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COMPOSANTS DE PUISSANCE 1-DIODE La substance active, le silicium, qui constitue la diode de puissance à semi- conducteurs est une substance semi-conductrice c'est-à-dire une substance à résistance décroissante lorsque la température croît; elle est classée entre les isolants et les conducteurs. La diode, constituée par une seule jonction PN, est l’élément unidirectionnel plus simple. La figure précédante donne sa représentation symbolique et indique les conventions de signe adoptées pour le courant et la tension, 1.1. Etat passant Quand le circuit dans lequel est placée la diode tend à faire passer le courant dans le sens direct ou perméable, c'est-à-dire de l'anode A vers la cathode K la diode est conductrice ou passante: - le courant i positif prend la valeur qui lui est imposée par le reste du circuit. Il faut veiller à ce que la valeur moyenne I moy de i ne dépasse pas le courant moyen nominal de la diode; - La tension v aux bornes a une valeur positive faible, de l'ordre du volt. En première approximation, on peut négliger cette chute de tension directe devant les autres tensions rencontrées dans le circuit. Mhamed EL MRABET 1

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Page 1: Cours EP Étudiant

COMPOSANTS DE PUISSANCE

1-DIODE

La substance active, le silicium, qui constitue la diode de puissance à semi-

conducteurs est une substance semi-conductrice c'est-à-dire une substance à

résistance décroissante lorsque la température croît; elle est classée entre les

isolants et les conducteurs.

La diode, constituée par une seule jonction PN, est l’élément unidirectionnel

plus simple. La figure précédante donne sa représentation symbolique et indique les

conventions de signe adoptées pour le courant et la tension,

1.1. Etat passant

Quand le circuit dans lequel est placée la diode tend à faire passer le courant

dans le sens direct ou perméable, c'est-à-dire de l'anode A vers la cathode K la

diode est conductrice ou passante:

- le courant i positif prend la valeur qui lui est imposée par le reste du circuit. Il

faut veiller à ce que la valeur moyenne Imoy de i ne dépasse pas le courant

moyen nominal de la diode;

- La tension v aux bornes a une valeur positive faible, de l'ordre du volt. En

première approximation, on peut négliger cette chute de tension directe

devant les autres tensions rencontrées dans le circuit.

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Page 2: Cours EP Étudiant

1.2. Etat bloqué

Quand une tension négative aux bornes tend à faire passer le courant dans le

sens inverse ou imperméable, la diode est isolante ou bloquée:

- la tension négative ou tension inverse, imposée à la diode par le reste du

circuit, peut prendre une valeur élevée. Il faut veiller à ce qu’elle reste inférieure à la

tension inverse nominale de la diode;

- Le courant négatif, ou courant inverse, est très faible, de l'ordre de quelques

dizaines de milliampères. En première approximation, on peut le négliger.

1.3. Caractéristique statique - Simplification

Dans l'étude des redresseurs, on peut, du moins dans un premier temps,

supposer les diodes parfaites (figure ci-après), c'est-à-dire négliger la chute de

tension directe et le courant inverse,

Ensuite, si c'est nécessaire, on corrige les résultats obtenus pour tenir compte

notamment de la chute de tension directe et des pertes correspondantes,

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Page 3: Cours EP Étudiant

1- 4 caractéristique de la diode réelle

Mhamed EL MRABET 3

Page 4: Cours EP Étudiant

2 THYRISTOR

Un thyristor est un semi-conducteur à quatre couches PNPN assimilable à trois

jonctions ; il constitue un interrupteur unidirectionnel à fermeture commandée. En

plus de l’anode et la cathode, il est muni d’une électrode de déblocage, appelé

gâchette.

Un thyristor 2000 V, 300 A est typiquement une tranche de silicium de diamètre

de 30 mm et d'épaisseur de 0,7 mm.

2.1. Modes de fonctionnement

Si la tension v à ses bornes est négative, le thyristor est bloqué; il n'est

parcouru que par un faible courant de fuite inverse.

Il faut veiller à ne pas dépasser la tension inverse maximale.

Si de négative la tension v devient positive, le thyristor reste bloqué; il n'est

traversé que par un faible courant de fuite direct.

Il faut veiller à ne pas dépasser la tension directe blocable à courant de gâchette nul.

Pour les thyristors normaux, elle est toujours voisine de la tension inverse maximale.

Si la tension v étant positive, on fait passer entre la gâchette et la cathode une

impulsion positive de courant, le thyristor devient passant.

La durée de d'impulsion de déblocage doit être suffisante pour que le courant i

puisse atteindre une valeur dite" courant d'accrochage".

Quand il est conducteur, le thyristor se comporte comme une diode, la chute de

tension directe est toutefois un peu plus forte.

Il ne se bloque que lorsque le courant direct s'annule; en réalité, lorsqu'il devient

Mhamed EL MRABET 4

Page 5: Cours EP Étudiant

inférieur à une valeur très faible appelée "courant de maintien" de la conduction.

Après l'amorçage, la gâchette a perdu son pouvoir de contrôle.

2.2. Caractéristique statique simplifiée

Lors de l'étude des redresseurs à thyristors, on utilise, du moins dans un

premier temps, la caractéristique schématisée idéalisé (voir figure ci après). Elle

comprend trois branches;

- OA : tension négative, thyristor bloqué,

- OB : tension positive, pas d'impulsion sur la gâchette depuis que ê' est devenu

positif, thyristor bloqué;

- OC : après envoi d'une impulsion alors que v était positif, thyristor conducteur.

Ce tracé néglige;

- Le courant de fuite inverse (i négatif très faible, pour la branche OA);

- Le courant de fuite direct (i positif très faible, pour la branche OB);

- La chute de tension directe (v positif de l'ordre de 2 volts, pour la branche OC).

Ces trois branches sont forcément décrites dans l'ordre indiqué par les flèches

sur la figure

2.3 Principales caractéristiques limites

Comme pour la diode, le comportement dynamique du thyristor lors de

l'amorçage et du blocage sera présenté ultérieurement. Cette étude expliquera la

longue liste des caractéristiques intervenant dans la spécification complète d'un

thyristor.

Lors de la mise en œuvre d'un thyristor dans un redresseur, après avoir veillé;

- à ce que le courant ne soit pas excessif (pointe de courant, valeur moyenne

ou, plus souvent, valeur efficace du courant);

Mhamed EL MRABET 5

Page 6: Cours EP Étudiant

- à ce que les valeurs maximales de la tension inverse et de la tension directe à

l'état bloqué ne soient pas excessives, il suffit de s'assurer;

- que le courant direct ne s'établit pas trop rapidement (limitation du di/dt), sinon

des échauffements locaux détruisent le composant;

- que la tension directe appliquée au thyristor bloqué ne croît pas trop

rapidement (limitation du dv/dt), sinon il s'amorce sans impulsion de déblocage

- qu'après le blocage, une tension positive n'est pas appliquée à ses bornes

avant un intervalle de temps suffisant, sinon il se réamorce sans impulsion de

déblocage.

Cet intervalle, désigné par tq est appelé temps de blocage.

Dans les montages redresseurs, il est rarement nécessaire de mettre en série avec

les semi-conducteurs une inductance destinée à limiter di/dt. L’inductance de la

source assure cette limitation.

Dans ces montages, de brusques variations de la tension aux bornes des semi-

conducteurs apparaissent du fait du fonctionnement même du convertisseur; il y a de

plus des surtensions dues aux transitoires et aux parasites. Il est nécessaire de

protéger les semi-conducteurs contre les à-coups de tension, Pour cela, on dérive

aux bornes de chacun d'eux un circuit résistance-capacité.

Les redresseurs fonctionnant d'ordinaire à la fréquence du réseau industriel ou

à des fréquences voisines, il n'est pas nécessaire de recourir à des thyristors

rapides, c'est-à-dire à faible temps de blocage.

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Page 7: Cours EP Étudiant

3 THYRISTOR BLOCABLE PAR LA GÂCHETTE La famille des thyristors comporte deux nouveaux membres: le thyristor

asymétrique et le thyristor blocable par la gâchette, fruits des perfectionnements

apportés au fil des ans au thyristor classique. Ce thyristor est connu sous le nom

thyristor GTO (GTO : Gate Turn-Off Thyristor)

On ne peut désamorcer le thyristor classique qu'en annulant le courant anode.

Mais, comme son nom l'indique, on peut désamorcer le thyristor blocable par la

gâchette en supprimant le courant de gâchette. On amorce un tel thyristor en

injectant un courant dans la gâchette, comme dans le cas thyristor classique.

La structure d’un thyristor blocable par la gâchette est plus complexe que celle

d'un thyristor classique. Le symbole graphique de celui-ci, prolongement de celui du

thyristor classique, montre le double rôle de la borne de gâchette.

ieffa

La figure

blocable par la

Mhamed EL MRAB

: schéma de principefondamental

précédante (a) résume les spécifications d'amorçage d'un thyristor

gâchette. Un courant d'amorçage est injecté dans la gâchette.

ET 7

Page 8: Cours EP Étudiant

L'application d'une tension négative gâchette-cathode de désamorçage, de l'ordre de

10 V, supprime le courant gâchette. La tension de désamorçage doit être inférieure à

la tension inverse de claquage gâchette-cathode, mais assez grande pour extraire la

charge nécessaire au désamorçage.

La figure (b) représente un circuit simple de commande par la gâchette. Le

courant base positif du transistor T1 permet au courant d'entrer dans la gâchette via

R1 et C1, le courant initial étant réglé par R1. La diode Zener D1 conduit une fois sa

tension de claquage atteinte, ce qui maintient la charge sur C1 à (disons) 12 V ; un

petit courant gâchette permanent sort donc de l’alimentation de 15 V comme il est

exigé idéalement. L'inversion du courant de commande fait conduire le transistor T2

et bloque T1. Le condensateur C1 se décharge à T1, le courant gâchette est

supprimé et le thyristor désamorcé. Le condensateur C2 aux bornes du thyristor

limite la croissance dV/dt de la tension anode-cathode.

Mhamed EL MRABET 8

Page 9: Cours EP Étudiant

4 TRIAC

4.1 Principe de fonctionnement Un triac est un dispositif à cinq couches et à chaîne PNPN dans chaque sens

entre les bornes T1 et T2. C'est donc un dispositif bidirectionnel comme son symbole

l'indique clairement. Electriquement parlant, le seul dispositif triac effectue ce qui

exigerait les deux thyristors antiparallèles .

4.2 Caractéristique

Le triac peut être commuté à l’état passant par un courant gâchette positif ou

négatif, mais il est plus sensible au courant positif injecté lorsque la borne T2 est

positive et au courant négatif si la borne TI est positive. Mais en pratique, on utilise

toujours le courant gâchette négatif, selon la caractéristique représentée à la figure ci

après.

Les valeurs nominales limites en régime permanent ou établi et en régime

transitoire sont inférieures à celles à thyristor.

