donald guerrier, foudre de guerre devant l'espagne

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Page 1: Donald Guerrier, foudre de guerre devant l'Espagne
Page 2: Donald Guerrier, foudre de guerre devant l'Espagne

2 11 juin 2013No 876

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

18 445FANS

Les éditions de « J’épelle au Soleil » se succèdent et se ressemblent du point de vue que l’unique école championne en titre du concours n’est jamais vaincue. À l’instar de Lionel Messi, l’établissement scolaire vedette de la compétition fait son petit bonhomme de chemin en ra-flant les trophées. Donc ce n’est pas une nouvelle, si on veut, mais une routine d’informer que la troisième édition de «J’épelle au Soleil» vient d’être rempor-tée, une fois de plus, par le collège de Saint-Louis Gonzague. Le lion indompta-ble en matière de compétition scolaire.

Le samedi 8 juin 2013, la plateforme d’épellation la plus populaire a réuni du monde dans les locaux de Radio-Télé Soleil. Directeurs, professeurs, camarades de classe et supporteurs ont pris place dans la matinée à l’auditorium de la chaîne 25 pour un match en suspense. Se dévoilant sans rebondissement à la longue, l’équipe saint-louisienne, qui s’opposait aux Saint-Martialois pour la se-conde fois en finale sur ce podium, avait réussi à creuser l’écart entre son adver-saire bien avant la fin du temps régle-mentaire. Une victoire perçue d’avance

avec un total de neuf mots épelés sur quinze par Sébastiano Hubert Élysé qui représentait Saint-Louis face à quatre sur quinze côté Saint-Martial, mené par Carl Handy Corvil.

Proclamé Épeleur 2013, Sébastiano Hubert Élysé substitue à Orlson Ainé Joseph et Colby Dorcély, des Saint-Loui-siens qui ont décroché respectivement la palme d’or en épellation en 2011 et 2012. La Digicel, la Commission nationale de lutte contre la drogue et la Brigade de protection des mineurs, institutions ayant assisté à cette finale, ont honoré l’initiative par leur présence et récom-pensé l’effort des finalistes avec de primes à faire rêver. Laptop, BlackBerry, Samsung Galaxy et des chèques allant de 1 000 et 2 000 USD. De quoi huiler les inscriptions des prochaines éditions.

Sur soixante-dix établissements scolaires qui emboîtent le pas, le collège Saint-Louis Gonzague arrive toujours à tuer la concurrence à chaque édition. Dominer sans trop de peine avec des secrets de réussite en mutation active. Ces Saint-Louisiens sont sans pitié !

Dimitry Nader Orisma

Finale « J’épelle au Soleil »Les Saint-Louisiens sans pitié

Les villes de province vibrent déjà au rythme des vacances. Il fait chaud, il fait beau. La ville de Cavaillon prend les devants et annonce les couleurs pour la patronale. Cette année, Action jeunesse internationale solidaire du Sud (AJISS) et Zile Art Prodz proposent une program-mation riche et diversifiée. Elle invite les festivaliers à commémorer la Notre-Dame du Perpétuel Secours à travers

plusieurs activités à Cavaillon du 26 au 30 juin 2013.

En plus de la huitième édition du festival de la Rivière, le public est invité au un mini foire du Livre proposé par la Direction Nationale du Livre (DNL), partenaire de l’événement. Ce sera aussi l’occasion pour les plasticiens de Loray de partager leurs savoirs avec les intéressés à travers des ateliers et des

expositions, confie Patrick Jean Juste, commissaire général au sein de Action jeunesse internationale solidaire du Sud, un des instigateurs de l’événement. Des conférences, des prestations théâtrales du groupe Palto Vanyan, des expositions agro-artisanales, des activités autour de la rivière, des événements sportifs, rajoute-t-il.

Les amants de la bonne ambiance sont appelés à faire la fête durant trois soirées. Au menu, les prestations des groupes Brothers Posse, Boukman Eks-peryans, Zatrap, BélO, BIC, Jean Jean Roo-sevelt, Dead Kra-Z, Princess Eud, Wanito, etc. Les organisateurs entendent permet-tre à la population cavaillonaise de se divertir dans une ambiance de solidarité. Un moment idéal de retrouvailles et de partage. C’est aussi un excellent moyen, selon Patrick Jean Juste, d’encourager le tourisme régional et le déplacement à l’intérieur du pays pour mieux connaître la beauté de nos communes.

