diabète de type 2 - site de l'amse · • titration nécessaire pour contre. fait baisser...
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L’épidémie de diabète: en France aussi
2,1 2,73,6 3,95
012345678
1998 2001 2005 2007
Prévalence du diabète traité
USA 3,9% en 1998
Prévisions 3,75%
+ 5%/an
Source: CNAMTS – BEH n°43 12/11/2008
USA 7,8% en 2007
Les médicament hypoglycémiants
1. Metformine2. Insulino-secréteur3. Acarbose 4. Glitazone5. Insuline6. Inhibiteurs DPP IV7. Analogues du GLP1
Figurent dans les recommandations HAS Etudes de morbi-mortalité
Ne figurent pas dans les recommandations HAS Pas d’études de morbi-mortalité
Faire baisser l’HbA1c sans hypoglycémie
Faire baisser l’HbA1c sans prise de poids
Antidiabétiqueidéal
Réduire le risque de complications macrovasculaires
Et microvasculaires
Sauver la cellule
bêta
Pas d’autres effets
secondaires
Fait baisser l’HbA1c sans hypoglycémie
Fait baisser l’HbA1c sans prise de poids
La metformineRéduit le risque de complications macrovasculaires
Et microvasculaires
Ne sauve pas la
cellule bêta
A d’autres effets
secondaires
Fait baisser l’HbA1c sans
Hypoglycémie, mais moins
Fait baisser l’HbA1c sans prise de poids
L’acarboseRéduit le risque de complications macrovasculaires
au début du diabète
Et microvasculaires
Ne sauve pas la cellule
bêta
A d’autres effets
secondaires
Ajouter un insulino-secréteurEffet attendu sur l’HbA1c: -1 à -2%
• Rapidité d’action• Réduction démontrée
de la microangiopathie• Réduction de la
morbidité cardio-vasculaire: un peu et tard
• Prise de poids (ADOPT + 1,6 kg, ADVANCE + 0,75 kg en 5 ans)
• Risque d’hypoglycémie• Réduction de la
morbidité cardio-vasculaire: un peu et tard
Pour Contre
Fait baisser l’HbA1c mais hypoglycémie
Fait baisser l’HbA1c mais prise de poids
Sulfamides hypoglycémiants
Réduit le risque de complications macrovasculaires
mais peu
Et microvasculaires
Ne sauve pas la
cellule bêta
N’a pas d’autres effets
secondaires
Mais pour réussir il faut titrer la dose jusqu’à 1 g/l à jeun
GAJ (g/l)
Correspondance entre glycémie à jeun et HbA1c
Etude LANMET Diabetologia 2006;49:442-451
Ajouter une injection d’insulineEffet attendu sur l’HbA1c –1 à –3,5%
• Action sur la glycémie à jeun
• Efficacité prouvée et illimitée
• Plus efficace si HbA1c >9,5%
• Prise de poids (+ 1,6 kg en 6 mois)
• Risque d’hypoglycémie (faible)
• Titration nécessaire
Pour Contre
Fait baisser l’HbA1c++ mais
hypoglycémie
Faire baisser l’HbA1c mais prise de poids
InsulineRéduit le risque de complications macrovasculaires
Et microvasculaires
Ne sauve pas la
cellule bêta
Na pas d’autres effets
secondaires
La pioglitazone améliore le NASH
Belfort R N Engl J Med 2006;355:2297
55 DT 2, traités by régime (- 500kcal) + pioglitazone (30 mg/j) or placebo, 6 mois
Magnetic Resonance Spectroscopy HistologieASAT
Corrélation entre la baisse de la graisse hépatique et la réduction de l’HbA1c
Corrélation entre la baisse de la graisse hépatique et la réduction des doses d’insuline
Insuline + Glitazone: le mécanisme passe par la réduction
de la stéatose
Réduction de 46% de la stéatose
J Clin Endocrinol Metab 93:118–124, 2008
Ajouter une glitazoneEffet attendu sur l’HbA1c –1 à -2%
• Contrôle glycémique plus durable
• Réduction de la morbidité cardiovasculaire en prévention secondaire pour la pioglitazone (PRO-Active)
• Plus efficace si sexe masculin, TT >110 et âge > 50 ans… et stéatose hépatique?
