dictionnaire encyclopedique de la theologie catholique - vol 9(fla-gra)
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DIGIOiNNAlRE ENCYCLOPEDIQUE
DE LA
THOLOGIE CATHOLIQUETOMEIX.
PROPRIT.
CORRESPONDANTS-DEPOSITAIRES
:
EN FRANCEAGEPr,
Miche].Barass.
Le Mans,Limoges, Marseille.
Anger,
Le Guicheux-GallieDne V Dilhan-VIvs,Chauffard. Crespin.
Laine frres.Bure! et.
Annecy, Arras,Besanok,Blois,
Bru net. Thry. Turbergue.Dezairs-Blanchel
Mingardon.
Meaox,Metz, Montpellier,
Leblondel.
Rousseau-Pallez.
V* MaJavialle.Sguin.Perrin.
Bordeaux,
Chaumas.Coderc et Poujol Dilhan. Lefournier.Clienel.
BourgesBrest, Caen, Carcassonne,
Mulhouse, Nantes,
Mazeau.Li haros.
Nancy,Orlans,Poitiers,
Thomas
et
PierroD.
Fonlas.Perrin.
Chambry, Clermont-Ferrand,Dijon,
Vagner. Blanchard.
Dilhan.
Bonamy.Raive.
Gagey.Dallet.
Reims,
Langres,Lille,
Rennes,
Hauvespre.Verdier.
Quarr.Berges. Briday. Girard. Josserand.
Lyon,
Rouen, Toulouse, Strasbourg, Tours,
Fleury, Ferrera.
Bordes.Cattier.
A L'ETRANGERAmsterdam,BOIS-LE-DUC,
Van Langenhuysen.Bogaerts. Van Vees.Beyaert-Defoort.
Leipzig,
Drr.
Breda, Bruges, Bruxelles,Dublin,
LONDKES, Louvain,
Burns
et Oates Desbarax.
Peeters.Bailly-Baillire
Goemaere. Dowling. James Duffy.Herder. Marc Mehling.
Madrid,
Tejado frres.Besozzi.
Milan,
Fribourc,
Rome,Saint-Ptersbourg, Turin, Vienne,
Merle.
Genve,
Wolff.Marietti.
GNES,Lige,
Duraford. Fassi-Como.Spe-Zelis.
Grold
et fils.
Paris.
Typographie
Adolphe Laine, rue des Saints-Pres,
19.
DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUEDE LA
THOLOGIE CATHOLIQUERDIG
PAR LES PLUS SAVANTS PROFESSEURS ET DOCTEURS EN THOLOGIE DE L'ALLEMAGNE CATHOLIQUE MODERNE
COMPRENANT!Ughelli, p. 7.
8, 8.
Conf. Synod dices., IX, 9, lA
(2)
roy. ITAUE.
(3)
Parad.y
10.
FLORENTdais Marianus Scotus
FLOREZfvrier1
23,
Chronique universelle de l'Irlan(t 1082-1083, Mayence), y introduisit des extraits devail la
701
Aprs tre entr dansil
l'or-
dre des Augustins,d'Alcala,
prit le
grade decollge
doctor y catedratico de l'universitdevint
la majeure partie de la biographie du roi Alfred, par Asser, d'autres documenrs prcieux, surtout au point de
Bde,
recteur
du
royal de cette ville, consulteur tholo-
gique au conseil suprme de Castille,
vue gnalogique, et la traduction de la Chronique anglo-saxonne, la premire des sources pour l'histoire ancienne d'Angleterre, aprs Bde, et une desplus importantes dans toute l'historio-
graphie du nord de l'Europe. Cette traduction de la Chronique anglo-saxonne
de son ordre pour la province d'Espagne. Il mourut Madrid en 1773; on lui doit plusieurs ouvrages qui ont fait la gloire de sou nom dans le monde savant. 1. Cursus Theologix,S vol. in-4.enfin assistant gnral2.
Clave historicalj 1743, ouvragepoints chronologila
parce que Florent se servit des meilleurs manuscrits et qu'il rendit plus fidlement l'anglo-saxon enest
prcieuse,
exact, bien ordonn, servant fixer etjustifier certainsIl
ques.fois3.
fut
publi pour
huitime
latin que tous les autres chroniqueurs. Florent suivant exactement le texte de
en 1794.
Espana Carpetana ; Medallas
Marianus, on dsigna souvent sa Chronique comme celle de Marianus, Chro-
nicon Mariant. La Chronique de Florent fut continue par quelques moines de son couvent jusqu'en 1154. Waitz,qui dans le septime livrehist.
de las colonias^ municipios y pueblos antiguos de Espana ^Mdin^ 1757-73, 3 vol. in-4, ouvrage qui valut son auteur d'tre admis l'Acadmie desInscriptions et Belles-Lettres.4. Dissertacion de la, Cantabria^ Madrid, 1768, in-4o. 5. Menior/'as de las Reynas cato-
des
Mon.
German.
{script. 5) publia le troi-
sime livre de la Chronique de Marianus Scotus avec une prface qui sertd'claircissement, ya ajout la fin,qu'il
licas^6.
1770,2 vol. in-4o. Trait de Botanique et de Scien^Mais l'ouvrage tous gardsle
comme
supplment, ce
a trouv
ces naturelles.7.
de remarquable dans la Chronique de Florent et dans sa continuation, pour l'histoire d'Allemagne. La Chronique de Florent fut imprime Londres, 1592; Francfort,
plus important et qui a
immortalis
son
1601,
in -fol.,
aprs
les
Flores hist. de Matthieu de "Westminster. Simon de Durham, prochantre del'glise
parmi les thologiens et les historiens est son Espana sagrada, theatro geographico-historico de la Iglesia de Espana. Origen, divisiones y terminas de todas sus pvovincias.
nom
de Saint-Cuthbert, Durham, a pris presque mot mot l'uvre de Florent pour base de sa Chronique(848-1129), rdige vers 1129.
Antiguedad^ translaciones y es ta do antiguo y prsente de sus Sillas en todos los dominios de Espana y Portugal, con variasdisertac. criticaseccles.
Voir Lappenberg, Hist. d' Angleterre, t. I, p. 58; Pertz, Mon, hist. Germ., loc. cit., et surtout p. 492-94. SCHBDL. FLORENT RADEWIN. Voyez Ra-
para illustrar la Hist. Espana, Madrid 1747,
de
in-4o.
H
DEWIN(Henriquez), savant prtre espagnol, naquit Yalladolid le 14
forme en tout, avec la continuation de Risco, Mrino et Canal, quarante-six volumes. Florez est l'auteur des vol. I-XXIX ind. (1747-74); du au
XXX
FLOREZ
XL l'ouvrage a
t continu par Riscoles
(1774 jusqu' 1801);
tomes XLIII
24et
FLOREZXLIV(aiin.
1819
sq.)
sont di'Anto-
de Jos de Canal, qui appartenaient tous deux, comme Risco, les tomes l'ordre des Augustins XLVl (Madrid, 1836) eurent XLV et
nin Mrino
et
X. Ses antiques suffragants Asido, Astigi, Cordoue.XI. Vieet crits
:
Abdre,cl:
des
hommesetc.
;
bres de Cordoue du neuvime sicle
Paul Alvarus, l'abb Samson,ville
Jos de Canal pour auteur unique.
XII. Les autres suffragants de S:
la
Cet ouvrage remarquable renferme srie des vchs espagnols, dansles dtails statistiques qui s'y rap-
gabra,
Slepta,
Elvire,
Italica,
Malaga, Tucci.XIII.
l'ordre chronologique de leur fondation,
Le
Portugal,
ses
mtropoles,d'Abila,
avec
Mrida eu particulier.
portent, ainsi que l'histoire des fondations,
XIV. Les anciens vchstania,
couvents, monastres
;
le
cata-
Caliabra, Coria, Combre, bora, gi-
logue des vques,
des martyrs, desa en
Lamgo, Lisbonne, Ossonoba,
hommes
clbres.
Chaque volume
appendice des dissertations dtailles sur d'importants points critiques, chronologiques, historiques, sur des person-
Pacense, Salamanque, Viseu, Zamora. XV. L'antique province de Galice (Galcia), avec sa mtropole Braga.
nages remarquables, sur leurs ouvrages, etc., etc. Voici le sommaire desmatires de chaque volume I. Introduction gnrale gographi:
XVI. L'vch d'Astorga. XVII. XVIII. Les vieilles glises de Britonia, Dumium (ou Dumus, couventd'abord, vch ensuite), et vch actuel de
Mondonndo.d'Iriale
que
;
origine et tendue des anciens pa;
XIX. L'vchCompostelle, avecJacques.
et
l'antique
triarcals
statistique, division ancienne
couvent de Saint-
ecclsiastique et politique de l'Espagne.II. Chronologie de l'histoire ecclsiastique et politi(}ue de TEspagne (era espanola) annes des rois, des con,
Compostelle moderne. XXI. li'vch de Porto {Oporto),
XX.
dans
la vieille
Galice.
ciles, etc.III.
Prdication
apostolique en Esl'glise, an-
XXII. L'vch de Tuy. XXIII. Continuation de Tuy.
pagne,
commencement de
XXIV
et
XXV.
Tarragone"vclis de Oca,
tique liturgie.
XXVI. Les antiquesValpuesta, Burgos.
IV. Continuation de l'histoire de l'glise, divisions des diocses, antiques
mtropoles.
XXVII. Burgos (continuation). XXVIII. L'vch de Vich.
V. Ancienne province de Carthagne, archevch de Tolde.VI. Tolde.VII. vchs suffragants de Tolde:
XXIX.
Barcelone (continuation).Saragosse.
XXX.
XXXI. Saragosse (continuation). XXXII. La Navarre, ses vchs,Calahorra et Pampelune. XXXIII. Calahorra (continuation)les;
Castulo,Ilici,
Acci, Aravica, Basti, Bacia, Bigastro, Complutum, Dianio, Elotona,
Montesa, Orto, Osma.Palencia, Sfabi
anciens vchs de Nagera et Alaba.
VIII. Continuation. Les autres suf-
XXXIV.d'Ovido.
XXXV
et
XXXVI.
Lon.
fragants de Tolde
:
XXXVII. Les
Asturies.
L'vch
Sgovie, Sgobriga, Sagonte, Valence,Valrie, Urci. Supplment,
Chronicon
XXXVIII, XXXIX.
Ovido. His-
Pacense.
toire politique des Asturies.vieille
IX. La
province de Btique
XL
et
XLI. Lugo.
l'archevch de Sville.
XLII. Les anciens vchs de Ter-
FLOREZ FLORANtose, gnra, Emporias; les antiquitsciviles et ecclsiastiques
(chapitre de Saint-)tit
25
sur le corps et le protgea de ses
de cette
ville.
ailes dployes.
XLIII,Girone.
XLIV
et
XLV. vch
de
rian apparut une pieuseville
et lui
Pendant ce temps Flomatrone de la montra o il voulait treunele
XLVI.Barbastro.
vchs de Lrida, Roda,
enseveli. Elle partit aussitt avec
Kerker.
