Brucella, Bordetella, Francisella, Legionella
Civel / Joffin - Microbiologie ABM2
Bacilles Gram -, exigeants, AS, Oxydase +
Ile de Malte, l'Anglais Marston, en 1861, décrit une maladie humaine fébrile.
1887, David Bruce isole un germe : Micrococcus melitensis, = Brucella melitensis.
1897, Wright constate agglutination du germe par le sérum des malades : le séro-diagnostic de Wright.
1905, Zamitt découvre la positivité du séro-diagnostic de Wright chez toutes les chèvres de l’île de Malte.
Historique
Ile de Malte, l'Anglais Marston, en 1861, décrit une maladie humaine fébrile.
1887, David Bruce isole = Brucella melitensis.
1897, Wright constate le séro-diagnostic de Wright.
1905, Zamitt découvrit la positivité du séro-diagnostic de Wright chez toutes les chèvres de l’île de Malte.
Avortement / MSTL'animal se remet, mais reste porteur de germes
La maladie est retrouvée sur toutes les côtes de laMéditerranée (troupeaux de chèvres) : fièvre de Malte.
Historique
- Très petits bacilles Gram négatif, - Exigeants, mais forts résistants dans le milieu extérieur,- AS,- Oxydase +, Catalase + (en général),- Immobiles,
1. Définition phénotypique / Morphologie
- Très petits bacilles Gram négatif, - Exigeants, mais forts résistants dans le milieu extérieur,- AS,- Oxydase +, Catalase + (en général),- Immobiles,
- Uréase (rapide/constitutive) +, pour les souches pathogènes en général,
- Glucides – (sur HL ou CTA) : en fait voie uniquement oxydative (et faible)
1. Définition phénotypique / Morphologie
MEVAG
Le génome est curieusement formé de 2 ADN circulaires (2,1 et 1,2 kb). Pas de plasmides.
Leurs Antigènes de type O sont du LPS.
1. Définition phénotypique / Morphologie
2. Classification
Groupe alpha-Proteobacteria / famille des Brucellaceae : genre Brucella, autres genres : Mycoplana, Ochrobactrum…
Ce genre comprend plusieurs espèces :
Pathogènes possible pour l’homme : B. melitensis (transmise par caprins et ovins), B. abortus (bovins), B. suis (porcins).
2. Classification
L'homogénéité génétique des Brucella est grande : On peut donc considérer qu'il n'y a qu'une seule espèce (melitensis) avec des sous-espèces.
B. melitensis melitensis, B. melitensis abortus, B. melitensis suis.
Groupe alpha-Proteobacteria / famille des Brucellaceae : genre Brucella, autres genres : Mycoplana, Ochrobactrum…
Ce genre comprend plusieurs espèces :
Pathogènes possible pour l’homme : B. melitensis (transmise par caprins et ovins), B. abortus (bovins), B. suis (porcins).
2. Habitat et Pouvoir pathogène
Survie possible dans le milieu extérieur Pathogènes intracellulaires facultatif
Zoonose : Brucella infecte de très nombreuses espèces animales, animaux domestiques que les animaux sauvages :
- Brucella abortus, infecte les bovins - Brucella melitensis infecte les caprins et les ovins - Brucella suis, infecte les porcins
Le lièvre est un facteur de dissémination important.
2. Habitat et Pouvoir pathogène
Brucelloses : - Elle provoque des atteintes génitales, pouvant provoquer des avortements chez les femelles. - MST.
Souvent l’infection reste inapparente : réservoir animal et dissémination !
Maladie essentiellement animale, de répartition mondiale.La brucellose bovine, ovine et caprine semble éradiqué en France depuis 2003.
Fœtus morts
2. Habitat et Pouvoir pathogène
B. suis : Prévalence chez les suidés domestiques et
sauvages
Brucellose: Prévalence chez les ruminants
domestiques
2. Habitat et Pouvoir pathogène
L'homme est un hôte accidentel
La Brucella la plus fréquente est B. melitensis melitensis.
Maladie professionnelle : agriculteurs, éleveurs, bergers, bouchers, vétérinaires, laborantins, personnels des abattoirs…
Lors de contamination professionnelle, la proportion de femmes est de 15,2 % avec 50 % pour le personnel de laboratoire.
2. Habitat et Pouvoir pathogène
La porte d'entrée est soit cutanée, soit digestive, Soit par inhalation.
Il ne semble pas y avoir de contamination interhumaine.
La bactérie s'installe dans un foyer local puis gagne un ganglion lymphatique avant de disséminer.
Elle est capable de se multiplier dans les phagocytes en inhibant la fusion lysosome-phagosome. Cycle intracellulaire
2. Habitat et Pouvoir pathogène
Symptômes : asthénie + fièvre ondulante + sueurs.
Formes chroniques (marquée par une patraquerie brucellienne) ou Formes aigues ostéo-articulaires.
