dossier · dossier biosécurité agence de vente veaudegrain, nouvellecerti"cation rÉgie de...

24
DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veau de grain, nouvelle certication RÉGIE DE PRODUCTION Pensez rénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016

Upload: others

Post on 21-Jan-2021

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

DOSSIER

Biosécurité

AGENCE DEVENTE

Veau de grain,nouvelle certi"cation

RÉGIE DEPRODUCTION

Pensez rénovation!

Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016

BVNP_2016-05-11_001-005 1BVNP_2016-05-11_001-005 1 2016-05-02 10:512016-05-02 10:51

Page 2: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

BVNP_2016-05-11_001-005 2BVNP_2016-05-11_001-005 2 2016-05-02 10:522016-05-02 10:52

Page 3: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 3

SOMMAIRE

SOMMAIRE

NOUVEAU PROGRAMME DE CERTIFICATION DANS LE VEAU DE GRAIN — 14

FAIRE DÉCOUVRIR LA PRODUCTION DE VEAUX D’EMBOUCHE — 15

AGENCE DE VENTE

Supplément de :La Terre de chez nousÉditeurLa Terre de chez nousL'Union des producteursagricoles

555, boul. Roland-Therrien,bur. 100, Longueuil (Québec)J4H 3Y9 Tél. : 450 679-8483Courriel : [email protected] Web : www.laterre.caDirecteurAndré SavardResponsable à la FédérationNathalie CôtéChef de pupitreJulie DesbiensCorrection-révisionMarielle BouthyetteAnne FelteauDirectrice de productionBrigit BujnowskiConception graphiqueJudith Boivin-Robert(La Terre de chez nous)InfographieCéline DuprasGeneviève GayMyriam GuemmacheFrance LemireNancy LitjensPublicitéCourriel : [email protected]ésentantsSylvain Joubert, poste 7272Daniel LamoureuxTél. : 1 877 237-9826Courriel : [email protected] Mancini, poste 7262Directeur des ventesPierre Leroux, poste 7290Tirage et abonnementsPostes 7413, 7274ImpressionImprimerie TranscontinentalDépôt légalBibliothèque et archivesnationales du QuébecBibliothèque et archivesdu CanadaISSN 0832-5634Prochaine parution27 juillet 2016Réservation d’espacepublicitaire19 juillet 2016Matériel publicitaire20 juillet 2016Photo de la page couverture :© Hani Ferland

Chers lecteurs, nous vousinformons que vos prochaineséditions du magazine Bovinsseront dorénavant présentéesdans une section spéciale deLa Terre de chez nous. Cettesection paraîtra en juillet, mai,novembre et janvier. Merci denous lire!

555, boul. Roland-Therrien, bureau 305, Longueuil (Québec) J4H 4G2Tél. : 450 679-0530 Téléc. : 450 442-9348 [email protected] www.bovin.qc.ca

Pour suggestions et commentaires : [email protected]

BIOSÉCURITÉ

BIOSÉCURITÉ, SYNONYME DE PRÉVENTION — 6

LA PRÉVENTION, LA CLÉ DU SUCCÈS DE LA FERME FORBELL — 7

ACHAT D’ANIMAUX : L’ENVERS DE LA MÉDAILLE —11

RÈGLES POUR ENFOUIR LES CARCASSES — 13

DOSSIER

QU’EST-CE QUE VOUS VOULEZ? — 4

MOT DU PRÉSIDENT

UNE NOUVELLE LOI VISANT LE BIEN-ÊTRE ANIMAL — 16

BIEN-ÊTRE ANIMAL

PENSEZ RÉNOVATION! — 18

CONTRER LA RÉSISTANCE PARASITAIRE — 20

RÉGIE DE PRODUCTION

ANGUS / LIMOUSIN / HIGHLAND / PARTHENAIS / BLONDE D’AQUITAINE — 22

ASSOCIATIONS

EXPOSITION SUR LES BOVINS AU MUSÉE DE CHARLEVOIX — 17

COLLABORATION SPÉCIALE

BVNP_2016-05-11_001-005 3BVNP_2016-05-11_001-005 3 2016-05-02 10:522016-05-02 10:52

Page 4: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

BVNP_2016-05-11_001-005 4BVNP_2016-05-11_001-005 4 2016-05-02 10:522016-05-02 10:52

Page 5: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 5

CLAUDE VIEL, PRÉSIDENTFédération des producteurs de bovins du Québec

-

MOT DU PRÉSIDENT

MOT DU PRÉSIDENT

n connaît malheureusementles tristes constats des 10 der-nières années en production

bovine québécoise : diminution de40 % du cheptel, fermeture d’abattoirset rentabilité difficile à la ferme. Toutcela crée une véritable morosité dansle secteur bovin.

Pour la seule année 2015, ce sont400 M$ de ventes de bovins québécoisen moins qui ont été effectuées parrapport aux « belles années ». Vousavez bien lu : 400 M$ en moins. Uneseule expression peut qualifier cettesituation : totalement inacceptable.

Un seul choix s’offre alors à nous.On doit se mettre en mode solutions.C’est en trouvant des solutions quechacun de nous a bâti son entreprisebovine. Il faut maintenant le faire col-lectivement pour redevenir un incon-tournable.

Chaque jour, la Fédération exploretoutes les solutions collectives pos-sibles pour améliorer le revenu netdes producteurs de bovins. La solu-tion miracle n’existe malheureusementpas. Il revient donc aux producteurs,sur une base collective, de choisir lameilleure solution.

Au fil des ans, les producteursont opté pour les bonnes solutions :réseau d’expertise dans le veau degrain, référence de production dansle veau de lait, ventes aux États-Unisdans le bouvillon, calendrier de ventedans le veau d’embouche, adaptationdu règlement de mise en marché dansle bovin de réforme…

Force est de constater que nousdevons maintenant aller plus loin. Etpour y parvenir, il faut que chacund’entre vous réponde à une questionsimple : qu’est-ce que vous voulez? Dequoi avez-vous besoin?

Même si la production bovine québé-coise opère dans un marché totalementouvert, tout est possible. On peut laisserle marché faire sa job sans aucune inter-vention. Ou on peut, au contraire, enca-drer divers maillons de la chaîne commele transport ou la vente. Il n’y a aucunebonne ou mauvaise réponse. C’est à vousde nous dire ce que vous voulez…

Je suis tannéJe peux toutefois af/rmer une chose : jesuis tanné.

Je suis tanné de voir le cheptel bovinquébécois diminuer sans cesse. Je suistanné que la sécurité du revenu ne fasseplus sa job. Je suis tanné de rencontrerdes producteurs moroses.

En 2016, la Fédération se donne lemandat de redoubler d’efforts pour amé-liorer le revenu net des producteurs debovins. S’il le faut, nous sortirons lescrocs dans le dossier de la sécurité durevenu. On ne peut plus se contenter derefus à nos demandes. On veut de réellesavancées.

Même si je ne peux vous faire aucunepromesse sur les résultats que nousatteindrons, je vous promets beaucoupd’efforts. À force d’efforts, on /nira bienpar arriver à faire croître la productionbovine.

O

QU’EST-CE QUE VOUS VOULEZ?

