dossier technique parois vitrÉes ... - menuiserie … · de menuiserie aluminium le repreneur...
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45 C O N S T R U I S O N S E N A L U M I N I U M P O U R L E S G É N É R A T I O N S F U T U R E S
Dossier techniquePAROIS VITRÉES ALUMINIUM
ET RT 2005 : QUELS SONT LES ENJEUX ?
Focus fabricantsREPORTAGE DANS DEUX
ENTREPRISES DE MENUISERIE
ALUMINIUM
LE REPRENEUR D’UNE PMEDRESSE UN PREMIER BILAN
EnvironnementalLA HAUTE QUALITÉ
ENVIRONNEMENTALE
AVEC L’ALUMINIUM
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Le Syndicat National de la construction des fenêtres, façades et activités associées (SNFA)
Les membres du SNFA sont les spécialistes des fenêtres
et façades en aluminium.
www.snfa.fr
> Campagne radio“Fenêtre en alu, changez votre point de vue”300 messages en 2006
> “Aluminium Construction”La lettre d’information des professionnels
> “Menuiserie de lumière”Magazine à destination des particuliers
> Site Internet
Les actions de l’AAA
Le Groupement des Lamineurs
et Fileurs d'Aluminium(GLFA)
Le GLFA regroupe les lamineurs
et fileurs d'aluminium,
membres de l’AFA.
www.glfa.fr
L’Association pour le Développement
de l'Aluminium Anodisé ou Laqué (ADAL)
L’ADAL regroupe les industriels
du traitement de surface
de l’aluminium.
www.adal.asso.fr
L’Association Française de l'Aluminium (AFA)
L'AFA regroupe les producteurs
français d’aluminium.
www.aluminium-info.com
L’AssociationAluminiumArchitecture (AAA)
L’AAA rassemble les acteurs de la filère
aluminium pour la réalisation des
produits de l’enveloppe du bâtiment.
www.aluminiumarchitecture.com
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Nos entreprises bénéficient d’uneconjoncture favorable sur tous lesmarchés, habitat, tertiaire, cons-truction neuve, rénovation, fenêtres,façades, vérandas.Gageons que cette bonne activité n’estpas un feu de paille ; les besoins enlogements sont importants, les fenêtreset façades thermiquement obsolètesdoivent être remplacées, l’engouement denos concitoyens pour l’aluminium granditchaque jour un peu plus.
Nos entreprises ont cruellement besoin de nouveaux collaborateurs pour étudier,fabriquer, installer. Vous le savez, la technicité de nos métiers s’accroît fortement, il est doncindispensable que nos futurs collaborateurs soientpréalablement bien formés.Une filière de formation technique complète du CAP à la Licence Professionnelle est en place. Près de 150 établissements (lycées, CFA, AFPA) proposent ces formations, mais il leur manque aujourd’hui l’essentiel :des candidats.
Pour assurer l’avenir de nos entreprises, il est indispensableque nous prenions ce problème en main et que nous devenionsles ambassadeurs de nos métiers.
Cette mission cruciale est facile !
Nous leur offrons des métiers vivants, diversifiés, évolutifs,dans plus de 6 000 entreprises sur tout le territoire, à nous de le faire savoir !
À nous de leur faire partager nos passions !
Pour plus d’informations sur les formations :www.snfa.fr
André LiébotPrésident du SNFA
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ÉDITEURAssociation Aluminium Architecture 10 rue du Débarcadère75852 Paris cedex 17Tél. : 01 40 55 11 83Fax : 01 40 55 11 81E-mail :[email protected]
Président et Directeur de la publicationGeorges Perelroizen
CONCEPTION ET RÉALISATION
Philippe Chauveau, Philippe [email protected]
COUVERTURE© Association Aluminium Architecture
www.aluminiumarchitecture.com
Dossier TechniqueParois vitrées aluminium
et RT 2005 :quels sont les enjeux ?
Focus fabricantsReportage dans deux entreprises
de menuiserie aluminiumLe repreneur d’une PME dresse
un premier bilan
FormationReportage au lycée professionnel Jean LurçatLe SNFA agit pour la formation et l’emploi dans la filière aluminium
EnvironnementalLa Haute Qualité
Environnementale avec l’Aluminium
ActualitésEQUIP’BAIE 2006 :
la 10e édition
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eConstruisonsensemblel’avenir desentreprisesde menuiseriealuminium
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Comment vérifier la conformité à la RT 2005 ?Le logiciel, utilisé par les bureaux
d’études pour vérifier les perfor-
mances thermiques réglemen-
taires d’une construction neuve,
intègre des données liées aux
produits et aux systèmes utilisés,
mais aussi à l’implantation, à
l’environnement et à l’utilisation
finale de la réalisation.
Après avoir renseignés les para-
mètres du bâtiment à construire
dans le logiciel, il est possible de
connaître sa consommation sous
la forme d’un cœfficient exprimé
en kWh/m2 d’énergie primaire,
noté Cep. Deux calculs sont réali-
sés, le Cep-réf avec les valeurs
de référence et le Cep avec
les valeurs du projet.
Phases de calcul d’un bâtiment
réglementaire
Les calculs utilisent les valeurs
du projet et les valeurs de référence
prévues par la réglementation.
Trois phases permettent de déter-
miner la conformité du projet :
la première phase détermine le
cœfficient Cep du projet et le Cep-
réf ; la seconde vérifie que la Tic
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e Parois vitrées aluminium et RT 2005 : quels sont les enjeux ?
Aluminium Construction présentait la RT 2005 dans son numéro 44.
Les parois vitrées influencent directement les performances
d’un bâtiment et les entreprises de menuiseries aluminium devront
fournir des valeurs précises nécessaires aux maîtres d’ouvrages
pour valider la conformité thermique globale de leurs projets.
Une première explication s’impose afin de bien identifier les données.
Conditionspour un bâtiment
réglementaire :• un Cep > Cep-réf,
• une Tic (Température IntérieureConventionnelle maximum en étéatteinte dans la journée) Tic-réfpour les bâtiments de catégorie CE1,• chacun de ses éléments doit satisfaire la caractéristique minimale.
