DOSSIER PÉDAGOGIQUE- ÉCOLES PRIMAIRES - 2016
PRODUCTION ET DEVELOPPEMENT DE
PROJETS CULTURELS ET EDUCATIFS
CONTACT - VOLLEYEURS :
Nicolas Crusson
Chargé de développement et de diffusion
06.76.79.56.92
www.musazik.fr
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facebook.com/volleyeurs
PRÉSENTATION
... du projet
... de la play list 2016
... des Musiciens
L’UNIVERS ARTISTIQUE
... les instruments
... les effets utilisés
... de la musique enregistrée
à la reprise
... original VS reprises
... les musiques indés
la pop
le rock
la folk
PISTES PÉDAGOGIQUES
RÉFÉRENCES ET LIENS
« Reprises de volée » est un concert à destination des scolaires. Ce projet réunit quatre musiciens de la scène nantaise qui s’amusent à reprendre des tubes « grand public » du moment à la façon de... personnalités artistiques de la pop, de la folk et du rock indépendants. Leur objectif ? Faire partager leur passion pour ces musiques de manière ludique et instructive aux spectateurs et citoyens de demain.
Imaginez « Lean On », le hit de Major Lazer revisité façon New Wave comme les mythiques The Cure ou encore « Paradis Perdus »,le dernier tube de Christine and The Queens façon Bertrand Belin et sa chanson-pop envoutânte !!!
PRÉSENTATION du projet
de la play list 2016
JOSEF SALVAT "Diamonds in the Sky"version BLONDE REDHEAD
MAJOR LAZER "Don't Worry"version THE CURE
MARK RONSON FEAT BRUNO MARS "Uptown Funk"version THE VELVET UNDERGROUND
MADCON FEAT DJ'SNAKE "Lean On"version THE BLACK KEYS
CHRISTINE & THE QUEENS "Paradis Perdus"version BERTRAND BELIN
TAYLOR SWIFT "Out of the Woods"version PAVEMENT
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... des musiciens
Musicien accompli depuis une dizaine d’années, ce trentenaire, collectionneur de vinyles, s’investit à temps plein dans plusieurs groupes de registre rock et folk indépendant (My Name is Nobody, Binidu...). Actif de la scène nantaise avec ses différentes formations, Vincent a
pu montrer au travers de son parcours artistique, ses multiples facettes de musicien et de song writer aux multiples influences. Il a également participé pendant 4 ans au spectacle pédagogique « Peace and Lobe » sur la gestion sonore des musiques amplifiées.
VINCENT DUPAS
Artiste aux multiples facettes, Rachel Langlais a débuté la musique avec le groupe Klaktonclown, groupe de chanson française. Puis elle a poursuivi sa route en se dirigeant vers un registre plus pop/folk et rock, en collaborant notamment dans des projets tels que Boy and The Echo Choir, Faustine Seilman, ou encore My Name Is nobody. Actuellement, elle joue avec Vagina Town, groupe rock garage, et Pyjamarama, groupe pop.
Multi-instrumentiste (scie musicale, clavier, accordéon, harmonium, guitare, chant), elle collabore aussi avec Biche Prod pour une pièce de théâtre, pour jouer la musique en live durant le spectacle. Avide de nouvelles expériences musicales et recherches sonores, elle commence un projet de drone acoustique avec trois musiciens de la scène musicale expérimentale
RACHEL LANGLAIS
Evolue depuis 2005 en tant que batteur (acoustique/ électronique) au sein du groupe Gong Gong et PEDAGONG . Habitué des tournées nationales et internationales, il participe ou a participé également à de nombreux projets tels que Pillow Pilots (pop-rock-psyché), Ikaria (pop élégante), où à chaque fois il nous montre son efficacité et son ingénierie en tant
que batteur/percussionniste alliant aussi bien les machines, les samples, les drums, les percussions sur corps… Sa passion de la musique et ses diverses rencontres lui ont donné envie de transmettre et de partager ses expériences. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, il collabore à de nombreux projets d’action culturelle.
