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Copyright Board Commission du droit d'auteur Canada Canada FILES: Public Performance of Musical Works 1996, 1997, 1998 DOSSIERS : Exécution publique d’œuvres musicales 1996, 1997, 1998 Public Performance of Musical Works Exécution publique d’œuvres musicales Copyright Act, Section 67.2 Loi sur le droit d’auteur, article 67.2 STATEMENT OF ROYALTIES TO BE COLLECTED FOR THE PERFORMANCE OR THE COMMUNICATION BY TELECOMMUNICATION, IN CANADA, OF MUSICAL OR DRAMATICO-MUSICAL WORKS (TARIFF 22 – TRANSMISSION OF MUSICAL WORKS TO SUBSCRIBERS VIA A TELECOMMUNICATIONS SERVICE NOT COVERED UNDER TARIFF NOS. 16 OR 17) TARIF DES DROITS À PERCEVOIR POUR L’EXÉCUTION OU LA COMMUNICATION PAR TÉLÉCOMMUNICATION, AU CANADA, D’ŒUVRES MUSICALES OU DRAMATICO- MUSICALES (TARIF 22 – TRANSMISSION D’ŒUVRES MUSICALES À DES ABONNÉS D’UN SERVICE DE TÉLÉCOMMUNICATIONS NON VISÉ PAR LE TARIF 16 OU LE TARIF 17) [PHASE I: LEGAL ISSUES] [PHASE I : QUESTIONS JURIDIQUES] DECISION OF THE BOARD DÉCISION DE LA COMMISSION Reasons delivered by: Motifs exprimés par : Michel Hétu, Q.C. Mrs. Adrian Burns Mr. Andrew E. Fenus Michel Hétu, c.r. M me Adrian Burns M. Andrew E. Fenus Date of the Decision Date de la décision October 27, 1999 Le 27 octobre 1999

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Copyright Board Commission du droit d'auteur

Canada Canada

FILES: Public Performance of Musical Works1996, 1997, 1998

DOSSIERS : Exécution publique d’œuvresmusicales 1996, 1997, 1998

Public Performance of Musical Works Exécution publique d’œuvres musicales

Copyright Act, Section 67.2 Loi sur le droit d’auteur, article 67.2

STATEMENT OF ROYALTIES TO BECOLLECTED FOR THE PERFORMANCE ORTHE COMMUNICATION BYTELECOMMUNICATION, IN CANADA, OFMUSICAL OR DRAMATICO-MUSICAL WORKS

(TARIFF 22 – TRANSMISSION OF MUSICALWORKS TO SUBSCRIBERS VIA ATELECOMMUNICATIONS SERVICE NOTCOVERED UNDER TARIFF NOS. 16 OR 17)

TARIF DES DROITS À PERCEVOIR POURL’EXÉCUTION OU LA COMMUNICATION PARTÉLÉCOMMUNICATION, AU CANADA,D’ŒUVRES MUSICALES OU DRAMATICO-MUSICALES

(TARIF 22 – TRANSMISSION D’ŒUVRESMUSICALES À DES ABONNÉS D’UN SERVICEDE TÉLÉCOMMUNICATIONS NON VISÉ PARLE TARIF 16 OU LE TARIF 17)

[PHASE I: LEGAL ISSUES] [PHASE I : QUESTIONS JURIDIQUES]

DECISION OF THE BOARD DÉCISION DE LA COMMISSION

Reasons delivered by: Motifs exprimés par :

Michel Hétu, Q.C.Mrs. Adrian BurnsMr. Andrew E. Fenus

Michel Hétu, c.r.Mme Adrian BurnsM. Andrew E. Fenus

Date of the Decision Date de la décision

October 27, 1999 Le 27 octobre 1999

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TABLE OF CONTENTS

I. INTRODUCTORY REMARKS

PAGE

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TABLE DES MATIÈRES

I. REMARQUES INTRODUCTIVES

A. The Internet Phenomenon 3 A. Le phénomène de l’Internet

B. The Parties’ Positions 5 B. Les prétentions des parties

C. Evidence 6 C. La preuve

D. The Object of this Decision 8 D. L’objet de la présente décision

B. THE INTERNET 10 II. L’INTERNET

A. Overview 10 A. Aperçu

B. Music on the Internet 16 B. Musique sur l’Internet

C. Activities of Content Providers 20 C. Activités des fournisseurs de contenu

D. Business Arrangements for ProvidingContent

20 D. Ententes commerciales pour lafourniture de contenu

E. Conclusion 25 E. Conclusion

III. ANALYSIS 26 III. ANALYSE

A. What do “Communication”,“Telecommunication”, “Public” and“Musical Work” Mean in theContext of Internet Transmissions?

28 A. Que veulent dire les termes«communication»,«télécommunication», «public» et«œuvre musicale» dans le contextedes transmissions sur l’Internet?

B. When Is a Communication to thePublic Effected on the Internet?

34 B. À quel moment une communicationau public a-t-elle lieu sur l’Internet?

C. Who Effects Communications on theInternet? In Particular, Who CanBenefit from Paragraph 2.4(1)(b) ofthe Act?

36 C. Qui communique sur l’Internet? Enparticulier, qui peut invoquer l’alinéa2.4(1)b) de la Loi?

D. When Does the Act of Authorizing aCommunication on the Internet Occur?

43 D. Quand y a-t-il autorisation d’unecommunication sur l’Internet?

E. When Does a Communication on theInternet Occur in Canada?

48 E. Quand une communication surl’Internet se produit-elle au Canada?

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IV. RELATED ISSUES 49 IV. QUESTIONS CONNEXES

A. The Right to Authorize and toCommunicate on the Internet

50 A. Le droit d’autoriser et d’effectuerune communication sur l’Internet

B. The Ability of the Board to Proceedwith the Examination of the Tariff asFiled

51 B. La capacité de la Commission deprocéder à l’examen du tarif déposé

C. Musical Works, Television andRadio Signals and the Internet

53 C. Les œuvres musicales, les signaux detélévision et de radio et l’Internet

D. Retransmission and the Internet 53 D. La retransmission et l’Internet

ENDNOTES 55 NOTES

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Ottawa, October 27, 1999 Ottawa, le 27 octobre 1999

Files: Public Performance of Musical Works1996, 1997, 1998

Dossiers : Exécution publique d’œuvresmusicales 1996, 1997, 1998

Reasons for the Decision Motifs de la décision

I. INTRODUCTORY REMARKS I. REMARQUES INTRODUCTIVES

Pursuant to section 67 of the Copyright Act [the“Act”], the Society of Composers, Authors andPublishers of Music of Canada (SOCAN) filedwith the Board statements of proposed royaltiesfor the public performance, or the communicationto the public by telecommunication, in Canada, ofmusical or dramatico-musical works for the years1996 to 1998. The statements were published inthe Canada Gazette on September 30, 1995,October 19, 1996 and October 18, 1997,respectively. The Board also gave notice to usersof their right to file objections to the proposedtariffs.

Conformément à l’article 67 de la Loi sur le droitd’auteur [la «Loi»], la Société canadienne desauteurs, compositeurs et éditeurs de musique(SOCAN) a déposé auprès de la Commissiondes projets de tarifs pour l’exécution publique, oula communication au public partélécommunication, au Canada, d’œuvresmusicales ou dramatico-musicales pour lesannées 1996 à 1998. Ces projets avaient étépubliés dans la Gazette du Canada, le 30septembre 1995, le 19 octobre 1996 et le 18octobre 1997, respectivement. La Commission aégalement avisé les utilisateurs de leur droit des’opposer aux projets de tarifs.

The proposed tariffs included an item 22(Transmission of Musical Works to SubscribersVia a Telecommunications Service Not Coveredunder Tariff Nos. 16 or 17). As drafted, Tariff 22targets the communication of musical works bymeans of computers or other devices connectedto a telecommunications network where thetransmission of those works can be accessed bya person independently of any other person.“Telecommunications service” is defined asincluding operations that provide for or authorizethe digital encoding, random access and/orstorage of musical works for transmission via atelecommunications network, or that provideaccess to such a network. The tariff as drafted istherefore sufficiently broad to cover almost anycomputer network. However, the record of theseproceedings deals almost exclusively with theInternet, which SOCAN says ought to be theprimary target of the tariff. Accordingly, this is theprimary focus of the decision.

Les tarifs proposés incluent un article 22(Transmission d’œuvres musicales à desabonnés par le biais d’un service detélécommunications non visé par le tarif 16 ou letarif 17). Dans sa forme actuelle, le tarif 22 vise lacommunication d’œuvres musicales, au moyend’ordinateurs ou d’autres appareils connectés àun réseau de télécommunications, de façonqu’une personne puisse accéder à ces œuvres,indépendamment de toute autre personne. Par«service de télécommunications», on entend lesopérations qui prévoient ou autorisent le codagenumérique, l’accès direct ou le stockaged’œuvres musicales – en vue de leurtransmission à travers un réseau detélécommunications – ou qui donnent accès à untel réseau. Dans sa forme actuelle, le tarifproposé est donc suffisamment étendu pourcouvrir pratiquement n’importe quel réseaud’ordinateurs. Cependant, le dossier de laprésente instance traite presque exclusivementde l’Internet, qui, selon SOCAN, devrait être laprincipale cible du tarif. En conséquence, c’estsurtout ce système qui fait l’objet de la présentedécision.

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Some of the objections to the proposed tariffraised issues of a preliminary nature. The Boardopted to conduct the hearings in two phases. Thefirst would determine which activities on theInternet, if any, constitute a protected usetargeted in the tariff. The second would deal withwho should pay the tariff as well as the tariffstructure.

Certaines des oppositions au projet de tarif ontsuscité des problèmes d’ordre préliminaire. LaCommission a choisi de tenir les audiences endeux phases. La première déterminerait quellesactivités sur l’Internet, le cas échéant,constituent une utilisation protégée visée par letarif. La seconde traiterait de l’entité qui devraitpayer le tarif ainsi que de la structure tarifaire.

On November 12, 1996, the Board raised withparticipants a number of issues, including:

Le 12 novembre 1996, la Commission a soumisaux participants un certain nombre de questions,à savoir :

(a) whether there is a communication bytelecommunication to the public when amusical work is electronically transmitted,made available, uploaded, downloaded orbrowsed;

a) y a-t-il communication au public partélécommunication lorsqu’une œuvremusicale est transmise, rendue disponible,téléchargée en amont ou en aval, ou estparcourue par voie électronique?

(b) if there is a communication, who effects it,who is liable for it and whether anyone canclaim the exemption in subsection 2.4(1)(b) 1

of the Act;

b) s’il y a communication, qui en est l’auteur,qui en est responsable et qui peut seprévaloir de la dérogation prévue à l’alinéa2.4(1)b) 1 de la Loi?

(c) whether the answers would be different wherea musical work is embedded in a radio ortelevision signal;

c) les réponses seraient-elles différentes si uneœuvre musicale était intégrée dans un signalradio ou de télévision?

(d) whether any of the uses outlined above arecovered by the retransmission regime;

d) parmi les utilisations précitées, y en a-t-il quisont visées par le régime de retransmission?

(e) whether a communication over a network forwhich access is restricted is acommunication to the public;

e) est-ce qu’une communication à travers unréseau dont l’accès est restreint constitueune communication au public?

(f) the circumstances in which a communicationoccurs in Canada;

f) dans quelles circonstances unecommunication a-t-elle lieu au Canada?

(g) whether the Board may approve a tariffapplicable to persons located outside ofCanada; and

g) la Commission peut-elle approuver un tarifapplicable à des personnes qui se trouventhors du Canada?

(h) whether there are any tariff structures thatthe Board is prohibited from adopting.

h) y a-t-il des structures tarifaires dontl’adoption est interdite à la Commission?

The Canadian Motion Picture DistributorsAssociation (CMPDA), the Canadian RecordingIndustry Association (CRIA), the CanadianAssociation of Internet Providers (CAIP), the

L’Association canadienne des distributeurs defilms (CMPDA), l’Association de l’industriecanadienne de l’enregistrement (CRIA), laCanadian Association of Internet Providers

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Canadian Cable Television Association (CCTA),AT&T Canada, MCI Communications Corporation,ExpressVu, the Canadian Association ofBroadcasters (CAB), Time Warner, StentorTelecom Policy Inc. and the CanadianBroadcasting Corporation participated in theproceedings as objectors or intervenors. CMPDAand CRIA supported the tariff, while everyone elseopposed it or argued that the people theyrepresent should not be liable for it.

(CAIP), l’Association canadienne de télévisionpar câble (ACTC), AT&T Canada, MCICommunications Corporation, ExpressVu, l’Association canadienne des radiodiffuseurs(ACR), Time Warner, Stentor politiques publiquesTélécom Inc. et la Société Radio-Canada ontparticipé aux débats, à titre d’opposants oud’intervenants. La CMPDA et la CRIA ont appuyéle tarif, alors que tous les autres participants s’ysont opposés ou ont allégué que les personnesqu’ils représentaient ne devraient pas en êtreresponsables.

What follows are the Board’s reasons on Phase Iissues. The hearings dealing with this matterrequired eleven days which ended on May 15,1998. Filing of arguments and replies wascompleted on October 13, 1998.

Les paragraphes suivants exposent les motifs dela Commission au sujet des questions de laPhase I. Les audiences tenues à ce sujet ontduré onze jours, soit jusqu’au 15 mai 1998. Ledépôt des argumentations écrites et desrépliques s’est terminé le 13 octobre 1998.

A. The Internet Phenomenon A. Le phénomène de l’Internet

The Internet is a worldwide network ofinterconnected computers. It evolved from anetwork originally designed to connect variouscomputers operated by the military, defensecontractors and universities conducting military-related research, and provided for redundantconnections to allow communications to continueeven if a part of the network was damaged inmilitary action.

L’Internet est un réseau mondial d’ordinateursinterconnectés. C’est l’aboutissement d’unréseau qui, au départ, était destiné à relier diversordinateurs utilisés par les forces armées, desentrepreneurs du secteur de la défense et desuniversités faisant de la recherche dans ledomaine militaire et qui procurait des connexionsredondantes pour assurer la continuité descommunications, même si une partie du réseauétait endommagée au cours d’opérationsmilitaires.

The Internet has developed into a masscommunications system available to userslocated throughout the world, provided that theyhave a personal computer or other access device,the appropriate software and the ability to gainaccess to the system (sometimes referred to as“obtaining connectivity”). Its phenomenal growthhas been made possible by a number ofdevelopments. These include technology thatallows the digital conversion and storage of massamounts of data; the increasing capabilities ofaccess devices to download large quantities ofdata; the development of higher bandwidthdistribution systems; the development ofsophisticated routers that transmit information;

L’Internet a évolué pour devenir un système decommunications de masse, accessible auxutilisateurs dans tous les coins du monde, àcondition qu’ils disposent d’un ordinateurpersonnel ou d’un autre appareil d’accès, dulogiciel pertinent et de la possibilité d’accéder ausystème (à savoir d’«obtenir la connectivité»). Sacroissance phénoménale est devenue possiblegrâce à un certain nombre de développements, ycompris les technologies permettant laconversion et le stockage en numérique dequantités massives de données; les capacitéscroissantes des dispositifs d’accès pour letéléchargement de quantités considérables dedonnées; l’élaboration de systèmes de

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and the advent of user-friendly software allowingaccess to information stored on any connectedcomputer.

distribution à grande largeur de bande; la créationde routeurs perfectionnés qui transmettentl’information et l’avènement de logicielsconviviaux permettant d’accéder à l’informationenregistrée dans tout ordinateur connecté.

As a result, an ever-growing number of peopleuse the Internet at work and at home for a widevariety of activities. These include sendingelectronic messages (or e-mail), obtaininginformation on virtually any topic, viewing on acomputer screen documents that have the samelook and feel as the printed version, and obtainingaccess to musical works, video games, audio-visual works and other entertainment products.

En conséquence, de plus en plus de gensemploient l’Internet au travail et à la maison pourdes activités très diverses, notamment pourenvoyer des messages électroniques (le courriel),obtenir de l’information pratiquement surn’importe quel sujet, visionner à l’écran d’unordinateur des documents qui ont la mêmeapparence et le même confort d’utilisation que laversion imprimée et obtenir l’accès à des œuvresmusicales, des jeux vidéo, des œuvres audio-visuelles et d’autres produits de divertissement.

The use of the Internet to transmit musical workshas not evolved as rapidly. Limiting factorsinclude the relatively high bandwidth required totransmit audio files and the limited capabilities ofaccess devices. These obstacles are beingovercome progressively. Users may now obtaininformation about a movie soundtrack, listen toclips, or place an order for a compact disc (CD)containing the soundtrack to be delivered to theirhomes. Users can also download musical worksfrom servers on which they may have beenplaced either with or without the authorization ofthe rights holders.

L’emploi de l’Internet pour transmettre desœuvres musicales n’a pas connu une évolutionaussi rapide, à cause entre autres de lanécessité d’avoir une largeur de banderelativement grande pour transmettre des fichiersaudio et les capacités limitées des dispositifsd’accès. On est en train d’éliminerprogressivement ces obstacles. Les utilisateurspeuvent maintenant obtenir de l’information ausujet de la bande sonore d’un film, écouter desclips ou passer une commande pour la livraisond’un disque compact (CD) contenant la bandesonore voulue à leur domicile. Ils sont égalementen mesure de télécharger des œuvres musicales,à partir de serveurs où ces œuvres peuvent avoirété mises, avec ou sans l’autorisation destitulaires du droit d’auteur.

The Internet also carries audio signals similar toconventional radio as well as the broadcast feedof traditional radio stations. Some independentperformers use the technology to bypasstraditional distribution channels and offer onlineaccess to their musical recordings.Arrangements have been made for the“netcasting” of live concerts.

L’Internet transporte aussi des signaux audioressemblant à la radio conventionnelle ainsi quedes éléments d’émission des stations radiotraditionnelles. Certains interprètes indépendantsemploient la technologie pour contourner lescanaux traditionnels de distribution et offrentl’accès en direct à leurs enregistrementsmusicaux. Des dispositions ont été prises pour ladiffusion de concerts en direct sur le «Net».

Musical services available include pay radio,music videos on demand, “try and buy music”and services to allow users to download thesong. Music is also used to add value toindividual sites. Many sites on the World Wide

Les services musicaux disponibles incluent laradio payante, les vidéoclips sur demande,l’achat d’œuvres musicales sous réserve d’essaiet d’autres services permettant aux utilisateursde télécharger la chanson voulue. La musique

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Web (Web) offer information about musicalworks, clips, or the complete works themselves.As technology improves, users will increasinglyuse the Internet to obtain musical works invarious forms and formats.

sert également à relever la valeur de sitesparticuliers. Un grand nombre de sites sur leWorld Wide Web (Web) offrent de l’informationsur des œuvres musicales, des clips ou lesœuvres entières elles-mêmes. À mesure que latechnologie s’améliore, les utilisateursemploieront de plus en plus l’Internet pour obtenirdes œuvres musicales sous des formes et desformats divers.

B. The Parties’ Positions B. Les prétentions des parties

SOCAN argues that a communication to thepublic occurs when the end user can access amusical work from a computer connected to anetwork. It also maintains that virtually everyoneinvolved in the Internet transmission chain isliable for the communication, including those whoprovide transmission services, operate equipmentor software used for transmissions, provideconnectivity, provide hosting services or postcontent. SOCAN adds that no one is entitled torely on the exemption set out in section 2.4(1)(b)of the Act. CMPDA and CRIA generallysupported SOCAN.

La SOCAN allègue qu’une communication aupublic a lieu lorsque l’utilisateur final peutaccéder à une œuvre musicale, à partir d’unordinateur connecté à un réseau. Elle soutientaussi que pratiquement tous ceux qui font partiede la chaîne de transmission de l’Internet sontresponsables de la communication, notammentceux qui fournissent les services detransmission, ceux qui utilisent le matériel ou lelogiciel employés pour les transmissions, ceuxqui assurent la connectivité, ceux qui offrent desservices d’hébergement ou ceux qui rendentdisponible du contenu. La SOCAN ajoute quepersonne n’a le droit de se fonder sur ladérogation prévue à l’alinéa 2.4(1)b) de la Loi. LaCMPDA et la CRIA appuient, de façon générale,la SOCAN.

Those who oppose Tariff 22 contend that Internettransmissions involve a reproduction of data, nota communication by telecommunication. Theyadd that such transmissions are notsimultaneous and occur on an on-demand basis;therefore, they argue they are notcommunications to the public. They further arguethat what is communicated is not a musical workbut packets of compressed data which, in anyevent, do not represent a substantial part of thework. Finally, even if there are communications tothe public of musical works over the Internet,liability should not be imposed on Internet ServiceProviders (ISP) or other entities acting asintermediaries, who are entitled to rely on section2.4(1)(b) of the Act.

Ceux qui s’opposent au tarif 22 soutiennent queles transmissions sur l’Internet représentent unereproduction de données, et non unecommunication par télécommunication. De tellestransmissions ne sont pas simultanées et ellesont lieu sur demande; ils allèguent donc que cene sont pas des communications au public. Ceque l’on communique, ajoutent-ils, ce n’est pasune œuvre musicale, mais plutôt des paquets dedonnées comprimées qui, de toute façon, nereprésentent pas une partie importante del’œuvre. Enfin, s’il y a communication d’œuvresmusicales au public sur l’Internet, laresponsabilité ne devrait pas être assumée parles fournisseurs de services Internet (ISP) ni pard’autres entités agissant à titre d’intermédiaires,qui ont le droit de se fonder sur l’alinéa 2.4(1)b)de la Loi.

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CAB has taken the position that even if Internettransmissions trigger copyright liability, itsmembers should not bear it either because theydo not provide a telecommunications service orbecause they are already licensed to undertakesuch communications. CAB adds that anyliability should be joint and several among allthose involved in the chain of communication.

Selon la position adoptée par l’ACR, même si lestransmissions sur l’Internet entraînent desresponsabilités en vertu du droit d’auteur, lesmembres de l’Association ne devraient pas devoirles assumer, parce qu’ils ne fournissent pas unservice de télécommunications ou parce qu’ilsdétiennent déjà une licence pour effectuer detelles communications. L’ACR ajoute que touteresponsabilité devrait être assuméeconjointement et solidairement par tous ceux quifont partie de la chaîne de communication.

C. Evidence C. La preuve

Testifying for SOCAN, Dr. David Clark, from theLaboratory for Computer Science at theMassachusetts Institute of Technology,described the technical workings of the Internetas a communications system, the actorsinvolved, the operation of the World Wide Web,alternative delivery modes for Internettransmissions, such as multicasting andstreaming, and how the Internet may be used totransmit music. With few exceptions, hisanalysis and conclusions were not challenged byother witnesses.

Dans sa déposition en faveur de la SOCAN,M. David Clark, du Laboratory for ComputerScience, au Massachusetts Institute ofTechnology, a décrit les rouages techniques del’Internet, en tant que système decommunications, les intervenants en cause, lefonctionnement du World Wide Web, les autresmodes de livraison pour les transmissions parInternet – comme la multidiffusion etl’enregistrement et la lecture en continu – et lafaçon dont on peut se servir de l’Internet pourtransmettre de la musique. À part quelquesexceptions, son analyse et ses conclusions n’ontpas été contestées par les autres témoins.

Mr. Tom Jurenka, an engineer and consultant tothe telecommunications industry, testified aboutthe evolution of various business arrangements,relationships between business entities andpricing models and commented on futurebusiness trends. Professor Paul Hoffert of YorkUniversity is executive director of CulTech, anorganization which developed a prototypeintellectual property management system toauthenticate and authorize users and distributorsand to account for the use of intellectual propertyon digital networks. He testified as to the variousmusic file formats that are used and theavailability of software allowing the tracking ofmusic usage. He and Mr. Mark Walker, legalcounsel for SOCAN, illustrated the use of musicon the Internet, with particular attention to themanner in which embedded links can be used tocreate virtual sites out of a single home page.They also commented on the number of siteswhich may be using music. Mr. Walker also

M. Tom Jurenka, ingénieur et consultant pourl’industrie des télécommunications, a fait état del’évolution de divers accords commerciaux, desrapports entre entités commerciales et desmodèles d’établissement des prix, et acommenté les futures tendances des affaires. Leprofesseur Paul Hoffert, de York University, estdirecteur exécutif de CulTech, organisation qui adéveloppé un prototype de système de gestionde la propriété intellectuelle pour authentifier etautoriser les utilisateurs et les distributeurs etpour rendre compte de l’utilisation de la propriétéintellectuelle sur les réseaux numériques. Il a faitétat des divers formats de fichier de musiqueemployés et de la disponibilité de logicielspermettant le repérage de l’emploi de la musique.Lui ainsi que Me Mark Walker, avocat de laSOCAN, ont illustré l’utilisation de la musique surl’Internet, en insistant particulièrement sur lamanière dont on peut se servir de liens intégréspour créer des sites virtuels à partir d’une seule

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spoke to the difficulties in licensing Web sites asopposed to Internet Access Providers (IAP) andsummarized SOCAN’s position with respect toTariff 22.

page d’accueil. Ils ont également fait desobservations sur le nombre de sites qui emploientpeut-être de la musique. Me Walker a parlé enoutre des difficultés reliées à l’octroi de licencesà des sites Web, par opposition à l’octroi delicences aux fournisseurs de services d’accès àl’Internet (IAP), et il a résumé la position de laSOCAN en ce qui concerne le tarif 22.