FLORIANdansles
(saint), martyr, est cit
corps saint qu'elle couvrit de branches de verdure pour le cacher aux yeux des paens. Cepen,
voiture
chercha
martyrologes comme on peut le voir dans les Bollandistes au 4 mai. Les passages surplus anciens
dant ses btes de somme ne pouvant plus avancer, tant elles taient dvores par la soif, la pieuse matrone s'adressa
Florian qui se trouvent danstyrologes de
les
mar-
Rhaban Maur
et
ker
(1)
sont parfaitement,
et,
de Noten partie,
au de
ciel,
jaillir
dcouvrit une source qui venait prs de la route, rafrachit son
attelage et
ramena
les saintes dpouilles
du martyre publis par Pez et tirs d'un manuscrit d'Emmeram du dixime sicle (2); on peut en conclure, ainsi que du style, de la simplicit et de la concision delittralement d'accord avec les actes
au
de leur spulture. Outre ces actes, il y a dans Pez et chez les Bollandistes d'autres actes rlieu;
ces actes,
qu'ils
sont
la
source pre-
mire de tout ce qu'on a dit et crit sur Florian, et qu'ils ont t rdigs peu de temps aprs son supplice. Suivant ces actes, sous le rgne de Diocltien et de Maximin, le prfet Aquilinus vintde la basse Norique Lorch fit activement rechercher les Chrtiens, et en fit emprisonner quarante qu'on avait dcouverts et qu'on tortura cruellement. Florian, ayant appris ce mal, ,
digs beaucoup plus tard deux de ces documents du douzime sicle se distinguent parmi tous les autres, l'un par sa bonne prose, l'autre par ses beaux vers.
D'aprs
les
actes
postrieurs, Florian
avait t
un
officier
d'un rang lev,
le pays au-dessous de l'Ens, Ctia, et se rendit Lorch par ardeur pour le. martyre.
qui rsidait habituellement dans
La matrone dvoue qui recueillit son corps se nommait Valrie. On peut voir,surla
translation des
reliques
de S.
Florian landistes,
Rome
et Cracovie, les Bol-
heur
,
se rendit
Lorch avecfoi, et
l'inten-
tion de souffrir pour la
iiouases
comme
dChrtien aux soldats,se
1. c. Florian est honor comme patron du diocse de Vienne et du royaume de Pologne, et comme protec-
le
anciens
camarades, quiles
taientSollicitla foi, et
teur dans les incendies.
chargs d'arrter
fidles.
Voir PezHistoirePritz,
et les Bolland.,
1.
c;
Stiilz,
parle prfet de renoncerrsistant intrpidement,il
fut
condam-
du chapitre de S. Florian; Histoire du pays au-dessus det. I,
n, aprs avoir subi diverses tortures, tre jet dans l'Ens, une pierre au cou.
l'Ens,
p. 125, Linz, 1846.
SCHRDL.
Un
jeune
hommele
furieux le prcipita
FLORIAN (chapitre RGULIER DESaint-), deux lieues et demie de Linz, une des plus belles fondations pieuses de la monarchie autrichienne. Il est trsvraisemblable qu'on rigea une glise prs de la tombe de S. Florian, peu de
par-dessus
pont
dans
le
fleuve
et
perdit la vue aussitt aprs.
Le
fleuve
qui avait reu le martyrla pointe(1) Lect.
le
dposa sur
d'un rocher.antiq.t.
Un,
aigle s'abatd.
H. Canisii
Basnage,t.
Amstel., 1725,(2)
II, p. II, p.
326, etp. III,p.l2.I,
Script, rer. Austri, Lipsiae, 1721,
temps aprs la perscution, et qu'au temps de S. Sveria(l), entre 454 et(1)
p. 35.
Foy. Bavire.
26
FLORIAN
(CHAPITRE DE Saint-)partie de la basse Autriche.
482, on y btit un couvent. Le couvent et l'glise furent probablement dtruits
aprs
le
dpart des Romains de la Nole
rique (488); mais on ne perdit ni
souet,
venir ni les reliques du saint martyr,
Durant la premire expdition des Hongrois en de de l'Ens , Lorch et Saint-Florian furent galement dvasts. A la place de Lorch en ruines on btit, peuprs au
entre 625 et 639, S. Florian avait de
mme
endroit,
,
sur
la frontire,la ville
nouveau une glise btie en son honneur, comme on le voit dans un document de ce temps, o il est dit qu' cette poquel'vque Otgar (de Lorch) s'arrta avec
un
fort,
Ensburgle roi
aujourd'hui
Puoche, ubi precosus martyr Florianus corpore requiesct et y tint une assemble. On peut encoresa suite ,
Louis (901) l'afferma au couvent de Saint-Florian afin que les moines pussent s'y rfugier, en cas d'invasion nouvelle des Hongrois. En 1002, le roi S. Henri fit prsent d'une mtairie au couvent afin de venir en, ,
d'Eus, et
y Puoche de ce que l'vque Vivilo fut oblig en 737, de se rfugier Passau,
conclure
qu'il
avait
un couvent
avec ses chanoines et ses moines^
les-
quels moines taient probablement ceux
de Puoche, situ non loin de Lorch, c'est--dire ceux mmes de Saint-Florian(1).
Toutefois les Avares dvastsur l'Ens. L'glise
rent cette poque Saint-Florian et toutes les villes situes
souterraine de
Saint-Florian,
un des
plus anciensd'hui
monuments de ce
genre, en
Allemagne, qui ne consiste plus aujourqu'eu dbris d'un btiment en pierre de taille , dont on reconnat les fentres cintres, les colonnes et les chapiteaux , est probablement un reste de l'glise de Saint-Florian existante au moment de l'invasion des Avares (737) ou des Hongrois (900) (2). Depuis la fin du huitime sicle poque laquelle,
moines. Cette malheurs du temps firent tomber la discipline du couvent, vers le milieu du onzime sicle. L'vque de Passau Engelbert (1045-1065), voulant la relever, donna le couvent des ecclsiastiques sculiers, qui ne rpondirent pas aux esprances de leur pasteur. Le successeur d'Engelbert, Altmann, contemporain et ami du Pape Grgoire VH, devint le rformateur de son diocse et le restaurateur du couvent de SaintFlorian il rtablit les btiments en ruimisre etles;
aide la pauvret des
nes, consacra l'glise,
fit rendre les biens appartenant au monastre et qui avaient
t alins, le dota,
y
tablit
une colo-
nie de chanoines rguliers de Saint-Au-
gustin et y institua comme premier prvt le pieux et prudent Hartmann(1071).
Depuis lorsconsidrrent
les
vques de Passaude prdilection etlui
Avares au del du couvent de Saint-Florian est constate par des documents officiels. Aprs la mort de l'empereur Arnoul, les Hongrois dvastrent le pays jusqu' l'Eus, de telle sorte qu'il ne demeura pas une seule glise debout dans la haute Hongrie et dans une grandeles
Charlemagne refouladela
toujours Saint-Florian
Raab
,
l'existence
commeLa
leur
fille
accordrent la plus tendre sollicitude.pit et la discipline refleurirentlesi
couvent que les vques et les grands des contres les plus lointaines demandaient des moines de SaintFlorian pour les mettre leurs fondations(
bien dans
la
tte
de
1).
La science prospra
(1)
PritzJ.
,
Hist.
p. 225.
Stlz, Hist.
du pays mi- dessus de l'Ens, du Chap. rgul. deU.
le pieux monastre, douzime, treizime et quatorzime sicles. Les actes de Saintla
avec
vertu dans
durant
les
Sainl-Florian^ Linz, 1835, p.(2) stuiz,1.
c,
p. sa, 35.
Ci)
stlz,
1.
c,
p. 15.
FLORIAN
(CHAPITRE DE SAINT-)qu'il sait
27le latin, et, le
Floran, cite dans l'article consacr
chanter et parlela
au
ce saint, et qui datent du douzime sicle,
cas d'une preuve favorable, de
nom-
furent rdigs par des moines de
meril
prvt dele
cathdrale
(1).
ce couvent.
Un
religieux du couvent de
Verstants,
milieu du quinzime sicle,
de S.cette
Garsten ayant, vers 1176, crit l'histoire Berthold, premier abb de
maison (mort en 1141),
histoire
assez utile pour celle des environs de l'Ens et de la Styrie,
un chanoine deun abrg vers
Saint-Florian1218(1).
en
fit
y avait encore des hommes imporcomme Jean Rebbein ou Rewein, chancelier d'Autriche sous Frdric IV, Henri Libenlher, chanoine deBreslauet de Bamberg, qui devaient leur ducation Saint-Florian, ainsi que le chanoine Matthieu Steinhehl, un des matres les plus savants et les plus lettrs
A
ct
avait,
du couvent des hommes il y Saint-Florian, un couvent del'origine est incertaine,
de son temps
(2).
femmes dontet qui taitsicle.
assez peupl au treizime
Le monastre exerait d'ailleurs largement la bienfaisance tout autour dedans ses domaines il avait cr deux hpitaux l'un pour les malades, les ncessiteux, les voyageurs et les plerins de tous les pays chrtiens l'autre pour servir de maison de retraite aux gens de service du couvent (3). Saint - Florian eut dans tous les temps, beaucoup souffrir, tantt de la part des patrons et de la noblesse, quilui;:
Parmi les religieuses on remarque sainte Wilburg ou Wilbirg qui,
vcut pendant quarante ans enfermeet que sa saintet et mirent en grande vnration. Son confesseur le chanoine Ainwick, de Saint-Florian, plus tard prvt du chapitre, crivit sa vie merveilleuse. Son histoire renferme beaucoup de dtails historiques sur la seconde moiti du treizime sicle.
dans une
cellule
,
;
ses prophties
,
,
l'opprimaient etsuite des
le pillaient, tantt la
guerres frquentes, notam-
CetteJr.
biographie a
t
publie
Pez
(2)
et
par
son
par frre Ber-
ment desicle.
seconde moiti du quinzime L'branlement des murs quila
nard (3). Albert , notaire d' Ainwick, form dans l'cole du couvent, laquelle, sous la direction d' Ainwick, parvint untat florissant, rdigea au
rsulta des
dernires guerres prpara
les religieux et les
patrons du couventsicle.
l'apostasie
du seizime
D'au-
commenceChroni-
tres causes achevrent l'uvre de des-
ment du quatorzime
sicle la
truction.
Cependant,
sous l'adminis-
que de Saint-Florian, Chronicon Florianense, publie par Adrien Rauch(4). Ce qu'il rapporte d'un document du SaintSige (5), adress l'vcque du lac de Chiem, est assez trange. L'vque, ditil est charg d'examiner le chanoine Etienne Zainkgraben, de Saint-Florian, et de s'assurer qu'il lit convenablement,,
tration du prvt Pierre (1508-1545), le
protestantisme ne
put encore prendre,
racine ni dans le couvent
ni dans les
paroisses administres par les chanoines
de Saint-Florian, quoique dj en 1534 le prvt obtnt du lgat du Pape l'autorisation de se servir d'un habit sculier
(1) Pez , Script, rer. Ausir., t. II, p. 81-129, et 130-136.(2)
en dehors du couvent, la haine du peuple contre le clerg menaant la sret de ceux qui paraissaient sous le costume ecclsiastique. Sous son successeur Flo-
Ibid.,
t.
ir,p. 212.
