dossier de presse saison 2016 - 2017 · architecture et design du 18 mars au 19 juin 2017 ... p. 22...
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p. 5 édito p. 6 les temps forts p. 8 la maison des siècles
p. 10 les expositionsp. 10 dans les rêves de napoléon la première chambre de l’empereur à fontainebleau du15octobre2016au23janvier2017
p. 14 charles percier (1764-1838) architecture et design du18marsau19juin2017
p. 18 les événements p. 20 spectacle de noël
p. 22 carnaval du château
p. 22 “la vie de cour sous napoléon ier et joséphine” week-end de reconstitutions
p. 24 festival de l’histoire de l’art
p. 24 les fresques musicales
p. 25 + de concerts au château (amis de l’orgue, les concerts de la loingtaine, écoles d’art américaines)
p. 26 les coulisses du château p. 28 le schéma directeur
p. 30 la vie des collections
p. 31 les opérations de mécénat
p. 34 un appel à idées pour le quartier des héronnières
p. 35 éditions p. 36 informations pratiques
p. 38 fontainebleau en chiffres
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saison 2016 - 2017les arts décoratifs sous le premier empire
Soucieux d’inscrire son règne dans la continuité de ceux de ses prédécesseurs,
Napoléon s’est approprié la plupart de leurs résidences. Très vite, il a aimé
Fontainebleau, ce “lieu bien calculé et parfaitement convenable”, devenu à ses
yeux “ce qu’il y avait sans doute de plus commode, de plus heureusement situé en
Europe”. Dès 1804, l’Empereur commande son remeublement complet et s’engage
dans de nouveaux aménagements.
Les deux expositions de cette saison propose un voyage au cœur des arts décoratifs
du Ier Empire. Cet automne, l’exposition “Dans les rêves de Napoléon, la première
chambre de l’Empereur à Fontainebleau” présente, dans l’appartement Intérieur,
des œuvres emblématiques mises en place lors du remeublement que Napoléon
initia à l’occasion de l’accueil du pape Pie VII.
Au printemps, “Charles Percier (1764-1838), Architecture et design” révèlera le
parcours et les travaux de celui qui a été l’alter égo de l’architecte et décorateur
Pierre Fontaine. L’exposition apportera un éclairage inédit sur cette personnalité
artistique qui a profondément contribué à redéfinir les pratiques artistiques dans
les domaines de l’architecture, du décor, du mobilier ou encore de l’ornement.
Un grand week-end de reconstitution historique fera revivre au public la vie de la
cour à Fontainebleau sous Napoléon et Joséphine. Bal, audience d’ambassadeur,
scènes de vie du couple impérial, concerts, revues militaires composeront le
programme des journées des 15 et 16 avril au cœur du château et de ses jardins.
La saison 2016-217 sera également ponctuée par les grands rendez-vous du
château : le spectacle de Noël - cette année “Les secrets du Grand Veneur” -, le
carnaval du château, la Nuit des musées, les Fresques musicales, sans oublier
le Festival de l’histoire de l’art, qui aura cette année pour thème “la nature” et
pour pays invité, les États-Unis. De nombreuses activités - visites thématiques,
concerts, animations - agrémenteront cette programmation, les week-ends et
lors des vacances scolaires, pour toutes les générations.
Bonne saison à tous !
Jean-François HebertPrésident
Vincent DroguetDirecteur du patrimoine
et des collections
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LES TEMPS FORTS
VACANCES DE NOËL AU CHÂTEAU du 17 décembre 2016 au 3 janvier 2017 noël en famille - visites contées location de costumes et illuminations spectacle “les secrets du grand veneur”
VACANCES D’HIVER AU CHÂTEAU du 4 au 20 février 2017visites guidées, visites contées, location de costumes
samedi 11 février 2017 carnaval du château
VACANCES DE PRINTEMPS AU CHÂTEAU
du 1er au 18 avril 2017visites guidées, activités familles
samedi 15 et dimanche 16 avril 2017 week-end de reconstitutions “la vie de cour sous napoléon ier et joséphine”
du vendredi 2 au dimanche 4 juin 2017 festival de l’histoire de l’art7e éditionthème : la naturepays invité : les États-unis
VACANCES D’ÉTÉ AU CHÂTEAU visites à la belle étoile les écoles d’art américaines
septembre 2017 les fresques musicales de fontainebleau - 3e édition la musique sous le ier empire
du 15 octobre 2016 au 23 janvier 2017 exposition dans les rêves de napoléon la première chambre de l’empereur à fontainebleau
du 18 mars au 19 juin 2017 exposition charles percier (1764-1838) architecture et design
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la maison des siècles
Entouré de 130 hectares de parc et jardins, le château de
Fontainebleau, inscrit depuis 1981 au patrimoine mondial
de l’Unesco, ouvre ses portes aux passionnés d’art et d’histoire.
Fontainebleau a connu huit siècles de présence souveraine
continue : Capétiens, Valois, Bourbons, Bonaparte et Orléans
se sont succédé dans ce palais de plus de 1 500 pièces.
Édifié au cœur d’une forêt giboyeuse, aux confins du domaine
royal et à proximité de la capitale, le premier château de
Fontainebleau jouit d’une position idéale. C’est une résidence
de chasse dans laquelle naît et meurt Philippe le Bel (1268 - 1314),
dont subsiste encore aujourd’hui le donjon primitif. De ce
passé médiéval, la Renaissance s’accommode pour créer les
plus beaux ensembles d’architecture et les plus grands décors
de ce que l’histoire de l’art considère - depuis les années 1850 -
comme l’École de Fontainebleau.
Continûment habité, transformé, orné et enrichi, Fontainebleau
occupe une place à part dans le cœur de tous les souverains qui
ont régné sur la France, depuis l’avènement de Louis VII le Jeune
en 1137 jusqu’à l’abdication de Napoléon III en 1870. Chacun
d’eux s’est attaché à embellir la résidence de ses prédécesseurs.
François Ier, Henri IV, Louis XV et Louis XVI nous lèguent les
plus exceptionnels témoignages artistiques de leur temps.
Napoléon Ier s’empresse de restaurer et de remeubler le château
que la Révolution avait vidé, y voyant “la vraie demeure des
Rois, la maison des siècles” et Napoléon III y fait aménager
appartements et lieux de divertissements, devenus des symboles
de l’art décoratif du Second Empire. Aujourd’hui, Fontainebleau
est un immense palais, aux multiples cours et jardins, qui
conserve des collections exceptionnelles faisant de lui le plus
meublé des châteaux royaux français.