Messrs. Joseph DiMona and Bennett Lincoff, whoare senior officials with Broadcast Music Inc.(BMI) and the American Society of Composers,Authors and Publishers (ASCAP), explained theexperiences of these U.S. performing rightssocieties with their own Internet tariffs.

MM. Joseph DiMona et Bennett Lincoff, cadressupérieurs de la Broadcast Music Inc. (BMI) etde l’American Society of Composers, Authorsand Publishers (ASCAP), ont fait part desexpériences de ces sociétés américaines deperception des droits d’exécution à l’égard deleurs propres tarifs Internet.

Testifying for the CMPDA, Dr. Thomas Dreier,from the Max-Planck Institute, reviewedinternational treaties and copyright legislation inseveral jurisdictions as they relate to newtechnologies and commented on possibleanswers to various legal issues arising from thetariff.

Dans son témoignage en faveur de la CMPDA,M. Thomas Dreier, de l’Institut Max-Planck, apassé en revue les traités internationaux et lalégislation relatifs au droit d’auteur dans plusieurspays, en ce qui a trait aux nouvelles technologieset a commenté certaines solutions possibles auxdiverses questions juridiques découlant du tarif.

CAB presented Messrs. Josh Raphaelson,General Manager of a division of CHUM Ltd. thatcreates interactive entertainment for the Internet,and Chris Pandoff, General Manager of two radiostations that use the Internet. They testifiedabout broadcasters’ uses of the Internet, theextent, if any, that the Internet represents asource of revenue for broadcasters and thebusiness arrangements between broadcastersand their service providers.

L’ACR a présenté MM. Josh Raphaelson,directeur général d’une division de CHUM Ltd. quicrée des divertissements interactifs pourl’Internet, et Chris Pandoff, directeur général dedeux stations radio qui emploient l’Internet. Ilsont témoigné au sujet des diverses utilisations del’Internet par les radiodiffuseurs, de l’importancedu rôle de ce réseau en tant que source derevenus pour ces radiodiffuseurs et des ententescommerciales conclues entre les radiodiffuseurset leurs fournisseurs de services.

Testifying for CAIP, Mr. Albert Silverman, Vice-President, AT&T Canada, gave an overview of theInternet services provided by his company,commented on its position as to the imposition ofliability on ISPs, and suggested some possiblealternatives to Tariff 22. Ms. Lisa Balaban fromMediaLinx, reviewed various services andbusiness arrangements of that entity, using theSympatico brand name. Messrs. WayneMcLaurin, Darren Widenmaier and RobertLindstrom described the services offered by three

Parlant au nom de la CAIP, M. Albert Silverman,vice-président de AT&T Canada, a donné unaperçu des services Internet offerts par sa firme,a commenté la position de celle-ci à l’égard de laresponsabilisation des ISP et a suggérécertaines options possibles en remplacement dutarif 22. Mme Lisa Balaban, de Medialinx, apassé en revue divers services et accordscommerciaux de cette entité, qui emploie le nomcommercial de Sympatico. MM. WayneMcLaurin, Darren Widenmaier et Robert

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smaller ISPs, with particular emphasis on howthey may control the content being offered bytheir clients. Mr. Blair Buchanan, who teachescourses on the technical aspects ofinternetworking, commented on theconsequences of the Internet being a layeredmodel for inter-system communications, as wellas on the role of routers and other Internetdevices. Ms. Margo Langford, the Chair of CAIP,outlined the Association’s position with respectto the role of the ISP industry, intellectualproperty matters in general and the proposedtariff in particular.

Lindstrom ont décrit les services offerts par troispetits ISP, en insistant particulièrement sur lafaçon dont ils peuvent contrôler le contenu offertpar leurs clients. M. Blair Buchanan, qui donnedes cours sur les aspects techniques de l’inter-réseautage, a discuté des conséquences del’architecture en couches de l’Internet pour lescommunications inter-systèmes, ainsi que durôle des routeurs et des autres dispositifsInternet. Mme Margo Langford, présidente de laCAIP, a exposé la position de l’Association en cequi concerne le rôle du secteur des servicesInternet, les questions de propriété intellectuelleen général et le tarif proposé en particulier.

Testifying for CCTA, Mr. Eric Carroll of TektonInternet Associates reviewed the Internetindustry’s evolution, trends and impacts. Hefocused on the roles and activities of Internetplayers, the manner in which those who postcontent may be located, differences betweenInternet and cable television and the availability ofmusic over the Internet. Messrs. Guy Labelle,from Le Groupe Vidéotron, and Brian Beattie andWayne Hatton, from Rogers Wave, described theInternet services provided by Canadian cablecompanies, and commented on the differencesbetween cable television and Internet access.Finally, Mr. David Silverman, an American lawyerwith knowledge of developments in Americancopyright law as it relates to the Internet,commented on the licensing practices ofAmerican performing rights societies and theliability of service providers in that country.

Témoignant pour l’ACTC, M. Eric Carroll, deTekton Internet Associates, a parlé del’évolution, des tendances et des incidences del’industrie Internet. Il s’est attardé sur les rôles etles activités des intervenants de l’Internet, lesmoyens de repérer ceux qui affichent descontenus, les différences entre l’Internet et latélédistribution et la disponibilité de la musiquesur l’Internet. MM. Guy Labelle, du GroupeVidéotron, ainsi que Brian Beattie et WayneHatton, de Rogers Wave, ont décrit les servicesInternet offerts par les compagnies canadiennesde télédistribution et fait des observations sur lesdifférences qui existent entre la télédistribution etl’accès à Internet. Enfin, Me David Silverman,avocat américain au fait des développementssurvenus dans les lois américaines relatives audroit d’auteur concernant l’Internet, a commentéles pratiques d’octroi de licences des sociétésaméricaines de perception des droits d’exécutionet la responsabilité des fournisseurs de servicesdans ce pays.

D. The Object of this Decision D. L’objet de la présente décision

In a ruling made February 17, 1998 the Boarddescribed the distinction between Phase I andPhase II issues for the purposes of Tariff 22 asfollows:

Dans une décision rendue le 17 février 1998, laCommission a décrit ainsi la distinction entre lesquestions de la Phase I et celles de la Phase IIpour ce qui est du tarif 22 :

“Phase I is meant to address a number of legalissues, ...

«[TRADUCTION] La Phase I est censée régler uncertain nombre de questions juridiques, ...

Phase II will deal with the policy issues raised La Phase II traitera des questions d’opportunité

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by Tariff 22, including the most appropriate tariffstructure. Within the discussion of thatstructure, issues will be debated pertaining tothe most appropriate target and whetherblanket licensing is the most appropriate formof licence in the relevant market.

soulevées par le tarif 22, notamment lastructure tarifaire la plus appropriée. Au coursdes discussions sur cette structure, ondébattra des questions concernant la cible laplus pertinente du tarif et l’on cherchera àdéterminer si les licences généralesreprésentent la forme d’autorisation la plusappropriée dans ce marché.

Phase I will determine which actions triggerliability under the Act and which do not. At theend of that process, those who only act in amanner which does not trigger liability will beexcused. The Board cannot target persons whoare not users of copyright. Those whoseactions trigger liability will want to participate inPhase II. It is only at that time that the Boardmay select among all persons who are liable atlaw and only among those persons a 'target' forthe tariff.

La Phase I déterminera quelles activitésentraînent la responsabilité, sous le régime dela Loi, et lesquelles ne le font pas. À la fin dece processus, ceux dont l’activité n’engage pasla responsabilité pourront se retirer. LaCommission ne peut cibler des personnes quin’utilisent pas le droit d’auteur. Ceux dont lesactivités entraînent la responsabilité voudrontparticiper à la Phase II. C’est alors seulementque la Commission pourra faire une sélectionparmi les personnes qui sont responsablesselon la loi, et choisir une "cible" pour le tarifparmi ces personnes.

The question of who can legally be targeted bythe tariff is a Phase I issue. The question ofwho should be the target of choice among morethan one person who can legally be targeted isa Phase II issue.”

La question à savoir qui peut être légalementvisé par le tarif relève de la Phase I, tandis quela question à savoir quelle devrait être la ciblede choix parmi plusieurs personnes qui peuventêtre légalement visées relève de la Phase II.»

Consequently, this decision focuses on activitiesrelating to Internet transmissions that may giverise to liability under section 3(1)(f) of the Act;whether there may be any other basis of liabilityunder the Act with respect to those activities(e.g., authorization of communication); theapplicability of the exemption set out in section2.4(1)(b) of the Act; and the circumstances inwhich any communications over the Internet mayoccur in Canada. Section II offers an overview ofthe Internet as a communications system,including a summary of the various activitiesinvolved in Internet transmissions, the manner inwhich the Internet is used for the transmission ofmusical works, and the relationships among thevarious players involved in Internet-relatedactivities. Sections III and IV deal with the legalissues involved.

La présente décision est donc centrée sur lesactivités relatives aux transmissions par Internetqui peuvent entraîner la responsabilité, sous lerégime de l’alinéa 3(1)f) de la Loi; sur lapossibilité que la responsabilité en ce quiconcerne ces activités soit fondée sur une autredisposition de la Loi (p. ex. celle visantl’autorisation de communication); surl’applicabilité de la dérogation prévue à l’alinéa2.4(1)b) de la Loi; et sur les circonstances danslesquelles les communications par Internetpeuvent avoir lieu au Canada. La partie II donneun aperçu de l’Internet en tant que système decommunication, y compris un résumé desdiverses activités que comportent lestransmissions par Internet, la façon dont l’Internetest employé pour la transmission d’œuvresmusicales et les rapports qui existent entre lesdivers intervenants dans les activités reliées àl’Internet. Les parties III et IV traitent desquestions juridiques en jeu.

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II. THE INTERNET II. L’INTERNET

A. Overview A. Aperçu

1. Introduction 1. Introduction

The Internet is a network of computers andcomputer networks designed to receive andforward bytes of data grouped into packetsbetween end nodes (the source and destinationcomputers). It supports a range of user-visible,high-level services or applications, depending onwhat software is loaded on the end nodes. Thebasic communication service of the Internetconsists of two components: the addressingstructure and the delivery model.

L’Internet est un réseau d’ordinateurs et deréseaux d’ordinateurs ayant pour objet derecevoir et d’envoyer des octets de données,groupés en paquets, entre des nœuds terminaux(les ordinateurs d’origine et de destination). Ilprend en charge une gamme de services oud’applications de haut niveau, visibles parl’utilisateur, selon le logiciel chargé sur lesnœuds terminaux. Le service de communicationde base de l’Internet comprend deuxcomposantes : la structure d’adressage et lemodèle de livraison.

Each end node connected to the Internet isassigned a unique Internet Protocol or IPaddress 2, made up of integers. Users do not useaddresses of this form when they invoke services.Instead, they use names (called domain names)that are a little more user-friendly, composed ofcharacters. These names are translated back totheir associated IP addresses by the DomainName System (DNS) which all IAPs operate forthe use of their subscribers. The domain namestogether constitute the Internet’s addressingstructure.

À chaque nœud terminal connecté à l’Internet, onattribue une adresse de protocole Internetexclusive ou adresse IP 2, composée de nombresentiers. Les utilisateurs n’emploient pasd’adresses de ce genre lorsqu’ils sollicitent desservices. Ils emploient plutôt des noms (désignés«noms de domaine») qui sont un peu plusconviviaux et qui se composent de caractères.Ces noms sont reconvertis aux adresses IPcorrespondantes par le système de désignationréparti (DNS), que tous les IAP exploitent àl’intention de leurs abonnés. L’ensemble desnoms de domaine constitue la structured’adressage de l’Internet.

The delivery model represents what anyone mayexpect when sending information over theInternet. Originally, the parties undertook to dotheir best to deliver data, but would not providecommitments as to the quality of the service(e.g., commitments as to bandwidth orreliability) 3, although it is now possible to requireassurances as to the quality of the service (e.g.,that packets will be transferred within a specifiedperiod of time).

Le modèle de livraison représente ce à quoil’utilisateur peut s’attendre lorsqu’il envoie del’information sur Internet. À l’origine, les partiess’efforçaient de faire de leur mieux pour livrer lesdonnées, mais ne prenaient pas d’engagementquant à la qualité du service (p. ex. desengagements relatifs à la largeur de bande ou àla fiabilité) 3, bien qu’il soit maintenant possibled’exiger des assurances concernant la qualité duservice (p. ex. que les paquets seront transférésdans un délai déterminé).

Persons involved in the Internet generally carryone of three broad categories of activities.

Les participants à l’Internet exercentgénéralement des activités qui appartiennent àl’une des trois grandes catégories mentionnéesci-après.

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First, they provide the communication service.This service, in turn, involves two main activities:providing and servicing the “backbone”infrastructure and providing connectivity tosubscribers. Providing communication servicesmay involve other ancillary activities, such asallocating IP addresses or domain names, ordeveloping and supplying products thatimplement protocols used for Internettransmissions.

Première catégorie : les personnes quifournissent le service de communication. Ceservice, à son tour, comporte deux activitésprincipales : procurer l’infrastructure de base etpourvoir à sa maintenance et assurer laconnectivité aux abonnés. La prestation deservices de communication peut inclure desactivités secondaires, telles que l’attributiond’adresses IP ou de noms de domaine, ouencore le développement et la fourniture deproduits qui mettent en œuvre les protocolesemployés pour les transmissions par Internet.

Witnesses before the Board used differentterminology to describe the persons involved inproviding the Internet communication service. Inthis decision, ISP (Internet Service Provider)refers to an entity that provides any Internetcommunication service, including connectivity tosubscribers. This is further divided into IAP(Internet Access Provider) for entities that provideconnectivity to subscribers, and BSP (BackboneService Provider) for entities that operateinfrastructure components of the Internet.

Les témoins ayant comparu devant laCommission ont employé une terminologiedifférente pour décrire les personnes quifournissent le service de communication surl’Internet. Dans la présente décision, ISP(fournisseur de services Internet) désigne uneentité qui fournit tout service de communicationde l’Internet, y compris la connectivité auxabonnés. Cette catégorie est répartie, à son tour,en deux sous-catégories, celle des IAP(fournisseurs de l’accès à l’Internet), comprenantles entités qui assurent la connectivité auxabonnés, et celle des BSP (fournisseurs deservices de réseau de base) pour les entités quiexploitent les composantes de l’infrastructure del’Internet.

Providing connectivity involves providingsubscribers with an IP address, supplying andoperating equipment and software to allow thesubscriber to connect to the Internet, makingarrangements with other ISPs to connect to theremainder of the Internet, and operating therouters and other equipment to forwardinformation.

Procurer la connectivité signifie attribuer uneadresse IP à l’abonné, fournir et faire fonctionnerle matériel et le logiciel nécessaires pourpermettre à l’abonné de se connecter à l’Internet,prendre des dispositions avec d’autres ISP pourétablir la connexion avec le reste de l’Internet, etutiliser les routeurs et autres appareils pour faireparvenir l’information.

Second, persons involved in the Internet provideapplications or high level services, including theWorld Wide Web, Internet e-mail andnewsgroups which are described in greater detailbelow. Since many of these applications involvemaking information of any kind available to users,those who provide such information arecommonly referred to as “content providers”.

Deuxième catégorie : les personnes quifournissent des applications ou des services dehaut niveau, y compris le World Wide Web, lecourriel et les groupes de discussion sur Internet,qui sont décrits plus en détail ci-dessous. Étantdonné que, pour un grand nombre de cesapplications, il faut mettre toutes sortesd’information à la disposition des utilisateurs,ceux qui procurent cette information sontcouramment désignés par le terme «fournisseursde contenu».

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Third, participants in the Internet receive or useinformation sent over it. End users includeindividual subscribers who connect to the Internetthrough a dial-up telephone line or a cablemodem, and institutions that may buy a high-bandwidth connection to allow individuals withinthe organization to connect to the Internet.

Troisième catégorie : les participants auxservices Internet qui reçoivent ou emploientl’information envoyée à travers ce réseau. Lesutilisateurs finaux comprennent les différentsabonnés qui se branchent sur l’Internet, aumoyen d’une ligne téléphonique commutée oud’un modem de transmission par câble, et lesinstitutions qui achètent une connexion à grandelargeur de bande pour permettre aux membres del’organisation de se brancher sur l’Internet.

Anyone may play different roles for varioustransmissions over the Internet. In some, anentity may provide connectivity, or may onlyoperate the routers through which packets aretransmitted. In others, it may make availablecontent on its own servers. For still others, it maybe an end user of information provided by others.Consequently, it is important to examine theseroles separately in determining what activitiesmay give rise to liability.

On peut jouer différents rôles pour diversestransmissions sur l’Internet. Dans certains cas,une entité peut procurer la connectivité, ou peutn’exploiter que les routeurs à travers lesquels despaquets sont transmis. Dans d’autres, elle peutrendre le contenu disponible sur ses propresserveurs. Il arrive également qu’il s’agisse d’unutilisateur final de l’information fournie pard’autres. Par conséquent, il importe d’examinerces rôles séparément lorsqu’on déterminequelles activités peuvent entraîner laresponsabilité.

2. The communication service of the Internet 2. Le service de communication de l’Internet

The communication service of the Internetinvolves sending series of data items or packetsacross the network. Any digital communication iscomposed of bits that take on one of two values(one or zero) and are grouped into bytes. Apacket consists of a series of bytes (typically nomore than 1500). Each packet consists of a dataportion containing the actual message or file, andthe header containing the information necessaryto carry the packet across the Internet.

Le service de communication de l’Internetcomporte l’envoi d’une série d’éléments dedonnées, ou paquets, à travers le réseau. Toutecommunication numérique se compose de bitsqui prennent la valeur un ou la valeur zéro et quisont groupés en octets. Un paquet consiste enune série d’octets (typiquement pas plus de1500). Chaque paquet comprend la partiedonnées, qui contient le message même ou lefichier, et la partie en-tête, qui contientl’information nécessaire pour transporter lepaquet à travers l’Internet.

Devices used to receive and forward packets areknown as routers. A router retains information foras little time as possible before forwarding it tothe next router or the destination computer.

Les dispositifs employés pour recevoir ou envoyerles paquets sont appelés des routeurs. Unrouteur retient l’information pour aussi peu detemps que possible, avant de la transmettre aurouteur suivant ou à l’ordinateur de destination.

The header portion of any packet contains portnumbers. Different numbers are associated withdifferent services such as the World Wide Web,e-mail and Internet telephony. The software in therouters can interpret the port numbers and directthe information. Thus, port information may be

La partie en-tête de tout paquet contient desnuméros de port. Des numéros différents sontassociés aux différents services, tels que leWorld Wide Web, le courriel et la téléphonie parInternet. Le logiciel des routeurs peut interpréter

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used to provide enhanced services for certaintypes of traffic (e.g., Real Audio or Internettelephony) or to block other types of traffic(e.g., games).

les numéros de port et diriger l’information. Ainsi,les données du port peuvent servir à fournir desservices améliorés pour certains types de trafic(p. ex. Real Audio ou téléphonie par Internet) ouà bloquer d’autres types de trafic (p. ex. desjeux).

The Internet functions by means of conventionsand standards (called “protocols”) that areimplemented in the software and other productsused in the operation of the Internet and thatdefine how information is to be processed.

L’Internet fonctionne au moyen de conventions etde normes (que l’on désigne par «protocoles»),qui sont mises en œuvre dans les logiciels etautres produits employés dans l’exploitation del’Internet et qui définissent le mode de traitementde l’information.

The Transmission Control Protocol (TCP) isimplemented in software running in the endnodes. It opens and closes the connectionsnecessary to allow the exchange of information;its function is to ensure that any message issent, not to interpret the message. TCP softwaredoes this by numbering the packets being sent,keeping track of them as they arrive at thedestination, demanding retransmission until allpackets get through, and giving them to the userin the proper order upon receipt. TCP software atthe source computer will continue to send anypacket until the destination computer sends anacknowledgment of receipt. TCP software willalso adapt to the speed with which data is beingtransmitted according to the amount ofcongestion on the network.

Le Transmission Control Protocol (TCP) estimplanté dans le logiciel utilisé dans les nœudsterminaux. Il ouvre et ferme les connexionsnécessaires pour permettre l’échange del’information; sa fonction consiste à s’assurer quetout message est envoyé, et non à interpréter lemessage. À cette fin, le logiciel TCP numéroteles paquets à envoyer, les enregistre à mesurequ’ils arrivent à destination, en demande laretransmission jusqu’à ce que tous les paquetsparviennent à destination et les remet àl’utilisateur dans le bon ordre, dès leur réception.Le logiciel TCP dans l’ordinateur d’originecontinuera à envoyer tous les paquets jusqu’à ceque l’ordinateur de destination expédie un accuséde réception. Le logiciel TCP s’adapteraégalement à la vitesse de transmission desdonnées, selon le degré de congestion duréseau.

Another protocol on the Internet is Real TimeProtocol (RTP). It is used to support streaming ortransmissions that simulate real-timecommunications. RTP can skip packets whileallowing subsequent ones to be transmitted sothat the work as a whole continues to bereceived.

Autre protocole employé sur l’Internet : le RealTime Protocol (RTP). Il sert à l’enregistrement età la lecture en continu ou aux transmissions quisimulent les communications en temps réel. LeRTP peut sauter des paquets, tout en permettantla transmission des paquets suivants, de façonque l’on continue à recevoir l’œuvre comme untout.

Connections across the Internet areaccomplished through various bilateralrelationships between ISPs. The routing protocolensures that packets flow only in accordancewith the intended relationships between thevarious providers. An ISP must establishsufficient bilateral arrangements with otherservice providers to ensure that traffic from anypoint on the Internet to another point will actuallyflow.

Les connexions à travers l’Internet se font aumoyen de diverses relations bilatérales entre ISP.Le protocole de routage garantit que les paquetscirculeront uniquement selon les relationsprévues entre les divers fournisseurs. Un ISP doitétablir des ententes bilatérales suffisantes avecd’autres fournisseurs de services pour s’assurerque le trafic circule d’un point quelconque à unautre sur l’Internet.

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An ISP may use caching to improve theefficiency and response time of transmissions.Specifically, when an ISP’s end user requestsinformation from a server that may be in a remotelocation, a temporary copy of the information maybe retained on the ISP’s local server (usuallycalled a “proxy server”). This means that whenanother customer of that ISP requests the sameinformation, it may be retrieved from the localserver. Caching reduces the cost for the deliveryof data by allowing the use of lower bandwidththan would otherwise be necessary.

Un ISP peut recourir à la mise en antémémoirepour améliorer l’efficience et le temps de réponsedes transmissions. En particulier, lorsquel’utilisateur final de l’ISP demande de l’informationà un serveur qui peut se trouver à unemplacement éloigné, il est possible deconserver une copie provisoire de l’informationdans le serveur local (habituellement désignéserveur indirect ou intermédiaire) de cet ISP. End’autres termes, lorsqu’un autre client de cefournisseur demande la même information, celle-ci peut être extraite du serveur local. La mise enantémémoire réduit le coût de livraison desdonnées en permettant l’emploi d’une largeur debande plus petite.

A cache may be deployed at any point in theInternet (e.g., at a point where an undersea link ismade to optimize transoceanic data transfers).The operator of the original server on which a siteis located may prevent caching. The operator of aproxy server may also configure it to limit thetime that information is retained (i.e., before arequest goes back to the original server).

On peut déployer une antémémoire à n’importequel point de l’Internet (p. ex. à un point où uneliaison sous-marine est établie pour optimiser lestransferts transocéaniques de données).L’opérateur du serveur initial où se trouve un sitepeut empêcher la mise en antémémoire.L’opérateur d’un serveur indirect peut égalementconfigurer celui-ci pour limiter la période deconservation de l’information (soit avant qu’unedemande ne revienne au serveur d’origine).

3. Applications available on the Internet 3. Applications disponibles sur l’Internet

The following is a description of some of theapplications available on the Internet.

Voici une liste d’applications disponibles surl’Internet ainsi que leur description :

a. World Wide Web a. World Wide Web

The World Wide Web (Web) allows an end userto obtain access to information stored on aserver. The files or Web pages are assignedcharacter names known as Universal ResourceLocators (URLs) which may be translated into theIP address of the server on which the files arestored. A Web site is a collection of pagesavailable at the same general URL and under thecontrol of the same entity. An end user will use acomputer program known as a “browser” installedat the user’s machine to request the informationfrom a Web site.

