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Bulletin de Santé du Végétal Corse Maraîchage N°2 – 13 mai 2016 1/7 A retenir : Noctuelles : attaque généralisée. Pucerons : pression redescendue sur Biguglia mais étendue à l’ensemble de la plaine Drosophila suzukii : captures augmentent Spodoptera littoralis : première captures TOMATES - SOUS ABRI FROID Stades phénologiques Le stade de nos parcelles de référence varie en fonction de la date de plantation et de la variété observée mais globalement, nous sommes au stade de la troisième fructification avec les fruits qui n’ont pas encore atteint leur maturité (grossissement). Tuta absoluta Observation : Les quelques mines observées les semaines passées ont séché et cette semaine aucune autre galerie n’a été repérée. Toutefois, une grosse attaque de Tuta absoluta sur une parcelle hors réseau à Lucciana nous a été rapportée. Evaluation du risque : Nous ne connaissons pas la nature des dégâts ni le pourcentage de plants touchés. Gestion du risque : Tuta absoluta est un des ravageurs les plus importants sur culture de tomates surtout dans les serres. De par la nature de notre climat, il peut y avoir jusqu'à 12 générations par an. De plus, la mineuse de la tomate a une forte capacité de dissémination et résiste même à plusieurs substances actives. Ne cessez pas de surveiller l’apparition des premières galeries même si vous avez déjà réussi à maîtriser une première attaque. Pour cela, plusieurs moyens sont à mettre en œuvre : - Installer un piège à phéromones ou plaque engluée ou lampe UV (cette dernière permet un piégeage important de T. absoluta et autres noctuelles). - Introduire des auxiliaires en début de culture pour qu’ils aient le temps de se développer et commencer rapidement le parasitisme (Macrolophus pygmaeus, Trichogramma acheae…) - Effeuiller en cas d’attaques pour éliminer les feuilles susceptibles de contenir des larves de Tuta absoluta et les bruler. Détruire aussi les débris végétaux présents dans l’abri. - Veiller à bien désherber les adventices hôtes comme le Datura, morelle noire… BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL CORSE MARAÎCHAGE n°2 13 mai 2016 SOMMAIRE Tomates Salades Blettes Fraises Toutes cultures Prévision météo Liens utiles ANIMATEUR FILIERE : Océane CABAU, FREDON Structures partenaires : CA2B, CANICO, Inter Bio Corse Directeur de publication : Joseph COLOMBANI Président de la Chambre d’Agriculture de Corse 15 Avenue Jean Zuccarelli 20200 BASTIA Tel : 04 95 32 84 40 Fax : 04 95 32 84 43 http://www.cra-corse.fr/ Crédit photo : Fredon Corse, InterBioCorse, CA2B Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO

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Bulletin de Santé du Végétal Corse – Maraîchage N°2 – 13 mai 2016 1/7

A retenir :

Noctuelles : attaque généralisée. Pucerons : pression redescendue sur Biguglia mais étendue à l’ensemble de la plaine Drosophila suzukii : captures augmentent Spodoptera littoralis : première captures

TOMATES - SOUS ABRI FROID

Stades phénologiques Le stade de nos parcelles de référence varie en fonction de la date de plantation et de la variété observée mais globalement, nous sommes au stade de la troisième fructification avec les fruits qui n’ont pas encore atteint leur maturité (grossissement).

Tuta absoluta Observation : Les quelques mines observées les semaines passées ont séché et cette semaine aucune autre galerie n’a été repérée. Toutefois, une grosse attaque de Tuta absoluta sur une parcelle hors réseau à Lucciana nous a été rapportée. Evaluation du risque : Nous ne connaissons pas la nature des dégâts ni le pourcentage de plants touchés. Gestion du risque : Tuta absoluta est un des ravageurs les plus importants sur culture de tomates surtout dans les serres. De par la nature de notre climat, il peut y avoir jusqu'à 12 générations par an. De plus, la mineuse de la tomate a une forte capacité de dissémination et résiste même à plusieurs substances actives. Ne cessez pas de surveiller l’apparition des premières galeries même si vous avez déjà réussi à maîtriser une première attaque.