AJISS est une association formée de jeunes universitaires. A l’heure de débats autour de la présence de la grande créole dans les grands rendez-vous de la région caribéenne, cette association compte aussi rendre un hommage bien mérité à un fils de Cavaillon, l’écrivain Gérard Montes, militant de la langue créole.

Les livres, la musique et la clameur des après-midi au bord de la rivière, cela promet d’être intéressant.

Nathalie Cardichon

Festivités en vue à Cavaillon

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Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

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Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les huit lettres restantes désignent une course à pied.

MOTS CACHÉS

ABRASIF COPINAGE GRINÇANTE PARDIAIGUË CRABE HEBDO PÉPINALUNIR CRIME HUART PERTURBÉAMERTUME DÉCLIC HUMUS PLOMBANCRER DÉDAIGNEUX HUTTE POÉSIEARSENIC DÉRAISON JUNTE RÂLEURAUTISME ÉCOLIER LICOU ROUETBIFOCALE EMBUER MAGOT SAUTSBLEUET ÉPAIS MARATHON SENTEBOCHE ÉPATEMENT MARIAGE SERINBUTÉE FACTUEL MÊLANT TARIFCÉLERI FIGÉE OCÉAN TICTACCHIPER FORÊT OMÉGA UTOPISTECHOISI GRADE PAGAIE VERNIS

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MOTS CROISÉS

Horizontalement1 - Buisson. Pantalon.2 - Capitale de dynastie shogunale des Tokugawa. Accès d’ivresse. Pronom personnel.3 - Borax. Action de piller.4 - Bramer. Conseiller municipal. 5 - Conjonction. Halte. Bruit sec.6 - Posture de yoga. Ville de Suède.7 - Givre. Mélange d’argile et de calcaire. Fleuve d’Italie.8 - Rivière de Guyane française. Attache, agrafe.9 - Fleur. Aboutissement. 10 - Tissu sergé. Ville de Suisse. 11 - Argon. Boucle. Courbe.12 - Astucieux. Rossée.

Verticalement1 - Agir sur le passé. Avant-midi.2 - Déplaisante. Fleuve qui sépare la Pologne et l’Allemagne.3 - Quatrième partie du jour. Fruit de l’alisier. 4 - Courage. Non.5 - Ville Pérou. Jeu de cartes. Molécule.6 - Mathématicien. suisse né en 1707. Agité.7 - Souri. Fragment. Cité antique de la basse Mésopotamie. 8 - Intervalle de trois tons. Boisson à base d’eau gazeuse.9 - Loyal. Retraite.10 - Fromage grec. Qui provoque la mort. 11 - Particule affirmative. Abréviation familière d’aspirant. Espace de temps. 12 - Personne instruite. Plante grasse à rameaux épineux.

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Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot.

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A : Jugement rendu par un juge.B : A bout de souffle.C : Bractée qui enveloppe la fleur des graminées.D : Petite plante ornementale des jardins, à fleurs bleues. E : Tisser de nouveau.

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MOTS CROISÉSMOTS CACHÉS

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A : ÉBRANLERB : GANDOURAC : PUDIBONDD : ABATARDIE : SYNDICAT

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Sur la cours de l’école où a lieu la finale de la huitième édition de Miss IHE-CE, les étudiantes, assises patiemment, commentent, dénigrent ou vantent les mérites de certaines candidates. Dans la liste des qualifiées pour cette finale, dix postulantes issues des différents dépar-tements de l’établissement situé à Lalue sont à l’honneur. Aujourd’hui concur-rentes pour une couronne, demain elles seront comptables, économistes ou administratrices.

