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الشعبية الديمقراطية الجزائرية الجمهوريةMinistère de l'enseignement supérieur
et de la recherche scientifique
Université Ibn Khaldoun – Tiaret –
Faculté des sciences de la nature et la vie
Département des sciences biologiques
Mémoire de fin d'étudesEn vue de l'obtention du diplôme des études supérieur
En sciences biologiques biologie
Spécialité: biochimie
THEME:
Etude de quelques paramètres biochimiques chez la femme enceinte
Remerciements En préambule à ce mémoire, nous souhaitions adresser nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la réussite de cette formidable année universitaire.Nous tenons à remercier sincèrement Madame Aouabed, qui, en tant que Directeur de mémoire, s'est toujours montré à l'écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'il a bien voulu nous consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait jamais vu le jour.Nos remerciements s'adressent à monsieur Addah.Nos remerciements s’adressent également à Monsieur Abdelkader, chef de service de laboratoire pour sa générosité et la grande patience dont il a su faire preuve malgré ses charges académiques et professionnelles.Nous exprimons notre gratitude à tous les consultants et internautes rencontrés lors des recherches effectuées et qui ont accepté de répondre à nos questions avec gentillesse.Nous n'oublions pas nos parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience. Enfin, Nous adressons nos plus sincères remerciements à tous nos proches et amis, qui nous ont toujours soutenue
et encouragée au cours de la réalisation de ce mémoire.Merci à tous et à toutes.
Liste des abréviations
ACTH: l'hormone adrénocorticotrophine
ANAES: Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé
ATP: adénosine triphosphate.
cm: centimètre.
CCMH: la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine.
°C: degré Celsius.
E2: l'œstradiol.
FNS: formule de numération sanguine.
FSH: l'hormone folliculo stimulante.
g: gramme.
g/l: gramme par litre.
H+: proton d'hydrogène.
Hb: hémoglobine.
kcal: kilocalories.
kJ: kilojoule.
Kg: kilogramme.
L: litre.
LH: l'hormone lutéinisante.
M±ET: moyenne ± écart type.
Mg: milligramme.
mm3: millimètre cube.
mm Hg: millimètre de mercure.
ml: millilitre.
NADH: Nicotinamide Adénine Dinucléotide.
OMS: L'organisation mondiale de la santé.
pH: potentiel d'hydrogène.
T3: la triiodothyronine.
T4: la tétraiodothyronine.
TCMH: le teneur corpusculaire moyen en hémoglobine.
TSH: l'hormone thyréo stimulante.
VGM: la valeur globulaire moyenne.
VLDL: les lipoprotéines de très basse densité.
α: alpha.
β: beta.
µ: micron.
%: pourcentage.
Liste des figuresFigure n°01: Formule chimique de progestérone................................................................14
Figure n°02: Schéma des voies de néoglucogenèse et la glycolyse....................................18
Figure n°03: L’origine et destinée du glucose sanguin.......................................................19
Figure n°04: principales voies métaboliques des glucides..................................................20
Figure n°05: Structure de cholestérol..................................................................................22
Figure n°06: Métabolisme des graisses (vue d'ensemble)...................................................24
Figure n°07: Métabolisme protéique (vue d'ensemble).......................................................27
Figure n°08: Répartition des sujets selon les trimestres......................................................37
Figure n°09: Répartition des sujets selon l'âge....................................................................39
Figure n°10: Répartition des sujets selon la taille...............................................................40
Figure n°11: Répartition des sujets selon le poids...............................................................41
Figure n°12: Répartition des sujets selon l'IMC..................................................................42
Figure n°13: Répartition des sujets selon l'hémoglobine.....................................................44
Figure n°14: Répartition des sujets selon le nombre des globules rouges...........................45
Figure n°15: Répartition des sujets selon l'hématocrite.......................................................46
Figure n°16: Répartition des sujets selon les globules blancs.............................................47
Figure n°17: Répartition des sujets selon les plaquettes......................................................48
Figure n°18: Répartition des sujets selon la glycémie.........................................................49
Figure n°19: Répartition des sujets selon la chimie des urines...........................................51
Figure n°20: L'évolution de la glycémie pendant la grossesse............................................53
Figure n°21: Evolution des paramètres hématologiques au cours de grossesse..................56
Liste des tableaux
Tableau n° 01: Apports nutritionnels quotidiens conseillés au cours de grossesse.............04
Tableau n° 02: Modifications cardiovasculaires pendant la grossesse..09..............................
Tableau n° 03: Taux moyens de sécrétion d'œstradiol (mg/j)……………………………..12
Tableau n° 04: La progestérone chez la femme dans différentes états……………..……..13
Tableau n° 05: La charge en glucides dans quelques aliments……………………………17
Tableau n° 06: Teneur en acides aminés dans quelques aliments.......................................25
Tableau n° 07: Anémie et grossesse, paramètres de diagnostic biologique........................31
Tableau n° 08: Répartition des sujets selon les trimestres………………………………...37
Tableau n° 09: Répartition des sujets selon la parité……………………………………...38
Tableau n° 10: Répartition des sujets selon le niveau d'instruction....................................38
Tableau n° 11: Répartition des sujets selon l'âge................................................................39
Tableau n° 12: Répartition des sujets selon la taille............................................................40
Tableau n° 13: Répartition des sujets selon le poids...........................................................40
Tableau n° 14: Répartition des sujets selon l'IMC………………………………………...42
Tableau n° 15: Répartition des sujets selon le Rhésus ……………………………………43
Tableau n° 16: Répartition des sujets selon l'hémoglobine………………………………..44
Tableau n° 17: Répartition des sujets selon les globules rouges.........................................45
Tableau n° 18: Répartition des sujets selon l'hématocrite…………………………………46
Tableau n° 19: Répartition des sujets selon les globules blancs…………………………..47
Tableau n° 20: Répartition des sujets selon les plaquettes………………………………...48
Tableau n° 21: Répartition des sujets selon la glycémie.....................................................49
Tableau n° 22: La chimie des urines des femmes de notre population……………………50
Tableau n° 23:Caractéristiques biologiques de l'ensemble de la population......................52
Tableau n° 24: Répartition des hypoglycémiants selon les trimestres................................53
Tableau n° 25: Répartition de la population en fonction de taux d'Hb selon l'OMS...........54
Tableau n° 26: Répartition de l'ensemble de la population en fonction de l'hématocrite....55
Tableau n° 27: Répartition la population en fonction de nombre des globules rouges.......56
Sommaire
La liste des abréviations La liste des figuresLa liste des tableaux
Introduction...............................................................................................................................01
Partie bibliographique:
Chapitre I: Nutrition et grossesse
I.1. Apports énergétiques........................................................................................................02 I.2. Apports en protéines.........................................................................................................02 I.3. Apports en lipides, glucides et fibre.................................................................................02 I.4. Apports en minéraux........................................................................................................03 I.4.1. Calcium.....................................................................................................................03 I.4.2. Sodium......................................................................................................................03 I.4.3. Iode, magnésium, soufre, fluor.................................................................................03 I.4.4. Fer.............................................................................................................................04 I.5. Apports en vitamines........................................................................................................05 I.5.1. Vitamines A.............................................................................................................05 I.5.2. Vitamines du groupe B.............................................................................................05 I.5.3. Vitamine C................................................................................................................05 I.5.4. Vitamine D...............................................................................................................05 I.5.5. Vitamine E................................................................................................................05 I.6. Les besoins hydriques.......................................................................................................06
Chapitre II : Grossesse et physiologie maternelle
II. la physiologie maternelle au cours de la grossesse II.1. Les modifications physiques et physiologiques au cours de grossesse...........................07 II.1.1. Les modifications physiques.................................................................................. 07 II.1.1.1. Le poids.................................................................................................... 07 II.1.1.2. L'aspect de l'utérus....................................................................................07
II.1.1.3. Le volume des seins..................................................................................07 II.1.1.4. La coloration de la peau............................................................................08 II.1.1.5. La tension artérielle...................................................................................08 II.1.2. Les modifications physiologiques...........................................................................08 II.1.2.1. Les modifications gastro-intestinales........................................................08 II.1.2.2. Les modifications cardio-vasculaires........................................................08 II.1.2.3. Les modifications physiologiques au niveau de l'appareil urinaire..........09 II.1.2.4. Les modifications métaboliques................................................................10 II.1.2.5. Les modifications hématologiques............................................................10 II.1.2.6. Les modifications des liquides biologiques..............................................11 II.1.2.6.1. Les hormones......................................................................................11 II.1.2.6.1.1. Les hormones polypeptidiques.........................................................11 II.1.2.6.1.1.a. L'hormone gonadotrophine chorionique.......................................11 II.1.2.6.1.1.b. L'hormone lactogène placentaire...................................................11 II.1.2.6.1.2. Les hormones stéroïdes....................................................................11 II.1.2.6.1.2.a. Les œstrogènes..............................................................................11 II.1.2.6.1.2.a.1. Effet des œstrogènes...................................................................12 II.1.2.6.1.2.b. La progestérone (P).......................................................................13 II.1.2.6.1.2.b.1. Effet de la progestérone.............................................................13 II.1.2.6.1.2. Variation hormonale non spécifique...............................................14 II.1.2.6.2. Le liquide amniotique.........................................................................15 II.1.2.6.2.a. Définition.........................................................................................15 II.1.2.6.2.b. Composition....................................................................................15
Chapitre III: Métabolisme et grossesse
III. Le métabolisme au cours de la grossesse III.1. Rappels sur les différents métabolismes....................................................................... 16 III.1.1. Le métabolisme glucidique....................................................................................16 III.1.1.1. Le glucose sanguin...................................................................................16 III.1.1.1.a. Définition...........................................................................................16 III.1.1.1.b. Origine...............................................................................................16 III.1.1.1.c. Métabolisme de glucose.................................................................... 19 III.1.1.2. Régulation de la glycémie.....................................................................21 III.1.2. Le métabolisme lipidique.......................................................................................21 III.1.2.1. Le cholestérol...........................................................................................21 III.1.2.1.a. Définition...........................................................................................21 III.1.2.1.b. Origine...............................................................................................22 III.1.2.1.c. Rôle....................................................................................................22 III.1.2.1.d. Structure.............................................................................................22 III.1.2.2. L es triglycérides...................................................................................23 III.1.2.2.a. Définition...........................................................................................23 III.1.2.2.b. Origine...............................................................................................23 III.1.2.2.c. Métabolisme des graisses...................................................................24 III.1.3. Le métabolisme protéique......................................................................................25 III.1.3.a. Définition.................................................................................................25 III.1.3.b. Origine.....................................................................................................25 III.1.3.c. métabolisme des protéines.......................................................................25 III.2. Métabolisme et grossesse...............................................................................................28 III.2.1. Le métabolisme glucidique au cours de la grossesse.............................................28 III.2.2. Le métabolisme lipidique au cours de la grossesse...............................................28 III.2.3. Le métabolisme protéique au cours de la grossesse...............................................28
Chapitre IV: Complications de grossesse
IV. Complications métaboliques IV.1. Diabète et grossesse.......................................................................................................29 IV.1.1. Définition...............................................................................................................29 IV.1.2. Dépistage du diabète gestationnel.........................................................................29 IV.1.3. Complication du diabète gestationnel....................................................................30 IV.1.4. Surveillance du diabète..........................................................................................31 IV.2. L'anémie.........................................................................................................................31 IV.2.1. Définition...............................................................................................................31 IV.2.2. Anémie et grossesse...............................................................................................31 IV.2.3. Les anémies carentielles........................................................................................31 IV.2.3.1. Anémie par carence martiale...................................................................31 IV.2.3.1.a. Diagnostic............................................................................................32 IV.1-1-La population.........................................................................................................32 IV.2.3.1.b. Traitement............................................................................................32 IV.2.3.2. Anémie par carence en acide folique.......................................................32 IV.2.3.2.a. Les causes d'anémie..............................................................................32 IV.2.3.2.b. Traitement.............................................................................................32
Partie expérimentale:
I. Matériels et méthodes
I. Conditions expérimentales....................................................................................................33 I.1. Lieu et date de travail......................................................................................................33 I.2. l'échantillonnage...............................................................................................................33 I.3. Matériels et produits ........................................................................................................33 I.4. Etude anthropométrique...................................................................................................33 I.4.1. Le poids....................................................................................................................33 I.4.2. La taille.....................................................................................................................34 I.4.3. l'indice de Quételet...................................................................................................34 I.5. Analyses biologiques........................................................................................................34 I.5.1. Prélèvement de sang.................................................................................................34 I.5.1.1. Le groupage................................................................................................35 I.5.1.2. Formule de numération sanguine...............................................................35 I.5.2. Prélèvement urinaire.................................................................................................35 I.5.2.1. La chimie des urines...................................................................................35
II. Résultats et discussions
II. Présentation des résultats.....................................................................................................37 II.1. Caractéristiques de l'ensemble de population.................................................................37 II.1.1. Les trimestres..........................................................................................................37 II.1.2. La parité ..................................................................................................................38 II.1.3. Donnés socioéconomiques .....................................................................................38 II.1.3.1. Habitat.......................................................................................................................38 II.1.3.2. le niveau d'instruction...............................................................................38 II.2. Etude anthropométrique..................................................................................................39 II.2.1. L'âge .......................................................................................................................39 II.2.2. La taille ...................................................................................................................40 II.2.3. Le poids ..................................................................................................................40 II.2.4. L'indice de masse corporelle ..................................................................................41 II.3. Etude des paramètres biologiques...................................................................................43 II.3.1. Etude des paramètres hématologiques....................................................................43 II.3.1.1. Le groupe sanguin.....................................................................................43
II.3.1.2. Formule de numération sanguine..............................................................44 II.3.1.2.1. L'hémoglobine.....................................................................................44 II.3.1.2.2. Les globules rouges.............................................................................45 II.3.1.2.3. L'hématocrite.......................................................................................46 II.3.1.2.4. Les globules blancs.............................................................................47 II.3.1.2.5. Les plaquettes......................................................................................48 II.3.2. La glycémie.............................................................................................................49 II.3.3. La chimie des urines................................................................................................50III. Discussion...........................................................................................................................52 III.1. Les constants biologiques..............................................................................................52 III.1.1. La glycémie............................................................................................................52 III.1.2. L'hémoglobine.......................................................................................................54 III.1.3. l'hématocrite...........................................................................................................55 III.1.4. les globules rouges.................................................................................................56
Conclusion Les références bibliographiquesLes annexes
Introduction
Introduction
La grossesse est le processus physiologique au cours duquel la
progéniture de la femme se développe dans son corps, depuis la
conception jusqu'à ce qu'elle puisse survivre hors du corps de la
mère.