Triumphus castitatis, etc. Aug. Findeh foir Stlz, 1. c, p. S'-Sg. Prilz, 1. c, p. 06.(3)(ft)
(1) Sllz, p. 52.(2) Ibid., p. 59-60.
Foir
Script.^
I,
225-232.
(5)
Rome,
1382, 2 juillet.
(3) Ibid., 18, ai.
45,152.
28
FLORAN
^CHAPITRE DE Saint-)reur Matthias,les
rian (1545-1553), les premiers germes
tats autrichiens s'u-
chanoines,
du protestantisme clatrent parmi les et, sous le prvt Sigismond une partie de ces cha(1553-1572),
nirent contre Ferdinand II aux Boh-
miens
et lala
ligue protestante
pour
renverser
religion catholique et lales
noines et des religieuses des monastres voisinsla nouvelle
maison de Habsbourg ; o
paysans
commencrentreligion,
embrasserse
se soulevrent plusieurs reprises, et
c'est--dire
marier ou vivre publiquement dans le concubinage (1).
o la guerre des Sudois exerait plus que jamais ses fureurs, le couvent deSaint-Florian fut administr par un suprieur capable de faire face toutesles difficults, le
Le successeur de Sigismond,vt George (1572-1598),
le
pr-
homme
d'une
prvt Lopold (1612-
grande persvrance, rtablit peu peu un meilleur esprit dans le couvent, quoique, durant toute son administration,il
s'appliqua particulirement l'ducation littraire et scientifique de1646).Il
et lutter contre de graves et
incessantes difficults, les contributions
son clerg, envoya les jeunes religieux aux tablissements catholiques les plus renomms, Grtz, Vienne, Ingolstadt,
de guerre et les prestations de toute espce, dj fort leves, s'augmentantsans cesse, les tats protestants,les
mme
l'universit
de Bo-
logne
;
il
porta de
mmel'tat
sa sollicitude
sur toutes les parties de son administration, amliorafinancier
nobles et
les
vassaux attaquant, restreiet les
du
gnant,nires
amoindrissant de toutes males
couvent, prit part aux affaires du pays,fit
droits
domaines du
couvent, et enfin les paysans de SaintPierre prs de Windberg, paroisse appartenant Saint-Florian , ayant, l'occasion d'une nouvelle prise de possession, lev l'tendard sanglant de la
de nombreux sacrifices d'argent au profit de l'tat , intervint efficacement dans les ngociations avec les paysans
soulevs, et rendit de vritables services la chose publique, en sa double qualit
de
membre de
la
commission
pis-
rvolte et dclar
que
,
si
le
nouveaun'avait(2).
cur ne voulait pas leur administrer un
copale de Passau charge d'une enqute sur l'instruction et l'ducation du clerg,et de membre d'une commission qui devait tablir une nouvelle ordonnance
bon Dieu vraiment allemand, il qu' se retirer immdiatement
Le
prvt Veit (1600-1612) se vit entour de plus grands dangers encore , surtout de la part des seigneurs et des chevaliers, qui
sur lespublia
tarifs d'glise
,
ordonnance que
l'archiduc Lopold, vque de Passau,le
11 aot 1638 (I).
ne reculaient devant aucunele
violence pour instituer des prdicants luthriens dans
prvt plus remarquable encore, et sans contredit le plus minent detous, fut David Fuhrmann (1667-1689), l'me du corps des prlats de la haute Autriche. L'empereur, les tats et l'-
Un
voisinage des paroisses
catholiques.
Il
chercha non-seulement
maintenir les jeunes religieux sous la loi d'une srieuse discipline, mais les fortifier dans leur instruction.
piscopat lui confirent leurs intrts
;
les
A
seigneurs le
une poque otaient
la direction
des couvents
pereur
le
regretta sa
nommaient leur pre; l'emmort comme un
et la pratique de la religion catholique
sincre patriote, l'appui solide et fidle
plus menaces que jamais en;
Autriche
o, aprs la mort de
1
empe-
de la maison impriale. Il parvint, malgr les lourds impts qui pesaient sur le couvent, payer ses dettes, (1) Slulz, p. 122-1/14.
(1) SUilz, p. 80-8.(2)
Ibid.,p. 95-116.
FLORINUSbtir
FLORUSly carpe; il
29
un
hpital,
fit
construire la noule style ita-
velle gliselien,
du couvent dans
mier
par l'architecte Carlo Carlone, et envoya son clerg dans les meilleurstablissements pour s'y formerscience.
la
est connu parce que, en prenon-seulement il tait Valentiuien, mais il modifia le systme de Valentin, en faisant de Dieu le crateur du mal; en second lieu, il reut unelieu,
Depuis lors ce fut la coutume de Saint-Florian de faire tudier sesplus jeunes
lettre de S. Irne(l), qui lui exprimait assez longuement le chagrin queluilait
membres au
collge alle-
causaient ses erreurs et
lui
rappe-
mand de Vienne.L'glise fut acheve sous le succes-
notamment
l'impression que S. Po-
lycarpe faisait autrefois sur ses disciples.
seur de David, Matthieuet l'on
l^'
(1689-1700),
Cet appel aux souvenirs de sa jeufit
commena
btir le
nouveau
nesse ne
pas d'effet sur Florinus.
monastre. Matthieu fondabliothque du couventthaler,
la belle bi-
fut
en corres-
Plus tard, S. Irne crivit contre lui son livre de Octonario. Le Pape, diton, l'excommunia.
pondance avec les deux Pez, avec HanHansiz , Amort et laissa cin, quante volumes in-folio de toute nature crits de sa main.,
Florinl's {Henri) fut un des plus anciens recteurs de Tawasthus, fond en
1678 parblia
le
comte Brah en Tawastanie,
Le prvt Engelbertinstitua
II (1755-1 7G6)
province de Finlande. Ce Florinus pu-
pour ses clercs une cole dele
en 1678 une Nomenclatura Latino-
thologie dans
couvent
mme
;
elle
Suetico-Fiiinica; plus tard, une traduction de la Bible en finlandais, Tuvusa,
se maintint jusqu'au
commencement du
rgne de l'empereur Joseph II, et le prvt Michel Ziegler (1793-1823) contribua l'rection d'une cole de thologie
1685, in-40.
FLORUSsicle,
naquit
la fin
du huitimepeut-tre
Lyon ou en Espagne,
Linz, dans laquelle un certainSaint-Florianchaires.
nombre de chanoines deoccupenttoujours
quelques
Toutdaller
le
monde
connat en Allemagne
on l'ignore. On n'a de renseignements certains sur son compte qu' dater du moment o il fut ordonn diacre, et plus tard prtre, Lyon, et chargailleurs;
les excellents crits des
chanoines Frein-
de
la
direction de l'cole de la cathfit
{Revue mensuelle de Lmz), Kurz, Chmel, Stiilz, Fritz, Arneth. Foir lodoc Stiilz, Hist. du Ckap. rgul. de Saint-Florian^ Linz, 1835. SCHRDL. FLORINUS, ou FlORIANUS, OU FlOBENTius, tait un prtre qui, sous le Tgnede Commode (180-192 apr. J.-C), vivait Rome. Il tomba dans l'erreurdes gnostiques et provoqua parl
drale, ce qui lui
donner
le titre
de
magister.
Il
se distingua dans ces fonc-
tions par son noble caractre, par sa pit et sa vertu, autant que par l'ten-
due de
des
mesures contreFlorinus
lui
de
la
part du Pape
Eleuthre (177-192).(1) tait
un
disciple de S.
Po-
ses connaissances. Aussi son ar* chevque Agobard avait-il une haute eslime pour lui, et les principaux personnages de son temps l'avaient-ils pris en amiti. Nous citerons parmi les ouvrages qui sont rests de lui 1. Liber de Electionibus episcoporum, imprim dans le second volume des OEuvres d'Agobard, donnes par Baluze , p. 254 sq. Il cherche tablir:
(1) Eusbe, 1. V, c. l-20. Thodor., 1. I, Hres. fah., c. 23 August., de Hres., c 66. Philastriu?, c. 58. Biidda'US, Disserl. de Hres.
(1)
Dans Tillemontt.
,
Mmoires pour serviraFleury,flist. eccles.,
l'Hist. ceci.,t. I,
II,
p. 152.
ralenl.,
18.
p. 529.
30
FLORUSles chefs
FLUEdela foi
que
de
l'glise,
sous les empe-
chrtienne. L'criture ne peut
'
reurs paens et chrtiens, furent tou-
tre ni bien comprise ni lue d'une
masi le
jours librement lus par lests et le clerg.
communau-
nire salutaire
si
la foi
au Christ ne
L'intervention post-
rgne dans
le
cur dufoi
lecteur,
ou ne
rieure de certains souverains dans les
lecteur ne cherche sincrement dans lelivre sacr la
ne peut se justifier que par l'intention qu'on a eue de cimenter l'union entre le pouvoir temporel et le poulectionsla ; mais, par elle-mme, couronne n'a aucun droit la nomination aux fonctions ecclsiastiques, l'lection n'appartient qu'aux fidles et au clerg, le sacerdoce ayant t directement institu de Dieu. 2. De Actione miss, explication de
au Christ
et
l'y
voir spirituel
trouve par une illumination divine, 5. Florus prit aussi une part active la lutte de son archevque Agobardcontre l'abb du couvent d'Hornbach,
Amaury,6.qu'il
et
il
publia ce sujet troiscrivains
crits polmiques,Plusieurs
prtendent
rdigea
a dcouvert dans les temps
un Martyrologe; mais on modernes
la
messe, o Florus3.
fait
preuve d'rudi-
quefit
tion patristique.
tient
Sermo de Prdestinatione, imprim dans la Bblioth. Patr. max.(Lugd., 1677),catholiquet.
Martyrologe en question apparBde le Vnrable, que Florus y de nombreuses additions, qui plusle
tard furent fondues dans le corps de
XV,la
p.
83
sq.,la
o
il
dveloppe, non sans habilet,surgrce et4.le libre arbi're,
doctrinela
prdestination,
de sorte qu'il serait difficile dsormais de distinguer ce qui appartient l'un ou l'autre.l'ouvrage,
Liber
adversus Joanns Scoti
erroneas definitiones. Florus attaque peu prs les mmes propositions que Prudence, vque de Troyes, combat avec les mmes armes, et ne montre pas moins d'habilet. Il critique l'erreur de Scot , qui prend VHyponinesticon pour une uvre authentique de S. Augustin il rejette surtout avec une grande vivacit l'affirmation de Scot que le mal n'est rien et ne peut par consquent tre l'objet de la science divine. En blmant l'abus que Jean Scot fait des sciences humaines, il ne se laisse pas entraner, par l'ardeur de la polmique, jusqu' rejeter l'emploi de ces sciences dans la thologie, et sait distinguer l'abus et le lgitime usage de la science dans la recherche de la vrit il demande seulement que tout soit examin; ;
Ses Commentaires sur les pide S. Paul ne sont, proprement dire, que la runion de tout ce qu'il7.
tres
avait trouv et extrait des ouvrages de
Augustin pour l'claircissement de Ces Commentaires furent longtemps attribus Bde le Vnrable, et c'est pourquoi on les trouve dans ses uvres, sous le titre de ExpoS.
ces ptres.
sitiones.8. Florus
composa des Cantiquesl'glise.
et
desIl
Hymnes pourErschet
mourut vers 860.Gruber, Encyclopd.t.;
Cf.
univ.; Gfrrer, Hist. de l'gL^ 3 vol.,2 part.; Nander, Hist. eccls., 4
Schrckh, Hist, de l'gl, chrt.jet 24.
t.