Le World Wide Web (Web) permet à l’utilisateurfinal d’accéder à l’information enregistrée sur unserveur. Les fichiers ou pages Web reçoivent unnom composé de caractères et désigné par«adresse URL» (Universal Resource Locators),qui peut être converti en adresse IP du serveursur lequel les fichiers sont enregistrés. Un siteWeb est une série de pages disponibles à lamême adresse URL générale et sous le contrôlede la même entité. L’utilisateur final emploiera unprogramme informatique, désigné par le terme«navigateur», installé sur son propre ordinateur,pour demander l’information à partir d’un siteWeb.

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The Web page itself is represented in a certainformat, the most common of which is calledHTML (Hypertext Mark-up Language). HTML caninterpret the various characters on a Web page,where they should go and their form and colours.The browser software on the end user’s machinereassembles the packets representing a Webpage and causes the packets to be displayed ina form in which the page may be read or playedby a user. The files located at the Web servermay be stored in other file formats such as GIF(Graphics Interchange Format) or JPEG (JointPhotographic Experts Group); as long as thebrowser includes software that is capable ofinterpreting the applicable page format, the filescan be accessed and downloaded by an enduser.

La page Web elle-même est représentée dans uncertain format, dont le plus courant est le HTML(Hypertext Mark-up Language). Le HTML peutinterpréter les divers caractères figurant sur unepage Web et déterminer leur lieu de destination,leur forme et leurs couleurs. Le logiciel denavigation installé sur l’ordinateur de l’utilisateurfinal rassemble les paquets représentant unepage Web et affiche la page dans un formatpermettant la lecture ou l’audition par l’utilisateur.Les fichiers qui se trouvent sur le serveur Webpeuvent être enregistrés dans d’autres formats defichier, tels que GIF (Graphics InterchangeFormat) ou JPEG (Joint Photographic ExpertsGroup); tant que le navigateur inclut un logicielqui peut interpréter le format de page applicable,l’utilisateur final est en mesure d’accéder auxfichiers et de les télécharger à partir del’ordinateur central.

b. Electronic Mail b. Courrier électronique

Another service typically offered on the Internet iselectronic mail (e-mail). It normally consists ofalphanumeric text and may have other filesattached to the message. The e-mail may besent to one recipient or a group of recipients. Ane-mail sent to an IAP’s subscriber is received ata server (known as the Post Office Protocol orPOP server) operated by the IAP. The subscribermay then use his/her mail reader program todownload the e-mail from the server.

Le courrier électronique (courriel) est un autreservice offert sur l’Internet. Il consistehabituellement en un message, sous forme detexte alphanumérique, auquel peuvent êtreannexés d’autres fichiers. On peut envoyer ducourriel à un destinataire ou à un groupe dedestinataires. Le message électronique envoyé àun abonné d’IAP parvient à un serveur (désignépar «serveur POP» [Post Office Protocol])exploité par l’IAP. L’abonné peut ensuite, à l’aidede son programme de lecture du courrier,télécharger le message à partir du serveur.

c. Newsgroups c. Groupes de discussion

“Usenet” consists of newsgroups or open forumson various topics. Newsgroups are eithermoderated (in which case a system administratorreviews any messages before they are posted) orunmoderated (in which case the messages areposted without being reviewed by any person).

«Usenet» comprend des groupes de discussion,ou tribunes libres, sur divers sujets. Les groupespeuvent être animés (auquel cas, unadministrateur du système examine tous lesmessages avant de les envoyer) ou non (lesmessages sont alors envoyés sans êtreexaminés par personne).

The IAP determines which newsgroups will behosted on its servers. Messages posted to anewsgroup server are replicated on a periodicbasis onto all Usenet servers that carry the

L’IAP détermine quels groupes de discussionhéberger sur ses serveurs. Les messagesenvoyés à un serveur de groupes de discussionsont périodiquement reproduits sur tous les

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particular newsgroup. The messages are kept onthe servers for a predetermined period of timebefore being deleted. A subscriber to anewsgroup may contribute to it or read messagesposted by others. An IAP may decide to block anewsgroup on a certain topic, but the IAP’ssubscribers may still obtain access to thenewsgroup from the server of another IAP.

serveurs de Usenet qui incluent le groupe dediscussion visé. Les messages sont conservéssur les serveurs pour une période prédéterminée,avant d’être supprimés. Un abonné à un groupede discussion peut y apporter son message ou ylire les messages envoyés par d’autres. Un IAPpeut décider d’exclure un groupe de discussionpour un certain sujet, mais ses abonnés peuventquand même accéder au groupe à partir duserveur d’un autre IAP.

4. Continuing evolution of the Internet 4. Évolution continue de l’Internet

It appears from the evidence presented to theBoard that there will likely not be any significantchanges in the near future in the basic activitiesinvolved in Internet transmissions. The majoradvances currently under way relate to increasesin bandwidth. Cable modems can provide data ata much greater rate than other modems, and willallow the delivery of reasonable fidelity audio andentertainment quality video for Internet-basedtelevision, telephone and audio. Telephonecompanies are also providing higher speedservices through technology such as ADSL(asynchronous digital subscriber loop), andthrough the use of optic fibre trunks as part of thebackbone of the Internet. The objective is tomatch the speed of the network to thetransmission and reception capabilities of thecomputer equipment.

D’après la preuve présentée à la Commission, ilsemble peu probable que, dans un proche avenir,il y aura de grands changements dans lesactivités de base des transmissions par Internet.Les progrès majeurs en cours ont trait auxextensions de la largeur de bande. Les modemspar câble peuvent transmettre les données à undébit bien supérieur à celui des autres modems,et ils permettront de réaliser une bonne fidélitéaudio et des vidéos récréatifs de qualité pour latélévision, le téléphone et les transmissionsaudio basés sur Internet. Les compagnies detéléphone offrent elles aussi des services plusrapides, grâce à des technologies telles quel’ADSL (asynchronous digital subscriber loop) età l’utilisation de liaisons par fibres optiques dansle réseau de base de l’Internet. Le but en estd’adapter la vitesse de transmission du réseau àcelle des moyens de transmission et deréception du matériel informatique.

B. Music on the Internet B. Musique sur l’Internet

The following is an outline of the technicalprocess whereby music is made available on theInternet and the various modes for the delivery ofmusic. We also review various types of musicalWeb sites.

Nous donnons ci-après un aperçu du processustechnique qui permet de rendre la musiqueaccessible sur l’Internet ainsi que des diversmodes de livraison de la musique. Nous passonségalement en revue différents types de sites Webmusicaux.

1. Technical processes for the transmissionof music

1. Processus techniques pour la transmissionde la musique

When an audio file is sent over the Internet, it isgenerally converted into a digital form,compressed, transmitted, decompressed and

Lorsqu’un fichier audio est envoyé sur l’Internet, ilest généralement converti en format numérique,comprimé, transmis, décomprimé et reconverti en

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reconverted into analog sound signals. Audio filescome in various formats. For example, WAV isan uncompressed format designed for the storageand transfer of digital audio files. MIDI (MusicalInstrument Digital Interface) is the most compact,and the most simplistic, format by which musicis communicated on the Internet. An earlystandard that was used for transmitting digitalmusic between computers, MIDI does not involvea translation from analog to digital, but rather is anotation system used to digitally store musicalnotes.

signaux audio analogiques. Les fichiers audio seprésentent en divers formats. Par exemple, WAVest un format non comprimé conçu pour lestockage et le transfert des fichiersaudionumériques. MIDI (interface numérique desinstruments de musique) est le format le pluscompact et le plus rudimentaire pour latransmission de la musique sur l’Internet. MIDI,ancienne norme employée pour la transmissionaudionumérique de la musique entre ordinateurs,ne comporte pas de conversion analogique-numérique; c’est plutôt un système de notationemployé pour enregistrer numériquement lesnotes de musique.

Other formats include Real Audio, currently themarket leader for delivering real-time music. Ituses a transfer protocol known as “Real AudioTCP”: when the audio file is received, a specialpiece of software or “plug-in” recognizes the audioformat of the file and plays it. As for Liquid Audio,it uses Liquid MusicPlayer. In addition tosupporting the transmission of music, it allowsusers to preview and purchase CD-quality musicfrom the Internet. Other formats which providevery high compression ratios and were initiallydeveloped to distribute video files over digitalnetworks are now being used to distribute music-only files. These include MPEG (standing forMotion Picture Experts Group), the currentversion of which is now commonly referred to asMP3.

Entre autres formats, citons le Real Audio, quidomine actuellement le marché de la musiquetransmise en temps réel. Ce format utilise unprotocole de transfert, appelé Real Audio TCP :lorsque le fichier audio est reçu, un élémentlogiciel spécial enfichable (plug-in) reconnaît leformat audio du fichier et exécute celui-ci. Poursa part, Liquid Audio emploie le LiquidMusicPlayer. En plus de prendre en charge latransmission de la musique, il permet auxutilisateurs d’écouter à l’avance et d’acheter de lamusique de qualité CD par l’Internet. D’autresformats, qui offrent des coefficients decompression très élevés et qui avaient étédéveloppés au départ pour diffuser des fichiersvidéo sur des réseaux numériques, sontmaintenant employés pour diffuser des fichiersexclusivement musicaux. Cette catégorie inclutle MPEG (Groupe d’experts pour le codaged’images animées), dont la version actuelle estcouramment désignée par MP3.

2. Delivery modes for the transmission ofmusic

2. Modes de livraison pour la transmissionde la musique

Generally speaking, information transmitted overthe Internet is delivered in a unicast pull mode:pull, because the user requests or “pulls” theinformation when desired, and unicast, becausepackets go to only one recipient. Alternativedelivery modes associated with audio files involvemulticasting and the use of streaming software.

De façon générale, l’information transmise surInternet est livrée en mode d’extractionmonodestinataire : selon ce mode, l’utilisateurdemande ou «extrait» l’information lorsqu’il ledésire et les paquets ne parviennent qu’à un seuldestinataire. Les autres modes de livraisonassociés aux fichiers audio comprennent lamultidiffusion et l’utilisation de logicield’enregistrement et de lecture en continu.

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Multicasting occurs when a computer sends outa single set of packets which are replicated at acertain point in the network and then distributedto a number of recipients. The destinationaddress for packets sent by multicast consists ofa multicast group identifier. Any person whosends a message to join the group becomes partof a distribution tree to which the packets aredistributed.

On parle de «multidiffusion» lorsqu’un ordinateurenvoie un seul ensemble de paquets, qui sontreproduits à un point déterminé du réseau, puisdistribués à un certain nombre de destinataires.L’adresse de destination des paquets envoyés enmode multidiffusion consiste en un identificateurde groupe à multidiffusion. Quiconque envoie unmessage pour joindre le groupe fait dès lorspartie d’un arbre de diffusion auquel les paquetssont distribués.

The delivery system for multicast is much thesame as for unicast, except that the reproductionof the message and its subsequent routing to endusers takes place at some intermediate stagerather than at the originating end node. Eachrecipient still receives its own individual set ofpackets.

Le système de livraison relatif à la multidiffusionressemble beaucoup à celui de la communicationà destinataire unique, sauf que la reproduction dumessage et son acheminement ultérieur vers lesutilisateurs finaux se font à une étapeintermédiaire, plutôt qu’au nœud terminald’origine. Chaque destinataire reçoit néanmoinsson propre ensemble de paquets.

An audio file may be downloaded onto a storagedevice from which it may later be played bysoftware that interprets the file. However, audiofiles which are encoded and stored on a servermay also be accessed by the use of a streamingprogram such as Real Audio, to create whatappears to be a real-time experience. In thiscase, the material that is received at the user’scomputer is buffered or delayed a second or twobefore being played. However, the network willcontinue to deliver the remaining packets in theproper sequence to allow the user to continue tolisten to the work in a manner that simulates real-time delivery. This can be achieved in partbecause routers can identify and service real-timetraffic in a different way from other traffic.

Un fichier audio peut être téléchargé del’ordinateur central vers le supportd’enregistrement, à partir duquel on peutl’exécuter à l’aide d’un logiciel qui l’interprète. Onpeut toutefois, à l’aide d’un programmed’enregistrement et de lecture en continu, tel queReal Audio, accéder aux fichiers audio qui sontcodés et enregistrés sur un serveur, pour vivre cequi semble être une expérience en temps réel.Dans ce cas, l’œuvre reçue sur l’ordinateur del’utilisateur est mise dans une zone tampon oudifférée d’une ou deux secondes avant d’êtreexécutée. Le réseau continuera cependant àlivrer les paquets restants, dans le bon ordre,pour que l’utilisateur continue à écouter l’œuvred’une manière qui simule l’exécution en tempsréel. On parvient à ce résultat, en partie, grâceaux routeurs qui peuvent identifier le trafic entemps réel et lui appliquer un traitement différentde celui de l’autre trafic.

3. Some uses of the Internet for musicalworks

3. Quelques utilisations de l’Internet pour lesœuvres musicales

The Internet may be used for a netcast, in whicha feed from a live concert is made available froma server. The number of users able to view theevent is limited by the server and bandwidthcapacity of the entity hosting it. Users have

On peut employer l’Internet pour la diffusion demusique par réseau : dans ce cas, on rendaccessibles, à partir d’un serveur, des élémentsd’émission d’un concert en direct. Le nombred’utilisateurs qui peuvent visionner ce concert est

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access to the event more or less simultaneously.However, unlike traditional forms of broadcasting,a user may receive a program in any part of theworld.

limité par le serveur et par la capacité de lalargeur de bande de l’entité qui l’héberge. Lesutilisateurs ont accès à l’événement, de façonplus ou moins simultanée. Cependant,contrairement aux modes traditionnels deradiodiffusion, l’utilisateur peut recevoir unprogramme à n’importe quel point du globe.

The Internet may also be used to make availablea radio station’s broadcast feed. Real Audiosoftware may be used as a plug-in to allow usersto obtain access to the broadcast feed. Havingsaid this, Canadian radio stations currently usethe Internet largely for marketing purposes, byplacing information about the stations on theirWeb sites and by allowing listeners tocommunicate with the station by e-mail. Internetactivities of radio stations sometimes alsoinclude providing music excerpts for promotionalpurposes, and the netcasting of some live events.

L’Internet peut également servir à rendreaccessibles des éléments d’émission d’unestation radio. Le Real Audio peut servir de logicielenfichable, donnant aux utilisateurs accès auxéléments d’émission. Cela dit, les radiodiffuseurscanadiens emploient actuellement l’Internet, dansune large mesure, pour fins decommercialisation, en présentant sur leurs sitesWeb l’information relative à leurs stations et enpermettant aux auditeurs de communiquer avecces stations par courriel. Les activités desstations radio sur Internet incluent parfoiségalement des extraits d’œuvres musicales auxfins de promotion, ainsi que la diffusion decertains événements en temps réel.

Some television programming also is available onthe Internet. Access to real-time televisionsignals is usually facilitated in connection withspecial events. Archived extracts of televisionsignals may also be made available on televisionstations’ Web sites.

Certains programmes de télévision sont aussidisponibles sur l’Internet. On facilitehabituellement l’accès aux signaux de télévisionen temps réel à l’occasion d’événementsspéciaux. Des extraits archivés de signaux detélévision peuvent également être disponibles surles sites Web des stations de télévision.

While the evidence presented to the Boardindicates that there may be a great number ofWeb sites with music-related content, many ofthese sites may contain information about musicor musical groups but not actual musical works.It was beyond the scope of Phase I to determinethe extent to which musical works are availableon the Internet, or whether they are madeavailable with or without the authorization ofcopyright holders. However, the Board is satisfiedthat with ongoing improvements in technology,the Internet is becoming an increasinglyimportant means for making musical worksavailable to users, for listening as well asreproduction purposes.

Même si, selon la preuve déposée à laCommission, beaucoup de sites Web traitent demusique, un grand nombre de ces sitescontiennent uniquement de l’information sur lamusique ou sur les groupes musicaux, mais pasd’œuvres musicales proprement dites. Le plan dela Phase I n’incluait pas la détermination dudegré de disponibilité des œuvres musicales surl’Internet, ou de leur disponibilité avec ou sansl’autorisation des détenteurs du droit d’auteur.Cependant, la Commission est convaincuequ’avec les améliorations continuelles de latechnologie, l’Internet devient un moyen de plusen plus important pour rendre les œuvresmusicales accessibles aux utilisateurs, aux finsd’écoute comme aux fins de reproduction.

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C. Activities of Content Providers C. Activités des fournisseurs de contenu

Making content available on the Internet involveshaving access to connectivity and to disk spaceon one or more servers. Internet content providersassemble and place a collection of files on aserver to allow the files to be accessed.Sometimes, the person who has overallresponsibility for its content (the site owner) alsooperates and maintains the server on which thesite is located. This model is normally followedby larger and medium sized businessenterprises. In other cases, the content providermay not own or control the server, and has toobtain access to disk space on someone else’sserver. This model is normally followed byindividuals and smaller enterprises.

Pour rendre le contenu disponible sur l’Internet, ilfaut avoir la connectivité et l’accès à l’espacedisque sur un ou plusieurs serveurs. Lesfournisseurs de contenu sur Internet rassemblentune série de fichiers et les mettent sur un serveurpour que l’on puisse y accéder. Parfois, lapersonne entièrement responsable du contenu (lepropriétaire du site) assure égalementl’exploitation et la maintenance du serveur où setrouve le site. C’est habituellement le cas pourles grandes et les moyennes entreprises. Dansles autres cas, il arrive que le fournisseur decontenu ne possède pas ou ne contrôle pas leserveur, et qu’il doive obtenir l’accès à l’espacedisque du serveur de quelqu’un d’autre. C’estgénéralement le cas pour les particuliers et pourles petites entreprises.

A single server can host sites that are owned andcontrolled by different entities. The owner of eachsite is then given the necessary password to postcontent to that part of the server allocated to thesite. The owner of the server or someone actingfor the owner will have a “root” password thatgives unbridled access to the entire server.

Un même serveur peut héberger des sites dontles propriétaires ou les contrôleurs sont desentités différentes. On attribue alors aupropriétaire de chaque site le mot de passenécessaire pour qu’il mette le contenu voulu dansla partie du serveur attribuée à son site. Lepropriétaire du serveur ou son délégué aura unmot de passe «de base» qui lui donne un accèsillimité à l’ensemble du serveur.

Relationships with end users have evolved withthe Internet. In the early stages, the end usermade one payment to receive both connectivityand access to content. A direct relationship oftennow exists between the end user and the contentprovider. In particular, where the end user pays asubscription fee or uses the Internet for someform of electronic commerce, content revenues(as opposed to access revenues) flow directly tothe content providers rather than remaining withthe end user’s IAP.

Les relations avec les utilisateurs finaux ontévolué avec l’Internet. Aux premiers stades,l’utilisateur final faisait un seul paiement pourobtenir à la fois la connectivité et l’accès aucontenu. Aujourd’hui, il existe souvent unerelation directe entre l’utilisateur final et lefournisseur de contenu. En particulier, lorsquel’utilisateur final paie des frais d’abonnement ouemploie l’Internet pour certains genres decommerce électronique, les recettes découlantdu contenu (contrairement à celles quiproviennent des droits d’accès) vont directementaux fournisseurs de contenu, plutôt que dedemeurer entre les mains de l’IAP de l’utilisateurfinal.

D. Business Arrangements for ProvidingContent

D. Ententes commerciales pour la fourniturede contenu

Various types of business arrangements existbetween entities that provide content over the

Il existe divers types d’ententes commercialesentre les entités qui fournissent du contenu sur

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Internet. These include the use of hyperlinks, thecreation and operation of mirror sites andarrangements between content providers andserver operators.

l’Internet. Ces types comprennent l’utilisationd’hyperliens, la création et l’exploitation de sitesmiroirs et des ententes entre fournisseurs decontenu et opérateurs de serveur.

1. Use of hyperlinks 1. Utilisation des hyperliens

Understanding the legal issues arising from theuse of hyperlinks requires considering the natureand operation of these links. We will also look atsome Canadian business arrangements in whichhyperlinks are used to make content available toend users, and consider how persons responsiblefor linked sites can be located.

Pour comprendre les questions juridiquesdécoulant de l’utilisation des hyperliens, il fautconsidérer la nature et le fonctionnement de cesliens. Nous nous pencherons également surcertaines ententes commerciales canadiennes –où des hyperliens servent à rendre le contenuaccessible aux utilisateurs finaux – et verronscomment repérer les personnes responsablesdes sites chaînés.

a. Nature and operation of hyperlinks a. Nature et fonctionnement des hyperliens

Any page on a Web site may contain one ormore hyperlinks to pages on the same or otherWeb sites, located on the same or differentservers from the one that hosts the linking site.The files at the other site normally are under thecontrol of another entity. However, hyperlinksmay be made either with or without a businessrelationship with the owners of the sites to whichlinks are made.

Toute page d’un site Web peut contenir un ouplusieurs hyperliens avec des pages du mêmesite ou d’autres sites Web établis sur le mêmeserveur ou sur d’autres serveurs que celui quihéberge le site ayant créé les liens. Les fichiersdes autres sites sont habituellement contrôléspar une autre entité. Cependant, les hyperlienspeuvent être établis avec ou sans une relationd’affaires avec les propriétaires des sitesauxquels les liens renvoient.

Hyperlinks can be automatic links or user-activated. A link is automatic when a code isembedded in the Web page which instructs thebrowser, upon obtaining access to the first site,to automatically download a file from the secondsite. The information from the second site ispulled without the need for further action on thepart of the user. A link is user-activated when theuser must click the mouse button over thehyperlink in order to obtain access to theinformation from the second site. If the linked filesare located on another server, the user’s browsermakes a direct connection to the second server.The user-activated hyperlink may be made to thehome page or a subpage located on the secondsite, in which case, the end user may have totake further action to access a particular file atthat site. The link may also be made directly to a

Les hyperliens peuvent être automatiques ouactivés par l’utilisateur. Un lien est automatiquelorsqu’un code intégré à la page Web ordonne aunavigateur, au moment d’obtenir l’accès aupremier site, de télécharger automatiquement unfichier à partir du second site. L’informationprovenant du second site est extraite, sans autreintervention de l’utilisateur. Un lien est activé parl’utilisateur lorsque celui-ci doit cliquer avec lebouton de la souris sur l’hyperlien pour obtenirl’accès à l’information, à partir du second site. Siles fichiers chaînés se trouvent sur un autreserveur, le navigateur de l’utilisateur établit uneconnexion directe avec le second serveur.L’hyperlien activé par l’utilisateur peut renvoyer àla page d’accueil ou à une sous-page qui setrouve dans le second site, auquel casl’utilisateur final devra peut-être prendre d’autres

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specific file, in which case the user will receivethe content represented by that file without theneed for further action.

mesures pour accéder à un fichier précis de cesite. Le lien peut également renvoyer directementà un fichier précis, auquel cas l’utilisateur recevrale contenu représenté par ce fichier, sans autreintervention de sa part.

b. Business arrangements involving hyperlinks b. Ententes commerciales visant des hyperliens

An entity that creates hyperlinks to sites ownedby another entity may enter into a co-branding orco-marketing relationship in which the twoentities are both shown to be responsible for thecontent service. For example, MediaLinx(operating under the Sympatico name) provides afeed of the Canadian Broadcasting Corporation(CBC) radio broadcast over the Internet, and hasobtained permission to use CBC’s logo on its siteas a link to a server operated by the CBC.

Une entité qui crée des hyperliens vers des sitesappartenant à une autre entité peut établir unerelation de cogriffage ou de comarketing, en vertude laquelle les deux entités sont présentéescomme étant responsables de la prestation ducontenu. Par exemple, MediaLinx (opérant sousla raison sociale de Sympatico) présente deséléments d’émission de la radiodiffusion de laSociété Radio-Canada (SRC) sur l’Internet, et aobtenu la permission d’employer le logo de laSRC sur son site, à titre de lien avec un serveurexploité par la SRC.

Various Canadian cable companies have alsoestablished business relationships to provide anInternet content service through the use ofhyperlinks. For example, Rogers Cable (Rogers)has established a relationship with a U.S. entityknown as @Home Network. This relationshipallows Rogers to provide unique content onRogers’ own sites and a package of links to othersites that are available only to a Rogerssubscriber. In this case, the subscription feecovers both general Internet access services aswell as access to content not otherwise availableto the public.

Diverses sociétés canadiennes de télédistributionont également établi des relations d’affaires pouroffrir un service de contenu sur Internet au moyende l’utilisation d’hyperliens. Ainsi, Rogers Cable(Rogers) a établi une telle relation avec une entitéaméricaine appelée @Home Network . Cetterelation permet à Rogers de présenter un contenuexclusif sur ses propres sites et une série deliens renvoyant à d’autres sites qui ne sontaccessibles qu’à un abonné de Rogers. Dans cecas, le prix de l’abonnement couvre tant lesservices généraux d’accès à Internet que l’accèsau contenu qui n’est pas disponible pour les non-abonnés.

