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Cours Spectrométrie de Masse
Cours ESBS
Oct 2010
Introduction
Sarah CIANFERANI
Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC)Laboratoire de Spectrométrie de Masse BioOrganique
Dir : Alain Van DorsselaerUMR 7178 CNRS - Université de Strasbourg
Tel: 03 68 85 26 [email protected]
Plan
Mardi 12/10 : Théorie de la MS : Les Bases de la Spectrométrie de Masse
- Introduction à la spectrométrie de masse
- L’ionisation MALDI
- L’ionisation Electrospray
- La Spectrométrie de masse en tandem (MS/MS)
Mercredi 13/10 : Utilisation de la MS en biologie
- Utilisation de la spectrométrie de masse en analyse protéomique
- La spectrométrie de masse des complexes non covalents
Définitions1- Présentation d’un spectre de masse2- Unité de mesure: le Dalton3- Masse moléculaire monoisotopique 4- Masse moléculaire moyenne (ou chimique)
L’instrument : structure d’un appareil de spectrométrie de masse1-Structure d’un instrument : source et analyseur2- Rôle des champs l’électrostatiques3- Rôle et systèmes de génération du vide4- Présentation des principales sources
EI, FAB, MALDI, ESI5- Présentation des principaux analyseurs
Magnétique, quadrupôlaire, trappe d’ion, TOF, FT-ICR 6- La MS-MS
Spectrométrie de masse : introduction générale
Qu’est-ce que la spectrométrie de masse ?
C’est une méthode de mesure des rapports
masse-sur-charge (m/z)
de molécules individuelles et ionisées
(spectrométrie de masse moléculaire)
ou
de complexes non covalents ionisés
(spectrométrie de masse supramoléculaire)
Historique
1912 : spectres de masse de O2, N2, CO, CO2, COCl2 (JJ. Thomson)
1930 : Application de la MS à la chimie organique (R. Conrad)
1948 : Principe de l’analyseur à temps de vol (TOF) (AE. Cameron)
1951 : Application de la résonnance cyclotron à la MS (H. Sommer)
1953 : Brevet pour l’analyseur à quadripôle et l’ion trap (W. Paul)
1958 : 1ers spectromètres de masse couplés à la GC (en 1975 : appareils GC-MS de routine)
1966 : Ionisation chimique (MSB. Munson et FH. Field)
1967 : introduction de l’informatique !!!!!!!!!!!!
1981 : Ionisation par FAB (M. Barber) 1er spectre complet de l’insuline 5807 Da
1985 : Ionisation MALDI (F. Hillenkamp)
1989 : Ionisation Electrospray ESI (J. Fenn)
1- La masse moléculaire d’un composé2- La masse des fragments de ce composé3- Une mesure de la quantité
m/z
Pic Moléculaire
Fragments
Nombre d’ions
Quelles informations peut apporter la spectrométrie de masse ?
1- La valeur m/z du pic moléculaire permet de calculer la masse moléculaire
2- Les pics de fragmentation permettent de reconstituer une partie de la structure
3- L’intensité des pics permet de faire de l’analyse quantitative
60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280 300 320 340 360 380 400 420Da/e0
100
%
217.0
149.094.981.055.0
108.9
148.0 203.0150.0 175.0
218.0
357.1
262.1219.0
232.0315.1
302.1343.1
372.1
373.2410.1 416.2
m/z 149m/z 217
Cholestane
Pic moléculaire
Fragments
Quelles informations peut apporter la spectrométrie de masse ?
Exemple: spectre en ionisation par impact électronique du cholestane.
Pic moléculaire et masse moléculaire : définition
La masse moléculaire est déduite de la valeur m/z du pic moléculaire dans le spectre. Celui-ci correspond à un ion qui contient TOUS les atomes de la molécule étudiée, sans qu’il y ait eu rupture d’une liaison.
La molécule a été ionisée grâce à la perte ou au gain d’une charge électrique.
La masse moléculaire correspond donc à la composition élémentaire (formule brute) de l’ion moléculaire.
L’existence d’isotopes se traduit par la présence de plusieurs pics moléculaires.
On observe, non pas UN pic moléculaire, mais UN GROUPE de pics moléculaires (un « massif moléculaire » ou « cluster moléculaire »)
La présence d’isotopes complique donc la définition, et la mesure du « pic moléculaire ».
