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Le chemin d’une inclusion réussie TÉMOIGNAGE TÉMOIGNAGE Un espace de soins apaisant PRATIQUE PRATIQUE d’Adèle d’Adèle N°8 - JUILLET 2015 Journal d’information de l’Association Adèle de Glaubitz Lancement de l’Opéra Enfants du Cristal ÉVÈNEMENT ÉVÈNEMENT Des doigts en or TALENT TALENT Accompagner par le travail

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Page 1: dd’Adèle’Adèle · 2015-08-13 · 2 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08 Héritière de l’œuvre de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association accueille

Le chemin d’une inclusion réussie

TÉMOIGNAGETÉMOIGNAGEUn espace de soins apaisant

PRATIQUE PRATIQUE

d’Adèled’AdèleN°8 - JUILLET 2015Journal d’information de l’Association Adèle de Glaubitz

Lancement de l’Opéra Enfants du Cristal

ÉVÈNEMENTÉVÈNEMENTDes doigts en or

TALENTTALENT

Accompagner par le travail

Page 2: dd’Adèle’Adèle · 2015-08-13 · 2 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08 Héritière de l’œuvre de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association accueille

2 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

Héritière de l’œuvre de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association accueille plus de 2 000 enfants et adultes, en Alsace. À Strasbourg, mais aussi

à Cernay, Colmar, Grendelbruch, Oderen et Still, ses multiples établissements et services accompagnent ainsi des jeunes en diffi culté sociale et familiale,

des enfants et adultes défi cients intellectuels, des personnes atteintes d’un handicap sensoriel, des personnes âgées malades et dépendantes.

Dès septembre, découvrez notre nouveau catalogue

Consultez nos formations sur notre site

internet www.glaubitz.fr/formation

Pour toute question,

contactez Pascale Meddah

par mail [email protected]

ou par téléphone au 03 88 21 10 40

Evolution du cadre législatif, évaluation

interne et externe, contraintes budgé-

taires, accessibilité, intégration scolaire,

schémas départementaux, appel à

projet, bientraitance… Le secteur social

et médico-social est en pleine évolution

avec des prises en charge de plus

en plus complexes. Plus que jamais,

les professionnels doivent remettre

en question leurs bonnes pratiques

et répondre aux attentes des usagers,

des familles et des pouvoirs publics...

L’Association Adèle de Glaubitz a la

conviction que la formation profession-

nelle est un atout pour s’adapter à ces

changements. Depuis 5 ans, son orga-

nisme de formation propose une large

palette de formations réalisées par une

solide équipe pédagogique. La majorité

des formateurs sont des professionnels

de l’Association qui ont développé des

compétences spécialisées sur le terrain.

L’organisme s’est aussi entouré de

partenaires reconnus dans leur

domaine d’activité afi n de proposer

des formations les mieux adaptées

aux besoins des professionnels.

Adèle de Glaubitz Formation accom-

pagne les évolutions du secteur

pour garantir un accompagnement

de qualité. Dans le prochain catalogue

par exemple, une nouvelle formation

est proposée sur l’approche ABA

« Applied Behavior Analysis », une

méthode d’accompagnement des

personnes présentant des troubles du

spectre autistique. Une autre nouvelle

formation sur la gestion des situations

de violence par les usagers en institution

sera dispensée par un professionnel du

service sécurité de l’Institut Saint-André

qui accueille plus de 600 personnes

en situation de handicap. Retrouvez

le nouveau catalogue des formations

pour 2016 dès septembre !

FORMATION

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 3

Le Journal d’Adèle - Juillet 2015 - N° 8 - Une publication de l’Association Adèle de Glaubitz - Directeur de la publication : Philippe Jakob

Comité de rédaction piloté par Magali Aymard / Conception graphique et maquette : www.pascale-rismondo.com

Crédits photos : Association Adèle de Glaubitz - Imprimé en France par Gyss imprimeur

Association Adèle de Glaubitz / Siège et direction générale / 76 avenue du Neuhof 67100 Strasbourg / Tél. 03 88 21 19 80 / [email protected] / www.glaubitz.fr

Édito Tous partenaires

Chers lecteurs,

L’Association Adèle de Glaubitz met en œuvre de nombreux

programmes pour accompagner des personnes en situation

de grande fragilité. Cet engagement, elle le mène grâce à

de multiples partenariats pour que chacun trouve sa place,

puisse développer un projet de vie et s’épanouir. C’est le

cas, par exemple, de notre collaboration avec l’Opéra-Studio de Genève, avec un

objectif pouvant paraître surprenant : créer un opéra avec des personnes en situation

de handicap intellectuel. Ce projet ambitieux marquera les 25 ans de l’Association

Adèle de Glaubitz et les 125 ans de l’Institut Saint-André. Vous pourrez en savoir

davantage sur cette exceptionnelle aventure humaine et artistique dans la rubrique

«Évènement» de ce journal (ou sur notre site internet www.glaubitz.fr/opera).

De même, l’ESAT Saint-André développe de nombreux partenariats avec le tissu

économique local depuis maintenant 40 ans. Travailleur en situation de handicap

ou chef d’entreprise, chacun ressort grandi et enrichi par ces échanges.

Vous découvrirez le fonctionnement, le rôle et les missions de l’établissement

d’aide par le travail dans le dossier central du journal.

Pour répondre de façon pertinente aux difficultés rencontrées par les personnes

présentant des handicaps rares, nous travaillons en réseau, avec des partenaires

d’horizons divers et très spécialisés. C’est pour cette raison que l’Association

Adèle de Glaubitz a porté la création d’une équipe-relais dans le Grand Est,

à lire dans la rubrique «Projet».

Enfin, dans ce journal, d’autres partenariats sont présentés comme celui avec

des choristes du lycée Jean Monnet à Strasbourg… En lisant et en partageant

ces différentes expériences, vous devenez en quelque sorte partenaire d’Adèle

de Glaubitz. Merci de l’intérêt que vous témoignez à l’Association et aux personnes

qui lui sont confiées.

Bonne lecture et bel été

Michel Gyss,

Président

Som

mai

re p. 4 Évènement / L’opéra Enfants du Cristal

p. 6 Brèves

p. 7 Talent / Des doigts en or

p. 8 Rencontre / Fêter l’été

p. 9 Dossier / Accompagner par le travail

p. 16 Partenariat / Tisser des liens

p. 18 Projet / Handicaps rares : pour un meilleur accompagnement

p. 20 Pratiques / Un espace de soins apaisant

p. 21 Témoignage / Le chemin d’une inclusion réussie

p. 22 Coopération / Une choriste rayonnante

p. 24 Vie associative / Participez aux projets d’Adèle

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ÉVÈNEMENT

Enfants du Cristal Créer un opéra avec des personnes en situation de handicap, tel est le défi que l’Association

Adèle de Glaubitz s’est lancé pour fêter ses 25 ans et les 125 ans de l’Institut Saint-

André. En partenariat avec l’Opéra-Studio de Genève, cette belle aventure humaine et

artistique réunira près de 200 personnes sur scène, avec 6 représentations programmées

en plein air en juin 2016.

Une grande aventure humaine et artistique à partager

Genèse du projetTout commence par une rencontre

musicale. Avec le Chœur des Trois

Frontières, Jean-Marie Curti donne

un concert dans la Chapelle de l’Ins-

titut Saint-André en novembre 2012.

L’alchimie opère immédiatement avec

le public. Le chef d’orchestre revient

jouer plusieurs fois dans l’établissement

et un jour, l’idée est lancée comme un

défi : créer un opéra avec les personnes

en situation de handicap accueillies à

l’Institut.

L’Association Adèle de Glaubitz a l’habi-

tude des projets ambitieux qui mettent

en valeur les personnes qu’elle accom-

pagne et leurs capacités. Pour que tout

soit prêt pour juin 2016, les équipes

se mobilisent déjà, avec la volonté de

mélanger des professionnels aguerris

qui ont réalisé des projets d’animation

à l’Institut Saint-André et ceux qui vont

pouvoir apporter un regard neuf.

Autour des

4 élémentsDès 2013, les professionnels ont été

sollicités pour proposer un thème à cet

opéra en quelques lignes. Une trentaine

de scénarii possibles sont soumis à

Jean-Marie Curti : des histoires d’amour,

d’aventure, des contes,… L’idée retenue

est celle de Peggy Seyifou, éducatrice.

Elle propose de jouer sur les 4 élé-

ments : l’eau, la terre, le feu et l’air, dans

un monde imaginaire très sensoriel.

Cet univers onirique a séduit car il est

accessible à tous et s’éloigne de toute

référence historique ou symbolique et

des spectacles déjà créés à l’Institut.