The proprietary Web site for the @Home Networkservice provided by Rogers includes music asone category of information. This categorycontains links to various music sites (includingsites with live audio programs). The @HomeNetwork content service provides links to RealAudio servers and allows the downloading ofmusic.

Le site Web exclusif pour le service @HomeNetwork offert par Rogers inclut de la musique, àtitre de catégorie d’information. Cette catégoriecontient des liens qui renvoient à divers sites demusique (y compris des sites d’émissions audioen direct). Le service de contenu @HomeNetwork procure des liens avec des serveursReal Audio et permet le téléchargement demusique.

Le Groupe Vidéotron provides Internet access toits cable subscribers, while a division of thatcompany (called Vidéotron.net) provides anInternet content service using the InfiniT trade

Le Groupe Vidéotron offre l’accès à l’Internet àses abonnés du service de télédistribution, alorsqu’une division de cette entreprise (appeléeVidéotron.net) fournit un service de contenu sur

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mark. A subscriber to the Vidéotron Internetaccess service will normally first obtain access tothe InfiniT Web site which may include links toother sites.

Internet, sous la marque de commerce InfiniT. Enrègle générale, un abonné au service d’accès àInternet de Vidéotron obtiendra d’abord l’accès ausite Web InfiniT, qui pourra inclure des liens avecd’autres sites.

As noted above, a content provider may alsoestablish links to sites owned by third partieswithout having a business or contractualrelationship with the owners of such sites. Insome cases, the links may be accompanied bycommentaries that describe what a user may findat the linked sites. MediaLinx provides suchcommentaries for some of its links. They areprepared either by MediaLinx’s own personnel orby its subscribers, and in the latter case, areedited before being posted by MediaLinx. Themusic sites referred to on the MediaLinx’s sitesdeal generally with the music industry, andinclude information about purchasing CDs.

Comme il est dit plus haut, un fournisseur decontenu peut également établir des liens avecdes sites appartenant à des tiers, sans avoir derelations d’affaires ou contractuelles avec lespropriétaires de ces sites. Dans certains cas, lesliens peuvent s’accompagner de commentairesqui décrivent ce que l’utilisateur peut trouver dansles sites chaînés. MediaLinx inclut de telscommentaires dans certains de ses liens. Ceux-ci sont formulés soit par le personnel même deMediaLinx, soit par les abonnés de la firme et,dans ce dernier cas, ils sont édités avant d’êtrerendus disponibles par MediaLinx. Les sites demusique mentionnés sur les sites de MediaLinxtraitent généralement du secteur de la musiqueet incluent de l’information sur l’achat de CD.

c. Locating the person responsible for linkedsites

c. Repérage de la personne responsable dessites chaînés

Because of the way the addressing structure ofthe Internet is organized, it is not very difficult,where the owner of a site creates a link to othersites, to locate the person responsible for thelinked site and the operator of the server on whichit is located.

À cause de l’organisation de la structured’adressage de l’Internet, lorsque le propriétaired’un site crée un lien avec d’autres sites, il n’estpas très difficile de repérer la personneresponsable du site chaîné et l’opérateur duserveur où se trouve ce site.

As already mentioned earlier, every device that isconnected to the Internet, including any serverhosting a Web site, has an IP addressassociated with it. Records are kept as to thename and address of any entity to which aparticular IP address is assigned and the identityof any person who is assigned an URLassociated with a Web site.

Comme nous l’avons déjà mentionné, uneadresse IP est associée à chaque dispositifconnecté à l’Internet, y compris tout serveur hôted’un site Web. On tient des registres contenantle nom et l’adresse de toute entité à laquelle on aattribué une adresse IP, ainsi que l’identité detoute personne ayant reçu une adresse URLassociée à un site Web.

Moreover, some computer programs can tracethe path taken by a packet in reaching aparticular destination IP address. Thus, even if itmay be difficult to ascertain directly who owns aWeb site or operates a Web server, this can bedone by tracing the ISPs who are connecting anyWeb server to the Internet. Accordingly, where asite has a set of links to other sites, it should be

De plus, certains programmes d’ordinateurpeuvent retracer le chemin pris par un paquetpour parvenir à une adresse IP de destination.Ainsi, même s’il est parfois difficile de déterminerdirectement qui possède un site Web ou exploiteun serveur Web, on peut le faire en repérant lesISP qui connectent tous les serveurs Web àl’Internet. En conséquence, lorsqu’un site a une

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possible to locate both the person who has beenassigned the URL associated with the linked siteand the person who is responsible for theoperation of the server on which the linked site islocated.

série de liens avec d’autres sites, on devraitpouvoir repérer la personne qui a reçu l’adresseURL associée au site chaîné et celle qui estresponsable de l’exploitation du serveur où setrouve le site chaîné.

2. Mirroring arrangements 2. Ententes de duplication (mirroring)

A “mirror site” involves an arrangement in whichthe owner of a Web site allows another entity tocopy the content of that site onto another server.That server will be closer to a segment of users,who may obtain access to the materials withoutgoing back to the original site.

Un «site miroir» suppose la conclusion d’uneentente, selon laquelle le propriétaire d’un siteWeb permet à une autre entité de copier lecontenu de ce site sur un autre serveur. Cedernier sera plus proche d’un grouped’utilisateurs, qui peuvent obtenir l’accès auxfichiers, sans revenir au site d’origine.

Mirroring arrangements are of two kinds. The firstinvolves the owner of a Web site entering into aseparate agreement to make a copy of the siteavailable on a further server. The second occurswhen the site owner grants a second party theright to operate a mirror site in its own name.

Il existe deux types d’ententes de duplication(ou mirroring). Dans le premier, le propriétaired’un site Web s’entend pour qu’une copie du sitesoit hébergée sur un autre serveur. Dans lesecond, le propriétaire du site permet à une autrepersonne d’opérer un site miroir au nom de cettedernière personne.

A Canadian example of the second type is themirroring arrangement made between MediaLinxand various companies in the Stentor group (asthe group was constituted at the time of thehearings). MediaLinx allowed these companies tocreate mirror sites containing copies of contentfrom MediaLinx’s sites and to make those sitesavailable to their own customers under theSympatico brand name. MediaLinx’s content wasalso made available through other ISPs. Thecontent of each company’s mirrored site wascustomized so as to provide additional content toend users.

À titre d’exemple du second type d’entente auCanada, citons l’entente de duplication conclueentre MediaLinx et diverses firmes du groupeStentor (tel que ce groupe était constitué lors desaudiences). MediaLinx a permis à cesentreprises de créer des sites miroirs contenantdes copies du contenu des sites de MediaLinx etde mettre ces sites à la disposition de leurspropres clients, sous la raison sociale deSympatico. Un contenu de MediaLinx aégalement été rendu accessible par le canald’autres ISP. Le contenu du site miroir de chaqueentreprise a été personnalisé pour offrir uncontenu additionnel aux utilisateurs finaux.

3. Web hosting arrangements 3. Ententes d’hébergement sur le Web

AT&T Canada provides Web hosting services toresidential and business customers. It owns theservers and the software required to do thehosting and merely gives the customer the rightto place information on the servers; the customerin this case will have a user identification andpassword, and a connection to allow the postingof content to the server located at AT&TCanada’s premises.

AT&T Canada offre des services d’hébergementsur le Web aux clients du secteur résidentiel etdu secteur des affaires. Cette firme possède lesserveurs et les logiciels nécessaires àl’hébergement et elle donne simplement au clientle droit de mettre de l’information sur lesserveurs; le cas échéant, le client reçoit un codeet un mot de passe d’utilisateur ainsi qu’uneconnexion pour pouvoir présenter un contenu surle serveur installé dans les locaux de AT&TCanada.

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Smaller Canadian ISPs also provide Web hostingservices. Their contracts with their customersmake the customers responsible for the content.If a complaint were made about certain types ofmaterial placed on an ISP’s server by itscustomer (e.g., pirated software), the ISP couldrespond to the complaint in accordance with theCAIP Code of Conduct. This may includerequiring the customer to remove the offendingmaterial through a “take down” notice.

Les petits ISP canadiens offrent également desservices d’hébergement. Leurs contrats avecleurs clients rendent ceux-ci responsables ducontenu. En cas de plainte au sujet de certainsgenres de fichiers présentés sur le serveur d’unISP par son client (p. ex. un logiciel piraté), lefournisseur pourrait donner suite à la plainte,conformément au Code d’éthique de la CAIP.Entre autres mesures prises en conséquence,l’ISP peut exiger du client, au moyen d’un avis deretrait, qu’il retire les fichiers faisant l’objet de laplainte.

Those who provide Web hosting servicesgenerally provide more than just disk space. Webserver software may be used to provide variousother services to customers such asauthenticating users and reporting on the numberof requests for information from the Web sitelocated on the server. The operator of the serveralso usually retains the master password and theright to remove offending material uploaded to anyWeb site located on the server.

Ceux qui fournissent des services d’hébergementsur le Web procurent généralement plus que del’espace disque. Le logiciel du serveur Web peutêtre employé pour offrir divers autres services auxclients, tels que l’authentification des utilisateurset la notification du nombre de demandesd’information des sites Web établis sur leserveur. En général, l’opérateur du serveur seréserve également le mot de passe maître et ledroit de retirer tout fichier répréhensible qui esttéléchargé vers n’importe quel site Web installésur le serveur.

E. Conclusion E. Conclusion

The essence of what the Internet is and whatoccurs on it can be stated in a few sentences. Itis a telecommunications network. Its purpose isto transmit files containing data, including musicas that term is commonly understood. In order fora transmission to occur, the following eventsmust take place. First, the file is incorporated toan Internet-accessible server. Second, uponrequest and at a time chosen by the recipient,the file is broken down into packets andtransmitted from the host server to the recipient’sserver, via one or more routers. Third, therecipient, usually using a computer, canreconstitute and open the file upon reception orsave it to open it later; either action involves areproduction of the file, again as that term iscommonly understood.

Quelques phrases suffisent pour décrirel’essence d’Internet et ce qui s’y passe.L’Internet est un réseau de télécommunications.Son objet est de transmettre des fichierscontenant des données, y compris de la musiqueau sens courant de ce terme. Pour qu’il y aittransmission, les conditions qui suivent doiventêtre réunies. Premièrement, le fichier estenregistré sur un serveur accessible surl’Internet. Deuxièmement, à la demande dudestinataire et au moment fixé par celui-ci, lefichier est divisé en paquets et transmis duserveur hôte au serveur du destinataire, à traversun ou plusieurs routeurs. Troisièmement, ledestinataire, habituellement à l’aide d’unordinateur, peut reconstituer et ouvrir le fichierdès réception ou l’enregistrer en vue de sonouverture ultérieure; dans l’un et l’autre cas, il y areproduction du fichier, encore une fois au senscourant de ce terme.

It is on that basis that the Board will now proceedto analyse what occurs on the Internet from alegal perspective.

Voilà les éléments qui fondent l’analyse que ferala Commission de ce qui se produit sur l’Internetdans l’optique du droit.

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III. ANALYSIS III. ANALYSE

The Board’s conclusions on the issues raised inthese proceedings can be summarized asfollows:

Les conclusions tirées par la Commission sur lesquestions soulevées dans la présente instancepeuvent se résumer dans les termes suivants :

1) A musical work is not communicated when itis made available on a server.

1) Une œuvre musicale n’est pas communiquéeau moment où elle est rendue disponible sur unserveur.

2) A musical work is communicated bytelecommunication when a server containing thework responds to a request and packets aretransmitted over the Internet for the purpose ofallowing the recipient to hear, see or copy thework.

2) Une œuvre musicale est communiquée partélécommunication au moment où un serveurcontenant l’œuvre répond à une demande et qu’ily a transmission de paquets sur l’Internet,permettant au destinataire d’écouter, de voir oude copier l’œuvre.

3) The public or private character of acommunication over the Internet can bedetermined according to established legal andjurisprudential principles.

3) Le caractère public ou privé d’unecommunication sur l’Internet découle de principesjuridiques établis.

4) A communication need not be instantaneousor simultaneous to be a communication to thepublic.

4) Il n’est pas nécessaire qu’une communicationsoit instantanée ou simultanée pour être unecommunication au public.

5) By making a work available, a personauthorizes its communication.

5) En rendant une œuvre disponible, unepersonne autorise sa communication.

6) The person who made a work availablecommunicates it when it is transmitted from anyserver (host, cache, mirror).

6) La personne qui a rendu une œuvre disponiblela communique au moment où elle est transmiseà partir d’un serveur (hôte, antémémoire, sitemiroir).

7) Persons who can avail themselves ofparagraph 2.4(1)(b) of the Act with respect to agiven communication of a work do notcommunicate the work. Generally speaking, thisincludes all entities acting as Internetintermediaries such as the ISP of the person whomakes the work available, persons whose serversacts as a cache or mirror, the recipient’s ISP andthose who operate routers used in thetransmission.

7) Les personnes qui peuvent invoquer l’alinéa2.4(1)b) de la Loi relativement à lacommunication d’une œuvre ne communiquentpas celle-ci. Il s’agit généralement de toutes lesentités qui agissent comme intermédiaires surl’Internet, notamment l’ISP de la personne quirend l’œuvre disponible, les personnes dont lesserveurs servent d’antémémoire ou de site miroir,l’ISP du destinataire et ceux qui exploitent desrouteurs servant à la transmission.

8) An entity cannot claim the benefit of paragraph2.4(1)(b) with respect to a given communicationof a work if the relationships it entertains with theperson who made the work available are such

8) Une entité ne peut pas se prévaloir de l’alinéa2.4(1)b) en ce qui concerne la communicationd’une œuvre si ses rapports avec la personne quia rendu l’œuvre disponible sont tels qu’il est

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that it can be said to act in concert with thatperson or if it does not confine itself to the role ofan Internet intermediary.

possible d’affirmer qu’elle a agi de concert aveccette personne ou si elle ne se limite pas au rôled’intermédiaire.

9) The person that creates an embeddedhyperlink to a work authorizes itscommunication. The person that merely suppliesa link which must be activated by the user doesnot.

9) La personne qui crée un hyperlien intégré quirenvoie à une œuvre autorise la communicationde celle-ci. La personne qui ne fait que fournir unlien que l’utilisateur doit activer ne l’autorise pas.

10) Communications occur at the site of theserver from which the work is transmitted, withoutregard to the origin of the request or the locationof the original Web site. Therefore, to occur inCanada, a communication must originate from aserver located in Canada on which content hasbeen posted. In the same vein, thecommunication triggered by an embeddedhyperlink occurs at the site to which the linkleads.

10) Les communications ont lieu au site duserveur à partir duquel l’œuvre est transmise, peuimporte l’origine de la demande ou l’emplacementdu site Web d’origine. Par conséquent, pourqu’une communication ait lieu au Canada, elledoit provenir d’un serveur situé au Canada surlequel un contenu a été mis. À ce propos, lacommunication mise en branle par un hyperlienintégré a lieu au site auquel le lien conduit.

The foregoing conclusions flow from the answersthe Board has given to the following questions:

Les conclusions qui précèdent dérivent desréponses que la Commission a données auxquestions suivantes :

1) What do “communication”,“telecommunication”, “public” and “musicalwork” mean in the context of Internettransmissions?

1) Que veulent dire les termes«communication», «télécommunication»,«public» et «œuvre musicale» dans lecontexte des transmissions sur l’Internet?

2) When does a communication to the publicoccur on the Internet?

2) À quel moment une communication au publica-t-elle lieu sur l’Internet?

3) Who communicates on the Internet? Inparticular, who can benefit from paragraph2.4(1)(b) of the Act?

3) Qui communique sur l’Internet? Enparticulier, qui peut invoquer l’alinéa 2.4(1)b)de la Loi?

4) When does the act of authorizing acommunication on the Internet occur?

4) Quand y a-t-il autorisation d’unecommunication sur l’Internet?

5) When does a communication on the Internetoccur in Canada?

5) Quand une communication sur l’Internet seproduit-elle au Canada?

Most of the answers to these questions can bederived from recent decisions of the Federal Courtof Appeal dealing with the nature of television andcable transmissions.4 A few other issues thatwere raised during the course of theseproceedings are addressed at the end of thesereasons.

La plupart des réponses à ces questions peuventêtre tirées des récentes décisions de la Courd’appel fédérale concernant la nature destransmissions par télévision et par câble.4

Quelques autres questions qui ont été soulevéesdans le cadre de cette instance sont examinéesà la fin des présents motifs.

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A. What do “Communication”,“Telecommunication”, “Public” and“Musical Work” Mean in the Context ofInternet Transmissions?

A. Que veulent dire les termes«communication», «télécommunication»,«public» et «œuvre musicale» dans lecontexte des transmissions sur l’Internet?

1. Internet transmissions arecommunications

1. Les transmissions sur l’Internet sont descommunications

To communicate is to make known or conveyinformation.5 A musical work is information. It iscommunicated when it is conveyed or madeknown to someone. For example, a musical workis communicated when its notation is publishedin a newspaper. It is also communicated whenpackets of data 6 are transmitted over the Internetso that once reassembled, they allow the work tobe performed, copied or otherwise conveyed ormade known to the recipient.

Communiquer c’est faire connaître ou transmettredes renseignements.5 Une œuvre musicale estune information. Elle est communiquée aumoment où elle est transmise à quelqu’un ouqu’on la lui fait connaître. Par exemple, uneœuvre musicale est communiquée lorsque sanotation est publiée dans un journal. Elle estaussi communiquée lorsque des paquets dedonnées 6 sont transmis sur l’Internet de tellefaçon qu’une fois ces paquets rassemblés, il estpossible d’exécuter, copier ou autrementtransmettre l’œuvre au destinataire ou de la luifaire connaître.

Internet transmissions remain communicationswithin the meaning of the Act even though theyalso involve, or result in, one or more transitory orpermanent reproductions. A single activity maygive rise to liability under more than one head ofsubsection 3(1) of the Act.7 Thus, a facsimiletransmission results in a communication eventhough it involves a reproduction.

Les transmissions sur l’Internet restent descommunications au sens de la Loi bien qu’ellescomportent également, ou produisent, une ouplusieurs reproductions transitoires oupermanentes. Une même activité peut entraînerla responsabilité sous plus d’une rubrique duparagraphe 3(1) de la Loi.7 Ainsi, unetransmission par télécopieur est au bout ducompte une communication, même si ellecomporte une reproduction.

2. Internet transmissions arecommunications by telecommunication

2. Les transmissions sur l’Internet sont descommunications par télécommunication

Section 2 of the Act defines telecommunicationas “any transmission of signs, signals, writing,images or sounds or intelligence of any nature bywire, radio, visual, optical or otherelectromagnetic system”. Packets of informationtransmitted on the Internet meet that definition.

L’article 2 de la Loi définit la télécommunicationcomme étant «toute transmission de signes,signaux, écrits, images, sons ou renseignementsde toute nature par fil, radio, procédé visuel ouoptique, ou autre système électromagnétique».Les paquets de renseignements transmis surl’Internet rentrent dans cette définition.

A distinction should be made between the words“communicate” and “by telecommunication”.“Communicate” refers to the act of makingknown, while the term “by telecommunication”refers to the physical means used tocommunicate.

Il convient de distinguer les termes«communiquer» et «par télécommunication».«Communiquer» s’entend du fait de faireconnaître, tandis que la locution «partélécommunication» s’entend des moyensmatériels utilisés pour communiquer.

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3. The public or private character of acommunication over the Internet can bedetermined according to established legaland jurisprudential principles

3. Le caractère public ou privé d’unecommunication sur l’Internet découle deprincipes juridiques établis

Most court decisions dealing with the meaning of“public” in the Act addressed the expression“performance in public”, not “to communicate tothe public”. Nevertheless, since the Federal Courtof Appeal has ruled that the expression “to thepublic” is broader than “in public”,8 it can safely beassumed that a telecommunication is to thepublic every time a performance would be publicin similar circumstances. These decisions alsomake it clear that expressions such as “in public”and “to the public” are to be interpreted by takinga realistic view of the impact and effect oftechnological developments and in a mannerconsistent with their plain and usual meaning“that is to say openly, without concealment andto the knowledge of all”.9

La plupart des décisions judiciaires concernant lesens du mot «public» employé dans la Loiportaient sur l’expression «exécution en public»et non sur les mots «communiquer au public».Néanmoins, depuis que la Cour d’appel fédérale adécidé que l’expression «au public» est pluslarge que l’expression «en public»,8 on peut àcoup sûr poser comme principe qu’unetélécommunication s’adresse au public chaquefois qu’une exécution serait publique dans descirconstances semblables. Ces décisionsindiquent aussi bien clairement que desexpressions comme «en public» et «au public»doivent être interprétées suivant une appréciationréaliste des effets de l’essor technologique etd’une manière compatible avec le sens courantde l’expression «c’est-à-dire de manière ouverte,sans dissimulation et au su de tous».9

Consequently, a communication intended to bereceived by members of the public in individualprivate settings is a communication to thepublic.10 The same holds true of a communicationintended only for a segment of the public,whether it be through e-mail, to a newsgroup, abulletin board service or a service offered on asubscription basis, or of a communication over anetwork for which access is restricted, as long asthe transmission occurs outside a purelydomestic setting 11, and even though only certainmembers of the public may be willing to pay a feeor take other steps to subscribe to the service.

En conséquence, une communication destinée àêtre captée par les abonnés individuellementdans leur foyer est une communication aupublic.10 Il en va de même d’une communicationqui vise à atteindre seulement un segment dupublic, par courriel ou par le biais d’un groupe dediscussion ou d’un service de babillardélectronique ou d’un service offert aux abonnés,ou encore d’une communication sur un réseau àaccès limité, tant que la transmission a lieu àl’extérieur du cadre purement domestique 11, et cemême si seulement certaines personnes sontdisposées à verser des droits ou à faire d’autresdémarches pour s’abonner au service.

For example, a newsgroup communication will beto the public if the newsgroup constitutes apublic. If any customer of an IAP that carries thenewsgroup can access it, then any transmissionthat occurs when a member of the newsgroupgains access to a work will ordinarily be acommunication to the public.

Par exemple, une communication à un groupe dediscussion sera une communication au public siledit groupe constitue un public. Si tout clientd’un IAP qui héberge un groupe de discussionpeut y avoir accès, alors toute transmission quisurvient lorsqu’un membre du groupe obtientaccès à une œuvre implique habituellement unecommunication au public.

Having said this, the person posting a file mustintend it to be accessed by some segment of the

Cela dit, il faut que la personne qui renddisponible un fichier ait eu l’intention qu’un

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public, and certainly more than a single recipient,in order for its transmission to constitute acommunication to the public. Consequently, ane-mail communication between a single senderand a single recipient is not a communication tothe public for the sole reason that it is sentoutside the context of a domestic setting.

segment quelconque du public, et plus qu’un seuldestinataire, y ait accès pour que satransmission constitue une communication aupublic. Par conséquent, une communication parcourriel entre un seul expéditeur et un seuldestinataire ne devient pas une communicationau public uniquement parce qu’elle est effectuéehors du cadre domestique.

4. A communication need not beinstantaneous or simultaneous to be acommunication to the public

4. Il n’est pas nécessaire qu’unecommunication soit instantanée ousimultanée pour être une communicationau public

Opponents of Tariff 22 argue that acommunication to the public implies animmediacy of experience by the recipient whichis necessary in order to distinguish it fromreproduction. They contrast what occurs over theInternet with the broadcast radio and television,where signal reception and listening or viewingare simultaneous, and conclude from this thatInternet transmissions are not communications tothe public.

Les opposants au tarif 22 soutiennent qu’unecommunication au public suppose l’instantanéitéde l’opération du côté du destinataire,caractéristique qui la distinguerait de lareproduction. Ils comparent ce qui se passe surl’Internet avec la radiodiffusion, où la réception etl’audition ou l’écoute sont simultanées, et enconcluent que les transmissions sur l’Internet nesont pas des communications au public.

The Board disagrees. To communicate is toconvey information, whether or not this is done ina simultaneous fashion. The private or publicnature of the communication should be assessedas a function of the intended target of the act. Inother words, the time frame within which thecommunication takes place is irrelevant; afacsimile transmission to ten thousand randomlyselected persons is a communication to thepublic even though the transmission can onlyoccur sequentially.

La Commission ne souscrit pas à ce point devue. Communiquer est faire connaître unrenseignement, qu’il y ait simultanéité ou non. Lecaractère privé ou public de la communicationdoit être apprécié par rapport aux destinatairesciblés. Autrement dit, le laps de temps danslequel la communication a lieu n’est paspertinent; une transmission par télécopieur à dixmille destinataires choisis au hasard est unecommunication au public, bien que latransmission ne puisse être que séquentielle.