C12- C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 Masse
C13- C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12
C12- C13 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12
C12- C12 - C13 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12
C12- C12 - C12 - C12 - C12 - C13 - C12 - C12 - C12 - C12
C12- C12 - C12 - C13 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12
C12- C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C13 - C12 - C12 - C12
C12- C12 - C12 - C12 - C13 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12
C12- C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C13 - C12 - C12
C12- C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C13 - C12
C12- C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C12 - C13
Pour cette molécule de 10 atomes de carbone, un atome de C13 peut être dans 10 positions différentes,mais la masse de la molécule est toujours la même.
Masse M
Masse M+1
Masse monoisotopiquec’est la masse du premier pic du profil isotopique c’est-à-dire celle qui ne prend en compte que les masses des isotopes les plus stables (C12, H1, O16, S32, N14, …).
Masse chimique ou moyennec’est le barycentre (centroïde) des masses des pics constituant le profil isotopique c’est-à-dire la masse qui prend en compte la masse des éléments donnée par le tableau périodique (C=12,011).
Quelle masse mesure-t-on ?
Pic monoisotopique
P P+1 P+2 P+3m/z m/z
Masse moyenne
Quelle masse mesure-t-on ?
Masse monoisotopique: dans le massif isotopique, on l’appelle le pic P
Les autres pics du massif isotopique sont appelés les pics P+1, P+2, P+3,…. Il contiennent tous au moins 1 des isotopes lourds d’un éléments.
La résolution mesure l’aptitude d’un analyseur à séparer l’ion M de l’ion M+M
Vallée à 10 %
M M + M
M
R = M/M
De quoi dépend la nature de la masse mesurée ?
Pic monoisotopique
P P+1 P+2 P+3m/z m/z
Masse moyenne
Quelle masse mesure-t-on ?
Massif isotopique et résolution
M = 246 Da M = 502 Da
Massif isotopique et résolution
M = 1059 Da M = 2101 Da
Massif isotopique et résolution
M = 4957 Da M = 20417 Da
Pour un peptide de 18 acides aminés,le pic monoisotopique n’est déjà plus le pic majeur
La masse m s’exprime en Dalton (Da)
1 Da = 1/12 .12 . 10-3 kgmole-1 / N (N = 6, 022045 . 1023)
Et donc: 1 Da = 1,66 . 10-27 kg
Quelle sont les unités de mesure ?
C12 = 12,000000000C13 = 13,003354839H1 = 1,0078250H2 = 2,0141018O16 = 15,9949146S32 = 31,9720718N14 = 14,0030740Cl35 = 34,968852729Cl37 = 36,965902624
La sensibilité : combien de molécules peut-on détecter et mesurer ?
1 mole 6.1023 molécules
1 millimole 6.1020 molécules
1 micromole 6.1017 molécules
1 nanomole 6.1014 molécules
1 picomole 6.1011 molécules
1 femtomole 6.108 molécules
1 attomole 6.105 molécules
1 zeptomole 6.102 molécules
Quantités utilisées
habituellement
en SM
Un spectrométre de massemesure la masse de molécules isolées
Pour cela, le spectromètre de masse doit assurer les opérations suivantes: 1- Volatiliser
Séparer les molécules les unes des autres: on passe de l’état de matière condensée à un état gazeux.
2- Ioniser
Transformer les molécules en ions, car un spectromètre de masse fonctionne grâce à des champs électriques
3- Mesurer les rapports m/z
La masse moléculaire est calculée à partir du rapport masse (m)/nb de charges (z)
Principes de la MS
• Production d’ions en phase gazeuse
• Les ions sont ensuite séparés en fonction de leur masse ou plus précisément du rapport masse-sur-nombre de charges m/z
• Les ions sont ensuite détectés en proportion de leur nombre
Système d’introduction de la substance à analyser
Source Analyseur(s) Détecteur
Ionise la substance à
analyser
Sépare les ions produits en fonction de leur rapport m/z
Compte le nombre d’ions
(chromatographie en phase gazeuse, liquide,
électrophorèse, etc.)
Système de traitement
des données
Un spectromètre de masse est donc constitué de deux parties :
1- La source d’ion : pour volatiliser et ioniser
Ces opérations peuvent se faire simultanément ou successivement selon le type de source d’ions. Leur mécanisme intime est souvent mal connu.
2- L’analyseur: pour mesurer m/z
Il mesure les valeurs du rapport: masse / nb de charge (appelé m/z)
C’est une partie de l’appareil où règne un vide suffisant pour que le libre parcours moyen des ions soit supérieur à la distance à parcourir dans l’appareil pour atteindre le détecteur.