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Pour qu’une
maison
à construire
soit conforme
à la RT 2005,
les valeurs de
ses parois vitrées
varient selon
la zone de bruit,
l’orientation,
l’inclinaison,
l’altitude
et la zone
climatique.
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est bien inférieure à la Tic-réf ; et
la troisième assure que le projet
respecte les valeurs limites (Uw
pour les parois vitrées doit être
inférieur ou égal à 2,6 W/m2K).
Deux catégories de bâtiments
sont définies par la RT 2005 :
CE1 pour les bâtiments courants
sans consommation de climati-
sation en référence.
CE2 pour les bâtiments où l’utili-
sation d’un système de refroidis-
sement est possible de par sa
fonction (hôpital, commerce ou
salle de spectacle) ou par sa loca-
lisation (zone bruyante ou de très
forte chaleur).
Les valeurs nécessaires pour le calcul réglementaired’une paroi vitréeCe sont les valeurs qui définissent
l’interaction de la paroi vitrée avec
son environnement et détermi-
nent sa performance : isolation
thermique Uw, facteur solaire Sw
et transmission lumineuse Tl.
La surface des parois vitrées
(SV)
La réglementation définit une SV
de référence par type de bâti-
ment.
Pour les bâtiments d’habitation,
cette surface de référence est 1/6e
(17 %) de la surface habitable.
Pour les autres bâtiments, la sur-
face de référence est considérée
comme égale à la surface vitrée
des façades du projet jusqu’à 50 %
de la façade et un minimum de 20 %
pour les bâtiments à usage
d’hébergement.
L’orientation des parois vitrées
L’orientation définit le pourcentage
d’exposition des parois vitrées de
l’enveloppe du bâtiment aux quatre
points cardinaux (N, O, E, S).
En référence, pour les maisons
individuelles est considérée une
orientation de 20 % (N), 20 % (O),
20 % (E) et 40 % (S).
Pour les autres bâtiments, la répar-
tition des parois vitrées est 25% (N),
25 % (O), 25 % (E) et 25 % (S).
Le cœfficient de transmission
thermique Uw
Uw : le cœfficient de transmission
thermique de la paroi vitrée tra-
duit sa capacité à conserver la
température intérieure. Plus Uw
est bas, plus la fenêtre est isolante
et dépend du Ug, du Uf et du Ψg.
Uw devient Ujn si l’on prend en
compte, l’isolation thermique
complémentaire de la fermeture
extérieure.
Ug : cœfficient surfacique de trans-
mission thermique de la partie
vitrée
Uf : cœfficient surfacique moyen
de la menuiserie
ΨΨg : cœfficient de transmission
thermique linéique dû à l’effet
thermique entre le vitrage et la
menuiserie.
En référence est considéré pour
les bâtiments non résidentiels, un
coefficient A6 de 2,1 W/m2K et un
coefficient A7 égal à 1,8 W/m2K
pour les bâtiments résidentiels.
La finesse
de l’aluminium
permet
d’augmenter
les surfaces
vitrées.
Un avantage
en hiver pour
diminuer les
consommations
de chauffage.
Ufframe
Ug glass
ψgglass
Schéma d’une fenêtre
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l’inclinaison, l’altitude et la zone
climatique des parois vitrées du
bâtiment à construire. Le facteur
solaire est de 0,1 à 0,65 selon les
paramètres.
La RT 2005 définit également
trois classes d’exposition des
bâtiments au bruit des infrastruc-
tures de transport, BR1, BR2 et
BR3. Le législateur tient compte
de l’inconfort d’ouvrir les fenê-
tres d’un bâtiment soumis à un
bruit intense et continu.
Le cœfficient de transmission
lumineuse Tl
Le cœfficient de transmission
lumineuse exprime par un
nombre compris entre 0 et 1
le pourcentage de lumière trans-
mise.
Le calcul du Cep-réf et du Cep
d’une paroi vitrée
Le calcul du Cep-réf d’une paroi
vitrée utilise les valeurs de réfé-
rence et prend en compte les déper-
ditions et les apports naturels :
Cep = Déperditions (chauffage) –
apports naturels solaires (chaleur
et lumière)
Le Cep-réf des parois vitrées
entre dans le calcul du Cep-réf
du bâtiment à construire, le
cœfficient propre à la paroi vitrée
entre dans le calcul du Cep du
bâtiment.
Bien connaître le produit pour mieuxprescrireL’article 6 de l’Arrêté du 24 mai
2006 est clair sur la responsabi-
lité du maître d’ouvrage.
“Le maître d’ouvrage doit pouvoir
justifier toute valeur utilisée com-
me donnée d’entrée du calcul
de Cep, ou de Tic telle que défi-
nie dans la méthode de calcul
Th-C-E.”
C’est dire l’importance pour une
entreprise de connaître parfaite-
ment les caractéristiques thermi-
ques de ses produits. Les cahiers
des charges et les devis devront
évoluer pour intégrer ces don-
nées.
Pour aller au-delà de l’utilisation
des seules valeurs de référence
et pour aider les professionnels
de la filière Aluminium, le SNFA
a réalisé des simulations qui aident
à réfléchir aux différentes options
lors de l’élaboration d’un projet
de construction neuve. Aluminium
Construction reviendra sur ce sujet
dans un prochain numéro.
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e L’anglais est incontournablewindows pour fenêtre (w)frame pour cadre (f)
glass pour verre (g)curtain wallpour façade rideau (cw)
L’anglais est la langue tech-nique utilisée dans toute
l’Union EuropéenneLes performances
d’un bâtiment
sont le résultat
de la différence
entre la
consommation
d’énergie pour
le chauffage
et l’éclairage
et les apports
naturels
principalement
la chaleur
et la lumière
du soleil.