Pour cela, plusieurs moyens sont à mettre en œuvre : - Installer un piège à phéromones ou plaque engluée ou lampe UV (cette dernière permet un piégeage important de T. absoluta et autres noctuelles). - Introduire des auxiliaires en début de culture pour qu’ils aient le temps de se développer et

commencer rapidement le parasitisme (Macrolophus pygmaeus, Trichogramma acheae…)

- Effeuiller en cas d’attaques pour éliminer les feuilles susceptibles de contenir des larves de Tuta absoluta et les bruler. Détruire aussi les débris végétaux présents dans l’abri.

- Veiller à bien désherber les adventices hôtes comme le Datura, morelle noire…

BULLETIN DE

SANTE DU VEGETAL

CORSE

MARAÎCHAGE n°2 – 13 mai 2016

SOMMAIRE

Tomates Salades Blettes Fraises Toutes cultures Prévision météo Liens utiles

ANIMATEUR FILIERE :

Océane CABAU, FREDON

Structures partenaires :

CA2B, CANICO, Inter Bio

Corse

Directeur de publication :

Joseph COLOMBANI

Président de la Chambre

d’Agriculture de Corse

15 Avenue Jean Zuccarelli

20200 BASTIA

Tel : 04 95 32 84 40

Fax : 04 95 32 84 43

http://www.cra-corse.fr/

Crédit photo : Fredon Corse,

InterBioCorse, CA2B

Action pilotée par le Ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO

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- Observer tout au long de la culture de la présence d’éventuelles galeries sur feuilles. - Maintenir l’étanchéité des serres, hygiènes des caisses de

récolte.

Le risque varie d’une exploitation à l’autre notamment à cause de la conduite culturale. Il est indispensable de surveiller quoi qu’il en soit ses cultures : détecter l’arrivée de la mineuse et des premières galeries sur les feuilles. Si vous avez de gros antécédents d’attaques de Tuta absoluta, il faut aller plus loin dans les méthodes prophylactiques : bien préparer le sol, réaliser une solarisation, éliminer les déchets de culture, effectuer des rotations avec des cultures qui ne sont pas hôtes (exemple salades), etc…

Pucerons Observation : La pression observée les semaines précédentes semble être redescendue sur Biguglia sur tomates sous abri. Cependant, il est à noter que plusieurs foyers ont été observés sur des parcelles hors réseau sur cultures de fèves (Bastia), aubergines et poivrons (Folleli). Evaluation du risque : Les pucerons ne représentent pas un gros problème pour la culture à ce stade où les plants sont assez développés pour ne pas souffrir de leur présence. Les jeunes plants sont les plus sensibles et c’est sur ceux-ci que les dégâts peuvent avoir un impact sur la suite. Cependant, quel que soit le stade de la plante, le puceron peut transmettre plusieurs virus (voir bulletin précédent) et donc causer de manière indirecte de gros dégâts. Gestion du risque : se rapporter au précédant bulletin

Noctuelles terricoles Observation : Dégâts importants de noctuelles terricoles appelées aussi « vers gris » sur culture de tomates mais pas que (voir rubrique « Toutes cultures »). Les dégâts sont considérables car ces chenilles s’attaquent directement au collet de la plante (souvent stade plantule juste après la plantation) entraînant ainsi des pertes de plants. Elles endommagent aussi les racines et provoquent des ralentissements de croissance. Les dégâts peuvent se confondent avec le taupin. Pour observer les individus, fouiller le sol à l’aide d’un couteau entre 1 et 5cm de profondeur sur le plant touché (figure 4). Les chenilles de noctuelles s’enrouleront alors sur elles-mêmes (cf photo ci-dessous). Evaluation du risque : le risque persiste de la fin du printemps jusqu’à la fin de l’été lorsque les chenilles sont le plus proche de la surface du sol. Gestion du risque : La protection contre ces vers gris est difficile car les chenilles passent leur cycle dans le sol. Les rotations permettent de casser ce cycle mais les noctuelles sont très polyphages et les cultures non hôtes ne sont pas évidentes (légumineuses ou graminées). A noter que les sols légers sont plus favorables aux dégâts.

