude descriptive transversale et prospective
n‟arrive pas vraiment à détecter la prévalence de la maladie étudiée mais le mieux est
l‟étude longitudinale. Il faut signaler que les animaux apparemment sains existent.
Lors de la réalisation de l‟enquête, la présence d‟un technicien serait toujours
indispensable pour éviter toute perte de temps lors de l‟examen de l‟animal. Il
apporterait les médicaments nécessaires pour les maladies fréquemment observées, non
seulement afin d‟être plus proche des éleveurs et soigner n‟importe quelle maladie de
toutes les espèces.
Dans le calcul et analyse statistique, bien que les valeurs données soient
inférieures à 5, le tableau permet d‟apprécier les situations que représente le cas étudié.
Ainsi, les analyses statistiques ne montrent pas de différence significative pourtant, de
visu les différences sont frappantes.
II- Description de l’échantillon
Le nombre des femelles (51,50%) est voisin de celui des mâles (48,50%) avec
un sexe ratio de 0,9 (Tableau II). Ce resultat a été obtenu puisque l‟élevage de la zone
n‟est pas destiné à une fin commerciale. Les éleveurs ne vendent pas leurs bovins à la
boucherie, ils les abattent eux-mêmes en cas de besoin et ne les vendent qu‟en cas de
problème majeur comme une maladie grave nécessitant des soins coûteux ou encore à
l‟occasion des grandes fêtes. Mais pour le « Rasahariana » (Famadihana), l‟évènement
le plus fréquent, ils achètent des bovins provenant du district de Mandritsara pour la
boucherie. L‟interêt de posseder de jeunes bovins ayant la capacité pour le travail
satisfait les éleveurs. La prépondérance des vaches (25,90%) s‟explique par l‟objectif de
production qui est la possession de plus de têtes possibles (fig 3) pour le piétinage.
La race locale est dominante (Tableau III). Ainsi dans la commune rurale
d‟Imorona, les éleveurs ne s‟interessent qu‟à la race locale (100%). Dans les communes
visitées, il n‟existe pas de races importées sauf dans la commune de Mananara-ville, où
elles répresentent 10,6% de l‟effectif examiné. Il existe une différence significative
entre les communes (p= 0,0002). Ce résultat s‟explique par l‟objectif principal qui est
67
la production de lait dans Mananara ville. La race locale est connue pour sa parfaite
adaptation au climat de la région, et à l‟insuffisance des aliments due à l‟étroitesse des
terrains de pâturage surtout pendant la saison sèche. Or la race locale est connue comme
plus résistante à la dermatophilose par rapport à la race importée [12, 34]. Puisque dans
la zone, les pâturages sont insuffisants sans empiéter dans les cultures de girofle, de café
et de vanille, les éleveurs devraient effectuer des cultures fourragères pour pallier
l‟insuffisance de fourrages.
Pour l‟élevage infesté par les tiques, en considérant les deux espèces de tiques A.
variegatum (adulte mâle et femelle) et Rhipicephilus microplus (femelle gorgée), plus
de la moitié des élevages (Tableau V) sont infestés avec un taux de 63,50% contre ceux
qui ne sont pas infestés, 36,50%. Puisque la zone d‟étude bénéficie d‟un climat
favorable aux parasitismes, l‟atteinte de la dermatophilose a été élevée chez les
animaux infestés [5, 12, 13, 28].
Dans ce cas, ceux qui sont infestés par Rhipicephalus microplus sont atteints
avec une moindre proportion, 30,60% contre 69,40% de non infestés. Ceci est lié au
comptage destiné uniquement aux femelles gorgées. Il existe beaucoup de tiques adultes
Rhipicephalus microplus non gorgés et ne sont donc pas inclus dans le comptage. La
présence des tiques Amblyomma variegatum est conforme au resultat de l‟étude qui a
été effectuée au Nord-Est du Bénin d‟août 2003 à septembre 2004 qui a montré la
dominante apparition de l‟espèce Amblyomma variegatum par rapport aux 9 autres
espèces de tiques étudiées sur le bétail [41]. De plus c‟est une espèce la plus abondante
dans la zone à basse altitude [41]. Or d‟après l‟étude des nombreux auteurs, Boophilus
n‟est pas observé significativement dans le déclenchement de cette maladie [41]. Pour
d‟autres auteurs, en tant que tique provoquant des prurits et entraînant des grattages
pour finir en blessure, ils jouent aussi principalement un rôle dans l‟éclosion de la
dermatophilose [30, 50].
Au vue de l‟importance de l‟infestation par les tiques atteignant 63,50% et le
taux de la pratique de déparasitage externe à 90,60%, la prévention de la dermatophilose
basée principalement sur la pratique de détiquage [10, 12, 13] est d‟un niveau
acceptable malgré les irrégularités dans le rythme d‟application. La pratique de
douchage par la mer est réalisée à des rythmes variables. Elle peut être fréquente,
68
moyenne, rare ou faible et occasionnelle. Mais ce bain d‟eau de mer est toujours
bénéfique. Il existe une variation du rythme de la pratique de bain de mer en fonction
des communes (Annexe 16).
Le rythme moyen est effectué le plus fréquemment dans la commune rurale
d‟Antanambe avec une proportion de 45,5% et seulement de 16,7% dans les communes
Ambodiampana et Ambodivoanio et surtout 0% pour le rythme fréquent. Et comme p=
0,004, il existe donc une différence significative entre les communes. La différence est
liée à l‟éloignement de la mer pour les communes Ambodiampana et Ambodivoanio en
comparant avec Imorona et Antanambe (Carte de la zone d‟étude). La motivation
d‟effectuer le douchage et sa fréquence dépend parfois de la disponibilité des éleveurs et
de la distance qui les sépare du bord de la mer. Les éleveurs ne veulent pas perdre trop
de temps pour cette pratique, sachant que le détiquage doit être associé à des méthodes
complémentaires [5].