La grossesse s'accompagne de modifications importantes
intéressant l'ensemble des métabolismes qui permettent la
croissance de l'unité foetoplacentaire. Ces modifications cardio-
vasculaires, hémodynamiques, hématologiques, biochimiques,
hormonales et hépatiques peuvent avoir une éventuelle influence
sur la pathologie neurologique associée à la grossesse.
Notre objectif est de suivre les modifications des valeurs
biochimiques usuelles au cours de la grossesse et d'établir
approximativement une prévalence des états pathologiques d'une
population des femmes.
Partie bibliographiq
ue
Chapitre 01: Nutrition et grossesse
Chapitre 01 Nutrition et grossesse
I-Nutrition et grossesse:
I.1. Apports énergétiques:
Le développement du fœtus, du placenta et de ses annexes implique un apport énergétique
plus élevé. Le métabolisme de base, durant la troisième période de grossesse, est augmenté de 20 ٪mais le surcroit d'énergie nécessaire à la constitution des tissus ne s'accompagne pas toujours d'une
augmentation proportionnelle de l'apport. Il se peut que, durant la grossesse, des modifications
métaboliques permettent une utilisation plus économique de l'énergie (Dupin et al, 1992).
Le cout énergétique d'une grossesse a été évalue a 335000 kilojoules, soit 80000
kilocalories, pour la durée totale de gestation (Chevalier, 2008). Ce cout total correspondrait,
d'après les Comités d'Experts FAO/OMS, à un supplément de 660 kJ (soit 150 kcal) par jour
pendant le premier trimestre et à 1460 kJ (soit 350 kcal) pendant les autres trimestres.
En pratique, il convient de tenir compte, d'une part de la corpuscule de la femme avant la
grossesse, d'autre part du niveau d'activités pendant la grossesse (Dupin et al, 1992).
I.2. Apports en protéines:
Selon Dupin et al, 1992, des études épidémiologiques montrant l'importance, pour le
développement du fœtus, d'un bon apport en protéine pendant la grossesse. Sur le plan international,
la FAO et OMS estiment que le besoin moyen en protéines doit être augmenté d'environ 6g par jour
durant toute la durée de la gestation. Il est souhaitable que la moitié au mois des protéines de la
ration soit d'origine animale, le reste peut être fourni par des aliments végétaux, ce qui crée un
grand problème pour les gents végétariens. Pour cela, il est nécessaire de suivre de très près les
femmes végétariennes enceintes.
I.3. Apports en lipides, glucides et fibres:
Selon Henri Dupin et al, 1992, les quantités souhaitables en lipides et glucides varient en
fonction de la taille du sujet, de son activité et son appétit mais aussi de ses goûts. Le problème
difficile à cerner est celui des lipides cachés c'est-à- dire ceux qui sont contenus dans la viande, les
fromages et les œufs. Il faut aussi souligner la nécessité de consommer des légumes verts, des
aliments riche en fibres végétales qui stimulent l'évacuation intestinale et apportent des nutriments
essentiels comme les vitamines et les éléments minéraux.
Chapitre 01 Nutrition et grossesse
Les apports glucidiques doivent être supérieurs à 250 g/jour. Alors que ceux en acides gras insaturés
essentiels (acide linoléique et α linolénique) devraient représenter au mois 3 et 0.5% respectivement
de l'apport énergétique total.
I.4. Apports en minéraux:
I.4.1. Calcium:
Les besoins en calcium durant la grossesse sont sensiblement accrus. En particulier au cours
du dernier trimestre. Il est souhaitable que la ration calcique atteigne 1200 mg/jour, certains
nutritionnistes proposent le chiffre 1500 mg. L'organisme du fœtus à terme contient 30 g de calcium
Un apport insuffisant de calcium risque de se répercuter sur l'enfant, aussi de favoriser quelques
troubles chez la mère: crampes musculaires, déminéralisation ou caries dentaires. Cet apport
suffisant doit être fourni par la consommation des aliments riches en calcium comme le lait, les
fromages frais et fermentés, les fruits frais et secs. Le lait et ses dérivés restent la source la plus
importante, la plus économique et la mieux utilisée (Antoine, 2002).
I.4.2. Sodium:
D'après Baudat, 2008, au cours des grossesses normales, la validité et l'innocuité de la
suppression du sel ne sont nullement prouvées. Tout d'abord les aliments paraissent fades et ceci ne
stimule guère l'appétit, ce qui peut conduire dans certains cas à une insuffisance de la ration
énergétique et protéique. Par ailleurs, certains médecins déconseillaient les laitages et les fromages
ce qui restreint nettement l'apport en calcium; en fin un régime sans sel trop sévère peut, surtout s'il
est maintenu pendant une langue période perturber les régulations hydro-électrolytiques. En
conclusion, dans les grossesses normales il est abusif de prescrire un régime non salé.
I.4.3. Iode, magnésium, soufre, fluor:
Selon Roudaut et al, 2005, ces minéraux, indispensable au développement normal de fœtus,
sont fournis par l'alimentation courante, seule, une carence en iode, dans certains régions, pose des
problèmes et risque d'entrainer la formation de goitres congénitaux ou de favoriser les avortements.
Si l'apport d'aliments en iode est insuffisant, on pourra le compenser en prenant du sel de table
iodé.
Chapitre 01 Nutrition et grossesse
I.4.4. Fer:
Les besoins en fer spécifiquement liés à la grossesse sont évalués à environ 825 mg, qui se
répartissent de la façon suivante: le fœtus à terme contient environ 300 mg de fer et le placenta
environ 25 mg; l'accroissement de la masse sanguine maternelle demande environ 500 mg de fer
qui sont à fournir surtout durant la deuxième moitié de la grossesse. Les pertes de fer par les urines,
les selles et la sueur ne sont pas modifiées par l'état de grossesse; par l'ensemble des neuf mois, elles
sont environ 220 mg (Dupin et al, 1992).
D'après les recommandations de la FAO (1989), le besoin moyen quotidien en fer absorbé est de
0.8 mg pendant le premier trimestre de la grossesse, 4,4 pendant le deuxième et 6.3 pendant le
troisième.
Tableau n° 01: Apports nutritionnels quotidiens conseillés au cours de la grossesse (d'après
Jacotot et al, 2003).
Nutriments Apports conseillés/ jour
Calcium 1000 mg
Phosphore 800 mg
Magnésium 400 mg
Fer 30 mg Zinc 14 mg
Cuivre 2 mg
Fluor 2 mg
Iode 200 μg
Sélénium 60 μg
Chrome 60 μg
Chapitre 01 Nutrition et grossesse
I.5. Apports en vitamines:
I.5.1. Vitamines A:
Les apports conseillés pour la femme adulte sont 800 équivalents rétinols ; chez la femme
enceinte on conseille 1200 équivalents rétinols (Frénot et al, 2001).
I.5.2. Vitamines du groupe B:
D'après Dupin et al, 1992, les apports conseillés chez la femme enceinte sont deux fois plus
élevés que ceux indiqués pour la femme en dehors de la période de gestation. L'acide tétra-hydro-
folique (dérivé actif de la vitamine) intervient dans le métabolisme des acides nucléiques (ADN et
ARN) ainsi que dans le métabolisme des acides aminés. Les besoins sont élevés lorsque la
multiplication cellulaire est rapide, ce qui est le cas, bien évidemment, au cours du développement
embryonnaire et fœtal. On constate, pendant la grossesse, une forte captation de l'acide folique par
le fœtus.
I.5.3. Vitamine C:
Durant la grossesse les besoins en acide ascorbique sont augmentés : on conseille un apport
de 120 mg par jour (Jacotot et al, 2003).
I.5.4. Vitamine D:
Elle intervienne dans le métabolisme de phosphore et de calcium: elle favorise leur
absorption en activant la synthèse de calcium binding protein, leur réabsorption par les tubules
rénaux et leur fixation sur les os : on doit considérer l'élaboration des os de fœtus et le maintien de
l'intégrité du squelette de la femme enceinte (Charpier et al, 2003).
Chez la femme enceinte comme chez tous, l'organisme synthétise la vitamine D3 (cholécalciférol) à
partir de stérols présents au niveau de la peau (synthèse cutanée), sous l'action des rayons ultra-
violets de la lumière solaire mais durant l'automne et l'hiver cette synthèse peut être faible (Faure,
2003).
On considère que les besoins en vitamine D sont légèrement accrus chez la femme enceinte et on
conseille un apport de 15 mg par jour (Dupin et al, 1992).
I.5.5. Vitamine E:
On sait que cette vitamine participe à la formation et à la structure des phospholipides
membranaires (en particulier dans les cellules cérébrales) et qu'elle intervient dans la protection des
acides gras poly insaturés (Dupin et al, 1992).
Chapitre 01 Nutrition et grossesse
Les travaux récents incitent à proposer des apports en vitamine E un peu plus importants chez la
femme pendant la grossesse et l'allaitement, qu'en dehors de ces périodes. Mais on considère que la
vitamine E est habituellement apportée en quantité suffisante par l'alimentation (Dupin et al, 1992).
