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Dans la même collection aux Éditions Ouest-France

La médecine de tous les jours Docteur Edmond Schuller

Dictionnaire des prénoms Jean-Maurice Barbé et Jean-Pierre Nortel

Dictionnaire de citations Gérard Pernon

Dictionnaire du droit de tous les jours Florence Laroche

Photographie de couverture : Philippe Garguil Maquette de couverture : Bernard Louviot

© 1982 — OUEST-FRANCE

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Jean Touffet

Dictionnaire essentiel

d'écologie

ouest france 38, rue du Pré-Botté 35100 - Rennes

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Avertissement

Longtemps méconnue, l'écologie est une science qui a pris un essor considérable au cours de la dernière décade. Au fur et à mesure qu'elle s'ouvrait à un large public, sa signification populaire s'est largement éloignée de sa définition initiale à tel point qu'elle est devenue pour l'homme de la rue plus une doctrine politique qu'une démarche scientifique.

La signification précise des termes utilisés est généralement ignorée. Pourtant, il est absolument indispensable, pour mieux se comprendre, de parler le même langage et donc d'utiliser, pour s'ex- primer, les mots avec leur signification exacte. Actuellement, la connaissance des termes usuels utilisés en écologie n'est plus affaire de spécialiste mais fait partie de la culture générale.

L'objet essentiel du présent ouvrage est donc de définir de façon simple mais précise les mots les plus couramment utilisés en écologie, mots qui souvent sont utilisés à contre sens. Il s'adresse à tous ceux, étudiants ou praticiens, scientifiques ou politiques, aménageurs ou protecteurs de la nature qui s'intéressent de près ou de loin à l'écologie et sont amenés à en utiliser ou à comprendre les mots essentiels. La connaissance du sens exact des mots utilisés est fondamentale ; elle doit favoriser aussi bien le dialogue que l'utilisation des connaissances de base de l'écologie qui s'avèrent de plus en plus indispensables à une gestion et à un aménagement rationnels de notre cadre de vie.

Nous n'avons retenu dans cet ouvrage que les termes les plus simples et les plus usuels utilisés dans le domaine de l'écologie sensu- stricto, c'est-à-dire ceux qui sont utilisés dans la description, le fonc- tionnement et l'aménagement de l'espace naturel, rejetant les définitions trop spécialisées, trop complexes ou trop hermétiques.

Par ailleurs, l'écologie, dans sa démarche scientifique, fait appel aux techniques et aux connaissances de nombreuses autres disciplines qui ont elles-mêmes leur vocabulaire spécifique. Nous n'avons pas retenu les termes propres à ces disciplines qui feront pour la plupart l'objet d'autres dictionnaires.

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Pour un certain nombre de mots, la définition est accompagnée d'une explication plus complète de son champ d'application. Ceci nous a amené à introduire dans la même rubrique les définitions de plusieurs termes qui n'ont pas été repris à leur place alphabétique. Ces termes apparaissent en caractères gras dans le texte.

Nous avons aussi été amenés à citer dans les explications des mots dont le sens précis apparaît lorsqu'ils sont analysés à leur place alphabétique ou dans un autre paragraphe. Ils sont indiqués par un astérisque.

Dans l'index alphabétique les mots définis dans l'ordre alphabéti- que sont indiqués en caractère normaux ainsi que leur pagination prin- cipale alors que les mots définis dans le texte sont indiqués en carac- tères gras.

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A ABIOTIQUE: qui n'a pas trait à la vie. Ce mot est surtout utilisé pour désigner les facteurs écologiques* abiotiques ; ce sont les facteurs physiques et chimiques de l'environnement*. Les deux grandes catégories de facteurs écologiques abiotiques sont les fac- teurs climatiques* et les facteurs édaphiques* ou, en milieu aquati- que, les caractères physico-chimiques des eaux. ABONDANCE: l'abondance d'une espèce est évaluée d'après le nombre d'individus se rapportant à l'espèce par rapport au nombre total d'individus de toutes les espèces vivant dans le même milieu. L'abondance s'exprime aussi, surtout pour les populations ani- males, par le nombre d'individus par unité de surface ou de volume, ce qui correspond à la densité*. ABONDANCE-DOMINANCE: le coefficient d'abondance- dominance utilisé en phytosociologie* permet de définir l'impor- tance d'une espèce dans un groupement en tenant compte du nombre d'individus (abondance) et de son recouvrement (domi- nance). Les coefficients utilisés ont la signification suivante: + : individus rares, recouvrement très faible, 1 : individus assez abondants mais recouvrement faible, inférieur à 5 % de la surface étudiée, 2 : individus abondants ou recouvrant de 5 % à 25 % de la surface étudiée, 3 : individus recouvrant de 25 % à 50 % de la surface étudiée, 4: individus recouvrant de 50 % à 75 % de la surface étudiée, 5: individus recouvrant plus de 75 % de la surface étudiée. ABYSSAL: la faune abyssale correspond aux animaux qui se ren- contrent dans les grandes profondeurs océaniques, au-delà du talus continental*. On appelle étage abyssal le niveau marin compris à des profondeurs de 3000 à 6000 mètres. Se dit aussi pour désigner des plantes de hautes montagnes entraî- nées exceptionnellement à basse altitude (par les torrents ou les avalanches par exemple); on parle alors de flore* abyssale ou de stations* abyssales.