Peggy Seyifou se retrouve embarquée

dans l’aventure du comité d’écriture

où elle est rejointe par Marie Breyer,

Christophe Gaschy, et Frédéric Peter. A

partir d’avril 2014, ces professionnels

se sont retrouvés tous les 15 jours pour

des séances d’écriture à 4 mains. Menés

dans une dynamique positive, ces

échanges riches ont permis de poser

un maximum d’idées. Un long travail

puisqu’une séance complète a été né-

cessaire pour trouver les prénoms des

personnages. Chacun tenait un bout de

l’histoire mais le comité a longuement

cherché le fil rouge, la dramaturgie qui

allait relier ces univers.

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 5

Une longue

phase d’écritureFin octobre, Frédéric Peter s’engage dans la rédaction

en partant de la prophétie et des premières lignes

écrites par Marie Breyer. Très rapidement, il donne

couleur et vie aux différents fragments de l’histoire. En

interaction, chacun enrichit au fur et à mesure l’his-

toire par petites touches comme avec l’arrivée d’un

mystérieux dragon…

Benoît Cazier, éducateur et metteur en scène du

projet, rejoint alors l’équipe. Il demande à chacun de

travailler sur l’un des 4 mondes formés par les 4 élé-

ments. Pour la mise en scène, il est important de bien

maîtriser les personnages et chaque détail de l’his-

toire pour planter les décors. Ce travail est essentiel

pour faciliter l’intégration des personnes en situation

de handicap dans l’histoire, pour qu’elles ne soient

pas des faire-valoir mais qu’elles soient mises en

valeur dans chaque tableau, par leurs qualités musi-

cales mais aussi théâtrales.

Vient le temps de la relecture avec Jean-Marie Curti

qui avait besoin d’un travail abouti pour pouvoir écrire

la musique. Ce temps de validation était important.

Pas facile pour les auteurs d’écrire des textes pour des

chanteurs lyriques sans connaitre tous les codes de

l’opéra ! Ils ont pourtant créé les dialogues, avec un

même nombre de pieds et en rime.

Le livret de l’opéra est une création collective dont

chaque membre du comité maîtrise l’ambiance. Les

auteurs resteront impliqués dans le travail de mise en

scène et la scénographie avec un œil critique, et aussi

dans l’accompagnement des personnes en situation

de handicap pour lesquelles cet opéra est écrit.

A partir du livret, Jean-Marie Curti a composé la mu-

sique qu’il a présentée en juin dernier. Dès la rentrée

de septembre, différents ateliers seront mis en place

pour donner vie à ce projet d’envergure.

Nous vous invitons à suivre cette belle aventure

sur notre site internet : www.glaubitz.fr/opera

Le résumé en vers du livret

Il était une fois, un monde en harmonie

Protégé par l’éclat d’un Cristal bienfaisant.

Un alchimiste aidé par son jeune apprenti

L’accordait avec art, grâce aux quatre éléments.

Par maladresse un jour, le novice chuta,

Détruisant par la même un précieux ingrédient !

L’apprenti malgré lui le chaos engendra

En voulant réparer ce fâcheux accident !

Mais tel était écrit, rien de funeste en somme…

L’ancienne prophétie augurait cette ruine.

L’alchimiste dès lors, rassura le jeune homme

Lui révélant aussi, sa secrète origine.

Il venait du Cristal, il en était le fi ls.

Le mage rajouta avant de s’en aller

Qu’à quatre autres enfants, il fallait qu’il s’unisse…

Qu’un fabuleux dessein liait les quintuplés !

Le novice s’en vint par-delà les chemins

Dans des mondes meurtris au son d’un requiem.

Il conjura le sort en retrouvant les siens,

Avec eux s’alliant, pour briser l’anathème.

Contre les éléments la fratrie dut lutter,

Ecrivant les portées de ce poème épique.

Dans un dernier élan, le Cristal fut sauvé.

Sur le monde alentour retentit sa musique !

Pour toute question

www.glaubitz.fr/opera

[email protected]

03 89 75 30 21

Sylvia Koff el,

Chef de projet et directrice,

koff [email protected]

Christophe Gaschy, Coordination

[email protected]

Magali Aymard, Communication

[email protected]

Page 6: dd’Adèle’Adèle · 2015-08-13 · 2 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08 Héritière de l’œuvre de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association accueille

6 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

Au Jardin des Deux Rives entre Strasbourg et

Kehl, des résidents de l’Institut des Aveugles

ont participé à l’inauguration du Jardin

des Droits de l’Homme qui est décoré avec

des coquelicots réalisés dans les ateliers de

l’établissement. Un bel exemple d’action

citoyenne salué par le Président du Conseil

de l’Union Européenne en personne.

Cultiver un jardin et des valeursINSTITUT DES AVEUGLES - 19 JUIN 2015

C’est dans la Chapelle entièrement rénové

qu’ont été célébrés un baptême et quatre

communions par le Père Brunagel. Les jeunes

et les professionnels étaient conviés à cette

cérémonie avec les familles.

Partenariat sportif et fructueuxDe nouveaux sacrements

CENTRE LOUIS BRAILLE - 17 MAI 2015INSTITUT SAINT-JOSEPH - 5 JUIN

BRÈVES

Pour les Courses de Strasbourg, le

groupe Électricité de Strasbourg s’est

engagé à reverser 1 € à chaque km

parcouru pour le centre Louis Braille.

Plus de 600 personnes ont ainsi

soutenu l’établissement. Les 9 125 €

reversés par l’ES serviront à s’équiper

en tandems adaptés. À noter la

participation de Marie du centre

Clainchard à l’épreuve Handirun.

Confortablement installée en joëlette

et portée par plusieurs éducateurs et

bénévoles, elle a brillamment parcou-

ru les 7 km de l’épreuve.

L’Association des parents et amis de l’Institut Saint-

André a organisé sa traditionnelle fête annuelle.

Musique et soleil ont accompagné les très nom-

breux visiteurs dans les allées de l’établissement,

dans une ambiance conviviale.

Une journée Swing

INSTITUT SAINT-ANDRÉ - 7 JUIN 2015

Depuis mars 2014, l’Ehpad Sainte

Croix a le plaisir d’accueillir Monsieur

Alphonse Irjud et sa femme. Et c’est

avec beaucoup d’émotion que nous

avons vu ce monsieur recevoir la plus

haute décoration honorifique française

des mains de M. Paul Collowald, dans

la plus stricte intimité comme il le

souhaitait.

Né en 1919 à Ammerschwihr, Monsieur

Irjud a été décoré pour sa carrière de

journaliste engagé. Mobilisé en 1940

et fait prisonnier, il rejoint la Résistance

dès 1942. Il devient rédacteur en chef

du journal Nouvel Alsacien en 1945.

En 1970, il endosse la responsabilité

de Directeur des études au Centre

international d’Enseignement du

Journalisme. Il termine sa carrière en

tant que professeur des Universités

de Strasbourg en 1986.

EHPAD SAINTE-CROIX - 25 JUIN 2015

La Croix de la Légion d’Honneur

S’cultiveLe projet S’cultive ton jardin prend forme. Objectif : récupérer des matériaux

usagés pour en faire de l’art et réaliser ainsi un chemin de traverse. Les sculp-

tures et autres montages ont été fabriqués par les enfants. La classe interne a

participé activement à cette activité en créant des insectes. L’occasion de réviser

l’organisation du monde animal et plus particulièrement le règne des insectes.

INSTITUTION SAINT-JOSEPH - JUIN 2015

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 7

TALENT

Des doigts en orDepuis 30 ans, Annette Carret vit au foyer d’accueil spécialisé Jeanne-Marie à

Grendelbruch. Elle y a développé de multiples talents. Avec un sourire rayonnant,

elle a accepté de se confier et de nous faire partager un peu de ses passions.

Une bonne couturièreAu printemps, les premiers rayons du

soleil viennent réchauffer la grande salle

d’activité du FAS Jeanne-Marie où les

mains des résidentes s’activent dans une

ambiance sympathique. Dans la cadre

de cette activité couture, chacune peut

donner libre court à son imagination et à

sa créativité pour confectionner des réa-

lisations très personnelles. Parmi les cou-

turières, Annette a pour projet d’habiller

ses nombreux poupons. Très manuelle,

Annette est douée pour tous les travaux

d’aiguille. Tricot, broderie, couture… elle

aime réaliser des habits colorés pour les

poupées qu’elle collectionne. Elle vient

justement de terminer une robe et un

pantalon en crochet. Mais la couture n’est

pas le seul talent d’Annette.

Pour l’équipe éducative, Annette est

pleine d’élans. Elle est sportive : elle sait

nager, fait du ski de fond et du patin à

glace. Elle a aussi une passion pour les

puzzles. Par contre, elle n’aime pas vrai-

ment la cuisine. Ce qui plait le plus à

Annette, c’est la musique.

