dictionnaire encyclopedique de la theologie catholique - vol 5(col-cur)
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DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE
DE
LA
THOLOGIE CATHOLIQUETOMEV.
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PROPRIT.
CORRESPONDANTS -DPOSITAIRE s
EN FRANCEAgen, Angers,Michel.Harass.
Le Mans,Limoges, Marseille.
Le Guicheux-Gallienne, V Dilhan-Vivs.Chauffard. Crespin.
Laine frres.Burtlet.
Annecy, Arras,Besanon,Blois,
Brunet. Thry.
Mingardon.Leblondel.
Meaux,Meiz, Montpellier,
Turbergue.Dezairs-Blaochet. Cliaumas.
Rousseau-Pallez.
Bordeaux,
Y* Malavialle.Sguin.Perrin.
CodercDilhan.
et
Poujol.
Bourges, Brest, Caen, Carcassonne, Chambry, Clermont-Ferrand,Dijon,
Mulhouse, Nantes,
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Nancy,
Thomas
et
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A L'TRANGERAmsterdam, BOISLE-DUC, Breda, Bruges, Bruxelles,Dublin,
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Leipzig,
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Londres, LOUVAIN,
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et Oates Desbarax.
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Milan,
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Fribourg,
Rome,Saint-Ptersbourg, Turin, Vienne,
Genve,
Marc Mehiing.Duraford. Fassi-Como.Spe-Zelis.
Marietti.
GNES,LlGE,
Grold
et fils.
Paris.
Typographie Adolphe Laine, rue des Saints-Pres,
19.
DICTIONNAIRE ENCYCLOPDIQUEDE LA
THOLOGIE CATHOLIQUERDIG
PAR LES PLUS SAVANTS PROFESSEURS ET DOCTEURS EN THOLOGIE DE L'ALLEMAGNE CATHOLIQUE MODERNE
COMPRENANT1 1.*
sciEivcE
DE
I.A
LETTRE,la
savoir
:
la,
philologie biblique de l'Ancien et dula critique,
Nouveau Testament,
gographie sacreSavoir:
l'hermneutique;la
2" I.Ales
SCIENCE DES PRINCIPES,catchses, l'homilelique,
l'apologtique,la
dogmatique,
la
morale,
la
pastorale,
la
pdagogique,:
liturgique,
l'art
chrtien, le droit ecclsiastique;l'histoire des
30
LA SCIENCE DUS FAITS,
Savoir
l'histoire,
de l'Eglise, l'archologie chrtienne,la
dogmes,
des schismes, des hrsiesla
la
palrologie, l'histoire de
littrature thologique,
biographie des principaux personnages;
*o
LA SCIENCE DES SYMBOLES,et de leurs rapports
OU l'exposition compare des doctrines schismatiques
et
hrtiques,
avec
les
dogmes de
l'Eglise catholique, la philosophie de la religion,
l'histoire des religions
non chrtiennes
et
de leur culte.
PUBLIE PAR LBS SOINS
DU
D'
WETZER
ET DUProfesseur
D'
WELTEla facult
Professeur de philologie orientale l'universit de Fribourg en Brisgau,
de
thologie
de
TubingueM^""
Approuv par
s.
G.
l'Arcbevgue
de
Fribourg
TRADUIT DE L'ALLEMAND
ParCHANOINE,
1.
GOSCHLERS-LETTRES,
DOCTEUR
LICENCI
EN DROIT
TROISIME DITION
TOME VCOLOMB
CUR
PARIS
GAUME FRRES ET3,
J.
DUPREY, DITEURS3
RUE DE l'abbaye,
1869Droits de reproduction et de traduction rservs
APPROBATIONDES.
G. Mgr
HERMANN DE
VICARI,
ARCHEVQUE DE FRIBOURG, MTROPOLITAIN DE LA PROVINCE ECCLSIASTIQUE DU HAUT-RHIN.
Nous accordons l'ouvrage intitul Dictionnaire encyclopdique de la THOLOGIE CATHOLIQUE^ publi daiis la librairie de Herder, par les soins de H. J. Wetzer et B. Welte, Friboiirg en Brisgau, notre approbation, vu qu'il:
ne renferme rien de contraire
la foi et
la
morale catholiques,
et
nous
le
re-
commandonsaux prtreset
le
plus chaudement que nous pouvons, en raison de son excellence,(
aux laques.
auf's fVrmste Priestern
Und empfeJUen und Laien.)
es
wegen
seiner Fortrefflichkeit
t Hermann,Archevque de Fribourg.
Fribourg,
le
20 octobre 1854.
THE INSTITUTE OF I^IEDIAEVAL STUDIES 10 ELPiISLEY PLACE
TOHOWTO
(5,
CAMADA,
DEC
-^3
DICTIONNAIRE ENCYCLOPDIQUEDE LA
THOLOGIE CATHOLIOUE
CCOLOMB Christophe(
)
{Colombo
,
Ghristoval Colon, en espagnol) naquit entre 1438 et 1446 (f 1506). Sa vie poli-
lointaine et magnifique du Grand-Kan, dont Marco Polo avait rapport des cho-
connue que sa vie morale et religieuse. Cependant l'enthousiasme avec lequel il conut et excuta le plan de son expdition dans la mer occidentique est plustale tait essentiellement religieux.
extraordinaires au retour de ses voyages. Il rappelait que ce Grand-Kan avait manifest de bonne heure le dsir d'adopter la foi chrtienne, que dessi
ses
Papes
et des rois lui avaientet
Co-
ambassadeursl'instruire, lui
lomb,
dit Irviug, se considraitla
comme
marqu par
envoy des des missionnaires pour et ses peuples, de la doc-
Providence pour remplir
trine de l'vangile.
Or,
disait-il,
les
une haute destine. II pensait avoir vu sa future dcouverte dcrite dans l'criture sainte et obscurment annonce par les Prophtes, lorsqu'ils parlent des extrmits de la terre appeles serejoindre et montrent toutes les nations devant tre un jour runies sous la bannire du Sauveur. Sa glorieuse entreprise devait relier les rgions d'un
nouvelles dcouvertes qu'on pouvait esprer permettraient de former une alliance avec ce
grand empire, donne-
raient l'occasion d'incorporer l'glise d'immenses rgions et de propager ainsila foi
jusqu'aux confins de la terre. Un autre motif qui animait le grand
monde
nouveau TOccident chrtien, en portant la lumire de la foi parmi les peuples assis dans les ombres de la mort et en les soumettant l'autorit de l'glise (1).
homme dans ses desseins tait l'espoir de dlivrer le saint Spulcre. L'or,disait-il, qu'il tirerait des pays nouveaux permettrait aux souverains catholiques de prparer une croisade qui arrache-
rait enfin
les
saints
lieux
des mains
Christophe Colomb fit entrevoir aux souverains de Castille et d'Aragon qu'en abordant aux extrmes con-
des infidles.
La guerre de Grenade
fins
de l'Asie
venait de finir ; l'Espagne entire tait encore remplie de l'enthousiasme qu'avait inspir cette lutte hroque, et la
il
rencontrerait la contre
de la Fie et des Voyages de Chr. Colomb, Francf., 1828.(1)Ilist.
Irving,
du projet de Colomb n'avait rien d'invraisemblable dans un pays quiralisationoffrait autant
ENCYCL. THOL. CATH.
T.
d'lments religieux que"^'
Y.
p
Cl'
/
1
2
COLOMB
COLOMBAqu'on
(saint)le
l'Espagne. J'assurai Leurs Altesses, Christophe ce sont les propres paroles de
nomme
Grand-Kan
,
qui
a
Colomb
que tout le profit de mon conentreprise devait tre employ la souqute de Jrusalem. Leurs Altesses plan leur plairirent et dirent que ce(1),
dj plusieurs fois envoy Rome demander des ouvriers del foi, et aprs avoir reprsent combien de peuples se
perdaient dans les tnbres dje l'idolellestrie... Leurs Altesses pensrent
sait, et
que
d'ailleurs elles entrepren-
mmes, en
leur qualit de souverains
draient,tage, la resta
mme
sans l'espoir de cet avanprojete. ,
croisade
Colombil
catholiques, de propagateurs de la foi, d'ennemis de Mahomet et de toutes leshrsies,
fidle cette ide
dont
parla
encore dans le testament qu'il fit avant son troisime voyage en ordonnant une somme d'arson fils de dposer un gent dans ce but, afin de pouvoir exjour accompagner le roi dans son Jrusalem, ou de poupdition contre,
de m'envoyer, moi, Christophe Colomb, dans ces rgions lointaines pour apprendre en connatre les princes et les peuples, et dcouvrir en,
mme temps
les voies et
moyens de
les
convertir notre sainte foi.
voir luisi
le
organiser une croisade roi ne voulait pas s'y rsoudre.-
mme
Les historiens de nos jours, trop disposs attribuer des opinions modernes d'anciens personnages, ontcetteglig
mconnu
Enfin ajoutait le pieux testateur, si un schisme venait clater dans l'glise, du son fils devait se jeter aux pieds sa personne et sa fortune Pape, et offrir,
ide premire de Colomb, ont nun fait si manifeste dans ses crits
et sa conduite, et n'ont presque pas fait
l'glise et(2).
la
dfense
du
Saint-
mention du sentiment qui prdominait dans l'auteur de la dcouverte de l'Amrique. C'estd'avoirle
Sige
mrite d'Irving d'a ce sujet, et
ne peut donc nullement douter de l'influence que la religion exera sur hardi navigala grande entreprise du
On
voir rveill l'attention
ramen
les esprits
cette consi-
dration importante.
teur.
Cette foi vive et
sincre
,
cette
soutinrent sainte et courageuse ardeur le
dansqu'il
les
contradictions et les preuves
Herrera, Indas occident., dcad. I, lib. 1, c. 8; Fernando Colon (fils de Christophe), Hlstoria del AlCf.
eut subir avant d'atteindre son qui l'aibut. Elles lui valurent les amis projets, amis drent russir dans ses parmi lesquels il faut compter surtoutles
mirante^ cap. 13.
Kerker.
COLOMBA (S.) aptre de l'Ecosse. Le nom primitif de S. Colomba, que de,
moines de Kabidaquel'espoirle
et la reine Isa-
temps autre on confond avecS.
celui de
belle de Castille.
Colomb
rappelle lui-
Colomban
(1),
aptre des Souabes,fit
mme
l'anima et
de propager la foi soutint. Aprs les expli-
tait
Crimthan; on en
le
nom
latin
cations que je donnai Leurs Altesses, dit-il dans la relation de son premier
voyage
(3),
sur l'Inde et sur le prince
Columha, et le nom hbraque lona^ de cause de la saintet et de la puret aussi, par suite de fhomme. Il reut qu'il fonda, la multitude de couventsd'aprs Bde, le
nomla
Foy. son journal, clans Navarrete, Coleccion de viages y descubrimientos que hicieron(1)
Il
naquit vers
fin
de Columhkille. de 520 ou auIlfit
commencement de
521.
ses tu-
por
mar
los
Espanoles,t.
1,
117.
(2)
Dans Irving,
II, p. 292, delatrad.p. 117; trad. franc.,
Findes dans l'cole alors clbre de S. monnien, vque de Maghbile, s'yVoy. Colomban(S.).
allem., Francf., 1828.(3)II,
Dans Navarrete,3, 4.
1, 2,
p.