Pucerons sur aubergine (N. Bonnet)

Vers gris (source : N. Bonnet InterBioCorse) Dégâts de vers gris sur jeune plant de tomate (source : N. Bonnet InterBioCorse)

Adulte mâle de Tuta absoluta

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SALADES - PLEIN CHAMP

Stade phénologique Le stade phénologique de nos parcelles de référence varie bien évidemment en fonction de la date de plantation mais les observations se font principalement sur des planches avec un stade choisi entre 10 et 13 feuilles.

Pucerons Observation : Plus de 20% des plants observés présentent plusieurs individus aptères et ailés au niveau des parties aériennes des plants. Evaluation du risque : Pression importante observée de foyers de pucerons sur notre parcelle de référence à Cervione certainement due à la hausse des températures. Gestion du risque : se rapporter au bulletin précédant.

Rhizoctone brun Observation : Ces nécroses racinaires et pourriture au niveau du collet sont assez fréquentes sur cultures de salades plein champ. Plus de 10% des pieds observés sont touchés par cette maladie sur nos parcelles de référence. Les dégâts sont tout de suite visibles, la plante est totalement flétrie, le plant se détache tout seul et le champignon est facilement observable au niveau du collet. Evaluation du risque : Le risque est permanent, c’est pourquoi la surveillance et l’élimination des débris végétaux atteints sont indispensables pour limiter la maladie jusqu’à ce que les conditions climatiques ne favorisent plus son développement. Gestion du risque : Le rhizoctone brun se conserve dans le sol, la rotation des cultures est un moyen préventif essentiel pour couper le cycle du champignon et limiter son développement dans la culture suivante. L'implantation d'engrais verts entre deux cultures aide également à prévenir les attaques de ce pathogène. De même, après chaque récolte, l'élimination des débris végétaux, et des plantes malades en cours de culture, est la mesure prophylactique qui empêche le rhizoctone de provoquer des dégâts importants. Réaliser des arrosages modérés en milieu de journée et éviter une humidité trop importante dans les abris sont aussi des freins au développement du rhizoctone brun. D'autres mesures prophylactiques aident enfin au contrôle de ce champignon : la culture sur butte, le paillage plastique formant écran entre la plante et le sol ou encore la désinfection du sol, soit par solarisation ou à la vapeur en dernier recours.

BLETTES - PLEIN CHAMP

Stade phéonologique : 6 feuilles

Dégât de rhizoctone brun sur salade

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Noctuelles défoliatrices Observation : Grosse attaque de chenilles défoliatrices sur culture de blettes dans le secteur de Biguglia. La pression est considérable car multitudes de perforations des feuilles sur la majorité de la culture (80%). A surveiller car d’autres cultures comme aubergines sont également touchées mais avec un pourcentage de dégâts nettement moindre. Ces chenilles de noctuelles sont très polyphages et interviennent généralement la nuit (donc difficile de les repérer). Il n’est pas possible de déterminer l’espèce à l’œil nu, mais un envoi de la chenille au laboratoire agréé peut nous permettre de l’identifier. Evaluation du risque : Le risque est bien présent et important. Il varie selon la conduite culturale de chaque exploitation. Gestion du risque : On peut également poser un piège à hauteur de culture pour détecter l’arrivée des adultes et ainsi prévoir un risque de ponte et donc de dégâts par les larves quelques jours après (cycle biologique dépend de l’espèce). Les méthodes de lutte sont difficiles. Il faut éliminer les feuilles atteintes et les brûler, bien nettoyer les abords et détruire les adventices hôtes, effectuer des rotations de cultures pour casser le cycle du ravageur. Les chenilles de noctuelles sont des ravageurs redoutables, il est donc important de les détecter le plus précocement possible afin de limiter leurs dégâts et le risque que leur population augmente.

Mouche mineuse Observation : Dégâts de la mineuse Pegomyia betae sur un peu plus de 10% des plants observés au stade récolte sur blettes. Les dégâts ont été observés sur des parcelles flottantes dans la région Balagne et sur Bastia. Ce sont les larves de la mouche qui creusent des galeries entre deux épidermes de la feuille empêchant ainsi le processus de photosynthèse. Trois à quatre générations peuvent se succéder entre le printemps et la fin été. Les cultures hôtes sont les épinards, les blettes, les betteraves (Chénopodiacées), le rumex comme flore adventice peut également être hôte de ce ravageur. Evaluation du risque : Le risque d’une nouvelle attaque est bien présent pour les cultures hôtes qui sont en place. Gestion du risque : Eliminer les feuilles atteintes et les brûler dès leur apparition afin de limiter le risque de propagation des larves et cantonner leur population.