I.6. Les besoins hydriques:
L'apport hydrique doit faire face aux besoins qui sont de 2.5 L/jour, dont à peine la moitié est
apportée par l'alimentation et avec une teneur en sodium faible. Les boissons alcooliques sont
contre-indiquées grâce à leur toxicité neurologique fœtale (Antoine, 2002).
Chapitre 02: Grossesse et physiologie maternelle
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
II. Physiologie maternelle au cours de la grossesse:
II.1. Les modifications physiques et physiologiques au cours de grossesse:
La grossesse est une phase de la vie d'une femme pendant laquelle son corps, qui accueille le
petit enfant à naitre, va profondément se transformer (Brooker et al, 2001).
Certains des modifications qui surviennent sont visibles à l' œil nu, d'autres sont cachés et
souvent ignorées (Bouvenot et al, 1996).
II.1.1. Les modifications physiques:
Intéressent essentiellement le poids de la femme et l'aspect de son utérus. Mais elles touchent
aussi le volume des seins et la couleur de la peau (Dupin et al, 1992).
II.1.1.1. Le poids:
D'après Dupin et al, 1992, la prise de poids devrait varier entre 9 et 12.5 kg et répartie comme
suit:
Poids de fœtus est de 3.4 kg
Placenta: 0.6 kg
Liquide amniotique: 0.8 kg
L'utérus: 0.9 kg
Les seins: 0.4 kg
Le sang: 1.3 kg
L'eau extracellulaire: 1.7 kg
Les réserves: 3.4 kg
II.1.1.2. L'aspect de l'utérus:
La hauteur utérine est proportionnelle à l'âge de la grossesse. Elle est de 6 cm avant la grossesse,
entre la16ème et 32ème semaine de la grossesse, la hauteur utérine augmente d'un centimètre par
semaine jusqu'à atteindre 26 cm dans la 32 semaine, à partir de là, le rythme diminue à un demi
centimètre par semaine pour atteindre 32 cm à la 38ème semaine (Merger et al, 2001).
II.1.1.3. Le volume des seins :
C’est un des premiers signes visibles de la grossesse, les seins s’arrondissent suite à une
hypersécrétion hormonale et à une hypertophie de la glande mammaire (Moore et al, 2006).
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
II.1.1.4. La coloration de la peau:
Augmentation de la pigmentation cutanée due à l’imprégnation hormonale, l’aréole des seins
fonce, et l'apparition d'un masque de grossesse : tâches brunes entre le 4ème et le 6ème mois, sur le
visage (Bouvenot et al, 1996).
II.1.1.5. La tension artérielle:
Elle doit s'effectuer au repos, en position assise et aux deux bras. La tension artérielle s'abaisse
légèrement au cours de grossesse, elle ne doit jamais dépasser 140-90 mm Hg. Une valeur
supérieure d'un des deux chiffres signifie une hypertension artérielle (Vaubourdolle, 2007).
II.1.1.6. Courbe de température:
L'élévation de la température pendant la grossesse au dessus de 37°C dure plusieurs semaines
(Vaubourdolle, 2007).
II.1.2. Les modifications physiologiques:II.1.2.1. Les modifications gastro-intestinales:
Selon Lansac et al, 2003, au cours de la grossesse, on observe chez la plupart des femmes
enceintes (2/3 des grossesses) au premier trimestre des nausées et des vomissements, quand le taux
d’HCG est augmenté. La constipation est fréquente et liée à l’effet relaxant de la progestérone sur
les muscles lisses. De ce fait la mobilité du tractus intestinal et la vitesse de transit sont réduites
favorisant l'absorption intestinale, l’acidité gastrique est réduite, ce qui réduit la mobilité gastrique
associée au relâchement des fibres lisses du cardia. La progestérone favorise le reflux gastro-
oesophagien et le pyrosis.
II.1.2.2. Les modifications cardio-vasculaires: d'après I. Lacroix, 2009.
La grossesse s’accompagne de grandes modifications du système cardiovasculaire.
Le débit cardiaque augmente en partie par augmentation du volume systolique et par augmentation
de la fréquence cardiaque, cette augmentation est maximale entre la 25ème et la 28ème semaine de
grossesse avec un débit sanguin de 30 à 50% plus important que la normale. Le débit cardiaque
diminue de façon nette pendant le troisième trimestre et revient au même niveau au dernier mois de
grossesse.
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
Tableau n°02 : Modifications cardiovasculaires pendant la grossesse (d'après Lacroix, 2009).
Variables Modification pendant la grossesse
Rythme cardiaque Augmentation Résistance vasculaire Diminution Volume sanguin AugmentationDébit cardiaque AugmentationPression artérielle Diminution
II.1.2.3. Les modifications au niveau de l'appareil urinaire:
Le débit sanguin rénal augmente pendant la grossesse de 25 à 30 %, ainsi que la filtration
glomérulaire et ce plus que le flux sanguin plasmatique (Lansac et al, 2003).
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
II.1.2.4. Les modifications métaboliques:
Des modifications du métabolisme des glucides, des protéines et des lipides surviennent au
cours de la grossesse de manière à permettre une fourniture continue des nutriments au l'unité fœto-
placentaire (Lansac et al, 2008).
D'après Frenot et al, 2001, de point de vue métabolique, on peut distinguer deux phases de la
grossesse:
De la première a la 20èmesemaine: caractérisée par la mise en réserve et le développement
maternel par phénomènes d'anticipation.
De la 20ème semaine a la 40ème semaine: c'est la phase de développement maternel et
surtout fœtal. Ce dernier utilise les réserves accumulées par la mère.
II.1.2.5. Les modifications hématologiques: d'après Lansac et al, 2008.
Au cours de la grossesse les modifications hématologiques sont les plus importantes. Le volume
plasmatique, passe de 2400 ml à 3800 ml, alors que la masse des hématies entre temps ne passe que
de 1400 ml à 1600 ml, ce qui entraîne une hémodilution. Il s'ensuit une baisse de la numération de
4.5 à 3.7 millions /mm3 et de l'hématocrite qui passe de 40 à 34٪. La limite inférieure de
l'hémoglobine est de 10.5 g/100 ml. Les globules blancs et la vitesse de sédimentation s'élèvent.
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
II.1.2.6. Les modifications des liquides biologiques:
II.1.2.6.1. Les hormones:
Pendant les neuf mois de la grossesse, plusieurs hormones sont produites en très grande quantité
pour permettre au fœtus de se développer et donner à la mère la capacité de le nourrir.
II.1.2.6.1.1. Les hormones polypeptidiques:
a- L'hormone gonadotrophine chorionique:
D'après Lansac et al, 2008, l’hormone HCG (hormone gonadotrophine chorionique) est une
glycoprotéine de deux sous unités α et β, secrétée par les cellules du futur placenta à partir du
moment où l’embryon se fixe dans la paroi utérine. C’est elle qui permet de détecter que la femme
est enceinte lors du test de grossesse. Le taux d’HCG atteint son maximum vers la 10ème semaine
de grossesse, puis redescend progressivement.
b- L'hormone lactogène placentaire:
Cette hormone, sécrétée par le placenta dès la cinquième semaine de gestation, prépare la femme
enceinte à l’allaitement. Elle a une action mammotrophique et lactogénique. Elle est responsable de
modifications des métabolismes glucidiques et lipidiques : 1. mobilisation des acides gras libres, 2.
rétention d’azote, de potassium, de phosphore et augmentation de l’excrétion du calcium (Lacroix,
2009).
II.1.2.6.1.2. Les hormones stéroïdes:
a- les œstrogènes:
Les œstrogènes jouent un rôle important dans le développement des caractères sexuels femelles,
elles stimulent le développement de la muqueuse utérine, le processus de la fécondation, etc.
Les œstrogènes sont des hormones stéroïdiennes à 18 atomes de carbone et sont essentiellement
formés a partir de 17-cétostéroïde androstènedione. Les lieux de leur synthèse sont les ovaires, le
placenta, la corticosurrénale, etc.
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
Certains œstrogènes sont également produits en petites quantités par d'autres tissus tels que le
foie, les seins et le tissu adipeux (Mousard, 2005).
Pendant la grossesse il y a une augmentation continuelle de la concentration des œstrogènes
jusqu'à l'accouchement.
a-1/ Effet des œstrogènes: (Silbernagl, 1992)
Ovaire: E2 favorise la maturation du follicule et de l'ovule
Utérus: E2 stimule la prolifération de la muqueuse utérine et augmente les contractions des muscles
utérins.
Vagin: E2 provoque un épaississement de la muqueuse et une augmentation de la desquamation des
cellules épithéliales riche en glycogène. Le glycogène permet une plus grande production d'acide
lactique par les bactéries (bacille de Döderlein), ce qui diminue le pH de vagin jusqu'à 3.5-5.5 et
atténue les risques d'infection.
Col: l'orifice utérin constitue, avec le bouchon cervical, une barrière importante pour la pénétration
des spermatozoïdes dans l'utérus. Les œstrogènes modifient la consistance de la glaire afin de
favoriser la migration des spermatozoïdes et leur survie en période d'ovulation.
Fécondation: E2 règle la vitesse du cheminement de l'ovule à travers la trompe. Les oestrogènes
préparent également les spermatozoïdes à leur pénétration dans la membrane de l'ovule.
Tableau n°03: Taux moyens de sécrétion d'œstradiol (mg/j) (D'après Silbernagl, 1992)
Femme L'œstradiol mg/j
Phase menstruelle 0,1Phase folliculaire 0,2 à 0,3Ovulation 0,7Phase du corps jaune 0,3Grossesse 8 à 15
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
b- La progestérone (P) (d'après Stora, 2008):
Dans le corps jaune des ovaires, la progestérone est synthétisée à partir du cholestérol sous
l'action de l'hormone lutéinisante (LH). Cette hormone peut ensuite être convertie en testostérone
puis en œstradiol par les cellules de la thèque qui entourent le follicule ovarien.
La progestérone est secrétée en plus forte quantité à partir du 14ème jour du cycle par les cellules
de la granulosa du corps jaune. Elle permet le maintien et la densification de la muqueuse utérine, le
développement de la vascularisation de l'endomètre, et l'apparition de glandes utérines responsables
de l'aspect dentelé de la paroi utérine.
L'HCG peut aussi stimuler certaines cellules du corps jaune pour produire la progestérone, jusqu'à
ce que le placenta puisse lui-même synthétiser de la progestérone (au 3eme mois de la grossesse).
b-1/ Effet de la progestérone (Silbernagl, 1992):
L'utérus: est l'organe cible le plus important de la progestérone en stimulant la croissance du
muscle utérin; elle provoque la transformation glandulaire et en modifie l'approvisionnement des
vaisseaux et la teneur en glycogène.
Ces modifications atteignent leur maximum vers le 22e jour du cycle. A ce moment la (P) participe
aussi, et d'une façon importante, a la nidation éventuelle d'un œuf fécondé.
Le col: la (P) modifie la consistance du bouchon cervical de telle sorte que les spermatozoïdes ne
puissent plus le traverser.
Les glandes mammaires: la (P) stimule le développement des canaux galactophores.
Tableau n°04: Sécrétion et concentration de la progestérone chez la femme dans différents états
(d'après Silbernagl, 1992):
Femme Sécrétion (mg/j) Concentration (μg/l)
Phase prolifératrice 03 0.3Phase du corps jaune 30 15Début de grossesse 90 40Fin de grossesse 320 1301er jour de l'accouchement / 20
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
Figure n° 01:Formule chimique de la progestérone.