Marie Lucie Lubin, Marie Sterline Joseph, Corali Alliantil, Joanna Marie Laurance Toussaint, Deborah Occean sont éliminées au bout de la première phase des questions, laissant à Erlande Fils, Kessie Jacques, Ruth Djinie Fils-Aimé, Daphney Laforet et Weedline Clerger le combat de la phase finale. Jugée sur sa beauté, et son intelligence, Ruth Djinie Fils-Aimé, vingt-trois ans, danseuse et sportive, est élue Miss IHECE de cette édi-tion par un jury composé d’anciens étu-diants de l’école. Se présentant comme une fille sensible, généreuse et respon-sable, elle a été couronnée par Maliana Jean qui tenait la couronne depuis deux ans. Erlande Fils, s’est vue octroyer la nouvelle couronne de Miss Populaire en présence de Rodyoume, Géraldo, et Apo-calypse qui ont performé sur invitation de la 649e promotion de l’IHECE.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

Ruth Djinie Fils-Aimé, 8e Miss IHECE

K-Zino/ Kreyòl La “Kaskèt sou Tèt”

La beauté était au rendez-vous Le jury composé d’anciens étudiants dont Carl-Henry Cadet de Le Nouvelliste

L‘ex miss Maliana Jean et la nouvelle couronnée

Le comité de la 49e promotion et la nouvelle Miss

Ruth Djinie Fils-Aimé, Miss IHECE

le 8 juin 2013 à Club One 6

Ba titit, baaaa.... Alo, Gérald ! Wi, ou te Swèg !

Team K-zino an penpan Team Therapy Ent. a du répondant Accolade entre Roro et Gaëlle Alexis Jean-Marc Tropnas (à droite) et un fan SWEG

Kreyòl La, égal à lui-même !Le groupe K-zino a su faire danser le beau public

Des supporteurs de K-zino Cute K-zino girls!

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511 juin 2013No 876

K-Zino/ Kreyòl La “Kaskèt sou Tèt”

Commençons par le mauvais. Le retard. On a trépigné d’impa-tience pendant une heure avant le premier acte. La pièce aurait

été mieux appréciée si le son n’était pas exécrable. Ce n’est pas la faute de la com-pagnie mais c’est sa pièce qu’on a été voir. Les jeux de lumières aussi parfois laissaient à désirer.

Quant à la pièce en soi, on a peu à en redire. Avec brio, les sept acteurs ont dé-voilé bien des tares de notre société où la vérité est parfois taboue. Le personnage

La première représentation de la pièce « Fais-le » a fait salle comble dimanche à le Villate. Cette pièce dont le pivot est la mise en lumière du côté sombre d’un homme de Dieu a émoustillé une assistance qui en redemande.

Ils l’ont si bien faitfemme de ménage du presbytère, mère d’Albert, à qui on donnerait un doctorat dans l’art d’insulter les gens.

L’humour est incessant mais souvent on pleure aussi. Carolane pleure la mort d’Albert. Ingrid, la déchéance de sa fille qu’elle croyait enceinte. Samuel pleure, tout en le niant, sa vie qu’il juge un dé-sastre, un véritable héros racinien !

Les intrigues vont du départ d’Al-bert forcé par le Père Walter en France à l’énigme de la paternité de ce dernier qui soi-disant a fait le vœu de chasteté. La pièce est bouclée par son empoisonne-ment par Ingrid qui a longtemps ruminé sa vengeance.

Cette pièce griffée Patrice Frédéric regorge de versets bibliques comme le fameux « Tu connaîtras la vérité et la vé-rité te rendra libre ». Deux couples, Père Walter et Ingrid (au presbytère), Samuel et Roxie (dans un salon) ont osé un tango à la limite d’une mise en scène d’un Mar-quis de Sade. C’est le clou du spectacle. Ça a eu l’effet dans l’assistance d’un gag de Tonton Bicha. Le sixième sens de Père Walter et de Samuel évoluent parfois comme des personnages à part entière. Samuel, par exemple, est hanté par une voix qui lui conseille de tuer Ingrid pour régler ses problèmes ou de vider des bouteilles de grosse bouteille de rhum, lui qui a déjà ôté la vie à quelqu’un par amour pour Roxie.