23
Fritz.
d'aprs la rgle de l'criture- Sainte.dclare que,
Il
pour bien comprendre
la
Bible et l'employer lgitimement,
l'-
tude de la lettre est insuffisante, et qu'il faut y joindre les lumires intrieures
(Nicolas de), ermite du canton d'Unterwalden, naquit le 21 mars 1417. Ses parents, Henri de Fine et Emma Robert, taient de riches paysans de Saxeln. Nicolas apprit dans la maison paternelle craindre, aimer et servir Dieu. Se couforaaut au dsir de ses
FLUE
FLUEparents,il
FOIIl
81
pousa Dorothe Wissling,Il
rpondait, quand on lui demandait deil
d'une famille considre de Saxeln.
quoila
vivait
:
Dieu
le sait.
CommeNicolas
en eut dix enfants, cinq garons et cinqfilles.
chapelle de Nicolas de Flue tait l'ob-
Le
plus jeune fut cur de Saxeln
jet
de nombreuses donations
,
pendant vingt-huit ans ; deux autres furent successivement lus baillis de leurville
en profita pour fonder un bnfice en faveur d'un prtre. De tous cts onaffluait ce saint plerinage.
natale
{landamman).
INicolas
de
La paroleforti-
Flue fut oblig de s'enrler, et cettencessitseil
du
solitaire, sa vue,
son exemple
renouvela plusieursussista
fois.
fiaient,
consolaient,
instruisaient.
On
En 1146tirentles
la
bataille
deil
Ragacz, dans laquelle
les Suisses bat-
Autrichiens.
En
1460
commandait une bande armesenhofen, dansle
Dies-
canton de Turgovie. Les Suisses, voulant rduire en cendres le couvent de Catherinenthal, dans lequel des Autrichiens s'taient fortifis, Nicolas s'y opposa et parvint les en dissuader. Il montra dans toutes lesla mme douceur, jointe un magnanime dvouement, une
beaucoup de ses instructions. On sait que les Suisses, tant au moment d'en venir aux mains Stanz, pour se partager les dpouilles des Bourguignons dfaits par eux Nicolas de Fine apparut tout coup dans l'asa conserv,
sembleIl
et parvint
y
rtablir la paix.
mourutle
l'ge de
soixante-dix ans,il
louanttous
Seigneur
comme
avait fait
circonstances
jours de sa vie (21 mars 1487). Toute la Confdration porta le deuil deles
sa mort.
Sa tombe
est
encore de nos
charit hroque.
Ses concitoyens
fini-
jours un des plus clbres plerinages
rent par l'lire contre son gr juge etconseiller,
de
la Suisse.
fonctions qu'il exera penIl
OnPierre
trouve sa biographie
,
crite
par
dant dix-neuf ans.de cinquante ans
ne voulut jamais ac-
Hugo de Luzerne111
cepter la charge de,
landamman. Ail
l'ge\
les Bollaudistes, t.
(1636), dans martii^ p. 399-
se spara de sa
femme,
adieu au
cong de ses enfants, dit et se retira dans la solitude, pour s'y consacrer uniquement au service de Dieu et au salut de son me. Il se rendit dans les environs de Baie. Le conseil de quelques gens sages le ramena dans sa patrie. Il se rfugia dans le Melchthal, gravit un sommet des Alpes et y fixa sa demeure. Fatigu de la visite frquente de sesprit
|
439. Sa vie a encore t raconte par Nie. Wysing; par le P. Bennon, Capucin; parle chanoine Weissenbach par Joseph Herzog (1792); par le chanoine Joseph Widmer (1819) par le chanoine; ;
monde
|
|
j
Geiger,
Gams. FODBU3I. /^O^ez blPTS. FOI (SCIENCE et VISION). Dans le lanetc., etc.,
gage ordinaire
avoir
la
foi
ou croire
compatriotes,tie la
il
s'enfona dans
la
par-
veut dire tenir une chose pour vraie d'aprs des motifs insuffisants, mais souvent aussi avoir la conviction et la connaissance pleine et entire de ce quitiens l'entendent.est.
plus solitaire
les siens lui
du Melchthal. L btirent une cellule et une
C'est dans ce dernier sens que les Chr
chapelL (14G7). Il y vcut vingt ans et demi sans prendre aucune nourriture. Le Sacrement de l'autel tait son unique ahment ; il en tait miraculeusement fortifi, et ce Pain des anges luiconservait la vie
Leur
foi est
une con-
naissance dont la certitude est suprieure tout, par cela qu'elle se fonde
sur
des,
faits
inbranlables.
Le mondeune sorte
visible
dans sa grandeur
et sa beaut,
du corps. On
ft
de
l'homme
et l'histoire, qui est
longues et minutieuses enqutes sur ce miracle, et on en constata la \nt.
de jugement de l'homme et du monde, rvlent la foi le Crateur tout-puis-
FOIPre de toutes choest, ce semses. ble, assez large, assez vaste, et ne permet gure de dire que la foi qui s'appuie sur elle n'est pas fonde sur dessant, l'ternel, le
Cesen
faits
merveilleux se sont mille fois
Cette base de certitude
renouvels, et pour ceux qui espraientla
venue du Christ,le,
et
pour ceux quini
vcurent avecla terre;
Christ descendu surni avant le Christ,
jamais
motifs suffisants.
aprsracles
lui,,
un
sicle n'a exist sans,
mi-
Voyous doncfaits,
quelle est la srie des
miracles aussi vidents
aussi
masse des motifs quelle est l'arme de tmoins qui fondent la conviction du Chrtien affirmant que Jsus de Nazareth est l'envoy de Ce sont les Dieu, est Dieu mme.quelle est la
constats, pour quiconque les
examineplus
impartialement
,
que
les faits les
certains de l'histoire.
Cependant
la foi
des Chrtiens a en-
core une base qui surpasse par sa pro-
prophties, les miracles, l'exprience
personnelle de chaque Chrtientoire gnrale
,
l'his-
fondeur et son tendue toutes les autres c'est Vexprience intime de la:
du monde.;
vrit
que
fait
en lui-mme tout hommeciel.
Les prophties remontent aux temps elles primitifs de la pense humaineembrassent tous les conclusion de l'histoire; elles ne s'tendent pas seulement sur quelques dtails,la
qui suit la doctrine vanglique et les
ordonnances du
La
personnalit
sicles jusqu'
du Christ
,
ainsi justifie
par
les plus
grandes preuves extrinsques et intrinsques qu'on puisse concevoir, fonde
sur quelques vnements extraordinaires raconts dans les vangiles; ct
ncessairement une conviction dontsolidit
la
des principaux traits de la vie du Christ, elles embrassent les plus grands faits de
de toutes les nations et de tous les pays, de la manire la plus extraordinaire. Une partie considrable de cesl'histoirefaits
elle-mme dpasse tout ce qu'on peut imaginer. La connaissance du Fils confirme celle du Pre. L'une et l'autre s'unissent dans la foi au Saint-Esprit lequel se manifeste dans et par l'glise,
une
,
sainte
,
universelle et apostolique.
s'accomplissent sous nos yeux ; et ainsi que la conviction des Chrtiens c'est unit la certitude de l'vidence personnelle cellele
V histoire. Le terme de cette certitudeest l'unit
cette doctrine
de la doctrine chrtienne, et une s'tablit pendant deux
du tmoignage historique
sicles travers des obstacles sans
nomles
plus authentique.
Aux
oracles
des
bre, des difficults sans gale, se ralise
prophtes se rattachent quelques textes prophtiques sur la personne mme duChrist, d'une simplicit divine dans leur
par les
hommes
sous les formes
plus multiples, par l'intervention d'une
porte, d'une divine grandeur dans leur
puissance qui grandit travers les sicles, qui dompte le monde ancien, quitoute la terre le rgne de Dieufait
accomplissement.tout
Les miracles. Ce qui la mission d'un envoy de Dieu,justifie
avantla
cre des peuples nouveaux, tend sur et ce ;
c'est
son action toute-puissante sur
immense, sorti de l'table de Bethlhem, qui embrasse toute l'histoire,enserrele
nature. Ce que les quatre vangiles ra-
monde
entier
et n'aura pas
content cet gard de Jsus ne peut tre rvoqu en doute, malgr les prjugssystmatiques et les ides prconues
de terme , s'accomplit par les douze Aptres, choisis d'abord pour faire clater d'une manire visible l'action ja-
d'une philosophie aussi instable qu'orgueilleuse. Les vangiles sont tousgards historiquement tablis ; mais les laits qu'ils racontent ne sont pas isols.
mais permanente du Saint-Esprit. C'est du Christ que part, c'est au Christ que revient la masse de tous les faits quiconstituent l'histoire universelle.
FOIAinsi se fonde la foi des Chrtiens. Kst-ce l une croyance aveugle ? Est-ce
33
sens que celle-ci est une connaissance
fonde sur une rvlation divine,
imm-
nue conviction sans motif, une certitudesans raison suffisantetiens,?
diate et historique, par consquent d'une
Quand
les
Chr-
nature diffrente, sans avoir pour cela
en vertu de cette conviction, tiennent pour vrai ce que Dieu le Pre a rvl par son Fils dans le SaintEsprit, c'est une foi qui est immdiate, directe, en ce qu'elle ne rclame pas d'abord la dmonstration de la vrit mme de ce qu'elle croit. Ce qu'on a
un
objet diffrent.
cien, les
Grecscheret
la
Dans le monde anHbreux avaient la foi les philosophie; non pas que le,
peuple lu ne s'inquitt pas de recherla vrit des choses en elles-mmes
que
les
Grecs fussent absolument pri;
vs de toute espce de rvlation divine
reconnu
comme
rvlation divine doit
ncessairement, raisonnablement et ab-
mais chez les Grecs la philosophie avait la prdominance ; chez les Hbreux laphilosophie s'effaait devantet la plnitudela
solument, tre reconnu comme l'ternelle Vrit. Mais, nous le rptons, cette foi mme, cet acte d'adhsion la rvlationdivine,
grandeur
de
la
Rvlation. Lorsfut
n'est
pas une
que la Rvlation Dieu en personne,
accomplie par
la foi
de ses disci-
simple opinion fonde sur des motils insuffisants , n'est pas une adhsion accorde les yeux ferms; car sa base,c'est la conviction
ples dut ncessairement avoir
une
fer-
met, une plnitude, une puissance particulires. Mais le rveil des esprits
mme
de la divinit
de sa doctrine, et cette conviction, nous venons de voir ce qui la fonde et lamotive.