—C’est en trouvant dessolutions que chacun de nousa bâti son entreprise bovine.Il faut maintenant le fairecollectivement pour redevenirun incontournable.—

BVNP_2016-05-11_001-005 5BVNP_2016-05-11_001-005 5 2016-05-02 10:522016-05-02 10:52

Page 6: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

6 BOVINS DU QUÉBEC

DOSSIER

DOSSIER

L

BIOSÉCURITÉ, SYNONYME DE PRÉVENTIONNATHALIE CÔTÉ, AGRONOMEConseillère gestion qualité et environnement

-

a biosécurité comprend l’ensemble des gestes que le producteur doit poser pour prévenir l’introduction etla propagation de maladies dans sa ferme et dans d’autres élevages. Elle a pour objet de gérer et de réduireles risques liés aux mouvements d’animaux, de contrôler les déplacements des personnes, des véhicules, de

l’équipement et des outils, d’avoir de bonnes pratiques de santé animale et de plani$er et tenir des registres. Puisquecertaines maladies sont transmissibles tant à l’homme qu’aux bêtes, les mesures de biosécurité sont essentielles pourprotéger la santé du troupeau, mais aussi celle des humains en contact avec celui-ci.

Et si l’on commençait par se soucierdes animaux qui entrent chez nous?Voyons comment les mesures de bio-sécurité sont garantes du succès de la

Ferme Forbell. Par la suite, laissons levétérinaire Rémi Laplante nous expli-quer qu’un changement de mentalités’impose dans le commerce de bovins

vivants. Finalement, on retiendra quele vieil adage « mieux vaut prévenir queguérir » s’applique parfaitement à lasituation.

BVNP_2016-05-11_006-013 6BVNP_2016-05-11_006-013 6 2016-05-02 10:542016-05-02 10:54

Page 7: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 7

DOSSIER

DOSSIER

S

LA PRÉVENTION, LA CLÉ DU SUCCÈSDE LA FERME FORBELL

EVE BONINCollaboration spéciale

-AINT-ISIDORE-DE-CLIFTON — La Ferme Forbell, de Saint-Isidore-de-Clifton, a accueilli au début du moisd’avril un nouveau taureau reproducteur Simmental en provenance de Regina en Saskatchewan. Sa mise en qua-rantaine préventive, à l’écart du reste du troupeau, ne constitue qu’une des nombreuses mesures de biosécurité

appliquées à la ferme pour s’assurer de la santé optimale du cheptel.

Sur les conseils du vétérinaire AntoineBourgeois, de Sherbrooke, devenu au #ldu temps un précieux allié et un ami,les producteurs Annie Vachon et PerryBell font désormais une mise en qua-rantaine systématique à chaque nouvelleentrée dans le troupeau, qui compteune cinquantaine de bêtes. Abrité dansun bâtiment séparé de la grange cente-naire où loge le reste du cheptel, le veauSimmental Double Bar D passera ainside 10 à 14 jours à l’écart pour limiter aumaximum tout risque de maladie et decontamination.

Perry Bell mentionne que depuis que saconjointe et lui ont instauré cette pratique,les résultats sont probants. « De cette façon,si on détecte une maladie, on peut traiterl’animal à part et éviter de contaminer lereste du troupeau. Ce n’est jamais arrivéà date, mais on met toutes les chancesde notre côté. » Comme c’est la premièrefois qu’ils achètent un bovin dans l’ouestdu Canada, les producteurs ont aussi dûs’assurer qu’il supporterait bien les deuxjours de route en ayant recours aux servicesd’une compagnie spécialisée dans le trans-port d’animaux pur-sang.

Jugger, 18 mois, qui provient du plusgros troupeau de Simmental pur-sangau Canada, est arrivé en bonne santé etne semblait pas souffrir de la #èvre destransports, mais il doit tout de mêmepasser par la quarantaine, où il est sur-veillé avec une vigilance particulière. Les producteurs Annie Vachon et Perry Bell ont aménagé la vieille grange centenaire de la

ferme familiale pour y faire l’élevage en stabulation libre de leur troupeau de Simmental.

©HaniFerland

BVNP_2016-05-11_006-013 7BVNP_2016-05-11_006-013 7 2016-05-02 10:542016-05-02 10:54

Page 8: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

8 BOVINS DU QUÉBEC

DOSSIER

« On s’assure aussi de bien gérer lanourriture et les fumiers séparément,surtout depuis que la Salmonella Dublinmenace la santé des troupeaux debovins. Puisque la bactérie peut se pro-pager par les oiseaux et la vermine,c’est primordial de contrôler tous lesparamètres possibles de notre côté »,explique Perry Bell. Les producteursont également administré un vaporisa-teur nasal au veau dès son arrivée etdemeurent attentifs au moindre signepouvant indiquer un problème de santé.

Un programme de préventionélaboréEn plus de la quarantaine préventive,Annie Vachon et Perry Bell ont instauréun programme de prévention élaboréet ne lésinent pas sur les moyens pours’assurer d’avoir des conditions optimalesd’élevage. « Nous sommes très strictssur le nettoyage à pression et la désin-fection annuelle de la grange. On limiteles va-et-vient des visiteurs et le port des

bottes jetables est obligatoire. On se doitd’être assidus au travail et respectueuxdes règles mises en place pour avoir untroupeau en santé », mentionne la pro-ductrice.

« De plus, nous effectuons tous nostravaux à la ferme, ce qui élimine la venueextérieure de matériel roulant sur notreterre. Seul le transport d’animaux pour lavente de veaux ou de sujets reproducteurs

Une mère Simmental et son veau né en janvier dernier à la Ferme Forbell, de Saint-Isidore-de-Clifton.

©H

aniF

erla

nd

Jugger, le veau Simmental de 18 mois achetéen Saskatchewan et arrivé en avril à la FermeForbell, était en quarantaine préventive aumoment de la visite de La Terre de chez nous.

©H

aniF

erla

nd

Le troupeau de la Ferme Forbell au champ lors de l’une des premières sorties du printemps.

©H

aniF

erla

nd

BVNP_2016-05-11_006-013 8BVNP_2016-05-11_006-013 8 2016-05-02 10:542016-05-02 10:54

Page 9: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 9

DOSSIER

se fait à forfait et c’est nous qui nousoccupons de charger les animaux. S’ilnous arrive d’aller dans une autre ferme,nous ne portons jamais des vêtements oudes bottes que nous avons utilisés dansnotre propre ferme, tant pour nous quepour le producteur visité. »

C’est également pour limiter les nou-velles entrées dans la ferme que les pro-ducteurs ont décidé de faire l’élevage

de leurs propres taureaux reproduc-teurs. « Nous avons fait l’achat de deuxbons taureaux Simmental Fleckvieh a%nde créer notre propre relève et d’offrirde bons sujets reproducteurs. Nousfaisons aussi de l’insémination arti%-cielle et Perry a l’intention de revoir soncours a%n d’inséminer plus de sujetsen fonction de nos horaires de travail àl’extérieur de la ferme », explique AnnieVachon.

S’ils accordent une grande con%anceaux professionnels du Centre d’insé-mination arti%cielle du Québec (CIAQ)pour les bovins laitiers et de boucherie,les deux producteurs admettent toutde même être plus vigilants lors despériodes d’insémination. « On a beauprendre toutes les mesures possibles,le nombre de fermes visitées par jouraugmente les risques de contamination,d’où notre intérêt à devenir de plus en

BVNP_2016-05-11_006-013 9BVNP_2016-05-11_006-013 9 2016-05-02 10:552016-05-02 10:55

Page 10: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

10 BOVINS DU QUÉBEC

DOSSIER

plus indépendants à ce niveau », sou-ligne Perry Bell.

Les mesures de salubrité sont garantesdu succès de l’entreprise et vont de pairavec une bonne gestion de la santé desveaux dès la naissance. « Pour s’assurerd’un bon départ, chaque veau né dansla grange reçoit un sachet de colostrumpour stimuler son système immunitaire »,explique Annie Vachon, qui a égalementrecours à la vaccination au Dystosel et àl’injection de vitamines A et D.