Un don pour la musiqueDepuis toute petite, Annette aime écouter

des chansons et joue de différents instru-

ments. Elle n’utilise pas les partitions car

elle ne sait pas lire : elle préfère tout jouer

à l’oreille ! Enfant, elle a reçu à l’IMP un

accordéon qu’elle conserve soigneuse-

ment. À chaque fête et à tous les anniver-

saires, Annette sort son instrument pour

la plus grand plaisir de ses camarades.

Elle s’est aussi essayé au mélodica, une

sorte de flûte avec un clavier à touche.

Tous les lundis avec la professeure de mu-

sique, elle joue au piano et expérimente

le violon !

Annette fait partie de la chorale de l’éta-

blissement et a ainsi participé aux 20

ans de l’Association Adèle de Glaubitz.

Avec plusieurs résidentes du FAS, elle

est montée sur la scène du Zénith de

Strasbourg fin 2012. Elle garde un très

bon souvenir de ce spectacle exception-

nel. Pendant les répétitions, elle a même

reçu les félicitations du maître de chœur,

Alfonso, qui a été agréablement surpris

de la voir jouer au piano sans partition,

un chant qu’elle venait juste d’entendre…

À présent, elle espère qu’un nouveau

bénévole prendra la relève de la per-

sonne qui réunissait la chorale de l’éta-

blissement une fois par semaine. Avis

aux bonnes volontés mélomanes !

Un goût pour les voyagesAnnette a fêté ses 51 ans le 25 mai dernier.

Elle est fière de présenter les poupées

qu’elle a minutieusement alignées sur son

lit, avec les habits qu’elle a elle-même fa-

briqués. Dans la chambre qu’elle partage

avec Céline au FAS, elle a accroché des

photos de sa famille et de ses vacances.

Elle a déjà beaucoup voyagé en allant

à Evian, Saint-Malo, la Grande-Motte,

Montpellier, Paris et même la Tunisie. Cet

été, elle partira d’ailleurs avec trois cama-

rades au bord de la mer. Son sourire écla-

tant traduit bien son enthousiasme pour

ce nouveau projet qui en appelle d’autres

vu la volonté communicative d’Annette…

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Sortir du quotidienLes enfants jouent, les invités se parlent autour d’un verre

ou en dégustant un morceau de gâteau confectionné par

les familles, les amis ou les professionnels. C’est un temps

à part où chacun sort de l’ordinaire et du quotidien pour

découvrir quelque chose de plus, partager un moment dif-

férent. Le stand tenu par les représentants des Conseils de la

vie sociale des diff érents établissements est là pour favoriser

la rencontre entre les familles.

Être en contact avec la natureCette année, les membres de l’Association Semeurs d’étoiles

sont venus avec l’âne Toto ! Les plus jeunes ont pris d’assaut la

calèche pour faire le tour du Site. Les enfants accueillis dans

le dispositif DASCA y ont tellement goûté que certains eurent

du mal à quitter la carriole. D’autres, bien équipés, ont suivi

attentivement les explications d’un éducateur–apiculteur

autour des ruches installées sur le terrain arboré et fl euri du

Site. Les abeilles s’y plaisent bien et donnent du miel que les

élèves récoltent et mettent en pot. La pédagogie au contact

de la nature et la sensibilisation à l’environnement tout au

long de l’année portent leurs fruits... Nature toujours, l’Ilot

de la Meinau tient aussi un stand. Le jeune maraîcher situé

à proximité est devenu un fournisseur du service de restau-

ration du Site.

Partager autrementLa fête est aussi l’occasion de découvrir les réalisations

des élèves et des résidents. Ainsi, les enfants des centres

Braille et Jacoutôt ont proposé de petits spectacles musi-

caux et théâtraux, tandis que ceux du centre Clainchard

et du dispositif DASCA ont exposé leurs œuvres. Avec

l’atelier boulangerie, les résidents de la MAS Marie-Rose

Harion ont confectionné de délicieux bretzels.

Le Site ouvre ses portes à ses partenaires… Ainsi, des élèves

du collège Jean Monnet sont venus chanter avec la chorale

de l’établissement où est intégrée Fiona, une jeune fi lle

polyhandicapée qui manifeste beaucoup de joie dans cet

environnement musical (à lire page 22). Pendant ce temps,

des olympiades ont été âprement disputées par les classes

Braille–Jacoutôt et DASCA avant la remise des prix et le goûter.

Une délicieuse journée sous les riants hospices de la

nature, du jeu, et de la rencontre !

Fêter l’étéVendredi 5 juin, petits et grands sont à la fête au Site du Neuhof ! Soleil et chaleur sont

au rendez-vous pour cette journée qui célèbre l’année écoulée en rassemblant familles et

professionnels autour des personnes accueillies sur le Site. Un beau moment de convivialité.

RENCONTRE

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 9

DOSSIER

Accompagner par le travail40 ans au service de travailleurs en situation de handicap

Pour favoriser l’intégration sociale

et l’épanouissement des personnes

en situation de handicap, diff érentes

activités professionnelles sont

proposées par l’ESAT-EA Saint-André.

Au sein de l’Association Adèle de

Glaubitz, cet établissement « d’aide

par le travail » bénéfi cie d’une longue

expérience puisqu’en 2015, il fête ses

40 ans ! Nous vous proposons de

découvrir l’ESAT-EA Saint-André,

ses missions d’accompagnement

comme ses domaines de compétences

reconnues, les personnes accompagnées

et aussi celles qui lui font confi ance

1en faisant appel à ses services…

Précurseur, l’ESAT Saint-André est l’un

des plus anciens établissements de tra-

vail protégé en France. Le premier agré-

ment qui a permis son ouverture offi -

cielle date du 1er janvier 1975, soit 6 mois

avant la législation encadrant les activités

médico-sociales et notamment le travail

des personnes en situation de handicap.

Sous l’appellation de Centre d’Aide par

le Travail, le CAT se situe alors à l’Institut

Saint-André de Cernay (Haut-Rhin).

La loi fait évoluer les CAT et change leur

dénomination pour devenir des ESAT :

Établissements et Services d’Aide par

le Travail.

En 1988, l’atelier du Steinkreuz est créé

à Wintzenheim (Haut-Rhin) à proximité

de l’Institut Saint-Joseph de Colmar. En

1999, un autre atelier est créé à Still (Bas-

Rhin) en face de l’Institut des Aveugles. Fin

2006, voit le jour l’Entreprise Adaptée (EA)

Saint-André. Depuis 2007, les trois ateliers

de travail protégé de l’Association Adèle

de Glaubitz et l’EA sont regroupés sous

une même entité : l’ESAT-EA Saint-André.

Aujourd’hui, plus de 50 professionnels

accompagnent près de 290 personnes

présentant un handicap dans leur pro-

jet professionnel.

Une longue expérience

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10 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

DOSSIER

La mission de l’ESAT est d’accueillir des

personnes qui ne peuvent trouver de

place en milieu de travail dit «classique»

ou «ordinaire», ni en entreprise adaptée,

temporairement ou durablement du fait

de leur handicap. C’est la Commission des

Droits et de l’Autonomie des Personnes

Handicapées (CDAPH) qui fi xe l’orientation

des personnes en ESAT.

Réaffi rmé dans la loi du 11 février 2005, le

principal objectif de l’ESAT est d’aider à une

meilleure intégration sociale par le travail

des personnes en situation de handicap.

Il s’agit en eff et de proposer une activité à

caractère professionnel tout en off rant un

soutien médico-social et éducatif afi n de

favoriser un épanouissement personnel

et une intégration sociale des personnes

accueillies.

L’Entreprise Adaptée (EA) s’adresse à des

personnes présentant un handicap, ayant

une reconnaissance de travailleur handicapé

ainsi qu’une orientation de travail en milieu

ordinaire et en entreprise adaptée, fi xée par

la Commission des Droits et de l’Autonomie

des Personnes Handicapées (CDAPH).

Sa vocation est de soutenir et d’accompagner

l’émergence puis la consolidation du projet

professionnel du salarié en situation de

handicap, en vue de sa valorisation, sa

promotion et sa mobilité au sein de la

structure elle-même ou vers d’autres

entreprises.

En entreprise adaptée, la personne a le

statut de salarié, alors qu’en ESAT, elle a le

statut d’usager. Généralement, le handicap

est moins prononcé en EA qu’en ESAT, la

personne ayant davantage d’autonomie.

La spécificité de l’Entreprise Adaptée

Du travail pour tous et adapté à chacunSelon les aspirations et le potentiel de chaque personne accueillie, l’ESAT-EA Saint-André

propose diverses activités professionnelles, encadrées par des moniteurs techniques

d’atelier. Il existe 5 grandes catégories d’activités :

> La sous-traitance industrielle allant de tâches simples

à des opérations plus complexes : conditionnement,

mise sous plis et envoi de mailing, façonnage, montage

de sous-ensembles, câblage électrique, opérations

mécaniques… Cette activité permet la mise au travail

de tous, sans exception car les tâches peuvent être

séquencées autant que nécessaire.