Musical works are made available on the Internetopenly and without concealment, with theknowledge and intent that they be conveyed to allwho might access the Internet. Accordingly, acommunication may be to the public when it ismade to individual members of the public atdifferent times, whether chosen by them (as isthe case on the Internet) or by the personresponsible for sending the work (as is the casewith facsimile transmissions).12

Les œuvres musicales sont rendues disponiblessur l’Internet de manière ouverte, sansdissimulation, l’intéressé, en connaissance decause, ayant l’intention qu’elles soienttransmises à tous ceux qui peuvent avoir accès àl’Internet. En conséquence, il peut y avoircommunication au public quand celle-ci est faiteà des personnes du public à des momentsdifférents, que le moment soit choisi par cesdernières (ce qui est le cas sur l’Internet) ou parla personne responsable de l’envoi de l’œuvre (cequi est le cas pour les transmissions partélécopieur).12

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Nothing in the Act requires that a communicationbe sent simultaneously to the intended recipientsto be a communication to the public.13

Nevertheless, opponents of Tariff 22 rely on astatement found in the Trial Division decision inCCTA 14, to the effect that “one maycommunicate to the public by a series ofsimultaneous individual communications tonumerous people in different locations”, toconclude that such a requirement exists.

La Loi ne prescrit aucunement qu’unecommunication soit faite simultanément auxdestinataires visés pour être une communicationau public.13 Néanmoins, pour conclure àl’existence d’une telle exigence, les opposantsau tarif 22 s’appuient sur un passage de ladécision ACTC de la Section de premièreinstance 14, selon lequel «on [peut] communiquerau public au moyen d’une série decommunications individuelles simultanées à denombreuses personnes dans des sitesdifférents».

For several reasons, the opponents’ position isnot supported by the above referenced passage.First, the only kinds of communication at issue inCCTA were simultaneous communications.Consequently, it is not surprising that thedecision should focus on them. Second, thedecision expressly refers to the possibility ofcommunicating a work to the public byfacsimile 15, something which necessarily involvesa non-simultaneous transmission. Third, thedecision on appeal is absolutely devoid of anyreference to simultaneity. Fourth, both the TrialDivision and the Court of Appeal clearly statedthe need to “take a realistic view of the impactand effect of technological developments”.16 Torequire simultaneity would run contrary to thisadmonition.

Pour diverses raisons, la position des opposantsn’est pas étayée par le passage précité.Premièrement, les seuls genres decommunication en cause dans ACTC étaient descommunications simultanées. Aussi n’est-il pasétonnant que la décision porte précisément surcelles-ci. Deuxièmement, la décision faitexpressément mention de la possibilité decommuniquer une œuvre au public partélécopieur 15, ce qui implique nécessairementune transmission non simultanée.Troisièmement, absolument aucune mentionn’est faite de la simultanéité dans l’arrêt enappel. Quatrièmement, tant la Section depremière instance que la Cour d’appel ontclairement exprimé la nécessité d’une«appréciation réaliste des effets de l’essortechnologique».16 Exiger la simultanéité irait àl’encontre de cette mise en garde.

Such an interpretation must also be set asidebecause it might render nugatory all Canadiancopyright legislation in the world oftelecommunications, by putting future advancesin interactivity, addressability and transmissionon demand outside of the realm of copyrightprotection. As was pointed out by proponents ofTariff 22, the fact that the Internet is interactiveand fully addressable by members of the publicwho choose to access the work does not changeits underlying purpose of allowing thetransmission of the work to anyone who isprovided with access to the Internet and whowishes to receive the work.17

Une telle interprétation doit également êtreécartée parce qu’elle pourrait rendre inefficacetoute la législation canadienne relative au droitd’auteur dans le monde des télécommunications,en soustrayant à la protection du droit d’auteurtoutes les futures réalisations en interactivité, enadressabilité et en transmission sur demande.Comme l’ont souligné ceux qui appuient letarif 22, le fait que l’Internet soit interactif etpleinement adressable par les personnes dupublic qui choisissent d’accéder à l’œuvre n’enchange pas l’objet sous-jacent qui est depermettre la transmission de l’œuvre à quiconqueobtient l’accès à l’Internet et souhaite recevoirl’œuvre.17

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5. Musical works can be communicated bytelecommunication over the Internet

5. Les œuvres musicales peuvent êtrecommuniquées par télécommunicationsur l’Internet

Opponents of Tariff 22 argue that the variousoperations and technologies involved in makingmusic available over the Internet mean thatmusical works, within the meaning of the Act, arenot communicated over the Internet. The Boarddisagrees.

Les opposants au tarif 22 affirment que lesdiverses opérations et technologies auxquelles ilfaut recourir pour rendre la musique disponiblesur l’Internet signifient que les œuvres musicales,au sens de la Loi, ne sont pas communiquéessur l’Internet. La Commission rejette cetargument.

Opponents of Tariff 22 state that the process ofcompression and decompression means thatsomething other than a musical work istransmitted. Yet, the result of these operations isthat information is provided that allows a layrecipient to recognize the work. That, in itself, issufficient.18 If such operations, or others such asmodulation or encoding, could somehow changethe nature of what is being communicated, then itwould be impossible to communicate a musicalwork through a digital transmission. This wouldresult in the rather absurd situation thatcommercial radio stations would no longer needto pay royalties to SOCAN as soon as theyswitched to digital technology.

Les opposants au tarif 22 disent que leprocessus de compression et de décompressionsignifie qu’autre chose qu’une œuvre musicaleest transmis. Pourtant, le résultat de cesopérations est qu’un renseignement est fournipermettant à un destinataire profane dereconnaître l’œuvre. Cela est suffisant en soi.18 Side telles opérations, ou d’autres telles que lamodulation ou le codage, pouvaient changer dequelque façon la nature de ce qui estcommuniqué, il serait alors impossible decommuniquer une œuvre musicale partransmission numérique. Il en résulterait unesituation assez absurde : les stations deradiodiffusion n’auraient plus à verser deredevances à la SOCAN dès qu’elles auraientadopté la technologie numérique.

The Board also disagrees with the argument thata communication of the work does not occurbecause the work is broken into packets, each ofwhich may not contain a substantial part of amusical work. The work is so broken down solelyto respond to the technical exigencies of theInternet. What is transmitted in response to arequest is not one, but a series of packets ofdata resulting in a communication of the work.While some intermediaries may not betransmitting the entire work or a substantial partof a work, all of the packets required tocommunicate the work are transmitted from theserver on which the work is located to the enduser. Consequently, the work is communicated.

La Commission rejette aussi l’argument voulantqu’il n’y ait pas communication de l’œuvre parceque celle-ci est divisée en paquets, chacun deces paquets ne pouvant contenir une partieimportante de l’œuvre. L’œuvre est divisée ainsien raison uniquement des exigences techniquesde l’Internet. Ce qui est transmis en réponse àune demande, ce n’est pas un, mais une série depaquets de données résultant en unecommunication de l’œuvre. Bien que certainsintermédiaires puissent ne pas transmettrel’intégralité de l’œuvre ou une partie importantede celle-ci, tous les paquets indispensables à lacommunication de l’œuvre sont transmis duserveur sur lequel elle se trouve à l’utilisateurfinal. En conséquence, l’œuvre estcommuniquée.

In the same vein, the fact that packets may besent or received out of order is also irrelevant.A copy of a work is on a hard drive even if therelevant data is stored in separate sectorslocated throughout the hard drive.

Dans le même ordre d’idées, le fait que despaquets puissent être envoyés ou reçus dans ledésordre n’est pas pertinent non plus. Une copied’une œuvre se trouve sur un disque dur même siles données pertinentes sont stockées dansdivers secteurs séparés du disque dur.

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Opponents of Tariff 22 also argue that what istransmitted over the Internet is not the work itself,but instructions that allow the end user toreconstitute the work. The Board’s view is thatwhat is transmitted is a musical work in variousformats in accordance with the technologicalexigencies of the Internet. Be that as it may, theend result is the reconstitution on the end user’shardware of all that is required to view, play orstore the work, and therefore a communication ofthe work. Again, any other interpretation wouldrun contrary to the admonition of the FederalCourt of Appeal and make the rights of authorsdependent on the technology employed.19

Les opposants au tarif 22 soutiennent en outreque ce qui est transmis sur l’Internet, ce n’estpas l’œuvre elle-même, mais des instructionspermettant à l’utilisateur final de la reconstituer.De l’avis de la Commission, ce qui est transmis,c’est une œuvre musicale dans divers formats enconformité avec les exigences techniques del’Internet. Quoi qu’il en soit, le résultat final est lareconstitution sur l’ordinateur de l’utilisateur finalde tout ce qui est nécessaire pour voir, écouterou stocker l’œuvre, et donc une communicationde celle-ci. Encore une fois, toute autreinterprétation irait à l’encontre de la mise engarde de la Cour d’appel fédérale et feraitdépendre les droits des auteurs de la technologieemployée.19

Opponents of Tariff 22 rely on earlier decisions ofthe Federal and Supreme courts to argue thatwhat is communicated over the Internet is notworks, but performances of works.20 Thisargument fails to take into account the legislativeevolution that has taken place since thesedecisions were rendered, the cumulative effect ofwhich is that musical works can becommunicated by telecommunication.21

Les opposants au tarif 22 s’appuient sur desdécisions antérieures de la Cour fédérale et de laCour suprême pour affirmer que ce qui estcommuniqué sur l’Internet, ce ne sont pas desœuvres, mais des exécutions des œuvres.20 Cetargument ne tient pas compte de l’évolutionlégislative survenue depuis que ces décisions ontété rendues, dont l’effet cumulatif est que lesœuvres musicales peuvent être communiquéespar télécommunication.21

Thus paragraph 3(1)(f) of the Act has includedsince 1989 “the right [...] to communicate thework to the public by telecommunication”. At thesame time,”telecommunication” was defined as“any transmission of signs, signals, writings,images or sounds or intelligence of any nature bywire, radio, visual, optical or otherelectromagnetic system”.

Ainsi, depuis 1989, est inclus à l’alinéa 3(1)f) dela Loi «le droit [...] de communiquer au public,par télécommunication, une œuvre [...]musicale». De plus, suivant la définition donnéedans la Loi, «télécommunication» s’entend de«toute transmission de signes, signaux, écrits,images, sons ou renseignements de toute naturepar fil, radio, procédé visuel ou optique, ou autresystème électromagnétique».

Notwithstanding these amendments, the FederalCourt of Appeal, relying on the definition ofmusical work as “any combination of melody andharmony, or either of them, printed, reduced towriting or otherwise graphically produced orreproduced”, ruled that the musical work exists inthe form in which it is fixed.22 Therefore, acommunication to the public bytelecommunication of musical works, as opposedto the communication of a performance thereof,occurred only if sheet music was shown in frontof a camera or faxed to a segment of the public.

En dépit de ces modifications, la Cour d’appelfédérale, se fondant sur la définition du terme«œuvre musicale», à savoir «combinaison demélodie et d’harmonie, ou l’une et l’autre,imprimée, manuscrite, ou d’autre façon produiteou reproduite graphiquement» a décidé quel’œuvre musicale et son support sontindissociables.22 Par conséquent, il n’y avaitcommunication au public par télécommunicationd’œuvres musicales, par opposition à lacommunication d’une exécution de celles-ci, quesi de la musique en feuille était montrée à lacaméra ou télécopiée à un segment du public.

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Parliament responded to this decision, bychanging the definition of musical work to “anywork of music or musical composition”.23 As aresult, the transmission of music by cableoperators (and others) was transformed from apublic performance to a publictelecommunication. Finally, on January 1, 1994,a provision came into force that made it clear thatthe person who communicates a work does notperform it.24

Le législateur a répondu à cette décision enremplaçant la définition du mot «œuvre musicale»par ceci : «Toute œuvre ou toute compositionmusicale».23 La transmission de musique par lescâblodistributeurs (et d’autres) a cessé d’être uneexécution publique pour devenir unetélécommunication au public. Finalement, le1er janvier 1994, entrait en vigueur une dispositionvenant préciser que la personne qui communiqueune œuvre ne l’exécute pas.24

Consequently, it is no longer the case that amusical work exists in the form in which it isfixed, and CTV 1968, CTV 1993 and CCTA (C.A.)are no longer authorities on this issue.25

Furthermore, the ruling that musical works canbe communicated over the Internet is the onlyone consonant with the rules of interpretation thatearlier court decisions have applied wheninterpreting the Act.

En conséquence, il n’est plus vrai de dire quel’œuvre musicale et son support sontindissociables et les arrêts CTV 1968, CTV 1993et ACTC (C.A.) ne font plus autorité sur laquestion.25 Qui plus est, dire qu’une œuvremusicale peut être communiquée sur l’Internetest la seule conclusion que permettent les règlesd’interprétation utilisées par les tribunauxjudiciaires lorsqu’ils interprètent la Loi.

B. When Is a Communication to the PublicEffected on the Internet?

B. À quel moment une communication aupublic a-t-elle lieu sur l’Internet?

A work is communicated not when it is madeavailable, but when it is transmitted.

Une œuvre est communiquée non pas aumoment où elle est rendue disponible, maisau moment où elle est transmise.

Those who argue that a work is communicatedwhen it is made available, for example, by storingit on a host server where it can be accessed bymembers of the public, rely both on aninternational treaty and on Canadian courtdecisions.

Ceux qui soutiennent qu’une œuvre estcommuniquée au moment où elle est mise àdisposition ou rendue disponible, par exemple, aumoment où elle est enregistrée sur un serveurhôte où les personnes du public peuvent y avoiraccès, s’appuient tant sur un traité internationalque sur la jurisprudence canadienne.

They quote Article 8 of the World IntellectualProperty Organization (WIPO) Copyright Treatyadopted in December 1996. It provides that theright to authorize the communication to the publicof a work includes making it available in such away that members of the public may access itfrom a place and at a time individually chosen bythem. However, the Treaty is not binding inCanada since it has been signed but not ratifiedby the Canadian Government.

Ils citent l’article 8 du Traité de l’Organisationmondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) surle droit d’auteur adopté en décembre 1996. Cetarticle dispose que les auteurs d’œuvreslittéraires et artistiques jouissent du droit exclusifd’autoriser toute communication au public deleurs œuvres par fil ou sans fil, y compris la miseà la disposition du public de leurs œuvres demanière que chacun puisse y avoir accès del’endroit et au moment qu’il choisit de manièreindividualisée. Toutefois, le Traité ne lie pas leCanada car le gouvernement canadien l’a signémais ne l’a pas ratifié.

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They also refer to the CCTA (C.A.) and CAB1994 decisions. Again, these are of little help assupport for the argument put forward byproponents of Tariff 22.

Ils se fondent également sur les arrêts ACTC(C.A.) et ACR 1994. Encore une fois, cesdécisions n’apportent pas beaucoup d’eau aumoulin de ceux qui appuient le tarif 22.

The first decision rejected the argument thatcable operators do not perform musical works inpublic because subscribers must turn on theirtelevision sets before a work may be heard:

La première décision a rejeté l’argument que lescâblodistributeurs n’exécutent pas d’œuvresmusicales en public parce que les abonnésdoivent allumer leur téléviseur pour qu’une œuvresoit écoutée :

“the appellant transmits directly to the public ...the fact that the subscriber has to turn on thetelevision set in no way alters the nature of thetransmission. The appellant is more than amere facilitator of a public performance ... it isthe actual performer through an innocent agentor with the assistance of a third party whocompletes the final and missing link by turningon the television set.” 26

«l’appelante transmet directement au public[...] le fait que l’abonné doive allumer letéléviseur ne modifie en rien la nature de latransmission. L’appelante fait plus quesimplement faciliter l’exécution publique [...]elle est l’exécutant véritable par l’intermédiaired’un mandataire de bonne foi ou avec l’aided’un tiers qui, en dernier lieu, allume letéléviseur.» 26

The second decision endorsed the followingstatement by the Board:

La seconde a souscrit à la proposition qui suit dela Commission :

“The Federal Court of Appeal recently statedthat 'the transmission of non-broadcastservices by cable operators is a performance inpublic'. This statement, which the Board findsequally applicable to the transmission of abroadcast signal by a television station,highlights two further characteristics of abroadcaster’s performance. First, it establishesthat the performance occurs at the time of thetransmission. As a result, the existence of theperformance is not even dependent on anyoneviewing the program: ...” 27

«Par ailleurs, la Cour d’appel fédérale arécemment énoncé le principe voulant que[TRADUCTION] “la transmission de servicesspécialisés par [un câblodistributeur] ...constitue une exécution en public”. Ceténoncé, que la Commission croit tout aussipertinent par rapport à la transmission d’unsignal de radiodiffusion par une station detélévision, fait ressortir deux autrescaractéristiques de l’exécution effectuée par lediffuseur. Premièrement, il confirme que c’estlors de la transmission que s’effectue cetteexécution. Elle a donc lieu peu importe qu’il yait ou non quelqu’un qui regarde l’émission :[...]» 27

These decisions do not state that a work iscommunicated when it is made available.Instead, they deal with the nature of what occurswhen the signal of a cable operator or of aconventional television station is transmitted.Incidentally, they also clarify the fact that aprotected act 28 can occur without the need toprove that any person actually viewed or heardthe work being transmitted.

Ces décisions ne disent pas qu’une œuvre estcommuniquée au moment où elle est renduedisponible. Elles portent plutôt sur la nature dece qui se produit quand le signal d’uncâblodistributeur ou d’une station de télévisionclassique est transmis. Incidemment, ellesprécisent en outre qu’un acte protégé 28 peut avoirlieu sans qu’il soit nécessaire de prouver qu’unindividu a effectivement écouté l’œuvre transmise.

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Consequently, a work is not communicated whenit is made available.

Par conséquent, une œuvre n’est pascommuniquée au moment où elle est renduedisponible.

Having said this, the CCTA (C.A.) and CAB 1994decisions are useful in deciding the time at whicha communication occurs over the Internet in atleast three respects.

Cela dit, pour décider à quel moment unecommunication a lieu sur l’Internet, les décisionsACTC (C.A.) et ACR 1994 sont utiles sous aumoins trois aspects.

First, given that the performance occurs at thetime of transmission, it is easy to conclude byanalogy that the communication of a work overthe Internet occurs at the same time. As a result,a communication to the public occurs each timethat any member of the public uses a browser toaccess the work from the source computer.

Premièrement, étant donné que l’exécution a lieuau moment de la transmission, il est facile deconclure par analogie que la communicationd’une œuvre sur l’Internet a lieu à ce moment-là.Une communication au public a donc lieu chaquefois qu’une personne du public utilise unnavigateur pour avoir accès à l’œuvre enregistréesur l’ordinateur d’origine.

Second, a work is communicated to the publiceven if it is transmitted only once, as long as it ismade available on a site that is accessible to asegment of the public. As was stated earlier, acommunication is to the public if its intendedtarget is a public. The degree to which the personwishing to communicate the work succeeds indoing so is irrelevant.

Deuxièmement, une œuvre est communiquée aupublic même si elle n’est transmise qu’une seulefois, pourvu qu’elle soit mise à disposition sur unsite accessible à un segment du public. Commenous l’avons vu précédemment, il y acommunication au public si c’est à un public quela communication est destinée. La mesure danslaquelle un individu qui souhaite communiquerl’œuvre réussit à le faire n’est pas pertinente.

Third, the communication occurs at the time thework is transmitted whether or not it is played orviewed upon receipt, is stored for use at a laterdate or is never used at all. A communication byfacsimile is no less a communication if themessage is stored in computer memory for laterretrieval rather than immediately printed to paper.

Troisièmement, la communication a lieu aumoment où l’œuvre est transmise, qu’elle soitécoutée dès réception ou non, qu’elle soitenregistrée en vue d’une écoute ultérieure ouqu’elle ne soit jamais écoutée. La communicationpar télécopieur n’en est pas moins unecommunication si le message est stocké surordinateur pour extraction ultérieure plutôt qued’être immédiatement imprimé.

C. Who Effects Communications on theInternet? In Particular, Who Can Benefitfrom Paragraph 2.4(1)(b) of the Act?

C. Qui communique sur l’Internet? Enparticulier, qui peut invoquer l’alinéa2.4(1)b) de la Loi?

1. When a work is transmitted, it is theperson who posted it who communicatesit

1. Quand une œuvre est transmise, c’est lapersonne qui l’a mise à disposition qui lacommunique

The person who posts a work (usually thecontent provider) does so for the sole purposethat it be accessed by others. Since Internet

La personne qui rend disponible une œuvre – ils’agit habituellement du fournisseur de contenu –le fait dans le seul but que d’autres puissent y

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transmissions are communications, one shouldlook at the source of the transmission to find outwho is responsible for it. Any communication of awork occurs because a person has taken all therequired steps to make the work available forcommunication. The fact that this is achieved atthe request of the recipient or through an agentneither adds to, nor detracts from the fact thatthe content provider effects the communication.

avoir accès. Comme les transmissions surl’Internet sont des communications, il fautchercher l’origine de la transmission pour trouverqui est responsable de celle-ci. Toutecommunication d’une œuvre a lieu parce qu’unepersonne a accompli toutes les démarchesnécessaires pour la rendre disponible pourcommunication. Le fait que cela se réalise à lademande du destinataire ou par l’intermédiaired’un tiers ne change rien au fait que lefournisseur de contenu est l’auteur de lacommunication.

The fact that the communication is automated isirrelevant. If the system is programmed to operateautomatically once certain actions are taken bypersons other that the content provider, it isbecause the Internet is so designed and becausethe person who posts content wishes to availhis/herself of the advantages inherent in thatdesign. Returning again to our analogy, theperson who programs a facsimile to transmit amessage while he/she is asleep neverthelesseffects the communication.

Le fait que la communication soit automatiséen’est pas pertinent. Si le système est programmépour fonctionner automatiquement une fois quecertaines démarches sont accomplies par despersonnes autres que le fournisseur de contenu,c’est que l’Internet est ainsi conçu et que lapersonne qui rend disponible le contenu souhaitetirer profit des avantages inhérents à cetteconception. Pour revenir à notre analogie, lapersonne qui programme un télécopieur pourtransmettre un message pendant son sommeilest néanmoins l’auteur de la communication.

The fact that the hardware that actually transmitsthe work in any given communication may not bethe hardware on which it was originally posted isjust as irrelevant. The person who posted thework communicates it even if the transmissionoriginates from a source, cache or mirror server.In the case of source or mirror sites, theresponsibility is obvious: the work is being storedas a result of formal arrangements taken by theperson posting the work. But the responsibility isjust as clear in the case of transmissionsoriginating from cache or proxy servers, eventhough these operations occur without theauthorization of the person posting the work.These are part of the facilities of the Internet.The person posting content avails his/herself ofthese facilities. Indeed, he/she can preventcaching through the use of various devices suchas meta-tags.

Le fait que le matériel qui transmet en réalitél’œuvre au cours d’une communication donnée nesoit peut-être pas celui sur lequel elle a été miseà l’origine n’est pas plus pertinent. La personnequi a rendu disponible l’œuvre la communique etce, peu importe que la transmission provienne duserveur d’origine, de l’antémémoire ou d’un sitemiroir. Dans le cas des sites d’origine ou miroirs,la responsabilité est évidente : l’œuvre a étéenregistrée conformément à des ententes enbonne et due forme conclues par la personne quirend l’œuvre disponible. Mais la responsabilitéest tout aussi manifeste dans le cas destransmissions provenant des serveurs offrant lamise en antémémoire ou serveurs intermédiaires,bien que ces opérations aient lieu sansl’autorisation de la personne qui rend disponiblel’œuvre. Ces moyens techniques sont deséléments constitutifs de l’Internet. La personnequi rend disponible le contenu utilise cesmoyens. De fait, elle peut empêcher la mise enantémémoire grâce à divers mécanismes commeles métabalises.

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2. Persons who can avail themselves ofparagraph 2.4(1)(b) of the Act with respectto a given communication of a work donot communicate the work. Generallyspeaking, this includes all entities actingas Internet intermediaries such as the ISPof the person who makes the workavailable, persons whose servers acts as acache or mirror, the recipient’s ISP andthose who operate routers used in thetransmission

2. Les personnes qui peuvent invoquerl’alinéa 2.4(1)b) de la Loi relativement à lacommunication d’une œuvre necommuniquent pas celle-ci. Il s’agitgénéralement de toutes les entités quiagissent comme intermédiaires surl’Internet, notamment l’IPS de la personnequi rend l’œuvre disponible, lespersonnes dont les serveurs serventd’antémémoire ou de site miroir, l’ISP dudestinataire et ceux qui exploitent desrouteurs servant à la transmission

Paragraph 2.4(1)(b) of the Act provides that “aperson whose only act in respect of thecommunication of a work ... to the publicconsists of providing the means oftelecommunication necessary for another personto so communicate the work ... does notcommunicate the work ... to the public.”Proponents and opponents of Tariff 22 view thisprovision in diametrically different ways.