D‟après les éleveurs, la répartition de la maladie dans le temps correspondant à
l‟apparition fréquente de la dermatophilose durant toute l‟année. Presque la majorité
des éleveurs enquêtés (72, 70%) disent que la dermatophilose sévit pendant l‟hiver ;
18,20% pendant l‟été ; 5,20% au milieu de la saison (Tableau X). Le pourcentage élevé
pendant l‟hiver indique la présence de fortes pluies (pendant le mois de juillet surtout)
associé au refroidissement des animaux et à la pénurie des aliments. Avec l‟humidité et
le froid la peau des bovins devient fragile, et favorise la multiplicationde l‟agent de la
maladie [8, 19]. Pedant cette période les ressources fourragères diminuent, les bovins se
trouvent sous alimentés. Or en cas de déficit alimentaire (en protéine), l‟immunité
diminue puisque les Immunoglobulines sont constituées par des protéines [19]. Cela
indique la validité des constatations des éleveurs sur la recrudescence de la maladie
pendant l‟hiver.
Concernant le niveau d‟infestation et le bain de mer, la majorité des bovins ayant
reçu un bain total à la mer avec une proportion de 99% sont les moins infestés ([0;50[ )
et 83% des bovins n‟ayant pas du tout reçu de bain de mer portent des tiques adultes
A.variegatum mâle et femelle ainsi que des femelles gorgées de tique Rhipicephalus
microplus (Tableau XI). Il n‟existe pas (0%) de bovins contractant un niveau
d‟infestation très élevé parmi ceux qui ont bénéficié de douchage par la mer. Il y a
69
donc une relation entre la salinité et la survie et le développement des tiques et du
germe responsable de la maladie.
III- Prévalence de la maladie étudiée d’après l’enquête effectuée
Globalement, la prévalence à Mananara-Nord se situe à 9,3%. Cela est dû en
partie à l‟absence de pluie durant de nombreuses semaines dans cette zone[10] et surtout
durant le mois d‟octobre qui est connu comme le mois le plus sec et qui coincide avec
notre comptage des malades. Cette prévalence est nettement plus basse par rapport à
celle du district de Fénérive-Est 20,43% en 2010 [12] et celle de Betroka en 2011
(19,78%) [13] mais presque le même par rapport à celle au niveau national (9,52%)
[59]. En effet la rareté de précipitation est un facteur défavorable à l‟éclosion de la
dermatophilose, vérifié au CPR d‟Ambovombe Androy très sec (400mm/an) [10]. Les
bovins dans la zone d‟étude bénéficient d‟un pâturage ensolleillé, d‟un bain de mer
fréquent qui explique le faible taux d‟infection par rapport à la zone limitrophe de
Fénérive-Est.
Pour la prévalence par commune, le taux élevé (24,5%) de la fréquence de la
maladie est enregistré dans la commune urbaine de Mananara-Nord. Seulement dans
cette commune qu‟on trouve l‟élevage la race importée de la zone. Dans les communes
rurales d‟Imorona et d‟Antanambe les taux sont de 1,9% et de 0% à Ambodivoanio et
Ambodiampana (Tableau XII). La différence significative d‟apparition de la maladie
est observée entre les communes.
Sur les résultats de l‟analyse bactériologique, tous les neuf prélèvements de
croûtes analysés renferment Dermatophilus congolensis et cela prouvent la richesse en
germe des croûtes cutanées et à la résistance des germes dans les croûtes cutanées
derniers dans celles-là [8]. Ce resultat permet aussi d‟affirmer que les lésions
croûteuses, cutanées observées sont des symptômes de la dermatophilose.
IV- Fréquence d’apparition de la maladie et facteurs de risques étudiés
Concernant l‟influence de la race, les bovins de race distincte montrent une
fréquence différente à cette maladie. Parmi les 25 têtes de bovins malades, le taux
d‟apparition de la maladie sur la race importée est de 30% contre 7,6% pour la race
locale et 16,1% pour les métis (Tableau XVIII). Or à p= 0,0204, cette différence est
70
significative entre les races. La race est reconnue comme facteur de risque de cette
maladie [10, 12, 13]. La race Zébu malagasy est plus résistante à cette maladie [1, 2, 10,
13, 14, 19, 42]. La faiblesse de pourcentage d‟apparition de la maladie prouve la
résistance dermatophilose des Zébus malagasy à Madagascar [1, 2, 10, 13, 14, 19, 42].
La race N‟DAMA possède une résistance héréditaire totale qui n‟est pas transmise par
les femelles [8].
Si on considère la prévalence et la supplementation d‟aliment, la dénutrition peut
favoriser l‟atteinte de la dermatophilose. La différence de la fréquence de la maladie
chez les bovins ayant reçu une supplémentation d‟aliment est montrée dans le tableau
XIX. Seulement 8% de bovins qui recevant une supplémentation d‟aliment tombent
malades contre 23,8% chez ceux qui en ont bénéficié. Il existe une différence
significative d‟apparition de la maladie entre ceux qui reçoivent et reçoivent de
supplémentation d‟aliment à p= 0,017. Il est reconnu que la dénutrition et la sous-
alimentation favorisent toute maladie. La carence favorise le déficit de l‟état général et
par conséquent l‟éclosion de cette maladie [7, 12, 14].
Pour la prévalence selon le système d‟élevage et le type d‟habitat, le système
d‟élevage semi-intensif, montre un pourcentage d‟apparition de la maladie de 22,2%
contre 8,3% seulement dans l‟élevage semi-extensif (Tableau XX). Les bovins élevés en
sémi-extensif sont un mélange de Zébus malagasy plus rustiques. Ceux élevés en sémi-
intensif sont des Zébus malagasy, des animaux importés et des métis plus sensibles
(Tableau XVIII). Mais la différence entre les types d‟élevage n‟est pas significative.