Des producteurs passionnésDepuis qu’ils ont repris la ferme fami-liale en 2001, les deux producteurs ontvu la nécessité d’intensi&er leur ges-tion de la biosécurité de façon optimaleau &l des ans. Arrivés dans la produc-tion en pleine crise de la vache folle,ils se sont vite adaptés au contexte enréorientant leur élevage commercialde vaches et de veaux de boucherievers le marché de la reproduction. « Lecontexte était dif&cile et les prix étaientbas. On a donc décidé de se concentrersur une meilleure génétique et sur unemeilleure régie de troupeau », men-tionne Annie Vachon.

« C’est un dé& continuel d’amélio-rer la génétique. On a beau essayer decomprendre les écarts prévus chez ladescendance, en pratique, on peut avoir

des surprises. On espère maintenant queJugger va donner de beaux veaux », sou-ligne celle qui n’a pas grandi en milieurural.

« Chacun ses goûts. Certains aimentles Angus, les Shorthorn, les Hereford.Nous, c’est les Simmental. Et tant qu’àen avoir, je veux toujours améliorerla génétique », ajoute Perry Bell. Lesautres projets à moyen terme à la fermecomprennent l’amélioration des pâtu-rages à l’aide de drains et de fossés etl’aménagement d’un bon enclos d’hi-vernage a&n de maximiser le confortdes animaux et de viser un meilleurrendement alimentaire avec l’ajout pos-

sible d’un distributeur de ration totalemélangée.

Annie Vachon et Perry Bell occupenttous les deux un emploi à temps pleinen dehors de l’exploitation. Ils élèvent lesSimmental avant tout par passion et pourgarder le fonds de terre dans la famille.Ayant déjà adapté la grange centenaireà leur élevage en stabulation libre, ilspoursuivent les travaux de rénovation etpeau&nent la génétique de leur troupeauavec rigueur. S’ils le souhaitent, les gar-çons du couple disposeront de conditionsenviables pour reprendre éventuellementla ferme et ainsi devenir la 3e générationde la famille à l’exploiter.

Les producteurs de la Ferme Forbell se sont découvert une véritable passion pour lesSimmental, qu’ils élèvent dans le but de raf#ner la génétique pour le marché de la reproduction.

©HaniFerland

BVNP_2016-05-11_006-013 10BVNP_2016-05-11_006-013 10 2016-05-02 10:552016-05-02 10:55

Page 11: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 11

DOSSIER

DOSSIER

L'

ACHAT D’ANIMAUX :L’ENVERS DE LA MÉDAILLE

RÉMI LAPLANTE DMVVétérinaire-conseil

-achat d’animaux a toujours été une opération assez simple dans le secteur bovin. Que ce soit dans le but d’amé-liorer le potentiel génétique de son troupeau, pour des besoins d’expansion ou simplement pour remplacer laperte d’un animal, l’offre est généralement au rendez-vous et les transactions se font relativement facilement par

différents modes de mise en marché.

La médaille et son reversTypiquement, deux facteurs entrent enligne de compte avant de conclure latransaction : la qualité de l’animal ence qui a trait à la génétique et à laconformation, et le prix. Ce genre detransaction facile et simple ressembleen tous points à toute autre transactionde bien meuble. Mais il y a l’envers de lamédaille. Le bovin n’est pas un meuble;c’est un être vivant qui voyage avec tousles microorganismes, les bactéries, lesvirus et les protozoaires qu’il héberge,bons et mauvais.

C’est ce qui rebute les acheteurs.Évaluer le risque sanitaire que peutreprésenter leur achat rend la tran-saction plus compliquée. Cela peutimpliquer des coûts et des délais, sanscompter la crainte de voir leur offrerefusée parce qu’ils sont trop exigeants,parce que, supposément, personned’autre ne demande ces détails.

Changer la mentalité dans lecommerceUn changement de mentalité s’imposedans le commerce de bovins vivants,autant du côté du vendeur que de celuide l’acheteur. Lorsqu’en effectuant unsimple achat, le producteur risque demettre en péril son entreprise, il a lechoix entre demander des garanties,prendre les mesures de biosécuritéappropriées ou carrément s’abstenir.Certains microbes, tels que la SalmonellaDublin et le virus de la diarrhée virale

bovine (DVB), ont le potentiel de déci-mer un troupeau. D’autres comme lacryptosporidiose et la paratuberculosepeuvent en affecter grandement la ren-tabilité. Quant au complexe respiratoirebovin et à l’E. coli, ils coûtent très cheren mesures curatives.

Une règle de biosécurité à appliquer lors de l’achat est de séparerphysiquement (quarantaine) les animaux nouvellement arrivés dureste du troupeau pour une période de deux à quatre semaines.

©FP

BQ

—Les microbes s’adaptentà l’évolution, car c’est unequestion de survie pour eux,et ils voyagent facilement.—

BVNP_2016-05-11_006-013 11BVNP_2016-05-11_006-013 11 2016-05-02 10:552016-05-02 10:55

Page 12: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

12 BOVINS DU QUÉBEC

DOSSIER

Dans un monde idéal, tous n’achète-raient des animaux vivants que sous lesconditions suivantes :� Animal ayant eu un test négatif pour les

pathogènes majeurs (Salmonella Dublin,DVB, paratuberculose, etc.), ou;

� Animal issu d’un troupeau ayant un sta-tut négatif pour les pathogènes majeurs,ou;

� Animal provenant d’un cheptel où lesmesures de prévention reconnues ef%-caces sont appliquées pour contrôler lespathogènes majeurs, avec registres desanté à l’appui, et;

� Animaux transportés seuls dans uneremorque propre, sans avoir transité parun lieu de rassemblement d’animauxoù il n’existe aucun contrôle sanitairerigoureux.

Dans un monde réel, lorsqu’on ne réus-sit pas à réunir les conditions idéalesd’achat, certaines règles générales debiosécurité doivent être suivies :� Les animaux nouvellement arrivés

devraient être séparés physiquement(quarantaine) du reste du troupeau pourune période de deux à quatre semaines;

� Des tests de dépistage peuvent êtreeffectués lors de cette quarantaine;

� Certains vaccins à action rapide, pourusage par voie intranasale, peuvent êtretrès utiles pour contrôler le complexerespiratoire bovin, juste avant ou justeaprès le transport;

� Un programme de vaccination à jourdans son troupeau sera généralementune assurance contre les catastrophes.

Et %nalement, on devrait toujours s’abs-tenir de :� faire entrer de nouveaux sujets durant

une période de vêlages intensive;� permettre le contact d’un nouvel animal

avec de très jeunes veaux;

� faire entrer de nouveaux sujets lors detempératures extrêmement froides.

Même si les conditions idéales à réuniren vue d’un achat sécuritaire semblentpresque inatteignables, il faut chercherà atteindre ces standards de qualité.Les vendeurs très proactifs pourront sedémarquer dans ce domaine.

Le monde changeCertains diront que les animaux sontdevenus trop fragiles, que ce n’était pascomme ça auparavant. Plusieurs vou-dront trouver un coupable, quelqu’unà blâmer. En réalité, le monde changeet évolue. On peut quali%er cette évo-lution de positive ou de négative, maison ne peut nier le fait qu’elle existe.Les méthodes d’élevage ont changéet la production s’est intensi%ée dans

plusieurs pays du monde, dont lesÉtats-Unis, dans les autres provincescanadiennes, dans certaines régions duQuébec, chez son voisin ou même chezsoi. Les microbes s’adaptent à l’évolu-tion, car c’est une question de surviepour eux, et ils voyagent facilement.Comment penser que l’on est à l’abrichez soi, à part si l’on garde son trou-peau en vase clos et que l’on appliquedes mesures strictes de biosécurité?