L’alinéa 2.4(1)b) de la Loi dispose : «n’effectuepas une communication au public la personne quine fait que fournir à un tiers les moyens detélécommunication nécessaires pour que celui-cil’effectue». Ceux qui appuient le tarif 22 et sesopposants expriment à l’égard de cettedisposition des avis diamétralement opposés.

Opponents of Tariff 22 argue that anyone whooperates equipment or facilities used for Internettransmissions is not involved in thecommunication which may occur. These Internetintermediaries include, in their view, those whooperate routers, provide equipment or softwarethat are used to provide connectivity, or operate aserver on which another party posts content,anyone in fact, except the person responsible forthe contents and the end user. In effect, theirview is that only the sender and recipient arelegally involved in the communication.

Les opposants au tarif 22 affirment que ceux quiexploitent le matériel ou des installations servantaux transmissions sur l’Internet ne participentpas à la communication qui peut avoir lieu. Cesintermédiaires Internet comprennent, selon eux,ceux qui exploitent les routeurs, fournissent lematériel ou les logiciels utilisés pour fournir laconnectivité, ou qui exploitent un serveur surlequel un tiers met un contenu, toute personneen fait, sauf la personne responsable du contenuet l’utilisateur final. En fait, ils estiment que seulsl’expéditeur et le destinataire participent à lacommunication du point de vue juridique.

For their part, proponents of Tariff 22 contend thatparagraph 2.4(1)(b) applies only to the provisionof physical facilities used by others tocommunicate a work to the public. They contendthat the expression “means oftelecommunication” refers to the means oftransmission, not to any service or other meansof communication. They argue that “means oftelecommunication” connotes equipment orphysical systems or facilities, as opposed to a“service”, being the provision of professional orother assistance.29

Pour leur part, ceux qui appuient le tarif 22soutiennent que l’alinéa 2.4(1)b) s’appliqueseulement à la fourniture des installationsmatérielles utilisées par autrui pour communiquerune œuvre au public. D’après eux, l’expression«moyens de télécommunication» s’entend desmoyens de transmission, et non d’un service oud’autres moyens de communication. Ils affirmentque l’expression «moyens detélécommunication» suggère l’idée de matériel oude systèmes ou d’installations matériels, paropposition à un «service», à savoir la fournitured’une aide, notamment professionnelle.29

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Proponents of Tariff 22 suggest that bycontrasting the provision of means and that ofservices, one should be led to the conclusion, forexample, that paragraph 2.4(1)(b) applies to atelephone company if it supplies lines andfacilities for an ISP but not connectivity or otherInternet services. They contend that theseservices are not necessary for a communicationto occur and that, therefore, the exemption doesnot apply.

De l’avis de ceux qui appuient le tarif 22, opposerfourniture de moyens et prestation de servicespermet d’en arriver à la conclusion, par exemple,que l’alinéa 2.4(1)b) s’applique à une société detéléphone si elle fournit des lignes et desinstallations pour un ISP, mais non laconnectivité ou d’autres services Internet. Ilsaffirment que ces services ne sont pasnécessaires pour qu’il y ait communication etque, par conséquent, l’exemption ne s’appliquepas.

The interpretation favored by proponents of Tariff22 is too narrow. “Means” has a broader meaningthan “facilities”. The “means” that are necessaryto effect an Internet transmission and to whichparagraph 2.4(1)(b) refers are not limited torouters and other hardware. They include allsoftware connection equipment, connectivityservices, hosting and other facilities and serviceswithout which such communications would notoccur, just as much as the switching equipment,software and other facilities that are used as partof the infrastructure of a common carrier for thetransmission of voice, data or other information.

L’interprétation que préconisent ceux quiappuient le tarif 22 est trop étroite. Le mot«moyens» a une portée plus large que celle dumot »installations». Les «moyens» nécessairespour faire une transmission sur l’Internet,auxquels l’alinéa 2.4(1)b) renvoie, ne se limitentpas aux routeurs et autre matériel. Ils englobenttous les logiciels de connexion, les servicesassurant la connectivité, les installations etservices offrant l’hébergement sans lesquels lacommunication n’aurait pas lieu, tout commel’équipement de commutation, le logiciel et lesautres installations qui font partie del’infrastructure d’une entreprise detélécommunications permettant la transmissionde la voix, des données et d’autres informations.

Moreover, an Internet intermediary is notprecluded from relying on paragraph 2.4(1)(b)simply because it provides services that areancillary to providing the means ofcommunication or because it performs certainsteps or procedures (such as caching) to improveperformance. Paragraph 2.4(1)(b) does notcontain any wording excluding its applicabilitywhen “telecommunications” are provided as partof a service offering. Neither does the exemptioncease to apply for the sole reason that theintermediary may have a contractual relationshipwith its subscribers. As long as its role in respectof any given transmission is limited to providingthe means necessary to allow data initiated byother persons to be transmitted over the Internet,and as long as the ancillary services it providesfall short of involving the act of communicating thework or authorizing its communication,30 it shouldbe allowed to claim the exemption.

Au surplus, un intermédiaire Internet n’est pasempêché d’invoquer l’alinéa 2.4(1)b) simplementparce qu’il assure des services qui sontaccessoires à la fourniture des moyens decommunication ou parce qu’il prend certainsmoyens ou suit certaines méthodes (comme lamise en antémémoire) pour améliorer laperformance. L’alinéa 2.4(1)b) ne comprendaucun mot excluant son application quand les«télécommunications» sont fournies dans lecadre de la prestation de services. L’exemptionne cesse pas non plus de s’appliquer pourl’unique raison que l’intermédiaire a peut-êtreconclu un contrat avec ses abonnés. Tant queson rôle relativement à une transmission donnéeest limité à la fourniture des moyens nécessairesà la transmission de données provenant d’autruiet destinées à être transmises sur l’Internet, ettant que les services accessoires qu’il fournit nevont pas jusqu’à la participation à lacommunication de l’œuvre ou à l’autorisation desa communication,30 il convient de lui accorder lebénéfice de l’exemption.

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Proponents of Tariff 22 also argue that theMichelin decision 31 stands for the proposition thatexceptions in the Act such as paragraph2.4(1)(b) should be narrowly construed. This isincorrect. The proposition for which Michelinstands is that courts should not read exceptionsinto the Act. Furthermore, there is no reason tobelieve that any individual provision of the Actshould be construed narrowly. Instead, recentdecisions make it clear that the Act should beinterpreted in accordance with the ordinarymeaning of the words used in the statute,32 in thecontext in which the particular language is foundand consistent with the many related portions ofthe statute 33 and with the view to make it astechnologically neutral as possible.

Ceux qui appuient le tarif 22 soutiennent de plusque la décision Michelin 31 permet d’affirmer queles exceptions prévues par la Loi, comme l’alinéa2.4(1)b), doivent être interprétées restrictivement.C’est inexact. Ce que permet d’affirmer cettedécision, c’est que les tribunaux doivent éviterd’inclure dans la Loi des exceptions qui ne s’ytrouvent pas. En outre, il n’y a aucune raison decroire qu’une disposition particulière de la Loidoive être interprétée restrictivement. Lajurisprudence récente établit clairement quel’interprétation de la Loi doit être fondée sur lesens ordinaire des mots qui y sont employés,32

tenir compte du contexte dans lequel laterminologie particulière est utilisée et êtreconciliable avec les nombreuses partiesconnexes de la loi 33, et être appliquée d’unefaçon aussi technologiquement neutre quepossible.

Much insistence was also put on the ElectricDespatch decision.34 In some way, the decisionanticipated the rationale of paragraph 2.4(1)(b) ofthe Act in that it held that the party whose wireswere used to send a message should not be heldcontractually liable for the transmission, andinterpreted the notion of transmission as involvingthe person who sends the message and the onewho received it, but not the technicalintermediary. However, the decision is nototherwise relevant to the issue at hand, if onlybecause it revolved around the interpretation of aclause in a contract according to the rulesgenerally applicable to the interpretation ofcontracts.

Il a également été fait grand cas de la décisionElectric Despatch.34 D’un certain point de vue,celle-ci a présagé la raison d’être de l’alinéa2.4(1)b) de la Loi car la cour y a décidé que lapartie dont les fils ont servi à envoyer unmessage n’engage pas sa responsabilitécontractuelle en ce qui concerne la transmission;de plus, elle y a interprété la notion detransmission comme englobant la personne quienvoie le message et celle qui le reçoit, mais nonl’intermédiaire qui fournit les moyens techniques.Toutefois, la décision n’est pas pertinente pource qui nous occupe, ne serait-ce que parcequ’elle portait sur l’interprétation d’une claused’un contrat suivant les règles généralementapplicables à ces documents.

In the end, each transmission must be looked atindividually to determine whether in that case, anintermediary merely acts as a conduit forcommunications by other persons, or whether itis acting as something more. Generallyspeaking, however, it is safe to conclude thatwith respect to most transmissions, only theperson who posts a musical work communicatesit.35

Au bout du compte, il faut prendre chaquetransmission isolément afin de décider si, enl’occurrence, un intermédiaire donné est unsimple agent permettant à autrui decommuniquer ou s’il agit à un autre titre. D’unefaçon générale, cependant, on peut dire à coupsûr, en ce qui a trait à la plupart destransmissions, que seule la personne qui renddisponible une œuvre musicale communiquecelle-ci.35

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3. Internet intermediaries cannot alwaysclaim the benefit of paragraph 2.4(1)(b)

3. Il n’est pas toujours loisible auxintermédiaires Internet d’invoquerl’alinéa 2.4(1)b)

The liability of an entity participating in anyInternet transmission must be assessed as afunction of the role the entity plays in thattransmission, and not as a function of what itgenerally does over the Internet. Consequently,Internet intermediaries can rely on paragraph2.4(1)(b) of the Act only with respect tocommunications in which they limit themselvesto acting as intermediaries. In some cases, as aresult of business relationships or other factors,intermediaries will act in concert with others in adifferent manner. Such is the case where an ISPposts content, associates itself with others tooffer content, creates embedded links ormoderates a newsgroup. In these cases, theseentities are no longer acting as intermediaries;their liability will be assessed according to thegeneral rules dealing with copyright liability.36 Thesame will hold true where an ISP creates a cachefor reasons other that improving systemperformance, modifies the contents of the cachedmaterial or interferes with any means of obtaininginformation as to the number of “hits” or“accesses” to the cached material.

La responsabilité d’une entité qui participe à unequelconque transmission sur l’Internet doit êtreévaluée en fonction du rôle qu’elle joue danscette transmission, et non en fonction de cequ’elle accomplit en général sur l’Internet. Parconséquent, les intermédiaires Internet nepeuvent invoquer l’alinéa 2.4(1)b) de la Loi qu’àl’égard des communications dans lesquelles ilsse limitent à agir à titre d’intermédiaires. Danscertains cas, en raison de rapports commerciauxou d’autres facteurs, des intermédiaires agissentdifféremment, de concert avec d’autres entités.C’est ce qui se produit lorsqu’un ISP renddisponible du contenu, se joint à d’autres pour lefaire, crée des liens intégrés ou anime un groupede discussion. En pareil cas, ces entitésn’agissent plus à titre d’intermédiaires; leurresponsabilité doit être évaluée selon les règlesgénérales qui régissent la responsabilité enmatière de droit d’auteur.36 Il en est de mêmelorsqu’un ISP déploie une antémémoire pourd’autres raisons que l’amélioration du rendementdu système, modifie le contenu mis enantémémoire ou fait obstacle à tout moyend’obtenir des renseignements quant au nombred’«occurrences» ou d’«accès» au matériel misen antémémoire.

Thus, entities whose routers handle only some ofthe transmitted packets will always be able toargue that they do not handle a substantial partof the work. By contrast, attempts at relying onnotions of volition or causation to avoid liabilitywill be met with the same scepticism as in othersituations, as there is no “prerequisite ofknowledge of the existence of the violatedcopyright or that the action in question amountsto infringement. Infringement is the single act ofdoing something which 'only the owner of thecopyright has the right to do'”.37

Ainsi, les entités dont les routeurs ne traitentqu’un nombre restreint des paquets transmispourront toujours prétendre qu’elles ne traitentpas une partie importante de l’œuvre. Parcontraste, il ne servira à rien, comme dans toutesles autres situations, d’invoquer les notionsd’intention ou de causalité pour tenter d’éludertoute responsabilité puisque les dispositionslégislatives «n’exigent pas la preuve de laconnaissance de l’existence du droit d’auteur nidu fait que l’acte constitue une contrefaçon. Lacontrefaçon consiste simplement en l’exécutiond’un acte que seul “le titulaire [du droit d’auteur] ala faculté d’exécuter”».37

In the same vein, entities wishing to rely ondecisions dealing with the notion of authorizationto argue that they should not be held liable will

Dans le même ordre d’idées, les entités quisouhaiteraient invoquer des décisions qui ontexaminé la notion d’autorisation pour tenter de se

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probably find it difficult to do so, if only becausetheir liability would flow not from their authorizingthe communication, but from being an active anddirect participant in it.

soustraire à toute responsabilité aurontprobablement de la difficulté à le faire, ne serait-ce que parce que la responsabilité qui leurincombe découlerait non du fait qu’elles ontautorisé la communication, mais plutôt de cequ’elles y ont été des participants actifs etdirects.

4. Paragraph 2.4(1)(c) of the Act is of limiteduse, if any, with respect to Internettransmissions

4. L’alinéa 2.4(1)c) de la Loi n’est pas d’ungrand secours à l’égard des transmissionssur l’Internet

Paragraph 2.4(1)(c) of the Act provide that “wherea person, as part of ... any programmingundertaking whose operations result in thecommunication of works ... to the public,transmits by telecommunication a work ... that iscommunicated to the public by another person..., the transmission and communication of thework ... constitutes a single communication tothe public for which those persons are jointly andseverally liable.”

L’alinéa 2.4(1)c) de la Loi prévoit que «toutetransmission par une personne partélécommunication, communiquée au public parune autre ... constitue une communication uniqueau public, ces personnes étant en l’occurrencesolidaires, dès lors qu’elle s’effectue par suite del’exploitation ... d’une entreprise deprogrammation.»

Pursuant to subsection 2.4(2) the Governor inCouncil has defined the expression “programmingundertaking” as:

En vertu du paragraphe 2.4(2), le gouverneur enconseil a défini l’expression «entreprise deprogrammation» comme :

“... a network, other than a network within themeaning of the Broadcasting Act, consisting of

«... un réseau, autre qu’un réseau au sens dela Loi sur la radiodiffusion, constitué :

(a) a person who transmits bytelecommunication all or part of the person’sprograms or programming directly or indirectlyto the person referred to in paragraph (b); and

a) d’une part, d’une personne qui transmet partélécommunication tout ou partie de sesémissions ou de sa programmationdirectement ou indirectement à la personnevisée à l’alinéa b);

(b) a person who communicates all or part ofthe programs or programming referred to inparagraph (a) to the public bytelecommunication.” 38

b) d’autre part, d’une personne quicommunique au public par télécommunicationtout ou partie des émissions ou de laprogrammation visées à l’alinéa a).» 38

SOCAN argued that musical works on a Website come within the term “programs” or“programming” and that the provision applies:

SOCAN a fait valoir que les œuvres musicalessur un site Web entrent dans la définition destermes «émissions» ou «programmation» et quecette disposition s’applique :

(a) when a Web site operator transmitsprogramming to an IAP who then transmits itto its subscribers;

a) lorsque l’opérateur d’un site Web transmetde la programmation à un IAP, lequel latransmet à son tour à ses abonnés;

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(b) when the operator of a Web site transmitscontent which is mirrored or cached on anIAP server;

b) lorsque l’opérateur d’un site Web transmetdu contenu qui est mis sur un site miroir oumis en antémémoire sur le serveur d’un IAP;

(c) when one entity provides content for inclusionon the Web site of an IAP or on-line servicewhich transmits the content to itssubscribers.

c) lorsqu’une entité fournit du contenu destiné àêtre inclus sur le site Web d’un IAP ou d’unservice en ligne qui le transmet à sesabonnés.

Opponents of Tariff 22 correctly point out thatparagraph 2.4(1)(c) imposes liability on theoriginator of a communication of a musical workin circumstances where the initial communicationwas not to the public. This provision is of littleuse, if any, in the context of the Internet. First,the provision is unnecessary to impose liabilityon the person who posts the work, since thatperson communicates the work. Second, so longas the “other persons” referred to in the provisioncan avail themselves of paragraph 2.4 (1)(b), theydo not communicate and therefore, the conditionsset out in the provision are not met.

Les opposants au tarif 22 soulignent avec raisonque l’alinéa 2.4(1)c) impose une responsabilité àla personne à l’origine de la communication d’uneœuvre musicale lorsque la communication initialen’était pas faite au public. Cette disposition n’estpas d’un grand secours dans le contexte del’Internet. D’abord, cette disposition est inutilepour ce qui est d’imposer une responsabilité à lapersonne qui rend disponible l’œuvre puisquecette personne se trouve à communiquer l’œuvre.Ensuite, tant qu’il est loisible aux «autrespersonnes» visées dans cette dispositiond’invoquer l’alinéa 2.4(1)b), celles-ci necommuniquent pas l’œuvre et, partant, lesconditions établies dans cette disposition ne sontpas réunies.

Furthermore, paragraph 2.4(1)(c) is aimed only atprogramming undertakings as defined in theregulations. Whether this can be said to includeanyone other than television and radio networks,specialty services and cable operators remains tobe determined.

De plus, l’alinéa 2.4(1)c) ne vise queles entreprises de programmation définies parrèglement. La question de savoir si cela peutinclure d’autres entités que des réseaux detélévision ou de radio, des services spécialisés etdes câblodistributeurs demeure ouverte.

As to whether material transmitted over theInternet constitutes programming, the CRTC hasdetermined that for purposes of the BroadcastingAct, various digital and video and audio serviceswould come within the definition of programs andbroadcasting under that Act. Whether this issufficient also remains to be seen.

Quant à la question de savoir si le contenutransmis sur l’Internet constitue de laprogrammation, le CRTC a établi que, pourl’application de la Loi sur la radiodiffusion, diversservices numériques, vidéo et audio pouvaientêtre englobés dans la définition donnée auxtermes émissions ou programmation dans cetteLoi. Reste à savoir si cela est suffisant.

D. When Does the Act of Authorizing aCommunication on the Internet Occur?

D. Quand y a-t-il autorisation d’unecommunication sur l’Internet?

1. By making a work available to the publicon a server, a person authorizes itscommunication

1. Quiconque rend une œuvre disponible aupublic sur un serveur se trouve à enautoriser la communication

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A musical work is not communicated when it ismade available, but only when it is transmitted.However, its communication is authorized assoon as the work is made available.

Une œuvre musicale n’est pas communiquéelorsqu’elle est rendue disponible, maisuniquement lorsqu’elle est transmise. Lacommunication en est toutefois autorisée dèsque l’œuvre est rendue disponible.

“Authorization” constitutes a separate protecteduse under the Act.39 To authorize is to sanction,approve and countenance.40 The person whomakes a musical work available on an Internet-accessible site authorizes its communication.The work is posted for the sole purpose of beingcommunicated and with full knowledge andintention that such a communication wouldoccur. The person who makes the work availabledoes more than merely provide the means tocommunicate the work; he/she either controls orpurports to control the right to communicate it.

L’«autorisation» constitue une utilisation protégéedistincte sous le régime de la Loi.39 Autoriser,c’est sanctionner, appuyer et soutenir.40 Lapersonne qui rend disponible une œuvre musicalesur un site accessible par l’Internet en autorise lacommunication. Elle le fait uniquement afin quecelle-ci puisse être communiquée, en sachantfort bien et en espérant qu’une tellecommunication aura lieu. La personne qui rendl’œuvre disponible ne fait pas que fournir lesmoyens d’assurer la communication de l’œuvre;elle contrôle ou prétend contrôler le droit de lacommuniquer.

Viewed from another angle, by making a musicalwork available on a site, a person asks thathis/her ISP (who is contractually required tocomply with the request) transmit the work at therequest of end users, thereby effecting thecommunication intended by the content provider.Under these circumstances, the person whosupplies the work must be taken as purporting tohave authority to put it to the use for which it isintended.

D’un autre point de vue, en rendant une œuvremusicale disponible sur un site, la personnedemande à son ISP (lequel est tenu par contratd’y satisfaire) de transmettre l’œuvre à lademande des utilisateurs finaux, ce qui donnelieu à la communication recherchée par lefournisseur de contenu. Dans ces circonstances,la personne qui fournit l’œuvre doit êtreconsidérée comme prétendant être habilitée àl’affecter à l’utilisation à laquelle elle est destinée.

This is in clear contrast with decisions that haverefused to find that the supply of equipment orfacilities that may be used to infringe copyrightdoes not constitute the act of authorization,which focussed on the lack of control exercisedby the person alleged to have authorized aprotected use.

Cela se situe clairement à l’opposé desdécisions dans lesquelles les tribunaux ontrefusé de conclure que le fait de fournir dumatériel ou des moyens susceptibles d’êtreutilisés pour porter atteinte au droit d’auteur neconstitue pas un acte d’autorisation, et ont misl’accent sur le manque de contrôle de la part dela personne censée avoir autorisé une utilisationprotégée.

Thus, in Vigneux 41, the Court found that theperson renting out a record playing machine wasnot liable for authorizing musical performances inthe restaurant where the machine was beingused because it had no control over that use, and“no voice as to whether at any particular time itwas to be available to the restaurant customersor not.” 42 In Muzak , the defendant providedrecordings of music to third parties who used

Ainsi, dans l’arrêt Vigneux 41, la Cour a concluque la personne qui avait loué un phonographe nepouvait être tenue responsable d’avoir autorisél’exécution de musique dans un restaurant oùl’appareil était utilisé puisqu’elle n’avait pas lahaute main sur cette utilisation et n’avait pas«voix au chapitre pour ce qui était de la questionde savoir si, à un moment donné, cette machinedevait être disponible pour les clients du

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them to perform musical works in public.Kellock J. equated the fact situation with that inVigneux, and found that Muzak authorized theuse of its recordings in performances, but did notauthorize the performances. Similarly, in deTervagne, the Court, having found that the personwho leased a theatre in which an infringingperformance had taken place exercised nocontrol on the use of the theatre, had to concludethat the theatre operator did not authorize aninfringing performance that had taken place in thetheatre. The defendant had done nothing morethan approve the use of the hall and was entitledto presume that the person renting it wouldpresent the play in a lawful manner. By contrast,where works are posted to a Web site, thecontent provider controls the choice of music,including whether that includes or not protectedmusic.

restaurant».42 Dans l’arrêt Muzak , ladéfenderesse avait fourni des enregistrementsd’œuvres musicales à des tiers qui les avaientutilisés pour exécuter les œuvres en public. Lejuge Kellock a estimé que le contexte factuel del’espèce s’apparentait à celui de l’affaire Vigneuxet a conclu que Muzak avait autorisé l’utilisationde ses enregistrements dans les exécutions,mais n’avait pas autorisé les exécutions. Demême, dans la décision de Tervagne, après avoirétabli que la personne qui a loué un théâtre danslequel une exécution en violation du droit d’auteuravait eu lieu n’exerçait aucun contrôle surl’utilisation du théâtre, la Cour a dû conclure quel’exploitant du théâtre n’avait pas autorisé lareprésentation en violation du droit d’auteur quiavait eu lieu à cet endroit. La défenderessen’avait fait qu’approuver l’utilisation de la salle etelle était en droit de présumer que la personnequi la prenait en location présenterait la pièce dethéâtre licitement. Dans le cas qui nous occupe,le fournisseur de contenu qui rend une œuvredisponible sur un site contrôle le choix de lamusique, y compris le fait qu’il s’agit ou non demusique protégée.

English decisions are to the same effect. In CBSInc., 43 the Court concluded that the defendantretailer, who rented records and sold blank audiotapes which the customers used to make copiesof the rented records, was not liable forauthorizing infringement. The defendant had notprovided recording equipment or facilities and hadnot purported to grant its customers permissionto copy the records. The Court found that merelyassisting a third party to undertake an act that isan infringement of copyright does not constituteauthorization of the infringement. In CBS Songs,44

the Court concluded that the manufacturer oftwin-deck cassette recorders that conferred onthe purchaser the ability to copy wasnevertheless not liable because it had notsanctioned, approved or countenanced aninfringing use of the cassette decks. Thepurchaser of the cassette deck decided whetherto copy recorded cassette tapes and what tocopy, and the supplier of the cassette decks hadno control over the use of the machines.