Cela valable d‟après l‟étude qui a été effectué par Fortuna qui a trouvé la prévalence sur
la race zébu malagasy a de 1,74% par rapport à 50,86% chez les métisses [12]. Il s‟agit
d‟une différence de réceptivité à la maladie des races élevées entre le mode d‟élevage
sémi-extensif et semi-intensif [20].
Le pourcentage d‟apparition de la maladie chez les bovins logés dans le parc
couvert est plus élevé (22,2%) contre 8,3% (sur 252 têtes) pour ceux dans le parc à ciel
ouvert (Tableau XXI). Cependant, avec p= 0,071, cette différence n‟est pas
significative. Des auteurs ont signalé que l‟humidité permanente associée à la
température élevée favorise l‟explosion de la maladie [10]. C‟est le cas dans le parc
71
couvert ou l‟étable. De plus, les bovins de race locale sont connus plus résistants à cette
maladie sont dans le parc à ciel ouvert.
Selon le niveau d‟infestation par Amblyomma variegatum et par commune, dans
la commune urbaine de Mananara-Nord 24,5% de bovins portent de lésions de
dermatophilose et ces malades sont infestés de tiques Amblyomma variegatum. Les
communes d‟Ambodivoanio et d‟Ambodiampana sont également infestées par les tiques
Amblyomma variegatum mais il n‟y a pas de malades. Malgré l‟affirmation de certains
auteurs que les tiques jouent un facteur principal de l‟évolution de la deratophilose [14,
36], notre resultat prouve que la présence des tiques ne suffit pas pour provoquer la
maladie, le concours d‟autres facteurs est indispensable (humidité, chaleur, race,
maladies intercurrentes, déficit de l‟état général de l‟animal, la presence de gènes
hypersensiblité dans l‟animal,…) [8].
Concernant la prévalence et la pratique de detiquage, parmi les 246 têtes de
bovins ayant bénéficié d‟un détiquage, 10% sont tombés malades contre (0%) chez les
24 bovins non traités (Tableau XXV). Dans ce cas, avec p=0,87, la différence n‟est pas
significative entre les deux cas. Ce résultat montre aussi que la contamination ne dépend
pas uniquement des tiques mais il existe aussi d‟autres facteurs favorisants qui s‟y
associent. Or le détiquage est connu comme lameilleure méthode applicable pour
prévenir la dermatophilose [10, 12, 13]. Le détiquage doit être effectué dans les
meilleuresavec le respect de toute condition et d‟une manière régulière pour être
efficace [5]. Le nombre des animaux présents 246 détiqués et 24 explique que notre
résultat soit contraire à l‟observation courante.
Considerant la prévalence et le rythme de détiquage, la totalité (100%) des
bovins ayant reçu une fréquence de détiquage tous les mois ou les 2 mois sont malades.
Si le rythme de pratique de détiquage est plus rapproché en cas de l‟infestation massive,
ils sont seulement de 3,8%, à la vue de femelle gorgée et au temps libre 9,7% et 11%
pour la le rythme ≥2fois/mois et à chaque constat (Tableau XXVII). Cela indique que
les tiques seules ne suffisent pas pour provoquer la dermatophilose clinique et qu‟un
rythme plus rapproché de détiquage ne tue pas seulement les tiques mais contrôle aussi
la multiplication des germes [19].
72
L‟influence de la vermifugation, il montre que seulement 9,1% des 253 bovins
vermifugés porteurs de lésions de dermatopilose contre 11,8% des 17 bovins non
déparasités (Tableau XXVIII). Ces résultats ont été obtenus auprès des éleveurs
pratiquant le déparasitage interne irrégulier, car ils ne respectent pas la fréquence à tous
les 3 mois dans cette zone et dans toute la côte-Est, où le climat est idéal pour les
parasitoses. Le parasitisme favorise l‟éclosion de la dermaophilose par une action
spoliatrice des nutriments et engendre aussi un déficit de l‟état général et immunitaire
de l‟animal [60].
Selon la saison, d‟après la constation des éleveurs, le taux de fréquence de la
maladie est de18, 2% en été (en Octobre-Novembre) dans 22 élevages et 18% en hiver
(Juin-Juillet surtout) dans 50 élevages infectés. Le taux de fréquence en milieu de
saison (Août-Septembre, et Mars-Avril) et pour toutes les saisons est de 30% dans 10
élevages (Tableau XXIX). Comme p= 0,6728, il n‟existe pas de différence significative
entre les saisons. En toute saison, le taux élevé d‟apparition de l‟élevage infecté indique
que la dermatophilose dans la zone apparait durant toute l‟année [10].
Cela s‟explique par la présence des pluies pendant toutes les saisons et les
tiques en permanence dans la zone (Eté et Hiver) [10]. L‟apparition d‟un taux de la
maladie qui n‟est pas faible pendant l‟hiver est dû à la présence du froid, qui fait souffrir
les bovins et qui est associée avec l‟humidité des pluies abondantes et le manque
d‟herbe surtout au mois de Juillet. Les bovins deviennent donc, à ce moment-là, très
sensible à la maladie par la persistance de la malnutrition. Ainsi, en hiver, les bovins ne
reçoivent pas de bains même si leurs peaux sont sales. C‟est pourquoi la peau devient
fragile et perd son rôle protecteur sous l‟effet des pluies. Des lésions cutanées se
présentent et favorisent l‟explosion de la dermatophilose.