Voici, la vraie demeure des rois, la maison des siècles.
Napoléon à Saint-Hélène, août 1816.
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exposition dans les rêves de napoléonla première chambre de l’empereur à fontainebleau
du 15 octobre 2016 au 23 janvier 2017Commissariat : Jean Vittet, conservateur en chef
Scénographie : Philippe Maffre
Le château de Fontainebleau restitue, pour la première fois, la première chambre à
coucher de Napoléon Ier dans son état d’origine. Une occasion unique de se glisser
dans les rêves de l’Empereur, qui aimait à dire que “les inventeurs du lit [...] auraient
mérité des statues”.
Tandis que la constitution de Floréal an XII (mai 1804) lui confiait le gouvernement
de la France, Napoléon obtenait du pape Pie VII qu’il vint le sacrer à Paris. Dernière
étape avant la capitale, Fontainebleau fut choisi pour accueillir le souverain
pontife. À l’occasion de cette halte (22-28 novembre 1804) le château, vide depuis
la Révolution, fut remeublé. Administrateur du Mobilier impérial, Calmelet eut la
responsabilité de cette mission, en liaison avec Duroc, grand maréchal du palais, et
les architectes Charles Percier et Pierre Fontaine. Dans ce projet, le Garde-Meuble
impérial bénéficia des meubles confisqués au général Moreau, mais il fit aussi des
achats chez les marchands d’occasion et acquit auprès de Jacob-Desmalter pour
plus de 60 000 francs d’objets mobiliers à la dernière mode.
Plus de quarante œuvres (meubles d’ébénisterie, sièges, porcelaines) emblématiques
de ce remeublement, ayant pour la plupart figuré dans la première chambre de
l’Empereur ou dans son cabinet de toilette, permettent de faire revivre cet événement.
L’exposition, qui se tient dans l’appartement intérieur de Napoléon Ier, met
notamment l’accent sur l’originalité du style consulaire, véritable “moment de
grâce” des arts décoratifs.
Exposition présentée dans l’appartement intérieur de l’Empereur, au cœur du
parcours de visite.
Catalogue aux éditions Faton disponible à la librairie du château.
autour de l’exposition
Visite avec le commissaire de l’exposition
Visites guidées
Parcours pour les familles
Visites ludiques et ateliers, pendant les vacances d’automne
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une commode inattendue
Cette exposition est l’occasion de regrouper l’essentiel de l’ameublement de la
chambre de l’Empereur aménagée en novembre 1804 à Fontainebleau, lors de
la réception du pape Pie VII venu en France pour le sacrer. Outre le lit, identifié
récemment et restauré pour l’occasion, la commode de la chambre de l’Empereur
était l’un des objets les plus inattendus de cet ensemble. Livrée par Jacob-Desmalter,
l’ébéniste de l’Empereur, pour Fontainebleau en 1804 pour 3 000 francs, elle
est plaquée en bois de racine d’if et couverte d’un épais marbre vert de mer.
La porte centrale est encadrée d’une originale marqueterie de rinceaux en étain,
nacre et ébène, associée à un cadre de bronze doré à feuilles de laurier stylisées.
La commode présente une simplicité inhabituelle pour un meuble destiné à
l’Empereur. C’est qu’en 1804, le style Empire n’existe pas encore vraiment, d’où
ce relatif dépouillement, encore inspiré par les principes d’égalité hérités de la
Révolution. Une étiquette collée sur le bâti avec l’inscription “M. Fêche”, montre
qu’on avait envisagé d’affecter la commode au cardinal Fesch, l’oncle de Napoléon,
mais cette destination ne fut pas maintenue. La modernité du meuble, voire sa
sévérité, semble avoir plu à Napoléon, ce qui explique sans doute qu’il soit passé
dans sa chambre au moment des aménagements définitifs du château effectués à
l’arrivée du pape Pie VII.
l’empereur face au sommeil
La faculté de l’Empereur à gérer son sommeil est l’un des grands mythes
napoléoniens. Les mémorialistes se sont extasiés sur sa facilité à s’endormir en
toutes circonstances. Suivant le général Gourgaud, Napoléon, lorsqu’il était
en campagne, “pouvait dormir une heure, être réveillé par un ordre à donner, se
rendormir, être réveillé de nouveau, sans que son repos ni sa santé en souffrissent.
Six heures de sommeil lui suffisaient, soit qu’il les prît de suite, soit qu’il dormît à
divers intervalles dans les vingt-quatre heures”. Le baron de Méneval, secrétaire de
l’Empereur, confirme ce point de vue : “Napoléon retrouvait toujours son lit avec
plaisir. Il disait que les inventeurs du lit et de la voiture auraient mérité des statues.
Cependant ce lit dans lequel il se plongeait avec délices, étant souvent écrasé par
la fatigue, était quitté plus d’une fois pendant le cours de la nuit. Il en sortait aussi
bien éveillé et avec les idées aussi nettes, après une heure de sommeil, que s’il y eût
reposé paisiblement pendant la nuit entière”.
Nul n’a mieux su parler de son aisance à dormir que Napoléon lui-même : “Quand
je veux interrompre une affaire, je ferme son tiroir et j’ouvre celui d’une autre. Ces
affaires ne se mêlent point, et jamais ne me gênent ni ne me fatiguent. Quand je
veux dormir, je ferme tous mes tiroirs et me voilà livré au sommeil”. Si Napoléon
avait une pensée ordonnée, en revanche le sens du rangement lui faisait défaut
lors du coucher, comme en témoigne Constant, son valet de chambre : “L’Empereur
n’avait point d’heure fixe pour se coucher, tantôt il se mettait au lit à dix ou onze
heures du soir, tantôt, et le plus souvent, il veillait jusqu’à deux, trois et quatre
heures du matin. Il était bientôt déshabillé, car son habitude était de jeter, en
entrant dans sa chambre, chaque partie de son habillement à tort et à travers :
son habit par terre, son grand cordon sur le tapis, sa montre à la volée sur le lit, son
chapeau au loin sur un meuble, et ainsi de tous ses vêtements l’un après l’autre”.
1514
exposition charles percier (1764 - 1838) architecture et design
du 18 mars au 19 juin 2017Exposition coproduite par le Bard Graduate Center de New-York et le château
de Fontainebleau ; présentée à New-York du 15 novembre 2016 au 15 février 2017.