Mhamed EL MRABET 9

Page 10: Cours EP Étudiant

5 TRANSISTOR DE PUISSANCE 5.1 Principe

Le transistor est un dispositif à trois couches NPN ou PNP. En régime linéaire,

le courant collecteur lc est une fonction du courant base lB; une variation du courant

de base donne une variation correspondante amplifiée du courant collecteur pour

une tension collecteur-émetteur VCE donnée. Le rapport de ces deux courants est

compris entre 15 et 100.

De même que les dispositifs à semi-conducteurs, La croissance de la tension

provoque le claquage par avalanche. L'inversion de la tension collecteur-émetteur

provoque le claquage de la jonction base-emetteur à une basse tension, de 10 V

environ. Aussi ne fait-on pas fonctionner le transistor en inverse. Dans les circuits à

tension devant s'inverser, on monte une diode en série avec le transistor.

5.2 Caractéristiques

Les caractéristiques du transistor P N P sont analogues à celles du transistor

NP N, au signe près des courant et des tensions.

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Page 11: Cours EP Étudiant

La perte en puissance d'un transistor est égale au produit de la tension

collecteur - émetteur par le courant collecteur.

Considérons la figure suivante :

Si l'on fait varier le courant de base pour commander le courant de charge

placé au collecteur, de grandes tensions peuvent apparaître aux bornes du transistor

Si, par exemple, V = 200 V et que le courant de base IB est réglé donnée, disons, un

courant de 10 A dans une charge de 10 Ω, le transistor chutera de 100 V. Alors la

perte en puissance du transistor est de 1 kW et le rendement total de 50 %. On ne

peut admettre une telle perte, ni un tel rendement total

Dans les applications pratiques de puissance, le transistor fonctionne en

interrupteur. Le courant base étant nul, il est effectivement ouvert. Pour un courant

base qui le met en saturation, il est pratiquement un interrupteur fermé. Le transistor

étant un dispositif dépendant, il faut accorder le courant de base au courant

collecteur. Pour conserver la commande en saturation et éviter une charge de base

excessive, le courant base doit être juste suffisant pour maintenir la saturation.

Mhamed EL MRABET 11

Page 12: Cours EP Étudiant

On améliore grandement le gain en courant d'un transistor de puissance en

prenant le courant d'attaque de base à partir d'un autre transistor, selon le circuit de

Darlington représenté à la figure ci-après Si le transistor d’attaque est intégré sur la

même puce de silicium, le gain en courant total peut valoir 250, mais le temps de

commutation est plus grand.

Transistors de puissance en

Mhamed EL MRABET 12

Page 13: Cours EP Étudiant

6 TRANSISTOR MOS DE PUISSANCE

6.1 Principe

Le transistor à effet de champ « métal-oxyde-semi-conducteur», en abrégé

transistor MOS de puissance, est dérivé du transistor à effet de champ FET (pour

«field-effect transistor »). On l'utilise comme interrupteur électronique pour fortes

puissances. A la différence du transistor bipolaire qui est commandé en courant, le

transistor MOS est commandé en tension. Les bornes principales sont le drain et la

source, le courant drain-source est commandé par la tension grille-source.

6.2 Fonctionnement Avec une tension grille-source nulle, le composant reste bloqué sous tension

drain-source positive jusqu'à plusieurs centaines de volts, L'application d'une tension

positive suffisante, d'environ 3 V, à la grille induit une charge négative sur la surface

du silicium sous la grille. Alors la couche P devient une couche induite N et des

électrons circulent. La création d'un canal par une tension grille positive fait circuler

un courant drain-source. La tension grille détermine la profondeur du canal induit et

donc le courant

Le réseau de caractéristique du circuit à transistor MOS est représenté par :

Mhamed EL MRABET 13

Page 14: Cours EP Étudiant

Aux très basses tensions drain-source, la résistance du transistor MOS est

constante, mais, aux tensions drain-source supérieures, la tension grille détermine le

courant. Toutefois, dans les applications de puissance, la tension drain-source doit

être petite pour minimiser les pertes de conduction à l'état passant. La tension grille

est donc réglée à un niveau assez élevé pour que la limite du courant drain soit

supérieure au courant de charge autrement dit pour que le transistor fonctionne à

l'état de résistance constante. La limite de la tension grille est d'environ 20 V.

L'absence de toute accumulation de charge rend la commutation très rapide:

les temps de mise en conduction et de blocage sont nettement inférieurs à une

microseconde. La résistance à l'état passant d'un transistor MOS est une fonction de

la tension limite de claquage, les valeurs typiques étant respectivement de 0,1 et de

0,5 Ω pour des transistors MOS de 100 et de 500 V. Plus la tension limite est élevée,

plus la résistance est grande.

On peut commander directement un transistor MOS de puissance par un circuit

micro-électronique. Les tensions limites d'un transistor MOS sont nettement

inférieures à celles d'un thyristor. Le transistor MOS est le dispositif de loin le

plus rapide. Au-dessus d'environ 100 V, les pertes de conduction sont supérieures à

celle du transistor bipolaire et du thyristor, mais les pertes de commutation sont

nettement inférieures. Le coefficient de température de résistance d'un transistor

MOS est positif; le montage en parallèle de transistors MOS est donc relativement

simple. Le courant et la tension admissibles d'un transistor MOS sont inférieurs à

ceux des transistors bipolaires et à ceux des thyristors.

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Page 15: Cours EP Étudiant

7. COMPARAISONS DES TRANSISTORS BIPOLAIRES, DES MOS ET DES THYRISTORS

Les transistors bipolaires, les MOS et les thyristors des convertisseurs servent

d'interrupteurs électroniques. Idéalement, de tels dispositifs :

présentent une tension et un courant illimités,

ont des temps d'ouverture et de fermeture nuls,

ont un courant de fuite nul,

ont des pertes de conduction et de commutation nulles,

ont une puissance d'amorçage nulle,

supportent des surintensités et des tensions transistors

sont faciles à protéger contre les amorçages parasites, ou les défauts

sont de prix modique et faciles à monter.

En pratique, les mérites relatifs de nombre de ces dispositifs les rendent plus

aptes pour une application que pour une autre. Dans certaines, il y a concurrence et

le choix du dispositif n'est pas évident. Les critères importants du choix sont très

souvent les valeurs limites, les pertes de conduction, les pertes de commutation, les

temps de commutation, la stratégie de commande et, finalement le prix.

Le thyristor classique a les valeurs limites les plus élevées de tous ces

dispositifs: il est robuste, sa perte de conduction est petite, il est bon marché, mais

son amorçage est lent et on ne peut le désamorcer qu'en supprimant son courant de

charge. Pour les applications grand public de fréquence de 50 ou 60 Hz, le thyristor

classique est souvent le mieux, son aptitude à supporter de grandes tensions directe

et inverse étant essentielle pour ces applications.

Dans le cas des applications incluant la production d'une tension alternative à

partir d'une source de tension continue (onduleurs), tous ces dispositifs conviennent

et la fréquence de commutation est souvent le critère de choix, Le transistor MOS

est le seul dispositif à retenir si la fréquence ou cadence de commutation est des

plus élevées, supérieure à 100 kHz. Le transistor bipolaire convient pour la gamme

de fréquence de commutation allant de 20 à 100 kHz en raison de son prix moindre,

de sa perte de conduction moindre malgré sa perte de commutation supérieure à

celle du transistor MOS. Dans la gamme allant jusqu'à 15 kHz, le thyristor blocable

par la gâchette et le thyristor asymétrique en particulier conviennent le mieux en

raison de leur robustesse, de leur petite perte de conduction et de leurs surcharge et

Mhamed EL MRABET 15

Page 16: Cours EP Étudiant

grandeurs transitoires admissibles supérieures.

Les transistors peuvent fonctionner jusqu'à 200°C et les thyristors jusqu'à

125°C. Les pertes et les spécifications de refroidissement sont souvent des critères

importants de sélection. Les spécifications d'amorçage, moins grandes du transistor

MOS commandé en tension, sont parfois le facteur décisif comparativement aux plus

sévères spécifications du transistor bipolaire et du thyristor commandés en courant.

Le thyristor est le plus facile à protéger contre les défauts. Cette propriété,

parmi d'autres, limite l'utilisation des transistors dans les équipements à

environnement difficile.

On cherche sans cesse à améliorer les dispositifs existants et à en inventer de

nouveaux plus proches de l'interrupteur électronique idéal. On travaille activement

sur un nouveau dispositif qui allie l'impédance élevée de la grille et la mise en

conduction rapide du transistor MOS à l'accrochage cumulatif du thyristor et à sa

petite perte à l'état passant.

Calcul des dissipateurs thermiques

(Encore appelé refroidisseur ou radiateur ou heatsinks)

On appelle dissipateur thermique tout dispositif placé sur un boîtier de composant pour faciliter le refroidissement d’un semi conducteur, son rôle est d’augmenter la surface de contact du composant avec l’air ambiant pour faciliter l’évacuation de la chaleur

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Page 17: Cours EP Étudiant

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Page 18: Cours EP Étudiant

CONVERSION CA/CC A L’AIDE DES REDRESSEURS

1. Introduction

1.1 définition- application

La source d’énergie est un générateur de tension alternative, monophasé ou

polyphasé. Le rôle du convertisseur sera d’imposer au courant dans la charge une

circulation unidirectionnelle.

Les dispositifs correspondants font appel à des éléments ayant la propriété de

ne permettre le passage du courant que dans un seul sens, d’ou le nom de

« redresseur ».

Un redresseur convertit une tension alternative en une tension continue.

Le domaine d’emploi est très étendu. La gamme des tensions va de quelque

volts à plusieurs centaines de milliers de volt (ligne de transport à courant continu),

celle des intensités du milliampère à quelque centaines de kiloampères (installations

d’électrochimie)

Principales applications :

- Alimentations continues diverses.

- Charge d’accumulateurs

- Industrie électrochimique pour l’alimentation des bains électrolytiques ou

galvaniques.

- Engins de traction : chemin de fer, métro.

- Variation de vitesse des moteurs.

1-2 TYPES DE REDRESSEURS

Les redresseurs se divisent en deux grands groupes à savoir les redresseurs

demi-onde, à une alternance ou simple alternance et les redresseurs pleine onde, à

deux alternances, double alternance ou en pont.

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Page 19: Cours EP Étudiant

2. REDRESSEURS A DIODES

2.1 Redresseur à simple alternance

Considérons le montage redresseur monophasé simple alternance non

commandé.

Par hypothèse, l'amplitude de la tension d'alimentation est telle qu'en

conduction, la chute de tension dans la diode est négligeable.