Le climat de la zone d‟étude, chaud et humide toute l‟année est hautement
favorable à la dermatophilose, un panel de mesures de lutte s‟impose pour la contrôler, à
savoir :
Détiquage hebdomadaire de tous les bovins de tout âge en utilisant un exodicide
efficace qu‟on devrait changer tous les deux ans pour éviter le phénomène
d‟accoutumance des tiques.
73
Sensibilisation des éleveurs dans la construction d‟habitat pour les animaux afin
d‟éviter le contact avec les tiques et les pluies (intensification de l‟élevage).
Vermifugation trimestrielle surtout contre la fasciolose de tous les animaux et
non seulement ceux qui présentent un mauvais état général.
Alimentation suffisante, équilibrée et saine à base de fourrage pour éviter la
malnutrition.
Bain de mer regulier en particulier après chaque piétinage des rizières afin
d‟éviter les boues de sécher sur le corps des animaux.
Elimination des sujets atteints de la dermatophilose rebelle au traitement.
Sélection d‟individus resistants pour constituer une souche plus rustique à la
dermatophilose.
CONCLUSION
74
CONCLUSION
La connaissance de l‟importance et des facteurs de risque de la dermatophilose
incite les éleveurs à valoriser le traitement empirique et médical dans la lutte contre
cette maladie. Les résultats de cette recherche font connaître aux éleveurs et au
Ministère de l‟élevage si l‟importance de cette maladie sur les races importées et
locales ainsi que les mesures de lutte éfficaces contre la maladie provoque une perte
moindre ou importante dans la zone d‟étude.
La prévalence générale de la dermatophilose observée dans la zone d‟étude est
faible (9,3%) par rapport à celle de Fénérive-Est (20,43%) en 2010 limitrophe de notre
zone d‟étude Mananara-Nord. Elle est plus élevée chez les races importées (30%) et
mélangées (16,1%) que chez le Zébu malagasy (7,4%). Les neuf prélèvements testés
dans cette étude renferment tous Dermatophilus congolensis rendant fiable le diagnostic
de terrain basé sur la présence des croûtes cutanées.
Les principaux facteurs de risque connus comme favorisants sont : la race à p=
0,02, le niveau d‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum à p= 0,0009,
l‟alimentation à p= 0,017, l‟atteinte de l‟infestation par les tiques Rhipicephalus
microplus à p= 0,006. L‟hypothèse de notre recherche n‟est pas vérifiée pour le système
d‟élevage à p= 0,072 et l‟atteinte de l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum
à p= 0, 352.
Pour arriver à se débarasser de ce fléau, il aurait fallu préconiser quelques
mesures d‟amélioration de l‟état de santé des bovins, d‟une part par la fabrication d‟abri
contre les grosses pluies. D‟autre part quelques mesures sanitaires complémentaires
telles que le détiquage hebdomadaire, vermifugation trimestrielle, bain de mer régulier,
traitement précoce des malades viendraient renforcer les actions précedentes.
Cette étude devrait s‟orienter à quelques perspectives de recherche. D‟une part
des recherches génétiques effectuées sur des animaux sensibles et resistants à la
maladie permettraient d‟examiner l‟existence probable de gènes d‟hypersensibilité.
D‟autre part, des recherches sur l‟action exacte du bain de mer sur l‟amélioration des
lésions de dermatose et sur l‟élimination des tiques devraient être vérifiées.
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ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1 : Données météorologique de Mananara-Nord (Direction Générale de la Météorologie Ampandrinomby : SIBD)
Mois Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Aoùt Sept Oct Nov Dec Moyenne
Ecartype annuelle
Précipitation (mm) :
Période 1951 à 1980
Pluie 293,1 288,4 339,3 208,8 192,1 182,1 193,9 213,4 105,4 96,5 146,6 238,6 208,18 73,71 Nombre de jours de
pluie 18 16 17 15 17 17 21 21 16 16 13 16 16,92 2 ,27
Température (°C) :
Période 1961 à 1990
Température maximale 30,9 30,7 30,5 29,5 28,2 26,2 25,7 25,9 26,6 27,7 29,2 30,3 28,45 1,99 Température minimale 22,2 22,7 22,5 21,5 19,7 18,2 17,5 17,4 17,4 18,8 20,8 22 20,05 2,13 Température moyenne 26,6 26,7 26,5 25,5 24 22,2 21,6 21,7 22 23,3 25 26,2 24,28 2,05 Humidité relative (%) :
Période 1957 à 1980
Normale de 07h 88 90 91 91 91 91 91 91 90 87 86 88 89,58 1,83 Normale de 12h 71 73 72 71 70 71 71 70 68 66 67 70 70 2,04 Normale de 17h 76 78 80 80 80 80 79 79 77 76 77 77 78,25 1,6 Moyenne 78 80 82 80 81 81 80 80 78 76 77 78 79,36 1,77
Annexe 2: Fiche d’enquetes à remplir lors d’une visite des elevages de bovins dans
le district de Mananara-nord
IDENTIFICATION DE L‟ELEVEUR
Commune : Quartier : Date de l‟enquête :
N° du cheptel : Nb des bovins du cheptel :
Nom de l‟éleveur : Activité de l‟éleveur :
QUESTIONS GENERALES SUR L‟ELEVAGE
Système d’élevage
Inona ny fototsakafon‟ombinareo ? Raha miraotra ahitra dia mijanona any ve @
hariva sa mody ?
Type d’habitat
Matory aiza ny ombinareo ?
Vala misy tafo: _____ Ambany trano fotsiny : ______ Ankiaka: ______
Objectif de production
Inona ny tanjonareo amin‟ny fitarimianareo omby?
Hanagalana ronono: _____ Hosy horaka: _____ Fitazoman-Karena: _____
Pratique et fréquence de déparasitage interne
Manala vikin‟omby na dinta ve anareo ?