(1)
,
COLOMBAau travail et d'une puret virginale. Avant d'tre prtre il fonda un couvent trs-considrable dans Tirconnel, en 546 et ce couvent devint la ville de Derry (Londonderry). En 550 il fut fait prtre, ne voulanttra assidu,
(SAINT)
but ainsi que ses compagnons, et, loin de leur nuire, elle devint un moyen degurison pour beaucoup de malades.
Une autre fois il avait converti
et baptis
toute une famille, dont bientt aprs un jeune garon mourut, la grande joiedes prtres paens, qui virent dans ce
point, par humilit, tre consacr vque.
Malgrpaysil
les services qu'il rendait
son
malheur une preuve dedivinits et
la force
de leurs
ne put se soustraire la colre du roi Dermot, et le biographe du saint, Adamnan, raconte qu'il fut, pour de futiles
de
la faiblesse
du Dieu des
Chrtiens
;
mort;il
et
mais Colomba ressuscita le c'est ainsi que frquemmentses
motifs, illgalement excommuni.
confondait
adversaires et qu'il
Cependant, grce l'intervention de l'abb Brendan, qui reconnut et dfendit son innocence il fut relev de la sentence. Colomba rsolut, la suite de,
parvint peu peu, l'aide de ses cooprateurs, convertir tous les Piets.
Le
saint aptre,
en mme temps
qu'il
prchait dans lessais bretons,
les
Hbrides, y levaitil
cette injustice,
d'abandonner sa patrie,
et
plusieurs couvents, surveillait les cos-
de se rendre en Ecossela
de
travailler
parmi lesquels
fondait des
conversion des Piets du nord en,
communautspas de vuelui
religieuses, et
ne perdaitainsi le,
core paenslev les Piets
l'vque breton Winian
les
couvents dj fonds par
Rome,
ayant, ds 412, convertiet
en Irlande. Colomba obtintet
du sud;
pour cela
il
alla
respect des Piets et des cossais
en
instruire d'abord plus fond les Ecossais,
Bretagne
en Irlande
;
il
recevait de
qui depuis 503 rsidaient au nord
frquentes visites des Irlandais, qui peuplrent ses monastres.
de
la
Bretagne, et prcher dans les
les
En 590
il
re-
563 il s'embarqua avec douze disciples pour une de ces les, queHbrides.lui
En
tourna en Irlande et assista l'assemble de Drumceat, convoque par Ad,roi d'Irlande.
avaient offerte en prsentles Piets convertis,
,
d'aprs
Bde,
d'aprsUsher,depuis lors sesaint se
tion et
le,
On y dlibra sur l'abolibannissement des bardes ir-
son parent Conall, roi des cossais.C'taitl'le
landais
d'Hy, quiet
nomma
aussi lona.
Aprs y avoir btiglise,
un couvent
une
le
mit vangliser les Piets. Les prtres paens lui firent
une violente ople
devenus par trop nombreux et qu'on accusait de cupidit et de vnalit ; ils furent pargns la demande de Colomba mais certaines conditions. Cette douceur du saint se montrait dans toutes les occasions. Il tait,
position;
ils
tchrent d'empcher
affable envers tout le
monde
,
compa-
peuple idoltre d'entendre lesreligieux de
chants
tissant l'gard des pauvres , rachetaitles
Colomba
et
parce que ce chant
faisait
de ses moines, une vive im-
esclaves et les prisonniers, prot-
geait les opprims, mprisait les prsents.
pression sur lui, et le disposait couter favorablement la prdication van-
Malgr sa mansutude , il se vit oblig de prononcer l'excommunication
glique.
contre les pirates bretons- cossais, quis'tant
Ledaient
saint
approch un jourles
trop souvent pillaient les nophytes. Les
d'une source laquelle
paens ren-
pauvres trouvaient de perptuelles ressources dans ses couvents, o on leur donnait des aliments et des remdes. Colomba tait un pre misricordieux
un
culte religieux, les prtres s'en
rjouirent dans l'espoir quecette source lui
de serait nuisible; maisl'eau
Colomba
la bnit,
y lava ses mains, en
non-seulement pour
les
pauvres, mais
COLOIMBApourmoines, qui se livraient assidment au travail, cultivaient les champs,les
(SAINT)
d'elle-mme, par suite de l'apostolat exerc par Colomba, des fonctions dueslong son initiative, et qui se conserva temps chez ses successeurs, les abbs
se construisaient
eux-mmes
leurs
mai-
glises, sons, leurs couvents et leurs n'aimait pas voir mais que Colomba
de Hy,
comme on
le
voit dans Bde.
besogne. La prsence de Colomba portait partout la bndiction; il gurissait les malades, oprait des miracles, convertissait les pcheurs,surchargs decoutait leurs aveuxsalutaires,
leur donnait de
deux couvents, dit-il, sorlirent beaucoup de couvents qui, grce aux en disciples de Colomba, s'tablirent et sur lesBretagne et en Hibernie, les quels le couvent de Hy, o reposent
De
ces
saintes
imposait de dirigeait avec pnitences (1),conseils,
leur
restes
du
saint, exerce la
primaut.
Hy
sollicitude
son clerg
,
exigeait que les
dont a toujours un abb, qui est prtre, toute la prola juridiction s'tend survinceet sur les
prtres ne clbrassent le saint sacrifice qu'avec un cur pur, dcouvraitles
vques eux-mmes,
pchs secrets de ceux qui montaient l'autel (2) et tmoignait le plus profond respect la haute dignit desvques.
or dne inusitaio, l'instar de ce^ premier abb, qui tait, non pas vque,
Un jourqui ne se
il
reut la visite d'un vque
fit
pas reconnatre, et qui,
mais simplement prtre et moine (l). Colomba, parvenu l'ge de soixanteentour seize ans, mourut dans l'glise, pour la derde ses moines, qu'il bnit pendant nire fois, et qui clbrrent
ayant, la prire de Colomba, offert le dimanche le saint sacrifice, Christi cor-
trois jours les funrailles
de leur respec-
table suprieur (597).
jms ex more conficere^ invita Colomba communier sa messe. A Tautel Colomba reconnut l'vque et dit Que:
non-seulement Hy, sous l'abb Adamnan, mais dans toute la Grande-Bretagne, en Espagne,Safte fut clbre
le
Seigneur vous bnisse,piscopal
mon
frre;
offrezrite
seul le saint sacrifice suivant le,
episcopali
ritu,
car
nous savons maintenant que vous tes un vque. Mais pourquoi vous tesvous cach et ne nous avez-vous paspermis de vous tmoigner le respect qui vous est d? ut tib a nobis dbita lion redderetur veneratio f Colomba, quoiqu'il ne ft que prtre, exerait la surveillance
en France, en Italie et mme Rome, ipsam quoque Roinanam civitatem, quse caput est omnium civitatum (2). aprs L'esprit du fondateur se maintint instituts sa mort dans les nombreux couvent crs par lui surtout dans le,
principal de
et la juri-
Hy. La vie de Colomba avait tissue des t comme une trame cleste, la lecture, de la fils d'or de la prire, de aposcopie des manuscrits, de travaux c'est ce modle toliques de tous genres;
diction ecclsiastique sur tous les couvents de sa rgle, sur les Piets du
que
les
moines de Hy ne
se lassaient pas
d'tudier.
nord, sur les cossais bretons, sur les les Hbrides et mme sur les vques de ces contres, situation certainementextraordinaire,
resta le foyer d'une ardente pit et d'une svre discipline, des tudes et de la science,
Hy
le
sanctuaire
le
berceau des,
hommes
les plus
remar,
notamment au temps des'tait
quables
entre autres de S. Adanla
l'a-
Bde,mais qui
forme
comme
ptre de
INorthumbrie,
le
lieu
de
(1)
Adamnan, dans
f'i^a 5. Co.,Boll.,9 juo-
p. 20a et 223.(2)
Bde, Eist. Angl, 111,4 rUa S. Coh^ (2) Adamnan, dans.
(1)
l.
cit., p.
235
ma.,
p. 21
.
236.
,,
COLOMBAreposet la
(saint)rois
COLOMBAN (SAINT)Adamnan. Les deux biographiesse trou-
spulture
des
d'E-
cosse, d'Irlande et de
Norwge.
Ce qui prcde rfute naturellement l'assertion de ceux qui prtendent que Colomba et ses moines ne reconnaissaient pas la supriorit des vques surles prtres;
vent dans les BoUand., au 9 juin. Votj, aussi Usher, Brit. Eccles. Jntiquitates,et Dllinger, Hist.t. I,
de l'glise chrt.,
P. II, p. 180.
Adamnan,Ie biographe deet suprieur
S.
Colomba
de
Hy
(t704),
a soin de distinguer toujours les v-
ques et
les prtres (1), et
Bde, rendant
compte de la vocation du moine de Hy, Adan, missionnaire de Northumbrie,raconte qu'Adau y fut envoy, accepta gradc episcopatns, dont on le trouva digne,
SCHEDL. n en 550 dans la province de Leinster, en Irlande fut de bonne heure initi aux connaissances sacres et profanes entra dans le couvent de Banchor, et s'y voua tous les
COLOMBAN
(S.)
,
,
,
exercices d'une vie pieuse et asctique.
Aprs avoir t longtemps une desgloires de ce couvent clbre,il
fut saisi
ipsum esse dignum episcopatu
(2).
du
vif dsir d'imiter
quelques-uns de
On
faire des moines de Colomba de prtendus Culdens (3)
ne peut pas plusil
ses compatriotes, d'aller dans les pays
car
n'est question des
cossesicle;
qu'au
Culdens d'Eneuvime et au dixime c'taient des chanoines vivant en
trangers y rpandre les semences du Christianisme ou d'y cultiver les germes
de l'vangile dj reconnu. Ce fut regret que Comogell, abb de Banchor, le de cette retraite dont il faisait l'ornement; toutefois il lui donna sonvit sortir
communaut,vie
qui, aprs l'abolition de la canonique, prirent, comme il arriva ailleurs, des concubines (4) On a voulu.
consentement
et sa bndiction
,
et
Co-
aussi attribuer S.
Colomba
et ses
lombansixime
quitta le couvent vers la finsicle,lui,
du
moines un Symbolel'glise
diffrent de celui de
avec douze amis disposs
catholique
,
apostolique et ro-
maine, et la ngation de la primaut du Pape; mais la vie de S. Colomba et ce que Bde raconte du couvent de Hy d-
montrent combien cette assertion est Bde accorde les louanges les plus frquentes aux moines de Hy il nefabuleuse.;
parmi lesquels on remarMang, Thodore et Placide. Ils se dirigrent vers la France. Les deux anciens biographes dont nous parlerons la fin de cette article ne donnent pas desquait Gall,
comme
renseignements certains sur la date de leur arrive; mais l'auteur de cet articlea dmontr ailleurs(1)
parle nulle part de leur prtendue doctrine antiromaine; il rappelle seulement leur opinion divergente sur la date
arriva dans les Vosges en 589
que Colomban ou 590. Il
de
la fte
de Pques,
et rapporte qu' la
clbre confrence de Whitby, en 664 des moines de Hy et l'vque Colman de Lindisfarne reconnurent la primautS. Pierre (5).
fixa sa rsidence , sur la demande de Contran, roi des Franks bourguignons, pour enseigner aux habitants de cette contre alors sauvage cultiver la fois
y
de
leurteau,
me
et leur terre.
nomm
La
vie
l'abb de
de S. Colomba a t crite par Hy, Cumineus, puis par l'abbp. 208, 211, 229, etc.
gray,fut la
Un vieux chAnagrates, plus tard Anepremire rsidence des pieux
colons, qui se nourrirent des plantes et
^) h. c,(2)
Bde, Hist.