FRAISES - PLEIN CHAMP

Piégeage Drosophila suzukii Observation : Après un petit pic de captures en Corse du Sud il y a deux semaines environ où l’on comptabilisait un total de 12 individus (dont 11 femelles et 1 mâle), le relevé des pièges montre que les captures ont diminué faiblement cette semaine. On enregistre au total 14 individus à la date du 11 mai (8 femelles et 6 mâles). Les pièges ayant capturé cette semaine sont situés sur les secteurs de Folleli pour la plaine orientale et sur la commune de Serra di Ferro pour la Corse du Sud.

Galeries de mineuse sur feuilles de blette (Source : Nicolas Bonnet InterbioCorse)

Attaque de noctuelles défoliatrices sur blette (source : E Lescalier CA2B)

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Graphique 1, Nombre de captures d’adultes de D. suzukii depuis le début de la saison 2016

Evaluation du risque : Le risque de dégâts est constamment présent et le sera tout au long de la saison. La D. suzukii reste un ravageur important sur culture de fraises mais a également de nombreuses cultures hôtes (figuier, vigne, etc..). Gestion du risque : Etre vigilant et surveiller vos parcelles en installant si possible un piège composé d’un bol jaune et d’un liquide additionnant un mouillant, un peu de vinaigre de cidre et du sucre de canne. Le mieux est de contacter votre technicien afin de faire remonter les résultats de vos captures dans les prochains bulletins. Ce piège permettra de détecter les premiers adultes qui iront par la suite pondre dans les fruits. Eliminer le plus rapidement possible vos fruits touchés.

TOUTES CULTURES

Noctuelles terricoles Observation : Dégâts de vers gris relativement importants sur plusieurs plantations : tomates, poivrons, courgettes, concombres, salades, oignons, betteraves. L’ensemble des bassins de productions est concerné : Balagne (Calenzana, Pigna, Belgodère, Santa Reparati di Balagna), Nebbiu (Oletta) et plaine (Folleli). Evaluation du risque : L’importance des attaques varie selon les exploitations mais dans l’ensemble la pression du ravageur semble généralisée. Gestion du risque : Eliminer les plants touchés, privilégier les rotations avec des cultures non hôtes.

Chrysomèle de la menthe Observation : Attaque d’un tunnel de menthe sur le secteur de Biguglia par la chrysomèle de la menthe. Les dégâts se repèrent sur tiges et feuilles. Sur la parcelle concernée, ce sont les adultes qui ont causés les dégâts. Evaluation du risque : Le risque d’une nouvelle attaque d’ici trois semaines, faites par les larves issues de la ponte à venir prochainement, est à prévoir. Les dégâts des larves sont plus sévères encore que ceux des adultes. Gestion du risque : En fin de saison, éliminer les feuilles atteintes pour ne pas laisser la chrysomèle hiberner au sol.

Chrysomèle de la menthe, attaque des feuilles (E. Lescalier)

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Fourmis Observation : La présence de fourmis est généralisée sur l’ensemble des cultures en maraîchage. Ce ravageur émerge par colonies au début du printemps et détruit complètement les cultures, soit en sectionnant littéralement les tiges des plants les plus jeunes soit en installant des colonies de pucerons. Evaluation du risque : Les fourmis sont présentes dans les cultures du début printemps jusqu’au début de l’hiver. Gestion du risque : A ce jour, aucun moyen de lutte réellement efficace et homologué n’est connu même si des études sont toujours en cours.

Spodoptera littoralis : vigilance !

Observation : Notre réseau de piégeage nous a permis d’enregistrer une toute première capture d’adulte de

noctuelle la semaine dernière sur culture de salades et une seconde cette semaine sur culture de tomates sous

abri froid.