En marge de la pièce, le public apprend que c’est toute une autre pièce baptisée “Les Masqués” qui sera repré-sentée à Le Villate bientôt par la même Compagnie de Théâtre Ami et le Club

Vendredi en accordle 7 juin 2013

Raymondson, Steeve Valcourt et Atchasou dans un jam Weyyyy Zatrap te la ! Les hôtesses d’Aslah aussi Zatrap fè moun yo danse ploge

Quelques membres de Aslah-Jeunesse

central demeure le Père Walter (Ralph Alfred), un héros hitchcockien dont le cynisme n’a d’égal que son ambition d’ar-river coûte que coûte à ses fins. C’est le géniteur de Carolane Saint-Fort (Virginie Bellande) qui connaît les feux de l’ado-lescence et d’Albert (John Mirvens), dont tout oppose sauf l’amour qu’ils ressen-tent l’un pour l’autre. Ils ignorent jusqu’à la mort de ce Roméo moderne qu’ils étaient frère et sœur. C’est aussi l’amant des trois autres protagonistes féminins de la pièce. D’abord Ingrid Saint-Fort (Martine Fidèle), une mère hystérique,

une femme colérique, infirmière infati-gable qui doit supporter malgré elle la dépendance à l’alcool de Samuel Saint-Fort, un père attentionné à sa fille qui n’est pas vraiment la sienne mais un loser de la pure espèce qui cite Socrate à tout bout de champ. Ensuite, de Roxie Charles (Mergeline Lochard), une femme sûre de ses attraits, la petite amie au collège que Samuel n’arrivera jamais à oublier en dé-pit des années et de son mariage imposé avec Ingrid par le Père Walter qui est allé jusqu’à briser le secret de la confession. Enfin Andrelita (Marie Frantz Ducourt), la

jeunes créatifs du Collège Saint-Pierre aussi sous la direction de Patrice Frédéric que la présentatrice Caëlle Jean-Baptiste a comparé à Steven Spielberg.

Fais-le” ferait bien l’objet d’un long-métrage vu la richesse du sujet et la dextérité des acteurs, surtout qu’on vit à une époque où le cinéma made in Haïti refait lentement surface.

Chancy [email protected]

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Lundi 10 et mardi 11 juin 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Contre toute attente, Haïti a relevé le niveau de son jeu face au champion du

monde et d’Europe le samedi 8 juin 2013.

Les grenadiers ont même fait douter la bande à Iniesta dans un match épique. Menée 0-2 à la mi-temps, l’équipe nationale a repris confiance dans la seconde, période faisant ébranler la défense espa-gnole, particulièrement à la 75e minute sur un but d’anthologie du Cayen Donald Guerrier. Ce vérita-ble foudre de guerre risquait de ré-cidiver dix minutes plus tard après une percée dessalinienne du même ordre, conjuguant avec bonheur: opportunisme, clairvoyance, rage, détermination et intelligence.

Tenant compte des conditions précaires de sa préparation, et toutes proportions gardées, Haïti mérite bien des circonstances at-ténuantes pour cette défaite (1-2) contre l’Espagne.

Ce mardi (2h45 p.m.), encore un match amical. Ce sera contre l’Italie de Pirlo et de Balotelli, une rencontre qui fera remonter à la surface l’exploit d”Emmanuel Sa-non contre Dino Zoff, il y a tantôt quarante ans.

Puisse le moral se retrouver au beau fixe avant l’entrée en lice en Gold Cup le 7 juillet !

Dans un Sun Life Stadium à moitié rempli (36.535) spec-tateurs, la sélection haïtienne de football a fait forte impres-

sion en donnant du fil à retordre aux champions du monde et d’Europe en titre, l’Espagne. Cette dernière s’est finalement imposée par un petit but d’écart (2-1), mi-temps (2-0), bien que dominée, particulièrement en deuxième période par les Grenadiers qui doivent affronter en match amical le quadruple champion du monde, l’Italie, à Rio de Janeiro (Brésil), le 11 juin pour peaufiner leur préparation en vue de la Gold Cup.

Fort logiquement, ce sont les Espagnols qui ont déclenché les hos-tilités en ouvrant le score par Santi Cazorla (8’). Sa frappe du gauche tendue à ras de sol n’a laissé aucune chance à la défense haïtienne un peu crispée en début de rencontre. Onze minutes plus tard, c’est le milieu de terrain du FC Barcelone, Francesc Fabregas (19’) qui allait faire admirer son jeu de tête pour corser l’addition pour la « Roja » qui mène (2-0) avant les vingt premières minutes de jeu.