JEAN CHRISTOPHE BAUDOUIN
Musicien dans plusieurs formations aux influences diverses, Benjamin NEROT se fait remarquer au sein du groupe Belone Quartet en tant que bassiste/chanteur, où il fait se côtoyer rock, pop et musiques électroniques. Benjamin se plaît également sur scène en solo ou en band avec sa guitare derrière les noms de The Healthy Boy ou The Healthy Boy & The Badass Motherfuckers ou encore
Noir Animal. Inspiré par la musique folk indépendante américaine, il a cette faculté à laisser parler sa guitare autant que ses mots. Avec sa voix grave, virile, profonde, il a su s’imposer dans le paysage folk français. Avec son compère Vincent Dupas, il a également fait partie de l’équipe pédagogique sur le spectacle « Peace and Lobe ».
BENJAMIN NEROT
JIMI HENDRIX & SA STRATO
Le modèle de guitare le plus
connu reste la guitare de Jimi
Hendrix, la stratocoaster de la
marque Fender.La Gibson ES-150
commercialisée en 1936
est considérée comme l’une des
premières guitares électriques
un cable jack deux médiators prise en main d’un médiator
UNIVERS ARTISTIQUE les instruments
LA GUITARE
La guitare est un instrument de musique qui appartient à la famille des instruments à cordes. Munie d’un manche, elle comporte souvent une caisse de résonance qui permet d’amplifier le son produit par la vibration des cordes. Le guitariste peut faire vibrer les cordes à l’aide de ses doigts ou en utilisant un médiator.
Instrument de prédilection dans les musiques rock, le jazz, le blues et le métal, la guitare électrique est née dans les années vingt à l’initiative d’un ingénieur de chez Gibson. Cette invention est née de l’impossibilité naturelle de faire des solos audibles pour les spectateurs dans une formation. On trouve les premiers modèles de guitare électrique commercialisés en 1930. Au début, les guitares électriques étaient simplement électrifiées et étaient encore fabriquée avec une caisse de résonance.
La guitare électrique fonctionne avec un jack (un câble) que l’on branche sur la guitare. Dans la plupart des cas, elle ne possède pas de caisse de résonance, car le son est transmis à un amplificateur grâce à des microphones situés sous les cordes. Avec les boutons rotatifs situés sur la guitare, on peut régler le volume et la tonalité. Les micros sont là pour amplifier la vibration des cordes. Les guitares électriques permettent de produire des sons impossibles à réaliser avec une guitare acoustique, comme par exemple des sons saturés (Cf. Partie « effets » du document).
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LES BATTERIES DE PLUS EN
PLUS COMPLEXES
Certains batteurs ont fait de la
complexité de leur batterie une
vraie marque de fabrique.
LA BATTERIE
Avec la guitare basse ou la contrebasse, la batterie fait partie de la section rythmique d’un groupe de musique. Elle est donc utilisée dans la plupart des genres musicaux actuels pour marquer le rythme. Les principaux éléments qui la composent (grosse caisse, caisse claire, cymbales, percussions...) sont déjà présents dans les marching band, fanfare de type déambulatoire au début du XXème aux Etats Unis.
A cette époque chaque élément/instrument était joué par un seul et même musicien. C’est à cette période que la batterie va apparaître en regroupant une grosse caisse, une caisse claire et un charleston. Le percussionniste/batteur utilisera à partir de là non seulement ses deux mains mais aussi ses deux pieds pour pouvoir jouer, seul, de ces trois instruments. Depuis, la composition des éléments d’une batterie s’est beaucoup complexifiée.
Les fûts : la caisse claire, la grosse caisse, les toms. Les fûts
représentent la partie la plus
volumineuse de la batterie, et sont
composés généralement de bois,
mais aussi de métal ou encore de matériaux composites.
La taille des fûts peut dépendre du style de musique joué
par le batteur (souvent on utilise des gros fûts pour le
rock/hip- hop/funk et des petits fûts pour le jazz). Les
toms sont le plus généralement au nombre de deux ou
trois (avec le tom médium, mais il n’y a pas de limite) : le
tom alto, le tom médium, la grosse caisse, le tom basse.
La charleston ou Charley, est un accessoire permettant au musicien de créer la pulsation
rythmique d’un morceau. Il est composé d’une paire de
cymbales accrochée à un pied à pédale. En appuyant sur
la pédale de la charleston, le batteur referme la cymbale
du dessus sur celle du dessous et établit ainsi le contact
entre les deux cymbales.