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ACCESSOIRE : permet de définir le degré de fidélité* d'une espèce en phytosociologie*. Une espèce accessoire est une espèce que l'on rencontre dans divers groupements* et donc dans diverses condi- tions de milieu. Pour cela, on la qualifie aussi d'espèce indifférente*. ACCIDENTELLE : désigne une espèce qui se développe habituelle- ment dans d'autres groupements et qui n'apparaît que de façon accidentelle dans l'association* décrite.

ACCLIMATER : introduire une espèce animale ou végétale dans un milieu où elle peut se développer et se reproduire grâce à l'interven- tion de l'homme (par exemple dans des jardins d'acclimatation ou dans des serres). L'espèce est alors dite acclimatée, mais elle ne pourrait pas se maintenir et se reproduire à l'état sauvage. ACCOMODAT: forme que peut revêtir un organisme vivant à la suite de modifications morphologiques, anatomiques ou biologi- ques dues à l'influence des conditions de milieu. Ces modifications ne sont pas héréditaires, elles sont d'ordre phénotypique* (et non génotypique* comme dans le cas des écotypes*) et sont réversibles. Les accomodats sont aussi qualifiés de formes stationnelles ou, plus rarement, d'écophènes. ACCROISSEMENT: augmentation de taille, de poids ou de volume consécutif à la croissance d'un organisme. En sylviculture, l'accroissement ligneux annuel correspond à l'augmentation du volume du bois utile, c'est-à-dire de la partie du tronc ayant une circonférence de 22 centimètres. A ne pas confondre avec productivité*. ACIDIFIANTE: se dit d'une espèce végétale dont les litières pau- vres en bases et en azote et riches en lignine donnent naissance à des humus acides de type mor* et provoquent une acidification des horizons supérieurs. C'est le cas des litières de Bruyères et de certains résineux (Pins, Epiceas) qui se décomposent très lentement. ACIDOPHILE: désigne un organisme (généralement une plante) qui se développe sur un substrat acide. C'est le cas par exemple de la Digitale rouge ou du Châtaignier. ADAPTATION: changement dans la structure des organismes intervenu sous l'influence des conditions de milieu qui leur permet de vivre dans un biotope* déterminé. On peut distinguer des adap- tations morphologiques, des adaptations anatomiques, des adapta- tions physiologiques. Tous les êtres vivants sont plus ou moins adaptés à leur milieu, seules les limites de l'adaptation sont plus ou moins larges selon les espèces et selon leur amplitude écologique*. ADRET désigne, dans les Alpes, le versant exposé au Sud (syno-

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nyme de soulane dans les Pyrénées) par opposition à l'ubac (ombrée dans les Pyrénées) ou versant exposé au Nord. Cette différence d'exposition se répercute sur l'étagement de la végétation.

ADVENTICE: plante étrangère à la flore spontanée d'une région introduite volontairement ou involontairement par l'homme. Les plantes adventices ou adventives développent généralement dans des milieux modifiés par l'homme, adventices des cultures et des moissons (plantes messicoles*) qui sont souvent appelées « mau- vaises herbes* », adventice des décombres, des voies de communica- tion (plantes rudérales*). La présence d'adventices dans un milieu est l'indice d'un déséquilibre ou d'une artificialisation de ce milieu.

AÉROBIE: les organismes aérobies ont besoin d'oxygène pour vivre et se reproduire. Ils se développent donc dans des milieux aérés.

AGRÉGAT: les individus d'une même espèce peuvent se répartir dans le milieu soit de façon homogène, soit en agrégat. Dans ce cas, ils sont regroupés ensemble formant des taches. Ceci provient généralement de leur mode de reproduction et de dissémination et permet de rendre compte de la sociabilité de l'espèce et de la structure horizontale de la végétation. En pédologie, les agrégats ou peds correspondent aux unités struc- turales élémentaires formées par l'assemblage des particules élé- mentaires sous l'action de forces liantes, telles des forces de surface ou des ciments provenant en particulier de la floculation des colloï- des du sol (argiles et humus). La forme, la dimension et le degré de stabilité des agrégats permettent de déterminer la structure* du sol.