Commissariat : Vincent Cochet, conservateur en chef ; Jean-Philippe Garric,
professeur à l’université Paris I
Scénographe : Philippe Maffre
Ébloui par l’Italie de la Renaissance, Charles Percier, dont l’œuvre s’inscrit dans les
décennies mouvementées qui marquent les débuts de la période contemporaine,
a profondément contribué à redéfinir les pratiques artistiques dans de nombreux
domaines de l’architecture au décor, du mobilier à l’ornement. Célébré de son vivant
comme un dessinateur hors pair, comme un concepteur à la mode, puis comme un
professeur respecté, il a laissé une production importante et variée, exerçant une
large influence à travers ses nombreux élèves et ses publications. Sa réputation,
acquise dès ses années d’étude et qui n’a fait que croître grâce aux commandes
prestigieuses et aux travaux qu’il réalisa sous la Convention, le Directoire, l’Empire
et la Restauration, ne fut pas contredite pas les historiens de l’architecture du
XXe siècle. Louis Hautecœur et Sigfried Giedion, dans des approches que pourtant
tout oppose, ont décrit son rôle fondateur, mais aucun travail d’ensemble, ni
aucune exposition, ne lui ont jamais été consacrés : une situation d’autant plus
paradoxale que les collections publiques françaises, notamment, conservent un
nombre considérable de ses dessins, projets, objets, illustrant sa production de la
façon la plus brillante. On lui doit par ailleurs des aménagements importants dans
le musée du Louvre lui-même et le projet de création de la rue de Rivoli.
Le but de cette exposition n’est pourtant pas uniquement de combler une lacune, en
révélant une œuvre aussi variée qu’abondante. Son enjeu est aussi de réévaluer, en
éclairant toute une période, une intervention dans les arts qui contribua de façon
décisive à ouvrir les voies du XIXe siècle et de la modernité.
Exposition présentée dans la salle de la Belle Cheminée.
Catalogue aux éditions de la RMN-GP disponible à la librairie du château.
autour de l’exposition
Visite avec le commissaire de l’exposition
Visites guidées
Parcours pour les familles
Visites ludiques et ateliers, pendant les vacances de printemps
1716
parcours de l’exposition
Pour restituer la cohérence des travaux de Charles Percier et montrer leur évolution,
l’exposition “Charles Percier (1764-1838), architecture et design” propose de
dépasser l’hybride de l’association “Percier et Fontaine” et son assimilation
réductrice au seul style Empire. La mise en évidence d’un homme, en lequel chacun
- y compris son alter ego - voyait alors un maître, permet d’éclairer une personnalité
artistique, certes confrontée à des commandes souvent influencées par les situations
politiques, mais dont les inclinations, les origines, la formation et les talents livrent
seuls le fil conducteur.
les écoles et les amis de charles percier
Des premiers serments, à l’Académie de France à Rome, jusqu’à la sépulture
commune, au cimetière du Père-Lachaise, le parcours de Charles Percier est
marqué par une amitié publiquement exposée et revendiquée avec Pierre Fontaine
(1762-1853), mais aussi avec Claude Bernier (1755-1830). Au-delà de ce pacte unique
en son genre, ce parcours est aussi déterminé par des rencontres et un réseau
nombreux où la camaraderie, les affinités intellectuelles et artistiques, et les
stratégies de carrière sont indissociables. On y rencontre des condisciples de l’École
gratuite de dessin ou de l’atelier Peyre, des “Romains” – parmi lesquels Jean Germain
Drouais (1763-1788) occupe une place à part –, des architectes et des peintres comme
Gérard, plusieurs générations d’élèves qui collaboraient à des projets communs et
se fréquentaient de façon informelle, ou dans des cercles plus institués, comme les
dîners des Duodi ou la loge du Grand Sphinx.
les arts graphiques et l’architecture imprimée
Charles Percier n’a laissé presque aucun écrit, si l ’on excepte quelques
correspondances, mais il a légué plusieurs milliers de dessins soigneusement mis
en ordre. Son trait est fin et précis, comme ses études d’orfèvrerie qui semblent
exécutées au burin. Il développe une compétence de la ligne et du contour, qui
apparaît comme le cœur même de son travail de créateur. Ce savoir-faire, un temps
mis au défi des bas-reliefs de la colonne Trajane, lui permit notamment de s’imposer
dans des travaux d’illustration, de conception graphique et d’ornement du livre qu’il
réalisa pour ses propres publications, mais aussi pour les éditions de prestige ou
des objets aussi divers que des billets de banque ou des éventails.
entre l’italie et la france
Charles Percier a été profondément marqué par son séjour en Italie. Comme
beaucoup de pensionnaires de l’Académie de France à Rome, il vécut cette période
avec enthousiasme et émerveillement, et fit de cette expérience un moment clé de
son parcours affectif, artistique et intellectuel. Un travail acharné de relevé et de
dessin lui permit de réaliser une étude sur la colonne Trajane, qui est le vrai point
de départ de la tradition des envois de Rome des architectes du XIXe siècle, et de
rassembler la matière de deux recueils gravés, dont l’influence fut considérable.
Toute sa vie, il resta animé d’une admiration fervente pour l’Antiquité et pour les
productions de la Renaissance, consacrant ses dernières années à restituer sur le
papier les palais de Gênes, ou le palais du Tè à Mantoue, avec le dessein d’un second
voyage qu’il ne fit jamais. Cette ample production, qui oscille entre des études
attentives de la réalité et des créations graphiques, parfois oniriques, dessinent
un espace imaginaire entre référence et projet.