Eny: _____ Tsia: _____
Raha eny dia isaky ny inona?
Pratique et fréquence de détiquage
Manala kongona mipetaka amin‟omby ve anareo? Eny: _____ Tsia: _____
Raha eny dia isaky ny hafiriana?
Ary amin‟ny fomba ahoana?
Tanana: _____ Fanafody:______ Izy roa:______
Pratique et fréquence de rotation de pâturage dans une journée
Mamindrafindra toerana firaofan‟omby ve nareo ? Eny: _____ Tsia: _____
Impiry anaty indray andro? ____________________
Nombre de sites de pâturage
Misy firy ny toerana misy firaofan‟ombinareo? __________________
Type de terrain de pâturage
Inona avy ny karazany?
Abreuvement
Aiza ny ombinareo no ampisotroina rano?
Isany fotoana ahoana anareo no manome rano ny ombinareo ?
Pratique et fréquence de bain par la mer
Mampandro omby aminy ranomasina ve anareo?Eny: _____ Tsia: _____
Raha eny dia impiry anaty iray volana na taona? _______________________
Aminy fomba ahoana? Maka aminy zerikany: _____ Mandeha antenany:______
Supplémentation et type d’aliment
Manome sakafo ankoatry ny miraotra ve anareo amin‟ny ombinareo?
Eny: _____ Tsia: _____
Raha eny dia inona avy?
_____________________________________________
Eny: _____ Tsia: _____
Piétinage des bovins
Mampanosy horaka ny omby ve anareo rehefa vanim-potoam-piasam-bary?
Saisons connues fréquentéss à l’apparition de la dermatophilose
Aminy vanim-potoana ahoana no tena ahitanareo fa mirogatra ilay aretina
bokaboka eto aminareo nadiatsy amin‟ombinareo
aza?_______________________________
Bovins morts de dermatophilose
Efa avy misy omby matiny bokaboka ve tato aminareo tanaty Octobre 2013
nakaty?
Eny: _____ Tsia: _____ Raha eny dia:
Nombre :______ sexe :_______ race :_______ âge :________
QUESTIONS SPECIFIQUES POUR LE BETAIL
PREVALENCE DE LA DERMATOPHILOSE
N° des
bovins Sexe Age Catégorie Race
BSC,
Tour de
poitrine
Poids
estimé
visuelle-
ment
Vacciné
Oui/Non
Pratique de
déparasitage
interne
Oui/Non
ElB1
ElB2
ElBn
N° des
bovins
Nb de l'A.
variegatum
femelle
Nb de l'A.
variegatum
mâle
Nb de
femelles
gorgées de
Ripice-
phalus
microplus
Signes
cliniques
de
derma-
tose
observés
Antécedant
dermato-
philose
Oui/Non
Dermato-
philose
Oui/Non
Prélève-
ment (N° :
Eln/n/Bn)
El1B1
El1B2
ElnBn
Annexe 3 : Fiche d’enquête pour le technique d’élevage
Maladies fréquentées
dans le district
Médicaments couramment
utilisés
Médicaments utilisés pour le
traitement de la dermatophilose
Annexe 4 : Fiche des résultats de laboratoire
N° de
prélèvement
Caractéristiques
microscopiques
après culture dans
l'eau distillée
pendant 3 heures en
milieu anaérobie et
température 37°C
Caractéristiques
macroscopiques
après culture sur
gélose au sang
Caractéristiques
microscopiques
après culture sur
gélose au sang
ElnBn
Annexe 5 : Elevage de bovins dans le district de Mananara-Nord de l’année 2013
Communes Nb de Fokontany
n=207
Nb estimatif
d’éleveurs
n=1907
Nb de
bovins
n=5728
Mananara-Nord 31 304 913
Imorona 7 62 187
Ambatoharanana 11 80 241
Ambodiampana 14 100 302
Andasibe 9 51 153
Antanananivo 7 72 217
Ambodivoanio 15 104 311
Antanambaobe 12 84 253
Antanambe 24 283 850
Manambolosy 18 235 705
Sandrakatsy 18 237 712
Saromaona 13 99 298
Vanono 16 108 322
Tanibe 12 88 264
Source : Délégué d‟Arrondissement Administratif du district de Mananara-Nord
(DAA), 2013
Annexe 6 : Taille de l’échantillon estimée pour chaque commune
Commune
Nb des
bovins
recensés
Nb des
bovins
nécessaires
Nb des
éleveurs
recensés
Nb des
éleveurs
nécessaires
n=2563 n=247 n=853 n=85
Mananara-Nord 913 88 304 30
Imorona 187 18 62 6 Antanambe 850 82 283 28
Ambodivoanio 311 30 104 11
Ambodiampana 302 29 100 10
Annexe 7: Hypothèses de recherches
Hypothèse sur la prévalence par rapport aux zones :
H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les
communes du district de Mananara-Nord.
H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les
communes.
Hypothèse sur la prévalence par rapport à la classe d’âge :
H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les âges.
H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les
âges.
Hypothèse sur la prévalence selon la catégorie des animaux :
H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre la
catégorie des animaux.
H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les
catégories des animaux.
Hypothèse sur la prévalence selon le sexe:
H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les
sexes.
H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les
sexes.
Hypothèse sur la prévalence selon la pratique de bain de mer:
H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre la
pratique ou non de bain de mer.
H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre la
pratique ou non de bain de mer.
Hypothèse sur la prévalence selon le rythme de bain de mer:
H1: Il y a une différence significative de prévalence de la dermatophilose entre les
rythmes de bain de mer.
