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Page 1: Angiopathie amyloïde cérébrale de forme inflammatoire révélée par une leucoencéphalopathie sévère : à propos d’un cas

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Mots clés : AVC ; Takayasu ; TuberculoseIntroduction.– La maladie de Takayasu est une artérite inflam-matoire chronique des moyens et des gros vaisseaux, touchantle plus souvent la femme jeune « Maladie des femmes sanspouls ».Objectifs.– Le but de ce travail est d’évaluer les différentsaspects cliniques, radiologiques et thérapeutiques de la mala-die de Takayasu, ainsi que son association fréquente avec latuberculose.Méthodes.– Une série de trois cas de maladie de Takayasu sontcolligés au sein du service de neurologie du centre hospita-lier universitaire de Fès du 2006 à 2012. Les paramètres étudiéssont l’âge, le sexe, les antécédents, les manifestations cliniqueet radiologique ainsi que les modalités thérapeutiques et évo-lutive de la maladie.Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 24 ans, tous sontde sexe féminin, admises dans un tableau d’accident vascu-laire cérébral. L’examen révèle une abolition des pouls cheztoutes les patientes, souffle au niveau des vaisseaux du couchez deux patientes, fièvre et HTA chez une patiente, et adé-nopathie cervicale fistulisée chez une patiente. L’échographiedoppler et l’angioscanner ont montré un épaississementpariétal circonférentiel, des occlusions, un anévrisme et unesténose de l’artère rénale.Discussion.– Le diagnostic de la maladie de Takayasu estretenu devant l’âge jeune, le sexe féminin, l’abolition despouls et l’aspect radiologique. L’évolution est marquée parl’amélioration partielle voir complète sous corticothérapie etantiagrégant plaquettaire. Une seule patiente a présenté unetuberculose ganglionnaire, des études incriminent la tubercu-leuse dans l’étiopathogénie de cette maladie, vu l’associationfréquente de ces deux pathologies.Conclusion.– La maladie de Takayasu est l’une des étiologiesqu’il faut rechercher devant tout accident vasculaire isché-mique du sujet jeune.

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Équilibre postural après accident vasculairecérébral (AVC) chez les patients vivants àdomicileN.S. Diagne a,∗, L. Bouna Seck b, A. Nait Khachat a,F. Mlidmani a, A. El Fatimi a, A. Gallo Diop b,M. Mansour Ndiaye b

a Ibn Rochd, médecine physique et de réadaptation fonctionnelle, 13,rue Zaire, Appt 3, 20000 Casablanca, Marocb Fann, neurologie, 5035 Dakar, Sénégal∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N.S. Diagne)

Mots clés : AVC ; Posture ; DakarIntroduction.– Les troubles de l’équilibre postural sont quasi-constants après accident vasculaire cérébral. Ils sont respon-sables de chutes fréquentes et traumatisantes.Objectifs.– Le but de notre étude était de d’évaluer l’équilibrepostural et d’en déterminer les facteurs pronostiques, chez lespatients victimes d’AVC, vivant à domicile.Méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale, menée au servicede neurologie du CHU de Fann et au centre de rééducationde Dakar entre avril et juin 2012. Elle intéressait les patientsvictimes d’AVC confirmés, recus en consultations externes.L’équilibre postural était apprécié par les scores posturaux

de Bourgès. Un score inférieur à 3 traduisait des troublesposturaux sévères. Les données biographiques, les autres défi-ciences, les pathologies associées, la topographie lésionnelleet les traitements recus étaient recherchés.

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Résultats.– Nous avons recruté 50 patients. Le sex-ratio étaitde 1/1. L’âge moyen était de 58,1 ans. L’HTA était le prin-cipal facteur de risque. La lésion siégeait à droite dans66 % des cas, gauche (32 %), cérébelleux médian (un cas).Debout, les troubles posturaux intéressaient 94 % des patientsdont 55,31 % étaient sévère. L’âge avancé, une lésion gauche,le diabète, une durée d’évolution inférieure à trois moiss’associaient fréquemment à des troubles posturaux sévères.Assis, ils n’intéressaient que 18 % des patients.Discussion.– Les troubles posturaux sont fréquents au coursdes AVC. Ils sont plus sévères durant les trois premiers moisde l’AVC, chez les personnes âgés et/ou poly-tarés. Contraire-ment aux données de Perounnou et al., nos scores posturauxétaient plus sévères en cas de lésion gauche.Conclusion.– L’évaluation des troubles posturaux après acci-dent vasculaire cérébral est facile. Elle permettrait dedéterminer l’autonomie fonctionnelle en situation de vie quo-tidienne mais également de déterminer le risque de chute.Informations complémentaires.– L’étude n’a pas bénéficié definancement.