Réflexion de l’énergiepar la paroi
Absorption
Transmissiondirecte d’énergie
à l’intérieur
Réflexion secondaire
Paroi transparenteou opaque
Transmissionsecondaire
FACTEURSOLAIRESw
Le facteur solaire Sw
Le soleil est une source de
chaleur naturelle. On exprime la
quantité de chaleur rayonnante
qu’il transmet au travers de la
fenêtre au moyen du cœfficient
Sw, compris entre 0 et 1. Le Sw
joue un rôle important été comme
hiver. L’été (Sw été), il devra être
faible afin de limiter l’augmenta-
tion de la température à l’inté-
rieur du bâtiment. L’hiver (Sw
hiver), il devra être fort (≈ 0,6) afin
de bénéficier des apports de cha-
leur gratuits. La RT 2005 prend
en référence un Sw hiver de 0,4,
et différents Sw été.
Le Sw été de référence varie
selon la zone de bruit, l’orientation,
Action
du soleil
sur une paroi
vitrée
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Aluminium Construction : Quelle
est l’histoire de votre entreprise ?
Éric Boudier : J’ai créé mon
entreprise en 1996 dont nous
fêtons les dix ans en octobre
cette année. Tout a commencé
par une forge dans le centre-ville
de Dijon. Au départ, j’étais seul
puis les effectifs comptaient six
employés en 2001. J’ai repris une
entreprise de menuiserie en alu-
minium, passant d’un effectif de
Jusqu’au bout de ses rêvesÉric Boudier déclare volontiers que son père lui a appris la valeur du travail
et le courage d’aller au bout de ses rêves. Après un BTS construction
métallique et s’être formé dans des grandes sociétés de construction,
Éric Boudier décide de devenir chef d’entreprise et de concrétiser ainsi
un objectif qu’il s’était fixé bien des années auparavant.
six à dix-sept. J’ai rencontré mal-
heureusement des difficultés avec
le vendeur et appris de mon expé-
rience qu’il faut travailler l’aspect
psychologique d’une reprise d’en-
treprise. Notamment, le vendeur
qui doit se préparer à faire le
“deuil” de son entreprise pour
accepter qu’un autre la dirige. Les
salariés doivent être égale-
ment préparés à la reprise
de leur entreprise. Ces actions
d’accompagnement pourraient
être à la charge des régions et des
départements car elles assurent
la pérennité de l’entreprise et donc
des emplois. Aujourd’hui, mon
entreprise s’articule autour de
quatre activités dont la principale
est la fabrication de menuiserie
en aluminium qui représente 50 %
de notre CA. L’aluminium est un
matériau d’avenir qui s’inscrit
parfaitement dans la sensibilité
plus grande de la clientèle au
développement durable.
A. C. : Quel est votre parcours ?
É. B. : Mon parcours atypique
commence après avoir interrompu
mes études en 3e et être devenu
apprenti chez mon père, un artisan
plombier-chauffagiste. En obte-
nant mon CAP, j’ai décidé de
reprendre mes études. J’ai pré-
paré un CAP métallerie puis un
Brevet de Technicien d’Ouvrages
Métalliques (BTOM) pour termi-
ner par un BTS construction
métallique. J’ai ensuite travaillé
dans de grosses entreprises qui
ont toutes été de très bonnes
écoles en matière d’organisation
de chantiers notamment. Mais
depuis l’âge de quinze ans, le
même rêve me poursuivait, créer
mon entreprise. J’ai démissionné,
quittant une situation stable avec
un bon salaire mais terriblement
stressante et peu enrichissante,
pour revenir à une dimension bien
plus artisanale. Depuis que je suis
à mon compte, je suis heureux car
je me sens autonome et serein,
ne devant rien à personne.
A. C. : Qu’en est-il de la formation
des jeunes ?
É. B. : La formation des jeunes
doit être la préoccupation majeure
des entreprises qui investissent
autant dans les hommes que
dans les machines. J’ai rencontré
récemment l’inspecteur de l’Édu-
cation Nationale du rectorat de
Dijon, qui s’investit beaucoup
dans la formation des jeunes,
et qui me faisait part de son désir
de voir les chefs d’entreprises
intervenir davantage auprès des
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Éric Boudier,gérant de l’entrepriseBoudier
“Un jeune doit, le plus tôt possible, se fixer un objectif qui le guidera toute sa vie”
Éric Tournissoux, conducteur de travaux
“La pose est une opérationdélicate et les binômesn’ont pas la possibilité toujours d’intégrer un apprenti.Chez un particulier, la posedes éléments doit être terminéesans le moindre retard et sansaucune erreur tandis que sur ungros chantier, il est possible d’in-tégrer un apprenti et de lui confier quelques tâches simples.”
Romain Della Casa,apprenti
“En entreprise, tout commence par la bonne entente
avec les collègues et la rigueur au travail. Je suis attentif aussi à la sécurité et à l’entretien de mon matériel. Le travail n’estjamais répétitif, mais maintenantj’aimerais travailler sur des grands ensemblescomme des façades ou des vérandas.”
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jeunes dans les établissements
scolaires. Il me parlait même
de payer des vacations, il s’agit là
d’une véritable révolution ! Des
compagnons, des chefs d’ateliers
seraient heureux également de
présenter leur métier aux jeunes
élèves. Pour nous, c’est un
tournant car des filières sont
menacées de disparition. Dans
notre région, il existe un BTS
construction métallique qui souf-
fre d’un manque d’effectif et de
la concurrence que se livrent les
établissements publics (lycées
et IUT). Il manque un “chef d’or-
chestre” au niveau national, une
structure neutre qui gère les
demandes et les offres de for-
mation. À l’exemple d’un de mes
apprentis, qui ne parvient pas
à trouver une formation pour
passer un bac pro Menuiserie
Alu Verre Matériaux de Synthèse.
Les jeunes sont prêts à se dé-
placer pour recevoir une for-
mation diplômante mais faute
d’information, leur recherche
reste vaine. J’espère assister
bientôt à une révolution des
mentalités qui permettra à
davantage de jeunes d’aller
jusqu’au bout de leurs rêves.
Aluminium Construction :
Comment avez-vous fait face
à cette catastrophe ?