Les cymbales sont d’une forme circulaire parfaite. Leurs matériaux sont
multiples apportant chacun leurs spécificités
sonores : étain, argent, métal, bronze….
Les principales cymbales sont la cymbale crash et la
cymbale ride.
ÉLÉMENTS D’UNE BATTERIE
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KRAFTWERK ET
SES CLAVIERS NUMÉRIQUES
Kraftwerk, groupe allemand,
a joué un rôle prépondérant
dans les années 70 pour le
développement des musiques
électroniques en proposant une
musique uniquement jouée avec
des claviers numériques.
LES CLAVIERS
Les claviers se présentent comme un alignement de touches. La géométrie du clavier est facile à reconnaître grâce à la disposition alternée des touches noires ou feintes : 2, 3, 2, 3… et ainsi de suite. Le piano est un instrument à clavier de la famille des cordes frappées. On trouve aussi un ou plusieurs claviers sur les instruments suivants : le célesta, le clavecin, le piano, le glockenspiel, le vibraphone, l’orgue, le synthétiseur, l’accordéon…
Petit frère du piano, l’orgue a été créé en 1935 par Hammond mais sa commercialisation se développe dans les années 50 et 60 au moment où le rock’n’roll voit fleurir une multitude de petits groupes musicaux de quartiers ayant besoin de piano transportable et dans l’air du temps.
Le synthétiseur appelé aussi « synthé » ou piano numérique est un instrument de musique capable de créer et de manipuler des sons électroniquement au moyen de tables d’ondes ou d’oscillateurs électroniques. Durant les années 70, son développement commercial aura un impact artistique notable sur la création musicale mondiale avec, entre autre, l’émergence des musiques électroniques puis du mouvement techno au début des années 80 aux Etats-Unis et en Angleterre.
Au début des années 1990, alors que la mode des synthétiseurs battait son plein, on a pu observer un retour aux années 1960, tant au niveau de la mode vestimentaire, que du design d’intérieur. Cette esthétique “sixties” s’appliqua également à certains genres musicaux. De nouveaux styles combinés d’électronique et de vieux sons comme l’acid jazz ou l’easy listening émergèrent, ramenant “l’orgue Hammond”, le “Fender Rhodes” ou le “Hohner Clavinet” au goût du jour.
L’orgue Hammond était
initialement destiné à
équiper des églises
n’ayant pas la place ou
les moyens financiers
pour disposer
d’un orgue
à tuyaux.
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La guitare basse a été inventée
par un américain, Léo Fender,
qui la commercialisa en 1951.
SOUCIS DE TRANSPORT
C’est pour répondre aux
problèmes d’encombrement
que les rockeurs ont imaginé
une guitare basse amplifiée et
donc sans caisse de résonnance.
LA BASSE OU GUITARE BASSE
La guitare basse (simplement appelée basse) est un instrument de musique à cordes amplifié conçu selon le même principe que la guitare électrique. Cet instrument est apparu dans les années 1950 pour remplacer les contrebasses qui manquaient de puissance sonore dans les groupes de Rock’ N’ Roll, ainsi qu’au problème de l’encombrement de cet instrument.
C’est un des rares instruments conçus dès l’origine pour être amplifiés.La plupart des basses sont électriques. Une basse possède généralement 4 cordes, mais peut aussi en avoir 5, 6, 9. Elle a un manche plus long et des cordes plus épaisses que les autres types de guitare, ce qui donne un son beaucoup plus grave.
La basse électrique est utilisée dans le Rock, le Blues et leurs dérivés, ainsi que par certains musiciens de jazz. Il existe aussi des basses acoustiques, qui ont une caisse de résonance pour qu’on puisse bien entendre les notes les plus graves. Dans pratiquement tous les cas, la basse travaille en symbiose avec la batterie pour former ce que l’on appelle la «base ou la section rythmique».
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NIRVANA & LA DISTORSION
PSYCHÉDÉLIQUE & REVERB
SERGE GAINSBOURG
Sur le titre «Smells like teen
spirit», Kurt Cobain utilise l’effet
de distorsion sur le son de sa
guitare.