Evaluation du risque : La noctuelle méditerranéenne (Spodoptera littoralis) est un ravageur redoutable qui

appartient aux Organismes Nuisibles Réglementés. C’est pourquoi la vigilance reste de mise car comme on l’a

vu cette semaine dans le bulletin, des attaques de noctuelles défoliatrices ont été observées sur blettes. La

détection de S. littoralis est donc à surveiller. En effet, il y a quelques années, S. littoralis a déjà provoquée de

gros dégâts sur la Corse.

Cependant, d’après son comportement sur le territoire ces 4 à 5 dernières années, son apparition se fait à

l’automne. Le risque est donc moyen à ce jour.

Gestion du risque : Le suivi hebdomadaire des pièges nous permet de surveiller avec attention le cycle de ce

ravageur et de détecter les mouvements de sa population.

La rotation des cultures est une méthode préventive efficace qui permet de rompre le cycle biologique de

Spodoptera littoralis.

PREVISION METEO (Source Météo France)

Mercredi 18

mai

Jeudi 19 mai Vendredi

20 mai

Samedi

21 mai

Dimanche

22 mai

Lundi 23

mai

Mardi 24

mai

Mercredi

25 mai

Haute Corse /

Corse du Sud

Risque d’averses ;

vent d’Ouest à Sud Ouest sur les extrémités

de la Corse

Retour du soleil ; vendredi, vent de

secteur nord sur le Cap et Balagne et en

montagne

Temps orageux

Hausse des températures à partir du milieu de semaine

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LIENS UTILES

En cas de suspicion de détection d’organismes nuisibles réglementés, le mode opératoire à suivre est

décrit dans la note nationale que vous pouvez consulter avec le lien :

PROTECTION DES INSECTES POLLINISATEURS : Les abeilles butinent, protégeons les ! La note nationale

Abeilles et Pollinisateurs reprend les précautions à adopter pour protéger ces insectes indispensables à

la pollinisation : Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le

produit est inoffensif pour les abeilles.

http://www.cra-corse.fr/no_cache/bulletins-sante-du-vegetal/notes-nationales.html

Veuillez trouver des informations supplémentaires concernant Tuta absoluta et Drosophila suzukii avec le lien suivant : http://www.fredon-corse.com/ravageurs/Drosophila_suzukii.htm

Alerte concernant la bactérie Xylella fastidiosa

En octobre 2013 en Italie, des foyers ont été détectes sur oliviers, lauriers roses, amandiers et chênes, provoquant un dessèchement du feuillage et un déclin rapide du végétal.

Le 22 juillet 2015 c’est en Corse qu’un premier cas positif a été signalé. D’autres foyers ont été signalés dans les départements des Alpes maritimes et du Var en fin d’année 2015.

Actualité : Au 14 avril 2016, 248 foyers sont répertoriés dont 237 en Corse du Sud et 11 en Haute-Corse. Ces foyers concernent 166 communes qui sont tout ou partie en zone tampon. Plus de 5 000 prélèvements ont été réalisés sur l’ensemble du territoire depuis la découverte du foyer : la bactérie a été détectée sur 21 espèces végétales.

La délimitation des zones infectées et des zones tampons ainsi que la liste des espèces hôtes sensibles à la subsp multiplex sont disponibles sur le site http://draaf.corse.agriculture.gouv.fr/Xylella-fastidiosa

Toute l’actualité et le point de la situation sur l’île sont consultables sur le site internet de l’Etat dans le département en allant sur : www.corsedusud.gouv.fr.

Pour plus d’informations pour la reconnaissance des symptômes, les vecteurs potentiels, cliquez sur les liens suivants : http://www.cra-corse.fr/no_cache/bulletins-sante-du-vegetal/notes-nationales.html

https://www.anses.fr/fr/system/files/VEG-Fi-XylellaFastidiosa.pdf

Pour tout signalement de suspicion de symptômes contacter le : 0800 873 699, joignable du lundi au jeudi de 8h30 à 17h30, et le vendredi de 8h30 à 16h30.

Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La chambre d’Agriculture de Corse dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par l’exploitant et les invite à prendre toutes les décisions pour la protection de leurs cultures sur la base d’observations qu’ils auront réalisés sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques ou de conseils obtenus auprès des techniciens.