Sylvie Dénoyer : L’incendie qui
a ravagé les locaux de mon
entreprise s’est déroulé la nuit
et n’a pas causé de victimes
heureusement. Je me suis retrouvé
avec les pompiers, incrédule et ne
réalisant pas au départ l’ampleur
des dégâts. Le lendemain, ils ne
restaient que les fondations. Il m’a
fallu de suite réagir et prendre
les premières décisions, en veil-
lant tout d’abord à la continuité
de l’activité notamment en louant
des véhicules afin que mes
employés puissent travailler sur
nos chantiers à Paris. Ensuite,
nous avons loué un local à la
mairie de Pont-du-Château. Ces
locaux provisoires ne disposant
d’aucun aménagement, les em-
ployés ont participé à la remise
en état de ce qui allait être leur
lieu de travail pour un temps.
Nous déjeunions tous ensemble,
j’ai même mis à contribution ma
mère et ma sœur qui préparaient
les repas ! Il fallait ensuite faire
appel aux sous-traitants et j’ai
rapidement compris sur lesquels
je pouvais compter dans la dif-
ficulté. Cependant, j’ai commis
l’erreur de ne pas demander
à accéder au dossier de l’enquête
sur l’incendie, aussi je n’ai jamais
su ce qui s’était passé. Le plus
terrible étant la rumeur qui peut
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Entreprise Boudier7, rue des Frères Montgolfier21302 ChenôveTél. : 03 80 65 16 21Ferronnerie d’art,métallerie, menuiserie d’aluminium,
dépannagesserrurerie
Création : 1996Nombre d’employés :
30 dont 4 apprentis Chiffre d’affaires
2005 : 1 970 000 €
La renaissance d’une entreprise
Les locaux d’Auvergne Alu se situent dans le cadre magnifique des volcans
d’Auvergne et dominent la ville de Clermont-Ferrand. L’entreprise prospère,
ses carnets de commandes ne désemplissent pas, mais cette belle histoire
aurait pu s’achever le 2 juillet 2002 lorsqu’un incendie ravage entièrement
ses locaux.
Commence alors une course contre le temps…
Sylvie Dénoyer,PDG d’Auvergne Alu
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tement auprès des médias afin
d’attirer l’attention sur la situa-
tion de ma société. Je sentais que
la compagnie d’assurances préfé-
rait, sans l’avouer, que je cesse
mon activité et que je dépose le
bilan. L’aide apportée par
Raymond Guillet, expert d’assu-
rés, a été décisive à ce moment
critique. Comme beaucoup, je
n’ignorais pas mon droit à une
assistance juridique, mais je pen-
sais, à tort, que l’expert de la
compagnie d’assurance était le
seul habilité à chiffrer le montant
de mes dédommagements. Une
connaissance m’a alors mis en
contact avec Raymond Guillet afin
qu’il défende mes intérêts. Je
dois reconnaître que son profes-
sionnalisme et son honnêteté
m’ont été d’une aide inestimable
pour obtenir réparation et me
permettre de reconstruire rapide-
ment les locaux de l’entreprise.
A. C. : Quelle leçon avez-vous
retiré de cette épreuve ?
S. D. : Cet incendie aurait pu
anéantir mon entreprise, mais
j’ai réagi très vite, d’abord par
fierté ensuite parce que j’esti-
mais que je n’avais pas le droit
de décevoir. Un chef d’entreprise
dans cette situation est seul, rien
ne le prépare à une telle éventua-
lité. Des fournisseurs fidèles, un
soutien juridique, des employés
solidaires et volontaires, le sou-
tien des proches et des ami(es)
permettent de faire face à un
si grand sinistre. Si j’ai adhéré
au SNFA notamment, c’est pour
m’informer davantage sur mon
activité professionnelle et béné-
ficier également de l’expérience
d’autres chefs d’entreprises. Tout
chef d’entreprise devrait sérieu-
sement réfléchir à l’éventualité
d’un sinistre majeur en soignant
son relationnel avec ses fournis-
seurs, en prenant contact avec
les élus locaux et en travaillant
“l’esprit de corps” avec ses em-
ployés. La fatalité n’existe pas
pour qui sait la prévoir.
entacher votre réputation alors
que tout va très vite. Je passais
également beaucoup de temps à
informer mes fournisseurs et
notamment à communiquer sur le
sinistre en lui-même, en organi-
sant notamment des réunions. La
survie de l’entreprise passe par le
rétablissement de la confiance
sur la continuité de l’activité.
Parmi ces fournisseurs de
confiance se trouvait Jean-Claude
Fournier, dirigeant à l’époque de
la société TIBEM. Aucun dédom-
magement n’avait été versé mais
il m’a fourni les machines pour
relancer mon activité sans exiger
le moindre paiement immédiat, et
patientant que je le règle sans
manifester la moindre impa-
tience. Si les problématiques de
l’activité de l’entreprise sont
essentielles, le chef d’entreprise
ne doit pas oublier l’aspect juridi-
que en rapport avec le sinistre
qu’il a subi. Après l’incendie
jusqu’à la fin du mois de novem-
bre 2001, il ne se passait rien, j’ai
même manifesté mon désappoin-
Jean-ClaudeFournier,
ancien gérant de la société TIBEM
“J’ai fait un pari sur l’avenir en apportant mon aide
à Sylvie Denoyer après la destructiondes locaux de sa société.
Je la connaissais bien, j’appréciais sacombativité et sa volonté de faire face.
Le risque pour ma société était d’ailleurslimité car le carnet de commandes
de l’entreprise Auvergne Alu était rempli. Sylvie Denoyer m’a donné raison et je suis heureux d’avoir contribué à la réussite de son entreprise.”
Raymond Guillet,président du Syndicat National des Experts d’Assurés (SNEA)
“L’expert d’assuré est un prestataire et non un mandataire. Un de ses rôles,en cas de sinistre, est d’assister la victimeafin de lui permettre d’obtenir le maximum des dédommagementsauxquels elle puisse prétendre.L’expert d’assuré prépare et dirigela négociation amiable et contradic-
toire avec l’expert désigné par la compagnie d’assurances.