Alors qu’on pensait que les Gre-nadiers étaient dépassés par les événements, ils ont pu trouver les ressources nécessaires pour ne pas encaisser d’autres buts en première période mais aussi pour timidement mieux organiser leur jeu, et ce, pour faire douter les champions du monde et d’Europe espagnols.

Les Haïtiens en ont profité pour réduire le score, voire tenter de ré-tablir l’équilibre sur le tableau d’affi-chage, mais leurs efforts furent vains, dans la mesure où le tir de Jeff Louis (37’),suite à une passe de Belfort, n’était pas cadré. Même cas de figure pour celui de Charles Hérold Junior (42’) qui aurait dû pénétrer dans la surface de réparation des Espagnols. Ainsi, on en reste là pour le score à la mi-temps (2-0) en faveur de l’Es-pagne.

A la reprise, les Grenadiers ont as-siégé le camp espagnol en pratiquant un football chatoyant, limpide et agréable à regarder, avant de partir à l’assaut du but gardé par Iker Casillas. Entre-temps, Belfort blessé en début de match a laissé sa place à Léonel Saint-Preux et Méchack Jérôme est entré à la place de Jeff Louis. Ce fai-sant, Cantero a demandé à Monumat Constant Junior (arrière central) de reprendre sa position initiale (milieu défensif).

Plus motivés que jamais, poussés par un public assoiffé de spectacle et conscients qu’ils ont la capacité de répliquer face aux Espagnols, les Gre-nadiers sans se poser de questions, ne cessent de multiplier les attaques, et ce, malgré la rentrée d’Andres Iniesta et de Xavi Hernandez.

Les efforts déployés par les Haï-

Grande Espagne, petite victoire face à Haïti

tiens allaient porter fruit quand Wilde Donald Guerrier (75e), l’enfant ter-rible de l’América FC, sur un coup franc, mal renvoyé par la défense espagnole, anticipa la réaction espa-gnole, mettant dans le vent Pepe J Reina (remplaçant de Casillas) pour réduire le score, grâce à une superbe action personnelle dans la défense es-pagnole. L’antre du Sun Life Stadium a tremblé, tout comme les champions du monde. En revanche, les Haïtiens jubilent.

Les Espagnols se sont montrés impuissants face à des Haïtiens déter-minés et motivés à l’idée de prouver aux champions du monde et d’Europe qu’ils ont du talent. Les Grenadiers auraient inscrit le but égalisateur, mais le réalisme n’avait pas été au rendez-vous, dans la mesure où Guerrier a tenté de marquer le but égalisateur dans des conditions presque identi-ques. Son tir a été malheureusement contré par un défenseur espagnol.

Tout compte fait, les Espagnols

ont eu raison sur le fil des Haïtiens (2-1). Il faut signaler que par deux fois, Roberto Soldado a trouvé le po-teau de Frandy Montrévil. Ce dernier est l’auteur d’un grand match, et ce, malgré les deux buts encaissés.

Mis à part le match en soi, Haïti a fait une forte impression au Sun Life Stadium dans la mesure où les pro-duits de Digicel Haïti étaient partout dans ce stadium, tout comme Boom, une autre compagnie haïtienne basée à Little Haïti. Sur la cour du stade, la boisson énergisante, Ragaman, était en vente. Un spot invitait les gens à visiter Haïti, une initiative du ministère du Tourisme. Dans les spots diffusés, on a mentionné qu’un dollar (US) sur chaque ticket vendu, sera prélevé pour la construction du stade Phoenix (50.555 places) à Cité Soleil. Que de belles images laissées par Haïti au terme de cette rencontre.

Si l’Espagne a rendez-vous avec l’Irlande ce mardi 11 juin à New York pour un match amical, les Grenadiers, eux, vont croiser le fer avec l’Italie à

Duel Jean Sony Alcénat / Montreal

Gérard Piqué marqué par Leonel St Preux

Circonstances atténuantes

Page 7: Donald Guerrier, foudre de guerre devant l'Espagne

Lundi 10 et mardi 11 juin 2013 7

Rio, toujours ce mardi 11 juin soit à 4 jours de l’anniversaire du match mémorable joué par les Haïtiens face aux Italiens lors de la coupe du monde allemande de 1974, (3-1) pour l’Italie, mais on ne va pas oublier qu’Em-manuel Sanon en avait profité pour mettre un terme à l’invincibilité de Dino Zoff, qui n’avait encaissé aucun but jusque-là.