Avis aux vendeurs et auxacheteursAvis aux vendeurs et aux acheteurs :une maladie en émergence comme laSalmonella Dublin nous forcera doréna-vant à examiner l’envers de la médailleen ce qui concerne le commerce d’ani-maux vivants. On ne peut plus ignorerl’aspect santé et biosécurité.

Dans un monde idéal, les animaux achetés seraient transportés seuls dans une remorquepropre, sans avoir transité par un lieu de rassemblement d’animaux où il n’existe aucuncontrôle sanitaire rigoureux.

©M

artin

Mén

ard/

TCN

—Lorsqu’en effectuant un simple achat, le producteur risque de mettre en périlson entreprise, il a le choix entre demander des garanties, prendre les mesures debiosécurité appropriées ou carrément s’abstenir.—

BVNP_2016-05-11_006-013 12BVNP_2016-05-11_006-013 12 2016-05-02 10:562016-05-02 10:56

Page 13: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 13

DOSSIER

DOSSIER

L

RÈGLES POUR ENFOUIR LES CARCASSESNATHALIE CÔTÉ, AGRONOME

Conseillère gestion qualité et environnement

-a gestion des animaux morts est sous juridiction provinciale. C’est dans le Règlement sur les aliments qu’ontrouve les solutions autorisées pour la valorisation et l’élimination des carcasses d’animaux morts. Cette régle-mentation vise à s’assurer que les exploitants agricoles éliminent ou valorisent les carcasses d’une manière

ef$cace et respectueuse de l’environnement. Pour se défaire des carcasses de bovins, trois solutions sont permises : larécupération, l’enfouissement et l’incinération. La récupération et l’enfouissement sont les méthodes les plus utiliséespuisque l’incinération, qui exige des installations conformes à la Loi sur la qualité de l’environnement et le respect deplusieurs critères, est une option très coûteuse.

La récupérationLes récupérateurs effectuent la collectedes animaux morts dans les fermes quien font la demande. Ils doivent pos-séder un permis d’atelier d’équarris-sage ou de récupération de viandesimpropres à la consommation humainedélivré par le ministère de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimentation duQuébec (MAPAQ). La liste des établis-sements détenant un permis peut êtreconsultée au https://web.mapaq.gouv.qc.ca/bak/ListeEtablissements/index.cfm?CFID=370094&CFTOKEN=42743550&&.

L’enfouissementL’enfouissement des cadavres d’ani-maux à la ferme doit s’effectuer confor-mément aux dispositions du Règlementsur les aliments, notamment pour évitertoute contamination des eaux souter-raines et de surface, ou des sols, et pourgarder les charognards à l’écart. LeMAPAQ a produit un guide à l’intentiondes producteurs qui peut être consultéà l’adresse suivante : www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Pages/Details-Publication.aspx?docid=DDJ7DZ3RAA3J-202-308.

Voici les principaux élémentsà respecter lorsque l’on procèdeà l’enfouissement.Emplacement de la fosse :� à l’extérieur de la zone d’inondation

d’une récurrence de 20 ans de tout pland’eau;

Distance par rapport aux sourcesd’eau :� au moins 75 m de tout cours d’eau ou

plan d’eau;� au moins 150 m de toute prise d’eau

potable;� il est aussi recommandé de creuser la

fosse à au moins 50 m des puisards etdes bassins utilisés pour abreuver lebétail.

Pour éviter la contamination de lanappe d’eau souterraine :� trouver un endroit où la nappe d’eau

souterraine est à au moins 1 m de lasurface du sol.

Gestion de l’enfouissement :� couvrir le fond de l’excavation de

chaux caustique avant d’y déposer lescadavres;

� recouvrir les carcasses de chaux caus-tique et d’une couche de terre d’aumoins 60 cm;

� aplanir le terrain par la suite.

Volume de cadavres à enfouir :� chaque fosse doit contenir un maximum

de 500 kg.

Délai à respecter :� il faut enfouir l’animal dans les 48 heures

suivant sa mort;� si l’animal est gardé sous réfrigération,

le délai est d’au plus 14 jours, alors ques’il est gardé sous congélation le délaipeut atteindre 240 jours.

Gestion documentaire :� aviser Agri-Traçabilité Québec (ATQ)

dans un délai de 7 jours après le décèsd’un animal;

� conserver un registre indiquant la loca-lisation et les quantités de carcassesenfouies.

Ce qui est interditLe compostage des carcasses de bovinsest interdit à la ferme. L’éliminationnaturelle, à savoir placer la carcasseà l’air libre dans un endroit isolé oùelle serait mangée ou décomposée, estaussi interdite.

Il faut se défaire des carcasses d’animauxmorts selon la réglementation en vigueurpour assurer la biosécurité, lutter contre lesprédateurs et maintenir une image publiquepositive.

©FPBQ

BVNP_2016-05-11_006-013 13BVNP_2016-05-11_006-013 13 2016-05-02 10:562016-05-02 10:56

Page 14: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

14 BOVINS DU QUÉBEC

AGENCE DE VENTE

AGENCE DE VENTE

L

NOUVEAU PROGRAMME DE CERTIFICATIONDANS LE VEAU DE GRAINGUY LAQUERRE, AGRONOMEResponsable des activités de mise en marché

-e 24 mars dernier, les producteurs de veaux degrain, réunis en assemblée générale spéciale, ontvoté de façon presque unanime pour l’adoption

d’un nouveau programme de certi$cation : Veau de graindu Québec certi$é.

D’où venons-nous?Rappelons que dès 1998, les producteurs de veaux de grainavaient adopté un cahier des charges qui couvrait différentsaspects de la production. À l’époque, les producteurs deveaux de grain étaient des pionniers en matière de certi$ca-tion, puisque très peu de productions disposaient d’un cahierdes charges.

Au cours des années suivantes, plusieurs programmes decerti$cation ont vu le jour dans différentes productions. Cesprogrammes intègrent des normes de salubrité et d’inno-cuité répondant à des exigences de type HACCP (analysedes risques et maîtrise des points critiques) auxquelles sesont ajoutées, au cours des années, des normes touchant lebien-être animal. Ils ont grandement évolué en fonction desexigences sociétales, si bien qu’après 17 ans d’existence, leprogramme de certi$cation des veaux de grain du Québecnécessitait une cure de rajeunissement majeure.

À partir de maintenantIntégrant l’ensemble des normes du programme canadien desalubrité des aliments à la ferme pour la production de veau,le nouveau programme Veaux de grain du Québec certi$é

comporte près de 80 exigences, portant notamment sur lasélection des jeunes veaux, le lieu d’élevage, le bien-être ani-mal et l’alimentation des veaux de grain.

Fait à noter, dès son entrée en vigueur, le programme decerti$cation sera obligatoire pour tous les producteurs deveaux de grain. Cela implique des audits internes chaqueannée, des audits externes une fois tous les sept ans, ainsique des audits aléatoires.

La mise en place du programme se fera graduellement aucours des prochaines années, l’objectif étant que tous lesproducteurs soient certi$és d’ici trois ans.

Les producteurs ont voté pour un nouveau programme de certi$cationobligatoire, l’objectif étant que tous les producteurs soient certi$ésd’ici trois ans.

©FPBQ

MERCI À NOS COMMANDITAIRES

Année après année, l’assemblée générale annuelle est rendue possible grâce à nos $dèlescommanditaires et la Fédération les remercie pour leur contribution.