L’effet de la réverberation
permet de donner un style
psychédélique à la musique,
tortueux.
Serge Gainsbourg fait un jeu de
mots sur le titre d’une chanson,
«Des Laids, des Laids» (Delay
Delay) jouant sur la répétition,
comme le fait l’effet.
UNIVERS ARTISTIQUE les effets utilisés
LA DISTORSION
La distorsion dite «disto» est l’effet des guitares rock par excellence. Il rend un son de guitare naturel, dit «clair», plus distordu et rageur, ce qui lui donne un grain épais, comme une voix grave se mettant à crier. On peut aussi l’utiliser sur des batteries, comme le font les groupes actuels tels que The Kills ou The Black Keys, pour donner un son plus épais, plus lourd, plus rock.
Exemple : Nirvana : «Smells like teen spirit» sur l’album Nervermind de Nirvana (1991) => la guitare commence en son clair, la batterie fait un break et la guitare devient plus rock et plus forte, c’est la distorsion de la guitare http://www.youtube.com/watch?v=hTWKbfoikeg
LA REVERB / ECHO
La réverbération, dite «reverb» donne au son de la profondeur, de la largesse et de la longueur, comme quand on parle dans une grotte, sous un pont ou sous une église. La reverb était utilisée notamment dans les musiques psychédéliques des années 60 ou 70 pour donner un effet planant, rêveur à la musique, comme dans Pink Floyd. Elle est beaucoup utilisée par les techniciens son sur les voix des chanteurs, les guitares, les batteries.
Certains groupes en mettent tellement partout que l’effet donne un style complet à l’ensemble, comme pour le groupe pop actuel Animal Collective, qui a remis au goût du jour les productions pleines de réverbération, avec par exemple le titre de pop très psychédélique «my girls». :http://www.youtube.com/watch?v=zol2MJf6XNE
LE DELAY
Le delay est un effet qui donne à l’auditeur l’impression d’un écho (le son se répète plusieurs fois, à une vitesse lente ou très rapide). On l’emploie souvent sur les guitares, dans le reggae ou la musique dub, ou sur les voix pour donner du relief aux intonations...
Par exemple le morceau, «La Javanaise Remake» sur l’album Aux Armes Et Caetera (1979) de Serge Gainsbourg : tout du long, les percussions se répètent 4 fois, de gauche à droite, pure esthétique Reggae-dub! http://www.youtube.com/watch?v=0sBk1JTf0pU
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LA COMPRESSION MP3
UN CHOIX ESTHÉTIQUE
L’UTILISATION DU
VOCODER PAR DAFT PUNK
Souvent, on entend dire qu’un
son mp3 perd de sa qualité.
Mais cela peut aussi être un
choix de l’artiste. En supprimant
certaines informations, il donne
alors plus d’importance aux sons
restants.
Daft Punk utilisait le Vocoder
(ex : le titre « Robot Rock »
en 2006). Pour aller plus loin : http://www.frenchtouchinfo.com/exclusive-mix/r-o-b-o-t-s-or-how-to-differentiate-talkbox-and-voco-der-18352
LA COMPRESSION
La compression dite « compress » est utilisée dans toutes les musiques modernes, à fortiori le hip hop ou l’electro. Littéralement, elle compresse le son, le déforme un peu, pour le rendre facilement écoutable partout : elle booste le son, qui devient plus efficace. Elle lui enlève des informations et ne met en valeur que la sève de la musique : les sons qui restent deviennent plus «punchy». C’est cet effet qui convertit un son normal en mp3 : le son est alors compressé, gommé, voire écrasé, pour rendre le fichier de la chanson plus léger (il y a moins d’informations). On s’en sert aussi pour masteriser le son qui a été enregistré en studio, afin qu’il passe bien partout (sur un petit balladeur mp3, un téléphone, une radio, ou un ordinateur)...