En dépit d’une italophilie sans concession, Charles Percier ne fut pas indifférent
à l’architecture et aux arts français, particulièrement de la Renaissance. Il fut
même admiratif de la production ornementale et sculpturale de Jean Goujon ou
de Pierre Lescot. Dans la continuité de ses préférences italiennes, il a consacré
une étude approfondie au château de Fontainebleau, mais il a aussi beaucoup
collaboré avec Alexandre Lenoir à la description graphique et à la présentation des
œuvres rassemblées dans le musée des Monuments français. Ses travaux au Louvre
ou aux Tuileries l’ont conduit à restaurer et à compléter plusieurs ensembles de
premier plan, comme la salle des caryatides de Jean Goujon, tandis que plusieurs
interventions l’ont confronté au style gothique, en particulier les aménagements
de Notre Dame de Paris, à l’occasion du sacre de Napoléon en 1804.
la décoration intérieure et l’ameublement ; le recueil de décorations
La production de Charles Percier dans le domaine du mobilier et de la décoration
intérieure est considérable, mais ses contours sont encore mal définis et les
attributions parfois incertaines. Non seulement il fut amené à concevoir un
grand nombre d’aménagements, de meubles et d’objets, depuis les premières
commandes, en 1793, pour la Convention, jusqu’au carrosse du sacre de Charles X,
mais ses œuvres majeures ont bénéficié d’une publicité importante à travers la
publication du Recueil des décorations intérieures (1801-1812). Les motifs, ou les modèles,
qu’il propose ont irrigué toute la production ornementale française et même
internationale, pendant plusieurs décennies. En revanche, les études disponibles
souvent centrées sur un artisan ou un fabricant, n’ont pas toujours permis de
distinguer avec certitude les objets directement dessinés par Charles Percier, ni
de confronter ses productions pour les différents métiers concernés et les différents
types d’objet.
le louvre, les tuileries et leurs alentours
La majeure partie de l’œuvre bâtie de Percier et Fontaine concerne l’achèvement du
Louvre, sa réunion avec les Tuileries, l’aménagement des palais et la transformation
de leurs abords. Cette suite d’interventions s’inscrit de fait dans le cadre d’un grand
projet pensé à l’échelle urbaine, mais qui se décline ensuite à toutes les échelles,
jusqu’au moindre détail ou au plus petit objet mobilier.
rhétorique des architectures non construites
En dépit d’un champ d’intervention très varié, Charles Percier se considérait
d’abord comme un architecte, mais dans ce domaine également, son approche est
très personnelle. Il a certes conçu d’importantes réalisations et transformations
d’édifices, notamment au service de Napoléon, mais les architectures non
construites occupent dans son œuvre une place inhabituelle. Si de nombreux
projets étudiés ne virent jamais le jour (à cause des circonstances historiques), sa
formation, entre 1775 et 1785, est marquée par l’influence de Piranèse et de Boullée
et par les architectures de papier, le prédisposant à regarder le dessin architectural
comme aussi important que sa mise en œuvre. En de multiples occasions, il préféra
renoncer à construire que se confronter à l’imperfection de la réalité.
1918
ÉVÉNEMENTS
princesses venues du froidconte de noël
les secrets du grand veneurspectacle de noël
carnaval du château samedi 11 février 2017
“la vie de cour sous napoléon ier et joséphine”week-end de reconstitutionssamedi 15 et dimanche 16 avril 2017
festival de l’histoire de l’artdu vendredi 2 au dimanche 4 juin 20177e éditionthème : la naturepays invité : les états-unis
les fresques musicales de fontainebleaula musique sous le ier empireseptembre 2017
de concerts au châteauconcerts des amis de l’orgueles concerts de la loingtaineles écoles d’art américaines
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spectacle de noël en famille les secrets du grand veneurdu 17 au 31 décembre 2016 - 16h
Par la compagnie Les Arlequins
Sauf les 20, 25 et 27 décembre
À partir de 6 ans - Durée : 1h
Sur les sentiers de Denecourt, peut-être croiserez-vous
ce soir le grand veneur avec sa lanterne. Mieux que
quiconque, il connaît les histoires et les légendes de la
forêt… Une fois encore, il viendra chercher de l’aide. Mais
si les rois ne l’ont pas écouté, peut-être que vous aurez
assez de courage pour le suivre jusqu’au château perdu.
La fée des neiges y est prisonnière et c’est à vous de lui
rendre la liberté !
Réservation sur www.chateaudefontainebleau.fr
location de costumes
Pendant les vacances, les jeunes visiteurs et leurs parents
peuvent louer des costumes pour découvrir le château de
manière ludique.
Location dans les salles d’accueil du château de 10h à 16h15.
Tarifs : 8 € pour les tailles jusqu’à 14 ans, 12 € au-delà
Informations et réservation sur www.lesarlequins.fr
conte de noël “princesses venues du froid”du 17 décembre 2016 au 2 janvier 2017 - 14h30
À partir de 5 ans
Princesses venues du froid, Marie Leszcynska et Hélène
de Mecklembourg-Schwerin ont découvert la vie de cour
à la française, l’une en épousant le roi Louis XV, l’autre le
fils du roi Louis-Philippe. Ces deux mariages sont célébrés
au château de Fontainebleau. Les princesses du Nord
apportent avec elles la tradition des arbres de Noël…
Réservation sur www.chateaudefontainebleau.fr
noël au château
Du 17 décembre 2016 au 2 janvier 2017, le château de
fontainebleau fête noël. Les visiteurs pourront profiter
d’une ambiance féérique et d’une programmation
spécialement conçue pour l’occasion. La cour d’Honneur
sera illuminée, le traditionnel sapin de Noël sera dressé
au pied de l’escalier de Stuc et les jeunes visiteurs
pourront même louer des costumes pour parcourir le
circuit de visite de manière ludique.
20
carnaval du châteausamedi 11 février 2017
Les enfants sont invités à venir costumés pour participer
à une après-midi festive au château. Des activités
ludiques leur seront proposées et un bal Renaissance
clôturera les festivités.
Accès libre sur présentation du billet d’entrée.
“la vie de cour sous napoléon ier et Joséphine”week-end de reconstitutionssamedi 15 et dimanche 16 avril 2017
Chaque année le château ouvre ses portes, le temps
d’un week end, à des professionnels de la reconstitution
historique.
Ces reconstitueurs, sélectionnés pour l’occasion, ont
la particularité de porter des costumes de très grande
qualité élaborés dans le respect des modèles historiques.
Passionnés, ils incarnent magnifiquement des personnages
historiques très divers. L’ambition de ces journées est de
proposer un voyage dans le temps aux visiteurs, de faire
revivre le château et ses jardins comme les ont connus les
souverains et leurs courtisans lors de leurs séjours.
En 2017, Napoléon 1er, Joséphine et leur cour occuperont
donc le château. Bal, audiences de rois et d’ambassadeurs,
scènes de vie du couple impérial, concerts, revues
militaires composeront le programme des journées des
15 et 16 avril au cœur du château et des jardins.
Un accueil spécifique par des médiateurs culturels sera
proposé aux visiteurs qui souhaiteront en savoir plus sur
la vie de cour sous le 1er Empire.