CECI IMPLIQUE:
• Des champs électrostatiques très précis pour guider et déplacer les ions dans l'appareil (lentilles électrostatiques, optique ionique)
• Un vide suffisant pour que les ions puissent se déplacer sans être détruits ou déviés par des molécules résiduelles (notion de libre parcours moyen)
Les unités de mesures des pressions sont nombreuses.
L’unité officielle est le pascal (Pa):1 pascal = 1 N/m2
On utilise également:
L’atmosphère 1 atm = 101 325 Pa (soit 1 013,25 hecto Pa) et 1 atm = 1,013 barLe bar 1 bar = 105 Pa (=106 dyne/cm2)Le millibar 1 millibar = 10-3 bar = 102 PaLe Torr 1 Torr = 1mm HgLe Psi 1 Psi = 1 pound / square inch = 0,07 atm et 14 PSI = 1 atm
Pour la plupart des spectromètres de masse, le vide est indiqué en millibar.
Les valeurs du vide dans l’analyseur sont en général:10-5 mbar :pour un analyseur trappe ionique (orbite circulaire)10-6 mbar :pour un analyseur quadripôlaire (1 mètre de long).10-7 mbar : pour un analyseur magnétique (2 à 3 mètres de long).10-7 mbar : pour un analyseur à temps de vol (2 à 3 mètres de long).10-9 mbar : pour un analyseur ICR (orbite circulaire).
Il existe de nombreux types de sources d’ions et chacun de ces types de sources repose sur un principe physique différent.
Le principe physique qui permet de volatiliser et d’ioniser un type de composé est choisi par l’opérateur en fonction des caractéristiques de la molécule à analyser. Les étapes de volatilisation et d’ionisation se font successivement ou simultanément selon le type de source.
Les critères de choix principaux sont:
• la volatilité et la stabilité thermique du composé à analyser
• sa labilité chimique
• les fonctions chimiques présentes et leur aptitude à induire une ionisation
• la taille des molécules
• les quantités de produit disponibles
• le type d’introduction souhaitée (directe ou en couplage chromatographique)
La source d’ions : son rôle est de volatiliser et d’ioniser
• De très nombreuses méthodes d’ionisation ont été inventées pour ioniser et volatiliser des molécules de plus en plus fragiles, grandes et polaires.
• Les « ionisations dures » génèrent souvent des ions moléculaires qui se fragmentent beaucoup et parfois même totalement avant d’avoir eu le temps de sortir de la source. Leurs fragments peuvent être analysés et donnent des informations de structures.
• Les « ionisations douces » génèrent des ions moléculaires qui sont relativement stables et qui ont des durées de vie suffisantes pour traverser l’analyseur, arriver jusqu’au détecteur, et donc être mesurés.
Les sources d’ions se classent en sources « dures » et en sources « douces »
1- La masse moléculaire d’un composé2- La masse des fragments de ce composé3- Une mesure de la quantité
Quelles informations peut apporter une source à ionisation dure ?
Pic Moléculaire
M/z
Fragments
Nombre d’ions
1- La masse moléculaire d’un composé2- Pas de fragmentation3- Une mesure de la quantité
Quelles informations peut apporter un soure à ionisation douce ?
Pic Moléculaire
M/z
Nombre d’ions
Les Sources d’Ionisation les plus utilisées
Ionisation à Impact électronique (IE)
Ionisation Chimique (IC)
Ionisation par bombardement d’ions ou d’atomes rapides(LSIMS ou FAB)
Petites molécules volatiles et thermostables
molécules < 6000 Da
Biomolécules (1 300 kDa) et complexes non-covalents, protéomique
Ionisation par électronébullisation (électrospray ES ou ESI)
Désorption/Ionisation Laser assistée par Matrice (MALDI)
DURES
DOUCES
ASSEZ DOUCES
Prix Nobel de chimie 2002
From the official Nobel press release :
« Mass spectrometry is a very important analytical method used in practically all chemistry laboratories the world over. Previously only fairly small molecules could be identified, but John
B. FENN and Koichi TANAKA have developed methods that make it possible to analyse biological macromolecules as well ».
L’analyseur : pour mesurer m/z
B: Déflexion par un champ magnétique (c'est l'analyseur le plus ancien)
Q: Déflexion par un champ quadrupolaire
IT: Confinement dans un piège à ion (Ion Trap)
TOF: Mesure d’un temps de vol (Time Of Flight)
FT-ICR: Résonnance Cyclotronique d’Ions à Transformée de Fourrier
Les ions formés dans la source sont dirigés (extraction et focalisation) vers l’analyseur par des champs électrostatiques qui peuvent être de quelques volts (Q, IT, FT-ICR) ou de plusieurs dizaines de kilovolts (TOF, B). La vitesse de déplacement des ions dans l’analyseur dépend de l’intensité du champ d’extraction
On peut coupler plusieurs analyseurs (MS-MS et MSn) pour faire de la spectrométrie de masse à plusieurs dimensions en utilisant successivement le pouvoir séparateur de chaque analyseurs. Ceux-ci peuvent être identiques ou différents.