Fernando Torres revient sur cette courte victoire. « C’était un bon test avant le Brésil, même s’il ne fera pas aussi chaud qu’ici, ce sera semblable. C’était positif de jouer ce match pour nous situer avant la Coupe des Confé-dérations ».

Pour sa part, Wilde Donald Guer-rier qui était devenu papa, vendredi soir soit la veille du match, en a profité en conférence de presse pour dédier son but à son premier rejeton. « Ça été une joie spéciale pour moi, car ins-crire un but contre l’Espagne, c’est à peine croyable. Je l’ai dédié à mon fils et à sa mère. Et je précise que Charles Hérold Junior est son parrain. J’espère qu’on aura la même possibilité devant l’Italie de jouer notre football », dixit le latéral gauche de l’América FC.

Le match amical face à Haiti (2-1) a permis à Sergio Ramos et à Fernando Torres de passer un nou-veau cap en sélection : le défenseur et l’attaquant ont disputé leur 102e match avec l’Espagne, égalant ainsi le nombre de sélections de Raúl Gon-zález Blanco. Les deux footballeurs n’ont plus que quatre joueurs devant eux : Xabi Alonso (107), Xavi Hernán-dez, Andoni Zubizarreta (126) et Iker Casillas. Iker Casillas est justement le footballeur comptant le plus de sélections avec la Furia Roja, 144 aujourd’hui.

La famille présidentielle dont Joseph Michel Martelly, les ministres du Tourisme et des Sports, Stépha-nie Villedrouin et Magalie Racine, le vice-consul, Guy François Junior, le gouverneur de la BRH, Charles Castel, les autorités de la fédération haïtienne de football dont Yves Jean-Bart, Carlo Marcelin et Wilner Etienne étaient tous présents pour rehausser l’éclat de ce grand événement qui a vu les Grenadiers (63e mondial) affronter l’équipe #1 du football mondial.

Parallèlement, ils étaient nom-breux, les gens ayant fait le déplace-ment pour supporter l’équipe natio-nale. Rara Lakay en est un exemple parfait, avec des cris « Yo sezi » et «

Iniesta félicite Jean Marc Alexandre . A droite, Judelain Aveska

Grande Espagne, petite victoire face à Haïti

Match amical internationalSamedi 8 juin 2013Sun Life Stadium : Espagne - Haïti :

2-1 Santi Cazorla 8’ et Cesc Fabregas 19’ (Espagne), Wilde Donald Guerrier 75’ (Haïti)

Haïti : Frandy Montrévil (GK)- Jean Sony Alcénat, Judelin Aveska, Monumat Constant Junior, Wilde Donald Guerrier- Jean Marc Alexandre (Cap), Peterson Joseph (Jean Eudes Maurice 58’), Jeff Louis (Méchack Jérôme 69’), Hérold Ju-nior Charles (Kévin Lafrance 90+1)- Yves Adler Desmarets (Jean Philippe Peguero 84’) et Kervens Fils Belfort (Léonel Saint-Preux 54’).

Réservistes : Jospy Julien (GK), Bitiélo Jean Jacques, Jean Garry Rubbin et Olr-ish Saurel

Espagne : Iker Casillas (GK/ Pepe Reina 46’)- Sergio Ramos (Gerard Pique 46’), Raul Albiol, Nacho Montreal, Cesar Azpilicueta- Cesc Fabregas Andres Iniesta 59’), Javi Martinez, Jesus Navas (David Silva 46’)- Santi Cazorla, Fernando Torres (Roberto Soldado 59’) et Juan Mata (Xaxi Hernandez 73’)

Réservistes : Alvaro Arbeloa, Sergio Busquets, David Silva, Jordi Alba, Pedro Rodriguez et Victor Valdes (GK).