II.1.2.6.1.3. Variation hormonale non spécifique (d'après Vaubourdolle, 2007).
a. hormones hypophysaires:
On constate une augmentation de 20% du poids de l'hypophyse, la concentration
plasmatique de prolactine subit une élévation considérable, les valeurs de FSH, de LH et de
l'hormone de croissance restent très basses ou indécelables, celles d'ACTH et de TSH sont peu ou
pas augmentées.
b. Hormones surrénaliennes:
On observe une augmentation des concentrations plasmatiques de cortisol matinal total ou
libre d'aldostérone, de testostérone et d'androstènedione.
c. Hormones thyroïdiennes:
L'augmentation de la concentration plasmatique de thyroglobuline (TBG) sous l'action des
œstrogènes entraine un accroissement des concentrations sériques de T4 totale et, à moindre degré
de T3 totale, les concentrations de T3 libre, de T4 libre et de TSH ne sont pas modifiées.
d. Protéines vectrices des hormones:
Elles augmentent sous l'influence des œstrogènes circulants.
Chapitre 02 Grossesse et physiologie maternelle
II.1.2.6.2. Le liquide amniotique:
a- Définition:
Il entoure l'embryon complètement à partir du 4ème mois de grossesse. Il absorbe les chocs,
prévient l'adhérence de l'embryon à l'amnios et permet les mouvements fœtaux (Ghanassia, 1999).
Il s'agit d'un liquide clair, aqueux, secrété par les cellules amniotiques et dérivé du sang
maternel. Une partie importante du liquide provient aussi du fœtus (par la peau, le cordon ombilical,
les poumons et les reins). Les limites externes de la cavité amniotique sont l'amnios, le chorion et
les caduques. Ces annexes placentaires sont les zones d'échanges entre le liquide amniotique et le
compartiment materne (Razavi et al, 2008).
b- Composition et volume (d'après Lansac et al, 2003):
Le liquide amniotique est complexe. Il est essentiellement composé d'eau et d'électrolytes
(99%), auxquels s'ajoutent le glucose, des lipides issus des poumons du fœtus, des protéines aux
activés bactéricides, des cellules épithéliales fœtales desquamées (permettant l'étude précoce du
caryotype après amniocentèse). Son volume varie au cours de la grossesse (20 ml à la 7ème
semaine, 600 ml à la 25ème semaine, 1000 ml à la 30-34ème et 800ml à terme). A partir du 5ème
mois environ, le fœtus déglutit son liquide amniotique, à raison d'environ 400ml / jour. A terme, il
est renouvelé environ toutes les trois heures, reflétant les échanges importants entre la cavité
amniotique et la circulation maternelle.
Chapitre 03:Métabolisme et
grossesse
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
III. Le métabolisme au cours de la grossesse
III.1. Rappels sur les métabolismes:
III.1.1. Métabolisme des glucides:
Un glucide (carbo-hydrate) est un composé de carbone (carbo-), d'hydrogène et d'oxygène (-
hydrate). Les glucides les plus simples sont les monosaccharides de formule générale (CH2O) n ou
n=3 ou plus (Eckert et al, 1999). Comprennent:
Les monosaccharides ou sucres simples comprend une chaine carbonique avec un certain
nombre desradicaux d'hydroxyles (OH) et soit une fonction aldéhyde ou cétone.
Les disaccharides sont formés quand deux monosaccharides s'unissent par une liaison
glycosidique, la liaison peut être de type α ou β selon la configuration de l'atome de carbone
anomérique. Habituellement l'atome de carbone anoméripue d'un seul monosaccharide est
impliqué dans la liaison de sorte que le disaccharide possède aussi une fonction aldéhyde ou
cétone lui permettant de garder sa propriété réductrice.
Les polysaccharides sont des polymères des monosaccharides avec une chaine linéaire ou
ramifiée (Chevallier, 2005).
III.1.1.1. Le glucose sanguin
a. Définition:
Le glucose est un aldohexose, principal représentant des oses (sucres). Par convention, il est
symbolisé par Glc. Le glucose est le principal support énergétique du métabolisme de l'homme; le
cerveau et les érythrocytes sont totalement dépendants du glucose. La glycémie (concentration de
glucose sanguin) se trouve au centre du métabolisme énergétique, elle est fixée, d'une part, par la
consommation de glucose et, d'autre part, par la synthèse du glucose et son absorption alimentaire
(Silbernagl et al, 1992).
b. Origine:
b.1. Exogène:
L'alimentation humaine comporte un apport en glucides qui représente environ 50 % de la
ration énergétique, soit un apport moyen de 200 à 300 g/jour (Valdigue, 2000).
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
Tableau n° 05: la charge en glucides dans quelques aliments (d'après BLARBI et al, 2007)
Nutriments Energie Glucides totaux Glucides simples (Kcal/100g) (g/ 100g) (g/ 100g)
Bombons 392 95 95Chocolat 540 53.4 41.1Confiture 271 67.5 48.5Pain baguette 258 61.7 5.2Pain au chocolat 410 50.6 12.3Biscuit sec 423 75.3 22.7Cake 397 64.2 42Pates cuites 115 24.9 0.6Riz blanc cuit 118 27.1 0Pomme de terre cuite 80 19.5 0.4Pomme de terre frite 281 35.5 0Soda 41 10.2 10.2Boisson au jus d'orange 43 10.7 10.7Poire non pelée 51 14 11.4Pomme non pelée 51 14.1 11.6Epinard cuit 17 5.2 0.7Tomate crue 19 4.4 3.2Carotte crue 33 905 6.4Haricot vert 19 5.6 0.8Glace 167 26.5 25.5Yaourt sucré aux fruits 101 15.3 15Lait demi écrémé 46 4.6 4.6
b.2. Endogène:
Chez l'homme, la dégradation de glycogène représente une des sources principales par laquelle
provient le glucose sanguin en cas de besoin (période de jeûne), mais l’organisme peut former du
glucose à partir d’autres éléments par la néoglucogenèse (Audigie, 1991).
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
Glucose 6 phosphatase
Fructose1.6-biphosphatase
PEP carboxykinase
Pyruvate carboxylase
Dihydroxyacètone phosphate
Oxaloacétate
Pyruvate
Phosphoénolpyruvate
Glycéraldéhyde 3-P
2. Phosphoglycérate
Glucose
Glucose 6-P
Fructose 6-P
3. Phosphoglycérate
Fructose 1.6-bisP
1.3Bisphosphoglycérate
Glycolyse
Néoglucogenèse
Figure n°02: schéma des voies de néoglucogenèse et la glycolyse (Garrett, 2000).Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
b.3. Destiné du glucose:
L’origine et la destinée du glucose sanguin sont indiquées dans la figure n°03
Figure n°03: Origine et destinée du glucose sanguin (d'après Valdigue, 2000).
c. Métabolisme de glucose:
Le glucose constitue le principal substrat pour toutes les cellules de l'organisme, elles peuvent le
métaboliser et le convertir en pyruvate ou lactate par la glycolyse qui peut se dérouler en présence
ou absence de l'oxygène. Dans le premier cas (aérobie) le glucose va donner le pyruvate, lui-même
convertie en acétylCoA, ce dernier entre dans le cycle de Krebs et donne le CO2, H2O et l'énergie
sous forme d'ATP.
En cas d'absence d'O2 le pyruvate est converti en lactate qui est le produit final et on parle de la
fermentation lactique.
Le glucose prend part aussi dans d'autres processus :
Conversion du glucose en son polymère de stockage: le glycogène dans le foie et les
muscles.
Voie des pentoses phosphate, source d’équivalents réducteurs (2H) pour la
biosynthèse.
Un triose phosphate: l'origine de la partie glycérol des graisses.
Glucose sanguin
NéoglucogenèseAminoacides
Glycérol des TG
Alimentation PolyosidesDiosides
Glucoaminoglycannes
Lactate
Energie
Glycogène hépatique
Glycogène musculaire
La néoglucogenèse est le processus qui produit le glucose à partir du substrat
(précurseurs) non glucidique (Hames et al, 2006).
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
1. Glycolyse 2. Métabolisme de pyruvate
3. Néoglucogenèse 4. Synthèse et dégradation
de glycogène5. Voie des pentoses phosphate 4 4
1 3 5
1 3 3
2
2 2
5
Glycogène
Glucose 6-P
Citrate
Acétyl-CoA
Glucose 6-P
Triose-P
Pyruvate
Glucose
Lactate
Cycle de citrate
Figure n°04: principales voies métaboliques des glucides (Hames et al, 2006).
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
II.1.1.2. La glycémie :
C'est le principal paramètre métabolique étudié, elle s'agit d'une constante du glucose dans le
sang, pratiquée à jeun ou en période postprandiale, elle permet le diagnostic des anomalies du
métabolisme des glucides. (Merger et al, 2001).
Ces valeurs normales admises sont: 0,80 g/l à jeun et 1,60 g/l postprandiale (Silbernagl, 1992). .
Chez la femme enceinte, elle s’abaisse à des valeurs inférieurs à 0,80g /l (entre 0,50 g/l et 0,70g /l) à
jeun et entre 1,20 g/l à 1,40 g/l pour la postprandiale. (Merger et al, 2001).
III.1.1.3. Régulation de la glycémie:
Selon Hennen, 1996, la régulation de la glycémie est une régulation hormonale nécessite de
mécanismes rapides d'ajustement et des effets régulateurs a plus longue durée d'action.
La sécrétion d'insuline est directement corrélée à l'évolution de la glycémie. Elle est aussi
stimulée par l'évolution des taux sanguin d'acides aminés, des corps cétoniques, et des acides gras
libres et inhibée par la catécholamine et la somatostatine qui a un résultat net hypoglycémique.
La sécrétion de glucagon est par ailleurs stimulée par un décrément de la glycémie. Le glucagon
active la phosphorylase et provoque la glycogénolyse hépatique. Il active également la
néoglucogenèse.
Les catécholamines activent la glycogénolyse hépatique et musculaire. Leurs effets hépatiques
provoquent la sécrétion d'insuline alors qu'au niveau musculaire.
III.1.2. Métabolisme lipidique:
Le plus souvent, ce sont des esters d'acide gras et d'alcool (glycérol principalement)
(SABOURAULT et al, 1979).
III.1.2.1. Le cholestérol:
Est un lipide de la famille des stérols, très peu soluble dans l'eau. C'est un composé que l'on
trouve dans les cellules du corps ou il est extrêmement très abondant et dans les matières
lipidiques des aliments, en 1814 que le chimiste français Eugène Chevreul lui donna le nom
de cholestérine Selon les presses de l'université laval, 1982.
Il est indispensable à la vie, bien que son dépôt dans les artères soit a l'origine de maladies et
accidents cardiovasculaires (Chap et al, 2006).
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
a. Origine: selon BREULEUX, 2006.
Le cholestérol a double origine:
Le foie en fabrique les trois quarts (cholestérol endogène) suite à une longue chaine de
réactions chimiques orchestrées par de nombreuses enzymes dont la principale s'appelle la
HMG-CoA réductase.
Le reste fourni par les aliments d'origine animale (exogène) comme certaines viandes, jaune
d'œuf, beurre, fromages…
b. Rôle du cholestérol (d'après Horn et al, 2003):
C'est un composant majeur des membranes cellulaires qui contribue à leur stabilité et au
maintien de leurs structures en s'intercalant entre les phospholipides (formant la bicouche de la
membrane). Il rigidifie la membrane car il empêche sa gélification en évitant la cristallisation des
acides gras, et diminue la perméabilité membranaire aux molécules hydrosolubles.
Le cholestérol est également un précurseur de nombreuses molécules :
la vitamine D3 qui intervient dans la calcification des os,
les hormones stéroïdes : cortisol, cortisone, et aldostérone,
les hormones stéroïdes sexuelles : progestérone, œstrogènes, et testostérone,
les acides biliaires, ...
c. Structure:
Figure n°05: Structure du cholestérol (Chap et al, 2006).
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
1.2.2. Les triglycérides:
Selon Carrett et al, 2000, les triglycérides ou encore graisses neutres, sont les principaux
dérivés neutres du glycérol et la plus importantes réserve d'énergie chez l'animal, résultent de
l'estérification d'une molécule de glycérol par trois acides aminés. Chez les animaux les
triglycérides se trouvent principalement dans les tissus adipeux (la graisse du corps) qui servent en
particulier à la mise en réserve des lipides.