La physiopathologie est dominée par l’hypersensibilité retardée (HSR), due au LPS.
Aujourd’hui, en France, il s’agit surtout d’une maladie d’importation rare.
3. Identification au laboratoire
La manipulation est DANGEREUSE.
La Brucellose est une maladie professionnelle pour les laborantins.
Les Brucella sont classés dans le groupe 3 pour une manipulation en conditions de sécurité importante : Laboratoires spécialisés
3. Identification au laboratoire
3.1. Les prélèvementsHémocultures, parfois des ponctions des os, liquide articulaire, ganglionnaires…
3.2. Caractères bactériologiques préliminaires- Bacilles Gram négatif (très petit : 1 x 0,5 µm)- Immobiles- Acidorésistance de la paroi : coloration de Stamp (Vétérinaire)
3. Identification au laboratoire
3.3. Isolement
- AS mais certaines souches exigent du CO2 (Pour B. abortus, par exemple).
- Incubation optimale à 34-35°C. Souvent lente en 3-4 jours…
- Besoin en thiamine, niacinamide, biotine, + des peptones non inhibitrices
GS frais de mouton, gélose glucosée au sérum.
Sélectif : addition de cycloheximide, bacitracine, polymyxine B…
Colonies de type S (ou R), non hémolytique.
3. Identification au laboratoire
3.4. Galerie d’identification - oxydase + et catalase +. - VF : Aérobies strictes.- NO3 +- Uréase +- Germe non fermentaire mais oxydatif(VP, LDC, ODC, ADH, Indole, lactose : tous négatif) /
(Sur API20NE, l’identification peut être fausse : Moraxella phenylpyruvica).
3. Identification au laboratoire
3.4. Galerie d’identification On peut utiliser les Epreuves de Huddleson :
EspècesExigence en CO2
Production d'H2S
Résistance à Thionine
Résistance à Fuchsine basique
B. melitensis - - ou traces + +
B. abortus + + en 2 j. - +
B. suis - ++ en 4 j. + -
3. Identification au laboratoire
3.4. Galerie d’identification On peut aussi ajouter la recherche de sensibilité (tétracycline, rifampicine),
3. Identification au laboratoire
3.5. Identification immunologique - Agglutination sur sérum monospécifiques anti B. melitensis abortus, B. melitensis melitensis, B. melitensis suis. Recherche de l’antigène A et/ou M
3. Identification au laboratoire
3.5. Identification immunologique Le diagnostic peut être indirect par la mise en évidence d’Ac : - sérodiagnostic de Wright, agglutination en tubes qui doit être complété par la détection d'éventuels anticorps bloquants (Voir TP). - immunofluorescence indirecte - immunoenzymologie
3. Identification au laboratoire
3.5. Identification immunologique
3. Identification au laboratoire
3.6. Diagnostic génétique
Amplification du gène codant pour l’ARN ribosomial 16S, puis séquençage : Brucella melitensis.
Pour distinguer les sous-espèces, il faut étudier les profils de restriction du génome bactérien, ou étudier certains gènes par amplification/hybridation…
4. Traitement et Antibiogramme
L'antibiogramme est délicat : culture lente et difficile.
On doit utiliser des antibiotiques à diffusion intracellulaire (tétracyclines et rifampicine, souvent en association avec la streptomycine, le chloramphénicol…)
Brucellose chronique : traitement par antigénothérapie (désensibilisation).
5. Prophylaxie
Chez l’animal : La détection (et élimination) des animaux malades (tests sérologiques, ring test dans les laits). La vaccination (vaccins vivants ou tués) est efficace mais rend difficile la détection des animaux malades.
Chez l'homme : Pasteurisation du lait + port de gants, au contact des animaux. Au laboratoire : précautions habituelles.
Les vaccins tués sont utilisables chez l'homme.
Le sérodiagnostic de Wright
Le sérodiagnostic de Wright
Ce test quantitatif se positive précocement,dès le 10ème ou 12ème jour,
IgM
Une suspension de Brucella tuées
Le sérodiagnostic de Wright
Lecture du témoin : absence d’agglutinationAttention aux phénomènes de Zone et aux anticorps bloquants…
Phénomène de Zone possible pour les faibles dilutions
Exemple d'un phénomène de zone avec un titre positif au 1/160e
Exemple : Titre = 80
Une sérologie positive doit tenir de l'éventuelle manque de spécificité. Il faut rechercher une éventuelle infection à Y. enterocolitica 09, une tularémie, ou encore une éventuelle vaccination à V. cholerae ....
Lors de négativité des tubes, il faut rechercher la présence d'anticorps bloquants en ajoutant une goutte d'immunsérum anti-Brucella après 24 h d'incubation à 37°C pour les trois premières dilutions.
Une seconde lecture est effectuée après une nouvelle incubation de 24 h à 37°C. L'éclaircissement des tubes (ci-dessous) correspond à une réponse négative.