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Angiopathie amyloïde cérébrale de formeinflammatoire révélée par uneleucoencéphalopathie sévère : à propos d’un casC. Diard-Detoeuf a,∗, A. Gochard b, M. Gaudron c, S. Debiais c,J.-P. Cottier d, K. Mondon a

a Hôpital Bretonneau, centre mémoire de recherche et ressources, 2,boulevard Tonnellé, 37044 Tours, Franceb Centre hospitalier de Blois, médecine interne gériatrique etneurologie, 41000 Blois, Francec Hôpital Bretonneau, neurologie, 37000 Tours, Franced HôpitaL Bretonneau, neuro-radiologie, 37000 Tours, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C.Diard-Detoeuf)

Mots clés : Angiopathie amyloïde ; Leucoencéphalopathie ;InflammationIntroduction.– Nous rapportons le cas d’une patiente de 77 ans,présentant un tableau clinique d’encéphalopathie sévère,révélant une forme inflammatoire d’angiopathie amyloïdecérébrale (AAC).Observation.– Mme B. fut admise en urgence pour la survenuebrutale d’une hémiplégie gauche associée à des myocloniesfocales. Elle avait pour antécédents une HTA et une dyslipi-démie. L’IRM cérébrale révéla des hypersignaux T2 en largesplages, bilatéraux, de la substance blanche (SB) des lobesfrontaux, pariétaux et temporaux, avec effet de masse sur leventricule droit. La séquence diffusion était normale. S’y asso-ciait de multiples microsaignements sur la séquence T2EG,proportionnels en nombre à l’atteinte de la SB. L’analyse duLCR montra une pléiocytose à 11 leucocytes/mm3 associée àune hyperprotéinorachie à 1,10 g/L, la PCR herpès était néga-tive. L’EEG montra un tracé d’encéphalopathie. Un traitementanti-épileptique fut instauré, permettant une améliorationclinique partielle, mais la persistance de troubles cognitifset d’un syndrome frontal. Trois mois plus tard, elle fut ré-hospitalisée pour un état de mal épileptique. L’IRM montraune aggravation des lésions frontales. La spectroscopie et lesséquences d’angio-MR étaient normales. Le traitement anti-épileptique fut majoré. Elle présenta plusieurs récidives de

crises. Le dosage des biomarqueurs dans le LCR révéla uneffondrement de la protéine beta-amyloïde, un taux normaldes protéines tau et phosphotau.
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iscussion.– Les premières hypothèses étiologiques évoquéesurent l’encéphalite herpétique, l’encéphalopathie réver-ible postérieure, une lésion tumorale infiltrante (lymphomeu gliome), mais l’évolution clinique et les résultats desxamens complémentaires n’étaient pas en faveur. L’AACeut mimer un tableau clinique de méningoencéphalite,ssociée une leucoencéphalopathie à l’IRM. L’abaissemente la protéine beta-amyloïde dans le LCR est évocateur’AAC.onclusion.– Il est important d’identifier les formes inflam-atoires d’AAC afin d’instaurer précocement un traitement

ar corticoïdes ou immunosuppresseurs, qui permettrait uneéversibilité des symptômes.

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tinéraire pré- et post-hospitalier des patientsrésentant un accident vasculaire cérébral (AVC). Doumbia-Ouattara a,∗, A.-E. Kouame-Assouan b,

. Kouassi a, I. Diakite a, T. Sonan-Douayoua a

Service de neurologie, CHU de Yopougon, BP 632, Abidjan 21 Côte’Ivoireservice de neurologie, CHU de Cocody, BP V 13, Abidjan, Côte’IvoireAuteur correspondant.dresse e-mail : doumbia [email protected] (M.oumbia-Ouattara)

ots clés : Itinéraire ; AVC ; Filière de soinsntroduction.– L’amélioration de la prise en charge des AVCasse par la structuration de la filière de soins car le déve-

oppement des unités neurovasculaires a permis de diminuerignificativement la mortalité des AVC.bjectifs.– Décrire le parcours pré- et post-hospitalier d’unatient présentant un AVC.éthodes.– Il s’agit d’une étude prospective, transversale etescriptive sur une période de six mois, de juin à décembre010, dans le service de neurologie du centre hospitalier etniversitaire de Cocody. Elle a porté sur 111 patients hospita-

