Réunion APALEF du 7 Avril 2011

Merci tout d’abord à MAGAN MAÏGA de nous faire l’amitié de sa visite. Cette réunion est l’occasion de faire le point sur nos échanges et projets respectifs.

1/ Séjour de MAGAN en France, du 25 Mars au 20 Avril A l’invitation des Maisons Familiales Rurales de France. Ce séjour est des plus chargés en rencontres, réunions, entretiens. MAGAN espérait quelques temps morts … plus personnels, mais le planning qui lui avait été concocté ne lui en a guère laissé le loisir ! Durant ce séjour, il assume ses deux casquettes de nouveau directeur national malien des MFR, et de maire de FATOMA. D’où des rencontres toujours très riches et fructueuses, notamment avec des représentants du Conseil Général pour la mise en œuvre et la gestion des établissements créés à FATOMA dans le cadre de la coopération décentralisée de l’Ille-et-Vilaine dans le cercle de MOPTI. 2/ Point sur les projets de FATOMA L’électrification de FATOMA est, enfin, votée par les institutions maliennes. Les villages de THY, NIAKONGO et FATOMA devraient être alimentés sous quelques mois, ce qui va à coup sûr transformer radicalement la vie des villageois ! 2.000 ha de terres rizicoles ont été aménagés grâce à des fonds indiens, dans la plaine de SABE. De nombreux paysans ont été formés à la riziculture, par des formateurs maliens, avec un financement là aussi indien. Le problème est que l’Inde souhaite maintenant rendre ces terres au gouvernement Malien, ce que ne souhaite pas la municipalité de FATOMA. L’intérêt est pour elle d’attribuer ces terres aux populations, directement, qu’elles puissent les exploiter et bénéficier en direct des récoltes. Des négociations, semble-t-il difficiles, ont été

lancées avec le gouvernement en ce sens. MAGAN a également pu rencontrer le président Malien A.T.T. pour obtenir son soutien dans ces négociations.

Un projet important de château d’eau est également lancé sur FATOMA. L’eau potable est un problème important, les familles ont recours à l’achat de bidons, amenés par pousse-pousse, à raison d’environ 4 bidons de 50 FCFA / jour au minimum pour 1 famille. Ce projet permettra de participer à la lutte contre la pauvreté. Un dossier a été déposé auprès de l’Agence Française de Développement, château d’eau + système d’adduction. Un raccordement au réseau se fera au niveau de THY. Les travaux ont déjà commencé. Le PDSEC 2010 – 2014 (Plan de Développement Social, Economique et Culturel) est désormais validé, notamment par le préfet du cercle de MOPTI. Il a été cofinancé par la mairie de FATOMA, l’ONG Action MOPTI et l’Eglise Norvégienne. Un autre grand projet, la ferme-école, en partenariat avec le Conseil Général I-et-V, est bien avancé. Doit permettre de promouvoir la filière lait sur FATOMA, par la mise en place d’un système de conservation, et la fabrication de fromages, notamment. Mais il suscite de nombreuses inquiétudes, et exige de mettre en place une organisation appropriée pour sa pérennisation.

Ainsi, comment gérer les points de collecte du lait ? La consommation de lait par la population (enfants) est importante, il est donc impératif qu’une part du lait produit reste à la population, l’autre part allant à la ferme. Le parc à bétail : comment, et par qui, le gérer ? La commune souhaite que les éleveurs se réunissent en coopérative pour cela, car sont les mieux à même de gérer le cheptel de la région (la mairie n’a pas les compétences). Permettrait d’accroître leurs revenus. Souhait de création d’1 groupe pour gérer l’embouche, et d’un 1 second groupe pour la ferme-école.