Il existe différents types d’analyseurs. Ils sont tous basés sur des principes physiques différents, mais tous les analyseurs mesurent des valeurs m/z.
C’est une partie de l’appareil où règne un vide suffisant pour que le libre parcours moyen des ions soit supérieur à la distance à parcourir dans l’appareil pour atteindre le détecteur.
Les caractéristiques principales d'un analyseur sont :
• La résolution R
• La gamme m/z qu'il peut analyser
• La rapidité de balayage en m/z
• La sensibilité
• La vitesse avec laquelle les ions le traversent
Souvent, avec un même analyseur, on peut augmenter l'une de ces caractéristiques aux dépends des autres, mais seulement dans certaines limites.
Chaque type d'analyseur a son "point fort".
Vallée à 10 %
R = M/M
Résolution d’un analyseur
M M + M
M
Vallée à 10 %
M
Pour un pic : Résolution R détermine la finesse des pics et donc la capacité à distinguer des pics proches. Plus la résolution est élevée, plus le pic sera fin et plus il sera possible de distinguer des pics proches.
M
Vallée à 50 % = Largeur à mi-hauteur
Entre deux pics : la Résolution R est la capacité à séparer deux pics distants d’une différence de masse M ie aptitude d’un analyseur à séparer l’ion M de l’ion M+M
Caractéristiques des analyseurs
Analyseurs Résolution Gamme m/z
Quadripôle (Q) 2 000 8 000
Magnétique (EB) 20 000 20 000
Temps de vol (TOF) 20 000-60000 500 000
Trappe ionique 5 000-20000 6 000
Cyclotron à résonancedes ions (FT-ICR) 1 000 000 4 000
L’analyseur à temps de vol
Analyseur : TOFSource : MALDI
Ultraflex
Principe de l’analyseur TOF
25 kVolts
0 volts
Départ
Formation des ions par un bref tir laser (5 nano sec.)
Détection
Mesure du temps écoulé depuis le départ des ions
Zone de vol libre d’accélérationZone d’accélération
Cible
• Les ions sont expulsés de la source par paquets
• 2 régions principales :- une région d’accélération des ions- une région libre de champ E
Principe :
1. Les ions sont formés ou échantillonnés en paquets et sont ensuite accélérés pour acquérir une énergie cinétique fixe.
2. A un ion de masse m et de charge z, une tension U est appliquée dans une zone dite zone d’accélération.
3. L’ion acquiert une énergie cinétique Ec correspondant à une vitesse v :
4. Dans un tube de vol de longueur L, le temps de vol t (time of flight) ou durée du parcours est lié à la vitesse v et le temps de vol est égal a :
UzvmEC
..2
1 2 ==
t
Lv =
2
1
.2 ⎥⎦⎤
⎢⎣⎡=
zUm
Lt
Principe de l’analyseur TOF
Analyseur TOF
Exemple :• Longueur du tube de vol L = 1 m• U = 3000 V • z = 1
• m1 = 1000 uma
• m2 = 1001 uma
• m3 = 2000 uma
• m4 = 2001 uma
On a donc un temps de vol :
• t1 = 41,5905 sec
• t2 = 41,6113 sec
• t3 = 58,8178 sec
• t4 = 58,8325 sec
t = d
m2zeV
t = 0.0147 sec = 14.7 nanosec
t = 0.0208 sec = 20.8 nanosec
L’analyseur TOF : Résumé
• C’es un analyseur pulsé : les ions sont envoyés par paquets (≠ quadripôle à balayage continu)
• Dans la pratique : gamme de masse illimitée (la limitation technique vient du détecteur) et résolution maximale jusqu’à 60000 (en général 20000). En général, résolution mono-isotopique
• Grande transmission : 90% des ions arrivent au détecteur (≠ quadripôle à balayage continu)
Sensibilité très élevée des TOFs
TOF = analyseur haute résolution
L’analyseur quadripolaire
Formé de quatre barres de métal parallèles (section hyperbolique) entre lesquelles les ions sont injectés avec une énergie cinétique de quelques électron volts.