2322
festival de l’histoire de l’artdu vendredi 2 au dimanche 4 juin 2017
7e édition
Thème: La nature
Pays invité : les États-Unis
Les 2, 3 et 4 juin 2017, le château et la ville de Fontainebleau
accueilleront la 7e édition du Festival de l’histoire de l’art
en partenariat avec l’institut national de l’histoire de
l’art. Autour du thème de “la nature” et avec les États-
Unis comme pays invité, plus de 300 propositions
en accès libre et gratuit : conférences, débats, tables
rondes, projections de films, concerts, lectures, visites-
conférences, activités pour le jeune public et les scolaires,
permettront de conjuguer savoirs et plaisirs, réflexion et
émotion.
Le Festival de l’histoire de l’art a été créé en 2011 à l’initiative
du ministère de la Culture et de la Communication
pour favoriser la rencontre du grand public, amateur ou
néophyte, et des acteurs de la discipline : universitaires,
conservateurs du patrimoine, enseignants, libraires et
éditeurs, collectionneurs, galeristes, acteurs du tourisme
culturel ou du marché de l’art...
Accès libre.
Informations www.festivaldelhistoiredelart.com
DE CONCERTS AU CHÂTEAU
concerts des amis de l’orgue
Les Amis de l’Orgue proposent, chaque saison, huit
concerts dans la chapelle de la Trinité.
Ces concerts sont accompagnés d’une visite de la
tribune de l’orgue.
Programme disponible sur bellifontorgue.free.fr
les concerts de la loingtaine Depuis 2013, le château accueille les musiciens de la
Loingtaine qui mettent à l’honneur, par leur talent,
leur jeunesse et leur programmation exigeante, ce
foyer artistique qu’est Fontainebleau.
Chaque année, plusieurs concerts sont organisés dans
la Chapelle de la Trinité à l’occasion des Académies
de La Loingtaine.
Programme disponible sur www.laloingtaine.org
les écoles d’art américaines Le Conservatoire américain présente chaque été
dans divers lieux du château une série de concerts
de professeurs et d’auditions d’élèves. Les élèves
architectes proposent des installations, dans les
cours et jardins, le jour de la clôture de la session.
Programme disponible à partir du mois de juin sur
www.fontainebleauschools.org
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les fresques musicales de fontainebleau, la musique sous le ier empire septembre 2017
Les Fresques musicales ont pour ambition de raconter
en musique l’histoire du château et celle des souverains
qui, pendant plus de huit siècles, ont fait de Fontainebleau
l’un de leurs séjours favoris. Après le succès des deux
premières éditions dédiées à François Ier puis à Louis XV,
les Fresques musicales 2017 seront consacrées à la musique
sous le Ier Empire.
Concerts, créations, conférence, ateliers et visites guidées
seront également au programme de ce rendez-vous.
3e ÉDITION
2726
LES COULISSES DU CHÂTEAU
le schéma directeur du château de fontainebleau2015 - 2026
la vie des collections
les opérations de mécénat
le quartier des héronnières le lancement d’un appel à idées pour la requalification des écuries de louis xv du quartier
éditions
annexes
2928
le schéma directeur du château de fontainebleau 2015 - 2026
Lancé officiellement le 26 janvier 2015, le schéma directeur de rénovation
est un plan d’investissement pluriannuel qui vise à accompagner le château
de Fontainebleau, engagé depuis 2009 dans une importante dynamique de
développement.
Doté de 115 M€, soit près de 10 M€ par an, le schéma directeur couvre une période
de 12 ans (2015 - 2026), scindée en 3 phases de 4 années chacune.
La phase 1 (2015 - 2018) concerne les travaux prioritaires de sécurité et de sûreté, la
rénovation des espaces dédiés aux publics et aux personnels, ainsi que l’installation
du Pôle d’excellence tourisme au quartier Henri IV.
La phase 2 (2019 - 2022) comprend l’achèvement de la mise en sécurité du château,
le lancement du chantier des réserves, la création d’équipements favorisant la
médiation culturelle et le lancement du programme de rénovation des jardins et
du parc du domaine.
La phase 3 (2023 - 2026) est consacrée à la reconfiguration du musée Napoléon Ier et
à l’achèvement de la revitalisation du quartier Henri IV avec l’installation d’un pôle
dédié aux jeunes publics.
la phase 1 du schéma directeur2015 - 2018
La première phase du schéma directeur porte sur les travaux indispensables à la
remise à niveau du château, tant du point de vue de la réglementation incendie
qu’au regard de son fonctionnement et de l’accueil du public.
le château à l’issue de la phase 1
L’éclairage de sécurité, les dispositifs coupe-feu et les bouches à incendie seront
renforcés
La cour d’Honneur sera accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à un
cheminement dédié
Le salon de thé-restaurant sera agrandi, rénové et ouvert toute l’année pour
accueillir les visiteurs individuels ou en groupe
Les espaces d’accueil seront rénovés et agrandis
La salle d’exposition de la Belle Cheminée sera modernisée
La revitalisation du quartier Henri IV sera engagée grâce à l’installation du Pôle
d’excellence du tourisme
Les couvertures de l’aile Louis XV et de l’aile de la galerie de Diane seront restaurées
Les services de l’Établissement bénéficieront de nouveaux espaces de travail,
modernisés et fonctionnels
La cour Ovale, cœur historique du château, sera ouverte au public
Au terme de la première année de travaux, 4 opérations sont d’ores et déjà achevées :
le raccordement du chauffage du quartier Henri IV au château, la remise en état de
la cour des Offices, la consolidation des planchers de la galerie François 1er et de la
galerie de Diane, et la réfection des couvertures de l’aile Louis XV.
les travaux de la première phase se poursuivent en 2016 et en 2017 :
Assainissement de la cour d’Honneur et travaux d’accessibilité aux personnes
à mobilité réduite
novembre 2016 - décembre 2018
Budget : 3,8 M€
Travaux urgents de mise en sécurité incendie et sûreté
(réseau incendie, éclairage de sécurité)
octobre 2016 - décembre 2017
Budget : 4,6 M€
Travaux urgents sur le pavillon central de l’aile des Ministres
novembre 2016 - juillet 2017
Budget : 700 000 €
Restauration des couvertures de l’aile de la galerie de Diane
octobre 2016 - janvier 2018
Budget : 2,1 M€
Modernisation des accueils de l’aile Louis XV
mars 2017 - septembre 2018
Budget : 1,9 M€
Protection périmétrique du château
mars 2017 - mars 2018
Budget : 1,5 M€
la vie des collections
La direction du patrimoine et des collections du château établit chaque année
un programme d’actions qui vise à assurer une conservation optimale et un
entretien régulier des collections.