Certains groupes compressent la moindre de leurs idées dès la création, comme Justice avec «Dance» (à noter la réverbération des chœurs des enfants dans toute l’intro du morceau...) : http://www.youtube.com/watch?v=49esza4eiK4
LE VOCODER
Si vous cherchez à faire parler un robot, ne cherchez pas plus loin, vous avez trouvé l’effet adéquat. Les Volleyeurs l’utilisent comme un effet sur la voix du titre « Sur ma route », mais c’est en réalité véritable appareil électronique destiné à traiter un signal sonore (voix, guitare, synthé ou autre) pour en émettre un autre totalement transformé. Si le principe date des années 40, il faudra attendre les années 70 et le développement de l’électronique pour que cet effet trouve un usage dans la création musicale. Kraftwerk, groupe de musique allemand sera un des premiers à l’utiliser comme par exemple sur le titre : « We are the Robots » (1978). Le vocodeur se confond souvent avec un autre instrument, la Talk Box, qui elle aussi développe un effet similaire. C’est d’ailleurs elle, qui remettra au goût du jour cet « effet robotique » dans les années 90 ; Daft Punk fera danser toute la planète avec son tube « Around the World » en utilisant une talk box sur la voix.
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CHARLES CROS
En avril 1877, Charles Cros
adresse à l’Académie des
sciences un mémoire décrivant
le principe d’un appareil de
reproduction des sons, qu’il
nomme « paléophone ».
En décembre de la même
année, l’ingénieur américain
Thomas Edison dépose
le brevet du phonographe.
On pense généralement que les
deux hommes ne connaissaient
pas leurs travaux respectifs.
de la musique enregistrée à la reprise
De nos jours, la musique est présente dans notre quotidien : dans les magasins, les maisons, les voitures,…Nous pouvons l’écouter partout dans le monde et le plus souvent quel que soit l’endroit. C’est la pratique culturelle préférée des français.(http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/doc/08synthese.pdf)
NAISSANCE DE LA MUSIQUE ENREGISTRÉE
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les musiques populaires se transmettent de manière orale. Il n’existe pas encore les lecteurs MP3, ni platines disque (CD) ou vinyle (33T) ou lecteur DVD. Pour écouter de la musique, il fallait donc jouer soi-même d’un instrument ou écouter quelqu’un en jouer en « live ». La diffusion musicale était donc limitée pour les populations à leur environnement proche (familial, voisinage). La notion de public ou d’auditeur n’existait pas.
Les innovations techniques au début du 20ème siècle vont bouleverser les façons d’écouter :
- 1877 : Charles Cros crée un système capable d’enregistrer le son sur un disque ou un cylindre.
- 1888-1920 : Apparition du Gramophone.
un gramophone
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REPÈRES HISTORIQUES
>> 1877 - L’ENREGISTREMENTCharles Cros - « paléophone »Thomas Edison - phonographe
>> 1888 - 1920Apparition du Gramophone
>> 1948 - LE 33 TOURSLe 33 tours (c’est à dire 33 tours 1/3 par minute) est inventé par la ColumbiaRecords
>> 1958 - LA STÉRÉOLe disque enregistre les deux signaux (gauche et droit, chacun sur une paroi du sillon), c’est le début de lastéréophonie
>> 1950 - 1960La technologie numérique révolutionne l’enregistrement magnétique avant des’attaquer au disque.
>> 1964 - LA K7Philips met au point la cassette audio.
>> 1983 - LE CDLe disque compact audionumérique (cd) apparaît sur le marché.
>> ANNÉES 2000 - LE MP3Avec le développement du web et du haut débit, le support physique tend aujourd’hui à être supplanté par un format compressé en-tièrement numérique, le mp3.
A partir des années 30, le développement des radios, sous l’impulsion des dernières innovations technologiques (ex : naissance du micro, de l’am-plification, ...) va jouer un rôle majeur vis à vis de l’industrie du disque. Pouvant enregistrer et proposer une qualité sonore supérieure aux 78 tours, ce nouveau médium va permettre de diffuser plus largement la musique (les radios privées apparaîtront en France dans les années 40) dans les foyers et concurrencer l’industrie du disque si bien qu’il fau-dra attendre l’arrivée du 33 tours dans les années 40 pour la relancer (Ex : Film / O Brothers du groupe enregistrant dans une sta-tion de radio du sud des états Unis à cette période : http://www.youtube.com/watch?v=TzK0739QQqQ)
Ces innovations technologiques issues du secteur industriel permettent : d’enregistrer la musique, de la fixer sur support physique et de commercialiser l’outil et le support. L’industrie du disque est en train de naître, la commercialisation du 78 tours débutera à partir des années 1920. Les premières maisons de disques se développent, la musique s’installe dans la sphère domestique et touche de plus en plus de gens.