> Les activités de service : espaces verts, repassage,

nettoyage de locaux. Ces activités, en contact quotidien

avec le client, nécessitent un degré d’autonomie plus

élevé, une certaine «technicité» (accessible par la

formation), des repères dans l’espace et dans le temps.

> La restauration de chaises par cannage ou rempaillage.

Cette spécialité est un savoir-faire transmis aux personnes

défi cientes visuelles travaillant à l’atelier de Still qui vient

de déménager à Dinsheim sur Bruche.

> La mise à disposition en entreprise :

• individuelle si la personne a une autonomie et des

habiletés sociales suffi santes, des repères spatiotemporels

satisfaisants, l’accompagnement se fait alors de façon

distancée par le moniteur référent,

• collective par l’intervention d’une équipe d’ouvriers

accompagnés systématiquement d’un moniteur, ce qui

permet aux personnes, même les plus fragiles, de pouvoir

découvrir le milieu ordinaire de travail.

> Les travaux agricoles accessibles à ceux qui le souhaitent,

ayant une appétence toute particulière pour le travail

de la terre. L’équipe «polyculture» est au service de la

Ferme Saint-André développée sur le site de Cernay pour

eff ectuer diff érents travaux de maraîchage et participer à

la vente des produits récoltés.

L’ESAT a généré un chiffre d’affaires de 1 781 000 € en 2014. Il était

de 1 434 000 € en 2007, soit une progression de 24 % en 7 ans.

L’activité principale de l’EA Saint-André est la

création, l’aménagement et l’entretien des espaces

verts, en entreprise ou chez des particuliers.

Les salariés ont de véritables compétences

dans ce domaine, qu’ils développent via la

formation professionnelle. A sa création, l’EA

comptait 10 ouvriers et un encadrant. Neuf ans

plus tard, avec 20 salariés dont 18 en situation de

handicap, cette entreprise est aujourd’hui connue

et reconnue localement. Chaque matin, ce sont 4

équipes qui partent en chantier selon un planning

élaboré par les deux encadrants. Tondeuses,

débroussailleuses, tronçonneuses, taille-haies, râteaux

et souffl eurs ne manquent pas à l’appel, les équipes non

plus d’ailleurs !

Le chiff re d’aff aires de l’EA s’élève à 334 000 € en

2014 alors qu’il n’atteignait pas 192 000 € en 2007 à

son ouverture, soit une augmentation de 74 % en 7 ans.

Les marchés sur lesquels l’EA et l’ESAT sont positionnés

ne sont jamais acquis. C’est pourquoi nous développons

sans cesse une démarche de prospection commerciale

permettant de mieux garantir l’avenir.

Les objectifs de l’accompagnement en ESAT

Nettoyage

locaux

267 487 €

Repassage

48 817 €

Restauration

de chaises

69 923 €

Mise à disposition

319 106 €

Espaces

verts /

vignes

292 393 €

Sous-traitance

783 536 €

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 11

L’ESAT et l’EA comptent une centaine de clients réguliers répartis sur le territoire alsacien,

voire au-delà. Voici le témoignage de deux d’entre eux. Un engagement fort au service de

ces partenaires : qualité, maîtrise des coûts et réactivité !

DUPONT DE NEMOURS,

entreprise de Cernay

spécialisée dans la fabrication

de produits sanitaires

« Depuis déjà presque dix ans, une histoire

commune s’est tissée entre l’ESAT Saint-

André et Dupont de Nemours, pour notre

plus grande satisfaction. Aujourd’hui, ce

sont, en moyenne, 10 personnes à plein

temps qui travaillent de façon régulière au

sein de nos locaux, dans une unité dédiée

sous l’encadrement d’un moniteur.

Ces personnes de l’ESAT assurent

méticuleusement des activités de

manchonnage ou d’étiquetage de nos

bidons, sans contact direct avec les

produits phytosanitaires pour assurer

le respect total des règles de sécurité.

Résultats : 0 accident et 100 % de

réalisation selon les normes de production

attendues. Récemment, 160 000 bouteilles

ont ainsi été manchonnées et étiquetées

en 4 mois pour une commande urgente

dont la réalisation nous a donné entière

satisfaction.

Depuis quelques mois, des activités encore

plus diversifi ées ont été aussi confi ées à

des personnes de l’ESAT, notamment

au sein du laboratoire, des magasins

d’entreposage et aussi pour d’autres

entités de production. Des personnes sont

intégrées, individuellement et directement

au sein des équipes classiques.

Au fi nal, la prestation assurée par l’ESAT,

de plus en plus élargie, nous apporte

beaucoup de fl exibilité. Dans des délais

rapides, des prestations nécessitant

rigueur, travail répétitif et précision sont

assurées par des opérateurs compétents

et volontaires pour venir travailler

dans nos locaux. En eff et, au-delà des

compétences indéniables constatées

au niveau des résultats atteints, nous

apprécions leur motivation à travailler, à

être satisfaits d’assurer leurs tâches et cela,

avec un grand sourire ! Cette joie de vivre,

beaucoup de personnes de l’ESAT savent

nous la communiquer. « Les salariés qui

interagissent avec elles, ont grandi », nous

a confi é récemment un manager. Cette

envie de bien faire avec le sourire nous

permet, au bout de 10 ans maintenant,

de témoigner d’un partenariat gagnant-

gagnant, où nous avons chacun besoin

de l’autre, aux plans économiques et

humains. En 2014, l’unité de production

accueillant les ouvriers de l’ESAT a obtenu

le Grand prix du jury CARSAT pour

l’amélioration des postes de travail. C’est

une reconnaissance méritée pour un

travail d’équipe avec 20 salariés dont 18

en situation de handicap, cette entreprise

est exemplaire. »

Stéphane SACCOCCIO,

responsable d’unité

GROUPE WATERAIR SAS,

spécialisée dans la

fabrication et la vente

de piscines,

Le partenariat avec l’ESAT Saint-André

est important pour Groupe WATERAIR

SAS car il est la matérialisation d’accords

gagnants-gagnants : les meilleurs et les

plus durables... C’est aussi une aventure

humaine forte... La fi erté du travail

accompli par les ouvriers de l’ESAT rejaillit

sur toute l’entreprise de manière très

positive et renforce notre volonté de

réellement nous intégrer dans le tissu

social local et régional.

Valérie WEISS

Responsable Achats Approvisionnements

Participer à

l’obligation d’emploi

Les entreprises de plus de 20

salariés doivent compter dans leur

eff ectif 6 % de personnes ayant

une reconnaissance en qualité de

travailleur handicapé délivrée par

la CDAPH. En confi ant du travail à

l’ESAT ou l’EA, elles peuvent satis-

faire, en partie, leur obligation

d’emploi de travailleurs handica-

pés et réduire par conséquent leur

contribution versée à l’Agefi ph

(Association de gestion du fonds

pour l’insertion des personnes

handicapées – FIPHFP pour le

secteur public). Il s’agit là d’une

alternative d’autant plus intéres-

sante que les entreprises qui n’ont

mené aucune action en la matière

doivent payer une contribution

annuelle de 1 500 fois le Smic par

unité manquante !

Pour exemple, une entreprise de

100 salariés doit compter dans son

eff ectif 6 salariés en situation de

handicap. Si aucune action n’est

menée pour favoriser l’insertion

de travailleurs handicapés au sein

de l’entreprise, la contribution

AGEFIPH s’élèvera à près de

86 000 € sur la base du Smic 2014 !

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12 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

DOSSIER

Les travailleurs

en situation de handicapL’agrément actuel de l’ESAT est de 255 places réparties sur les

trois sites en Alsace, soit 272 personnes accompagnées en

raison de la possibilité d’adapter le temps de travail. En 2007,

un ouvrier sur dix était à temps partiel, ils sont aujourd’hui

18 %, soit 49 personnes. L’ESAT tente toujours de mieux adapter

l’activité aux besoins des personnes en prenant en compte la

fatigue, la santé, le vieillissement et les obligations familiales.

Chaque personne travaille à son rythme, selon ses aptitudes.

Certains peuvent travailler à temps plein tandis que d’autres

ont besoin que leur temps de travail soit aménagé, au vu

de la fatigue, des pathologies et de l’âge. L’ESAT maintient

l’objectif que chacun ait une place au travail, aussi minime

soit elle, car le travail est vecteur de reconnaissance

sociale, d’identité, d’estime et de confi ance en soi.