La profession n’étant, hélas,pas réglementée,
le site de la Fédération des Experts pourra apporter
une première aide dans le choix de l’expert
d’assuré.” ww
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“Je me suis accrochée par fierté et pour ne pas décevoir”
Les locaux
reconstruits
sont plus grands
et intègrent
un atelier
de métallerie –
serrurerie.
Société Auvergne AluZA le petit champ 63490 Pont-du-ChâteauTél. : 04 73 83 71 71Menuiseries d’aluminium et acier, serrurerie, murs rideaux, pièces industrielles et mobilier urbainCréation : 1986Nombre d’employés : 20 Chiffre d’affaires :2 300 000 €70 % de l’activité se situent en IDFw
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Thierry Olivier occupait la fonction de responsable
logistique Europe dans un grand groupe international
lorsqu’il décide de reprendre les menuiseries Lebrun
en 2004. Après deux ans, il dresse un premier bilan
comme chef d’entreprise, notamment sur la formation
des jeunes aux métiers de l’aluminium.
Aluminium Construction :
La reprise d’une entreprise
de l’aluminium présente t-elle
des difficultés particulières ?
Thierry Olivier : Les probléma-
tiques concernant la gestion de
l’entreprise restent les mêmes
que pour tout autre reprise.
Le repreneur ne doit pas cepen-
dant sous-estimer la complexité
du travail de l’aluminium, de la
conception à la réalisation sur
le chantier. Une formation tech-
nique est à mes yeux nécessaire,
surtout dans une entreprise de 10
à 40 employés où le chef d’entre-
prise se trouve être au contact
direct de son personnel. Il doit
prendre des décisions rapides
et savoir préconiser des solutions
précises. J’ai du apprendre à
m’adapter aux spécificités de
la filière du bâtiment notamment
à l’interaction entre les différents
métiers sur un chantier. L’activité
autour de l’aluminium ne se can-
tonne pas au seul travail du
matériau et des menuiseries, l’en-
treprise doit proposer à ses clients
des solutions annexes comme
les brise-soleil ou la serrurerie.
Au final, je suis un chef d’entre-
prise très occupé et heureux.
A. C. : Qu’en est-il de la formation
et de l’intégration des jeunes
dans votre entreprise ?
T. O. : J’ai maintenu dans l’en-
treprise l’intégration de jeunes
apprentis préparant leur Bac
Professionnel. L’entreprise a em-
bauché notamment, au cours
des dix dernières années, trois
des apprentis qu’elle avait formé
dans ses ateliers. Ce fonction-
nement garantit le renouvellement
du personnel et assure la pérennité
de son savoir-faire. La recherche
d’un apprenti demande de la prépa-
ration et comme il n’y a pas beau-
coup d’écoles (la Sarthe compte
une seule section de 20 élèves),
le chef d’entreprise a tout intérêt
à entretenir de bonnes relations et
à s’impliquer en offrant des places
pour des stages. L’intérêt est réci-
proque, le jeune découvre l’entre-
prise et le chef d’entreprise peut
détecter un jeune particulièrement
doué et l’inciter à revenir pour suivre
une formation en alternance.
Un repreneur devra s’intéresser
de lui-même à la formation car
il ne sera pas, à priori, suffisam-
ment alerté sur ce sujet.
Pour trouver des jeunes préparant
un diplôme supérieur, comme une
licence d’ingénierie des façades,
le chef d’entreprise doit redoubler
les contacts au niveau national,
d’autant plus que les élèves sont
peu nombreux et généralement
embauchés par des grands grou-
pes. Il me semble primordial de
faire prendre conscience au corps
professoral, aux dirigeants de PME
et aux élèves, qu’une entreprise
de 10 à 40 salariés offre un vérita-
ble potentiel de développement
de carrière. Le salarié aura plus
rapidement davantage de respon-
sabilités et un travail qui englobera
des activités variées. Le haut niveau
de technicité de l’aluminium en
particulier satisfera les diplômés
les plus exigeants.
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Thierry Olivier,gérant des menuiseriesLebrun
La clientèle
des menuiseries
Lebrun est variée.
Ce choix limite
les risques
et assure
la pérennité
de l’entreprise.
Année de reprise : 2004Nombre d’employés : 35CA 2005 : 3,2 M€
Localisation : Le Mans (72)Activités : Menuiseries
aluminium et miroiterie
Le repreneur d’une PME dresse un premier bilan
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ment classique ne leur convenait
pas, ils étaient voués à l’échec.
Ces élèves bénéficient dans notre
lycée d’un enseignement profes-
sionnel formateur et diplômant
mais aussi d’une remise à niveau
en français et en mathématiques
notamment. Cependant, le problè-
me majeur réside dans l’habitude
qu’a la société de considérer
les formations professionnelles
comme des sections “dépotoirs” !
De plus, à 15 ans, un jeune ne
pense pas à fabriquer des fenêtres,
il faut le motiver et lui donner
le goût à ces métiers du bâtiment
sans quoi, il connaîtra un nouvel
échec.
A. C. : Quelles actions menez-
vous ?
F. P. : Nous informons les jeunes
mais aussi leurs parents afin qu’ils
soient impliqués dans la réussite
de leurs enfants. Nous présentons
les métiers auxquels nous formons
nos élèves durant une semaine
puis tous les ateliers la semaine
suivante. Notre “plate-forme” péda-
gogique comprend notamment
dans les métiers de l’Alu-verre,
un CAP Construction d’Ouvrage
du Bâtiment (COB) et un BEP soit
douze et quinze places offertes.
Nous nous employons à “dépous-
siérer” l’image de ces métiers
en insistant sur la haute technicité
des machines numériques et
l’utilisation grandissante de l’in-
formatique. Nous communiquons
également durant des rassem-
blements tels le Carrefour des
Métiers à Orléans ou le Forum
des Métiers où les chefs d’entre-
prise présentent leur activité
et récoltent des CV. J’ai visité pour
ma part, plus d’une vingtaine
de collèges pour y présenter les
métiers, notamment ceux liés
l’Aluminium grâce aux CD et à
la documentation du SNFA. Nous
Aluminium Construction :
Qui sont les élèves du lycée
professionnel Jean Lurçat ?