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PARFOIS LA REPRISE
EST PLUS CONNUE
QUE L’ORIGINAL
original VS reprise
L’arrivée de la musique enregistrée, fixe non seulement la musique sur support physique mais va définir aussi : qui joue, qui est l’auteur, le compositeur, le producteur,… La notion de morceau « original » va pouvoir être nommée, datée, identifiée. Le créateur et l’interprète deviennent deux statuts distincts. C’est à partir de là que la notion de reprise, ou « cover », en anglais apparaît dans l’histoire des musiques populaires.
Tout au long du siècle et encore aujourd’hui, l’industrie musicale et plus particulièrement les maisons de disques produisent des « singles » à des fins commerciales, des albums d’artistes jouant des morceaux dont ils ne sont pas les auteurs ou les compositeurs. Par exemple, la reprise se pose comme un des fondements du rock’n’oll (ex : Bill Haley /Rock around the Clock). Dans les années 60, le succès des Beatles, des Rolling Stones débute par l’interprétation de standards du répertoire Rythm’n’Blues des communautés noires.
Ainsi, la reprise pourrait être définie comme l’interprétation d’un morceau écrit par un autre musicien.
Des variantes au terme de reprise sont utilisées plus ou moins selon les familles musicales et les musiciens d’une manière générale :
- Interprétation : les musiciens classiques composent à la marge et sont d’abord former pour interpréter une œuvre de compositeurs historiques
- Standard : propre aux musiciens de jazz, ils s’appuient sur un thème du répertoire jazz identifié de tous et sur lequel ils vont pouvoir tour à tour improviser
- Version : un artiste propose un morceau joué avec des variantes sur un même album
- Adaptation : transformation mélodique, rythmique ou des textes (ex : de l’anglais au français)
- Tribute : un artiste rend hommage à un autre artiste à travers un disque, un concert qui lui est dédié.
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Plusieurs façons de faire des reprises :
- La reprise copier/coller ou stricto sensu : l’objectif est de se rapprocher le plus d’une version déjà existante avec les mêmes instruments, les mêmes sons, le même tempo, …
- La reprise adaptée ou « adaptation musicale » : transformation des arrangements et/ou des paroles
- La reprise « parodie » : ce type de reprise se pose comme une manière de marquer son désaccord, son opposition par rapport à un thème, une personne et ce qu’ils représentent (Ex : version My Way des Sex Pistols)
- La reprise « dédicace » : un groupe reprend un morceau d’un groupe apprécié, influant, à leur manière
« Une reprise est « bonne » quand on sent que le morceau nous appartient et
qu’on en oublierait presque la version originale. Pour faire une bonne reprise,
la chanson d’origine doit avoir des qualités certaines dans son écriture : la
mélodie, la structure… Pour cette raison, nous ne pouvons faire de miracle
sur certains tubes qui sont bombardés par les radios et qui marchent
commercialement mais dont la pauvreté de leur mélodie et/ou de leur
structure ne nous permettent d’en faire une reprise qui va nous satisfaire. »
LA REPRISE «VERSION» VOLLEYEURS
LE TOP 3
DES CHANSONS LES PLUS
REPRISES DANS LE MONDE
Yesterday / les Beatles / 1965
My Way
adaptation de «Comme d’habi-
tude» / Paul de Anka /1967
I (can’t get no) satisfaction
Rolling Stones / 1965
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On peut parler de rock indépendant pour les 3 styles folk, pop et rock que nous pratiquons avec VOLLEYEURS.
Plus qu’une notion musicale, les musiques dites « indépendantes » désignent les artistes ou groupes distribués par des petits labels et non par de grandes maisons de disques, plus communément appelées Major.
Cette notion est née avec le mouvement punk en Angleterre il y a 35 ans, et est liée à la réalité sociale de l’époque contre l’establishment (Cf. chômage, luttes sociales notamment dans les milieux ouvriers,...). Cela s’est traduit dans le secteur musical par la volonté de « faire soi-même » (DIY : Do It Yourself), de contrôler la production et distribution de leur musique, et cela légitime une façon de vivre (underground, contre culture).