AIRE: désigne une surface. L'aire de répartition géographique d'une espèce renferme toutes les localités où l'espèce est connue. L'aire de répartition d'un groupement correspond à la surface sur laquelle le groupement se développe. Une aire (de répartition géographique) est discontinue ou disjointe lorsque les zones de répartition de l'espèce sont séparées par des distances supérieures à celles que leurs diaspores peuvent franchir. Pour déterminer l'aire de répartition géographique d'une espèce, il faut inventorier toutes les localités où elle est présente. Lorsqu'il est impossible de recenser toutes les localités, on utilise une méthode de quadrillage du territoire, marquant d'un signe tous les carrés où l'espèce est présente.

AIRE MINIMALE c'est la plus petite surface nécessaire pour identifier la plupart des espèces d'un groupement homogène. Pour déterminer l'aire minimale on recense le nombre d'espèces sur une toute petite surface, puis on augmente progressivement cette sur- face en identifiant les nouvelles espèces. En reportant sur un graphi-

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que l'évolution du nombre d'espèces (en ordonnée) en fonction de la surface (en abscisse) la course s'infléchit brutalement lorsque le nombre d'espèces ne croît plus que très lentement. C'est ce point d'inflexion qui correspond à l'aire minimale. Lorsque l'on veut effectuer des relevés floristiques dans ce type de milieu, on sait alors qu'il faut inventorier une surface égale ou légèrement supérieure à cette aire minimale pour recenser la quasi-totalité des espèces du groupement. En poursuivant notre graphique, lorsque l'on passe dans un autre type de milieu le nombre d'espèces croît à nouveau, on a atteint une aire maximale au-delà de laquelle le milieu n'est plus suffisamment homogène pour définir une unité de végétation.

AIRE OMBROTHERMIQUE : diagramme qui permet de compa- rer la répartition des groupements végétaux avec les moyennes annuelles de précipitations et de température (qui sont exprimées en montagne par l'altitude) et ainsi de mieux préciser les exigences climatiques de ces groupements. ALBEDO: partie du rayonnement solaire qui est réfléchie par les surfaces réceptrices (végétation ou sol par exemple).

ALIOS: désigne l'horizon d'accumulation ferrique d'un podzol* lorsqu'il est cimenté par les colloïdes pour former une masse durcie.

ALLIANCE: unité phytosociologique qui regroupe des associa- tions* ayant des affinités floristiques et sociologiques. L'alliance est caractérisée par des espèces qui se rencontrent essentiellement dans les diverses associations la constituant (caractéristiques d'al- liances). L'une de ses espèces permet de dénommer l'alliance (par exemple: le Fagion si/vaticae alliance regroupant les diverses asso- ciations ou le Hêtre, Fagus sylvatica, est présent).

ALLOMÉTRIE : caractère de la croissance d'un organe qui se fait à une vitesse constante supérieure (allométrie positive) ou inférieure (allométrie négative) à celle de l'organisme entier.

ALPIN: adjectif qui s'adresse: — soit à un étage de végétation, l'étage alpin, qui commence vers 2300-2400 m et correspond à un climat rude où la neige reste longtemps sur le sol ; la végétation alpine est constituée de landes et pelouses rases, — soit à des plantes qui croissent non seulement dans les Alpes mais aussi dans toutes les hautes montagnes, — soit à un territoire biogéographique (domaine alpin) et au cor- tège floristique* (l'élément alpin) qui le caractérise. On réserve le terme d'alpien aux plantes dont l'aire est localisée uniquement à la chaîne des Alpes.

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L'écologie est une science qui a pris un essor considé- rable ces dernières années ; elle est souvent devenue pour l'homme de la rue plus une doctrine politique qu'une démarche scientifique. La signification exacte des mots est souvent ignorée.

Ce livre présenté par Jean Touffet, professeur d'Écolo- gie végétale à l'Université de Rennes, a pour objet de définir de façon simple mais précise les principaux termes utilisés en Écologie. Il s'adresse à tous ceux, étudiants ou praticiens, scientifiques ou politiques, aménageurs ou pro- tecteurs de la nature, qui s'intéressent à cette science et sont amenés à en utililiser les résultats et à en compren- dre les concepts.

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Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement

sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

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