connaître pour mieux préserver et présenter
Engagé en 2008 et en application de la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées
de France, un travail quotidien de reconnaissance des œuvres est mené à travers
plusieurs campagnes de récolement. L’avancée de cette mission qui accompagne un
travail de documentation plus large des collections, est un enjeu primordial dans le
cadre du futur “chantier des réserves” inscrit dans le schéma directeur. L’automne
2016 et le printemps 2017 seront surtout marqués par l’étude des œuvres
appartenant au château et placées en dépôts au sein d’autres institutions
comme le Mobilier national ou le château de Versailles par exemple.
entretenir et restaurer les œuvres au quotidien
Parallèlement, un chantier des collections, ensemble planifié d’opérations
scientifiques et matérielles de traitement sur les collections, est mené chaque
année. À l’automne 2016, le traitement de 660 sièges du château sera ainsi
achevé.
En outre, le dépoussiérage de l’ensemble des œuvres installées dans le circuit de
visite, mission de conservation préventive essentielle et indispensable aujourd’hui,
a été formalisé en 2016. Aussi, après le lit de l’Impératrice et le trône de Napoléon
traités au printemps dernier, de nombreux lustres retrouveront leur éclat d’antan
à l’automne.
Un programme ambitieux de restaurations des collections et des décors du
château est aussi engagé chaque année. En 2016 et 2017, le pavillon de l’Étang
verra ainsi l’intégralité de son décor restauré. Au printemps 2017, la galerie
des Assiettes sera elle aussi le théâtre d’un chantier de rénovation complexe.
Les 128 assiettes de porcelaine de Sèvres du “service historique” de Fontainebleau,
seront nettoyées et replacées dans des boiseries consolidées et cirées.
valoriser les œuvres “invisibles”
La valorisation des œuvres du château s’appuie non seulement sur une politique
d’expositions mais aussi et surtout sur le remeublement des espaces de visite.
Il s’agit d’offrir une accessibilité la plus large possible aux collections et de proposer
une présentation renouvelée au public. Les œuvres qui rejoignent ainsi les espaces
du château quittent souvent les réserves après de longues années passées loin
des regards. Elles viennent aussi parfois d’autres lieux, que ce soit dans le cadre
d’un retour de dépôt ou d’une acquisition, pour retrouver la place qui fut la leur.
À l’automne 2016, la cheminée en céramique mise en place sous Louis-Philippe
dans le salon François Ier et retirée dans les années 1960, reprendra sa place
initiale et ce, grâce à une étude approfondie et à une restauration soigneuse.
les opérations de mécénat
Le château de Fontainebleau fait appel chaque année à des mécènes pour ouvrir
de nouveaux espaces à la visite, restaurer ses collections et ses décors, acquérir
des œuvres et soutenir ses actions culturelles et pédagogiques.
restauration de l’emblème du château de fontainebleau : l’escalier en fer-à-cheval
Symbole du château de Fontainebleau, le célèbre escalier en Fer-à-cheval est situé
au centre de l’aile orientale de la cour d’Honneur. Entre 1632 et 1634, Jean Androuet du
Cerceau, ou l’architecte Lemercier construisent, en remplacement d’un précédent
escalier, ce “grand perron” qui permet aux carrosses de tourner entre ses deux volées.
À partir du règne de Louis XIV, les princesses venant se marier avec un fils de France
sont accueillies sur ces marches. C’est ainsi que l’escalier et toute la cour font
l’objet de nombreuses représentations gravées qui diffusent une image clairement
reconnaissable de Fontainebleau. De nombreuses copies de l’escalier seront
réalisées dans divers châteaux à travers le monde (Le Louvre, Courances, Bourron,
Monaco...). Le 20 avril 1814, Les adieux de Napoléon à sa garde vont contribuer à
sa célébrité, en en faisant le symbole même de la fin de l’épopée napoléonienne.
L’ensemble de la structure de l’escalier est composé de grès, tandis que les marches
sont en calcaire. Matériau poreux, le grès est très vulnérable aux variations
climatiques : l’eau accélère son altération et favorise le développement de micro-
organismes qui lui confèrent une teinte noire.
Témoin des grands moments de l’histoire tout comme du quotidien des nombreux
visiteurs qui viennent s’y faire prendre en photo, l’escalier a aujourd’hui acquis
une valeur affective indéniable. Afin de rendre sa superbe à cet ensemble
architectural emblématique de Fontainebleau, un vaste projet de restauration
va être lancé par le château, estimé à 2 millions d’euros. Grâce à la Fondation
du patrimoine et à la Fondation Total, 200 000 € sont déjà assurés. Mais
1,8 M€ manquent encore pour financer cette opération et sauver l’icône de
Fontainebleau.
30 31
restauration du pavillon de l’étang
Construit en 1662 par l’architecte Louis Le Vau, délaissé à la fin du XVIIIe siècle,
le pavillon de l’Étang a été restauré sous le règne de Napoléon Ier. Sa décoration
intérieure est alors confiée au peintre Moench. Les lambris de hauteur sont ornés
d’arabesques se détachant sur un fond sombre tandis que la coupole plate est
décorée de médaillons à fonds dorés dans lesquels sont représentés des oiseaux
multicolores. Les arêtes de la coupole et sa naissance sont agrémentées de
feuillages, de palmes et d’enroulements de végétaux d’une grande délicatesse. Sous
l’Ancien Régime, tout comme au XIXe siècle, des soupers et des collations y sont
organisés. Le pavillon de l’Étang constitue alors un lieu d’agrément apprécié, que
l’on gagne grâce aux multiples embarcations présentes sur la pièce d’eau. Durant le
Second Empire, c’est même une véritable flottille qui prend possession de l’étang,
comprenant une gondole vénitienne destinée à l’impératrice, la frégate du prince
impérial, un caïque du Bosphore, mais aussi des felouques, yoles et périssoires.