H0: La prévalence de la dermatophilose n‟est pas significativement différente entre les
rythmes de bain de mer.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon la race des bovins:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les
races.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
les races.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’alimentation:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre ceux
qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas de supplémentation d‟aliment.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
ceux qui reçoivent et ceux qui ne reçoivent pas de supplémentation d‟aliment.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon les types d’aliments:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les
types des fourrages.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
les types des fourrages.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon le système d’élevage:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre le
système d‟élevage semi-extensif et semi-intensif.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
le système d‟élevage semi-extensif et semi-intensif.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon type d’habitat:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les
parcs à ciel ouverts et les parcs couverts.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
les parcs à ciel ouverts et les parcs couverts.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’infestation par les
tiques Amblyomma varigatum:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les
bovins infestés et les non infestés Amblyomma varigatum.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
les bovins infestés et les non infestés par Amblyomma varigatum.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’infestation par les
tiques Rhipicephalus microplus:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les
bovins infestés et les non infestés par Rhipicephalus microplus.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
les bovins infestés et les non infestés par Rhipicephalus microplus.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de l’infection selon l’infestation par le
niveau d’infestation par Amblyomma variegatum et par commune:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de l‟infection entre les
niveaux d‟infestation par A. variegatum et les communes.
H0: La fréquence d‟apparition de l‟infection n‟est pas significativement différente entre
les niveaux d‟infestation par A. variegatum et les communes.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie par pratique de détiquage:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de la maladie entre ceux
qui pratiquent le détiquage et ceux qui ne le pratiquent pas.
H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre
ceux qui pratiquent le détiquage et ceux qui ne le pratiquent pas.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie les moyens utilisés au
détiquage:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de la maladie entre le
manuel, mixte et traitement chimique.
H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre
le manuel, mixte et traitement chimique.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie selon le rythme de
détiquage:
H1: Il y a une différence significative de fréquence d‟apparition de la maladie entre les
rythmes de détiquage.
H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre
les rythmes de détiquage.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie la pratique de déparasitage
interne:
H1: Il y a de différence significative de la fréquence d‟apparition de la maladie entre la
pratique et l‟absence de déparasitage interne.
H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre
la pratique et l‟absence de déparasitage interne.
Hypothèse sur la fréquence d’apparition de la maladie selon la saison:
H1: Il y a de différence significative de la fréquence d‟apparition de la maladie entre les
saisons.
H0: La fréquence d‟apparition de la maladie n‟est pas significativement différente entre
les saisons.
Annexe 8: Mode de reproduction
La reproduction est basée seulement sur la monte naturelle (saillie) dans la zone
d‟étude pour tout type et mode d‟élevage. Il ne s‟agit jamais de l‟insémination
artificielle. Ceux qui ne possèdent pas de taureau, amènent leurs vaches à saillir
gratuitement au taureau le plus proche.
Annexe 9 : Contraintes dans la production
Les éleveurs dans la zone connaissent des problèmes dans leurs élevages
principalement sur l‟alimentation. Ce problème est du au manque de fourrages, surtout
lors de la culture du riz où les éleveurs ou le propriétaire de la rizière ne peuvent plus
utiliser les rizières pour ne pas détruire la culture du riz. La diminution des pâturages
liée à l‟extension des cultures de rente (vanille, café, girofle) est aussi une cause
majeure de penurie de fourrage.
Le vol de bœufs est rare dans cette zone. Par contre, les actes de malveillance
(coup de hache, de sagaie) blessant les animaux ne sont pas rares (jalousie, différend).
Annexe 10 : Médicament traditionnel utilisé pour le traitement en fonction des
maladies fréquentes
Différents médicaments non pharmaceutiques sont utilisés en cas des maladies
des animaux. Le produit utilisé varie selon les maladies contre :
La diarrhée: « hodi-manga » décoction, à boire à raison d‟1/2l matin et soir,
« ravim-batolalaka » décoction, à boire à raison d‟1/ 2l, une fois par jour
pendant 3j.
fascilose : Tabac, « Rongony » trituré dans l‟eau à boire de volume 1/25l (une
tasse) en une seule prise;
parasitose gastro-intestinale : « ravimbatolalaka » et « vahivola » à broyer et
mélangé dans l‟eau à boire de volume 1/2l en une seule prise;
dermatoses : « ranomasina » (bain)
l‟infestation par les tiques : piment, sel mélangés avec du pétrole, de l‟essence
de girofle, « ravina dingadingana » à frotter et à mettre sur la peau de l‟animal
puis « ranomasina » (bain).
Annexe 11 : Répartition des bovins selon la pratique de vaccination anti-
charbonneuse
La vaccination anti-charbonneuse doit être pratiquée obligatoirement chez les
bovins. Mais certains éleveurs ne veulent pas la faire. Et le tableau suivant montre le
pourcentage des bovins vaccinés.
Vaccination Nb des
bovins n=270 %
Vaccinés 193 71,50
Non vaccinés 77 28,50
Annexe 12 : Utilisation des bovins
La plupart des éleveurs utilisent leurs bovins pour le piétinage de leur propre
rizière ou celle des autres par amitié ou moyennant rémunération.
Pratique de piétinage Nb des
élevages n=85 %
Oui 73 85,90
Non 12 14,10
Annexe 13: Tour de poitrine des bovins enquêtés
Les bovins examinés possèdent des tailles différentes révélées par le tour de
poitrine, pris comme référence. Il varie de 82cm à 199cm (jeune et adulte).
Annexe 14: Répartition des bovins selon le classement de leur poids par estimation
visuelle
Le poids des bovins enquêtés varie de 30 à 350 kg de poids vif (jeune et adulte).