Double origine des triglycérides (d'après Carrett et al, 2000):
Origine exogène: dans certaines huiles, graisses animales, produits laitiers.
Origine endogène: synthèse hépatique à partir du glucose en excès.
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
Figure n°06: Métabolisme des triglycérides (d'après Koolman et al, 1999).
Adipocyte
1Sang Complexe Albumine –acide gras Chylomicrons VLDL
Cellules hépatiques Acide gras libre Triglycérides ATP + CoA 3
Acyl-CoA
Acyl-CoA
Palmitate
NADH,H+ 6 Acyl-CoA+NADPH
+H+
Malonyl-CoA
5 HCO3- + ATP
Dégradation Acétyl-CoADes graisses
Cycle de l'acide citriqueApprovisionnement en
M 4
Acyl-CoA
β. O
Acétyl-CoA
Corps citratecétonique
Biosynthèse des graisses
GlycolyseDégradation
Triglycérides
2
Acides gras libres
Energie pour d'autres tissus CO2 +H2O acides aminés glucose
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
1. Lipoprotéine lipase. 2. Lipase hormono-sensible.3. Acyl-CoA-lipase.4. Carnitine-O- palmitoyltransférase.5. Acétyl-CoA- carboxylase (biotine).6. Acide gras synthase.
M. Mitochondrie.
III.1.3. Métabolisme des protéines:
D'après Koolmam et al, 1999, les protéines constituent, en termes quantitatifs, le groupe le plus
important des macromolécules de l'organisme: par exemple un homme de 70 kg de poids contient
environ 10 kg de protéines dont la majeure partie dans les muscles.
III.1.3.1. Origines des protéines:
Les protéines se trouvent en grandes quantités des les aliments d'origine animale ou végétale.
Tableau n° 06: Teneur en acides aminés de l'œuf, de la viande et de la farine de soja (en%)
(D'après Jacotot, 2003)
Acide aminé œufs viande soja
Cystéine 2,1 1.3 1.9Histidine 2.6 3.2 2.6Isoleucine 5.8 5.1 5.3Leucine 9.0 7.8 7.7Lysine 6.7 8.2 6.4Méthionine 3.0 2.4 1.3Phénylalanine 5.3 4.2 5.0Thréonine 5.3 4.5 4.0Tryptophane 1.8 1.3 1.4Tyrosine 4.3 3.4 3.7Valine 7.2 5.3 5.3
III.1.3.2. Métabolisme des protéines (selon Koolman et al, 1999 ; Voet et al, 2000):
Les protéines apportées par la nourriture seront d'abord dénaturées par l'acide chlorhydrique et
dégradées en acides aminés dans le tractus gastro-intestinal, ceux-ci seront absorbés, répartis dans
l'organisme par le sang et rejoignent les voies de l'anabolisme cellulaire pour être intégrés dans la
synthèse d'hormones, d'enzymes et des protéines de structure.
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
Les acides aminés seront utilisés au niveau du foie pour la synthèse protéique, pour les besoins
métaboliques du foie lui-même, pour la néoglucogenèse et pour la biosynthèse des acides gras ou
seront dégradés. Leur azote sera transformé en urée et excrété sous cette forme avec l'urine.
Les squelettes carbonés servent à la synthèse de sucres ou de lipides ou seront utilisés pour la
formation d'ATP.
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
Glucose Lipide
Alimentation
Sécrétion protéique2 céto-acides
Corps
cétonique ATP NH3 CO2, H2OAcides aminés
Urée
Figure n°07: Métabolisme protéique (vue d'ensemble) (D'après Koolmanet al, 1999)
Protéine fonctionnelle
Compartiment des acides aminés
PyruvatePhosphoénolpyruvate
3-phosphoglycérate2-cétoacides
Sucres phosphate
Protéolyse (300-400g
Synthèse protéique
(300-400g/j
Absorption DégradationSynthèse
Digestion
Chapitre 03 Métabolisme et grossesse
III.2. Métabolisme et grossesse:
III.2.1. Le métabolisme glucidique:
III.2.1.1. Le métabolisme glucidique au cours d'une grossesse normale:
Au tout début de la grossesse, la tolérance au glucose n'est pas différente de celle observée chez
la femme non enceinte et la sensibilité à l'insuline des tissus périphériques est légèrement accentuée,
ce qui se traduit par une capacité supérieure à utiliser le glucose en situation d'élévation de la
concentration plasmatique d'insuline (Lansac et al, 2008).
Au cours de premier trimestre, on assiste à une sécrétion d'insuline plus importante lors d'une
charge orale de glucose. Au delà de ce trimestre, la tendance à une réponse accrue de sécrétion
d'insuline s'accentue, elle est probablement en relation avec l'apparition progressive d'une
insulinorésistance. Cette insulinorésistance se traduit par une moindre capacité à utiliser le glucose
en situation d'euglycémie/ hyper insulinémie et permet d'orienter le flux des substrats vers le fœtus
(Merger et al, 2001).
III.2.1.2. Production hépatique du glucose:
La production hépatique du glucose, qui détermine le niveau de la glycémie et assurée par la
fourniture du glucose aux tissus, au début de la grossesse est similaire à celle précédant la grossesse.
Cependant, la glycémie à jeun s'élève de 0.10 g/l à 0.15 g/l et l'insulinémie double au 3ème
trimestre (Lansac et al, 2008).
III.2.2. Le métabolisme lipidique durant la grossesse normale:
Pendant le début et le milieu de la grossesse, les métabolismes lipidiques sont orientés vers un
stockage lipidique maternel grâce à l'augmentation des œstrogènes, mais à la fin, l'état anabolique
est transité vers un état catabolique, ce qui favorise l'utilisation des lipides par la mère en réservant
le glucose et les acides aminés pour les besoins du fœtus (Lansac et al, 2008).
III.2.3. Le métabolisme protéique au cours d'une grossesse normale:
Dès le début de la grossesse l'albuminémie baisse progressivement, de nombreuses protéines
voient leur concentration augmenter, en particulier, les protéines placentaires comme la phosphatase
alcaline placentaire, les protéines de transport comme la transferrine et les glycoprotéines liantes
d'hormones comme la TGB et le fibrinogène (Gaw et al, 2004).
Chapitre 04:Complications et
grossesse
Chapitre 04 Complications et grossesse
Parmi les complications de la grossesse, nous nous sommes limités aux:
IV.1. Le diabète gestationnel (DG):
IV.1.1. Définition:
Le diabète gestationnel se définit comme la présence d'un trouble de la tolérance aux hydrates
de carbone, de gravité variable, se manifestant pour la première fois pendant la grossesse (Merger
et al, 2001).
IV.1.2. Les facteurs du risque de diabète gestationnel: d'après Spahr, 2004.
Les femmes exposées à un risque accru de diabète gestationnel sont celles qui ont:
Antécédent familial de diabète de type 1 ou 2.
Antécédent d'accouchement d'enfant macrosome ou porteur de malformation congénitale
ou encore de mort périnatale.
La présence de glycosurie.
Age maternelle supérieur à 35 ans.
Hypertension artérielle
Obésité (poids excédant 20% du poids idéal).
IV.1.3. Dépistage du diabète gestationnel:
Il n'existe pas encore de consensus à propos de la définition du diabète gestationnel et des
critères de diagnostic de cette affection (Spahr, 2004). On peut proposer deux techniques de test de
DG:
IV.1.3.1. Le test de O'sullivan:
Réalisé entre la 24ème et la 28ème semaine de gestation, consiste à doser la glycémie une
heure après l'absorption de 50g de glucose par voie orale. Si elle montre une valeur supérieure à 7,8
mmol/ l, alors un test complet sur trois heures avec une charge orale de 100g de glucose est
recommandé, si les deux valeurs sont supérieures au seuil, le diagnostic de DG est établi (Lansac et
al, 2008).
IV.1.3.2. Le test recommandé par l'OMS:
Consiste à mesurer la glycémie deux heures après l'absorption de 75g de glucose. La
patiente est considérée diabétique si la valeur mesurée est supérieure à 140 mg/l (Hennen, 2003).
Chapitre 04 Complications et grossesse
IV.1.4. Complication du diabète gestationnel: d'après Bulmental et al, 2009.
IV.1.4.1. A court terme:
1.4.1.a. Maternelles:
L'augmentation de l'HTA gravidique Risque de césarienne (en rapport de macrosomie).
1.4.1.b. Fœtales:
Macrosomie: c'est la principale complication, elle est représentée dans 15 à 30% des cas.
Dystocie des épaules. Détresse respiratoire néonatale. Mort in utero en cas de glycémie > 1.05 g/dl sans traitement.
1.4.2. À long terme:
1.4.2.a. Maternelles:
Récidive de la prochaine grossesse (entre 30 a 50%). Risque de développement de diabète de type 2 (chez 10 a 60% des femmes).
1.4.2.b. Fœtales:
Obésité Risque de développement de diabète de type 2 également (chez la plupart des
Populations).
Chapitre 04 Complications et grossesse
IV.1.5. Surveillance du diabète gestationnel:
Le traitement permet d'éviter la plupart des complications décrites ci-dessus (Spahr, 2004).
D'après Lansac et al, 2003, elle associe:
Une auto-surveillance glycémique quotidienne à l'aide d'un lecteur de glycémie capillaire, au minimum le matin à jeûn et deux heures après le début de chacun des principaux repas.
Une recherche pluriquotidienne de cétonurie. La mesure de la glycémie veineuse à jeûn et deux heures après le repas; tous
les 15 jours ou avant toute décision thérapeutique. L'encouragement à pratiquer une activité physique compatible avec la
grossesse. Consultation médicale tous les 8 à 15 jours avec l'équipe diabétologue. A la naissance, surveillance régulière de la glycémie de l'enfant afin de
dépister des hypoglycémies.
IV.2. Anémie:
IV.2.1. Définition:
L'anémie se définit par une réduction du volume relatif occupé dans le sang par les globules
rouges (hématocrite), ou de la concentration en hémoglobine d'un échantillon de sang, tels qu'ils se
situent au-dessous des normes (Hennen, 1996).
IV.2.2. Anémie et grossesse:
La grossesse normale s'accompagne d'une hémodilution qui entraine une anémie dite
physiologique se développant de la 8ème à la 22ème semaine, le taux d'hémoglobine s'établi entre
10 et 11dg/l. Mais il existe des anémies pathologiques de gravité variable au cours de la grossesse,
les plus fréquentes sont carentielles, elles surviennent dans des conditions socio-économiques
défavorables et surtout chez les multipares (Verwaerde et al, 1995).
IV.2.3. Les anémies carentielles:
IV.2.3.1. Anémie par carence martiale:
Il s'agit d'une anémie hypochrome hyposidérémique ave ferritinémie basse (Verwaerde et al,
1995). C'est une anémie par carence en fer dite aussi ferriprive (Choquet et al, 1999).
Chapitre 04 Complications et grossesse
IV.2.3.1.a. Diagnostic:
La carence est identifiée soit par le dosage de la ferritinémie, qui est basse, soit par le dosage du
fer sérique (Solary et al, 1999).
IV.2.3.1.b. Traitement:
Le traitement recommandé en cas d'anémie ferriprive est, en plus de l'augmentation des apports
alimentaires, la prescription de 60 mg de fer per os par jour, avec un contrôle de la numération 4 à 6
semaines plus tard (Lefrere, 2001). Il existe aussi autres traitements mais spécifiques à des causes
générales d'anémie: exsanguino-transfusions en cas d'hémoglobinopathie sévère, thyroxine en cas
d'hypothyroïdie (Solary et al, 1999).
IV.2.3.2. Anémie par carence en acide folique:
Il s'agit d'une anémie macrocytaire normochrome arégénérative. C'est une anémie due
généralement à une carence en acide folique (Choquet et al, 1999).