• Prise de poids (+ 3 kg en 6 mois)
• Moins efficace si hbA1c >8,5• Risque d’insuffisance
cardiaque x 2• Risque de fractures x 2,5• Incertitude sur un risque
accru d’IDM pour la roziglitazone (PE chez les coronariens et CI avec l’insuline)
Pour Contre
Fait baisser l’HbA1c sans hypoglycémie
Fait baisser l’HbA1c avec prise de poids
GlitazonesRéduit le risque de complications macrovasculaires en prévention II
Et microvasculaires
Sauve la cellule
bêta
A d’autres effets
secondaires
L’effet incrétine : une sécrétion accrue d’insuline après charge orale en glucose comparée à la charge IV
Glucose oral Glucose IV
Pept
ide
C (n
mol
/L)
01 60 120 1800.0
0.5
1.0
1.5
2.0
Temps (min)02
**
*
*
**
*
Glucose oral Glucose IV
Cet effet est du à GLP1 et GIP, synthétisés par l’intestin (iléon) en réponse aux
nutriments.
Il est gluco-dépendant et ne se produit que lorsque la glycémie est > 5,5 mmol/l (1 g/l).
C’est le GLP1 qui a l’effet principal
Le GLP-1module de nombreuses fonctions chez l’homme
Induit la satiétéet diminue l’appétit
Cellules Beta :stimule l’insulinosécrétion
glucose-dépendante
Foie: La ↓ de Glucagon
réduit la production hépatique de glucose
GLP-1: secrété aprèsla prise alimentaire
Cellules Alpha :↓ sécrétion de glucagon
postprandiale
Estomac : régulela vidange gastrique
Data from Flint A, et al. J Clin Invest. 1998;101:515-520; Data from Larsson H, et al. Acta Physiol Scand. 1997;160:413-422Data from Nauck MA, et al. Diabetologia. 1996;39:1546-1553; Data from Drucker DJ. Diabetes. 1998;47:159-169
* * * **
**
La baisse des concentrations post-prandiales de GLP-1 au cours du diabète de type 2
fournit une base à son utilisation thérapeutique.
20
15
10
5
00 60 120 180 240
Repas
Sécr
étio
n de
GLP
-1 (p
mol
/L) Tolérance normale au glucose ( n = 33)
Intolérance au glucose ( n = 15)Diabète de type 2 (n = 54)
Mais la demi-vie « spontanée » du GLP 1 est de 2 minutes du fait d’une dégradation par la DPP IV!
Comment utiliser les propriétés du GLP-1 en thérapeutique ?
Augmenter l’activité du
GLP-1 endogène: inhibiteurs de la
DPP-IV ou gliptines
Synthétiser des analogues du
GLP1 résistants à la DPP IV: exenatide, liraglutide
Ajouter une gliptine en échec de monothérapie
• Sitagliptine: Januvia®, Xelevia®– Une prise par jour à la dose de 100 mg– Prix journalier : 1,79 € (Diamicron 30: 0,87€)
• Vildagliptine: Galvus®– Deux prises par jour
Elles restaurent des concentrations physiologiques de GLP1 grâce à l’inhibition de la DPP-IV
Ajouter une gliptine Effet attendu sur l’HbA1c –0,7%
• Effet neutre sur le poids• Peu d’effets secondaires
notables (très peu d’hypoglycémies, légère augmentation des infections, allergies)
• Action principale sur les glycémies post-prandiales
• Absence d’évaluation à long terme
• Absence de données de morbi-mortalité
Pour Contre
Fait baisser l’HbA1c sans hypoglycémie
Fait baisser l’HbA1c sans prise de poids
GliptinesNe réduit pas le risque
de complications macrovasculaires
Ni microvasculaires
Ne sauve pas la cellule
bêta
A peu d’autres effets
secondaires
Ajouter de l’exenatide en échec de bithérapie
• BYETTA®– Deux injections par jour– Prix journalier à 10 mcg x 2 : 3,67 €
(glargine: 2,24 €).Il permet d’atteindre des concentrations supraphysiologiques de GLP-1
L’exenatide (10 mcg x 2/j) une ↓ de l’HbA1c de 1,1% maintenue 82 semaines
Temps (semaines)
m
oyen
ne H
bA1c
(%)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90-2.0
-1.5
-1.0
-0.5
0.0
0.5 Essais contrôlés contre placebo
Moyennes (SE); n = 393; population ayant terminé l’étude; résultats à 82 semaines; HbA1c à l’inclusion 8,3% dans chacun des 3 groupes. Blonde L et al. Diabetes Obes Metab 2006 ; 8(4) : 436-47
Phase d’extension ouverte (tous les sujets sous 10 µg 2x/j)
Placebo 10 µg Exenatide 2x/j5 µg 2x/j 10 µg Exenatide 2x/j10 µg 2x/j 10 µg Exenatide 2x/j
-1.1 ± 0.1%-1.1 ± 0.1%-1.2 ± 0.1%
Et une perte de poids de progressive de - 4,7 kg
m
oyen
poi
ds d
epui
s in
clus
ion
(kg
± SE
M)
Temps (semaines)
Essais contrôlés contre placebo
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90-5
-4
-3
-2
-1
0
Phase d’extension ouverte (tous les sujets sous 10 µg 2x/j)
Moyennes (SE); n = 393; population ayant terminé l’étude; résultats à 82 semaines; Les variations de poids étaient un critère d’évaluation secondaire. Poids à l’inclusion: placebo = 98 kg, 5 µg = 98 kg, 10 µg = 100 kg.Blonde L et al. Diabetes Obes Metab 2006 ; 8(4) : 436-47
Placebo 10 µg Exenatide 2x/j5 µg BID 10 µg Exenatide 2x/j10 µg BID 10 µg Exenatide 2x/j
-3.9 ± 0.4 kg
-4.7 ± 0.5 kg-4.5 ± 0.5 kg
Evénements indésirables fréquents avec l’exenatide
10 µg Exenatide (n = 483)
5 µg Exenatide (n = 480)
Placebo(n = 483)
Résultats combinés de 3 études de phase 3 de 30 semaines avec l’exenatide
25%15%8%Hypoglycémies48%39%18%Nausées
7%10%6%Céphalées10%9%4%Sensation de nervosité
13%13%4%Vomissements15%11%6%Diarrhées
Données internes à 30 semaines, Amylin Pharmaceuticals, Inc.