augmenta ncessairement leur dsir de savoir; on voulut voir ce qu'on avait cru, contempler et comprendre ce qu'on avait admis et il s'agit ds lors d'ta,
Les Chrtiens ont
d'ailleurs, outre les
blir et
de reconnatre
le
rapport entre
tmoignages historiques de toute espce, une garantie divine de la ralit d'une Rvlation qui comme telle, a travers purement tous les sicles dans le Saint-Esprit, qui opre et agit dans,
la foi et la science. Qu'elles
dussent
fi-
Vglise une, sainte, universelletolique.
et
apos-
nalement s'accorder , c'est ce dont on ne faisait nul doute. Mais il tait difficile de dcider si la science devait fonder la foi, ou si la foi devait prcder la science. Les Grecs arrivaient tropsouvent parla
philosophie science
la
Bonnela
Nous avons
dj dit qu' cette certi-
Nouvelle pour qu'on ne ft pas enclin considrerla
tude objective s'ajoute une autre certitude, rsultant de la connaissance deschoses en elles-mmes,
commelasi
voie
mme deltaitsi
foi; etsi
cependantvaste,
doctrine
constituant
la
sublime,
positive,
enet
philosophie, la spculation, la science.
face des rsultats pnibles,
mesquins
On s'est habitu comme opposefoi,
considrer la science lafoi;
contradictoires de la philosophie, la foioffrait
or la sciencela
en gnral ne peut tre oppose car la foi est une science:
au dveloppement de la pense humaine une matire si nouvelle et unsi
on ne
ferment
puissant,
qu'on prenait vo-
peut croire
quand on ne
saitsi
pas ; on ne
lontiers la foi
on n'a pas de motifs pour savoir une chose. D'unpeut avoir de convictionautre ct, le savoir n'est trs-souvent
toute science possible.
que del croyance dans un sens gnral.IMais la scienceeffet
pour point de dpart de De l ce mot du plus grand penseur de l'antiquit chra Je crois pour comprendre. tienne Credo ut intelligam (1). Ainsi, les:
philosophique est enchrtienne en ce(1)
oppose
la foi
Foy. Augustin
(S.).
ENCYCL. THOL. CATHOL. IX.
34esprits
FOIspculatifs,
sele
rattacbant aux
Cependant peu
peu
la
philosophie
vrits
rvles sur
Crateur etet
la
aspire la liberl et l'indpendanco,et aussitt elle aspire la
cration, surtoire,
THomme-Dieu
son his-
prdominancequi
cherchaient pntrer dans la science des choses d'abord admises parfoi;
absolue.
C'estet
le
protestantismecette
produit
soutient
ambitieuseBible est
ils
rattachaient les;
faits
isols les
prtention.
Du moment
oii la
uns aux autresveloppaientconduits partelligenceles
ils
expliquaient et det
donnes acquises,ils
la foi
s'levaient l'in-
proclame l'unique source et la rgie unique de la Rvlation, la foi au Christ et en ses enseignements n'a plus de racine dans l'histoire; les crits apostoli-
de Dieu et du monde. Le thme pos par S. Augustin dans l'antiquit fut repris, au moyen ge,le
ques'ne sont plus une partie intgranteet vivante, actuelle et traditionnellela
de
par
premier des docteurs spculatifs
de
l'glise, S.
Anselme.,
Ce que
je
communaut des fidles, tmoin permanent elle-mme de la vrit divine,du sens authentique deces crits;ils
dsire,
crivait-il
c'est,
l'intelligence, Seigneur
de saisir par quelque chose
sont livrs l'interprtation humaine.
des vrits que mon cur comprend et aime. Je ne cherche pas comprendre
Quandle
le
sens n'est pas clair
parat pas tel,
ou ne on ne recherche plus,
pour
croire,
mais
je crois
pour com-
sens historique et les garanties offer-
prendre, ut intelligam (intus lgre) ; car je crois aussi que je ne comprendsrien avat de croire.
par une autorit doctrinale munie de promesses divines; chacun interprtetes
sa
guise.la
Ainsi
la
raison
humaine
Laelle
foi est
donc pose
comme
la
conet
devientelle
puissance suprme, et seule
dition pralable de la
scolastique,
continue tre considre comme dans l'cole durant tout le moyen ge. Les faits et les dogmes du Christianisme deviennent non - seulement l'objet, mais le point de dpart de latelle
dcide du sens de la Bible. Ds qu'on part de ce point de vue, qu'est-ce
qui
empche de soumettre ces crits un nouvel examen et de leur refuser
leur autorit souveraine et leur supr-
me
pense
;
ils
sont poss
procd spculatif et vrits dj dmontres.doute des relative de
comme base du admis comme desIl
authenticit ? Ce refus n'est-il pas fond en raison de l'incomprhensible?
teneur de ces critsla
La
raison humaine,le
y a sans
pense subjective devient doncla
moments ola
l'indpendance
principe et la rgle de toute connaissance, par consquentcipe uniques pourla
philosophie est reconnue etla
rgle et le prinet juger
proclame. Dj Anselme comprendspculation
comprendrela
comme l'intelligence mme,
parole de Dieu, qu'ondivine ou non.
considre
ne de la raison, et S. Thomas d'Aquin invoque le philosophe (Aristote) comme tmoin, ayant son autorit propre, IMais nous ct de rcriture sainte.ne voyons soutenir nulle part l'autonomie mme de la science ; ds qu'on l'espeu mre saye, la pense humaine,
comme
Ds
lors la phi-
losophie non-seulement prcde la foi, mais se dclare absolument indpendante, et la thologie n'est plus que laservante dela pliilosophie.
C'est par lafoi, si
science seulement qu'on arrive la
on yvaine
arrive;
car
comment
la
foi
dogmeset les
encore, entre en contradiction avec les divins ; ses tentatives sont repousses, l'tat
paratrait - elle?
pas
bientt inutile
ne ou
lui-mme
les poursuitla
condamne. Lala
philosophie est
servante de
thologie.
Pourquoi croire quand on sait d'avance? Et qu'est-ce que la foi que la philosophie engendre et domine.? Une dduction de la philosophie , sinon la
FOIphilosophieasI
une formule com-
mune,
qui servt de base leur ensei-
troubler
la
lumire cleste par des
iueurs purement terrestres.j
gnement. Au sixime sicle cette lgende est augmente ; on ajoute que chaque Aptre fournit une proposition l'uvre
Cf.siis,
Fr. Veronii RegiUa Fdei, PariG.-C. Mayer.
commune. Peut-trela
cette ex-
1774.
tension de
lgende fut-elle
dter-
FOI (doctrine de la), ployez Dogmatique. FOI justifiante et sanctifiante.Vof/ez Justification.
mine par un passage des uvres de Lon le Grand, qui trouva remarquablefaite et
que cette formule si courte et si parprcisment autant de propo-
sitions qu'il
FOI
(proposition
de).
Fof/ez
facilement que c'est
Dogme.FOI (RGLE DE). VoyeZ FOI (CHOSEde).
FOI (SYMBOLES DE). On dsigne parles
l
formules en usage chez
les
Chr-
tiens,
renfermant
les points
principaux
des divines rvlations du Christ. Lesanciens comprenaient, soussj'mbolegne,(G6{;.goXv,
le
nomun
desi-
y avait d'Aptres. On voit l une pure lgende on n'en trouve de trace qu'au quatrime et au sixime sicle. Antrieurement il n'en est pas question. Les Aptres devaient s'appuyer, pour conserver l'unit et la puret de leur doctrine, sur tout autre chose que sur une formule si abrge. Ce qui est dcisif, c'est que ds les temps les plus anciens il y eut:
cu[j.xxeiv),
partout des symboles, d'aprs
le
rapport
une marquetel
distinctive, servant
faire reconnatre les choses de
mmesignetelles
nature:
tait
le
drapeau,
le
de
ralliement
des
guerriers;
taient les formules auxquelles les initis se
reconnaissaient dans les
myset
tres paens.
On
appelait aussi symboles
, de Tertullien, d'Origne, symboles qui, naturellement, taient d'accord quant au sens, nullement quant la forme et l'tendue. Or cette unanimit de forme et exist ncessairement si les Aptres eux-mmes avaient rdig ensemble une formule
de S. Irne
les pactes jurs entre
deux nations
de ce genre. Toutefoisla
la
lgende prouve
les
proques.
soumettant des obligations rciLe sens qu'on applique aules
haute antiquit et l'autorit du docuet
ment,
ramne
l'investigateur l'ori-
mot symbole,sumantdela
formulant ou rprincipales vrits de la foi,
comme
gine historique proprement dite.
La base commune
toutes les an-
n'est pas fond sur les usages ordinaires
ciennes formules est la confession
du
langue grecque. Le symbole, con la signification ancienneles
Pre, du Fils et de l'Esprit-Saint, for-
formmenttait le
mule au nom de
laquelle
les
fidles
Chrtiens faisaient leur entre dans la communaut par le Baptme, et en vertu duquel, appartenant dsormais cette
serment d'alliance que
taient baptiss, suivant le prcepte
du
Seigneur. Ce qui fut ajout, ce furent lespoints les plus importants de la
Bonne
Nouvelle. Mais le Symbole apostolique,
communaut, ils se distinguaient de tous les autres hommes. La plus ancienne formule de ce genre est le Symbole dit des Ajitres. Cen'est qu'au quatrime sicle qu'onlit
que nous le possdons, est, d'api e.; les tmoignages authentiques de l'antiquit, le symbole conserv de toutel
temps, partir des Aptres, dans l'glise romaine. S. Ambroise en est coi:-
FOI (symboles de)vaincu, et ilexalte l'intgrit de cetteconservation.cipes de l'glise
30
me
traditionnel, nia la divinit ter-
Les usages et les prinromaine en sont des
nelle
garants. Les anciens reconnaissent formellement comme un de ses privilgesla
du Fils, le concile universel de Nice de 325 constata ce qui avait t enseign dans toutes les glises depuis les Aptres et ce qui avait t cru
puret de ses traditions.
Rufm
dit,
commeteurs
rvlation divine.la
On ne cet
for-
dans son explication du Symbole, qu'il croit devoir rappeler que, dans diffrentes glises, on faisait quelque addition certaines parolesl'glise,
mula pas ce quechrtiens
majorit des docgard,
croyait
mais que dans
mais on constata ce qui de fait avait t gnralement consign comme ensei-
de
Rome
on ne trouve rien de
semblable. Le motif de ce phnomne,
que Rome seule conserva invariable la formule primitive, dit-il, c'est que jamais une erreur n'y prit naissance, et qu'on y observa l'ancienne coutume de faire prononcer publiquement le Symbole par les nophytes.
gnement des Aptres, savoir que le Fils unique de Dieu est engendr de la substance du Pre est Dieu de Dieu, Lumire de la lumire, vrai Dieu du Dieu vrai, engendr, non cr, gal en,
substance au Pre
(oiJ.ocOirc au
Saint-Sirgc, eti
(I) Coaf. Auxilius, ru.musi, c. 10.
1.