AngL,
III,
3 et 5.
des racines du dsert jusqu'au moment oii l'abb d'un couvent voisin vint leuraide.
(3)(4)
Foy. Culdens.Dllinger,
La renomme de Colomban
lui
Manuel de,
t
Vhist. de Vqise,(1) Hist. de Vinirod. du Christian, dans le sud-ouest de VAllemagjie, d. 23.
II, p.(5)
113 et 114.III, 25.
Bde, Hist. Angl.
, ,
COLOMBANde disciples qui demandaient entrer dans la nouvelle colonie que vieux chteau le couvent tabli dans leattira tant
(saint)
troverse sur la fte pascale, en Irlande, et attirait aux Irlandais, de la part des
Bretons
ne put bientt plus les contenir. Colomban se vit donc oblig de fonder dans le mme dsert un second couvent. Il choichteau sit pour cela les ruines d'unautrefois
le reproche d'tre des cjiiarfodcmans (parce qu'il tait possible,
nonmi Luxovium,
et qui de-
chez eux Pques tombt le 14 aprs la nouvelle lune), cette pratique excita une discussion analogue dans les Gaules. Les vques gaulois ne compre-
que
del vint Luxeuil, dans le dpartement
Haute-Sane (Franche-Comt). Mais l venus aussi le nombre des nouveaux
naient pas compltement la diffrence quarqu'il y avait entre la pratique des
todcimans et
celle des Irlandais.
Tou-
augmenta de jour en jour,fut oblig
et
Colomban
de crer un troisime cou-
tefois cette dernire les scandalisa, et ils se runirent cette occasion en concile.tait y avait douze ans que Colomban crivit arriv dans les Vosges, et il cette occasion une lettre remarquableIl
cause vent, qu on nomma Fontaines, conde ses sources abondantes. L'abb dpentinua rsider Luxeuil, dont des deux autres daient les suprieurscouvents. Quelque temps aprs, Colomban eut avec le clerg frank une discussion relative la solennit de Pques. irlanS. Patrice, en fondant Tglise
aux vques assembls (1), dans laquelle t la cause de il remercie Dieu d'avoir exprime la clbration d'un synode, et vques des Gaules l'espoir de voir lesrenouveler souvent de pareilles assembles pour le bien de l'glise. Du reste, continue-t-il, il les prie de le laisser continuer en paix pratiquer un usagesur lequela dj rpondu au Pape envoya, en consquence, Grgoire. Il en 606, une nouvelle lettre au Pape Boil
daise
y avait introduit le cycle romain, avec les amliorations importes dans les Gaules par Sulpice Svre qui annulaient une erreur chronologique de l'ancien cycle. Les calculs de ce dernier cycle ayant fait les lunaisons de,
pascal
deux minutes et quelques secondes trop arriv courtes on tait avec le temps jours, et on comp une avance de deux n'en tait tait le 16 du mois quand on,
niface III, avec prire de confirmer l'u-
,
,
sage suivi par ses moines.
rellement qu'au 14.
pouvait tomber Patrice le 1 6 aprs la nouvelle lune ordonna que, dans ce cas, l'glise d'Irlande clbrerait la fte le 14, d'aprs leIMais,
comme Pques
son message arriva rponse ; on voit seulement, d'aprs une qu'il lettre postrieure de Colomban, sans cesser de maintint sa coutumel'glise rester en rapport intime avec
On ne sait si Rome et en obtint
,
romaineS.
(2).
comput de Sulpice Svre. Ainsi
les
IMais d'autres preuves firent migrer Colomban et une partie de ses disciples,
Irlandais clbraient la fte de Pques Chrtiens, le mme jour que les autres
qui se rendirent dans les environs du une lac de Constance, o S. Gall exerasalutaire influence.
mais ce jour avait chez eux un autre chiffre et se nommait le 14 tandisqu'ailleursil
Le
roi Childebert II,
protecteur de Colomban, tait mort, etses
se comptait
comme
le 16.
deux
fils,
Thodebert
et
Thoderic,;
Colomban apporta
cette
coutume
irlan-
s'taient partag l'hritage paternel
le
daise dans les Gaules, o, vers le milieu du sixime sicle, on avait adopt lecalcul plus exact de
dernier avait obtenu la
Bourgogne,
et
Denys
le Petit.
Or(1) (2)
Dans Mabillon, Analecta Bened.,?:;..!/;,!., 1.
t.
I,
la pratique irlandaise qui occasionnait daus le moment mme une nouvelle con-
p. 233.
c, p. 2G.
,
COLOMBANColomban reconnaissait en lui son souverain. Le jeune roi se plaisait visiter le pauvre moine dans sa cellule, l'entendre, et se recommandait souvent son intervention auprs de Dieu mais Brunehaut, aeule du jeune prince, qui;
(SAINT)
ban ne voulant pas se retirer de plein gr on envoya une troupe arme pour le chasser; les soldats le firent sortir de son couvent, en le suppliant,
de leur pardonnertaientIl
la
violence dont
ils
les
involontaires
instruments.
corrompre mthodiquel'empchait notamment de se ment, marier et le jetait entre les bras decherchait le
concubines, esprant qu'il s'ensevelirait
dansles
dbauche et lui abandonnerait rnes du gouvernement. Colombanla le
voulut sauvernelle hardiesseles firent
prince, etet avec
il
lui parla
ne put tre accompagn que des disciples qui taient venus d'Irlande avec lui les autres durent rester, d'aprs les ordres du roi. Une escorte militaire accompagna le saint abb jusqu' Nantes; l un navire l'attendait pour le reconduire avec ses compagnons dans sa pa;
un jour srieusement
une pater-
trie
;
mais des vents contraires
et d'autres
de sa situation. Ses paro-
circonstances empchrent leur dpart,
impression. Brunehaut, l'ayant
remarqu, rsolut sans retard la perte dece dangereux concurrent. Ellelerfit
appe-
Colomban obtint l'autorisation de se un lieu quelconque de retraite hors du royaume de Bourgogne. Au boutet
choisir
Colomban
et lui
demanda de bnir
de quelque temps de sjour Nantes
il
de dclarer capables d'hriter de leur pre quatre fils que Thoderic avaitet
s'adressa au roi Clotaire II, qui rgnait
alors Soissons (610), et qui aurait
eus de ses concubines. Colomban,
com-
aim voir
Thomme;
me elle l'avait prvu et le voulait,
refusa.
dans son royaumedj form leet d'aller
Aussitt elle ordonna tous les autres
de Dieu se fixer mais Colomban avait plan de traverser la FranceItalie.
couvents de cesser tout rapport avec celui
enroi
Lorsqu'il arriva
de Luxeuil.la villa
De
plus svres mesu-
Metz,ainsi
le
d'Austrasie, Thodebert,,
res devaient suivre; l'arrive de Tabb
qui l'avait autrefois chass
l'autorisa
dans
royale d'poisse renversa
que
ses amis, s'tablirle
o
ils
de nouveau le plan de Brunehaut, et son apparition, accompagne de miracles,
voudraient danssie.
royaume d'Australongu(!S prgrina-
Aprs d'assez
au rapport de l'antique biographe
tions,
Colomban
et ses disciples,,
parmi
Jonas, effraya le roi et suspendit la per-
lesquels se distinguait Gall
parvinrent
scutiondure.
;
mais
le
calme fut de courte
par Mayence,accueillis
oii ils
furent amicalement
De
nouvelles trames de Brunehaut,
qui se cachait derrire les fonctionnaires
par l'vque Lonisius , en Suisse, et s'arrtrent prs du lac de Zurich, Tucconia (d'aprs J. de Muller,c'est
royaux
amenrent Thoderic exiger , de Colomban quelques changements dans
vraisemblablement
le village actuel
de Tuggen, une demi-lieue du lac deZurich).
l'organisation de son couvent, afin qu'elleft conforme celle des autres maisons de Bourgogne. On avait persuad au roi que le bien de l'tat exigeait une pareille uniformit; l'on savait bien que Colomban ne cderait point, et Ton
esprait ainsi parvenir irriter le roi
contre
le
moine, ce qui eut
lieu
en
effet.
Colomban, ayant refus, reut l'ordre du roi de quitter le pays/ Colom-
Les habitants de cette contre taient encore presque barbares et beaucoup d'entre eux taient paens les missionnaires se vourent leur instruction. Gall, nous l'avons dit, se faisait remarquer par son zle apostolique. Colomban se trouva un jour au milieu d'une foule de gens runis autour d'un im;
mense vase rempli de
bire
;
leur ayant
,
,
8
COLOMBANqu'ils
(SAINT)
demand celui
en voulaientce
faire, ils
glise.
On montre encore auprs dede
Br-
apprirent
que
vase tait des-
genz
la pierre
S. Gall, et la place
o
tin
un sacrifice qu'ils allaient offrir Wodan. Colomban, dit son biographe,
les missionnaires passrent, suivant la
tradition, la premire nuit.petite glise
Quant
la
Jonas
souffle
fortement sur ce vase
qui clate et laisse chapper la bire en cume. Ce miracle convertit un grand
de Sainte- Aurlie, elle del'emplacement o\x plus tard vait tre sur on btit le couvent de Mehrerau, unquart de lieue de Brgenz. Cette glise de Sainte-Aurlie date du temps o des communauts chrtiennes avaient fleuri
nombre
d'assistants qui se firent bapti-
ser ; d'autres, dj baptiss, mais toujours adonns des pratiques paennes,
abandonnrent. Cependant le reste des habitants n'en continua pas moins ses sacrifices ordinaires, et, un jour qu'ils seles
parmilac de
les colonies
romaines autour du
disposaient clbrer leur culte idoltrique, Gall, saisi d'une sainte colre,
Brgenz et avaient rig publiquement des temples sous la protection des premiers empereurs chrtiens ; mais, depuis que les Alemans s'taient abattussur ce pays et y avaient tabli leur domination, Brgenz avait t ruine; toutefois l'glise de Sainte-Aurlie avaitt pargne, et lesfait
mit
le feu leur
temple et jeta leurs of-
frandes dans
Les habitants irrits maltraitrent Colomban^ cherchrent le lac.
tuer Gall, et obhgrent tous les colons quitterle
Alemans en avaientstatues d'airain
pays.
un temple. Trois
La
pieuse colonie se retira au nord-
est, vers
Arbon, vieux castel dj connu du temps des Romains sous le nom de castrum Arbor felix^ au bord mridional du lac de Constance. Colomban tmuva Arbon le cur Willimar et deuxdiacres qui reurent trs-libralement les fugitifs. Cinquante ans avant leurarrive le diocse de Viudonisseavait ttransfr Constance (1 ) , et, tout le long
dor, reprsentant des divinits almaniques, taient adores dans ce sanctuaire.
Les
missionnaires
formrent
doncet
le
projet de convertir ces habitants,
Colomban en chargea spcialement
son disciple Gall, qui non-seulement savait le latin, mais qui parlait la lan-
gue des barbares, c'est--dire le germain. Gall commena ses prdications un jour de fte paenne, au milieu d'unefoule runie la fois pour assister la
des bords du lac. Chrtiens et paens vivaient confondus C'est pourquoi les mis.
solennit et pour voir les trangers.