2.1.1 Charge résistive

Le tracé des formes d'ondes repose sur l'hypothèse que la diode conduit

comme un interrupteur fermé lorsque sa tension d'anode tend à être positive par

rapport à la cathode et qu'elle cesse de conduire lorsque son courant s'annule, à ce

instant elle se comporte comme un interrupteur ouvert

Formes d’ondes lorsque la charge est une résistance pure

Mhamed EL MRABET 19

Page 20: Cours EP Étudiant

Expression et du courant dans la charge

tVvch ωsinmax=

tR

Vich ωsinmax= 0 < ωt < π

vch = 0 π < ωt < 2π

ich = 0

Tension moyenne aux borne de la charge

πωω

πω

π max

0

2/

0sin2

21sin21 V

ttdVtdtVT

VmoyT

=== ∫∫

où VV .2max = V est la valeur efficace de la tension sinusoïdale

Courant moyen de la charge

RV

RVchImoy .

maxπ

==

tension efficace aux bornes de la charge

2)2cos1(

21(

.2)sin(

.21 max

0

2max

0 max

VtdtVtdttVVeff =−== ∫∫ ωωπ

ωωπ

ππ

courant efficace dans la charge

RV

RVeffIeff

.2max==

courant moyen de la diode

RVII moyDmoy .2

max==

courant efficace de la diode

RVIeffI Deff .2

max==

Tension inverse maximale de la diode

VImax = Vmax

Facteur de forme de la tension de sortie

57.12/

2/

max

max ====π

πVV

VmoyVeffFF

Mhamed EL MRABET 20

Page 21: Cours EP Étudiant

Valeur efficace de l’ondulation de la tension aux bornes de la charge

Tout signal peut être décomposé sous forme : 222

effOndmoyeff VVV +=

d’où l’on déduit :

max385.0)²()²( VVmoyVeffVeffOnd =−=

Coefficient de ronflement de la tension

%1.121% ==moy

effOnd

VV

r

2.1.2 charge inductif

La charge cesse de conduire lorsque le courant qui la traverse s’annule. le courant iL

s’annule à l’angle β, une fois que toute l’énergie stockée dans l’inductance est

retournée à la source de tension.

β

Formes d’ondes pour une charge inductive

Mhamed EL MRABET 21

Page 22: Cours EP Étudiant

Expression de iL :

Lorsque D entre en conduction, le circuit est décrit par l’équation différentielle

suivante :

dtdi

LiRtV LL += .sin2 ω

cette équation admet deux solutions : permanente ip et transitoire it .

iL = ip + itoù :

)sin(max Φ−= tZ

Vip ω

RLω

=Φtan (angle de la charge) et )²(² ωLRZ +=

et τ// tLRt KeKeit −− == RL

=τ (constante de temps de la charge)

donc :

τω /max )sin()( tL Ket

ZV

ti −+Φ−=

K est une constante que l’on détermine à partir des conditions initiales.

à ωt = α, ich = 0, l’angle α est égal à zéro dans le cas d’une diode.

ωταα /max )sin( KeZ

VK +Φ−−=

])sin()[sin()( //max τωτααω tL eet

ZVti −Φ−−Φ−=

β est déterminé par iL (ωt = β) = 0 ; on obtient donc :

0)sin()sin( =Φ+Φ−−ωτβ

β e

Cette équation n’a pas de solution analytique, on ne peut que la résoudre

numériquement. Cette solution est donnée sous forme d’un abaque apparaissant ci-

dessus. Dans cet abaque est représenté l’angle β en fonction d’un angle de charge φ

et d’un angle de retard à l’amorçage α qui est égal à 0 lorsqu’on utilise des diodes.

Mhamed EL MRABET 22

Page 23: Cours EP Étudiant

Exemple d’utilisation de l’abaque

α = 0 ; L = 20 mH ; R = 5 Ω ; f = 60 Hz ; Vs = 120 V

RLω

=Φtan ⇒ Φ = 56°

donc β ≈ 240°

tension moyenne aux bornes de la charge.

)cos1(.2.2

10

maxmax∫ −==

ββ

πωω

πV

ttdSinVVmoy

Courant moyen dans la charge

RVmoyoy =Im

Car la tension moyenne aux bornes de l’inductance est nulle. On peut le vérifier

en faisant l’intégrale : 0))0()(( =−=∫ iiLdtdtdiL β

β

α

Tension efficace aux bornes de la charge.

]2sin21.[

.4]²sin[.

21 2

max0 max ββ

πωω

πβ

−== ∫VtdtVVeff

Courant efficace dans la charge.

RVeffet

ZVeffIeff ≠≠

Mhamed EL MRABET 23

Page 24: Cours EP Étudiant

La seule façon de le calculer, c’est de faire l’intégrale de l’expression du courant

ou d’utiliser l’abaque suivante.

2.1.3 Charge inductive avec diode de roue libre

Si l’on ajoute une diode antiparallèle avec la charge, elle se met à conduire dès

que la tension aux bornes de la charge devient négative. L’énergie accumulée dans

l’inductance de charge circulera dans cette diode, c’est pour cela que l’on appelle

« diode de roue libre » ou (diode de récupération).

Le rôle de cette diode est d’assurer un chemin pour le courant inductif, il s’en

suit un courant de charge plus lissé et une valeur moyenne de la tension aux bornes

de la charge est plus élevée.

Pour le calcul des différentes grandeurs les équations de précédentes peuvent

être utilisées sauf pour les valeurs efficaces.

Mhamed EL MRABET 24

Page 25: Cours EP Étudiant

2.2. Redresseurs doubles alternance en pont C’est le montage redresseur le plus utilisé à cause de sa simplicité.

3.2.1 Charge résistive :

Séquence de fonctionnement

Alternance positive : 0 < ωt < π ; D1 et D3 sont polarisées en direct et

conduisent.

Alternance négative : π < ωt < 2π ; D2 et D4 sont en conduction.

Expressions de la tension et du courant dans la charge :

VL = Vmax sin(ωt) 0 < ωt < π

IL = (Vmax / R) sin(ωt)

VL = - Vmax sin(ωt)

π < ωt < 2π IL = - (Vmax / R) sin(ωt)

Tension moyenne aux bornes de la charge

πωω

ππ max

0 max

.2.1 V

tdtSinVVmoy == ∫

Courant moyenne de la charge

RV

RVmoyoy

..2

Im max

π==

Tension efficace aux bornes de la charge

2)2cos1(

21()²sin(1 max

0

2max

0 max

Vtdt

VtdttVVeff =−== ∫∫ ωω

πωω

πππ

Courant efficace dans la charge

RV

RVeffIeff

2max==

Mhamed EL MRABET 25

Page 26: Cours EP Étudiant

Courant moyen de la diode

RV

II moyDmoy .2/ max

π==

courant efficace dans une diode

RV

IeffI Deff .22/ max==

Tension inverse maximale de la diode

VImax = Vmax

Facteur de forme de la tension de sortie

11.122/.2

2/

max

max ====π

πVV

VmoyVeffFF

Valeur efficace de l’ondulation de la tension aux bornes de la charge 222

effOndmoyeff VVV +=

d’où l’on déduit :

max30.0)²()²( VVmoyVeffVeffOnd =−=

Coefficient de ronflement de la tension

%34.48% ==moy

effOnd

VV

r

Par rapport au montage simple alternance, ce montage a les avantages

suivants :

- meilleur facteur de forme,

- meilleur coefficient de ronflement

- meilleur facteur d’utilisation du transformateur

- valeur d’ondulation plus faible que le montage simple alternance

Mhamed EL MRABET 26

Page 27: Cours EP Étudiant

3.2.3 Charge inductive

Pour une charge inductive, la seule forme d’onde qui change c’est celle des

courants (iL , iD, etc..) qui devient plus lissée (filtrée) à cause de l’inductance qui agit

comme filtre

Mhamed EL MRABET 27

Page 28: Cours EP Étudiant

2.3. Redresseur triphasé à simple alternance 3.3.1 Charge résistive

Pour augmenter la puissance à la sortie, on utilise des montages triphasés.

Expression de la tension et du courant dans la charge

VL = Vmax sin(ωt)

IL = (Vmax / R) sin(ωt)

Tension moyenne aux bornes de la charge

maxmax

6/5

6/ max 82.0.233)(

3/21 VVdttSinVVmoy === ∫ π

ωπ

π

π

Tension inverse aux bornes d’une diode :

Lorsque par exemple D1 conduit D2 voit à ses bornes une tension Vb – Va

D’où :

maxmax .3 VVR =

2.3.2 Charge inductive :

Si la charge est fortement inductive, on peut alors dire que le courant qui la

traverse est continu et on le représente par une source de courant.

π/6 < ωt < 5π/6

Mhamed EL MRABET 28

Page 29: Cours EP Étudiant

On obtient donc pour les courbes des différentes grandeurs :

Mhamed EL MRABET 29

Page 30: Cours EP Étudiant

2.4. Redresseur triphasé en pont (ou à deux voies)

Mhamed EL MRABET 30

Page 31: Cours EP Étudiant

3. REDRESSEURS COMMANDES (A THYRISTORS) 3.1 Redresseur simple alternance commandé (à thyristor)

VT

imoy

Le thyristor conduit dès qu’il reçoit son signal de gâchette, au blocage il se

comporte comme la diode : son courant s’annule ensuite on lui applique une tension

négative.

L’angle β est déterminé à partir de l’abaque.

Mhamed EL MRABET 31

Page 32: Cours EP Étudiant

Expression de la tension et du courant dans la charge

VL = 0 0 < ωt < α et β < ωt <2π + α IL = 0

α < ωt < β VL = Vmax sin(ωt)

IL = (Vmax / Z) sin(ωt - Φ) + K.e-t/τ

K est déterminé par i(α) = 0

Le courant est donnée par :

])sin()[sin()( //max τωτααω tL eet

ZVti −Φ−−Φ−=

L’angle d’extinction i(ωt=β) = 0

0)sin()sin( /)( =Φ−−Φ− − ωτβααβ e

ieff

Mhamed EL MRABET 32

Page 33: Cours EP Étudiant

Tension moyenne aux bornes de la charge

)cos(cos2.2

1 maxmax βα

πωω

πβ

α−== ∫

VttdSinVVmoy

Tension efficace aux bornes de la charge

πβ

πα

παβ

ωπ

β

α 22sin

22sin

2)²sin(

21 max

max −+−

== ∫V

tVVeff

Courant moyen dans la charge

RVmoyoy =Im

Courant efficace dans la charge

Cas d’une charge résistive (L = 0)

RVeffIeff =

Cas d’une charge inductive, on utilise l’abaque (page suivante)

Courant dans le thyristor : Ithmoy = Imoy ; et Itheff = Ieff

Tension inverse maximum du thyristor: VRmax = Vmax

Puissance absorbée par la charge : Pch = R.(Ieff)²

Courant efficace fourni par la source : Is = Ieff

Puissance apparente fournie par Vs : S = Vs . Is

Facteur de puissance du montage : Fp = Pch / S

Mhamed EL MRABET 33

Page 34: Cours EP Étudiant

Les valeurs des courants moyenne et efficace (en pu) sont déterminées à partir

des abaques : Z

VIB.2

=

ieff

imoy

Mhamed EL MRABET 34

Page 35: Cours EP Étudiant

3.2. Redresseur à double alternance à point milieu commandé Dans un montage à point milieu, le courant est continu dans la charge si β >π+α

(βétant l'angle trouvé à l'aide de l'abaque).