La compagnie Zoetis s’est impliquée à titre de commanditaire exclusive de la soirée dubanquet. La Banque Nationale du Canada a commandité exclusivement le cocktail, alorsqu’Aliments Breton s’est associée aux pauses café. Merck Santé animale s’est engagée àtitre de commanditaire majeure de l’assemblée et les dîners ont été $nancés par Promutuel.

Santé animale

BVNP_2016-05-11_014-017 14BVNP_2016-05-11_014-017 14 2016-05-02 16:012016-05-02 16:01

Page 15: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 15

AGENCE DE VENTE

AGENCE DE VENTE

A

FAIRE DÉCOUVRIR LA PRODUCTIONDE VEAUX D’EMBOUCHE

EVE MARTIN, AGRONOMEResponsable des activités de mise en marché

-u cours de la dernière année, l’agence de vente de veaux d’embouche a réalisé trois courtes vidéos pour fairedécouvrir la production de ce type de veaux aux jeunes désireux de s’établir en agriculture, et principalement auxétudiants en formation agricole. Ces vidéos s’inscrivent dans le cadre de la plani$cation stratégique adoptée en

2013 sous l’axe Valorisation du secteur.

Chaque vidéo porte sur un thème spé-ci#que, ce qui permet de présenter laproduction de veaux d’embouche sousses différentes formes.

La passion d’une vie!Réjean Pontbriand, de Roxton Falls,parle de sa passion pour la productionde veaux d’embouche. Celui-ci a prisla relève de la ferme il y a 30 ans et aremporté le concours des meilleurs ven-deurs aux encans spécialisés 2013-2014dans la catégorie 10 à 49 veaux.

Pour concilier travail, famille et…plaisir!Chantal Agnew, de la ferme Anglo AcresSENC à Saint-Chrysostome, discute dela facilité d’intégrer la production deveaux d’embouche à la vie de familleet du plaisir qu’éprouvent les enfantsà être en contact avec les animaux.Elle présente également l’aménagementd’espaces à même les installations quipermettent d’accueillir les enfants àl’étable de façon sécuritaire.

Le parfait complément à laproduction laitière!Valéry Marquis et Stéphane Fournier, dela Ferme GMR Bic, située dans le Bas-Saint-Laurent, sont très heureux de pou-voir travailler tous deux à temps pleindans l’entreprise depuis qu’ils ont inté-gré la production de veaux d’emboucheà leur ferme laitière.

La présentation des vidéos s’estdéroulée dans le cadre du CongrèsBœuf, avec la participation des entre-prises où les tournages ont eu lieu.Une campagne de promotion auprèsd’intervenants ciblés est en cours pourfaire connaître les vidéos. À cette #n,des sous-verres ont été envoyés dans les

écoles de formation agricole, auprès desintervenants du MAPAQ et des secré-taires de vos syndicats régionaux.

Bon visionnement!

—Ces vidéos, qui s’inscrivent dans lecadre de la planification stratégiqueadoptée en 2013 sous l’axe Valorisationdu secteur, sont offertes à l’adressewww.bovin.qc.ca/videosVE.—

Les vidéos sont accessibles sur le siteInternet de la Fédération.

BVNP_2016-05-11_014-017 15BVNP_2016-05-11_014-017 15 2016-05-02 10:592016-05-02 10:59

Page 16: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

16 BOVINS DU QUÉBEC

BIEN-ÊTRE ANIMAL

L

UNE NOUVELLE LOI VISANTLE BIEN-ÊTRE ANIMALNATHALIE CÔTÉ, AGRONOMEConseillère gestion qualité et environnement

-e 4 décembre dernier, le projet de loi visant l’amélioration de la situa-tion juridique des animaux a été adopté à l’unanimité par l’Assembléenationale.

Cette loi modi!e le Code civil du Québec.Désormais, les animaux sont considéréslégalement comme des êtres doués desensibilité qui ont des impératifs biolo-giques. Par ailleurs, la loi conserve lesdispositions relatives aux biens pour lesautres aspects, notamment la vente etl’élevage.

Cette loi crée aussi la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal. C’estdans cette dernière que sont dé!nisles impératifs biologiques, que sontdécrites les obligations de soins et lesactes interdits ainsi que les pouvoirsréglementaires que le gouvernementpeut se donner. Il est donc possible queles codes de bonnes pratiques soientrendus obligatoires par règlement.Finalement, le gouvernement introduitla conditionnalité en cas de non-respectde bien-être animal, ce qui suppose laperte du droit aux programmes d’aide!nancière comme l’assurance stabilisa-tion des revenus agricoles (ASRA) oud’autres programmes du ministère del’Agriculture.

La position de la FédérationTout en se positionnant en faveur duprojet de loi, la Fédération des produc-teurs de bovins du Québec (FPBQ) s’estexprimée par le biais de son mémoireet aussi en commission parlementairesur quelques éléments qui lui apparais-saient plutôt ambigus, imprécis ou inad-missibles. La Fédération a notammentdemandé :

� de mieux dé!nir les mots « anxiété » ou« fatigue »;

� de faire respecter les mesures de biosé-curité par les inspecteurs;

� d’éliminer les éléments de risque quantà la pratique de la conditionnalité enmatière de bien-être animal, qui puni-rait un producteur fautif deux fois plutôtqu’une;

� d’établir des mesures !nancières a!nd’assurer un accompagnement dans lamise en œuvre des exigences;

� de mettre en place des moyens de fairerespecter les lois et de ne pas con!eraux citoyens seuls cette responsabilité.

C’est toutefois le gouvernement quiadopte les lois après avoir soupesél’ensemble des commentaires, desavantages et des désavantages.

La Fédération a entrepris dès jan-vier 2016 d’informer les producteurs surcette nouvelle réalité.

La Fédération et le bien-êtreanimalLa FPBQ s’est impliquée dans le bien-être animal en participant activement auxcomités de développement des codespour la production bovine et la produc-tion de veaux lourds et en offrant desformations sur le contenu de ces codes.

Par ailleurs, les producteurs de veauxde lait visent à adapter leurs bâtimentsen fonction d’un mode d’élevage col-lectif d’ici 2018. De même, les produc-teurs de veaux de grain ont modi!é

leur cahier des charges pour y inclurel’interdiction d’attacher les veaux enpouponnière.

Le transport des animaux est aussiune question prioritaire. Des rencontresentre les représentants gouvernemen-taux et les producteurs ont été orga-nisées a!n que ces derniers soient enmesure de mieux comprendre l’applica-tion des règlements sur le transport. Lecomité de mise en marché des bovins deréforme proposera sous peu un nouveloutil pour évaluer l’état des vaches avantle transport.

Poursuivre notre engagementPour les producteurs de bovins, éle-ver un troupeau est plus qu’un gagne-pain, c’est aussi une passion. A!n quechaque animal produise une viande dequalité, les producteurs élèvent leursanimaux dans des conditions qui satis-font plus que leurs besoins de base.

BIEN-ÊTRE ANIMAL

Pour les producteurs de bovins, élever untroupeau est plus qu’un gagne-pain, c’estaussi une passion.

©FPBQ

BVNP_2016-05-11_014-017 16BVNP_2016-05-11_014-017 16 2016-05-02 16:122016-05-02 16:12

Page 17: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 17

L

COLLABORATION SPÉCIALE

COLLABORATION SPÉCIALE

EXPOSITION SUR LES BOVINSAU MUSÉE DE CHARLEVOIX

MAURICE GAGNONCollaboration spéciale

-A MALBAIE — Le Muséede Charlevoix présentera du21 mai 2016 au 17 avril 2017 l’ex-

position De l’étable au Musée consa-crée à la vache et au bovin.

