daniel assayag
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DANIEL ASSAYAG
Né en 1986
Baccalauréat au Lycée Lyautey de Casablanca en 2004
Licence de Lettres modernes à Paris IV en 2008
Diplomé des Gobelins (Photographie) en 2010
5ème année ENSBA Paris, DNSAP en 2015
2015: L’espace entre les êtres, commissariat Guillaume Paris/Eliott Paquet, Galeries G/D ENSba.
2015: Performance sonore, Accompagnements, L’Onde Théâtre et centre d’art de Velizy-Villacoublay
2014: Vernissage - Performance sonore, Accompagne-ments, Etats du Ciel III, Palais de Tokyo.
2014: Collectif HAB.B, MOE Festival, Bellevilloise
Né au Maroc, issu d’une culture judéo-berbère, je grandis dans un envi-ronnement arabo-musulman et suis rapidement atteint de francophonie. Mes identités hétérogènes se trouvent en moi alternativement reniées puis réhabilitées, célébrées puis détruites. Principe actif de l’affirmation de soi dans une plénitude finie qui rejette l’aliénation. Tout en questionnant ma position et mon devenir, l’espace dans lequel je me prolonge, j’élabore une posture qui touche aux formes de l’indicible et à la matière de la jouissance artistique.
Installation, écriture ou performance; je refuse de restreindre ma pratique artistique en ce qu’elle se doit d’être reconnaissable par l’itération d’un motif, par la prédilection d’un médium, ou par l’usage d’une technique générative, mais décide d’instaurer les conditions d’énonciation nécessaires à l’émergence du sens, visible, immédiat, publicitaire.
Transgression - réinvention du mythe étatique et religieux - porno-graphie - illégalité - valeur et marché - sont des thèmes qui traversent mes œuvres en ayant pour corollaires nécessaires un dessein poétique. A l’équi-libre précaire de la brutalité des forces observables et celles, fantasmées, du pouvoir symbolique de l’art, je tente la conjuration d’un art consensuel, d’agrément et de propagande.
Savon. 2015Deux panneaux photographiques de 100 cm x 80 cm.Cadre parquet découpé.Tirages callotypiques sur papier canson.Vue d’exposition «L’espace entre les êtres» ENSba 2015.
On serait tenté de croire qu’il s’agit d’une provocation mais au vu de la connivence existante entre l’art et la pornographie c’en serait une bien ignare. Il ne s’agit pas d’une provocation, mais d’une véritable célébration de la beauté, en ce qu’elle est pornographique, et qu’elle émane de cet entre deux, qui balance la brutalité et l’amour tendre.
Price Rise, 2015.Billet de 5 euros, découpé en 256 unités. Etui en plexiglass.68x126mmEdition de 256 billets vendu à l’unité au prix de 1280€
Acheter et vendre. La naïveté, ou le déni de l’artiste ne peuvent pas subsister long-temps dans un monde où le financier use du langage de l’artiste, et l’artiste de celui du financier. J’use ici du subterfuge de l’art, en ce qu’il est parfois obscur et magnétise des forces non controlables, pour attribuer une valeur nominale de 5 à une fraction d’un billet de 5 euros. J’indexe chacune de ces fractions sur le cours de la bourse et laisse le prix du billet-recomposé ou billet-oeuvre varier en fonction de celle-ci. Valeur papier, valeur d’usage, valeur symbolique, et valeur de revente et au dessus de toutes ces valeurs, au dessus de la valeur esthetique même, surnage une valeur de confiance.
Regarder un paysage de Nicolas de Staël c’est regarder un mur. L’impossible profondeur de la toile, le regard sans cesse ramenée à la surface de la toile. Du mur-toile.Et les murs ca se peint à la truelle.
(détails)