Avertissements : Javi Martinez 34’ Sergio Ramos 39’ et Raul Albiol 74’ (Espagne), Wilde Donald Guerrier 59’ (Haïti)

Arbitre : Juan Guzman (Porto-Rico)

Grenadiers à l’assaut » lancés par des milliers d’Haïtiens.

Signalons que la sélection haï-tienne de football a laissé Miami, le soir du match contre l’Espagne pour se rendre à Rio de Janeiro à bord de la American Airlines. Pour le match face à l’Italie, Kervens Fils Belfort est out pour cause de blessure. Après avoir joué contre l’Italie, les Grenadiers ren-treront en vacances le 12 juin et, sept jours après, ils se rendront à Montréal en vue d’effectuer un stage, question de peaufiner leur préparation pour la Gold Cup qui se jouera aux USA du 7 au 28 juillet.

Légupeterson Alexandre/ [email protected]

L’Espagnol Rafael Nadal (27 ANS) a remporté dimanche son huitième Roland-Garros en battant son

compatriote David Ferrer en trois sets 6-3, 6-2, 6-3 lors d’une finale à sens unique perturbée par la pluie et des opposants à la loi récemment adoptée en France autorisant le mariage pour les couples de même sexe.

Nadal devient le premier joueur de l’histoire du tennis à remporter huit fois le même tournoi du Grand Chelem, dépassant l’Américain Pete Sampras et le Suisse Roger Federer qui ont gagné Wimbledon à sept reprises.

Il s’est imposé au terme d’une finale décevante et marquée par plusieurs incidents provoqués par des manifestants hostiles au “mariage pour tous”.

Un homme, torse nu et portant un masque, est même entré avec des fumigènes sur le Central avant d’être aussitôt évacué par la sécurité.

L’incident a perturbé les deux joueurs mais n’a pas empêché Nadal d’empocher son douzième titre du Grand Chelem, autant que l’Austra-lien Roy Emerson, seulement deux de moins que Sampras et cinq de moins que Federer.

Nadal remporte son 8ème Roland-Garros

TENNIS /GRAND cHELEM

Jesus Navas face à Donald Guerrier

Page 8: Donald Guerrier, foudre de guerre devant l'Espagne

8 11 juin 2013No 876

Certaines choses, les voitures en parti-culier, ont le malin plaisir de vous larguer au moment où l’on s’y attend le moins. Ce soir, ce n’est pas la pluie qui me donne quelques minutes de retard -il n’y en a même pas eu une goutte comme on le craignait la dernière fois que le spectacle fut renvoyé. Une fichue panne de pneu, et m’y voilà. Heureusement qu’on n’a pas commencé à huit heures tapant.

Les filles sont déjà sur scène quand je prends place. Il n’y a pas eu d’affluence. Beaucoup de chaises ne trouvent pas preneur. C’est étonnant vu que les der-niers spectacles ont fasciné et fait salle comble, du moins parterre comble. Peut-être est-ce à cause du malheureux renvoi du 25 mai dernier. Dommage, car ici, on est sagement assis pour regarder un spectacle conçu pour notre délectation. Les fleurs sont accompagnées d’hommes qui brillent d’élégance et de talent.

Tout nous invite à nous détendre, à nous laisser détendre. Le décor très sim-ple (même si j’ai une impression de déjà-vu) est très beau. Madeline Ledan a fait un travail incroyable. Ses créations qui parent ces onze jolies dames captivent le regard. Conçues spécialement pour l’occasion afin d’identifier chacune de ces jeunes femmes, qui se sont appropriées

« Nos hommes et nous », le dernier spectacle conçu et préparé par les Productions Yole Dérose, a bel et bien lieu. C’est un ciel truffé d’étoiles, une scène bien décorée qui accueillent ces fem-mes-fleurs dont l’unique dessein est de nous charmer.

Nos hommes et nous !

le nom d’une fleur, elles ajoutent au charme de l’instant. Un ensemble trois-pièces (maillot, tunique et jupe queue de poisson) agrémenté de chapeaux ornés de fleurs qui représentent les chanteuses. Le vent joue dans ces voiles qui partent des chapeaux fleuris, descendent jusqu’à la cheville en s’accrochant à un doigt de la main gauche. L’ensemble est épous-touflant.