L’équation établie précédemment :

])sin()[sin()( //max τωτααω tL eet

ZVti −Φ−−Φ−=

Cette équation s'annule à ωt = α et à ωt = π + α si α = Φ. On peut donc conclure

que α = Φ correspond à la conduction critique et par conséquent α < Φ correspond à

la conduction continue et α > Φ correspond à la conduction discontinue.

3.2.1 Charge inductive α > Φ

L'angle γ = β - α (déterminé à partir de l'abaque) est inférieur à π, le courant dans la

charge est donc discontinu.

Mhamed EL MRABET 35

Page 36: Cours EP Étudiant

Tension moyenne aux bornes de la charge

∫ −==β

αβα

πωω

π)cos(cossin1 max

max

VttdVVmoy

Cette tension est le double que celle trouvée en simple alternance

Tension efficace aux bornes de la charge

πβ

πα

παβ

ωπ

β

α 22sin

22sin

2)²sin(1 max

max −+−

== ∫V

tVVeff

Mhamed EL MRABET 36

Page 37: Cours EP Étudiant

Courant moyen d'un thyristor

2Im oyIthmoy =

Courant efficace d'un thyristor

2IeffITheff =

Tension inverse maximale d'un thyristor

Vimax = 2 Vmax

Courant efficace de la charge

Ieff se détermine à partir de l'abaque.

3.2.2 Charge inductive α < Φ

Si β > π + α le courant dans la charge est continu c'est-à-dire qu'en aucun

instant il ne passe par zéro. Normalement, la conduction de Th1 continue jusqu'à β.

Cependant, à π + α , Th2 reçoit son impulsion d'amorçage et comme il se trouve à

être polarisé plus positivement que Th1, le courant de Th1 se transfert à Th2 et Th1

bloque,

Mhamed EL MRABET 37

Page 38: Cours EP Étudiant

Tension moyenne aux bornes de la charge

∫+

+−==απ

ααπα

πωω

π))cos((cossin1 max

max

VttdVVmoy

απ

cos2 maxV

Vmoy =

Mhamed EL MRABET 38

Page 39: Cours EP Étudiant

modes de fonctionnement :

♦ pour α < π/2 ⇒ IL> 0 et V L > 0

La puissance à la charge est positive, le montage fonctionne en redresseur.

♦ pour π < α < π/2 ⇒ IL> 0 et V L < 0

La puissance à la charge est négative, le montage fonctionne en onduleur.

Tension efficace aux bornes de la charge

Veff = Vs

3.3 Redresseur double alternance en pont commandé

Remarque

Lorsque la charge est fortement inductive Lω >> R, on la représente par une

source de courant d'amplitude constante et égale à IL.

Fonctionnement Th1 et Th3 reçoivent en même temps leurs signaux s'amorçage. Il en est de même

pour Th2 et Th4.

Tension inverse maximale d’un thyristor

Vimax = Vs

Mhamed EL MRABET 39

Page 40: Cours EP Étudiant

Courbes des grandeurs :

3.4 Redresseur double alternance en pont mixte 3.4.1 Redresseur en pont semi-commandé sans diode de roue libre

Mhamed EL MRABET 40

Page 41: Cours EP Étudiant

Dans le montage mixte, les thyristors d'une moitié du pont sont remplacés par

des diodes. Par rapport au pont tout thyristor, le pont mixte a les avantages suivants:

♦ Dispositifs de commande de gâchette plus simples (on commande deux

gâchettes au lieu de 4).

♦ Réduction du prix du convertisseur: Les diodes coûtent moins chères

que les thyristors de même puissance.

♦ Meilleur facteur de puissance.

♦ Moins d'ondulation sur le courant de charge.

Fonctionnement

Th1 reçoit son signal d'amorçage à α, il conduit avec D3 jusqu'à π. à π, D4

devient polarisé plus positivement que D3, donc D3 bloqué et D4 s'amorce

naturellement. Le courant de charge circule dans D4 et Th1 jusqu'à π + α ; à π + α,

on amorce Th2 qui se met à conduire provoquant ainsi le blocage de Th1. D4 est

toujours passante et elle conduit avec Th2 jusqu'à 2π

À cet instant, D3 devient polarisée plus positivement que D4, par conséquent,

D3 et Th2 sont en conduction jusqu'au prochain amorçage de Th1.

Tension moyenne aux bornes de la charge

)cos1(sin1 maxmax α

πωω

ππ

α+== ∫

VttdVVmoy

Tension efficace aux bornes de la charge

πα

παωω

ππ

α 22sin1

2max)²sin(1

max +−== ∫VtdtVVeff

courant efficace dans le secondaire du transformateur

παω

ππ

α−== ∫ 1²1

LL ItdIIs

Mhamed EL MRABET 41

Page 42: Cours EP Étudiant

Remarque

La tension aux bornes de la charge ne s'inverse pas, comme si une diode de

roue libre était présente. Ce montage fonctionne en redresseur seulement et ne peut

pas fonctionner en onduleur.

Mhamed EL MRABET 42

Page 43: Cours EP Étudiant

3.4.1 Redresseur en pont semi commandé avec diode de roue libre

Mhamed EL MRABET 43

Page 44: Cours EP Étudiant

Tension moyenne aux bornes de la charge

)cos1(sin1 maxmax α

πωω

ππ

α+== ∫

VttdVVmoy

La durée de circulation du courant dans les thyristor, et les diodes principales

vaut 180° moins l'angle de retard d'amorçage, La diode de roue libre conduit un

courant décroissant de charge durant les intervalles où elle se trouve sous tension

nulle. Pendant ces intervalles de roue libre, le courant alternatif d'alimentation est

également nul.

Comparativement au redresseur totalement commandé, le redresseur semi-

commandé est meilleur marché, mais le courant alternatif de l’alimentation est plus

déformé en raison de ses étapes à valeur nulle. On ne peut utiliser le redresseur

semi- commandé dans le mode onduleur assisté, seul le montage totalement

commandé (tout thyristors) permet d’inverser la tension moyenne.

Mhamed EL MRABET 44

Page 45: Cours EP Étudiant

3.5 Redresseur triphasé à simple alternance commandé

Redresseur triphasé simple alternance commandé (tout thyristor) Tension aux bornes de la charge pour 3 valeurs de α

Mhamed EL MRABET 45

Page 46: Cours EP Étudiant

Tension moyenne aux bornes de la charge

απ

ωωπ

απ

απ cos

233sin

3/21

max6

5

6max VttdVVmoy == ∫

+

+

Courant moyen dans un thyristor

3Im oyIthmoy =

Courant moyen dans un thyristor

3IeffItheff =

Puissance de la source

IeffVsVsIeffS ..3.3

3 =⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛=

3.6 Redresseur triphasé en pont commandé (pont de Graëtz)

Séquence de conduction des thyristors

Mhamed EL MRABET 46

Page 47: Cours EP Étudiant

Courbes :

Courbes :

Mhamed EL MRABET 47

Page 48: Cours EP Étudiant

Mhamed EL MRABET 48

Page 49: Cours EP Étudiant

3.7 Redresseur triphasé en pont mixte

Pareillement au montage en pont monophasé mixte, on retrouve le même

fonctionnement. On peut dire que ce montage est divisé en deux parties: un demi-

pont supérieur à thyristor et un demi-pont inférieur à diode. Le demi-pont supérieur

est à amorçage contrôlable, par contre, le demi-pont inférieur commute

naturellement: la diode qui a la tension la plus positive conduit.

Fonctionnement

À ωt = α on amorce Th1 qui conduit avec D6 (la tension VAB est la plus positive

à cet instant. Lorsque VAC devient plus positive que VAB, D6 arrête de conduire et D2

prend la relève. Si VBC devient plus positive que VAC, D2 ne voit pas cette tension et

elle continue à conduire jusqu'au prochain amorçage de Th3.

Tension moyenne de la charge

)cos1(.233

max απ

+= VVmoy

Mhamed EL MRABET 49

Page 50: Cours EP Étudiant

Séquence de conduction pour différents angles d’amorçage

Mhamed EL MRABET 50

Page 51: Cours EP Étudiant

Mhamed EL MRABET 51

Page 52: Cours EP Étudiant

Mhamed EL MRABET 52

Page 53: Cours EP Étudiant

4 Charge avec force électromotrice On étudiera dans cette partie l'effet de l'introduction d'une Fe.m. dans la charge.

La charge est donc constituée d'une résistance, d'une inductance et d'une Fe.m.

Ce dernier cas se présente lorsqu'on utilise un redresseur pour charger une

batterie ou alimenter un moteur à courant continu. Dans les petits chargeurs de

batterie, l'inductance est pratiquement nulle. Dans les gros chargeurs, l'inductance

n'est pas élevée non plus et parfois on en rajoute une pour filtrer le courant.

Dans le cas des moteurs à courant continu, c'est plutôt le contraire qui se

passe: l'inductance est très élevée et la résistance est faible.

4.1 Redresseur à diode à simple alternance alimentant une charge R.E.

La diode D ne peut pas conduire tant que Vmax sinωt < E

D commence à conduire lorsque :

Vmax sinωt = E max

sinV

Et =ω

ωt = α = (sin(m))-1 où maxVEm =

La diode D cesse de conduire à ωt = π - α

Mhamed EL MRABET 53

Page 54: Cours EP Étudiant

Expressions de ich et de vch

REtV

ich−

=ωsinmax

vch = Vmax sinωt 0 < ωt < β

ich = 0

vch = E β < ωt < 2π + α

Courant moyen

( ))(coscos2

sin21 maxmax αββα

πωω

πβ

α−−−=⎟

⎞⎜⎝

⎛ −= ∫ mR

Vtd

REt

RV

Ich

Tension moyenne

Vch = R. Ich + E

Courant efficace

2

max sin21∫ ⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡ −=β

αω

πmt

RV

I chE

⎥⎦⎤

⎢⎣⎡ −++−+−= ))(

21²()cos(cos2)2sin2(sin

41

²2

2max αβαββαπ

mmR

VIchE

Tension efficace

[ ]tdEtdtVVchE ωωωπ

απ

β

β

α ∫∫+

+=2

max ²)²sin(21

⎥⎦⎤

⎢⎣⎡ +−−+−= ²2)²)(

21()2sin2(sin

41

2

2max mm

VVchE παββα

π

Mhamed EL MRABET 54

Page 55: Cours EP Étudiant

Phénomène d’empiétement

Mhamed EL MRABET 55

Page 56: Cours EP Étudiant

CONVERSION CA/CA A L’AIDE DE GRADATEURS.

1. INTRODUCTION Un gradateur est un convertisseur qui fait la conversion ca/ca à fréquence fixe.

Le rôle de ce convertisseur est d’appliquer aux bornes du récepteur une tension

alternative à amplitude variable.

Par conséquent, un gradateur commande le niveau de la tension efficace aux

bornes de la charge.