IV.2.3.2.a. Les causes de la carence:
La carence en acide folique peut être due à une mauvaise alimentation, à l'alcoolisme, au tabac,
à des maladies intestinales, à certains médicaments (par exemple, certains antiépileptiques), la
présence de parasites et de bactéries dans l'intestin. Le risque de carence en acide folique est plus
important lors de certaines maladies cutanées (psoriasis, eczéma) et pendant la grossesse (la fin),
parce que dans ce cas, la consommation d'acide folique est plus importante (Solary et al, 1999).
IV.2.3.2.b. Traitement: selon Brunner et al, 1997.
Régime alimentaire équilibré et administration d'une dose de 1mg d'acide folique par jour.
Administration d'acide folique par voie intramusculaire en cas de malabsorption.
L'administration de comprimés d'acide folique (seules les préparations destinées aux
femmes enceintes contiennent une quantité suffisante).
Interrompre le traitement quand le taux d'hémoglobine revient à la normale, sauf si le patient
est alcoolique et contenu à consommer l'alcool.
Chapitre 04 Complications et grossesse
Tableau n°07: Anémie et grossesse, paramètres de diagnostic biologique (Lansac et al, 2008)
Gr norm A.Fe A.Fo
Leucocytes 109/l >10 >10 >10Érythrocytes 1012/l 3.5 2.5 22.5Hémoglobine g/l 120 <100 <100Hématocrite % 0.35 0.25 0.2 à 0.25Volume globulaire/l 90 <80 >100Concentration globulaire/l 32 à 36 28 32-36Fer sérique 10 à 20 <7 10Ferritine 30 à 50 <10 30Acide folique 4.5 à 13 5 <4
Gr norm: grossesse normale.A.Fe: Anémie ferriprive.A.Fo: Anémie, carence en acide folique.
Partie expérimental
e
Le protocole expérimental:
Population de 60 femmes enceintes
Prélèvement de sang
Réalisation des analyses biologiques
Questionnaire général (poids, âge, taille…)
Prélèvement des urines
Chimie des urines
Glycémie FNS Rhésus
Analyse hématologiqueAnalyse biochimique
Albuminurie
Glycosurie
Sang
Schéma du protocole expérimental
Chapitre 01:Matériels et méthodes
Sang
Partie expérimentale
I. Conditions expérimentales:
I.1. Lieu et durée de travail:
Notre étude expérimentale a été réalisée au niveau du centre PMI de la daïra d'Ain kermes
durant tout le mois de Mars 2010.
I.2. L'échantillonnage:
Notre étude a porté sur une population de 60 femmes enceintes sur lesquelles nous avons
exposé un questionnaire englobant des caractéristiques de cette population (poids, taille…), une
étude anthropométrique ainsi que leurs paramètres biologique (Voir annexe 04).
I.3. Matériels et produits:
Coulter (Abscus).
Spectrophotomètre
Centrifugeuse (Roto Fix 32A) de 4500 t/min de vitesse.
Etuve
Des pipettes et des embouts jetables.
Tube avec anticoagulant : EDTA, héparine.
Seringues (10ml)
Plaques, aiguilles et les antisérums (anti A anti B anti D anti AB) pour le groupage.
Coton et Alcool
Bandelettes urinaires (lapstixe).
Bandelettes de glycémie.
I.4. Etude anthropométrique et caractéristiques de notre population:
I.4.1. Le poids:
La prise de poids a été réalisée à l'aide d'une balance, la femme porte le minimum de
vêtement, se tient debout au centre de la plate de forme de la balance.
Partie expérimentale
I.4.2. La taille:
La taille a été mesurée à l'aide d'une toise verticale. Les femmes sont déchaussées et en position
debout bien droite.
I.4.3. La relation entre le poids et la taille:
L'indice de Quételet : (IMC ou BMI)
Indice de masse corporelle ou encore appelé, Body masse index.
Cet indice se calcule de la manière suivante: BMI : P/T2 kg/m2 (D'après Hennen, 2003)
On parle de surcharge pondérale lorsque cet indice se situe entre 24 à 30 kg/m2.
On parle d'obésité lorsque cet indice se situe au dessus de 30 kg/m2. Les valeurs sont de 19 à 24
kg/m2 (ONUAA, 2000).
I.5. Analyse biologique:
Pour donner un aperçu sur les modifications biologiques pendant la grossesse nous avons effectué:
Un dosage de glycémie selon la technique proposée par biomagrab (Voir annexe 01) ou par
les bandelettes d'urgence.
Une numération sanguine réalisée par le Coulter. Dans notre étude on a pris en
considération les globules rouges, les globules blancs, l'hémoglobine, l'hématocrite, les
plaquettes et les constantes érythrocytaires VGM, CCMH et TCMH pour la prévalence de
l'anémie.
Une chimie des urines réalisée par les bandelettes urinaires.
I.5.1. Prélèvement sanguin:
Pour chaque sujet, nous avons utilisé comme un matériel pour le prélèvement un garrot,
coton, alcool, seringue et deux tubes avec les anticoagulants EDTA et héparine.
Le prélèvement se fait à partir du pli de coude entre 8h et 11h de matin, les sujets étaient à
jeûn et le prélèvement se faisait sur les patientes assises.
Les 10 ml de sang veineux prélevés étaient mis séparément dans les deux tubes. En suite les
tubes héparine ont été centrifugés a 4500 t/min. Le sérum obtenu à été utilisé pour les différents
dosages.
Les tubes EDTA ont été utilisés pour la numération sanguine et pour la détermination de
groupe sanguin.
Partie expérimentale
I.5.1.1. Le groupage:
Sur la plaque de groupage, on met quatre gouttes de sang prélevé et sur chacune on met une
goutte d'antisérum.
I.5.1.2. Formule de numération sanguine (FNS):
Le Coulter utilisé pour le comptage in vitro des cellules sanguines. Ce procédé permet la
transformation du volume des particules en signal électrique.
I.5.1.2.1. La technique:
On prend le tube complexon qui contient du sang prélevé.
On met l'aiguille de numération de l'appareil dans le tube et on règle l'appareil pour faire le
comptage.
On attend le résultat qui consiste à mesurer la concentration des paramètres hématologiques
par rapport au sang.
I.5.2. Prélèvement urinaire:
Il a été demandé à chaque sujet d'apporter une quantité d'urine le matin dans un flacon ou dans
un tube sec pour réaliser la chimie des urines.
I.5.2.1. La chimie des urines:
Une bandelette urinaire est une tige en plastique que l'on trompe dans l'urine sur laquelle sont
fixées des plages réactives de chimie sèche.
Chaque plage réactive a fait l'objet d'un dépôt de brevet.
La présence d’un paramètre positif au sein de l’urine se révèle par une modification de la couleur de
la plage réactive correspondant à ce paramètre.
Les bandelettes peuvent être lues à l'œil nu ou avec un lecteur de bandelette urinaire qui lit et
imprime automatiquement les résultats.
Chapitre 02:Résultats et discussion
Partie expérimentale Résultat et discussion
II. Présentation des résultats:
II.1. Caractéristiques de l'ensemble de la population:
II.1.1. Les trimestres:
Au total 60 femmes enceintes ont été soumises aux différents examens retenus pour l'enquête.
La répartition des femmes selon les trimestres est résumée dans le tableau n°08 et est représentée
dans la figure n°08.
Echantillon1e trimestre2e trimestre3e trimestreNombre 40137
%66.6621.6611.66
Tableau n°08: Répartition des femmes selon les trimestres.
1er trim. 2e trim. 3e trim.0
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°08: Répartition des femmes selon les trimestres.
L'enquête à concerné une population de femmes enceintes, avec 66.66% (n=40) au premier
trimestre, 21.66% (n=13) au deuxième trimestre et 11.66% (n=7) au troisième trimestre.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.1.2. La parité:
Tableau n°09: Répartition de l'échantillon en fonction de la parité.
La parité Primipare Multipare Nombre1842
%3070
Parmi les 60 femmes observées:
30 % des femmes sont primipares.
70 % des femmes sont multipares, ces femmes courent plusieurs complications; les troubles
métaboliques, les anomalies et la difficulté de l'accouchement, liées principalement à la
fatigue de l'utérus.
II.1.3. Données socioéconomiques:
II.1.3.1. Habitat:
L'ensemble de notre population habite dans la zone de la daira d'ain kermes, dont la majorité
réside dans ses régions rurales.
II.1.3.2. Le niveau d'instruction:
Les résultats montrent que la plupart des femmes sont analphabètes, 08 femmes ont un niveau
primaire et 14 ont un niveau secondaire et moyen.
Tableau n°10: Niveau d'instruction de l'ensemble de la population.
Niveau Aucun Primaire Moyen Secondaire Nombre27190806
%4531.6613.3410
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.2. Etude anthropométrique:
II.2.1. L'âge:
La répartition des femmes enceintes selon l'âge est mentionnée dans le tableau n°11 et la figure
n°09.
Tableau n°11: Répartition des femmes selon le l'âge.
Echantillon <1818-30>30Nombre03920
%066.1033.9
Parmi les 60 femmes enceintes examinés:
66.10 % (soit n=39) de femmes avaient un âge compris entre 18-30 ans, qui est le
moment idéal pour la maternité.
33.90 % (soit n=20) de femmes avaient un âge >30. Ces femmes courent un risque
accru de présenter toutes sortes de problèmes, dont les avortements spontanés, les
complications au cours de la grossesse, telles que l'hypertension artérielle, les
hémorragies, et la mort de fœtus durant la grossesse et l'accouchement. Ces problèmes
de l'âge semblent être amplifiés si la mère n'a pas reçu les soins prénatals appropriés et
si elle n'a pas une vie saine (BEE et al, 2003).
Aucune femme ne présente un âge inferieure à 18 ans.
<18 ans 18-30 ans >30 ans0
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°09: Répartition des femmes selon l'âge.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.2.2. La taille:
Echantillon <1.50 m>1.50 m Nombre159
%1.6698.33
Tableau n°12: Répartition des femmes selon la taille.
La taille moyenne de notre population est de 1.618±0.053, limitée entre 145 et 171 cm, dont un
sujet présente une taille inferieure aux normes (150 cm). Cette dernière court de plusieurs risques
telle que: la prématurité et la difficulté d'accouchement et surtout si son bassin est étroit.
<1,50 m >1.50 m 0
102030405060708090
100
%
Figure n°10: Répartition des femmes selon la taille.
II.2.3. Le poids:
Tableau n° 13: Répartition des femmes selon le poids
Echantillon <50 kg50-70 kg>70 kgNombre63915
%106525
Sur l'ensemble des femmes examinées ,65 % (n=39) ont un poids normal qui est compris entre
50 et 70 kg par contre 35 % des femmes sont exposées à plusieurs risques. Parmi celles-ci 10% ont
un poids inferieure à 50kg et 25% ont un poids supérieur à 70 kg.
Partie expérimentale Résultat et discussion
<50 kg 50-70 kg >70 kg0
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°11: Répartition des femmes selon le poids.
II.2.4. Indice de masse corporelle (IMC):
Les résultats montrent que:
La majorité des femmes (61.66%) de notre population ont un IMC normal ou une corpulence
optimale. Elles présentent une vie active normale, un risque de maladie réduit et aucun problème de
santé lié à la nutrition.
33.33% des femmes présentent une surcharge pondérale légère ou modérée. Généralement ces
femmes ont une vie sédentaire et un risque d'atteindre des maladies cardiovasculaires, diabète et
même certains cancers plus élevée. Elles doivent vérifier leurs alimentations et leurs apports
alimentaires.
5.01% des femmes ont une insuffisance pondérale ou maigreurs. Cela peut être dû à une
carence d'apport, une malabsorption ou une affection organique (ONUAA, 2000).
La répartition des sujets selon l'IMC est mentionnée dans le tableau n°14 ainsi que dans la figure
n°12.