II,
de Ordiiiationibus
52renger dansbert
FORMOSEjets dans le Tibre; tions faites parnulles.
la Lombardie. Gui mourut peu de temps aprs, et son fils Lam,
toutes les ordina-
Formose furent dclares
qui avait partag avec lui la cou-
ronne impriale, ne sut pas la dfendre contre Arnoul. Celui-ci fit une seconde expdition en Italie , poussa jusqu' Rome, dispersa les troupes du jeune Lambert et fut couronn empereur en 896. A peine Arnoul eut-il repass les Alpes que Formose mourut; mais il ne trouva pas le repos mme dans la tombe. Les deux partis luttrent avec une vivacit extrme pour la nomination du nouveau Pape. Boniface VI fut lu ; il ne resta que quinze jours sur le sige de S. Pierre. Il eut pour successeurs Etienne VI, que quelques-
Cependant la mmoire de Formose rtable en 898, lorsque .Teau IX monta sur le Sige apostolique. Ds l'automne de 898, il convoqua Rome un concile dont le premier canon condamna les outrages infligs au cadavre de Formose rtablit son nom et son honneur, et dfendit jamais d'outrager ainsi les morts. Le quatrime canon reconnut la validit des ordinations defut,
Formose
,
et
autorisa
les
ecclsiasti-
uns nomment Etienne A^ll. Celui-ci appartenait au parti des Italiens, hostile celui de Formose, et il s'en fit Tinstrument aveugle. Il se tint tranquille toutefois tant que le gouverneur laiss par Arnoul occupa Rome; mais,
ques ordonns par lui et chasss par Etienne VI reprendre leurs fonctions. Le septime ordonne de brler les actes du concile tenu par Etienne VIcontre Formose. Le huitime et le neuvime excommunient Serge et ses partisans, ainsi que ceux qui ont outrag le cadavre de Formose. Le troisime canon, en revanche, dit que Formose avait t lev de son sige de Porto celui de S. Pierre cause de son mrite et parce que le bien de l'glise le rclamait toutefois il interdit tout le monde de s'tayer de cet exemple pour aspirer de plus hauts emplois dans;
mesure que Lambert reprenait
le
pou-
voir, chassait les Allemands, le veau Pape manifestait ses vritables sentiments. Huit mois aprs son lva-
nou-
tion, au commencement de 897, mit un acte dont la barbarie
il
comles
inoue
prouve quel point
la
haine divisait
d'autres glises; car le droit ecclsias-
deux
partisle
racher
du clerg romain. Il fit arcadavre de son prdcesseurla
tique dfend ces infractions, qui ne peu-
vent avoir lieu que dans des cas extrmes.Celui qui cherche
Formose de
tombe,
le fit
revtir d'ha-
un avancement
ill-
bits pontificaux et asseoir sur le
sige
de S. Pierre. Puis il runit autour du cadavre une espce de synode, et ordonna un diacre de prsenter la dfense du mort. Etienne VI parla sontour, et, s'adressant au cadavre,il
gitime est frapp d'anathme. Formose offre le premier exemple del'lvation d'un
vque au Saint-Sige.
dit
:
D'aprs l'antique discipline de l'glise, l'vque est uni son glise comme l'poux l'pouse, il ne peut s'allier une autre, et toute pense d'ambitionest
Pourquoi, tant vque de Porto, t'esentraner
tu laiss
par une ambitionle sige
considre
comme un
vritable
scandaleuse monter sur
de
adultre.Cf. Eugne de La Gournerie, Rome chrtienne; Gfirer, Hist. iniv. de
Pierre? Le diacre dfendit le dfunt; mais Formose fut dclar coupable et
condamn. Le cadavre,ordres d'Etienne,fut
d'aprs
les
l'gl.;Sc\\6(M\, id., 22 part.; Mller,Hist.
dpouill de ses
du moyen ge; HistoriaB.
Pia-
vtements; les trois doigts avec lesquelsil
avait sacr Arnoul furent coups
et
Hist, ecc/e5.; Flodoard,
tinx de Vitis Pontif.; lexandrlNat. Fragmenta de
for:mulairesPont. Bom. annal. Franc. Fuldens., ad auD. 893. Fritz. FORMULAIRES. Les jurisconsultes, voulant venir en aide ceux qui ont dresser des actes, soit publics, soit privs, pour les cas qui se reprsententle
53qu'il:
n'en sait que ce dans l'introduction
dit
lui-mme
mus rumvail
et vilsshnus;
nomme uKiomnium monachoil
s'y
il
ajoute qu'il a entrepris ce tra-
plus souvent en justice ou dans
la vie
ordinaire, rdigrent certains modles,
certaines formulescas chant,
(
for mulae), quelleenles
on
n'a qu' transcrire,
apposantrecueilsie
les
noms des personnes que
d'aprs les ordres LandericiPapx, demande lindulgence de ses lecteurs: Cu7n fere septuaginta, vel amplius annos expleam rivtndi et nec jam Iremula ad scribendum 7nanus est apta, nec ad videndum niihi oculi sufflciunt caliganies, nec ad cogitandam suffiet
concernent ces actes.
On
connat
de de
ces modles
d'actes sous
nom,
formula ires.,
Leurs au-
teurs sont en gnral des ecclsiastiques
vu leur savoir leurs fonctions avocats ou notaires, taient le plus capables de rdiger ces modles. Ces formules ont il est vrai peu de valeur scientifique en elles-mmes, mais elles sont prcieuses pour l'histoire du droit; elles sont surtout une source abondante pour le droit coutumier, et elles offrent une image trs-authentiquequi
comme
,
,
des relations de leur temps.cile d'indiquer,
Il
est diffi-
pour
la
plupart, les au-
teurs, la patrie, l'poque de leur publication;
un;
seul porte le
nom
de son rd'aprs
dacteur les autres sontle
nommsles
pays auquel
ils
sont destins ou d'aprs
les
premiers diteurs qui
ont publis.
Les recueils de ce genre qu'on connatjusqu' ce jour sont les suivants1:
hebetudo mentis. On peut assez srement dsigner l'anne 6G0 comme celle de la rdaction de ce formulaire ; car cette poque Landry, qui il ddie son travail tait vque de Paris, ce qui fait prsumer en mnie temps que jMarculf habitait ce diocse et rsout la question du lieu d'origine. Ces deux conclusions toutefois reposent sur la double hypothse qu'il faut lire Landericus et non Glidulfus, et que l'vque Landry de Paris fut rellement Tunique vque des Gaules de ce nom. Le recueil des Formules de JMarculf a t publi compltement pour la premire fois, avec des notes, par Bignon: Marcxdfl monachi aliorumque auctorum Formulx leteres^ dita ab Hier. Bignonio.cum notis ejus aiictioribuset ejnendatioribus ; opra et studio Theodorici Bignonii, Paris, 1665. Aprscit,
*lui
Les Formules du moine Marculf, nombre de quatre-vingt-douze, diauvises par l'auteurla
encore t publi par Baluze et Cancianus, dans les temps plus rcentsil
a
par Walter, Corpus Juris Germanici
premire renfermese
en deux parties, dont les C/iart rga-
antiqui2"
,
t.
III
,
p. 285.
les^ c'est--dire les foruiules
actes quiet
faisaient
qui
taient
pour des au nom du roi, dats de son palais
Alsaticx, au nombre de vingt-sept, publies pour la premire fois par Claude Le Pelletier, comme
Formulx
par exemple des privilges, desnits, etc., etles
immu-
supplment son Codex Canonum veteris Ecclesx Romanx, Paris, 1687,Walter, III p. 523. Elles se rapportent presque uniquement aux affaires eccl,
dont la deuxime contient Chartse pagenses, c'est--dire les modles des actes pour les affaires prives, traites devant le comte, par exemple des contrats de mariage, de?donations
siastiques
et
appartiennentsicle.
la
plupart
au neuvime3
Formulx ^ndegarenses, au nomde cinquante-neuf,qui
des glises, etc.la
breleur
tiennent
Quant
personne de Marculf on
nom de
la ville
d'Angers, laquelle
54
FORMULAIREStrouva dans les archives du couvent de Saint-Gall et les publia sous le titre
beaucoup de ces formules se rapportent; elles furent dites pour la premire fois par Mabillon dans les Vetera Analecta, e^c, Paris, 1723, p. 388-398,ter, 111,
Wal-
ne viennent pas d'un seul auteur; elles remontent presque toutes au commencement du huitime sicle d'autres sont beaucoup plusp.;
497
elles
Chartarum et Instrumentorum Allacentxiria una in titulos digesta. La plus ancienne remonte viannicorum720;la,
plus rcente appartient 948.il
Toutefois
n'y a
que cinq formules;
;
parmi70
les cent
pices
les
autres sont
anciennes40
;
les
Formulx
I
et
XXXIVce
de vritables actes.
remontent jusqu'au sixime
sicle.:
formulx Longobardicx.en ce que dansles
Celles-
Formulx Baluzianx
sont
ci
diffrent
des formules proprement
deux recueils qui ont t publis d'abord et qui en ont reu leur nom. On les distingue en Formulx Baluzanx minores et majores. Les Formules dites minores contiennent quinze pices que Baluze a puises dans deux manuscrits de la bibliothque de Colbert et publies dans s^sMiscellanea Lutct.,VaiTis, 1713, p. 546-559. Les huit premires pices forment un tout etpar Baluzesont trs-anciennes ; quatre d'entre elles
ditesla
manuscrits de laquelle elles
Lex Longobardorum^,
sont ajoutes, elles offrent des cas dedroit particuliersqu'elles
noncent
les
motifs soit de l'action intente, soit de la dfense, et devaient servir d'clair-
cissement aux textes det publiesla
la loi. Elles fois
ont
pour
la
premire
avec
Lex Longobardorum par Muratori,liai. Scriptores^t.
Rerum
II, p. Il,
remontent aux empereurs Honorius et Thodose. Toutes les huit ont rapport l'Auvergne, ce qui les aaussiIII,fait
Mediolani, 1725, p. 1-181, et sont annexes dans la Lex Longobardorum
nommer
de Walter chaque texte auquel ont rapport.Si ces formules appartiennent
elles
For mul Arvernenses^ Walter,p.
au on-
488.
mules
dites
Les quarante -neuf formajores sont tires de plu-
zime
sicle,
on connat un autre relombardes d'une datetitre:
cueil de formules
sieurs manuscrits et traitent de sujets
postrieure, qui a t publi d'abord
on ne peut assigner leur ge elles se trouvent dans Baluzii Capitularla regum Francorum.^ en supplment, sous ce titre Nova CoUectio Formuiarum^ Walter III, p. 458. 50 Bignon trouva dans la Bibliothque royale de Paris un manuscrit detrs-divers;;:
par Canciani sous ce
Ali For-
mulx antiquxter, III, p.8.
e codice Veronensi descrip ix, et qui se trouve dans Wal,
547.