PRINCIPALES APPLICATION

Chauffage industriel.

Eclairage (variation de la luminosité) .

Commande de vitesse pour moteur à induction (pompe, ventilateur)

2. MONTAGES MONOPHASES.

Utilisation d’un triac

Utilisation de 2 thyristors tête-bêche

Mhamed EL MRABET 56

Page 57: Cours EP Étudiant

Montage avec 2 diodes et 2 thyristors

Montage avec 1 seul thyristor

2.1 Gradateur alimentant une charge résistive

Formes d’ondes

Vch = Vmax sinωt pour α < ωt < π et π + α < ωt < 2π

Mhamed EL MRABET 57

Page 58: Cours EP Étudiant

πα

παω

π

π

α 22sin1

2)²(sin1 max

max +−== ∫V

dttVVchE

à α = 0 2

maxVVchE = à α = π, VchE = 0

RV

I chEchE =

2.2 Gradateur alimentant une charge inductive

Formes d’ondes

Pour que le gradateur opère de façon correcte, il faut que l'angle β soit inférieur

ou égal à π + α .

Le courant instantané dans la charge est donné par :

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡−−−=

−− )(max ).sin()sin(2

αωωφαφω

tL

R

ch etV

i

Si α = φ , ich s'annule à π + α donc: φ < α < π

Mhamed EL MRABET 58

Page 59: Cours EP Étudiant

3. TECHNIQUES DE COMMANDE DES GRADATEURS

♦ Commande par retard de phase (variation de l'angle α) .

♦ Commande par train d'alternance (Integral Cycle Control), application pour

les lampes car leur inertie thermique est élevée

Commande par train d’alternances

La commande par train d'ondes est à déconseiller lorsque les puissances mises

en jeu sont importantes. Cette commande génère des sous-harmoniques qui sont

injectées dans le réseau et qui peuvent perturber les lignes téléphoniques et les

alimentations avoisinantes.

Mhamed EL MRABET 59

Page 60: Cours EP Étudiant

Remarque Tous les distributeurs d’énergie électrique ont une réglementation du facteur de

puissance dans les industries et impose des pénalités en cas de non respect du

facteur de puissance minimale permissible. Quant aux harmoniques injectées dans

le réseau, dans l'immédiat il ne y a aucune restriction générale; sauf qu’en Europe

où des lois de plus en plus sévères sont adoptées.

4. GRADATEUS TRIPHASES Il existe plusieurs configurations triphasées et quelques exemples sont données

ci-dessous :

1- Gradateur tout thyristor en étoile 2- Gradateur mixte en étoie

Mham ed EL MRABET 60 3- Gradateur tout thyristor, charge en ∆ 4- Gradateur en triangle dans charge

Page 61: Cours EP Étudiant

5- Gradateur tout thyristor en triangle

Conclusion :

Quelle configuration choisir? Cela dépend de l'application. Si on est en grande

puissance, on essaiera de choisir une topologie qui injecte un minimum

d'harmonique dans le réseau. La configuration 5 injecte un minimum d'harmonique.

Mhamed EL MRABET 61

Page 62: Cours EP Étudiant

CONVERSION CC/CC A L’AIDE DE HACHEURS

1. introduction

Un convertisseur CC/CC est un montage de puissance qui effectue la

transformation courant continu fixe à courant variable. Ce convertisseur que l’on

appelle « hacheurs » trouve énormément d’applications dans l’alimentation à tension

variable des moteurs à courant continu.

Les hacheurs sont très répondus dans le domaine de traction électrique à

courant continu, par exemple sur des engins de chemin de fer et trolley bus, où la

puissance peut aller jusqu’à1MW.

Ils assurent une bonne accélération, un haut rendement ainsi qu’une réponse

dynamique très rapide. On peut aussi les utiliser pour récupérer l’énergie de freinage

d’une machine CC. Cette énergie est renvoyée à la source alternative et il en

résultera une économie d’énergie surtout si les arrêts sont fréquents. Enfin, les

hacheurs sont aussi utilisés dans les alimentations à découpage.

2. principe du hacheur

2.1 Hacheur alimentant une charge résistive

Le montage de base du hacheur de tension apparaît à la figure ci-dessous. Son

fonctionnement est assuré par la durée de fonctionnement et la durée de repos de

l’interrupteur K.

Mhamed EL MRABET 62

Page 63: Cours EP Étudiant

Lorsque k est fermé pendant une certaine durée t1 , la forme de tension V est

appliquée à la charge. Si K est ouvert pendant la durée t

s

2, la tension aux bornes de

la charge est nulle. L’interrupteur K peut être un transistor de puissance, un

MOSFET, Un GTO ou un thyristor à communication forcée.

2.2 Hacheur alimentant une charge inductive

Lorsque la charge est inductive, il faut rajouter une diode de roue libre aux

bornes de la charge pour faire circuler l’énergie de l’inductance lorsque K est ouvert.

Forme d’ondes

Mhamed EL MRABET 63

Page 64: Cours EP Étudiant

Expression de ich(t) en conduction continu :

0< t < αT : K fermé

L’équation différentielle décrivant le fonctionnement de ce circuit est :

Vs = R i1 + dtLdi1

Sa solution est de la forme :

i1(t) = A + B e-t/τ où τ= RL : constante de temps de la charge

à t=0, ich (0) =Imin et i1(t=0) =A+B = Imin → RVs + B = Imin

à t=∞ , ich( )= ∞ RVs et i1(t=∞ )=A= R

Vs B = Imin - RVs

i1(t)= RVs + (Imin - R

Vs ) e -t/τ

i1(t) = RVs (1-e ) + I-t/τ

min e -t/τ

Mhamed EL MRABET 64

Page 65: Cours EP Étudiant

αT< t <T : K ouvert (roue libre)

l’équation différentielle de cette séquence est donc

Ri2+ dtLdi2 =0

Sa solution est de la forme : i (t)= A + B.e2 -t-αT/τ

i (t=2 α T)=A + B = I max B = I max

i2 ( )= 0 → A = 0 ∞

I2(t) = Imax e-t-αT/τ

on déduit que : i2(t=T) =Imaxe-t- τα /T

Imin se déduit donc facilement de Imax :

Imin = Imax e-T-αT/τ

Déterminons Imax :

on a : i1 (t=α T) = Imax = RVs (1-e- τα /T )+Imine- τα /T

Remplaçant Imin par sa valeur donnée en (4.3) :

Imax= RVs ( 1- e-αT/τ ) + Imax e-T-αT/τ e-αT/τ

Mhamed EL MRABET 65

Page 66: Cours EP Étudiant

Imax= RVs ( 1- e )- I-αT/τ

max e-T/τ

Imax (1- e-T/τ) = RVs ( 1- e-αT/τ )

Imax=τ

τα

/

1(

1

)/

T

es

eR

V T

(4.4)

2.3 Hacheur alimentant une charge R.L.E

Ce cas présente lorsque la charge est une batterie ou une machine à courant continu.

Formes d’ondes

2.4 Mode de fonctionnement des hacheurs

Il existe trois modes de fonctionnement qui s’applique à tous les hacheurs. Ces modes sont décrits brièvement ci-dessous :

1. modulation de largeur d’impulsion (PWM) : la durée de fonctionnement

TON de l’interrupteur K est variable tandis que la période de hachage T est fixe. Ce

Mhamed EL MRABET 66

Page 67: Cours EP Étudiant

mode est le plus utilisé. Car il permet un filtrage plus aisé aux harmoniques qui en

résultent à des fréquences fixes.

2. modulation de fréquence : la fréquence de fonctionnement f = 1/Test

variable alors que ou bien t1 ou t2 est gardé constant , la plage de variation de la

fréquence doit être assez grande pour pouvoir faire varier la puissance à la charge

de 0 à son maximum. Ce type de contrôle génère des harmoniques à des

fréquences difficiles à prédire et le design du filtre est plus compliqué.

3. modulation de largeur et de fréquence d’impulsion : les deux paramètres

de contrôle sont variables, ce type de contrôle a les mêmes inconvénients que le

précédent, cependant il assure une meilleure réponse dynamique ( lors des

transitoires). Exemple de réalisation pratique : le régulateur fourchette.

3. Alimentation à découpage

Les alimentations à découpage ont vu le jour depuis plusieurs années et leur emploi se généralise en raison de leurs avantages : encombrement réduit, faible poids, excellent rendement et par conséquence faible dissipation de chaleur. Alors que, dans les aliments classiques. Le transistor de régulation se comporte comme

Mhamed EL MRABET 67

Page 68: Cours EP Étudiant

une résistance qui varie pour maintenir constante la tension de sortie, l’alimentation à découpage reprend le principe du hacheur au début de ce chapitre.

Dans l’alimentation classique, le transistor dissipe la puissance non utilisée par

effet joule qui doit s’évacuer à l’aide d’un refroidisseur. Le rendement de ces

alimentations ne dépasse pas 50% dans de bonnes conditions. Dans l’alimentation à

découpage, le transistor travaille en commutation. Il dissipe le minimum d’énergie. Le

rendement peut dépasser 80%. Comme ces montages travaillent à des fréquences

élevées, 100kHz et plus au fur et à mesure de l’évolution des techniques de

commutation, le filtrage ne requiert pas d’inductance et de condensateur volumineux.

En outre, le transistor interrupteur (MOSFET) ne dissipe que peu de puissance et ne

nécessite qu’un radiateur de faible dimension. Le domaine d’application où une

tension continue est requise.

Les alimentations à découpage trouvent énormément d’application dans le

domaine de l’électronique, les télécommunications, les appareils médicales, etc…

typiquement la tension de sortie est de 3.3V,± 5V, ± 12V, ± 24V, 48V et la

puissance varie de quelques watts à quelques centaines de watts. Les trois

configurations de base utilisées dans ces alimentations à découpage sont l’abaisseur

(buck), l’élévateur (boost) et l’abaisseur- élévateur (buck-boost). Les autres

configurations telles que le flyback (stockage magnétique de l’énergie), le forward

(conduction directe), le puch-pull et le pont complet ont tous été déduites à partir de

ces montages de base.

±

Mhamed EL MRABET 68

Page 69: Cours EP Étudiant

3.1 hacheur abaisseur schéma et principe de fonctionnement

0<t<αT : K fermé :

Vs alimente l’inductance et

la sortie en même temps.

L’inductance L se charge donc.

La diode D polarisée en inverse

et elle ne conduit pas. Le

condensateur de sortie se

charge.

αT < t < T : K ouvert :

La source Vs est

déconnectée. La charge est en

roue libre. L’inductance L se

charge dans le condensateur de

sortie.

Mhamed EL MRABET 69

Page 70: Cours EP Étudiant

Formes d’ondes

Fonction de transfert du hacheur abaisseur

Si l’on néglige la chute de tension aux bornes de K lorsqu’il est en conduction.

La tension moyenne à la charge est donnée par :

Vch= T1 ∫

1

0

tsV dt = T

t1 Vs = αVs

Où : T est la période de hachage ;

et α est le rapport cyclique ( duty cycle).