Partie expérimentale Résultat et discussion
Tableau n°14: Répartition de l'échantillon selon l'indice de masse corporelle.
<16kg/m2
16-17 kg/m2
17-18.5 kg/m2
18.5-25kg/m2
25-30 kg/m230-40 kg/m2>40kg/m2
N012371190%01.673.3461.6618.33150
<16 16-17 17-18,5 18,5-25 25-30 30-40 >400
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°12: Répartition des femmes selon l'IMC.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3. Etude des paramètres biologiques:
II.3.1. Etude des paramètres hématologiques:
II.3.1.1. Le groupe sanguin:
Nous allons fait la répartition selon le Rhésus puisqu'il est le paramètre le plus important dans le
groupage.
Tableau n°15: Répartition des femmes selon le Rhésus.
Rhésus négatif Rhésus positif
Nombre 357
%595
Dans notre population 5 % (n=03) des femmes ont un Rh négatif, celle-ci peuvent avoir un
risque d'incompatibilité sanguine, tandis que 95 % (n=48) des femmes ont un Rh positif.
D'après MERGER et al (2001), si la femme est Rh-, quelques soient les antécédents, il est
obligatoire en début de grossesse, puis aux 6e, 8e et 9e mois de pratiquer une recherche
d'agglutinines irrégulières. Après la naissance, si l'enfant est Rh+, il est nécessaire de faire la
prévention puisque le problème d'incompatibilité apparaît lors d'une deuxième grossesse où les
anticorps sont présents dès le début et souvent aboutit à la mort de fœtus.
Pour cela une vaccination anti-rhésus va être pratiquée. Dans les 72 heures après
l’accouchement, on injecte des anticorps (gammaglobulines portant des anti-D) qui vont neutraliser
les globules rouges rhésus positif avant que la mère n’ait eu le temps de développer ses propres
défenses immunitaires.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.1.2. Formule de numération sanguine(FNS):
II.3.1.2.1. L'hémoglobine (Hb):
Le taux moyen de l'hémoglobine des femmes de notre population est de l'ordre de 11.5±1.51
avec un maximum de 15,6 g/dl et un minimum de 7.8 g/dl. D'après la recommandation de l'ANAES
qui fixe le seuil à 11g/dl. On constate que:
35% des femmes présentent des valeurs inferieure à 11g/dl. Ces femmes courent le risque de la
prématurité: De 11 à 10 g/dl, de 10 à 9 g/dl, de 9 à 8 g/dl, la délivrance prématurée augmente
respectivement de 20%, de 60%, et de 100%. En outre une Hb < 8 g/dl triple le risque de mortalité
périnatale (ZANDECKI, 2006).
63.33% des femmes ont un taux normal qui est compris entre 11 et 14.5 g/l.
Une femme présente un taux élevé (15.6 g/dl), cette valeur peut être porteuse de complication
(retard de croissance intra-utérin, prématurité, hypertension induite par la grossesse, détresse ou
décès foetal périnatal) (ZANDECKI, 2006).
La répartition des femmes de notre population en fonction du taux d'hémoglobine est résumée
dans le tableau n°16 et représentée dans la figure n°13.
Tableau n°16: Répartition des femmes selon le taux d'hémoglobine.
Hb < 11 g/dl11 g/dl<Hb< 14.5 g/dlHb> 14.5 g/dl
Nombre213801
%3563.331.66
<11 g/dl 11 à 14,5 g/dl > 14.5 g/dl0
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°13: Répartition des femmes selon le taux d'hémoglobine.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.1.2.2. Les globules rouges:
Le taux moyen des globules rouges de notre population est de 4.21±0.85, il varie entre 2.82 et
5.59 106/mm3. Si on prend en considération le nombre 4.106/mm3 comme un seuil limite on déduit
que 31.66 % soit 19 femmes ont un nombre insuffisant de globules rouges. Cela est représenté dans
le tableau n°17 et la figure n° 14.
Tableau n°17: Répartition des femmes selon les nombre des globules rouges.
< 4. 106/ mm3> 4. 106/ mm3
Nombre1941%31.6668.34
< 4 .10/mm3 > 4 .10/mm30
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°14: Répartition des femmes selon les nombre des globules rouges.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.1.2.3. Hématocrite:
Le taux moyen de l'hématocrite de la population est de 32.58 ±4.26. Limité entre 20.98 et 44.2
%, si on prend en considération le seuil limite de l'hématocrite déterminé par LEMONNIER, 1990,
on déduit que 51.66 % parmi les femmes de notre population ont un taux inferieur à la normale.
(Voir le tableau n°18 et la figure n°15).
Tableau n°18: Répartition des femmes selon l'hématocrite
< 33%> 33 %Nombre3129
%51.6648.34
< 33 % > 33 %46
47
48
49
50
51
52
%
Figure n°15: Répartition des femmes selon l'hématocrite.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.1.2.4. Les globules blancs:
La répartition des femmes selon le nombre des globules blancs est résumée dans le tableau n°19
et la figure n°16.
<4000/ mm34000- 10000/ mm3>10000/ mm3
Nombre11472%18.3378.883.33
Tableau n°19: Répartition des femmes selon le nombre des globules blancs.
<4000/mm3 4000-10000/mm3 >10000/mm30
1020304050607080
%
Figure n°16: Répartition des femmes selon le nombre des globules blancs.
Les résultats montrent que:
18.33% des femmes de notre population présentent un nombre des globules blancs normal,
ces résultats sont en accord avec celles déterminées par DJALOUAT (2008).
2 femmes (3.33%) ont un nombre supérieur à 10000/mm3, pour l'une cette situation est
physiologique parce qu'elle est au troisième trimestre où il y a une hyperleucocytose qui
peut atteindre 15000/mm3, pour l'autre ceci peut être pathologique (premier trimestre) et
probablement lié à une inflammation ou à une maladie de type "leucémie ".
18.33 % (n=11) des femmes ont un nombre inferieur à 4000/mm3, peut être dû à une
infection virale ou parasitaire, certains cancers ou insuffisance médullaire.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.1.2.5. Les plaquettes:
Tableau n°20: Répartition des sujets selon le nombre de plaquettes.
<150 /mm3150-400/mm3> 400/mm3
Nombre3516%58510
D'après le tableau nous constatons:
85 % des femmes ont un nombre normal de plaquettes, qui doit rester stable pendant
toute la grossesse.
3% des femmes ont une baisse de plaquettes, cette baisse est fréquente chez les mamans
souffrant notamment de toxémie gravidique (pré-éclampsie).
6% des femmes ont un nombre élevé c'est-à-dire supérieur à 400/mm3, cette
augmentation favorise le risque de caillots (thrombose).
<150/mm3 150-400/mm3 > 400/mm30
102030405060708090
%
Figure n°17: Répartition des femmes selon le nombre des plaquettes.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.2. La glycémie:
La glycémie moyenne de notre population est de 0.74±1.133 g/l. cela montre que l'échantillon à
une glycémie normale. Mais si on applique la considération de MERGER (1995) qui fixe les seuils
de normalité de 0.7 à 1.05 g/l on déduit que 17 femmes (28.8 %) sont hypoglycémiants tandis que
une seule femme est hyperglycémiante, cette élévation peut être dûe au diabète gestationnel au
cours de la grossesse, une charge pondérale ou des antécédents familiaux.
Tableau n°21: Répartition des femmes selon le taux de glycémie.
<0.70 g/l0.70- 1.05 g/l>1.05 g/lNombre17411
%28.869.51.7
<0.70 g/l 0,70-1,05 g/l >1.05 g/l0
10
20
30
40
50
60
70
%
Figure n°18: Répartition des femmes selon la glycémie.
Partie expérimentale Résultat et discussion
II.3.3. La chimie des urines:
Tableau n°22: La chimie des urines des femmes de notre population.
Glucose Acétone Sang Albumine
+ - + - + - + –
N 0 60 0 60 4 56 4 56
% 0 100 0 100 6.66 93.33 6.66 93.33
La présence d'albumine dans les urines de la femme enceinte indique la présence d'une
hypertension ou une infection urinaire.
Le sang dans les urines confirme la présence d'une infection urinaire.
Chez la femme enceinte (selon SOULA, 2009):
Les infections urinaires sont particulièrement fréquentes en raison de modifications anatomiques
et physiologiques inhérentes à la grossesse qui profitent aux bactéries :
La croissance de l'utérus entraine une compression de la vessie (d'où un résidu post-
mictionnel, c’est-à-dire une stase des urines avec des mictions incomplètes) et des uretères.
La progestérone entraine une hypotonie des voies urinaires.
Les estrogènes ont tendance à rendre l'épithélium urinaire plus propice au développement
des bactéries.
Il existe une glycosurie physiologique (par abaissement du seuil de résorption du glucose).
La contamination bactérienne vulvo-périnéale est plus fréquente.
Le pH urinaire est élevé (urines alcalines).
Partie expérimentale Résultat et discussion
glu+ glu- acét+ acéto- sang+ sang- albu+ albu-0
102030405060708090
100
%
Figure n°19: Répartition des femmes selon la chimie des urines.
Partie expérimentale Résultat et discussion
III. Discussion:
Notre étude a été réalisée sur une population de femmes enceintes aux différents stades de
grossesse dont l'âge varie entre 18 et 42 ans, habitant dans la zone d'ain kermes, avec un niveau
socioéconomique défavorable.
III.1. Les constants biologiques:
Les constants biologiques sont souvent modifiées au cours d'une grossesse, elles sont
influencées par des différentes facteurs tels que l'alimentation, l'âge, les données
anthropométriques et la parité… donc il faut établir des relations entre ces différents paramètres.
Les caractéristiques biologiques des femmes aux différents stades de grossesse sont rassemblées
dans le tableau suivant n°23:
Tableau n°23: Caractéristiques biologiques de l'ensemble de la population.
GroupeEchantillon Nombre %
glycémie g/l
X±ETMin Max
Hb g/dl
X±ETMin Max
Ht %
X±ETMin Max
GR 106/mm3
X±ETMin Max
Trimestre140 66.660.75±0.12
0.5 1.1
11.5±1.70
7.8 15.6
33±4.28
24.54 44.2
4.35±0.53
2.82 5.59
Trimestre213 21.66 0.70±0.15 0.39
0.9
11.6±1.06 9.5
13
31.8±4.89 20.98
38.87
4.22±0.48 3.3
5.25
Trimestre37 11.660.71±0.12 0.45
0.99
11.08±1.01 9.2
12.2
31.92±2.97 26.53
34.63
3.44±0.44 3
4.12
III.1.1. La glycémie:
Le taux moyen de la glycémie des femmes au premier trimestre était normal quant aux deux
derniers trimestres, ce taux est inferieur aux normes déterminées par LANSAC, 2003 (figure n°20).
Partie expérimentale Résultat et discussion
Figure n°20: L'évolution de la glycémie pendant la grossesse.
1er trim. 2e trim. 3e trim.0.64
0.66
0.68
0.7
0.72
0.74
0.76
0.78
0.8
Gly
Vu le nombre élevée des hypoglycémiantes dans notre population et les valeurs minimales de la
glycémie, une nouvelle répartition doit être établie.
Tableau n°24: Répartition des hypoglycémiants selon les trimestres.
Les groupesT1T2T3
NombreHypoglycémie
%
5
12.5
8
61.53
5
71.42
D'après ce tableau on assiste à:
12.5% des femmes au premier trimestre sont hypoglycémiantes c'est-à-dire elles ont une
glycémie inferieure à 0.70 g/l. On peut justifier cette situation par l'effet des œstrogènes et de la
progestérone d'une part, aux troubles digestifs d'autre part.
61.53% des femmes au deuxième trimestre présentent aussi des hypoglycémies (inferieure
à0.75 g/l), cela peut être dû à l'augmentation de la demande fœtale et la consommation placentaire.