Il
sionnaires pensrent exercer pendant quelque temps leur ministre dans cescontres, et Willimar leur
parla
du
vrai Dieu,
de son
Fils, et
de
la
recommanda
vanit des idoles, qu'il dmontra incontinent en saisissant les trois statues qu'ilbrisa
rsidence trs - favorable Brigantium^ aujourd'hui Brgenz (2)
comme une
nagure dvast par
Alemans. Aprs tre rests sept jours auprs de Willimar ils s'embarqurent pour Brgenz, et peine arrivs ils entrrent dans une pelestite glise
faire leur prire, considrrent la
ddie Ste Aurlie pour y con-
en morceaux et dont il jeta les dbris dans le lac. Une partie des assistants crut au Dieu de S. Gall, les autres partirent irrits et mditant de se venger. Colomban fit apporter de l'eau, la bnit, en aspergea le temple profan par les superstitions paennes, et le consacra au culte
du
vrai Dieu.
tre, la trouvrent agrable, et s'y bti-
rent des cellules tout autour de
la petite
Les missionnaires demeurrent pendant trois ans Brgenz se btirent de,
nouvelles cellules(1)
,
plantrent
un jardin,
12)
Voy. Constance Foy. Brgenz.
cultivrent des arbres fruitiers, se nourrissant surtout
de poisson, exerant
COLOMBANrhospitalit envers les trangers, secourant les habitants, et ne se lassant pas de prcher l'vangile par leurs paroles etleurs exemples.1
(SAINT)
royaumeBrgenz
Thodebert d'Austrasie et conquis son Thoderic devint par l ma;,
tre de l'Alemanie,
Mais plus leur mission
et c'tait le
faisait de progrs, plus ce qui restait de paens s'irritaient et songeaient se dbarrasser des missionnaires. Ils eurent
avait chass les
par consquent de prince qui dj moines de Luxeuil. Bru-
nehautjamais,
vivait encore, plus puissante
et ce n'tait pas
que encourageant
recours
un moyeueffet
rement son
qui manquait radans ces temps. Ils se
rendirent auprs du duc aleman Gunzo, qui rsidait h\JeheVmgen(Iburningas),et lui reprsentrent
combienlaIls
les
colons
trangers nuisaient
chasse publi-
que dans ces rgions.
appuyaientles
pour les missionnaires. Lorsque le moments du dpart fut arriv, Gall tomba malade d'une forte fivre, et dclara aux pieds de sou matre qu'il n'tait pas en tat de le suivre. Colomban on ne sait pourquoi n'eut pas confiance en son disciple, crut que, ,
leur plainte de preuves, en
montrant
Gall avait trop pris en affection leur r-
terres que les travaux agricoles des religieux avaient arraches aux plaisirs de
sidence actuelle, etfrre,
lui dit
:
Je
sais,
lchasse, et l'on pouvait facilement prvoir le rsultat d'une rcrimination de ce
genre auprs d'un dtermin chasseur.
de t'exposer ces nouvelles fatigues. Reste donc ici ; mais, ce que je puis te prdire, c'est que, tant que je vivrai, tu ne clbreras plusla sainte
qu'il
t'en cote
Les accusateurs de Colomban ne pouvaient articuler les vritables motifs de leur accusation ; car Gunzo tait sans
messe.
Us
se,
Colomban gagna
l'Italie
sparrent fonda le cou; ,
aucun doute dj chrtienS. Gall(l).
,
comme
le
prouvent ses rapports ultrieurs avec L'accusation porta ses fruits,
vent de Bobio, dans les Apennins et mourut en 615. --On a conserv des uvres de S. Colomban:
I.
Des
Fitiis principalibusIII.
;
IL P-
duc ordonna aux trangers de quitter la contre. Les paens mirent directement la main la besogne, attaet le
qurent les missionnaires et en turent deux par trahison. Colomban rsolut alors d'migrer en Italie, o lavait depuis longtemps attir le vu secret de son cur. Il recommanda ses amis d'avoirconfiance en leur divin protecteur, dontl'ange voulait certainement les conduire vers Agilulphe, roi des Lombards.
Instructtones de Officis Chrsianls ; IV. Quelques Lettres et quelques Posies. Ces ouvrages ont t souvent rimprims, par exemple
nUeniiale;
dans dansS.
la
Biblioth.
la
Biblioth.t.
Galland,
7naxima PP., mieux veterum PP. de XII. La biographie de
Colomban a t crite par son compagnon Jonas, moine du couvent deBobio, et par Walafrid Strabon, abb de Reicheaau dans le neuvime sicle. Ces biographies sont imprimes dansMabillon,sect. 2, et
Cette nouvelle migration eut lieu trois ans aprs leur arrive en Suisse, en 612. Cette date nous donne une autre indication, et
Acta SS,P. 2.
orditi. S.
Bened.
l,
dans Goldast, Rei^um Alem,Hist. de Vlntrod.le
nous explique pourquoi les missionnaires abandonnrent si facile-
Script,Christ,
t. I,
Cf. Hfl,
du
ment les Alemans et ne firent aucune dmarche pour obtenir l'autorisation derester dans le pays. En 612 Thoderic, roi de Bourgogne, avait vaincu sou frre(1)
dans
sud-ouest de l'Alle-
magne,1839.
p. 262 - 280, et Knottenbelt, Disp. de ColuvibanOf Lugd. Batav.,
HFL.Foy. galles.).
coLOMBJNo
(Jean). Fof/, Jsuites.
,
COLONNAcoLONNAide
Columna),
nom
qui
1
qui pronona dansentre
>
l'histoire de revient frquemment dans
''f Plnlippe-Augus e etet
/^^^Ingeburge
SeI
t qu' ^P Lglise et aTappartient
une famille.
en Espagne
;.1
reZ/ Z::ilroDS,
Tanf
ses envise
qui
se
rpandit au dehors,
ducs de Palperptua dans la ligne des Colonna-Sciarra, liano et des princes deet
un donna l'glise et au monde cardinaux et devePape, beaucoup de et des saques, des gnraux d'arme son nom vants. Elle tire probablement Labicum, du bourg Colonna, l'anciendansla
en Allemagne Ami Asprotecteur zl de S. Franois d haute _essis^, ce Colonna_ tait en_si dsirait dpotime que Clestin ll et qu'Innoser la tiare en sa faveur, surtout a cent ll dut son lvation l'accession de Colonna (l). Jean Colonna, depuis 12$6 Il au titre de Ste Praxde,cardinal-prtrelgat
remonte, certains, jusqu en d'aprs des documents on voit un 1100 (l), poque laquelle dans les chPierre Colonna, renferm Zagarola, menateaux de Colonna et de Elle a pour arcer le Pape Pascal III. colonne d'argent surmonte
Campagne romaine,
et
des du Pape Honorius III auprs cette qualit la Croiss, et prsent en (novembre 1219); conqute de Damiette Grgoire IX gnral des armes du Pape
Frdric II de Siqui devaient chasser 1244. Durant son cile, mort en fvrier Orient, il tomba, avec Pierre
mes une
d'une couronne, avecdisent
la devise
:
Flecti-
voyage en par le Pape emde Courtenay, couronn dans les mams de pereur de Byzance dynaste d'Kpire, et Thodore Comnne,,
auteurs mur, non frangimur. Quelques III, d'autres que qu'Alexandre
fut
retenu prisonnier.
Il
parvint, aprs
faire proclaavoir recouvr sa libert,
Grgoire
de
Constantmople Manuel, patriarche de lettres du Pape en lui montrant par les de revtir, de cet empereur cause de leur que le couronnement dignit ecclsiastique, prjudice aux droits opinions gi- ne porterait aucun attachemeut opinitre aux nouveau non du patriarche. Captif de document histori belines-, mais aucun des Sarrasins, qula famille
X
dclara tous les
membres
mer empereur
Pierre de Courtenay, par
Colonna jamais incapables quelque part que ce ft, une
rfnT^^nreTfarc
:^1^
rae
c est que Bonfaee
Vlll'delara les.ers jus-
7^^^^, ^^ un[e prirent durantfaisait
de s'cendantsde,a
JeanlIIetd'OthonXVII,u^eg.
Jrusa>
em
,
.
Pe ^1tant sa ^^-^le Christ ^^
WOn
,
maison colonna
par son
mrla
gnration (2). Les qu' la quatrime remarquables membres de cette famille l'glise sont, dans l'histoire de
Rome
t^app^^^^ e p laquelle colonne,
^^^^
avait t flagelll'glise
et
qu'il
dressa dans
dont
il
tait titulaire.
trouve
dansI.
les suivants l'ordre chronologique,
:
cardinal iegat quelques lettres de ce
Je\n Colonna surnomm
a
S.
dansUghelli(2).111
au titre de Paulo, cr cardinal-prtre, III, en 1193, Clestin Ste Prisque, par cardinalpar Innocent III nomm de plusieurs vque de Sabine , charg importantes en diplomatiquesmissions:'
cdent, tudia cain et provincial
du prJean Colonna, neveu Domini Paris, devintde
son ordre en 1255 il obtint Toscane (1236 et 1237). En(11
France(1) J.
,
au concile de Soissons (1201),
J. Palatiier,
FasH Cardinal.d.,T,
I,
385-387o, 236,
Hur2e
Innocent III. 1IV, 250.
/6
Venet., 1688, Palatii Gesta Pontif., II,
?02,n.2-6;d
V^heMU
liai, sacra,
^'"[2)
ardinal.y I, J. Palatii FasH 511 et 518. 1703, p.
Yeqet,,
Anal,
1717-1722,1.1, p. 1G2. ,,,.. Conf. 7. Pala^ sacra, t. HT, p. ^^0.
Fas/iC;iird(na?.,t.I,t35etW6.
,
COLONNAl'archevch de Messine, et en 1262 l'archevch de Nicosie en Chypre, qu'il fut oblig de quitter par suite des sditions qui y clatrent (1263).vicairele
11
Pape.
gitif,
Excommuni et longtemps furelev de l'excommunication par
Nomm
d'Urbain IV, et employ de di-
verses man'res par les successeurs de ce Pape, il mourut entre 1280 et 1290.