Il n’y a pas de rideau à baisser, mais les jeux de lumières suppléent tant bien que mal à cette limite due à l’absence d’infrastructures culturelles adéquates dans ce pays. Les fins danseurs de Jean René Delsoin, les solos de quelques chanteuses, Alexandra Cédoine, Nadège Dugravil, Rutshelle Guillaume, Renette Désir, Donaldzie et Tamara Suffren, sont agréables. Leur talent est palpable et c’est intéressant qu’on mette leurs

morceaux personnels en valeur dans un tel show. Boulot Valcout, BIC et Jean Jean Roosevelt marquent la soirée. Ils récoltent une pluie d’applaudissements lors de leurs prestations qui chacune ne dépasse pas deux chansons. Pour pallier l’absence de l’artiste Mika, la projection de la vidéo de Ayiti Se a été une alterna-tive salutaire. Les femmes, reprenant le refrain de cette belle chanson, ont sus-cité beaucoup d’émotions et des soupirs d’admiration.

Sans temps mort, le spectacle s’achève bien avant minuit. La berceuse « Dodo titit » qu’elles nous chantent assises gentiment devant le podium est une éloquente manière de nous demander de prendre la porte. Bizarrement, nous n’avons point envie de partir de si tôt. On a encore soif. On en demande un peu plus. On espère…

Perdue dans ce spectacle qui a mis en relief nos jolies chansons traditionnelles, deux heures se sont écoulées sans que l’on ne s’en rende compte. Pour la specta-trice que je suis, ce n’est manifestement pas suffisant, même si les chanteuses me diront sûrement combien il est difficile d’être en scène pour plus d’une centaine de minutes.

Néanmoins, je le concède, c’est un très beau spectacle, avec une bonne qua-lité artistique, beaucoup d’imagination et de créativité. Les femmes ont visiblement aimé, mais les hommes, un peu moins. “C’était un truc de femme, ce specta-cle, même les hommes qui chantaient

le faisaient pour les femmes !”, me fait remarquer un mâle qui me livre ses im-pressions. Il a peut-être raison, toutefois, quand on se rappelle que cela aurait dû être une soirée pour la fête des Mères, n’était-ce son report à cause d’intempé-ries, on relativise un peu.

Il y a encore des petites touches à fignoler pour le parfaire. Les jeux de scène, l’harmonisation des mouvements des chanteuses, par exemple. Car, par moment, on avait l’impression qu’elles improvisaient. Somme toute, je maudis le temps qui passe si vite des fois, me promettant d’être là pour la plus proche reprise.

Ah, que dis-je ?! La prochaine, elle n’est pas encore sûre. Heureux sont ceux qui ont fait le déplacement ce soir ! Le docteur Margareth Abraham, un des membres du staff de coordination des productions Yole Dérose, que j’aborde en ce sens, me confie : « Je vous garantis que si on trouve de grands sponsors qui nous accompagnent, nous reprenons le spectacle demain, Dieu voulant. Mais dans le cas contraire, c’est difficile de le dire. » Croisons les doigts, lui dis-je de bonne foie, volant ainsi un sourire sur son visage fatigué.

Avec les moyens du bord, Yole, qui a assuré la conception et la direction artistique de ce spectacle, a pris le soin d’offrir quelque chose de qualité. Elles sont méritoires, ces âmes qui continuent à faire de grands feux avec de faibles étincelles. Elles sont à féliciter, celles qui prennent le temps de polir de vulgaires matières brutes pour en extraire de su-blimes diamants. C’est avec grand plaisir que je la regarde, émue et surprise, rece-voir ce tableau de Jimmy L. Robert, que lui offrent en surprise les chanteuses.

Beaucoup de chaleur, de couleurs. Des talents incontestables. Un bouquet de femmes qui dansent et qui chan-tent d’une seule voix. Différentes mais incroyablement unis. « Nos hommes et nous », c’est un spectacle où la beauté, la joie et le goût de vivre règnent pour donner au regard des instants d’éternité. On part contents, mais encore assoiffés. Ah, si seulement cela avait duré beau-coup plus !

Winnie Hugot Gabriel