Le pavillon se trouve dans un état de conservation précaire, pouvant faire craindre
une disparition de ses décors peints intérieurs. Soumis à de continuelles remontées
d’humidité, les ouvrages en pierre ainsi que les boiseries ont subi des dégradations
importantes. La restauration complète du pavillon est évaluée à 900 000 €. Face
à l’urgence et en accord avec les instances de contrôle scientifique et technique du
ministère de la culture et de la communication, il a été décidé de scinder l’opération
en deux volets distincts :
travaux de sauvegarde et de conservation d’urgence, estimés à 100 000 € ;
travaux de restauration et de mise en valeur proprement dite, estimés à 800 000 €.
Grâce à la générosité de French Heritage Society (50 000 € /$60,000), premier
mécène privé de ce projet et de la Fondation du patrimoine, qui bénéficie du
mécénat de la société d’assurance CGPA (50 000 €), le premier volet a pu être
lancé en 2016. Il est ainsi prévu de consolider la couche picturale très fragilisée des
boiseries puis de les déposer pour les entreposer dans un local approprié, afin qu’un
protocole de restauration soit mis au point.
Les travaux de restauration et de mise en valeur estimés à 800 000 € restent
à financer et le château de Fontainebleau recherche activement des mécènes
pour sauver ce joyau d’architecture.
“des sèvres pour fontainebleau”acquisition d’une exceptionnelle collection de porcelaines du premier empire, classée trésor national
Cette collection de porcelaines, insigne tant par son ampleur que par sa cohérence
et la qualité de ses éléments, regroupe des pièces destinées à la famille impériale
et à l’ameublement des palais impériaux, des cadeaux diplomatiques ainsi que des
étrennes offertes par le souverain à son épouse ou par l’Impératrice à des femmes
de son entourage occupant une fonction au palais.
Au terme de 21 ans de prospection, un collectionneur étranger, propriétaire
de cet ensemble, doit aujourd’hui s’en séparer. Il a accepté de réserver au château
de Fontainebleau la possibilité d’acquérir la meilleure partie de sa collection, soit
un ensemble de 46 œuvres.
Seules les pièces majeures, rigoureusement sélectionnées, ont été retenues dans
l’espoir qu’elles puissent rejoindre les collections de porcelaines de Sèvres du musée
Napoléon Ier du château de Fontainebleau.
Cet ensemble a été classé œuvre d’intérêt patrimonial majeur par la commission
des Trésors nationaux afin de favoriser son acquisition, ce qui ouvre droit à une
déduction fiscale de 90%. Estimé à 3,2 M€, il a été divisé en 7 lots cohérents.
Les plus belles pièces de la collection sont présentées exceptionnellement à la
galerie Aveline de septembre à décembre 2016. À cette occasion, une souscription,
baptisée “Des Sèvres pour Fontainebleau”, a été lancée pour permettre au
château de Fontainebleau d’acquérir ces objets.
l’opération “adoptez... un banc !” au château de fontainebleau
Afin d’améliorer le confort des visiteurs dans les cours et jardins, les Amis du
château de Fontainebleau ont lancé une opération de souscription afin de faire
adopter des bancs en teck.
Trente quatre bancs ont d’ores et déjà trouvé leurs parrains, ornés d’une plaque en
laiton portant l’inscription de leur choix. Ils ont pris place dès l’été 2015 sur le Grand
Parterre, dans la cour d’Honneur et dans la cour de la Fontaine.
www.amischateaufontainebleau.org
3332
35
les héronnières, anciennes écuries de louis xv lancement d’un appel à idées
Le quartier des Héronnières est l’une des plus importantes dépendances du
domaine national de Fontainebleau. Il est constitué de 11 bâtiments formant un
quadrilatère entourant un bâtiment central, d’une surface bâtie d’environ 12 000 m2.
Construit sous le règne de Louis XV par les architectes Jacques V et Ange-Jacques
Gabriel, il formait primitivement la Grande Écurie du Roi. Il s’agissait de loger
à la fois les chevaux de selle du Roi, le nombreux personnel attaché à ce service
ainsi que le grand Écuyer du Roi. À la chute du Second Empire, les grandes écuries
sont soustraites du domaine et affectées au ministère de la Guerre. Les bâtiments
sont alors largement modifiés pour répondre aux nouveaux usages tandis qu’une
nouvelle construction est bâtie sur le flanc Sud de la parcelle, complétant le projet
initial des Gabriel qui n’avait pas été mené à son terme. Occupé par le ministère
de la Défense jusqu’en 2001, le quartier des Héronnières est transféré au ministère
de la Culture et de la Communication puis rattaché au domaine national de
Fontainebleau en 2006. Il a été ensuite classé au titre des monuments historiques
en 2008.
Inoccupés, soumis à des actes de vandalisme et de pillage, les bâtiments se sont
fortement dégradés, compromettant gravement leur sauvegarde. Face à cette
situation, l’Établissement public s’est engagé dans une démarche visant à trouver
une nouvelle vocation au quartier des Héronnières, et ce, dans le respect de son
cadre patrimonial et architectural.
L’Établissement public a lancé en septembre 2016 un appel à idées, qui sera suivi
en janvier d’un appel à projets, pour faire émerger des projets portés par des
investisseurs/opérateurs, privés ou publics. Ces projets devront évidemment
respecter les cadres réglementaires s’appliquant au site et à son environnement
immédiat mais également contribuer à la mise en valeur et au rayonnement d’un
patrimoine exceptionnel appartenant à l’État. Le quartier des Héronnières doit, à
cette occasion, retrouver la place qui lui revient non seulement au sein du domaine
national, mais également à l’échelle du territoire bellifontain. L’Établissement
public est accompagné dans les différentes étapes de consultations par une équipe
pluridisciplinaire composée des agences Kerso Consulting, A et cetera et du cabinet
d’avocats Jean-Philippe Levy.
éditions
catalogues des expositions
dans les rêves de napoléon lapremièrechambredel’empereuràfontainebleau
Par Jean Vittet, conservateur en chef au château de FontainebleauÉditions Faton
charles percier (1764-1838) architectureetdesign
Sous la direction de Jean-Philippe Garric, professeur à l’université Paris IÉditions de la RMN - Grand Palais
à venir en 2017
fontainebleau, carnet de voyage
Par Serge Bathendier Éditions Hachette
34
PLAN1 Cour d’Honneur2 Théâtre Impérial3 Musée Napoléon 1er
4 Salle de la Belle Cheminée 5 Boudoir Turc6 Cour Ovale 7 Salle de Bal8 Quartier Henri IV
4
2
3
5
8
1
ENTRÉE
6
7annexesinformations pratiques
horaires
Renseignements et réservations
Tél. : 01 60 71 50 60 / 70
www.chateaudefontainebleau.fr
Château de Fontainebleau - Officiel
@CFontainebleau
horairesd’ouverture
Le château est ouvert tous les jours sauf le mardi, le 1er janvier, le 1er mai et le
25 décembre.