Mhamed EL MRABET 70

Page 71: Cours EP Étudiant

Fonction de transfert du hacheur abaisseur

En faisant varier le rapport cyclique α de 0 à 1, Vch varie de 0 à Vs .donc, en

agissant sur α, on peut contrôler le transfert de puissance à la charge.

3.2 Hacheur élévateur (survolteur)

Schéma et principe de fonctionnement

0 < t < αT : K fermé

Vs est un court-circuitée par

K. l’inductance L de faible valeur

(quelque µH) se charge avec une

pente Vs / L. aucune énergie n’est

transférée à la sortie et la diode

D empêche le condensateur de

sortie Co de se décharger dans K.

Mhamed EL MRABET 71

Page 72: Cours EP Étudiant

αT<t<T : K ouvert :

La source Vs et l’inductance

L chargée se mettent en série

pour envoyer l’énergie dans la

charge. La tension à la sortie est

égale à Vs plus l’énergie deL qui

sera transféré à Co . la tension

Vch est donc au minimum égale à

Vs.

Formes d’ondes

Mhamed EL MRABET 72

Page 73: Cours EP Étudiant

Fonction de transfert de l’élévateur

Reprenons la forme d’ondes du courant dans l’inductance L lorsque la conduction est continue et déterminons son expression. Nous déduirons ensuite la fonction de transfert du hacheur élévateur.

0<t<αT : K fermé :

Vs = dtLdi1 → di1= L

Vs dt

I1= ∫ LVs dt + K

K = Imin

I1(t)= LVs t+ Imin

À t = αT → Imax = i1 (αT)= LVs αT + Imin

αT<t<T : K est ouvert

Vch=Vs- dtLdi2 → di2=

LVV chs − dt

I2= LV chVs− ∫

t

Tdt

α+K

K = Imax

I2(t)= L

VV chs − (t-αT)+Imax

Mhamed EL MRABET 73

Page 74: Cours EP Étudiant

Remplaçant Imax de(7) par sa valeur donnée en (6)

(7) → i2(t) = LV chVs− (t-αT) + L

Vs αT + Imin

i2(t=T)= Imin = LV chVs− (T-αT)+ L

Vs αT + Imin

LVV sch− (T-αT) = L

Vs αT

(Vch-Vs) (1-α)= Vsα

Vch(1-α)-Vs(1-α)= Vsα

Vch (1-α)= Vs(α+1-α)

sch

VV = α−1

1

Fonction de transfert du convertisseur élévateur

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Page 75: Cours EP Étudiant

3.3 Hacheur abaisseur-élévateur

schéma et principe de fonctionnement

0<t<αT : K est fermé

L’inductance L se charge

linéairement avec une pente Vs/L.

l’énergie accumulée dans L est

fonction de la durée de fermeture

de K .le condensateur de sortie

alimente la charge de Vs car la

diode est polarisée en inverse.

αT <t<T : K est ouvert

l’énergie accumulée dans L

est transférée à Co. la tension Vch

qui en résultera peut être

inférieure, égale ou supérieure à

Vs, suivant la quantité d’énergie

initialement stockée dans L

Mhamed EL MRABET 75

Page 76: Cours EP Étudiant

Formes d’ondes

Mhamed EL MRABET 76

Page 77: Cours EP Étudiant

Fonction de transfert de l’abaisseur-élévateur

Nous la déduisons à partir de l’expression du courant iL en conduction continue.

0<t<<αT : K fermé

Vs = dt

Ldi1 → di1 = LdtVs

I1 ∫ LdtVs +K

K=Imin

Initialement iL =Imin

I1(t) = LVs t = Imin

A t = αT i1 (αT) =Imax = LVs αT + Imin

αT <t<T : K ouvert

Vch = - dtLdi2 → di2 = L

Vch dt

I2= ∫ −t

T

chL

dt +Imax

Initialement iL= Imax

Mhamed EL MRABET 77

Page 78: Cours EP Étudiant

I2 = -L

Vch (t - αT) + Imax

Remplaçant Imax dans (11) par sa valeur donnée en(10)

I2(t) = -L

Vch (t - αT) + LVs αT + Imax

LVch (T - αT) = L

Vs αT

Vch(1-α) = Vsα

sch

VV = α

α−1

α 0 0.25 0.5 0.750 0.9

Vch/Vs 0 0.33 1 3 9

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Page 79: Cours EP Étudiant

4. calcul des filtres de sortie

4.1 calcul du filtre de sortie de l’abaisseur

On suppose que Ich est constant donc ∆iL =∆ic

Mhamed EL MRABET 79

Page 80: Cours EP Étudiant

Formes d’ondes

Mhamed EL MRABET 80

Page 81: Cours EP Étudiant

Mhamed EL MRABET 81

Page 82: Cours EP Étudiant

4.2 Calcul du filtre de sortie de l’élévateur

Mhamed EL MRABET 82

Page 83: Cours EP Étudiant

Hypothèse :

Le courant Ich est constant donc, ∆IL = ∆Ic

0 < t < αT,:

Le condensateur de sortie fournit le courant Ich la variation de tension (∆Vc) résultante

est:

TCI

dtIC

Vc chT

ch αα

.10

==∆ ∫

α.. fC

IVc ch=∆

Déterminons ∆Ic :

0 < t < αT

minItL

VsiL +=

minmax ITL

VsI += α

TL

VsIII L α=−=∆ minmax

fLVsI L .

α=∆

Sachant que: α−

=1

1VsVch ⇒

ch

ch

VVsV −

En remplaçant: ch

chL VfL

VsVVsI

..)( −

=∆

4.3 Calcul du filtre de sortie de l’abaisseur – élevateur

Mhamed EL MRABET 83

Page 84: Cours EP Étudiant

Mhamed EL MRABET 84

Page 85: Cours EP Étudiant

Ich est supposé constant

Mhamed EL MRABET 85

Page 86: Cours EP Étudiant

CONVERSION CC/CA A L’AIDE D’ONDULATEURS

1 Introduction

Ces dispositifs ont pour but , d’obtenir une source de tension de courant

alternatif, sinusoïdal ou non , à fréquence fie ou à fréquence variable ; à partir d’un

générateur de tension continue , d’où leur nom courant « d’onduleurs ». Nous

distinguons cependant deux types importants :

a) les onduleurs autonomes : ainsi appelés parce qu’ils sont capable de

créer eux mêmes la tension alternative aux bornes d’un récepteurs même

passif. La commande des interrupteurs est indépendante de toute source

externe ;

b) les « onduleurs non autonomes » : (ou pilotés ou assistés) ainsi

dénommés parce que la tension alternative aux bornes du récepteur est

imposée par ce dernier. Son rôle est alors d’assurer le transfert de l’énergie

prélevée sur une source à courant continu à une source à tension alternative

(en général réseau ) . la commande des interrupteurs dépend de l’état du

réseau.

Principales applications

• Alimentation de secours pour l’alimentation instantanée, à partir

d’accumulateurs d’une installation normalement connectée à une réseau alternatif

lorsque ce dernier est défaillent (exemple : ordinateur de grande envergure) ;

• Les entraînements à courant alternatif : moteurs asynchrones à vitesse

variable ;

• Liaison entre deux réseaux (HVDC) ;

• Echauffement, durcissement et la fonte des métaux à l’aide de fonte à

induction constituée d’onduleurs fonctionnant entre 500Hz et quelques centaines de

kHz ;

Mhamed EL MRABET 86

Page 87: Cours EP Étudiant

• Engins de traction à base de moteurs à courant alternatif.

Selon le système alternatif que l’on désire produire à la sortie on peut utiliser

soit des onduleurs monophasés soit des onduleurs triphasés. La tension alternative

que l’on produit à la sortie peut être variable en fréquence seulement ( amplitude

fixe) ou variable en fréquence et en amplitude.

2 Montage de base d’un onduleur

Le montage de base d’un onduleur est l’onduleur en demi-pont et son principe

consiste à imposer une tension positive et négative aux bornes de la charge. Pour

cela, il faut utiliser deux hacheurs tête-bêhe.

3 Onduleurs alimentant une charge RL

3.1. Onduleur en demi-pont

A l’instant t=0 on ferme T1, on a vch= +Vs le courant est inductive le courant ich

s’établit dans la charge avec une loi fonction de cette dernière (exponentielle pour

une charge RL).

A l’instant t=t1, on ouvre T1, si la charge est inductive le courant ne peut pas

varier instantanément et c’est la diode D2 qui se met à conduire ce courant, on a

vch=+Vs. On dit qu’il y ‘a commutation de T1 à D2.

Pendant que D2 conduit, T2 ne peut pas fermer puisque la tension est négative

à ses bornes .dès que le courant s’annule (instant t2) on peut fermer T2. la phase de

t1 à t2 est la phase de « récupération ». Si on envoie un signal de commande à T2

Mhamed EL MRABET 87

Page 88: Cours EP Étudiant

dès que la tension à ses bornes le permet, on réalise une « commande adjacente ».

A noter que l’on enverra le signal de commande sur T2. la phase de t1 à t2 est la

phase de ‘récupération’ .

Si on envoie un signal de commande à T2 dès que la tension à ses bornes le

permet, on réalise une « commande adjacente » . A noter que l’on verra le signal de

commande sur T2 dès l’instant t1 pour être certain d’amorcer T2 dès le passage par

zéro du courant dans. la charge.

3.2 Onduleur en pont monophasé

Dans la pratique la source continue est unique et cela conduit à la structure des

onduleurs en pont.

La figure ci-dessus représente le schéma d’un onduleur monophasé en pont.

On envoie sur les bases des transistors T1 etT4 des signaux complémentaires.

Mhamed EL MRABET 88

Page 89: Cours EP Étudiant

Dans l’exemple précédent, si on attend un certain temps après le passage par

zàro du courant envoyer un signal de commande à T2 on réalise une « commande

décalée ».

On voit que dans ce dernier cas la charge intervient sur la forme de la tension

de sortie de l’onduleur puisque l’instant t2 est fonction de la charge.

4 Commande décalée d’un onduleur en pont

Dans le schéma de la figure ci-dessus, on envoie aux transistors T1 et T4 des

signaux de commande complémentaires. On envoie aux transistors T2 et T3 des

signaux de commande complémentaire mais décalé d’un angle θr par rapport aux

précédents.

A l’instant t0, ich=0 et vch= +Vs. de t0 à t1, les thyristors T2 et T4 conduisent .un

courant positif circule dans la charge et l’on a vch= +Vs.

A l’instant t1, on ouvre T4. si la charge est inductive le courant ne peut pas varier

instantanément et c’est la diode D1 qui se met à conduire . la tension aux bornes de

la charge est nulle : c’est la phase dite ‘roue libre’.

A tout instant de cette phase de roue libre, nous pouvons passer à une phase

dite de récupération en ouvrant T2. il y a alors commutation T2D3. cette phase de

récupération durant laquelle vch== - Vs . dessus

On dispose donc d’une tension qui délivre une tension +Vs, 0, -Vs.