Les deux tiers du public accueilli à l’ESAT sont porteurs d’une

défi cience intellectuelle et près d’un travailleur sur cinq

présente des troubles du psychisme. L’accompagnement

proposé doit donc être adapté à ces profi ls mais aussi à

ceux des travailleurs présentant d’autres types de handicap

comme l’épilepsie (toujours associée à un autre handicap),

les défi ciences sensorielles, les troubles autistiques, la

défi cience motrice et le traumatisme crânien…

Un projet médico-social

individualiséA la diff érence du milieu ordinaire de travail, le milieu protégé

off re aux personnes accueillies, un panel de services pour les

aider à construire leur projet socio-professionnel. C’est à ce

titre que l’ESAT compte dans son eff ectif, outre les moniteurs

techniques d’atelier, des psychologues, des assistantes sociales,

un psychiatre et des animateurs de formation.

L’ESAT propose ainsi des actions d’animation-formation aux

ouvriers prenant en compte leurs besoins et attentes. En

lien avec son projet individualisé, chaque ouvrier peut donc

participer à divers ateliers. Il s’agit d’interventions collectives.

Certaines actions ont pour objectif principal l’entretien

et le développement des compétences techniques :

apprentissages variés en lien avec la mise en œuvre de

nouveaux travaux, formation sur la sécurité au travail…

D’autres actions sont indispensables à certaines personnes

car elles conditionnent l’exercice de leur activité

professionnelle. Basées sur l’ouverture, l’éveil et l’échange,

elles entretiennent et développent une dynamique de

progression socioprofessionnelle, comme les activités

d’expression cognitives ou motrices, les actions

d’information et de formation à la vie quotidienne

et sociale…

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 13

Un accompagnement social Le service social de l’ESAT-EA Saint-André est un lieu d’écoute

et de parole. Les personnes viennent librement parler de leurs

diffi cultés. Les problématiques les plus courantes concernent

des démarches administratives souvent complexes, les liens

ou confl its familiaux, la santé au sens large, les mesures de

protection, le suivi du budget, l’accompagnement dans des

projets de vie : essai en milieu ordinaire, mise en place de

stages, préparation à la retraite…

Le service social travaille en partenariat avec les associations

tutélaires, diff érentes administrations (CAF, CPAM,

MDPH), les services sociaux du secteur, les SAVS (Service

d’accompagnement à la vie social), les mairies, les services

médicaux, et également en coordination avec l’équipe

pluridisciplinaire de l’ESAT.

Un suivi psychologique A la demande d’un ouvrier ou à l’initiative d’un professionnel, la

psychologue propose un lieu de parole où la personne peut déposer

ce qui va, et le plus souvent ce qui ne va pas pour elle, ce qui la met

en souff rance. Il s’agit d’entretiens ponctuels ou plus réguliers pour

lesquels la psychologue est tenue à la confidentialité.

L’objectif du travail engagé est d’aider la personne à trouver sa place,

dans l’ESAT-EA ou à l’extérieur. Il s’agit de travailler avec elle sur ce qui

est facile ou diffi cile au travail, avec les collègues, concernant les tâches

proposées, les contraintes du travail… C’est encourager la personne à

verbaliser pour mieux comprendre une situation, l’aider à cheminer afi n

qu’elle puisse trouver et mettre en œuvre des solutions qui pourront

lui apporter un mieux-être. Il ne s’agit en aucun cas de faire à sa place.

La psychologue travaille en partenariat avec l’ensemble des

professionnels et des familles si nécessaire.

Donner la paroleL’ESAT-EA Saint-André compte de

nombreuses instances représentatives

des personnes en situation de handicap.

Le Comité social, à l’instar d’un comité

d’entreprise en milieu ordinaire, est

composé de 12 ouvriers délégués, élus

par leurs collègues sur les trois sites. Ils

expriment les idées de leurs collègues avec

le souci de leur faire un compte-rendu après

chaque réunion. Ce Comité gère l’utilisation

des fonds sociaux de l’ESAT qui permettent

aux ouvriers de bénéfi cier de chèques-

cadeaux, de chèques-vacances ou encore

de sorties en été et à Noël.

Sur le site de Cernay, une commission

sécurité (à l’instar d’un CHSCT) a été mise

en place. Cette commission se réunit deux

fois par an pour analyser les conditions

de sécurité du travail dans les ateliers.

Les ouvriers sont force de propositions et

prennent conscience de l’importance de

garantir leur propre sécurité.

Enfi n, comme dans tous établissements

médico-sociaux, les ouvriers élisent leurs

représentants dans plusieurs Conseils de

la vie sociale (CVS). A Cernay, ce conseil

se déroule conjointement avec les foyers

d’hébergement (l’Habitat) de l’Institut

Saint-André. L’atelier de Wintzenheim a

son propre conseil. L’atelier de Dinsheim

partage le CVS avec l’Institut des Aveugles.

A noter que les conseils de Cernay et de

Wintzenheim sont présidés par un ouvrier

de l’ESAT, assisté par un président suppléant,

élu parmi les représentants des familles.

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14 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

DOSSIER

Révéler des compétences…En ESAT comme en EA, l’Association favorise le développement

des compétences via la formation professionnelle des personnes

accueillies ou embauchées. La formation est un droit auquel les

ouvriers doivent pouvoir accéder afi n d’acquérir de nouvelles

compétences, de progresser et de se sentir reconnus. C’est un

moyen pour les aider à gagner en autonomie et leur permettre

de construire leur parcours de vie socioprofessionnelle dans une

logique de progrès et d’estime de soi.

Pour faciliter cette dynamique, l’Etat participe au fi nancement de

la formation professionnelle continue des travailleurs accueillis en

ESAT. Cette participation est calculée sur la base de la contribution

versée par l’ESAT à un organisme collecteur agréé. Elle correspond

au double de la part acquittée par l’établissement, ce qui permet

d’envisager un véritable plan de formation.

Un travail de partenariat en amont…

… et en aval avec les structures spécialiséesSoit parce que l’âge de la retraite approche,

soit parce que le handicap devient trop

complexe, certains ouvriers sont orientés

en maison de retraite spécialisée ou encore

en foyer d’accueil spécialisé. Pour une sortie

réussie et surtout sereine, un travail de

partenariat s’impose avec des visites et des

stages d’immersion…

Dans le cadre des activités d’animation,

l’ESAT accompagne également chaque

année un groupe d’ouvriers dans leur

préparation à la retraite. Sont abordés la

gestion du temps libre, le maintien des liens

sociaux, la visite de structures d’accueil…

… et les faire reconnaîtreDepuis deux ans, l’ESAT et l’EA mettent en œuvre la RAE :

Reconnaissance des Acquis et de l’Expérience, à l’instar de

la VAE. Portée par le dispositif national Diff érent et Compétent,

la RAE s’appuie sur des référentiels métiers validés par les

Ministères de l’Agriculture ou de l’Éducation Nationale.

Pour l’Association Adèle de Glaubitz, toute personne possède

des compétences qu’il est nécessaire de reconnaitre pour l’aider

à gagner en confi ance et à développer l’envie d’aller plus loin !

Dans ce sens, plusieurs ouvriers de l’ESAT Saint-André ont reçu

une attestation de reconnaissance de compétences en 2014

dans les domaines des travaux paysagers et de la sous-traitance

industrielle. Six autres ouvriers se préparent à en faire autant

cette année.

Pour préparer de façon optimale l’arrivée

de nouveaux ouvriers issus d’établissements

spécialisés, d’autres ESAT ou encore venant

du milieu ordinaire, de nombreux stages

individuels ou collectifs sont réalisés.

Chaque année, les trois sites accueillent

près de 60 stagiaires. Chacun est évalué

de façon pointue pour repérer son potentiel

et préparer au mieux son orientation.

L’ESAT-EA Saint-André a également signé

une convention-cadre avec plusieurs Impro

du secteur pour l’immersion collective

de jeunes en atelier, systématiquement

accompagnés d’un éducateur, souvent en

préalable à un stage individuel avant une

admission en ESAT. Ce travail en amont a

pour objectif d’éviter toute situation de

mise en échec des personnes.

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 15

De Still à DinsheimDepuis fi n juin 2015, de nouveaux locaux à

Dinsheim sur Bruche accueillent les ouvriers

qui travaillaient à l’atelier de Still, se trouvant

juste à 1 km. Avec une plus grande superfi cie

de 500 m², ce nouvel atelier off re de meilleures

conditions de travail aux ouvriers. Une

partie de l’atelier est destinée à poursuivre

l’activité «chaiserie» et l’autre, associée à une

importante zone de stockage, sera aff ectée à

la sous-traitance industrielle.

L’ESAT va pouvoir diversifi er les activités

professionnelles afi n de permettre aux ouvriers

d’accéder à de nouveaux métiers. Des activités

d’animation et de formation sont en cours

d’élaboration pour contribuer pleinement

à l’acquisition de compétences élargies. Ce

nouvel atelier va pouvoir accueillir davantage

de personnes en situation de handicap.