Les décisions anglaises vont dans le mêmesens. Dans l’arrêt CBS Inc., 43 la Cour a concluque la détaillante défenderesse, qui avait louédes disques et vendu des bandes sonoresvierges que les clients avaient utilisées pour fairedes copies des disques loués, n’était pasresponsable d’avoir autorisé la violation. Ladéfenderesse n’avait pas fourni le matériel ou lesmoyens d’enregistrement et n’avait pas prétendudonner à ses clients la permission de copier lesdisques. La Cour a conclu que le seul fait d’aiderun tiers à entreprendre un acte qui est uneviolation du droit d’auteur ne constitue pas uneautorisation à commettre la violation. Dans l’arrêtCBS Songs,44 la Cour a conclu que le fabricantde magnétocassettes à platines jumeléespermettant à l’acquéreur de faire des copiesn’était pas responsable car il n’avait passanctionné, appuyé ni soutenu un usage desmagnétocassettes qui porterait atteinte auxdroits protégés. C’est l’acquéreur qui décidait s’ilvoulait copier les enregistrements sur cassette etlesquels copier, tandis que le fournisseur desmagnétocassettes n’avait aucun contrôle surl’utilisation des appareils.

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As can be seen, these cases focus on supplyingfacilities or means by which another personinfringes copyright. Under these circumstances,authorization occurs only when a person exerts adegree of actual or apparent control over theactivities of “the grantee” sufficient for the personto be said to purport to have the authority to grantto another person the right to use the work in amanner that comes within the exclusive rights ofthe copyright owner. The likelihood of such anoccurrence increases with the extent to whichthe commercial interests of the parties are linkedto the protected use and the actual or imputedknowledge of the probability of a protected use.That likelihood decreases when the tools ormeans can be used to use unprotected works oreffect unprotected uses.

Il appert que ces décisions se concentrent sur lefait de fournir du matériel ou des moyens qu’uneautre personne utilise pour porter atteinte au droitd’auteur. En de telles circonstances,l’autorisation ne se produit que lorsqu’unepersonne exerce sur les activités du«bénéficiaire» un degré de contrôle réel ouapparent suffisant pour donner à croire qu’elle esthabilitée à accorder à autrui le droit d’utiliserl’œuvre d’une façon qui est visée par les droitsexclusifs du titulaire du droit d’auteur. Laprobabilité d’un tel état de fait augmente dans lamesure où les intérêts commerciaux des partiessont liés à l’utilisation protégée et à laconnaissance réelle ou supposée de laprobabilité d’une utilisation protégée. Cetteprobabilité baisse lorsque les outils ou lesmoyens peuvent être utilisés pour permettrel’utilisation d’œuvres non protégées ou pourexploiter des utilisations non protégées.

The situation at hand is in stark contrast with allsituations contemplated in those cases. Contentproviders do not provide tools for the use tooccur; they provide the work. They dictatecontent. They determine whether the site willcontain musical works. They select those works,protected or unprotected. They know and expectthat the materials they post will serve to effect ause which is protected if the work is not in thepublic domain, something which it is incumbentupon them to verify: their contractualarrangements with the person whose servicesthey retain to ensure transmission of the workclearly contemplate that the sole use of theposted content is to be the production of audibleand visual messages on the recipient’shardware.45 In fact, once posted, the music,assuming it is protected, cannot be used withoutinfringing copyright.

La présente espèce se détache dans uncontraste absolu de toutes les situationsexaminées dans ces affaires. Les fournisseurs decontenu ne fournissent pas des outils pour qu’ilpuisse y avoir utilisation; ils fournissent l’œuvre.Ils déterminent le contenu. Ils décident si le sitecomprendra des œuvres musicales. Ilschoisissent ces œuvres, qu’elles soientprotégées ou non. Ils savent et prévoient que lesfichiers qu’ils rendent disponibles serviront àpermettre une utilisation qui est protégée sil’œuvre n’est pas tombée dans le domaine public,renseignement qu’il leur incombe de vérifier :leurs arrangements contractuels avec lapersonne dont ils retiennent les services pourassurer la transmission de l’œuvre prévoientclairement que la seule utilisation du contenu estla production de messages sonores et visuels surle matériel informatique du destinataire.45 En fait,dès qu’elle est rendue disponible, la musique, ensupposant qu’elle est protégée, ne peut êtreutilisée sans violation du droit d’auteur.

Moreover, it is the act of posting that constitutesauthorization. By doing so, a person invitesanyone with Internet access to have the workcommunicated to them. Consequently, whendealing with the Internet, authorization occursbefore communication. This is not as surprisingas it may seem. For example, SOCAN clearly

De plus, c’est l’acte même de rendre disponiblequi constitue une autorisation. En agissant de lasorte, la personne se trouve à offrir à ceux qui ontaccès à l’Internet de leur communiquer l’œuvre.Par conséquent, lorsqu’il s’agit de l’Internet,l’autorisation se produit avant la communication.Cette conclusion n’est pas aussi surprenante

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authorizes a station to broadcast music when itissues a licence, and not when the broadcasttakes place.46

qu’elle en a l’air. Par exemple, la SOCANautorise clairement une station à diffuser de lamusique lorsqu’elle délivre une licence, et non aumoment où la diffusion se produit.46

Given what has been said with respect toparagraph 2.4 (1)(b) of the Act, there is no needto debate at length whether Internetintermediaries authorize. In fact, to do so wouldbe to look at the issue from the wrong end of thetelescope. Even knowledge by an ISP that itsfacilities may be employed for infringing purposesdoes not make the ISP liable for authorizing theinfringement if it does not purport to grant to theperson committing the infringement a license orpermission to infringe.47 An intermediary wouldhave to sanction, approve or countenance morethan the mere use of equipment that may beused for infringement.48 Moreover, an ISP isentitled to presume that its facilities will be usedin accordance with law.49

Compte tenu de ce qui a été dit à l’égard del’alinéa 2.4 (1)b) de la Loi, il n’est pas nécessairede s’étendre sur la question de savoir si ce quefont les intermédiaires Internet constitue uneautorisation. En fait, procéder ainsi, ce seraitconsidérer la question par le mauvais bout de lalorgnette. Même le fait qu’un ISP sache que sesinstallations peuvent servir à des fins illicites nepeut rendre ce fournisseur responsable d’avoirautorisé la violation s’il ne prétend pas accorder àl’auteur de l’atteinte une licence ou unepermission d’agir illégalement.47 Il faudrait qu’unintermédiaire sanctionne, appuie et soutienneplus que la seule utilisation de matériel qui peutservir à porter atteinte au droit d’auteur.48 De plus,l’ISP a le droit de présumer que ses installationsseront utilisées conformément à la loi.49

Having said this, other persons may beauthorizing communications over the Internet.Where certain relationships exist between aperson and the content provider, or where theperson’s conduct displays certaincharacteristics, an “authorization” will haveoccurred.50 The question of whether someoneother than a content provider may be liable forauthorizing the communication of a work willrequire an analysis of whether in the particularcircumstances, one party is granting orpurporting to grant to another party the right tocommunicate the work. Thus, while a person whocontributes material to a newsgroup may beliable both as authorizing the communication andeffecting it, the entity acting as a moderator maybe liable for either authorizing the communicationof any message that it allows to reach thenewsgroup or that it edits, or as jointlycommunicating it.51

Cela dit, d’autres personnes peuvent autoriserdes communications sur l’Internet. Lorsqu’ilexiste certains liens entre une personne et lefournisseur de contenu, ou que le comportementde la personne manifeste certainescaractéristiques, il peut y avoir «autorisation».50

La question de savoir si quelque autre personneque le fournisseur de contenu peut être tenueresponsable d’avoir autorisé la communicationd’une œuvre oblige à examiner si, dans lescirconstances particulières, une partie accordeou prétend accorder à une autre le droit decommuniquer l’œuvre. Ainsi, tandis que lapersonne qui apporte un message à un groupe dediscussion peut être responsable tout autantd’avoir autorisé la communication que de l’avoireffectuée, l’entité qui agit comme animateur peutêtre responsable soit d’avoir autorisé lacommunication du message qu’elle laisse partirvers le groupe de discussion ou qu’elle révise,soit d’avoir participé solidairement à sacommunication.51

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2. The person that creates an automatic orembedded hyperlink to a work authorizesthe communication of the work from thesite to which the link leads. The personthat merely supplies a link which must beactivated by the user does not.

2. La personne qui crée un hyperlienautomatique ou intégré vers une œuvreautorise la communication de l’œuvre àpartir du site visé par le lien. La personnequi fournit uniquement un lien qui doitêtre activé par l’utilisateur n’autorise pasla communication

In itself, the creation of hyperlinks does notinvolve a communication to the public of anyworks contained at the linked sites. In theirsimplest form, hyperlinks represent an electronicdirectory of addresses.

En soi, la création d’hyperliens n’implique pas lacommunication publique de quelque œuvrecomprise dans les sites visés par les liens. Dansleur forme la plus simple, les hyperliensreprésentent une liste électronique d’adresses.

However, the content provider who includes into aWeb page an automatic link which effects thetransmission of a musical work to the recipientwithout the need for further action by the end userholds itself out as responsible for the material atthe linked sites and therefore, authorizes itscommunication. This will be true even in theabsence of a business relationship with theowner of the linked sites. By creating suchautomatic hyperlinks, the site owner makes itself“a party in interest to the [communication] bywarranting the right to [communicate].” 52

Toutefois, le fournisseur de contenu qui inclutdans une page Web un lien automatique chargéd’effectuer la transmission d’une œuvre musicalevers le destinataire, sans autre intervention de lapart de ce dernier, se présente commeresponsable du matériel qui se trouve sur lessites chaînés et en autorise donc lacommunication. Cela vaut même en l’absence derelations d’affaires entre lui et le propriétaire dessites chaînés. En créant de tels hyperliensautomatiques, le propriétaire du site se constitue«partie ayant un intérêt dans [la communication]en garantissant le droit [de communication]».52

E. When Does a Communication on theInternet Occur in Canada?

E. Quand une communication sur l’Internetse produit-elle au Canada?

To occur in Canada, a communication mustoriginate from a server located in Canada onwhich content has been posted. CAB 1994makes it clear that communications occur wherethe transmission originates. The place of origin ofthe request, the location of the person postingthe content and the location of the original Website are irrelevant.53 As a result, the right toauthorize must be obtained from the personadministering the right in Canada only when theinformation is posted on a Canadian server, andthe right to communicate must be obtained fromthat same person only when the transmissionoriginates from a server located in Canada.Conversely, a foreign resident posting a musicalwork on a Canadian server requires a licencefrom that same person.

Pour que la communication se produise auCanada, il faut qu’elle provienne d’un serveursitué au Canada sur lequel le fichier se trouve. Ilressort clairement de l’arrêt ACR 1994 que lescommunications se produisent au lieu d’oùprovient la transmission. Le lieu d’origine de lademande, la situation de la personne qui renddisponible le contenu et la situation du site Webinitial n’ont aucun rapport.53 Par conséquent, ledroit d’autoriser ne doit être obtenu de lapersonne qui administre le droit au Canada quelorsque l’information se trouve sur un serveurcanadien, et le droit de communiquer ne doit êtreobtenu de cette même personne que lorsque latransmission provient d’un serveur situé auCanada. Réciproquement, l’étranger qui renddisponible une œuvre musicale sur un serveurcanadien doit obtenir une licence de cette mêmepersonne.

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Posting includes not only posting to the originalsite, but also posting to any mirror site. A mirrorsite is but another site on which the contentprovider has posted content. Consequently, whena work is transmitted from a server operating as amirror located in Canada, the communicationoccurs in Canada.

Il y a mise à disposition non seulement sur lesite initial, mais aussi sur tout site miroir. Un sitemiroir n’est qu’un site parmi d’autres dans lequelle fournisseur de contenu a placé des données.Par conséquent, lorsqu’une œuvre est transmiseà partir d’un serveur fournissant un site miroirsitué au Canada, la communication a lieu auCanada.

For the same reasons, communications triggeredby an embedded hyperlink occur at the site towhich the link leads. As a result, the person whocreates an embedded link to a foreign site from aCanadian site does not require a licence fromSOCAN. Conversely, the person who creates anembedded link to a site on a server located inCanada authorizes its communication in Canada,irrespective of where the person is.

Pour les mêmes raisons, les communicationsmises en branle par un hyperlien intégré seproduisent sur le site visé par le lien. Parconséquent, la personne qui crée un lien intégrévers un site étranger à partir d’un site canadienn’est pas tenue d’obtenir une licence de laSOCAN. Réciproquement, la personne qui créeun lien intégré vers un site sur un serveur situé auCanada en autorise la communication auCanada, peu importe l’endroit où se trouve cettepersonne.

By contrast, when a transmission involves acache, the communication occurs at the locationof the host or mirror site from which the cacheoriginally obtained the information.54 The cache,just as the router, is but an intrinsic element ofthe telecommunications system that is theInternet. Data resides in a cache only for alimited period of time, at the initiative of theperson operating the equipment on which thecache is located. The information, and the meanstaken to communicate it, reside elsewhere. Thisis in contrast with mirror sites, which exist withthe knowledge and consent of the contentprovider.

Par contraste, lorsqu’une transmission passe parune antémémoire, la communication se produitau lieu du site hôte ou du site miroir à partirduquel l’antémémoire a à l’origine obtenu lesdonnées.54 L’antémémoire, à l’instar du routeur,ne constitue qu’un élément intrinsèque dusystème de télécommunications qu’est l’Internet.Les données ne se trouvent en antémémoire quepour une période de temps limitée, sur l’initiativede la personne qui exploite le matérielcomprenant l’antémémoire. Les données, ainsique les moyens pris pour les communiquer, setrouvent ailleurs. Cela contraste avec les sitesmiroirs, dont l’existence est connue et agréée parle fournisseur de contenu.

The previous analysis is subject to one proviso,however, since the issue of whether an entity thatprovides content outside Canada with theintention to communicate it specifically torecipients in Canada is communicating it inCanada remains open.55

Il faut toutefois formuler une réserve à l’analysequi précède. En effet, la question de savoir sil’entité qui fournit du contenu à l’extérieur duCanada dans l’intention de le communiquerprécisément à des destinataires au Canada lecommunique au Canada demeure ouverte.55

IV. RELATED ISSUES IV. QUESTIONS CONNEXES

Participants raised other issues that are betteraddressed separately. They are concerned withwho administers the right to authorizecommunications over the Internet, whether thatright is subject to the regulatory regime set out in

Les participants ont soulevé d’autres questionsqui méritent d’être examinées séparément. Aunombre de leurs préoccupations figurent lesquestions de savoir qui administre le droitd’autoriser des communications sur l’Internet, si

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ss. 67 et seq. of the Act, the Board’s jurisdictionto proceed with Tariff 22 given its findings onliability, differences that may exist as to theliability for the communication of works posted onthe Internet and embedded on a broadcast signal,and any interaction that may exist betweenInternet transmissions and the retransmissionregime. The issue of whether the Board isprevented from adopting certain tariff structures isnot one that it is necessary to address here andthat was, in any event, properly canvassed byparticipants. Consequently, it will not be dealtwith.

ce droit est assujetti au régime de réglementationprévu aux articles 67 et suivants de la Loi et si laCommission a compétence pour homologuer letarif 22 compte tenu de ses conclusions sur laresponsabilité, la question des différences quipeuvent exister en matière de responsabilitéentre la communication d’œuvres mises surl’Internet et la communication d’œuvres inclusesdans un signal de radiodiffusion, et la question del’interaction qui peut exister entre lestransmissions sur l’Internet et le régime de laretransmission. La question de savoir si laCommission est empêchée d’adopter certainesstructures tarifaires ne fait pas partie desquestions qu’il est nécessaire de débattreimmédiatement; de toute façon, elle n’a pas étéexposée adéquatement par les participants. Ellene sera donc pas traitée ici.

A. The Right to Authorize and toCommunicate on the Internet

A. Le droit d’autoriser et d’effectuer unecommunication sur l’Internet

The Act, reason and the terms of SOCAN’s ownassignment contracts dictate the conclusion thatSOCAN administers the right to authorize acommunication as well as the right tocommunicate.

Force est de conclure, à la lumière de la Loi, dubon sens et de la teneur des propres contrats decession de la SOCAN, que la SOCAN administrele droit d’autoriser une communication tout autantque le droit de communiquer.

First, the Act itself contemplates a society suchas SOCAN administering the right to authorize.Thus, according to the definition of a “collectivesociety”, such a society’s business is toadminister a licensing scheme with respect tocertain uses “that it agrees to authorize”. Section2.7 provides that a licence is “an authorization todo any act” [our underline]. Finally, section 67 ofthe Act provides that SOCAN is a society in thebusiness of granting “licences”, which are“authorizations to do an act”.

En premier lieu, la Loi elle-même envisage qu’unesociété comme la SOCAN puisse administrer ledroit d’autoriser. Ainsi, selon la définition donnéeà l’expression «société de gestion», l’objet d’unetelle société est de se livrer à l’administrationd’un système d’octroi de licences portant surcertaines utilisations «qu’elle autorise».L’article 2.7 prévoit qu’une licence est«l’autorisation accordée au licencié d’accomplirun acte» [notre soulignement]. Enfin, en vertu del’article 67 de la Loi, la SOCAN est une sociétéchargée d’octroyer des «licences», lesquellessont des «autorisations d’accomplir un acte».

Second, reason dictates that SOCAN mustadminister the right to authorize in order for theregime to operate satisfactorily. SOCAN itselfhas little use for the right to communicate since itrarely, if ever, communicates works itself.Instead, it grants to others the right tocommunicate, which is the essence of the act ofauthorizing a communication.56 Furthermore,

En deuxième lieu, le bon sens veut que laSOCAN soit tenue d’administrer le droitd’autoriser pour que le régime puisse fonctionnerde façon satisfaisante. La SOCAN elle-même n’apratiquement que faire du droit de communiquerpuisqu’il ne lui arrive que rarement, voire jamais,de communiquer des œuvres elle-même. Elleaccorde plutôt à d’autres le droit de

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some of SOCAN’s licensees require not the rightto act, but the right to authorize. Such is thecase of concert promoters, music suppliers andthe like. Were SOCAN unable to grant the rightto authorize, these people would be unable toobtain a proper licence.

communiquer, ce qui constitue l’essence mêmede l’acte d’autorisation d’une communication.56

De plus, certains des titulaires de licences de laSOCAN ont besoin non du droit d’agir, mais dudroit d’autoriser. C’est le cas des organisateursde concerts, des fournisseurs de musique etautres professionnels semblables. Si la SOCANétait incapable d’accorder le droit d’autoriser, cespersonnes seraient dans l’impossibilité d’obtenirla licence appropriée.

Third, the assignments secured by SOCANdefine the rights so assigned as including theright to authorize a performance orcommunication.57 Moreover, since theseassignments are exclusive, it is difficult toimagine in practice how assignors couldsomehow keep in reserve the right to authorizean act they no longer have the right to dothemselves.

En troisième lieu, les cessions obtenues par laSOCAN définissent au nombre des droits cédéscelui d’autoriser une exécution ou unecommunication.57 De plus, comme ces cessionssont exclusives, il est difficile d’imaginercomment, en pratique, les cédants pourraient dequelque façon conserver en réserve le droitd’autoriser un acte qu’ils n’ont plus le droit defaire eux-mêmes.

In the same vein, the internal logic of the Actdictates that the right to authorize an act subjectto the SOCAN regime be itself subject to thatregime. Any other interpretation would allow aperforming rights society to do an end run on thelegislation and deprive users of the protectionafforded to them by these statutory requirements.

Dans le même ordre d’idées, de par la logiqueinterne de la Loi, le droit d’autoriser un acteassujetti au régime de la SOCAN est lui-mêmeassujetti à ce régime. Toute autre interprétationpermettrait à une société de gestion du droitd’exécution de contourner la loi et de priver lesutilisateurs de la protection que leur offrent cesexigences d’origine législative.

B. The Ability of the Board to Proceed withthe Examination of the Tariff as Filed

B. La capacité de la Commission deprocéder à l’examen du tarif déposé

The Board has concluded that where the role ofInternet intermediaries in a given transmission isconfined to providing the tools required for thetransmission to occur, the only person liable forcommunicating a work is the person who postedit. Given that conclusion, is Tariff 22 as filedsufficient to seize the Board of the matter?

La Commission a conclu que lorsque le rôle desintermédiaires Internet dans une transmissiondonnée se limite à fournir les outils nécessaires àla transmission, la seule personne qui estresponsable de la communication d’une œuvreest celle qui l’a rendue disponible. Compte tenude cette conclusion, le tarif 22 tel qu’il a étédéposé permet-il de saisir la Commission decette question?

SOCAN contends that the Board must approveTariff 22 provided that the tariff is filed by aproperly authorized collective society, andapplies to protected musical works that can becommunicated to the public bytelecommunication in connection with the

La SOCAN prétend que la Commission doitapprouver le tarif 22 dès lors que ce tarif estdéposé par une société de gestion autorisée etqu’il s’applique à des œuvres musicalesprotégées qui peuvent être communiquées aupublic par télécommunication à l’égard d’activités

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activities of users contemplated by the tariff. Itadds that the Board should refrain from certifyinga tariff only if there is no possibility whatsoever ofa licensing situation to which the tariff couldrelate, and that the Board has no authority todecide whether any person is or is not liable toSOCAN for the payment of royalties. In the end,SOCAN argues that the Board should certify atariff if any of the contemplated activitiesconstitutes a communication to the public bytelecommunication or the authorization of such acommunication.

d’utilisateurs visées par le tarif. Elle ajoute que laCommission ne devrait se retenir d’homologuerun tarif qu’en l’absence de possibilité qu’unesituation de concession de licence soit visée parle tarif, et que la Commission n’est pas habilitéeà décider si une personne est ou n’est pas tenuede verser des redevances à la SOCAN.Finalement, la SOCAN prétend que laCommission devrait homologuer le tarif dès lorsqu’une des activités envisagées constitue unecommunication au public par télécommunicationou l’autorisation d’une telle communication.

For its part, CAIP’s argument is articulatedaround four propositions. First, a tariff cannotsimply target “communications to the public” andmust target specific infringing activities. Second,Tariff 22 only targets activities included in thetwo-pronged definition of a “telecommunicationsservice” (i.e., “providing for or authorizing digitalencoding, random access and/or storage ofmusical works for transmission in digital form viaa telecommunications network” and “providingaccess to a telecommunications network”). Third,those activities are non-infringing activities,carried on by entities that are not involved incommunicating musical works over the Internet.Fourth, the Board cannot substitute otheractivities or entities for those targeted bySOCAN; if the activities targeted in the tariff donot constitute communications to the public ofmusical works, then the Board should reject thetariff in its entirety.

Pour sa part, la CAIP a articulé sonargumentation autour de quatre propositions. Enpremier lieu, un tarif ne peut viser toutsimplement des «communications au public» etdoit viser des activités précises susceptibles deporter atteinte au droit de communication. Endeuxième lieu, le tarif 22 ne vise que les activitéscomprises dans la définition à deux voletsdonnée à l’expression «service detélécommunications» (c’est-à-dire «permettre ousanctionner l’encodage numérique, l’accèssélectif et/ou la mémorisation d’œuvresmusicales – en vue de leur transmission par lebiais d’un réseau de télécommunications – oupermettre l’accès à un tel réseau.»). En troisièmelieu, ces activités sont des activités qui neportent aucune atteinte au droit d’auteur; ellessont effectuées par des entités qui ne sont pasengagées dans la communication d’œuvresmusicales sur l’Internet. En quatrième lieu, laCommission ne peut substituer d’autres activitésou d’autres entités à celles qui sont visées par laSOCAN; si les activités visées dans le tarif neconstituent pas des communications d’œuvresmusicales au public, alors la Commission devraitrejeter le tarif en entier.

SOCAN is correct when it states that CAIPmisreads the tariff as filed. The person whoposted content “communicates ... by means ofcomputers or other devices connected to atelecommunications network”. The words “by atelecommunication service” refer not only (if at all)to the targeted user, but also to the meansthrough which the communication is achieved.This is especially clear upon reading the Frenchversion of the tariff (“Pour une licence permettant

La SOCAN a raison de prétendre que la CAIPinterprète mal le projet de tarif tel qu’il a étédéposé. La personne qui rend disponible ducontenu «communique.., au moyen d’ordinateursou d’autres appareils connectés à un réseau detélécommunications». Les mots «par le biaisd’un réseau de télécommunications» ne font passeulement référence (si tant est) à l’utilisateurvisé, mais aussi aux moyens par lesquels lacommunication est effectuée. Cela ressort de

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la communication à des abonnés par le biaisd’un service de télécommunications à l’aide d’unordinateur” [our underline]).

façon particulièrement claire dans la versionfrançaise du tarif («Pour une licence permettantla communication à des abonnés par le biais d’unservice de télécommunications à l’aide d’unordinateur» [notre soulignement]).

Furthermore, Tariff 22 does not only target thetwo activities referred to in the definition of“telecommunications service” set out in the tariff.The definition of “telecommunications service” isdisjunctive as well as inclusive; consequently, thetwo parts of the definition do not purport torepresent an exhaustive definition of the term.

De plus, le tarif 22 ne vise pas seulement lesdeux activités mentionnées dans la définition du«service de télécommunications» figurant dans letarif. Cette définition est à la fois disjonctive etinclusive; par conséquent, les deux parties de ladéfinition ne visent pas à donner une définitionexhaustive de l’expression.