,
Formulx Sirmondicx, au nombre de quarante-six elles doivent leur nom;
cinquante - huit formules,
qu'il
runit
et donna comme supplment aux Formules de Marculf sous ce titre For,:
Sirmoud, qui les dcouvrit et ajouta des notes; mais elles ne furent y publies que par Bignon, dans son dition des Formules de Marculf; pour lesau P.J.
mulx
veteres, Paris, 1613.
nat sous le
nom
de
On les conFormul Bigno:
distinguerfres
il les nomma Formulx rsecundum legem Romanam. On
nianx;
leur ge est divers quelquesunes datent de l'poque de Marculf;
d'autres
appartiennent
au
sicle
de
Charlemagne.60
Formul Goldastin , au nomelles
ne peut pas dsigner exactement leur ge; il est certain que plusieurs d'entre elles ne sont pas antrieures au Codex Alaridanus^ puisqu'elles en sont en majeure partie tires, Walter , III,
bre de cent;
portent
le
nom
de
p. 373.
leur premier diteur, GoLdast^ qui les
Si les formules renfermes
dans
les
FORMULAIRESrecueils indiques se distinguent les unes
-
FOROJULIUM:
des autres non-seulement par la date
de leur origine, mais encore en ce que les unes sont destines des affaires publiques, les autres des affdires prives, celles-ci des affaires ecclsiasti-
remarque Scio multos fore et vos et a lias prudentissimos viros eteloquentssimos ac r/ie tores, et ad d/'ctandumperitos, qui, ista si legerint,
nima. et relut dlira ment a,
pro mieormn
comparata sapientixvel certe lgresi
ques,
celles-l des affaires
civiles,
en troisime lieu par la manire dont elles sont nes les unes reposent sur des actes rels et ont telles diffrent:
reputahunt, dedignabunt. Ce style peu classique provient surtout de,
la
ncessit de s'attacher la langue
changes en formules par l'omission des noms propres; les autres ont t purement imagines, circonstance laquelle Marculf rend dj attentif dans
les formules tant desti, nes Tusage du peuple. Leurs rdacteurs partaient du mme point de
populaire
vue que
le
Conciliai?! Taronense, III,
son Introduction Ego lixc, qux apud majores meos, juxta consuetudinem loci que deglmus, didici, vel ex sensu:
qui fut oblig, sous Charlemagne, de prescrire aux vques tit hornilias
quisque aperte transferre studeat in
RUSTCAM
PROPKio cogitavi^ ut potui, coacervare in wium curav.II
RoMANAM llnguam aut Theotiscam, quo facilius cuncti posSINT INTELLTGERE QU^ DICUNTUR. Ilfaut expliquer par la
est trs-difficile
de constater la-
mme
raison pourest crit
quelle de ces deux classes appartiennentles
quoi
diverses formules
quandsi
elles
ne
portent pas par hasard quelques indications historiques,
dans une forme beaucoup plus lgante que les Formules d'Angers, bien plus anciennes, celles-ci tant destines aux tribunaux d'Angers, par consquent au
le recueil
de Marculf
ou
l'original
dontla
elles sont tires n'est pas parvenu jus-
qu' nous,
comme
par exemple pour
vingt-huitime des
Formulx Baluzia-
n majores,quele
qui n'est pas autre chose
peuple (formule 1), tandis que celles de Marculf taient consacres aux coles, ou, comme s'exprime Marculf ad,
testament de "NVidrad, abb de
exercenda initia puerorum.Cf. J.-A.-L. Seidensticker,
en Bourgogne (748), lequel nom, omis chez Baluze, dans les Jeta Sanctorum ordinis S. Benedicti, de Mabillon, p. I, p. G83.Flavigny,se trouve avec le
de Mar-
cul finis aliisque similihus FormvJis,lensc, 1818; Eichhorn, Hist. polit, et jurid. de l'Allemagne % 15G. Voyez,
Quant est
la latinit
des formules,
elle
gnralement trs-mauvaise, et lorsque Marculf met, en titre du second Incipit scedola livre de son recueil qualiter chartas Paginses fiantur^ ce n'est pas l, il s'en faut de beaucoup, ce qu'il y a de plus mauvais dans le style de ces formules. Mais si, comme on l'a fait, on voulait en conclure que le temps o elles ont t rdiges ne con:
Liber diurnus Romanorum PONTIFICUM. KOBER. FOIlMULiE CONSENSUS HKLVIiTlCI.l'article
Voyez Confessions helvtiques. FORXAUi. Voijez Annonciades. FOROJULIU3I (SYNODE DE). Paulin d'Aquile tait un des prlats les plus clbres du temps de Charlemagne. Aprs avoir assist divers conciles, il en convoqua un, compos de ses suffragants, Forojulium, l'an 23 du rgne
naissait pas
un meilleur
style et n'avait
aucun sens pour le latin classique, on serait compltement dans l'erreur; beaucoup d'ouvrages de ces temps prouvent le contraire, et Marculf lui-mme
de Charlemagne en Italie, l'an 15 de son fils Ppin. Ceci dsigne, d'aprs Baroniuset d'autres, l'anne 791; d'aprs
Pagi et Madrisius, l'diteur des uvres de Pau-
56lin,
FOROJULIUMl'an
FORSTERcommandation de Luther, pasteur de Saint-Maurice Augsbourg, et fut destitu par le magistrat en 1538, parcequ'il tait
796,
et c'est
aujourd'hui
la
donne admise parce qu'on date la domination de Charlemagne en l'Italie de 774. La ville de Forojulium, municfpium Forojulium^ n'est ni Grado, ni Aquile ce ne peut tre qu'Udine ou Cividale (Ch'itas Auatrix). Ces deux cits se disputrent Thonneur d'tre l'ancienne ville de Forojulium; ^ladrisius, quoique d'Udine, penche pour Cividale. Il pense aussi que les vques runis dans ce concile pouvaient avoir t au nombre de dix c'taient les vques de Padoue, Vrone, Tarvis, Cme,;:
entr en contestation avec leIMichel
prdicateur
Relier
,
favorablele
aux ides zwingliennes.
On
nomma
alors professeur de thologie Tubingue.
En 1541fonctions
il
fut oblig de
,
recevoir
la
renoncer ces ne voulut pas cne des mains de son pasparcequ'il
teur, suivant le
mode
zwinglien.
Il
se
rendit Nurenberg, d'o
on l'envoya
Ratisbonne, pour y introduire les doctrines nouvelles. En 1543 il fut appel,
Trente,
Concordia,des
Vicenze,
Ceneda,la
Feltre et Bellune.
Paulin
nommant
dans le mme but, par le comte de Henneberg Schleusingen. Enfin il devintle successeur de Cruciger dans la chaire de thologie de l'universit de Wilten-
vques contubernmn episcoporum^ Madrisius quorumdam pense qu'il fait allusion leur nombre, parce que, chez les Romains, dix soldats runis sous une tente formaient un contubernium (1). Les actes du synode l en un discours de Pauconsistent lin, qui expose longuement la foi des
runion
berg. C'tait
un des thologiens luthpremiremoiti du sei-
riens les plus savants et les plus censi-
drs de
la
zime
sicle.
On;
le cite
parmi ceux qui
:
prtrent leur concours Luther pourtraduirela
Bible
il
composa un lexique
Aptres en
la Trinit et fait allusion
aux
erreurs des Adoptianistes, contre lesquels on sait que Paulin crivit
hbraque, et assista, en 1554, avecMlanchthon. la runion de Naumbourg,qui devait mettre
un ouch.1
vrage en trois livressurla
;
2
en 14 chapitres
verse d'Osiander.Il
discipline ecclsiastique.la
Le
un terme la controIl mourut en 155G. se plaint amrement dans ses lettres
condamne
simonie;
les
ch.
2
6
traitent de la
conduite canonique desecclsiastique sans s'tre
de l'ingratitude des princes l'gard de leurs bienfaiteurs, les prdicateurs
prtres; le ch. 7 dfend aux vques dedestituer
de
la
nouvelle
doctrine
,
auxquels
ils
un
devaient leur autorit malheureusement
entendu avec le mtropolitain; les ch. 8, 9 et 10 traitent des empchements de mariage; lesch. 11 et 12 des religieuses et de leur clture; le ch. 13 de la clbration des dimanches et jours de fte;le ch.
dplore qu'on dpouille il de ses droits et qu'on la foule aux pieds. Au lieu de s'appliquer une;
exagre
l'glise
pnitence sincre,le
dit-il,
on
fait
en tout
contraire
:
les
princes donnent l'exem-
14 deS.
la
dme.
Cf.
d.f.
Blandini Aq. Opra omnia Madrisius; dans Migne, PatroL,
peuple bordements. ple, le
les
imite dans leurs d-
Voir Dllinger, la Rforme.^
RatisIselin,
99 (1851); Binterim, Conciles alle
bonne,
1848,
t.
II,
p.art.
153;
mands, t. 11, p. 55, 1852. FOiiSTER (Jean), n en 1495,
Lexique, Baie, 1747,
Forsteb.
FoBSTER
{Jean)j n en 1576 Aur-
Augsbourg d'abord matre d'hbreu Zwickau, devint en 1535, sur la re(I)
bach, en Saxe, aprs avoir rempli diverses fonctions, devint superintendant
gnral et prsident du consistoire deVegetius, de Re milit,II, 13.
Mansfeld;
il
mourut en 1613. On
le
FORSTERconnat
FORTERESSEStablirent
57pinces fortes
comme
auteur de plusieurs ou:
notamment des(1);
Syf^tema Problevrages de thologie matum theologicoriim ; Gretserus
calumniafor et nugire^iduhis ; Jraciatus de Covciliis; TJiesaurus catecheticus ; Commentar. in Isaiam ;1
dans certaines villes ils construisirent des citadelles, comme Thbez, Jrusalem (2) ou bien ils levrent dans leur voisinage des ch;
aux frontires
teaux forts et des tours,
comme
Si-
14
Homilix in Exodum, etc. FoRSTER {Valent in), n en 1530
chem
(3), et ces tours,
soin, servaient de lieu
en cas de bede refuge. Les(5)
Wittenberg, y fit ses tudes, et eut pour matres Luther, Mlauchthon, bcr et le clbre jurisconsulte Jrme Schurf il mourut en 1608 Helmstdt, en qua;
forteresses recevaient souvent des garni-
sons
(4),
servaient de magasins(6).
et
d'arsenaux
Auxlo
fortifications appartenaient
:
lit
de professeur de droit.et
11
laissa plu-
Les murailles, n'P^n. Des
villes
sieurs ouvrages de droit.
Voir Erschcher:
Gruber, Tselin et J-
importantes taient entoures de deux, de trois enceintes de murailles, mme
leurs Lexiques.
SCHKDL. FORTERESSES Ct SiGES chez leS anciens Hbreux. Ds le temps deIMose les espions qu'on avait envoys
d'un plus grand nombre, entre lesquelles se trouvaient des maisons et des fosss (7).
Les murailles taient
le
plus soutaille,
vent faites de grandes pierres defort paisses et trs-leves,
dans
la
terre de
Canaan y rencontr
rent beaucoup defortifies (1), et,
villes
grandes et
en admettant
mme
de ne pouvoir tre ni facilement renverses, ni aisment escalades elles taient muafin;
nies de parapets,
d'o
les soldats
comaussi
que
la
description qu'ils en firent tait
battaient l'ennemi.