Cette exposition vise « à faire connaîtrel’importance des vaches et des bovinsdans la culture populaire québécoiseen abordant leur histoire, leur élevageet le travail des agriculteurs etdes transformateurs, ainsi que lareprésentation de l’univers bovin dansl’art populaire québécois », résume AnnieBreton, directrice générale du Musée deCharlevoix.

De l’étable au Musée fera un tour d’hori-zon complet de la production laitière etbovine en exposant des photographies,des outils vétérinaires, des instrumentsagricoles de différentes époques et desœuvres d’art. « L’exposition, qui s’adresse

à toute la famille, nous permettra, parexemple, de mieux connaître les diffé-rentes races ou encore de savoir d’oùproviennent des expressions comme“le plancher des vaches” », ajouteMme Breton.

Des panneaux d’informationÀ l’aide d’une série de panneaux d’infor-mation, on apprend par exemple que « dèsle 17e siècle, les habitants consomment laviande de leurs animaux. L’automne venu,on fait boucherie et l’on conserve la viandecongelée ou salée pour la consommationfamiliale ».

Aussi, « dans les années 1860, lesCanadiens anglais importent d’Angleterreet d’Écosse des bovins de boucherie etdes races “à deux *ns” fournissant dulait en grande quantité et une viande dequalité ».

Un autre panneau nous rappelle que« jusqu’à la *n du 19e siècle, la viandeest transformée principalement dans lesfermes et les petites boucheries. Dans cer-taines régions, on procède ainsi jusqu’aumilieu du 20e siècle. Cependant, l’industriede l’abattage se développe tranquillementau début du 20e siècle; c’est en usine qu’ontransforme le bœuf, le porc et la volaille ».

Activités estivalesOutre l’exposition, une série d’activitéssur des sujets reliés aux vaches et auxbovins auront lieu durant l’été au Muséede Charlevoix. On pourra, entre autres,voir l’exposition de photographies de MarcGiguère Airs de bœufs?. Des conférences-dégustations « vachement intéressantes »se tiendront les dimanches de l’été. Onpourra également assister à des ateliersinteractifs sur des thèmes bovins auxJournées Relève et Traditions les 3 et4 septembre.

BVNP_2016-05-11_014-017 17BVNP_2016-05-11_014-017 17 2016-05-02 11:052016-05-02 11:05

Page 18: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

18 BOVINS DU QUÉBEC

RÉGIE DE PRODUCTION

RÉGIE DE PRODUCTION

PENSEZ RÉNOVATION!BERNARD DORÉ, AGRONOMEPro-Genetic Consulting Inc.

-a mode est à la rénovation. Nous rénovons de plus en plus nos maisons pour améliorer notre milieu de vie.N’est-ce pas là un investissement normal puisque nous y passons une bonne partie de nos journées? En pro-duction vache-veau, notre cheptel séjourne annuellement au moins cinq mois dans les pâturages. Bien entendu,

nous tentons de maximiser la durée de la saison de paissance et d’intensi&er l’exploitation de l’herbe disponible.Comparativement à d’autres aliments destinés au bétail, l’herbe pâturée représente une dépense énergétique relative-ment faible (tableau 1). En tenant compte de cette réalité, prenons-nous suf&samment le temps d’évaluer l’état de nospâturages, lesquels constituent le milieu de vie productif de nos animaux en période estivale?

Favoriser les plantes souhaitéesSi vous n’avez jamais « relevé » vos pâtu-rages, il pourrait être opportun de pen-ser à les rajeunir. Deux experts, Tayloret Barczewski, dé&nissaient en 1998 lerajeunissement des pâturages par unesérie d’actions posées qui entraînentdes changements permanents et à longterme de la composition botanique denos pâturages. L’objectif est d’amélio-rer la présence de plantes souhaitées,ce qui favorisera alors directement laqualité et la productivité des pâturages,et par conséquent les performances decroissance de vos bovins.

Établir une stratégie à long termeLe rajeunissement de vos pâturagesdoit faire partie de vos stratégies à longterme, incluant notamment l’améliora-tion de la gestion de la paissance et dela fertilité de vos sols. Ce dernier aspectest fondamental et, avant toute chose,il faut absolument disposer d’analysesde sols récentes. Il n’est jamais troptard pour faire prélever des échantillonsde sols par votre conseiller agricole.Avec vos rapports d’analyse en mains,vous pourrez poursuivre la plani&cationde votre plan de rajeunissement. Pource faire, l’approche suivante (&gure 2)pourrait vous guider dans la détermi-nation des travaux à effectuer selon lecontexte.

En évaluant d’abord la proportion deplantes souhaitées encore présentes

dans vos pâturages, vous pourrez déter-miner le niveau d’intervention à privilé-gier. Selon l’état actuel des parcelles,le plan de match peut se résumer àcontinuer à assurer la gestion courantebasée sur la paissance en rotation (ouautre) qui intègre des périodes de repos,le suivi du pH des sols et le contrôle desmauvaises herbes. En tout temps, il fautéviter la surpaissance, soit par la pré-sence trop longue des bovins dans unemême parcelle ou encore un nombrebeaucoup trop élevé d’animaux par rap-port à la quantité d’herbe disponible.

Si la gestion de l’herbe disponiblen’est pas bien pratiquée, que la fertilitén’est pas assurée ou que le sol n’est

Tableau 1Coût relatif pour fournir une unitéd’énergie aux ruminants

Coût énergétique relatif

Pâturages 1,00 $

Foin de luzerne 1,52 $

Tous types de foin 1,62 $

Ensilage de maïs 1,95 $

Grains 4,57 $

Source : Données de Mark Kennedy, USDA-NRCS,Houston, MO.

Présence évidente du trè0e ladino dans un pâturage au printemps.

©BernardDoré

L

BVNP_2016-05-11_018-024 18BVNP_2016-05-11_018-024 18 2016-05-02 11:062016-05-02 11:06

Page 19: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 19

RÉGIE DE PRODUCTION

pas bien drainé, cela peut causer ladétérioration des pâturages. De plus, siles plantes souhaitées présentes dansles pâturages ne béné#cient pas depériodes de repos, leur système raci-naire en subira les conséquences à lalongue et, ultimement, elles disparaî-tront peu à peu de vos prairies.

Advenant que vous constatiez qu’unrajeunissement des pâturages s’im-pose, celui-ci pourrait être effectué par-tiellement ou de manière complète. Àl’aide d’un plan clair et d’un budgetdéterminé pour ces travaux de rajeu-nissement, vous devrez vous assurer debien évaluer les surfaces à renouvelera#n de pouvoir satisfaire vos besoinsde la prochaine saison de paissance,tout en veillant à ce que vos animaux nemanquent pas d’herbe.

Le rajeunissement partielDans l’hypothèse d’un rajeunissementpartiel, la technique du sursemis, com-munément appelée vasage, pourrait êtrela plus accessible et la plus ef#caceselon votre contexte, à la condition quevous respectiez quelques principes debase.