Source
Interface
Ion résonnant
Ion non r ésonnant
Détecteur
- (Vdc + Vrf cos ωt)
+(Vdc + Vrf cos ωt)Source
Interface
Ion résonnant
Ion non résonnant
Détecteur
- (Vdc + Vrf cos ωt)
+(Vdc + Vrf cos ωt)Source
Interface
Ion résonnant
Ion non résonnant
Détecteur
- (Vdc + Vrf cos ωt)
+(Vdc + Vrf cos ωt)
Un ion + sera attiré vers une barre -. Si le potentiel de la barre change de signe avant que l’ion ne soit déchargé sur la barre, alors l’ion change de direction.
C’est un analyseur basé sur la « stabilité de la trajectoire » des ions entre les barres
-
+
L’analyseur quadripolaire
L’analyseur quadripolaire: Résumé
• Le quadripôle fait partie des analyseurs à stabilité de trajectoire
• Dans la pratique : gamme de masse jusque 4000 Da et résolution maximale jusqu’à 3000. En général, insuffisant pour résolution mono-isotopique, résolution unitaire = résolution suffisante pour distingué 2 masses différentes de 1 Da.
• Balayage à vitesse uniforme sur l'ensemble de la gamme de masse indépendant de l'énergie cinétique (au contraire du TOF).
inconvénient : beaucoup de perte d'ions (trajectoire instable) et donc perte de sensibilité
• En mode RF : le quadripôle sert à focaliser la trajectoire des ions pour avoir une meilleure translmission
quadripole = analyseur basse résolution
La trappe ionique
La trappe ionique est constituée de 3 électrodes :- un électrode annulaire en forme de diabolo- deux électrodes quasi-hyperboliques
Les ions entrent et sortent de la trappe par des orifices au niveau des électrodes chapeaux.
Entrée des ions Sortie des ions
Electrode chapeau Electrode chapeauElectrode annulaire
V cos ωt
Gaz tampon : H élium
Les 5 éléments d’une trappe ionique
Electrode chapeau d’entrée Electrode chapeau de sortie
Electrode annulaire
Bagues d’isolation
Spray
Cap.
Skimmer
Source ES
Pompes à vide
Octopole
gaz : He
électrodeannulaire
RF quadripolaire
RF dipolaire
DétecteurTrappe ionique
Int.
m/z
Spectre MS
N2
chauffé
Schéma d ’un ES-trappe ionique
Esquire (HP, Bruker)
Principe : les ions de différents m/z sont présents simultanément dans la trappe et on cherche à les expulser en fonction de leur masse pour avoir un spectre(≠ quadripôle : on règle les potentiels de manière à n’avoir qu’un seul m/z qui traverse les barres)
L’analyseur Trappe ionique : Résumé
• La trappe ionique fait partie des analyseurs à stabilité de trajectoire
• Dans la pratique : gamme de masse jusque 6000 Da et résolution maximale jusqu’à 5000.
• Principale limitation : capacité de piégeage des ions
• Avantage : permet de faire de la MS multiple MSn n2 (pour le quadripôle n=2 seulement)
Trappe ionique = analyseur moyenne résolution
zm
k
/=ω
Nouvelle génération de trappe : piège orbital Orbitrap
• Résolution > 60 000 à m/z 400• Précision < 5 ppm • Sensibilité sub-femtomolaire• Vitesse 1 scan/sec à 60 000 resolution
4-5 scans/sec à 7 500 resolution Thermo
Oscillation axiale suit la
relation
Fréquences déterminées par transformée de Fourier
Electrode extérieure en forme de tonneau, électrode centrale en fuseauTrajectoire des ions due à
- rotation ωφ- oscillation radiale
ωr- oscillation axiale
ωz Spirales entremêlées autour de l’électrode centrale
Makarov
46
Spectromètres de masse commerciaux:De nombreux couples source /analyseur sont possibles
EI/CI
FAB
MALDI/LD
ES/APCI
Q
BE
TOF
IT
FT-ICR
Les analyseurs peuvent être couplés et agir de façon séquentielle.On parle alors de spectrométrie de masse à plusieurs dimensions
Un premier analyseur sélectionne les ions avec un certain m/zOn purifie donc un ion présent dans un mélange d’ion qui peut être très complexe L’ion « purifié » est alors fragmenté dans une chambre de collision.