XI et rinstall au rang des cardinaux par Clment V, il mourut le 14 aot 1318 Avignon ; son corps futBenotcardinaldiacre au titre de S. Eustache ou deS.
inhum Rome (l). V. PiEEBE Colonna, cr
Mareliistoriarum, ah orbe condito usque ad Ludovici XI, Galliarum rgis, temjmra, en manuscrit et qu'il ne faut pas confondre avec la 31er des Histoires de Brochart (1) 2 Liber de Viris illustribus ethncis et ChrisHanis,^ publi en 1720 par BenotIl:
laissa
l""
Angel par Nicolas IV, en 1288,Jacques Colonna,fut le
et
,
archiprtre de Sainte -Marie
Majeure,
commedontil
son oncle,d'infortune,,
;
compagnonIII,
tait fils
de Jean
qui
accus depro-
possder sansprits, fut
titre lgal plusieurs
Zoanelli, avec des remarques;stolse
^"^
Epi,
diversos : de InfeHcitate curialium; de Gloria Paradisi non imprims (2). Les six fils de son frre
ad
condamn par le Pape Boni-
face VIII. Pierrefrres
Colonna avait pour Etienne VIII, qui avait pill le
OthonXVI^ savoir Jacques, Matthieu, Othon XVll, Jean UL Landolphe:
trsor pontifical, tl Jacques,
surnomm
,
etle
lala
Jordan, furent trs - favoriss par Pape Nicolas Y, qui cherchait dans maison Colonna un contre-poids maison des Orsini, et ce fut sous le
Sciarra, qui avait personnellement attaqu le Pape. Avant son entre dans les Ordres Pierre tait mari, mais sa femmeavaitprisle voile.
galement excom-
rgne de ce Pape (1288-1292) que se dveloppa surtout la puissance territoriale des
Colonna. Parmil'glise
Rome, absous par Benot XI, rintgr par Clment V, il mourut aussi Avignon en 1 326 (2). Les frres de Pierre, Etienne et Sciarra,et forc
muni
de fuir
,
les fils:
d'Oar-
thon
XVI
revinrent
Rome
et profitrent
compte
du
s-
IV. Jacques
Colonna, d'abord
chidiacre de la cathdrale de Pise, cr en 1278, par le Pape Nicolas III, cardinal-diacre au titre de S, Mari in via lata, nomm par Nicolas IV archiprtre de la basilique librienne(Sainte-
jour du Pape Avignon pour fonder de nouveau leur puissance en Italie. Sciarra se rangea rsolument du ct de l'em-
pereur Henri VIIvire, qui le
et
nomma,
de Louis de Bacontre le gr de
Marie Majeure) et protecteur de l'ordre de Saint-Jacques. C'tait
un ami du
puissant cardinal Napolon Orsini, qui s'tait rang du ct des Colonna' ennemis jurs de sa maison, ce qui lui ft
Jean XXII, vicaire de l'empire Rome, et lui accorda, pour la part qu'il avait prise son couronnement en 1328, une couronne dans ses armes. Parmi la pos,
tritici
de Sciarra nous devons son petit-fils
nommer
donner la pourpre par le Pape Nicolas IV, en 1288. Jacques Colonna tomba en disgrce sous Boniface VIIIavait pris(3),
parce
qu'il fa-
nettement
parti
pour sa
mille dans la lutte leve entre elle et(1) Paris, 1Z|88, 1515, 1536.
archidiacre de vque d'Ascoli, en 1363, par Urbain V, en 1369 vque de Brescia sous Grgoire XI successivement lgat auprs de Charles IV en
VI.
Agapet Colonna,
Bologne,
nomm
,
,
Allemagne auprs de Henri de Castille en Espagne et de Ferdinand en Portugal,,
(1) /.(3)
Palatii Fasti Cardiiu,1.
I,
516-519.
Foy. BONIFAOE VU?,
Palqpii, FACE VIIT,
(2) J.
c, 53G. Conf.
l'article
BoNh *
12
COLOINNAne vin devint la souche de la Colonna son, encore existante des Sciarra Barberni. Du reste l'esprit tait d'opposition contre les Papes qui gapropre la famille Colonna animalement les successeurs d'Etienne VllI ; XI, car, en 1400, le fils d'Etienne dguisement Nicolas, tenta, sous lealors des plerins blancs qui troublaient du Capitole s'emparer , del'Italie (1)
par archevque de Lisbonne, et enfin cr cardinal-prtre au Urbain VI, en 1378, en cette qualit, titre de Ste Prisque, et, en Itahe, charg de diverses missions
mai-
mme mourut, en 1 380, Rome (1). En cardinaltemps le Pape Agapet cra frre diacre, au titre de S. Eustache,son SaintTTENiNE, jusqu'alors prvt de Trouanne, et Omer, dans le diocse de Grnonce apostolique Gnes sous zle, congoire XI. 11 avait dfendu avec le Pape tre rantipape Clment VII (2),
_
lgitime Urbain VI , auquel il l'empereur. dvou que Sciarra l'tait ,
tait aussi
dans Aprs de vives luttes soutenues fait snafut l'intrt du Pape Etienne en possession de cette et resta teur o Cola di dignit jusqu'au moment proclam Rienzo (19 mai 1347) fut la douleur tribun de Rome (3). U eut de ses fils avant de de voir mourir six en descendre lui-mme dans la tombe ses Parmi 1349, un ge trs-avanc., , ,
excommupar un coup de main. Il fut suite avec son frre Jean , la ni faveur de nouveaux troubles excits en du gouverde Ladislas de Naples et Antoine neur du chteau Saint-Ange, XII Tomacelli, et sous le Pape Grgoire le 18 juin 1407, parents subirent,,
ses
de Naen leur qualit d'allis du roi de la part ples, une sanglante dfaite successeur de Paul Orsini. Un autre Etienne d'Etienne VIII fut le gnral
Colonna,dela
l'art qui, aprs avoir appris
six
ecclcinq appartenaient l'tat siastique; les plus clbres sontfils:
guerre sous son cousin, Prosi^er de Colonna. fut d'abord la solde service Charles-Quint, se mit, en 1 52 r3,auce Pape de Clment VII au moment o lui, ensuite avait tous les Colonna contre Plus tard au service de la France (2). Paul III au commanil fut nomm par des troupes qui devaient con,
Jean, cr, en 1322, par le Pape titre de Jean XXI, cardinal-diacre, au courageux de la S. Angeli dfenseur,
Ravire cause papale contre Louis de en gami de Ptrarque et des savants en 1343 (4); nral mort Avignon,
dement
qurir Camrino, et
mourut feld-mar-
Agapet,
archidiacre
de
Lombez,
vque de chapelain de Clment VI , en 1344, mort la Luni et de Sarzane, anne, qui eut pour successeur,
mme
Jordan son,
frre, jusqu'alors archi;
diacre de Toul (5)
qui Jacques, vque de Lombez, avec d'amiti fut galement en commerce
en 1548. chal de Charles- Quint, Pise, autre frre du cardiB'Othon au n IV, nal Jacques Colonna, nomm descendit en droite ligne : cardinal-diaVII. Othon Colonna , in Velabro cre au titre de S. Georgii sous le depuis 1405, qui devint Pape
xm\
nom
Ptrarque.
Par son
petit-fils
Etienne X, htienhl IV, 55U. J. Pa-
do(3). Il avait fait de Martin an, Jordan nation, en 1409, son frre mle le 16 aot (mort sans postrit
V
(1)
Ughelli, Ital. sacra,
d'Amalfi, et du 1422), de Salerne et Laurent comt d'Albe son autre frre(t 1426).
I,
;
lalii(2)
FasU Cardin.,
II, 50, 51.
Les
fils
de Laurent
:
Antoine,
J. PalaUi,\,C.,6S.
prince de Salerne aprs la(1)
mort de Jor-
Papencordt, Cola di Rienzo et son (3) Flix temps, Hambourg et Gotha, 18W. Cardin., 1, 616, 617. (ft) J. Palatii Fasti(5)
f^O/.
Fasti (2) J. Palatii(3)
B0NIF4CE IX. Cardinal^ II,6J0, wv.
Ughelli, Ital. sacra^
I, 85^i.
Foy. Martin V.
,
COLOOTAdan, mari Jeanne Ruffo (t 1471); PeosPER, cardiual-diacre au titre de S, Georgii in Velahro depuis 1442, archiprtre de la basilique de Latran sous Nicolas
13
que, en 1436, Jean Vitelleschi ruina de
V, Calixte
III et
Pie II, dont
fond en comble Palestrina (1). Antoine Colonna, prince de Salerne, laissa quatre fils d'un premier mariagesavoirlo:
il
d-
cida l'lection, actif et dvou l'glise, mort Rome en 1463 (1), et Edouard]
Pierre-Antoine, pre du fameux
capitaine3
comte de Clano, souche des Paliiano, mort duc de Marsi et d'Amalfi, en1481,furent
Marc-Antoine
l'an
(n
le
accuss
auprs
du Pape Eu-
gne IV (2) d'avoir dtourn les sommes amasses, dans l'intrt de l'glise, sous Martin V, prdcesseur d'Eugne IV, et, la suite de cette accusation, provo-
septembre 1478), auquel Jules II donna sa nice en mariage et Frascati en dot, et dont Marc n'eut que la malheureuse Livie Colonna, assassine la
demande de son
beau-fils
,
Pompe
Colonna
qus
T3
;
,
par
la
conduite quivoque de leur
cousin, Etienne
IX Colonna,
Jean, cardinal ; Jrme, seigneur de Gallicano;
et
s'empa-
de Zagarola
rer l'improviste de la ville de
Rome.l'ordre
Etienned'arrterlier
IX
avait reu
du Pape
4 Prosper, prince de Palliano-Tragetto.
en secret Otto Pocci, chancede Martin V, l'avait excut avec beaucoup d'imprudence, et, craignantla
colre d'Eugne, avait fait accroire au
De ceux-ci et de leur postrit sortirent et appartinrent l'glise VIII. Le cardinal Jean Colonna,:
prmce de Salerne quepltement
le
Pape
n'avait
pas d'autre intention que de ruiner comla famille Colonna. Mais Eugne, l'aide des Vnitiens et des Florentins, fut bienttles
nomm ci-dessus au n^ 2, d'abord abb commendataire de Grottaferrata, administrateur de l'vch de Riti, puis cr, en 1480, cardinal-diacre au titre de S. Ma-
en
tat d'humilier
Colonna, de les contraindre payer d'normes amendes et restituerplusieurs des villes et des
domaines
qu'ils
possdaient.
ri in Aquiro, par Sixte IV, enferm le chteau Saint-Ange cause des rapports de sa famille avec Ferdinand de Waples, et relch seulement au bout d'un an. Ferdinand tait venu au sedanscours de son gendre, le duc Hercule de Ferrare, en 1482, contre Sixte IV (2), etavait gagn son parti tous les Colonna, l'exception de ceux de Pales-
A
cette occasion
Gaspard Colonna,arche,
proche parent des sditieux, vque de Reggio en Calabre,
depuis
1426, et de
4
juillet 1435), futle
Ren vent depuis 1429 (t le enferm au chteau20 juin 1431 et en sortit Mais, malgr ces humidela princi-
trina et des Savelli.
Aussi les Orsini,
Samt-Angeplus tard
(3).
htions et ces pertes, auxquelles s'ajouta la prise de possession
Colonna avaient enlev Tagliacozzo, n'eurent pas de peine obtenir de Sixte IV l'emprisonnement du cardinal, jusqu'au moment o celui-ciles
auxquels
parvint,
paut de Salerne par Jean de
l'aide des Vnitiens et desla
Colonna
Sioile, les
Gnois, rtablir
bonne
intelligencei
s'allirent,
en 1433, avec Niquis'tait
colas Fortebraccio,
entre le Pape et Ferdinand.
rvolt
contre Eugne, et ne laissrent pas instant de repos au Pape jusqu'(i)
unce
Les Colonna ne supportrent pas patiemment les pertes qu'on leur avaitinfliges(l)
dans cette circonstance;II,
ils
con-
(2)(3)
JPalatii Fasti Card., Foxj, Eugne IV.
II,
205.
Ughelli. liai, sacra, YIII,
m
XXV;;
IX, 331.
(2}
RaynaSd, ad anu. W31, 1/136, XXII. Foy. Sixte IV.