Mhamed EL MRABET 89

Page 90: Cours EP Étudiant

5 Réglage de la tension de sortie d’un onduleur par variation de θr.

Il est clair à la figure précédente que pour une tension d'alimentation Vs fixe, on

peut régler la valeur efficace du terme fondamental de la tension de sortie de

l'onduleur en réglant la durée de la période de roue libre, c'est-à-dire en faisant varier

l'angle θr.

la valeur efficace de la tension de sortie est : VchE = Vs πθr−1

B1 =π1 ∫

πω

2

0sin)( tdtf = π

2 ∫− 2

2

r

r

sVθπ

θsinωt dωt = π

sV2 [ ])2cos(2cos rr θπθ −−

B1 = πsV4 cos 2

La valeur efficace du terme fondamental de la tension de sortie est

Vch1E=21B =

π24 sV cos 2

On aussi l’habitude de calculer le résidu d’harmoniques de la tension r . c’est

par définition le rapport de la valeur efficace de résultante de toute les harmoniques

sauf le fondamental à la valeur de la tension

)1²(

)²2

(cos811

2

12

12

πθπ

θ

−−=⎟⎟

⎞⎜⎜⎝

⎛−=

−=

chE

Ech

chE

EchchE

VV

VVV

r

Mhamed EL MRABET 90

Page 91: Cours EP Étudiant

La figure ci-dessous donne les variations de r en fonction de θr.

Pour θr = 0 ; r = 0.435, Vch1E est maximum

Si l’on tolère le résidu d’harmonique de l’onde rectangulaire, soit θ=0.45, on

pourra faire varier cosθr/2 entre 0.7 et 1, soit Vch1E dans une plage de 0.7 à 1. C’est

ce que l’on choisira dans la pratique . on notera que le résidu d’harmonique est

minimum pour θr=47°.

On pourra par le calcul trouver que pour θr=60°, l’harmonique de rang 3 est nulle.

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Page 92: Cours EP Étudiant

6 onduleur triphasé en pont

Le schéma d’un onduleur triphasé est donné à la figure suivante. Il est

principalement constitué de six interrupteurs de puissance. La source Vs a été

divisée en deux sources de valeurs Vs/2 et entre ses deux sources un neutre fictif (le

point O) est placé.

Il existe plusieurs techniques de commende de cet onduleur, la plus populaire

est la commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI). L’étude de cet te

commende sort du cadre de ce cours; dans ce qui suit nous illustrerons deux

méthodes simples de commande soit ,la commande à 120° et commande à180° .

6.1 Commande à120°

La commande à120° est identique à celle d’un pont à thyristors triphasé

alimenté par le réseau de distribution. Dans le cas d’une commande à120° chaque

transistor est commandé pendant 120°. Il y a donc un trou de 60° entre les

commandes de 2 transistors d’un même bras. Les commandes des transistor d’un

bras sont décalées de 120° par rapport aux transistors d’un bras voisin.

Mhamed EL MRABET 92

Page 93: Cours EP Étudiant

Les formes d’ondes dans le cas d’une charge résistive sont données à la figure

suivant.

Dans le cas d’une charge inductive à l’ouverture d’un transistor (T1 par exemple) le

courant ne pouvant varier instantanément, c’est une diode qui prend le relai (D4

lorsqu’on ouvre). On inverse donc la tension VA – V0 jusqu’à l’annulation du courant.

Ainsi, la forme de la tension va dépendre de la nature de la charge.

6.2 Commande à 180°

Ici chaque transistor est commandé pendant 180°, les commandes de 2

Mhamed EL MRABET 93

Page 94: Cours EP Étudiant

transistors d’un même bras sont complémentaires, les commandes des transistors

d’un bras sont décalées de 120° par rapport aux transistors du bras voisin.

Les formes d’onde sont représentées à la figure suivant. Avec cette commande

on impose à tout instant la tension de sortie quel quoi soit la nature de la charge.

On peut remarquer que l’on obtient une tension entre phase identique à celle d’un

onduleur monophasé à commande décalée avec θr ==60°, d’où un minimum

d’harmoniques et suppression du 3e harmonique.

Mhamed EL MRABET 94

Page 95: Cours EP Étudiant

7 REGLAGE DE TENSION DANS UN ONDULEUR

Onduleur à fréquence fixe

Pour un onduleur à fréquence fixe, si l’on veut une tension fixe pour un débit

variable, il y aura lieu d’utiliser une régulation . en effet , on ‘a pas une impédance

nulle comme sur tous les réseaux. la source présente une certaine impédance

interne et la tension chute avec le débit.

C’est par exemple le cas pour les onduleurs utilisés comme groupe de secours

à partir de batteries d’accumulateurs. Ainsi si l’on veut réguler la tension, il faut

pouvoir régler le rapport entre tension entrée et tension de sortie.

Onduleur à fréquence variable

Pour réaliser un onduleur à fréquence variable , il faut faire varier f, ceci

concerne les circuits de commande des transistors, c’est un problème d’électronique,

Dans la plupart des applications des onduleurs à fréquences variable ( alimentation

de machine synchrones , asynchrones ou de transformateurs ) il faudra maintenir

V/f= cte. On est donc amené à faire varier la tension de sortie de l’onduleur.

Onduleur à commande 120° ou 180°

Dans un onduleur à commande à 120° la forme de la tension de sortie dépend

de la nature et de la valeur de la charge . L’onduleur présente donc une impédance

interne, fonction de la charge , c’est un cas peu intéressant dans la pratique.

Dans un onduleur à commande à 180°, on dispose d’un onduleur ‘transparent’

à impédance interne très faible ( l’ensemble transistor – diode tête – bêche se

comporte comme un court circuit) c’est la commande utilisée dans les applications

usuelles.

Onduleur avec alimentation Vs variable

Lorsque l’onduleur est alimenté sous une tension Vs variable , sa tension de

sortie devient naturellement variable . il suffit alors de régler la fréquence à partir de

l’électronique de commande pour maintenir V/f= cte.

L’ensemble des remarques que nous venons de présenter montre clairement

l’importance du réglage de la tension de sortie des onduleurs à partir d’une tension

d’alimentation fixe. Les deux principes utilisés pour effectuer ce réglage sont :

- le réglage par déphasage ;

- le réglage par modulation.

Mhamed EL MRABET 95

Page 96: Cours EP Étudiant

BLOCS DE COMMANDE

1. DÉCLENCHEUR POUR REDRESSEMENT COMMANDÉ La structure d'un déclencheur comporte obligatoirement:

♦ une alimentation stabilisée pour les circuits intégrés,

♦ un transformateur pour apporter la tension de synchronisation et assurer

l'isolement en entrée,

♦ un transformateur d'impulsion pour transmettre un signal adapté aux

caractéristiques de gâchette des thyristors, et assurer l'isolement en sortie,

♦ et enfin un étage provoquant le retard entre la sinusoïde de référence et

l'apparition des impulsions.

En version industrielle, on dispose des améliorations ci-dessous:

♦ choix entre une commande interne de tension (les butées sont fournies par deux

résistances fixes entourant un potentiomètre) pour les montages en boucle ouverte,

et,

♦ une commande par tension externe (les butées provenant alors d'un montage à

diodes figures A8f, g, h) pour les systèmes en boucle fermée,

♦ réalisation d'un train d'impulsions dont on contrôle l'instant de départ,

♦ sorties synchrones grâce à l'emploi de transformateurs d'impulsions à double

secondaire,

♦ - disjoncteur électronique provoquant l'arrêt des impulsions ou bien commutant la

tension de commande sur la valeur de butée maximale.

Nous avons déjà rencontré le déclencheur à TCA 785 qui provoque un retard

proportionnel à une tension; nous allons aborder un déclencheur plus intéressant.

1.1. Commande linéaire; commande en arc cosinus

Le but est d'obtenir une tension redressée dont la valeur moyenne U0 varie

linéairement avec la tension de commande Uc ; les tensions alternatives du circuit de

puissance étant imposées par le réseau de distribution et un transformateur d'entrée

éventuellement.

La valeur théorique de la tension redressée, en débit ininterrompu à la sortie du

montage redresseur varie en cosα pour les montages tout thyristors et en (1 + cosα)

Mhamed EL MRABET 96

Page 97: Cours EP Étudiant

pour les montages mixtes.

On voit que si la tension de commande Uc peut s'identifier à UCM cosα, alors la

proportionnalité U0 = k.Uc est obtenue.

L'intérêt de la commande linéaire est que la fonction de transfert du montage

redresseur se réduit en régime permanent à une constante, ce qui facilite la

modélisation d'un asservissement et permet de prédéterminer le gain de boucle. Ceci

reste vrai si les fluctuations de Uc sont de constante de temps élevée devant la

période du secteur. (Voir figure A8b).

En termes d'asservissement les harmoniques de tension redressée sont une

entrée de perturbation; leurs effets doivent être éliminés par filtrage avant toute

rétroaction.

Etude du comparateur

L'impulsion d'amorçage d'un thyristor est synchrone du basculement d'un

comparateur; ses entrées sont soumises respectivement à :

la tension de commande Uc continue, ou lentement variable, et comprise

entre deux butées,

- une tension Ûc cosωt ; cette tension est en quadrature avance sur la

fonction sinωt.

Ici t = 0 correspond à l'instant de commutation naturelle (début de conduction

d'une diode dans le montage homologue ou l'on aurait substitué des diodes aux

thyristors). La tension aux bornes du thyristor, bloqué sous tension positive et en

attente d'amorçage, évolue en sinωt.

Le tableau B4 indique les tensions anode-cathode des thyristors, et la «cosinusoïde»

en quadrature avance à appliquer au comparateur.

Relation entre butées de tension et butées d'angle de retard:

UCM= Vccosαm

Ucm = Vc cosαM ; en principe αM = 150°

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Page 98: Cours EP Étudiant

A81 : Déclencheur linéaire pour redressement monophasé monoalternance

1.2. Redressement monophasé commandé

Considérons le montage de principe A81 ; c'est un déclencheur

monoalternance qui produit une seule impulsion toutes les 20 ms (f = 50 Hz) à un

instant réglable, par la tension Uc, de l'alternance positive de la tension de

synchronisation.

Voyons comment obtenir un déclencheur double alternance pour amorcer Th1

à l'instant α/ω et Th2 à l'instant (α + π)/ω .

on peut penser à doubler complètement le montage A81 à condition de

disposer d'une deuxième tension de synchronisation en opposition de phase sur la

précédente; en pratique ces deux tensions de synchronisation seraient fournies par

un transformateur à secondaire à point milieu, ce point étant relié à la masse du

déclencheur.