Elles taient
exagre, on sait toutefois que plus tardil
frquemment construites en
zigzag, avec
ralites
en cota beaucoup de peine aux Ispour s'emparer de certaines
places fortes, et que Jrusalem ne puttre entirement conquisevid.
des angles saillants, rn2p;les murailles de Jrusalem en avaient dj au temps(8); Tacite en fait mention (9). Ces angles servaient rapprocher des assigeants les troupes places sur les
que par Da-
d'Osias
Sans doute l'inexprience des Hbreux dans l'art des siges dut tre une des principales causes de ces retards, etil
murailles.
est probable
que
la
plupartci
20 Les tours, D''S^:r;, DiS^^p. Celless'levaient de distance en distance bien au-dessus des murailles. On les
des
villes
n'taient
pas extrmementla
fortifies.
Cependant
situation
mme
de
la
majorit des cits en faisait des
plaait
frquemment
au-dessuscelles qui
desser-
citadelles naturelles; car elles taient g-
portes (10),
notamment
nralement bties sur des montagnes etdes rochers, et parmi. Ces dfensesl
vaient de poste d'observation (11). Elles
mme
garanties(1)
contre de soudaines attaques de l'ennenaturell.'^.s
mIII
Bois, 15, 17, 22.9, 51.Il
I
Vac/j., U, 61; la, 33.
taient aug,
(2)(3)['A)
Juges,
Rois, 5, 9.11.
mentes par des oeuvres d'art et les Hbreux s'adonnrent sous David et Salomon, et encore plus sous leurs successeurs,
Juges, k, hQ>-U^. II Paralip., 11,Rois, 9,9.
(5)
(6) Il(7)
l'art des fortifications.
Ils
nII
(8)(9)
Paralip., 11, 11, 12. Paralip., 52, 5. Hrod., 1,98. Parai., 26, 15.
Hist.,\, U.
(10) II(1)
Nornbr.y 13, 29
(il)
IV
Parai, 26, 9. iofs, 9,17.
58avaient
FORTERESSESuntoit plat,
garni de parapets,
une
ville tait
srieusement
fortifie et
et servaient principalement combattre
bien munie de vivres, parce qu'on manquait en gnral d'instruments nces-
l'ennemi d'une hauteuratteindre.
qu'il
ne pouvait
y plaait des gardes, ou du moins des sentinelles , charges de rendre compte de ce qu'elles apercevaient de loin et des dangers qui pou-
On
aux siges. Ainsi Salmanassar' assigea Samarie pendant trois ans (t); Nabuchodonosor fit pendant treize anssairesle
sige
de yr, et Asdod fut
assi-
vaient menacer
la ville (l).
3. Les portes, Oi']V^. Elles taient grandes et paisses, dans les grandesvilles parfois
g pendant vingt-neuf ans par Psammtique (2). Dans les temps les plusanciens,
doublesfer,
(2),
couvertes de
bronze ou de
ou taient entirement
quand on voulait s'emparer ou d'une forteresse, on l'enveloppait par une arme, et on cherd'uneville
de mtal (3). Les verrous, ^nn:;, taient
chait escalader sests,
murs de
divers cd'autres
au moyen d'chelles.
et
galement de bronze ou de fer ou garnis de ces mtaux (4). Ds qu'un danger
prparatifs (3)
Plus tard on commenait
par tablir une ligne de circonvallation,r^'j^l
menaaitportes,
on fermait toutes les sauf celle qui tait du ct lela ville,(5).
nj:i(4)
liQ nj2
(5);
on creusait
tout autour de la ville assige,
plus fortifi4.
Les
fosss, S^H
Sn, en dehors des
taine distance qui
une cerne pouvait tre at-
teinte par les projectiles des murailles,
murailles, le long desquels se trouvait
un
foss large et profond, et souventforte muraille toutle
encore d'ordinaire un petit mur. Ils devaient rendre l'approche de l'ennemiplus difficile; on les faisait habituellement trs-larges et trs-profonds, et,
on construisait une
autour. Cette ligne dfendait
camp
imprvues des assigs, rendait toute fuiteles sorties
des assigeants contrela ville
autant que
le
permettait
la localit,
on
hors de
impossibleles
,
coupait toutsubsistances
les remplissait
d'eau
(6).
secours, de sorte que
Lorsqu'unsait,
sigequ'il
s'annonait,
on
fai-
finissaient par
manquer
et
que
la
famine
avant
comment, autantdela ville
poussait
parfois les assigs tuer et
que possible,
sortir
tous ceux
manger
leurs propres enfants (6),
endes
qui n'taient pas en tat de combattre et on les menait en des lieux de sret (7).
mme temps
que
se
dclaraient
naire
L'ennemi demandait d'ordique la ville se rendt d'ellecette reddition n'avait
pidmies qui dcimaient la population. Enfin on montait l'assaut, et les principaux prparatifs pour cette derniretentativetaient les remparts
mmepas
(8), et si
que
les
lieu, le sige
commenait.la ville
pouvait prendrehison,
on ne par ruse ou traSi
assigeants levaient contre lesassigspo-xa (8),,
murs
on cherchait la rduire par la famine ou l'enlever de force. C'tait une uvre difficile et longue quandRois, 13, ZU
^^^ 1p^ (7),qu'onfaisait
irepiaXXstv y.-
monter, quand
(1)
IV Rois,n,
5.
(2)(11 II(2);
18,
2U sq. Isae, 21, 6-10,179.
(3)
Hrod., 1,157. Josn,6, 20; 10,5. Job, 19,12. Jerm.,
11
Rois, 18, 2a.
50, 29.I,
(3) Isue, ^5, 2.{U) III
Hrod.,
(a)
IV
Rois, 25,
1.
Jrm., 52,
.
Rois, U, 13.
(5)
Deuter., 20,20.
(5) Jalin,(6)II
ArchoL,
11,2, p. ai9.1.
(6)
IV Rois,
6,
28-38.
Rois, 20, 15. Isae, 26,
Lament..,
2, 8.
(7) II
Rois, 20, 15. IV RoiSy 19, 32. Isae, 55
(7)
C8)
II Mach., 12,21. Deuter., 20, 10. IV Rois, 18, 17.
33.
(8)
Jrm. y 6, 6. Luc, 19, 43.
FORTERESSESonle
FORTUNATqueles relverait (1);;
59
pouvait,
aussi haut
que
les
mursla
on massacraiton on
les
ennemis.ville
Quand on yengnral
parvenait,
habitants (2)
onfort
les
mutilait souventlesles
tait,
comme
con-
d'une faonvendaitenvoyait
cruelle (3);
quisett
que la prise coencore un rude combat. Les asalorsleur ct se dfendaient avec(1),
mme
comme
esclaves (4),
en captivit
dans des
conn'-
sigs de
tres lointaines (5).tait
Le traitement
des flches et des lancesles assigeants
jetaient de
adouci que lorsqu'une place forte
grandes pierres, de grosses poutres sur(2).
Ozias avait
cet
spontanment (G). zchiel compare une ville assige une chause rendait
effet fait construire
des instruments de
projection particuliers,
niJhwn
(3). Ils
jetaient aussi de Thuile bouillante surles
bout sur le feu, et ses habitants la chair qu'on fait cuire dans la chaudire (7). Des villes non encoredire qui
assigs
(4),
faisaientle
des sorties
conquises
sont
appeles
vierges
en
hardies et mettaient
feu aux travaux
Orient
(8).
de sigeparts, etsit
(5).
Plus tard, en place des rembut,
Welte.
dauslemme
on construiqu'on
FORTUNAT (VNANTIUS HONORIUSClmentianus), un des plus clbres latins du Bas-Empire, naquit dans la premire moiti du sixime sipotescle,
des tours mobiles,
Xe-rroXei; (6),
tranait sur des rouleaux ou des roues d'un endroit l'autre, qu'on pouvait
rapprocher de fort prs des muraillesassiges, qu'elles atteignaient en hau-
dans un village deles
la
haute
Italie,
prs de arvsium (aujourd'hui rvise,
dansqu'il
teur
(7).
Le
tats de Venise).;
blier, 13, aries^ tait dj
nat pas sa famillefut
en usage en Orient du temps de Nabuchodonosor (8) ; c'taient de grosses etlongues poutres d'un bois dur, muniesla partie
On ne conon sait uniquement lev Ravenne et qu'il ymauxd'yeux.Il
souffrit
de violents
mit
antrieure d'une tte de b-
en cuivre. rouleaux, ou onlier
Onle
conflance en S. IMartin de Tours, dont l'image tait peinte sur une desmurailles de l'glise de Ravenne, et oignit ses yeux avec l'huile de la lampeIl guvraisemblablement pour s'acquitter d'un vu, un voyage Tours, fut
sa
le plaait
sur des
suspendait horizonet on en frapLes Septante et lales
talement des chanespait les
qui brlait devant cette image.
murs(10)
(9).
rit, fit,
Vulgate entendent
expressions de
Jrmies'agissait
IVIVnn
')y'^y
comme
s'il
trs-honorablementroute, entre autres
accueilli
sur
sa
de miner les murs, mais ont certainement tort.taient ordinairement rases (11), et
ils
par
Sigebert, roi
d'Austrasie, assista son mariage avec
Les forteresses emportes d'assautl'on
Brunehaut thalame vantetinil
(5G6),
et
composa un
pi-
cette occasion.le
prononait l'anathme contre quicon(1) II(2)
visita
L'anne suitombeau de S. Marcontracta
de Tours
et
une vive
Rois, 11, 2.
Ibid., 11, 21.
(3) II(a)
Parai., 26, 15.
amiti avec S. Euphronius, alors vque de cette ville, et avec son neveu et(1)
Jos., Bell. Jiid., 111,7,28.I
Josu,I
6, 26.8.
(5)
Mach,6,
31.(2) t3) (4)
Rois, 15,
II Rois, 8, 2.II
IV Rois,
(6) Tbid., 13, ^3.(7)
15, 16.
Juges,
8, 16.
Rois, 12, 31.1, 6, 9.
(8)(9)
Jahu, Archol.^ II, 2,liZU, zch.,Uf 2; 21, 27. Jahn, I. c, p. 133.51, 57.
Jol, U, 3, 6.
Amos,
(5) (6)
IV Rois, 17,6; 24, 13 sq. I Mach., 13,43-48.zcli., 11, 3-11 ; 24, 3 sq. Conf. Geseo., ad Isuiam, 23, 12,
(10)
(7)
(11)
ISombr.^ 31, 10. Juges,
9, U5. IV Rois, 3, 25.
(8)
m
FORUJNATnages, des amis de Fortunatus, desglises, des villages, des lieux clbres,
son successeur, le clbre Grgoire de Tours. II se rendit ensuite Poitiers, on ne sait pour quel motif. L, il s'engagea la suite
de Ste Radegonde, qui,,
Clotaire II son couvent de SainteCroix, qu'elle avait fond, devint le secrtaire de la pieuse reine, et plus
du consentement dele
y a beaucoup d'pitaphes, plusieurs hymnes d'glise. Tous ces petits pomes ont plus de valeur des voyages.Il
mari, vivait dans
potique queS. Martin.
le
Celui-ci
grand pome pique de est une apologie
didactique, tandis que les petites pices
ayant t ordonn prtre, son aumnier. Il profita de cette situationtard,
sont souvent lyriques, pleines de penses profondes et d'images vives et brillantes.
poursesil
fortifier
ses
tudes, se livrer ,
travaux
littraires
et
vers
599
fut lu
Grgoire
vque de Poitiers. Son ami