X-XII; 1A33,
14
COLOS'NAdu prcdent , nomm au prince de no 4, Prosper Colonna,
Orsim, tinurent leurs luttes avec les Sixte IV jusqu a leur opposition contrela
Le
frre
,
mort de ce Pape; mais
le
protono-
tte Laurent Colonna paya de sa la rbellion de 14S4 ^V,. En attendant, le cardinal Jean Cocommendataire lonna tait devenu abb arcbiprtre de Saint-Jean de Subiaco, Perouse, de Latran et cardinal-lgat de du Pape Innoet fut en faveur auprs tous les cent YIII, qui tait favorable taire
les Palliano-Trasetto, qui, continuant Orles dissentiments de sa famille avec
sini,
\ III, se sous Sixte II et Innocent Charles ^ lli dclara tantt en faveur de en faveur contre Alexandre VI, tantt aprs la bataille des Arasonais, surtout eut de Imde Barletta (28 avril 1503), III ^22 sepsur Tlection de Piefluence
Colonna. La guerre de
cette
famille
chets, continua, sous la direction de ses
Prosper
et Tabricius, contre les
Orsmi,et
tembre 1503\ servit Jules en battit les Franais et Adrien VI, les Espa15')o prs de Bicocca, aida et conqurir Gnes et Milangnols crrands
II,
Lon
X
mens
eux-mmes
par
Virginius
mourut, avec
le
renom d'un
des plus
se fut Paul, surtout lorsque ce dernier >'aples. prononc pour Ferdinand de VI entretint cette guerre h-
dseneraux de son sicle, le 30 soixante et cembre^ 1524, l'ge de
Alexandremilles
onze ans.
,
rditaire entre ces
deux puissantes
fa-
sreafin de les dtruire plusl'une par Vautre.
ment
Lorsque Char-
les VIII, roi
de France, traversa l'Italie Colonna et pour conqurir ^'aples, Jean pour lui, et le ses frres se dclarrent rvoqu par le Pape decardinalfut
toutes
ses
charges
et
dignits.la
s'enfuit de Rome et assista qute de Gate.
Jean con-
Parmi les cinq fils de son nomme rme de Gallicano et Zagarola, rappeler ici au no 3, nous devons cardinal-prtt-e au titt-e IX Pompe, tard de S. Laudes Douze Aptres, plus 12 mai 14.9, rent in Damaso,Ji\^ prmattiree de son lev, aprs la mort gnral Prosper pre, sous ta tutelle du:
frre J-
no VIII, et qui fm Colomia, nomm au ecclsiastique, afin de destine l'tat
p
longtemps attaches au parti 149o au. E^France; ils salurent deslorsque les
%\M J^^^a" T^t natu|
ellement plus de di^^
Franais furent paanols , rendit alors chasss de Vaples. Jean se la mort en Sicile et y demeura jusqu' des sed'Alexandre VI (1503;, vivant cours du roi d'Espagne.
^onU
qu'il l'tat militaire et positions pour i e^ ^^^^ les guerres ^^ _^^ ^^^^^^^ de
l'embrasst en effet dans Orsini et sa famille avec lesavaitle
lorsqu(
d Espagne Prosper fut entr au service Jean Co succd au cardinallonna,
Revenu Rome, U fut frquemment mouemplov par Pie UI et Jules II, etrut, l 26
6 octobre 1508,
comme evequ^bu.
commendataire de de Riti et abb
septembre 1508, lge de natturelle cinquante-deux ans. Sa bont aimer, et les Favait fait gnralement envoy une habitants de Tramo avaient expresse Sixte I^ pourdputationlui
biaco.Ilsevouaaveczlesestions,
onc
des mais surtout l'tude tellement se Cependant il conserva eut beaucoup eots belliqueux qu'on soutemr par i] l'empcher depeineavait sur certaii duel les droits qu'il Rieti. Le bru revenus de l'evch de U) s etaj mort du Pape Jules
lettres
demander
la libert
du cardinal
^2).
[D Kaynald, ad ann.C2)
1^82, 11, IV,
VH;
ad
de
la
U
Paaiit Ughelli, liai, sacra, I, 1212. /. FMti Cardinal. t H, 4-6, 421.
(1)
Foy. JcLES
II.
COLO>'.\Afaussement re'pandu en 1512, Pompe parut subitement au C-ipitoIe, s adressa y avec feu au peuple assembl, demandant hardiment qu'on restreignt la puissanceecclsiastique, qu'on rtablit les ancien-
15
ditions, et
Pompe, chars secrtement d'une mission par son oncle, partit pouret la Beldqne, sagna l'empereur Maximilien I- qui" lui confia , d importantes affaires traiter avec son neveu, Charles Bnixelles. A son retour JPP"^ ^^^ t^lvation au cardinalat )' (1^ juillet 1517}, qu'avaientI
Allemagne
nes liberts dele cardinalat
Rome
et
quon donntIj
quatre nobles romains.
Mais Jules
s'tait rtabli et avait rsolu,
ignorant ce qui s'tait pass, d'envover
j
vivement
i
Pompe Colonna engat dansla
qualit de son l;
haute
Italie.
Averti plus tard,
de ce qui avait eu lieu pendant sa maladie, il rvoqua cette nomination.,
:
Farlcias Colonna, et, une fois investi de ces nouvelles fonctions, \\ y dplova les talents qui s'alhaient en lui des habitudeset
sollicit
pour
lui
Prosper
Pompe songea
alors passer
t des Franais avec ses frres fus et Ju/es, avec Robert
du cMarcel-
I
I
plus chevaleres.ues qu'piscopales et ne changea rien son train de vie ni ses
murs somptueusesII
et
Orsini etI
Pierrefait
Margano, qu'un meurtre avait fuir de Rome: mais son prudent
Acelle
la
mort de Lon
mondaines. empt^cha
X
lection de Jules de Mdieis et
seconda
oncle. Prosper. le dtourna de cette dmarche. Cependant le Pape, lui retirant
toute faveur,vert,le
le
dpouilla du
chapeau
d'Adrien VI, qm', durant son rapide rgne, il tmoigna un grand dvouement, jusqu'au moment o la pestequi ravageait
priva
de toutes
Rome
le
fit
habiter
ses fonctions
la
lonna.
ecclsiastiques et en assigna les revenus au mari de sa nice, Marc-Anfoine Co1
campagne, Frascati. Revenu Rome, il se reconcilia en apparence avec Juleset clbra dans un banquet splendide. qu'il donna au cardinal de
de Medicis
Celui-ci s'effora
'
d'adoucir,
le,
en faveur de gnant la grce
Papese
Pompequ'on
qui
Medicis et aux ambassadeurs, l'alliancecontracte entrele
ddai-
Papeo
lui
offrait
batit pour sa sret le solide chteai de Cervana. et se disposait, Ja mort de Jules, a s'emparer, les armes Ja mam. de son evch de Riti. L'inter rention de Fabricius Colontia auprs du conclave lui fit rendre
Quintpour chassermais,le
les
et ChariesFranais d'Italie;
jour
mmeAdrien
l'on
annonaitd'une 14 septem-
cette alh'auce,
tait atteint
fivre pernicieuse qui. ds le
bre 1523.I
le
clave:
Pompe
sa position et
mit au tombeau. Au conse pronona d'abord con-
?es titres, et
Lon Xle
i
rtablit
compl1
dment dans ses anciens droits. Pomrj^ vcut alors en grand seigneur, tanx
tre Jules de ^ldieis et trmn-a un pm'ssaut appui auprs des cardinaux Frau-
I
Rome
,
lonuant'ha^v^e,
tantt la campainie' s'a;
umquement aula littrature.
plaisirs
de
lai
;out
pour
d'une large hospitalit, et sonFranois V-, avant'
i
En 1515
onmer Prosper Colomia,'
fait priI
tait venu ologne saluer le Pape. Pompe s'v Bndit de son ct pour obtenir la libert e son oncle par l'entremise du souve-
!'
de Bourbon. Le dde l'empereur, auquel Pompe tait toujours si dvou, les lettres de son oncle Prosper, malade Milau, ne parvinrent pas le disposer favorablement pour Juiesde Medicis, jusqu'au moment o les cardinaux franais parurent indiner du ct de Franois Orsini. Alors la vieille haine des Coonna contre lessir
ois de Lorraine et
nu
Pontife, si favorable sa maison. ro^per fut lib.re de trs-dures con-
|
nom(1)
Orsini se rveilla tout entire dans sou me. et Jules de Medicis fut elu sous Je
de
Gement VIIClemot vil
^i;.
Foy.
16
COT.ONNALe nouveau Pape donna
Pompe,
l'empcha pas croire, et sa parcimonie
par reconnaissance, le magnifique paconslais que Raphal Riario avait faittruire avec
de
faire les prparatifs ncessaires
pouret
se dfendre.
Pompe
entra
Rome,
un
luxe royalla
et la
dignit;
tondclara tranquillement au peuple
de vice-chancelier de
sainte glise
nles
qu'il n'tait
mais cette bonne intelligence du Pape et du cardinal fut de courte dure. Lorsque Clment VII parut se dtacher du parti de l'empereur, que FranoislesJe-
venu que pour dlivrer Romains de la tyrannie du plus avare
pense des Papes. Peut-tre avait-il eu la de s'emparer de la tiare pour lui-mme.^
Le frre du cardinal,
Marcellus Colonna,
eut t
fait
prisonnier Pavie,les
Colonna formrent, avec
Espa-
son gendre, Jrme Sarno, Moncade et Vespasien Colonna s'emparrent sans
gnols prsents
Rome, un,
parti
en fa-
coup
frir
du faubourg de Lon, du Va-
veur de Charles-Quintles
et repoussrent
troupes franaises qui dirigeaient au su du Pape, une expdition sur Naples.
le trtican, de Saint-Pierre, et pillrent retir dans sor du Pape. Clment s'tait
le
chteau Saint-Ange, et cherchait, dans son abandon, traiter avec Moncade.carCelui-ci consentit, contre le gr du retira dinal, une ngociation, et se
Clmentl'alliance
se vit oblig de
renouveler
avec l'empereur; mais, Charles-Quint n'ayant pas ratifi les conditions souscrites par son gnralet continuant inquiter
aprs
avoir,
entre
autres conditions,
Lanoyet Plai-
Parme
tourna secrtement vers les Vnitiens et les Franais, dans l'espoir de dtruire la prpondrancesance, Clmentse
stipul une pleine amnistie pour les Colonna ; mais Clment, ayant ngoci de s'arma force, ne tint pas sa promesse,
de Charles-Quint dans la haute Italie et de lui enlever Milan. Pompe, averti de la secrte ngociation du Pape, seretira
avec une ardeur double par les dangers qu'il venait de courir, dposa el excommunia Pompe, et fit ravager et
Frascati pour y prparer, en faveur de l'empereur, les forces dont sa maison pouvait disposer.
bourgs et domaines appartenant aux Colonna. Cependant Pompe ne restait pas oisif de son ct ; il accusait publiquement ledtruire quatorzevilles,
Pape de simonie,
et,
uni Lanoy, cher-
vain Etienne Colonna {voy. plus 110 VI) conseilla au Pape de tomber haut, l'improviste sur Pompe avec les trou-
En
chait de toutes faons lui nuire. Il ne russit gure d'abord, et son activit etsa
pes qu'on avait sousse
Clment la main demander au mandataire contenta de;
prudence, favorises par la ngligence de son adversaire, purent seules le saude ver. Heureusement le confesseur
des rebelles, Fespasien Colonna, l'loignement de leurs troupes des territoires pontificaux. On feignit de fairecette concessioneut-il-,
l'empereur arriva encore
temps dis-
Rome
pour ramener
le
Pape des
positions plus bienveillantes,tervint
Lanoy
in-
mais peine Clment
une secondepromettant
fois
comme
paci-
envoy des troupes ses allis les rebelles s'unirent aux Espagnols que 'sous Moncade, qui avait reu l'ordre d'entretenir l'agitation dans les tatspontificaux et de pousser la dposition du Pape,si
ficateur,
particulirement
d'arrter dans sa
marche le duc de Bour-
bon, que ses propres troupes poussaient, s'asur Rome. Mais celui-ci continua vancer travers les tats pontificaux soulevs de toutes parts, demandant au cardinal, dans une active correspondance, de prparer dela
celui-ci prenait les
armes
pour Sforza. Clment avait bien t averti des dmarches des Colonna, mais il n'y voulait
grosse artillerie,
et parut l'improviste devant
Rome,
COLONNAau moment o Clment, par une nouconomie, venait de renvoyer 2,000 Suisses et de licencier la brave bande Noire, qu'on nommait ainsi cause du deuil de son capitaine qu'elle continuait porter.velle et incomprhensible
17toutes ses dignits,
aot 1529,
en y
ajoutant l'vch d'Aversa. Une pidmie qui clata dans l'arme franaiseavait
mis
fin
la
guerre.