Françoise Petitjean : La majorité
de nos élèves connaissaient des
difficultés au collège, l’enseigne-
Professionnels de l’aluminium :pourquoi s’investir davantagedans la formation des jeunesAu lycée professionnel Jean Lurçat, à Fleury-les-Aubrais dans le Loiret (45),
Françoise Petitjean, chef des travaux, agit quotidiennement auprès
des instances administratives mais également auprès des entreprises
pour motiver des jeunes souvent en situation scolaire difficile
et leur fournir les moyens nécessaires pour une formation de qualité.
FrançoisePetitjean,chef des travauxRodolph Lemoult
et Jacques Crocfer,professeurs
Jacques Crocfer : “Nos élèves doivent intégrer des notions de discipline, de rigueur et de sécurité.Nous les préparons au monde de l’entreprise qui ne peut se permettred’accepter des problèmes comme l’absentéisme. Je trouve dommage cependant que dans les collèges, les métiers du bâtiment soient présentés comme des taches répétitives et peu qualifiantes.L’Alu/Verre exige de la réflexion, de l’écouteet un grand savoir-faire. Nos élèvesapprennent ensuite durant leur stage à travailler sur des grandes pièces qui sontdestinées à la clientèle. Par contre, les entreprises qui ne font que de la posedevraient davantage intégrer nos élèves,nous ne pouvons les former dans nos ateliers. S’ils travaillent bien, nos jeunes diplômés ne connaîtrontjamais le chômage. Peut-on en direautant des filières classiques ?”
“Je regrette que les entre-preneurs ne soient pas toujours au rendez-vouspour dialoguer avec ces jeunes. J’invite notammentles professionnels de l’aluminium à contacter le SNFA pour connaître le lycée professionnel le plusproche de leurs entreprisesafin d’y rencontrer les élèveset de les aider”
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parvenons à des résultats encou-
rageants car la majorité des élèves
est maintenant motivée et le taux
d’échec en forte baisse. Les profes-
seurs sont mobilisés et l’ambiance
générale s’en ressent.
A. C. : Qu’attendez-vous des
professionnels de l’aluminium ?
F. P. : Nous avons besoin de motiver
les élèves, de leur offrir des stages
de qualité mais aussi de la matière
première afin qu’ils puissent s’exer-
cer davantage et progresser.
Par ailleurs, j’ai demandé au rec-
torat de réintégrer un BAC pro
qui permettrait à nos élèves de
suivre un cursus complet dans
le même établissement leur évitant
de se rendre à Tours. Nous dis-
posions d’un BAC pro en 2003,
mais certaines entreprises ont
“débauché” des élèves durant leur
terminale provoquant sa fermeture
pour effectif insuffisant. Je suis
consciente que les entreprises
manquent de main d’œuvre mais
elles rendent un très mauvais
service aux élèves qui cessent
de fait leurs études et à elles-
mêmes en provoquant la fermeture
des formations. Chefs d’entreprise,
ne coupez pas la branche sur
laquelle vous êtes assis !
Les 52 profes-
seurs du Lycée
Jean Lurçat
forment
les 480 élèves
à différents
métiers dont
beaucoup
de la filière
du bâtiment.
De gauche
à droite,
Adrien Renard,
Stanislas Tissier
et Sami Manoly-Foty
devant quelques-unes
de leurs réalisations.
Angel Gomez,président de l’Atelier de Métallerie de l’Orléanais
“Rapidement, nos stagiaires apprennent les bases du travail en entreprise, les horaires, la tenue et la rigueur. Qu’importe qu’il soit lent au départ, un stagiaire fera la différence par sa motivation et sa soifd’apprendre. Un tuteur l’accompagne, se charge de l’aideret de relayer l’information s’il a des soucis personnelsou dans l’entreprise. Cependant, trouver des jeunesmotivés par les métiers du bâtiment demeure difficile et encore, l’aluminium est perçu comme un matériaupropre et agréable à travailler, d’autant plus que l’architecture actuelle favorise son emploi.Heureusement, les vocations peuvent naître d’une rencontre durant les visites organisées par le lycée. Je me souviens d’un jeune qui voulait faire plombier.Durant l’opération “une journée en entreprise”, ce jeune avait été si intéressé parce qu’il avait vu chez nous qu’il a décidé changer de formation.”
Adrien Renard,17 ans, 2e année
BEP bâtiment Alu-Verre
“Durant ma visite au lycéeJean Lurçat, j’ai choisi la section
Alu/Verre et j’ai terminé ma première année
avec félicitations. L’entreprise où j’étais en stage
insistait sur la ponctualité audépart. Ils ont été très contents de
mon travail et m’ont invité à venir lesrejoindre dès mes diplômes en poche.
Je compte passer un BAC pro et pousser jusqu’au BTS en alternance.”
Stanislas Tissier,17 ans, 2e annéeBEP bâtiment Alu-Verre
“J’ai appris dans mon lycée la rigueur et la précision. La technologie tient une place très importante dans ce métier,mais rien n’est possible sans l’envie de réussir. En entreprise, j’ai découvertles astuces du métier qui permettent de faire face aux imprévues d’un vraichantier. J’aimerais obtenir un BTSpour me voir confié un maximum deresponsabilités.”
Sami Manoly-Foty,18 ans, 2e année BEP bâtiment Alu-Verre
“Au début, je voulais m’orientervers la métallerie, mais après la visite des ateliers, j’ai changépour l’Alu/Verre. L’entreprise,pour laquelle j’ai travaillé, m’a précisé qu’elle m’em-
baucherait à la fin de mesétudes. Je ne regrette pas
mon choix, je suis trèsdoué pour travailler le verre et mes professeurs me poussent aprèsmon BAC pro
à me présenter au concours
général.”