Le nombre de patients indiqué est la somme des patients ayant participé aux 3 études, dans chaque bras.
Survenue de quelques cas de pancréatite : contre-indication
Comparaison glargine / exénatideG
lycé
mie
(mm
ol/L
)
Ann Intern Med. 2005;143:559-569.
6
8
10
12
14InclusionSemaine 26
6
8
10
12
14InclusionSemaine 26
Exénatide 10 µg 2/j (n=41)
Insuline Glargine 1/j titrée sur la GAJ (n=37)
Avant
p.-d
éjeun
erAva
nt dé
jeune
rAva
nt di
ner
03h0
0Ava
nt p.
-déje
uner
Avant
déjeu
ner
Avant
dine
r
03h0
0
Même réduction de l’HbA1c, mais l’exénatidediminue les pics postprandiaux
Probabilité d’atteindre une HbA1c ≤ 6.5% avec exenatide selon la GAJ de départ
Brodows R EASD 2007
Données poolées de 2 études (n=1040) comparant à 6 mois l’effet d’Exenatide 10 mcg x 2 versus 1 Glargine ou 2 Premix chez des patients insuffisamment contrôlés par metformine + SULa probabilité d’obtenir une HbA1c ≤ 6.5% quand la GAJ est ≥ 1.80g/l est ≤ 25%.
Ajouter de l’exenatideEffet attendu sur l’HbA1c –1,1%
• Perte de poids: -4,7 kg sur 2 ans en moyenne
• Action sur les glycémies post-prandiales (moins efficace si GAJ >1,80 g/l
• Pas de nécessité de titrer la dose
• Nausées et vomissements 1 fois sur 2 (qui s’atténuent avec le temps)
• 2 injections par jour• Absence de données
de morbi-mortalité• CI si pancréatite
Pour Contre
Fait baisser l’HbA1c sans hypoglycémie
Fait baisser l’HbA1c avec perte de poids
ExenatideNe réduire pas le risque
de complications macrovasculaires
ni microvasculaires
Ne sauve pas la
cellule bêta
A d’autres effets
secondaires
PoursuivreDiététique et activité physique
(Sauf hyperglycémie asymptomatique)Si HbA1c <6%
Met + IS
Poursuivre Inh alpha glucosidasesMetformine
Si HbA1c >6%
Met + glitazone
Si HbA1c <6,5%Si HbA1c >6,5%
Si HbA1c <7%Poursuivre
Met + IS + glitazoneMet + IS + insuline
Si HbA1c >7%Si HbA1c >8%
Insulinothérapie fractionnée ± ADO
Met +Sitagliptine
Met + IS + exenatide
Si HbA1c >7%
Traitement hypoglycémiant Recommandations HAS 2006 évolution 2008
Si HbA1c >7%
Le choix en échec de bithérapie
C-peptide quasi nul
Patient hyperphageAppétit « normal »
HbA1c <8,5%HbA1c >9%
Glycémie à jeun <1,80 g/lGlycémie à jeun >1,80 g/l
Poids en augmentationPoids stable ou en baisse
En faveur de l’exénatideEn faveur de l’insuline
Cas clinique échec de bithérapie• Madame X, 63 ans, a un diabète de type 2 depuis 9
ans, associé à une HTA et une obésité.• Elle n’a pas de microalbuminurie, de rétinopathie, de
risque de lésion des pieds ni d’antécédent cardio-vasculaire.