Pompe'
re-
Nous
tourna Naples, o le duc d'Orlans avait succd la vice-royaut de Moncade. Au milieu de la raction ne de tous ces vnements, le cardinal parvint sauver un vieillard de la famille devait
avons indiqu, l'article Clment VII , les horreurs que commirent dans Romeles soldats, presque tous calvinistes, du conntable de Bourbon. L'on ne sauraitlire
sans moi
la
description qu'en
donne
Gatani, qui, vingt ans auparavant, l'aprserv d'un empoisonnement.
un tmoin oculaire (Paul Jovius). Le cardinal Pompe lui-mme, arriv Rome deux jours aprs la prise de lane put retenir ses larmes ce spectacle, et son caractre, naturellement grand et gnreux, lui fit porter partout les remdes propres soulager des misville,
Pompe, qui l'empereur donna
alors l'vch de Montral, et qui, la paix
gnrale de 1530, fut nomm vice-roi de Naples la place du duc d'Orlans, dploya, dans ses nouvelles fonctions,
res qu'il dplorait sincrement.
Il
pro-
tgea avec magnanimit la famille des Santa-Croce, qui avaient t cause du
de la prudence de la fermet et une svre justice. Dans ses heures de loisir il s'occupait de jardinage et de posie, continuant exercer en tout temps la noble et large hospitalit qui,
meurtre de son pre mais il fit brler, la vue du Pape enferm dans le chteau Saint- Ange, la villa du Pontife, pour se venger de l'incendie des proprits des;
lui
tait
particulire.
Ses gots belli-
queux avaient eu se rjouir de la valeur hrditaire de sa famille il avait rachet deux vaillants neveux d'une cap:
Colonna. Celala
fait,
il
tendit
main
la rconciliation.
lui-mme Le Pape fut;
oblig de donner des otages
Pompe
en reut deux, qu'il hbergea et fit chapper par une chemine, pendant queleurs gardiens s'enivraient
honorable, o les avait jets avait vu cinq Colonna, placs sous Malatesta et Etienne Colonna dans le camp de l'empereur, assiger lestivit fortla
guerre;
il
de falerne.
Le Pape
fut en outre contraint de payer aux troupes ennemies leur solde arrire, argent qu'il tcha de ramasser en distribuant sept chapeaux de cardinauxet
Franais dans Florence, et avait envoy l'empereur, faisant la guerre aux Turcs, des troupes et ses deux neveux, Camille et Mars. Son administrationexcita l'envie et leil
mcontentement
,
et
par l'intervention de Pompe.
La
songeait se retirer Frascati, ddaignant le sjour de Rome, que Cl-
dlivrance du Pape ainsi prpare , le cardinal se disposait lui faire faire
ment
lui
avait
accordle
,
lorsqu' lail
une sortie solennelle du chteau SaintAnge, lorsque Clment, craignant Moncade, s'chappa la nuit sous
suite d'un refroidissement d'estomac
un dguise-
ment. Pompe, aprs le dpart du Pape, se rendit Naples et Gate, pour agir en faveur de l'empereur sur la noblesse,qui inclinait vers la France.valle les circonstances
28 juin 1532, en prsence de l'aristotlicien Augustin Nifo (1). Sa mort rendit vacantes onze grandes dignits ecclsiastiques qu'ilexera jusqu'lesquellesil
mourut subitement,
la fin
de ses jours ou sur
s'tait
Dans
l'inter-
reprise. Il tait
rserv le droit de abb commendataire de
changrent et de(1) Nifo, n en Ift'TS Sessa, + en 1538, commeotateur d'Aristote et d'Averrhos.
vinrent plus favorables
Pompe, qui
le
Clment et Pape rendit, le 31
ENCYCL THOL. CATH.
T. ?.
2
18
COLONNAjugement svre que Rosco prononcecontre cet historien(1), il
Subiacoetde Grottaferrata , vque de Riti (il avait rsign d'abord ce sige enfaveur de son neveu Scipionsoldat,
est
vident
qui
,
plus
que prtre
,
avait t tu
dans
que l'amour que celui-ci portait au cardinal ne laisse pas le moindre doute surles fautes qu'illui
une expdition contre Napolon Orsini en 1528 5 et puis il l'avait transfr son secrtaire particulier, Marius Aligeri), de Catane, d'Acerno (1523-1525),
reproche.
Pompe
Colonna, avec ses qualits et ses vices, estla
preuve
clatante
de l'insuffisance
1525), d'Aquile (dep. le 3 d'Aversa, qu'il obtint en 1529, mais que peu de jours aprs il laissa son neveu Fabius Colonna (t 1554, patriarche dejuillet
d'une ducation purement littraire et humaine, le tmoin irrcusable de la
lamentable corruption et defrivolit
la criminelle
d'une poque
oii la
plus froide
incrdulit n'empchait pas de remplirles plus
Constantinople in part,)
,
de Montral
hautes fonctions de l'glise.
La
en
de Sarno (dep. le 24 aot 1531) et de Potenza (7 janvier 15211526); enfin, depuis le 3 juin 1525,Sicile,
figure defois la
Pompe Colonna
excite la
archevque de Rosano\ sige qu'il rsigna au bout de quelques jours en faveur de Vincent Pimpinella (l).
douleur et le dgot ; on est triste de voir de si belles qualits perdues, et honteux d'assister un tel abus deschoses les plus saintes.
Le
plus
jeune frre,
ou,
d'aprs
Pompe
aimait la socit des savants,fit
Ughelli,
s'occupait volontiers de posie,
d'a-
bord quelquesla
petites pices de vers sur
un neveu du cardinal Pompe, Pierre-Franois Colonna , mari Isabelle del Balzo, devint, la mort desa
beaut et les grces d'Isabelle Villa-
femme,
ecclsiastique, fut
nomm,
marina, princesse de Salerne, puis un
sur la prsentation de Charles-Quint,
pome plus considrable de Laudibusmulieruin, en l'honneur de sa cousine. Victoire Colonna (+ 1547), veuve du
par Paul III, en 1544, archevque de Rosano, abb commendataire de Subiaco, et transfr ds le 22 octobre 1544 au sige archipiscopal de Tarente. 11 ne vint qu'une fois dans son arche-
marquis
de Pescaire, qui avait aussi culchante Michellaissa
tiv la posie et qu'avait
Angese
Buonarotti.
Pompe
plu-
sieurs enfants naturels,
parmi lesquels
distingurent son petit-fils
Jrme
mourut seize ans aprs sa nomination celui de Naples (2). Outre Pierre-Franois, nous indiquerons envch, etcore, parmi les plus proches parents
(f 1586), philologue qui runit fragments d'Ennius, et le fils de Jles
Colonna
du
cardinal
Pompe, soncardinal
petit-neveu
rme, Fabius Colonna (t 1648), botaniste.
dans ses annes, enclin un vice abomivieilles nable. Ayant eu, en qualit de vice-roi de Naples, prononcer une sentence defut,
Pompe
dit-on
,
X. Le lonna, fils de Camille Colonna de Zagarola et de Victoire Colonna,fille
Marc- Antoine Co-
de
mort contre un pdraste, il ne fit ressortir dans le jugement de ce crimeodieux que l'emploi de la violence. Le garant de tous ces faits est son con-
Pierre-Franois Colonna, que nous venons de nommer. Marc-Antoine eut pour matre de philosophie le Frre mineurFlix Montalte, plus tard Sixte-Quint, et en prit ses grades en philosophiethologie, fut, le 7 aot 1560, prsent
temporain Paul Joviuspeii(1)
,
in vta
Pomle
Columna (2),597.
et,
en admettantI,
par Philippe II au Pape Pie IV comme archevque de arente, assista en cette
Ughelli, Ital, sacra,
32,
li9U,
1213; YII,(1)II,
il\2, ftfi9,
Lon Xy
c
21.lft6,
(2)
Dans /. Palatii Fasti Cardin.,
613-660.
(2)
Ughelli, Ital, sacra, IX,
309.
,
COLONNAqualit
f)
au concile de Trente, pendant
lequel plusieurs congrgations d'vques se runirent dans sa maison (1). Le 12
maintenant nous revenons au troisime neveu de Martin V, nomm auSi
no VII,
Edouard ou Odoard, comte defils,
mars 1565 Pie IV le nomma cardinalprtre au titre des Douze Aptres ( sousGrgoire XIII, au titre de S. Pierre aux Liens et de Ste Eudoxie , sous SixteQuint au titre de S. Laurent in Luc13 octobre 1568 Pie le transfra l'archevch de Salerne, o, comme Tarente, il convoqua un concile
Clano, souche des Palliano, nous de-
vons citer parmi ses cinq malheureux protonotaireLaurent,
outre
le
apostolique
nomm,
Colonnaet
au n^ VIII, Fabricius souche de plusieurs hros
na). Le
V
fonda un sminaire de grandes donations sa cathdrale. En 1574 il rsigna cet archevch en faveur du savant Marc-Antoine Mab,
provincial (1572)etfit
de plusieurs princes de l'glise, et plus grands capitaines de son sicle. Il tait prsent en 1481 la conqute d'Otrante sur
lui-mme un des
les
Turcs dirigea avec ses cousins la guerre de sa famille contre Sixte IV,
et les Orsini
siLius
de Bologne , qui se nommait galement Colonna du chef de sa mre,,
tain
s'attacha pendant un certemps Charles VIII, roi de France,,
Lavinie Colonna. Sixte Vdinal le 9
le
nomma
car-
plus tard la dynastie espagnole dans Naples, et obtint de Ferdinand la charge
mai 1587,
et
lestrina. Il devint aussi
archevque de Pasous ce Pape lgat
de grand - conntable du royaume, avec plusieurs chteaux que lesOrsini avaient possds dans les Abruz-
hrditaire
Ancne et Campagna, protecteur des Flandres, prsident de la congrgation de l'Index, et bibliothcaire
du Va-
tican, sousla
ClmentVIII, au
moment de
canonisation de S. Didace. Aprs la mort d'Innocent IX il fut prs d'tre lu Pape ; il repoussa la candidature par humilit et favorisa l'lection d'Urbain VII. 11 existe plusieurs ouvrages qui sem-
Banni de Rome par Alexandre VI, en 1499, \\ avait adopt la devise que nous avons cite en commenant. Aprs une vie militaire fort agite il fut faitzes.
prisonnier en 1512, sous Julesbataille
II,
la
de Ravenne; mais Alphonse, duc de Ferrare,ne le livra pas aux Franais. Il rendit le mme service au duc de Ferrare , Taide de Marc-Antoine Colonna l'an (no VII, 1) et de Prosper Colonna (no IX) lorsque Jules II retint Alphonse Rome et songeait disposer de son duch (1). Charles-Quint le confirma dans sa fonction de connta,
blent provenir de lui, mais qui, dans lefait,
appartiennent Marsilius, nomm plus haut (t 24 avril 1589). Outre la
Relato vitae etles autresle titre
mraculorum S. Didaci,
ouvrages dsignent;
mme
par
Marsilius
ainsi
:
Hydragiologia
seu deAqua benedcta, una
benedicendi
Armena1586, et
cum ritibus aquam, lingua Grca,
,
STjriaca, mJiiopica,
Rom,
deEcdesiastcorumRedituum
Origine et jure, Venetiis, 1576-1585 et (cf. Auberti Miri auctar, de Script, eccl. smc. XVI, 2311587-1588p.
du royaume de Naples, o il mourut Il laissa une fille que nous avons mentionne au n X, et qui aprs la mort de son mari, le marquis de Pescaire, se retira du monde et s'adonnablele
15 mars 1520.
et
244). Le cardinal Marc-Antoine Colonna mourut le 13 mai 1597 Zagarola (2).()
Pallavicini;
,
Hist. Conc. Trid.,c. 8,
1.