Mieux accompagner

les personnes avec autismeLe 3e plan autisme 2013-2017 précise que « l’accès à l’emploi et aux loisirs de personnes

avec autisme ou autres troubles envahissant du développement constitue également

un objectif contribuant à leur autonomie et à leur qualité de vie. ».

L’ESAT-EA Saint-André se prépare à l’accompagnement de personnes avec autisme,

conformément à l’engagement pris par l’Association Adèle de Glaubitz dans son projet

d’avenir 2013-2017. Cette réfl exion s’appuie sur les politiques sociales en vigueur qui

défendent la place et l’intégration des personnes autistes dans le milieu du travail et

sur les besoins recensés et non couverts au sein de l’Association. Pour une vingtaine de

jeunes avec autisme actuellement accueillis en IMPro, l’orientation en milieu de travail

protégé ou ordinaire peut être envisagée.

Notre structure doit repenser son organisation pour assurer le relai et la continuité

de la prise en charge, pour accueillir ce public dans de bonnes conditions et lui

permettre de construire son projet socioprofessionnel.

Jeudi 15 octobre 2015, l’ESAT Saint-André fêtera ses 40 ans en réunissant les

travailleurs en situations de handicap, ses clients et de nombreux partenaires.

Fanny Géa, Directrice de l’ESAT-EA Saint-André

RENDEZ-VOUS LE 15/10/2015

ansESAT Saint-André

POUR EN SAVOIR PLUS : Retrouvez la présentation de l’ESAT-EA Saint-André

dans l’Espace Entreprises du site internet de l’Association :

www.glaubitz.fr • www.agefi ph.fr • www.centrapro.org

3 SITES EN ALSACE

SITE DE DINSHEIM SUR BRUCHE

23 personnes / Cannage / Rempaillage sièges / Sous-traitance

181 rue du Général De Gaulle - 67190 Dinsheim sur Bruche

Tél. 03 88 04 10 20 • E-mail : [email protected]

SITE DE WINTZENHEIM

57 personnes / Sous-traitance / Prestations de service

Ateliers du Steinkreuz

1 Faubourg des Vosges - 68920 Wintzenheim

Tél. 03 89 27 90 05 • Fax 03 89 27 55 44 • E-mail : [email protected]

SITE DE CERNAY

270 personnes / Sous-traitance / Prestations de service

43 route d’Aspach - BP 40179 - 68702 Cernay Cedex

Tél. 03 89 75 30 30 • Fax 03 89 75 30 31 • E-mail : [email protected]

Strasbourg

Colmar

Wintzenheim

Dinsheim sur Bruche

Cernay

Mulhouse

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16 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

Tisser des liens

PARTENARIAT

Ce printemps, des jeunes accompagnés à l’IMPro de l’Institut Saint-André à Cernay ont

rencontré des élèves du lycée professionnel Jean-Jacques Henner d’Altkich. Cet échange

plein de découvertes pour chacun a été vecteur d’un véritable enrichissement personnel dans

une dynamique collective.

Dans le cadre des activités

équestres de l’Institut Saint-André,

des jeunes en situation de handi-

cap pratiquent l’attelage adapté.

Actuellement, le site ne dispose

que d’un parcours de maniabilité.

Or, pour envisager la participation

ou l’organisation à l’Institut d’une

compétition d’attelage complet,

combinant des épreuves de dres-

sage, de maniabilité et un mara-

thon, il manque des obstacles fixes.

D’où l’idée de développer un parte-

nariat avec les lycéens pour remé-

dier à cette difficulté.

Pour les élèves de bac pro, les ob-

jectifs sont aussi bien d’identifier

les caractéristiques et les besoins

des personnes en situation de

handicap que d’appréhender l’Insti-

tut Saint-André dans son ensemble.

Il s’agit également de mettre en

œuvre des techniques de commu-

nication, d’établir un dialogue avec

les jeunes et enfin, d’identifier les

rôles et les fonctions des différents

intervenants professionnels.

Pour les personnes accueillies à

l’IMPro, ce projet vise à favoriser

l’intégration sociale par le dévelop-

pement de rôles sociaux valorisés

et la création de liens avec l’exté-

rieur. De plus, apprendre de nou-

veaux gestes techniques et utiliser

des connaissances vues en atelier

valorisent les compétences des

adolescents.

Jeudi 23 avril et mardi 12 mai, 28 élèves

de la classe de première du lycée Jean-

Jacques Henner, option « Services de

proximité et vie locale » (bac pro SPVL),

se sont rendus à l’Institut Saint-André de

Cernay, dans le cadre d’un partenariat.

Cette collaboration est née de la

rencontre entre deux enseignantes de

cette section, Audrey Abt et Anne-Marie

Freyburger, et Jean-Sébastien Ineich,

responsable des activités équestres

adaptées de l’Institut Saint-André qui

accueille régulièrement des lycéens en

stage. Comme l’une des compétences à

développer par les futurs bacheliers est

de mettre en œuvre des démarches de

projet, l’envie de créer un partenariat

avec l’Institut s’est rapidement

manifestée.

Concrétiser un projet attendu

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 17

À la découverte de

l’autre et de soiPour atteindre ces différents objectifs, plu-

sieurs actions d’intégration ont été mises

en œuvre avant la réalisation de deux obs-

tacles destinés à l’attelage par les élèves et

les jeunes pratiquant les activités équestres

adaptées.

Dans un premier temps, Jean-Sébastien

Ineich et Maxime Fonteray, éducateur à

l’IMPro de l’Institut Saint-André ont pré-

senté aux élèves de la classe de 1ère bac pro

SPVL, l’établissement, ses missions ainsi

que les caractéristiques et les besoins des

personnes en situation de handicap et les

activités équestres adaptées.

Dans un second temps, les lycéens et leurs

enseignantes se sont rendus deux jour-

nées complètes à l’Institut Saint-André.

Alternativement, les élèves se sont consa-

crés au montage de deux obstacles pour

l’attelage ou ont été en immersion à l’IMPro.

Ils ont ainsi expérimenté les ateliers Aide

Aux Apprentissages, dits «4 AS», et Tremplin,

proposés dès l’accueil de nouveaux jeunes

pour évaluer leurs besoins et leurs capacités.

À l’aide de supports concrets (images, cro-

quis, pictogrammes, gabarits,…), de jeux,

de travaux (trier des formes, visser et dévis-

ser, travailler les notions de repères spa-

tiaux, temporels…), ces activités favorisent

et développent les capacités fondamentales

requises pour accéder aux autres ateliers.

Les élèves ont aussi essayé les ateliers Bois,

Travaux industriels et Passerelle qui sont

axés sur la préparation à l’ESAT. Les appren-

tissages visent au respect des règles de

sécurité, des postures de travail, au dévelop-

pement de la logique, du sens pratique, de

l’autonomie et également de la créativité.

Les lycéens ont été chaleureusement ac-

cueillis par les adolescents de l’Institut et

encadrés par l’équipe éducative. Les temps

des repas, particulièrement conviviaux, ont

été riches en échanges et des liens sociaux

se sont tissés.

Bilan & perspectivesÀ la fin de la première journée, tout le

monde était ravi et se réjouissait à l’idée de

se retrouver une nouvelle fois. La seconde

journée s’est soldée par quelques larmes

et de chaudes accolades qui en disent plus

qu’un long discours.

Cette immersion a permis aux élèves de

découvrir le quotidien des adolescents pré-

sentant un handicap. Certains lycéens ont

changé leur regard vis-à-vis du handicap,

d’autres ont été confortés dans leur choix

de devenir éducateur. Cette expérience a

même fait naitre des vocations !

Les élèves et leurs enseignantes remer-

cient vivement les professionnels de l’Ins-

titut Saint-André ainsi que les personnes

accueillies dans l’IMPro pour ce partenariat

très enrichissant.

Le mot de la fin revient à Aurélien de l’IM-

Pro : « Nous, ce qui nous intéresserait, c’est

de venir voir comment cela se passe dans un

lycée ». Message bien reçu et affaire à suivre

dès la rentrée de septembre 2015.

Audrey Abt et Anne-Marie Freyburger,

enseignantes au lycée professionnel

Jean-Jacques Henner d’Altkich

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18 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08

PROJET

Handicaps rares : pour un meilleur accompagnementDans le cadre du schéma national d’organisation sociale et médico-sociale pour les

handicaps rares, une équipe-relais a été mise en place début 2015 pour le Grand

Est. Rencontre avec Fabienne Roussey-Schultz qui occupe pour l’Association Adèle

de Glaubitz, le poste de coordinatrice territoriale au sein de cette nouvelle équipe de

professionnels.

Les situations de handicaps

rares sont non seulement

peu fréquentes, mais aussi

très spécifi ques en raison

des caractéristiques liées à

l’association de plusieurs

défi ciences rendant plus

complexe la prise en charge,

forcément atypique.