Poids des bovins (kg) Nb des
bovins n=270 %
[30;80[ 69 25,60
[80;130[ 104 38,50
[130;180[ 62 23,00
[180;230[ 26 9,60
[230;et plus [ 9 3,30
Annexe 15: Fréquence de rotations de pâturage
Fréquence de rotations de
pâturage
Nb des
élevages n=84 %
>2fois par j 32 38,10
2fois/j 52 61,90
>2fois/j : pour ceux qui en font 3, 4 et 5fois par jour
1 à 2fois/j : pour ceux qui pratiquent une et 2 fois par jour
Il existe un éleveur qui ne la pratique jamais du tout, il met au piquet avec de
longue corde pour que le bovin peut se déplacer tout autour. La plupart des éleveurs
(61,90%) pratiquent deux rotations journalières.
Annexe 16: Répartition des élevages selon le rythme de bain d’eau de mer
Rythme de bain d’eau de
mer
Nb des
élevage n=58 %
Fréquent 12 20,70
Moyen 20 34,50
Rare ou Faible 9 15,50
Occasionnel 17 29,30
La motivation d‟effectuer le douchage dépend parfois de la disponibilité des
éleveurs et de la distance qui les sépare de la mer d‟où la variation du rythme de la
pratique en fonction des communes.
Annexe 17: Répartition des bovins selon le body scoring
Différentes valeurs de body scoring ont été signalées sur le terrain.
BSC des Bovins Nb des
bovins n=270 %
Très maigre 29 10,70
Maigre 126 46,70
Assez-Bon état 97 35,90
Bon état 15 5,60
Très Bon état 3 1,10
Annexe 18: Répartition des élevages selon le rythme de déparasitage interne
Rythme de déparasitage
interne
Nb des
élevages n=79 %
> Tous les 3mois 65 82,30
Tous les 3 mois 14 17,70
> Tous les 3mois : qui dépassent la durée de 3 mois
Tous les 3 mois : tous les 3 mois régulièrement
Pour ceux qui pratiquent le déparasitage interne, le rythme est variable selon la
disponibilité et l‟apparition des symptômes de parasitose gastro-intestinale.Le produit
utilisé est fréquemment à base de l‟Ivermectine, Closantel et Nitroxinil.
Annexe 19: Glossaire
Ivermectine :
L‟Ivermectine est un antiparasitaire interne et externe. Il est formé par un
mélange de 2 molécules partiellement modifiées d‟abamectine (mélange de
Streptomyces avermitilis) et d‟un composée de la famille des avermectines qui sont des
endectocides de la classe de lactone macrocyclique. Il peut être indiqué pour plusieurs
espèces y compris les bovins, pour traiter les nématodes gastro-intestinaux, des vers
pulmonaires, des vers de l‟œil, du varon, des acariens, de la gale, et des poux.
L‟utilisation chez les vaches en lactation, en periode de tarrissement et même pour les
génisses laitières gestantes est contre-indiquée. La voie d‟administration est strictement
en sous-cutanée sur l‟avant ou en arrière de l‟épaule, de raison 200µg/kg vif, soit
1ml/50kg du poids vif.
Amitraz :
L‟Amitraz est un ectoparasiticide actif chez les adultes et formes larvaires des
poux et des acariens et pour ceux qui ont la resistence aux organophosphorés et
organochlorés. Il est utilisable pour nombreuses espèces animaux tel que le bovin afin
de traiter les gales sarcoptiques, psoroptiques et chorioptiques, des tiques et poux.
L‟administration est par voie externe (bain ou pulvérisation) sans brosser la peau des
animaux lors de l‟usage. Il est utilisable même chez la femelle gestante mais contre-
indiqué pour le cheval.
Carbaryl
C‟est un insecticide carbamate utilisable pour tuer les nuisibles sur les fruits,
légumes et même les cultures. Il existe de la présentation dans un sachet
(PROCHITOX) spécial pour douchage, poudre mouillable de 40g, à diluer dans l‟eau de
14 à 18L, pour le traitement et prévention des ectoparasites (tiques, poux, puces et
gales) des bovins et d‟autres espèces, et même pour nettoyer les hangards.
Oxtetracycline 20% :
Il est un antibiotique de large spectre d‟activité, actif pour les bactéries de gram
positifs et gram négatifs. Il est utilisable à traiter les infections causées par les bactéries
sensibles à l‟Oxytetracycline. L‟administration est par la voie intramusculaire à raison
de 20 mg/kg, soit 1ml/10kg. Le delai d‟attente est 28j dans les viandes et 7j pour le lait.
Penstrep- 400
C‟est un antibactérien composé du mélange de Procaine Pénicilline G et
Dihydrostreptomycine. Le Procaine Pénicilline G est actif pour les bactéries à Gram-
positifs et Gram-négatifs. Et le Dihydrostreptomycine est actif pour combattre aux
Gram-négatifs.
Vitamine B complex
Complex Vitamine B sont des vitamines hydrosolybles. C‟est l‟ensemble des 8
vitamines B à savoir:B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B5 (acide
pantothénique), B6 (pyridoxine), B8 (biotine), B9 (acide folique ou folate) et B12
(cobalamine ou cyanobalamine). Ils possèdent de rôle different selon leurs noms. Ils
sont indispensables au bon fonctionnement de l‟organisme. Le Vitamine B complex
contient le Vitamine B6, B9 et B12 jouent le role dans le fonctionnement du système
immunitaire et dans la division cellulaire. La vitamine B2 est essentielle pour la santé de
la peau et des muqueuses ainsi que l‟activation de vitamine B6 et B9.