Partie expérimentale Résultat et discussion
III.1.2. Hémoglobine:
Le taux moyen d'hémoglobine des femmes aux trois stades de grossesse était conforme à la
norme déterminée par LANSAC, 2008.
Chez la femme enceinte, le volume plasmatique total maternel augmente progressivement, dès
la 6ème semaine et jusqu'à la fin du second trimestre 50% par rapport à la normale, par contre le
volume globulaire total n'augmente que d'environ 20%, ceci entraine une diminution de
l'hémoglobine et de l'hématocrite (le minimum étant atteint vers 30ème semaine).
Les valeurs considérées comme seuils inferieurs du taux d'hémoglobine durant la grossesse
sont: 110 g/l pour le premier trimestre et 105 g/l pour le second, donc un taux d'hémoglobine
inferieur à 105 g/l indiquant une anémie à chaque période.
N.B: une anémie est dite sévère lorsque le taux d'hémoglobine est inferieure à 8g/dl.
Tableau n°25: Répartition de l'ensemble de la population en fonction de taux d'hémoglobine selon
l'OMS.
Hb normal
Absence d'anémie
Nombre %
8 g/dl< Hb <10.5 g/dl
Anémie modérée
N %
Hb < 8 g/dl
Anémie sévère
N %
T130 759 22.51 2.5
T211 84.622 15.380 0
T36 85.711 14.290 0
Si l’on se réfère à la définition de l’OMS (taux d’hémoglobine inférieur à 10.5g/dl), 21.66% des
femmes ont une anémie (voir Tableau 25). 2.5% de ces anémies sont sévères (taux d’hémoglobine
inférieur à 8 g/dl).
La forte prévalence de l’anémie dans la présente étude pourrait être rapportée au faible niveau
d’éducation et à l’absence d’une supplémentation martiale systématique (3/4des anémies)
En plus, les jeunes femmes de moins de 25 ans constituent un groupe à risque. Une telle observation
montre que la précocité du mariage et les grossesses rapprochées peuvent être aussi des facteurs de
risque.
Partie expérimentale Résultat et discussion
N.B: chez les cas anémiques, il convient de réaliser une numération sanguine (L’anémie devient
progressivement hypochrome et microcytaire mais pas toujours) et de déterminer la ferritine
sérique.
III.1.3. Hématocrite:
D'après LEMONNIER, 1990, le taux d'hématocrite s'abaisse au cours de grossesse en atteignant
une moyenne de 33%.
Dans notre population, le taux d'hématocrite des sujets de premier trimestre est conforme aux
normes, par contre dans les autres trimestres ce taux a baissé.
La comparaison entre les valeurs minimales d'hématocrite de notre population et les seuils
inferieurs déterminés par l'OMS, nous permet d'établir une nouvelle répartition.
Tableau n°26: Répartition de l'ensemble de la population en fonction de l'hématocrite.
Normale
Ht > 33
Nombre %
Anémie modérée
21 < Ht < 33
Nombre %
Anémie grave
Ht < 21
Nombre %
T116 4024 600 0
T206 46.1507 53.480 0
T304 57.1403 42.850 0
D'après ce tableau (n°26), on constate: des taux élevés d'anémie modérée dans les trois
trimestres de grossesse.
III.1.4. Les globules rouges:
Selon DJALOUAT(2009), au cours de la grossesse, on note une diminution des globules rouges
avoisinant les : 3.900 000/mm3 à 4. 000 000/mm3.
Généralement, le nombre moyen des globules rouges est conforme aux normes enregistrées au
cours des 3 trimestres de la grossesse.
Partie expérimentale Résultat et discussion
Tableau n°27: Répartition de l'ensemble de la population en fonction du nombre des globules
rouges.
Normale
Gb < 4.106
Nombre %
Anémie
Gb> 4.106
Nombre %
T131 77.509 22.5
T209 69.2304 30.76
T301 14.2806 85.71
D'après ce tableau (n°27): la proportion des femmes qui ont un nombre insuffisant des globules
rouges dans notre population est très élevés et surtout au troisième trimestre où elle est dépassée les
trois quart.
L'évolution des paramètres hématologiques au cours de la grossesse est motionnée dans la figure
suivante:
1er trim. 2e trim. 3e trim.0
5
10
15
20
25
30
35
HtHbGb
Figure n°21: Evolution des paramètres hématologiques au cours de la grossesse.
Conclusion
ConclusionNous avons réalisé une étude transversale du statut biologique (hématologique, biochimique) sur une population de femmes enceintes (n = 60) habitant à Ain Kermes. Nous en déduisons que:
Les troubles d'hémoglobine existent chez 35% (n = 08) de l'ensemble de femmes enceintes, ce qui augmente le risque de prématurée et la mortalité périnatale
Le groupe sanguin Rhésus négatif existe chez 3 patientes, cela reflète négativement sur leur santé.
Les troubles de la glycémie existent chez 30.5% (n = 18) dont 28.8% (n=18) sont hypoglycémiantes et 1.7% (n = 1) sont hyperglycémiantes, donc on note un cas de diabète gestationnel.
6.66% (n =4) des femmes enceintes ont des protéinuries, ce qui indique la présence d'une infection urinaire ou de l'HTA.
6.66% (n = 4) des femmes enceintes ont le sang dans leurs urines, ce qui confirme la présence d'une infection urinaire.
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Les annexes
Annexe 01 :
I- Techniques de dosage selon biomagrab: selon le guide
1- la glycémie:
Les réactifs:
R1: solution tampon: tampon tris pH= 7 100 mmol/l. Phénol 0.3 mmol/l
R2: enzymes : glucose oxydase l0000 mmol/l Péroxydase 1000U/l Amino-4- antipyrine 2.6 mmol/l
R3: standard: le glucose
Préparation de réactif de travail : dissoudre R1 dans R2.
Echantillon: plasma ou sérum recueilli sur héparine.
Mode opératoire: Langueur d'onde = 505 nmT°C= 37 Cuve (l) = 1 cm
Blanc Standard Echantillon Standard/10μl/
Echantillon//10μlRéactif de travail1ml1ml 1ml
Résultat:
Glucose = (D.O d'Echantillon/ D.O standard) n
n= 100 : mg/dln= 1 : g/ln= 5.56 : mmmol/l
Annexe 02:
Diagnostic d'anémie: d'après CHOAUET et al, 1999.
Hb < 10.5 g/l
Fausse anémie ?
VGM
Diminution
Anémie sédiroblastique
Thalassémie
Fer normal
Fer sérique transferrine
Augmentation transferrine
Anémie ferriprive
Diminution transferrine
Diminution de fer (<15μg/l)
Anémie inflammatoire
Annexe 03:
N°agePoidsTailleTriGrGrGbHbHtGlyPlChimieIMC122511,671b+3,71620011,532,180,7298N18,28228621,711o+4,14586011,331,420,68192N21,2332711,611a+3,58651010,329,880,69495N27,39424701,611o+5,02561014,340,61,1315N27538561,641a+4,3138708,826,410,72377N20,82619601,561o-4,2690012,3290,9210N24,65737731,612a+3,8811509,5290,69251alb+28,16832741,61a+4,591018012,636,10,8138N28,9918551,621o+4,46555012,135,040,7344N20,95
1025611,61a+4,11612010,932,010,74421N23,821130551,661o+3,7260408,825,880,7362N19,951232501,521o+3,58651010,329,080,5495N21,641333561,671o+4,48619010,832,810,7329N20,071433501,61o+3,92799011,935,410,9282sg+19,531520711,61a+4,27920014,238,60,6182N27,731630721,551a+3,58629010,129,90,74345N29,961722701,521b+4,27821014,238,60,66240N30,291842831,61o+4,1656608,926,990,8416N32,421933641,71b+3,7716009,128,90,85145N22,142029521,61a+4,28544011,434,420,6292N20,312133551,681o+4,96890015,644,20,7294N19,482222831,631a+4,2333609,329,320,73329N31,232325481,451a+2,82282012,937,90,7358N22,822434601,632o+4,36780012,736,150,64256alb+22,582525591,631o+4,6655601234,270,9283N22,22637671,61a+4,82789012,134,910,55324N26,172725481,61o+4,95755011,835,20,93285N18,752827551,621b+4,45657012,134,550,7309N20,952927601,672a+5,25437012,338,870,39206sg+21,513033811,611o+4,25764013,932,870,7281N31,243129831,62b+4,54436011,532,870,81207N32,423236651,683a+3,051027011,834,360,5240N23,033327831,61o+4,49559010,627,460,97214N32,423435551,621o+4,74375011,935,250,7297N20,953519711,662a+4,355001233,67/374N25,763629541,62a+4,06478010,330,120,7331N21,093729651,651a+5,59702010,830,760,7325N23,873822811,611o+4,78579012,535,970,7450N31,243929741,71b+4,55636011,834,660,6269N25,64029641,652a+4,06577012,134,230,9226N23,54120701,72o+4,27345011,531,930,84412N24,224221551,671o+4,4604011,332,680,74205N19,724339601,63a+3,78747012,234,630,45247N23,434432591,71o+5,04532011,331,060,65173N20,414526461,652b+4,7761101336,90,6166N16,894629541,663o+3,8695011,733,150,7305N19,5947/441,63b+330009,226,530,7269sag+++17,184823531,662o+3,8695011,420,980,7305N19,234930491,62a-3,3796010,824,710,71176N19,145026631,662o+3,9130651333,30,5310alb+22,865133701,651a+5417013,138,10,67148alb++25,715220541,641a+4,77401013,136,90,8257N20,075326751,551b+4,0432309,828,690,98207N31,215431631,641o+5,0737607,824,540,84224N23,42
5528751,53o+4,12497910,5340,75198N33,335621541,641b+4,43421012,234,920,8282sang++20,075719541,61o-3,83435011,330,60,7240N21,095829611,62a+4,42590010,730,660,9286N23,825941571,513b+3,13784010,8300,88240N24,996026651,533o+3,23655011,430,80,99312N27,76
Annexe 04:
Le questionnaire:
Patiente n°: ….. Date: / 03 / 2010
Nom et prénom: ………………………………..
L'habitat: ……………..
Trimestre n°: ………..
La parité: Primipare Multipare
Le niveau d'instruction: Aucun Primaire
Moyen SecondaireL'âge: …. ans
La taille: ……. cm
Le poids: ……… kg l'indice de Quételet: ………… kg/m2
Les analyses biologiques:
FNS: Hb: ……… g/dl
Ht: ……… %
Gr: ……… /mm3
Pl: ……… /mm3
Gb: ………/mm3
Groupe sanguin: ………..
La glycémie: ……….. g/l
Chimie des urines:
1. Glucose 2. Acétone 3. Albumine 4. Sang
Résumé:Notre étude est basée sur les différentes modifications des valeurs usuelles biochimiques chez une population des
femmes enceintes. D'après les résultats des analyses nous remarquons que sur 60 femmes:
35% des femmes présentent une baisse de l'hémoglobine.
28.8% des femmes présentent une hypoglycémie. 1.7% des femmes présentent une hyperglycémie. 6.66% des femmes présentent le sang dans les urines. 9.99% des femmes présentent une protéinurie.
Mots clés : la grossesse, diabète gestationnelle, anémie, glycémie, glucoserie, protéinurie.
:ملخص
القيم في المختلفة التغيرات على دراستنا للنساء تستند السكان بين البيوكيميائية
لنتائج وفقا ، بين التحليل الحوامل من أن حامل امرأة 60نالحظ :
35 % الهيموغلوبين في انخفاض من تعاني النساء من28.8% الدم في السكر انخفاض من تعاني النساء من1.7 % الدم في السكر نسبة ارتفاع من تعاني النساء من6.66% البول في للدم تواجد لديهن النساء من6.66% البول في للبروتين تواجد لديهن النساء من
مفتاحيه في: كلمات السكر ، الدم في السكر الدم، فقر الحملة، سكري الحمل،البول في البروتين .البول،