Ces styles définissent globalement une musique dont l’écriture n’est pas basée sur les schémas commerciaux des majors comme par exemple : morceau single de 3 minutes pour passage radio, répétition couplet-refrain, mélodies faciles à retenir, paroles simples et production sonore standardisée.
Le rock, la pop et la folk sont des musiques différentes et évoluent chacune vers le grand public mais aussi l’underground. Certains groupes fondés sur cette notion d’indépendance ont connu un succès tel qu’ils sont devenus grand public : U2, Depeche Mode, Nirvana, The Black Keys, Gossip...
Chacun de ces styles développe une ou plusieurs esthétiques qui lui sont propres en matière de look, de modes vestimentaires (ex : couleurs, marques), de langages, de références artistiques…
la pop dans l’indé
L’indie pop est un dérivé du rock indé, avec les mêmes idées et démarches, mais une musique souvent plus mélodique, moins saturée. Elle se définit aussi en ayant une orchestration plus travaillée et un instrumentarium souvent plus étonnant et moins attendu que dans le rock, ou bien souvent beaucoup plus d’instruments et de musiciens que dans le format classique rock (basse, guitare, batterie) : chorale, mélange d’instruments électriques, boite à rythmes, synthétiseurs...
Il y a tout autant une recherche de son propre à chaque groupe que dans le rock indé mais ce sont des sons beaucoup plus travaillés, avec plus d’effets que le son brut du rock.
LES MUSIQUES INDÉPENDANTES VUES PAR VOLLEYEURS
Arcade Fire, Bertrand Belin, Blonde Redhead, David Bowie, Katerine, Talking
Heads, Yo la Tengo, Deerhoof...
L’ÉQUIPE VOLLEYEURS AIME
UNDERGROUND
«Underground» en anglais signifie
«sous-terrain». Il peut désigner
le métro de Londres mais
également une culture qui se dévelop-
perait sous-terre,
à l’abri des regards....
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Bob Dylan, Leonard Cohen, Neil Young, Low, Bonnie Prince Billy,
Bill Callahan, Kurt Vile...
Fugazi, Sonic Youth, Nirvana, Joy Division, Thee Oh Sees, The Black Keys, The
Cure, Pavement...
L’ÉQUIPE VOLLEYEURS AIME
L’ÉQUIPE VOLLEYEURS AIME
le rock dans l’indé
Le rock’n’roll est né dans les années 50 aux Etats-Unis, une dérivation sauvage de la musique noire le blues, et popularisé par le « King » Elvis Presley et les disques du label Sun Records à Chicago. Il fait scandale dans une société très établie malgré les phénomènes sociaux et culturels qui en découlent auprès de la jeunesse de l’époque. C’est aussi la première musique qui réunit les noirs et les blancs sur la même piste de danse.
Mais le phénomène est vite rattrapé par l’appât du gain, et rapidement, la musique rock devient un produit commercial comme un autre (cf. notions définies plus haut) et en quelques sortes les artistes deviennent une marque, un produit : habits, attitude, coupe de cheveux...
Devant cette uniformité, des artistes réagissent et vont produire un rock revendicatif qui, dans les années 80, explose les standards : le punk, le hardcore, le post rock, le garage, la new wave... bref, encore plein de styles différents se retrouvent sous cette notion de rock.
Les instruments plus communément utilisés sont la guitare et la basse (électriques), la batterie, des claviers. Le tout joué avec des sons souvent distordus, et la recherche sonore avec des amplis, pédales d’effets, voix trafiquées, une façon particulière de chanter, qui vont donner une identité propre à chaque groupe.
la folk dans l’indé
La folk indé se nourrit à la base de la musique traditionnelle folk anglo-saxonne, une musique jouée en acoustique racontant des histoires (songwriting) en poésie sur son pays, ses racines, sa famille, ses amis, et selon certaines périodes politiques (ex : Guerre du Vietnam,...), la folk est parfois contestataire.