Idéalement, il faudra effectuer le sur-semis très tôt au printemps, sur un solgelé, généralement à la volée à l’aided’un semoir/épandeur monté soit sur unVTT, soit sur un tracteur. Il serait égale-ment possible d’effectuer un sursemispar vasage ou par une autre techniquevers la #n d’août, si l’on n’a pas pule faire au printemps. L’humidité alorssouvent plus présente et la plus faiblecompétition des mauvaises herbes pour-raient vous aider à obtenir de bons résul-tats. Un vasage d’automne pourrait aussiêtre envisagé. Il devrait se faire le plustard possible, mais avant l’arrivée de laneige. La semence déposée ne seraitpas exposée à des conditions qui favo-risent sa germination et elle resteraiten dormance jusqu’au printemps. Danstous les cas, les plantes utilisées devrontêtre sélectionnées en fonction notam-

ment du pH des sols, du niveau de drai-nage et des types de sols, des propriétésdes plantes par rapport aux résultatsescomptés et de vos préférences person-nelles. Chaque situation est différenteet il serait hasardeux et inapproprié derecommander ici certaines plantes oudes mélanges spéci#ques.

Les objectifsLes objectifs doivent être de réimplanterdes espèces fourragères souhaitées quisont disparues, d’améliorer la densitéd’herbes dans une parcelle clairseméeet de rehausser les performances decroissance des bovins. L’essentiel estd’accroître la valeur alimentaire et la

quantité totale d’herbe disponible, cequi favorise un meilleur développementet le mieux-être des bovins de bouche-rie. Il n’est jamais trop tard pour s’ymettre. Débutez dès maintenant parune observation plus systématique devos parcelles. Assurez-vous de bienconnaître la fertilité de vos sols. Évaluezvos besoins à court et moyen terme,faites-vous conseiller quant au choixdes semences à utiliser et mettez enplace votre plan de rajeunissement. Lesrésultats obtenus vous convaincront depoursuivre dans la même voie. Avantlongtemps, vous serez #er de dire quel’herbe est bien plus verte chez vousque chez vos voisins!

Figure 2Le rajeunissement des pâturages, quand et comment?*

Évaluer lavégétation

actuelle

Plantessouhaitées qui

dominent

Gérer

Fournir durepos

RotationRécolte

Durée depaissance

Types debovins

Traiter

FertilisationChaulage

Traitement àl’herbicide

Écobuage(brûlage)

Améliorer

Semis direct

SursemisVasage

Plantesindésirables qui

dominent

Remplacer

Semisconventionnel

Semis direct

* Adapté du texte de Nadia MORI, Pasture Rejuvenation – Why and When to Rejuvenate, [En ligne], août 2015.[www.saskforage.ca/publications/Pasture%20Rejuvenation%20Handout.pdf].

BVNP_2016-05-11_018-024 19BVNP_2016-05-11_018-024 19 2016-05-02 11:062016-05-02 11:06

Page 20: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

20 BOVINS DU QUÉBEC

RÉGIE DE PRODUCTION

RÉGIE DE PRODUCTION

CONTRER LA RÉSISTANCE PARASITAIREDRE MARIE NOËL, M.V.Services Vétérinaires Dre Marie Noël, m.v.

DIANE ALLARD, M.SC., AGRONOMEMAPAQ, Direction régionale de la Capitale-Nationale

-es parasites internes affectant les bovins au pâturage causent des pertes #nancières importantes aux éleveurs.Les producteurs agricoles qui élèvent des bovins au pâturage auraient avantage à se doter d’un plan de gestionstratégique des parasites adapté à leurs besoins et mettant l’accent sur l’utilisation judicieuse des anthelmin-

thiques et la gestion des pâturages. La résistance parasitaire est présente au Québec; il ne faut surtout pas la sous-estimer. Devant le peu de produits disponibles pour traiter nos bovins, il y a urgence d’agir.

Une charge parasitaire trop grande dansun hôte peut contribuer à une diminutionde la consommation, de la conversionalimentaire, de la production de lait, del’absorption des aliments, du gain quoti-dien, de l’immunité, etc. Un veau parasité,sans aucun signe de pathologie clinique,peut subir une diminution de 50 % du gainquotidien attendu.

La résistance parasitaire partoutdans le mondeLa résistance parasitaire est apparuevers la &n des années 1970. À l’époque,elle causait déjà des pertes &nancières.Un parasite est considéré comme résis-tant quand il survit à un traitementanthelminthique bien administré et biendosé. Il va d’ailleurs transmettre cettecapacité de résister à tous ses descen-dants.

Entre 1980 et 2000, les compagniespharmaceutiques ont développé denouvelles molécules et ont proposé auxproducteurs de plusieurs pays touchéspar la résistance des combinaisonscommerciales de un à quatre anthel-minthiques de familles différentes. Leconstat est alarmant : aucun produit nepeut bloquer le processus de résistancede certains parasites internes, qui pren-dront en moyenne cinq ans à gagnerla bataille. Des cas de résistance sontobservés partout dans le monde. Lespays pratiquant le pâturage permanent

sont plus affectés, mais les États-Uniset le Canada ne sont pas épargnés. Desétudes menées en Ontario, au Québecet en Alberta le démontrent. Même leclimat froid ne réussit pas à contrerl’ardeur des parasites, qui peuvent sur-vivre au gel ou se mettre en état d’hypo-biose et ainsi passer l’hiver dans l’hôteet poursuivre leur cycle de vie au prin-temps.

La résistance, un processusirréversibleLa résistance parasitaire est donc unprocessus irréversible et impossible àstopper. Chaque traitement est un pas

Des animaux du projet de Charlevoix. La gestion des pâturages est primordiale a#n de conser-ver une partie des parasites sensibles aux traitements (refuge) et de tenter de maintenir unecharge parasitaire raisonnable dans les champs.

©DianeAllard

—Un parasite est considérécomme résistant quandil survit à un traitementanthelminthique bienadministré et bien dosé.Il va d’ailleurs transmettrecette capacité de résisterà tous ses descendants.—

L

BVNP_2016-05-11_018-024 20BVNP_2016-05-11_018-024 20 2016-05-02 11:062016-05-02 11:06

Page 21: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

PRINTEMPS 2016 — BOVINS DU QUÉBEC 21

RÉGIE DE PRODUCTION

de plus vers la résistance, puisqu’unpourcentage de parasites survit. AuQuébec, pour les bovins, nous avonsseulement deux familles de produits dis-ponibles, les avermectins (ivermectin,moxidectin, doramectin) et les benzimi-dazoles (fenbendazole et albendazole),d’où l’importance de miser sur une utili-sation judicieuse des anthelminthiques.La charge parasitaire des animaux ougroupes d’animaux devrait être éva-luée, avant le traitement, par des ana-lyses coprologiques. D’autres actionscontribueraient à retarder l’apparitionde la résistance : éviter de traiter tousles animaux du troupeau en créant un« refuge » (c’est-à-dire garder des para-sites non exposés aux traitements), uti-liser le bon produit au bon moment, etbien l’administrer avec la bonne poso-logie et aux bons animaux. Le choix dessujets à traiter et la création du refugesont complexes et devraient se fairesous la supervision d’un médecin vétéri-naire connaissant le troupeau.

La gestion des pâturagesessentielleLa gestion des pâturages est un élé-ment primordial du plan d’intervention.L’objectif est de contrôler la chargeparasitaire, qui comprend habituelle-ment une population mixte de larves L3infestantes sensibles ou résistantes. Ilest important de conserver une partiedes parasites sensibles aux traitements(refuge) et de tenter de maintenir unecharge parasitaire raisonnable dans leschamps.

De nombreuses études indiquent quede 80 à 90 % des parasites se retrouventsur les trois premiers pouces (7,5 cm)de l’herbe près du sol, car ils préfèrentl’humidité. Conséquemment, on évi-tera le surbroutage. Les larves migrentplus haut sur la plante en présence derosée et de pluie. Déplacer les animauxlorsque l’herbe est sèche permettraitdonc de diminuer l’ingestion des para-sites qui auront regagné la base desplantes.