VELIRANO
“Eto anatrehan‟i Zanahary, eto anoloan‟ireo mpikambana ao amin‟ny Holafitra
Nasionalin‟ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo mpampianatra ahy, mianiana aho
fa hitandro lalandava ary hitaiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy
ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa :
Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan‟ny fitsipika misy ary hanaja ny rariny sy
ny hitsiny ;
Tsy hivadi-belirano amin‟ny lalàn‟ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny fanajana ny
rariny sy ny fitsipim-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa maha Dokotera
Veterinera ;
Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny haikanto. Hampiseho ny sitraka sy
fankatelemana amin‟izy ireo ka tsy hivaona amin‟ny soa nampianarin‟izy ireo ahy;
Hanaja ny ain‟ny biby, hijoro ho toy ny andry iankinan‟ny fiarovana ny
fahasalaman‟izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran‟ny
fahasalaman‟ny olombelona sy ny toe-piainany;
Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon‟ny asako;
Hiasa ho an‟ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an‟ny fisian‟ny fiainana
mirindra ho an‟ny zava-manan‟aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny
fisian‟ny rehetra ilaina eo amin‟ny fiaraha-monina tsy misy raoraon‟ny olombelona sy
ny biby;
Hiezaka hahafehy ireo fahalalana vaovao sy haitao momba ny fitsaboana biby ary
hampita izany amin‟ny hafa ao anatin‟ny fitandroana ny fifanakalozana amin‟ny hairaha
mifandray amin‟izany mba hitondra fivoarana ho azy;
Na oviana na oviana aho tsy hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy hitondra ho
amin‟ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika.
Ho toavin‟ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko.
Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian‟ny mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika
amin‟izany”.
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
Signé : Professeur RALISON FARASOLO Paule- Aimée
VU ET PERMIS D‟IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d‟Antananarivo
Signé: Professeur SAMISON Luc Hervé
Name and First name : MBOLATIANA Nathalie
Title of the thesis : IMPORTANCE AND FACTORS OF RISKS OF THE
DERMATOPHILOSE BOVINE IN THE DISTRICT OF MANANARA- NORTH
Heading: Bacterial pathology of bovine
Number pictures : 10
Number of pages : 74 Number of appendices : 19
Number of tables : 29 Number of references bibliographicals : 60
SUMMARY:
The dermatophilose is a known cutaneous illness presenting the ominous effect all over
the world on the cattle raising, especially in the tropical and subtropical countries. A
transverse and prospective descriptive investigation has been made on 270 heads of the
bovine of 85 breeder réprésentants of the district of Mananara-North of the January
2013 until the end of the month of October 2014 as well as a bacteriological analysis of
9 withdrawals of the cutaneous crusts have been done on detected 25 cases. The
prevalence of the dermatophilose appears weak (9, 3%) in the zone of survey in 2014.
The 9 appropriated animals are all positive the bacterium's Dermatophilus congolensis.
The rate of apparition of the illness by the presence of the infestation by the ticks
Amblyomma variegatum at the bovine, the season, the system of raising is not
statistically different. In spite of the presence of elevated rates of the attack of the
infestation by the ticks Amblyomma variegatum in the zone, the prevalence of the
dermatophilose remains even weak (9, 3%) in relation to the one of Fénérive-Est (20,
43%) in 2010. The attack of the infestation by the Amblyomma variegatum ticks only is
not sufficient to provoke the apparition of the clinical illness among the resistant
animals, the presence of association of other encouraging factors is necessary except if
the level of infestation is raised.
Key words: Amblyomma varigatum, epidemiology, ectoparasites, dermatoses, skin,
cutaneousillnesses of the bovine, Dermatophilus congolensis, factors of risk.
Director and Reporter of thesis: Professor RALISON FARASOLO Paule-Aimée
Author’s address: G IV 5-10 Soamanandrariny Antananarivo- tianavelo@yahoo.
com
Nom et Prénom : MBOLATIANA Nathalie
Titre de la thèse : IMPORTANCE ET FACTEURS DE RISQUES DE LA
DERMATOPHILOSE BOVINE DANS LE DISTRICT DE MANANARA-NORD
Rubrique : Pathologie bacterienne de bovin
Nombre de figures : 10
Nombre de pages : 74 Nombre des annexes : 19
Nombre de tableaux : 29 Nombre de références bibliographiques : 60
RESUME :
La dermatophilose est une maladie cutanée connue présentant l‟effet néfaste sur les
élevages de bovins dans le monde entier, surtout dans les pays tropicaux et
subtropicaux. Une enquête descriptive transversale et prospective a été faite sur 270
têtes des bovins de 85 éleveurs réprésentant du district de Mananara-Nord du janvier
2013 jusqu‟à la fin du mois d‟octobre 2014 ainsi qu‟une analyse bactériologique de 9
prélèvements des croûtes cutanées ont été effectuées sur des 25 cas détectés. La
prévalence de la dermatophilose apparaît faible (9,3%) dans la zone d‟étude en 2014.
Les 9 animaux prélevés sont tous positifs à la bactérie Dermatophilus congolensis. Le
taux d‟apparition de la maladie par la présence de l‟infestation par les tiques
Amblyomma variegatum chez les bovins, la saison, le système d‟élevage n‟est pas
statistiquement différente. En dépit de la présence de taux élevés de l‟atteinte de
l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum dans la zone, la prévalence de la
dermatophilose reste encore faible (9,3%) par rapport à celle de Fénérive-Est (20,43%)
en 2010. L‟atteinte de l‟infestation par les tiques Amblyomma variegatum seule ne suffit
pas provoquer l‟apparition de la maladie clinique chez les animaux resistants, il faut la
présence d‟association d‟autres facteurs favorisants sauf si le niveau d‟infestation est
élevé.
Mots clés : Amblyomma varigatum, épidémiologie, ectoparasites, dermatoses, la peau,
maladies cutanées des bovins, Dermatophilus congolensis, facteurs de risque.
Directeur et Rapporteur de thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée
Adresse de l’auteur: G IV 5-10 Soamanandrariny [email protected]