D’octobre à mars : 9h30 - 17h (dernier accès à 16h15).
D’avril à septembre : 9h30 - 18h (dernier accès à 17 h 15).
Achat des billets d’entrée aux caisses du château ou sur www.chateaudefontainebleau.fr
Les cours et jardins sont ouverts tous les jours. Le parc est ouvert tous les jours, 24 h / 24 h.
De novembre à février : 9h - 17h
En mars, avril et octobre : 9h - 18h
De mai à septembre : 9h - 19h
Le jardin de Diane et le jardin Anglais ferment respectivement 1⁄2 h et 1 h avant les
horaires indiqués.
Liste complète des exonérations disponible sur le site www.chateaudefontainebleau.fr
Entrée gratuite pour tous, les premiers dimanches de chaque mois, sauf en juillet
et en août.
plein tarif tarif réduitENTRÉE DU CHÂTEAU
Gratuit Visiteurs de moins de 18 ans et visiteurs de 18 à 25 ansAccès 1h avant la fermeture
11 €
7 €
9 €
-
ENTRÉE AU CHÂTEAU + VISITES GUIDÉES
Visite de ½h à 1hVisite de 1h3018-25 ans12-17 ansGratuité pour les moins de 12 ans hors offres dédiées
Pour les personnes bénéficiant de la gratuité d’entrée au châteauVisite de ½h à 1hVisite de 1h30
Forfait Familles (2 adultes + 2 enfants) de 12 à moins de 18 ansVisite de ½h à 1hVisite de 1h30
14 €16 €
--
5 €7 €
31 €35 €
12 €14 €
5 €3 €
3 €5 €
--
VISIOGUIDE
1 visioguide jeune public (-18 ans) offert pour 1 visioguide adulte loué
3 € -
HISTOPAD
Visite du musée chinois de l’impératrice, circuit second Empire
3 € -
TABLETTE POUR LE SERIOUS GAME
Uniquement en français 3 € -
accès
en voiture
Depuis Paris, prendre l’A6 (porte d’Orléans ou porte d’Italie), sortie Fontainebleau.
Prendre la direction de Fontainebleau puis suivre les indications “château”.
en train
Prendre le train à Paris-Gare de Lyon (grandes lignes) en direction de Montargis,
Sens, Montereau ou Laroche-Migennes, descendre à la station Fontainebleau-Avon,
puis prendre le bus ligne 1 direction Les Lilas jusqu’à l’arrêt “château”.
le billet mobilis
Le billet Mobilis permet de voyager une journée dans les zones choisies (métro,
RER ou bus à Paris, train aller-retour Paris-Fontainebleau, bus aller-retour entre la
gare et le château).
pensez-y !
Le Pass Navigo permet de se rendre en train à Fontainebleau en semaine et le week-
end sans supplément pour les détenteurs d’un abonnement.
en car ou en minibus
Navette quotidienne (sauf le mardi) pour Fontainebleau et Vaux-le-Vicomte. Navettes
avec desserte régulière de Fontainebleau depuis Paris, au départ du 214, rue de Rivoli.
www.parivision.com
ACCÈS pour déposer les personnes
à mobilité réduite
3736
fontainebleau en chiffres
45 000 m2 de surface répartis sur 11 niveaux
1 500 pièces
105 pièces ouvertes à la visite
24 000 m2 de couvertures
2 600 mètres linéaires de façades
des collections exceptionnelles comptant plus de 30 000 œuvres
des jardins et un parc de 130 hectares comportant le plus grand
parterre d’europe et plus de 5 000 arbres d’alignement
inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’unesco depuis 1981
établissement public administratif depuis juillet 2009
3938
Fréquentation totale de 2009 à 2015
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
346 384 380 825 437 482 451 975 453 872 516 911 470 190
- 10 %+ 10 %
+ 15 % + 3 % + 0,4 %
+ 13,9 %
- 9 %
4e château de plus visité en france, après versailles, chambord et chenonceau
470 000 visiteurs en 2015
40 000 scolaires
53 % de visiteurs français
47 % de visiteurs étrangers (chinois : 32 %, russes : 8 %)
crédits photo
Couverture Sophie Lloyd
P. 4 RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot
P. 6-7-8 Château de Fontainebleau
P. 10-11-12-13 RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Adrien Didierjean
P. 14 RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot
P. 15 A RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Adrien Didierjean
P. 15 B The Metropolitan Museum of Art
P. 16 A RMN-Grand Palais (château de Versailles) / Gérard Blot
P. 16 B RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Gérard Blot
P. 16 C RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot
P. 16 D RMN-Grand Palais (Sèvres, cité de la Céramique) / Martine Beck-Coppola
P. 17 A RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Gérard Blot
P. 17 C RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Image RMN-GP
P. 17 B-D RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot
P. 18 Château de Fontainebleau
P. 20 A-B Château de Fontainebleau
P. 20 C-D Compagnie Les Arlequins
P. 21 A Corentin Foucault
P. 21 B Alexandre Halbardier
P. 22-23 Thibault Chapotot
P. 24 A-B Thibault Chapotot
P. 24 C-D Agence Dac/Leonore Beugnot
P. 25 Agence Dac/Leonore Beugnot
P. 26 FMR
P. 28-30 Château de Fontainebleau
P. 31 FMR
P. 32 FMR
P. 33 DR
P. 34 Techni-flight
P. 35 Château de Fontainebleau
P. 37 François Brosse
P. 38 Béatrice Lecuyer-Bibal
COMMUNICATION ET RELATIONS PRESSE
Alexis de Kermel
Tél. 01 60 71 50 73
Port. 06 89 46 94 12
MÉCÉNAT ET PARTENARIATS
Éric Grebille
Tél. 01 60 71 57 92
Port. 06 87 40 14 34
RENSEIGNEMENTS
tél. 01 60 71 50 60
www.chateaudefontainebleau.fr
Le château de Fontainebleau
et son domaine sont inscrits sur
la liste du patrimoine mondial
de l’UNESCO. L’inscription sur cette
liste consacre la valeur universelle
et exceptionnelle d’un bien culturel
ou naturel afin qu’il soit protégé
au bénéfice de l’humanité.