Un deuxième analyseur mesure alors les m/z des fragments. C’est de la MS-MS (spectrométrie de masse en tandem)
Si on répète l’opération, on fait de la MS-MS-MS ou MS3 Certain appareils permettent de faire de la MS10
La MS-MS est un puissant outil de détermination de structure
La spectrométrie de masse à plusieurs dimensions:Il y a plusieurs analyseurs qui se suivent
Principe de la MS/MS:étude d’ions fils
MS1 MS2Cellulede collision
DétecteurSource
IonsIon
parentFragmentation
(CID)
Ionsfils
SpectreMS/MS
Le premier analyseur ne balaye pas
Obtention d’un spectre de masse MS/MS
Spectre de masse MS
Sélection de l’ion parent (précurseur)
Spectre de masse MS/MS(fragmentation)
m/z
Inte
nsi
té
m/z
Inte
nsi
té
m/z
Inte
nsi
té
Rupture des liaisons les plus fragilesObtention d’informations structurales
Principe de fragmentation dans la chambre de collision(Collision Induced Dissociation : CID)
Cellule de collision
VEc = Elab = ze V Ecm = Elab mg / Mi + mg
Mi, z
mg
m1
m2
m3
Les analyseurs MSn
La MS-MS peut être réalisée par :
Deux quadrupôles Q-Q
Un quadrupôle et un analyseur à temps de vol Q-TOF
Deux analyseurs à temps de vol TOF-TOF
Un piège à ions (Ion Trapp) IT
Une résonnance cyclotronique d’ion à transformée de Fourrier FT-ICR
La MSn peut être réalisée par :
Un piège à ions (Ion Trapp) IT
Une résonnance cyclotronique d’ions à transformée de Fourrier FT ICR
Les énergies de la collision en MS/MS dépendent du type d’analyseur utilisé.
Collision haute énergie
en keV
EB/EB ou BEB
EB/Q
EB/TOF
TOF/TOF
TOF (PSD)
Collision basse énergie
en eV
Q-TOF
IT
FT-ICR
On peut obtenir des schémas de fragmentation différents selon les énergies utilisées
MS/MS pour un appareil de type Q-TOF
Analyse MS et (MS)n dans une trappe ionique
Spectre (MS)n
Accumulationdes ions Fragmentation
Excitation
Isolation
Détection
Accumulation des fragments
Int.
m/z
*
5
2 4
3
6
1
Détection
Int.
m/z
2
Spectre MS
Nomenclature des fragments peptidiques
Fragments observés seulement en haute énergie
CH
Rn
CO
NH CH
Rn+1
an bn cn
xn yn zn
NH COOH
dn, vn, wn dn+1, vn+1, wn+1
Fragments observés en haute et basse énergie
Bieman, Roepstorff, Fohlmann
300 600 900 1200
0.25
0.50
0.75
1.00
1.25
x104
Intens.
371.1
391.26
462.14
529.35
543.37
577.29
618.22
622.86
681,33
720.30
778.42
756.82
809.97
864.96
887.36
1010.39
1076.29
1090.87
1223.54
Spectre ESI-MS d’un digeste trypsique (m/z=681)
MS/MS
ESI-IT-MS-MS de l’ion [M+2H]2+ à m/z=681
I/L
A
G
E
K
D
288.1
428.3
460.4
517.3
588.3
717.3
777.8
830.4
892.4
977.5
1106.5
1134.4
1193.5
1262.5
1294.5
1395.5
1452.5
1566.6
+MS2(870.3), 0.6-1.0min #(30-39)
0.00
0.25
0.50
0.75
1.00
1.25
5x10Intens.
400 600 800 1000 1200 1400 m/z
Détermination de proche en proche d'un Tag
G57.0
G
G56.9
GA
A71.0
E129.0
EI/L
I/L113.1
E
E129.0
S
S87.0
G
G57.0 Série Y
T
T101.0
T
T101.0
Spectre MS/MS d’un peptide de masse 1738.6 sur l’ESI-trappe (doublement chargé à m/z = 869.8)
Interprétation d’un spectre MS/MS
F
F147.1
Interprétation d’un spectre MS/MS
Ion parent
W186.08
D115.03
G57.00
A71.09
M131.00
E128.92
MH+-H2O
I/L113.06I/L
113.09F 147.06
920.46
168.05
I/L113.12
PA
S 87.00
D 115.01
185.08
GQ
XXMEAWDGXXLLLFSDX
Série y
RPAGQ