Inconvénients : nombre total élevé de composants; repérage nécessaire de la

concordance de phase entre la «commande» et la «puissance».

il faut comparer Uc à Ûc.cosωt quand sinωt > 0 et Uc a - Ûc.cosωt quand sinωt <

0 pour produire une autre impulsion 10 ms plus tard. D'où l'idée d'un amplificateur de

gain ±1 commandé par le signe de v.synchro. ; cet étage à Amplificateur

Opérationnel comporte un transistor en commutation soit bipolaire (penser à le

protéger en Vbe < 0) soit JFET (penser à écrêter Vgs> 0 par une diode).

Mhamed EL MRABET 98

Page 99: Cours EP Étudiant

A l'état bloqué ce transistor est soumis à la tension Ûc cosωt qui présente les

deux signes possibles; on a donc pendant 5 ms Vce < 0 ou Vds < O.

Il faut limiter l'amplitude Ûc pour ne pas détruire le composant.

Ce déclencheur crée des impulsions de sortie toutes les 10 ms et convient à

l'amorçage des montages à deux thyristors P2 et PD2 mixte, avec bien sûr un trans-

formateur d'impulsions à double secondaire. Ce montage A82 a ses oscillogrammes

principaux représentés figure A8a.

Comment amorcer un pont PD2 complet à 4 thyristors ?

Là encore deux solutions sont possibles:

- utiliser deux montages A82 absolument identiques: entre autres même niveau de

tension Ûc cos rot et même tension de commande Uc ; il faut relier les secondaires

d'un transformateur d'impulsions aux thyristors d'une diagonale.

Les quatre thyristors reçoivent simultanément des impulsions ; la diagonale à l'état

bloqué va s'amorcer provoquant l'application d'une tension négative aux thyristors

qui conduisaient; ces derniers se bloquent par commutation naturelle malgré les

impulsions, inopérantes sous tension Vak négative.

- on peut aussi adopter un montage tel que A84 dans lequel on a prévu quelques

améliorations:

• filtrage de la sinusoïde de synchronisation pour s'affranchir des harmoniques

du secteur et des parasites; c'est l'ensemble filtre d'entrée et déphaseur qui doit

fournir un déphasage global de 90° (par exemple 10° + 80° pour le 50 Hz),

• production d'un train d'impulsions pendant une durée fixée par le

changement d'état d'un monostable ; cela facilite l'amorçage des thyristors sur

charge fortement inductive,

• aiguillage du train d'impulsions par une porte ET sur l'un des transformateurs

d'impulsions suivant le signe de v synchro. Il est nécessaire de repérer la

concordance de phase entre la «commande» et la «puissance»,

• mise en œuvre du disjoncteur électronique.

Mhamed EL MRABET 99

Page 100: Cours EP Étudiant

A82 : Déclencheur linéaire, bialternance, pour montages à deux thyristors

Il existe des déclencheurs industriels à commande numérique, dont les

éléments essentiels sont:

♦ une boucle à verrouillage de phase, pour gérer les signaux de la haute

fréquence et les asservir après division, sur le 50 Hz ;

♦ une mémoire qui réalise la fonction Arc Cos;

♦ un compteur prépositionnable à partir de la tension de commande Uc et

d'un convertisseur analogique - numérique;

♦ une logique de sortie permettant de commander l'ensemble des thyristors;

♦ une interface de sortie avec des transformateurs d'impulsions.

Mhamed EL MRABET 100

Page 101: Cours EP Étudiant

1.3. Redressement triphasé commandé

Un déclencheur pour montage P3 ou PD3 mixte demande trois sorties

produisant chacune une impulsion tout les 20 ms ; ces sorties sont décalées d'un

tiers de période sur la précédente d'où la nécessité de disposer de tensions de

synchronisation elles-mêmes déphasées; le tableau B4 indique les tensions à utiliser

pour réaliser un déclencheur en Arc Cosinus.

Le montage A83 a pour particularité de fournir trois trains d'impulsions chacun

de durée 120° et déphasés de 120° dans l'ordre de succession des tensions de

synchronisation.

La borne de Remise A Zéro des bascules JK permet une temporisation et une

initialisation à Q = 0 de toutes les bascules, lors de la mise sous tension des cartes

électroniques.

Le disjoncteur électronique peut agir à différents endroits: RAZ de l'oscillateur

produisant les impulsions Haute Fréquence, ou RAZ des bascules JK, ou encore

commutation de Uc sur Ucm ; cette dernière possibilité est fortement recommandée

en onduleur assisté .

Comment commander un pont complet PD3 à six thyristors?

• une solution consiste à utiliser deux déclencheurs tels que A83 ; les tensions de

synchronisation étant globalement ± V1, ± V2, ±V3, on disposera de trois

transformateurs de synchronisation à secondaire à point milieu; il faut s'assurer

du respect des indications du tableau B4,

• une autre solution sera développée au chapitre B4.

Mhamed EL MRABET 101

Page 102: Cours EP Étudiant

A83 : Déclencheur triphasé pour montage

2. DÉCLENCHEUR POUR HACHEUR A TRANSISTOR Il faut réaliser un générateur de créneaux, le plus souvent de fréquence fixe, de

rapport cyclique réglable par tension; le plus simple consiste à comparer un signal

e(t) en forme de rampes (soit un triangle symétrique, soit une dent de scie) avec une

tension continue Uc. (fig. A85).

Synoptique de la commande d’un hacheur à transistor

Mhamed EL MRABET 102

Page 103: Cours EP Étudiant

L'intervalle de variation de Uc est maintenu par un circuit d'écrêtage à l'intérieur

de l'intervalle de variation de e(t) :

e min < Ucmin < Ucmax < e max

de sorte que le rapport cyclique présente deux butées:

minmax

minminmin ee

eU c

−−

=α ; minmax

minmaxmax ee

eU c

−−

Le problème le plus délicat consiste en l'interfaçage de la sortie du comparateur avec

le transistor de puissance à commander.

3. DÉCLENCHEUR POUR HACHEUR A THYRISTOR

Il faut également réaliser un générateur de créneaux de rapport cyclique

réglable à la sortie S d'un comparateur. Le thyristor principal Thp est amorcé par une

impulsion, ou un train de durée calibrée, synchrone du front montant de s(t) ; le

blocage de Thp coïncide avec l'amorçage du thyristor d'extinction The par une autre

impulsion synchrone du front descendant de s(t).

L'interfaçage comporte entre autres deux transformateurs d'impulsions. (fig. A86)

Synoptique de la commande d'un hacheur à thyristors

L'intérêt de tels déclencheurs appliqués à un hacheur SERIE est la linéarisation

de la fonction de transfert ∆U0 = k ∆UC.

Mhamed EL MRABET 103

Page 104: Cours EP Étudiant

Les fluctuations éventuelles de la tension Uc sont de très basse fréquence par

rapport à la fréquence de hachage. Les harmoniques de la tension hachée sont

assimilables à une perturbation périodique, et leurs effets doivent être éliminés.

Limitation symétrique d’une tension de commande

Limitation dissymétrique par butées fixes à diodes Ziner

4. COMMANDE M.LI. POUR UN ONDULEUR A TRANSISTOR L'intérêt de la commande par Modulation de Largueur d'Impulsions réside dans

le contenu harmonique du signal de commande qui se retrouve également au niveau

de la tension «ondulée» aux bornes du récepteur :

♦ un fondamental à la fréquence désirée des tensions alternatives de sortie;

son amplitude est éventuellement réglable par montage potentiométrique,

ou par amplificateur à gain commandé par tension (voir un exemple fig.

A8c)

A8c : Amplificateur à gain commandé par

♦ des harmoniques de rang faible nuls ou négligeables, par exemple du rang

3 au rang 15,

♦ des harmoniques de rang élevé présents, mais les composantes de courant

dont ils sont responsables sont atténuées spontanément si le récepteur est

inductif.

Mhamed EL MRABET 104

Page 105: Cours EP Étudiant

Une stratégie fréquemment employée consiste à comparer un signal

triangulaire de fréquence 2n f avec un signal sinusoïdal de fréquence f; aux instants

d'égalité on obtient le basculement du comparateur, donc le changement d'état

logique du signal de commande. (A87) (A88).

Comparons les commandes M.LI. bipolaire et unipolaire: le synoptique le plus

complexe se rapporte au cas unipolaire, mais à instants de découpage identiques les

harmoniques sont en proportion relative moitié. Le générateur de signaux

synchrones rectangulaires et triangulaires doit délivrer des signaux alternatifs pour la

commande bipolaire; par contre on peut employer des triangles positifs ou nuls dans

le cas unipolaire d'où la diode (facultative) de l'oscillateur montré fig. A8e. Le résidu

harmonique est plus faible avec l'emploi de la diode.

Avec un onduleur triphasé, la commande bipolaire est la plus facilement

réalisable; la solution analogique demande des sinusoïdes de référence déphasées

de 120°.

Il existe des solutions numériques dans lesquelles on utilise une mémoire qui

permet de gérer, en association avec une horloge et un compteur, les instants de

commutation des interrupteurs électroniques.

Le composant HEF 4752, chez Motorola, est un circuit intégré spécifique

adapté à la commande des onduleurs triphasés

Mhamed EL MRABET 105

Page 106: Cours EP Étudiant

APPLICATIONS Démarrage électronique par tension variable et limitation du courant

Schéma de principe

L'alimentation du moteur asynchrone triphasé, par montée progressive de la

tension au démarrage, est obtenue par l'intermédiaire d'un gradateur dont le circuit

se compose de 6 thyristors, montés tête-bêche par 2 dans chaque phase du réseau.

Il permet, en fonction de l'instant et de l'angle d'amorçage des thyristors, de

délivrer une tension qui augmente progressivement à fréquence fixe.

La montée progressive de la tension de sortie peut être, soit contrôlée par la

rampe d'accélération, soit asservie à la valeur du courant de limitation, soit liée à ces

deux paramètres.

Courbe de

La figure 1 montre la caractéristique couple/vitesse d'un moteur à cage en

fonction de la tension d'alimentation : Le couple varie comme le carré de la tension à

fréquence fixe. La montée progressive de la tension limite le couple et le courant au

démarrage, et supprime la pointe de courant instantanée à la mise sous tension.

La figure 2 montre l'évolution du couple en fonction du courant de démarrage.

La limitation du courant de démarrage Id à une valeur prédéterminée Id1, provoque

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une réduction du couple de démarrage Cd1 pratiquement égale au rapport du carré

des courants Id et Id1.

Description de l’Altistart 3 L’Altistart 3 est constitué d’un module de contrôle et d’un ensemble puissance, assemblés d’une même enveloppe.

Module de contrôle

Commun et interchangeable pour tous les calibres de la même série, il assure:

• l'allumage des thyristors,

• le calcul des conditions de fonctionnement par microprocesseur,

• la mémorisation et la sauvegarde de l'état thermique du moteur et du

démarreur,

• la surveillance du réseau d'alimentation et l'isolement galvanique,

• les sorties de surveillance et d'alarme par des relais d'asservissement,

• la visualisation d'états par 3 DEL,

• la sélection des fonctions par 4 commutateurs,

• les réglages par 4 potentiomètres.

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