La folk indé naît en suivant le même fonctionnement que le punk et le rock indé, en sortant des sentiers battus : technique limitée, textes ne suivants pas forcément une métrique, chant imparfait mais touchant, sensible... Les instruments utilisés sont les mêmes que pour la musique folk : guitare acoustique, basse, batterie, orgue, claviers, voix et choeurs, le tout plus ou moins bien joué !
ELVIS PRESLEY - LE KING
Dans les années 50, le King et le
rock’n’roll font scandale aux Etats-Unis.
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RÉFÉRENCES - LIENS
les instruments :www.instrumentsdumonde.fr
http://batterie.poumtchac.com
La reprise :wikipedia.org/wiki/Reprise
www.20minutes.fr : chansons-plus-
reprises-histoire
Portail Musique :wikipedia.org/wiki/Portail:Musique
http://mediatheque.cite-musique.fr
3.000 oeuvres d’art en ligne,classées selon le programme d’enseignement
POUR ALLER PLUS LOIN :www.irma.asso.frIndustrie Musicale et
musiques amplifiées. pdf
BOURHIS.H,Le Petit livre rock,
Dargaud 2007
GUIBERT. G,Les nouveaux courants musicaux,
Mélanie seteun,
coll. Musique et société, 1998
MARTEL. F,Mainstream,
Champs Actuel, 2011
SABATIER BENOIT,Culture jeune : l’épopée du rock,
Hachettes, coll. Pluriel, 2011
La reprise,in La revue des musiques populaires,
Mélanie Seteun,
coll. Volume, 2010
HEDBIGE.D,Le sens du style, Paris,
La découverte, 2008, 156p.
PISTES PÉDAGOGIQUES
Avant le spectacle :
Pourquoi va-t-on à un concert ? Que va-t-on y découvrir ? Qui sont les artistes que je vais rencontrer ? Quelles règles vais-je devoir respecter ? Quelles sont les attitudes possibles ? (applaudir, danser, chanter, demander un rappel….). Autant de questions que l’on sera amené à se poser avant de se rendre dans la salle de concert.
L’écoute de morceaux (influences) est à préparer éventuellement en classe
L’affiche/ le visuel du spectacle peut être exploité afin que les élèves puissent s’interroger sur ce qu’ils vont entendre et voir
Préparer des questions aux artistes (sous forme d’interview par ex.) permet aux élèves de faire plus ample connaissance avec les artistes après le concert (métiers, comment çà se passe, peut on en vivre…)
En éducation musicale : présenter des morceaux qui vont être joués, soit les originaux entendus à la radio, soit les morceaux « à la façon de…. », expliquer ce qu’est une reprise et faire écouter les morceaux les plus repris dans le monde, présenter les instruments qui vont être joués sur scène.
En français : préparer une ITW
En histoire de l’art : présenter succinctement les liens historiques/techniques avec l’évolution des styles de musique.
Après le spectacle
Restitution du concert en exprimant son ressenti (à l’écrit, à l’oral, par le dessin…) et argumenter celui-ci font partie intégrante de la formation du jeune spectateur ;
En éducation musicale : étudier les structures des morceaux, styles chantés (parlé, crié….), débats autour des émotions suscitées par le spectacle, découvrir des œuvres des artistes évoqués pendant le spectacle (qui, quand, où, pourquoi…), travail sur le rythme d’un morceau, sur les intensités/émotions dans l’interprétation, travail sur une reprise, exemple : essayer de faire une reprise à partir d’un morceau choisi par les élèves….
En français : travailler sur des chroniques, articles, comptes rendus, …..Noter les émotions que suscite la chanson à la première écoute. Quelles sont les réactions ressenties à la première écoute : qu’est-ce qui étonne, attire, émeut ?
En technologie : technique du son, technique d’enregistrement
En anglais : effectuer des recherches sur un artiste emblématique anglais/américain, étudier un de ses textes….
En arts plastiques : montrer des œuvres plastiques photographies, affiches…liées aux morceaux/périodes évoqués pendant le spectacle ou lien entre des artistes/groupes musicaux et des peintres, photographes, plasticiens
En histoire de l’art : histoire de la musique enregistrée, faire des recherches sur l’histoire du rock, de la folk, de la pop, chercher des grands noms de groupes/artistes de cette scène et faire des fiches de présentation.