Trois composantes

déterminent ces handicaps

rares : la rareté des publics

concernés (1 personne

sur 10 000), la rareté des

combinaisons de défi ciences

(comme le résume le

schéma ci-contre) et enfi n

la rareté et la complexité

des technicités requises

pour l’accompagnement

des personnes.

Mieux faire

connaître les

handicaps rares

Handicap Rare

L’association

d’une ou plusieurs

déficiences graves

et d’une affection

chronique, grave

ou évolutive

Déficience

auditive grave

+ une déficience

visuelle grave

Déficience

auditive grave

+ une déficience

visuelle grave

Déficience

visuelle grave

+ une ou plusieurs

autres déficiences

graves

Déficience

auditive grave

+ une ou plusieurs

autres déficiences

graves

Page 19: dd’Adèle’Adèle · 2015-08-13 · 2 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08 Héritière de l’œuvre de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association accueille

Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 19

Pour répondre à ces besoins très particu-

liers, le second schéma pour les handi-

caps rares 2014-2018 a fixé plusieurs axes

directeurs : l’organisation intégrée sur les

territoires, la qualité et la continuité du par-

cours de vie, le développement des com-

pétences, l’amélioration des connaissances

et la promotion de la recherche. Pour ce

faire, des équipes-relais interrégionales ont

été créées. Pour l’Alsace, la Bourgogne, la

Champagne-Ardenne, la Franche-Comté

et la Lorraine, c’est au Réseau Grand-Est

Handicap Rare dont est membre l’Asso-

ciation Adèle de Glaubitz, qu’a été confiée

cette mission. L’équipe-relais toute récente

intervient en synergie avec les centres de

ressources nationaux, eux-mêmes coor-

donnés par le Groupement National de

Coopération Handicaps Rares (GNCHR) et

les multiples ressources locales.

L’objectif de cette équipe-relais est de ga-

rantir que toute personne en situation de

handicap rare trouvera une réponse en évi-

tant les ruptures de parcours. L’équipe doit

anticiper et préparer les différentes étapes

d’un parcours en formant par exemple

des professionnels lorsqu’une personne

en situation de handicap rare doit entrer

dans un nouvel établissement. C’est encore

contacter l’entourage d’une personne et

coordonner les différents acteurs : le mé-

decin, les parents, les professeurs, les réfé-

rents des Maisons départementales pour

les personnes handicapées (MDPH)…

Depuis le début de l’année, l’équipe-relais

recense les personnes concernées par les

handicaps rares, les besoins et aussi les

ressources locales afin de créer des réseaux

pour évaluer et préconiser les réponses les

plus adaptées.

Par exemple, pour un jeune déficient visuel

pour lequel une déficience auditive est

suspectée, le rôle du coordonnateur est de

contacter un médecin orl pour établir un

diagnostic, l’accompagner pour choisir des

appareils, répertorier les outils existants,

rencontrer la MDPH afin de solliciter une

double prise en charge répondant à l’asso-

ciation des deux handicaps.

Le travail de l’équipe-relais passe aussi par

la formation et le développement d’outils

d’information destinés aux familles, aux

aidants familiaux mais aussi aux médecins,

aux établissements médico-sociaux,… Son

rôle est également de prendre en compte

l’expertise et les savoir-faire des familles

pour les valoriser et les partager.

Pour couvrir tout le Grand Est, l’équipe

est composée de trois coordonnateurs

basés à Strasbourg, Nancy et Dijon. Pour

le compte de l’Association Adèle de

Glaubitz, Fabienne Roussey-Schultz pilote

cette équipe. Ce dispositif « intégré » a

pour objectif d’améliorer collectivement

les réponses aux attentes et aux besoins

singuliers de chaque personne. L’équipe-

relais fait l’interface entre les centres natio-

naux et les acteurs locaux. Elle apporte son

appui pour l’élaboration des projets indi-

vidualisés des personnes en situation de

handicap rare.

Pour cela, un seul numéro de téléphone

pour tout le Grand Est : 03 51 00 03 00

Des équipes interrégionales

Faciliter un accompagnement de qualité

Un rôle de conseil

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PRATIQUES

Un espace de soins apaisantDepuis un an, l’Hôpital Saint-Vincent à Oderen bénéficie d’un espace de

balnéothérapie adapté aux besoins des personnes qu’il accueille. Cette prise

en charge individualisée apaise l’esprit et le corps.

Une activité encadréeL’activité de balnéothérapie est réalisée

de façon régulière pour le Service de

soins de suite et de réadaption (SSR), mais

également pour l’EHPAD. Chaque unité

bénéficie ainsi d’un jour par semaine

pour proposer cette activité aux patients

ou aux résidents, en donnant priorité aux

personnes en soins palliatifs.

La participation est limitée à deux per-

sonnes par séance. La balnéothérapie

peut accueillir des personnes à mobilité

très réduite grâce au matériel adapté. Les

séances se font sur prescription médicale

uniquement, en raison des contre-indi-

cations absolues ou relatives possibles.

L’encadrement est assuré obligatoire-

ment par l’ergothérapeute ou le kinési-

thérapeute accompagné par un membre

du personnel.

L’activité se fait dans le respect des ins-

tructions élaborées selon les recomman-

dations en vigueur. Les séances ne durent

que 15 minutes, mais la prise en charge

globale est bien plus longue (transport du

patient, déshabillage, douche…). Il faut

compter environ une heure par patient.

Proposer un moment de bien-êtreLes personnes apprécient beaucoup l’ac-

tivité de balnéothérapie. Elles profitent

d’un temps de relaxation et de bien-être

pendant lequel les tensions provoquées

par la douleur et la maladie disparaissent

momentanément. Cette activité leur ap-

porte relaxation et réconfort. La balnéo-

thérapie permet une mobilisation plus

aisée et moins contraignante qui entraîne

un relâchement musculaire. La balnéo-

thérapie est un véritable plus dans

l’accompagnement thérapeutique pro-

posé par l’Hôpital Saint-Vincent.

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 21

TÉMOIGNAGE

Le chemin d’une inclusion réussieDans le cadre des activités équestres adaptées, proposées à l’Institut Saint-André à

Cernay, plusieurs résidents ont participé à une manifestation hippique les 18 et 19

avril derniers à l’Écomusée d’Ungersheim : « les chemins d’Alsace ». La possibilité

pour eux de montrer leur savoir-faire…

Le cheval comme médiateurLe syndicat d’élevage et d’utilisation des

chevaux de trait du Haut-Rhin a sollicité

l’Institut Saint-André pour présenter le

travail éducatif et thérapeutique réalisé

avec le cheval comme médiateur auprès

des personnes en situation de handi-

cap. Cette utilisation valorise le cheval

de trait en démontrant les qualités d’un

animal sélectionné comme un véritable

partenaire de l’homme. Les organisateurs

ont souhaité mettre en avant la démarche

de l’Institut en proposant de concourir à

certaines des épreuves. Ils ont également

confié à l’équipe de résidents accompa-

gnés d’éducateurs et de trois chevaux,

plusieurs missions dans l’organisation

même de la manifestation comme les

transports du ravitaillement ou encore le

montage et le démontage des épreuves...

L’équipe éducative a accepté cette pro-

position afin de valoriser les résidents

par leurs compétences de meneurs dans

différentes disciplines attelées et de déve-

lopper une démarche d’inclusion sociale

et culturelle. Participer à cette rencontre

hippique était aussi pour l’Institut Saint-

André, l’occasion d’expliquer le travail

réalisé tout au long de l’année avec les

résidents en les mettant en situation. En

effet, le cheval occupe une place impor-

tante dans la vie de l’institution.

De belles découvertesPour les résidents accueillis en IMPro ou

travaillant en ESAT, cette expérience ex-

ceptionnelle a été riche de découvertes

et d’expérimentations nouvelles. Aucun

n’avait participé à de telles épreuves

jusque-alors. Durant ces deux journées,

les exercices se sont succédés : d’abord

le débardage, puis la maniabilité canton-

nière, la traction -une épreuve de force-, le

deuxième jour : le labour, le dressage, puis

le cross - une épreuve de vitesse. L’équipe

de l’Institut s’est illustrée dans certaines

épreuves avec brio, beaucoup de plaisir

et de complicité entre eux et avec les che-

vaux comme en témoignent ces photos !

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Une choriste rayonnante

COOPÉRATION

La musique est un formidable vecteur d’intégration. Fiona, une adolescente en

situation de polyhandicap, participe ainsi tous les mercredis à la chorale d’un collège.

Un bel exemple d’ouverture et d’échanges.

Améliorer la communicationAgée de 15 ans, Fiona est accueillie au

Centre Raoul Clainchard depuis 2005.