Différentes habitudes peuvent êtreadoptées pour maintenir une chargeparasitaire raisonnable dans les pâtu-rages, par exemple une gestion plusactive comportant des changementsde parcelle tous les quatre ou cinqjours. Si l’on assure déjà une gestionen rotation, l’introduction du mode« premier-suivant » pourrait être unajout intéressant. Il s’agit de donner auxveaux l’accès à la dérobée à une parcelledans laquelle ils vont manger les hautesherbes. Quelques jours plus tard, lesmères entrent dans cette section, eton ouvre la parcelle suivante à leurprogéniture. Les veaux broutent donctoujours les parties les plus nutritives etles moins parasitées des plantes.

S’il n’est pas possible de faire unecourte rotation, une rotation plus longues’étendant de six à huit semaines etcomprenant une fauche entre deuxpériodes de paissance pourrait êtreenvisagée. Cette pause diminuerala survie des larves L3 et leur inges-tion par les animaux, et favorisera laréduction de la charge parasitaire surce pâturage. Une parcelle fauchée etrécoltée en foin toute une saison verraaussi sa charge parasitaire réduite. Deplus, les larves présentes ne survivrontpas à la récolte.

Plusieurs changements pourront êtrefaits au 1l du temps, par exemple dimi-nuer la densité animale du pâturage oudiriger les animaux traités dans une par-celle destinée au labour, ce qui détruiraune grande partie des parasites. Votreconseiller vous aidera à prendre lesbonnes décisions lors de l’élaborationde votre plan d’intervention. L’importantest d’amorcer votre ré2exion pour adap-ter vos pratiques a1n qu’elles tiennentcompte des parasites.

Un projet au QuébecDepuis 2014, quelques projets de suivide la charge parasitaire des animaux aupâturage sont en cours au Québec, ce quiaide les producteurs à mieux cibler leursactions. Après avoir pris conscience deseffets des parasites et de la résistanceparasitaire, les éleveurs ont commencé àprendre des mesures, une action à la fois,pour maintenir la santé et augmenter lebien-être de leurs animaux.

ConclusionLa réalisation d’un plan de gestion stra-tégique des parasites internes devraitse faire avec une équipe composée d’unagronome et d’un médecin vétérinaire,car ces personnes-ressources ont lescompétences nécessaires pour élaborerun plan adapté à vos besoins. Nousdevons changer notre attitude enversles parasites a1n de garder le contrôlesur les populations sensibles aux trai-tements et ainsi optimiser la santé desbovins, les gains moyens quotidiens etles pro1ts engendrés.

Paissance à la dérobée de type « premier-suivant ».

Des échantillons de fumier sont recueillisa$n d’effectuer des analyses coprologiquesdans le but d’évaluer la charge parasitairedes animaux.

©DianeAllard

—La résistance parasitaire estun processus irréversible etimpossible à stopper.—

©2015GeorgiaGrazingSchool

BVNP_2016-05-11_018-024 21BVNP_2016-05-11_018-024 21 2016-05-02 11:072016-05-02 11:07

Page 22: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

22 BOVINS DU QUÉBEC

ASSOCIATIONS

ASSOCIATIONS

LIMOUSIN

ANGUS

HIGHLAND

L’assemblée générale annuelle s’est tenue le 28 février àSaint-Hyacinthe. Le conseil d’administration est maintenantconstitué de Frédéric Gouin, président, de Stan Christensen,vice-président, et des directeurs David Sample, Ryan Currie,Pierre Laberge, Patricia Keenan-Adank et Luc Noiseux.

Au cours de l’été, les éleveurs Angus seront présents auxexpositions de Saint-Hyacinthe, de Cookshire, d’Ayer’s Cliff,de Brome, de Shawville et à l’Expo Bœuf de Victoriaville.

Le programme d’identi$cation à l’aide des boucles vertlime Angus/ATQ est toujours en cours d’exécution. Tous lesveaux issus d’un taureau Angus y sont admissibles et lesanimaux qui portent les étiquettes de la race se quali$entpour les programmes de marque Angus. Contactez Agri-Traçabilité Québec (ATQ) pour vos étiquettes.

www.quebecangus.caCynthia Jackson418 784-2311

D'AQUITAINE

L’assemblée générale annuelle des membres a eu lieu le23 avril 2016 à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Les membres du conseil d’administration espèrent toujoursvoir de nouveaux éleveurs aux différentes expositions. Voiciles dates des expositions en 2016 :Expo de Saint-Hyacinthe du 27 juillet au 6 aoûtExpo Ayer’s Cliff Fair du 25 au 28 aoûtExpo de Brome du 2 au 5 septembreExpo de Richmond du 8 au 11 septembreExpo Bœuf de Victoriaville du 7 au 9 octobre

Vous souhaiteriez exposer des animaux et participer aux juge-ments? Veuillez contacter Clémence Landry au 819 336-5503.

www.blondaquitaineqc.com

Vivement le printemps! L’assemblée générale annuellede l’Association québécoise des éleveurs de bovinsHighland (AQEBH) a eu lieu le 24 avril dernier et nousnous préparons à vous retrouver lors de notre rencontreamicale qui aura lieu en Beauce, le 28 mai prochain.Une journée qui promet d’être fort agréable, mais pour yparticiper, il faut s’inscrire! Vous trouverez les détails auwww.highlandquebec.com et sur notre page FacebookAQEBH.

Pour ceux et celles qui désirent plus d’information ou quisouhaitent se joindre à l’AQEBH, contactez Judith Alary parcourriel à [email protected] ou par téléphone au514 772-4041.

Cette année, l’assemblée générale annuelle de l’Associa-tion a eu lieu le dimanche 17 avril dernier.

Les ventes de taureaux dans les centres d’élevage bovinsont maintenant terminées et les rapports de vente sontdisponibles sur le site d’Agri-Réseau. Félicitations à tousles producteurs qui ont choisi d’améliorer la perfor-mance de leur troupeau et la qualité de leurs veaux parl’achat d’un taureau provenant d’une station d’épreuves.Ils encouragent ainsi les éleveurs de race pure à continuerde mettre les efforts nécessaires a$n de leur offrir destaureaux de génétique supérieure.

N’oubliez pas de répondre au petit sondage de LaCanadienne, destiné spécialement aux éleveurs franco-phones, a$n de l’aider à vous offrir des services adaptésà vos besoins.

www.limousinquebec.com

PARTHENAIS

L’assemblée générale annuelle des membres a eu lieu le23 avril 2016 à Notre-Dame-du-Bon-Conseil. Nous vous infor-merons des nouveautés dans la prochaine parution.

Pour différentes informations sur la race de bovins parthe-naise, vous pouvez contacter Maureen Landry au 819 336-3966, par télécopieur au 819 336-2883 ou par courriel à[email protected], ou visiter le site Internet del’Association au www.parthenaisquebec.com.

BVNP_2016-05-11_018-024 22BVNP_2016-05-11_018-024 22 2016-05-02 11:082016-05-02 11:08

Page 23: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

BVNP_2016-05-11_018-024 23BVNP_2016-05-11_018-024 23 2016-05-02 11:082016-05-02 11:08

Page 24: DOSSIER · DOSSIER Biosécurité AGENCE DE VENTE Veaudegrain, nouvellecerti"cation RÉGIE DE PRODUCTION Pensezrénovation! Supplément de La terre de chez nous - Printemps 2016 BVNP_2016-05-11_001-005

BVNP_2016-05-11_018-024 24BVNP_2016-05-11_018-024 24 2016-05-02 15:132016-05-02 15:13