Le Centre de Santé actuel pose également un problème, du fait de sa situation, en plein

cœur de la commune, et donc à quelques mètres du marché. Pas simple pour les femmes de s’y rendre, en particulier les jours de marché. L’idée est donc de le délocaliser en périphérie

du village de FATOMA. Une étude a été faite par l’ONG Action MOPTI, le coût est important pour la commune, bien sûr. 3/ Retour sur les animations au collège du RHEU cette semaine Toute la semaine, des activités ont été organisées dans le cadre du collège, par le corps enseignant, consacrées au Mali et FATOMA. Ce Jeudi après-midi, a été organisée la 6ème édition des courses de parrainage par les collégiens du RHEU. L’objectif est de réaliser un maximum de tours de courses, soutenus par autant de parrains qui s’engagent ainsi à verser des fonds au Collège. Ces fonds sont actuellement destinés à l’informatisation de la bibliothèque au collège Ibrahim BA de FATOMA. Cette édition a été l’occasion d’une rencontre des collégiens et de MAGAN, qui a par ailleurs donné le départ des courses. 4/ Point sur les chantiers de TIABOLI Le projet « un moulin – un jardin » a été mis en œuvre sur ce village, dans le cadre du PDSEC, grâce au soutien de partenaires. Un puits maraîcher a été creusé par une société de SEVARE (Faso Djigui), des canalisations ainsi que des bassins sont en cours de construction. Une clôture encadrant une parcelle de ½ ha a été installée (permet de protéger les cultures des animaux), complétée par une porte métallique d’entrée. Des villageois ont été formés en Janvier dernier, à l’initiative de l’A.I.V.M., aux techniques de maraîchage. Reste à acheter et mettre en place un moulin à mil, puis former son comité de gestion qui vient d’être nommé. Les chantiers devraient être terminés dès fin Avril, c’est-à-dire bien plus tôt que prévu initialement, ceci grâce à l’implication des villageois et de la compétence du chargé de mission de la C.I.VM. - SEVARE qui pilote et organise les travaux sur place. 5/ Point sur les actions de l’APALEF Nous avons pu présenter à MAGAN nos activités au RHEU, grâce notamment aux pages du site Web qui leur sont consacrées. Retour notamment sur les ateliers de contes africains et de fabrication de Bogolan, animés par Lucie BRUNEAU-TOURE, en Novembre dernier. Notre participation au 5ème festival Ecran d’Afrique, organisé conjointement par SADA et AMOCAS, de Mordelles. Dans ce cadre, nous avons proposé un atelier de danses africaines au Centre Administratif, qui a réuni une vingtaine de personnes sous la houlette de Sietianhoua YEO (danseur) et les percussions d’Adama Bilorou. Nous avons vendu plusieurs articles de l’artisanat local de FATOMA, sacs, tabliers, colliers, objets en bois … Du fait des événements qui empêchent tout déplacement actuellement dans la région, le transport de ces marchandises est pour l’instant difficile. Nous allons nous mettre en quête de solutions, en contactant par exemple des commerçants Maliens présents à RENNES … 6/ Signature de la convention tripartite avec FATOMA et Le RHEU

Un événement majeur pour notre partenariat Le RHEU – FATOMA s’est déroulé ce 8 Avril 2011, au Centre Administratif. En présence de M. DIARRA, conseiller économique auprès de l’Ambassadeur du MALI en France.

Cette convention concrétise une intensification des échanges entre nos 2 communautés, par l’engagement vers un partenariat équilibré. Plusieurs champs d’action sont ainsi définis :

- une dimension culturelle, par l’encouragement aux échanges culturels et humains - un soutien au développement de la scolarisation, par des investissements dans des

infrastructures scolaires - la prévention et la promotion de la Santé - le soutien aux activités génératrices de revenus (dans lequel s’inscrivent les actions de

l’APALEF, déjà soutenues par la municipalité du RHEU).

Cette convention a été cosignée par Messieurs CHENUT et MAIGA, et Sylvie GUILLON pour l’APALEF.

7/ Exposition photos sur FATOMA, jusqu’au 9 Mai 2011. Dans le hall de la Mairie (bâtiment principal). Une vingtaine de photos retraçant quelques grandes étapes de la vie de l’APALEF, et de belles rencontres …