C. 16, n 7(2) /.
XXII,
XVIII'
l'tude, et un fils qui hrita de son got pour la guerre, Ascagne Colonna. Ascagne , uni ses cousins Marcellus, Pompe, Octave Colonna, Prosper (no IX) , fils de Vespasien, et ses frres
n
5.
Camille et Sciarra, prit parti pour l'em^(1)
Palatii Fasti Cardin., III, Ol. Ughelli, Jtal. sacra, I, 222; YII, MO, hUl', IX,1^6.
Rosco, Lojx X,
c. 9.
%
20pereur, s^leva contre
COLOINIXAClment VII,plus haut, prit parti pour les Sforce,attiraei
continua vivement la guerre avec les Orsini , l'exemple de son pre et deses anctres,
par
l
toute la haine
du Pape
contre les Colonna, toujours dvous
fut fait
prisonnier en 1528,
andis que l'abb de Farfa,:
un
Orsini,
rlait les villes des
Colonna(l) et que
(Ument VII confisquait les biens de Vespasien Colonna mort en 1528, parce que celui-ci avait promis sa fille Isabelle Hippolyte de Mdicis. Rintgr dans ses biens et ses honneurs avec ses parents, Ascagne eut, en 1539, un vif dml avec Paul III parce qu'un de ses parents loigns Martius Colonna qui t tait en grande faveur auprs du Pape, ,
aux empereurs. Camille fut arrt ei emprisonn et ne recouvra sa libert< qu'en donnant caution et en promettan de ne pas quitter Rome. Ascagne e Marc-Antoine furent en vertu du pr, ,
cdent jugement, citslieu
Rome;se mirent
aii
de comparatre
,
ils
fortifier Palliano, ce qui leur valut
un
,
sentence d'excommunication du Pape en 1556, et la confiscation de leurs bienspartags entre l'glise et le neveudi
,
,
avait sduit la plus jeune de ses surs.
Ascagne perdit de nouveau ses biens et ses honneurs; mais, Paul III tant mort (12 octobre 1549), Ascagne repritses
Pape, Jean Caraffa, comte de Montorio qu'il cra en mme temps duc de Pal liano (1). Marc- Antoine se rfugia auprs
du duc d'Albe,
alors vice-roi
Naples, et, lorsque celui-ci entreprittoine causa
d un
biens de vive force, et fut conle
expdition contre le Pape, Marc- Anles
firm dans leur possession par
Pape
plus grands
dommageassigeai]
Jules III (2). Press par ses cranciers, il se permit toutes sortes de violences leur gard. Appel en justice
la
campagne romaine en
Palliano et en ravageant tous les envi
Rome
il
rons
ne comparut point et fut une troisime fois condamn perdre ses domaines ; mais cette condamnation ne put treexcute, soit par suite des frquents
(2). La paix ayant t conclue e 1557 entre le Pape et Philippe II, roi d Naples, MarEgidius),
ft07.
(2) Ibid., III,
13.416.
roy. Colonna
24
COLONNAGiulio Roscio, Monsgn. Agost,
da
Mascard,iii-4,
Fabioles
Leonida,
Ottav.
Roma, 1646, gnraux d'arme Etienne Colonna, p. 297-299 ; Fabricius Colonna, 231-241 ; Marc- Antoine Colonna l'Ancien, 242-244 ; Prosper CoTronsarell etaltr^
contenant
:
de l'apologie de Bocompose par ^Egidius, s'y opposa. Du reste, les diffrends connus qui sparrent les Colonna des Papes ont fait donner diverses explications de ce point historique, comme on peut le voir dans Louis d'Attichs, qui pense que Philippe,irrit
niface,
lonna, 245-247,
et
Marc- Antoine
le
qu'iEgidius fut cardinaliEgidius Colonna
(1).
Jeune, 336-338.
mourut
On
peut assez facilement tablir
un
cembre 1316, ans, Avignon.
l'geIl
le 22 dde soixante-neuf
arbre gnalogique de cette famille d'aprs les donnes des articles correspon-
est enterr Paris.il
Comme
thologien
suit
S.
Thomasil
dants dans Ersch et Gruber,et
dans
le
grand
t. XVIII, Lexique universel ,
d'Aquin, quoiqu'en divers pointstait
s'atIl
tache plus rsolument S. Augustin.
publi par Zedler,
t.
V.
H^usle.la fa,
plein de prudence et de rservela controverse, et se trouvait dis-
COLONNA
(.Egidius), issu de
dans
mille Colonna, n
Rome
et par ce
pos revenir
sur ses
propositions
motif surnomm souvent
le
pour
le distinguer d'autres
Romain, contempo-
quand
il
croyait qu'elles pouvaient scan-
daliser quelqu'un.
On en voit des preuves
rains de son nom, tels que ^Egidius deFuscariiSj^gidius de Paris, etc., etc.,
dans ses
lettres
au Pape Honorius IV,
entra de bonne heure dans l'ordre des
Ermites augustins, et eut pour matre, Thomas d'Aquin, qu'il dfendit plus tard d'une manire brillante contre Guillaume de Hamare, d'Oxford. Promu au grade de docteur en thologie, il fut le premier Augustinien qui enseigna laParis, S.
de 1285, et l'vque de Paris, insres dans Palatins (2). Il crivit de nombreux ouvrages de philosophie, de thologie, de droit canon, dont plusieurs n'ont pas encore t imprims, et dont le catalogue se trouve dans Gandulphus, DissertatioIl
existe
ae200 scriptoribus Axigustinianis, une liste de ces ouvrages im-
philosophie et la thologie Paris, et celatel succs qu'il reut le titre de doctor fundatissimusj et que ses opinions doctrinales furent adoptes par
avec un
prims dans Bellarmin , de Scriptoribus ecclesiasticis , p. 359; dans Possevin, pparatus sacer, et dans Cave, Hist. scul. XIII, p. 521 et 522, ad
de son ordre, en 1287, pour les coles des Augustins. Il fut aussi le matre de Philippe le Bel, pour lequel ille chapitre
ann. 1296.
Les
plus importants de:
ces ouvrages sont
composa les trois livres de Regimine principum^ Rom, 1482, 1607 Venet.,;
A. Ouvrages dogmatiques et polmiques. I. Elucubrationes et qustiones in quatuor libros Sententiarum, Basil.,
1598, qu'on a faussementS.
attribus
Thomas d'Aquin
(1).
En
1292il
il
fut
1513; Venet., 1581,in-fol.; Romae, 1623; II. Defensorium seu correcto-
lu gnral de son ordre. Ayant, trois
ans aprs, rsign sa charge,
fut
nom-
rium librorum S. Thomae, contra Guilielmi Lamarensis Thomae mastigis,
m, sur
la
demande de Philippe
le Bel,
corruptorium (Venet., 1501, 1556
et
par Boniface YIII, archevque de Bourges (1296). Le mme Pape le rservacardinal in petto;
mais sa nomination
alib.); III. Opra TValtheri Henric Strevesdorf, SS. Theol. Doct., Colon., 1624. On attribue aussi ce livre au tho-
ne put avoir lieu sous Clment V, parce(1)t.
logien dominicain Jean de Paris, qui(1)
Oudini, Commentar. de Script, ecdes.,
Hist. Card,,
t.
I,
372.
III, 339.
(2) Fasti
Cardinal. ili 555.
COLORBASUSvcut au treizime sicle; Cave,IV.I. c; de Peccato orignali (Oxonii, 1479, iii-40); V. de Mensura et cogni-
25
diverses
du Dieu unique; consquem-
tone
AngelorumOuvrages
(Venet., 1598).:
aussi, d'aprs Colorbasus, les ons n'taient pas engendrs successivement, mais ils apparaissaient tous en
ment
B.
exgtiqueslib.
I.
Com-
mme temps. En outre ilune autrewo etsrie
ment, in Hexaemeron^II.
II (1521);
numre, dans que Valentin, le Ao'p; etaprs "Av6pw-
mm;tia
canticoLectiones inEpist. ad Rom. C. Philosophie I. de Esse et EssenIII.:
Lectiones 19 in Cantica
la ZwTi, les faisant paratre'E)C)cX"/icrta,
L'tre primordial (npo?:aTMp oul
BuOo?)
(Venet, 1598); II. Comment, in Aristotelis libb. de 7iima, adEduar-
rsolut d'engendrer avec l'"Evvoia, et de
son
nomil
de Pre (naTr^
dum,etIII.
;
comme
il
Anglise,
regem {Y enet., 1501),ouvragesd'Aristote;
tait vritablement
dans celui
qu'il avait'AXvieia, ;
sur d'autres
engendr,ut le nom
s'appelait la Vrit,
Comment, in Alpharabium de eau-
voulant se manifester lui-mme
il
re-
sis (Venet., 1550); IV. Quodlibeta ilHstrata (Lovan., 1646, in-foL). D. Droit canon: I. Qustio in utram-
d'homme ; les ides de ce qu'il devait produire et qu'il avait prconuesformrent l'glise.la
que partem disputata de Potestate regia et pontificia (d. Melchior Goldast., Monarch., t. II, p. 95); IL delienuntiatione Papae.Il
L'homme prononce,
parole
(tov;
Xo'yov)
et c'est l le
Fils
premier n
la vie, Xt^^ s'ajoute
la pa-
role, et c'est ainsi
que
la
premire ma-
parut Venise,
en 1490 et 1617, in-fol., un recueil de plusieurs ouvrages de Colonna. Sa viese trouve
nation ou l'octoade de Valentin se clt dans le Plroma (1). Sur l'on que lesValentiniensTvip)
nommentil
le
Sauveur (2w-
en tte de l'dition romaine
et
son origine,les
^m,de
des trois livres de Regimine princi1607. H^usL.
y
avait dsaccord
parmi
Colorbasiens. Les uns le fai-
COLORBASUS,de Valentinsicle. vie.(1) et
saient engendrer par l'tre primordial,
gnostique de Tcole fondateur d'une sectela
en tant
qu'il se
nomme
l'appelaient en ce sens le Fils de
particulire, vers
fin
du deuxime
me
;
d'autres le faisaient
On ignore les
l'homme, et l'homdescendre du
circonstances de sa
Plroma toutqu'i