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Le SNFA propose sur son site un
espace emploi et formation.
L’espace emploi offre la possibi-
lité de saisir et de consulter en
ligne des demandes ou des offres
d’emplois et de stages.
L’espace formation présente les
métiers de la filière ainsi que
les formations (initiales, par
apprentissage et pour adultes) et
le recensement de tous les éta-
blissements de formation.
Les formations initiales classi-
ques ou par apprentissage sont
prodiguées par plus d’une cen-
taine de lycées et à l’IUT d’Évry.
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Le agit pour la formation et l’emploi dans la filière aluminium
La filière aluminium dans le bâtiment représente 6 000 entreprises,
50 000 emplois et 5 000 recrutements chaque année.
Le CAPConstructeur d’ouvrages du bâti-
ment en aluminium, verre et maté-
riaux de synthèse (COB ALUVER)
> Niveau de recrutement : fin de
troisième.
> Durée des études : 2 ans dont 2x4
semaines de stages en entreprises.
> Poursuite d'études possibles :
BP COB Aluver, Bac Pro “Metaluver”.
Le BEPBâtiment, métaux, verre et maté-
riaux de synthèse
> Niveau de recrutement : fin de
troisième ou titulaire d'un CAP.
> Durée des études : 2 ans dont 2 x 4
semaines de stages en entreprises.
> Poursuite d'études possibles :
Bac Pro “Metaluver”.
Le BPConstruction d’ouvrages du bâti-
ment en aluminium, verre et
matériaux de synthèse
> Niveau de recrutement : après
un CAP Construction d’ouvra-
ges du bâtiment en aluminium,
verre et matériaux de synthèse,
un BEP Structure métallique, un
BEP Bois et matériaux associés
ou un autre diplôme sur dossier.
> Durée des études : 2 ans par
la voie de l’apprentissage ou de
la formation continue.
“Une filière jeune, 59 % des salariésont entre 25 et 44 ans”
Les lycées organisent dans toute la France des journées “PortesOuvertes”, et permettentaux jeunes de découvrir les métiers de la filière aluminium.
Chefs d’entreprise, contactez le lycée le plus proche afin que vous puissiez
prendre part pleinement à ces journées et répondre concrètement aux interrogations
de jeunes qui recherchent une formation leur garantissant un travail stable à la fin de leurs études.
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Le Bac ProBâtiment, métal, aluminium, verre
et matériaux de synthèse
> Niveau de recrutement : titu-
laires d’un CAP ou BEP métalle-
rie, menuiserie, miroiterie (ou
autres sur étude de leur dossier).
> Durée des études : 2 ans (16
semaines de stage en entreprises).
> Poursuite d'études possibles :
BTS “Enveloppe du Bâtiment”
après étude du dossier. Une
année intermédiaire de mise à
niveau peut s’avérer nécessaire.
Le BTSEnveloppe du Bâtiment, façade,
étanchéité – BTS.EB
> Niveau de recrutement : bac-
calauréat STI ou S.
> Durée des études : 2 ans avec
un stage en entreprise de huit
semaines et soutenance d’un
mémoire en fin d’études.
> Poursuite d'études possibles :
Licence Professionnelle.
La LP (LicenceProfessionnelle)Management et Ingénierie des
Entreprises de Façades
> Une année d’apprentissage.
Les formations professionnelles
pour adultes s’effectuent dans
11 sites de formation (AFPA).
> Menuisier Aluminium (MA)
Durée des études : 7 mois
(28 semaines - 980 heures).
> Technicien En Menuiserie
Aluminium Verre (TEMAV)
Durée des études : 10,5 mois
(42 semaines – 1 470 heures).
L’atelier aluminium
du lycée Jean Lurçat
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Les objectifs de la démarche
Haute Qualité Environnementale
HQE® dans le bâtiment sont la
maîtrise des impacts d’un bâtiment
sur l’environnement extérieur et
la création d’un environnement
intérieur confortable et sain.
Atteindre la Haute Qualité Envi-
ronnementale d’un bâtiment sup-
pose de répondre à quatorze
cibles environnementales réper-
toriées par l’association HQE.
Ces quatorze cibles portent sur
l’impact environnemental et sani-
taire du bâtiment lui-même, mais
aussi de son utilisation, à l’intérieur
comme à l’extérieur.
Cible HQE® n° 1 : une relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiatLa réponse de l’aluminium :
L’aluminium est un matériau
de création : l’infinie diversité
des profilés en aluminium, de
leurs couleurs et de leurs aspects
permet de réaliser toutes formes
de fenêtres et de façades tant
en neuf qu’en rénovation.
Sa grande résistance à la cor-
rosion permet son emploi dans
tous les types d’atmosphère.
Du fait de leur stabilité dimension-
nelle dans le temps, les ouvrages
en aluminium conservent intactes
leurs performances initiales d’iso-
lation à l’air, à l’eau et au vent.
Cible HQE® n° 2 : un choix intégré des procédéset produits de constructionLa réponse de l’aluminium :
Le choix de l’aluminium dans le
bâtiment se fonde sur son cycle de
vie. 95 % des produits en alumi-
nium sont récupérés et recyclés
en fin de vie des bâtiments.
L’aluminium est indéfiniment
recyclable et chaque recyclage
n’utilise que 5 % de l’énergie
nécessaire à sa fabrication ini-
tiale. Aujourd’hui, le recyclage
permet de couvrir près de 40 % de
la demande européenne d’alumi-
nium. Par sa légèreté, l’alumi-
nium permet des économies
d’énergie dans le transport et la
manutention des produits du bâti-
ment, et contribue à l’allègement
de la construction.
Cible HQE® n° 3 : un chantier à faibles nuisancesLa réponse de l’aluminium :
Les fenêtres, façades, cloisons et
autres éléments en aluminium sont
prêts à poser et les seuls déchets de
chantier proviennent des emballa-
ges. Ce sont des produits propres
et légers simplifiant la construc-
tion et la déconstruction.