In any event, a tariff need not specify who shallpay it. It is sufficient that it specify the use beingtargeted and the price for that use. Here, this hasbeen done satisfactorily.

De toute façon, il n’est pas nécessaire que le tarifprécise qui doit payer. Il suffit qu’il précisel’utilisation qui est visée et le prix applicable àcette utilisation. Cela a été fait de façonsatisfaisante en l’espèce.

C. Musical Works, Television and RadioSignals and the Internet

C. Les œuvres musicales, les signaux detélévision et de radio et l’Internet

SOCAN is correct in stating that thetransmission over the Internet of a musical workembodied in a radio or television broadcast signalis a separate communication.58 Having said this,whether SOCAN is already properlycompensated for that separate use is an issuethat ought to be left for Phase II. Participantsmay wish to take into account what the Boardhas already said in the context of another tariffinvolving two separate uses for the delivery of asingle service.59

La SOCAN a raison d’affirmer que latransmission sur l’Internet d’une œuvre musicaleincluse dans un signal de radio ou de télévisionest une communication distincte.58 Cela dit, laquestion de savoir si la SOCAN est déjàadéquatement rémunérée pour cette utilisationdistincte devrait relever de la Phase II. Lesparticipants voudront sans doute tenir compte dece que la Commission a déjà dit dans le cadred’un autre tarif portant sur deux utilisationsdistinctes dans le cadre de la prestation d’unmême service.59

D. Retransmission and the Internet D. La retransmission et l’Internet

Again, the transmission over the Internet of amusical work embodied in a radio or televisionbroadcast signal is a separate communication. Ifthis is done by the broadcaster itself, it is not aretransmission. If it is done by someone else, itdoes not meet the conditions set out in theretransmission regime. Consequently, theSOCAN regime will apply to that separatecommunication, and the sole person responsiblefor it will be the person who makes the signalavailable on its site, so long again as the Internet

Encore une fois, la transmission sur l’Internetd’une œuvre musicale incluse dans un signal deradio ou de télévision est une communicationdistincte. Si elle est effectuée par le diffuseur lui-même, il ne s’agit pas d’une retransmission. Sielle est effectuée par quelque autre personne,elle ne remplit pas les conditions stipulées dansle régime de la retransmission. Par conséquent,le régime de la SOCAN s’applique à cettecommunication distincte, et la seule personnequi en est responsable est celle qui rend le signal

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intermediaries involved in the transmissionconfine themselves to providing the tools requiredfor the transmission to occur.

disponible sur son site, pourvu que lesintermédiaires Internet engagés dans latransmission se limitent à fournir les moyensnécessaires pour que la transmission ait lieu.

Le secrétaire de la Commission,

Claude MajeauSecretary to the Board

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ENDNOTES

1. Subsection 2.4(1)(b) of the Act reads asfollows: “a person whose only act in respectof the communication of a work or othersubject-matter to the public consists ofproviding the means of telecommunicationnecessary for another person to socommunicate the work or other subject-matter does not communicate that work orother subject-matter to the public”.

NOTES

1. L’alinéa 2.4(1)b) de la Loi se lit comme suit :«n’effectue pas une communication au publicla personne qui ne fait que fournir à un tiersles moyens de télécommunicationnécessaires pour que celui-ci l’effectue».

2. The address is static if it is permanentlyassigned to a component of the Internet, anddynamic if it is assigned only for the time ofthe connection. Each Internet AccessProvider is assigned a range of addresseswhich it may use to give access to itssubscribers on an “as needed” or permanentbasis.

2. L’adresse est statique si elle est attribuée enpermanence à une composante de l’Internet,et dynamique si elle ne l’est que pour ladurée de la connexion. Chaque fournisseurde l’accès à l’Internet reçoit une gammed’adresses, qu’il peut employer pour procurerà ses abonnés l’accès soit au besoin, soit defaçon permanente.

3. This is sometimes described as a “bestefforts” delivery model or “delivery contract”.

3. C’est ce que l’on désigne parfois par«modèle (ou contrat) de livraison avecengagement de faire son possible».

4. For this reason, the Board did not find itnecessary to rely on evidence relating to theAmerican and European situations inreaching its decision. In any event, Europeanprecedents would have been of little usesince legislation does not deal expressly withthe Internet and jurisprudence appears to benon-existent. This explains why Dr. Dreiercould only offer analogies with the situationfor satellite broadcasting and cabledistribution.

For their part, American precedents arenumerous. However, the importantdistinctions that exist between American andCanadian copyright law on issues such asdistribution rights and contributoryinfringement, coupled with the detailedstatutory provisions that now address theliability of ISPs mean that American casesare of little relevance in determining theapplication of Canadian legal principles inthese matters.

4. Pour cette raison, la Commission n’a passenti le besoin de baser sa décision sur lapreuve touchant la situation aux États-Unisou en Europe. De toute façon, les précédentseuropéens auraient été de peu de secourscar la législation ne traite pas expressémentde l’Internet et la jurisprudence sembleinexistante. C’est pourquoi M. Dreier s’estcontenté d’établir une analogie avec laradiodiffusion par satellite et lacâblodistribution.

Quant aux précédents américains, ils sontnombreux. Toutefois, les distinctionsimportantes qui existent entre le droitd’auteur aux États-Unis et au Canada surdes questions telles que les droits dedistribution et la responsabilité contributive,combinées aux dispositions détaillées de laloi qui portent sur la responsabilité des ISP,signifient que les causes américaines nepeuvent pas vraiment servir à interpréter lesprincipes juridiques canadiens applicables enla matière.

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5. See definitions in the Oxford ReferenceDictionary, Black’s Law Dictionary andLe Petit Robert.

5. Voir les définitions du Oxford ReferenceDictionary, du Black’s Law Dictionary et duPetit Robert.

6. Or, as is the case with broadcast or cabletransmissions, radio waves or electricsignals: CTV Television Network v. Canada(Copyright Board), [1993] 2 F.C. 115[hereafter CTV 1993]; Canadian CableTelevision Association v. Canada (CopyrightBoard), [1993] 2 F.C. 138 (C.A.) [hereafterCCTA (C.A.)]; [1991] 34 C.P.R. (3d) 521[hereafter CCTA (T.D.)].

6. Ou, comme dans le cas des transmissionspar la radiodiffusion ou par lacâblodistribution, des ondes radioélectriquesou des signaux électriques : Réseau deTélévision CTV Ltée c. Canada (Commissiondu droit d’auteur), [1993] 2 C.F. 115 [ci-aprèsCTV 1993]; Association canadienne detélévision par câble c. Canada (Commissiondu droit d’auteur), [1993] 2 C.F. 138 (C.A.)[ci-après ACTC (C.A.)]; [1991] 34 C.P.R. (3d)521 [ci-après ACTC (1re inst.)].

7. Bishop v. Stevens, [1990] 2 S.C.R. 467[hereafter Bishop].

7. Bishop c. Stevens, [1990] 2 R.C.S. 467 [ci-après Bishop].

8. CTV 1993; CCTA (C.A.). 8. CTV 1993; ACTC (C.A.).

9. CCTA (C.A.) at 153. 9. ACTC (C.A.) à la p. 153.

10. CCTA (C.A.). 10. ACTC (C.A.).

11. Rank Film Production Ltd. v. Dodds [1983]2 IPR 113 at 115; Australasian PerformingRight Association Ltd. v. CommonwealthBank of Australia, [1992] 25 IPR 157; TelstraCorporation Ltd. v. Australasian PerformingRight Association Ltd. [1997] 38 IPR 294(H.C. Aust.) at 303-304; Performing RightsSociety v. Gillette Industries Ltd., [1943] 1All E.R. 413 at 416.

11. Rank Film Production Ltd. c. Dodds [1983]2 IPR 113, à la p. 115; AustralasianPerforming Right Association Ltd. c.Commonwealth Bank of Australia, [1992]25 IPR 157; Telstra Corporation Ltd. c.Australasian Performing Right AssociationLtd. [1997] 38 IPR 294 (H.C. Aust.) auxpp. 303 et 304; Performing Rights Society c.Gillette Industries Ltd., [1943] 1 All E.R. 413,à la p. 416.

12. It goes without saying that a multicastInternet transmission runs an even higherchance of being a telecommunication to thepublic.

12. Il va sans dire qu’il y a encore plus dechances qu’une transmission sur l’Internetpar multidiffusion soit une télécommunicationau public.

13. By contrast, paragraphs 21(1)(c) and 31(2)(c)of the Act do impose such a requirement.

13. Par contraste, les alinéas 21(1)c) et 31(2)c)de la Loi énoncent une telle exigence.

14. CCTA (T.D.) at 537. 14. ACTC (1re inst.) à la p. 537.

15. CCTA (T.D.) at 540c. 15. ACTC (1re inst.) à la p. 540c.

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16. CCTA (T.D.) at 538f; CCTA (C.A.) at 153. 16. ACTC (1re inst.) à la p. 538f; ACTC (C.A.) àla p. 153.

17. Proponents of Tariff 22 also found somecomfort for their position in the definition ofthe term “public” set out in Article 1721(2) ofthe North America Free Trade Agreement(NAFTA). Canada’s international obligationscan be used to interpret Canadian statutes:see National Corn Growers Association v.Canada, [1990] 2 S.C.R. 1324, at 1371;R. Sullivan, Driedger on the Construction ofStatutes, (Butterworths, Toronto, 1994),(3d ed.), at 459. However, given the repeatedrefusals of the Federal Court of Appeal to relyon treaty obligations to interpret statutoryprovisions which had not been modified as aresult of the treaty (CTV 1993; CCTA (C.A.);Canadian Association of Broadcasters v.SOCAN [1994] 58 C.P.R. (3d) 190 (F.C.A.)[hereafter CAB 1994]) and the fact that theNAFTA definition was not imported into theAct, any reliance on the NAFTA definitionwould be less than prudent.

17. Ceux qui appuient le tarif 22 ont égalementfondé leur position sur la définition du mot«public» donnée au paragraphe 1721(2) del’Accord de libre-échange nord-américain(ALÉNA). Les obligations internationales duCanada peuvent servir à l’interprétation deslois canadiennes : voir National Corn GrowersAssociation c. Canada, [1990] 2 R.C.S.1324, à la p. 1371; R. Sullivan, Driedger onthe Construction of Statutes, (Butterworths,Toronto, 1994), (3e éd.), à la p. 459.Toutefois, comme la Cour d’appel fédérale arefusé à maintes reprises d’invoquer lesobligations énoncées dans les traités pourinterpréter des dispositions de loi quin’avaient pas été modifiées par suite du traité(CTV 1993; ACTC (C.A.); Associationcanadienne des radiodiffuseurs c. SOCAN[1994] 58 C.P.R. (3d) 190 (C.A.F.) [ci-aprèsACR 1994]) et que la définition donnée dansl’ALÉNA n’a pas été importée dans la Loi, ilserait imprudent de s’en remettre à ladéfinition de l’ALÉNA.

18. Preston v. 20th Century Fox Canada Ltd.[1990] 33 C.P.R. (3d) 242 (F.C.T.D.); appealdismissed [1993] 53 C.P.R. (3d) 407(F.C.A.).

18. Preston c. 20th Century Fox Canada Ltd.[1990] 33 C.P.R. (3d) 242 (C.F. 1re inst.);appel rejeté [1993] 53 C.P.R. (3d) 407(C.A.F.).

19. CCTA (C.A.) at 153. 19. ACTC (C.A.) à la p. 153.

20. CAPAC v. CTV, [1968] S.C.R. 676 [hereafterCTV 1968]; CTV 1993; CCTA (C.A.); CAB1994.

20. CAPAC c. CTV, [1968] R.C.S. 676 [ci-aprèsCTV 1968]; CTV 1993; ACTC (C.A.);ACR 1994.

21. A more detailed description of this evolutioncan be found in the Board’s decision dealingwith SOCAN’s Tariff 17: Public Performanceof Music (Re) [1994] Copyright BoardReports at 380; SOCAN Statement ofRoyalties, 1990-1995 (Tariff 17) (Re) [1996]70 C.P.R. (3d) 501, at 505-506 (Cop. Bd.).

21. Pour la description de cette évolution, voir ladécision de la Commission portant sur le tarif17 de la SOCAN : Exécution publique de lamusique (Re) [1994] Recueil des décisionsde la Commission du droit d’auteur à lap. 380; SOCAN Statement of Royalties,1990-1995 (Tariff 17) (Re) [1996] 70 C.P.R.(3d) 501 aux pages 505-506 (Cop. Bd.).

22. CTV 1993; CCTA (C.A.). 22. CTV 1993; ACTC (C.A.).

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23. S.C. 1993, ch. 23, s. 1. 23. L.C. 1993, chap. 23, art. 1.

24. Subsection 3(4) of the Act, as enacted byS.C. 1993, ch. 44, s. 55(3), now section 2.3of the Act.

24. Le paragraphe 3(4) de la Loi, L.C. 1993,chap. 44, art. 55(3), maintenant l’article 2.3de la Loi.

25. Significantly, in CAB 1994, the Courtcarefully avoided passing any judgment onthe situation as of September 1, 1993: seep. 197.

25. Fait à signaler, dans ACR 1994, la Cour apris soin de ne pas traiter de la situation àpartir du 1er septembre 1993 : voir à la p. 197.

26. CCTA (C.A.) at 155. 26. ACTC (C.A.) à la p. 155.

27. CAB 1994, para. 23, quoting the Board’sdecision then under review.

27. ACR 1994, paragraphe 23, citant la décisionde la Commission en révision.

28. Then, the right to perform, now the right tocommunicate.

28. À l’époque, le droit d’exécuter, maintenant ledroit de communiquer.

29. R. v. McLaughlin, [1982] S.C.R. 331. Thedecision interpreted the expression“telecommunication facility” in section 287.1of the Criminal Code, which the proponents ofTariff 22 argue connotes much the samething.

SOCAN also cites as authority for itsinterpretation of the term “service” the case ofBartholomew Green 1751 Association Inc. v.A.G. Canada, [1978] 2 F.C. 391 (F.C.T.D.),and various definitions from theTelecommunications Act S.C. 1993, c. 38,s. 23, in support of the distinction it drawsbetween “means” and “services”.

29. R. c. McLaughlin, [1982] R.C.S. 331. Cetarrêt traite de l’interprétation du terme«installations de télécommunication» qui estemployé à l’article 287.1 du Code criminel etqui, d’après ceux qui appuient le tarif 22,comporterait sensiblement la même idée.

Pour justifier la distinction entre «moyens» et«service», la SOCAN fonde aussi soninterprétation du terme «service» sur l’affaireBartholomew Green 1751 Association Inc. c.P.G. du Canada, [1978] 2 C.F. 391 (C.F.1re inst.) et sur diverses définitions donnéesdans la Loi sur les télécommunications, L.C.(1993), ch. 38, art. 23.

30. As would be the case, for example, if an ISPoffered a Web design service in which thedesigner offered a choice of protectedmusical works for inclusion into a Web page.

30. Ce qui serait le cas, par exemple, si un ISPoffrait un service de conception de pagesWeb dans le cadre duquel le concepteuroffrirait un éventail d’œuvres musicalesprotégées à inclure dans une page Web.

31. Cie générale des Établissements Michelin –Michelin & Cie v. C.A.W. – Canada [1996] 71C.P.R. (3d) 348 (F.C.T.D.) at 379.

31. Cie générale des Établissements Michelin –Michelin & Cie c. T.U.A. – Canada [1996] 71C.P.R. (3d) 348 (C.F. 1re inst.), à la p. 379.

32. Bishop. 32. Bishop.

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33. Compo Co. v. Blue Crest Music, Inc., [1980]1 S.C.R. 357 [hereafter Compo]; Bishop.

33. Compo Co. c. Blue Crest Music, Inc., [1980]1 R.C.S. 357 [ci-après Compo]; Bishop.

34. Electric Despatch Co. of Toronto v. BellTelephone Co. of Canada [1892] 20 S.C.R.83.

34. Electric Despatch Co. of Toronto c. BellTelephone Co. of Canada [1892] 20 R.C.S.83.

35. Both the WIPO Treaty and the draftEuropean directive contain provisions whichhave a similar effect to paragraph 2.4 (1)(b).American legislation now contains detailedrequirements that ISPs must meet in order toclaim immunity from liability, even thoughearlier decisions went some way to ensurethat they would not be held liable in mostcases. To date, the Canadian Parliament hasgiven no indication that it intends to resort tosuch a detailed, sui generis regime.

35. Tant le Traité de l’OMPI sur le droit d’auteurque le projet de directive européennecontiennent des dispositions dont l’effet estsemblable à celui de l’alinéa 2.4(1)b). Lalégislation américaine renferme maintenantdes exigences détaillées auxquelles doiventsatisfaire les ISP pour se prévaloir del’exemption de responsabilité, encore que lajurisprudence antérieure ait contribué à faireen sorte que leur responsabilité ne soit pasengagée dans la plupart des cas. À ce jour,le législateur canadien n’a pas fait connaîtreson intention d’établir un tel régime détaillésui generis.

36. The fact that there may be multiple partiesengaged in the transmission does notpreclude a finding that each iscommunicating the work. Thus, where a siteowner, through a mirroring arrangement,grants a second party the right to operate amirror site in its own name, both the originalsite owner and the person who operates themirror site jointly communicate works thatare posted on the original site when they aretransmitted from the mirror site.

36. Le fait que diverses parties soient engagéesdans la transmission n’empêche pas deconclure que chacune communique l’œuvre.Par exemple, si le propriétaire d’un sitepermet à une autre personne d’opérer un sitemiroir au nom de cette dernière personnedans le cadre d’une entente de duplication,tant le propriétaire du site original que lapersonne opérant le site miroircommuniquent les œuvres hébergées dans lesite original lorsqu’elles sont transmises àpartir du site miroir.

37. See e.g., Compo at 375. 37. Voir, par ex., Compo à la p. 375.

38. Programming Undertaking Regulations(SOR/93-436), Canada Gazette, Part II,Vol. 127, Extra No. 1, August 31, 1993.

38. Règlement sur les entreprises deprogrammation (DORS/93-436) Gazette duCanada, Partie II, Vol. 127, Édition spécialeno 1, 31 août 1993.

39. See H.G. Fox, The Canadian Law ofCopyright and Industrial Designs, (2d. ed.)1967, Carswell, at 334.

39. Voir H.G. Fox, The Canadian Law ofCopyright and Industrial Designs, (2d. ed.)1967, Carswell, à la p. 334.

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40. The leading Canadian authority on the issueis Muzak Corp. v. Composers, Authors andPublishers Assoc. (Canada), [1953] 2 S.C.R.182 [hereafter Muzak ], which relied in thisrespect on Falcon v. Famous Players FilmCo., [1926] 2 K.B. 474 [hereafter Falcon].See also Underwriters’ Survey Bureau Ltd. v.Massie & Renwick Ltd., [1938] 2 D.L.R. 31 atp. 46, quoted in de Tervagne v. Beloeil(Town) (T.D.), [1993] 3 C.F. 227, at p. 237 h-i.

40. L’arrêt de base au Canada sur cette questionest l’arrêt Muzak Corp. c. Composers,Authors and Publishers Assoc. (Canada),[1953] 2 R.C.S. 182 [ci-après Muzak ], quis’est fondé à cet égard sur Falcon c.Famous Players Film Co., [1926] 2 K.B. 474[ci-après Falcon]. Voir égalementUnderwriters’ Survey Bureau Ltd. c. Massie &Renwick Ltd., [1938] 2 D.L.R. 31, à la p. 46,cité dans de Tervagne c. Beloeil (Ville)(1re inst.), [1993] 3 C.F. 227, à la p. 237 h-i.

41. Vigneux v. Canadian Performing RightSociety [1945] 4 C.P.R. 65 (P.C.) [hereafterVigneux].

41. Vigneux c. Canadian Performing RightSociety [1945] 4 C.P.R. 65 (C.P.) [ci-aprèsVigneux].

42. Vigneux, at 77. 42. Vigneux, à la p. 77.

43. CBS Inc. v. Ames Records & Tapes Ltd.,[1981] 2 All E.R. 812 (Ch.) [hereafter CBSInc.].

43. CBS Inc. c. Ames Records & Tapes Ltd.,[1981] 2 All E.R. 812 (Ch.) [ci-après CBSInc.].

44. CBS Songs Ltd. v. Amstrad ConsumerElectronics TLC, [1988] 2 All E.R. 484 (H.L.)[hereafter CBS Songs].

44. CBS Songs Ltd. c. Amstrad ConsumerElectronics TLC, [1988] 2 All E.R. 484 (H.L.)[ci-après CBS Songs].

45. See CCTA (C.A.) at 155e-156a. 45. Voir ACTC (C.A.) aux pages 155e et 156a.

46. This interpretation is also in line with Article 8of the WIPO Treaty, and the draft Europeandirective. However, neither instruments stateswho would be held responsible for authorizingthe communication.

46. Cette interprétation correspond également àl’article 8 du Traité de l’OMPI et au projet dedirective européenne. Aucun de ces actes neprécise toutefois qui serait tenu responsabled’avoir autorisé la communication.

47. Falcon. 47. Falcon.

48. CBS Inc.; CBS Songs. 48. CBS Inc.; CBS Songs.

49. de Tervagne. 49. de Tervagne.

50. de Tervagne, at 245g. 50. de Tervagne, à la p. 245g.

51. CTV 1968 and CTV 1993 are of no use inthis respect. They do not addressauthorization as a separate use within themeaning of subsection 3(1) of the Act. Theysimply hold that a person cannot be heldliable for facilitating a protected use alreadyauthorized by the owner of the rights in thework.

51. Les arrêts CTV 1968 et CTV 1993 ne sontd’aucun secours à cet égard. Ils n’examinentpas l’autorisation comme une utilisationdistincte au sens du paragraphe 3(1) de laLoi. Ils statuent simplement qu’une personnene peut être tenue responsable d’avoir facilitéune utilisation protégée déjà autorisée par letitulaire des droits sur l’œuvre.

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52. Muzak at 189 (per Rand J.). 52. Muzak à la p. 189 (le juge Rand).

53. Of course, it may be that a communicationoriginating in Canada that is receivedelsewhere may constitute an infringement ofthe communication right in that othercountry.

53. Il se peut, bien sûr, qu’une communicationen provenance du Canada qui est reçueailleurs constitue une violation du droit relatifà la communication dans cet autre pays.

54. Unless the cache was created for reasonsother than improving system performance orthe cached material was modified orinterfered with, in which case the cacheoperator becomes a joint communicator:see III C) 3), supra.

54. À moins que l’antémémoire n’ait été créée àd’autres fins que celle d’améliorer laperformance du système ou que les donnéesmises en antémémoire aient été modifiéesou trafiquées; dans ce cas, l’opérateur del’antémémoire est solidairementresponsable : voir III C) 3), supra.

55. CAPAC v. International Good Music Inc.,[1963] S.C.R. 136.

Difficulties in determining where protectedactivities take place for the purposes ofcopyright law are not unique to Canada. InEurope, it is generally thought thatcommunications occur at the point oftransmission, even though some Europeancourts have held that communications occurin the country of destination wherebroadcasters specifically target an audiencein that second country.

By contrast, the WIPO Treaty and the draftEuropean directive that would implement it donot speak to the issue of the locus of the actof authorization.

55. CAPAC c. International Good Music Inc.,[163] R.C.S. 136.

Les difficultés éprouvées lorsqu’il s’agit dedéterminer à quel endroit se produisent lesactivités protégées aux fins de l’applicationdu droit d’auteur ne se limitent pas auCanada. En Europe, les communicationssont généralement réputées se produire aupoint de transmission, même si certainstribunaux européens ont conclu que lescommunications se produisent dans le paysde destination, où les diffuseurs visentparticulièrement un groupe cible dans cedeuxième pays.

Par contraste, le Traité de l’OMPI et le projetde directive européenne destiné à le mettreen application ne parlent pas de la questiondu lieu de l’acte d’autorisation.

56. See e.g. CTV 1968. 56. Voir, par exemple, CTV 1968.

57. See eg. Writer Membership Agreement andAssignment of Performing Rights, para. 4.3.This contract has been so often discussedbefore the Board as to be within the Board’sofficial knowledge.

57. Voir, par exemple, le paragraphe 4.3 duContrat d’adhésion et de cession des droitsd’exécution. Ce contrat a été si souventexaminé devant la Commission qu’il faitpartie des faits dont elle a connaissanced’office.

58. CAB 1994. 58. ACR 1994.

59. SOCAN Statement of Royalties, 1994-1997(Re) [1996] 71 C.P.R. (3d) 196, at 217-218(Cop. Bd.).

59. SOCAN Statement of Royalties, 1994-1997(Re) [1996] 71 C.P.R. (3d) 196, aux pages217-218 (Cop. Bd.).