isés pour un AVC confirmé par la tomodensitométrie (TDM)rânioencéphalique. Les données sociodémographiques et lesrincipales étapes du circuit pré- et post-hospitalier ont étéécrites.ésultats.– Parmi les patients, 85,6 % ont consulté dans unetructure sanitaire dès les premiers symptômes, 5,4 % unradipraticien et 9 % ont fait de l’automédication. Le délai’admission était inférieur à six heures dans 58,6 % des cas.e principal moyen d’évacuation est non médicalisé (86,9 %).a TDM crânioencéphalique est réalisée avant l’admission eneurologie dans 33,3 % des cas. Le délai moyen d’admissionn neurologie était de 4,3 jours.n post-hospitalier, seulement 60,6 % ont continué le traite-ent moderne.

iscussion.– L’AVC est une urgence. Cependant, la plupart desatients en Afrique arrivent trop tard pour recevoir le traite-ent nécessaire. En Europe, le délai d’évacuation fixé à trois

eures, améliore la prise en charge qui se fait dans une filièree soins bien spécialisée appelée unité neurovasculaire. Dansotre étude, la principale cause de ce retard était le manque’informations.onclusion.– L’amélioration de la filière de soins des AVC passear la formation du personnel soignant, la disponibilité deoyens de transport médicalisés pour les urgences neurovas-

ulaires et la sensibilisation de la population.

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Qu’attendre de la toxine botulinique au membresupérieur spastique ? Expérience du service demédecine physique de CasablancaM. El Bouchikhi ∗, A. Khadir , H. Kassimi , F. Lmidmani ,A. El FatimiMédecine physique et de réadaptation, CHU Ibn Rochd Casablanca,quartier des Hôpitaux, 20300 Casablanca, Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. El Bouchikhi)

Mots clés : Spasticité ; Toxine botulinique ; Accidentvasculaire cérébralIntroduction.– La spasticité du membre supérieur constitue unsymptôme invalidant chez l’hémiplégique vasculaire, tant surle plan fonctionnel que sur l’évolution orthopédique. La toxinebotulinique peut être une alternative thérapeutique intéres-sante.Objectifs.– Analyser, à travers dix observations, le résultat del’injection de toxine botulinique au membre supérieur et lacomparer à ceux de la littérature.Méthodes.– Étude rétrospective de dossiers de dix patientsspastiques au membre supérieur suivis en médecine phy-sique.Évaluation : avant, un mois et trois mois après l’injection.Méthodes d’évaluation : spasticité quantifiée par l’échelled’Aschwort modifiée. Évaluation analytique (commandevolontaire, bilan articulaire, douleur liée à la spasticité) etfonctionnelle (MIF, Barthel, Enjalbert. . .) du membre supérieurintéressé.Résultats.– Le score initial de la spasticité était de 3 dans laplupart des observations, la commande volontaire était cotéeà 3 chez 50 % des cas. Après un mois de l’injection, on a notéune nette baisse de la spasticité avec amélioration parallèledes paramètres fonctionnels. À trois mois, la spasticité a aug-menté d’un point chez près de la moitié.Du fait de son coût considérable, seuls trois patients ont béné-ficié d’une ré-injection de toxine.Discussion.– Plusieurs études ont montré l’intérêt du traite-ment par toxine botulinique dans la prise en charge de laspasticité au membre supérieur et ses répercussions fonction-nels.Nos résultats corroborent ceux de la littérature, cependant,la taille de l’échantillon reste très réduite à cause du coût duproduit et qui n’est pas encore pris en charge par les caissessociales au Maroc.Conclusion.– La toxine botulinique a un intérêt au membresupérieur spastique chez le patient ayant présenté une hémi-plégie vasculaire et son utilisation doit s’intégrer dans uneprise en charge multidisciplinaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.191

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Thromboses veineuses cérébrales profondes(TVC) révélatrices de la maladie de Behcet :étude de 19 casA. El Jouehari a,∗, S.S. Bompangue a, J. Oumarzouk a,A. Semlali a, A. Reggabi a, H. Ouhabi b, A. Bourazza a

a Neurologie clinique, hôpital militaire d’instruction Mohamed V,Zankat Fatima El Fihriya, Imm 43, appartement 10, Diour Jamaa,10000 Rabat, Marocb Neurophysiologie, hôpital militaire d’instruction Mohamed V,

10000 Rabat, Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. El Jouehari)

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