Cible HQE® n° 4 : la gestion de l’énergieLa réponse de l’aluminium :
Les profilés aluminium d’au-
jourd’hui permettent de réaliser
des enveloppes très performantes
sur le plan thermique, approchant
les performances des parois plei-
nes et répondant aux exigences
de la Réglementation Thermique.
Les façades techniques les plus
modernes sont réalisées en pro-
filés aluminium pour garantir leur
durée de vie.
Cible HQE® n° 5 : la gestion de l’eauLa réponse de l’aluminium :
Les couvertures et les gouttières en
aluminium contribuent effica-
cement et durablement à la récupé-
La démarche HQE® se généralise et de plus en plus de maîtres d’ouvrages
voudront s’en réclamer. L’aluminium a de multiples atouts au plan
environnemental, sachez vous en servir !
La Haute Qualité Environnementaleavec l’Aluminium
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Le bâtiment
de la résidence
étudiante
de l’université
de technologie
de Troyes
a obtenu
la certification
“Habitat et
environnement”.
Les grands
ensembles vitrés
à performance
acoustique élevée
ont été réalisés
en profilés
aluminium
anodisé teinte
naturelle.
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ration des eaux pluviales. La résis-
tance de l’aluminium assure une
étanchéité durable des couvertures.
Cible HQE® n° 6 : la gestion des déchets d’activitéLa réponse de l’aluminium :
L’utilisation d’aluminium dans le
bâtiment n’impacte pas la produc-
tion et la gestion des déchets en
phase d’exploitation du bâtiment.
Cible HQE® n° 7 : la gestion de l’entretien et de la maintenanceLa réponse de l’aluminium :
À l’air libre, l’aluminium brut déve-
loppe naturellement une couche
d’oxyde protectrice.
Les traitements de surface ren-
forcent les qualités naturelles de
l’aluminium dans une vaste gamme
de couleurs, brillances et finitions.
Ils ne nécessitent qu’un entretien
courant qui consiste en un simple
lavage à l’eau, additionnée d’un
détergent doux, suivi d’un rinçage
à l’eau claire.
Cible HQE® n° 8 : le confort hygrométriqueLa réponse de l’aluminium :
L’ambiance intérieure d’un bâti-
ment est conditionnée par les
performances de la façade.
L’aluminium permet beaucoup de
solutions techniques, adaptables à
chaque projet. La grande rigidité
des profilés et des tôles en alumi-
nium et leur grande résistance aux
intempéries conduit à les utiliser
très fréquemment pour la réalisa-
tion des brise-soleil, afin de régu-
ler la température en été.
Cible HQE® n° 9 : le confort acoustiqueLa réponse de l’aluminium :
Le confort acoustique est condi-
tionné par l’épaisseur des vitrages,
combinés à des films spéciaux, et
par l’étanchéité à l’air des parties
ouvrantes. La rigidité des profilés
en aluminium permet de supporter
des vitrages très épais, donc
lourds, et garantit une excellente
étanchéité à l’air.
Les menuiseries acoustiques
en aluminium permettent ainsi
d’obtenir des indices d’affaiblis-
sement jusqu’à 40 dB, voire
au-delà, et procurent un excellent
confort même dans les immeu-
bles les plus exposés.
Cible HQE® n° 10 : le confort visuelLa réponse de l’aluminium :
L’aluminium permet de réaliser
de très grandes baies vitrées,
baies coulissantes, façades,
verrières, vérandas et ainsi de
profiter au mieux de l’éclairage
naturel. La finesse des profilés
en aluminium augmente le clair
de jour des fenêtres.
Cible HQE® n° 11 : le confort olfactifLa réponse de l’aluminium :
L’aluminium n’a pas d’odeur. Les
traitements de surface évitent
les nuisances liées au décapage
et à la peinture. Le nettoyage à
l’eau, additionnée à un détergent
doux, évite quant à lui l’utilisation
de produits parfois agressifs et
odorants.
Cible HQE® n° 12. 13. 14 : la qualité sanitaire des espaces, de l’air et de l’eauLa réponse de l’aluminium :
L’aluminium est un matériau
sain et sûr. L’aluminium n’émet
ni poussières, ni vapeurs, ni par-
ticules. Il ne présente aucune
toxicité de contact. L’aluminium
est ininflammable et s’il atteint
son point de fusion (environ
650°C) à l’occasion d’un incendie,
il ne dégage aucun gaz, ni vapeur
toxique.
Ce bâtiment,
dénommé “270”
à Aubervilliers
(93), est une des
cinq premières
certifications
françaises
“NF Bâtiments
tertiaires,
Démarche HQE®”
(certificat
NF380/05/004).
Toutes
les menuiseries
sont en
aluminium.© A
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sEQUIP’BAIE 2006 :la 10e éditionLe rendez-vous des professionnels de la baie> Date : 14 - 17 novembre 2006 de 9h à 18h> Lieu : Paris Expo - Hall 1 – Porte de Versailles
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500 sociétés réparties sur 350 stands
seront représentées sur plus de 22 000 m2.
Plus de 30 000
visiteurs
professionnels
français
et étrangers
sont attendus
à l’édition 2006.
Aluminium Construction :
En quoi se distingue le salon
EQUIP’BAIE ?
Dominique Tarrin : EQUIP’BAIE
accueille toujours plus de visiteurs
et d’exposants aussi bien Français
qu’étrangers. Les nouveaux produits
présentés à cette occasion témoignent
de la bonne santé de la filière.
Les stands verront leur surface
augmenter de 10 % passant en moyenne
à 64 m2. EQUIP’BAIE permet la rencontre
des industriels avec leurs fournisseurs
et celle des prescripteurs, des distributeurs
et des entrepreneurs avec les industriels,
et confirme sa position de salon
fédérateur des diverses filières
de la baie.
DominiqueTarrin,
directeurd’EQUIP’BAIE
Les grands sujets des forums seront
la nouvelle réglementation thermique,
le développement durable et les économies
d’énergie.
> Stand du SNFA : H 28
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