Malgré son polyhandicap, l’adolescente

est capable d’exprimer très clairement

ses ressentis par des sourires, des rires,

des applaudissements ou d’autres sons.

Fiona réagit à l’appel de son prénom et

se montre attentive lorsqu’on lui parle.

Elle comprend les modulations d’intona-

tion (fin de phrase, interrogation, félici-

tations, réprimandes) et peut y répondre

de manière cohérente. Fiona possède une

bonne mémoire et connaît les paroles de

nombreuses chansons dont elle cherche à

reproduire les sons.

Dans son projet personnalisé d’accom-

pagnement, avec l’objectif d’améliorer

sa communication, plusieurs moyens

sont mis en œuvre : suivi orthophonique

en petit groupe, atelier communication,

séances d’orthoptie… L’équipe éducative

profite des moments en groupe restreint

pour stimuler son envie de communiquer

avec les autres et favoriser son expression

orale. Dans cette dynamique, les éduca-

teurs ont proposé à Fiona de participer

à la chorale des collégiens du lycée Jean

Monnet à Strasbourg.

Les bases du partenariatAprès une réunion de sensibilisation au

handicap, les choristes sont venus au

Centre Raoul Clainchard pour chanter à

l’occasion de la dernière fête de Noël. Cette

première rencontre entre les collégiens et

les jeunes en situation de polyhandicap

a permis une ouverture à l’autre et un

partage avec des pairs différents.

Le projet de partenariat s’est ensuite fina-

lisé par la signature d’une convention qui

prévoit pour le Centre Raoul Clainchard, la

possibilité d’accueillir des jeunes de 3ème

en stage et des choristes pour découvrir

l’établissement de Fiona. En avril, plu-

sieurs collégiennes sont venues au Centre

Raoul Clainchard. Elles ont assisté à l’ate-

lier communication auquel participe

Fiona et ont appris quelques signes tirés

de la Langue des Signes Française. Elles

ont aussi découvert un atelier Snoezelen,

basé sur l’éveil des sens. Les collégiennes

ont posé de nombreuses questions. Le

bilan de cet échange a été très positif,

quant à l’approche du handicap et des

visées éducatives des professionnels.

La convention permet aussi au lycée Jean

Monnet de faire appel à des profession-

nels du Centre pour intervenir lors de

forum métiers. Le 13 février dernier, deux

éducatrices sont intervenues ainsi auprès

de lycéens afin d’expliquer leur parcours

de formation et leurs missions au quo-

tidien. Enfin, les modalités d’intégration

de Fiona à la chorale du collège sont

détaillées dans cette convention.

L’intégration à la choraleFin janvier, une nouvelle réunion, en

présence de Fiona, a été proposée aux

collégiens participant à la chorale pour

aborder le polyhandicap, les causes, les

soins apportés, les activités éducatives…

Cette intervention a donné lieu à un

temps d’échange sur la différence, le han-

dicap et la façon de vivre au quotidien

pour les enfants accueillis au Centre Raoul

Clainchard. Cette discussion a permis de

lever les tabous et de préparer l’intégra-

tion de Fiona à la chorale.

Depuis le 11 mars, Fiona se rend aux

répétitions de la chorale du lycée Jean

Monnet tous les mercredis de 12 h à 13 h.

Un éducateur l’accompagne et assiste aux

séances, en retrait. A chaque fois, deux col-

légiennes accueillent Fiona et la raccom-

pagnent jusqu’à la sortie. Spontanément,

les collégiens se sont proposés pour pous-

ser le fauteuil.

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Le journal d’Adèle # 08 / JUILLET 2015 / 23

À chacune des séances, le professeur de

musique veille à installer Fiona au cœur

de la chorale. La jeune fille se sent à l’aise

au milieu de ses pairs. Elle apprécie beau-

coup les onomatopées et les jeux vocaux

réalisés pour l’échauffement de la voix.

Durant ces répétitions, Fiona s’exprime

beaucoup par des gestes et des applau-

dissements. Elle vocalise à certains mo-

ments. Au fur et à mesure des séances, elle

a appris à reconnaitre les chansons.

Un bilan encourageantAprès 11 séances, le bilan est extrême-

ment positif. L’équipe éducative trouve

Fiona plus épanouie et plus patiente.

Lorsque l’ergothérapeute et l’orthopho-

niste reprennent le déroulement de la

semaine en atelier communication, elle se

redresse et éprouve de la fierté quand les

répétitions au collège sont évoquées.

Pour le professeur de musique, Monsieur

Ayache : « ce partenariat a permis aux

élèves d’apprendre à donner, à être patients

et à encore plus apprécier ce beau cadeau

qu’est la vie ! Fiona a participé avec joie à

la chorale en exprimant sa satisfaction par

ses cris, ses gestes et son sourire. »

Les choristes ont même écrit une chan-

son pour Fiona : « Ma très chère Fiona, Tu

vas nous manquer - Nous souhaitons que tu

passes un très bon été - Ma très chère Fiona,

Tu vas nous manquer - Tu es le cœur/chœur

de la chorale »

Deux concerts marqués par l’émotion

sont venus clôturer l’année scolaire. Pour

la fête de l’été au Site du Neuhof, Fiona,

vêtue de noir et blanc comme ses cama-

rades, est apparue au centre de la chorale.

Les choristes ont entonné des canons,

des chansons en anglais. La reprise de la

chanson symbolique « À celui qui blesse un

enfant » d’Enrico Macias a porté un mes-

sage de tolérance, de respect et d’accep-

tation de l’autre dans sa différence. Pour le

second concert, les résidents de la maison

de retraite Les pâquerettes attendaient

avec impatience la venue des collégiens.

Ils ont apprécié la représentation.

Ce partenariat est une véritable réus-

site et un bel échange musical. Dix

ans après la loi de 2005 sur le handicap

et l’inclusion des enfants en situation

d’handicap au milieu ordinaire, ce projet

permet à une adolescente polyhandica-

pée d’être membre à part entière d’une

chorale de collégiens. Ceux-ci ont été

chaleureusement remerciés par l’équipe

éducative pour leur gentillesse, leur ou-

verture d’esprit et leur façon de s’adresser

à Fiona comme à une autre adolescente.

Ce partenariat contribue à faire des col-

légiens de futurs citoyens ouverts et

éclairés sur le monde qui les entoure et

à découvrir les métiers du médico-social.

Profondément convaincu du bien-fondé

de ce partenariat, le professeur de mu-

sique résume cette expérience par une

jolie phrase : « Fiona nous a rapproché »

Page 24: dd’Adèle’Adèle · 2015-08-13 · 2 / JUILLET 2015 / Le journal d’Adèle # 08 Héritière de l’œuvre de la Congrégation des Sœurs de la Croix, l’Association accueille

Siège et direction générale76 avenue du Neuhof

67100 STRASBOURG

Tél. 03 88 21 19 80 • Fax 03 88 52 15 33

Courriel [email protected]

Site du Neuhof80 avenue du Neuhof

67100 STRASBOURG

Tél. 03 88 65 80 00 • Fax 03 88 65 80 07

Courriel [email protected]

Institution Saint-Joseph3 Route de la Fédération

67100 STRASBOURG

Tél. 03 88 39 04 58 • Fax 03 88 40 27 21

Courriel [email protected]

Ehpad Sainte-Croix20 rue de la Charité

67100 STRASBOURG

Tél. 03 88 44 96 60 • Fax 03 88 44 96 69

Courriel [email protected]

Gai séjour14-18 quartier du Guirbaden

67170 GRENDELBRUCH

Tél. 03 88 49 64 64 • Fax 03 88 97 53 91

Courriel [email protected]

Institut des Aveugles25 Grand’Rue

67190 STILL

Tél. 03 88 48 79 00 • Fax 03 88 50 09 57

Courriel [email protected]

Institut Saint-Joseph1 chemin Sainte-Croix

68000 COLMAR

Tél. 03 89 20 12 60 • Fax 03 89 23 06 00

Courriel [email protected]

Institut Saint-André43 route d’Aspach BP 40179

68702 CERNAY CEDEX

Tél. 03 89 75 30 00 • Fax 03 89 75 30 01

Courriel [email protected]

Hôpital Saint-Vincent60 Grand’Rue

68830 ODEREN

Tél. 03 89 39 19 00 • Fax 03 89 38 25 41

Courriel [email protected]

ESAT-EA Saint-AndréSites de Cernay, Dinsheim sur Bruche

et Wintzenheim

43 route d’Aspach BP 40179

68702 CERNAY CEDEX

Tél. 03 89 75 30 30 • Fax 03 89 75 30 31

Courriel [email protected]

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de vie adapté, en mobilisant professionnels et partenaires. Pour réaliser ces projets,

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d’un plafond de 5 ‰ du chiffre d’affaires

annuel, l’excédent pouvant être reporté

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