• Son traitement comprend: – metformine 3 g/jour, – glicazide 4 c/jour, – aspirine 75 mg/jour,– thiazidique 25 mg/jour– ramipril 20 mg/jour– Simvastatine 20 mg/jour
Son HbA1c est 8,1%
Sa PA est à 130/80
Sa créatinine est à 9 mg/l
Son IMC est 31 kg/m2
Cas clinique échec de bithérapie (2)
• Elle a déjà perdu à plusieurs reprises 5 à 10 kg, qu’elle a repris par la suite
• Elle essaye de marcher au moins 30 minutes par jour
• Elle dit prendre ses médicament sans oubli• Elle réalise une autosurveillance glycémique 3
jours par semaines, avec – Des glycémies à jeun entre 1,50 et 1,80 g/l– Des glycémies avant dîner entre 1,10 et 1,50 g/l
Quelle option thérapeutique préconisez vous pour cette patiente?
• Ajouter une injection d’insuline par jour• Ajouter une glitazone• Ajouter une injection d’exenatide 2 fois par
jour
Un autre cas échec de bithérapie• Madame A, 73 ans, a un diabète de type 2 depuis 10
ans, associé à une HTA et à une hyperlipidémie.• Elle n’a pas de microalbuminurie, de rétinopathie, de
risque de lésion des pieds ni d’antécédent cardio-vasculaire.
• Son traitement comprend: – metformine 3 g/jour, – glibenclamide 15 mg/jour, – amlodipine 10 mg/jour,– thiazidique 25 mg/jour– candesartan 20 mg/jour– fenofibrate 160 mg/jour
Son HbA1c est 9,1%
Sa PA est à 130/80
Sa créatinine est à 10 mg/l
Evolution du poids et de l’HBA1c
55,5
66,5
77,5
88,5
99,5
2006 2007 janv-08 mai-0867,56868,56969,57070,57171,57272,5
HbA1cPoids
Evolution du poids et de l’HbA1c
55,5
66,5
77,5
88,5
99,5
2006 2007 janv-08 mai-08 sept-0867,56868,56969,57070,57171,57272,5
HbA1cPoids
Exenatide 5 x 2 puis 10 x 2 mc/j
Les bénéfices d’un traitement intensif: la STENO 2 STUDY
• 160 Diabétiques de Type 2 à haut risque (microalbuminurie) randomisés soit pour un traitement intensif soit pour un traitement habituel
• Durée: 7,8 ans. Suivi 5,5 ans• Traitement intensif
– Traitement hypoglycémiant par étapes (75% des patients sous insuline en fin d’étude): objectif HbA1c < 6.5%
– Traitement anti-hypertenseur gradué: objectif PA <130/80 mmHg
– Aspirine et IEC systématique– Statine (80 mg) si CT > 1.75 g/l +/- fibrate si TG >1.50 g/l Gaede P et al. Multifactorial intervention and cardiovascular disease in patients with type 2
diabetes. N Engl J Med, 2003, 348,383-93.
Les messages forts
• Le paysage des hypoglycémiants s’enrichit.• Ceci permet une personnalisation de la prise en
charge thérapeutique.• Le bon contrôle de la glycémie ne suffit pas à la
prévention des complications cardio-vasculaires• L’actualisation régulière des recommandations,
leur appropriation par les professionnels et la personnalisation des plans de soins sont plus que jamais un enjeu.
L’insulino-résistance pour les nuls
• Un sujet est « insulino-résistant » quand il lui faut plus d’insuline que la moyenne des autres sujets pour obtenir le même effet métabolique
• Dans le diabète de type 2 les causes en sont1. La génétique2. Le surpoids 3. La stéatose hépatique
Définitions
• Glycémie à jeun normale: < 1,10 g/l• Glycémie à jeun élevée ou « prédiabète » :
1,10 –1,26 g/l • Diabète : glycémie à jeun > 1,26 g/l ou
glycémie > 2 g/l à n’importe quel moment de la journée – à deux reprises.
Ce qu’il ne faut pas trop faire: substituer l’insuline par l’exenatide
Diabetes Care 2007;30:2767-2772
• 49 patients– DT2 connu depuis 11 ans, – IMC 34– HbA1c 8,1 % malgré insuline et ADO
• Randomisés :– 29 pour substitution insuline par exenatide – 19 pour maintien de l’insuline
• Critère: maintien du contrôle glycémique défini comme une évolution de l’HbA1c <0,5%
• Durée de l’étude: 8 semaines.
Un résultat plutôt décevant
Facteurs prédictifs du succès de la substitution– Durée du diabète plus
courte: 9,9 vs 11,7 ans– Dose d’insuline plus
faible: 37 U vs 52 U/j– C-peptide plus élevé:
1,2 vs 0,8 nmol/l
Aggravation du contrôle glycémiqueInsuline 19% vs Exenatide 38% Un diabète moins
grave